Histoire : UEMvsAUH

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Écrite par Darinas le 23 février 2009 (89721 mots)

Dernière édition le 05 mars 2013

Chapitre 1 : Une nouvelle aventure

- Odd ?
Face à l’absence de réponse, Ulrich entra dans la chambre. Il trouva son co-locataire sur son lit, Kiwi sur ses genoux, la mine boudeuse.
- Toi, ça c’est pas arrangé depuis la dernière fois... Qu’est-ce qui t’arrive ?
- Oh, rien, rien...
- Me fait pas marcher, t’es déprimé comme ça depuis trois jours. Qu’est-ce qui t’arrive ?
- J’m’ennuie.
Ulrich fronça les sourcils.
- C’est toujours à cause de Lyoko, n’est-ce pas ?
- Oui. Depuis qu’on a éteind le Supercalculateur, je trouve ma vie monotone. Sans intérêt.
- Tu n’as qu’à aller draguer les filles...
- Je ne me prend que des rateaux!
- Euh... vanner Sissi ?
- On s’est réconcilié avec elle!
- Faire un album ?
- J’ai plus d’inspiration!
Cette fois, Ulrich commença à s’énerver.
- Odd, enfin! Tu sais bien que c’est finit...
- Oui, mais je regrette! Et tu as beau dire, je sais qu’au fond, c’est pareil pour toi...
Le jeune homme se tut : même s’il ne voulait pas l’admettre, Odd avait raison. Au fond, à part peut-être Yumi, ils regrettaient un peu tous Lyoko. Peut-être pas jusqu’à en souhaiter le retour de XANA, mais quand même...

Quelque jours plus tard, tous les anciens Lyoko-guerriers étaient réunis devant la machine à café comme d’usage. Yumi remarqua vite leurs airs maussades, et devina immédiatement la raison.
- Vous pensez encore à Lyoko, n’est-ce pas ? Vous savez tous que c’est finit... ça devait finir un jour...
- Pour XANA, soit, osa Aelita, mais pour le Supercalculateur ? Fallait-il vraiment l’éteindre ?
- Il était dangereux!
- Peut-être pas sans XANA...
Cette fois, la japonaise commença à s’énerver.
- Avez-vous finit, avec votre nostalgie ? Vous n’avancerez à rien si vous continuez à regretter! Quoi qu’il en soit, c’est finit, et on n’y peut rien!
L’est-ce vraiment ?
Tous s’immobilisèrent. Ils avaient bien entendu une voix étrange, grave et résonnante.
- Qui est-ce ? demanda Yumi.
Elle n’eut pas de réponse précise, mais la voix repris.
Rien
n’est jamais
finit.
Avant qu’aucun d’entre eux n’ait put réellement comprendre ce qui se passait, une lumière blanche les aveugla.
- Aaaaahhh!

*************

Ce ne fut que quelques secondes plus tard qu’ils retrouvèrent la vue. Yumi se leva comme elle put, et regarda autours d’elle. Elle retint aussitôt une exclamation de surprise : ils n’étaient plus à Kadic.
Leur collège avait complètement disparut, remplacé par une immense salle aux parois métalliques, avec plusieurs fenêtres étranges. L’endroit ressemblait à un mélange de cathédrale et de salle de laboratoire.
- Ou sommes-nous ?














Nos héros se regardèrent, toujours stupéfaits et ne sachant trop que faire. C’est alors qu’ils entendirent quelqu’un s’adresser à eux :
- Ravi de vous rencontrer, Lyoko-guerriers, et bienvenue...
Tous les cinq levèrent la tête, et virent un étrange personnage sortir de l’ombre.
Cet personnage semblait à peine plus âgé qu’eux, tout au plus seize ou dix-sept ans. Il avait des cheveux roux et courts, coiffés d’un chapeau rappelant celui d’un sorcier, et portait une sorte de robe de moine ou de magicien. Sa peau était pâle, et il les fixait de ses yeux marrons avec un air accueuillant.
- Qui êtes-vous ? demanda Yumi. Et où nous avez-vous amené ?
- Mon nom est Olreic, et je suis un intendant de la AUH. J’ai été chargé de veiller à votre accueuil et à votre bien-être tant que vous serez ici, ainsi que de vous transmettre une offre.
Odd fronça les sourcils.
- La AUH ? C’est quoi ? Une marque de shampoing ?
A la surprise générale, Olreic rit de bon coeur à la plaisanterie d’Odd.
- Non. C’est l’Alliance Universelle des Héros. Une association regroupant la majorité des héros de séries, films, contes et autres. A l’opposé de la UEM, ou Union des Êtres Maléfiques, qui, elle, réunit la majorité des antagonistes... Enfin, le truc classique, quoi...
Les Lyoko-guerriers se regardèrent : cette histoire devenait si absurde qu’ils commençaient à se demander s’ils n’étaient pas en train de rêver. Pour s’en assurer, Jérémie se pinça, vite imité par les autres. Rien à faire : ils étaient bien réveillés.
- Mais dans ce cas, fit remarquer Ulrich, pourquoi n’a-t-on jamais entendu parler de vous avant ? Une telle alliance, ça devrait être connut...
- En effet. Mais seulement si elle était dans votre dimension...
- Vous voulez dire... Que nous sommes dans une autre dimension ?
- Oui. Ou plutôt un autre univers, une autre réalité. Nous avons utilisé une combinaison de magie et de technologie pour vous dupliquer de façon à ce que vous puissiez apparaître ici et rester chez vous en même temps.
- Vous voulez dire qu’on a été remplacé par des doubles dans notre monde ?
- Non. Plutôt que nous avons alterné les choses. Vous êtes bien les vrais vous-même à Kadic comme ici, mais vous êtes à présent dans deux réalités à la fois... C’est trés compliqué... Mais je pense qu’il y en a au moins deux qui ont compris ?
Jérémie et Aelita approuvèrent, au dépit d’Odd. Mais finalement, Jérémie se leva.
- Et pourquoi nous avez-vous amené ici, au juste ?
- Pour vous faire une offre d’adhésion à la AUH...
Yumi se dressa, furieuse.
- Vous nous avez traîné dans un autre monde pour ça ?!!
- Du calme, Mlle Ishiyama. Je vous rappelle que c’est une offre, et non pas un ordre. Vous être libre d’accepter ou de refuser. Dans le second cas, vous serez immédiatement refusionnés à vos doubles de votre monde d’origine et vous pourrez librement oublier cet incident. Honnêtement, je préfèrerai que vous acceptiez, mais votre choix n’appartient qu’à vous.
Yumi se calma, et tous le regardèrent, paraissant hésiter.
- Il y a des règles et des conditions particulières ? Demanda Aelita.
- Si vous acceptez, vous aurez droit à vos propres quartiers, que vous pourrez aménager comme bon vous semblera; Si vous souhaitez éventuellement rentrer chez vous pour visiter vos proches, il vous suffit de revenir dans cette salle et de le demander; En cas de mission contre l’ennemi, vous pouvez demander l’aide des autres membres, ou à l’inverse choisir d’en aider d’autre; vous êtes nourrits et logés, et payés si vous le souhaitez. Les seuls règles majeurs sont d’’obéir aux kals et de ne pas attaquer les intendants.
- Qu’est-ce que c’est que ça.
- Les kals sont les huit chefs et fondateurs de la AUH. Mais ne vous faites pas de soucis, ils sont plutôt souples en général. Quant aux intendants, dont je fait partie, c’est ceux qui gèrent les différentes administrations de la AUH et se chargent des négociations...
Les Lyoko-guerriers se regardèrent un moment les uns les autres. Puis, finalement, Odd s’avança.
- J’accepte.
- Moi aussi, fit Ulrich.
Aelita et Jérémie approuvèrent. Enfin, Yumi, après avoir hésité, s’approcha à son tour en soupirant.
- Je suppose qu’il ne vaut mieux pas laisser tomber les autres... Je suis de la partie.
Olreic parut ravit par la réponse.
- Parfait. Veuillez donc me suivre, je vais vous conduire à vos quartiers...















Guidés par Olreic, les Lyoko-guerriers sortirent de la salle. Ce qu’ils découvrirent à l’extérieur les stupéfiat.
Ils étaient apparemment dans une sorte de ville ou de village. Mais les bâtiments étaient d’une diversité de formes et d’aspects incroyables. On pouvait entre autres voir des pyramides, des temples incas, des buildings, des chateaux du Moyen-Âge, des chaumières, des bâtiments aux airs extra-terrestres... Jamais ils n’avaient vu un tel mélange.
- Whoa... fit Odd. C’est votre quartier général ?
- Notre domaine, sur l’Île d’Aisatnaf. Chacun des bâtiments que vous voyez est un ensemble de quartiers personnalisé par son ou ses propriétaires. Tout comme ceux auxquels vous aurez droit...
- Et ça, c’est quoi ? demanda Aelita en pointant le doigt vers une grande tour en forme de "T".
- La Tour Titan, les quartiers des Teen Titans et des Titans X. Et le palais que vous voyez là-bas, il s’agit des quartiers de la Princesse Zelda. Et il y en a d’autres. Mais... J’y pense, peut-être voulez-vous rencontrer quelques autres membres avant de trouver vos quartiers ?
- Bah... ouais, ce serait sympas...
- Trés bien, la salle de jeux se trouve à côté. Suivez-moi...
- Vous avez une salle de jeux ?
- Oui, vous n’imaginez pas le nombre de héros enfants et adolescents qui ont intégrés la AUH. Et je ne parle même pas de ceux qui, comme le Mask, sont des adultes mais adorent s’amuser...
Il les conduisit donc à une autre salle, où l’on pouvait voir de multiples jeux et autres. Il y avait des jeux classiques, comme les échecs, les dames ou les dés, et d’autres moins classiques, comme les jeux vidéo, le massacre de gobelins, etc. Bizarrement, il n’y avait que deux clients présents, occupés à jouer une partie d’échec.
- Mhmm... fit Olreic. D’habitude la salle est bondée... les autres doivent être occupés... Qu’importe, je vais déjà vous présenter à ces deux-là.
Et ils s’appochèrent des deux joueurs.
Le premier était un garçon d’environ leur âge, blond aux yeux bleus avec les oreilles pointues, portant une tunique verte plutôt médiévale et un bonnet. Un bouclier et la poignée d’une épée étaient visibles dans son dos.
Le second, qui devait avoir environ dix-sept ans, avait les cheveux noirs de jai, les yeux verts et une paire de lunettes rondes. Il portait ce qui semblait être une robe de sorcier noire, et une cicatrice en forme d’éclair était clairement visible sur son front.
- Echec au roi, Harry!
- Encore ? Bon, j’abandonne, tu es presque aussi doué que Ron.
- Allez, fait un effort!
- Non, vraiment...
Olreic s’approchat.
- Euh... Salut, les gars!
Les deux joueurs se tournèrent.
- Ah, Olreic! Alors comment ça va ?
- Bien merci... Je voulais vous présenter de nouveaux membres : les Lyoko-guerriers.
Tous deux tournèrent aussitôt la tête stupéfaits.
- Comment ? Les Lyoko-guerriers ?
- Les types en France qui ont réussit à pulvériser XANA ?
- Ceux-là même.
Aussitôt, ils quittèrent leur partie pour aller serrer la main des nouveaux-venus.
- Ravis de vous rencontrer! déclara le garçon aux cheveux noirs à l’adresse de Jérémie.
- Je vous présente Link, le héros d’Hyrule, et Harry Potter, le sauveur du monde des sorciers, déclara Olreic.
- Mais... s’exclama ce Jérémie. Comment connaissez-vous XANA ?
- La AUH possède des archives sur les héros de toutes les réalités, même les plus secrets, expliqua Olreic. Ici, tout le monde est au courant de vos exploits.
- Surtout maintenant, ajouta Link, depuis que XANA est entré dans la UEM...
Aelita le regarda.
- Comment ça ? Il est mort, non ?
- Dans votre monde, oui. Mais en dupliquant les gens comme nous l’avons fait avec vous, nous les réssucitons s’ils sont mort, et leur redonnons tout ce qu’ils ont perdu. La UEM a les même moyens. Ainsi, XANA est revenu ici, et il a à nouveau tous ces Réplikas.
- Génial, ironisa Yumi. On va devoir tout recommencer...
- Ne vous faites pas de soucis, vous aurez cette fois de l’aide, au moins...
- Mais sans le Supercalculateur, nous sommes...
- Nous le savons. C’est pourquoi votre Supercalculateur a été dupliqué en même temps que vous et replacé dans vos quartiers. Venez, à présent...
Ils continuèrent donc leur chemains, quand soudain, un cri se fit entendre :
- C’EST UN SCANDALE!
- Mais enfin...
- Il n’y a pas de mais!
Alors qu’ils approchaient, ils purent voir la cause de ce cris : un peu plus loin se trouvait un garçon en cape et capuche, occupé à discuter avec un vélociraptor orange à rayures noirs qui semblait de trés mauvaise humeur.
- Narçoif! interpella Olreic. Que se passe-t-il ?
l’encapuchonné se tourna, et parut soulagé de le voir.
- Ah, frangin... Dinobot veux avoir le droit de s’entraîner dans le stade "dojo"...
- Je vois... Je m’arrangerait avec les kals pour que ce soit le cas...
Le dinosaure grommela ce qui ressemblait à un "merci", puis s’éloigna.
- Euh... hésita Jérémie... C’est un vrai dinosaure ?
- Pas vraiment. On a des vrais dinosaures chez nous, mais lui, c’est en réalité un "Transformers", un robot vivant extra-terrestre capable de se transformer en un objet ou un animal. En l’occurence, il peut se changer en vélociraptor.
- Et sa vraie forme ?
- Il l’utilise au combat. Mais depuis qu’il est ici, il se sert surtout de son mode animal. Ah, nous arrivons à vos quartiers.
Ils s’arrêtèrent devant un vaste bâtiment de forme vaguement carré.
- Je sais que ce n’est pas terrible, mais vous n’avez plus qu’à l’aménager.
- Vu sa taille, ça va prendre des heures!
- Non. Pour changer quelque chose, il vous suffit de penser assez fort à ce que vous voulez changer ici, et ça se fera automatiquement. Petit enchantement... Allez, je vous laisse. Salut!
Et il se retira.
Odd regarda le bâtiment.
- Cool... mais j’ai surtout hâte de voir à quoi ressemblent les filles, ici!
- Tu ne changera jamais, Odd...















Chapitre 2 : Les Intendants

Tandis que les Lyoko-guerriers découvraient et aménageaient leurs nouveaux quartiers, Olreic s’éloigna, allat se placer dans un coin et se téléporta dans un bâtiment peu éloigné.
Il réapparut dans une salle de grande taile, qui n’était autre que la salle de réunion des intendants.
- Ah, Olreic. Te voilà enfin...
Trois autres personnages l’attendaient déjà dans la salle.
Le premier n’était autre que Narçoif, qui avait rejoint les lieux entre-temps. Le second, aux cheveux bouclés avec une cape, était son autre frère, Venctin. Enfin, le dernier, ou plutôt la dernière, était une jeune fille blonde, coiffée en queue de cheval et vêtue d’une tunique bleue, que tout le monde connaissait comme Cilua, l’intendante responsable de la sécurité intérieure.
- Les autres ne sont pas là ?
- Non, la plupart des autres intendants sont occupés...
- Je vois... Comment s’est passé la journée pour vous ?
- Pff... Un cauchemard! George Bush a encore demandé à pouvoir intégrer la AUH.
- Encore ? Mais on lui a dit cent fois qu’il n’était pas admit ici! Il n’a qu’à aller à la UEM!
- Même là-bas, ils ne veulent pas de lui!
- Tu m’étonnes...
Cilua soupira.
- Enfin, bon, on s’éloigne du sujet principal... Tu les a amenés ?
- Oui, et ils ont accepté. Je vient juste de les conduire à leurs quartiers.
- Et tu es certains qu’ils sont fiables ?
A son tour, Olreic soupira d’un air exaspéré.
- Tu ne vas pas recommencer avec tes doutes, Cilua! Ils ont déjà vaincu XANA, et ils semlent prés à nous aider! Que peut-il arriver ?
- Ils peuvent nous trahir...
- Ce n’est pas leur style! Tu devient parano. Tu disais pareil pour Dinobot, Végéta, Megan, Raven... En fait, tu disais ça pour tous ceux qui ont été dans la UEM avant ou qui ont les même origines que quelqu’un de la UEM!
- Ne vient pas me reprocher d’être prudente! Et puis t’es bien placé pour me traiter de parano! Qui est allé s’imaginer que j’avais fouillé dans sa chambre ?
- Suffit!
Tous levèrent la tête. Un personnage venait d’apparaître dans l’escalier descendant jusque dans la salle. Un personnage en tunique blanche et argentée, avec des yeux verts, des cheveux auburns, une peau pâle et une paire d’aile blanches et plumeuses dans le dos.
- Seigneur Sirocco ! s’exclama Cilua.
Le nouveau-venu ignora sa surprise.
- En tant qu’intendants, votre rôle consiste à gérer la AUH et sa sécurité, pas à vous chamailler sur des questions sans réponse.
- Moi, je trouve ça amusant, remarqua un autre personnage plus petit, aux yeux et aux cheveux dorés surgissant de derrière lui; ça me rappelle toi et Flora.
- Lux! Toi et tes blague débiles...
- Bah, quoi ? Je n’ai rien insinué...
Sur cette brève réponse, Lux disparut de derrirère Sirocco et réapparut en face de Cilua.
- Bon, trève de plaisanterie, déclara-t-il. Sirocco et moi, tout comme tous les autres kals, sommes certains que les Lyoko-guerriers sont dignes de confiance.
- Mais...
- De toute manière, ils sont les seuls à pouvoir efficacement contrer XANA; A moins d’intégrer Ervig 1er dans la AUH, ce qui est tout simplement hors de question. Donc, on les garde et on leur fait confiance!
Là-dessus, il disparut à nouveau pour revenir derrière son ami.
- A présent, allez vous coucher. Il se fait tard.
- Mais...
- Cilua, encore un "mais", et on t’oblige à dormir dans la chambre d’Olreic ce soir!
- LUX! Arrête, ces blagues sont vraiment de mauvais goût!
- Bon, bon...
Cilua rougit, mais se retira.
- Bon, déclara Narçoif, eh bien moi, je vais manger un petit casse-croûte avant de me coucher... Où est mon garde-manger, déjà ?
- Comme d’habitude, répondit Olreic : c’est la porte à gauche avec l’enseigne en forme de tête de mort et la plaque "Attention Danger"...















Chapitre 3 : La Réunion

- Odd! Debout!
Secoué par Ulrich, le garçon se tira de son sommeil.
- Alors, bien dormit ?
- Mhm ? Ulrich ? T’es déjà debout ?
- Il y a une réunion à 10h30, gros malin! Allez, vient, on va être en retard!
Odd se leva tant bien que mal, s’habilla, et tous deux quittèrent la chambre, rejoignant les autres à l’entrée de l’immense bâtiment, où Olreic les attendait déjà.
- Ah, vous voilà. Content de vous voir tous présent. Mais dites, votre déco...
- Quoi ?
- Le panneau géant "ODD", c’est vraiment nécessaire ?
Ils levèrent la tête, et furent surpris de constater que, en effet, un immense panneau avec la photo d’Odd surmontait leurs quartiers.
- Ne vous inquiétez pas, fit Yumi, on va changer ça tout de suite... N’est-ce pas, Odd ?
Bref, après ce petit incident, ils quittèrent les quartiers, et rejoignirent, toujours guidés par Olreic, un autre bâtiment en forme de pyramide dont l’entrée triangulaire était surmontée d’un symbole étrange, en forme de triangle avec au centre un oeil dans une étoile à quatre branche dans un cercle.
- Nous voici à la salle des grandes réunions. La grande majorité des héros disponibles y sont régulièrement convoqués. Préparez à voir du monde.
- Parce qu’ils sont nombreux ? demanda Yumi.
- Plutôt, oui... Voyez vous-même!
Ils rentrèrent, et les Lyoko-guerriers furent stupéfaits. Olreic ne leur avait pas mentit.
A l’intérieur, la salle était un gigantesque amphithéatre de forme circulaire. Une estrade trônait au centre, sur laquelle se trouvaient, assis en tailleurs, huit personnages qui semblaient à peine plus âgés que les Lyoko-guerriers. Mais les bancs, eux, étaient bombés de personnages en tout genre.
Il y avait de tout : des humains, des monstres, des mutants, des extra-terrestres, des robots, des magiciens, des chevaliers, des héros costumés... Jamais aucun de nos héros n’avait vu une telle concentration de personnages si différents. Pas même Odd, qui pourtant en avait vu...
Soudain, Ulrich entendit une voix derrière eux :
- Mais non, on n’est pas en retard, je te dit! Regarde, il est à peine l’heure! Tu te fait du soucis pour rien, vieux!
Les Lyoko-guerriers se tournèrent, et aperçurent, entrant derrière eux dans la salle, deux autres personnages.
Le premier était à priori un humain, avec un costume rouge et bleu marqué de motifs en forme de toiles d’araignée et d’une araignée sur le torse, ne laissant rien voir de son corps, ni même de son visage. Même ses yeux étaient couverts par des lentilles blanche.
Le second, lui était encore plus bizarre. Il avait une silhouette similaire à un centaure, avec un torse humanoïde sur un corps de cheval. Mais une fourrure bleue recouvrait son corps dans l’ensemble, ses mains avaient environ sept long doigts fins chacune, et son visage avait des oreilles pointues, des yeux verts en amande, pas de bouche ni de nez et une paire de tentacules sur le crâne, surmonté chacun d’un autre oeil vert. Pour compléter le tout, sa queue était recourbée, avec une lame aiguisée au bout, évoquant le dart d’un scorpion.
- La Vaaaache... s’exclama Odd. C’est qui, encore ces deux-là ?
Tous deux s’arrêtèrent et l’entendant. Olreic eut un sourire.
- Je voix qu’il faut encore faire les présentations. Lyoko-guerriers, je vous présente Spider-Man, l’homme-araignée, et Ax, héros andalite et membre des Animorphs. Ax, Spider-Man, je vous présente les Lyoko-guerriers.
- Ravi de vous rencontrer! déclara Spider-Man.

Aelita regarda autours d’elle.
- Qu’est-ce que c’était ?
- Les andalites, la race extra-terrestre dont Ax fait partie, ne communiquent que par parole mentale, c’est à dire par télépathie. C’est normal que ça vous fasse une impression bizarre. Moi aussi, j’avais un malaise, au début...
- Bon, déclara Spider-Man, ben moi, je vais me trouver une place, salut!
Sur ce, il sauta et projeta un fil de toile d’araignée, s’accrochant au plafond avant de se balancer plus loin.
- Euh... hésita Jérémie. Il se déplace toujours comme ça ?
- Toujours ? Non. Mais trés souvent, oui.
- Et qui sont ceux au centre ?
- Les Kals, les maîtres de la AUH et les Gardiens des dimensions. Ce sont eux qui vont présider la réunion. Le petit avec les cheveux dorés, c’est Lux. La fille à côté avec la coupe bizarre et les cheveux violets, c’est Ténébra. Celle avec les cheveux bleus, c’est Nereia. Le grand en blanc avec les ailes, c’est Sirocco. Celui qui ressemble à un homme-dinosaure, c’est Tamir. Celle avec la peau sombre, c’est Mikage. Le petit avec la peau bleue, c’est Thori. Et la fillette avec la peau verte et les vêtements à moitié en plante, c’est Drya.
- Ce sont eux, les chefs ? Ils n’ont pas l’air plus âgés que nous...
- Et ils ne le sont pas. Mais faut pas s’y fier, ils sont trés compétents. Ils ont leurs défauts, bien sur, mais ils méritent leur place...















Finalement, donc, les Lyoko-guerriers montèrent les marches pour chercher une place où s’installer. Par chance pour eux, un certain garçon en tunique verte les avait remarqué :
- Tient, vous revoilà, vous! Salut!
- Link! Salut!
- Venez donc vous installer ici, j’ai des places en rab à côté...
Ravis de cette invitations, nos héros vinrent le rejoindre.
- Au passage, remarqua Link, voici mes amis les Teen Titans : Robin, Raven, Changelin, Starfire, Cyborg, Wonder Girl et Miss Martian.
- Enchantés...
- La blonde est mignonne, chuchota Odd à Ulrich en désignant discrètement Wonder Girl.
- Allons, Odd... C’est pas le moment...

Cependant qu’ils faisaient ainsi connaissance, les kals discutaient encore de quelques détails avant de commencer la réunion.
- Edward Elric et les X-Men ne sont pas là ? demanda Lux.
- Non, Edward a été aider pour des réparations, et la plupart des X-Men sont en mission... répondit Mikage.
- Bon, eh bien nous n’avons plus qu’à commencer sans eux...
Lux se leva pour déclarer l’ouverture de la réunion, mais une arrivée inattendue l’interrompit.
Chevauchant un appareil ressemblant vaguement à l’Overboard d’Odd, un homme en combinaison verte et noire entra et se plaça devant lui.
- Attendez! s’exclama-t-il, l’air essouflé. Il y a un problème!
- Harry Osborn ? Mais que se...
- La Princesse Zelda vient de se faire enlever!
- QUOI ?!!!
Tout le monde se tut brusquement. Puis Théophile se leva.
- Ce n’est pas possible! C’est au moins la 6e fois en une semaine! Tu en es sur ?
- Certain! Je vient de voir Freezer et Venom l’emmener du côté Est! J’ai essayé de les rattrapper, mais ils m’ont semés!
Link faillit tomber à la renverse.
- Oh nooooon... fit-il.
- Quoi ? demanda Odd.
- Rien, juste que c’est toujours moi qui doit aller la sauver... A la longue j’en ai marre...
- Bas alors pourquoi tu la sauves ?
- Pour deux raisons. La première, c’est que je suis un héros, donc je ne peux pas moralement me permettre de laisser quelqu’un en détresse. Et la seconde... euh... je préfère ne pas en parler.
Les Lyoko-guerriers préfèrèrent s’abstenir de lui dire qu’il leur évoquait leur prof de gym avec cette phrase.
- Si tu veux, on vient te donner un coup de main ? proposa Changelin.
- Oui, ajouta Starfire. Après tout, c’est la moindre des choses...
- Alors je vient aussi, ajouta Spider-Man en se plaçant la tête en bas au dessus d’eux, suspendu à un fil. Venom est un vieux pote à moi...
Lux sourit d’un air entendu.
- Parfait : plus on est de fou, plus on rit. Et rien qu’avec Spidey et Changelin, vous devriez bien rire... D’autres volontaires pour cette mission ?
Dinobot et Ax se levèrent.
Olreic s’approcha alors.
- Euh... Si je puis me permettre...
Les kals se tournèrent vers lui.
- Pourquoi ne pas aussi envoyer les Lyoko-guerriers ? Ce serait une bonne occasion de tester leurs capacités...
- Excellente idée! Les Lyoko-guerriers y vont aussi!
- Mais nous n’avont d’armes et de pouvoirs que sur Lyoko! protesta Yumi.
- Pas de soucis, on a prévu ça aussi!
- Tient, à propos de soucis, ajouta Harry Osborn, j’ai aussi entraperçut le Grand Méchant Loup dans le Secteur Nord.
Tamir se tourna d’un air négligeant.
- Le Grand Méchant Loup ? Envoyez-lui le Petit Chaperon Rouge...
Ulrich tourna un regard interloqué vers Link.
- Le Petit Chaperon Rouge, contre le Grand Méchant Loup ?!! Vous voulez vous débarrasser d’elle, ou quoi ?
- Non, non... Regarde plutôt...
Ulrich regarda dans la direction indiquée... Et retint un cri de surprise en voyant une petite fille vêtue d’un chaperon rouge se levant, un énorme Bazooka entre les mains.
- Elle est comme ça depuis que le Punisher lui a offert un bazooka... Les gosses ne sont plus ce qu’ils étaient! soupira Link.

Peu après, les Lyoko-guerriers, Link et ceux qui devaient les accompagner avaient rejoint une autre salle, où tronait un étrange objet en forme d’anneau couvert de glyphes étranges. Seul Jérémie avait quitté les autres pour se mettre à sa place habituelle, devant son pupitre de commande.
- Bien... nos ennemis ont été localisés dans le Secteur Est, sur Shakuras, la planète servant actuellement de refuges aux extra-terrestres connus sous le nom de Protoss. La Porte des Etoiles _ l’espèce d’anneau que vous avez devant vous_ va vous y conduire. Il vous suffira pour cela de passer dedans lorsqu’elle s’allumera. Jérémie tu saura quoi faire alors ?
- Oui!
- Parfait... On y va!
Narçoif, qui se trouvait à côté, s’approcha d’un clavier bizarre et en pressa les touches. Aussitôt, la Porte des Etoiles s’allumat, s’illuminant d’une lueur bleue. Nos héros s’approchèrent.
- Jérémie... maintenant!
Jérémie pressa une touche de son clavier.
- Translation!
Un flash éblouissant se produisit, engloutissant les voyageur.
Olreic, Narçoif et Venctin s’approchèrent.
- Ils sont partis. Pourvu qu’il ne leur arrive rien...
















Chapitre 4 : Sur Shakuras

Dans les quelques fractions de secondes qui suivirent, à des milliers d’années-lumière, sur une autre planète, les voyageur se matérialisèrent, jaillissant d’une autre porte des étoiles.
Les Lyoko-guerriers se regardèrent presque aussitôt.
- Eh! s’exclama Ulrich. On a nos armes et pouvoirs...
- Une translation diretement depuis le monde réel ? demanda Aelita.
La voix de Jérémie leur répondit.
- En quelque sorte... Mais sans le Skid, et indépendemment des Réplikas. Naturellement, j’ai dut activer une tour sur Lyoko, mais sans William, pas de Code XANA!
- Cool!
Yumi regarda cependant autours d’elle. Ils se trouvaient dans une sorte de désert nocturne, avec du sable, mais pas la moindre once de soleil. D’étranges arbres et constructions métalliques étaient parfois visibles, ainsi que quelques rocs et montagnes.
- Eh bé, ce n’est pas trés gais, tout ça...
- Shakuras était jadis le refuge des Templiers Noirs, un groupe de parias protoss extrêmement doués dans l’art de la dissimulation et de la manipulation des énergie obscurs. Il ne faut pas être surpris de l’état de la planète.
- Mais Olreic a dit que c’était maintenant le refuge de toute la race, non ? Ils n’ont pas chassé les Templiers Noirs ?
- Non, au contraire. En fait, ce sont les autres Protoss qui se sont réconcilié avec eux. Les deux ont refusionné en un seul peuple et se sont réfugiés sur Shakuras après qu’Aiur, le monde natal Protoss, ait été envahie par des extra-terrestres appelés Zergs. Depuis, les deux branches du peuple Protoss sont des alliés zélés de la AUH.
- Alors que feraient des membres de la UEM ici ?
- Je ne sais pas... ça reste à voir. On n’a plus qu’à commencer à fouiller.
Les autres approuvèrent : après tout, plus vite ils auraient retrouvé tout ce petit monde, plus vite ce serait finit.
- Tout de même, je ne comprend pas, râla Link en avançant. Comment Zelda fait-elle pour toujours se faire toujours enlever ? Elle a des pouvoirs et des capacités largement suffisantes pour se défendre, je l’ai déjà vue à l’oeuvre... Et pourtant, même Minnie Mouse s’est faite moins souvent enlevée qu’elle!
- N’exagère pas, non plus, ça pourrait être pire...
- Ah ouais ? Et comment ?
- Bah... Elle pourrait se faire enlever autant que Peach!
- Mhmm... Vu comme ça, en effet...
Malheureusement pour eux, même après un assez long moment de recherche ils ne trouvèrent aucune trace. Ou presque. Changelin, le Teen Titan à la peau verte capable de se transformer en animal, s’était transformé en chien pour chercher une piste. Au bout de quelques minutes, il repris sa forme habituelle et se tourna vers les autres.
- J’ai sentit une odeur! Et pas n’importe laquelle... Venom n’est pas loin!
- Ah! Voilà qui est bon à savoir...
- Euh... au fait, c’est bizarre, mais j’ai aussi sentit comme une odeur de fauve...
C’est alors que Spider-Man s’arrêta.
- Et mon sens d’araignée me dit que ce n’est pas bon... AX, ATTENTION!
L’extra-terrestre se retourna, juste à temps pour voir un lion se précipiter sur lui. Sa queue fendit l’air, traçant une ligne sanglante sur l’épaule du fauve, qui recula.
- Un lion ? s’étonnat Wonder Girl. Sur Shakuras ?
Le lion resta quelques instants immobile, fixant Ax de son regard félin.

Les Lyoko-guerriers se regardèrent, ne comprenant pas qui parlait en parole mentale. Mais Ax fronça les sourcils.


Le Lion commença soudain à se déformer : sa crinière raccourcit, sa blessure se referma, sa fourrure disparut peu à peu, son visage s’arrondit, son corps rétrécit... Bientôt, à sa place se tenait un adolescent d’environ 16 ans, un sourire narquois sur les lèvres.
- David, l’Animorph renégat...
- Euh... hésita Odd... Quelqu’un peut m’expliquer, là ?
- Les Animorphs sont un groupe de héros capable de se transformer en tout être vivant dont ils ont déjà acquis l’ADN par contact physique. A l’exception d’Ax, ce sont tous des humains. Et tous étaient des héros, mais David a trahit les autres...
- Merci de m’avoir présenté, interrompit le concerné, mais à présent, je croit qu’il est temps de passer aux choses sérieuses...
Alors qu’il parlait, deux autres bonhommes sortirent de l’ombre. Le premier était un humanoïde musclé et de grande taille, à la peau noire, avec des griffes, des crocs, une longue langue, des yeux blancs rappellant les lentilles du masque de Spider-Man et une sorte d’araignée blanche sur le torse. Le second, à l’inverse, était de petite taille, avec une peau blanche, un corps presque androgyne et une tête chauve avec une petite partie violette.
Spider-Man s’approcha des Lyoko-guerriers et leur glissa discrètement une explication :
- Le grand en noir, c’est mon vieil ennemi, Venom. Et le petit à crâne d’oeuf, c’est Freezer...
- Je ne vois pas vraiment ce qu’il a comme rapport avec un congélateur, marmonna Odd...
- Laisse tomber, il y en a qui ont passé des siècles à chercher le rapport sans jamais trouver...
Link s’avança, l’épée tirée de son fourreau et visiblement hors de lui.
- Vous êtes lourds, à la fin! Où est Zelda?
- Mais ici, bien sur... répondit Venom d’une voix sinistre.
- Nous l’avons amenée ici pour la livrer à Ganondorf, expliqua Freezer. Une fois qu’il aura récupérée la Triforce de la Sagesse présente en Zelda pour la joindre à sa Triforce de la Force, il se servira de son nouveau pouvoir pour détruire le bouclier psionique qui protège Shakuras... Et je détruirait cette planète et ses maudits habitants comme je l’ai fait avec la planète Végéta!
Les héros furent complètement consternés : non seulement, Freezer venait de leur révéler stupidement la totalité du plan que lui et ses alliés avaient organisés, mais en plus, cet objectif final avait une fois de plus un manque d’originalité flagrant.
- C’est fou ce qu’ils ont des projets originaux, à la UEM... marmonna Changelin.
- Oh! s’énerva David. Et vous, vous croyez que c’est plus original, de toujours vouloir nous battre pour sauver le monde ?
- Peut-être pas, mais au moins c’est plus honorable!
- Bande de rats! Vous allez tous crever! COMBAT!
Sur ce charmant dialogue, les héros et leurs ennemis se jetèrent les uns sur les autres. Naturellement, il ne fallut pas beaucoup de temps pour que Venom et Spider-Man commencent à se livrer à un violent duel.
- Salut Spidey! Content de me voir ?
- Assez, répondit l’homme-araignée en le frappant dans le ventre.
- Au fait, ça va, avec ta tante? demanda le monstre en le griffant violemment au ventre.
- Plutôt, merci, et toi ? répondit Spider-Man en lui envoyant un coup de pied dans la machoire.
- Bien aussi...
- Content pour toi!
Cependant, Ax faisait toujours face à David.

- Sans blague! Montre donc!
A son tours, le corps d’Ax commença à se déformer. Ses tentacules occulaires disparurent peu à peu. Il se mit à grandir. Ses yeux principaux se réduisirent à des fentes à peine visibles. Une bouche pleine de crocs acérés apparut, sa peau se durçit et pris une couleur noire, son crâne s’allongea... Bientôt, il devint un énorme monstre noir bipède à quatre bras, avec des griffes, des crocs et une salive acide.

- Mhmm... Un Alien... Pas mal. Mais malheureusement pour toi, j’ai moi aussi une nouvelle forme de combat!
David commença à se transformer à nouveau. Au début, la transformation fut trés similaire à celle d’Ax, avec une peau noire et solide, une longue queue, un crâne allongé... Mais la bouche possédait des sortes de mendibules, le crâne possédait des espèces de cheveux en "dreadlock"...
déclara-t-il en ayant achevé sa transformation.















Tandis que l’Alien Ax et le Predalien David commençaient à s’entre-déchiqueter, et que Venom et Spidey continuaient à se battre tout en bavardant sur leurs familles respectives, Link, les Lyoko-guerriers, Dinobot et les Teen Titans s’en prenaient à Freezer!
- Flèche laser!
Avec une vitesse incroyable, Freezer esquiva aisément l’attaque d’Odd, et riposta en projetant de sa main un rayon d’énergie qui frappa le comique.
- Odd! paniqua Yumi.
Freezer ricana, mais son rire fut de courte durée : Odd ne se brouilla que quelques secondes à la façon d’une mauvaise image télé, puis se reforma indemne. Si ce n’était qu’il semblait de trés mauvaise humeur.
- Prend ça, espèce d’extra-terrestre à la noix!
Deux nouvelles flèches laser fendirent l’air. Cette fois, Freezer fut trop prix au dépourvu pour esquiver, et il se retrouva avec une trace rouge sur chaque joue. Profitant de la situation, Yumi se jeta sur lui et lui assénnat un formidable coup de pied dans le ventre.
- On ne touche pas à mes potes, OK ? fit-elle.
Freezer regarda autours de lui, furieux...
Cependant, plus loin, Ax commençait à faiblir face à la puissante forme predalien de David.















Chapitre 5 : La UEM

Tandis que les combats violents se poursuivaient sur la surface désertique de Shakuras, d’autres, à la UEM, observaient tout depuis des écrans avec un intérêt trés fort...
- Décidément, ça ne s’arrange pas...
- Ouais, ce film est vraiment nul à mourir...
- AVERELL, LA FERME!
Depuis le QG, quelques membres de la UEM suivaient la scène depuis un moment grâce aux images fournies par l’ordinateur intelligent HAL 9000. Ces membres incluaient quatre frères de taille échelonnées, aux airs bêtes et méchants, avec des moustaches et des habits de cowboy, bien connut sous le nom de Daltons; un personnage souriant, à la peau blanche, aux lèvres rouges et aux cheveux verts, vêtu d’un complet vert, qu’on appellait le Joker; un homme de forte stature aux cheveux blancs, connut comme Thanos le Pirate; un sorcier en robe noire au visage blafard ressemblant à celui d’un serpent avec des yeux rouges et fendus, célèbre comme Lord Voldemort; Et, enfin, un être que vous connaissez surement, qui n’était autre que Satan, ou le Diable, maître suprême de la UEM.
- Ils ont recruté les Lyoko-guerriers, à ce que je vois... remarqua le Joker.
- C’est chaque fois pareil! pesta Satan d’un air furieux. On engage un nouveau membre, ils engagent le héros qui en est le pire ennemi, ils engagent un nouveau héros, on engage l’ennemi juré de ce héros... On tourne en rond, et on avance pas!
- Dommage que Deathstroke ne soit pas là pour le moment, marmonna Thanos. Il aurait pu occuper les Teen Titans avec une autre de ses magnigances si réussies...
- Bas! fit Voldemort en haussant les épaules. De toute façon, il est sans doute déjà occupé à en faire une... Passe le pop-corn, HAL 9000!
Avec un léger grognement d’être traité de cette manière, l’ordinateur déposa malgré tout du pop-corn dans le cornet du sorcier.
Ce fut alors que la voix d’une autre IA maléfique se fit entendre :
- Seigneur Satan ?
- Oui, Skynet ?
- Le Grand Méchant Loup vient de rentrer à la base. Mais il est mal en point...
- Précise.
- Il a reçut un tir de bazooka en pleine face!
Tous se turent un instant, se regardant les uns les autres. Puis le Joker éclatat de rire.
- Wah ah ah ah ah! Un tir de bazooka! Excellent, faudra que j’me rappelle, de celle-là.
Tous se regardèrent consternés. Le Joker avait beau être l’un des membres les plus dangereux et les plus manipulateurs, il restait tout de même parfois affligeant...
- Assomme-moi cet abruti! chuchota Satan à Thanos.
Le concerné obéit, en faisant attention à ne pas abîmer le cerveau déjà dérangé du Joker.
- Bien, reprit Satan. Eh bien, puisqu’ils envoient leur arme secrète, on va envoyer la notre. Appellez XANA...














Bref, tandis que le Grand Méchant Loup était transporté aux urgences de la UEM, lesquelles étaient réputées peu recommandée (allez savoir pourquoi, les gens mauvais doivent être plus doués pour la destruction que le soin...), le combat se poursuivait sur la surface de Shakuras.

Freezer s’était finalement repris, et commençait à redonner du fil à retordre à nos héros. Soudain, Aelita atterrit devant lui.
- Je m’en occupe.
- Tu veux m’affronter à toi seule, gamine ? Pauvre folle!
- Nous allons bien voir...
Robin soupira d’exaspération.
- Et c’est repartit pour un combat de trois plombs à la Dragon Ball!
- J’espère que non, marmonna Changelin, sinon, je vais louper ma série favorite!
- Et moi mon rendez-vous avec Link! marmonna Miss Martian.
Puis, s’apercevant que Robin et Changelin la regardaient, elle ajouta pressemment avec un peu de gêne :
- Ahem... Pour le boulot, bien sur! Qu’est-ce que vous allez penser ?
Cependant, Aelita se dressa devant Freezer, et concentra son attaque. Le sinistre extra-terrestre fit de même. Puis...
- Champs de force!
- Dondompa!
Alors que les deux attaques se percutaient dans un fracas assourdissant, Cyborg haussa son unique sourcil organique.
- Dondompa ? Mais ce n’est pas une technique de Freezer, ça...
- Oui, confirma Wonder Girl, mais l’auteur n’est pas fan de Dragon Ball, et il ne connaît pas toutes les techniques, alors il met n’importe quoi...
















Cependant, à la UEM...
- Qu’est-ce que tu regarde, toi ?!!
L’intendant Véher de la UEM sursauta en entendant Satan, et se retourna immédiatement.
- Euh... Rien, rien, seigneur... Juste un film...
- Ce n’est pas celui que je pense, j’espère ?
Averell tourna la tête, intéressé.
- Quoi ? Le Silence des Poivr...
- NE PRONONCEZ PAS LE NOM DE CE NAVET DEVANT MOI!
Et Satan se retira, furieux. Thanos le regarda s’éloigner d’un air intrigué.
- Qu’est-ce qu’il a ? De quoi parle-t-il ?
- Oh, répondit Voldemort, juste un évènement qui s’est produit avant ton entrée dans la UEM...
- Précisement ?
- Une idée tordue des kals Lux et Ténébra. Tu sais, le nabot doré et la cinglée en noir avec les griffes et les cheveux violets...
- Ah oui, je vois... Et alors ?
- Ils s’étaient mis en tête de faire leur propre film d’horreur. Un film où Ténébra serait la tueuse, et où les victimes seraient... les autres tueurs de film d’horreur.
Thanos haussa les sourcils.
- Ils n’ont quand même pas...
- Si. Par soucis de réalisme, Ténébra a réellement tué sous caméra cachée la quasi-totalité de nos tueur en série, depuis Jason jusqu’à Freddy en passant par Chucky. Satan a été furieux, surtout quand Lux a publié le film, intitulé "Le Silence des Poivreaux", sur Internet...
- Il nous a fallut trois mois pour tous les réssuciter, ajouta HAL 9000, et six semaines pour les aider à se remettre du choc de l’humiliation de s’être fait massacrer par une adolescente à peine aussi âgée que celles qu’ils avaient l’habitude de tuer....
Le Joker pouffa de rire, et même Thanos eut un petit sourire amusé.
- Idée intéressante... dommage que cette Ténébra ne soit plus du côté des démons...
- En effet. D’ailleurs, ici, tout le monde adore ce film, à l’exception de Satan et des tueurs. On est obligés de le regarder en cachette. Tu n’en parleras pas à Satan ?
- Bien, mais à une seule condition.
- Laquelle ?
- Que vous me laissiez le voir aussi...
















Sur Shakura, Aelita et Freezer s’affrontèrent du regard quelques instants. Puis, simultanément, ils levèrent les mains pour attaquer...
- Champs de Force!
- Dondompa!
Cyborg fronça un sourcil.
- Dondompa ?!! C’est pas une technique de Freezer, ça !
- On sait, répondit Wonder Girl, c’est encore l’auteur qui met n’importe quoi pour faire rire... Ou parce qu’il n’a plus d’idée!
La ferme, Wonder Girl!
- Bon, bon...
Bon, ou en était-je ? Ah, oui! Les deux attaques se percutèrent, mais, comme d’habitude, rien ne se produisit réellement en dehors d’un grand bruit et de beaucoup de poussière, ce qui engendra la consternation de ceux qui observaient le combat.
- Comme disait Obélix l’autre jour : beacoup de bruit pour rien, tout ça c’est du vent! soupira Link. Et pendant ce temps, nous, on n’avance pas...
Soudain, Aelita entendit une voix bien connue dans sa tête :
- Aelita!
- Jérémie ?
Freezer fronça les sourcils. A qui pouvait-elle bien parler ?
- XANA vient d’activer une tour, et il a déjà mit des défenses de masse. Tu doit immédiatement revenir sur Lyoko avec quelques uns des autres pour t’en occuper.
- Euh... Tout de suite ?
- Tout de suite.
Détranslation Aelita
Détranslation Odd
Détranslation Yumi
Les trois Lyoko-guerriers détranslaté disparurent de Shakura et regagnèrent la Zone Numérique, laissant Ulrich seul pour aider les autres. Dinobot s’avança vers Freezer.
- Je prend la relève...

















Freezer éclata de rire en voyant le vélociraptor se dresser devant lui.
- Allons, bon, on m’envoit un fossile, maintenant ? Pathétique!
Dinobot grogna.
- Tu vas regretter de m’avoir traité de fossile... Dinobot, Maximalisation!
Sur ces mots, il leva la tête et rugit. Puis ses membres rentrèrent dans son corps, son crâne se plaqua sur son ventre, et sa peau se rétracta partiellement, révélant des parts métalliques turquoises et os. Deux massives jambes robotiques jaillirent à la place de ses membres inférieurs, tandis que ses anciennes jambes de vélociraptor jaillirent au dessus pour former ses bras. Sa queue, tenue dans une main, s’ouvrit en deux, se changeant en hélice et révélant une colonne vertébrale qu’il prit dans son autre main comme une épée. Enfin, une nouvelle tête humanoïde, ornée d’un casque de samourai, avec des traits fins, une peau turquoise, des yeux rouges et des dents pointues aiguisées, jaillit là où se trouvait peu avant son cou. En quelques fractions de secondes, le dinosaure se changea en un robot de taille à peu prés humaine et aux airs menaçants. Surpris, Freezer recula.
- Un autre Transformers ?
- Bien vu, crâne d’oeuf...
C’est alors que Miss Martian entendit un appel télépathique.






Miss Martian se rendit invisible et s’éloignat, tandis que la bataille entre le cybertronien et le cinglé destructeur de planète commençait...

********

Sur Lyoko, où plutôt sur le Réplika d’un Supercalculateur de XANA récemment installé prés de Shakuras, les Lyoko-guerriers luttaient contre les monstres. Jérémie ne leur avait pas mentit, en effet : XANA avait mit le paquet sur la défense. Visiblement, il avait voulut préparer un comité d’accueuil digne de ce nom pour les retrouvailles avec ses vieux ennemis de toujours. Il y avait des armées de Blocks, un essaim de plus d’une vingtaines de Frolions, et même deux ou trois mégatank. Par chance, visiblement, William n’était pas présent...
- Oulà! s’exclama Odd en esquivant un tir d’un des insectes virtuels. Et moi qui pensaient qu’ils seraient contents de nous revoir...
- Cesse de dire des âneries et tire!
Sur cette aimable réponse, Yumi lança son éventail, tranchant net un autre groupe de Blocks. Aelita suvit, désintégrant un Mégatank.
- On approche de la tour, Jérémie...
- Bien, les gars! Continuez comme ça...

*********
Sur Shakuras, le combat continuait. Finalement, Freezer s’envola.
- Comment comptes-tu me toucher, maintenant, avec ta minable épée ?
- Comme ça!
Les yeux de Dinobots luirent d’un lueur verte, et un laser en jaillit, frappant Freezer en pleine face et le faisant tomber au sol.
- Voilà, c’est réglé pour celui-là, fit l’Animutant en reprenant sa mode animale. On peut s’occuper des autres...
Changelin acquiesça. Il se changea en tyrannosaure, et se jeta sur David, qui, toujours sous sa forme Predalien, était sur le point de tuer Ax. Une fois l’Animorph renégat éloigné, il repris sa forme normale et s’approcha de son ami extra-terrestre.
- Ax, ça va ?

Plus loin, Cyborg fit feu de son canon sonique sur Venom. Ne pouvant supporter les vibrations, ce dernier pris la fuite.
- Pas trop blessé, Spidey ?
- Non, pourquoi je le serait ?
Enfin, Ulrich, Robin et Link s’éloignèrent pour aller retrouver Miss Martian, en espèrant que cette dernière avait trouvé Zelda...















Yumi tranchat le dernier Block d’un revers d’éventail. Profitant du fait qu’elle était occupée, un Mégatank s’approcha pour tirer, mais Odd, profitant du fait du fait qu’il s’ouvrait, fit feu et le détruisit.
- Voilà, princesse! La voie est libre!
Acquiesçant, Aelita entra dans la Tour. Comme d’habitude, elle monta au sommet, et posa la main sur l’interface.
AELITA
CODE...
LYOKO
- Tour désactivée.
- Parfait. Vous pouvez vous replier, on va retourner voir comment les autres avancent sur Shakuras...

*************

Justement, sur la planète des Templiers Noirs, Miss Martian, Ulrich et Link venaient de trouver Zelda : Venom, histoire peut-être de lui donner l’aspect d’un cadeau-surprise, l’avait emballée dans de la toile et suspendue au sommet d’une montagne.
- Ok, on l’a trouvé. Maintenant, la question est : comment va-t-on la descendre sans la tuer ?
- C’est pas si dur...
Robin sortit une mini-bombe, qu’il lança sur l’un des fils maintenant le paquet en l’air. En quelques secondes, le fil se désagrégea.
- Un acide spécial conçu pour dissoudre les toiles de ce genre...
Acquiesçant, Miss Martian tira deux rayons rouges de ses yeux, brûlant un fil supplémentaire. Ulrich, usant du Supersprint, escalada la montagne et trancha l’avant-dernier fil. Enfin, Link tira une flèche de glace sur le dernier fil, qui, sur le coup, se gela et se cassa. Le "colis" tomba, et atterrit... droit dans les bras de Link. Il ne fallut pas plus de quelques secondes pour l’ouvrir, et libérer la princesse hylienne.
Cette dernière ouvrit les yeux, et apperçut Link.
- Link... désolée de m’être encore faite enlevée...
Le jeune homme rougit.
- Oh, ce n’est pas grave...
Pour une raison bizarre, Miss Martian parut brusquement de mauvaise humeur :
- Bon, grommella-t-elle, alors on rentre de cette mission à la gomme, oui ou non ?


***********

Satan avait tout vu une fois de plus depuis l’écran. S’assombrissant, il se tourna vers HAL9000.
- Appellez Arhiman, et dites-lui d’ouvrir un passage dans la toile pour rapatrier Freezer, Venom et David.
- Bien, maître...

************

Plus tard, les membres de la AUH étaient tous rentrés dans le domaine de cette dernière. Olreic les accueuillit d’un air ravi.
- Mes félicitations! Vous avez tous été formidables! Et les Lyoko-guerriers ont fait leurs preuves... Vous pouvez retourner à vos quartiers...

*************

A la UEM, les envoyés étaient eux aussi de retours. A peine furent-ils arrivés que Satan demanda à voir Freezer, le chef de l’expédition, et entretient.
- Bon, que la AUH ait eu un avantage grâce aux Lyoko-guerriers, soit, mais pourquoi n’as-tu pas utilisé ta forme finale ? Elle t’aurait permit de gagner facilement...
- Ah ? Bas c’est bête alors... Je n’ai pas pensé à l’utiliser...
- CRETIN!!!!
















Chapitre 6 : Undercity

Azeroth. L’un des plus célèbres mondes de Fantasy, également connut comme le Monde de Warcraft par certains fans de jeux vidéo. Un monde puissant, convoité depuis des millénaires par la terrible Légion Ardente.
C’est ici que reprend l’histoire. Plus précisément dans l’inquiétante ville fantôme d’Undercity, refuge sinistre des morts-vivants connus sous le nom de Réprouvés. Tout semble désert à la surface, mais, dans les noirs soutterrains des égoûts et des Catacombes, on sent une présence...
Ou plutôt on l’entend :
- RAS-LE-BOL! J’en ai RAS-LE-BOL!
- Ferme-là, Link!
- Facile à dire...
Eh oui, Link se trouvait sur place. Depuis peu, la AUH se faisait du soucis au sujet des Réprouvés : ils étaient parmi les rares peuples connus à avoir une réelle puissance offensive, et à cependant n’avoir pris partit pour aucun des deux groupes. Il était peu probable qu’ils joignent la UEM, qui incluait dans ses membres le Roi Liche Arthas, détesté des Réprouvés, mais par prudence, les Kals avaient décidé de proposer à ces morts-vivants une alliance avec la AUH.
C’est ainsi que l’intendant Vencint, escorté de Link, Harry Potter, Sasha et ses pokémons, Odd, Robin, Starfire, Raven, Miss Martian, deux Tortues Ninja (Raphaël et Léonardo) et un Predator, était en route pour rencontrer Sylvanas Windrunner, la Reine des Réprouvés.
Et Link, qui supportait mal ce genre de milieu le prenait mal.
- Tu sais bien pourquoi on est là! lui lança Robin.
- Pfff... Tu parles d’une mission! Escorter un intendant dans des Catacombes moisies pleine de morts-vivants sanguinaires pour une mission diplômatique! Super!
Les autres soupirèrent.
- Et avec un Predator comme guide en prime! continua Link.
- Calme-toi, répondit Miss Martian. Il est avec nous.
C’était vrai. Les Predators étaient divisés en plusieurs clans, dont les allégeances étaient variables, si bien que la AUH et la UEM en possédaient toutes deux dans leurs rangs. Celui-là était donc leur allié, et avait accepté de les guider dans ces Catacombes.
- Moi, cet endroit me fait quand même un peu peur... fit Starfire.
- Alors il ne t’en faut pas beaucoup, marmonna Raven.
C’est alors qu’une sorte de rugissement abominable et inhumain se fit entendre. Starfire sursauta.
- Aaaaah! C’est quoi, ça ?
- Sans doute un chat...
- Bah alors il doit être trés enrhumé...
Odd haussa les épaules.
- J’ai vu pire dans "Horreur aux Urgences"...
- Odd, un peu de sérieux! signala Jérémie, qui, comme d’habitude, suivait tout depuis ses écrans. Vous êtes dans de vrais catacombes, pas sur un tournage de film d’horreur. De plus, la UEM va surement tenter de vous intercepter. Vous devez rester sur vos gardes!
- Si c’est si dangereux, pourquoi je suis le seul translaté ?
- Je t’ai déjà dit, les autres sont déjà en mission sur Lyoko!
- Pfff... Une mission sérieuse, eux, au moins...
- Arrêtez de râler! s’exclama Harry. Vous êtes lourds, à la fin! C’est vraiment pas le moment. D’ailleurs, rappelez-vous : nos ennemis sont parfois capable de se camoufler en n’importe quoi, alors si une pierre vous sourit, tirez dessus!
C’est le moment que choisit le Predator pour émettre une série de bruits dans son langage.
- Qu’est-ce qu’il dit, le demeuré ? grogna Link.
- Il dit qu’on approche d’un raccourci, traduisit Starfire.
- Woa! fit Odd. Comment tu fait pour traduire aussi vite ?
- Les gens de ma planète ont le pouvoir d’acquérir la parfaite maîtrise d’une langue par contact physique avec ceux qui la parle couremment.
- Et généralement en les embrassant, ajouta Raven en levant les yeux au ciel.
Odd s’immobilisa.
- Attend... Tu as embrassé un Predator ?
- Non, je lui ait juste touché la main, pourquoi ?
- Pour rien, pour rien... répondit Odd en soupirant de soulagement au fond de lui-même.
Cependant, alors qu’ils avançaient, les héros n’avaient pas remarqué quelque chose : ils étaient observés. En effet, trois sombres personnages les regardaient progresser dans les Catacombes.
- Ils nous ont devancés... grommela Ganondorf.
- Oui... approuva Voldemort. Et ce sale petit trouble-fête balafré est là, en plus; ça va pas nous simplifier la vie...
Le troisième personnage, un homme au visage défiguré avec un chapeau et un gantelet pourvu de quatre griffes, éclata de rire.
- Wah ah ah! Voldemort a peur de Harry Pottereuuuh!
Ses deux camarades se tournèrent vers lui avec un air consterné.
- La ferme, Freddy! coupa Voldemort. La dernière fois qu’on t’as envoyé tuer quelqu’un dans son rêve, tu t’es fait mettre en pièce en cinq minute et il nous a fallut des semaines pour te ranimer!
- Maieuuuh! Je pouvais pas savoir, moi, qu’c’était le rêve de Ténébra!
- T’aurais put t’en douter! Des rêves aussi violents et sadiques à la AUH, ça ne pouvait émaner que d’elle...
- Bon, trève de discussion. Faut les rattraper, et vite!














Cependant, dans le domaine de la AUH, les choses n’allaient pas vraiment bien non plus...
- C’est pas vrai! s’exclama Olreic.
Il était de trés mauvaise humeur : le réfectoire était complètement dévasté. Les responsables étaient Narçoif, qui se gavait de pop-corn poivron-tomate, et un Alien, qui se saoûlait à la Vodka et balançaient les bouteilles vides n’importe où. Fait d’autant plus agaçant qu’il s’agissait des seuls personnes à venir régulièrement, les autres membres préférant en général manger dans leurs quartiers.
- Quand je pense que les Kals sont sur Atlantaï et que Vencint est à Undercity, alors que nous, on doit faire le ménage dans une cantine qui n’est presque jamais utilisée...
- Je t’avais dit, qu’on aurait du interdire l’accès à la cuisine à certains membres ! répondit Cilua d’un air de reproche.
- Certains membres... Comme ?
- Voyons... Lamu, la fiancée de Ranma, Starfire, Max Tennyson...
- Cilua, pour Max, c’est déjà fait!
- Et pour les autres ?
- Réfléchit un peu! A moins d’être suicidaire ou inconscient, tu ne refuses rien à des filles dotées d’une force surhumaine, surtout lorsque certaines d’entre elles viennent de mangas!
- Lâche!
- Non, prudent... Bon, je vais appeler le nettoyeur, il va régler ça rapidement... Narçoif ?
Narçoif acquiesça, se leva légèrement et lui tendit sa main, qui se changea en téléphone portable. Olreic la saisit et tapa un numéro.
- Merci. Allô, service de nettoyage ? Venez venir au réfectoire, s’il-vous-plaît. Oui, la même chose que d’habitude... Merci... Au revoir.
















Tandis que les intendants réparaient les dégâts au réfectoire, les héros, à Undercity, étaient confrontés à spectacle aussi macabre que grotesque : sous leur regard affligé, deux paires de main coupées se livraient une partie acharnée de poker...
- Et c’est supposé nous faire peur... soupira Raven.
- On les détruit ? suggéra Odd.
- Non, fit Harry, elles ne sont pas dangereuses pour le moment...
Soudain, un cri familier se fit entendre :
- Ki ki ki!
Tous se tournèrent, et aperçurent une armée de petit bonhommes verts à la tête hypertrophiée, avec une sorte de carapace.
- Ki ki ki...
- Tient, les Cell Junior... La UEM nous envoit des amuse-gueules, on dirait...
- Cell ne doit pas être loin...
Tous tirèrent leurs armes respectivent, et une bataille éclata. Bataille qui tourna vite à l’avantage de la AUH, les Cell Jr n’étant pas vraiment ce qu’on pouvait appeller des adversaires sérieux...
Le premier des petits monstres se jeta sur Harry, mais ce dernier eut juste à lever sa baguette et à prononcer un mot :
- Expelliarmus!
Le Cell Jr fut jerté aussi vite qu’il était venu...
Les autres n’avaient pas tellement plus de mal : Raphaël et Léonardo tranchait leurs multiples ennemis en rondelles, Odd les changeait en passoire à la flèche laser, Starfire et Miss Martian les grillait, Sasha en réduisit une trentaine en cendre avec une seule attaque de son Dracaufeu, Link en embrocha plusieurs à l’épée... C’était le moins qu’on pouvais dire, le combat avait le mérite d’être facile.
Le plus amusant fut sans doute lorsqu’un point lumineux rouge s’afficha sur le crâne d’un des Cell Jr. Ce dernier, inconscient de ce qui se passait, ne compris d’abord pas ce qui se passait. Ce ne fut que lorsqu’un tir explosa sa tête qu’il compris (trop tard) que ce point était en réalité la marque du viseur du Predator, qui sortit aussitôt de son camouflage pour aller récupérer un trophée sur le cadavre...
Bref, ce combat fut spectaculairement bref, surtout lorsque les nabots décidèrent de s’enfuir d’eux-même.
- Eh! râla Link. Revenez, pour une fois qu’on avait l’occasion de s’amuser, dans cette mission pourrie!
Mais ils étaient déjà partis.
















Nos héros regardèrent les pitoyables créatures s’enfuir.
- A votre avis, ils fuient à cause de nous ? demanda soudain Odd.
- J’en doute fort, répondit Jérémie. Et à propos, je vous conseille de vous replier...
- Pourquoi ?
- Une nuée de morts-vivants approche, et cette fois, il y en a un paquet! S’ils vous sont hostiles, vous êtes fichus!
- T’as toujours les mots pour nous rassurer, Einstein...
Il ne fallut pas longtemps pour que les dits de Jérémie soit confirmés : avant qu’ils n’aient eu le temps de bouger, des morts-vivants jaillirent de partout et les encerclèrent...


Au même moment, dans le QG de la AUH, l’Alien s’était relevé, et courait à toute vitesse, poursuivit par un barbu en pull-over bleu avec un casquette de marin qui vociférait après lui tandis que Cilua essayait vainement de le retenir...
- Allons, calmez-vous, capitaine...
- Canaille! Anthropopithèque! Iconoclaste! Rend-moi mon Whisky!
Olreic observa la scène d’un air affligé. Et dire que les autres étaient en train de s’amuser à Undercity...















Tandis que les membres de la AUH avaient eu leur rencontre avec des morts-vivants pas spécialement acceuillants, les Cells Jr qui avaient été assez malins pour filer continuèrent leur route à travers le couloir. Ils finirent par arriver devant Voldemort, Freddy et Ganondorf, qui entretemps avaient été rejoints par deux autres alliés.

Le premier était un personnage similaire aux petits monstres, si ce n’était qu’il était bien plus grand de la taille d’un homme adulte. L’autre était une jeune fille, visiblement une tamaranienne, à exactement la même apparence que Starfire, si ce n’était que ses yeux et cheveux étaient noirs, qu’elle portait une tenue trés différente et qu’elle semblait plus mature.

- Ah... fit le premier. Alors, mes petits, comment cela s’est-ils passé ?
- Ki Ki ki ki ki!

Cell, car vous avez sans doute compris que c’était lui, acquiesça avec un sourire puis se tourna vers sa coéquipière.

- Tout se passe comme prévu. Ils ont été pris. Il ne reste plus qu’à avertir le QG et laisser XANA entrer en action.
- Parfait. J’avertit le QG tout de suite.

Sur ce, la jeune Tamaranienne sortit un communicateur, pressa le bouton et le porta à sa bouche.

- Allô, QG ? Blackfire à MCP... veuillez lancer la phase 2. Je répète, veuillez lancer la phase...

Ce fut à ce moment que le communicateur lui explosa à la figure. Furieuse, Blackfire le jeta au sol.

- Quelle camelote! Je savais qu’on aurait pas dut les faire construire par le Docteur Z!
- On aurait du employer quelqu’un de compétent, comme Osborn...
- Ou Jack Spicer. C’est un incapable au combat, mais au moins, il fait des machines qui marchent, lui...
- Bon, soupira Blackfire, je suppose que je vais devoir aller les avertir en personne... Je vous laisse sur place gérer le reste. Salut!
- Salut...

Là-dessus, elle s’envola, toujours exaspérée.














Tandis que les membres de la UEM complotaient ainsi dans les couloirs fétides, les héros avaient été tous été capturées et emmenés aux cachots d’Undercity pour infiltration non autorisée en attendant de décider de leur sort. Seuls Raven et Miss Martian étaient parvenus à s’échapper, respectiement en se téléportant et en devenant invisibles. Et à présent, Raphaël râlait dans la prison, tandis que Link et Harry Potter jouaient aux cartes pour passer le temps, que Vencint méditait et que les autres tentaient de le calmer.

- Je n’aime pas ça du tout! On était supposé venir dans le cadre d’une mission diplomatique, et on se fait emprisonner dès notre arrivée! Franchement, j’ai connut mieux...
- Arrête de râler. Si Raven et Martian réussissent à contacter directement Sylvanas Windrunner et à négocier, on a des chances.
- Des chances trés étroites!
- Pfff... Je laisse tomber, par la peine d’essayer de te raisonner...


************

Miss Martian traversait les couloirs d’Undercity, toujours invisible. Raven était restée en arrière pour établir le contact avec le QG, tandis qu’elle avait été chargée de trouver la Reine des Réprouvés pour essayer de lui parler.
En temps normal, bien sur, ce n’était pas chose facile de trouver une reine dans son palais où elle était entourée de gardes, qui plus est morts-vivants. Cependant, notre martienne, en plus d’être invisible, pouvait traverser les murs. Il ne lui fallut donc pas longtemps pour entrer dans la sinistre salle du trône, et se retrouver face à la Reine Banshee Sylvanas Windrunner, devant qui elle se rendit à nouveau visible.

L’ancienne ranger haut elfe écarquilla les yeux de surprise en voyant apparaître cette jeune fille verte aux cheveux rouges et en tenue bizarre devant elle.

- Qui êtes-vous ? Comment êtes vous rentré ?

Elle posa la main sur son arc, mais Miss Martian leva les mains en signe de calme.

- Ne craignez rien, Dame Sylvanas. Je ne vient pas pour vous combattre. Je veux juste vous parler...
- Pourquoi devrait-je vous écouter ?
- Parce qu’il s’agit d’une proposition d’alliance qui pourrait vous aider contre un certain Arthas...

Sylvanas écarta légèrement la main de son arc.

- J’écoute.

***********

Cependant, dans l’univers d’origine des Lyoko-guerriers, deux étranges visiteurs venaient d’arriver. L’un, aux cheveux blancs et à la belle allure, n’était autre que Thanos. L’autre était une sorte de gigantesque catcheur bodybuildé et chauve, avec une minuscule moustache et un tête faisant moins du quart de son bras, laissant une idée claire de la taille de son cerveau. Tous deux était habillé à la manière des humains de ce monde.
Le géant regarda à nouveau sa tenue et soupira.

- J’aime pas ce truc... pourquoi on est obligé de s’habiller comme ça ?
- Imbécile. Si on avait utilisé des vêtements comme on en porte habituellement à la UEM, tout le monde nous aurait reconnut... mais peu importe. Pour l’instant, il faut trouver le gamin.

Ils se mirent donc à regarder autours d’eux, observant les différents élèves. Finalement, leur regard se posa sur un garçon de grande taille aux cheveux noirs et assez longs.

- C’est lui. On y va.

Tous deux attendirent qu’il soit isolé, puis s’approchèrent du garçon.

- William Dunbar ?

L’air surpris et inquiet, l’adolescent se tourna vers eux.

- Qui êtes-vous ? Qu’est-ce que vous voulez ?
- Tu es demandé quelque part. Nous te demandons de nous suivre sans histoire.

William les fixa. Bien que ses tentatives de dragues sur Yumi avaient toujours frisés la stupidité selon certain, il était en lui-même bien loin d’être aussi simple d’esprit que son clone. Et ces deux personnages ne lui inspiraient définitivement pas confiance.

- Ahem, désolé, j’ai pas le temps...

Il fit un pas pour s’éloigner, mais le grand personnage l’agrippa par le bras.

- Je suis navré, ironisa Thanos, mais nous nous devons d’insister...

Paniqué, William se débattit, mais rien à faire : la poigne de l’autre musclor était vraiment trop forte. Finalement, il eut l’idée de lui mettre un doigt dans l’oeil. Hurlant de douleur, le gorille le lâchat, lui permettant de filer en courant.

Furieux, le géant se jeta vers lui à une vitesse terrifiante :

- Sale gosse! Je vais te réduire en purée!
- NAPPA, NON!

Thanos leva les mains. une énergie jaillit de lui, et en quelque secondes, son immense compagnon fut stoppé et plaqué au sol, tandis que William s’écroulait au sol, inconscient.
Le dénommé Nappa se redressa, furieux.

- Pourquoi as-tu fait ça ?
- Imbécile! Tu allais l’écraser. Je sais que c’est cool de tuer, mais XANA a besoin de lui vivant! Maintenant, aide-moi à l’amener à l’Usine qu’on achève cette satanée mission!















Et je reprend UEMvsAUH après tant de temps! Voici la suite :

Cependant, à Undercity, Miss Martian avait réussit à présenter à Sylvanas la proposition. Cette dernière, si elle n’était pas certaine d’accepter, ne semblait pas inintéressée...

- Trés bien, merci pour cette proposition, Miss Martian. Je pense que j’aurait besoin d’y réfléchir... En attendant, je vais immédiatement donner l’ordre de libérer vos amis.
- Trés bien. Prenez tout votre temps pour vous décider. Je vous laisse...

Là-dessus, Miss Martian s’éloigna.
Cependant, à peine se fut-elle éloigné qu’une fumée noire jaillit d’un recoin. Se massant, cette fumée forma un spectre, qui se glissa jusqu’à Sylvanas. La reine des Réprouvés fut prise de convulsions, puis s’écroula. Lorsqu’elle se releva, le symbole trop bien connut de XANA était apparus dans ses yeux...

**********

Pendant ce temps, Thanos et Nappa avaient amené William à l’Usine. Se retenant de massacrer William bêtement, Nappa le plaça dans le scanner. Thanos se plaça ensuite devant l’écran.

- Voyons, comment marche cette technologie terrienne... bon, je pense que personne m’en voudra si j’use un peu de magie...

Il leva sa main, et une énergie frappa le Supercalculateur. Aussitôt le prossessus de virtualisation se lança :

Transfert William;
Scanner William;
Virtualisation.

Et le jeune homme apparut sur le Territoire Montagne, toujours inconscient.

- On a fait notre boulot. On peut rentrer...

Et, dans un nouveau flash, les deux membres de la UEM disparurent.

*********

Cependant, la AUH s’était parfaitement rendu compte que les choses ne tournaient pas tout à fait comme prévue. Une équipe de secours avait donc été envoyée, et c’est ainsi que, à l’Entrée Nord d’Undercity, se trouvaient désormais trois nouveaux individus.

Le premier était un jeune homme, portant un costume noir marqué d’une chauve-souris rouge sur le torses. Ses poignets étaient équipés de trois lames courtes chacune, et son masque, noir également, était surmonté de deux cornes.
Le second était un adolescent aux cheveux bruns et aux yeux verts, vêtu d’un pantalon bleu, d’un t-shirt noir et d’une veste verte et noire marquée d’un 10. Il portait au poignet une curieuse montre verte, marquée d’un symbole étrange rappelant vaguement un sablier à l’emplacement du cadran.
Enfin, le dernier, qui semblait juste un peu plus âgé que le second, était un blond aux yeux bleus avec des cheveux en pétard, vêtu d’une sorte de combinaison noire et orange, avec autours du front un bandeau orné d’un autre symbole bizarre (décidement, y beaucoup de symboles bizarres dans cette histoire... --’). Des sortes de moustaches de renard jaillissaient de chacun de ses joues, lui donnant un air bizarre.

Après avoir longuement examiné l’entrée, celui en noir descendit de sa cachette pour rejoindre ses deux camarades.

- Je croit que c’est bon, fit-il. On a reçut l’ordre pour entrer.
- Pas de gardes ? demanda le brun.
- Juste deux à l’entrée. On devrait pouvoir s’en débarrasser vite...
- Sérieux, Batman, on a pas le droit d’attaquer les Réprouvés, je te rappelle. Ce genre de maladresse ruinerait les négociations...
- Qui parle de les attaquer ? On peut simplement faire une diversion...
- Quel genre de diversion ?
- Oh, ça, je suis sur que l’un de nous a déjà une idée... n’est-ce pas, Naruto ?

Quelques instants après, les deux gardes eurent une drôle de surprise.
Le garçon blond, jaillissant de sa cachette, se mit à les narguer :

- Eh, les machabées!

Les deux concernés le regardèrent d’un air féroce.

- Attrappez-moi si vous pouvez, faces de steaks hachés!
- Stupide humain! Tu vas voir...

Et les deux se mirent à le poursuivre, sans voir le deuxième Naruto qui observait la scène avec ses compagnons.

- Bon travail! fit Batman. Il leur faudra un moment avant de comprendre qu’ils ne poursuivent qu’un clone...
- J’avoue que ça surprend, approuva le troisième. J’aurais pas pensé à ce genre de tactique...
- Bas, que veux-tu, Ben, tu n’as pas mon génie!
- Ni ton sens de la modestie, visiblement... bon, allons-y!















William se réveilla, toujours dans les vaps. Constatant qu’il était en tenue de combat, il observa autours de lui et eut une exclamation de surprise : il était sur Lyoko. Sur le 5e Territoire, précisement.

- Comment... ? Pourquoi ces mecs m’auraient-ils envoyé sur Lyoko...

Ce fut à ce moment qu’il entendit un bruit qui ne lui était que trop familier.
Faisant volte face, il se retrouva face à la forme flottante et trop bien connue de la Méduse.

- Oh, non! Pas encore!

Décidé à ne pas encore se laisser prendre, il se mit à courir vers l’extérieur. Le monstre visqueux se lança à sa poursuite...

Par chance, il y en avais un à qui la situation n’avais pas échappé. Depuis son ordi, Jérémie avait localisé le signal, ainsi que celui de la Méduse, et fixait la situation d’un air inquiet. Puis, finalement, il contacta Odd.

- Odd ? Je te détranslate.
- Oh, sans blague... je suis emprisonné, si tu avais pas remarqué! T’aurais pas put le faire avant ?
- Les Réprouvés auraient put mal le prendre. Mais là, j’ai un gros soucis, et tu es le seul que je peut ramener sur Lyoko pour le moment.
- Quel genre de soucis ?
- Tu verras sur place... détranslation Odd!

Et, dans un flash de lumière verte, Odd disparut de la prison.

- Wah! fit Link. Faut vraiment que je demande à Jérémie le truc, histoire de m’évader d’un donjon de temps en temps...















Au même moment, les trois abrut... euh! les trois envoyés de l’équipe de sauvetage avançaient toujours à travers le tunnel fétide de l’Entrée Nord.

- Eh bé, fit Naruto, quelle puanteur! Je comprend que les autres n’aient pas été enthousiastes de venir...
- Surtout maintenant qu’ils ont été capturés, grommela Batman. Bon, grouillons...

Ce fut alors qu’ils se retrouvèrent devant un carrefour, avec trois chemains possibles.

- Ok... maintenant, pas où on va ?
- Si vous voulez, je peux envoyer un clone par chaque chemain en éclaireur, suggéra Naruto.
- C’est pas stupide, comme idée! fit Ben.
- Tu veux dire génial ?
- Nan, génial et toi, ça va pas ensemble...
- Trés drôle...
- Bon, vous avez finit, les deux mômes ? demanda Batman, visiblement agacé. C’est pas comme ça qu’on va trouver par ou aller...
- Ah oui ? Alors comment ?
- Attendez...

Batman observa quelques instants, puis hocha la tête d’un air entendu.

- D’après mon détecteur thermique, c’est plutôt vers la gauche.
- Ok...

Cependant, à peine Batman eut-il franchit le passage que des grilles surgirent,les séparant tous les trois et les laissant forcés de prendre chacun leur propre chemain.

- Génial, un piège... soupira Batman. bon, eh bien je suppose que nous n’avons plus le choix. Bonne chance, les gars...

Et il partit de son côté. Ben et Naruto se regardèrent, puis firent de même.
Chacun marcha ainsi de son côté pendant un moment. Tout à coup, alors que Naruto avançait, une voix se fit entendre.

- Perdu, gamin ?

Se retournant, le jeune ninja aperçut Cell qui l’observait depuis la pénombre.

- Tient, voilà le Cell... où est le poivre ?
- CRETIN! Tu es au moins le 1000e qui me fait le coup!
- Pas étonnant, vu ta tronche de légume pas frais...
- Petit insolent... peut importe. Tu es seul, et je vais me faire un plaisir d’en profiter...

Au mot "seul", Naruto eut un sourire, et fit un signe de ses doigts.

- Multi-clonage!

Dans les secondes qui suivirent, le sinistre clone se retrouva face à une armée de Narutos, et compris aussitôt qu’il avait parlé trop vite...

Cependant, Ben avançait de son côté. Soudain, un taré en chapeau de cow-boy et armé d’un gant à griffes jaillit de sa cachette et se jeta sur lui.
Ben eut tout juste le temps de s’écarter, laissant son agresseur se planter dans le mur en face.

- Aaaaaaaïeuuuuuuuuuuh!
- T’es qui, toi, le bouffon à griffes ?

Le personnage se retourna, et Ben sentit une vague de dégoût le traverser : cet homme avait le visage défiguré, comme brûlé ou déchiqueté.

- On m’appelle Freddy Krueger. Je suis un tueur psychopathe de la UEM qui adore s’occuper de gamins comme toi...
- Génial, un pervers... pourquoi c’est toujours moi qu’on charge de shooter les mecs tordus ?
- T’inquiète, je vais te régler ça!

Freddy sauta à nouveau vers lui, mais, une fois encore, Ben l’esquivant, le laissant se planter une nouvelle fois dans un mur. Tandis que l’autre crétin se remettait du coup, il appuya sur un bouton de sa montre, puis pressa le cadran. En quelques instants, il se changea en une gigantesque bête féroce rousse et dépourvue d’yeux qui rugit, sous les yeux éberlués du tueur en série...

Enfin, de son côté, Batman avançait dans les galeries, jusqu’à ce qu’il se retrouve face à un grand personnage roux et barbu, à la peau mât et vêtu d’une armure noire.

- Je t’attendais... fit le personnage d’un air sinistre.
- Tient, tu dois être Ganondorf... celui dont Link nous a tend parlé...
- Exact. Et toi, je suppose que tu es le Batman du futur ? Celui qui a osé se foutre de la gueule du Joker quant il avait réssucité...
- En personne. Et tu veux quoi ?
- A ton avis ? Je fait du stop!
- Bas tu vas avoir du mal ici, y a pas de voiture...
- JE VIENS TE DEFIER, IMBECILE!
- Oh, ça va... si on peut plus dire des âneries pour composer l’absence des deux autres...
- Je vais te couper l’envie de dire des âneries, moi!

Ganondorf tira son épée, tandis que Batman sortit un batarang. C’est alors qu’une étrange musique commença à se faire entendre...

- Euh... c’est quoi, cette musique ? s’étonnat Batman.
- Celle-là ? Bas c’est la musique des combats de Boss! répondit Ganondorf, comme si c’était une évidence.
- Ah, oui, c’est vrai... je m’y ferait jamais, à cette façon de combattre... je me demande comment fait Link...














William marchait dans le sol bleuté du 5e Territoire, perplexe. Il ne comprenait toujours pas ce que signifiait tout cela. Qu’est-ce qu’il pouvait bien faire ici ?

Soudain, un bruit étrange se fit entendre derrière lui. Se retournant, il se retrouva face à... la Méduse.

- Oh non! Pas encore!

Paniqué, il tenta de fuir, mais la créature de XANA fut plus rapide : elle l’aggrippa, le souleva et plaça ses tentacules sur lui...

Odd arriva précisément à ce moment. Apercevant la situation, il grimaça et secouat la tête :

- Oh, non non, tu vas pas recommencer... Flèche laser!

Le projectile toucha le monstre. Après quelques instants, la Méduse lâcha William et s’éloigna.
Odd se précipita vers le garçon.

- William ? Est-ce que ça va ?

L’ex-xanaguerrier se releva, visiblement toujours lui-même.

- Merci, ça va... Mais que se passe-t-il ? Je croyais que vous aviez éteind ce bidule...
- C’est une longue histoire, comme on dit... Mais vient plutôt, je te raconterait en chemain...

***********

Cependant, Freddy, qui s’était relevé, chargea la bête sauvage qui avait pris la place de Ben. Mais cette dernière sauta, et se changea dans un flash de lumière verte en une chose visqueuse et gluante qui le jerta. Qui elle-même se changea en insecte géant, qui crachat une sorte de glue, plaquant son adversaire contre un mur.

- Argh! C’est pas possible... combien de formes comme celle-là as-tu ?
- 1000900, je croit...
- QUOI ???!!
- T’inquiète, je vais pas toutes les utiliser... surtout pas maintenant que tu as ton compte! Bon, allez, salut...

Ce fut à ce moment que Raven se matérialisa devant lui :

- Salut, Ben.
- Aaaaah!

Le garçon sursauta et recula en arrière sous la surprise.

- Raven! T’étais obligée d’apparaître comme ça dans un endroit pareil ? Tu m’as fait peur!
- Désolé. Mais on a pas trop le temps, là...

Soudain, un flèche frôla la tête de la Demi-démonne, qui eut juste le temps de s’écarter. Tous deux se tournèrent, pour apercevoir Sylvanas Windrunner grognant après eux, l’oeil de XANA dans ses iris...

- Oh, non.














Dans la cellule, les héros prisonniers s’impatientaient toujours. Soudain, un flash de lumière verte se produisit, et Odd réapparut. Sauf que, cette fois, il n’était pas seul : un grand jeune homme aux cheveux longs et noirs, vêtu d’une combinaison futuriste et armé d’une gigantesque épée, se tenaît à présent à côté de lui...

- Re-Salut, les gars! s’exclama le Lyoko-guerrier félin. Je vous ait pas trop manqué ?
- Pas tellement, non... grogna Raphaël. Qui c’est, ton copain ?
- Oh, un vieux pote que je viens de sauver sur Lyoko...

Les autres secouèrent la tête.

- Et en quoi ça nous avance, maintenant ? demanda Link. On est seulement un de plus à être emprisonnés...
- Pas tout à fait...
- Hein ?
- Disons que mon pote a quelques... tous. William, si tu veux bien...

Acquiesçant avec un sourire, le jeune homme se plaçat devant la porte, leva son énorme épée et fendit l’air avec.

A la surprise de tous, une onde de choc se forma, et frappa la porte en plein fouet. Cette dernière vola aussitôt en éclat.
Les autres le regardèrent stupéfaits.

- Cette porte était renforcée magiquement! s’exclama Harry. Même mes sorts n’ont pas marché!
- Comme quoi, la technologie n’est pas si inférieure que ça à la magie! répondit simplement Odd en haussant les épaules.
- Mais... s’étonna Starfire... je croyais que nous ne devions pas tenter de nous évader afin que les négociations se passent bien...
- Le programme a changé, expliqua Jérémie. XANA a pris possession de Sylvanas Windrunner, et il va me falloir quelques minutes pour rappatrier les autres Lyoko-guerriers et désactiver la tour. En attendant, les autres ont besoin d’aide. On s’occupera de la négociation après...
- Compris! répondirent-ils tous.

Sur ce, le groupe trés hétérogène s’élança à l’extérieur...




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Bon, je finit de mettre le contenu du tome 2, afin de pouvoir entamer une aventure spéciale qui suivra et se déroulera entre les tomes 2 et 3.
Ah! Et JD, croit-moi : tu as tord de sous-estimer la UEM...

Dès l’instant où la Tour fut désactivée, les différents membres de la UEM le sentirent. Cell, repoussant comme il le pouvait les clones de Naruto, se téléporta vers le QG. Voldemort transplana. Freddy, bien qu’à moité assommé et paralysé, réussit à disparaître. Enfin, Ganondorf disparut dans l’ombre face à Batman.

- Désolé gamin, je n’ai plus rien à faire ici... transmet mes amitiés à Zelda et à son chevalier servant...

Bref, en quelques instant, la UEM avait complètement déserté Undercity, et l’équipe de la AUH expliqua comme elle le pouvait à Sylvanas ce qui s’était passé.

- Voilà, vous savez tout, conclut Link. Qu’en déduisez-vous ?

La Reine mort-vivante plissa les yeux d’un air songeur.

- Mhm... Vous m’avez bien dit qu’Arthas a rejoint le UEM ?
- Exact. Et l’essentiel de la Légion Ardente avec lui, bien que tous deux ne s’entendent guère...
- J’ai besoin de réfléchir. Je vous ferai parvenir ma réponse. Mais je pense qu’il y a des chances pour que j’accepte votre offre...

Naruto bondit de joie :

- COOL! On va être à l’heure pour le déjeuner!
- Affligeant... soupira Raven.

******************

- J’espère que vous avez une bonne explication!

Satan semblait furieux. Ganondorf, Voldemort et Cell restaient stoïques et résignés, mais Freddy, pour sa part, tremblait comme une feuille.

- Ce... ce n’est pas de notre faute, maître...
- SILENCE! A présent...

Le visage furieux du seigneur démon disparut pour laisser place à un sourire satisfait.

- Bon travail, messieurs.

Ces félicitations les frappa bien plus fort que la colère précédente de leur maître. Cell releva la tête :

- Maître, je craint de ne pas comprendre...
- C’est pourtant bien simple, mon cher. Vous n’avez pas échoué, loin de là : notre objectif n’était nullement de joindre les Réprouvés à notre cause. Pourquoi nous fatiguer pour un petit groupe de rebelles décomposés quand nous avons les Légions du Fléaut avec nous ?
- Mais alors, fit Voldemort, que cherchiez-vous à...
- Tout cela n’était qu’une diversion, mon cher et fidèle serviteur. Une diversion pour que XANA puisse entreprendre son véritable objectif. A savoir puiser une partie de l’ADN de notre cher invité que Nappa et Thanos ont conduit sur Lyoko... William Dunbar.
- Dans ce cas, pourquoi nous avoir crié dessus ? se scandalisa Ganondorf.
- Pour la classe, voyons...

Le Seigneur du Malin Gerudo grogna, mais estima préférable de se taire...

- Peu importe, repris Satan. A présent que XANA a ce qu’il lui faut, tout va se dérouler comme prévu...

*********************

Cependant, à la AUH, les héros, inconscients du plan de leurs ennemis, fêtaient leur apparente victoire. Changelin et Ben 10 discutaient blague pourries de leurs côté, Vencint méditait, Narçoif prenait son repas immonde en compagnie d’Homer Simpson... bref, chacun vaquait à ses activités. Exceptés les Lyoko-guerriers, qui discutaient entre eux dans un coin à propos d’un sujet bien précis...

- Bon, donc on garde William où on le renvoit sur Terre ? demanda Odd.
- Faut le renvoyer sur Terre, fit Yumi sans hésiter. On a déjà payé le prix une fois pour s’être fié à lui.
- Yumi ! s’indigna Aelita. Il a compris maintenant, non ? En plus, je te rappelle que ça a été une erreur de le laisser sur Terre la dernière fois !
- Exact, ajouta Odd, tu as même été la première à en pâtir!

Yumi se renfrognat. Elle persistait à penser qu’on ne pouvais pas faire confiance à William. Surtout avec le nombre incroyable de gugus qui résidait déjà ici...

- De toute façon, fit une voix derrière eux, on n’a pas le choix.

Tous se tournèrent. Celle qui avait parlé était une jeune fille à peu prés de leur âge, au teînt mât, avec des yeux gris et des cheveux en queue de cheval, vêtue d’une armure avec des vêtements verts. La poignée brune d’une épée dépassait de derrière son dos, et ses doigts se terminairent par des griffes luisantes. Sans trop savoir, Odd lui trouva dans l’expression une ressemblance avec Yumi, avec cependant quelque chose de plus garçon manqué. Une sorte de mélange de Yumi et de Samantha en somme...

Naturellement, son premier réflexe fut le même que d’habitude : il s’approcha d’elle avec un sourire charmeur comme il le pouvais.

- Salut, beauté! C’est quoi ton p’tit nom ?

La jeune fille recula, apparemment un peu mal à l’aise.

- Euh... Mikage. Je suis la Kal de la Terre.
- La Kal de la Terre ? fit Ulrich. Donc vous êtes l’un des dirigeants de la AUH ?
- Exact. Et je suis venu vous dire qu’on a voté dans une assemblée. Et le résultat est clair : William est accepté comme membre.

Yumi se dressa, indignée.

- Mais c’est de la folie!
- Je sais, mais que voulez-vous, c’est le résultat. Je n’y peut rien...
- Mais vous êtes une Kal! Vous dirigez la AUH.
- Seulement en partie. On ne peut pas prendre de décision aussi importante sans demander l’avis de tout le monde. C’est ça la démocratie. Oh! Et au passage... inutile de me vouvoyer, j’ai votre âge quand même...

Là-dessus, elle s’éloigna. Odd la regarda partir d’un air rêveur.

- Elle est pas mal... pas vraiment canon, mais elle a son charme...
- Et ça y est, fit Ulrich, le joli coeur est de retour.
- Eh! cria soudain Ben. Venez, y a un reportage à la télé! Ils démontrent pourquoi Bush est un abruti!
- Hein ???!!! Ok, on arrive!

Que prépare la UEM avec cet ADN ? William sera-t-il accepté par la AUH ? Odd va-t-il retenter de draguer Erika ? Bush est-il vraiment un abruti ? Vous saurez peut-être tout cela en lisant la prochaîne aventure d’UEMvsAUH.




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Tome 2 et demi : La Malédiction de Pucky

C’était pour une fois un matin bien tranquille à la AUH : curieusement, la UEM était plutôt calme dernièrement, laissant aux membres de l’Alliance Universelle des Héros le temps de s’amuser un peu.

Ainsi, pour l’occasion, différents tournois avaient été organisés. C’est dans ces conditions que les Lyoko-guerriers se rendirent aux inscriptions, afin de pouvoir participer...

- Tu vas t’inscrire à quoi, toi, Ulrich ? demanda Odd à son ami.
- Au tournois d’arts martiaux et de football. Et toi ?
- Moi ? Au skateboard... je vais battre tout le monde!
- Mouais... fait gaffe quand même aux gamelles...
- En parlant d’ubsensile, rajouta Aelita, tu devrais aussi t’inscrire à un concours de rateau, si y en a !
- Oh ça va...

Les Lyoko-guerriers éclatèrent de rire, sauf Odd qui se mit à bouder. Cependant, il ne bouda pas longtemps...

En effet, quelqu’un qu’ils avaient déjà croisés il y a quelques jours se trouvait déjà sur place...

- Eh, c’est pas...
- Mikage !

La Kal de la Terre était en effet là, apparemment occupée à prendre un place.
Bien que surpris, les Lyoko-guerriers crurent bons de s’approcher.

- Euh... bonjour Mikage...

La jeune algérienne tourna la tête en les apercevant.

- Ah, c’est vous... bonjour! Vous vous inscrivez aussi ?
- Oui, fit Yumi. Mais on est un peu surpris qu’une Kal en personne participe...
- Oh, non, c’est normal : je vous l’ai dit, on se considère pas vraiment comme supérieurs aux autres membres, même en terme de grade. On est les fondateurs, rien de plus...
- Et vous... euh! tu t’inscrit en quoi ? demanda Aelita.
- Football et skate.
- Ah, tient! fit Ulrich. Je suis en foot et Odd en skate...

Mikage acquisçat en souriant.

- Oui, je m’en doutais... j’ai entendu parler de vos capacités réciproques dans ces domaines. Contente de voir que vous participez... bonne chance !

Son insciption faite, elle fit mine de s’éloigner, mais Odd réussit à l’arrêter.

- Eh, une minute !

Avec une légère grimace de gêne, Mikage se tourna vers lui.

- Oui ?
- Dit, tu voudrais pas dîner avec moi prochaînement ? J’aimerait... en savoir plus sur le fonctionnement de cet endroit...
- Il y a des Intendants pour ça...
- Je sais, mais... je préfèrerait en parler avec toi...

Ulrich remarqua qu’Mikage était curieusement nerveuse et mal à l’aise. Certes, il était probable qu’elle connaissait la nature de coureur de jupons d’Odd, mais cela ne lui paraissait pas une raison suffisante pour se mettre dans cet état lorsqu’il lui faisait des avances. Qu’avait-elle donc ?

Ce fut à ce moment qu’un appel se fit entendre :

- Rika ! Tu as finit ? On va être en retard...
- J’arrive!

Mikage se tourna vers Odd :

- Retrouve-moi à la salle de skate. On en parlera.

Puis elle fila. Odd acquiesçat :

- Elle a pas refusé... ça se passe bien...
- Si tu veux mon avis, répondit Ulrich, tu devrais laisser tomber d’avance. Déjà que t’as jamais sut rester plus de deux jours avec une fille, celle-là a déjà l’air mal rien que quand tu la dragues...
- Rêve ! Pas question de la laisser passer ! C’est peut-être the girl !
- Oui, bien sur... comme les 28 autres...

*************

Ce que personne ne savais, cependant, c’est qu’il y avait une raison précise pour laquelle la UEM n’intervenait pas...

En effet, après l’affaire d’Undercity, un plan avait été mis en place visant à renforcer les rangs de XANA. Un plan qui nécessitait du temps...

C’est ainsi que Satan attendait dans son repaire, lassé.

- Qu’y a-t-il, maître ? demanda Véher, son intendant principal.
- Le plan... il met trop de temps...
- Je le sais, votre Diablitude, mais XANA est formel : impossible d’accélerer d’avantage le processus. Cependant, cela me paraît sans grande importance, la AUH n’intervient pas...

Véher bougea juste à temps pour éviter un éclair d’énergie projeté par son maître.

- Pas encore. Mais ce n’est qu’une question de temps avant qu’elle ne comprenne qu’on mijote quelque chose! Surtout si on considère le sixième sens de certains d’entre eux, comme le nabot dôré ou le dingue qui se déguise en arachnide...

Se calmant un peu, il se reposa sur son trône.

- Il nous faut un moyen d’occuper ces casse-pieds de la AUH. Et même au mieux de les détruire.
- Je pourrais peut-être vous aider...

Véher et Satan levèrent tous deux la tête. L’écran d’un ordinateur venait de s’allumer, laissant apparaître une icône que tous deux connaissaient.

- Skynet... murmura Véher.
- Nous ne vous avons pas réclâmé, fit remarquer Satan.
- Une erreur de votre part, Seigneur Maléfique, répondit le programme. Voyez-vous, j’ai peut-être une solution...
- Si c’est encore une étude de nos erreurs passées pour nous critiquer, dégage!
- Attendez! Vous verrez : j’ai peut-être trouvé une solution...

Satan hésita quelques secondes, puis se calmat finalement.

- Bien, j’écoute.
- Merci. Alors écoutez...

L’écran s’alluma, avec différentes images et démonstration :

- "Comme vous le savez, il existe entre nos deux alliances un cercles vicieux. A chaque fois que nous engageons un nouveau membre, la AUH part dans le monde où nous sommes allés pour recruter le héros s’opposant à celui que nous avons choisit. De même, lorsque la AUH recrute un nouveau héros, nous cherchons tout de suite l’opposant correspondant au héros qu’ils ont pris. C’est ainsi qu’ils ont engagé les Lyoko-guerriers pour lutter contre XANA, où que nous avons engagé Sire Ganondorf pour faire face à Link."

Satan se retint de ne pas fracasser l’ordinateur. Il détestait quand on lui rappellait ce problème continuel.

- "Bref, il y a quelques années, nous avons eu une nouvelle idée. Nous nous sommes mis à rechercher comme membres des assassins de séries d’horreur et équivalent, dans des univers où les héros finissaient presque toujours par se faire tuer, et où les tueurs n’étaient jamais arrêtés avant d’avoir put faire des dégâts sérieux. C’est ainsi que des gens comme messieurs Freddy Krueger ou Jason Vorhees nous ont rejoint..."

- Et en quoi ça nous avance ? interrompit Satan. Ce plan a été un échec. Ces soi-disant tueurs n’ont jamais été capable de tuer le moindre membre de la AUH!
- Faut dire qu’envoyer Freddy contre Ténébra et Jason contre Bumblebee et Danny Fantôme, c’était quand même assez déb...
- VEHER, LA FERME!

Le pauvre intendant trouva plus prudent d’obéir à son maître.

- "J’y vient, j’y vient," repris Skynet. "Donc, comme vous venez de le dire, cette nouvelle méthode s’est avérée un échec de plus. Ce qui était incompréhensible, en considérant que l’idée était bonne.
C’est ce qui m’a conduit à vérifier ce qui clochait dedans. J’ai donc étudié les cas, afin de comprendre les facteurs qui avait put faire échouer des idées aussi brillantes..."

Satan, qui commençait à s’endormir devant les explication aussi complexes qu’ennuyeuse de Skynet, rouvrit un oeil.

- Oh, vraiment ?
- "Oui, et la réponse est trés simple. C’est parce que jusqu’à présent, nous n’avons pris que des tueurs qui étaient spécialisés dans le meurtre de gens ordinaires. Ce qui explique parfaitement pourquoi ils tuent leurs victimes avec tant de facilitié ! Forcément, dans ces conditions, la AUH, qui grouille d’individus dotés pour une bonne partie de capacités hors du commun et/ou habitués à affronter des individus en possédant, constitue quelque chose d’inhabituel pour eux..."

- D’accord. Et la solution ?
- Trés simple, maître. Il nous faut engager un tueur qui soit déjà parvenu à tuer des héros dotés de particularités hors norme de façon efficace, sans resurrection, remplacement ou équivalent.

Il y eut un moment de silence. Puis, finalement, Satan et Véher éclatèrent de rire. Un rire qui dura un moment, jusqu’à ce que Véher trouve le courage de demander :

- Euh... au fait, Maître, qu’y a-t-il de drôle ?

Agacé, Satan lui répondit d’un coup de poing sur la tête, puis se retourna vers l’écran.

- J’apprécie que tu fasse enfin l’effort de trouver une solution, Skynet, mais celle-là me paraît invraisemblable. J’occupe ce poste depuis des années, et je n’ai encore jamais entendu parler d’un tel tueur.
- Correct. C’est pour ça que je me suis permit d’effectuer des recherches moi-même. Et il se trouve que j’ai trouvé deux candidats possibles.

Satan écarquilla les yeux.

- Voilà qui est intéressant... et qui sont-ils ?
- Le premier est un Shiganami, un "Dieu de la Mort", dont je n’ai put trouver le nom exact mais qui aurait été créé par un auteur utilisant le nom de code "Général Xana". Malheureusement, d’après mes calculs, il se ferait rapidement écraser s’il attaquait la AUH. Les Kals ont dressés des mesures spécialement pour l’éliminer.
- Sales gosses... et le second ?
- Le second est un personnage dont j’ai trouvé la biographie dans certaines pages d’un étranges recueil, les BBX. Il se nomme Pücky.
- Pücky ?
- Comme vous le savez, il existe des milliards d’univers et de réalités alternatifs. Cela inclut certains mondes où se trouvent différentes versions de même personnages, avec des caractèristiques différentes. Pücky est une version alternative de XANA, qui se serait réincarné... dans une peluche d’Elfe.
- Une peluche d’Elfe ?
- Affirmatif.

Satan grimaça.

- Eh bien... c’est... Véher, trouve-moi un mot...
- Mignon ?
- NON!
- Grotesque ?
- Voilà, c’est ça. Grotesque. Et tu veux me faire croire que ce gugus remplit les conditions que nous recherchons, Skynet ?

Le programme acquieçat d’un signal sonore.

- Les BBX sont formelles. Bien qu’il ait périt dans le procédé, Pücky aurait au final réussit à tuer la totalité des Lyoko-guerriers de sa réalité, et ce à lui seul. Il aurait même réussit à faire une victime supplémentaire par accident.
- Mhm... intéressant... En plus, pécisément les héros qui seraient notre cible principale...
- A l’heure actuelle, Pücky a été tué, comme je l’ai déjà mentionné. Toutefois, nos moyens nous permettront de le ramener à la vie en un rien de temps.

C’était bien une première, mais pour une fois, Skynet avait réussit à convaincre son maître.

- Trés bien, fit finalement ce dernier. Contacter le service de recrutement, et dite-leur de me ramener ce Pücky à la vie. Je suis sur que ce cher lutin sera ravis de tuer un autre groupe de Lyoko-guerriers, et et pleins d’autres héros avec...
- Euh... C’est pas un lutin, c’est un elfe...
- VEHER, LA FERME!




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Cependant, Mikage rejoignit Tamir, Lux et Thori, qui l’attendaient dehors. Tous trois remarquèrent trés vite que leur amie n’avait pas l’air bien par rapport à d’habitude.

- Bas alors, fit Lux, pourquoi tu fais cette tête ? On dirait Sirocco...
- Ce n’est rien, ce n’est rien... On ferait peut-être mieux de se grouiller, non ? On a du boulot...
- C’est vrai, confirma Tamir. On a les Etoiles à accueillir notemment... Bonne chose qu’ils aient acceptés d’intégrer la AUH. Ils ne seront pas de trop pour ce qui se passe en ce moment...
- Au fait, remarqua Mikage, où est Nereia ?

Tamir haussa les épaules.

- Oh, dans le laboratoire de Théo.
- Chez Sirocco ? Tient donc... ricana Thori.
- Non, répondit Lux, c’est pas vraiment pour ce que tu penses. Va plutôt voir, tu comprendra.
- Je vais justement leur parler, fit Mikage. Tu viens avec moi, Thori ?
- Ok!

Et les deux Kals se séparèrent des autres pour aller vers le laboratoire.

Ils arrivèrent rapidement à la porte. Aussitôt arrivé, Thori colla l’oreille à la porte. Après un moment, il grimaça.

- Ah flûte... je comprend mieux ce que Lux voulait dire...
- Quoi ? demanda Mikage.
- Ecoute plutôt.

Mikage colla à son tour son oreille contre la porte, et distingua bien vite les voix de Sirocco et Nereia.

- Non je ne le ferait pas !
- Si tu vas le faire !
- Je te dit que non, Face d’Ecume !
- Et moi je te dit que si, Tête de Piaf !
- Pour la dernière fois : NON!
- SI! Tu vas ranger ce fourbi qui te sert de labo, et tout de suite !
- Je n’ai pas d’ordre à recevoir de toi et je ne le ferai pas !
- Ah oui ? Alors je vais devoir le faire moi-même...
- TOUCHE PAS A MES INVENTIONS !

S’en suivit d’un bruit de bagarre, qui poussa Mikage, au bout de quelques minutes, à ouvrir la porte.
Face à ce qu’ils découvrirent derrière, Thori dut se retenir pour ne pas éclater de rire.

Sirocco et Nereia étaient par terre, l’un sur l’autre, dans une position qui aurait put prêter à confusion s’il n’avait pas été évident qu’ils se bagarraient et cherchaient simplement chacun à immobiliser l’autre jusqu’à épuisement, comme deux gamins en train de se chamailler.

Avertis par l’éclat de rire de Thori, ils cessèrent leur bagarre et tournèrent la tête. Remarquant l’arrivée des deux nouveaux venus, ils se hâtèrent de se démêler et de se relever.

- Joli, commenta Thori. Je me demande ce qu’en diront les autres...
- Un mot de ça à qui que ce soit et je te court-circuite! riposta Nereia.
- Et on peut savoir ce qui vous a conduit à vous battre comme des gamins ? demanda Mikage, bien qu’elle ne connaisse la réponse.

Sirocco s’épousseta avant de répondre.

- Nereia veut me forcer à ranger mon laboratoire.
- J’essaye de t’aider, abrutit ! Je n’arrive pas à comprendre comment tu te repère dans un fourbi pareil !
- Elle a pas tord, fit remarquer Mikage. Franchement Théo, tu es peut-être un génie scientifique, mais question rangement, t’es un incapable !
- Et qu’est-ce que vous lui reprochez, à ma méthode pour ranger ?
- Oh, eh bien... par exemple, tu es vraiment le seul savant que je connaissent qui mélange sur le même étagère les produits toxiques et les médicaments !

Sirocco laissa choir ses épaules et ses ailes.

- Bon, d’accord, je suis pas doué en rangement... mais bon, je m’y repère ! Et c’est ce qui compte, non ?
- On a aussi besoin de pouvoir s’y repérer s’il t’arrive quelque chose ! répondit Mikage.
- Exact, ajouta Nereia. Alors tu vas me faire le plaisir de ranger tout ça !
- NON !

Mikage secoua la tête.

- Bon, Nereia... j’aimerait te parler, mais apparemment, t’es occupée. Préviens-moi quand t’auras réglé tout ça, j’attend dehors...

Et elle sortit du labo.




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Satan et Véher s’avancèrent dans la salle de resurrection, où les êtres maléfiques décédés étaient ramenés à la vie. Siuol et Eiram, les deux intendants en charge des résurrections, se tenaient sur le côté, prés à obéir.

- Les appareils sont-ils réparés ? demanda le Seigneur des démons en passant ?
- Oui, votre suprématie démoniaque, répondit Siuol. On a ramené Malpercio à la vie il y a prés de quatorze minutes. Tout fonctionne parfaitement.
- Parfait. Véher, les données...

Véher se pencha sur un ordinateur, et y tapa toutes les données concernant l’individu recherché.

- Maintenant ! Téléportez ses restes !

La machine s’activa dans un vacarme épouvantable, et un flash de lumière envahit la salle.
Lorsque la vue revint à tout le monde, un tas de cendre trônait au centre de la machine.

- Je vois... pas de doute, il a dut finir brûlé... marmonna Véher.
- Pas de soucis. A présent qu’on a son cadavre, lancez le processus de résurrection.

Obéissant à l’ordre de Satan, Siuol et Eiram positionnèrent la machine et appuyèrent sur le bouton rouge.

Un éclair frappa le tas de cendres, et, dans un bruit abominable, le corps se reconstitua.
D’abord, les cendres se soulevèrent, reformant une silhouette humanoïde minuscule. Puis les couleurs réapparurent, révélant un aspect grossier de poupée, avec une peau verte et des yeux rouges. Enfin, une poupée avec les dites couleurs de peau et d’yeux, vêtue d’une tenue de lutin violette, avec des oreilles pointues et des crocs, retomba.

Pücky venait de renaître. Et, pour la première fois depuis des années, il cria à nouveau :

- JE SUIS VIVAAAAAANT! AH AH AH AH !

Siuol secoua la tête d’un air consterné.

- Pourquoi faut-il toujours qu’ils sortent cette réplique à deux balles quand ils reviennent à la vie ?
- Va savoir, répondit Eiram. Peut-être qu’ils ont besoin de dire qu’ils sont vivant pour être sur qu’ils le sont...
- Vous deux, fermez vos gueules! leur lança Satan.

Il se fit aussitôt obéir.

Cependant, Pücky tenta de descendre de la table. Cependant, cette dernière était naturellement trop grand pour lui, et il se cassa lamentablement la figure, sous le regard consterné de son entourage.

- Il a pas l’air si extraordinaire... remarqua Véher.
- Pour une fois, je suis d’accord avec toi, répondit Satan. Même Chucky est plus effrayant. Skynet, tu es sur que c’est bien lui ?
- Affirmatif.
- Bon... on ne perd rien à essayer... enfin j’espère.

Le Diable s’approcha de la poupée maléfique, qui releva craintivement la tête.

- Euh... vous êtes ?
- Satan, Seigneur Suprême des démons et maître de la UEM.
- Démons ? Je suis en Enfer ? AAAAAAH! JE VEUX SORTIIIIIIIR!

Exaspéré, Satan claqua des doigts, et la poupée se retrouva paralysée. Il avait bien envie de lâcher sa colère, mais ce personnage ridicule pouvait bien se révéler un allié précieux. Aussi se força-t-il à prendre un ton charmeur.

- Non, mon cher ami, calmez-vous. Vous n’êtes pas en Enfer, mais à la UEM, où nous venons de vous ramenez à la vie pour vous donner une seconde chance.
- Hein ? La UEM ? C’est quoi ?
- L’Union des Êtres Maléfiques. Une alliance qui réunit tous les individus servant d’une manière ou d’une autre le mal, et luttant contre la AUH, une alliance de tous les héros de tous les univers.

Pücky s’était calmé à présent, mais il ne semblait pas vraiment tout suivre.

- Ah... et vous m’avez amené ici pourquoi ?




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Après un quart d’heure, Nereia sortit enfin du laboratoire et rejoignit Mikage.

- Alors ? demanda cette dernière. Tu as réussit à le convaincre ?
- Non... Je désespère de lui faire un jour acquérir la notion d’ordre...
- J’aimerait t’encourager, mais je ne veux pas te donner de faux espoirs.
- Trés drôle... enfin, peu importe; pourquoi tu voulais me parler ?

Mikage grimaçat.

- Bas... c’est un sujet un peu délicat. Mais tu es la seule qui puisse peut-être m’aider.
- Vas-y, vas-y... j’ai l’habitude.
- Bon... tu te souviens des Lyoko-guerriers ?
- Les nouveaux, là ? Ceux qui ont combattut XANA ?
- Voilà. Le blond avec la coupe en pointe, là... Odd, je crois.
- Odd Della Robbia ?
- C’est ça. Bas... Je crois qu’il m’a comme qui dirait... fait des avances.

Nereia écarquilla les yeux.

- Sérieux ?
- Oui. En tout cas, il veux m’inviter à dîner. J’ai pas l’impression que ça laisse beaucoup de doutes...

Nereia acquiesçat. En effet, vu sous cet angle, il y avait comme une évidence...

- Eh bien alors ? C’est trés bien ! Où est le problème ?
- Ou est le problème ? riposta Mikage avec un ton légèrement sarcastique. Oh, trois fois rien... tu aurais oublié qu’il est décrit dans les dossiers comme un coureur de jupons ? Sans même mentionner... mon propre cas.

Cette remarque ramena Nereia à la réalité : c’était vrai, Mikage avait une... "particularité" qui la gênait dans ce cadre-là de ses rapports. Elle n’avait jamais eu de petit ami dans le passé, et ne s’en portait en fin de compte pas plus mal. Mais maintenant qu’un garçon lui faisait des avances, elle ne savait pas comment réagir. Ce qui dans un sens était compréhensible...

- Excuse-moi. J’avais oublié.
- Ce n’est rien. J’aimerait juste que tu me conseille. Parce que je sais vraiment pas quoi faire...

******************

- Et voilà. Vous savez tout sur la UEM et sa lutte contre la AUH, mon cher Pücky...

La poupée diabolique acquiesçat de la tête.

- Donc, si je comprend bien, reprit-il, vous m’avez ramené à la vie pour que j’élimine les Lyoko-guerriers de cet univers ?
- Exactement. Ainsi qu’accessoirement les autres héros si vous pouvez. SURTOUT les Kals. Tuez les Kals et les Lyoko-guerriers, et votre récompense sera de taille...
- Ce sera avec plaisir, seigneur Satan.
- Parfait. Nous vous fourniront les moyens pour atteindre les quartiers de la AUH. Après quoi nous vous laisserons agir. Tuer est votre métier, de toute façon, ça ne devrait pas vous poser de problème ?
- Euh... hésita la poupée... oui, oui, bien sur... ^^’
- Vous en avez pas l’air si convaincu que ça ! fit remarquer Voldemort.

Le Sorcier maléfique était en effet parmi les nombreux membres de la UEM qui étaient venus pour voir le nouveau membre. Les autres incluaient différents tueurs, dont Carnage, Tchucky, Jason, Freddy, et le Joker. Il y avait aussi divers personnages, dont Sauron, le Mandarin, Skynet et XANA. Cependant, pas mal d’entre eux n’étaient pas vraiment ravis de voir ce nouveau membre, qu’ils tendaient à voir comme un concurrent potentiel qui pourrait tuer LEURS ennemis plutôt qu’un allié.
Et Voldemort était de ceux-là.

Pücky, quoique stupide, l’avait remarqué, et tenta de se rattrapper :

- Mais si, j’en suis sur, voyons... c’est juste... que je préfère avoir du matos pour des tortures bien sadiques!
- Du matos, vous en aurez, répondit tranquillement Satan. Un bon tueur doit être capable de transformer n’importe quoi en arme, non ?
- Oui, bien sur...
- Eh bien parfait, vous allez partir maintenant alors.
- Hein ? Déjà ?
- Non, je plaisante voyons... les préparatifs ne sont même pas terminés...
- Ah...
- Vous partez dans un quart d’heure, bien entendu !
- Ah. Eh bien alors, vous m’excuserez, je doit me... préparer...
- Je vous en prie.

Une fois que Satan et Pücky furent sortis, les autres membres de la UEM se rapprochèrent les uns des autres.

- Je ne l’aime pas, fit aussitôt Sauron.
- Moi non plus, approuva le Mandarin. Il a l’air trop... instable.
- Moi je le trouves pas mal...
- Ta gueule, Carnage.
- Faudrait se débarrasser de lui.
- Oui, répondit Ganondorf, mais comment ? Vu l’importance que Satan lui accorde, il nous fera la peau si on lève la main sur lui...
- Oh, j’ai mon idée, fit le Joker.

Tous se tournèrent vers le psychopathe aux cheveux verts.

- Eh bien, imaginez que le transport qui doit l’amener à la AUH subisse un... "accident". Satant ne pourrait pas nous accuser pour peu qu’il n’ait pas de preuve de meutre...

Carnage acquiesçat.

- J’aime bien ce plan...
- Comment ça ? s’étonna le Mandarin. Je croyais que tu aimais bien le nouveau ?
- Ouais, mais tant qu’il y a des morts, moi, ça me plait... après on s’en fout de qui meurt...
- Complètement taré... enfin, c’est pour ça que t’es ici, aussi...
- Bon, Joker, quel accident tu suggères ?
- Je vais vous le dire. Mais pas ici : les murs ont des oreilles; suivez-moi...




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Après quelques minutes, les préparatifs furent terminés. Equipé de tout le matériel (c’est à dire pas grand chose...), Pücky pris la route de le Spatioport de la UEM afin de prendre son transport.

Arrivé à l’entrée du dit astroport, il aperçut Oguh, l’intendant responsable des vaisseaux, en train de discuter avec Voldemort. Ils se cessèrent de parler aussitôt qu’ils le virent.

- Ah, Pücky, fit Oguh en l’apercevant. Votre départ a lieu aujourd’hui ? J’avais oublié...
- Euh... oui, Satan a insisté pour que je me mette immédiatement en route...
- Ooh, vraiment ? Je suis sincèrement désolé, mais vous ne pouviez pas tomber plus mal. Voyez-vous, il y a eu un accident ce matin dans ce Spatioport...
- Ah... et alors ?
- Et alors la grande majorité des vaisseaux ont été détruits dans cet accident.

Il y eut quelques instants de silence. Puis Pücky reprit :

- Euh... c’est grave ?
- Trés, acquiesçat Voldemort. Si vous ne partez pas ce soir, Satan enragera et il vous fera subir la pire torture qu’on puisse subir ici...
- A savoir ?
- Une nuit enfermé dans un salon à regarder les Bisounours et les Télétubbies.

Pücky déglutît : jamais il n’aurait crut que les gens d’ici seraient capables d’imaginer d’aussi atroces tortures. Il lui fallait à tout prix éviter ça.

- Euh... excusez-moi d’insister, Oguh, mais... vous êtes surs que vous n’avez plus de vaisseau ?
- Eh bien... à vrai dire, il m’en reste peut-être un, mais...

Il parut réfléchir un moment, puis secoua la tête.

- Non. Oubliez.
- Si, dites! Au point où j’en suis, toutes les solutions sont bonnes. Dites toujours.
- Bon... eh bien en fait, il nous reste un véhicule volant. Mais il est... disons... placé de côté.
- Pourquoi donc ?
- Vous allez comprendre... suivez-moi...

Et tous trois se dirigèrent vers une salle à côté, avant de s’arrêter devant une porte vétuste. Oguh tira un trousseau de son chapeau, et commença à examiner les clés les unes après les autres. Enfin, il s’arrêta sur une petite clé de bronze, qu’il glissa dans la serrure.

- Voici, dit-il en ouvrant la porte.

Et Pücky comprit aussitôt pourquoi on avait mit ce véhicule de côté.

L’engin n’était en réalité même pas un vaisseau : c’était un engin aussi primitif que grotesque, une sorte de dirigeable en peau de bête et en bois, qui semblait aussi inclure des restes tirés d’une décharge. Il était incroyable de penser qu’un tel assemblage pouvait tenir, tant il semblait sur le point de s’écrouler.

- C’est un vieux prototype de Zeppelin conçut par les mercenaires gobelins qui travaillent pour nous. L’invention d’un ingénieur gobelin psychopathe qui comptait en faire un appareil destiné à se crasher sur les ennemis pour les exploser. Il appelait ça "kamikaze", ou un truc dans le genre... L’ennuis c’est que les appareils s’écrasaient souvent trop tôt, alors on a laissé tomber le projet. J’ai juste gardé celui-là.

Face à un tel spectacle, Pücky se sentit tenté de renoncer.

- Hm... finalement je devrait peut-être attendre....

Par malchance pour lui, Voldemort avait le mot pour le convaincre, et il le prononça aussitôt :

- Bisounours.
- Ok, je vois... soupira Pücky. Eh bien je suppose que je n’ai pas le choix... Je prend votre truc, Oguh.
- Trés bien... mais je vous aurait prévenu...
- Je sais. Mais j’ai pas le choix.

Quelques instants plus tard, le Zeppelin quittait le Spatioport, Pücky à son bord. Lorsqu’il fut hors de vue, Voldemort se tourna vers Oguh.

- Bon travail, mon ami. Voici ta paye comme promit.

Et il lui jeta un sac d’or.

- Merci, seigneur.
- Pas de quoi... à présent, je vais prévenir mes amis pour qu’ils envoient le saboteur.
- Inutile, je vous assure. Avec ou sans saboteur, cet engin ne saurait voler plus d’un quart d’heure sans s’écraser!
- Je sais. Mais simple précaution...




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Pucky tremblait comme une feuille à bord du dirigeable, guidé par pilote automatique (ça faisait au moins un truc moderne dedans...). L’engin n’était déjà pas rassurant vu de l’extérieur, mais l’intérieur était encore pire : étroit, bancale, sale, plein de toiles d’araignées...

Mais ce n’était encore rien comparé à ce qui rendait réellement le voyage atroce. A savoir le tremblement qui parcourait l’engin, suggérant que l’appareil était sur le point d’exploser à chaque seconde. Et ça, même pour une intelligence artificielle psychopathe incarnée dans une poupée, c’était dur à supporter.

"Faudra que je songe à descendre l’imbécile qui a assemblé ça," pensa Pucky. "Et ça va lui faire mal... trés mal..."

Ainsi, pour se détendre durant le trajet, il commença à essayer d’imaginer les façon dont il pourrait tuer ces nouveaux Lyoko-guerriers, et, éventuellement, quelques personnes en plus, y compris ces Kals dont il avait entendu parler. Mais rien à faire : il était bien trop anxieux pour se concentrer.

Soudain, un bruit se fit entendre derrière lui. Il fit volte-face, et aperçut une étrange silhouette blanche.

Le nouveau-venu était apparemment un homme, vêtu d’une tunique et d’une cape blanches, un masque cachant son visage. Pire, il avait entre les mains ce qui était trés visiblement un pistolet.

- Bonsoir, Pücky.
- Qui êtes vous ? Que voulez-vous ? Et comment êtes vous entré ici ?
- On m’appelle Ghost, et je suis un assassin engagé par des types qui t’aiment pas vraiment pour les débarrasser de toi. Quand à comment je suis rentré ici... disons que c’est ma spécialité de glisser dans les endroits où on ne m’attend pas.

Sur ces mots, il pointa son arme sur Pucky.

- Vous ne m’aurez pas!
- Ah oui ? Et que comptes-tu faire, minus ?

Pücky faillit utiliser son pouvoir de dernier recours, mais il dut retenir son geste : en effet, il se rappela qu’il n’avait pas encore assez d’énergie pour le faire. Et, s’il avait été un peu plus intelligent, il aurait aussi put déduire que c’était de toute façon du suicide, puisque ce pouvoir aurait fait éclater le dirigeable...

Toutefois, il n’eut pas à le faire.

En effet, le hasard voulut que le dirigeable choisisse précisément ce moment pour tomber en panne, ce qui se fit savoir par le bruit des moteurs s’arrêtant.

Ghost tourna la tête, et Pücky crut deviner un sourire sur le masque.

- J’avoue, je suis impressionné. C’est surement la mission la plus facile que j’ai jamais eue... adieu, poupée diabolique.

Et, devenant intangible, il traversat le plancher et disparut. Pucky ouvrit des yeux horrifié...

***************

- Que je te conseille ?

Nereia regarda Mikage avec des yeux ronds.

- Tu songes vraiment à céder à ses avances ?
- Justement, je sais pas. Personne ne m’a jamais dragué avant. Sans oublier que j’ai des... soucis particuliers concernant ce domaine.
- Oui, ça, je le sais. Mais que veux-tu que je fasse ? Faut que tu détermine par toi-même comment tu veux réagir... Tu penses que c’est une bonne idée, oui ou non ?
- Bas... J’hésite. Mais j’ai des doutes...
- Bon... bas essaye de lui expliquer doucement que ça n’est pas possible...
- Mhm... Ok, je vais essayer ça...

Le dialogue fut interromput par l’arrivée de Tamir et Sirocco, trés occupés à causer sur d’autres nouveaux-venus.

- Alors Yann et Julien vont pouvoir venir finalement... et Oméga aussi ?
- Oui. Ils ont eu des petits empêchement à cause d’un clown soi-disant Shinigamachin qui se faisait appeler Herr X, mais ils l’ont mit au tapis vite fait. Ils devraient pas tarder...

Mikage se releva. Nereia avait raison : il fallait qu’elle explique à Odd que ce n’était pas possible...

********************

Pücky s’extirpa des débris en feu du zeppelin, fou de rage.

- Quand j’aurait trouvé le créateur de cet engin du diable, je... je...

Pyscho-trip (essais)

JE LUI FERAIT BOUFFER LES MORCEAUX DE SA MACHINE!
JE LE MARTELERAIT AVEC SA PROPRE CLE A MOLETTE!
JE LE TROUVERAIT AVEC SA PERCEUSE!
ET APRES, JE MELANGERAIT SES RESTES DANS UN MIXER!



Bref, après avoir bien craché sa rage, il se releva et regarda autours de lui.

On pouvait le dire : pour une fois, il avait eu un sacré coup de pot. Non seulement, il avait survécut à cet accident idiot, mais en plus, il s’était écrasé bien où il fallait : il se trouvait à présent sur l’île qui abritait les Terres de la AUH.

Seul soucis : il se trouvait à l’extérieur, juste devant la porte.

Alors qu’il cherchait un moyen d’entrer malgré tout, la voix d’une petite interrompit ses pensées :

- Oh ? C’est quoi ça ?




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Cependant, à l’intérieur du QG, Nereia s’affairait à faire le ménage à l’entrée.

Ordinairement, ce genre de tâche aurait bien sur du être pénible, mais, par chance, la Kal de l’Eau possédait le don de purification. Ce pouvoir servait basiquement à purifier les choses corrompues, mais il était si large qu’il pouvait tout aussi bien servir à nettoyer de saletés ordinaires. C’est ainsi qu’elle employait de tout nettoyer, avec une facilité déconcertante...

Soudain, une brunette à la peau verte et vêtue dans le style dryade arriva par le hall. Nereia s’insurgea aussitôt :

- Drya ! Je vient juste de nettoyer !
- Excuse-moi ! soupira la gamine. Je t’aiderai à tout re-nettoyer plus tard...

Mais Nereia ouvrit des yeux ronds.

- Tu me propose de m’aider à nettoyer ?

Elle s’avança vers sa camarade et la toisa du regard.

- Qu’est-ce que tu trafique encore, toi ?
- Euh... rien, je t’assure...
- C’est ça... alors ?
- Euh... bas... non, je te jure, il n’y a rien... bon, je doit filer, excuse...

Et elle s’en allat à toutes jambes. Nereia écarquilla les yeux.

- Toi, fit-elle, tu n’as pas la conscience tranquille...




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Dya se précipita dans sa chambre et ferma la porte. Enfin seule ! Elle se hâta d’ouvrir son sac et en sortit ce qu’elle avait trouvé dehors.

C’était une poupée d’Elfe, habillée de violet pour l’essentiel, avec un chapau de lutin. Bien qu’elle n’ai jamais adoré les poupée, elle n’avait pas put résister à l’envie de la ramasser en la voyant par terre dehors.

Il faut dire qu’il était interdit d’amener clandestinement quoi que ce soit dans les quartiers de la AUH. En outre, elle craignait un peu les moqueries des autres. C’était pour ces raisons qu’elle n’avais pas osé révéler à Nereia ce qu’elle avait trouvé.

Soudain, quelqu’un frappa à la porte. Elle se hâta de cacher la poupée sous son edredon et d’aller ouvrir.

C’était Sirocco.

- Ah, salut, fréro...
- Salut. Dit, qu’est-ce qui se passe ? Nereia m’a dit que tu te comportais bizarrement...
- Mais rien !
- Allez, dit ! Tu me fais confiance, quand même...
- Bon, bon...

Drya sortit la poupée de sa cachette.

- J’ai trouvé ceci dehors et je l’ai fait rentrer.

Sirocco haussa un sourcil.

- C’est tout ?
- Bas... on n’a pas le droit d’amener des trucs clandestinement ici...
- Oh, Drya ! C’est qu’une poupée, on peut faire exception ! Cette règle est destinée à empêcher le passage d’objet dangereux, mais une poupée...

Drya acquiesçat.

- Et puis aussi... J’ai un peu honte.
- Pourquoi ? La poupée à ton âge, c’est pas anormal...
- Même pour une Kal ? Mikage n’y a jamais joué...

Sirocco secoua la tête. C’est sur qu’avec un tel exemple...

- Pardonne-moi, mais Mikage se rapproche parfois plus d’un garçon que d’une fille... Tu fais ce que tu veux...
- Merci, fréro...
- Pas de quoi ! Allez, vient, on a du boulot...

Sur, ce ils sortirent. Aussitôt que la porte fut fermée, la poupée pris un teînt vert et des yeux rouges, puis se releva.

Pücky n’avait pas perdu la moindre miette de la conversation. Ainsi donc, c’était l’un des Kals qui lui avait permit de venir ici. Quelle ironie... à présent, il ne lui restait plus qu’à trouver un moyen d’accomplir ses sinistres desseins...

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Mikage attendait dans la salle de skate. Comme prévu, elle devait trouver Odd ici, et elle espérait bien lui faire comprendre, comme Flora le lui avait conseillé, qu’elle ne pouvait pas sortir avec lui.

Il ne fallut pas longtemps pour que le blondinet surgisse :

- Salut !
- Ah ! Salut, Odd...
- Salut... je peux t’appeler Rika ?
- Hein ? Euh... oui...
- Cool ! Tu peux pas savoir comme j’ai attendu cet après-midi...

Mikage grimaça : ça s’annonçait mal... pourtant elle devait essayer.

- Alors, ce repas ?
- Bas... justement...
- C’est d’accord ?
- Bas en fait...
- Où ? Quel jour, quelle heure ? A quel endroit ?
- Euh... écoute Odd...
- Tu sais pas ? Bas c’est pas grave, je peux m’en charger ! T’es libre quand demain ?
- Euh... toute l’après-midi en dehors des heures de concours, mais...
- Parfait ! Je vois et on en reparle tout à l’heure, d’ac ?
- Euh...
- Ok ! Salut !

Et il se retira.

Mikage soupira de consternation. Elle ne doutait pas que les histoires de coeurs ratées étaient courantes, mais elle était surement la seule de tous les univers à avoir fait un rateau raté....




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Pucky réfléchissait.

Il se trouvait à présent dans le domaine de la AUH. Il ne lui restait plus qu’à commencer sa série de meurtre...

Seul problème : aucun Lyoko-guerrier n’était à portée.

Du peu qu’il avait entendu sur les Kals, il avait le sentiment que les attaquer en premier serait plutôt du suicide. Il était préférable d’employer la méthode traditionnelle des tueurs, qui consistait à se concentrer d’abord sur les cibles faibles. Comme les Lyoko-guerriers.

Alors qu’il songeait à un moyen de repérer un Lyoko-guerrier, le grincement de la porte se fit entendre. Bien qu’idiot, Pücky comprit tout de suite que quelqu’un rentrait, et se ré-étala sur le lit, reprenant l’aspect d’une simple poupée.

Il s’attendait à voir Drya entrer dans la chambre. Mais, à sa surprise, c’est Sirocco qui apparut. Et, bizarrement, il abordait un sourire qui avait quelque chose d’inquiétant.

- Vient par là, toi... fit le Kal de l’Air en le saisissant.

Pücky fut horrifié : il était découvert ? Déjà ? Qu’allait donc lui faire cet inquiétant personnage ?




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Cependant, dans la salle de repos, différents héros vaquaient à leurs occupations. Ainsi, Naruto dévorait une pizza en compagnie des Tortues Ninja, Homer Simpson regardait une émission débile, et que Link s’entraînait à l’épée pour la compétition.

- Dites, demanda soudain Naruto, quant est-ce que l’équipage du Chapeau de Paille rentre ? J’ai hâte de revoir Luffy...
- Ils sont en mission. Je crois que Tetra les a accompagné... a propos d’un navire fantôme ou un truc dans le genre...
- Encore un ? Décidément...
- Oui, ça se répète... Que veux-tu, sur autant d’univers parallèles, c’est prévisible qu’il y ait des ressemblances !

Au même moment, les Kals se rassemblaient en cercle devant un portail dimensionnel.

- Alors, il vient ?
- Oui, ça ne saurait tarder...




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A peine eurent-ils ainsi parlé que le portail émit un bruit caractéristique, et trois individus en jaillirent.

Le premier était un "jeune" homme brun, ayant en apparence seize ans, bien que chacun ici savait qu’il était beaucoup plus âgé. Il portait une tenue de cuir brune et usée, un chapeau de magicien râpé, une cape tellement recousue qu’il ne restait plus grand chose de sa composition originale. Un bâton dans sa main droite lui servait de canne.

La seconde était en fait une femme, du même âge physique que le premier (bien que cette fois, ça soit son âge réel). Elle avait des cheveux et des yeux verts, et portait une tenue plutôt futuriste, avec une combinaison moulante et deux pistolets à sa ceinture, qui contrastait franchement avec la tenue du magicien.

Enfin, le dernier, plus sombre, était un garçon au teint pâle et aux cheveux noirs, vêtu d’une tenue de cuir noire, avec deux katanas dans le dos, dont les poignées, finement ciselées à l’image de dragons dorés, attiraient vite l’oeil.

Nereia s’approcha, la main tendue.

- Yann, Oméga et Julien. Salut; ça faisait un bail... pas trop de soucis sur la route ?
- Oh, non... trajet normal.
- Vous n’avez pas été attaqué ?
- Bas si, puisqu’on vous dit "voyage normal" !

Lux haussa les épaules : c’était une autre façon de voir les choses, mais c’était pas faux...

- C’est cet incident avec le Shinigami, là, Herr X ? demanda Sirocco.
- Qui ça ? demanda Yann. Ah oui, lui... le taré qui disait avoir tués des centaines de héros... décevant. Franchement, je m’attendait à quelque chose de plus puissant pour un type si prétentieux et si sinistre.
- On l’a combattu pendant cinq minute, ajouta le garçon aux katanas, et puis il est retourner pleurer chez sa mère... s’il en a une.
- T’aurais put nous appeler pour vous aider, fit Ténébra.
- Pourquoi ? On allait pas vous déranger pour si peu, on pouvait le faire nous-même...
- Ouais, mais j’aurait aimé moi aussi profiter du massacre !
- Ténébra, du calme !
- Maieuh !
- Bon, continua Nereia, à présent venez. On vas vous montrer vos nouveaux locaux pour les périodes où vous serez ici...

Et ils s’éloignèrent.

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Quelques heures plus tard, Drya prenait la direction du laboratoire de son frère. Elle le cherchait depuis un moment, pour lui demander s’il n’avait pas vu la poupée qu’elle avait trouvé ce matin. Enfin, elle descendit par le passage secret, et arriva. Aussitôt, ce qu’elle vit la fit pousser un hurlement.

- THEO !

Son frère était assis sur une chaise, un carnet et un crayons à la main, occupé à prendre des notes. A côté de lui se trouvait une espèce de ventilateur géant, en marche. Et, juste devant ce ventilateur, accroché par le col à une tige d’acier, se trouvait... Pücky, poussé par la force démentielle du courant d’air provoqué.

Paniquée et furieuse, Drya se précipita vers son frère.

- THEO ! ARRÊTE TOUT DE SUITE !

Haussant deux minutes les sourcils, Sirocco se leva finalement et appuya sur un bouton. Le ventilateur s’arrêta, et Pucky retomba par terre, pour être tout de suite repris par Drya.

- T’es complètement malade ???!!
- Excuse-moi, Ariane. Mais j’avais besoin d’un cobaye pour tester la puissance de ce nouveau système de réacteur à vent. Et comme je ne voulait pas blesser d’animaux...
- Tu n’as pas honte ???!!! T’aurais put au moins me demander !
- T’aurais refusé...
- Justement !

Sur ce, Drya remonta à sa chambre.

Pücky reprit peu à peu ses esprits. Foutu Kal de l’Air... cette expérience avait été peut-être la peur de sa vie. Pourquoi avait-il fallut qu’il teste son invention débile sur une poupée ?!! Dès que le moment viendrait, il lui ferait payer cher...




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Une fois que les trois nouveaux venus furent installés, les Kals se rassemblèrent dans la salle principale.

- Bon, ça en fait déjà trois arrivés, fit Flora.

- Oui. Mais il reste encore Neptulon et les autre, ajouta Toyoshi. Et on n’a pas de nouvelles d’eux depuis des semaines...

- Bas, je ne me fait pas trop de soucis pour eux, répondit Elie. Leur puissance est estimée égale à la notre. Ils seront là en moins de deux...

- Tu as sans doute raison... n’empêche qu’il vaut mieux ne rien négliger. Si on n’a toujours pas de nouvelles d’eux dans les cinq jours qui suivent, on enverra une équipe les chercher.

- En attendant, on a du boulot... tout doit être prés le plus tôt possible. Ce qui signifie qu’il va falloir accélerer la configuration des paramètreur de réalité. Théophile, tu sais quoi faire...

- Ok, je m’y colle...

Et le Kal de l’Air s’envola en direction de la salle des commandes.

- Bien. La réunion est terminée pour aujourd’hui.

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Pucky se redressait sur le lit. Il était encore un peu sous l’effet du ventilateur, mais la rage le faisait reprendre plus vite ses esprits. Il était bien décidé à prendre sa revanche sur le champs. Il allait tuer, peu importait qui. Encore que s’il pouvait tuer cet emplumé de Kal du Vent il serait déjà ravi...

Se redressant, il descendit hâtivement du lit et prit la direction de la porte, réfléchissant à un plan pour tuer. Puis un éclair de lucidité passa, et il se rendit compte qu’il fallait déjà commencer par trouver la victime. Aussi chercha-t-il un moyen de sortir de la chambre.

Par chance pour lui, Ariane était une de ces filles amies des animaux, et elle gardait toujours une chatière au bas de sa porte. Etant donné sa taille, il se glissa facilement par la minuscule issue, et arriva dehors.

L’heure de la vengeance avait sonné... du moins s’il la réussissait.




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A peine sortit de la chambre, Pücky entendit un message par haut-parleur :

- Avis à tous les membres : afin d’accueillir des invités supplémentaires, nous allons faire quelques modifications dans la configuration de l’établissement. En raison du danger représenté par ce genre de procédé, chacun est prié de regagner ses quartiers personnels et de ne plus s’aventurer dans les couloirs jusqu’à ce que les paramètres soient ajustés. Nous vous préviendrons lorsque ça sera le cas. Merci d’avance de votre compréhension.

Pücky se hâta de se cacher dans un recoin en voyant l’afflut de héros qui regagnaient en trombe leurs chambres. Il put apercevoir Drya qui regagnait avec empressement sa chambre.

Lorsque tous furent passés, il se gratta la tête : "danger ?" en quoi le réaménagement des couloirs pouvait-il être dangereux ?

La réponse lui vint quand le sol commença à se désintégrer sous ses pieds.

Paniqué, la poupée diabolique sauta de côté et se mit à courir pour échapper au gouffre qui s’ouvrit. Malheureusement pour lui ce ne fut pas tout : il échappa de justesse à la décapitation par un mur jaillissant du plafond, faillit se faire broyer par deux couloirs se resserrant et glissa douloureusement lorsqu’un escalier se forma à la place du sol où il se tenait. Il manqua même de tomber par une fenêtre apparue sur le mur sur lequel il s’appuyait.

Enfin, après un moment, tout redevint fixe, et une voix se fit entendre dans les haut-parleurs :

- A tous les membres, merci de votre patience. La reconfiguration est maintenant terminée. Les nouveaux plans de l’établissement vont vous être envoyé par vos ordinateurs respectifs. Vous pouvez sortir de vos chambres à présent.

Pücky s’écroula par terre, épuisé. Les membres de la AUH n’étaient peut-être pas aussi pervers que les Lyoko-guerriers de son univers... mais ils étaient au moins mille fois plus cinglés.

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- Voilà, fit Sirocco, la reconfiguration est terminée...

- Dit, en parlant de ça, tu n’en as pas fait un peu trop ? Je veux dire, pour ajouter deux quartiers, c’était pas nécessaire de faire autant de manip...

Sirocco fit une grimace.

- En temps normal, non. Mais Thori s’est amusé à rajouter des ordres de modification quand j’avait le dos tourné et il a mit tout sans dessus sans dessous. Il m’a fallut une heures pour tout remettre normalement...




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Pücky se remit peu à peu du choc causé par la "reconfiguration".

Comme pour les fois précédentes, sa peur se mua en rage, qui allat s’ajouter à celle qu’il avait déjà accumulée. Cette fois, il était réellement hors de lui : peu importe le héros qu’il rencontrerait en premier après tout cela, il allait le tuer. Il se le promit.

Seulement, voilà : pour l’instant, il ne croisait personne. Peut-être à cause de la reconfiguration récente, personne n’était encore passé dans le couloir où il se trouvait....

Toutefois, cela ne durat pas : rapidement, il entendit des voix provenant du couloir d’en face. Malgré sa rage, il fut encore assez lucide pour se rendre compte qu’il y avait plusieurs personnes en approche, et que les assaillir de front serait sans doute un suicide. Aussi se cachat-il dans un coin, espérant les suivre et trouver l’occasion d’en assassiner une.

Les nouvelles venues étaient toutes des filles, aux apparences diverses les unes des autres, prises apparemment dans un dialogue agité.

- Encore une fois, je ne sais pas si c’est une bonne idée, répéta une jeune fille d’environ 14 ans, avec des cheveux roses, une peau bleue écailleuse et une queue de lézard. Ténébra déteste qu’on aille dans sa salle d’entraînement sans permission...
- Relax, Duna ! répondit une blonde aux cheveux mi-courts habillée dans un look rebelle. Qui a dit qu’on devait le lui dire ?
- En dehors d’elle, les Kals et les Intendants sont extrêmement souples, ajouta une autre fille aux cheveux blancs et noirs. S’ils nous voient, ils rapporteront rien à Ténébra.
- Même, je ne le sent pas, insista Duna...

Une autre fille vêtue à la manière d’une ninja, avec des cheveux et des yeux verts et un gantelet à griffes, lui tapa dans le dos de sa main normale.

- Allez, t’es resté en pierre un peu trop longtemps, t’as besoin de t’amuser un peu !
- Carmilla a raison, approuva la fille aux cheveux noirs et blancs. Et pour ça, rien de mieux que d’aller faire un tours dans la salle de jeu de Ténébra !
- Salle de jeu ? s’étonna la cinquième personne, une autre fille de quatorze ans avec des cheveux noirs et vêtue d’une combinaison. Vous aviez dit que c’était une salle d’entraînement...
- Boh, reprit la blonde, pour Ténébra c’est pratiquement la même chose. Tu verras, X-23, je suis sur que tu vas adorer...

Les cinq jeunes filles s’arrêtèrent devant une porte, qu’elles ouvrirent. Pücky décida de les suivre, bien décidé à tuer au moins une d’entre elle si il pouvait.

La salle où elles étaient entrées était en réalité une sorte de salle de commande, avec une vitre laissant voir une autre salle largement plus grande.

- Woa... fit Duna.
- N’est-ce pas ? répondit la blonde avec un sourire. Et attend de voir ce qu’on peut faire avec...

Pücky, cependant, rampait sur le sol pour ne pas se faire repérer. Il n’avait pas encore trouvé un moyen de tuer ses jeunes filles, mais il y réfléchissait déjà. Alors qu’il était dans ses sombres pensées, il passa prés du pied de X-23...

TCHING !

Pücky s’écarta à toute vitesse, le souffle coupé et avec l’impression qu’il venait de frôler la mort : une longue et fine lame métallique, aussi aiguisée qu’un couteau de boucher, avait brusquement émergé de l’avant de la chaussure de la brunette, passant à deux centimètres à peine de son visage. Il se hâta de se cacher en espérant que personne ne l’avait remarqué.

- X-23 ! râla la dénommée Carmilla. Fait attention avec ces griffes, tu finira par blesser involontairement quelqu’un...
- Désolé. J’ai besoin de les sortir de temps à autre pour dérouiller un peu... Que voulez-vous, avoir de l’adamantium dans les bras et les pieds, ça alourdit, par moment...

Soucieux, Pücky continua de reculer... et tomba dans une bouche d’aération qui se trouvait derrière lui. Après une longue chute, il atterrit dans la vaste salle visible par la baie vitrée.

Par chance pour lui, cette salle était trop profonde pour que les filles le remarquent.

- Bon, fit Carmilla, commençons ! Je met en place la cible...

Elle pressa un bouton. En bas, Pücky eut la surprise de voir émerger, au milieu de la salle, une sorte de robot à l’effigie d’un stormtrooper de l’Empire dans Star Wars.

- Parfait, on peut commencer. Boom Boom, à toi l’honneur...

La blonde s’approcha du plateau de commande.

- Merci. Alors voyons... essayons... Tient, celui-là : détonateur thermique !

Elle pressa le bouton.

Plus bas, Pücky, poussé par la curiosité, s’approcha du Stormtrooper. Il se demandait à quoi cela pouvait bien servir...

Ce fut à ce moment-là que quelque chose fut projeté depuis le mur d’en face. L’objet atterrit dans la main du stormtrooper : c’était une petite sphère métallique, marquée de boutons...
Dans les secondes qui suivirent, le Stormtrooper explosa, projetant les pièces de son armure dans toutes les directions et ne laissant que ses pieds intacts. Le souffle de l’explosion fut si fort qu’il projeta Pücky sur le mur d’en face.

- Mais qu’est-ce que... ?!!!

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’un autre stormtrooper intact remplaça l’ancien.

Dans la cabine de commande, les cinq filles étaient à présent écroulées de rire.

- La vache, vous avez vu ?! fit Carmilla entre deux fou-rires. Il restait plus que ses pieds ! Je comprend pourquoi Ténébra s’amuse tant avec ça...
- Ah, quel dommage que Psylocke n’ait pas put venir, fit X-23.
- On la fera venir la prochaîne fois, répondit Boom Boom. A présent, c’est ton tours, Carmilla...
- Ok...

La jeune fille aux cheveux verts s’approcha du plateau de commande. Elle regarda un moment les différents boutons, puis s’arrêta sur l’un d’eux.

- Alors, "Répulseur d’Iron Man", "Tronçonneuse de Leatherface", "Balle en adamantium", "Fouet électrique"... Ah ah ! "Blaster" ! J’aime bien le nom...

Elle appuya.

En bas, un bras robotique achevé par un pistolet laser émergea et commença à tirer sur le Stormtrooper.
Ce dernier se mit alors à danser afin d’esquiver les tirs, rapidement imité par Pücky, qui se retrouvé frôlé par les rayons de temps à autres. Finalement, le rayon s’arrêta de tirer. Malgré ça, le Stormtrooper, continua ses pas de danses, entamant des claquettes, puis acheva en une pause. Ce fut à ce moment précis que le blaster tira une dernière fois, le frappant en plein fouet et l’envoyant voltiger à l’autre bout de la salle. Comme son prédécesseur, il fut instantanément remplacé.

Cette fois-ci, les filles rirent aux larmes : même Duna, qui avait hésité un peu au début, était à présent par terre tant elle riait.

- A mon tours à présent, fit X-23 en se relevant vers le clavier. Voyons... tient ! Je vais essayer "Radiations nucléaires de haute puissance accompagnées de laser de l’Etoile de la Mort concentré", je suis curieuse de voir ce que ça va donner...




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- Théo !

A l’appel de sa soeur, Sirocco fit volte-face.

- Qu’y a-t-il, Drya ?
- Ou est-elle ?

Le Kal de l’Air haussa un sourcil.

- Qui donc ?
- Ma poupée ! Je t’avais dit de ne pas la reprendre pour tes expériences !

Cette réponse acheva de le rendre perplexe.

- De quoi tu parles ? Je n’y ai plus touché depuis tout à l’heure ?
- Ah oui ? Alors pourquoi n’est-elle plus dans ma chambre ?
- Je sais pas, mais je te jure que je n’y suis pour rien ! J’ai passé l’après-midi à réparer les appareils de résurrection avec Stark et Strange ! On devait remettre Mario et Lugi en état après l’histoire où des membres de la Flanders Company ont été obligés de remplacer Bowser...

Drya se calma.

- Désolé. Je vais chercher ailleurs...
- Relax, soeurette, c’est qu’une poupée ! Que voudrais-tu qu’il lui arrive ?

**************

Pucky s’extirpa de la salle en retirant au passage quelques unes des aiguilles empoisonnées qui s’étaient fichées dans son tissu. Certes, il avait réussit à échapper aux armes les plus destructrices, mais d’autres plus subtils l’avaient remarquablement touchés... par chance, comme il marchait aux circuits, aucune de ses armes n’avait put réellement le tuer.

Mais il avait subit pire que la mort. Quelque chose qui avait atteind directement son orgeuil.

Lui, Monster Pück, dit Pücky, s’était fait massacrer, briser, presque tuer... par des jeunes filles innocentes.

Encore que... innocentes étaient à mettre en guillemets. Mais le fait était là : il avait été la victime de ceux qui étaient supposés être les siennes.

Et il n’y avait qu’un seul moyen de laver cet affront : il devait les tuer.

Restait seulement à savoir comment...

****************

- Mikage ! Tu viens ? On va être en retard pour l’accueil des nouveaux !
- Oui, oui...

Nereia examina son amie. Même sans ses capacités de détective, elle aurait parfaitement été capable de voir qu’elle n’allait pas...

- Qu’est-ce que tu as encore ?
- Bof... rien...
- Encore cette histoire avec Odd ?

La Kal de la Terre soupira.

- Oui, bon, j’ai pas réussit à lui flanquer un rateau, voilà ! Contente ?
- T’es bien la seule fille que je connaisse capable de foirer un rateau...
- JE SAIS !
- Bon, on en reparlera tout à l’heure. Allez, vient....




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Les nouveaux venus n’étaient visiblement pas plus âgés que les Kals, peut-être même plus jeunes. Pourtant, les Kals s’adressèrent à eux plutôt respectueusement.

- Content de voir que vous avez put venir sans encombre, fit Tamir à l’adresse de celui qui se trouvait en tête.
- Oh, c’était un plaisir... Après tout, ça fait un moment qu’on devait vous rendre visite...
- Vos chambre sont déjà installé, ajouta Lux. On va vous y conduire.
- Les autres héros ne sont pas là ? repris celui en tête. J’aurai aimé demander quelques autographes...
- Désolé, Neptulon, on vient de reconfigurer les quartiers et la plupart d’entre eux sont encore dans leurs chambres.
- Flûte...
- A présent, veuillez nous suivre...
- Seigneurs Kals !

Les Kals tournèrent la tête à l’appel. L’intendant Olreic arrivait à toute vitesse vers eux.

- Qu’y a-t-il ? demanda Tamir.
- On a un candidat spontané pour rejoindre la AUH !
- Et alors ? C’est ton rôle d’intendant de gérer ce genre de cas, pas la peine de nous appeler !
- C’est que... c’est un cas trés... spécial.
- Précisément ?
- Il se nomme Tarentula.

Tout le monde se figea à ce nom.

- Tarentula ? demanda Sirocco. Le Tarentula ?

Lux se gratta la tête.

- C’est pas le savant fou cybertronien de la Guerre des Animutants ? Celui qui arrêtait pas de jouer double-jeu, était un servant d’Unicron et a voulu exploser l’Arche pour génocider tous les Transformers en dehors de lui ? Et qui a essayé de bouffer Vélocitor ?
- Le bouffer ? s’étonna Drya avec une grimace. Les Transformers peuvent se manger entre eux ?
- Ordinairement, non, répondit Erika, mais Tarentula est un cas trés spécial... je me souvient que l’année dernière il a essayé de dévorer Mickey Mouse et Stuart Little.
- Ah oui effectivement, nota Thori. Quand on est un robot vivant, faut vraiment être tordu pour vouloir manger des souris, même si elles parlent...
- Et ce malade veut rejoindre la AUH ? s’étonna Nereia. Faut qu’on m’explique là...
- Je me demande la même chose, répondit Olreic. C’est peut-être une ruse...

Sirocco haussa les épaules.

- Bon, conduisez les Etoiles à leurs quartiers, je vais m’occuper de l’autre cinglé avec Olreic. Les savants fous ça me connaît.
- C’est sur qu’entre semblables, vous devez vous entendre !
- La ferme Nereia.

**********************

Pücky suivait toujours les jeunes filles discrètement. Après avoir réfléchit encore (décidément y a quelque chose qui ne va pas avec lui aujourd’hui...), il avait finalement compris que, même par ruse, il ne pourrait pas les tuer toutes en même temps. Non, il fallait employer la méthode classique des tueurs de film d’horreur. A savoir les séparer, puis les massacrer une à une.

Aussi essayait-il à présent de choisir celle qu’il allait tuer. Si il avait été un peu plus lucide il se serait rendu compte qu’il fallait déjà s’assurer qu’elles se séparent, mais bon fallait pas trop en demander à une poupée tueuse débile.

Il songea d’abord à à s’occuper de la brunette, mais se rectifia : après tout, cette fille avait des griffes dans les mains et les pieds. Ce n’était vraisemblablement pas une bonne idée.

Finalement, il se fixa sur la fille reptile que les autres avaient appelée Duna. Après tout, elle avait l’air plus innoncente que ses compagnes, et, pour le comble, elle avait les cheveux roses. Tout pour lui rappeler Aelita tel qu’il aurait voulu la tuer. Bon, bien sur elle avait aussi une queue de lézard et une peau écailleuse et bleue, mais il allait faire avec.

Aussi continua-t-il son approche en réfléchissant à la méthode la plus adaptée pour tuer sa victime...




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Cependant, à l’autre bout du bâtiments, les Kals entreprenaient de conduire les Etoiles à leurs nouveaux quartiers.

- Vous allez voir, vous allez adorer... fit Drya.
- Bof.... fit un des garçon... ça peut pas être mieux que chez nous...
- Ne parle pas trop vite, Ragnaros... Tu pourrais avoir des surprises...
- On arrive, annonça Tamir.

Les Etoiles ouvrirent des yeux ronds pour la plupart.

Devant se trouvaient d’immenses palais qui leurs évoquaient curieusement quelque chose....

- ... Vous avez déplacés nos palais jusqu’ici ?
- Plutôt créé des copies conformes par duplication temporelle avec un coup de pouce de Chronos. Et quelques ajouts mineurs dans des salles annexes pour pas vous dépayser. Alors, satisfaits ?
- Génial ! Merci les gars !
- Ah, en parlant d’annexe... fit Neptulon, vous avez songé à ce que je vous ait dit sur Ragnaros ?
- Sur sa facheuse manie de détruire les planètes ? Oui, on s’en est rappelé. Théophile a créé un simulateur de planète au planétarium. Il pourra en permanance en synthétiser une puis la détruire sans tuer personne.
- Cool ! Merci pour tout.
- Pas de quoi, les amis c’est là pour ça...

**********************

- Tu es bien sur que c’est Tarentula ?
- Sur, Seigneur Sirocco. Il a une tête qu’on reconnaît quand même... Tient, justement, on y est. Regardez.

Le Kal de l’Ari n’en crut pas ses yeux : c’était vrai. Un robot noir, doré et violet, au dos pourvu de pattes d’araignée et au visage arachnéen pourvu d’une visière, se tenait accoudé sur le bureau, jouant avec les trois doigts de sa main droite.

- Mais qu’est-ce qu’il peut bien faire ici ?
- Je ne sais pas, mais je me sent pas à l’aise de parler avec lui... j’aimerait que vous m’aidiez.
- Bon, ça va... on y va.

Sur ce, tous deux entrèrent.

- Euh... bonjour, fit Olreic.
- Bonjour.

C’était bien la même voix grinçante et sournoise, bien qu’avec un ton plus sombre que d’ordinaire... plus aucun doute permit, ils avaient bien affaire à Tarentula.

- Euh... hésita Olreic. Vous êtes bien sur que vous ne vous êtes pas trompé d’adresse ?
- Pas que je sache... où alors je ne suis pas à la AUH dans la zone de recrutement ?
- Bas, si, mais...
- Bon, bas alors c’est bon, je suis au bon endroit.
- Et vous êtes bien le Transformers connut comme Tarentula ?
- Exact. Tarentula, scientifique et agent double au service de Mégatron II et du Conseil de Tripledacus, servant et descendant d’Unicron. Enchanté.

Et il tendit sa main griffue. Après un moment d’hésitation, Sirocco la serra.

- Théophile Labbé, dit Sirocco, Kal de l’Air. Mais pardonnez-moi la question... qu’est-ce que vous faites ici ?
- Bas ce pourquoi cet endroit est fait : je voudrais me joindre en tant que héros à la AUH.

Même avec une ouïe surdéveloppée, Sirocco se demanda s’il avait bien entendu.

- Euh... pardonnez-moi, mais... vous êtes sérieux ?
- Quoi ? C’est pas la première fois qu’un ancien membre de la UEM se joint à vos rang, non ? Dinobot et Kévin 11 m’ont précédé si je me souvient.
- Oui... mais ordinairement, ceux d’entre vous qui se joignent à nous sont ceux qui cherchent repantance, ceux qui ont des bons penchants. Et pardonnez-moi, mais niveau remords vous êtes pas réputé...
- Et la psychotique aux cheveux violets qui vous sert de Kal de l’Ombre, elle est douée en remords ?
- Bon, c’est sur que envisagé sous cet angle...
- Ahem... dans ce cas, reprit Olreic, pardonnez-moi la question, mais pour des raisons de formalité, il nous faudrait votre CV...
- Pas de soucis, j’y ai pensé...

Tarentula tira d’une poche de son corps une disquette qu’il tendit à l’intendant. Craignant un virus, Olreic analysa la disquette. Elle était normale. Il l’entra donc dans l’ordinateur et la lut.

- Apprentissage de physique et génétique chez Unicron, stage au Conseil de Tripledacus.... tient, Génocide de 50 espèces ? Je croyais 49...
- Oui, y en a une qui a disparut avant qu’on la découvre, personne n’a jamais sut...
- Je vois... donc, vous voulez vous joindre à la AUH ?
- Oui, histoire de changer un peu. Ça commence à faire longtemps que je joue les savant fou larbins, j’aimerai passer à autre chose.
- Mais... commença Sirocco. Vous avez beaucoup réfléchit avant de prendre cette décision ? Je veux dire, vous êtes l’une des personnes qu’on s’attend le moins à voir changer de côté... c’est comme si Saint Seiya décidait de se reconvertir en super-vilain...
- Il paraît qu’une version alternative de lui l’a fait...
- Oui... enfin je veux dire, c’est pas vraiment un rôle forcément sympa, le héros... devoir protéger des gens gratuitement, ça doit vous sembler moins drôle que d’assassiner tout le monde pour le plaisir, non ?
- Bof... C’est ce que je pensais au début, mais franchement, ça l’est plus maintenant ! J’ai bossé dans l’équipage de cet abruti de Mégatron II qui n’arrête pas de me taper dessus... la dernière fois, il m’a même balancé dans un volcan, c’est vous dire !
- Euh... vous veniez de le trahir.
- Même ! J’en ai ras l’abdomen de se frimeur qui veux conquérir la Galaxie alors qu’il est pas foutu de gérer une bande d’explorateur qui sait à peine tenir un flingue ! Et évidemment, dès qu’il rentre sur Cybertron en oubliant tout son équipage, il réussit à conquérir la planète entière en sortant un virus mortel qui traînait dans ses chiottes... J’étais agacé par les complexes d’allégeance de Dinobot et du Starscream d’Armada, mais franchement, maintenant, je comprend pourquoi ils supportent pas leurs chefs !
- Je vois le genre... mais vous avez pas peur de vous battre contre vos camarades ? Pas que ça vous soit pas déjà arrivé, mais bon...
- Oh, eux, je veux plus les voir ! Entre la guêpe à la gomme qui se prend pour Kenny dans South Park et l’autre débile qui se croit une fourmi, j’ai eu ma dose !
- Et Unicron ?
- Lui ? Pff ! Je lui était reconnaissant pour m’avoir enseigné la science et m’avoir donné naissance; je me suis creusé les circuits pendants des années pour l’aider à anéantir les Transformers... et tout ça pour quoi ? Rien ! Dès que la Guerre des Animutants a été finit, Mossieur le Demi-dieu bouffeur de planète m’a laissé tombé et est allé chercher un motard à la con du nom de Sideways pour me remplacer... Alors il peut mourir ! - -Vous au moins vous traitez bien vos employés...
- Oui, mais... déjà, va y avoir des problèmes concernant gagner la confiance des autres. Et puis... je ne sais pas si vous apprécierez le rôle de héros...
- Oh, ça, je ne prend même plus plaisir à tuer tout le monde, vu que personne ne me félicite pour mon travail. Pire, on me dit que je sert à rien ! Alors autant sauver des vies, au moins là vous risquez pas de vous mettre tout le monde à dos !
- Si on veux... Enfin, donc votre décision est prise ?
- Plus que jamais.
- Bon... Olreic, inscrivez-le à l’essai.
- V... vous êtes sur que vous voulez ça ? demanda l’intendant.
- Certain. Autant tenter le coup.

Olreic commença dont à inscrire le robot. Ce fut alors que ce dernier l’arrêta.

- Excusez, mais j’ai oublié de préciser un truc...
- Oui ?
- Je suis entraîné à tuer et combattre, c’est pas un problème, mais j’ai pas encore réussit à développer une volonté suffisante pour prendre plaisir à sauver les gens... vous avez pas un truc pour apprendre ça ?
- Hmm... On a rarement recours à ce genre de procédé, mais ça peut se faire... en plus ça vous mettra un temps à distance de vos ennemis qui vous font pas encore confiance...
- Merci pour tout.
- Pas de quoi... mais soyez prudent, je serait pas surpris que plusieurs héros un peu réfractaires tentent de vous tuer... le Punisher notamment.
- Pas grave, j’ai l’habitude que tout le monde veuille me tuer...




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Duna marchait tranquillement dans les couloir, sans se douter un instant que sa vie était en danger... si on peut vraiment considérer que c’était le cas, vu les compétences du potentiel tueur.

Enfin, après une marche dans les couloirs, elle finit par arriver devant une porte et tapa un code. La porte s’ouvrit, révélant un vaste dôme vide.

- Ordinateur, énonça-t-elle, activation du Planétarium. Simulation numéro 3649.

Un vortex apparut au centre de la salle, puis s’élargit, se transformant peut à peu en vide qui emplissait la salle. L’endroit fut bientôt changé en une copie conforme du vide spatial. Seul une plate-forme restait sur le sol, permettant d’avancer au centre de ce vide.

Ce que fit Duna.

Elle se mit à marcher en avant sur la passerelle, observant les étoiles avec intérêt...

Sans voir que, dissimulé derrière, Pücky l’observait attentivement.

"Ainsi donc", pensa la poupée tueuse, "cette espèce d’Aelita version dinosaure aime les étoiles..."

Ce détail fit surgir une idée malsaine dans son cerveau dérangé.

Il pouvait voir le clavier de commande du Planétarium de là où il était. Hors, manifestement, cet engin était capable de simuler n’importe quel élément spatial au moindre détail.

Alors, pourquoi ne pas s’en servir pour simuler quelque chose qui la tuerait ? Une météorite, par exemple...

Oui, un astéroïde ou une météorite étaient le choix idéal. Surtout pour elle, qui ressemblait tant à un dinosaure.

Il voyait déjà cela d’ici :

Psycho-trip

Il voyait le rocher spatial s’écraser dans un fracas atroce sur elle, la réduisant à l’état de cendres et d’os calcinés et brûlés.

Il observait ses restes informes se changeant peu à peu en un fossile tellement en miette que personne ne pourrait le reconstituer.

Il se voyait lui-même récupérer les morceaux fossilisés et les réduire à l’état de pétrole pour alimenter une voiture.



Ravis de son plan machiavélique, il s’approcha du clavier, décidé à y programmer une météorite.

Mais rapidement, comme d’habitude, des problèmes se présentèrent.

En effet, on l’aura deviné, ce planétarium était une machine exceptionnellement avancée. Et en tant qu’appareil de haute technologie qui se respecte, il respectait la règle d’or incontournable de toute technologie de ce genre : les commandes étaient extrêmement compliquées.

En temps normal, ça n’aurait pas du être un problème pour Pücky, qui, en dépit de son intelligence discutable, avait conservé l’affinité de XANA pour les machines. Le problème, cependant, était qu’à la AUH, tout le monde n’avait pas la même langue ni la même écriture.

Pour le premier cas, les Kals avaient résolu le problème en utilisant une machine pour étendre l’un de leur pouvoir, à savoir celui de parler et comprendre inconsciemment toutes les langues, à toute la AUH. Pour l’écriture, par contre, un tel procédé n’avait put être apppliqué. Aussi avait-on opté pour une autre méthode : chaque peuple doté d’une langue propre possédait un code correspondant à son écriture et sa langue. En tapant ce code dans un appareil, ce dernier plaçait aussitôt toutes ses commandes et équivalents dans la langue et l’écriture correspondant au code.

Hors, Duna était une Dinorienne, une extra-terrestre venue d’une planète lointaine. Et elle avait tapé son code. Si bien que toutes les commandes étaient en Dinorien, une langue à laquelle Pücky ne comprenait absolument rien.

"Et m****" jura-t-il.

Il se mit à chercher comme il le pouvait à déchiffrer le clavier. Et c’était mal barré...

****************

Cependant, dans un couloir plus éloigné, les héros avaient commencé à sortir de leurs chambres pour visiter un peu la nouvelle structure. C’est ainsi que Ben 10 marchait tranquillement, accompagné de Harry Potter.

- Donc, repris Harry, comment t’as dit que s’appelait ton nouveau joujou ?
- L’Ultimatrix.
- Plutôt cool...
- Bof... c’est plus puissant c’est sûr. Mais j’ai encore du temps à m’y faire...
- Je comprend, j’avais la même impression quand ma baguette s’était cassée. T’as parlé aux intendants pour voir s’ils pouvaient pas recréer l’Omnitrix d’origine et la fusionner avec ?
- Oui. Mais ils ont dit qu’ils y travaillaient. J’attend toujours...
- En parlant d’attendre, comment se passe le rétablissement de Luffy ?
- Bof... toujours pas vraiment remit de la mort de son grand frère... comme quoi on n’est pas les plus malheureux... pauvre vieux...
- Ohé !

Les deux héros se tournèrent en entendant la voix derrière eux. Un humanoïde bleuté, dôté d’une paire d’ailes membraneuses et vêtu de vêtements moulants s’avançait à toute vitesse vers eux.

- Euh... s’étonna Harry. Vous êtes un des nouveaux, vous ?
- Oui ! Neptulon, Etoile de l’Eau, ravis de vous rencontrer ! Et vous, vous êtes bien Harry Potter et Ben Tennyson ?
- Euh... oui...

Avant qu’ils aient put en dire plus, Neptulon fit apparaître un tourbillon d’eau au milieu de son ventre, plongea la main dedans et en sortit une poche. Il tira de cette poche un carnet et un crayon.

- Je peux avoir vos autographes ?
- Hein ?
- S’il vous plait ! Je fait collection !
- Bas... c’est à dire que là, on n’est pas vraiment d’humeur...
- Allez !

Ben et Harry échangèrent un regard.

- On cours ?
- On cours.

Et aussitôt, ils se mirent à filer à toute vitesse.

- EH ! ATTENDEZ !

Neptulon leva la main, et un mur d’eau compacte se forma à l’extrêmité, bloquant le couloir.

- Allez, juste deux autographes et je vous laisse filer...

Ben passa la main dans son dos et se mit à tourner le cadran de son Ultimatrix, avant de le presser. Dans un flash de lumière verte, il se transforma en une créature fantômatique à l’aspect squellettique.

- Spectral !

Là-dessus, il saisit Harry et passa avec lui à travers le sol, disparaisssant.

- EH ! C’est de la triche ! Revenez !

Neptulon se lança à toute vitesse à leur poursuite.

*******************

Après plusieurs heures de manipulation, Pücky finit par enfin comprendre qu’il suffisait d’appuyer sur le bouton en forme de météorite pour programmer une météorite. Ce qu’il fit.

Aussitôt, cette dernière se forma dans le planètarium, puis commença à descendre vers la plate forme. Elle avançait lentement, droit vers Duna...

- Hé hé... leçon d’histoire du jour : pourquoi les dinosaures ont disparu...

La météorite approcha peu à peu de sa cible....

Puis une planète explosa à côté, provoquant une déflagration telle que la météorite se désintégra sur le champs.

- Mais... mais... que...

De l’autre côté du Planétarium cependant, un cris de joie se fit entendre.

- YAAAAHOOOOU ! rugit Ragnaros, l’Etoile du Feu. En plein dans le mille !

A côté de lui, Therazanne, l’Etoile de la Terre, secoua désespérement la tête.

- Affligeant... décidément, je ne comprendrait jamais ton besoin obsessionnel de détruire une planète par jour... Tu ne sauveras jamais personne avec une manie aussi ridicule...




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Satan attendait impatiemment dans son repaire, assis sur son trône, agitant avec agacement son sceptre.

Cela faisait à présent un bon moment que Pücky était partit pour la AUH. Certes, il se doutait qu’assassiner des héros prenait du temps, mais il ne pouvait s’empêcher d’éprouver de l’impatience : quand cette misérable poupée tueuse allait-elle revenir lui faire son rapport ?

- Euh... Seigneur Satan ?

Le Diable tourna la tête vers la silhouette craintive de Véher, son intendant principal.

- Oui ?
- Votre cousin Jackilla vient d’arriver. Il demande à entrer.

Satan eu un sourire. Jackilla... Enfin une bonne nouvelle dans la journée, après tout.

- Faites-le entrer.

Les Portes s’ouvrirent, laissant le passage à un étrange personnage dont les cheveux semblaient composés d’énergie. Satan se leva, ravis.

- Ah, Jackilla, mon cher cousin... Tu ne peux pas savoir comme tu arrives au bon moment.
- Ravi de le savoir. Tout est prés ?
- Oui, suit-moi...

Tous deux avancèrent vers la salle de conférence. Avant de fermer la porte, Satan tourna la tête vers Véher.

- Mon cousin et moi allons avoir une réunion trés importante. Qu’on ne nous dérange sous aucun prétexte !
- Bien, compris, Seigneur...

La porte se referma, et Véher prit la direction de la sortie pour transférer le message. Une réunion comme celle-là avait déjà eu lieu la semaine dernière. Il se demandait bien quel plan machiavélique ces deux sinistres personnages pouvaient préparer...

Cependant, dans la salle de conférence, Satan s’installa sur une chaise en face de son cousin.

- Bien... Ou en étions-nous déjà ?
- Je t’avais battu à plate coûture avec un Carré d’As, répondit Jackilla en tirant un paquet de cartes de sa poche.
- Alors on fait la revanche ?
- Sans problème !

************************

Tandis que le Seigneur des Enfers et son cousin se livraient à une partie de Poker trés serrée, dans le quartier de la AUH, une certaine poupée tueuse rageait sur son nouvel échec à tenter de tuer une héroïne.

- Rhaaa ! C’est pas possible, j’ai vraiment du être un enfoiré dans une vie antérieure pour mériter ça !

En y réfléchissant, d’un certain point de vue, il était toujours un enfoiré... mais bon, il n’allait pas perdre son temps avec ça. A présent, il devait se lancer dans une nouvelle tentative d’assassinat...




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- Qu’est-ce que tu racontes ?

Cinq Kals marchaient dans le couloir, pris d’une discussion particulièrement animée au sujet des derniers incidents dans la base.

- Je te dis que si, insista Nereia. Il y a des trucs louches qui se passent ici. Où vous se passer. J’ai un mauvais pressentiment...
- Intuition féminine, je présume... ironisa Tamir. J’ai confiance en ton sens de l’observation, mais pas en ça, désolé.
- De toute façon, si y avait un danger réel, ajouta Lux, je le sentirait.
- Et puis il n’y a rien à craindre ici, compléta Sirocco. Cette base est l’endroit le plus sécurisé et le plus sur qui soit... sur ce je vous laisse, je doit aider Tony et Hank à installer les piles nucléaires du système de haute tension...
- Moi aussi, fit Luc, j’ai des paquets de nitroglycérine à aller chercher chez le livreur... et les armes pour la salle de jeu de Ténébra.

Les trois garçons partis, Nereia et Mikage échangèrent un regard consterné.

- Des fois je me demande s’ils le font pas exprès...
- Ils en seraient capables, surtout Luc. Et c’est bien ce qui m’inquiète...
- N’empêche, insista Nereia, j’ai vraiment l’impression que quelque chose de mauvais va arriver. Je vais faire une enquête... tu m’accompagnes ?
- Non, désolé... j’ai encore un... léger problème à gérer.

Nereia fixa sa camarade d’un air incrédule.

- Ce n’est pas encore concernant Odd, j’espère ?
- Bas...
- Je n’arrive pas à croire que tu coinces encore avec ça ! C’est pourtant pas compliqué : si tu veux bien tu dis d’accord, sinon tu dis non !
- Facile à dire... je voudrais bien t’y voir à ma place...
- M’en parle pas s’il te plait... mais bon... va bien falloir que tu résolves ça... Je te laisse à présent.

Sur ce, la jeune femme-poisson s’éloigna, laissant son amie seule. Soupirant, Mikage s’accouda au mur.

Tout ça la gênait de plus en plus. Elle ne savait vraiment pas comment s’y prendre avec Odd, et les conseils de Nereia n’étaient pas pour l’aider... Elle commençait vraiment à se faire du soucis. A présent, Odd avait obtenu d’elle qu’elle l’attende ici, et elle se demandais comment ça allait tourner cette fois...

- Salut, Rika !

La Kal de la Terre sursauta presque. C’était lui... et elle ne savait vraiment pas quoi dire.

- Salut, Odd...

*********************

Alors qu’il avançait, déprimé, Pücky entendit des voix pas loin. S’approchant, il aperçut deux adolescents, un garçon et une fille, en train de discuter.

La fille ne lui disait rien : c’était une gamine à la peau sombre, aux cheveux blancs, aux yeux ambres et vêtue d’une armure. Par contre, il reconnut instantanément le garçon...

Odd Della Robbia.

Pücky eut un frisson d’excitation. Ainsi, il trouvait enfin un des Lyoko-guerriers de cet univers... et apparemment, l’Odd d’ici avait toujours son côté dragueur incorrigible... la poupée voyait là une occasion merveilleuse de tuer. Car c’est bien connut, les tueurs en série pensent que les moments de séduction et autres scènes parfois plus intimes portent chance pour tuer : c’est pour cela que beaucoup d’entre eux ont tendance à s’en prendre aux adolescents dans de telles occasions. Et Pücky comptait bien appliquer ce principe...

Aussi s’approcha-t-il pour observer, tout en se demandant ce qu’il allait bien pouvoir imaginer comme méthode pour tuer cette fois-ci...




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Bon, je revient un peu pour une fois sur ce forum. Voilà une suite :

Inconscients du danger qui rôdait près d’eux, Odd et Mikage continuaient leur conversation.

- Bon, où en étions-nous, demanda le premier.
- Bas...

Pücky observait la scène d’un air dégoûté. Apparemment, certaines choses ne changeaient pas : Odd était toujours un dragueur invétéré. Peut-être y avait-il quelque chose à exploiter par là...

Alors qu’il réfléchissait à un nouveau plan diabolique (mais pas forcément réussit), il entendit soudain un bruit derrière lui. Se tournant, il eu la surprise de voir un projectile bleu foncé droit sur lui.

Quelques instants après, il fut percuté en plein fouet par Neptulon, qui l’envoya au tapis. Le coup fut si fort qu’il se déchira partiellement.

Mikage et Odd, étonnés par cette interruption, regardèrent l’Etoile de l’Eau d’un air surpris.

- Neptulon ??!! Qu’est-ce qui s’est passé ?
- Bah... je sais pas trop... j’était en train de poursuivre deux membres pour leur demander un autographe, puis j’ai malencontreusement percuté une gamine aveugle. Manifestement elle a pas apprécié, et elle m’a éjecté en faisant bouger le sol avec une espèce de danse bizarre...

Mikage acquiesça d’un air amusé.

- Je vois....

Puis, appelant dans la direction dont il était venu :

- TOPH ! Si quelqu’un t’énerve, libre à toi de riposter, mais n’oublie pas de remettre le sol correctement ensuite s’il te plait !
- Oui, Mikage !

A cet instant précis, Drya arriva.

- Salut ! Excusez-moi, z’auriez pas vu ma...

Elle aperçut alors la forme déchirée de Pücky.

- MA POUPEE ! Qu’est-ce que vous lui avez fait !

Neptulon eut un air gêné.

- Ahem... désolé, j’ai dut l’abîmer involontairement en tombant... je vais la réparer...

Mikage eut un sourire.

- Pas nécessaire, je m’en occupe...

Saisissant la poupée, elle fit quelques gestes rapides qui rafistolèrent Pücky.

- Voilà.
- Merci ! Je vais la mettre en lieu sur...

Et elle s’éloigna. A peine fut-elle partie que Neptulon se tourna vers Mikage.

- Merci...

La Kal de la Terre s’approcha et lui chuchota :

- Pas de quoi, tu m’as rendu un fier service à l’instant précis...

Puis, se tournant vers Odd.

- Désolé, Odd, j’ai un truc urgent à faire... à plus tard !

Et elle fila.

De son côté, Drya regagna sa chambre. Rapidement, elle ouvrit son placard et y jeta Pücky, avant de fermer le tout à double-tour.

- Et voilà. Maintenant, je suis sûr qu’on me la piquera plus...




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Pücky était prisonnier. Une fois de plus. Décidément, il jouait de malchance... ces héros étaient encore plus difficiles à tuer que les Lyoko-guerriers qu’il avait connut. Ils n’étaient pas pervers, certes... mais plutôt complètement tarés. En fait, depuis son entrée ici, il avait plus le sentiment d’être tombé dans un asile de fou qu’une ligue de super-héros.

Cependant, il en fallait plus que cela pour décourager un serial killer aussi déterminé (ou aussi borné ?) que lui. Aussi se mit-il à réfléchir à un moyen de sortir.

Alors qu’il se grattait le dos en réfléchissant à un plan d’évasion, il retira quelque chose de sa chemise. C’était un fragment de lame d’adamantium, qui s’était fiché dans son corps lorsqu’il s’était retrouvé exposé à toutes les armes de la salle de jeu de Ténébra, et qu’il avait oublié de retirer.

- Oh oh, fit-il, je crois bien que j’ai trouvé mon billet de sortie...

Utilisant le fragment, il parvint à tailler une ouverture dans la porte du placard, et s’en extirpa. Après quoi, il gagna la porte de la chambre et sortit.

- Et voilà... je suis de retour...

Ce fut à ce moment qu’un énorme pied métallique l’écrasa.

- Qu’est-ce qu’il y a, Ironhide ?
- Euh... Je crois que j’ai marché sur quelque chose...
- Je n’ai rien entendu...
- Bon, j’ai dut me tromper...

Et les deux Cybertroniens s’éloignèrent, laissant un Pücky aplatit et assez refroidit.

- Je... crois... qu’une... autre approche... s’impose... marmonna-t-il avec peine, avant de s’évanouir.




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L’après-midi arriva, et tout se calma un peu. Les Kals s’étaient à présent rassemblés dans la salle de réunion, afin de discuter des éventuels soucis. Ce qu’ils ignoraient cependant, c’est que la réunion avait un participant clandestin...

Suspendu à un poutre, Pücky s’était installé pour suivre la conversation. Après réflexion, il était partit sur l’idée que le meilleur moyen d’aborder une solution fiable était d’espionner les dirigeants. Allez savoir ce qu’il comptait faire, avec un esprit aussi tordu, faut pas chercher à comprendre.

- Bon, quelles sont les nouvelles ? demanda Lux d’un air tranquille.
- Franchement, elles pourraient être meilleures, répondit Drya. On continue malgré tous nos efforts pour rester écologique, d’exploiter massivement des ressources. Les Terrans et les Protoss, notemment, ont besoin de grosses quantités de minerais et de gaz veespeen pour faire marcher leur technologie. Et avec une telle industrie, c’est pas bon pour notre image...
- Pour l’écologie, d’accord, répondit Sirocco, mais honnêtement, qu’est-ce qu’on en a à foutre de notre image ?
- Ne prend pas ça trop à la légère, répondit Mikage. L’essentiel de notre argent provient des offres bénévoles volontaires de la part des civils. Si notre image n’est pas entretenue, ils ne voudront plus faire de donations et nous n’auront plus de moyens.

Sirocco fit une moue agacée.

- Je l’avais bien dit, moi que c’était une mauvaise idée d’intégrer la AUH au marché Interdimensionnel... si on avait monté tout ça seulement avec nos pouvoirs, sans se soucier de payer, on aurait pas ce genre de soucis.
- Mais ça ne serait pas légal, remarqua Nereia. On aurait les autorités sur le dos. De plus, on aurait pas put bénéficier des associations avec Stark Industries ou KaibaCorporation.
- Bah... vous voulez que je fasse des recherches sur une production écologique ?
- Bof... pas qu’on fasse pas confiance à ton travail, mais t’es vraiment trop étourdi...
- Oh, ça va...
- Hum... excusez-moi...

Cette interruption les fit tous se taire. Les Kals se mirent à regarder autours d’eux, se demandant qui avait bien put parler. Ce fut le moment que Pücky choisit pour atterrir au milieu d’eux, les saluant courtoisement. Il avait prit soin de dissimuler sa peau verte, ses yeux rouges et ses crocs, apparaissant ainsi comme une poupée ordinaire. Du moins si elle n’avait pas parlé.

- Navré de mon intrusion...
- C’est quoi ça ???!! fit Lux.
- C’est ma poupée! s’exclama Drya. Et... euh... elle parle ?!
- Parlante ou pas, répliqua Sirocco, je ne tolère pas ce genre d’intrusion. J’appelle la sécurité !

Il tendit la main vers un bouton sur son bureau.

- Attendez ! fit Pücky. Je peux peut-être vous aider...
- En quoi une poupée parlante nous serait-elle utile ?
- C’est à dire... je pense pouvoir résoudre votre soucis d’écologie.

Sirocco hésita à appuyer. Les Kals se jettèrent des regards les uns les autres, puis acquiescèrent. Le Kal de l’Air consentit à retirer son doigt.

- Ok. On vous écoutes.
- Merci... eh bien, je me nomme Pück. Pücky pour les intimes. Et, voyez-vous, je ne suis pas n’importe quelle poupée : je possède une intelligence artificielle de haute technologie qui fait de moi un inventeur de génie. Si vous le désirez, je peux entreprendre de concevoir une source d’énergie écologique et totalement inoffensive pour vous.

A son horreur, les Kals parurent sceptiques.

- Comment savons-nous si vous n’êtes pas un imposteur ? demanda Nereia. Ou pire, un saboteur.

Pücky se retint de pousser un juron. Cette petite garce aux cheveux bleus avait une sacrée intuition : elle suspectait déjà la vérité... il allait devoir trouver quelque chose pour contourner cela. Après avoir réfléchit (si, si, il en est capable^^), il décida de risquer le tout pour le tout : faire semblant de jouer franc-jeu.

- Trés bien, vous pouvez m’analyser, me passer au détecteur de mensonge, me torturer si vous voulez. Tout ce qui vous garantira ma bonne froid.

Il eut un moment de terreur en entendant Ténébra demander avec un sourire gourmand :

- Je peux m’occuper de la torture ?
- Non, laisse tomber, répondit Lux. On ne perd rien à essayer après tout... trés bien, on vous prend à l’essais, Pücky.
- Mais à la moindre panne, au moindre problème dans les machines, vous serez passés au détecteur de mensonge, avertit Flora.
- A présent, de quoi avez-vous besoin pour votre travail ?
- Eh bien... d’un laboratoire.




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A cette annonce, les Kals le regardèrent avec des yeux ronds. Sirocco en premier.

- Vous vous foutez de nous, là ? demanda-t-il.
- Non, non... j’ai besoin d’un laboratoire...
- HORS DE QUESTION ! Personne n’a accès à mon labo, sauf moi !
- Ouais, ajouta Lux, un labo c’est comme une brosse à dent : ça ne se prête pas !
- Merci pour cette comparaison trés lyrique, Lux, commenta Mikage. Mais pour te répondre, Sirocco : on n’a qu’à lui prêter un autre labo que le tient. Un local de Stark Industries, par exemple. Ou celui de Pym...
- Je suis pas certain qu’ils acceptent de prêter un labo à une poupée vivante sortie d’on ne sait où...
- En tout cas pas moi ! répliqua Sirocco. Personne ne toûche au laboratoire secret que m’a offert Dexter pour mon anniversaire !
- On n’a qu’à lui en assembler un avec le configurateur de réalité ? suggéra Tamir.

Nereia acquiesça.

- Ok, mais alors, on le place sous surveillance rapprochée.
- Pourquoi ? s’étonna Pücky. Vous ne me faites pas confiance ?
- Non, répliqua Lux. L’un de nos membres a déjà réussit à assembler une exo-armure de haute technologie avec des outils pourraves dans une grotte alors qu’on lui demandais de faire un missile. Alors on préfère prendre des précautions...

Pücky retint un juron. Voilà qui était contraignant... tant pis, il allait devoir trouver un moyen d’endormir leur méfiance. Mais pour l’heure, il avançait déjà bien...

- Trés bien, déclara-t-il, j’accepte vos conditions...
- Parfait. Vous commencerez demain. On vous conduira au laboratoire.
- Merci... au revoir ! déclara Pücky en se dirigeant vers une porte proche.
- Euh... hésita Drya.... pas celle-là, c’est une fenê...
- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHH !

Tandis qu’un fracas retentissant suivit d’un "aïe" de faisait entendre, Mikage jeta un regard noir à Lux, qui souriait d’un air faussement innocent.

- Un de ces jours, faudra que tu m’explique l’intérêt d’avoir mit cette fenêtre en forme de porte avec vue sur un champs de cactus précisément à cet endroit.
- Bof... une petite blague perso...
- Bon, c’est pas tout ça, mais on a d’autres décision sur lesquelles discuter... où on en était déjà ?




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Les jours passèrent. Pücky ne quittait plus son laboratoire. Afin de gagner la confiance des membres de la AUH, il avait entreprit de construire pour eux une grande variété d’appareils utiles.

Ce qu’il avait négligé, c’est que ce retard n’était pas vraiment pour plaire à la UEM.

- Qu’attend-t-il pour les tuer ? s’agaçait Satan. Je ne lui ai pas demandé de s’occuper de leurs tâches ménagères!
- Patience, maître, déclara Veher. Vous verrez, bientôt il nous ramènera les têtes des Kals et des Lyoko-guerriers.
- Moui... on peut toujours rêver...

De leur côté, les autres membres de la UEM jubilaient sous cape : maintenant que Pücky était partit, ils étaient enfin tranquilles. Et ça, ils n’allaient pas s’en plaindre...

Cependant, à la AUH, Sirocco se promenait entre les quartiers avec Jérémie.

- C’est vrai, cette rumeur ? demanda le premier ?
- Celle que Pücky a fabriqué un sèche-cheveux pour Odd ? Oui. Et celle du caméscope pour Thori ?
- Aussi... mais il n’a pas eu l’occasion de s’en servir pour l’heure...

A ce moment, le duo passa devant Homer Simpson, lequel était, comme à son habitude, assis devant la télévision à machonner des donuts.

Sauf que la télévision était à présent surmontée d’une énorme machine couverte de fils.

- Laissez-moi deviner Simpson, marmonna Jérémie, c’est Pücky qui vous a fabriqué ce truc ?
- Yep. C’est un système de piratage de cable, ou quelque chose dans le genre... ça permet de capter toutes les chaînes sans payer.

Sirocco écarquilla les yeux d’horreur.

- Ah, parce que les gens payent pour regarder ça ??!!

Avant qu’Homer ne puisse répondre, quelqu’un sonna à la porte.

Sirocco se hâta de rejoindre les autres Kals, qui s’étaient déjà rassemblé dans l’entrée.

- Qui est-ce ? demanda-t-il en arrivant.
- Oh, trois fois rien... juste les inspecteurs pour les armes de destruction massive...
- Je vois... et vous comptez les rouler, comme d’habitude.
- Bas... pas comme si on avait le choix. Déjà que tous nos membres sont pas trés réglo niveau légalité...

Haussant les épaules, Sirocco les suivit jusqu’à la porte.

Trois hommes vêtus d’uniformes blancs, avec des lunettes noires et des badges bizarres, se tenaient dans l’entrée.

- Euh... bonjour, fit celui qui semblait être le chef. Avez-vous des armes de destruction massive ?

Lux jeta un coup d’oeil en biais à ses camarades avant de répondre :

- Nan.
- Ah... alors est-ce que vos amis en ont ?
- Nan.

L’homme prit un air dépité.

- Pfff... c’est chaque fois pareil : on n’en trouve jamais. Tant pis, on finira bien par mettre la main sur ces armes de destruction massive, un jour...

L’air pateau, il fit mine de regagner la voiture avec ses collègues, mais se retourna soudain.

- Ah, j’oubliais... avez-vous aperçut CET individu ?

Tout en parlant, il tira de sa poche une photo et la leur montra.

Les Kals en eurent le souffle coupé : c’était l’image de Pücky.

Lux parut hésiter un instant à répondre, puis finit par nier pour la troisième fois.

- Bon... mais méfiez-vous si vous le croisez. Il est supposé être mort, mais nous avons de bonnes raisons de soupçonner qu’il a fraichement été réssucité.
- Mais... qui est-il exactement ? demanda Nereia.
- C’est une version alternative de XANA qui a plusieurs meurtres sur le dos. On ne connaît pas parfaitement l’étendue de ses capacités, mais à ce qu’il paraît, c’est un savant fou assez dangereux pour fabriquer une bombe atomique à partie d’un aspirateur... enfin... on n’a pas déterminé si la bombes marcherait mais bon...

Les Kals échangèrent discrètement des regards horrifiés.

- Bon, eh bien je vais vous laisser à présent... avertissez-moi si vous le voyez. Au revoir !

Là-dessus, les inspecteurs reprirent leur voiture et partirent.



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Sitôt les inspecteurs partis, les Kals convoquèrent les Lyoko-guerriers dans la grande salle de réunion.

- Qu’est-ce qui se passe ? demanda Yumi en rentrant.
- L’heure est grave, déclara Lux.

A l’instant où il prononçait ces mots, la grande horloge de la AUH sonna d’un son grave. Nereia jeta un regard en biais à Lux.

- Tu l’as fait exprès, n’est-ce pas ?
- Je te jure que non...
- Bref, reprit Sirocco, si ça vous ennuit pas, on revient au sujet !
- Oui, bien sûr... donc Lyoko-guerriers... avez-vous entendu parler de Pücky ?

Ulrich fronça les sourcils.

- Ce n’est pas la poupée parlante qui bricole des gadgets pour les membres dernièrement ?
- Voilà.
- Alors oui, on en a entendu parler... mais on n’a jamais été le voir en personne.

Se concentrant, Nereia fit apparaître une photo de Pücky et la leur donna.

- Voilà à quoi il ressemble.

Les Lyoko-guerriers jetèrent un oeil à la photo, et écarquillèrent les yeux.

- Eh ! Vous ne trouvez pas que ça ressemble à Mister Pück ?
- Si ! Je me disait aussi que le nom m’évoquait quelque chose...

Nereia se pencha d’un air intéressé.

- Mister Pück ?
- La poupée de mon enfance, répondit Aelita. Un cadeau de mon père.
- Hopper l’avait utilisée pour dissimuler la clé de son casier à la gare, ajouta Jérémie.

Sirocco acquiesça.

- Intéressant... une enquête s’impose...

Apparemment, ses compagnons comprirent tous ce qu’il entendait. Les Kals se levèrent simultanément, et prirent la direction de la sortie.

- Suivez-nous, suggéra Toyoshi à l’adresse des Lyoko-guerriers.
- Hein ? Où nous emmenez-vous ?
- Vous n’allez pas tarder à le savoir.

Pendant un moment, ils marchèrent à travers les différentes galeries du quartier général. Puis, enfin, ils atteignirent une porte rectangulaire marquée d’un panneau sur lequel était inscrit un seul mot : "Archives".

- Nous y sommes.

Sirocco ouvrit la porte, puis s’écarta pour laisser ses compagnons rentrer.

- Lyoko-guerriers... bienvenue dans les Archives de la AUH.

Les héros de Lyoko écarquillèrent les yeux.

L’endroit ressemblait à une bibliothèque. Mais une bibliothèque chaotique, où il y avait plus de livres que d’étagères : partout, ce n’était que dossiers, livres, classeurs et autres éparpillés dans ce qui, apparemment, était supposé ressembler à un classement.

- La vaaaaaaaaache... s’exclama Odd. Quel fourbi.
- Que voulez-vous, soupira Tamir. C’est ça le problème avec l’administration. Et puis on vient si rarement ici...
- N’empêche, remarqua Nereia, ils ont pas tord. Cet endroit est sans doute le seul que je connaisse qui soit moins ordonné que le labo de Sirocco.
- Oh, ça va, hein...
- Mais y a personne pour s’occuper de ce bazar, d’ailleurs ? s’étonna Yumi.
- Ah, tient, c’est vrai, ça... Y A QUELQU’UN ???!!

Une voix répondit de l’autre bout de la galerie :

- Oui, il y a moi !

Après quelques minutes, un petit vieillard à l’air mité avec une barbe de quinze mètres de long et des lunettes surgit de derrière une pile de livres.

- Ah, les Kals et les Lyoko-guerriers... bienvenue aux Archives. Je me présente, mon nom est Vhiste, et je suis l’Intendant-a...
- Je parie que ton prénom, c’est Archie, marmonna Sirocco.
- Euh... exact, mais comment avez-vous deviné ?
- J’ai l’habitude des calembours à deux balles.
- Vhiste Archie ? Euh... non, je ne vois pas... enfin, comme je vous disais, je suis l’intendant-archiv...

Vhiste s’interrompit brusquement, réalisant apparemment quelque chose.

- Archie Vhiste... Archiviste... WOUAH AH AH AH AH ! C’est trop fort ! Cela fait soixante-dix ans que je suis Intendant-Archiviste ici, et j’avais jamais fait le rapprochement !
- Ok, ça va, ça va ! s’agaça Sirocco.
- Ouh ouh... excusez-moi... donc vous désirez ?
- Nous sommes venus récupérer tous les dossiers sur les réalités alternatives lié à l’univers dit "Code Lyoko". Mais avec le bazar qu’il y a ici, j’imagine qu’il va te falloir une éternité pour les trouver...
- Ne vous inquiétez pas, je les retrouve immédiatement !

Là-dessus, le rat de bibliothèque retourna fouiller dans les dossier.



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Tandis que Vhiste cherchait les dossiers, Odd s’adossa à une pile de livres et engagea la conversation avec Tamir.

- Mais dites, il est archiviste depuis 70 ans, ce mec ?
- Exact.
- Alors la AUH existe depuis tout ce temps ?
- Oh, non... c’est juste le décalage temporel...
- Décalage ???!!
- Le temps s’écoule différemment ici... ou un truc dans le genre...
- Mais alors il vieillit plus vite ?
- Boah, il était déjà comme ça en arrivant. Il est immortel... Je sais plus grâce à quoi...

Cependant, Lux farfouillait dans un dossier.

- Oh, la vache !
- Quoi ?
- Rien, je suis tombé sur les statistiques du nombre de résurrections de héros... c’est incroyable...
- Fait voir ?
Après avoir regardé le registre, Mikage écarquilla les yeux.
- La vache ! Et ça n’inclut pas les résurrections pratiquées ici, en plus !
Cependant, Vhiste revint enfin, amenant un paquet de cinq dossiers.
- Voici, déclara-t-il en les donnant à Sirocco.

Ce dernier les examina attentivement, avant de relever la tête.

- Il manque le dossier CLLW4, remarqua-t-il.

A ces mots, Vhiste prit un air gêné.

- Euh... eh bien il fait partie des Secrets Défense...
- Je vois... alors nous allons aller le chercher nous-même.
- Vous êtes sûrs ? Je veux dire, avec les membres qui vous accompagnent...
- La situation est peut-être grave, nous allons devoir prendre ce risque.
- Comme vous le souhaitez...

Le vieil Archiviste fouilla dans ses poches et en sortit une clé électronique.

- Voilà. La porte se trouve au fond de cette rangée là-bas... Bonne chance.

Alors qu’ils avançaient à travers le défilé de dossiers entassés, Jérémie se rapprocha de Sirocco.

- Euh... j’ai un mauvais pressentiment, là... pourquoi Vhiste avait-il l’air si inquiet ?
- Parce qu’on lui a demandé de se rendre dans la partie la plus effrayante et la plus dangereuse des Archives.
- Sérieux ? ironisa Yumi. Que peut-il bien y avoir de plus dangereux et effrayant que ce désordre phénoménal ?
- Vous n’allez pas tarder à le savoir... nous arrivons.

En effet, ils venaient d’arriver au bout de l’allée. Dévoilant une immense porte d’acier semblable à celle qui abritait le coeur du Supercalculateur. Mais en beaucoup plus lourdement blindé. Un énorme panneaux "danger", marqué d’une tête de mort et d’un symbole avertissant une toxicité potentielle.

- La porte est en alliage d’adamantium et d’un autre matériel, expliqua Sirocco. Et des appareils empêchent les pouvoirs d’intangibilité et de magnétokinésie de passer outre. On a veillé à ce que personne ne puisse entrer par inadvertance ici.
- Qu’est-ce que ça peut bien contenir de si dangereux... murmura Aelita.

Sirocco arriva à la porte et inséra la clé électronique dans une serrure.

La serrure se rétracta, laissant apparaître un identificateur d’empreinte digitale. Le Kal de l’Air y posa sa main. Suivit un système de reconnaissance d’iris, puis un autentificateur d’ADN, puis un digicode. Enfin, Sirocco se pencha sur un système de reconnaissance vocale et y articula :

- Théophile Labbé. Nom de Code :Sirrocco. Kal de l’Air.

Un canon jaillit à l’arrière pour se pointer vers les Lyoko-guerriers.

- Accès autorisé.

Le canon se rétracta, et une série de portes blindées s’ouvrirent, révélant un sas.

Alors que le groupe entrait, les Kals saisirent des espèces de masque à gaz modifés pendus dans un casier.

- Vous devriez en prendre aussi, lança Lux à l’adresse des Lyoko-guerriers.
- Qu’est-ce que c’est ?
- Des masques-philtres. Ils amortirons le choc que vous risquez de subir en entrant ici.

N’osant pas discuter, les Lyoko-guerriers obtempérèrent.

- Mais enfin, vous allez nous dire ce qu’il y a de si dangereux dans cette salle à la fin ?
- Vous n’allez pas tarder à le savoir...

Le sas s’ouvrit brusquement, révélant une salle séparée, pleine de différents dossiers encore plus épais que les anciens.

- Bienvenue dans la Salle des Archives Interdites ! (musique angoissante)
- Euh... c’était quoi ça ? s’étonna Odd.
- Oh, ne faites pas gaffe... ça fait ça à chaque fois qu’on le dit...
- Qu’on dit quoi ? Salle des Archives Interdites ? (musique angoissante) Ah, d’accord...
- Euh... je ne vois pas ce qu’il y a de si effrayant ici, remarqua Yumi. A part une musique débile qu’on entend chaque fois qu’on dit "Salle des Archives Interdites" (musique angoissante) Oh, ça va, hein...

Sirocco gardait une expression sombre qui contrastait avec le ridicule de la situation.

- Ce n’est pas drôle. Cette salle est en quelques sorte la chambre des horreurs des Archives. Elle contient tous les documents qui ont été jugés trop extrêmes, trop violent, trop choquant ou tout simplement trop absurdes pour être montrés au public sans risque d’être abruti ou rendu fou.
- Comme celui-ci, déclara Lux en ramassant un livre qui traînait. "Le Kamasutra des Libellules"... ah mais d’ailleurs d’où ça sort ? Je me souvient pas qu’on ait stocké ça là...
- Un cadeau idiot de ma tante, grommela Sirocco. Elle voulait me provoquer. Je ne voulais pas lire une aberration pareille, alors je l’ai laissé ici.
- T’as vraiment une drôle de famille...
- Dit celui fiancé à une Princesse Succube.
- CE N’EST PAS MA FIANCEE !
- Euh... de quoi vous parlez ? s’étonna Odd.
- Croit-moi, répondit Ténébra, mieux vaut que tu n’en saches rien.
- Bon admettons que ça soit dangereux, reconnut Yumi, mais comment se fait-il que nous ayons un dossier ici ? Je me souvient pas qu’on ait fait quoi que ce soit qui mérite d’être placé ici...
- Bas si ! Rappelle-toi l’histoire des photos...
- La ferme, Odd.
- En réalité, ces éléments-là sont dans un dossier libre, répondit Sirocco. Celui qui se trouve ici contient un recueil. Un recueil hautement débilisant qui traite des pires réalités alternatives de votre univers que nous avons put répertorier...

Il s’arrêta finalement à une rangée.

- Ah, le voilà...

D’un geste rapide, il retira le dossier CLLW4 de l’étagère et le posa sur une table.

- Je vous conseille de vous préparer. La débilité de ce recueil est particulièrement choquante...

Là-dessus, il ouvrit d’une main tremblante le dossier, révélant un ouvrage à la couverture noire, marqué d’un symbole rappelant vaguement une tête au crâne dégarnie et pourvu de lunettes, le tout suivit d’un titre écrit en lettres rouges sang :



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Jérémie pencha les yeux sur l’ouvrage.

- "Blagues Belges de XANA" ? Qu’est-ce que c’est que ce titre absurde ?
- C’est volontaire. Julien-Dupont est un auteur que nous classons dans les "Serial Writers", la catégorie la plus dangereuse d’écrivains. Cet exemplaire regroupe quelques réalités alternatives de votre univers tellement aberrantes qu’on ne peux pas les lire sans risque d’être choqué ou corrompu par la débilité du texte.
- Et pourquoi passer par ce dossier, dans ce cas ?
- Parce qu’il me semble y avoir déjà vu une référence à ce "Pücky" quand on a rédigé le dossier. Je soupçonne que ceci puisse nous éclairer. Il faut juste retrouver le chapitre.... voilà.

Après avoir feuilleté un moment les pages, Sirocco s’arrêta sur l’une des histoire au titre évocateur : "Monster Pück".

- Et vous vous souvenez de cet épisode parce que... ? demanda Yumi.
- Parce que c’est l’un des rares épisodes qui s’achève par votre mort. Précisément de la main de ce Pücky.
- QUOI ???!!

Ulrich écarquilla les yeux.

- Cette espèce de poupée ambulante nous a tué dans une réalité alternative ? C’est une blague ?
- On vous avait prévenu que certaines de ces réalités alternatives étaient aberrantes.
- Mais comment est-ce possible ? s’étonna Jérémie.
- Pour le savoir, nous n’avons d’autre choix que de relire l’histoire... assurez-vous que vos masques-philtres sont bien accrochés.
- Euh... en quoi des masques à gaz vont nous protéger ? s’interrogea Aelita.
- Ce ne sont pas des masques à gaz, répondit Nereia. Ce n’est pas l’air qu’ils philtrent.
- Alors ils philtrent quoi ?
- La connerie.
- Ah...

Sur cet avertissement, la lecture commença.
Ils constatèrent rapidement que les précautions n’avaient pas été vaines : si les masques-philtres à connerie empêchaient l’influence négative du récit d’abrutir les lecteurs, les aberrations qui s’y trouvaient ne tardèrent pas à avoir des effets sur l’humeur des Lyoko-guerriers, qui n’en croyaient pas leurs yeux qu’on puisse les représenter ainsi.

- Moi, une nymphomane ???!! s’exclama Aelita. Est-ce que cet auteur m’a déjà rencontrée avant de sortir un truc pareil ?
- Une sado-masochiste ?! s’insurgea Yumi. Comme si c’était pas déjà assez dur de convaincre les gens que je ne suis pas une gothique... et puis c’est quoi ces sous-entendus sur les glaces et les chubba-chups ?
- D’où ce mec sort-il que j’ai une attirance pour Odd ??!! ajouta Ulrich.
- Ouais ! ajouta Odd. J’ai pourtant jamais caché que c’était les filles qui m’intéressaient...
- Allons, allons, calmez-vous, tenta Tamir.
- Mais ce type nous a complètement DENATURE ! protesta Jérémie.
- On peut comprendre votre colère, répondit Drya. Il y a quelques mois, un écrivain avait rédigé un livre sur nous, où il nous représentait comme des assassins fous-furieux et sans scrupules...
- On est immédiatement allé protester, ajouta Lux. Franchement, vous trouvez qu’on a l’air de tueurs psychopathes ?
- Je vous l’ai dit, intervint Ténébra, on aurait du le pendre par ses tendons et lui faire avaler ses tripes !
- .................................................... Oui, bon, elle c’est une exception, naturellement... enfin, continuons...

Et la lecture se poursuivit. Enfin, ils arrivèrent à la fin.

- Voilà, c’était ici. A la fin de l’histoire, Pücky, frustré par ses échecs cumulés, utilisa l’énergie électrique accumulée dans son corps pour se changer en un géant à la force monstrueuse. Les Lyoko-guerriers parvinrent à se débarrasser de lui en le brûlant. Mais les vapeurs toxiques dégagées par le plastique brûlé les atteignirent et les rendirent malade. Ils moururent des années plus tards, victimes de ces effets nocifs.

Yumi plissa les yeux.

- Vous voulez dire... que dans cette réalité alternative, nous avons été tués... par accident ?
- Voilà.
- Je me disais, aussi, fit Odd. Cela paraissait bizarre qu’une poupée aussi demeurée ait put nous tuer.
- Toujours est-il que ce minus représente une menace potentielle pour la AUH, répondit Sirocco. Ne serait-ce que parce que sa bêtise et sa maladresse ne feraient pas bon ménage avec les précieux appareils présents ici... il nous faut avertir les autres immédiatement. Soeurette, lance immédiatement une annonce par le réseau télépathique, s’il te plait. Je veux que tous les membres de la AUH soient avertis.

Drya ne se le fit pas répéter deux fois : quelques minutes plus tard, tous les membres de la AUH étaient rassemblés sur la grande place du QG.

- Parfait, déclara Mikage. Nous lançons l’appel d’urgence : trouvez le dénommé Pücky et apprehendez-le, de préférence le plus vite possible. Dieu ce qu’il a eu le temps de faire avec le local qu’on lui a prêté... il faut l’arrêter avant qu’il ne bricole une bombe ou une autre machine infernale.
- C’est trop tard.

Tous se tournèrent avec horreur : Pücky se tenait en face, de toute sa hauteur (ce qui n’était pas grand chose), une large télécommande à la main.

- J’ai déjà finit mon travail. La bombe est là !

Appuyant sur un bouton de sa télécommande, il déclencha l’ouverture du toit d’un bâtiment, révélant une rocket de la taille d’un immeuble.

- Je travail depuis des semaines là-dessus à votre nez et à votre barbe, exhulta Pücky. Cette rocket contient une combinaison de charges explosives nucléaires, chimiques et à fusion suffisante pour faire exploser la LUNE !!!!
- La Lune ? s’étonna Tamir. On s’en fout ! Y a personne dessus...

Silence gêné. Pücky se gratta la tête.

- Euh... vu comme ça, c’est vrai qu’en fait, on s’en fout... admit-il.

Puis il se reprit.

- ... Sauf que les morceaux de l’astre viendront ensuite s’écraser sur ce maudit quartier général et vous réduiront tous à l’état de cendres ! GHA AH AH AH AH AH !

Loin de déclencher la panique générale, cette annonce n’en consterna que d’avantage l’assemblée.

- Pourquoi n’a-t-il pas tout simplement fait explosé la bombe directement ici ? remarqua discrètement Spider-Man à l’adresse de Link.
- Va savoir... il doit tout simplement être trop bête pour y penser...

Cependant, Pücky continuait son exhultation.

- Ah ah ! Voilà qui leur embouchera un coin à tous. Plus personne ne pourra douter du fait que je suis le savant fou le plus cinglé, le plus taré, le plus malade, le plus cinglé, le plus dangereux, le plus dérangé et le plus cinglé qui existe !

Lux jeta un regard à ses camarades.

- Il est cinglé.
- Non sans blague... on avait pas remarqué...
- A présent, reprit Pücky, faites vos prières, membres de la AUH. On se reverra en Enfer...

Et il appuya sur un autre bouton.

Aussitôt, la bombe décolla...




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La bombe partit dans le ciel, sous les yeux à présent ébahis des membres de la AUH.

- Je n’arrive pas à y croire... murmura Cyclope. Cet imbécile est parvenu à fabriquer une bombe qui marche ?
- Les bras m’en tombent ! ajouta Spider-Man.
- Super : pour une fois que ce nabot sait faire quelque chose, il faut que ça soit la partie qui va tous nous coûter la vie...

Soudain, un fracas épouvantable se fit entendre. A la surprise générale, une énorme silhouette grise s’envola dans le ciel en direction du missile. Ceux qui furent assez attentif purent l’identifier comme un immense robot humanoïde avec des yeux jaunes luisants.

- Supermaaaaaan !

L’énorme robot heurta le missile en plein vol, et tous deux disparurent dans un bruit de tonnerre.

- NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON ! hurla Pücky.

Trop tard. Dans un immense feu d’artifice, la bombe fut anihilée, et les morceaux du robot tombèrent un peu partout sur la place, sans blesser ou tuer personne. Et, comme pour augmenter l’impression d’échec de Pücky, les morceaux du robots se rallumèrent brusquement, et commencèrent à se regrouper.

- Okaaaaaay... s’exclama Naruto. Là, on a quand même une sacrée chance de cocu !
- Mais d’ailleurs, que faisait ce robot ici ? s’étonna Link.
- Euh... excusez-moi...

Les deux héros se tournèrent pour apercevoir un gamin d’environ 10 ans.

- Oui ?
- ... Vous n’auriez pas vu un Géant de Fer, par hasard ?
- Si tu parle du truc qui vient de tous nous sauver et qui est en train de se reconstruire, il est là !

L’apercevant, le garçon se précipita vers son ami de métal.

Cependant, Pücky était toujours choqué par son nouvel échec, qu’il n’arrivait pas à admettre.

- NON, NON, NON ! Ce n’est pas.... possible... j’était... s..si... prés du b...but !

Yumi avança vers lui, les Lyoko-guerriers derrière elle.

- Admet-le, Pücky. Tu as perdu. Tu n’as réussi à tuer personne, même avec une bombe à ta disposition. Et à présent, tu es ici, avec tous les membres de la AUH prés à t’affronter. C’est finit.

- NON ! Je... JE N’ABANDONNERAI JAMAIS ! Du moins... pas avant de tous vous avoir ANEANTIT !

Sur ce dernier cri, la poupée commença à être parcourue d’arcs électriques. Par réflexe, les Lyoko-guerriers reculèrent. Bonne initiative, car Pücky se mit à grandir, jusqu’à devenir une immense créature verte de la taille de Hulk, qui les frôla de son poing.

- Oulà...
- Il s’est transformé... remarqua Jérémie. Exactement comme dans les archives...

Pücky se mit à ricaner.

- Exactement. Sauf que durant mon temps dans le labo, j’ai eu le temps d’améliorer cette forme. Je suis désormais beaucoup plus puissant et plus résistant qu’à l’époque. Vous n’avez AUCUNE CHANCE !

Il fit une pose, s’attendant à un hurlement de panique. Mais les héros restèrent de marbre.

- Bas alors ? Vous n’avez pas peur ?
- Non, répondit Lux. Il y a ici plusieurs centaines de personnes à même de te faire ta fête. Cela ne vaut même pas la peine qu’on s’y mette à plusieurs.
- D’ailleurs, qui s’y colle ? demanda Spider-Man.

Cette réaction fit un choc à Pücky : certes, il était rare qu’on le prenne au sérieux, mais sous cette forme... cela dépassait l’entendement.

- Bande de.... BANDE DE SALES PRETENTIEUX ! Venez m’affronter, si vous l’oser !

Son injure parut agiter quelques tremblements de rage parmi les membres. Finalement, Mikage se leva.

- Bon, je vais m’en occuper.
- Tu es sûre de vouloir perdre ton temps avec lui ? s’étonna Sirocco.
- Laisse... Cette poupée bavarde commence vraiment à m’énerver. Et puis... j’ai besoin de faire un peu d’exercice, là...

D’un bond, elle atterrit devant la poupée. Pücky eut un sourire sardonique.

- Tient donc... alors je vais m’occuper de la copine de Odd en première... j’espère que tu as bien profité de le perversité de ce garçon, ou alors tu es bonne pour quitter ce monde vierge !

Cette remarque parut brièvement déstabiliser quelques instants Mikage, au point de la faire légèrement rougir. Cependant, le gêne fut rapidement remplacer par une colère froide. Faisant craquer ses jointures, elle le fixa d’un regard meurtrier.

- Tu viens juste de signer ton arrêt de mort.



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Pücky ricana à la menace de Mikage.

- Un sacré caractère... mais tu ferais bien de mieux regarder, gamine. Je suis environ cinq fois plus grand que toi... Tu ferais mieux de sortir ton épée...
- Boah, pas nécessaire... un mec comme toi ne recquiert même pas que j’utilise mes armes.
- Espèce de sale petite prétentieuse...

Pücky envoya son énorme point sur la jeune fille... Et écarquilla les yeux de surprise.

Mikage avait stoppé le coup avec son index.

Alors qu’il s’efforçait de rassembler le peu de capacités intellectuelles qu’il possédait pour comprendre ce qui se passait, Mikage eut un sourire narquois.

- Tu devrais mieux le savoir que quiconque, pourtant... ce n’est pas la taille qui compte.

Là-dessus, elle le saisit par le poignet et le fit basculer au sol. Un violent coup de pied suivit aussitôt, projetant la poupée géante contre un mur en face.

- Alors, Pücky, on n’arrive pas maîtriser une sale petite prétentieuse ?

Le concerné se redressa, furieux.

- Je... je... JE VAIS TE REDUIRE EN BOUILLIE !!!

Se précipitant, il parvint à la saisir par la jambe. Il la fit ensuite tourner au dessus de lui, la traîna au sol, la fit heurter la surface de bâtiments environnants, et, enfin la jeta dans un générateur environnant, qui explosa sous l’impact.

- C’est pas vrai... râla Sirocco. Va encore falloir réparer tout ça...
- A votre place je m’inquièterait plus de soigner votre amie, fit remarquer Pücky.
- Mikage ? Oh, pas de soucis pour elle. Regarde plutôt...

Pücky regarda dans la direction du générateur, et eu un cri de surprise et d’horreur.

Mikage s’était redressé et sortait tranquillement des décombres, épousserant son armure. Mais, le plus choquant, c’est qu’elle n’avait pas la moindre trace de blessure.

- Lamentable, soupira-t-elle. Je n’ai rien sentit, et tu n’as même pas réussit à endommager ma peau... si c’est ton maximum, alors je craint que tu ne sois mal barré, Pücky...

La poupée maléfique ne put que bégayer des paroles inintelligibles.

- Bon, poursuivit la Kal de la Terre, j’espérait qu’en te laissant porter quelques coups le combat deviendrait plus intéressant, mais vu les conditions... je préfère en finir plus vite.

Un rocher jaillit brusquement derrière Pücky, le propulsant en avant. Avant qu’il ne heurte le sol, Mikage bondit et lui porta un coup de pied dans la mâchoire. Enfin, elle fit jaillir trois immense cristaux du sol et les plaça au dessus de lui.

- Ce truc-là, c’est Ben qui me l’a apprit !

D’un geste, elle laissa tomber simultanément les trois cristaux sur son adversaire.



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Les Lyoko-guerriers écarquillèrent les yeux.

- Wow... murmura Ulrich.
- Pas mal, hein ? remarqua Robin d’un ton amusé. Et encore, elle n’a même pas utilisé la moitié de sa puissance...
- En d’autre terme, faut vraiment pas l’énerver, remarqua Odd. Je crois que je vais reconsidérer de faire des tentatives de drague sur elle...

Se retournant vers les autres Kals, Mikage épousseta à nouveau son armure d’un geste négligeant.

- C’est toi qui te colle à la réparation, déclara Sirocco.
- Comme tu veux...

Mikage toucha le sol de la main, et tous les éléments endommagés aux alentours se réparèrent d’eux-même.

- Voilà, c’est réglé. On peut repartir.

Alors que les membres s’éloignaient, Pücky, à présent revenu à l’état de poupée normale, émergea des décombres, son visage à moitié ouvert révélant ses composants internes.

- Ce... n’est... pas... finit !

Mikage lui jeta un regard méprisant.

- Admet-le, Pücky, tu as perdu. Ta bombe a échoué, et tu n’es plus en état de te battre. Rentre à la UEM te faire réparer et peut-être auras-tu une chance de survie.
- JAMAIS ! Tant que mes circuits fonctionneront, je n’abandonnerait pas !

Agacé par cet assassin raté et à moitié détruit, Ragnaros le saisit par la gorge.

- Si ce n’est que ça, ça peut facilement s’arranger...

*******************
Quelques heures plus tard, à la UEM, Satan s’impatientait toujours du retours de son... "assassin"

- Qu’attend cet imbécile pour me faire son rapport ? grommelait-il.
- Oh, si vous voulez mon avis, répondit Voldemort avec un sourire narquois, il est tout à fait possible qu’il ne revienne jamais....

Ce fut alors que Veher arriva.

- Seigneur Satan ! La porte des Etoiles est sur le point de s’ouvrir !
- Tient donc... j’y vait !

Accompagné de son escorte, le Seigneur des Enfers arriva devant la porte. Cette dernière s’ouvrit...

Et laissa tomber un Pücky encore plus endommagé que lorsque nous l’avions laissé, au point qu’il lui fallut quelques minutes pour le reconnaître.

Furieux, Satan agita la poupée.

- PUCKY ! Debout!

Le soi-disant tueur se réveilla peu à peu.

- Ah ? Euh...
- Je suppose que vous avez échoué... pouvez-vous au moins nous transmettre comment vous êtes entrés dans le QG de la AUH ?
- Hein ? Ah oui, bien sûr... eh bien...

Soudain, le Seigneur démon sentit comme une vibration anormale. En observant mieux, il remarqua que Pücky avait commencé à vibrer.

- RECULEZ ! cria-t-il soudain, paniqué. TOUS HORS D’ATTEINTE DE LUI !!!!

Imité par son escorte, il se mit immédiatement à l’écart. Ne comprenant d’abord pas, Pücky remarqua à ce moment sa vibration.

- Oh, non...

L’instant suivant, il explosa bruyemment, détruisant tout dans un rayon de 100 mètres environs.

- PÜCKY, ESPECE D’IDIOT !!!!! rugit Satan.


Fin du tome 2 et demi.



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UEMvsAUH Chapitre 3 : La Formule

C’était la grande réunion annuelle de la AUH.

Chaque année, la AUH rassemblait les Kals, les Intendants et quelques uns des membres les plus importants pour une réunion générale destinée à plusieurs fins. En l’occurrence, celle-ci avait pour objectif d’informer les dernières recrues du fonctionnement de la AUH.

- Donc, expliqua Sirrocco, je vous rappelle que la AUH est une organisation bénévole : nous ne faisont pas payer nos services, car ça serait contraire aux principes traditionnels des héros. Cependant, comme vous vous en doutez, tous les appareils et autres gadgets du QG ne sont pas gratuits. En conséquent, nous procédons à un système de quête : tous les civils qui le souhaitent peuvent nous faire des donations permettant de financer nos oeuvres. Comme nous sauvons beaucoup de mondes, cela nous permet de cumuler les fonds nécessaires. Des questions ?
- Une seule, répondit Cilua : Va-t-on pouvoir continuer longtemps comme ça ?

Sirrocco s’interrompit, et tous se tournèrent vers l’intendante.

- Qu’est-ce que tu nous chantes, là ? s’étonna Lux.
- Pas une horaison funèbre, j’espère, répondit-elle, mais c’est en partie la raison de ma présence ici : dernièrement, nos fonds sont légèrement en chute. Rien de vraiment grave pour l’instant, mais ça a tendance à s’aggraver dernièrement. Les gens font de moins en moins de donations.

Il y eu un bref silence gêné.

- Nos problèmes d’écologie ont tant brisé notre image que ça ? s’étonna Tamir.
- Cela paraîtrait bizarre, répondit Nereia, pas à ce point... un mauvais sort, peut-être ?
- Impossible, répondit l’Intendant Olreic. Depuis l’affaire Pücky, j’ai renforcé la sécurité pour qu’aucun tueur, compétent ou non, puisse à nouveau s’introduire dans le QG. Et j’ai pensé aux défenses anti-magie : aucun maléfice ne peux affecter le QG sans qu’on le sache, croyez-moi.

- Bah, peu importe comment on est arrivé là, répondit Mikage. Ce qui importe vraiment, c’est comment on va sortir de cette impasse. Des suggestions ?

A nouveau, il y eu un silence gêné.

- Bon... on est mal barré, marmonna Lux.
- Si ça se trouve, les gens pensent qu’on ne va nulle part, supposa Nereia. Je veux dire... on a beau protéger, le mal existe toujours. Et y a pas spécialement de progrès... Même avec l’arrivée de Neptulon... Neptulon ?

Tout le monde tourna le regard vers l’Etoile de l’Eau : ce dernier, apparemment inconscient de ce qui se passait autours de lui, avait les yeux rivés sur sa Nintendo DS.

- Dit donc, Neptulon, remarqua Sirocco, dit-le si on te dérange surtout...
- Hein ? Bah en fait oui, je vient d’acheter Golden Sun 4 et je suis en train d’essayer le jeu...
- Il y a une salle de jeu pour ça. Alors si tu n’as pas l’intention de prendre part à la réunion, je te suggère de sortir !

Boudeur, Neptulon se leva et prit la direction de la sortie.

- De toute façon vous perdez du temps avec ces réunions... z’avez qu’à créer une formule pour rendrer les employés administratifs surhumains et les faire bosser à notre place, ça simplifiera la vie à tout le monde !

Brusquement, Lux bondit à cette remarque.

- Mais oui, bien sûr ! Neptulon, tu es un génie !
- Quoi ? s’étonnèrent les autres ?
- Euh.... fit Neptulon.... pas que je l’ignorais auparavant, mais qu’est-ce qui te fait t’en rendre compte au juste ?
- On a qu’à répandre la rumeur qu’on est en train de travailler sur une nouvelle formule miracle... genre un truc qui décuplera cent fois nos capacités ou quelque chose dans le genre... les gens voudront que cette formule aboutissent, alors ils nous donneront des fonds pour les recherches !
- Euh... mais avec le temps, ils finiront bien par voir qu’on ne bosse sur rien de tel, remarqua Sirrocco.
- Boah ! Pas un problème ça ! Le temps qu’ils s’en rendent compte, on aura trouvé un truc équivalent ! Comme disent je sais plus qui : "Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu’ils le sont..."
- Je suis pas convaincu que mentir soit la bonne option.
- Quelqu’un en as une meilleure ?

Troisième silence.

Finalement, Sirrocco haussa les épaules.

- Bon, ok, je suis en minorité... qui s’occupe de faire la rumeur ?




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Tous les regards se posèrent à nouveau sur Neptulon.

- Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ?

Un sourire de mauvaise augure apparut sur le visage de Sirocco.

- Bien... Neptulon, puisqu’apparemment tu suis la réunion d’une manière si fervente, c’est toi qui va te charger de répendre cette rumeur.
- En gros, vous me collez votre sale boulot ?
- C’est un peu l’idée, oui.
- Ok, je vais vous la faire votre rumeur... qu’est-ce que c’est censé dire ?
- Ce que tu veux, du moment que ça nous permet de récupérer des fonds. Tu as carte blanche.
- D’accord.

Là-dessus, l’Etoile de l’Eau quitta la salle. Aussitôt, Théophile parut se détendre.

- Voilà. Je ne suis pas franchement enthousiaste sur cette idée, mais au moins on aura pas à s’en charger...



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- Moi et ma grande g*****, marmonna Neptulon en sortant de la salle.

Faire une campagne publicitaire pour la AUH... à croire qu’on avait décidé de lui laisser les tâches ingrates. Sans doute pour l’empêcher de récupérer des autographes supplémentaires chez les héros environnants... Enfin, peu importait. Il allait se faire le plaisir d’expédier ça.

Accélérant le pas, il rejoignit son palais. Quelques instants plus tard, il était enfermé dans une des tours, aux commandes de son ordinateur.

- Alors, voyons... comment formuler ça.... Je sais ! Je vais parler d’une formule qui permet de mélanger plusieurs pouvoirs différents en une seule version amplifiée du tout ! Après, si ce genre de truc n’attire pas les donateurs...

Il se mit presque immédiatement à l’oeuvre. Etant un expert en informatique, il ne lui fallut pas longtemps pour mettre tout au point : il n’eut qu’à trouver le sites appropriés, les bons endroits... lorsque, quelques minutes plus tard, il sortit, c’était toute une campagne publicitaire qu’il avait mise en place sur le net.

- Parfait : voilà qui est réglé. A présent, retours à la chasse aux autographes...



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La campagne fit rapidement son effet : les fons remontèrent progressivement. Cependant, cela eu également un autre effet, un peu moins apprécié : apparemment, l’histoire de la formule avait été convainquante, et en intriguait plus d’un. Ainsi, quelques semaines après la diffusion, des armées de journalistes débarquèrent à la AUH, désireux d’interviewer les Kals au sujet de l’avancée du projet. Ce qui ne réjouissait guère ces derniers...

Puis, un matin, Olreic entra dans le bureau, l’air inquiet.

- Euh... Excusez-moi, mais... ces messieurs ont insisté pour entrer, et... je n’ai pas osé opposé de résistance.

Et il s’écarta, laissant entrer un groupe pour le moins bizarre.

Le premier, et apparemment le chef, était un homme en complet de businessman, aux cheveux longs et particulièrement soignés. Il était suivit de prés par un homme d’âge moyen vêtu en costume noir aux allures sadomasochistes, d’une jeune adolescente à l’air patibulaire avec des tresses et munie d’une hache, d’un homme en blouse blanche portant des googles bizarres et d’un homme habillé en noir avec un masque coupé de façon à ne couvrir qu’un seul de ses yeux.

Nullement intimidé par ce drôle de groupe, les Kals vinrent les accueillir.

- Bonjour, déclara Nereia. Vous désirez ?
- Nous venons pour la formule.
- Ah, des journalistes, soupira Lux. Décidément la mode de nos jours, c’est n’importe quoi... Bah vous faites la queue comme tout le monde...
- Vous avez mal compris. Nous venons chercher NOTRE formule.
- Je vous demande pardon ?

L’homme aux cheveux long fit un pas en avant.

- Je suis Armand Trueman, PDG de la Flander’s Company.

Sirocco se gratta la tête.

- La Flander’s Company... Ah, oui ! La société spécialisée dans la formulation et le recrutement des Super-villains....
- Voilà. Et nous venons récupérer la formule que vous NOUS avez volé !
- Bah tient.... voler, c’est votre boulot d’habitude, non ? répliqua Tamir.
- T’as un problème avec ça, Lézard-man ? répliqua la jeune fille aux tresses d’un air belliqueux.
- Non. Par contre on dirait que toi tu as un problème avec ta coupe de cheveux...
- PARDON ???!!!
- Cindy, s’il te plait... tenta Trueman.
- Ooooh, Cindy en plus qu’elle s’appelle la gamine, ricana Tamir. Même son nom lui va pas...

Cette fois, la concernée s’avança vers lui et le fixa d’un air menaçant.

- T’es mort...
- Je serait curieux de voir ça...

Quelques instants plus tard, Naruto et Neptulon, qui passaient par là, entendirent des bruits de combat en provenance du bureau des Kals.

- Qu’est-ce qui se passe ? demanda Neptulon à l’adresse d’Olreic, qui attendait à l’entrée.
- Oh, rien... des visiteurs mécontents passent et Tamir a entamé une rixe avec un d’entre eux...
- Bah tient... allons voir ça...je suis sur que le spectacle en vaux la peine...

Neptulon ne se trompait pas : A peine fut-il entré qu’il put voir Cindy et Tamir, occupé à échanger des série d’attaques à la hache avec une force qui faisait vibrer la salle, et des dialogues à l’intérêt discutable :

- BOUCHERIE !
- BANZAI !
- Va crever en enfer !
- File te recoiffer !
- Je vais te réduire en chaire à pâtée.
- Essaye toujours...

Après une longue série d’échanges, Sirrocco parut se lasser :

- STOOOOOOOOOOOOOOOOOOOP !

Surpris, les deux combattants s’interrompirent.

- Tamir, tu me déçoit, là. De mon temps on se battait avec plus de panache... là on dirait que y a que la boucherie qui vous intéresse !
- Ben... c’est un peu l’idée, oui, répondit Tamir.
- C’est vrai, ça paraît idiot de s’en étonner, remarqua Cindy.

Neptulon eut un sourire.

- Dommage que j’ai pas amené Ragnaros...

Cependant, Naruto regardait les individus aux alentours. Ce fut alors que son regard croisa celui de l’homme en blouse blanche...

- TOI ! s’exclamèrent-ils simultanément.

Le cri attira l’attention de toute l’assemblée.

- T’es venus pour remettre ça ? demanda Naruto.
- Quand tu veux, gamin...

L’homme vêtu en sadomasochiste secoura la tête d’un air désespéré.

- Oh, non, ça ne vas pas recommencer...
- MULTI-CLONAGE !!!!

Dans l’instant qui suivit, la salle commença à être envahie de clones du ninja et du scientifique.

Perplexe, Thori s’approcha de l’homme en sadomasochiste.

- Euh... ils font quoi, là ?
- Oh, ce n’est rien... Caleb a déjà rencontré votre gamin ninja et ils ont fait un concours de multiplication de boulet, ils sont en train de remettre ça...

Les yeux du Kal de la Foudre brillèrent.

- Et ils croient que je vais les laisser me dépasser ? Je vais leur montrer ce que c’est qu’une VRAIE duplication massive...

Un coup de hampe de Nereia le dissuada cependant de se joindre à la partie.

- Bon, ça suffit, maintenant ! s’écria Sirocco, hors de lui. On a déjà pas mal de boulets ici, c’est pas la peine d’en plus les multiplier. Alors où vous arrêtez ça tout de suite, où vous filez le faire DEHORS !!

Le calme étant finalement revenu, les explications purent reprendre.

- Ecoutez, tenta Nereia, il doit y avoir erreur. Je veux dire, nous n’avons jamais ne serait-ce que commencer à faire des recherches sur une telle formule... c’était un canular pour nous attirer des fonds supplémentaires... ce n’est probablement qu’une coïncidence si le responsable de la campagne publicitaire a choisit d’imaginer un effet similaire à celui de la votre...
- Ah, maintenant que vous le dites, répondit Neptulon, ça me revient... j’avais suivit un épisode de la Flander’s Company où ils créaient cette formule. J’ai dut m’en inspirer inconsc...

Le regard noir que lui jetèrent les Kals, plus spécialement Sirocco et Ténébra, le dissuada de continuer.

- Soit, admit Trueman, mais toujours est-il que nous avons bien créé cette formule, nous, et qu’elle a réellement été volée il y a quelques semaines. Donc, vous allez nous faire le plaisir de nous aider à la retrouver.
- Sinon quoi ? demanda Lux d’un air dubitatif.
- Sinon, nous iront révéler le canular à tout le monde.
- HEIN ? Mais ça ne vas pas ?
- Je l’avais dit que c’était une idée foireuse, remarqua Sirrocco.



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- Nan mais attendez, s’agaça Mikage, il n’a jamais été question qu’on retrouve vos affaires à votre place ! Si nous n’y sommes pour rien en réalité, pourquoi on devrait le faire ?
- Ah, fit Trueman, mais vous oubliez que nous sommes des super-vilains. On a pas de scrupules. Nous faisons les choses suivant nos intérêts...
- Vous savez où vous pouvez vous les mettre, vos intérêts ? répliqua Sirocco d’un ton aggressif.
- THEO !!!! s’écria Nereia paniquée.
- Il essaye de nous faire du chantage !
- Tu veux qu’il aille tout révéler sans chantage ?
- Rien à faire, ce canular n’était pas mon idée !
- Espèce de...
- Hum... vous n’êtes pas trés bien organisés niveau direction, on dirait, remarqua Trueman.
- OH, VOUS ON VOUS A RIEN DEMANDE !!
- En effet... moi par contre je vous demande de retrouver cette formule en échange de mon silence.
- Je peux vous réduire au silence en trois fois moins d’efforts, répliqua Ténébra en sortant ses griffes.
- Ténébra, s’il te plait, on ne résoud jamais rien par la violence.
- C’est parce que vous n’en utilisez pas assez!
- Oh, arrête avec ta philosophie à la Zaraki veux-tu ?



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Cependant, dans les bas-fonds de la AUH, deux étranges personnages venaient de surgir par l’ouverture d’un tunnel.

Le premier était un pirate doté d’un nez rouge prohéminent et d’un maquillage semblable à celui d’un clown. Le second était une poupée bien connue qui n’en pouvait déjà plus.

- Pffff... ça fait des heures qu’on marche, je vais craquer....
- La ferme, Pücky, grommela le clown. De toute façon, t’es une IA réincarnée dans une poupée, tu ne devrais pas connaître la fatigue !
- Quand on vient d’un monde où les IA n’ont pas été découvertes, on la ferme, Baggy !
- Je sais pas pourquoi les gens de la UEM ont perdu leur temps à te réssuciter après ton fiasco de la dernière fois... tu sert vraiment à rien!
- Bah en l’occurrence, j’ai put vous servir à pirater les ordis de la Flander’s Company pour récupérer la formule de combinaison des pouvoirs...
- N’importe quel IA aurait put le faire, répondit Baggy. Malheureusement, on avait que toi sous la main...

Mais il s’interrompit brusquement en apercevant les alentours.

- Euh... ça ne ressemble pas au lieu de rendez-vous...
- C’est le moins qu’on puisse dire... je parie que tu t’es encore gouré sur le lieu de rendez-vous.
- Dit pas de bêtise ! J’ai suivit à la lettre le plan... attend...

Fouillant dans sa poche, Baggy tira un plan de l’emplacement et le tendit à la poupée tueuse.

- Voilà ! Vois par toi-même !

Pücky saisit le plan, le regarda, et... le rendit.

- Regarde l’écriture... tu ne remarques rien ?
- Si ! On n’y comprend rien...
- Tu sais pourquoi ?
- Parce que le boss a une écriture de porc ?
- Non.
- Ah ? Alors pourquoi ?
- PARCE QUE TU LE TIENS A L’ENVERS, ABRUTI !!!

Réalisant que son camarade avait raison, le clown pirate retourna immédiatement la carte.

- Ah, oui, en effet : comme ça, on s’y retrouve mieux... bah en effet, me suis trompé de direction...
- Et donc d’après le plan on est .... ?
- Euh... dans le sous-sol du QG de la AUH.

Enragé, Pücky sauta à la gorge de Baggy.

- ESPECE D’ABRUTI !!! A CAUSE DE TOI ON VA TOUS MOURIR !!!
- ARGH ! LÂCHE-MOI, POUPEE DE PACOTILLE, OU TU MOURRAS EN PREMIER !

Alors qu’ils étaient ainsi sur le point de s’entretuer, un sifflement sinistre se fit entendre. Cessant leur bataille, ils purent constater qu’un Rat mutant géant qui passait par là avait apparemment décidé que, si ils tenaient tant que cela à mettre fin à la vie l’un de l’autre, il pouvait leur apporter sa contribution.

- Euh... on cours ? demanda Pücky.
- ... On cours.

Et tous deux se mirent à fuir en hurlant, pourchassés par le monstrueux rongeur apparemment décidé à faire d’eux son repas...

************

Alors que les Kals et les membres de la Flander’s poursuivaient leur dispute, l’Intendante Cilua fit son entrée.

- Euh... Seigneurs Kals... navré de vous déranger, mais une alerte vient d’être signalée à la salle des boules de cristal.
- Quoi donc ? demanda Théophile.
- Deux intrus viennent d’entrer dans les bas-fonds du QG. Nos capteurs idniquent qu’ils transportent avec eux la formule de la Flander’s.
- HEIN ???!!
- Vous aviez dit que vous ne l’aviez pas ! s’insurgea Caleb.
- Mais on ne l’A pas, bon sang ! C’est quand même pas notre faute si vos voleurs viennent précisément dans notre QG au moment où vous arrivez...
- Bref, peu importe, répondit Trueman. La formul est à portée de main, il faut aller la chercher.
- Vous êtes lourds... ok, on va la chercher votre formule...



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Sirocco se retourna vers Cilua.

- A quel étage les intrus ont-ils été localisés ?
- Sous-sol numéro 143bis.

Nereia écarquilla les yeux.

- 143bis ? C’est pas la zone réservée aux Trolls des Cavernes ? Et condamnée suite à une invasion d’araignées géantes extrêmement proliférantes ?
- Si, me semble bien.
- Quels genre d’abrutis iraient se pointer chez l’ennemi en passant par la zone la plus dangereuse du QG ? remarqua Tamir.
- Va savoir... ce qui est sûr c’est que ça nous arrange pas : ça va être dur de récupérer la formule dans ces conditions...
- Pourquoi ? s’étonna Cindy. Vous êtes une organisation de héros. Traverser des endroits dangereux et en sortir vivant, c’est supposé être votre spécialité, non ?
- Théoriquement, oui. Mais ce coin-là est quand même dangereux, même pour la majorité de nos membres. Va falloir faire une sélection pour choisir les membres les plus à même de s’y rendre...
- Pourquoi pas Julien ? suggéra Thori. Il dit toujours qu’il adore ce genre d’endroit. Autant en profiter pour lui faire plaisir...
- Bonne idée... Cilua, contactez Yann et dites-lui qu’on a besoin de son frangin pour une mission LS.
- LS ? s’étonna Hippolyte.
- Limite Suicide, expliqua Tamir. Je sais, c’est nul comme nom... c’est ce qui arrive quand on laisse un gosse se charger des noms.
- Tu sais ce qu’il te dit le gosse ?
- La Ferme Thori.
- Bon... qui d’autre serait assez cinglé pour accepter le rôle ?

Neptulon se leva.

- Je vais chercher Ragnaros. Il sera surement ravis d’y aller.
- Ce n’est pas tout. On va aussi avoir besoin de quelqu’un qui connaisse le quartier. Et ça, y en a pas des masses...
- En fait, y a que nous huit, nota Mikage. C’est nous qui avons condamné le passage.
- Ce qui ne nous laisse qu’un option...

Tamir se leva.

- Je vais y aller.

Les autres eurent des regard inquiets.

- Julien, Ragnaros et Tamir dans le même groupe. Misère. Manquerait plus que Sangoku et Zaraki, et on serait sur qu’ils vont faire imploser le QG.
- Si on m’avait dit qu’on enverrait autant de gros calibres à la fois pour une vulgaire mission de récupération, je l’aurait pas crut, marmonna Sirocco. Enfin, tout est organisé... filez vous préparer.
- Un instant... remarqua Trueman.

Sirocco se tourna, irrité.

- Quoi, encore ??!!!
- Si vous permettez, j’aimerai m’assurer que l’opération se passe convenablement. Après tout, la formule est à nous, c’est normal, non ?
- Certes... et ?
- Je voudrait envoyer un de mes propres agents pour vous accompagner.
- QUOI ???!! Non mais vous vous prenez pour qui...
- Laisse, Sirrocco, répondit Tamir. Je suis d’accord... à condition que ce soit la gamine avec les nattes qui vienne.
- Qui tu traites de gamine, face de raptor ?
- Tu vois trente-six filles avec les nattes, Conan girl ?
- C’est FREYA !!!!
- Ouais, c’est ça... bref, tu viens ou pas ?
- Sans problème !
- Hem.... j’ai pas vraiment l’impression qu’on m’ait laissé le choix, là... marmonna Trueman.



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Quelques heures plus tard, Tamir, Cindy et Ragnaros étaient rassemblés devant la porte condamnée menant au sous-sol.

- Bon, qu’est-ce qu’on attend ? s’agaça Cindy.
- Que le dernier membre de l’escouade arrive... Ah, le voilà.

En effet, un garçon d’environ un mètre soixante-quinze, aux cheveux bruns mi-longs et aux yeux marrons, vêtu d’une armure de cuir et portant deux katanas dans le dos, fit son entrée.

- Tu es en retard, Julien...
- Désolé. Luffy a bousillé les communications de notre côté en jouant au base-ball avec un boulet de canon, l’appel est arrivé un peu trop tard. Je suis venu aussi vite que possible... donc y a une mission de catégorie LS ?
- Yep. Cependant, j’ai un briefing rapide à faire...

Tamir recula.

- Je vous rappelle que je suis le seul d’entre nous à connaître à peu prés ce sous-sol. Alors, aussi suicidaire que vous soyez, je vous demande de suivre le guide en bas. Compris ?
- Oui, oui... cause toujours...
- C’est bien ce que je pensais... bon allons-y.

Tamir posa la main sur la porte d’acier trempée et la fit fondre.

- Vous déconseille de vous précipiter.
- Et pourquoi ça ?

Formant une boule de feu, il éclaira l’intérieur de la salle.

- Voilà pourquoi.

La porte ouvrait sur un gouffre béant, qui descendait sans fond visible.

- Cette porte était jadis celle d’un ascenseur. On a détruit la cabine lorsqu’on a condamné la porte. Et la profondeur dépasse les deux-mille mètres. Donc va falloir y aller doucement.
- Tu penses vraiment q’une chute de ce genre peut me tuer ? remarqua Julien.
- Nan. Par contre je soupçonne que ton impact à l’arrivée cause l’effondrement du QG.
- Relax, je vais descendre lentement...
- Bien... Je te fait confiance pour amortir la chute. Ragnaros, tu vas porter la barbare à natte...
- C’est Freya !
- Eh ! protesta Ragnaros. Pourquoi tu t’en charge pas ?
- J’aurait crut que porter une fille t’aurais plut...
- Elle est pas mon genre ! Et puis tu peux parler... combien t’as de copines, aux dernières nouvelles ?
- Je ne sais pas, mais moi au moins j’en ai attiré aucune au lit...
- Euh... remarqua Julien. Si vous y voyez pas d’inconvénients, on pourrait y aller ?

Tamir se reprit.

- Bien sûr... je passe en premier. Julien, tu y vas en second, et, s’il te plait, doucement. Ragnaros, tu portes Freya et tu suit.

Là-dessus, il sauta dans le gouffre, et, projetant du feu par ses pieds, ralentit sa descente.
Julien sortit ses katanas, puis bondit à son tour, utilisant ses armes pour s’accrocher sur les parois tout en se laissant glisser. . Ragnaros, pour sa part, contemplait le puits de descente…

-Il a dit que ça faisait combien, déjà ?
-2000 m… lui répondit Cindy.

Hochant la tête plusieurs fois, il se pencha pour attraper la jeune femme. Puis, sans avertissement, il sauta tranquillement dans le précipice qui s’offrait à lui. Ce qui arracha un cri d’horreur à sa passagère.

-MAIS T’ES FOU ??!
-Va plus vite comme ça… T’es pas contente, tu descends… se contenta-t-il de répondre.

Sans surprise, ils dépassèrent rapidement Julien et Tamir, qui se frappa le front.

-Evidemment… J’aurais dû me douter que quelque chose d’aussi subtil est au-delà de sa compréhension…

Diminuant l’intensité de ses flammes, il accéléra sa descente, tout en priant pour sa blague sur un effondrement du QG ne se réalise pas…



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Au bout de quelques minutes, Tamir avait atteint l’extrémité du puits. Son inquiétude avait grandi : il n’avait entendu aucun bruit de chute, et les ténèbres environnantes l’empêchaient de distinguer son suicidaire ami (et Cindy, aussi).

- Y a quelqu’un ?
- Ouais, ici.

Se retournant dans la direction d’où provenait la voix, il alluma une boule de feu. Ce qu’il vit le laissa sans voix : Freya, tranquillement assise sur un éboulis duquel on pouvait voir émerger les jambes de Ragnaros(lequel était visiblement dans les choux), étaie en train de se masser les cervicales, apparemment douloureuses...

- Heu… Qu’est-ce qui lui est arrivé ? Crash ?

Pour toute réponse, la barbare lui désigna un point derrière son épaule. Eclairant celui-ci, il vit que le sol rocheux avait nettement fondu sur une large surface.

- On était sur le point de s’écraser quand ce con a transformé ses jambes en putain de réacteur ! On a ralenti, mais bonjour le choc… Et comme il y avait de la lumière grâce au sol qui avait fondu…
- Tu lui as expliqué ce que tu en pensais… termina le Kal, une grosse goute de sueur derrière le crâne.

Un bruit métallique provenant d’au-dessus de lui l’informa que Julien était proche de l’arrivée.

- Parfait... On a fait le gros du trajet. Reste à faire la deuxième descente...
- Attend, fit Cindy, y a une deuxième descente ?
- Oui, mais rassurez-vous : celle-ci n’est pas dangereuse... enfin pas de la même manière du moins.
- Qu’est-ce que tu entends par là ?
- Tout ce que vous aurez à faire, c’est de vous laisser descendre sans crainte de vous broyer les os à l’arrivée. Je vous dirait la suite en bas... mais d’abord, quelqu’un pourrait ranimer Ragnaros ?

Julien arracha l’Etoile du Feu de la roche, et l’explication lui fut rapidement faite.

- Bien... maintenant, je vous le répète : contentez-vous de vous laisser tomber. Pas de pouvoirs de feu cette fois. Je pense que même toi, tu peux comprendre, Ragnaros ?
- Tu sous-entends quoi, là ?
- Me fait pas répéter... bref, allons-y. La descente est par là.

Et le quatuor se lança dans la deuxième descente.

Cette fois, la descente fut rapide, mais sans brutalité : quelques secondes après leur chute, ils atterrirent pile sur quelque chose de soyeux et plutôt comfortable.

- C’est quoi ça ? s’étonna Julien.
- La raison pour laquelle je vous ai dit de pas vous faire de soucis. Ce sous-sol a été condamnée il y a quelques années suite à une invasion d’araignée géantes mutantes créées "accidentellement" par Sirocco en s’essayant la maginétique.

- Sirocco ? s’étonna Cindy. Le grand maigre avec les ailes ? Ce mec est un scientifique ?
- Oui, je sais, on dirait pas un savant fou. Et pourtant, il est aussi dangereux sur le plan que n’importe lequel des vôtres. Et sans le faire exprès en plus.
- Si on m’avait dit que Caleb avait un équivalent à la AUH...
- Bref, ces araignées, créées par Sirocco en croisant maginétiquement des Xenomorphes et différentes espèces d’arachnides, sont celles qui ont construit cette structure en toile extrêmement souple et résistante. C’est conçu pour agir comme un coussin permettant aux personnes qui chutent d’arriver sans se broyer les os.
- Bah elles sont plutôt sympa alors, remarqua Ragnaros.
- Pas vraiment non... elles le font parce qu’elles ont besoin de victimes vivantes pour pondre leurs oeufs à l’intérieur. Je vous épargne les détails à ce sujet...
- Pourquoi vous avez pas exterminé l’espèce, alors ? s’étonna Cindy.
- Plusieurs raisons. Entre autres, leur sang est acide, ce qui rend tout assaut au corps à corps extrêmement dangereuse. Alors si vous en croisez, évitez le corps à corps de préférence. Compris ?

Une fois encore, il eut le sentiment de ne pas être réellement écouté.

- Bon, dernière chose : les Araignées sont la principale menace de cette zone, mais pas la seule non plus. L’endroit abrite aussi une tribue de trolls des cavernes, ainsi que diverses créatures mutantes qui ont put servir d’hôtes aux araignées entre temps. Alors attendez-vous à tout, compris ?
- Compris...
- Bien. Maintenant, allons-y.




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Cependant, au bureau des Kals, ces derniers se rongeaient les sangs.

- Pourvu que le groupe ne fasse rien de stupide, marmonna Mikage.
- Avec Ragnaros dedans ? Tu rêve ! répliqua Lux. On peut tout juste espérer qu’aucune de leurs conneries seront graves.

Ce fut à ce moment qu’Olreic et Cilua revinrent.

- Seigneurs Kals, nouvelles alerte !
- Quoi encore ???!!
- De nouveaux intrus ont été repérés à l’étage 143bis ! Ils sont apparut au beau milieu !
- QUOI ????!!
- Pour un étage abandonné, commenta Hippolyte, votre sous-sol est drôlement peuplé...
- Oh, fermez-là, vous ! Qui sont les intrus en question ?
- Nous ne sommes pas parvenus à les indentifier... mais d’après les capteurs, leur puissance les catégorise dans la classe A.
- A ??????!!!!! Mais c’est énorme !
- Je sais, on soupçonne des Arrancars ou un truc dans le genre.
- Mhmm.... ça se corse.... envoyez un agent sur place. Il faut avertir Toyoshi du danger.
- Bah... aucun agent n’est dispo à l’heure actuelle...
- Alors allez-y vous-même !

A ces mots, les deux intendants pâlirent.

- Qu...quoi ? Ho...hors de question ! On est des intendants, on est pas supposés aller sur le champs de bataille...

Sirocco s’approcha, l’air menaçant.

- Si vous n’y allez pas, vous serez des indentants au chômage. Est-ce clair ?
- OK Boss !

Et les deux intendants se retirèrent.

- Tu y es allé un peu fort, là, remarqua Lux.
- T’as raison, j’aurait pas dut.... mais tout ça me stresse. Je peux pas m’empêcher de penser qu’on a de gros ennuis en approche...



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Cependant, dans les profondeurs du sous-sol, Baggy et Pücky couraient toujours, poursuivit par l’énorme rat mutant. Finalement, ils parvinrent à se dissimuler derrière une parois lors d’un détour, et le monstre perdit leur trâce.

- Pffff... pfff... quel endroit ! fit Pücky.
- Te le fait pas dire ! Me rappelle Impel Down... pourquoi la AUH garde-t-elle des créatures pareilles dans les bas-fonds de son QG ?
- Je n’en ai pas la moindre idée, et honnêtement je suis pas certain de vouloir le savoir... pour l’instant je suis plus intéressé par sortir d’ici...

Soudain, une goutte d’une substance liquide inconnue tomba à côté d’eux.

- Euh... c’est quoi, ça ?

Baggy releva lentement la tête... et aperçut huit yeux à la lueur verte et malveillante les observant de l’ombre.

- Ah, d’accord... je crois qu’on va pouvoir recommencer à courir...

********************

Cependant, la "fine" (trés relatif) équipe continuait sa marche à travers les galeries de toiles des Araignées.

- Mais dites, remarqua soudain Julien, ces toiles sont inflammables, non ?
- En effet. C’est pour ça que j’ai insisté pour que vous n’utilisiez pas vos pouvoir à l’arrivée sur les coussins.
- Bah alors pourquoi ne pas avoir brûlée toutes les toiles ? Logiquement, vous auriez purifié tout l’étage direct, non ?
- Pas qu’on y ait pas pensé... malheureusement, ces sales bestioles sont plus intelligentes qu’il n’y paraît. Elles ont installée leur couveuse principale pas loin d’un puissant réacteur à énergie. Toute chaleur trop intense à proximité de ce réacteur engendrerait son explosion, et, par extension, celui du QG.
- Euh... ça veux dire qu’il faut éviter les attaques de feu ici ?
- Non, on est encore loin du générateur à ce stade. Par contre, si vous êtes à proximité de toiles, faites en sorte de ne pas y mettre le feu : la plupart d’entre elles sont connectées. De même, évitez soigneusement les attaques à portée trop large. Compris, Ragnaros ?
- Pourquoi tu me dis ça à moi ?
- C’est vraiment nécessaire de t’expliquer ?
- Mais attend, on a pas le droit aux attaques de corps à corps, pas le droit aux explosions, pas le droit aux attaques de feu... avec quoi je suis supposé attaquer ?
- J’ai pas d’attaques de feu de HAUTE puissance. T’as qu’à te limiter à des attaques faibles mais précises... si t’as assez de neurones pour ça.

Soudain, des bruits de pas se firent entendre dans le couloir derrière eux.

- Ce n’est pas le bruit d’araignées, ça ? remarqua Julien.
- Nan. Donc, on a de la visite...

Ils se tournèrent, prés à recevoir la visite.

Enfin, deux figures bien connus apparurent...

- Olreic ? Cilua ? Qu’est-ce que vous faites là ? s’étonna Tamir.

Les deux intendants avançaient, visiblement terrorisés.

- Le Seigneur Sirrocco a insisté pour que nous venions vous avertir... des individus de classe A sont entré dans la zone.

Tamir fronça les sourcils.

- Classe A ? Qu’est-ce que des mecs de ce niveau viennent faire ici ?
- On se le demande également...
- Bon... vu qu’il y a des risques à vous laisser rebrousser chemain, he suppose qu’on va devoir vous prendre avec nous...

Soudain, Julien aperçut une ombre bougeant rapidement entre les fils. Se remettant sur ses gardes, il brandit ses katanas.

- Je crois que nos hôtes se manifestent enfin...



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Julien ne se trompa pas : après quelques instants, les araignées jaillirent de plusieurs recoins, se précipitant vers eux à une vitesse incroyable, même pour des créatures à huit pattes.

Ragnaros matérialisa son marteau et le lança sur l’araignée la plus dangereuse proche. L’arme fracassa le crâne de l’arachnide, avant de revenir dans la main de son propriétaire. Le sang acide, libéré du cadavre, se répandit sur le sol, dissolvant progressivement la roche.

- Wow...
- Vous comprenez maintenant, pourquoi faut éviter le corps à corps ? demanda Toyoshi en faisant brûler vif un autre des assaillants.
- Pas tellement un problème pour moi... répondit Julien en se jetant dans le tas.

Cindy écarquilla les yeux.

- Euh... il est suicidaire ?
- A vrai dire... oui. Longue histoire.

Ils n’eurent cependant pas longtemps à se soucier du sort de leur partenaire. En quelques instants, le guerrier tailla une partie des arachnides, puis se replia, avec une telle vitesse qu’il était déjà hors de portée lorsque le sang acide gicla.

Soudain, Cindy, en levant la tête, aperçut l’une des araignée en train d’escalader le plafond, apparemment pour leur tendre un piège. Décidée à faire quelque chose, elle lança sa hache vers l’intru. Un geste qui n’échappa pas à Toyoshi.

- NOOON !
- Bah quoi ?

La réponse vint presque aussitôt : si l’araignée fut efficacement broyée par la hache, l’impact cumulé au sang acide fissura le plafond, provoquant une véritable pluie d’éboulis. En quelques minutes, le groupe se retrouva enseveli sous les décombres.




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Alors que Baggy et Pücky marchaient en essayant de ne pas tomber sur une autre créature dangereuse, un bruit assourdissant se fit entendre, et le sol se mit à trembler.

- Et merde... c’est quoi ça encore ?

Finalement, le tremblement de terre cessa, à leur soulagement.

- Quand même, cet endroit, marmonna Baggy, j’aurait pas attendu ça du groupe N°1 de Héros du Multivers. Et après, on va dire que c’est la UEM qui fait des trucs tordus...
- Que veux-tu, eux aussi ont des scientifiques timbrés... ou simplement des mecs qui font des gourdes. En plus, avec leurs valeurs de tolérances et tout le tralala, ils acceptent presque n’importe qui, alors forcément...
- Raison de plus pour se barrer d’ici au plus vite... comment on va faire ?
- J’ai informé par mail nos employeurs de ton erreur. Il a dit qu’il allait envoyer des mecs nous ramasser.
- Ok... t’as pas intérêt à avoir exagéré les faits pour que je me fasse mieux punir.
- Comme si on pouvait exagérer ta connerie...
- Tu veux qu’on reparle de tes talents en tant que tueur en série ?

*************

Cependant, dans le mur de rochers créé accidentellement par Cindy, une masse de métal liquide mouvant jaillit brusquement d’entre les décombres, dissolvant la roche au passage et créant une ouverture. Tamir emergea de l’ouverture, puis ramassa l’étrange masse, laquelle prit la forme d’une épée avant de se dissoudre en flamme et d’être absorbée par le corps de son propriétaire.

Fait assez inhabituelle, Tamir était de trés mauvaise humeur.

- Quelle inconsciente... j’avais pourtant prévenu des risques... et ça lui est pas venu à l’esprit que frapper les parois pouvait fragiliser la structure ? Pourquoi on m’a collé que des mecs souffrant de problème neuronale ?! J’espère au moins qu’ils sont encore vivants...

Evidemment, il ne s’inquiétait pas vraiment pour Cindy, Ragnaros et Julien : les deux premiers avaient à peu prés autant de résistance qu’il leur manquait d’intelligence, et le troisième avait déjà survécu à pire. Par contre, il s’inquiétait d’avantage pour les Cilua et Olreic : certes, les Intendants avaient des pouvoirs, mais ils n’étaient pas taillé pour le combat.

Essayant de ne pas penser au pire, Tamir se brancha sur le Réseau télépathique de la AUH.

"Drya, tu me reçoit ?"
"Oui ?"
"Peux-tu vérifier si les signaux de vie des intendants Cilua et Olreic sont toujours actif ?"
"Je te fais ça tout de suite"

Il y eut un instant de silence, puis la voix de la Kal de la Vie résonna à nouveau dans sa tête.

"C’est fait. Ils sont en vie. Et apparemment en parfaite santé."
"Mouais... me permet d’émettre des doutes sur la dernière partie..."

A peine eut-il prononcé (pardon : pensé) ces derniers mots qu’une mais de roche émergea du tas derrière lui. Olreic émergea avec Cilua sous le bras, tous deux avec une peau en roche.

- Heureusement que j’ai enregistré le pouvoir de Levin avant de venir...

Tamir acquiesça.

"Ils vont bien. Téléportez-les hors d’ici... d’ailleurs pourquoi ne pas avoir envoyé un message télépathique plutôt que de les envoyer ?"
"Je piquait un somme au moment où on les a envoyé. Et Théo a pas osé me reveiller..."
"... Sans commentaire. Au moins on sait pourquoi le réseau télépathique marchait plus depuis quelques minutes..."
"Par contre à ce sujet, y a un soucis..."
"QUOI ENCORE ???!!"
"Euh... la pile du téléporteur a été bousillée par Végéta dans un entraînement. On a assez d’énergie pour téléporter les deux intendants, mais pour tes coéquipiers.... je craint que tu ne doives les retrouver tout seuls"

Tamir soupira.

"Trés franchement... les héros bourrin avec trois gramme de matière grise, ça commence VRAIMENT à me gonfler !"



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Cependant, à l’exact opposé du mur d’éboulis, Julien et Ragnaros émergeaient à leur tour.

- Rhaaaaa, grommela Julien. Et je croyais qu’il y avait que nous qui avions une armée de boulets dans nos rangs... apparemment la UEM et la Flander’s ont les même problèmes...
- Oh arrête... fit Ragnaros. Au moins, la chute nous a pas tué...
- Pitié, qu’il crève, là, maintenant...
- Bah quoi ?
- Le mot "suicidaire", ça veux dire quelque chose, pour toi ?
- Euh....
- Ok, laisse tomber... retrouvons plutôt les autres.

Ce fut alors qu’ils entendirent des hurlements de dispute à l’autre bout de la grotte.

- Allons bon... c’est quoi ça encore ? demanda Ragnaros.
- Aucune idée... mais comme j’ai un peu plus de cervelle que toi, je vais entreprendre de bouger pour aller voir...

*******************

Cependant, Tamir pousuivait à travers les galeries à la recherche des autres. Ce fut alors qu’il remarqua un nombre impressionnant d’araignée concentré sur une silhouette humanoïde. Sans trop réfléchir, il se précipita et éjecta les araignée. Les ayant éloignée, il put voir que la personne qu’il avait sauvée était...

- Cindy ????!!
- Ouais.
- T’es pas sous les décombre ?
- Nan, j’ai eu le temps de bouger avant que ça me tombe sur la gueule.
- Super.... si j’avais sut que c’était toi je me serait passé de te sauver...
- Quoi ??!! Répète un peu pour voir...
- Vais me gêner! Tient rajoute même un bonus explication : tu as faillit tous nous tuer par ta connerie, tu es chiante et j’aurait mieux fait de te laisser crever !
- Je vais faire du hachi de lézard !

Alos que les deux "héros" étaient sur le point de se remettre sur la tronche, une armée d’araignée arriva et relança une vague d’attaque, les forçant à détourner leur attention.

- Y en a trop, même pour nous ! grogna Cindy.
- Parle pour toi... c’est l’occasion que j’attendais depuis des jours...

Tamir glissa la main dans sa poche... et tira un paquet de crackers.

- Euh... je suis pas sûr que ça soit le moment de bouffer...
- Tait-toi et regarde.

Tamir ouvrit le paquet, avala une poignée de crackers et le rangea. Puis, lorsqu’il eut finit de manger...

- TONG DEUM ! Le Ventre qui Jaillit !

Un torrent de flammes jaillit de la bouche du Kal du Feu et embrasa les araignée. Après quelques minutes, il ne restait plus des arachnides que des carcasse à moitié brûlées et consumées.

Cindy écarquilla les yeux.

- Et Merde.... c’est quoi ça ?
- Une technique draconique que m’a apprise un de mes potes. Une fois qu’on a consommé un minimum de nourriture, Tong Deum permet de secréter par voix buccale un concentré particulièrement puissant de feu et de sucs gastriques extrêmement corrosifs qu’on peut deverser sur les ennemis. Du fait de la nature particulière, cette attaque ne génère pas de chaleur excessive et peut être employée sans danger ici.
- Euh... en gros, si j’ai suivit ton explication... tu leur a gerbé du feu dessus ?
- Voilà, c’est exactement ça... sauf que ça n’est pas aussi désagréable pour moi.
- Par contre l’odeur reste... beuaaaah....
- Oh, ça, c’est fait exprès : l’odeur est destinée à asphyxier ou mettre en fuite les éventuels survivants de l’attaque...
- Ok... bon reprenons la route, veux-tu ?



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Alors que tous deux s’apprêtaient à repartir, une voix grave et assez arriérrée se fit entendre :

- Eh, vous êtes qui vous ?

Tous deux se retournèrent : deux humanoïde géants, hideux et à l’air bênets les fixaient.

Cindy fronça les sourcils.

- Des trolls des Cavernes ?

Tamir grimaça : il n’avait aucune envie de se battre contre les Trolls. Pas en ce moment. Aussi tenta-t-il la seule chose au monde pour laquelle il n’était absolument pas doué : la diplomatie.

- Euh.... navré, messieurs... nous sommes simplement venus ici pour récupérer quelque chose... nous avons l’intention de nous en aller sans tarder...
- Pourquoi ? Vous l’aimez pas, notre pays ?

Toyoshi commença à paniquer : ça ne s’arrangeait pas... il avait oublié que les trolls considéraient cet étage comme leur pays et en étaient fiers.

- Mais si, on l’aime bien, votre pays ! Regardez : on vient de flamber une armée d’araignées et on s’apprêtait à s’en faire une grillade...
- Ah, mais attendez, faut pas tuer les bébés araignées, ils sont mignons !
- Bébé ? Mignons ? s’exclama Cindy. Je savais que la plupart des trolls étaient des attardés mentaux, mais là...
- Cindy, la Ferme !

Par chance, les trolls ne parurent pas entendre cette partie.

- Venez, on va vous donner un bon déjeuner...
- Euh... merci, mais on est pressés, là...
- Mais si, venez...

N’osant pas contrarier ces brutes de cent mètres de haut, Tamir se mit à suivre, et força Cindy à faire de même. Cette mission s’annonçait plus compliquée que prévue...

********************

Cependant, Baggy et Pücky étaient occupés, faute d’originalité, à se disputer.

- Je te dit que c’est ici qu’ils doivent nous retrouver !
- T’en sais rien, oui ! Ton sens de l’orientation est tellement naze...
- Hem... dites donc vous deux, on vous dérange ?

Les deux intrus se retournèrent pour apercevoir Julien et Ragnaros, qui les fixaient d’un air consterné.

- Oh, non... murmura Baggy.
- Vous êtes qui au juste ? demanda Julien. Et qu’est-ce que vous faites ici ?
- Euh... désolé... on est... perdus.
- Dans un étage condamné et remplit d’aberrations génétiques ?
- Bah...

Ce fut alors que Ragnaros posa les yeux sur Pücky.

- Toi ?!!
- .... Au secours.
- Je te reconnais... tu es la poupée envoyée nous tuer l’autre fois... ils ont réussi à te recréer malgré ce que je t’ai fait subir ?

La poupée recula, terrosisé.

- T’inquiète, je vais corriger ça...

Le marteau en avant, Ragnaros se lança vers sa proie... et se heurta à la lame d’un gigantesque sabre.

Le propriétaire du dit sabre, un homme aux longs cheveux blancs, vêtu de noir et avec une aile de corbeau, venait de se placer devant Pücky, arrêtant l’attaque. Surpris, Ragnaros recula de quelques pas.

- Je vois que nous arrivons à temps... fit une autre voix.

Un personnage pâle portant une sorte de casque en os surgit de l’ombre.

Julien fronça les sourcils.

- Tient donc... Ulchiorra et Sephiroth ? Qu’est-ce que d’aussi gros calibres de la UEM viennent faire ici ?
- Nous venons seulement récupérer les deux imbéciles que vous avez en face de vous... pas que cela nous plaise, mais on a nos raisons.

Un sourire au lèvre, Julien tira ses katanas.

- Je pense que vous réalisez que nous n’allons pas vous laisser entrer et sortir dans notre QG comme ça, même dans un étage abandonné.
- En effet. Et je crois voir où tu veux en venir....
- Tout cela commence vraiment à devenir intéressant...




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Après un moment de marche, les Trolls conduisirent Cindy et Tamir à leur "capitale". Capitale qui consistait en une grotte juste assez grande pour abriter la dizaine de trolls des cavernes qui y vivait.

Alors que les deux invités observaient avec consternation la qualité lamentable de la décoration, un des trolls ramassa quelque chose et le leur tendit.

- Voilà... ça, vous pouvez manger.

L’objet, ou plutôt l’être qu’il leur tendais, était un bébé troll.

- Euh... ils mangent leurs propres bébés ? s’étonna Cindy. Je savais que les trolls avaient peu de neurones, mais là quand même...
- A ton avis, comment ça se fait qu’il y en ait aussi peu dans toute la capitale ?
- Mhm... ça se tient. Mais enfin là, ça frise l’auto-destruction...
- Je sais...

Cependant, le troll qui leur tendait le bébé s’impatientait.

- Bon, alors, vous le prenez, oui ou non ? Vous n’allez pas nous faire l’insulte de refuser un repas offert...
- Je n’ai pas faim... répondit Cindy. Par contre, mon copain sera surement ravis de goûter....

Saisissant le bébé troll, elle le tendit à Tamir.

- Tient, et régale-toi, fit-elle avec un clin d’oeil.
- Bouffer un bébé ? Et un bébé troll en plus ? T’es malade !
- Bouffe, je te dit !
- Euh... pige pas. Pourquoi tu fais des clins d’oeil d’abord ?

Désespérée de se faire comprendre, elle se rapprocha et se penchat à son oreille :

- Bouffe-le et utilise ton dégueuli de flamme pour cramer cette bande d’ahuris !
- Aaaaaaaah.... je vois mieux. Mais y a un soucis...
- Quoi ? Me dit pas que tu n’as plus faim ? Vous les héros vous avez presque tous un trou noir à la place de l’estomac !
- En effet... par contre on ne bouffe pas tous n’importe quoi. Et en l’occurrence, les bébés trolls, je classe ça dans la catégorie "aliments exécrables".
- Bah force-toi, bordel ! On est dans la mouise, là !
- Possible, mais bouffer les bébés c’est VOTRE truc. Nous, les gosses, on les sauve.
- Mais c’est un bébé TROLL !
- Rien à foutre !
- Bon, vous le prenez, votre déjeuner, ou pas ? fit le troll.
- Euh... marmonna Tamir. Si vous y voyez pas d’inconvénients, on préfèrerait le garder pour plus tard...
- Comme vous voulez...

Tamir se tourna à nouveau vers Cindy.

- Voilà, réglé sans avoir à le manger...
- Soit... et maintenant, comment on fait pour se barrer ?
- Laisse-moi deux minutes...

Toyoshi se concentra et retourna sur le Réseau télépathique.

"Drya ?"
"Oui ?"
"Dit-moi... y a-t-il quelqu’un parmi nous qui s’y connaisse en chanson de trolls ?"
"Euh... crois que Sirocco a un bouquin dessus. Pourquoi ?"
"Ok. Voilà ce que vous allez faire..."



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Une nouvelle onde de choc traversa le terrain alors que le sabre de Sephiroth entrait en contact avec ceux de Julien. Se recoiffant, Baggy se resservit une dose de pop-corn et tendit le cornet à Pücky.

- T’en veux ?
- J’ai du mal à suivre comment tu peux regarder ça à la façon d’un spectacle ? Je veux dire, y a une baston entre des mecs supra-cheatés, là !
- Justement ! Toi et moi, on fait partie de la catégorie des "faibles", plus vulgairement connue comme les "gros boulets qui servent à rien". Si on intervient, au mieux on gênera nos alliés, au pire on se fera tuer. Donc, puisque techniquement on sert à rien, autant ne rien faire et profiter du spectacle.
- Mhm... vue comme ça, en effet, c’est une logique qui se tient... c’est du pop-corn salé ou sucré ?
- Sucré.
- Ok, passe.

Et la poupée commença à se servir du pop-corn.

- Au fait, où sont les deux autres ?
- Oh, le terrain était trop petit pour deux combats de malades simultanés, alors ils sont allés se battre à l’écart. Pas grave : on ira voir après. Je te parie qu’à moins d’une interruption, ils auront pas finit dans quatre heures...
- Comment tu sais ça ?
- C’est toujours comme ça avec les mecs balèze...
- Ah... mais sinon, pour la mission, on fait quoi ?
- Oh bah écoute, tant que l’autre beau gosse avec le casque de samourai en os ne sera pas revenu pour ouvrir un passage, on pourra pas repartir. Alors en attendant que les zouaves supra-cheaté aient finit de se mettre sur la gueule, on reste là et on profite du spectacle.
- Franchement, parler de zouave quand on a une tronche de clown, c’est...
- T’as un problème avec ça ?

****************

Cependant, au bureau des Kals, Sirocco revint avec un livre de chasons trolls à la main.

- Voilà, j’ai le bouquin. Qu’est-ce qu’il veux qu’on fasse avec ?

Drya lui chuchota la réponse.

- Ok... mais pour ça va falloir quelqu’un qui sache lire le troll ancien...
- C’est à dire toi, andouille, répliqua Nereia.
- Hein ???!!! Mais ça va pas non ? Vous croyez quoi, j’ai mieux faire !
- Mieux que d’aider ton meilleur pote d’enfance à se tirer d’un guêpier ?
- Certes, mais...
- Alors tu discutes pas et tu le fais ! T’es le seul à savoir lire de troll ancien ici de toute façon.

*****************

Cependant, dans la grotte, Tamir s’approcha des trolls.

- Bon, nous devons... hem... nous retirer. Nous vous remercions de votre bonté à notre égard. En gage de gratitude, j’ai un cadeau pour vous...

Il fouilla dans sa poche et en tira un appareil shérique.

- Ceci est une boule magique qui chante des chansons trolls... j’espère que ça vous plaira...

Intrigué, le troll rapprocha la boule son oreille, et entendit en effet une mélodie de son peuple.

- Eh, c’est vrai ! En plus ma chanson préférée ! Merci étranger !
- De rien, de rien... bon allez, en revoir !

*********************

Au bureau de la AUH, Sirocco lisait dans son livre des chansons trolls ridicules et à la signification douteuse. Il avait le sentiment que tout le monde le regardait en riant, et d’une certaine manière c’était le cas pour lui : Nereia riait aux larmes.

- C’est absurde.... grommela-t-il entre deux rimes.
- Tait toi et continuer de chanter dans le communicateur jusqu’à ce que Tamir et son équipe se soient barrés de l’étage !



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En quittant la grotte, Tamir et Cindy se trouvèrent nez-à-nez avec Ragnaros.

- Ah, salut les gars...
- Tient, tu t’es sortis des décombres, toi... et Julien, où est-il ?
- Bah...

Tamir plissa les yeux à l’air embarassé de son équivalent Etoile.

- Pitié, ne me dit pas que tu as encore fait une boulette !
- Nan, mais pas loin... on a croisé les mecs de catégorie A dont avaient parlés les intendants. On s’est séparé pour les combattre parce que la salle allait s’écrouler sinon, et mon adversaire m’a planté là. Maintenant, je retrouve plus mon chemain...

Cindy se plaqua la main contre le visage.

- Mais quel abruti...
- Bah... dans un sens je préfère les choses ainsi... s’il s’étaient battu, ils auraient pas retenus leurs coups et le réacteur aurait sans doute explosé. Et nous avec. Enfin... qui était-ce ?
- Ulquiorra et Sephiroth...
- Ah carrément... je me demande ce qu’ils viennent faire ici...
- Je sais pas, répondit Cindy, et trés franchement, j’en ai vraiment rien à foutre. Tout ce que je veux, c’est récupérer la formule de Tonton et me barrer de ce trou !
- Cela m’arrache la langue de le dire, mais je suis d’accord avec toi sur le dernier point. Surtout que si Théophile craque, les trolls ne vont pas tarder à être sur notre dos. Comme si les araignées n’étaient pas assez...

Soudain, le mur en face explosa. Julien jailli, catapulté par un coup d’une puissance surhumaine, et alla percuter le mur d’en face.

- Ah, salut les gars ! fit-il en se relevant comme si de rien n’était, avant de repartir à la charge.

Silence.

- Euh... je crois qu’on a retrouvé les autres... remarqua Cindy.
- L’Enflure ! s’exclama Ragnaros. Il m’a fait me perdre JUSTE A COTE du combat ! De quoi j’ai l’air maintenant ?
- D’un imbécile, et si tu veux mon avis ça change pas grand chose à d’habitude.

Si cela ne suffit pas à mettre Ragnaros hors de lui, voir Ulquiorra tranquillement assis au fond de la grotte, en train d’assister tranquillement avec Baggy et Pücky au spectacle, corrigea cet échec.

- JE VAIS LE TUER !
- Du calme, du calme...
- Au fait, ils font quoi, le clown pirate et la poupée naze ? remarqua Cindy.
- Eux ? Oh, on les a surpris en train de se disputer tout à l’heure, et les deux autres sont venus à leur rescousse.
- Depuis quand les forts protègent les faibles, à la UEM ? C’est n’importe quoi !
- J’avoue, les super-vilains sont tombés bien bas si c’est le cas...

Cependant, à ce moment, Ulquiorra se releva.

- Sephiroth ! Tu as finit de jouer ? On a une mission à finir je te rappelle !
- J’arrive, j’arrive... pfff...

L’épéiste esquiva un nouveau coup de katana, avant de se replier vers son complice.

L’Arrancar se tourna vers Baggy et Pücky

- Avez-vous la formule ?
- Oui, répondit Pücky, en sortant une disquette de sous son bonnet. Elle est l..EH !

Une sorte de tentacule de métal en fusion venait de lui arracher la disquette des mains, avant de revenir jusqu’à Tamir, qui s’en saisit. La barre de métal disparu ensuite à nouveau.

- Merci du matos, les mecs !

Ulquiorra soupira.

- Tu es vraiment complètement inutile, Pücky... eh bien je suppose que nous n’avons plus de raisons de rester...

D’un juste, il ouvrit un passage dans le vide.

- Minute ! fit Julien. Vous n’irez nulle part ! On a pas finit le combat !
- Si c’est ça qui vous inquiète, répondit Sephiroth, alors pas de soucis : nous aurons trés bientôt une nouvelle occasion. Mais pour l’heure, nous devons nous retirer. Au revoir.

Et les quatre membres de la UEM se volatisèrent dans le passage.

Toyoshi fronça les sourcils.

- Tout cela n’a pas de sens. Pourquoi partent-ils sans même prendre le temps de nous reprendre la formule ?

Ce fut à ce moment que Neptulon apparut.

- Salut les gars !
- Qu’est-ce que tu fous là, toi ?
- Bah, j’ai sentit la présence d’Ulquiorra et de Sephiroth, alors je suis venu prendre leurs autographes !
- T’arrives trop tard : ils se sont déjà barrés !
- Maieuuuh....

Soupirant Toyoshi se retourna.

- Bon, remontons et rebouchons le passage. On a assez perdu de temps ici...




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Quelques minutes plus tard, ailleurs, dans un endroit sombre, l’équipe en fuite venait d’arriver à destination. Dans une salle obscure, ils arrivèrent jusqu’à un lieu de rendez-vous, où une assemblée de dix personnes, toutes assises sur des sièges incroyablement élevés.

L’un des membres de l’assemblée, un homme d’âge moyen vêtu d’une tunique blanche et armé d’un sabre, se leva.

- Vous êtes revenus.
- Oui, Maître Aizen, fit Ulquiorra.
- Et alors ?

Pücky s’avança.

- Comme vous me l’avez demandé, j’ai piraté les ordinateurs de la Flander’s Comagnie, et volé la formule de combinaison des pouvoirs. Cependant, suivant vos conseils, j’en ai fait deux copies. La AUH a réussit à m’en arracher une, mais j’ai toujours la seconde... la voici.

Il tira de son bonnet une autre copie, et la lança à l’homme.

- Parfait... vous avez fait du bon travail. Vous pouvez vous retirer.

Ulquiorra, Baggy et Pücky s’inclinèrent avant de sortir. Dès qu’il furent partis, Sephiroth bondit et rejoignit l’un des trônes libres.

- Tu lui a vraiment demandé de faire une disquette de plus Aizen ? s’étonna un autre des membres de l’assemblée.
- Oui. J’avais prévu que lui et son complice seraient assez idiots pour se perdre, de même que je m’attendais à ce que la AUH tente de remettre la main sur la disquette. A présent, ils pensent l’avoir récupéré, et ne se doutent pas que nous l’avons toutes sous la main.

Il y eu un moment de silence, puis l’un des membres, une jeune fille cette fois-ci, prit la parole.

- Je sais que c’est bon pour nos projets tout ça, mais franchement, ça m’agace un peu, ton truc du "j’avais tout prévu", Aizen... tu nous fait le coup à chaque fois...
- Tu es jeune, Lilith... il est normal que l’expérience des plus âgés t’agace...
- Dit donc, monsieur je-sais-tout, tu sais à qui tu t’adresses, là ?
- Parfaitement : à la fille du patron que nous essayons de virer. Et à une Succube qui n’a pas encore perdu sa virginité, aussi.
- Mais qui va te faire perdre la vie si tu ne ferme pas ta sale g...
- Du calme, du calme, mes amis... remarqua celui qui se trouvait sur le trône le plus haut (et par curieuse coïncidence était le plus petit). Je vous rappelle que nous sommes réunis ici pour une même raison...
- Ouais, on fait tous partie d’une organisation secrète au nom merdique ! répliqua Lilith d’un ton acerbe.
- Elle marque un point, remarqua Sephiroth. Parce que franchement, comme nom, on aurait put trouver mieux que...
- ON NE PRONONCE PAS LE NOM DE NOTRE GROUPE ICI S’IL VOUS PLAIT !
- C’est ça... comme si gueuler des ordres, c’était plus discret.
- Bref... nous sommes tous réunis ici pour un même et unique but : faire changer les choses. A la fois pour la UEM et la AUH.
- Oui... enfin moi je viens surtout pour pouvoir récupérer l’Outreterre...
- Ce qui nécessite des changements dans la situation actuelle, Messire Stormrage.
- Certes.
- Bien... et j’ai conscience que certains d’entre vous ne sont pas aptes à travailler ensembles, mais si nous voulons réussir notre objectif, cela est nécessaire.
- Ok, ça va, tu l’as déjà fait auparavant, ton discours ! s’agaça Lilith. Mais si mes souvenirs, les deux étapes suivantes restent à faire avant qu’on puisse considérer notre objectif comme en marche, non ? Quand est-ce qu’on s’y met ?
- Patience, Lilith, patience... tu obtiendras bientôt satisfaction...
- On dit ça...

************************

Cependant, Tamir et son équipe revinrent au bureau des Kals.

- Voilà, déclara le Kal du Feu en tendant la disquette à Trueman, vous l’avez, votre formule !

Ravis, le PDG de la Flander’s Company saisit l’objet.

- Merci. C’est un plaisir de travailler avec vous.
- C’est ça, c’est ça...
- Tu as refermé le passage après être remonté ? demanda Mikage.
- Oui. Tient pas à ce qu’une andouille retombe dedans par mégarde.
- Bien...

Ce fut alors que Tamir aperçut Sirocco, toujours devant le communicateur occupé à lire du troll ancien. Préoccupé, il s’approcha.

- Euh... Sirrocco ? C’est bon, je suis rentré.

Sursautant, le Kal de l’Air se tourna, l’air furieux.

- Nereia ! Depuis combien de temps il a quitté le sous-sol ?
- Oh, une bonne demi-heure, je crois...
- ET TU M’AS PAS PREVENU ??????!!!!
- Excuse-moi, mais... t’as une tellement jolie voix quand tu chantes du troll... répondit la Kal de l’Eau entre deux fou-rires.

Elle eut tout juste le temps de bouger pour esquiver le livre de chansons trolls que Sirocco tenta de lui jeter à la figure.

- Je retourne dans mon labo, déclara-t-il, l’air plus furieux que jamais.

Et il claqua la porte.

Nereia s’écroulait de rire, Lux et Thori avec elle. Cependant, Mikage remarqua l’air sombre de Tamir.

- Quelque chose ne va pas ?
- Rien, rien... c’est juste que, l’attitude des mecs qu’on a croisé en bas... j’ai le vague sentiment qu’on a des ennuis à l’horizon...


Les soupçons de Tamir se confirmeront-ils ? Que comptent faire Aizen et ses associés avec cette formule ? Quel peut bien être ce nom si merdique ? Les politiciens peuvent-ils être incorruptibles ? Vous le saurez peut-être dans le prochain épisode d’UEMvsAUH.



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UEMvsAUH Chapitre 4 : L’Ascension

- Impact !

Le sabre d’Ulrich se planta dans la carapace du Krab, le détruisant.

- Je l’ai eu, Aelita ! Continue !
- Ok, je vais à la tour !

Elle atteignit la structure, et franchit rapidement l’étage. Aussitôt arrivée, elle posa la main sur l’interface.

AELITA
CODE...
LYOKO

- Tour désactivée.

Après quelques instants, la voix de Jérémie se fit entendre :

- Ok, l’attaque de XANA a cessé. Vous pouvez rentrer.

*****************

- XANA a encore échoué.

Satan émit un léger grognement. Derrière lui, une démone à l’apparence de jeune femme à la peau sombre, aux cheveux roux foncés et aux yeux noirs à reflets rouges, avec des ailes, une queue et des formes particulièrement généreuses à peine camouflées par une tenue trés légère, émit un ricanement.

- Comme c’est original, ironisa-t-elle. Cela va faire, voyons.... la 984576e fois que ta tentative de vaincre la AUH foire ?
- Cette attaque n’était pas sérieuse. Ce n’était qu’une méthode pour les distraire en préparatif pour notre plan.
- Oui, bien sûûûr... le fameux plan qui n’est toujours pas prés depuis plusieurs jours....

Agacé, le Seigneur des Enfers se releva.

- Parle sur un autre ton à ton père, Lilith !
- Oui c’est ça, comme si toi tu avais respecté le tien... ça va faire combien de temps déjà que tu t’es rebellé contre l’Eternel ?

Satan frisonna de rage.

- Allez, avoue, Papa : t’es lamentable pour ton rôle.
- Je pourrais en dire de même pour toi... tu veux la liste de ceux qui se moquent de moi parce que ma fille est une Princesse des Succubes vierge ?
- Oh, arrête avec ça. J’ai le droit de prendre mon temps...
- Cela ne me poserait pas de problèmes si tu ne t’étais pas entiché d’un KAL ! Et celui de la Lumière par dessus le marché !

Cette fois, ce fut au tour de la jeune succube de se lever.

- Je t’ai déjà dit de ne pas parler de ça ! Pour autant que je sache, je n’ai aucun compte à te rendre sur mes fréquentations !
- Sauf si tu fréquentes mes ennemis ! Des rumeurs courent même que tu les a même déjà aidée !
- Et alors ? Pour autant que je sache, ça ne t’as jamais posé directement de problèmes !
- Tu n’es qu’une gamine inconsciente qui n’a même pas conscience de ses responsabilités ! FILE DANS TA CHAMBRE !

Lilith tremblait à présent de rage. Pendant un moment, père et fille se défièrent du regard. Puis, finalement, la seconde fit-volte face et monta à l’étage au dessus, regagnant sa chambre.

- Enfoiré ! cracha-t-elle avant de claquer la porte.

Encore furieuse, elle saisit le fouet organique qui trainait sur son porte-manteau, et procéda à se faire les nerfs sur ce qui se trouvait autours d’elle. Lorsque sa chambre fut presque entièrement saccagée, elle se laissa tomber sur le lit en hatelant.

Enfin, lorsqu’elle se sentit calmée, un sourire apparut sur son visage. Après tout, dans peu de temps, cette histoire serait résolue...

Fouillant dans le tiroir d’une commode qui n’avait pas trop souffert de sa crise, elle sortit un petit miroir, et récita une incantation rapide. Son reflet disparu pour laisser place à une silhouette encapuchonnée.

- Oui, Lilith ?
- J’ai fait comme vous m’avez demandé. Tout est prés.
- Parfait. Bon travail, Lilith.
- C’est ça... enfin, j’en ai marre d’attendre. Quand est-ce qu’on passe à l’action.
- Dès ce soir. Tout est prés pour ça.

Un sourire illumina les lèvres d’ébène de la Succube.

- Voilà une excellente nouvelle....



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- Tu plaisantes, j’espère ? s’exclama Lux.

Olreic haussa les bras d’un air désolé.

- J’aimerait que ça soit qu’une mauvaise blague, mais c’est la vérité : nous recevons encore moins de donations qu’auparavant. Nos affaires sont en train de chuter.
- Je ne comprend pas, fit Sirocco. Que se passe-t-il ?
- Ce qui se passe ? répondit Tamir. Je vais te le dire moi : les gens ne croient plus en nous.
- Il a raison, approuva Mikage. Notre image s’est dégradée, dernièrement. Hulk a ravagé des villes entières, Luffy est massacré par la propagande du gouvernement pour le bazar qu’il provoque, Sherlock Holmes a accidentellement mit le feu à Scotland Yard... et je parle pas des multiples dégâts collatéraux que nos équipes ont engeandrés dans les villes, où des pratiques douteuses de certains de nos alliés...
- Je l’avais bien dit que c’était une ânerie, d’accepter les Réprouvés ! remarqua Nereia.
- Arrête avec ça ! répliqua Sirocco. Pour l’heure, on a un autre problème sur le feu : comment retrouver de l’argent ?
- L’idée du canular n’a pas marché longtemps, remarqua Ténébra. Va falloir trouver autre chose.
- Et avant que quelqu’un ne demande : Non, je ne créerai pas ENCORE de l’or ! ajouta Mikage. Alors, quelqu’un a une suggestion ?

Il y eu un moment de silence.

- Euh... on est foutu ? suggéra Lux.
- Cela fait longtemps qu’elle n’est plus drôle celle-là... enfin, tu risque d’avoir raison si on ne trouve pas quelque chose pour avoir des fonds.
- On pourrait faire des économies sur la sécurité ?
- Avec la UEM comme adversaire ? Tu rigoles ?

Finalement, Olreic se leva.

- Moi, j’ai une suggestion... mais ça risque de ne pas vous plaire...

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Satan marchait à travers le couloir en bougonnant. Il était encore sous la colère de sa dispute avec Lilith. Cette fille lui faisait honte, décidément. Et dire qu’elle hériterait de la charge de Reine des Succubes portée par sa mère si les choses suivaient bien leur cours...
Et pour ne rien arranger, voilà qu’un de ses indics venait de lui donner un rendez-vous précisément juste après. Comme s’il était d’humeur... ça allait mal se passer.

Lorsqu’il arriva au point de rendez-vous, toutefois, il ne vit personne.

Agacé, le Maître de la UEM soupira.

- Kater ! Je ne suis pas d’humeur pour tes plaisanteries de Ninja ! Sort ou je vient te chercher moi-même !

Pas de réponse.

- Je ne le répèterait pas deux fois !

Encore une fois, silence. Satan commença à suspecter qu’il se passait quelque chose. Utilisant ses pouvoirs, il tenta de localiser l’aura de Kater. Aucune trace.

- Qu’est-ce que...

Soudain, il remarqua des traces lumineuses sur le sol. A son horreur, il remarqua qu’elles formaient sur le sol un symbole qu’il ne connaissait que trop bien...

Un pentacle.

Paniqué, il tenta de sortir du cercle, mais trop tard : un champs d’énergie l’enveloppa, l’immobilisant.

- Que signifie cette plaisanterie ??!!
- Trés bonne question, Seigneur Satan...

Onze silhouette encapuchonnées surgirent de différents recoins de la salle et l’encerclèrent.

- Que.... pourquoi ne vous ait-je pas détectés ?

L’une des silhouette tira un katana.

- Illusion. J’ai manipulé vos six sens de façon à vous empêcher de percevoir nos auras.
- Un Zanpakuto... Aizen ???!!

L’individu baissa sa capuche, révélant le visage bien connu du capitaine Shinigami renégat que Satan avait engagé encore quelques années plus tôt.

- Es...ESPECE DE TRAITRE ! J’aurai ta peau !

Alors qu’il s’agitait en tentant de se libérer, la plus petit des silhouette fit un pas en avant.

- Allons, sire, inutile de vous énerver... nous ne vous voulons aucun mal.
- QUI ÊTES-VOUS ??!! Combien d’autres traitres y a-t-il dans mon organisation ?
- Nous ne sommes pas des traitres, Satan. Simplement des visionnaires. Le système actuel n’a que trop duré. Cela fait trop longtemps que des héros douteux luttent sans profits ni surveillance contre votre groupe. Les gens en ont marre de vivre comme au Moyen-Âge. A moins d’évoluer, vos deux groupes sont condamnés à disparaître. Nous sommes ici pour nous assurer que les deux organisations évoluent dans le bon sens, afin de s’adapter au monde moderne. Malheureusement, voyez-vous, nous devons pour cela prendre le contrôle de votre organisation.

Satan parut encore plus furieux.

- Vous pensez vraiment que vous débarrasser de moi vous le permettra ? Les membres de la UEM sont des vautours. Ils ne m’obéissent que parce que je suis le plus fort. Vous ne pourrez JAMAIS les convaincre de se soumettre.
- Oh, mais nous en avons conscience, bien sûr. Mais si la force ne marche pas, nous pouvons faire usage de la ruse.

Cette phrase fit bondir le démon. Ils ne songeaient pas à...

- Vous ne pourrez pas berner tous les membres de la UEM avec vos illusions !
- En effet... mais il n’est pas questions d’illusions. Nous avons... d’autres méthodes pour nous assurer le contrôle de votre organisation. Par chance, nous avons besoin de vous pour cela.
- Je ne vous aiderais JAMAIS !
- Personne n’a dit que votre consentement était nécessaire.
- Nul ne peut me contrôler, et vous ne serez pas une exception !
- Cela reste à prouver...




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Le chef apparent de l’assemblée tourna le dos au prisonnier.

- Voyons, l’ennui avec vous autres démons, c’est qu’il existe un nombre incroyable de vous utiliser par pactes et autres foutaises... certes, vous retournez usuellement cela à votre avantage, mais nous avons prévue des mesures dans ce genre de cas...
- Je ne me souvient pas d’avoir fait de pacte avec vous. Et si nous en faisons un, je ne me laisserait pas rouler...
- Ce n’était pas vraiment l’idée. Cependant, puisque vous tenez à savoir les termes du pacte, les voici : vous allez rester ici, et générer une copie de vous-même qui assurera le contrôle de la UEM pour nous. A la différence que cette copie sous notre contrôle. Ainsi, nous conserverons votre image et le contrôle de l’organisation avec. En échange, vous avez notre assurance qu’il ne vous arrivera aucun malheur.
- Quel genre de malheur peut encore m’arriver au point où j’en suis ? Je suis prisonnier, et vous ne pouvez pas me tuer !
- Certes, mais si votre pouvoir est incontesté, vous n’êtes pas sans savoir que celui de votre fille, en revanche, est fréquemment remis en question dans le milieu des Incubes et des Succubes. Ce qui signifie que personne, en dehors de vous bien sûr, ne se fera vraiment du soucis si par hasard elle disparaît... vous voyez ce que je veux dire ?

La colère du Prince Démon laissa place à la panique.

- Vous... vous n’oseriez pas...
- Voyez un peu ça : l’être qui a commit la première rebellion du multiverse en se rebellant contre son propre créateur parle d’oser... je vous conseille de ne pas jouer avec cette phrase, car usuellement c’est la meilleure façon de pousser à l’oser, justement. Alors ? Vous sentez-vous prés à risquer la vie de votre fille pour votre pouvoir ?

Il y eu un moment de silence. Puis Satan se laissa tomber, toujours bouillant de rage.

- Soit... je le ferait. Mais profitez-en bien... sitôt que je sortirait d’ici, je vous réduirais en cendres !
- Bon courage pour déjà trouver un moyen de sortir : cette prison magique a spécialement été conçue pour vous retenir. Nous y travaillons depuis des années, mais je peux vous garantir qu’elle marche... nous vous laissons le temps de créer la copie tous seuls. A plus tard.

Là-dessus, les onze personnes s’éloignèrent.

Alors qu’ils marchaient, Lilith, dissimulée sous l’une des capuches, s’approcha discrètement du chef.

- Je ne peux pas nier que voir ça a été amusant, mais... nous sommes bien d’accord que vous ne lui ferez pas de mal ?
- Bien entendu, Lilith. Tu ne nous ne fait pas confiance ?
- Je ne fais confiance à personne ici. Si tu étais membre de la UEM ou démon, tu saurais pourquoi.
- Je vois... ne t’inquiète pas, ton père ira bien. Après tout, nous avons besoin de lui...

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Le soir-même, dans une maison en territoire neutre, les Kals étaient rassemblés.

- Tu es sûr qu’on devrais faire ça ? demanda Sirrocco.
- Non, répondit Lux. Mais comme vous l’avez dit : on a pas le choix.
- Oui, enfin quand même, fit Tamir. Hypothéquer toute la AUH, moi je le sent pas. Vous réalisez ce qui se passera si ça ne suffit pas à résoudre nos soucis ?
- On réalise aussi ce qui se passera si on ne fait rien, répondit Nereia.

A contrecoeur, les huit maîtres de la AUH apposèrent leurs signatures sur le papier. Satisfait, l’administrateur replia l’acte de propriété.

- Merci... je vous transmettrait des nouvelles sans tarder.

Là-dessus, il sortit. Tamir se laissa tomber sur le fauteuil en face.

- Pourquoi j’ai l’impression qu’on vient de commettre une énoooorme boulette ?
- Parce que c’est ce qu’on a fait, répondit Sirocco. C’est l’avenir de la AUH qu’on a mit en jeu, là...
- Cet avenir est déjà en jeu, répondit Nereia.
- Ben on l’a mit encore plus en jeu qu’il ne l’était déjà...

Soudain, Drya se dressa sur ses pieds, alerte. Inquiet, Sirrocco s’approcha.

- Quelque chose ne va pas, Ariane ?
- L’admin... il est en train de passer l’acte à quelqu’un à l’extérieur.
- QUOI ???!!

Les Kals ouvrirent la porte à la volée et se précipitèrent dehors, pour effectivement trouver l’administrateur tendant le papier à quelqu’un.

Ce quelqu’un était un homme de petite taille, si petit en fait, que Nereia le prit brièvement pour un nain ou un enfant. C’était pourtant bien un humain et un adulte. Il avait des cheveux courts grisonnant, un nez pointu et quelque chose dans l’expression qui évoquait vaguement une fouine. Egalement, sa manière de s’habiller, son attitude, ses poses, avaient quelque chose de prétentieux qui irritait au premier coup d’oeil.

- Qu’est-ce que cela signifie ??!! s’exclama Sirocco.
- Ah, vous tombez bien, messieurs, répondit l’administrateur. Je vous présente Mr Yzokras, qui vient juste de se porter volontaire pour devenir votre créancier...
- Mais je croyais que c’était vous le créancier...
- Certes, répondit Yzokras, mais voyez-vous, ce cher administrateur a une dette envers moi... A ce sujet, en tant que votre nouveau créancier, j’ai une nouvelle condition à poser concernant votre dette.
- A savoir ?
- Vous avez jusqu’à demain soir pour trouver l’argent.
- QUOI ????!!!
- C’est aberrant ! s’exclama Mikage. Il est impossible qu’on trouve l’argent pour vous rembourser en si peu de temps !
- Oh, je le sais bien... sauf que je n’attend pas de vous que vous me rembourisiez.
- Que...
- C’est la AUH que je veux. Puisque l’échéance ne vous suffira jamais pour trouver l’argent, vous n’aurez d’autres choix que de me la céder.

Sirrocco le regarda froidement.

- Pourquoi faites-vous ça ?
- Pour le progrès, Mr Labbé. Les gens en ont marre que la plus grande organisation de héros soit dirigé par une bande de gamin à peine sortis de la puberté avec des pouvoirs trop grands pour eux. Il est temps qu’un vrai financier prenne les choses en main.
- Vous n’aurez pas la AUH.
- Pas ce soir en effet... mais demain soir, j’y compte bien.

Soudain, Ténébra se précipita, avec une vitesse incroyable, sur Yzokras. En quelques instants, elle eut ses griffes sur sa gorge.

- Donnez-moi cet acte, ordonna-t-elle d’un ton menaçant.
- Je ne ferai pas ça, si j’étais vous...
- DONNEZ LE MOI !
- TENEBRA, NON !

Drya venait de lever la main, faisant apparaître une plante grimpante qui immobilisa la Kal de l’Ombre.

- Qu’est-ce qui te prend ??!! s’exclama cette dernière.
- Tu ne peux pas faire ça !
- Pourquoi ? Si on le tue et qu’on lui prend l’acte, personne ne sera au courant...
- Justement. Je sent des présences partout aux alentours... il a placé des témoins partout avant de venir.

Ténébra resta un instant figé. Puis ses griffes se rétractèrent, et libérée par la plante, elle recula.

- Bon, eh bien, dans ce cas, je me retire, déclara Yzokras d’un ton sarcastique. Personne ne veux tenter de me prendre l’acte ?

Silence. L’homme fit mine de s’éloigner, puis lâcha l’acte.

- Ooooh, misère, j’ai fait tomber l’acte ! Personne pour le ramasser ?
- Riez, riez, Yzokras, répliqua Tamir. On trouveras un moyen de vous stopper...



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Quelques heures plus tard, Yzokras regagnait un repaire secret où l’attendaient les même silhouettes encapuchonnées qui avaient emprisonnés Satan. Enfilant sa propre tunique, il les rejoignit.

- Alors ? demanda Lilith.
- Tout s’est passé comme prévu. Ils ont mordu à l’hameçon, comme nous l’espérions... dès demain, la AUH sera à nous.

La princesse Succube eut un sourire.

- Je ne les sous-estimerai pas si j’était toi...
- Qui parle de sous-estimer ? Ils doivent rassembler la somme en vingt-quatre heures. C’est impossible.
- Qu’il s’agisse des Kals ou des autres membres de la AUH, plusieurs d’entre eux sont spécialisés dans réussir l’impossible.
- Elle a raison, confirma Aizen. Et je suis bien placé pour le confirmer. Il serait bon de prendre une précaution supplémentaire.
- Et que suggérez-vous ?

Un des membres de l’assemblée, portant un masque de fer, fit un pas en avant.

- Oui, Doom ?
- J’ai travaillé sur quelque chose destiné à gérer ce genre de situation avec Anathos et Aizen. Nous venons juste de le mettre au point.
- Mhm... et en quoi cela consiste-t-il ?
- Eh bien, il existe dans mon univers une certaine espèce extra-terrestre dont j’ai put cloner quelques spécimens. Grâce à Aizen et Anathos, leurs facultés peuvent désormais affecter les pouvoirs surnaturels... Cela pourrait nous être utiles, non seulement pour la situation actuelle, mais aussi pour nos projets à venir...
- Je vois. Trés bien, je suis curieux de voir ce que cela donnera...



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Al’akir, Therazanne et Tonnerranne, respectivement les Etoiles de l’Air, la Terre et la Foudre, avançaient à travers le couloir en direction du bureau des Kals.

- Votre avis, qu’est-ce qu’ils veulent ? demanda Al’Akir.
- Va savoir... peut-être une mission spéciale... suggéra Therazanne.
- On va pas tarder à le savoir... on y est.

Ils venaient en effet d’atteindre la porte du bureau. D’un geste, Therazanne l’ouvrit, et le trio entra.

Les Kals étaient tous rassemblés, l’air particulièrement soucieux.

- Ah, vous voilà... asseyez-vous, s’il vous plait.

Tous trois suivirent l’invitation.

- Bon, l’heure est grave...
- Encore ?
- Non, mais cette fois, c’est vraiment le cas. Si on ne fait rien, c’est la AUH qui disparaîtra.
- Euh... expliquez.

En quelques minutes, les Kals racontèrent ce qui venait de se passer.

- Je vois le genre, fit Al’Akir. Et vous voulez faire appel à mes compétences en finance pour résoudre ça ?
- En partie... même si ce n’est pas l’unique raison...
- Il se trouve que nous avons une mission spéciale qui viens de nous être envoyés, explique Mikage. En conséquent, nous allons nous absenter quelques heures. Neptulon étant absent en raison d’une mission sur le Grand Line...
- Dit plutôt qu’il a été demander des autographes à l’équipage du Chapeau de Paille, oui ! grommela Nereia.
- ... Et Ragnaros étant partit pour un combat particulièrement long à des années-lumière d’ici, il ne reste que vous trois. Nous voudrions que vous assuriez la direction de la AUH durant notre absence.
- Euh... c’est pas le boulot des intendants, ça, normalement ? remarqua Tonneranne.
- D’ordinaire, oui, répondit Lux. Mais dans le cas présent, il se trouve qu’il va se passer quelque chose que...

Ce fut à ce moment qu’Olreic entra.

- Euh... quelqu’un à la porte demande à venir vous voir.

Sirocco eut une grimace.

- Est-ce que c’est celui à qui je pense ?
- Oui.

Le Kal de l’Air marmonna un juron.

- Il a mit plus de temps qu’on le pensait... on ne va pas avoir besoin de vous finalement... enfin, vous pouvez rester. Au moins vous verrez à quel genre d’individus nous avons affaire...



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Après quelques minutes, Yzokras entra, accompagné d’un huissier.

- Vous désirez ? demanda Tamir d’un ton glacial.
- Allons calmez-vous... je vient seulement voir si vous avez commencé à rassembler l’argent nécessaire...
- La façon dont on récupère l’argent ne vous regarde pas, répliqua Mikage. Contentez-vous d’attendre de le recevoir.
- Et arrêtez de vous pavaner avec des airs de grand seigneur, remarqua Ténébra. Cet endroit ne vous appartient pas !
- Pas encore... enfin bref. Huissier ?

L’homme tira un papier et le passa aux Kals.

- Qu’est-ce que c’est ?
- Quelques paperasses qu’il vous faut signer en prévision de ce qui va se produire...

Rageant, les Kals se passèrent le papier les uns les autres et y apposèrent leur signature.

- Bien, déclara Sirocco. A présent, je crois qu’on vous a assez vu. Olreic, raccompagnez nos visiteurs à la sortie.
- Un instant, déclara Yzokras. En accord avec la papier, j’ai le droit de visiter l’établissement.
- Si vous y tenez... Olreic, fait-lui visiter le sous-sol aux araignées géantes, la chambre d’incubation des Xenomorphes, la salle de jeux de Ténébra, la crypte des vampires...
- Ah non ! Je ne veux pas visiter ces pièces-là !
- Trés bien... mais le papier ne vous donne le droit que de visiter tout l’établissement, alors du balais !
- Hein ???!! Non mais attendez, vous trichez là...
- Non, confirma l’huissier. Ils sont dans le vrai.
- Exactement... donc : FOUTEZ LE CAMPS DE NOTRE ORGANISATION !

Yzokras fit quelques pas en direction de la sortie, avant de se retourner.

- D’ici demain, ça sera mon organisation. Vous le savez aussi bien que moi.

Tout en parlant, il entrouvrit la poche de sa veste. A l’insu de tous, quelque chose s’en échappa, et glissa jusque dans l’ombre.

- Cela reste à voir... Olreic, raccompagne-les avant que mes pulsions meurtrières ne prennent le dessus.

L’intendant s’exécuta, et, quelques instants plus tard, Yzokras et l’huissiez se retrouvèrent dehors.

- Merci, monsieur l’huissier, déclara le premier. Je vais vous laisser, à présent.

Lorsqu’il fut seul, il tira un téléphone portable et composa un numéro.

- Allo ? Doom ? Oui, j’ai réussit à déposer votre invention... oui... bien. Merci. Au revoir.

Là-dessus, il éteignit le téléphone et s’éloigna en souriant. A présent, il était vraiment certain que la AUH serait sienne...



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Sitôt Yzokras partit, Lux se tourna vers les trois Etoiles.

- Alors ?
- Ah oui, quand même... fit Tonnerranne.
- Heureusement que Ragnaros n’est pas là, remarqua Therazanne. Je ne suis pas sûr que j’aurait put le retenir d’éclater la tête à ce petit prétentieux.
- Je vous prévient, ajouter Al’Akir, je ne débourse pas un centime. Surtout pas pour ce mec...
- Ce n’était pas prévu. Si on avais simplement voulu l’argent pour payer, on aurait fait appel à Stark ou à Wayne. Mais ça n’aura servit à rien de régler une dette en en créant une autre...
- Alors pourquoi avez-vous besoin de moi ?
- Comme tu l’as dit plus tôt, tu es doué niveau finance. On pensais que t’aurais une éventuelle combine... malheureusement, va falloir attendre pour ça. On en reparlera à notre retour.
- Si je vous aide, j’aurait une prime ?
- N’en réclâme pas trop non plus.
- Bah, la AUH est quand même...
- Cherche pas, c’est non ! Vous n’êtes même pas payé de toute façon. C’est une alliance de superhéros, pas une entreprise. Tu te crois à la Flander’s ?

Voyant que les choses commençaient à chauffer, Tonnerranne tenta de calmer les choses en changeant de sujet.

- Hem... donc que doit-on faire pendant votre absence, exactement ?
- Ah, oui... une machine à énergie élémentaire se trouve dans le compartiment principal de la base. D’ici quelques heures, il faudra la recharger. Vous avez carte blanche pour vous en occuper.
- En gros, vous nous laissez vos tâches ménagères...
- Cela se fera en deux minutes. Après, vous avez carte blanche.

Là-dessus, les huit Kals se levèrent et prirent la direction de la Porte des Etoiles. En passant, Théophile ramassa son sac, sans avoir remarqué la chose qui s’y était glissée...

- Quel monde, déjà ?
- DX11.
- Ok, je charge les coordonnées...



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Comme l’avaient dit les Kals, il ne fallut que quelques minutes aux trois Etoiles pour recharger la machine.

- Bon, fit Tonnerranne alors qu’ils sortaient, bah, maintenant on a carte blanche ! On peut faire ce qu’on veut...
- Pas comme si ça changeait de d’habitude, fit remarque Therazanne. L’autorité des Kals n’est pas spécialement forte si je puis me permettre.
- Bof, pour ma part je les ai jamais vraiment considéré comme les boss, fit Al’Akir. Enfin... je vous laisse, j’ai rendez-vous avec ma copine.
- C’est ça, répondit Therazanne. Moi, je file m’entraîner au gymnase...
- Je t’accompagne.

Les deux filles des Etoiles prenaient la direction du lieu d’entraînement, elles tombèrent sur deux membre de la AUH, chacun d’environ quinze ans, qu’ils ne connaissaient pas.
Le premier était un garçon avec des cheveux bruns en pétard typiques d’un héros de manga, mais vêtu d’une tenue bizarroïde, avec des gants, des chaussures et un pantalon qui semblaient légèrement trop grands pour lui.
Le second, en revanche, avait un look qui suggérait clairement une origine du Multivers DC ou Marvel, en tout cas un de ces univers de superhéros. C’était un noir, avec des cheveux en dreadlock, un costume bleu et noir, et un masque surmonté de googles.

- Tient, vous êtes nouveaux, vous ? remarqua Tonnerranne. Je me souvient pas de vous avoir vu dernièrement...

Le garçon avec les vêtements trop grands se tourna.

- Hein ? Oh, non, je suis membre depuis longtemps. C’est juste que j’ai dut m’absenter un certain temps en raison d’un léger soucis technique. Lui, par contre, ajouta-t-il en désignant son compagnon, vient d’être engagé. Je lui fait la visite. Et vous, vous êtes ?
- Tonnerranne, et voici Therazanne. Nous sommes les Etoiles. Nous sommes entrés ici il y a quelques semaines.
- Les Etoiles ? Vous voulez dire les cinq mec qui ressemblent aux Kals ? Enchanté ! Je savais pas que vous étiez déjà arrivé !
- Et vous, vous êtes ?
- Sora, l’Elu de la Keyblade. Et voici Static, un super-héros en provenance de Dakota.
- Euh... salut, fit timidement Static en levant légèrement la main.

Therazanne acquiesça.

- Quel Dakota ?
- Hein ?
- Celui de quel univers ?
- Ah... DC. Static a été membre des Teen Titans.
- Encore ? Décidément, ce groupe a beaucoup de membres honoraires.
- Vous devriez voir la Ligue des Justiciers, répondit Static.
- Je crois qu’on fera sans...

Soudain, un coup de feu se fit entendre dans le couloir à côté.

- C’était quoi ça ?!!

Avant que qui que se soit ne réponde, Tonnerranne filait déjà en direction du coup de feu pour aller voir.

- EH ! s’ecria Therazanne. Attend-nous...
- Laisse, répliqua Al’Akir. Tu la connais : quand elle entend est lancée, pas la peine d’essayer de l’arrêter...
- Peut-être, mais n’empêche qu’on ferait mieux de la rattrapper !
- ... Certes.

Et tous deux se lancèrent à la suite de leur amie. Static se tourna vers Sora.

- On fait quoi ?
- Bah on les suit... mine de rien on va quand même aller voir ce qui se passe...



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Après les quelques minutes qu’il fallut aux trois derniers pour rattrapper Tonerranne, le groupe se trouva enfin à l’endroit d’où provenait le coup de feu : l’entrée de la salle d’entraînement. Ils purent aussitôt en voir l’origine.

Deux héros adultes se tenaient à l’entrée. Le premier était un homme de taille moyenne, avec les cheveux bruns et mal rasé, vêtu d’un costume noir marqué d’une trés large tête de mort sur le torse et armé d’un énorme pistolet encore fumant. Juste en face de lui se trouvait ce qui ressemblait à Venom, mais avec du blanc à la place du noir et du noir à la place du blanc. Apparemment, le premier venait de tirer sur le deuxième, mais n’avait pas réussit à vraiment le blesser.

- Euh... ok, c’est quoi ce bordel ? demanda Tonnerranne.
- Laissez voir, fit Sora.

Se rapprochant, il vit la scène, et son visage fut marqué par la consternation.

- Ah, oui, je vois... je vous présente Franck Castle, alias le Punisher, et Eddie Brock, alias Anti-Venom.
- Le Punisher... c’est pas le type aux méthodes radicales de l’univers Marvel ?
- Voilà. Et Anti-Venom est l’ancien détenteur du symbiote Venom, ennemi de Spider-Man. Il a commit quelques meurtres assez violents en tant que Venom, et c’est quelque chose que Castle a... hem... du mal à admettre.
- Bravo pour l’euphémisme, Sora, commenta Thérazanne.

Cependant, le Punisher et Anti-Venom étaient en plein dans un échange particulièrement vif.

- Mais ça ne va pas, non ??!! grogna ce dernier. Je t’ai déjà dit que je n’était plus le tueur que tu connaissais...
- Cela ne change rien, Brock. Tu dois toujours payer pour tes crimes, espèce d’ordure.
- Oh, pitié, ne recommence pas avec ça... je croyais que j’avais réussit à te convaincre lors de notre dernière rencontre.
- Me convaincre ?
- Oui ! T’avais l’occasion de me tirer dessus et tu l’as pas fait, alors...
- Oh, ça ! C’est juste que j’avais plus de balles.
- Ah, je me disais aussi...
- Maintenant, prépare-toi à payer pour toutes les victimes que tu as laissé, racaille...
- Hem... dites, on vous dérange peut-être ?

Les deux héros Marveliens se tournèrent vers celui qui venait d’interrompre leur joute. A savoir Tonnerranne.

- Ce n’est pas qu’on veuille se mêler de vos petits règlements de comptes, mais vous bloquez le chemain, là. Et puis les coups de feu sont pas terribles dans les couloirs... vous ne voulez pas aller faire ça dehors, plutôt ?

Le Punisher s’inclina.

- Mes excuses. J’expédie cette ordure et je vous laisse le passage...
- Je croyais que les Kals avaient interdit l’homicide dans l’enceinte du QG, remarqua Therazanne.
- Oh, arrêtez, fit Sora. Vous ne croyez quand même pas que, sur plus d’un millier de membres, tous respectent la totalité des règles établies ?
- Certes...
- Bref, reprit Tonnerranne, vous vous bougez, où on vous jerte nous-même ?

Le Punisher lui jeta un regard noir.

- Je ne reçoit pas d’ordre d’une gamine.
- Répète un peu ça, pour voir...

Alors que les deux semblaient sur le point de s’entretuer, un appel se fit entendre :

- Tous les héros disponibles sont prié de bien vouloir rejoindre les quartiers des intendants.



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Quelques heures plus tard, Tonnerranne, Therazanne, Static, Sora et Anti-Venom atteignirent les quartiers des Intendants. Le Punisher, pour sa part, avait dut se retirer : il avait une mission, et n’était pas disponible.

A peine entrèrent-ils qu’ils retrouvèrent Al’Akir, vêtu d’un peignoir et en compagnie du Petit Chaperon Rouge.

- J’espère que c’est important, commenta l’Etoile de l’Air. J’était en plein rendez-vous avec ma copine, moi...
- Oui, ça, on peut le voir, commenta le Petit Chaperon Rouge.
- Ta gueule, gamine !
- Euh... s’étonna Static, il n’y a que nous de membres disponibles ?
- Oui, répondit Narçoif, les autres sont tous occupés. Encore que j’en soupçonne certains de prétexter une occupation pour rester tranquille...
- Ah bravo ! fit Al’Akir. Si j’avais su que ça marchait, je l’aurait fait aussi...
- Nan mais avec vous ça marchait pas : on sait tous que vous êtes pas occupé en ce moment...
- Beuh...
- Bref, reprit Cilua, il y a une alerte grave sur le monde DX11.
- DX11 ? Les Kals ne sont pas partis là-bas ?
- Si, répondit Olreic, et c’est précisément le problème. L’un de nos membres nous a signalé que quelque chose de grave s’est produit, et les Kals, pour des raisons qu’il a refusé de détailler, ne sont pas en mesure de s’en occuper. Il nous faut donc envoyer une équipe pour gérer la situation.
- Manque de pot, ajouta à nouveau Cilua, on a que vous sous la main. Donc il va falloir faire avec...
- Non mais dites donc, dites tout de suite qu’on vaut queudal ! s’emporta Therazanne.
- Vous trois, non. Par contre pour le Petit Chaperon Rouge, la question se pose...

La gamine en chaperon leva son bazooka.

- Vous avez un problème ?
- .... bon, ça va... tu peux y aller.
- Ouaaaaaaaais !
- Bon... rejoignez la Porte des Etoiles. Notre correspondant vous reccueuillera à l’arrivée.



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Une fois tous les chevrons activés, la Porte des Etoiles s’ouvrit.

- A votre avis, c’est quel monde ? demanda Tonnerranne.

Al’Akir haussa les épaules.

- Va savoir... on le saura sans doute trés bientôt...

Là-dessus, l’assemblée de héros franchit le passage.

Ils se retrouvèrent aussitôt dans ce qui semblait être New York.

Ou plutôt avoir été : la ville était dévasté, couverte d’une étrange brume, et il y régnait une ambiance assez lourde. En outre, l’endroit semblait complètement désert.

- Eh bé... charmant, marmonna Tonnerranne.
- Qu’est-ce qui a bien put arriver à cette ville ? s’étonna Static.
- Et je trouvais que Paris était pollué... remarqua Al’Akir.
- Bon, en attendant, fit Therazanne, je ne vois pas notre correspondant. Il n’y a personne.

Soudain, des grognements se firent entendre. Se tournant, les héros purent voir arriver une armée de créatures semblables à des zombies hideux.

- Ah d’accord... fit Static. Finalement je crois que je préférais encore quand il n’y avait personne.
- Alors y a un moyen trés simple d’y remédier.... répondit le Petit Chaperon Rouge.

Et, levant son bazooka, elle fit feu.

Le tir fit mouche, et pulvérisa une partie des zombies.

- Elle a pas tord, remarqua Sora.

Il leva le bras, et, dans un flash de lumière, une clé géante apparut dans sa main.
Al’Akir arrondit les yeux en voyant l’objet.

- Wouah... j’ose pas imaginer la taille de ton porte-clé...
- C’est ça... bon c’est pas tout ça, mais on a un combat à finir.

Et il se lança vers les monstre, sa clé brandie.

- Euuuuuh.... il va vraiment se battre avec une clé géante ?

A peine Al’Akir eut-il prononcé ses mots que Sora était sur les zombies. Avec une vitesse incroyable, il massacra un autre armada.

- Ah ouais quand même...
- Bon, on se bouge ? fit remarquer Tonnerranne.

Quelques instants plus tard, les zombies étaient en miettes.

- Si c’était ça, le problème de ce monde, ça valait pas la peine de nous appeler, commenta Al’Akir.
- Détrompez-vous. Ceci n’était que ce routine.

Les héros sursautèrent : la voix qui venait de se faire entendre n’était celle d’aucun d’entre eux.

- Qui est là ?

Une silhouette émergea de l’ombre. C’était un homme de taille moyenne, vêtu de noir et gris, le capuchon rabattu sur le visage.

- Celui qui vous a appelé. Je m’appelle Alex Mercer.



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Le Petit Chaperon Rouge releva son bazooka, mais Anti-Venom lui fit signe de le rabaisser. Al’Akir, cependant, n’en croyait pas ses yeux et ses oreilles.

- Le Alex Mercer ? Le Projet Zeus ? Le Prototype ?
- Exact... mais je préfère qu’on m’appelle par mon nom si ça ne vous gêne pas.
- Eh bé, fit Tonnerranne, heureusement que Neptulon n’est pas là. Je l’entend déjà réclamer des autographes...
- C’est donc vous, le correspondant dont parlait les Intendants de la AUH ? demanda Anti-Venom.

Mercer hocha la tête.

- Alors vous pouvez nous expliquer la raison de cet appel ? Les Kals sont sur place, et même sans eux, vous êtes un des plus puissants membres de la AUH. Que peut-il bien arriver de grave ?
- Vous allez vite le constater. Mais disons que pour l’heure, les Kals sont... momentanément indisponibles.
- Momentanément indisponibles ? Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?
- Quelque chose de bizarre se produit ici, en ce moment.
- Oui, ça, on avait remarqué ! répliqua Thérazanne.
- Plus bizarre que ce que vous venez de voir.
- Ah...
- A l’origine, les Kals devaient simplement m’aider pour une mission routinale destinée à réduire le nombre de victimes dans cette ville. Ce qu’ils ont vite réglés. Mais quelque chose d’autre s’est produit entre temps...

Soudain, un bruit se fit entendre. Sursautant, le Petit Chaperon Rouge redressa son arme.

- C...c’était quoi ça ?
- Cet endroit n’est pas sûr, fit Mercer. Suivez-moi...




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Et ce fut ainsi que l’assemblée de héros se mit en route à travers la ville sombre et dévastée, suivant de prés son sinistre guide.

- Mais qu’est-ce qui s’est passé ici au juste ? remarqua Static. Qu’est-ce qui a mit la ville dans cet état ?
- Un virus, répondit Mercer sans même prendre la peine de se retourner. Un virus qui a été lâché dans la ville il y a encore peu de temps.
- Et dont vous êtes la cause ?
- Je n’ai pas envie d’en parler.

Le Petit Chaperon Rouge frissonna.

- Sérieusement, il me fait flipper, chuchota-t-elle à l’adresse de Sora.
- Je pense qu’on peut lui faire confiance au moins pour ne pas nous poignarder dans le dos. Sinon, il ne serait pas dans la AUH.
- J’ai entendu dire que les Kals avaient fait des choix inappropriés dernièrement...
- Des rumeurs causés par les préjugés sur certains membres. N’y fait pas attention.

Cependant, Static continuait à regarder autours de lui.

- Non, vraiment.... et je croyais que le Big Bang était un incident grave...
- Big Bang ?
- Un truc qui s’est produit dans ma ville. Des flics ont accidentellement libéré un produit mutagène au milieu de la ville en essayant de stopper une guerre de gang.
- Et... ça a causé des mutations chez les habitants, je suppose ?
- Je contrôle l’électricité et je vole sur un disque en métal, tu crois vraiment que la question se pose ?
- Certes...

Sora soupira.

- C’est drôle comme dans Marvel et DC vous avez des origines qui ressemblent toutes...
- Oh, ça va, t’as rien à dire ! Un élu doté d’une arme de lumière qui se bat contre les ténèbres, ça crie pas à l’originalité non plus !
- Ouais bah moi au moins je me trimballe pas avec un masque qui couvre à peine mon visage en pensant que ça va empêcher tout le monde de me reconnaître !
- T’as raison, se battre avec une clé géante c’est tellement plus discret...
- Je suggère que vous cessiez ce débat aussi aberrant qu’inutile pour vous concentrer sur la tâche, interrompit Anti-Venom.
- Euh... pardon ?
- En gros, répliqua Al’Akir, vous arrêtez de faire les cons et on vous rappelle qu’on est en mission !
- Ah oui, dit comme ça, on comprend tout de suite mieux...

Soudain, Mercer s’immobilisa.

- Qu’est-ce qui se passe ? Therazanne.
- Ils arrivent...
- Qui ça ?

Soudain, des sortes de tentacules-filaments émergèrent de l’Ombre du Petit Chaperon Rouge et commencèrent à enlacer la jeune fille. L’enfant poussa un cri d’horreur. Avec une vitesse de réaction impressionnante, Sora sectionna les tentacules, et ce qui en restait se rétracta, disparaissant dans l’ombre.

- Merci... fit le Chaperon.
- J’arrive toujours pas à comprendre comment ce truc peut couper, remarqua Al’Akir.
- C’est une arme magique, répondit Sora. Faut pas chercher à comprendre. De toute façon, on a d’autres soucis pour l’heure... c’était quoi, ça ?

Un rugissement se fit brusquement entendre, et une créature ressemblant à un hideux reptile vaguement humanoïde apparut dans la ruelle en face d’eux.

- Okaay... c’est quoi encore ça ?
- Je sais pas, mais je peux dire que ça fera pas long feu ! déclara Tonnerranne.
- Attendez... tenta Mercer.

Trop tard. L’Etoile de la Foudre, fonçant à vitesse maximale, se précipita vers l’ennemi...

Et fut stoppée au milieu du trajet.

Stupéfaite, elle releva la tête. Une autre créature, plus petite et plus humanoïde cette fois-ci, venait de la saisir par le poignet. Elle ouvrit une bouche pleine de dents acérées, laissant échapper un ricanement sinistre.

- Qu’est-ce que...

Tonnerranne sentit soudain une brusque douleur à l’avant-bras : le simple contact avec la main de son aggresseur était en train de la brûler. Le rire cruel s’amplifia...

Puis une lame d’air concentrée arriva dans leur direction. L’apercevant, le monstre lâcha sa victime pour se replier avec la même vitesse que celle par laquelle il était arrivé. L’imitant, Tonnerranne revint vers ses camarades.

Au même moment, le lézard en face d’eux projeta une rafale de flammes, que Therazanne stoppa en dressant une barrière de roc.

- C’est quoi ce bins ? marmonna Tonnerranne. Depuis quand les virus donnent-ils la capacité de projeter du feu ? Et comment cette chose qui m’a arrêtée pouvait-elle bouger aussi vite que la foudre ?
- Que la foudre... répondit Mercer ... ou que la Lumière.

Cette phrase plongea les héros dans le silence.

- J’ai comme un mauvais pressentiment, là... fit Al’Akir.
- Oh, non ! s’exclama le Petit Chaperon Rouge. Vous ne voulez pas dire que ces créatures...
- ... sont les Kals ? Si. Maintenant, vous savez pourquoi j’ai fait appel à vous...



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Therazanne n’en croyait pas ses oreilles. Elle jeta un regard vers l’énorme créature reptilienne et difforme qui continuait à leur projeter des flammes.

- Alors.... cette bestiole est Tamir ???!!
- J’en ai bien peur...

Al’Akir fit apparaître une paire d’armes à feu entre ses mains.

- Mais amis ou pas, hors de question de les laisser nous charcuter.
- Euh... Al’Akir...

L’Etoile de l’Air pointa ses deux flingues sur la créature qu’était devenue Tamir, et fit feu. Deux rafales d’air concentrés jaillirent des canons...

Et disparurent en entrant en contact avec la déflagration qui suivit.

- Euh...

Static se plaqua la main contre le visage.

- C’est l’une des plus puissantes créatures élémentaires du Multivers, et ça ne sait même pas que le feu consume l’air ?
- Oh, la boulette... ça m’était sortit de l’esprit...
- Faudrait veiller à faire des études pour voir si la débilité de Ragnaros n’est pas contagieuse, remarqua Therazanne. Parce que là, j’ai des doutes...

Alex Mercer secoua la tête.

- Quand vous aurez finit de vous quereller, prévenez-moi. Pour l’heure, j’en fait mon affaire...

Là-dessus, il se précipita en direction du Kal du Feu.

- Euh... il est cinglé ? demanda Static.
- Peut-être pas s’il est aussi puissant qu’on le dit... répondit Sora.

Cependant, Tamir avait remarqué l’arrivée de cet attaquant, et renouvelait les rafales de feu. Avec une agilité et une vitesse incroyable, Mercer esquiva aussi bien les projectiles enflammés que les tentacules rougeâtres qui émergeaient des endroits brûlés. Alors qu’il bondissait sur le mur d’en face, sa main se prolongea pour se changer en une large lame organique de la taille de l’épée de William. Enfin, le jeta vers son adversaire et porta le coup.

Le torse de Tamir s’ouvrit en deux, lui arrachant un hurlement de douleur. Mais aucune goutte de sang ne s’échappa. Reculant de quelque pas, le Kal du Feu se changea en flamme et disparut.

- Woah... s’exclama Sora. La pure classe... on m’avait pas menti !

Cependant, Mercer revint vers eux, son bras reprenant sa forme et ses proportions normales.

- Vous l’avez tué ? demanda Tonnerranne.
- Surement pas. Seulement blessé durablement. Et encore c’est un bien grand mot : d’ici quelques heures, il aura complètement régénéré la blessure et reviendra à la charge. Nous devrions filer.

Les autres ne se le firent pas répéter deux fois, et ils se remirent en route.

Alors qu’ils marchaient, Therazanne s’approcha du gardien des lieux.

- Qu’est-ce qui s’est passé, Mercer ? Pourquoi les Kals sont-ils devenus comme ça ?
- C’est... un peu flou. Je ne suis pas certain de tout savoir moi-même.
- Dites ce que vous savez. On a besoin d’en savoir le plus possible.
- La vérité n’est pas toujours bonne à entendre. Je parle d’expérience.
- On en a vu d’autres.

Après un moment de silence, Mercer acquiesça.

- Comme vous voudrez...

Les autres se rapprochèrent brusquement.

- J’avais fait appel aux Kals pour leur aide dans une mission de sauvetage. La Blackwatch, les forces militaires du coin, allaient lancer une purge dans un quartier voisin. Comme je suis plus doué pour tuer que pour sauver, j’ai estimé que contacter la AUH était le meilleur moyen de limiter le nombre de victimes. Les Kals ont accepté de gérer la situation en personne.
- Et ils ont réussi ?
- Oui. La mission s’est trés bien passé : une grosse partie de la population non-infectée a été sauvée.
- Alors que s’est-il passé ?
- Je ne sais pas trop. Alors que les Kals finissaient le transfert des rescapés en lieu sûr, quelque chose de bizarre leur ait arrivé. Ils sont devenu progressivement plus aggressifs, plus nerveux... puis quelque chose a poussé sur leur corps. Et ils sont devenus comme ça. Et ça a été le massacre...
- Le massacre ?
- Oui. Leur aggressivité a prit des proportions incontrôlables. Ils se sont mit à patrouiller dans les rues et assaillir tous les infectés ou membres de la Blackwatch qu’ils trouvaient. Cela n’a pas été un beau spectacle... ils en ont mit plusieurs en pièce. Je ne suis même pas sûr d’avoir retrouvé tous les morceaux...

Tonnerranne eut une grimace de dégoût.

- Les Kals ont fait ça ? Vous êtes sûr que ce n’était pas juste Ténébra ?
- Non, ils sont tous responsables. Même si Ténébra en a fait plus que les autres, il me semble. On doit tout juste pouvoir remplir un gobelet avec ce qu’il reste de ses victimes...

Le Petit Chaperon Rouge semblait à présent au bord de l’évanouissement.

- Mais qu’est-ce qui a provoqué ça ? demanda Static. Le Virus dont vous avez parlé tout à l’heure ?
- Je peut vous affirmer que non. De toute façon, quand j’ai rejoint la AUH, j’ai utilisé les connaissances que j’avait assimilé pour créer un vaccin par lequel vous êtes tous passé. Pourquoi croyez-vous que vous parvenez à circuler ici sans aucune protection ?
- C’est vrai que je m’était pas posé la question... fit Sora.
- De plus, les Kals sont immunisés à la plupart des infections de ce genre. La nature surnaturelle de leur organisme ne devrait pas leur permettre d’être infecté.
- Mais alors, fit Tonnerranne, qu’est-ce qui leur a fait ça ?
- Je l’ignore... mais si on ne parvient pas à les soigner, il faudra se réduire à les éliminer...
- Euh... attendons déjà de voir si on peut faire quelque chose pour eux, ok ? fit Al’Akir.
- Alors je vous souhaite bonne chance...

Alors qu’ils avançaient à nouveau, Therazanne remarqua qu’Anti-Venom semblait pensif.

- Quelque chose ne va pas, Brock ?
- Mhmm ?
- Tu n’as rien dit durant tout ce bavardage. Tu sais quelque chose sur tout ça ?
- Euh... non... enfin je ne suis pas encore sûr... nous verrons bien...



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- Bon, reprit Sora, c’est pas tout ça, mais on a des êtres élémentaires psychotiques à récupérer. Quelqu’un sait comment on va s’y prendre ?
- Bah, fit Static, on n’a qu’à faire comme d’habitude : on en chope un, on s’en sert comme cobaye jusqu’à ce qu’on trouve l’antitode, et une fois qu’on l’a trouvé, on l’injecte aux autres !
- Hem... dit comme ça, ça paraît quand même un peu débile, comme méthode, fit remarquer Therazanne. Je veux dire, si les expériences tuent le sujet ou autre chose...
- Bah, ça marche toujours ! répondit Static.
- Parce qu’à la AUH, on a tous une chance de taré comme c’est pas permi, répondit Anti-Venom. A la UEM, quand on fait ça, le sujet de laboratoire explose une fois sur deux. C’est pour ça qu’ils vont toujours chercher des sujets chez les autres...
- De toute façon, qu’est-ce qu’on en a à foutre ? fit remarquer Sora. Si un des Kals meurt, on le réssucitera avec la machine en rentrant...
- Et si par accident, on tombe précisément sur un test qui empêche toute résurrection ?
- Ah oui, merde... ok, trouvons autre chose...
- J’ai peut-être une idée, fit Anti-Venom. Mais pour cela, j’ai besoin d’en approcher un...

Ce fut alors qu’un cri semblable à celui d’un rapace se fit entendre.

- Euh... je savais pas qu’il y avait des aigles, ici... remarqua le Petit Chaperon Rouge.
- Il n’y en a pas, répondit Mercer. A terre !

Les autres eurent tout juste le temps de lui obéir : la seconde qui suivit, une rafale de projectiles d’air concentré s’abattit sur eux.

Levant les yeux, Al’Akir aperçut une silhouette ailée volant en cercle au dessus d’eux.

- Bon, bah je crois que le soucis d’en approcher un est partiellement réglé...
- Partiellement seulement. Je ne peux pas le toucher tant qu’il vole.
- Merci pour cette information si précise... t’as d’autres évidences à soulever ?
- En tout cas, fit Sora, faut le faire descendre.
- Nooon, sans blagues... dites, vous le faites exprès, là ?

Ignorant cette discussion, Mercer s’élança vers une voiture proche, avant d’escalader à une vitesse phénoménale le mur d’en face tout en esquivant les nouvelles rafales que tirait son adversaire. Lorsqu’il fut suffisemment en hauteur, il se jeta sur lui et l’aggrippa. Une sorte de carapace insectoïde noire recouvrit alors son corps, et, sous l’effet du poids, tous deux commencèrent une descente vertigineuse...




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Dans un fracas assourdissant, les deux combattants s’écrasèrent au sol, créant un énorme cratère au milieu de la route dans le procédé.

- Oh, putain, grogna Sora. On va encore se faire tuer par le service des dommages collatéraux...
- Vu l’état actuel de la ville, remarqua Static, je ne pense pas qu’on remarquera grand chose...

La discussion fut brusquement interrompue par un sifflement aigüe. Mercer s’était écarté, des griffes à présent visibles sur ses bras, prés à frapper. Devant eux, la chose qui avait été un Kal se dressait à présent de toute sa hauteur, l’air menaçant.

Il était méconnaissable. Ses doigts ressemblaient à des serres, son visage avait prit la forme de celui d’un affreux rapace et ses ailes, maculées d’une étrange substance visqueuse, semblaient garnies de tentacules en guise de plumes.

- Ce truc est vraiment un Kal ? demanda le Chaperon Rouge.
- Faut croire, fit Therazanne. Doit être Sirocco, à en juger les ailes.
- Wow, remarqua Al’Akir. Et je croyais que le blanc lui allait mal...
- Attention, s’exclama Sora, il remet ça !

En effet, Sirrocco poussa un cri hideux, déchaînant une sorte de vague sonique...



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Tous les héros s’écroulèrent au sol, torturés par le son atroce émit par la créature volante qu’était devenu le Kal de l’Air. Tous sauf Anti-Venom.

Ce dernier s’avança en direction du crieur, apparemment inaffecté par le cri. Le voyant s’approcher, la créature cessa son cri, et changea de tactique : l’air autours d’elle augmenta de densité, au point de devenir une sorte de mur invisible. Cette fois, Anti-Venom commença à ralentir peu à peu. Profitant de ce répit, la bête décolla.

- Il va s’enfuir !
- Je ne crois pas, non... s’écria Mercer.

Sa main se changea en une sorte de fouet organique qu’il projeta vers la créature, l’atteignant au pied...

Soudain un cri se fit entendre, suivit d’une explosion. Se retournant, Static en aperçut la source : le Petit Chaperon Rouge, le bazooka levé, tirait sur quelque chose dans l’ombre.

- Bordel, Chaperon, tu fais quoi là ?
- Il y a un truc qui bouge, là bas...

Alors qu’elle tournait un moment la tête pour lui répondre, une sorte de long et fin tentacule noir jaillit d’une ruelle obscure et la saisit à la taille, la faisant à nouveau crier et lâcher son arme. Même en se débattant de toutes ses forces, la gamine ne put empêcher la chose de l’attirer jusqu’à l’intérieur de la ruelle, où elle se trouva face à un visage evoquant vaguement celui de Venom, mais avec des yeux violets et une sorte de chevelure faite de tentacules. La bouche pleine de crocs s’entrouvrit et lâcha d’une voix lugubre :

- Voyons voir si tu es rouge aussi à l’intérieur...

Des griffes émergaient dans un cliquetit sinistre...

- Brasier !

Avant que la bête ne puisse comprendre ce qui arrivait, une boule de feu la percuta en plein visage, lui arrachant un cri de douleur et la faisant lâcher le Petit Chaperon Rouge, que Static s’empressa de récupérer.

Folle de rage, la chose émergea de l’ombre, révélant une silhouette noire vaguement humanoïde et féminine pourvue de griffes.

- D’accord... ça, ça ne peut être que Ténébra...

Dans un rugissement, Ténébra planta les filaments qui avaient remplacés ses cheveux à différents endroits dans le sol. Telles des vrilles, ils émergèrent un peu partout, et furent une fois de plus évités de justesse.

Static arracha un lampadaire environnant du sol et l’envoya sur elle. La Kal de l’Ombre esquiva avec une rapidité ahurissante. Therazanne se jeta sur elle et la saisit aux poignets.

- Calme-toi deux secondes, veux-tu...

Mais Ténébra se débattait. L’infection mystérieuse avait apparemment décuplé la force naturelle déjà prodigieuse des Kals, et, si elle était habituellement nettement moins forte physiquement que Therazanne, elle l’égalait à présent.

Pendant un moment, l’issue parut indécise. Puis, soudain, Ténébra poussa un cri déchirant et cessa de se débattre.

Antivenom venait de la toucher dans le dos.

Le costume de Brock s’était brusquement étendu au niveau de la main, déployant un amas de filaments blancs qui se mélangeait à la "peau" de sa victime.

- C’est bien ce que je pensais...
- Brock ! s’exclama Sora. Qu’est-ce que tu fais ?
- Ils ont été infestés par des symbiotes...

Al’Akir fronça les sourcils.

- Des symbiotes ? C’est quoi encore, ça ?
- Tu vois le machin noir qui sert de costume à Venom ?
- Euh... oui.
- Bah c’est ça.
- Ah, d’accord...
- Cela ne répond pas à la question ! fit Sora. Qu’est-ce que tu lui fais ?
- Vous êtes vous déjà demandé pourquoi je m’appelait Anti-Venom ?

Silence.

- Euh... parce que t’es Venom, mais avec les couleurs à l’envers ? suggéra Al’Akir.
- Quelle brillante déduction... ironisa le Petit Chaperon Rouge.

Brock, qui continuait à tenir Ténébra en respect, répondit sans tenir compte de cette suggestion.

- Mon costume n’est pas un simple symbiote. C’est un hybride de restes de symbiotes présents dans mon corps et de mon système immunitaire. Ce qui signifie que non seulement, c’est moi qui le contrôle et non l’inverse, comme il en serait pour un symbiote ordinaire, mais en plus, il possède la faculté de soigner n’importe quel type d’infection nocive dans le corps d’autruis...

Il resserra son étreinte sur Ténébra.

- ... à commencer par les autres symbiotes !

Brusquement, la chose noire qui avait recouvert le corps de Ténébra commença à apparemment se dissoudre, révélant peu à peu le visage de la Kal de l’Ombre. Enfin, lorsqu’elle reprit parfaitement son aspect normal, une chose noire et liquide tomba au sol, avant de s’éloigner à toute vitesse. Al’Akir leva son arme pour tirer dessus. Trop tard : elle s’était déjà volatilisée dans l’Ombre.

Cependant, Anti-Venom posa délicatement une Ténébra inconsciente au sol.

- Il va lui falloir un moment pour s’en remettre. Le symbiote avait presque finit de fusionner avec elle. Il était moins une...



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- Comment ça, fusionner ?
- Quand une personne porte un symbiote, un procédé lent de fusion se produit. A très long terme, l’hôte et le symbiote finisse par ne former plus qu’un, et devenir indétachables l’un de l’autre.
- Oulààà... Ténébra fusionné à ça... j’ose pas imaginer, commenta Static.
- Mais d’ordinaire, le processus est plus lent, et il requiert l’accord de l’hôte. Je suppose que dans son cas, ça a été accéléré par ses capacités de métamorphe.
- Ok... on retourne aux autres, donc.

A ce moment précis, un bruit se fit entendre : Mercer et Sirocco venaient de percuter un bâtiment dans une mêlée.

- On les avait presque oublié ces deux-là... comment on va choper l’autre volatile ?
- Bah, si tu connais un moyen pour qu’il se tienne tranquille le temps que Brock le touche, pourquoi pas ? commenta Tonnerranne.
- Vous vous compliquez la vie, répondit Al’Akir. Il suffit de le forcer à se tenir tranquille avec la bonne vieille méthode...
- Euh... laquelle ?

Pour toute réponse, l’Etoile de l’Air décolla et chargea son homologue Kal.

Lorsque tous deux furent en contact, il le saisit par les poignets et tenta de la maîtriser. Cela lui permit rapidement de constater son erreur.

En temps normal, les Etoiles et les Kals étaient à peu prés de forces égales physiquement. Mais les symbiotes décuplaient naturellement les capacités physiques de leurs propriétaires. Aussi l’Etoile fut-il surpris de devoir compter plus qu’il ne l’aurait pensé sur l’aide de Mercer.

Après quelques vols planés entre les immeubles, enfin, ils parvinrent tous deux à plaquer le Kal sur le sol.

- Maintenant, vite !

Anti-Venom se précipita et posa la main sur l’aile. Quelques instants plus tard, Sirocco avait reprit sa vraie forme.

L’hypothèse de la fusion prématurée sur Ténébra se confirma apparemment, car lui pour sa part se releva apparemment indemne.

Du moins physiquement.

- Je suis désolé, dit-il. Je ne voulais pas...
- C’est bon, évite les excuses traditionnelles du héros déchu redevenu gentil ! répliqua Al’Akir. Aide-nous plutôt à ramener tes camarades à leur état normal...



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- Deux des super-symbiotes viennent d’être vaincus.

Yzokras écarquilla les sourcils.

- Vous plaisantez ?
- Non. D’après nos capteurs les sujets Sirrocco et Ténébra ont été libéré de leurs symbiotes respectifs.

Un moment de silence. Puis Yzokras se dressa de toute sa hauteur (c’est à dire pas grand chose) et rugit :

- DOOM ! AIZEN ! ANATHOS !
- Nous sommes là, inutile de crier...

Aizen venait en effet d’entrer, suivit de prés par un homme en armure et en masque de fer surmonté d’une cape, et d’une espèce d’être démoniaque avec la carrure et les traits d’un enfant de douze ans.

- J’espère que vous avez une explication à ce scandale !
- Surveille tes mots, répliqua le dernier des trois nouveaux-venus. Peu m’importe que tu soit le chef de cette organisation, nul n’a le droit de s’adresser ainsi à un Dieu !
- Ah, oui, c’est vrai... excuse-moi, Anathos, c’est vraiment dur de te prendre au sérieux quand tu dis ça depuis le corps d’un môme...

Anathos serra les points.

- Change de ton, Naboléon Yzokras, où je ferait en sorte qu’il ne reste même pas assez de cendres de toi pour qu’on puisse te mettre au panthéon !
- Ah, oui ? Je te rappelle que c’est moi qui ait engagé Doom pour qu’il clone le légendaire Danaël et te crée ce nouveau corps. Et que c’est moi qui détient le détonateur permettant de causer l’autodestruction de ce dit corps si jamais tu te montre trop peu coopératif. Vu ?

A contrecœur, le Dieu Maléfique ravala sa colère.

- Bah ! déclara-t-il. De toute façon, je n’ai pas d’explication à fournir ! Mes enchantements ont parfaitement fonctionné : grâce à mes modifications, ces symbiotes ont réussit à se mélanger aux pouvoirs surnaturels des Kals. Je n’ai rien à voir avec cette histoire !
- En effet, confirma Aizen, toujours aussi stoïque que d’ordinaire. Et les membres de la AUH n’ont pas eu recours à la magie ni à aucune autre science surnaturelle pour libérer les deux sujets.
- Cela ne change rien au problème ! Vociféré Yzokras. Vous et Doom vous êtes occupé du reste du travail. D’après vos estimations, ces super-symbiotes étaient immunisés à toutes les faiblesses connues des symbiotes ordinaires !
- Précisément, toutes les faiblesses CONNUES, répondit Doom. Et les membres de la AUH ont eu recours à Anti-Venom. La seule faiblesses des symbiotes que personne ne connaît parfaitement à la UEM.
- Pardon ?
- C’est une plaisanterie ?

Celui qui venait de parler était un elfe à la peau bleue-violette, avec des ailes, des cornes et des sabots, ses yeux crevés dissimulés sous un bandeau.

- Eddie Brock est passé du côté de la AUH depuis des mois maintenant ! Et vous n’avez jamais réussi à mettre la main sur un échantillon d’ADN ?
- Si, répondit Doom. Les agents de Norman Osborn ont mit la main sur un extrait durant la Guerre Civile Marvellienne. Ils avaient même réussi à créer une formule supposée détruire l’AntiVenom. Comme vous pouvez le constater aujourd’hui, l’effet n’a pas fonctionné sur le long terme.
- Je croyais que Brock avait récupéré son symbiote grâce à la AUH ? s’étonna Yzokras.
- Eh bien non : l’Antivenom s’est régénéré tout seul, sans aide extérieure. Vous savez tous déjà que les symbiotes ont la faculté, au fil des génération, de gagner progressivement une résistance à leurs faiblesses ordinaires... eh bien il semblerait que l’Antivenom soit capable d’une évolution similaire. Non seulement, il apprend à s’immuniser aux formules destinées à le détruire, mais en plus, si les symbiotes eux-même s’immunisent à lui, il est capable d’évoluer pour pouvoir à nouveau les blesser.
- Un mélange fascinant de système immunitaire humain et de symbiote, ajouta Aizen, combinant subtilement les capacités des deux. Vous n’imaginez pas à quel point cela a été passionnant à étudier...

A ces mots, Yzokras se raidit.

- V...vous l’avez étudié ? Quand cela ?
- Mais lors du développement des super-symbiote bien entendu !
- Alors.... vous SAVIEZ depuis le début que Antivenom pourrait entraver notre plan ! Et vous ne m’avez rien dit !

Aizen haussa les épaules avec un sourire mi-innocent mi-insolent.

- Eh, que cela vous importe-t-il ? L’objectif de cette diversion était de discréditer les Kals en les changeant en bête féroces aux moyens de ces super-symbiotes. De ce côté, il me semble que la mission est un succès...
- C’est vrai. Mais j’aurai préféré qu’ils soient neutralisés définitivement dans le procédé. Et ça ne change rien au fait que vous m’avez caché quelque chose...
- Pas du tout, sire Yzokras. Nous n’avons fait que négliger une information qui nous semblait sans importance. A présent, si vous voulez bien m’excuser, je doit me retirer...

Là-dessus, Aizen sortit.

- Je regrette de devoir le suivre, mais des affaires importantes m’appellent en Lavtérie, ajouta Doom en se téléportant.

A son tour, Anathos disparut, suivit de prés par Illidan. Assis sur son siège, Yzokras plissa son front et émit un léger grognement...

- Eh bien alors, Nab ? Quelque chose ne va pas ?

Yzokras sursauta. Une jolie silhouette bien connue venait de surgir de l’ombre derrière lui...

- Lilith ! Depuis combien de temps étais-tu là ?
- Depuis un moment... mais c’est sans importance... dit-moi plutôt ce qui ne va pas.
- Je vais très bien.
- Vraiment ?
- Le plan connaît un léger imprévu, mais pour l’essentiel, tout se déroule encore comme prévu. Pourquoi m’en ferais-je ?
- Oh, eh bien...

Lilith s’approcha de lui, et posa l’index sur son front d’un air légèrement moqueur.

- ... peut-être parce que tu commences à réaliser que les forces que tu as rassemblées pour ce si précieux plan dépassent quelques peu ton entendement ?

Exaspéré, Yzokras tenta de repousser la main de la succube, qui la retira juste à temps.

- Ne me touche pas ! Que me chantes-tu, là ?
- Très simple, mon chez Nab. Je pense que tu as un peu surestimé ton contrôle de la situation. Scénario classique chez les Démons, je suis bien placée pour le savoir. Et en général, la fin de ce genre de scénario est assez évidente...
- TAIT-TOI ! Je n’ai aucune leçon à recevoir d’une princesse succube qui n’a même pas encore réussit à perdre sa virginité !

Le sourire narquois de Lilith s’effaça pour laisser place à un regard noir durant l’espace d’un instant, puis revint presque aussi vite qu’il avait disparu.

- Très bien, je te laisse. Mais je t’aurais prévenu...

Elle s’avança vers la sortie.

- ... ne vient pas pleurer lorsque tu te feras écrasé par les même forces que tu as cru pouvoir contrôler !



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- Tu es sur que ça va marcher ?
- A vrai dire… non.
- Mais je croyais que la science était le temple de la certitude !
- Pour les assistants de savants fous au visage composé de plusieurs personnes dans les sociétés à Supervilains, pas pour les scientifiques de mon niveau.
- Parce qu’il y a une différence de niveau ?
- Oh, ta gueule…

Sirrocco venait de brancher un étrange appareil arrondis, qu’il s’évertuait à faire marcher tout en ignorant les sarcasmes d’Al’Akir.

- Rappelle-nous comment ça va marcher, déjà ? demanda Tonnerranne.
- Très simple : cette machine est un amplificateur ionique de pouvoirs. En l’utilisant, je vais être en mesure de diffuser l’effet du pouvoir d’Anti-Venom en onde de choc qui va frapper toutes la ville, libérant toute personne portant encore un symbiote !
- Et… ça ne risque pas de faire sauter toute la ville ? demanda Alex Mercer.
- Bah… normalement, non, mais je préfère ne pas faire de promesses de ce côté-là…
- C’est jamais bon signe quand tu ne veux pas faire de promesses, remarqua le Petit Chaperon Rouge.
- Nan, mais normalement, ça devrais marcher, je vous assure.
- Si la situation était normale, commenta Ténébra, on n’aurait pas du se faire infester par ces saloperies.
- Certes… mais bon, on n’a pas vraiment d’autres choix. Par contre, y a un hic…
- Quoi, encore ????!!! s’exclama Sora, exaspéré.
- Bah… la machine va nécessiter un moment pour se charger une fois que je l’aurais mise en marche… il faudra donc se tenir prés à se défendre s’ils tentent de nous tuer entre temps.
- Oh, non…
- T’as utilisé de la technologie Xel’Naga, ou quoi ?
- Bah… ouais. Le principe est inspiré de l’artefact qui a permit de décontaminé Kerrigan.
- Pardon, Théo, mais franchement tu fais chier.
- Oh, ça va… Brock, j’ai besoin d’un fragment d’ADN de ton symbiote pour procéder à l’activation.

Acquiesçant, Anti-Venom toucha l’emplacement indiqué.

- Merci… le compte à rebours est lancé. Activation dans une demi-heure.
- UNE DEMI-HEURE ????!!! s’exclama Tonnerranne. Quitte à avoir un compte à rebours, tu n’aurais pas pu faire un truc plus court ?
- J’y peux rien, j’ai déjà réduit le temps de chargement du mieux que j’ai pu. Et je continue d’y travailler…
- Euh… navré de vous interrompre, fit Static, mais je crois qu’ils arrivent.
- Et qu’est-ce qui te fait dire ça ?
- Oh, trois fois rien… Le fait que je les ai aperçus en faisant le guet à l’instant ?
- Rhaaaa ! On n’est vraiment pas secondés !

Sirrocco se redressa et tira ses armes.

- Défendez la machine ! Pour peu qu’on tienne le coup, ça sera réglé…

Avant qu’il ait le temps de dire quoi que ce soit d’autre, une créature bleue-verte aux allures de pirahna jaillit d’un mur et se jeta à sa gorge. Estimant qu’il était assez grand pour se débrouiller tout seul, les autres se concentrèrent sur leurs adversaires respectives. Rapidement, Tonnerranne se retrouva face au même adversaire que la première fois.

- Salut, je t’ai pas trop manqué ?
- Tu as faillit me bousiller le bras, espèce de salopard !
- Dommage, j’aurait préféré te casser les pieds...
- Jeu de mot à deux sous... aucun doute, tu es bien Luc. Même en symbiotisé !

Mercer, cependant, se livra à une violente attaque qui éjecta deux autres des Kals symbiotisés à quelques mètres. Ténébra y joignit ses efforts, immobilisant Tamir, tandis que Sora et le Petit Chaperon Rouge retenaient les deux derniers.

- Je suis impressionné, commenta Alex Mercer. La plupart des ennemis ne survivent pas quand je fait ça...

Profitant de la paralysie, Anti-Venom se jeta sur Tamir. Le Kal du Feu retomba dans son état normal, inconscient.

- On y est presque ! cria-t-il.

Avant qu’il ne puisse en dire plus, le Kal de la Foudre lui lança une décharge, le projetant en arrière, avant d’être lui-même projeté par terre par une balle d’air concentrée projetée par Al’Akir.

Des éclairs, boules de feu et projectiles en tous genres volaient à présent dans la salle. L’immeuble, auparavant abandonné, était devenu le théâtre d’un spectacle complètement chaotique. Après un moment, Sora et Static se rapprochèrent l’un de l’autre.

- Ils commencent à prendre le dessus... commenta l’Elu de la Keyblade.

Static jeta un regard rapide au compteur.

- Le temps est presque écoulé. Plus que dix secondes...
- Essayons de tenir ce qui manque, alors.

Une nouvelle attaque les obligea une fois encore à bouger. Dans la bataille, Sora se retrouva plaqué au sol par Drya. Elle ouvrit une bouche monstrueuse garnies de mendibules...

Et le compte à rebours s’acheva, provoquant un immense flash.



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Après un moment, les héros recouvrirent enfin la vue.

Les symbiotes avaient disparus; seuls les Kals, désormais libérés, gisaient inconscients un peu partout. Apparemment, la machine avait marché.

- Pff... ça aura été moins une ! s’exclama Static. Deux secondes de plus, et je me faisait avaler la tronche...
- J’espère que Sirocco a eu autant de chance que toi... où est-il, d’ailleurs ?
- Ici...

Tous se tournèrent. Tonnerranne se retint aussitôt de pouffer de rire.

Comme on aurait pu s’en douter vu l’aspect aquatique, la Kal qui avait assaillie Sirrocco n’était autre que Nereia. Et, comme les autres, elle était redevenue normale. L’ennui, c’est qu’elle se trouvait toujours à l’endroit où elle s’était trouvée juste avant...

Sur Sirrocco. Ce qui donnait une position assez... embarrassante.

Hâtivement, Sirocco se releva, en prenant garde à ne pas la réveiller. Il se tourna vers les autres et aperçut leur regard.

- Pas-un-mot.

Là-dessus, il regarda autours de lui.

- Bon, apparemment, ça a marché.
- En effet, confirma Mercer. On a tous faillit y passer, mais ça a fonctionné.
- On fait quoi, maintenant ? demanda Sora. On attend qu’ils se réveillent, où on les ramène direct au QG ?
- Mieux vaut rester prudent; on les ramène au QG pour un examen médical.

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- Je crois que ça y est. Ils ont tous été libérés.

Yzokras rouvrit les yeux à cette remarque de Sephiroth.

- Cela n’a plus d’importance.

Un moment de repos avait permit au financier de retrouver son calme. Après tout, Aizen avait raison : la part la plus importante du plan avait fonctionné.

- Tout est en place, reprit-il. L’heure est venu de lancer l’étape suivante du plan. Celle du premier pas vers notre victoire majeure.
- Tu es sûr de toi...
- Pour de bonne raison. Je te le promet comme je l’ai promit à vous tous : l’UMP triomphera !

Sephiroth secoua la tête.

- Je ne m’y ferait jamais, à ce nom ridicule...



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Après quelques heures en salle de soin, il fut jugé que les Kals étaient indemnes : ils ressortirent rapidement rejoindre Ténébra et Sirrocco, qui les attendaient dans la salle de réunion.

- Bon, ben on peut dire qu’on a été chanceux, conclut Tamir après qu’ils aient fait le résumé de la situation. Tout est résolu, à présent.
- Tu parles ! répondit Sirrocco. Comment peux-tu te sentir si serein après avoir massacré autant de soldats sous l’emprise d’un symbiote alien ?
- Oh, tu sais, les massacres, je faisait ça tous les jours là d’où je vient... et puis mourir est un risque couru par tout soldat.
- Ce n’est pas la question ! Tu te rend compte que...
- Navré, Sirrocco, mais c’est pas ce qui m’inquiète le plus.

Tout le monde se tourna vers Mikage.

- Qu’est-ce que tu veux dire ? demanda Myoltin.
- Ces symbiotes n’étaient pas ordinaires. Normalement, ces bestioles ne peuvent s’approprier que les pouvoirs totalement organiques. Comment se fait-il qu’ils aient fonctionné sur nos pouvoirs surnaturels ? Surtout sur ceux de Tamir, alors qu’ils sont supposés craindre le feu...
- Maintenant que tu le dis, c’est vrai...
- Et ce n’est pas tout... comment ces symbiotes sont-ils arrivés là ? Et puis vous ne trouvez pas étranges que cet Yzokras se soit pointés précisément quand on avait des problèmes financiers ?
- Bah non, répondit Lux, c’est un enfoiré d’opportuniste, voilà tout !
- Même. Ce type ne me plait pas. Je soupçonne qu’il y a quelque chose là-dessous.
- Et tu suggères quoi ?
- Il nous reste encore un peu de temps avant la délais pour payer... nous devons rassembler tous les membres et les informer de la situation.

Il y eut un moment de silence, puis Sirrocco se leva.

- J’organise un rassemblement dans la grande salle immédiatement.

****************
- A ton avis, qu’est-ce qu’ils veulent nous dire ?

D’un pas pressé, les Lyoko-guerriers rejoignaient avec les autres membres la Grande Salle. A la question de Odd, Ulrich haussa les épaules.

- Va savoir. Peut-être que la poupée à la gomme de l’autre fois est revenue...
- Je ne pense pas, fit Yumi. Pas avec la raclée qu’elle a pris la dernière fois...
- Certes... enfin, on va pas tarder à le savoir.

Quand les membres furent tous assis, les Kals entrèrent dans la salle et montèrent sur l’estrade. Nereia attendit que le silence vienne, puis prit la parole.

- Membres de la AUH, merci d’être tous venus. Navrés de vous avoir dérangés pendant vos occupations respectives, mais, voyez-vous, il se trouve que nous souffrons actuellement de quelques problèmes qui pourraient s’avérer plus grave que prévu. Comme vous le savez, nous avons récemment souffert d’une mésaventure qui nous a conduit à commettre des actes graves. Aussi, par ce rassemblement officiel, je vous déclare...
- Je vous déclare expulsés de la AUH.

Tous firent volte-face. Yzokras se tenait à l’entrée de la salle, encadré d’agents de la sécurité des Multivers. Son visage affichait l’expression satisfait et dédaigneuse de celui qui vient de gagner.

Mikage fit un pas en avant, l’air outragée.

- Yzokras ! Que signifie…
- Cela signifie, Princesse Mikage, que vous avez assez joué les directeurs. L’heure est venue pour moi de prendre la relève.
- Mais la limite de temps avant le payement n’est pas passé ! protesta Tamir.
- En effet, mais il n’y en a plus besoin. La Communauté de Sécurité des Multivers a décidé d’un commun accord que vous n’étiez plus aptes à diriger la AUH. Ils m’ont donc nommé nouveau directeur.
- Mais… pourquoi ?

L’un des Agents se chargea de répondre.

- Cela fait un moment que la CSM avait des doutes sur votre politique. Vous avez notamment intégrés parmi vos membres des individus douteux, tels que le pirate Monkey D. Luffy, le révolutionnaire terroriste James Raynor ou le tueur de masse Alex Mercer. Et je passerais sur vos emplois d’anciens criminels récidivistes comme Eddie Brock et Kévin Levin. Le petit massacre de militaires que vous venez de commettre a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Les autorités veulent une AUH fiable, ce que visiblement vous ne pouvez leur fournir.

- En conséquent, conclut Yzokras, vous êtes priés de quitter les lieux : toutes vos propriétés en ces lieux sont désormais MA propriété. Et cela inclut vos outils, installations et autres, alors inutiles de perdre votre temps à faire vos bagages.

Mikage lui jeta un regard glacial.

- Vous pensez que vous pouvez nous virer de chez nous comme ça ?
- Nous sommes en train de le faire.
- Ça risque d’être plus dur que vous ne le pensez…

Simultanément, les Kals tirèrent leurs armes.

- Si vous tenez absolument à sortir d’ici, déclara Ténébra, vous risquez d’y laisser des plumes !
Les agents et Yzokras restèrent insensibles à la menace.
- Ce n’est pas une décision très sage, déclara le chef des agents. Nul ne doute que vous gagneriez ce combat, mais nous reviendrions. Et en grand nombre. S’il le faut, nous serions même près à bombarder votre base. Hors, tous vos membres ne bénéficient pas d’une résistance aux radiations nucléaires ou aux déflagrations de missiles. Vous pourriez probablement résister un temps, mais pas indéfiniment, et certainement pas sans subir de pertes vous-même.
- A vous de voir, déclara Yzokras, si vous êtes prés à laisser mourir ces membres qui travaillent pour vous depuis des années plutôt que de céder gentiment la place.

Ces phrases créèrent une hésitation. Les Kals regardèrent autours d’eux, fixant les membres de la AUH rassemblés. Des centaines de personnes qui avaient voué leurs vies, pour diverses raisons, à protéger des populations parfois ingrates. Des gens qu’ils connaissaient par leurs prénoms pour beaucoup…
Lentement, les armes des Kals s’abaissèrent ou rentrèrent dans leurs fourreaux. Ténébra rétracta ses griffes la dernière en soupirant.

- Parfois, je regrette de ne plus être avec les Démons, grogna-t-elle.

Les Kals traversèrent tous ensembles, d’un pas calme et décidé, la distance qui les séparait d’Yzokras et des agents. Lorsqu’ils arrivèrent devant eux, ces derniers s’écartèrent pour leur laisser le passage vers la sortie. Nereia lança un regard à Yzokras.

- La loi est de votre côté, Yzokras, mais n’allez pas croire que cela vous suffira pour garder durablement la AUH.
- Jolie parole, jeune fille, mais elle est lancée en l’air. Le temps de l’idéalisme est révolu.
- C’est probablement parce que vous pensez cela que vous ne pourrez jamais vraiment diriger la AUH.

Elle se détourna de lui, et les Kals prirent la direction de la sortie.
Alors qu’ils allaient franchir le seuil, Luc s’arrêta.

- Ah, j’oubliais… Monsieur l’Agent, est-ce que le personnel et les membres de la AUH font partie des propriétés saisies ?
- Non.
- Bien…

Il se tourna parmi les membres assemblés, un sourire en coin sur les lèvres.

- Tous ceux qui le souhaitent peuvent partir avec nous ; Mais nous ne retiendrons aucune rancune contre ceux qui resteront.

Là-dessus, il fit volte-face et s’éloigna.
Il y eu un moment de silence, et il sembla durant quelques secondes que cette remarque était tombée dans le vide. Puis, lentement, Link sortit des rangs et franchit à son tour la porte. Il fut bientôt suivit par Ben 10, puis Spider-Man. Suivirent les Teen Titans, Sasha et Pikachu, les Lyoko-guerriers, Danny Phantom, Static… la salle commença à se vider de manière alarmante pour Yzokras.
- Euh… Non, attendez ! Ne déconnez pas, je pourrais ne jamais faire tourner cette organisation sans membres ! Allez ! Je vous payerai le double de votre salaire d’origine.
- Vous gaspillez votre salive, répondit Yumi. Nous n’avons pas de salaire. La majorité travaille ici par pur altruisme, ou à la rigueur pour profiter des bénéfices de l’alliance entre plusieurs univers.
- Mais… c’est absurde ! Comment peut-on accepter de faire un quelconque travail sans rémunération ??!!
Elle lui jeta un regard dédaigneux.
- C’est peut-être en réfléchissant à cette question que vous comprendrez ce que voulais dire Nereia.
La salle continua à se vider. Lorsque, enfin, les départs cessèrent, il ne restait que trois ou quatre héros dans la salle.
Dépité, Yzokras regarda la salle déserte.
- Bah ! je me débrouillerai !

Yzokras se débrouillera-t-il vraiment ? Que vont devenir les membres de la AUH ? Est-ce que je serait pas un brin anti-Sarkoziste ? Découvrez les réponses à toutes ces questions sans intérêt dans le prochain chapitre de UEMvsAUH



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Chapitre 3 : Heroes War, partie 1 : Dark AUH

Réalité alternative « Kingdom Paf »,
Ville de Traverse,
Maison du Roi Merlu

- Je t’ai déjà dit, Armand ; c’est non !
- J’y réfléchirai un peu plus, à ta place. Tu as conscience que c’est le mieux à faire ?

Lux, Sirocco et Armand Trueman marchaient de long en large dans le hall de la maison du Roi Merlu, célèbre magicien connus pour l’aide qu’il apportait aux SDF locaux. Depuis environ une demi-heure, Trueman s’efforçait de convaincre les deux Kals de signer un contrat pour entrer dans le système instauré par la Flander’s.

- C’est non, Armand ! répéta Sirrocco. On est tombé bien bas, c’est vrai, mais pas encore au point d’accepter de réduire nos jobs de super-héros à des mises en scène de catch uniquement à but lucratif !

Armand eu le sourire indulgent de la raison pour la folie.

- Vous préférez continuer les combats réels, comme la guerre sans fin que vous avez menée contre la UEM ? Allô la Terre ! Ce système-là est « has been » ! Regardez plutôt où ça vous a conduit ! Mieux vaut partir pour la coopération entre super-héros et supervilains dans une relation marchande, vous ne croyez pas ?
- Pfff, tu parles ! répondit Luc. Hors de question que je me mette à payer les Démons pour avoir le droit de leur mettre sur la gueule ! Je préfère encore les autoriser à me démembrer s’ils y arrivent !
- Essaye de comprendre, Armand, par pitié ! insista Sirrocco. Votre système a ses avantages, je le conçois, mais on ne peut pas l’étendre à toute la AUH ! Il faut bien qu’il y ait un minimum de réalités où les héros sauvent vraiment les gens et agissent vraiment par altruisme, sinon ça ne serait pas morale !
- Comment pouvez-vous encore vous soucier de morale dans la situation actuelle ?
- S’il te plait ! Hors de question qu’on renonce à l’intégrité de notre tâche !
- Vous préférez rester dans ce quartier de clodo à squatter l’immeuble d’un vieux roi-magicien détrôné avec l’ensemble de vos recrues ?

Les deux Kals se renfrognèrent. Après qu’Yzokras se soit emparé de la AUH, il y avait à présent quelques jours de cela, lui et les autres Kals n’avaient eu que peu d’endroits où aller et déposer leurs partisans. Mikage était rentrée au palais de son père et avait offert d’en loger une partie là bas, mais il en restait encore beaucoup qui avaient besoin d’un refuge. Après avoir cherché un moment, ils étaient arrivés dans cette ville, où, en jouant sur ses vieilles relations avec la GCMMSF (Grand Communauté Multiverselle des Mages et Savants Fous), Sirrocco avait obtenu de son collègue Merlu une place parmi ses réfugiés clodos. En échange, Inoue Ohirime avait utilisé son pouvoir pour aider à la remise en état d’un précieux manuscrit du vieux mage, et les ex-membres de la AUH avaient accepté de l’assister dans ses projets de reconquête de son Royaume s’ils ne trouvaient pas une solution à leur situation entre temps. Certes, c’était un coup de chance d’avoir pu trouver un refuge, mais l’humiliation n’en restait pas moins de taille.

- Non, évidemment, on n’est pas à l’aise dans la situation actuelle. Surtout avec les quelques phénomènes qui…
- Ça va être tout noir !
- TA GUEULE ! Bref, évidemment qu’on veut sortir d’ici, mais la situation aurait pu être pire.

Trueman ricana.

- Pire ? Comment ?
- Facile, répondit Lux ; Quand on est arrivé, un vieux timbré nous a proposé d’engager l’intégralité de nos recrues féminines dans son réseau de prostitution. Alors franchement, on a échappé au plus irréversible !
- Ça a presque l’air de te faire rire, remarqua Sirrocco d’un air sombre.
- Et comment ! Je n’arrive pas à effacer de ma mémoire la réaction de Ténébra quand le type lui a fait cette proposition ! Elle a bien faillit l’éparpiller aux quatre coins de Paris façon puzzle !

Sirocco laissa échapper un long soupir.

- Bon, fit Trueman, je l’avoue, j’avais prévu la perspective que vous refuseriez. En conséquent, en bon PDG, j’avais prévu une alternative.
- Quel genre ?
- Eh bien, comme vous le savez peut-être déjà, vous n’êtes pas les seuls à avoir des problèmes en ce moment. Ma compagnie est un peu à cours d’effectifs en ce moment suite à un certain incident qui ne devrait pas vous être inconnu.
- Tu remets ça ?!! Mais on t’a déjà dit, AEGIS bossait pas pour nous !
- Bah, peu importe… bref, si on résume la situation : ma compagnie tourne encore, mais est très à court niveau employés. A l’inverse, vous n’avez plus votre société, mais vous avez encore une belle armée de Super sur les bras… vous voyez où je veux en venir ?

Un éclair de compréhension passa dans les yeux du Kal de l’Air.

- Coopération, c’est ça ? Tu voudrais employer les ex-membres de la AUH dans la Flander’s ?
- Oh, pas durablement, évidemment… un simple accord temporaire pour résoudre nos soucis respectifs, le temps que les choses se rajustent… Une fois que tout sera résolu, vos héros seront libres de revenir à leurs occupations habituelles.
- Et on a la garantie qu’ils ne seront pas blessés ou tués ? Et qu’ils ne seront contraints à aucun vrai crime ?
- Bien entendu : vous connaissez le système…

Il y eu un moment de silence. Puis Luc eut un sourire.

- L’idée est assez séduisante… mais je crois que suivant la tradition, nous devons consulter les autres membres pour demander leur avis.
- Pas de soucis, prenez votre temps !

***********

- Je n’arrive toujours pas à y croire...

Cilua et Olreic marchaient de long en large dans les couloirs de la AUH, désormais presque déserte.

- Et moi donc ! Je veux dire, cette organisation avait été créée par les Kals. Ils la dirigeaient depuis des années déjà... comment a-t-on pu les renvoyer ainsi ?

Olreic serra les poings.

- On aurait du partir avec eux... grogna-t-il.
- On ne le peut pas, tu le sais bien.

C’était vrai : l’existence des Intendants était directement liée à celle de la AUH. S’ils s’étaient avisés de démissionner, ils auraient disparu du plan existentiel, et la AUH avec.

- Peut-être qu’on aurait du. Je veux dire, si notre sacrifice peut empêcher Yzokras de mettre la main sur la AUH...
- Ce n’est pas ce que les Kals voudraient.
- Je vous dérange ?

Les deux Intendants sursautèrent : une silhouette bien connue venait de se révéler derrière eux...

- Lilith !
- En personne... ça faisait longtemps.

Cilua serra les poings.

- Qu’est-ce que tu fais là, espèce de garce ? Si tu viens jouer les séductrices avec Lux, il n’est plus là !
- Je suis au courant, et ce n’est pas pour lui que je suis ici cette fois. Je vient vous avertir qu’Yzokras vous réclame.
- Tu travailles pour Yzokras ?

La princesse des Succubes haussa un sourcil.

- Ne poussons pas ça trop loin, voulez-vous... Disons juste que je travaille en collaboration avec lui.
- Pourquoi ? C’est dégradant. Même pour toi.
- J’ai mes raisons. Maintenant, si vous voulez bien me suivre...



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- Qu’est-ce qu’il veut, exactement ? demanda Cilua alors qu’ils approchaient du nouveau bureau d’Yzokras.

Lilith haussa les épaules.

- Pas la moindre idée. Il vous a juste demandé. Mais il avait l’air hors de lui...
- Pas étonnant, ricana Olreic. Avec la quasi-totalité des membres de la AUH partis, il va avoir du mal à assurer la gestion du groupe... SURTOUT s’il a vraiment l’intention de transformer cette ligue en entreprise comme il l’a laissé entendre.
- J’avoue, approuva Lilith avec un sourire. Il n’a pas eu de chance sur le coup.
- Comment tu arrives à trouver ça amusant ? T’es son alliée, non ?
- Cela ne veut pas dire que je n’ai pas le droit de rire de son infortune...

Ce fut à cet instant précis qu’ils atteignirent la porte.

- Bon, avant qu’on entre je vous prévient : j’espère que vous avez de l’endurance.
- Pourquoi ?
- Vous allez comprendre...

Elle ouvrit la porte, et aussitôt Cilua haussa les sourcils.

- Ah oui, d’accord.

Évidemment la AUH n’avait jamais manqué de salles de grande taille. Mais dans le cas présent, le bureau d’Yzokras n’était pas juste grand, il était gigantesque : la distance qui séparait l’entrée de la table de travail (et donc de l’autre bout de la salle) était telle qu’on la distinguait à peine. En fait, ce bureau évoquait presque une allée.

- Qu’est-ce que c’est que ça ? s’étonna Olreic, alors qu’ils s’avançaient.
- Vous n’êtes pas au courant ? répondit Lilith. C’est un truc extrêmement courant chez la UEM : la plupart du temps, la taille du bureau d’un dirigeant politique est proportionnellement égale à son égo. Lequel est d’ailleurs lui-même parfois proportionnellement inverse à la taille de l’individu...
- Ah oui, quand même... j’aurai jamais cru qu’Yzokras était mégalo à ce point.
- Et pourtant...

Leur bavardage cessa alors qu’ils approchaient du nouveau dirigeant de la AUH.

Naboléon Yzokras semblait de très mauvaise humeur, en effet : il était occupé à consulter une immense pile de documents, que les intendants présumèrent être les lettres de démission, où la liste des membres ayant quitté la AUH.

Comme il semblait ne pas les avoir pas remarqué, Lilith toussota pour l’avertir de leur présence. Il bondit aussitôt sur sa chaise.

- Voilà les deux chefs des intendants, Mr le Directeur, annonça la succube avec une ironie marquée. Que puis-je faire d’autre pour satisfaire son altesse ?

Yzokras lui lança un regard noir, avant de se retourner vers les intendants.

- Vous êtes bien les deux responsables de la section intendants de la AUH ?
- Il semblerait bien, répondit Olreic.
- Parfait...

Constatant que les deux intendants, pourtant pas plus grands que des jeunes de quatorze-quinze ans, le dépassait d’environ une tête et demi, le nouveau directeur de la AUH releva son siège dans une tentative de les dépasser. Après s’être rendu compte que cela était vain, il y renonça et se décida à en venir aux faits.

- Comme vous avez surement pu le constater, la AUH traverse à présent une période difficile....

"Oui, ça on l’a compris dès le moment où tu es passé au pouvoir, minus !" pensa Olreic pour lui-même.

- ...Quatre-vingt pour cent des membres ont démissionné, et il est probable que d’autres encore vont suivre le mouvement. Nous allons très vite nous retrouver en sous-effectifs.
- Cela serait la suite logique des évènements, oui, confirma Cilua.
- En conséquent, reprit Yzokras sans prêter attention à la remarque, j’ai tenté de jeter un œil aux dossiers personnels. Mais, pour une raison qui m’échappe, le fichier est introuvable... je pensais que l’un de vous saurait peut-être remédier à ce problème.
- Vous avez tenté d’examiner les dossiers personnels des membres ? s’indigna Cilua. Il est interdit de consulter ces dossiers sans passer...
- ...Par votre service, je sais, mademoiselle. Mais en tant que supérieur, cela m’est permit.
- C’est une atteinte au respect des Intendants et à l’intimité des membres ! Jamais les Kals n’auraient...
- SUFFIT ! Peu m’importe que les Kals n’aient pas eu les tripes pour affirmer leur autorité ! Désormais, c’est moi qui dirige la AUH, et j’estime avoir le droit d’agir ainsi ! Après tout, c’est parce que les Kals faisaient de telles politesses qu’ils ont laissés des repris de justices et des fous dangereux dans leurs membres...

Les deux intendants défièrent un moment leur nouveau supérieur du regard, puis baissèrent les yeux.

- Qu’est-ce que vous voulez ? demanda Cilua.
- Je veux que vous trouviez ce qui se passe avec les dossiers. Pourquoi ils ne sont plus accessibles. Et, si vous le pouvez, remédiez-y.
- Très bien, fit Olreic. Laissez-moi voir cet ordinateur...

A contrecœur, Yzokras entreprit de descendre de son fauteuil... et tomba lamentablement au sol, ayant oublié de rabaisser son siège avant. Cilua et Olreic parvinrent de justesse à se retenir de rire, mais Lilith pouffa sans même faire l’effort de dissimuler son hilarité. Cela lui valu instantanément un regard noir.

Olreic s’installa ensuite au pupitre de commande, manipula la souris, acquiesça. Un petit sourire se forma au coin de ses lèvres. Enfin, il se releva.

- Pas étonnant que vous n’ayez pas pu y accéder... tous les fichiers ont été effacés.
- QUOI ????!!!
- Vous avez bien entendu : tout. Un virus est passé et a détruit toutes les données concernant les membres.
- Mais c’est absurde ! Aucun hacker, peu importe son talent, ne saurait créer un virus capable de traverser votre technologie !
- Aucun... sauf celui qui l’a conçue.

Les sourcils d’Yzokras se haussèrent lorsqu’il compris.

- Sirrocco... alors les Kals ont laissé un cadeau d’adieu...

Les deux intendants jubilaient à présent intérieurement, mais en voyant l’expression d’Yzokras, ils comprirent qu’il était temps de battre en retraite.

- Bon, eh bien, nous n’avons plus rien à faire ici... bye !

Sitôt qu’ils furent partis, Yzokras laissa éclater sa rage : il frappa son bureau de toutes ses forces, se faisant ainsi une belle foulure au poignet.

- Qu’est-ce qui se passe, Nab ? demanda Lilith. Encore un "léger contretemps" ?
- TAIT-TOI !!!!! Ou alors, dit-moi plutôt comment avance l’ouverture du labo de Sirrocco !
- C’est bien ce qu’on pensais : il a verrouillé son laboratoire avant de partir. On cherche encore à pirater ses systèmes de sécurité, mais le Kal de l’Air est un véritable paranoïaque; il a incorporé des défenses que personne en dehors de lui ne connaissait. On risque d’y être encore demain...
- Continuez ! Nous avons besoin de ce labo ! Pendant ce temps, je vais entreprendre de relancer la AUH.
- Ah oui ? Et comment ? Tu n’as presque plus de membres ! Et avec tous les héros en liberté maintenant, tu risque d’avoir beaucoup de concurrence. SURTOUT si tu demandes à ce qu’on paye pour tes services. Les gens préfèreront forcément les services gratuits des autre héros.

A la surprise de la Succube, Yzokras eut un sourire et se calma brusquement.

- Oh, oui, bien sûr... sauf si ils n’ont pas le choix...



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- C’est une blague ?
- Absolument pas, Armand. Elle a été la première à se porter volontaire.

Les Kals venaient de présenter au Directeur de la Flander’s Company une jeune fille rousse, d’environ une quinzaine d’années, répondant au nom de Marie-Jane Watson.

- Vous me proposez Marie-Jane ? La copine de votre clown déguisé en araignée ?
- C’est bien elle. Ou presque…
- Non, mais vous me prenez pour qui, là ???!! Je vous ai demandé des Supers, pas une gamine juste bonne à se faire kidnapper !
- Ah, mais justement ! Ce n’est pas la Marie-Jane de l’univers Marvel principal ! C’est celle de la réalité alternative dite Ultimate !
- Et… ?
- Et contrairement à sa double alternative, elle possède certains talents qui… enfin, tu vas voir. MJ, démonstration s’il te plait ?
- Avec plaisir.

La jeune rouquine recula et ferma les yeux. Au bout d’un moment, ses cheveux s’étendirent en une large fourrure qui couvrit progressivement son corps. Sa taille doubla, ses ongles devinrent des griffes et ses dents des crocs. Quelques instants plus tard, devant Trueman se tenait une espèce de gremlin à fourrure de la taille d’un troll, à l’air menaçant.

L’air fier, Lux tendit la main en signe de présentation.

- Armand Trueman, j’ai l’honneur de vous présenter la version Ultimate de Marie-Jane Watson, alias le Démogoblin.

Le directeur écarquilla les yeux.

- Impressionnant, j’avoue… qu’est-ce qui a causé ça ?
- C’est une longue histoire. J’avoue qu’il a fallut que Sirocco prépare une formule pour qu’elle apprenne à contrôler cette forme, mais à présent c’est réglé. Elle a un parfait contrôle d’elle-même, bénéficie d’une force suffisante pour broyer un être humain, escalade les surfaces habilement et peut tirer des boules de feu. Alors, intéressé ?

Trueman lui saisit la main.

- Je l’engage. Elle n’a qu’à signer le contrat.

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- Mais calme-toi, je te dit...
- LÂCHE-MOI ! Je vais lui faire sa fête, à ce nabot !

Se libérant de l’étreinte de son frère, Julien se jeta dans le bureau d’Yzokras. La porte vola presque en éclat sous le choc.

Yzokras était à son bureau, assis sur son fauteuil, les bras croisés. En voyant entrer les deux frères, il haussa un sourcil.

- Tient, donc... Yann et Julien, c’est ça ? Puis-je savoir ce qui vous amène à entrer dans mon bureau sans vous faire annoncer ?
- La question serait plutôt de savoir ce que vous, vous faites ici, remarqua Yann. La direction de la AUH est supposée revenir aux Kals.
- Pas qu’on soit très enclins à leur obéir, fit remarquer Julien, mais on est à peu près sur que vous n’avez rien à faire ici !
- Oh, je vois, on ne vous a pas mit le pendules à l’heure... les Kals ont été virés depuis un moment, maintenant. Je suis le nouveau dirigeant de la AUH, et en tant que tel, c’est à moi que vous devez rendre des comptes.
- Je ne rend de comptes à personne ! répondit Julien. Même pas aux Kals. Alors à vous...
- De toute façon, vous perdez votre temps, ajouta Yann. Aucun héros n’acceptera de se soumettre à...
- Je craint de ne devoir vous contredire. Voyez-vous, une petite partie d’entre vous a déjà songé à une adhésion. Deux d’entre eux devraient arriver à peu prés... maintenant.

A cet instant précis, Al’Akir et Ragnaros entrèrent dans le bureau. Le sourire d’Yzokras s’élargit.

- Ponctuels, à ce que je vois... merci d’être venus.

Yann écarquilla les sourcils.

- Vous ??!! Vous avez accepté de bosser pour Yzokras ?

Ragnaros haussa les épaules.

- Bah moi, tant qu’y a d’la baston...
- Et qu’on nous paye, ajouta Al’Akir d’un ton légèrement moins à l’aise.
- Attendez... vous réalisez qui est ce mec ? demanda Yann en pointant Yzokras du doigt.
- C’est celui qui mène la baguette désormais, répondit Ragnaros.
- C’est un trou du c** ! rugit Julien d’un ton dédaigneux.
- Bah nous aussi, d’une certaine manière...

A présent, Yzokras jubilait.

- Alors, messieurs, déclara-t-il à l’attention des deux frères, que comptez-vous faire, à présent ? Pour des raisons que vous ne tarderez pas à découvrir, la démission ne sera bientôt plus envisageable. Il vous reste donc à choisir entre vous soumettre à mon ordre nouveau, où vous rendre en cours martiale pour insubordination...



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Quelques instants après, le mur du bureau d’Yzokras vola en éclat.

Le nouveau dirigeant de la AUH jeta un regard impassible aux deux frères.

- Vous aggravez votre cas... vous êtes vraiment prés à devenir des fugitifs ?
- On sais déjà ce que ça fait d’avoir tout le monde contre soit, répondit Yann.
- Et franchement, ajouta Julien, c’est toujours mieux que de devoir vous obéir !

Là-dessus, ils sortirent leurs ailes respectives et décollèrent. Alors qu’ils partaient, Yann contacta télépathiquement sa compagne :

"Oméga. Prépare nos affaires, on se barre."
"J’étais sûr que ça tournerait comme ça... j’ai déjà tout préparé."
"Merci. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi, des fois."

Cependant, dans le bureau, Yzokras, Lilith et les deux Étoiles regardèrent les frères s’éloigner.

- Vous ne les poursuivez pas ? s’étonna Lilith.
- A quoi bon ? Si puissants qu’ils soient, ils auront bientôt toutes les polices de tous les Multivers sur le dos. J’aurai tôt fait de les récupérer et de disposer d’eux. D’ailleurs, il y a d’autres choses plus importantes à gérer pour l’instant...
- Ah, oui... comme trouver un moyen de se fournir un milliard de héros histoire de compléter avec les deux que vous venez de vous récupérer ?

Le sourire d’Yzokras s’élargit.

- Oh, il n’y a pas besoin d’en venir à une telle extrémité...
- Expliquez.
- Je me suis bien renseigné sur la AUH avant de m’en emparer, Lilith. Et elle n’a pas toujours été la gigantesque organisation qu’elle était au moment où nous l’avons saisie. En fait, quand les Kals l’ont fondée, elle n’était composée que d’une petite poignée de héros volontaires. Après seulement, le succès qui a été tiré a permit de la transformer en véritable ligue inter-monde des super-héros.
- Et alors ?
- Nous n’avons pas besoin d’un million de héros dès le départ, Lilith. Juste d’une poignée de héros de puissance élevée, afin de donner une bonne image de ma AUH. Après seulement, lorsqu’on obtiendra les ressources nécessaires par le succès, je pourrais lancer des projets de création de mes propres héros... mais pour l’heure, j’ai besoin d’une équipe. Et dans ce rôle-là, les deux messieurs ici présents seront parfait... à condition de leur trouver quelques coéquipiers.
- Et vous en avez, des coéquipiers ? demanda Ragnaros.
- Pas intérêt à ce que ce soit de Kikolol ou des loosers, ajouta Al’Akir. Sinon, je risque de réclamer une augmentation...
- Oh, ne vous inquiétez pas, j’ai quelques pistes en cours.... suivez-moi.

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- Théo !

Sirrocco bondit en entendant la voix de Nereia. D’un geste hâtif, il tenta de dissimuler l’ouvrage qu’il était occupé à lire.

- Qu’est-ce que tu lit ?
- C...ça ne te regarde pas !
- Fait-voir !
- Je t’ai dit non !
- DONNE !

Comme il refusait toujours, Nereia prolongea son bras et saisit l’ouvrage.

- EH !
- J’en était sure ! Qu’est-ce que je t’avais dit à propos de ne pas lire de grimoires de Nécromancie en douce ?
- Oh, pitié, pas de leçon de morale...
- Tu n’as pas honte ? Je veux dire, tu réalises ce qui pourrait se passer si des membres plus jeune tombent là-dessus ? Les répercutions que ça peut avoir sur leur avenir ?
- Oh, ça va ! C’est pas parce qu’on lit ça qu’on va réellement faire ce qui est écrit dedans...
- Avec toi, j’ai des doutes... t’as déjà réduit un étage entier à l’état de foyer d’infestation en jouant avec la magie de Darkhell je te rappelle.
- Mais laisse-moi vivre ! Est-ce que moi, je te saoule avec tes magazines et tes romans policiers ?
- Moi, je ne risque pas de provoquer de cataclysmes en les lisant ! Comment peux-tu être aussi dévoué à l’Éternel avec un esprit aussi tordu ?

Leur dispute fut brusquement interrompue par l’entrée triomphante de Lux.

- Cela s’est passé comme sur des roulettes ! déclara-t-il. Trueman a engagé dix de nos membres pour des contrats plutôt satisfaisant, et il est prés à payer pour plus si ceux-là fonctionnent ! Finalement, peut-être que l’opération valait le coup...

Sirrocco resta de marbre face à cette annonce.

- Que comptes-tu faire avec l’argent gagné ? Il nous faudrait des années pour bâtir une nouvelle AUH...
- Ne t’inquiète pas, j’ai d’autres projets pour cet argent...
- C’est justement ce qui m’inquiète. Tu ne vas pas t’acheter des stocks supplémentaires de nitroglycérine avec, j’espère ?
- Meeuuuh Non ! fait moi confiance, pour une fois.
- Comme tu veux. Mais je t’aurais mit en garde.



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Manhattan était calme. Fait totalement inhabituel dans la réalité où vivait Alex Mercer.

Apparemment, les massacres perpétrés par les Kals symbiotisés avaient diminué pour un temps durable le nombre de militaires et d’infectés dans le coin. Certes, ils finiraient par se reconstituer, mais les marques étaient encore présentes pour l’instant...

Ce qui n’était pas plus mal dans un sens, pensa Mercer. Au moins, les soldats vont me laisser tranquille pour un petit moment. Comme si il n’avait pas déjà assez de problème avec le James Heller...

Soudain, une sensation étrange le traversa. Une sensation qu’il avait vaguement sentit, lors d’une visite précédente dans un autre monde... sachant d’avance à quel genre d’adversaire, il se précipita dans la direction d’où venait l’ouverture.

A quelques mètres de là, Ulquiorra venait d’apparaître au sommet d’un bâtiment.

Se penchant, l’Arrancar observa un moment le sol d’un air songeur, puis sortit de sa poche un étrange récipient, qu’il ouvrit. Il y eu un sifflement aigüe, et huit étranges substances visqueuses jaillirent de différents recoins. Un par un, ils disparurent à l’intérieur de la fiole...

- Je ne te dérange pas, j’espère ?

Ulchiorra tourna la tête vers la silhouette encagoulée qui venait de surgir.

- Alex Mercer, déclara-t-il d’un ton neutre.
- A qui t’attendais-tu ? Tu es sur mon territoire.
- Je ne suis pas venu pour te combattre.
- Alors tu ferais bien de repartir tout de suite.
- Tu ne fais pas le poids contre moi, et tu le sais.
- A vrai dire, je serai curieux de le vérifier...

les bras de Mercer se changèrent en gigantesques mains griffues. Bizarrement, Ulchiorra resta impassible. Tous deux se regardèrent pendant un moment en silence...

Puis Ulchiorra se détourna.

- De toute manière, j’ai déjà finit ce que j’avais à faire ici. Au revoir.

Un passage s’ouvrit, et l’Espadas Numéro 4 disparut. Acquiesçant, Alex ramena ses bras à leurs formes d’origine et se relança en patrouille. Après tout, ce n’était pas parce qu’il n’était plus de la AUH qu’il n’avait pas à continuer son boulot...


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- Vas-tu enfin me dire quels sont ces "coéquipiers" dont tu parles ?

Yzokras avançait confiant, une Lilith agacée à ses côtés. Pour éviter de donner trop de soupçons, la Princesse Succube avait finalement consentit à utiliser ses pouvoirs de métamorphe pour se déguiser, revêtant l’aspect d’une jeune brunette en tailleur avec des lunettes, et à se faire passer pour la secrétaire du nouveau chef de la AUH. Cela ne lui plaisait pas; en fait, elle trouvait cela humiliant dans un sens, craignant que les gens la prennent pour la maîtresse du nabot. Et cette gêne ne faisait que contribuer à son agacement face à son attitude faussement mystérieuse.

- Allons, allons, un peu de patience... je t’ai dit qu’on était en route pour les prendre !
- Comment en as-tu trouvé, de toute façon ? La grande majorité des héros existant étaient à la AUH, et ils sont presque tous partis !
- Oui, c’est vrai, la grande majorité... mais pas tous. Vois-tu, les Kals n’ont pas totalement mérité leur réputation de leader tolérants...
- Tu as pourtant réussi à les faire partir en fournissant des preuves là-dessus, non ?
- Oui, c’est vrai... mais le fait est qu’ils ont recruté des héros qu’ils jugeaient bons, malgré le fait qu’ils étaient du mauvais côté de la lois. A l’inverse, il existe des gens qui, eux, sont du bon côté de la lois... mais qu’ils ont rejeté comme étant amoraux. Et tous n’ont pas été récupérés par la UEM.
- Et vous songez à recruter de tels individus ?
- Bien entendu ! Beaucoup d’entre eux ont leur propre vision de la justice qui ne s’accordait pas avec celle des Kals. Si je fait mine de soutenir leur point de vue, ils seront sans doute ravis de venir m’aider...
- Et s’ils découvrent que tu les manipules ? Tu joues à un jeu dangereux, Yzokras.
- Je sais... mais les risques sont proportionnels à mes ambitions...

Soudain, il s’arrêta devant un portail.

- Nous sommes arrivé.
- Hein ? Mais...

Un bruit sourd l’interrompit : le portail venait de s’ouvrir.

Des hommes vêtus d’uniformes de marins blanc et bleus en émergèrent en file, synchronisés avec une discipline qui donna la nausée à la fille de Satan. Mécaniquement, ils se placèrent de chaque côté du passage, et se mirent au garde-à-vous. Alors, seulement, émergea du portail un homme de grande taille, vêtu d’un costume rouge surmonté d’une casquette de marine et d’un manteau blancs. L’air austère, il avança d’un air nonchalant vers le petit homme.

- Naboléon Yzokras ?
- C’est bien moi. Bienvenue à la AUH, Amiral Akainu.



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- Grodd ?

Gorilla Grodd tourna la tête à l’évocation de son nom. Ceux qui l’avaient interpellés étaient au nombre de trois : un homme à la peau bleue-verte, vêtu de blanc et à l’aspect légèrement vampirique; un gamin blafard aux cheveux noirs et longs, vêtu d’une robe rouge complexe et pourvu d’ailes de démons; et un homme légèrement barbu vêtu dans un uniforme militaire.
Il ne fallut pas longtemps au gorille télépathe pour les identifier respectivement : Vlad Plasmius, l’Archennemi du héros Danny Fantôme; Darkhell, le Sorcier Noir du monde d’Alysia; et Vandal Savage, le tyran immortel, issu, comme lui, de l’Univers DC. En voilà trois qui n’avaient pas spécialement l’habitude de se promener ensemble...

- Qu’il y a-t-il ? demanda-t-il d’un ton légèrement ironique. Vous avez décidé de former un club ?
- Nous aimerions parler avec toi quelques minutes. En privé.

Grodd laissa partir son ironie; c’était rare à la UEM que les membres prennent un ton aussi sérieux; ce qui signifiait qu’ils n’étaient pas là pour plaisanter. Il fut tenté de lire dans leurs pensées, puis se ravisa; n’importe lequel de ces trois-là était assez intelligent pour développer un moyen de contrer la télépathie, et mieux valait ne pas les provoquer en tentant de s’insérer dans leurs esprits. Mieux valait y aller réglo avec eux.

- Très bien... suivez-moi.

Là-dessus, il les entraîna vers ses quartiers.

Comme à la AUH, les quartiers de la UEM étaient équipés d’un système de personnalisation automatique guidé par la pensée, qui permettait au propriétaire de reconfigurer ses appartements selon ses désirs. Gorilla Grodd l’avait vite compris, et il s’en était donné à cœur-joie : ses quartiers ressemblaient à une maison de haute technologie située en haut d’un arbre, le tout entouré d’un jardin qui évoquait une jungle. Le genre de paysage typique qu’on trouvait à Gorilla-City, sa ville natale.

- Même au sein de la AUH, je n’ai pas l’habitude de laisser des humains entrer ici, remarqua-t-il alors qu’ils franchissaient le seuil. Notez bien la faveur que je vous fait.
- Je pense qu’étant donné nos conditions respectives, remarqua Plasmius, aucun de nous ne peut vraiment être considéré comme un être humain.

Il disait vrai : lui-même avait subit une infusion ectoplasmique l’ayant transformé en hybride d’humain et de fantôme; Savage, originellement un homme de cro-magnon, avait été exposé à une météorite qui avait accéléré l’évolution de son organisme, et l’avait rendu immortel. Et Darkhell, avec les sorts qu’il avait testé sur lui-même, les deux réincarnations par laquelle il était passé et le corps de nature presque dîvine qu’il avait obtenu dernièrement, s’éloignait désormais assez bien d’un humain.

Grodd haussa les épaules : lui-même avait été un gorille depuis le début de son existence; il restait donc le moins humain d’entre eux.

Lorsqu’ils furent entrés, chacun prit un siège. Grodd croisa les bras.

- Bien, je vous écoute. Qu’est-ce qui peut bien vous amener à venir s’adresser à moi ?
- Nous pensons qu’il se passe quelque chose d’anormal avec Satan.

Grodd fronça les sourcils. Comme la plupart des membres de la UEM, il ne se souciait pas vraiment de leur chef; la seule chose qui importait, c’était que son appartenance à l’organisation lui permettait de s’offrir un large choix d’alliés super-vilains pour l’assister dans ses plans, ou sa lutte contre ses ennemis personnels, notamment Flash et la Ligue des Justiciers. Et il savait pertinemment que, à quelques rares exceptions prés, la grande majorité des membres pensaient comme lui. Voir d’autres membres se préoccuper du sort du Seigneur des Enfers était pour le moins... inattendu.

- Que nous importe ? répondit-il d’un ton acerbe. Il est sans doute encore de mauvais poil parce que la garce arrogante qui lui sert de fille fait une autre crise d’adolescence ! Tant qu’il ne vient pas s’insérer dans mes affaires personnelles, je me lave les mains de ce qu’il fait ! Et toutes les quatre !
- Précisément, il se pourrait très bien que ça arrive prochainement.
- Quoi donc ?
- Qu’il vienne s’insérer dans tes affaires personnelles.

Le gorille plissa les yeux.

- Expliquez-moi.
- Tu devrais suivre un peu plus l’actualité de la UEM, commenta Savage. Il y a trois jours, il a fait placer Carnage au cachot pour avoir tenté une attaque sur la AUH sans l’en avoir avertit.
- C’est absurde. Tout le monde fait ça depuis des années, et il n’a jamais rien dit.
- Précisément.

Un moment de silence, puis Grodd haussa les épaules.

- Bah, cet imbécile de Carnage aura encore été insolent et il aura prit le premier prétexte trouvé pour se venger ! Rien qui puisse prouver quoi que ce soit d’anormal.
- C’est ce que nous pensions au début. Mais ça ne s’est pas arrêté là. Le lendemain, comme tu sais, on a organisé une fête pour commémorer l’annonce du départ des Kals de la AUH. Mégatron lui a alors proposé d’en profiter pour attaquer et renverser cette organisation de héros à deux sous une fois pour toute pendant qu’elle était privée de la majorité de ses membres.
- Et ?
- Croit-le ou non, répondit Darkhell, mais Satan a refusé. Et Pire : dès le lendemain, il déclarait à tous qu’il était désormais interdit d’attaquer la AUH sans son accord - ce qui, apparemment, revenait à dire interdit tout court, car il a clairement suggéré qu’il ne tenterait aucun asseau avant que la AUH se soit remise.
- D’accord... là, effectivement, il y a un problème.
- Et ça ne s’est pas arrêté là, ajouta Vlad. Dernièrement, nous avons noté des disparitions de plusieurs membres. A commencer par Albedo la semaine dernière.
- Albedo... c’est bien l’extra-terrestre qui s’est accidentellement retrouvé transformé en sosie du gosse avec la montre ?
- Voilà. Sa disparition a été signalée il y a quelques semaines. Même ses amis ne savent pas où il est. Puis Sasuke Uchiha a à son tour disparu sans laisser de traces. Et cela a continué comme ça. Mais le plus étrange, c’est que Satan ne déploie aucun effort pour les retrouver. C’est comme si pour lui, ils n’avaient pas disparu.
-Très bien, fit Grodd, vous avez gagné : vous avez mon attention. Pourquoi me parlez-vous de ça ?
- Nous soupçonnons Satan d’avoir été placé sous une sorte de contrôle mental, où remplacé par un imposteur. En tant que télépathe, nous avons estimé que tu étais la meilleure personne à consulter. Pourrais-tu, à l’occasion, lire dans ses pensées pour déterminer ce qui lui arrive ?

Grodd fronça les sourcils.

- Vous avez conscience que ce que vous me demandez est très dangereux ? Si il s’agit du vrai Satan, et qu’il se rend compte que je me suis glissé dans son esprit, il risque de très mal le prendre...
- C’est pourquoi nous avons établit un plan pour effectuer une diversion s’il venait à remarquer ta présence. Si tout se passe bien, il ne soupçonnera même pas que ça puisse être toi. Alors, tu es avec nous ?

A nouveau silence. Grodd ne bougea pas, et pendant quelques minutes, il ressembla à un gorille empaille. Puis, enfin, sa grande main se leva et enveloppa celle tendue de Savage.

- Avec vous.



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- Je n’arrive pas à croire que tu ais marchandé avec Akainu...

Lilith suivait toujours Yzokras, conservant son déguisement de secrétaire. Le chef de la AUH haussa les épaules.

- En quoi cela te pose-t-il problème ?
- ALLOOOO ! T’as conscience de qui on parles ? Ce type est l’ennemi numéro 1 de tous les idéalistes assoiffés de libertés tels que les Pirates et les Démons...
- Oh, pitié, ne commence pas avec ton discours sur la version idéalisée de ton peuple ! Même moi, je sais que vous autres Démons êtes aussi soucieux de la liberté individuelle que vous l’êtes de la justice...

La succube eu une moue.

- Bon, d’accord, j’enjolive... mais enfin ce que je veux dire, c’est que si Akainu découvre que tu collabores avec des Démons et des Supervillains influents, ça risque d’aller mal pour nous !
- Il ne saura rien. De même que je n’ai pas l’intention de l’informer de l’origine de certains des autres membres de ma future AUH...
- Euh... tu penses à qui ?
- J’ai déjà sélectionné des candidats...

Ils arrivèrent devant un pupitre de commande, dont il pressa quelques boutons. Un personnage apparu finalement sur l’écran.
C’était un humain, apparemment un barbare, de grande taille et vêtu d’une armure grecque. Sa peau était peinte en blanc, avec des tatouage bruns par endroits, et il portait une gigantesque épée.

- Je te présente Kratos de Sparte. Issue d’une version alternative de l’antiquité. Fils humain de Zeus. Dieu de la Guerre, tueur de Dieux et de Titans.
- Je croyais que c’était Arès qui gérait la Guerre dans le Panthéon Olympien ?
- Pourquoi crois-tu que j’ai dit "tueur de dieux" ?

Lilith réprima un hoquet d’effrois.

- A vrai dire, ajouta Yzokras, ce bonhomme n’est pas vraiment mauvais en soi : il a eu une histoire complexe et des motifs réels pour ses activités. Il est ce que l’on appelle couramment un antihéros. Mais les Kals ont malgré tout refusé de l’intégrer dans la AUH. Officiellement parce qu’il n’avait "pas un profil héroïque ou altruiste". A mon avis, ils avaient surtout peur de lui...
- Et tu as l’intention de l’intégrer dans ton incarnation de la AUH ?
- Pourquoi pas ? Non seulement il est puissant, mais en plus, en dépit du dédain que lui donnaient les Kals, il jouit d’une certaine popularité chez le grand public. Nous avons tout à y gagner.
- Tu as vraiment le goût dur risque...
- Et tu n’as encore rien vu. Suit-moi.

Yzokras l’attira jusqu’à la prison.

Jusqu’à présent, la prison avait été une zone parfaitement déserte la grande majorité du temps : la AUH gardait rarement longtemps ses prisonniers, ces derniers étant généralement rendus à la UEM après avoir été utilisés comme monnaies d’échange pour les négociations. En général, les Kals avaient préféré laisser la charge d’emprisonner les ennemis aux différentes prisons des Multivers, malgré leur médiocrité souvent avérée. Cependant, les choses commençaient déjà à changer depuis qu’Yzokras était le directeur, et cela se ressentait déjà : en l’occurrence, une cellule était occupée.

C’était une cellule de haute sécurité, à en juger la porte blindée et les douze soldats qui se trouvaient devant. Soldats qui s’écartèrent devant leur chef.

- Bonjour, monsieur le directeur! déclara le Sergent.
- Bonjour. Comment se porte notre.... "invité" ?
- Toujours aussi agressif, monsieur. Il refuse obstinément la nourriture de la prison et continue de réclamer des Frites au Chili. Nos quelques tentatives pour le calmer ont engendré des blessés. Nous avons finalement été obligés de le placer sous entraves.
- Ses capacités fonctionnent donc ?
- Une bonne partie de nos hommes peuvent en témoigner.
- Parfait... ouvrez le passage. Ma secrétaire et moi allons lui parler.
- Mais...
- Exécution.

Sans discuter d’avantage, le sergent regagna l’entrée et tapa un code. La porte blindée s’ouvrit, révélant un large sas. Yzokras et Lilith s’y engouffrèrent, et la porte se referma sur eux.

- Tant de sécurité, commenta Lilith. Le prisonnier que tu tiens ici doit être puissant.
- C’est le cas, oui...

La deuxième porte du sas s’ouvrit, révélant une large cellule blanche.

La reconfiguration avait déjà fait son œuvre: cette cellule avait une ressemblance frappante avec un cachot, en un peu plus moderne. Au font de la salle se trouvait une plate-forme, sur laquelle le prisonnier était attaché.

Lilith le reconnu tout de suite, pour l’avoir occasionnellement vu à la UEM. Son aspect était le portrait craché de Ben Tennyson, à l’exception des couleurs : ses cheveux étaient blancs, ses yeux et sa veste rouges, son pantalon noir. Également, il ne portait aucune montre bizarre.

Lorsqu’il entendit les pas des visiteurs, le jeune homme redressa la tête. Il parut se concentrer, et se transforma brusquement en extra-terrestre rouge à quatre bras. Une décharge le traversa, et il reprit sa forme humaine.

Yzokras s’avança avec son habituel sourire prétentieux.

- Bonsoir, Albedo. La rumeur était vraie, à ce que je vois : tu n’as plus besoin d’Omnitrix ou d’Ultimatrix pour te transformer... félicitation pour ce brillant travail d’altération génétique.
- Épargnez-moi vos moqueries, humain, répondit Albedo d’un ton méprisant, et dites-moi plutôt ce que signifie cette mascarade ! J’ai quitté la UEM il y a une semaine, et je n’ai absolument pas envie d’y retourner !
- Nous sommes au courant, mon garçon. Tu as voulu abandonner la criminalité et tu t’es lancé dans le spectacle en jouant sur ta ressemblance avec Tennyson pour te trouver un rôle d’acteur. Mais ne te fait pas de soucis, nous ne sommes pas de la UEM... pas tous du moins.
- Alors qu’est-ce que vous me voulez ?
- Très simple, Albedo. Je voudrais que tu fasses la même chose pour moi... à la différence que ça ne sera pas que du spectacle.

Un éclair de compréhension passa dans les yeux du sosie de Ben 10.

- Vous voulez que je me fasse passer pour Tennyson ?
- Exactement. Mais pas pour le discréditer. Je veux que tu adoptes son rôle, son identité... sa place à la AUH.

Albedo parut redoubler de colère.

- Oubliez ça ! Je déteste Ben 10, et je n’ai aucune envie d’entrer dans sa vie, quelle que soit la raison de cette mascarade ridicule !
- Allons, du calme mon garçon, tu n’as même pas entendu ton salaire...
- JE ME MOQUE DU SALAIRE !
- Vraiment ? Si je ne me trompe pas, ton objectif est bien de retrouver ta forme d’origine ?

Yzokras vu tout de suite qu’il avait vu juste : le prisonnier s’immobilisa.

- D’où savez-vous ça ?
- Je sais tout ce qu’il y a à savoir sur mes futurs employés. Tu étais Albedo, brillant apprenti scientifique Galvan de la planète de Galvan Prime, et assistant du savant Galvan Azmuth, créateur de l’Omnitrix, la fameuse montre extra-terrestre qui donne ses pouvoirs de métamorphe au héros humain Ben Tennyson, alias Ben 10. Tu as fait une tentative de créer ta propre Omnitrix malgré l’interdiction de ton maître, et un dysfonctionnement de la montre t’as coincé dans la forme d’un sosie de Ben Tennyson, forme que tu as par la suite accidentellement endommagée, lui donnant les couleurs que tu as maintenant. Après qu’Azmuth ait détruit ta fausse Omnitrix pour te punir de ton indiscipline, tu lui a volé l’Ultimatrix, qui t’a par la suite été prise par Tennyson. Suite à une alliance avec la Conquérant galactique Vilgax qui a mal tourné, enfin, tu t’es retrouvé coincé sur Terre, réduit à mener un spectacle ayant pour thème les aventures de ton ennemi. Tu as par la suite tenté de remédier à ta condition en créant une machine pour altérer ton ADN de façon à pouvoir changer de forme sans Omnitrix. Mais Ben 10 est une fois de plus intervenu, et si l’expérience a fonctionné, elle t’as laissé avec ta forme humaine comme apparence de base, te privant encore une fois de la possibilité de reprendre ta forme Galvan de façon définitive. Et depuis, tu as continué à circuler avec ta troupe de théâtre misérable, que tu considères comme tes seuls amis et vice-versa.

Albedo semblait sidéré.

- Tu vois, je sais tout sur toi. Et j’ai également à ma disposition les moyens nécessaires pour te ramener à ta forme première... mais je ne le ferait que si tu acceptes de travailler pour moi en tant que Ben 10. Alors ? Marché conclut ?

Le prisonnier parut hésiter.

- Ma dernière tentative d’alliance s’est avérée une erreur, commenta-t-il.
- C’est vrai... mais je suis un humain ordinaire, pas un conquérant galactique. Tu ne penses quand même pas pouvoir être dépassé par un simple humain comme moi ?

Nouveau silence, puis Albedo acquiesça.

- Soit. Je suppose que je n’ai pas tellement le choix de toute façon...

Yzokras sourit.

- Bon choix.

Il tira une télécommande et pressa un bouton. Les entraves s’ouvrirent, et Albedo descendit, libéré.

- Bien... mais avant de commencer, je te demanderait de porter ceci...

Yzokras tira quelque chose de sa poche et le tendit à Albedo. Quelque chose qui lui évoqua immédiatement quelque chose...

- C’est une...
- Non, ce n’est pas une Ultimatrix. Du moins pas une vraie. Le design est volontairement inspiré pour mieux te faciliter ton rôle, mais le but est différent.
- Alors à quoi ça sert ?
- Pour faire simple, cet appareil renforcera tes pouvoirs de transformations et te donnera un meilleur contrôle dessus. Tu pourras alterner entre les formes et y rester plus longtemps, tout cela avec la même fluidité que Ben. Mais surtout...

Soudainement, il prit le poignet d’Albedo et y fixa la montre. Le Galvin poussa un léger hoquet de surprise tandis que ses couleurs changeaient. En quelques instants, il se retrouva à nouveau parfaitement identique à Ben.

- Mhm... fit-il en s’observant. Peut-être que travailler pour vous n’est pas un si mauvais choix, après tout...



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Un gamin courait à travers les rues de Traverse, paniqué. Tout en fuyant, il continuait à maudire les horaires de son école : s’il n’avait pas du sortir aussi tard ce soir, il aurait peut-être pu éviter de se trouver dans ce genre de situation...
Son désespoir atteignit le summum lorsqu’il s’aperçut qu’il avait couru droit dans une impasse. Cette fois, c’était vraiment fichue... dans un glapissement hideux, sa poursuivante le rattrapa.

C’était une femme, apparemment âgée, bien que son visage soit si tordu qu’il était dur d’en juger. Elle avait un nez crochu, de petits yeux cruels, et des cheveux gris ébouriffés qui couvraient en partie son visage. Elle était vêtue en haillons, et tenait un large couteau dans sa main droite. Lorsqu’elle approcha, son visage se déforma un peu plus en un rictus malveillant...

Puis un éclair bleu passa et emporta le gamin.

La vieille dame eut à peine le temps de comprendre ce qui se passait : quelqu’un passa devant elle et lui projeta quelque chose au visage. Elle en reconnut la composition immédiatement : un mélange de sel et de fer.
Dans le monde d’origine de la sorcière, ces substances avaient des effets bien connus contre ceux de son espèce : ils drainaient leurs forces. L’effet se fit sentir rapidement, et elle s’écroula au sol.

Levant la tête, elle aperçu son agresseur: un individu de petite taille, encapuchonné, vêtu d’une large cape noire, un bâton dans la main gauche. Une lueur étincelante apparut soudain dans sa main; l’instant qui suivit, la Sorcière se retrouva entravée par une chaîne en argent.

Il y eu un flash de lumière verte, et Ben Tennyson descendit du bâtiment le plus proche.

- Jolie capture, Tom.
- Où as-tu laissé le gosse ?
- Devant chez lui. Il m’a indiqué son adresse.
- Bien. Il ne nous reste plus qu’à rentrer alors...

Ben fronça les sourcils.

- Quelque chose ne va pas, Tom ? Tu as l’air soucieux...

Le jeune homme encapuchonné baissa les yeux sous son capuchon noir.

- Non, rien... rentrons. J’ai une sorcière à enfermer.

Ils prirent donc la rouge pour rentrer au refuge du Roi Merlu. Alors qu’ils avançaient, la sorcière ne cessait de les injurier et de tenter de leur cracher dessus, rugissant des mots complexes qu’ils ne comprenaient pas.

- Sérieusement, fit Ben, y a pas moyen de la faire taire ?
- Non. A moins que tu ne te sente près à la tuer, lui arracher son cœur et le manger ou le faire manger par quelqu’un.
- Ah d’accord... Hem, non merci, je préfère faire avec.

Ils finirent par atteindre la maison de Merlu, encore allumée au milieu de la nuit. Ils franchirent le seuil...

- Ça va être tout noir !
- TA GUEULE !

... et rejoignirent la partie de l’appartement réservée à la AUH.

Sirocco les remarqua aussitôt qu’ils arrivèrent.

- Ah, vous voilà, vous deux... vous continuez vos balades nocturnes ?
- Eh, fit Ben, c’est pas parce qu’on ne fait plus partie de la AUH qu’on ne doit pas continuer notre boulot...
- Je n’en attend pas moins de vous...
- Mais dites, au fait, qu’est-ce que vous faites ici ? D’habitude, à cette heure-ci, vous allez aider Merlu et la Fée-Bonne dans leurs expériences, non ?
- Oh, ça... je suis juste descendu récupérer un ouvrage que Nereia m’a prit ce matin.
- Euh... ça veux dire que vous êtes entré dans sa chambre en cachette ?

Sirocco rougit légèrement.

- Si on pouvais parler d’autre chose...
- Pas de soucis, fit Tom. J’ai justement quelque chose dont j’aimerai vous informer... Ben, tu veux bien aller enterrer la sorcière dans le jardin ?
- Euh... je sais pas comment on fait...
- C’est pas compliqué : tu creuse un trou, tu la met dedans et tu rajoute des barreaux en fer pour être sûr qu’elle ne remonte pas. Ah, et n’oublie pas de retirer ma chaîne en argent pour la ramener. J’y tient.
- ... Ok...

Se transformant en un large alien en armure jaune, Ben saisit la sorcière et s’éloigna. Tom se retourna vers Sirocco.

- Thomas Ward, c’est ça ? L’Apprenti de l’Épouvanteur Gregory du Compté, réalité 392 du Fantasyvers...
- Exact.
- Merci. Désolé, d’habitude je reconnait tout le monde, mais dernièrement, je suis un peu fatigué... donc, tu voulais me dire quelque chose ?
- Oui. A propos de la sorcière que nous avons capturée aujourd’hui...

Tom s’assit.

- ... C’était une sorcière de ma région. Une pratiquante de la Magie du Sang : on a retrouvé les corps de certaines victimes. Ce genre de sorcière ne devrait pas se trouver ici.
- Elle a probablement utilisé un vaisseau pour venir...
- J’en doute fort. Les Sorcières voyagent rarement si loin, à moins d’une réelle nécessité, et il est très difficile, voir impossible de quitter le Compté sans aide extérieure. Et ce n’est pas tout : des gobelins ont également été repérés dans les environs.
- Oh, je t’en prie, ce n’est pas comme s’ils étaient une menace sérieuse et inhabituelle...
- Des gobelins de mon monde.

Sirocco s’immobilisa. Les Gobelins de la Compté n’avaient rien à avoir avec les petits humanoïdes verts si communs dans le Fantasyvers : c’était des esprits, des créatures invisibles aux pouvoirs magiques redoutables qui pouvaient aussi bien jouer de simples tours que s’avérer mortels.

- Et ça, poursuivit Tom, c’est définitivement anormal : les Gobelins de mon monde ne peuvent voyager qu’à travers le réseau de courant tellurique. Il leur est tout simplement impossible de se rendre sur une autre planète sans aide extérieure. Il y a quelque chose qui cloche.
- Mhm, quelqu’un tenterait de glisser des créatures dangereuses sur ce monde... mais pourquoi donc ?

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- Doit-je répéter la question ?

Yzokras se trouvait à présent dans une autre salle isolée, installé sur une table devant un jeune homme aux cheveux noirs, vêtu d’une tunique de style japonaise, mixant des pièces de bleu, de gris, blanc et noir. Et visiblement de très mauvaise humeur.

- Non, ce n’est pas nécessaire, Mr Uchiha, assura le politicien. Je vous ai bien compris.
- Alors allez-vous enfin me dire pourquoi vous m’avez amené ici ?
- Pour vous proposer un marché...
- Je ne suis pas intéressé.
- Vraiment ? Vous y gagneriez beaucoup...
- Vous ne pouvez pas me donner ce qui m’intéresse.
- Vraiment ? Même pas vous aider à anéantir le village de Konoha en vengeance pour ce qui est arrivé à votre frère ?

Le jeune homme eut un sourire.

- Je vois que vous vous êtes renseignés sur moi avant de m’inviter...
- En effet. Il faut dire que votre nom s’est forgé une réputation... Sasuke Uchiha, l’un des derniers ninja Uchiha de son univers, qui a trahit son village pour se venger de son frère, et cherche à présent à se venger de tout son village. Oh, et celui sur lequel fantasment les trois quarts de la gente féminine du multivers pendant que le reste se demande sérieusement pourquoi, aussi...
- J’aimerai mieux ne pas parler de la dernière partie, merci.
- Bref... je ne suis pas sans savoir également que vous vous apprêtiez à quitter la UEM au moment où on vous a trouvé, de toute façon...
- Cela fait des années qu’ils sont censés m’aider à détruire Konoha, tout ça pour toujours se faire stopper par la AUH. J’ai perdu patience. S’ils ne sont pas capables de m’aider, je vais continuer seul. Une fois de plus.
- Oh, mais nous, nous pouvons nous aider...
- Vous ? Ne me faites pas rire ! En quoi pourriez-vous faire quelque chose ?
- Nous avons quelque chose que ni vous ni la AUH n’avez...
- Qu’est-ce que cela peut bien être ?
- La lois est de notre côté.

Sasuke releva brusquement la tête.

- J’écoute.
- Je vois qu’on commence à se comprendre...



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- Tout est en place, Darkhell ?

Le Sorcier Noir d’Alysia acquiesça d’un signe de tête.

- J’ai placé les enchantements. Nulle ne devrait remarquer notre présence.
- Et j’ai coupé les systèmes de surveillance astrale, ajouta Vlad Plasmius. Personne ne devrait pouvoir repérer l’asseau télépathique de Grodd quand il tentera d’entrer dans l’esprit de Satan.
- Tu as été rapide, remarqua Savage. Les agents de sécurités étaient si faciles à convaincre que cela ?
- A vrai dire, je n’ai même pas eu besoin de m’occuper d’eux. Ils étaient absent; Lilith les aurait convoquée pour je ne sais quel consigne. Et honnêtement, je m’en moque; ce qui compte, c’est que cette coïncidence aide à notre plan.
- En effet...

Savage se retourna vers Grodd, dont le crâne était à présent recouvert de sondes.

- Tu es près ?
- Quand vous le souhaitez.
- Parfait... dans tel cas, ça sera lorsque Satan arrivera, ce qui serait... dans environ cinq minutes.

Tous le groupe se trouvait dans une salle cachée de la UEM, qui possédait une lucarne cachée ouvrant direct sur la grande salle. L’essentiel des membres étaient rassemblés là-bas, et attendaient patiemment l’arrivée de leur maître qui avait une déclaration à faire.
Cette pensée fit sourire Vlad Plasmius. Il savait pertinemment que plusieurs de leurs alliés se trouvaient dans la foule, et n’attendaient que d’être informés. Ils allaient bientôt obtenir satisfaction...

- Attention, il arrive! s’exclama soudain Darkhell.

Satan venait en effet de faire son entrée. D’un pas tranquille, le maître de l’Enfer marcha jusqu’à l’estrade et s’installa à son siège.

- Maintenant!

Gorilla Grodd ferma les yeux et se concentra.

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- Alors vous avez enfin réussi ?

Yzokras n’avait pas semblé aussi heureux que maintenant. Lilith, sous son déguisement de secrétaire, le trouvais à présent beaucoup moins amusant.

- Oui. L’un des membres restés a eu la bonté de bien vouloir nous assister. Par chance pour nous, ses talents en matière de technologie ont été suffisants...
- Parfait, parfait... et où est-il, ce cher membre, que je le félicite ?
- Ici...

Une silhouette apparut dans le couloir. Yzokras reconnu les structures semblables à des pattes d’araignée jaillissant du dos, la visière ne laissant aucun oeil visible, les bras velus d’une soie pourpre et l’aspect techno-organique...

- Tarantula... murmura-t-il. J’aurai du me douter que vous resteriez.

Le savant Cybertronien émit un ricanement lugubre.

- Je reste du côté qui me fournit l’avantage, Sire Yzokras...
- Donc, vous prétendez pouvoir ouvrir la porte du laboratoire de Sirocco ?
- Je vous garantie qu’aucune technologie ne me résiste.
- Nous allons voir cela tout de suite.

Quelques instants plus tard, ils se retrouvèrent devant la porte massive qui menait au laboratoire secret qui avait jadis appartenu au Kal de l’Air.

- Voilà. Si vous voulez bien vous donner la peine...

Tarantula s’approcha de la porte et commença à manipuler le clavier du code.

- Mhm... fascinant... une combinaison de plusieurs technologies d’espèces différentes, plus une touche personnelle... je n’en aurai pas attendu moins de quelqu’un dont l’intelligence est évaluée comme presque égale à celle de Tony Stark...
- Vous pensez toujours pouvoir trouver une ouverture ?
- Cela devrait pour se faire... permettez... voilà, c’est fait.

Yzokras écarquilla les yeux.

- Déjà ?
- Ne sous-estimez pas mes compétences... cela dit, je n’ai pu y arriver que grâce à mes connaissances acquises récemment en étudiant la technologie de cette base. Quelques mois plus tôt, j’aurai sans doute été incapable d’ouvrir le passage. Enfin... après vous.

Tarantula s’écarata, révélant la porte désormais ouverte du laboratoire. Désormais aux anges, et toujours escorté de Lilith, Yzokras entra dans la salle.

Le laboratoire était immense. En fait, il évoquait presque la taille d’une base secrète plutôt que d’un simple laboratoire. Rien d’étonnant, considérant que son développeur original avait été Dexter, dont le laboratoire était déjà réputé comme immense. On distinguait plusieurs appareils de différentes variétés, plusieurs zones, cabines, placards d’une quantité immense.

Yzokras se tourna vers Lilith.

- Part avertir les subordonnés que nous avons réussi, et dit-leurs qu’ils trouvent ce que l’on recherche. Maintenant.
- Bien.

Alors que la Succube déguisée en secrétaire faisait demi-tours, un compartiment vitré attira l’attention d’Yzokras. Ou plus exactement, ce qui y était exposé.

- Eh, attend ! Qu’est-ce que c’est que ça ?

Lilith tourna la tête pour voir.
C’était une armure. Légère, mais apparemment très avancée technologiquement. Elle incorporait des plaques de protection pour des ailes, des gantelets, un plastral, des bottes et un masque sans autre ouverture que pour les yeux, lesquelles étaient couvertes de lentilles bleue luminescentes.

- Oh, ça... j’ai déjà vu Sirrocco utiliser ce genre de truc. Je crois que c’était une armure prototype qu’il avait conçu pour des situations graves. A ma connaissance, il ne l’a porté qu’une seule fois. Ses pouvoirs, comme ceux des autres Kals, suffisaient en général.
- Intéressant... très intéressant...



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Le lendemain, chez Merlu, les membres de la AUH passaient le temps avec l’activité que font généralement le commun des mortels et qu’ils savent pas quoi faire.
A savoir regarder la télévision.

Malheureusement, la Traverse de cette dimension n’était pas spécialement réputé pour l’intelligence de ses émissions, comme ils purent bientôt le constater par eux-même. En l’occurrence, le présentateur venait de faire passer un clip de très mauvaise musique, dont les pauvres héros peinaient à se remettre. On était à présent passé au présentateur qui annonçait la suite.

- Bonsoir, et merci de rester sur TraverseTV, la seule émission qui ne vous passe que des émissions ABSOLUMENT sans intérêt ! En dehors bien sûr du journal télévisé que nous allons dès maintenant vous faire passer, après quelques images parfaitement gratuites de femmes nues...
- Je connais un certain nombre de pervers du Mangaverse qui doivent se jeter sur l’écran en ce moment, commenta Nereia d’un ton acide.
- En tout cas, j’en fait pas partie, déclara Sirrocco. Je retourne bosser en labo. Appelez-moi quand ils passeront à autre chose.

Face à cette réaction qu’on pouvait facilement juger excessive, un individu musclé aux cheveux longs, coiffé d’un bandana rouge et transportant une épée gigantesque jugea le moment opportun pour faire un commentaire:

- Et si c’était des photos de ta copine aux cheveux bleus, tu resterais, gamin? Bwahahahaha!!!

L’instant qui suivit, il reçu en plein fouet deux rafales simultanées, respectivement d’eau glacée et d’air condensé.

- TA GUEULE, RAKAN !

L’homme partit d’un rire bruyant tandis que les deux Kals s’efforçaient de faire disparaître leurs rougissements.

Soudain, le présentateur reprit la parole.

- Ah, désolé, nous devons reporter la projection des photos...

Rakan cessa de rire, et plusieurs personnes dans l’assemblée poussèrent un cri de déception.

- En effet, un flash spécial nous apporte des nouvelles...

Sirrocco reprit la direction de son labo avec une grimace.

- Je hait les informations, fit-il. Je parie que c’est encore un truc sans intérêt...
- ... En direct de la AUH, fameuse Alliance Universelle des Héros.
- HEIN ????!!

Le Kal de l’Air fit volte-face et se précipita pour trouver une place devant l’écran.

- Comme vous le savez probablement, la AUH a récemment subit un changement de pouvoirs. Les dirigeants et fondateurs du groupe, les Gardiens du Mondes, plus connus sous l’appellation de Kals, ont été dépouillés de leurs propriétés par le gouvernement inter-univers suite à une obscure affaire impliquant l’engagement d’individus suspects...
- Y a du bottage de cul qui se perd ! grommela quelqu’un.
- Chuuut...
- A la suite de leur départ, face auquel une grande partie des membres ont protesté en quittant l’alliance avec eux, les locaux désormais presque vides de la AUH ont été confiés à un nouveau dirigeant, le célèbre ancien avocat, financier et politicien Naboléon Yzokras. Mr Yzokras avait promis qu’il saurait, en quelque jours, redresser la AUH et dresser une organisation qui garantirait de façon plus efficace la sécurité des habitants des différents mondes. Aujourd’hui, il souhaite nous faire son bilan.

L’image du présentateur disparu laisser place à Yzokras en personne, monté sur une estrade devant un micro, au milieu d’une large foule qui semblait l’acclamer.

- Je n’arrive pas à croire qu’ils applaudissent cette crapule, murmura Ben.
- Chuuut !

Lorsque les applaudissement cessèrent, Yzokras prit la parole.

- Mesdames, Messieurs. Quand j’ai eu l’honneur de me faire nommer directeur de la AUH par votre communauté internationale, j’ai juré de faire pour vous ce que les Kals n’avaient pu faire: former une alliance de héros à même d’assurer votre sécurité de la manière la plus efficace qui soit, tout en veillant au respect des lois des différents états. Aujourd’hui, j’ai le plaisir de vous annoncer que l’établissement d’une telle alliance est en marche ! Aujourd’hui se produira un évènement dont la grandeur...
- C’est lui qui parle de grandeur, ricana Odd.
- ... restera dans les mémoires pour plusieurs siècles à venir. Mais à présent, assez parlé, mesdames et messieurs, l’heure est venue de vous présenter... la toute nouvelle AUH !

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- Alors ? Qu’est-ce que ça a donné ?

Grodd venait de regagner le repaire avec ces camarades. Le lieu lui parut plus remplit que lorsqu’il était venu le matin pour rencontrer le reste des membres rassemblés par Savage et les autres. Cela l’aurait peut-être intrigué en temps normal, mais sur le moment, il avait autre chose en tête.

- Rien, déclara-t-il.

Les autres le regardèrent d’un air perplexe.

- Comment ça, rien ? demanda Savage.
- Je n’ai rien sentit. Aucune pensée, aucune intelligence, aucun signal cérébrale. Le vide absolu.

Vlad Plasmius parut soudain horrifié.

- Oh non... tu ne veux quand même pas dire... que Satan s’est mit à regarder de la télé-réalité ?
- Non, rassurez-vous. Même lui n’en est pas encore arrivé là.

Un soupir de soulagement passa dans l’assemblée.

- Cependant, je craint que la situation soit non moins grave. Voyez-vous, même la télé-réalité ne crée pas un tel néant... du moins je présume, car je n’ai jamais eu affaire aux consommateurs. Je ne vois donc qu’une seule explication : si je n’ai pas pu sentir la présence de Satan... c’est tout simplement qu’il n’était pas là.
- Qu’est-ce que tu veux dire ?
- Que ce n’était pas Satan que nous avons vu ici. Il faudrait un magicien ou un autre détecteur d’aura pour en être certain, mais je suis à présent presque certain que le Satan que nous avons à la réunion n’était qu’une copie. Un robot, ou une illusion très réaliste. Je ne peux pas dire avec exactitude...
- EH ! LES GARS !!!! VENEZ VOIR A LA TELE !!!

Tout le monde se tourna d’un air agacé vers le gamin en combinaison noir qui avait appelé.

- Qu’est-ce qu’il se passe, Gizmo ? On est occupé...
- Regardez, je vous dit !

Les membres de la UEM regardèrent à l’écran, et restèrent sans voix.

Toute une équipe de différents individus se tenaient à présent sur l’estrade aux côtés d’Yzokras. Ce dernier abordait à présent un sourire plus triomphant que jamais. Dont certains ayant des apparences qui n’étaient que trop familières.

- Eh oui, malgré la lâche désertion de plusieurs des membres originaux, nous sommes parvenu, par nos efforts, à rassembler une nouvelle équipe qui sera la fondation de cette nouvelle AUH. A ce titre je suis fier de vous présenter nos nouveaux membres : Kratos, l’Ancien de Dieu de la Guerre; Sasuke Uchiha, ancien ninja du Village de Konoha; l’Amiral Akainu, qui a accepté de représenter la Marine de Grand Line; Al’Akir et Raganros, Etoiles de l’Air et du Feu; et enfin, Ben 10, qui a accepté de rester pour représenter les Plombiers.

Le public se mit à applaudir, tandis qu’un silence mal à l’aise se répandait parmi les membres de la UEM.

- Ces membres, poursuivit Yzokras, constitueront notre équipe de terrain pour les débuts. Je peux vous garantir que nous possédons d’autres membres, qui cependant doivent pour l’heure rester à la base remplir des fonctions cruciales pendant que je mènerait les forces aux combats.
- Que vous mènerez.... s’étonna le reporter.
- C’est exact, mademoiselle. Pour prouver la volonté que j’ai d’assurer votre sécurité, j’ai décidé de prendre moi-même part aux missions. Une évolution majeure comparée aux Kals, qui bien que dotées de pouvoirs monstrueux, se donnaient rarement la peine d’intervenir pour autre chose que des missions urgentes.
- Pardonnez-moi, Mr Yzokras, mais... vous ne possédez aucun pouvoir répertorié. Sans douter de vos compétences, je doute que...
- Oh, ne vous faites pas de soucis pour cela. En bon directeur, j’ai également pensé à ce détail. Aussi ai-je fait, à cette fin, configuré un moyen de me rendre efficace...

Yzokras recula de quelques pas, et pressa un bouton sur un plateau de commande accroché à la barre de l’estrade.

Aussitôt, de gigantesques bras mécaniques jaillirent d’un peu partout et se mirent en action autours de lui. En quelques minutes, il se retrouva affublé d’un plastron, de gantelets, d’épaulettes, de jambières et d’un masque de haute technologie surmontés de deux ailes mécaniques. Un étrange procédé rappelant vaguement la translation acheva de le faire disparaître sous une armure robotique massive, qui se colora en quelques minutes de blanc de noir et de doré. Il ressemblait à présent à une sorte de mécha de taille (presque) humaine, dont l’apparence se trouvait à peu près à mi-chemain entre un super-sentai, un gundam et un Ange.

- Naboléon Yzokras n’est plus, déclara une voix mécanique s’échappant de l’armure Désormais, vous pouvez m’appeler... Abbadon.



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Un silence de mort régnait à présent devant la télévision. Même les membres les moins sérieux étaient à présent tendus. Sirrocco serra les poings : il avait reconnu le design. Cette armure incluait des pièces tirées de son laboratoire. Ce qui signifiait...

Que son labo avait été ouvert.

Cependant, la reporter s’approcha.

- Donc, fit-elle, cela signifie que vous vous incluez désormais parmi les héros actifs de la AUH ?
- Exactement. Je tient à prendre personnellement l’ensemble des affaires en main, et cela inclut les opérations de terrain. En tant que dirigeant, je me doit de montrer l’exemple.
- Bien... et avez vous des déclarations à faire concernant votre politique à venir dans la direction de la AUH ?

Une lueur sinistre passa dans les lentilles de l’armure.

- Je suis ravis que vous posiez cette question. Oui, en effet, j’ai déjà prévu des changements majeurs dans la politique de la AUH.
- Telles que ?
- Eh bien, en premier lieu, nos services ne seront plus gratuits. Le départ des Kals, ainsi que la situation économique désastreuse dans la quelle ils ont laissé la AUH, prouve que l’organisation ne peut survivre en se fondant sur des donations volontaires. Je décrète donc qu’à partir de maintenant, nos services devront être payés par les gouvernements. Ceux qui refuseront ne bénéficieront pas de notre protection.
- Mais... Ne craignez-vous pas que les états refusent ? Après tout, ils peuvent facilement compter sur les héros et justiciers vivant dans leurs propres états, non ?
- Ce qui nous amène à ma réforme suivante. Moi et mes associés avons décidé d’un commun accord, avec l’approbation de la Communauté Inter-Monde, qu’il n’était pas adapté pour la sécurité de tous que des gens puissent se balader et jouer les justiciers sans aucun contrôle. Aussi, j’annonce que les seuls héros autorisés seront désormais ceux faisant partie de la AUH. Tout autre individu pratiquant l’héroïsme est, à partir de ce jour, considéré comme un criminel dans tous les univers, et ce au même titre que n’importe quel super-vilain, tyran, criminel ou meurtrier.

- QUOIIIII ?????!!!

Sans même le savoir, les membres de la AUH comme de la UEM avaient bondit simultanément en entendant ces termes. Ce n’était pas possible...

- Nous avons déjà commencé à développer une force armée conçue spécialement pour les pourchasser, poursuivit Abbadon. force dont je confierait le commandement à l’Amiral Akainu ici présent. Notre force armée se chargera également des les arrêter de la même manière que des criminels si jamais ils en rencontrent. Et toute autre organisation de héros clandestine sera de la même manière anéantie. Il en va naturellement de même pour toutes les compagnies de super-vilains. Nous ne tolèreront aucune exception.
- Pardonnez-moi, mais ces mesures ne sont-elles pas un peu excessives ?
- Il en va de votre sécurité. Nous ne pouvons nous permettre aucune négligence. Croyez bien que nous regrettons d’en venir à de telles extrémités, mais il n’existe pas d’autre moyen de réparer les conséquences catastrophiques des niaiseries idéalistes commises par les Kals.
- Euh... merci, Mr Yzokras... c’était Kate Lockwell en direct de la AUH. Fin de transmission.

Le flash spécial s’acheva là-dessus, et l’émission revint au présentateur.

- Bien à présent que l’émission est terminée, nous allons revenir aux images promises. Nous passeront ensuite à notre émission spécial de télé-réalité destinée à vous pourrir le cerv... AAAAAAAAAAAAAAAAARGH !

Le présentateur poussa un hurlement sinistre, puis s’effondra, raide mort. Les membres de la UEM se regardèrent tous, perplexes.

- Lequel d’entre vous a fait ça ?

Tous haussèrent les épaules.

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Cependant, dans un univers du Mangaverse, à des lieux de là, un adolescents venait juste de fermer un carnet. Une créature à l’aspect de cosplayer gothique qui se trouvait à côté de lui lui lança un regard de travers.

- Oh, ne me regarde pas comme ça, Ryuk. Je suis sûr qu’il y a millions de personnes qui auraient aimé faire ce que je vient de faire...



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Yzokras, toujours à l’intérieur de son armure d’Abbadon, sortit triomphalement de la salle où il venait d’effectuer sa présentation, suivit de près par sa nouvelle AUH. Intérieurement, il jubilait: son discours avait eu exactement l’effet estompé. Il était probable que les gens allaient mettre un moment à accepter ses décisions, et que certains se soulèveraient; mais il y en aurait aussi pour apprécier. Cela faisait un moment, il le savait, que les gens en avaient assez des héros douteux qui causaient pratiquement autant de dégâts que leurs ennemis. La Civil War et la Peur des Mutants chez les Marvelliens, les massacres d’Alex Mercer à Manhattan, le désordre terrible laissé par Luffy au Mangaverse... tout cela commençait à se cumuler plus encore que d’ordinaire. De la même façon qu’il avait joué là-dessus pour prendre le pouvoir, il allait s’appuyer dessus pour le garder et appliquer sa politique. Afin de changer définitivement l’ordre des choses...

- Je n’arrive toujours pas à croire que je suis obligé de me faire passer pour Tennyson, encore, grommela Albedo. Je doit être maudit avec ça...
- Il va falloir vous y faire, répondit Abbadon. J’ai besoin de l’image de Ben Tennyson pour m’assurer le soutient des Plombiers.
- Mais si le vrai Tennyson...
- Il lui faudra prouver son identité. Nous pourrons très bien déclarer que c’est lui l’imposteur.
- Les Plombiers risquent de le reconnaître !
- Les Plombiers ? ricana Al’Akir. Si j’en crois ce que Ben m’a raconté, c’est improbable! Ils ont une place de choix dans la liste des polices les plus incompétentes que je connaisse...
- Possible, mais il ne faut rien négliger...
- Exactement. C’est pour ça que je vais m’empresser de veiller à ce que le véritable Ben Tennyson disparaisse de la circulation.

Tous s’arrêtèrent brusquement. Albedo le fixa d’un air stupéfait.

- Vous voulez dire que vous avez l’intention de...
- Si. De toute manière, techniquement parlant, il est classifié criminel avec la lois que je vient de mettre en place.
- Mais...
- En quoi cela te pose-t-il problème ? Tu le détestes, de toute façon. En outre, sa mort me permettra de récupérer l’Ultimatrix, et donc de remédier à ta condition.
- Je croyais que les forces armées destinées à prendre en charge cette tâche étaient encore au stade de développement, Al’Akir.
- C’est le cas. J’ai donc du avoir recours à une autre méthode.
- Du genre ?
- J’ai recruté deux mercenaires anciens membres d’une organisation terroriste pour remplir la tâche. Ils doivent être en route en ce moment même.
- Vous n’avez pas peur qu’ils utilisent ça comme chantage contre vous après ? commenta Al’Akir.
- J’ai également prévu cette alternative : à leur retours de mission, l’Amiral Akainu s’occupera personnellement d’eux.

Le dirigeant de la Marine approuva d’un signe de tête, un sourire satisfait sur les lèvres.
Après un moment de marche, ils arrivèrent à la porte du bureau d’Yzokras.

- Je vous laisse, à présent, j’ai encore du travail; Vous pouvez regagner vos quartiers respectifs.

Les autres acquiescèrent et s’éloignèrent. Satisfait, Yzokras dans son bureau.

Arrivé au centre de la salle, il se plaça sur une plate-forme et pressa un bouton. Les bras mécaniques ressortirent et entreprirent de retirer l’armure.

- Tient, marrant... j’aurai cru que tu la garderait en permanence pour avoir l’air plus grand...

Yzokras tourna la tête : Lilith se tenait une fois de plus dans un coin de la salle, un sourire goguenard sur les lèvres.

- Comment es-tu entrée ici ?
- Je suis supposée être ta secrétaire, je te rappelle. Si je dit à tout le monde que j’ai besoin d’entrer dans ton bureau, personne va trouver ça bizarre.

Le dirigeant de la AUH poussa un grognement d’exaspération.

- Qu’est-ce que tu veux ?
- Simplement te féliciter pour la... "magnifique" excuse que tu as trouvé pour les assassins de Ben. Dire que tu as engagé des mercenaires, c’est assez bien trouvé... bon, évidemment, tu pouvais pas leur préciser que ce sont en fait des membres de la UEM que tu as fait enlevés, séquestrés et forcés à aller en mission pour toi, sinon tu aurais sans aucun doute perdu du soutient dans ton précieux nouveau groupe...
- Nargue-moi autant que tu veux, tout se passe comme prévu jusqu’à présent. A présent, dit-moi plutôt comment avance les fouilles au labo.
- C’est la raison de ma venue ici : elles sont déjà finit. Nous avons trouvé ce que nous cherchions: apparemment, vous aviez raison de penser que Sirocco gardait quelque chose de ce genre dans son laboratoire. Tes instructions sont attendues pour passer à l’étape suivante.

Yzokras eut un sourire sinistre.

- Exactement comme je l’avait prévu... vous avez mon autorisation.


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Cependant, dans les égouts de Traverse, une silhouette quadrupède courrait à toute vitesse.

La créature était mal en point : elle boitait, semblait à bout de souffle, et son pelage roux était tacheté de sang. Elle s’arrêta quelques instants afin de lécher ses blessures.

Soudain, un objet roula sur le sol devant elle. La bête était aveugle, et, malgré un sens radar extrêmement performant, ne pouvait distinguer clairement ce qu’était l’objet. Elle reconnut cependant le bruit et l’odeur qui s’en dégageait juste à temps pour comprendre. Elle bondit en arrière, évitant ainsi la majorité de l’explosion de la grenade. Le souffle n’en parvint pas moins à la projeter au sol.

Un ricanement se fit entendre.

- Le grand Ben 10 fuit devant une simple grenade ? Putain, je suis déçu...

La bête releva les yeux. Deux hommes venaient de sortir de l’ombre.

Le premier était un homme de grande taille aux longs cheveux blonds, vêtu d’un élégant complet blanc et portant des lunettes. Il tenait un long pistolet à la main. Le second, en contraste radical avec son camarade, avait la peau foncée, des cheveux noirs, des piercings sur tout le visage, un bonnet noir et un polaire bleu. Il jouait avec une grenade d’une main, et pointait une mitraillette sur la créature de l’autre.

- Voilà donc le célèbre Ben 10, commenta le blond. J’ai entendu parler de vous... dites-moi, qu’est-ce que ça vous fait, de vous retrouver de l’autre côté de la lois ?
- Laisse tomber, Luke ! D’après ce qu’on nous a dit, il ne peut pas causer quand il est sous cette putain de forme. Butons-le, et retournons demander notre prime !
- Allons, Jan, tu n’as pas envie de t’amuser un peu d’abord ?
- Si, bien sur, mais... AHHH, MERDE !!

La bête venait brusquement de bondir devant eux, les aspergeant d’eau en pleine figure. Sous l’effet de la surprise, ils tentèrent de tirer, mais manquèrent leur cible. En quelques minutes, la bête fut hors d’atteinte.

- Ah, le sale petit con ! grommela Jan. Attend un peu que je mette la main sur ce merdeux, et tu vas voir...
- C’est bon, j’ai compris ! Garde ton énergie pour quand on l’aura trouvé ! Allez, vient, faut qu’on le rattrape.



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Sauvage était l’une des toutes premières formes que Ben avait jamais utilisé. En fait, c’était même la deuxième qu’il avait utilisé, après avoir récupéré l’Omnitrix. En conséquent, c’était l’une des formes avec lesquelles il avait eu le plus de pratique, et donc qu’il connaissait le mieux. Une forme bestiale, aveugle mais dotée d’un sens radar lui permettant de repérer les proies et les menace sur un champs plus large. Seule forme incapable de parler, bien que cela n’importe pas vraiment.
Sauvage possédait des capacités athlétiques prodigieuses, largement supérieures à celle d’un être humain, et une résistance notable aux déchets toxiques qui aurait du le rendre adapté aux milieux tels que les égouts. Mais l’arrivée de ces deux drôles de personnages avait changé la partie; ces gars bougeaient trop rapidement, même pour lui, et sa peau n’était pas imperméable aux balles. S’il ne changeait pas de forme, il risquait fort d’y laisser sa peau...

Losqu’il pensa être hors de portée de ses assaillants, il s’arrêta et leva sa patte avant au cadran de l’Ultimatrix. D’un geste, il tenta de régler sur une forme plus appropriée...

Et se retrouva transformé en singe bleu à quatre bras et à six yeux.

- Arachno-Singe ???!!! Rhaaaa, c’est pas possible, je doit être maudit !
- Tu ne crois pas si bien dire...

Ben sursauta et esquiva de justesse un nouveau tir de pistolet. Ces deux fou-furieux l’avaient déjà rattrapés ? D’où sortaient-ils ?
Une nouvelle grenade vola près de lui. Par réflexe, il tissa un fil depuis sa queue, saisit la grenade avec et la renvoya à son lanceur. L’homme en bleu bondit de côté pour éviter l’attaque, mais celui en blanc choisit de continuer en avant, et le frappa en plein ventre.

L’alien singe cracha une gerbe de sang bleuté, avant de partir heurter le mur le plus proche. Un flash de lumière verte se produisit, laissant place à un Ben Tennyson bien humain et très mal en point.

- Déjà ? Eh bé, ça a été rapide...
- Cela dépend quelle notion tu as de "rapide"...

Celui au bonnet saisit Ben par le cou et le plaqua contre le mur. S’apercevant que le garçon essayait encore de porter la main à sa montre, il lui saisit le bras et le brisa dans un bruit hideux. Le jeune homme retint un gémissement.

- Essaye de te transformer maintenant...
- Bordel... qu’est-ce que vous me voulez, au juste ?

Le blond à lunette aborda un sourire arrogant, révélant des canines longues et pointues.

- Rien de personnel à vrai dire. Nous avons été engagé par quelqu’un pour t’éliminer...
- Et le Boss de la AUH, t’y crois un peu ? ajouta l’autre. J’avoue qu’au début, l’idée de bosser pour un salopard de nabot nous réjouissait pas... quand on nous a demandé de péter la gueule à un môme de seize ans qui joue les super-héros avec une montre, c’est tout de suite devenu plus intéressant...

Il resserra son emprise. Ben commença à émettre un gémissement étouffé.

- C’est bon, Jan, remarqua celui à lunette. On s’est assez amusé avec lui. Tue-le.
- Ok. J’ai hâte de voir le goût de son sang...

Jan ouvrit la bouche, révélant à son tours deux mâchoires pleines de crocs acérées... puis s’écroula.

Une balle venait de l’atteindre en pleine tête.

Avant que son camarade ne puisse réagir, il se prit à son tour une rafale de mitrailleuse.

Leurs blessures à tous deux se régénérèrent, mais, avant qu’ils n’aient put faire quoi que ce soit, une ombre aux yeux verts flamboyants se jeta sur eux.

Des hurlements de terreur se fit entendre. Des bruits de déchirement, de broiement, de détonations. Puis, soudain, plus rien.

Son travail fait, l’ombre se redressa et se tourna vers Ben.

- Tout va bien, Tennyson. C’est finit à présent.

A moitié inconscient, le garçon tenta de se concentrer pour reconnaître son sauveur. Il écarquilla les yeux en réalisant qui se trouvait en face de lui.

- T...tu es...



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Les membres de la AUH se regardaient en silence, encore sous le choc du bulletin télévisé. Ils peinaient à croire ce qu’ils venaient d’apprendre. C’était un évènement sans précédant depuis le début de l’histoire de la UEM et de la AUH.

- Tout ça commence à sentir mauvais, remarqua Gorilla Grodd.
- Pourquoi ?
- Non, mais vous rigolez ? Vous avez pas entendu ce qu’ils viennent de dire ?

Gizmo haussa les épaules.

- Ils viennent de dire que la AUH seul sera autorisée à continuer de jouer les justiciers et que les autres héros seront tués ou mis en taules. Je trouve que c’est plutôt une bonne nouvelle; ça fera moins d’empêcheurs de tourner en rond...
- Il n’a pas tout à fait tord, remarqua Darkhell.
- Bon sang, vous réalisez pas ce que la situation signifie !
- Qu’est-ce qu’elle signifie, Grodd ? demanda Vlad.
- D’accord, la AUH sera la seule à pouvoir nous chasser... sauf que ce n’est plus la AUH des Kals composée de paladins ! C’est une AUH composées de mecs sans doute aussi dérangés que nous, et dirigée par un financier arriviste !

Il y eu un lourd silence, que Gizmo se permit finalement de troubler.

- ... On est dans la merde, n’est-ce pas ?
- Oh que oui ! répondit Grodd. J’ai déjà bossé avec Luthor, et je peux vous le dire : si cet Yzokras est du même genre, nos ennuis ne sont pas finis... ils ne font que commencer...
- Maître Freezer ! Maître Freezer !

Le concerné, présent parmi l’assemblée, tourna soudain la tête vers le sbire qui arrivait.

- Qui y a-t-il, Apol ? J’avais demandé à ce qu’on ne nous dérange pas...
- Quelqu’un sur la console de communication demande à s’adresser à l’ensemble d’entre vous!
- Ils savent que nous sommes là ?! Mais comment...
- Je l’ignore !

Les membres de la UEM se regardèrent. Tout cela devenait de plus en plus étrange.

- Déplacer la transmission ici.

Le sbire acquiesça et se retira. Quelques instants plus tard, l’écran centrale s’alluma.

A leur surprise, aucun visage n’apparût: apparemment, l’inconnu s’était dissimulé derrière un avatar, lequel représentait un serpent aux écailles mêlées de rouge et de brun. Même lorsqu’il commença à parler, sa voix se révéla être brouillée par un synthétiseur:

- Bonsoir messieurs. Je vous remercie de m’avoir accordé cet entretient.
- Qui êtes-vous ? demanda Vlad Plasmius.
- Quelqu’un qui sait des choses que vous avez besoin de savoir si vous voulez sortir indemne de la crise à venir, et qui est disposé à vous en informer sans demander rétribution.
- Pourquoi devrions-nous vous faire confiance ? remarqua Savage.
- Parce que vous venez de découvrir que le Satan qui vous a dirigé depuis quelque jours n’est pas réel, et que dans la situation de crise qui approche, vous aurez besoin de toute l’aide possible.
- Comment savez-vous que...
- Je sais beaucoup de choses concernant ce qui se passe ici et à la AUH. A présent, écoutez-moi bien: si vous avez regardé la télévision, vous savez déjà que la AUH vit des moments difficiles, et vous vous doutez que la situation risque de s’étendre ici. Je me permet donc de vous annoncer que c’est déjà le cas.
- Quoi ??!!
- Voyons, vous ne trouvez pas curieux que, à quelques heures de différence seulement du changement de direction de la AUH, Satan soit porté disparu et remplacé par une illusion ?

Les membres de la UEM se sentirent brusquement idiots : c’était vrai. La montée au pouvoir d’Yzokras avait presque parfaitement coïncidé avec le moment où Satan avait commencé à se comporter de manière inhabituelle. Comment n’avaient-ils pas pu faire le rapprochement ?

- Je veux tout simplement vous informer, poursuivit la voix synthétique, que toute cette histoire est bien plus qu’elle n’y paraît. C’est une véritable conspiration à laquelle vous avez affaire, et elle ne s’arrêtera pas là. Si vous n’intervenez pas maintenant, ce sera bientôt la fin de la UEM tel qu’on la connait
- Que dites-vous ?
- Yzokras prépare déjà des plans pour s’occuper des super-vilains. La Flander’s Company risque déjà de bientôt perdre sous peu la légalité de ses activités, et votre organisation à vous ne sera bientôt plus réduite qu’à une institution utilisée pour fournir des victimes à la nouvelle AUH afin de leur faire obtenir leur paye dans une mascarade immonde.
- C’est peut-être pas si mal, remarqua Gizmo.
- Et vous ne serez pas payés.
- Ah, d’accord... oui, là effectivement c’est horrible.
- Le fait est que je peux vous aider à sauver votre organisation, et peut-être même à renverser Yzokras. Mais pour cela, j’ai besoin de votre entière coopération. Je vous laisse donc décider si vous souhaitez oui ou non accepter mon aide.

Les super-vilains, génies du mal et autres se regardèrent. Certes, aucun d’entre eux n’était vraiment habitué à faire confiance à quelqu’un, encore moins quelqu’un qui se cachait derrière un ordinateur. Mais si ce que cet inconnu disait était vrai, un refus pourrait les condamner... et tout tendait à lui donner raison.

- Nous acceptons, déclara Savage.
- Parfait. Alors pour commencer, quittez ces établissements.
- Eh là, doucement ! interrompit Vlad. Vous nous demandez de fuir du seul endroit où nous sommes en sécurité ?
- Vous n’y êtes plus en sécurité. Pourquoi croyez-vous que l’ennemi a fait remplacé Satan ? En ce moment même, il use de son contrôle ici pour récupérer les super-vilains en cachot à des fins que je n’arrive pas encore à clairement discerner. En restant à la UEM, vous formez la réserve idéale de cobaye.

Tous se turent.

- Voilà ce que vous allez faire: d’ici environ deux heures, les cachots de la UEM s’ouvriront d’eux-même suite à un apparent dysfonctionnement des mécanismes. Profitez-en pour récupérer autant de vos membres que vous pouvez, puis fuyez l’établissement avec eux. Vous pourrez me recontacter dès que vous aurez trouvé un refuge temporaire grâce à l’adresse ci-jointe. Naturellement, cela implique que vous emportiez du matériel avec vous... Sur ce, je vous laisse.
- Attendez ! fit Gorilla Grodd. Que vous souhaitiez garder votre identité secrète, soit, mais pouvons-nous au moins nous référer à vous sous un nom quelconque ?
- Si cela peut vous faire plaisir... référez-vous à moi comme Snakechild.



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D’ordinaire, le refuge du Roi Merlu était réputé comme agité. Il faut dire aussi, quand on abritait des armées de SDF, dont certains d’origines douteuses, qui fumaient, criaient, chantaient des chansons consternantes et patrouillaient en faisant des références à un certain film, ça ne favorisait pas les choses; ajoutez à cela que le propriétaire et sa bonne étaient des magiciens scientifiques qui passaient leurs temps à des expériences particulièrement peu équilibrées, et vous comprendrez qu’il était hautement improbable que cet endroit puisse jamais être calme...

Pourtant, c’était bien le cas aujourd’hui.

Les membres de la AUH présents s’étaient rassemblés pour une réunion. L’émission qui venait d’avoir lieu avait laissé tout le monde chamboulé, plus particulièrement en sachant que certaines de leurs connaissances poursuivaient des activités héroïques et seraient sans doute les premiers à souffrir des répercussions de telles réformes. D’autres étaient révoltés par la situation, et exigeaient une intervention au plus tôt. Finalement, les Kals s’étaient rassemblés tous sans exception sur place pour décider de la réaction à avoir.

- L’heure est grave, commenta Mikage. Ce n’est plus juste une question de récupérer la AUH. Même sans notre groupe, il existe une multitude de personnes dans les multivers qui commettent régulièrement des activités héroïques. Si nous n’intervenons pas au plus vite, il risque d’y avoir beaucoup, beaucoup de pertes.
- Mais qu’est-ce que vous voulez qu’on fasse ? demanda Lux. La lois est du côté d’Yzokras. On n’a plus de pouvoir politique sur les évènements, et vous savez aussi bien que moi que si on emplois la force pour le reprendre, les conséquences ont de fortes chances d’être désastreuses. SURTOUT avec l’opinion publique contre nous...
- Nous ne devrions pas risquer grand chose si on se contente d’assister en cachette les victimes des mesures d’Yzokras, non ? suggéra Nereia.
- Cela implique reporter nos efforts sur Yzokras et ses troupes plutôt que les membres de la UEM, qui en conséquent sortiront gagnant.
- Mais est-ce que cela...

Soudain, la porte claqua. Tous se tournèrent... et eurent un regard horrifié.

Un individu venait de rentrer. Un homme de grande taille, portant un masque noir et blanc à travers lequel on distinguait deux yeux verts luisants. l’ensemble de son corps était enveloppé d’une large cape rouge dont la texture semblait organique. Mais son apparence n’était pas ce qui choquait : il portait dans ses bras le corps brisé et encore sanglant de Ben Tennyson.

- Spawn ! s’exclama Ténébra. Mais que...
- Pas le temps d’expliquer ! Un soigneur. VITE !

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- Alors ?

Tous regardaient Freezer alors qu’il coupait la communication de son détecteur, par lequel l’un de ses sbires venait de lui faire son rapport.

- Tout se passe comme indiqué par Snakechild. Les portes de la prison se sont bien ouvertes, et les gardes ne font pas attention. Nous pouvons lancer l’opération.

Savage acquiesça.

- Parfait...

Il sortit à son tours un communicateur et lança des ordres dedans:

- Lancez l’opération "Prison Break"
- Mais boss, c’est pourrave comme nom...
- JE VEUX PAS LE SAVOIR! EXECUTION!

Là-dessus il coupa le communicateur.

- Ah, les sbires des fois je vous jure... pas un pour rattrapper les autres...
- Il reste tout de même un problème à gérer, remarqua Grodd. Dès que nous aurons libéré les prisonniers, il nous faudra partir d’ici au plus vite. Et je doute fort que les gardes rapprochés de la copie de Satan nous laisse partir par la porte... il nous faut une issue de sortie par laquelle on ne songera pas à nous poursuivre.
- Euh... j’ai peut-être une idée, fit Cell. Mais je vous prévient, ça ne va sans doute pas vous plaire...



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- Alors ?

La jeune femme aux cheveux bleus et en robe blanche acquiesça d’un signe de tête à l’interrogation du Kal de la Lumière.

- Il va s’en sortir. Mais ça aura été juste, j’ai rarement vu un corps humain en aussi mauvais état: plusieurs fractures, tendons déchirés, hémorragies internes...
- Sans surprise, remarqua Spawn. Se faire attaquer par deux vampires mangaversiens équipés d’armes à feu... s’il n’avait pas été en forme alien lorsqu’il a pris les coups, je ne suis même pas sûr qu’il leur aurait resté assez pour faire une goule avec son cadavre.
- Vous avez avertit son entourage ? demanda Nereia.
- Les Tennyson et mademoiselle Yamamoto ont tous deux déjà répondu présent. Ils sont en ce moment même en route. Mr Levin reste encore injoignable pour l’heure, mais il ne saurait tarder... s’il ne lui est pas arrivé quelque chose à lui aussi.
- Espérons que ça ne sera pas le cas...

A quelques pas de là, les Lyoko-guerriers observaient en silence la scène en compagnie de Link.

- Comment s’appelle ce mec, déjà ? demanda Odd.
- Spawn. Anti-Héros originaire du Comicverse, Région Image.
- Je ne me souvient pas de l’avoir vu à la AUH.
- C’est parce qu’il n’en fait partie.
- Ah, ça ne l’intéressait pas ?
- Si, mais il a été refusé.
- Pardon ?

Yumi regarda Link avec des yeux ronds.

- Je croyais que votre groupe acceptait tout le monde ?
- En théorie, oui. Mais en pratique, il n’est pas rare de trouver des individus qui se prétendent héros, alors qu’ils sont au mieux des charlatans, au pire des fanatiques suivant une justice corrompue. Pour palier à ce défaut, les Kals ont le droit de poser un droit de véto si le candidat ne leur convient pas. C’est ce qu’ils ont fait dans le cas présent.
- Spawn était un mec douteux ?
- Pas dans ce sens-là. En fait, il a un passé lourd, mais il est réputé pour avoir bien accomplis un degrés d’actions héroïques acceptables. Mais il est aussi connut pour avoir renversé le Dieu de son univers.

William écarquilla les yeux.

- Sérieux ?
- Yep. L’Eternel, l’entité qui a donné leurs pouvoirs aux Kals, est ce qui se rapproche le plus de Dieu dans leur monde d’origine. Et bien que sa puissance dépasse de loin celle du dieu renversé par Spawn, les Kals n’étaient pas très à l’aise à l’idée de recruter un mec avec un tel acte à son compte.
- C’est un peu faible, comme raison, non ?
- Si, et on le leur a pas mal reproché. Je me demande s’ils vont reconsidérer, maintenant...

Cependant, les Kals continuaient de discuter avec le concerné.

- En tout cas, merci pour ton intervention Spawn, repris Nereia. Sans toi, nous aurions sans doute perdu un membre.
- Si vous voulez mon avis, mieux vaut ne pas vous réjouir trop vite. Il se peut très bien que cette attaque ne soit pas la dernière.
- Comment cela ?
- Ces vampires ne provenaient pas de la UEM. Je les ai entendu marmonner à propos de leur envoyeur. Et je soupçonne qu’il ne s’arrête pas là.

Lux le fixa.

- Ne me dit pas que cet envoyeur est...
- Le dirigeant actuel de la AUH, si. Soit vous avez engagé quelqu’un pour assassiner Ben Tennyson peu avant votre démission, soit Naboléon Yzokras a vraiment tenté d’assassiner l’un de vos membres.

Il y eut un moment de silence. Puis soudainement, le visage de Lux se durcit. Ce n’était plus le gamin dépourvu de sérieux qui dormait à son bureau; une espèce de fureur calme émanait à présent de lui. Il tira un communicateur de sa poche et l’ouvrit.

- Mikage ? Avertit ceux de ton côté qu’on va avoir un rassemblement ce soir. Et si tu peux, prévient les autres. Tout les autres. Oui, même l’Eglise Catholique.
- L’Eglise Catholique ?! s’étonna Spawn.
- Celle du Mangaverse, répondit Sirrocco.
- Ah, bon...

Là-dessus, Luc coupa son communicateur. Sirrocco lui jeta un regard en biais.

- Quand tu as cette expression, je sais à quoi tu penses...
- Alors tu sais ce qui va suivre. Qu’on nous vire de nos établissements et de notre position, c’était rien. Qu’on nous prouve de notre droit de défendre l’univers, c’était abusé. Mais qu’on attaque nos amis... cette fois, ça va trop loin.

Luc se dirigea vers la sortie. Sirrocco et Nereia se jetèrent un regard, eurent un bref sourire, puis se mirent à sa suite.

- Finit de jouer les gentils. Yzokras veut la guerre, il l’aura. L’heure est venu de lui apprendre à craindre la vraie justice.



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- Poursuivez les recherches. Videz toutes les cellules que vous pouvez. Nous devons emmener le plus de membres possibles avec nous.
- Bien, monsieur.

Sur ces mots, le ninja s’éloigna pour rejoindre ses camarades. Vandale Savage eut un sourire.

- C’est une chance que Shredder ait accepté de nous prêter quelques unes de ses recrues pour cette opération, nota-t-il. Ce sont peut-être des bras cassés au combat, mais quand il s’agit des opérations furtives, ils sont efficaces.
- Dans ce cas, remarqua Vlad Plasmius, pourquoi nous avoir fait venir avec eux ? Ils auraient très bien pu faire le travail seul...
- Je sais par expérience qu’il est préférable de surveiller le boulot de ses forces quand c’est possibles. Surtout dans le cas présent. Il y a par ici un certain nombre de cellules que je les soupçonne de négliger d’ouvrir. Ne jamais faire confiance à des sbires.

Les autres se regardèrent. Ils étaient tous bien placés pour savoir que, malheureusement, Savage avait raison.

- Et y a-t-il des personnes précises que tu souhaites libérer ? demanda Darkhell.
- En effet. Si vous voulez bien me suivre...

Le groupe de super-vilains se mit en route. Alors qu’ils marchaient, Cell regarda autours de lui.

- C’est étrange quand même, remarqua-t-il. Que les portes principales soient ouvertes, soit, mais où sont passés les gardes ?
- Ne dit pas de bêtise, répondit Plasmius. Tu devrais savoir qu’ils sont extrêmement inefficaces. Les sbires en général sont des incapables, mais pour les gardes, ça prend des proportions encore plus ridicules.
- Ah bon ? Je croyais que c’était uniquement pour les forces de l’ordre et la AUH ?
- Non, c’est pareil chez nous. C’est juste que les forces de l’ordre et la AUH combinent cela au fait d’avoir des passoires géantes en guise de prisons.
- C’est pourtant pas le cas là d’où je vient...
- Forcément, tu viens du Mangaverse! Là-bas, les héros préfèrent tabasser leurs ennemis avant de les annihiler au tir d’énergie cosmique plutôt que de les enfermer dans des prisons!
- D’un autre côté, remarqua Grodd, quel genre de prison pourrait retenir un individu capable de faire exploser la Terre en levant le bras ?
- Certes...

Alors que leur discussion se poursuivait, Savage les conduisit jusqu’à une zone reculée de la prison, révélant une porte blindée face à laquelle, comme il s’y attendait, les ninja Foot semblaient hésiter. Lorsqu’il fut devant eux, il leva la main.

- Ouvrez-là.
- Vous êtes sûrs, maître ?
- C’est un ordre.

Après un nouvel instant d’hésitation, les soldats obéirent, et déverrouillèrent l’immense porte, qui s’ouvrit en émettant un grincement lugubre.

- Bien... nous descendons. Surveillez l’entrée.

Là-dessus, ils descendirent.

- Savage, demanda soudain Darkhell, quelle est cet endroit au juste ?
- La zone de confinement des prisonniers les plus dangereux. Cette zone renferme un certain nombre de membres de notre organisation qui se sont révélés incontrôlables ou trop traitres pour être laissés en liberté.
- On devrait pas y être à près de 90%, dans ce cas ? demanda Grodd. Je veux dire, il y a encore beaucoup de membres comme ça qui circulent librement dans nos locaux...
- En effet. Mais leur cas est... compliqué. En fait, la plupart du temps, Satan prend des mesures sérieuses pour surveiller de près les différents membres de cette catégorie tout en les laissant opérer. Ceux qui se font surprendre sont enfermés ici, pour être libérés dès qu’on estime qu’ils ont compris leur leçon. Mais pour des raisons mal connues, une partie d’entre eux n’en reviennent jamais.
- Et tu es curieux de voir ce qu’il leur est arrivé ? demanda Vlad.
- En partie. Mais également, je penses que s’ils sont encore vivants, il seraient d’excellentes recrues.
- Euh... tu as conscience du fait que ce sont pour la plupart des gens incontrôlables ?
- Justement. Mieux vaut les avoir de notre côté que de laisser Yzokras mettre la main sur eux.
- Il marque un point, nota Darkhell.

Leur descente s’acheva enfin, et ils atteignirent le couloir des différentes cellules. Ce fut à ce moment que Savage eut un choc: une partie des cellules était déjà ouverte.

Yzokras était déjà passé.



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Darkhell, Cell et Plasmius n’avaient jamais vu Savage aussi paniqué. Venant d’un super-vilain immortel, c’était plutôt inhabituel de voir autant d’inquiétude.

- Euh... Savage ? tenta Cell. Qu’est-ce qui se passe ?

Sans répondre immédiatement, l’Immortel se précipita vers les cellules.

- Oh, ce n’est pas vrai, ce n’est pas vrai, c’est pas Vrai !
- Bon sang Savage, protesta Darkhell, tu vas nous expliquer ce qui se passe à la fin ?

Enfin, la réponse vint.

- Quelqu’un est passé avant nous. Une grande partie des prisonniers manquent... j’espère qu’ils n’ont pas tous été emportés !
- Cela serait si grave que ça ?
- Plutôt. Mais encore pire si ils ont eu le temps de toucher aux cellules encore en dessous ?
- Hein ?
- Et si tu te calmais deux minutes le temps de nous donner une explication claire ? suggéra Cell.

Savage acquiesça, reprit son souffle, et se lança dans une explication.

- Très bien... voyez-vous, cette partie-là des cellules constitue une zone de haute sécurité. Elle contient essentiellement les membres qui se sont révélés incontrôlables, traitres ou trop maniaques pour être fiables au sein de l’organisation.
- Euh... je connais pleins de gens qui devraient être ici mais sont libres, alors ! remarqua Cell.
- Pareil pour moi, fit Darkhell. D’ailleurs, j’ai toujours cru que Satan favorisait les comportement traitres, pour permettre à la sélection naturelle de rendre la UEM plus efficace...
- C’est le cas. Mais au bout d’un certain degrés, cela devient parfois dur à gérer même pour lui. De plus, il lui faut s’assurer que lui-même ne peut pas être renversé. En conséquent, lorsqu’un membre est jugé trop instable, il est placé ici jusqu’à ce qu’un moyen fiable de s’assurer son allégeance soit trouvé. Carnage est passé par ici avant qu’on trouve un moyen de garantir que sa psychose ne gêne pas. Aux dernières nouvelles, Anathos se trouvait également ici.

Ce nom fit brusquement frémir Darkhell. Un frémissement à la fois de rage et de haine; Darkhell avait eu une confrontation avec Anathos par le passé, et il n’en gardait pas un bon souvenir. Si ce Dieu Maléfique avait été libéré, alors en effet, Savage avait de bonnes raisons de s’inquiéter.

- Qu’est-ce qui peut bien se trouver à l’étage en dessous encore de plus effrayant ?
- Croyez-moi, vous ne voulez pas le savoir... venez, vérifions s’il reste encore quelques membres dans leurs cellules...

Ils avancèrent, et constatèrent rapidement que la situation était grave: beaucoup des cellules avaient déjà été ouvertes. Darkhell retint à grand peine un hoquet d’horreur en découvrant qu’Anathos n’était plus ici.

- Anathos, Kimbley, Seth, Diagon, Aizen, Brainiac, Alex... à quoi ces gens pensent-ils qu’ils jouent ?!! s’exclama Savage, toujours plus horrifié.

Soudain, l’appel de Cell se fit entendre. Les deux autres le rejoignirent.

- Qu’y a-t-il ?
- Je crois que j’ai trouvé une cellule qui n’a pas été ouverte...

Devant lui se tenait une large porte métallique, marquée d’un matricule qui ne disait rien aux deux autres, mais que Savage compris immédiatement.

- Ah, c’est elle... je suis surpris qu’ils ne l’ai pas recrutée...
- Qui ça, elle ?
- Vous n’allez pas tarder à le savoir...

Savage tapa un code sur le clavier de la porte, qui s’ouvrit dans un brouhaha sinistre, et le trio entra dans la salle.

Il faisait sombre. Très sombre. L’ensemble de la salle était vide, mais, au fond se distinguait une silhouette féminine attachée au mur.

La prisonnière était humaine, ou du moins en avait l’apparence. Elle portait un vêtement noir à capuche qui couvrait son visage, ne laissant dépasser que quelques mèches et deux tresses de cheveux blonds. En revanche, ses bras étaient nus, révélant de chaque côté des tatouages à motifs en forme de serpent.
Comme si elle était gênée par la lumière, son corps se mit à frémir lorsqu’ils ouvrirent la porte. Sa voix s’éleva, laissant paraître un ton venimeux :

- Tient, ça faisait longtemps... qui donc vient me rendre visite ?

Savage fit un pas en avant.

- Bonsoir, Medusa.



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Medusa éclata d’un rire à faire froid dans le dos. Apparemment, la venue de Savage l’amusait beaucoup.

- Ah, Vandale... ça faisait longtemps. Depuis combien de temps avais-tu abandonné tes fonctions de geôlier dans ce secteur ? Tu as décidé de reprendre du service ?
- Pas exactement.
- Alors tu es venue me rendre visite ? Ooooh, je suis touchée...

Medusa Gorgon... Cell se rappelait avoir été là lorsqu’elle était entrée à la UEM. Elle avait disparu au bout de quelques jours, et il ne s’était jamais préoccupé de savoir ce qui lui était arrivé.
Elle semblait méconnaissable à présent: ses cheveux, blonds et maintenant sales, avaient doublés de longueur. Son visage montrait des signes évidents de fatigue. Ses vêtements étaient déchirés et usés. Elle semblait encore plus folle qu’elle ne l’avait parue la première fois. Et le sifflement strident qu’elle lâcha après avoir la parole n’arrangea rien.

- Medusa, reprit Savage, il y a eu des incidents dernièrement ici. Des membres ont été libérés sans autorisation apparente, et quelqu’un a usurpé l’identité de Satan.
- Ah ? Bieeeeeeeeeeeeeeeeeen ! J’adore quand la confusion règne !
- La situation est compliquée, mais on pourrait avoir besoin de ton aide. Nous n’avons pas beaucoup de temps, alors je serais bref : on te libère, tu te bas de notre côté dans cette crise. Alors, marché conclus ?

Medusa ricana. Enfin, semblait-il... car cela ressemblait plus à un long sifflement qu’un rire.

- Medusa ?
- C’est d’accord.

Savage avança la main vers le bouton vers l’interrupteur du mécanisme des entraves. Cell le regarda d’un air préoccupé.

- Tu veux vraiment libérer cette folle furieuse ?
- Elle est cinglée, c’est un fait; mais elle est aussi puissante, et c’est l’un des esprits les plus brillants de l’organisation. Si on la gère bien, elle peut être utile.

Soudain, des pas se firent entendre dans le couloir.

- Zut ! Quelqu’un vient !



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Avant que qui que ce soit ait put à nouveau esquisser le moindre geste, deux gardes firent leur entrée dans la cellule.

Leur uniforme différait notablement de celui des gardes habituels de la prison; ils portaient des armures blanche et grise, marquées d’un symbole ressemblant à un blason mélangeant une aile de démon à une aile d’ange. Des masques à gaz dissimulaient leurs visages. En fait, ils ressemblaient vaguement à des hybrides des Stormtroopers de Dark Vador et des sbires de... comment s’appelait le dernier nouveau-venu à la UEM, déjà ? Ah, oui ! Amon.

- Que faites-vous ? lança l’un des deux gardes. Ce secteur est interdit aux membres sans autorisation !

Darkhell et Cell semblaient près à se battre, mais Savage leur fit signe de se calmer.

- Toutes nos excuses, déclara-t-il. Nous voulions simplement visiter une ancienne amie... mais dites-moi plutôt, que faites-vous ici, vous ? Vos insignes ne me semblent pas appartenir à la UEM...
- Vous êtes en état d’arrestation.
- C’est bien ce que je pensais. La méthode forte, alors...

Avec un soupir, Vandale Savage pressa le bouton.

Aussitôt que les anneaux qui maintenant Medusa prisonnière s’ouvrirent, la sorcière murmura deux morts :

- Vector Arrows

Deux longs tentacules noirs aux extrémités en forme de flèches jaillirent aussitôt de son corps et frappèrent les deux gardes en plein cœur. Empalés, les sbires s’écroulèrent, raides morts, et les tentacules disparurent à nouveau en se rétractant. Là-dessus, Medusa se redressa.

- Ahh, ça m’avait manqué...
- On devrait se dépêcher de filer avant que d’autres gardes bizarres comme ceux-là ne débarquent, commenta Darkhell.
- Voyons d’abord s’il y a d’autres cellules à vider. Je crois que j’en ai aperçue une encore habitée juste à côté...



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Après s’être assurés qu’il n’y avait pas (encore) d’autres gardes en vue, le quatuor de membres de la UEM se mit en route pour la cellule suivante.

Cette fois, la cellule avait des murs d’une couleur distinctement plus sombres, avec plusieurs câbles apparemment connectés qui se glissaient dans la salle. Cell examina la cellule d’un air intrigué.

- A votre avis, c’est qui cette fois-ci ?
- Mhm... fit Darkhell. Les murs ont été construits avec un métal extrêmement résistant à la chaleur en tout cas... et à juger les câbles, le prisonnier requiert beaucoup de sécurités pour s’assurer qu’il ne s’échappe pas.
- Le code diffère des précédents, remarqua Vandale. Donnez-moi juste quelques minutes pour le décrypter, et...

Cell leva le doigt. Un rayon d’énergie jaillit de son doigt et éclata la serrure.

- EH !
- On n’a plus le temps pour les formalités, Vandale. De toute façon, si on l’embarque, le prisonnier aura pas besoin du verrous.

Ne trouvant rien à répondre, l’immortel ouvrit la porte.

Au centre de la salle se tenait une nouvelle jeune fille, cette fois attachée dans une sorte de machine qui semblait absorber quelque chose depuis ses bras.

La fille n’avait sans aucun doute rien à voir avec Medusa: ses cheveux étaient noirs, et, à en juger leur longueur, elle n’avait pas eu d’occasion de les couper depuis un certain temps. Elle ne devait pas avoir plus de 16 ans, mais elle était plutôt grande pour son âge. Sa panoplie ressemblait à une armure rouge, noir et dorée, avec des épaules courtes et qui semblait déjà avoir pas mal souffert de la rouille.

- Ce style d’armure... fit Vandale. Je crois que j’ai déjà vu ça quelque part...
- Nation du Feu, période médiévale; analysa Darkhell. Durant la Grande Guerre entre les quatre nations. J’ai vu ce style quand j’ai étudié aux archives.

Cell écarquilla les yeux.

- Une gamine de 15 ans, originaire de la Nation du Feu et enfermée à l’étage des prisonniers trop dangereux... vous croyez que c’est...

A ce moment précis, la prisonnière parut remarquer leur présente : elle redressa soudain la tête et poussa un rugissement dément :

- Qui est là ?!!! QUI EST LA ?!! Qui que vous soyez, répondez, où je vous bannit !

C’était bien elle. Un membre que personne n’avait vu depuis des années à la UEM, mais dont les exploits étaient connus de tous. Celle qui avait été un modèle pour des centaines de super-vilains. La Jeanne d’Arc du mal, qui avait inspiré tant d’entre eux, jusqu’à sa sinistre chute qui l’avait faite sombrer dans la folie...

- Princesse Azula.

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- Comment cela, pas de nouvelles ?!!

Yzokras était au téléphone, et, apparemment, quel que soit ce qu’on lui disait, il en était irrité plus encore que d’ordinaire. Allongée dans une pause provocante sur le canapé le plus proche, Lilith lisait tranquillement un exemplaire de "Succubus Magazine", tout en tendant de temps à autre l’oreille pour écouter son "patron" injurier le communicateur.

- Bon, écoutez-moi bien, bande d’incapables ! S’il n’y a pas de nouvelles dans les quatre heures qui suivent, envoyez une autre escouade pour trouver des traces ! Trouvez-moi les cadavres, peu importe de qui ! S’ils rentrent encore bredouilles, vous êtes tous VIRES !

Là-dessus, il raccrocha l’appareil.

- Excellente stratégie commerciale, Nab, ironisa Lilith. Menacer de virer des employés quand tu es déjà en sous-effectifs...
- Qu’est-ce que tu veux que je fasse ? Les frères Valentine ne sont pas revenus de leur mission d’assassinat sur Ben Tennyson ! Où va-t-on si on ne peut plus compter sur des tueurs vampires pour assassiner un héros supposé moins fort qu’eux...
- Laisse-moi voir : eux sont des vampires avec une force surhumaine et beaucoup d’armes, lui est un gamin capable de muter en plus de 75 créatures différentes possédant chacune des pouvoirs dévastateurs... Oh, oui, en effet, il est beaucoup moins fort qu’eux...
- Ses pouvoirs ont des limites; j’assumais qu’ils pourraient le prendre par surprise et le tuer en forme humaine ! Enfin, peu importe. J’ai encore du boulot pour aujourd’hui, de toute façon.
- Allons bon... un nouveau membres à recruter pour ta petite AUH ?
- Oui. Encore un héros que les Kals ont refusé sans raison valable.
- Il en reste encore ?
- Tu n’as pas idée....
- Et qui est-ce cette fois-ci ?

Yzokras eut un sourire, puis claqua des doigts. Les bras mécaniques sortirent et lui firent rapidement enfiler son armure.

- Tu ne tarderas pas à le savoir...

Là-dessus, il sortit.



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- Comment ça, vous voulez nous aider ?

Lux et Sirocco étaient dans une discussion particulièrement agitée avec Armand Trueman. Et, fait assez inhabituel, le directeur de la Flander’s Company n’était pas là pour discuter affaire.

- Je suis très sérieux. Vous croyez que vous êtes les seuls à pâtir d’Yzokras ? Les réformes de ce nabot vont avoir des répercussions sur notre monde aussi! Si ses lois réussissent à passer, la Flander’s deviendra illégale. Je ne peux pas permettre ça.
- C’est très aimable de votre part, Trueman, mais... certains de nos membres risquent d’être un peu révoltés à l’idée de travailler en équipe avec des super-vilains. Même des super-vilains sous contrat. Bonne chance notamment pour convaincre le Punisher...
- Soyez sympa, faites pas comme si vous avez eu des scrupules avant. Il y a des tas de membres dans votre organisation qui ont été de notre bord à un moment ou un autre.
- Touché.
- Alors vous acceptez ?
- On va y réfléchir. Mais vu la situation, il se pourrait qu’un accord soit envisag...
- EH, LES GARS !

Les trois personnes présentes se retournèrent; Myoltin, le Kal de la Foudre, arriva vers eux en haletant.

- Qu’est-ce qu’il y a, Myol ? demanda Lux. On parle affaire, là!
- J’ai trouvé un truc intéressant. Regardez plutôt !

Il sortit une photo et la leur tendit. Sirocco la pris, y jeta un œil, et afficha aussitôt une expression perplexe.

- Euh... je ne sais pas ce que tu entends démontrer avec ça, Myoltin, mais... c’est une photo de Nereia en bikini...
- Ah. Désolé, trompé de photo; ça, c’est celle que je doit donner à Rakan. Attendez...

Il refouilla ses poches, puis tira une autre photo qu’il leur tendit. Cette fois, Lux et Sirocco écarquillèrent les yeux...



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La photo représentait un large bâtiment, où des centaines de personnes semblaient occupées à se battre. Au milieu d’elles se trouvaient un estrade, sur lequel trônait un gantelet de couleur dorée, dans lequel étaient sertis plusieurs gemmes de couleurs différentes. Et, parmi la foule, entourée au crayon...

- Yzokras!

En effet, l’affreux bonhomme se trouvait au milieu de la foule, l’air préoccupé et les yeux rivés sur le gantelet.

- Incroyable, fit Sirocco.
- Oui! fit Lux. Regarde: la date indique que cette photo date d’il y a cinquante ans, et il a exactement la même tête qu’aujourd’hui!

Les autres le regardèrent d’un air perplexe.

- Quoi? C’est vrai...
- Lux, on a des tas de gars ici qui font même pas le quart de leur âge. Si quelque chose doit nous préoccuper dans cette image, je crois pas que ça soit ce dont on doit se préoccuper.
- Regardez plutôt, fit Myoltin. Vous reconnaissez l’endroit où il se trouve, non ?
- Et comment! fit Sirocco. J’ai vu cette photo plusieurs fois. Mais c’était avant de le rencontrer, donc je n’avais jamais fait le rapprochement...
- Cela voudrait dire...

Tous échangèrent un regard. Trueman les regarda d’un air perplexe.

- Cela voudrait dire quoi ? C’est juste une photo!

Silence.

- Euh... les gars?

Après un nouvel instant de mutisme, Luc reprit la parole. Et, chose exceptionnelle, il était sérieux.

- Désolé, Armand. On va devoir reporter la discussion à plus tard. Une urgence nous appelle...

Réalité alternative inconnue
Planète Atlantaï, Royaume de Dastan
Palais Royal de la famille Nebu

- Princesse Mikage ?
- Oui ?
- Votre père souhaite vous voir. Il a l’air de mauvaise humeur...

La Kal de la Terre soupira, puis rangea son épée et quitta la salle d’entraînement.

- Ok, j’y vais...

Elle n’avait guère envie de voir son père, sachant pertinemment ce qu’il allait lui dire: qu’il n’était pas très joyeux d’avoir une armée de gens hétéroclites sortis de nulle part soudain loger à son palais. Les anciens membres de la AUH avaient pourtant fait ce qu’ils avaient put pour payer leur loyer, essentiellement en continuant leur travail dans la ville. Le résultat avait été assez satisfaisant: le taux de criminalité à Dastan avait diminué de moitié, et Mikage s’était attendu qu’après cela, son père reconnaîtrait qu’il n’y avait pas de quoi se plaindre. Pourtant, il se plaignait toujours. Qu’est-ce qui avait encore pu se produire.

Après un moment de marche, elle arriva dans la salle du trône.

- Mikage.
- Bonjour, père. Vous m’avez réclamé ?
- En effet.

Silence gêné, que Mikage finit par briser elle-même.

- Laissez-moi deviner... ça a un rapport avec les gens que j’ai fait hébergé au palais ?
- Quelle perspicacité.

Mikage soupira d’exaspération, une fois de plus.

- Père, je vous ai déjà expliqué plusieurs fois la raison de leur présence, et ils ont fait tous les efforts possible pour payer leur toit. N’est-ce pas suffisant ?
- Ma fois, je ne nie pas qu’ils font de bons efforts, et je l’apprécie. Mais certains d’entre eux posent à peu près autant de problèmes qu’ils en résolvent!
- Par exemple ?
- Cet équipage de pirates que tu appelles les "Mugi". Il y a environ une semaine, ils ont déclenché une bagarre générale dans une ville voisine. On avait jamais eu un tel degré de zizanie depuis dix ans.
- Ils se sont rattrapés en sauvant la ville d’une attaque de Nécrogensiens peu après, si j’ai bien reçu le rapport...
- Attaque qui n’aurait jamais posé de soucis s’ils n’avaient pas semé le chaos au départ!
- Bon, bon... je leur en parlerais; mais comprenez bien, père, que pour l’heure, je ne peux pas les envoyer ailleurs...
- Tu désobéirais à ton père ?
- Si ses ordres sont en contradiction avec mon rôle en tant que Kal et dirigeante de la AUH, oui.

A cet instant, le vizir du roi, jusque là silencieux, secoua la tête.

- Vous êtes encore dans cela, Princesse ? Ouvrez les yeux! Vous et vos camarades avez été démis de vos fonctions. Et bientôt, vous n’aurez vraisemblablement même plus le droit de combattre en tant que héros. Peut-être serait-il temps que vous songiez à vos devoirs de princesse vis-à-vis du pays ?

Mikage lui jeta un regard noir, puis se dirigea vers la sortie.

- Mikage! s’écria son père. Cet entretient n’est pas terminé!
- Pour moi, il l’est, père. Je ne suis pas venue pour me faire dire ce que je doit faire par un conseiller. J’ai conscience de mes devoirs en tant qu’héritière au trône, mais je sais aussi que si on laisse faire ce qui est en train de se produire, je pourrais bientôt ne plus avoir de trône à défendre. Bonne journée.

Et elle sortit.




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- Tu penses vraiment que c’était une bonne idée ?
- Quoi donc ?

Darkhell, Savage, Cell étaient à présent sortis de la cellule, accompagnés d’une Medusa jubilante et d’une Azula qui semblait encore perturbée de se retrouver à nouveau libre après toutes ses années emprisonnées. Visiblement, le Sorcier et le clone avaient quelques doutes quand au choix de leur allié d’avoir libéré ces deux folles-furieuses.

- Vous savez que c’était le mieux à faire. Si on les avait laissé ici, elles auraient vraisemblablement finit par se faire emporter également. Moins de fous-furieux nos ennemis emporteront, mieux ce sera.
- Possible, mais n’aurait-on pas pu se contenter de les tuer ?
- Ils auraient utilisés les appareils de résurrection. Mieux vaut les garder vivantes avec nous.
- Très bien... mais ne soit pas surpris si ça nous retombe dessus.

Sans un mot de plus, ils remontèrent à l’étage supérieur pour rejoindre les autres membres.

- Tous les prisonniers ont été libérés ? demanda Savage.
- Oui. Nous avons récupéré tout ce qui pouvais l’être.
- Parfait. Il ne nous reste plus qu’à quitter ces lieux. Cell, tu disais que tu connaissait un chemin pour s’échapper?
- Oui. Mais comme je vous le disais, ça ne va pas vous plaire...

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Abbadon atterrit au lieu de rendez-vous indiqué. Il avait fait mine de partir d’un air assuré pour impressionner Lilith, mais, de fait, il était plutôt mal à l’aise. La personne qu’il s’apprêtait à voir était un cas très délicat, même comparé à ceux qu’il avait étudié auparavant. Une personne considérée si odieuse, si incontrôlable, si puissante, que ni la UEM ni la AUH n’avait jamais ne serait-ce que considéré de recruté. A ce qu’on disait, il n’était de toute façon pas enclin à accepter les offres d’entrer dans de telles ligues. Autant il comprenait que la AUH soit réticente à recruter certains, mais le fait que la UEM, qui n’avait d’ordinaire aucun problème à engager des psychopathes, ait refusé d’engager cet homme ne disait rien de bon... Où était-il, d’ailleurs ? Il aurait déjà du être là...

Intrigué, Abbadon se prépara à lancer un scan de la zone...

- Inutile de me chercher. Je suis là.

Yzokras bondit de surprise à l’intérieur de son armure, avant de faire volte-face. Un homme de grande taille, blond aux yeux rouges, venait de surgir de l’ombre, et le toisait d’un air hautain.

- Gilgamesh...
- C’est "Sa Majesté" pour toi, chien.

Yzokras fut heureux que son casque rende invisible son expression faciale, afin de dissimuler son malaise.

- J’attendais plus de respect d’un égal. Je respecte votre trône.
- Tu n’es pas mon égal. Un être inférieur reste un être inférieur. Même s’il se cache sous une armure trop grande pour lui. Même s’il dirige une armée qu’il a volé à un autre.

Yzokras fit tous les efforts du monde pour contenir sa rage.

- Je vous assure, vous ne devriez pas agir ainsi. Je suis venu vous faire... une offre.
- Qu’aurais-tu à m’offrir, chien ?
- Eh bien, j’ai ouïe dire que dernièrement vous étiez à cours de divertissement...
- C’est exact. Et ?
- Dans ce cas, je pourrais avoir quelque chose à vous offrir...

Le Roi des Héros plissa les yeux d’un air dubitatif, et resta silencieux, laissant un moment Yzokras dans l’angoisse. Puis, enfin, il consentit à répondre:

- Tu as de la chance, j’ai du temps à perdre. J’écoute. Quelle est ta proposition.



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- C’était vraiment une idée de m****!
- Je vous avait dit que ça vous plairait pas.
- Oui, mais ça n’empêche que c’était stupide!
- Une dame de ma condition ne devrait pas avoir à marcher dans UN ENDROIT AUSSI PUTRIDE!
- Du calme, Azula...

Dans les profondeurs souterraines des sinistres quartiers généraux de la UEM, une armée de super-villains majoritairement furibonds et dégoûtés traversaient les égouts sordides de leur propre base. Cela était la première fois, pour la grand majorité d’entre eux, qu’ils visitaient cette partie de leur demeure. Et force était de l’admettre, ils découvraient à leur dépend que laisser tous les savants fous, sorciers et autres chimistes douteux de leur groupe déverser tous leurs restes et déchets dans cet endroit n’avait pas vraiment été une idée brillante...

- Si c’était juste sale, encore, commenta Vandale, j’ai connut pire. Mais cet endroit es ridiculement dangereux!
- En même temps, tu t’attendais à quoi ? commenta Cell. Cet endroit est celui où le Joker, Dr Animo, Poison Ivy, Darkhell et tous les autres scientifiques de notre groupe déversent leurs cochonneries. Forcément que des mutations ensuivent!
- Oui, mais enfin de là à trouver des poulpes carnivores, des chimpanzés mutants, des plantes carnivores géantes et des Murlocks cannibales transgéniques... c’est un peu extrême, quand même.
- Et encore, répondit Darkhell. Tu devrais voir ce que ça donne quand je réussi...

A cet instant précis, un chimpanzé ailé avec des nageoires et des tentacules dans le dos bondit vers eux en hurlant. Avec un soupir d’exaspération, Freezer le désintégra d’un seul geste.

- Je hait les singes.
- On est d’accord là-dessus, commenta Cell. Bon, si mes souvenirs sont bons, la sortie est... à gauche.
- Tu es sûr ?
- Oui... enfin, je crois. J’espère qu’ils ont pas rénové depuis...
- Mais au fait, remarqua Darkhell, comment connais-tu ce chemin dans les égouts?
- Crois-moi : tu ne veux pas le savoir...


**********************************************

Les doigts velus et pourpres tapotaient le clavier rapidement de leurs griffes, tandis que les informations défilaient à l’écran. Ce fut à cet instant que la voix d’Yzokras se fit entendre :

- Tarantula ?

Le Transformers bondit de surprise face à cette arrivée inattendue, et se retourna pour saluer poliment son supérieur.

- Maître Yzokras! Quelle surprise... Qu’est-ce qui vous amène ?
- Oh, je vient simplement m’informer de l’avancée de ton travail. Comment le décodage avance-t-il ?
- Lentement, maître. Mais il avance. La combinaison laissée par Sirrocco est avancée, mais pas sans faille; je pense la trouver d’ici peu.

Yzokras sourit d’un air satisfait.

- Parfait... Continue le travail. Je te laisse à présent, j’ai un nouveau membre de ma AUH à faire présenter.

La visière de Tarantula s’élargit légèrement.

- Un nouveau membre ?

A cet instant précis, un homme de grande taille, aux cheveux blonds et vêtu d’une armure dorée, apparut sur le seuil. Sa seule présence dégageait une telle aura que Tarantulas, qui jusqu’à présent n’avait jamais tremblé devant une présence humaine, se sentit soudain prit d’une nausée. Qui qu’il soit, cet homme était bien plus puissant qu’il ne le laissait paraître, aucun doute là-dessus...

- Dit bonjour à Gilgamesh.



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- Tu es vraiment certain que c’est l’endroit ? Je veux dire, il y a des millions d’univers et de réalités... ça pourrait peut-être en être une autre ?

Toujours incrédule, Tamir observait attentivement la photo que Lux, Sirocco et Myoltin venaient de lui amener. Par-dessus son épaule, Ténébra observait silencieusement; son visage ne trahissait aucune émotion, mais Lux la connaissait suffisamment pour savoir qu’elle était troublée elle aussi.

- C’est ce que je me suis dit au début, répondit Myoltin. Mais je trouvais quand même la coïncidence grosse, alors j’ai fait des recherches détaillées. Et tout concorde : c’est bien l’endroit.
- Le Temple Ryuudouji ?

Le Kal de la Foudre hocha la tête d’un air lugubre.

- Mais tu es certain qu’il s’agit de cette version spécifique du temple ?
- C’est ce que mes résultats indiquent, en tout cas.

Nereia, qui jusque là avait gardé le silence, secoua la tête.

- Et moi qui pensait qu’on aurait plus jamais à repenser à cette histoire...
- Qu’est-ce que ça prouve ? répondit Tamir. Cette photo remonte à cinquante ans; la date ne coïncide pas du tout! Il a très bien pu se trouver là-bas par hasard.
- Ou alors, il faisait des recherches...
- Des recherches sur quoi ?

Les Kals bondirent; Yumi venait d’apparaître dans le cadre de la porte, les mains sur les hanches. Les autres Lyoko-guerriers se tenaient silencieusement derrière elle.

Ténébra leur jeta un mauvais regard:

- Depuis combien de temps nous espionnez-vous ?
- On ne vous espionnais pas, répondit Odd. On venais simplement vous demander une information, et on a surpris une bride de la conversation.
- Vous nous cachez quelque chose ? demanda Jérémie.
- Pas dans le cas présent.
- Alors de quoi parliez-vous ?

Les Kals échangèrent des regards. Lux poussa un soupir.

- Oh, et puis zut! déclara-t-il. Il n’y a pas de raison de leur cacher...

Myoltin haussa les épaules et leur passa la photo. Yumi grimaça.

- Qu’est-ce que cette photo a de si perturbant ? A part de représenter cette ordure, bien sûr...
- L’endroit où il se trouve. Disons simplement qu’on a toute une histoire là-bas.
- Du genre ?
- C’est une longue histoire.
- Croyez-nous, répondit Aelita : niveau longue histoire, on a déjà eu des expériences.

Nouveau soupir, cette fois de la part de Sirocco.

- Comme vous voulez... asseyez-vous.

Il attendit qu’ils aient prit place avant de continuer:

- Vous l’avez sans doute apprit en vivant au sein de la AUH, mais votre Univers n’est qu’un seul parmi des milliards. Il existe des multivers entiers, certains possédant même leurs propres lois physiques. L’un de ces multivers se nomme le Mangaverse. Et à l’intérieur se situe une des réalités les plus cyniques qui existent. Un endroit qu’on appelle le Nasuverse.

Odd se gratta la tête.

- J’ai déjà entendu ce nom. Une des filles que j’ai croisé venait de là-bas, je crois...
- Tu veux dire celle avec un bandeau sur les yeux ? demanda Ulrich.
- Voilà. Mais je n’arrive pas à me rappeler son nom...
- Bref, reprit Sirocco, le Nasuverse possède une connexion à une dimension à part, appelée le Trône des Héros. Lorsqu’un grand héros meurt dans le Nasuverse, son esprit est envoyé au trône des héros, où il subit une ascension au titre d’Esprit Héroïque. Les Esprits Héroïques ainsi créés remplissent ensuite plusieurs rôles, l’un d’eux consistant à être invoqués régulièrement pour un rituel connut comme la "Guerre du Saint-Graal".
- Une sorte de paradis pour les héros, quoi, commenta Jérémie.
- "Paradis" n’est pas le mot approprié, répondit Nereia avec une grimace, mais oui, c’est l’idée.
- D’accord; et le rapport avec cette photo ?
- L’endroit où Yzokras se trouve sur cette photo est le Temple Ryuudouji, un endroit-clé de la Guerre du Saint-Graal. Disons simplement que c’est là qu’est invoqué l’objet à la source des invocations d’Esprits Héroïques.
- Donc Yzokras s’intéresserait à cette... Guerre du Saint-Graal ? demanda Aelita.
- C’est pire que ça, répondit Tamir d’un air sombre. Bien pire...
- Comme beaucoup d’univers, expliqua Sirocco, le Nasuverse se divise en plusieurs réalités alternatives. La version du Temple Ryuudouji présente sur cette photo provient d’une réalité où il s’est produit... une succession d’évènements très particuliers.
- Du genre ?
- Normalement, le Trône des Héros n’est connecté qu’au Nasuverse. Mais il y a des années de ceux-là, une mystérieuse entité connue uniquement sous les initiales "TIM" a procédé à des manigances cosmiques qui ont créé une réalité alternative où le Trône était connecté au reste du Mangaverse et à une branche du Comicverse, engendrant deux Guerres du Saint-Graal où des Esprits Héroïques d’autres univers ont été invoqués. Au début, il a semblé que cela serait un évènement isolé; mais cette manœuvre a bizarrement engendré une réaction en chaîne qui a progressivement connecté tous les univers existant au Trône des Héros. Des milliards de nouveaux Esprits Héroïques ont été créés en quelques mois à partir de héros d’autres Multiverses. Le Trône des Héros est passé du stade de dimension propre à un univers à celui de Dimension Multiverselle.

Il y eu un moment de silence, puis Odd se sentit obligé de commenter:

- Wow.
- C’est tout ce que tu trouves à dire ? lui demanda Ulrich.
- Tu vois autre chose à dire, toi ?
- ... Certes.
- Et ensuite ? demanda Yumi. Cela ne s’est pas arrêté là, n’est-ce pas ?
- En effet. Par la suite, une entité cosmique Cosmicversienne, connue sous le nom de "Beyonder", s’est... intéressée au Trône des Héros. Des années plus tôt, il avait tenté une expérience consistant à placer plusieurs héros et villains sur la planète dans une lutte sans merci. Mais ce phénomène lui donnait la possibilité d’étendre son expérience plus loin, encore. Utilisant ses pouvoirs, il créa un univers à part, puisa dans le Trône des Héros, et invoqua autant d’Esprits Héroïques qu’il le put sous une forme permanente dans cet univers. Le Trône incluant comme "Esprit Héroïque" toutes sortes d’individus sans tenir compte de leur moralité, il en résultat un univers peuplé de milliards de héros et vilains de tous les univers et affiliations, qu’il laissa là en attendant de voir ce qui allait se produire. Dans un premier temps, il n’y eu que conflits, puis, progressivement, des alliances se forgèrent. Et bientôt, on se retrouva avec une alliance universelle de tous les héros contre tous les vilains.

Yumi écarquilla soudain les yeux de surprise en comprenant où tout cela allait. Ce fut cependant Jérémie qui osa demander:

- Vous voulez dire que...
- Oui. C’est ainsi que tout a commencé. Ce que vous venez d’entendre n’est autre que l’origine de la UEM et de la AUH.



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Les Lyoko-guerriers restèrent figés devant une telle révélation.

- Mais... les machines à ressusciter et celles que vous avez utilisé pour nous amener ici...
- Développées plus tard à l’aide des connaissance qu’on avait sur les rituels d’invocation de la Guerre du Saint-Graal. De même que l’essentiel des portails et autres technologies que nous avons développés depuis. Beaucoup de choses deviennent possibles lorsque des gens de tous les univers mettent en commun leurs connaissances magiques et technologiques.

Yumi jeta un nouveau regard, plus intrigué cette fois, à la photo.

- Donc Yzokras aurait un rapport avec l’origine de la AUH ?
- Peu probable; la photo remonte à cinquante ans. Mais de toute évidence, il s’y est intéressé. On dirait que ses stratagèmes pour prendre le contrôle ne datent pas d’hier...
- Ce qui soulève un autre problème, ajouta Nereia. Jusqu’à présent, nous assumions qu’il faisait ça simplement parce qu’il voulait le pouvoir que représente la AUH. Mais notre organisation n’était pas si puissante il y a cinquante ans; en fait, on était plutôt en difficulté à cette époque.
- Ah bon ?
- Oui. Mais c’est une autre histoire... quoi qu’il en soit, cela suggère qu’il y a autre chose que le pouvoir politique et économique qui intéresse Yzokras.
- Et qu’est-ce que ça serait ?
- C’est tout le problème: nous n’en avons aucune idée pour le moment.
- Pour l’instant, reprit Sirocco, Mikage est toujours chez son père pour gérer les membres qu’elle héberge. Mais dès qu’elle sera de retours, nous en discuterons avec elle, et nous déciderons de la réaction appropriée.

A cet instant précis, une musique d’heavy metal se fit entendre. Tout le monde se regarda d’un air perplexe en se demandant d’où cela venait, puis Lux passa la main dans sa poche.

- Ah, désolé, c’est moi. Excusez-moi deux minutes...

Il tira un portable de sa poche et décrocha.

- Oui, Lux à l’appareil, qui me dérange?

Il haussa les sourcils en entendant la réponse.

- Je t’avais dit de ne pas m’appeler sauf en cas d’urgence ! Qu’est-ce qui se passera si on te surprend ?

Quelque soit la réponse, elle parut le calmer, car il se tut et écouta son interlocuteur pendant plusieurs secondes.

- Dans une heure, tu dis ? Troisième rue à droite ? D’accord, merci pour tout... au revoir.

Là-dessus, il raccrocha.

- C’était tu-sais-qui ? demanda Ténébra.
- Yep. On doit se rendre dehors à la bouche d’égout la plus proche.
- Pourquoi ?
- Je vous expliquerait en route. Venez.



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Alors que les Kals filaient en direction de la sortie, les Lyoko-guerriers repartirent se mêler à la foule des héros et des sans-abris qui habitaient la maison de Merlu. Comme la plupart des ex-membres de la AUH, ils n’étaient pas vraiment à l’aise avec cet endroit, mais ils savaient qu’ils n’y pouvaient pas grand chose. Il n’y avait pas longtemps encore, un des sans-abris avait tenté de draguer Aelita. Cela... n’avait pas vraiment tourné, pour le moins qu’on puisse dire.

- Tout de même, c’est rageant, commenta Jérémie. Je me sens... inutile.
- De quoi tu parles ? demanda Aelita.
- Le Supercalculateur est resté à la AUH et dans notre monde d’origine. Sans lui, nous sommes tous des gens normaux. Cela donne l’impression d’être des poids plus qu’autre chose...
- Je sais, répondit Ulrich, et ça m’énerve aussi. Si seulement on pouvait faire quelque chose pour aider...
- On pourrait demander à quelqu’un de nous prêter des armes ? suggéra Odd.
- Va savoir... au fait, vous avez pas vu William ?

Ils aperçurent justement le concerné, apparemment occupé à regarder un entraînement à l’épée de trois des héros. Intrigués, ils s’approchèrent.

- Un problème, William ?

Le jeune homme haussa les épaules.

- Non, c’est juste que... bah regardez plutôt. C’est... perturbant.

Ils observèrent le combat, et comprirent.

Les participants étaient toutes les trois des jeunes femmes blondes, vêtues en armures. Elles étaient toutes les trois armées d’épées. Et si on excluait leurs vêtements, leurs tailles et quelques différences superficielles au niveau des coiffures, elles étaient toutes pratiquement identiques.

- Ah oui, en effet... ça fait bizarre.
- Elles sont sœurs ? demanda Aelita.
- Nope. Du moins, elles le nient quand on le leur demande.
- Comment elles s’appellent? demanda Odd. Me souvient pas de les avoir déjà vu auparavant...

Avant que William ne puisse répondre, la voix de Lux se fit entendre:

- Saber!

Les trois jeunes femmes interrompirent leurs duels, et deux d’entre elles tournèrent la tête vers lui en répondant simultanément:

- Oui ?

Le Kal de la Lumière éclata de rire, et la fille qui n’avait pas réagit secoua la tête d’un air consterné.

- Lux, ce n’était pas drôle non plus les 147 fois précédentes où vous avez fait cette blague...
- Désolé, Ruler. M’en lasse juste pas...
- Bon, remarqua Nereia, si tu as finit de les troller en jouant sur leur titre commun, on peut y aller?
- Oui, oui...

Là-dessus, les Kals quittèrent le domicile de Merlu.

- Bon, tu vas nous dire où tu nous conduit maintenant ? demanda Nereia. Je te prévient, si c’est encore une mauvais plaisanterie...
- Nan, cette fois, c’est sérieux.
- Alors explique! s’exclama Sirocco d’un ton exaspéré.
- Ok, ok... peut pas tous vous dire, mais pour faire simple, j’ai un contact qui a... "arrangé" une rencontre avec des alliés potentiels.
- Quel genre d’alliés potentiels?

Lux parut hésiter un instant avant de répondre.

- Je vous prévient, ça ne va pas vous plaire.
- Nous plait pas non plus quand tu gardes le silence. Crache le morceau!
- Vous n’allez pas tarder à le savoir. On est arrivés.

Perplexes, les autres relevèrent les yeux. Il étaient dans une impasse vide, avec une bouche d’égout visible sur le sol. En dehors de cela, rien.

- Qu’est-ce que tu racontes ? Il n’y a personne!
- Attendez juste encore quelques secondes.... voilà.

Soudain, la bouche d’égout s’ouvrit, révélant des visages bien connus...

- Vous ?! s’exclamèrent simultanément les Kals et les membres de la UEM.