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Histoire : Quête perdue


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Écrite par Gini le 03 mars 2007 (11902 mots)

Dernière édition le 11 mars 2007

Nightingale, un monde parallèle à celui que nous connaissons, monde ayant sombré dans le chaos depuis des lustres, où la nuit a remplacé le jour, où le bien devient une chose rare. Ce monde créé virtuellement emprisonne chaque être qui s’y retrouve et le condamne à une tragique destinée. Certains luttent contre ce sort sordide, d’autres se sont laissés contaminer par la noirceur de la lune et se sont pliés volontairement à leur destin.

Dans une forteresse médiévale, de l’agitation se faisait ressentir parmi les gardes. On venait d’amener un prisonnier pas ordinaire. Dans l’entre-sol de la forteresse, à la lueur des flambeaux, les soldats amenaient un jeune guerrier dans l’antre de la reine. Ceux-ci l’ayant assommé, ils le soutenaient à deux en le laissant traîner les pieds. Ils le jetèrent sans ménagement dans une sorte de cellule froide et humide. Le guerrier tomba lourdement sur le sol mais demeura inconscient. Une femme d’une très grande beauté apparut dans l’escalier menant à la cellule. A son arrivée, les soldats s’abaissaient et lui ouvrirent le passage. Ils ne pouvaient jamais croiser son regard; ceux qu’ils l’avaient fait en avaient été maudits. La jeune femme fit un signe de la main pour qu’on la laisse tranquille. Tous les soldats sortirent sauf un. Ou plutôt une. Une guerrière restait appuyée contre la paroi de la pièce des cellules. Elle était la main droite de la reine. La jeune femme s’approcha de la grille de la cellule, enleva son capuchon, laissant apparaître une chevelure en cascade. Elle regarda le guerrier à terre et sourit. Ce dernier s’était réveillé et se massait la nuque. Il regarda autour de lui et comprit rapidement où il se trouvait. Il se releva et ne fut pas surpris de la présence féminine. Il la regarda droit dans les yeux mais avec un air méprisant. Elle sourit de plus belle et ria.
- Je te l’avais di, qu’un jour, je te retrouverai, William.
William ne répondit rien.
- Il est vrai que vous êtes difficiles à appréhender, toi et ton frère. Mais maintenant que je t’ai toi, je sais qu’il viendra te libérer et j’aurai la famille au grand complet.
- Vous vous faites des idées. Jamais il ne viendra m’aider. Il préfere se battre pour les siens que de tout perdre pour en sauver un.
- Quelle héroïsme et quel sens du sacrifice. Mais je ne serai pas aussi confiant que toi. Ne sous-estime pas ton frère. Je sais qu’il viendra. Je le sens. Il voudra venger vos parents.
Elle ria en repensant à cet épisode.
- Ton père a tenté de sauver ta mère en se plaçant devant elle. Il savait qu’en me trahissant, il courait à sa perte. C’était si...émouvant.
William ragea mais ne dit rien.
- Quelle pathétisme. Rien ne servait de la protéger. Elle était aussi coupable que lui. Mais tu dois la remercier, grâce à son sacrifice, elle t’a sauvé ton frère et toi.
- C’est grâce à elle si on a pu vous combattre jusqu’à présent. Et Ullrik réussira à vous vaincre ! Même si je ne serais plus de ce monde pour y assister.
La reine lui envoya une boule d’énergie qui le projeta dans la pièce. William retomba lourdement et blessé, il ria en essuyant le sang qui coulait de sa bouche.
- Auriez-vous peur, ma reine ?
Elle le regarda froidement puis lui sourit.
- Au contraire, j’ai hâte d’avoir vos corps à mes pieds. Je pourrais enfin agrandir mon tableau de chasse.
Elle se retourna et monta les escaliers. Sa longue chevelure rose luisait sous les flambeaux.

Dans la forêt, un halo lumineux recouvrit la végétation en l’espace de quelques secondes. Personne ne le remarqua, si ce n’est deux personnes. Quand le halo s’estompa, il laissa derrière lui quatre silhouettes.
- Vous savez où on est ? dit Aelita.
- J’en sais rien, Einstein a du encore se tromper.fit Odd
- On se croirait dans un film, vous avez vu le décor ?fit Ulrich
- Ca ressemble fort à un paysage médiéval. Fit Yumi.

Les quatre amis avaient la vingtaine et en parallèle de leurs études, continuaient leurs aventures sur Lyoko. Bien sûr, ils étaient parvenus à éliminer Xana. Mais un autre programme autonome de Lyoko s’était créé, encore plus puissant que Xana, ce qui les poussait à continuer leur aventure virtuelle. Et c’est au cours d’une de leurs missions qu’ils se retrouvèrent projetés dans ce monde parallèle. Leurs relations s’étaient renforcées au cours des années. Yumi et Ulrich venaient de rompre mais restaient très proches. Aelita et Jérémie s'étaient fiançés et Odd avait une petite amie : Amy mais qui ne connaissait rien à Lyoko.

- Eh bien sûr, Jérémie ne sait pas nous entendre. Remarqua Ulrich.
- Vous croyez que c’est un coup de ... fit Aelita. Mais elle fut interrompue par Yumi.
- Sans doute. Au moins avec Xana, on savait à quoi s’attendre. Mais depuis qu’Il est apparu, rien n’est moins sûr.
- Genial ! Et moi qui avait rendez-vous avec Amy ! fit Odd.
Ulrich ne put s’empêcher de pouffer, tout comme les deux filles.
- Quoi ! Qu’est-ce que j’ai dit ? dit Odd.
- On rigole par ce que tu prends bien au sérieux ta relation...C’est...nouveau pour nous. Fit Yumi en se marrant tout comme les deux autres.
Odd fit mine de se vexer. Ulrich vint à la rescousse de son meilleur ami.
- Oh allez, Odd ! C’était pour rire.
- Bon c’est pas tout ça mais si on est coincé ici, il faut qu’on sache où on est. Fit Aelita.
- T’as raison. On a qu’à explorer. De toute manière, Jérémie se sera rendu compte de notre disparition. Dit la japonaise
- Et j’espère qu’il va vite nous sortir de ce pétrin. fit le beau brun.
- C’est moi qui vais être dans le pétrin si je suis pas là à 16h. Amy va trucider.
- C’est trop drôle. Odd qui s’inquiète pour un rendez-vous.
- Très drôle Aelita !
Ils allaient tous se mettre en route quand Ulrich se figea soudainement.
- Ben qu’est-ce qu’il y a, Ulrich ? Demanda la geisha.
Il leur fit signe de se taire et d’écouter. En effet, des bruits de feuilles froissées s’entendaient dans les buissons ainsi que du bois cassé. Les quatre amis se mirent en position, prêts à combattre. Un silence pesant régnait dans l’atmosphère. Puis soudain, il se rompit quand deux silhouettes apparurent depuis les buissons, prêtes à leur bondir dessus, armes à la main.




Des cris de surprises retentirent dans le groupe.
- C’est...impossible !fit Ulrich.
- Qui êtes-vous ? Lança une des silhouettes.
- Je vous retourne la question. Fit Yumi sur la défensive.
Quand à Odd et à Aelita, ils ne disaient rien tellement ils étaient surpris. En effet, l’une des silhouettes apparues au groupe avait les mêmes traits que ceux d’Ulrich.
- C’est une blague ?
Le double d'Ulrich dégaina son épée et se mit sur la défensive. Il dit :
- c’est sûrement un de ses tours. Méfie-toi! dit-il à sa compagne.
Cette dernière lui fit signe de se calmer et souleva son capuchon, dévoilant son visage.
Notre beau brun cria de surprise : Yu...Yumi ?
La japonaise était aussi surprise que lui de voir son double en face d’elle. En réalité, les doubles avaient quelques années en plus que nos lyokoguerriers et ces années les avaient embellis. D’ailleurs, la geisha donna un coup de coude à Ulrich en lui chuchotant :
- arrête de baver !
La jeune femme qui ressemblait tant à Yumi se présenta aux quatre amis :
- Veuillez pardonner notre fougue. Je me présente : Mon nom est Lady Yumilia et voici le chevalier Ullrik.
Le beau brun articula en voyant son aîné : che...va...lier ?
- Et vous qui êtes-vous ?
- Nous sommes vous mais euh...plus jeunes. Hum...Yumi, Ulrich, Odd et Aelita. Fit la japonaise.
A la prononciation des deux derniers noms, les deux aînés sursautèrent, glacés d’effroi. Yumilia regarda Aelita étrangement tandis qu’Ullrik leur jetait un regard de haine.
- Je ne crois pas que ça soit un sortilège. Regarde, elle lui ressemble tant et pourtant elle n’a pas sa fureur.
Aelita ne comprenant pas de quoi ils parlaient, osa demander :
- Je suis désolée mais je ne comprends pas de quoi vous voulez parler.
Ullrik ouvrit la bouche mais Yumilia l’interrompit :
- Vous devez vraiment venir de loin pour ne pas connaître la situation. Nous sommes à Nightingale.
- Royaume sous la coupe d’une reine sanguinaire qui plongea ce pays dans un sombre chaos, éliminant tout sur son passage.
- Mais et vous ? fit Odd.
- Nous ? Nous sommes, comment dire... fit le guerrier.
- Des résistants ? tenta Ulrich.
- Si on peut dire ça ainsi. Cependant, nous n’avons jamais voulu avoir à choisir un camp.
- Il l’a pourtant bien fallu Yumilia. Fit d’un ton las le chevalier.
- Et d’où venez-vous ? demanda la Dame.
- De la terre. Fit naïvement l’humanoïde. Odd la coupa et tenta de récupérer le coup, sachant que leurs onterlocuteurs n'allaient pas comprendre.
- Nous venons de loin, de très loin....C’est assez long à expliquer. Nous ne sommes pas d’ici.
Ulrich et Yumi dévisageaient leurs interlocuteurs. C’était très bizarre d’avoir son double plus âgé devant soi. Ulrich remarqua que son aîné avait une cicatrice sur l’œil. Il était un peu plus grand que lui, toujours aussi ténébreux, en tenue de combat un peu, il est certes, médiéval. Yumilia était aussi grande que Yumi, avait de plus longs cheveux retenus en un épais chignon un peu défait et portait un long manteau vert sombre avec un capuchon sur une robe d’un bleu de nuit. Elle était vraiment belle. A couper le souffle. Le samouraï se demandait si leurs doubles avaient la même relation que Yumi et lui. Enfin la même qu’ils avaient jusqu’à il y a peu. Il pensa vite à autre chose, ne voulant pas revenir sur leur séparation qui avait été plus éprouvante qu’il ne l’aurait pensé.
Yumi, voyant le trouble de son ami, tenta de le faire sortir de ses pensées en demandant :
- Que faisiez-vous ici ?
- Nous étions à la recherche du frère d’Ullrik. Fit Yumilia.
- J’ai...Enfin, il a un frère ? fit très étonné Ulrich.
- Oui.
Elle allait ajouter quelque chose quand elle fut interrompue par le chevalier.
- Yumilia, il ne faut pas traîner ici. Ils pourraient nous voir et le plan sera à l’eau. Il faut partir.
- Et eux ? fit-elle.
Ullrik se retourna sur eux et soupira à contre-cœur : c’est bon. Venez avec nous.
La Dame se retourna et leur dit en souriant:
- Ne vous en faites pas. Nous vous dirons tout ce que vous avez besoin de savoir.

C’est ainsi que les quatre amis se retrouvèrent dans un pays inconnu avec un Ulrich et une Yumi plus âgés. Et apparemment, ce n’était pas un contexte des plus reposants.




Ils se mirent ainsi en marche, suivant Yumilia et Ullrik, sans savoir où ils allaient. Les aînés ouvraient le chemin tandis que les quatre amis suivaient tout en discutant de ce qui venait de se passer.
- C’est dingue quand même ! Je n’arrive pas à croire. Xana nous en avait fait voir de belles mais là, L'autre s’est surpassé. Fit le blondinet.
- Quand je pense que mon double est une reine...
- Oui mais sanguinaire Aelita.
- Merci Odd ! Je l’avais oublié. Fit ironiquement l’humanoide. Vous, au moins, on peut dire que vous avez de la chance. Vos doubles sont de vaillants guerriers...
- Un peu comme nous, fit en rigolant le beau brun.
Yumi ne disait rien. Elle sentait qu’on leur cachait quelque chose mais n’arrivait pas à savoir quoi. Et se demandait aussi quelles surprises allaient-ils avoir droit. Elle dévisageait la Dame, même si elle était de dos, surprise par une telle beauté et se souvint de la réaction de son ami. Il était comme subjugué par elle. Une petite pointe de jalousie se montra et Yumi en fut assez surprise, tant par l’absurdité de la situation. « Jalouse de moi-même ! Non mais il faut que je dorme un peu plus quand même ! »
Soudain, la marche s’interrompit et les quatre amis se rendirent compte qu’ils se trouvaient en plein cœur de la forêt ou il y avait une sorte de campement. Odd ne put s’empêcher de s’exclamer :
- ouah on se croirait comme dans Robin de Bois !
Mais évidemment, les deux aînés ne comprirent pas et ne cherchèrent pas plus loin.
Ullrik prit la parole, sur un ton toujours aussi grave :
- Nous allons passer la nuit ici.
Il partit en direction d’un foyer pour y brûler des bûches.
Yumilia s’assit non loin du feu aux côtés de son ami. Les quatre lyokoguerriers firent de même. Un silence pesant régnait dans l’atmosphère, c’est pourquoi, Aelita décida de le rompre :
- Yumilia ?
- Oui ?
- Pourriez-vous nous raconter votre histoire ? Nous aimerions bien comprendre ce qui se passe ici. Et qui c’est, peut être pourrions-nous vous aider...
La Dame sourit tandis qu’Ullrik polissait son épée sous les crépitements des flammes, ne préférant pas prendre part à la discussion.
- Eh bien...par où commencer...
Contre toute attente, Ullrik prit la parole.
- Il y a plus de quinze ans que le royaume est tombé dans le chaos. Je n’avais alors que 12 ans. Je me souviens que j’étais avec mes parents et mon frère. Nous vivions dans un paisible hameau. Nous étions si heureux...
Tout en parlant, de l’émotion pouvait se lire sur son visage.
- Puis, Il est arrivé un beau jour, se présentant comme un vieillard demandant asile auprès de la Reine mère. Celle-ci était renommée pour sa grande beauté mais aussi pour sa largesse et sa bienveillance envers son peuple. Elle l’accueillit donc et il devint vite son conseiller. Puis son bras droit. Une sorte de mage, prophète mais qui avait une très grande influence sur elle. Sa fille, qui est aujourd’hui la reine, avait 11 ans à l’époque et était tout le portrait de sa mère. Mais un jour, un grand malheur s’abattit sur le château.
- Qu’est-ce qui s’est passé ? Osa interrompre Ulrich.
- On raconte, mais ce ne sont que des rumeurs, que la Reine fut prise de folie et qu’elle se tua de désespoir. Personne ne vit ce qui s’était passé. Ce drame provoqua un déchirement pour le royaume mais surtout pour sa fille. Elle tint pour responsable le peuple depuis et règne comme une sanguinaire, tentant d’étancher sa vengeance.
- Et le mage ? Demanda Aelita.
- Il a disparu sans qu’on sache qui il était et ce qui avait pu arriver à la Reine mère.
- Et ensuite ? Demanda Odd.
- Ensuite, La nouvelle Reine ordonna que tous se mettent sous sa coupe, punissant les traîtres. Ce fut le cas de mes parents. Mon père refusa de se mêler à sa folie meurtrière. Elle décida d’en faire des exemples pour que tout le monde soit soumis. Mon frère et moi avons pu nous cacher à temps. Mais jamais je n’oublierai...
Les quatre amis se turent, par respect envers le chevalier. Ulrich était très mal à l’aise vis-à-vis de la détresse de son double. Yumilia mit sa main sur l’épaule de son ami, dévoilant une cicatrice sur la paume de sa main. Comme si elle avait été brûlée. Yumi le remarqua et demanda de quoi il s’agissait, se disant qu’il vallait mieux être au courant de toute l’histoire. Yumilia, surprise par la question, ne savait pas quoi dire. A nouveau son ami prit la parole.
- Il y a un peu plus de dix ans, alors que mon frère et moi étions à la chasse, nous avons découvert Yu blessée et inconsciente dans la forêt. Elle ne se souvient de rien avant cela. Ni qui elle est. Fit le chevalier.
- Je sais mon nom par la gourmette que je pote au poignet. dit la Dame.
- C’est triste de ne pas se souvenir...fit Yumi.
- Parfois, il est préférable de ne pas se souvenir, fit tristement Ullrik.
- Je n’ai que ce bijou et cette cicatrice à la main. C’est tout ce qui résume ma vie. Mais depuis, Ullrik, son frère et moi sommes devenus inséparables. Et nous vivions ensemble jusqu’à ce qu’il se soit fait prendre.
- Mais...qui est votre frère ?




La question fusa de la bouche d’Ulrich. En effet, il ne pouvait s’empêcher de se demander ce que ça faisait d’avoir un frère, lui qui était fils unique.
- Il s’appelle William. Fit le Chevalier.
Les quatre amis manquèrent de tomber à la renverse, à la prononciation du nom. Ce qui étonnèrent les aînés.
- He ben, c’est vraiment pas comme sur terre...remarqua Odd.
- Oh la chance, marmona Ulrich...
Yumi et Aelita pouffèrent de rire voyant l’expression déçue de leur ami. Son pire ennemi sur terre était son frère dans cette dimension.
- Bah au moins, t’as de la chance. Tu imagines, Sissi en reine sanguinaire. Trop drôle... fit Odd.
Yumi ne disait rien à l’évocation de ce nom. Après tout, elle avait été en partie la cause de leur rupture. Ulrich blêmit aussi en repensant à ce qu’il avait fait. Il se rappela de ce qui leur était arrivé. Ils s’aimaient plus que tout. Du moins, ils se sont aimés. Mais, au fur et à mesure des missions sur Lyoko, ils se rendirent compte que leur complicité les mettait en danger. L’Autre ayant bien compris qu’elle pouvait leur nuire, multipliait les situations dangereuses sans pour autant laissé Aelita et Odd sur leurs restes. La fin du couple commença avec une mission qui se déroula mal. Les lyokoguerriers avaient du choisir entre sauver un groupe d’étudiants pris au piège et le frère de Yumi. Ils avaient privilégié le groupe mais le frère de Yumi avait été sacrifié. Et elle leur en voulait. Surtout à Ulrich, puisque dans le groupe, il y avait Sissi. Mais le retour dans le passé sauva tout le monde. Néanmoins, le souvenir resta et la japonaise ne put s’empêcher d’en vouloir à Ulrich. Le coup de grâce arriva avec le départ de Yumi pour un stage dans un musée dans le cadre de ses études en art asiatique. Elle partit durant un mois au Japon, réfléchissant sur leur relation qui n’arrêtait pas de se détériorer en disputes depuis la fameuse mission. A son retour, ils décidèrent d’un commun accord de se séparer. Mais la rupture fut douloureuse pour les deux, même s’ils ne se l’avouèrent jamais. Depuis, Yumi avait fini par lui pardonner mais il était trop tard pour eux deux, même si leurs sentiments demeuraient là, toujours aussi forts. Mais plutôt que de recommencer à se déchirer, ils préféraient rester amis. Ne voulant plus souffrir, ils ne s’engagèrent pas dans une nouvelle relation, même si Sissi avait tenté de récupérer son Ulrich.

Après qu’Aelita et Odd parlèrent de la terre aux deux aînés, chacun alla de son côté pour se coucher. Yumi n’arrivant pas à dormir, ayant trop de souvenirs se bousculant dans la tête, alla marcher et s’assit près du feu qui crépitait. Ullrik layant remarqué, s’approcha d’elle et vint s’asseoir à ses côtés.
- Tu m’as l’air bien pensive.
La japonaise sursauta. Le chevalier, confus, se confondit en excuses.
- Ne vous en faites pas. C’est de ma faute.
Ulrich ayant entendu les bribes de conversation se leva et s’approcha d’eux tout en se dissimulant.
- Tu veux parler ? Lui demanda Ullrik.
- Je n’ai pas à me plaindre quand je vois votre situation...
- Oui mais tu souffres, cela se voit à tes yeux.
Yumi fut surprise qu’il ait pu lire dans ses yeux aussi facilement. Cela la désorienta surtout qu’il n’arrêtait pas de la fixer droit dans les yeux. Et quand il se rendit compte de ce qu’il faisait, il dit tout gêné :
- Pardonne-moi...mais tu es si différente de Yumilia...
- Pourtant, je suis son double...
Yumi était très troublée par son interlocuteur. Bien plus qu’elle l’aurait pensé. C’était pourtant Ulrich qu’elle avait devant elle mais en plus âgé. Et encore plus attirant.
- Quelle est votre relation avec elle ?
La question sortit toute seule. Quand elle s’en rendit compte, la japonaise ne savait plus où se mettre. Mais le chevalier répondit du tac au tac.
- Elle est comme une sœur pour moi.
- Vraiment ?
- Oui...
Ulrich trouvait que la discussion commençait à prendre une tournure des plus inquiétantes. Surtout que son double n’arrêtait pas de plonger son regard dans celui de sa Yumi.
« Reprends-toi mon vieux. Arrête ta jalousie, vous n’êtes plus ensemble ! »
Le beau brun essayait de se convaincre avec ces pensées mais il devait admettre qu’il ne supportait pas qu’un homme s’approche d’elle. Même si c’était son double. Comble de l’ironie...
- Mon frère et moi la considérons comme telle...
- C’est étonnant.
- Pourquoi ? Ce n’est pas ton cas avec Ulrich ?
La japonaise rougit et bafouilla.
- Non...enfin si...
- Mais encore ?
- On est amis, c’est tout.
- Amis ?
- Oui!
- C’est drôle...
- Pourquoi dites-vous cela ? fit la japonaise sur la défensive, croyant qu’il se moquait d’elle.
- Parce qu’il ne te regarde pas comme le ferait un ami. Mais si tu le dis...
Yumi se sentait très gêné et comme attirée par lui. Après tout, c’est comme si c’était Ulrich. Mais elle savait bien que ce n’était pas lui. Il était différent. Plus protecteur, plus galant...sans doute les mœurs de l’époque. Et elle se perdait dans ses yeux sombres. Alors qu’elle se posait plein de questions, Ullrik la sortit de ses pensées.
- Voila ton prince charmant, fit ironiquement le chevalier.
La japonaise se retourna et fut surprise de le voir. D’un côté, elle lui en voulait d’avoir mis fin à cette étrange discussion et d’un autre, elle le remerciait de la sortir de ce trouble.
- Yumi ?
- Ulrich ? Tu m’as fait peur!
- Viens. Il est temps de dormir. Fit le beau brun d’un ton à moitié agacé.
Le chevalier la regarda partir pendant que Yumilia s’assit à ses côtés, ne remarquant pas son trouble.




La nuit fut bénéfique pour tout le groupe même si l’endroit était assez insolite pour nos quatre héros. Ulrich eut du mal à s’endormir, s’imaginant différents scénarios en se basant sur les bribes de la conversation qu’il avait entendu entre Yumi et le chevalier. Yumi, fit de même mais pour une autre raison. Elle se posait des questions par rapport à son trouble vis-à-vis du chevalier. Quand à Odd et Aelita, ils dormirent tous les deux d’un sommeil profond. Ullrik avait une insomnie et Yumilia, elle, ne dormait jamais. C’était un de ses secrets qui faisait d’elle une femme mystérieuse. Elle était assise à la lueur du feu tout en contemplant sa cicatrice. Elle semblait être dans ses pensées. Ullrick vint s’asseoir à ses côtés.
Y- Tu ne dors pas ?
U- Non...Je ne suis pas serein sachant mon frère entre ses mains. Si jamais...
Y- Arrête ! je t’interdis de le penser ! Nous trouverons une solution pour le délivrer.
U- Je ne sais plus quoi penser, Yu. Je ne veux pas le perdre. Et si on lui donnait...
Y- Mais on ne peut pas lui donner ce qu’elle attend ! Ce serait la fin de tout.
U- Mais réveille-toi, Yumilia ! C’est déjà la fin ! Ce n’est plus qu’une question de jours pour qu’elle nous trouve. Ce n’est pas ton talent de guérisseuse ni mon art de la guerre qui nous sauvera ! Elle a eu William, ça sera notre tour pour bientôt !
Yumilia le gifla de colère face à son découragement. Ce dernier porta sa main à sa joue meurtrie. Il la regarda avec tristesse. Non pas pour l’acte, mais parce qu’il était las de tout ce qui leur arrivait et était découragé.
Y- Ullrick, je t’en prie, ressaisis-toi. Il faut qu’on tienne le coup ! Pour William. Et puis nous avons des alliés. Certes, très étranges mais ils vont nous aider. J’en suis sûre.
La Dame prit son « frère » dans ses bras tout en essayant de le rassurer. Même s’il n’était pas coutume qu’un homme se laisse bercer de cette manière. Mais étrangement, une chaleur bienveillante et une certaine sérénité l’envahirent peu à peu et le firent sombrer dans un profond sommeil. Yumilia l’allongea sur sa couche, lui déposant un tendre baiser sur le front et retourna au feu.

Du côté du palais, une certaine tension se faisait ressentir au niveau des gardes et des soldats. La reine était en colère et généralement, ce n’était pas bon signe car elle avait tendance à passer cette colère sur une victime choisie au hasard. Cette tension se voyait sur les gardes de la cellule de William qui s’amusait intérieurement de lire de la peur sur leurs visages. Il savait pertinemment qu’elle n’arrivera jamais à assouvir sa vengeance puisque son frère tiendra sa promesse, protégeant un secret tant convoité par la reine sanguinaire. Celle-ci ne tarda pas à lui rendre visite, accompagnée uniquement de son fidèle guerrier qui, selon les rumeurs, était aussi son bras droit et son confident. Elle fit signe aux soldats de les laisser seuls mais son regard suffit pour faire fuir ces pauvres hommes. La belle dame avait laissé ses cheveux pendre dans son dos en une simple tresse, toujours sur une robe d’un rouge sang. Elle se mit face à la grille et dit :
- William, je crois que tu dois me dire quelque chose...
- Pardonnez-moi mais je crois que votre majesté fait erreur.
Elle s’énerva et envoya une boule d’énergie sur le chevalier qui traversa la pièce.
- Tu veux jouer à ce petit jeu ? Très bien. Mais je te préviens, j’aurais ce que je voudrais, quelles qu’en soient les conséquences.
- Jamais ! Je préfère encore mourir que de vous donner quoi que ce soit !
- Bien parfait. J’avais prévu ta réponse. C’est pourquoi je me suis permise de prendre une petite garantie. Le guerrier qui accompagna la reine fit avancer une silhouette dans la cellule d’à côté.
- Le principe est simple. Je sais que l'assassin de ma mère est dans mon royaume. Trouve le moi et amène le moi. Sinon elle mourra.
Quand William reconnut le visage, il fut glacé d’horreur.
- Oh mon dieu ! Non ! Pas toi !




William s’approcha de la cellule voisine, anéanti par ce qu’il venait de voir. Sa compagne, Amalia se trouvait emprisonnée et entre les mains de la Reine. Elle n’était pas terrorisée par la situation, la reine ne l’effrayait pas mais elle était plutôt préoccupée par ce qui allait arriver. Il la serra dans ses bras à travers les barreaux.
- Je suis désolée, William...
- Chuuut. Ne dis rien. Ce n’est pas ta faute.
- Ils nous ont attrapé alors qu’on était en train d’installer le camp dans la forêt. Je ne ...Je ne sais pas ce qui est arrivé aux autres.
- Les autres ? Fit la reine. J’en ai fait des exemples pour qu’on se souvienne qu’enfreindre mon autorité est un crime des plus graves. Je t’ai épargnée pour me servir de garantie mais si ton chevalier ne fait pas ce que j’attends de lui, tu les rejoindras sur la potence. Dit elle avec un sourire carnassier.

Le jour suivant, Ullrik et Yumilia avaient habillé les quatre amis pour qu’ils passent plus inaperçus dans le royaume et le chevalier s’était mis en tête d’apprendre aux garçons le maniement des armes de l’époque. Mais ce ne fut pas trop difficile pour Ulrich puisqu’il maniait déjà le sabre sur Lyoko. Tandis que la Dame apprenait des remèdes très utiles contre certaines blessures ou maladies.
- Yumilia, vous êtes guérisseuse alors ? fit Yumi intriguée.
- On peut dire ça. J’ai un don pour cela. Mais parfois, cela peut être une malédiction si on utilise son talent à mauvais escient. Répondit la Dame.
- Comme qui par exemple ? fit Aelita.
- La Reine.
- Ah bon ?
- Oui. Elle est magicienne. Elle arrive à vous jeter des sorts comme des sortes de boules lumineuses.
A ces mots, les deux amies tiltèrent tout en se regardant.
- Boules d’énergie. Fit Aelita.
- Ca expliquerait certaines choses, fit la japonaise. Déjà que L’Autre ait réussi à nous envoyer ici. Mais en plus, il contrôle la situation. Et je mettrais ma main au feu qu’il n’est pas étranger au comportement de la Reine.
Yumilia les suivait sans trop comprendre ce qu’elles disaient. Aelita pensa soudain à quelque chose et demanda à la Dame :
- Vous avez remarqué quelque chose d’étrange dans son comportement, je veux dire, avait-elle un regard étrange ou autre chose ?
- Vous savez, ce n’est pas à moi qu’il faut le demander. Ullrik saura sûrement vous répondre puisqu’il se souvient du moment où le royaume a sombré dans le chaos. Mais pourquoi vous demandez cela ?
- On pense peut-être avoir une idée pour vous sortir de là...
- Vous rigolez ?
- Non, Yumi a raison. Nous avons connu une situation du même genre. Enfin, presque.
- Si vous le dites. Eh bien, venez, nous allons poser la question à Ullrik.

De leurs côtés, les garçons se débrouillaient dans la bataille simulée par le chevalier. Certes, le beau brun avait tendance à un peu prendre le combat trop à cœur, comme s’il voulait se venger de quelque chose. Mais le chevalier arrivait à parer ses coups.
- Je crois que ça suffira pour le moment. Nous allons faire une pause et nous reprendrons ensuite.
Odd en profita pour se rapprocher de son ami, encore haletant par la puissance du combat.
- Tu peux me dire ce qui t’arrive ? T’étais encore plus acharné sur lui que quand t’es sur Lyoko. Il t’a mis en colère ou quoi ?
- Non, il n’y a rien Odd, fit sèchement Ulrich.
- Ouah ! Ben je me demande bien comment tu serais s’il y avait quelque chose...
- Très drôle !
Bien sûr qu’il y avait quelque chose. Il ne pouvait s’empêcher de revoir les regards échangés entre la japonaise et le chevalier. Comme s’ils étaient seuls au monde.
« Et si elle tombait amoureuse de lui ? »
Ulrich se ressaisit en se disant que ce n’était pas possible et que de toute façon, elle ne lui appartenait plus. Mais il ne pouvait pas empêcher sa jalousie. Odd avait fini par le comprendre en voyant le regard noir que lançait son meilleur ami à son double. Il avait aussi vu que Yumi avait parlé à Ullrik et le blondinet avait ainsi fait le rapprochement.

Au palais, la reine était partie des cachots pour s’isoler dans l’immense salle du trône. Elle s’assit tout en soupirant. Tout l’ennuyait. Elle avait beau s’être vengée sur a population, rien n’y faisait. Et plus elle s’ennuyait, plus elle était d’une humeur massacrante. Son fidèle chevalier s’approcha d’elle, se mit à genoux et la regarda avec malice.
- Que veux-tu ?
- Je sais comment vous faire recouvrir le sourire ma reine.
La curiosité envahit soudain la reine et leva les yeux vers son interlocuteur. Ce dernier se releva et se mit face à elle.
- Je sais qui est l’assassin de votre mère.
A ce propos, la reine se releva et le fixa d’un regard interrogateur. Impatiente, elle lança :
- Qu’attends-tu pour me l’amener que je le tue de mes mains.
- Je voulais juste proposer un petit jeu à ma reine pour qu’elle prenne un certain plaisir dans cette quête.
- je t’écoute, fit-elle semblable à une enfant à l’écoute d’un nouveau jeu.
- Non seulement vous aurez l’assassin mais vous aurez aussi la chute des frères, quand je vous aurais dit le nom du coupable.




Les trois jeunes femmes arrivèrent au lieu d’entraînement des garçons. Aelita et Yumi s’approchèrent du chevalier pour lui demander :
- Vous nous avez dit que vous aviez vécu le bouleversement du royaume. Fit la japonaise.
Il la regarda profondément et lui dit :
- c’est exact. Mais je ne vois pas en quoi cela pourrait vous intéresser.
- Avez-vous remarqué un élément sur la Reine qui pourrait expliquer son changement d’attitude ?
Odd et Ulrich se rapprochèrent de la conversation, intrigués par les questions.
- Que veux-tu dire par élément, Aelita ?fit Odd.
- Yumi et moi, on pense que l’Autre est dans le coup et qu’il possèderait la Reine. Mais ce n’est qu’une supposition.
- Et tu cherches une trace de lui qui expliquerait le changement d’attitude de la reine. Fit Ulrich.
- Oui, c’est cela. Dit l’humanoïde.
- Il est vrai qu’elle a reçu à la mort de sa mère un anneau. D’ailleurs, sa mère le portait. Mais je ne crois pas que cela ait une quelconque importance. Fit le chevalier.
- C’est sûrement par là qu’il la contrôle. Fit la japonaise. Il faut lui enlever avant qu’elle ne fasse d’autres crimes.
- Et comment comptez-vous vous y prendre ?demanda la Dame.
- En se jetant dans la gueule du loup, c’est le meilleur moyen, fit Yumi.
- Mais t’es pas bien ? explosa Ulrich. Tu ignores tout de cette reine, elle peut très bien tous nous tuer en un seul geste.
Il s’était si vite emporté que tous le regardèrent intrigués. Le pauvre Ulrich ne savait plus où se mettre. Yumi allait lui rétorquer une critique quand elle fut devancée par le chevalier :
- Il a raison. Nous ne pouvons y aller à l’aveugle, c’est beaucoup trop risqué. N’oubliez pas qu’elle retient William et pourrait en faire un otage.
- Et que voudrait-elle en échange ?
- Ma pierre de lune. fit la Dame.
- Pardon ?firent les quatre amis en chœur.
- Qu’est-ce que c’est ?demanda Aelita.
- Elle confère un pouvoir de guérison. Si elle s’en empare, les conséquences pourraient être terribles.
- Comme quoi ? demanda Ulrich.
- Pouvant se guérir indéfiniment, elle pourrait devenir immortelle. Fit son double.
- Vous l’êtes alors ? demanda étonné Odd.
- Pas vraiment, je pourrais vivre sans.
- Oui mais si elle te la prend, tu ressentiras dès lors toutes les blessures que tu as soigné et cela pourrait t’être fatal. Tu le sais très bien Yumilia ! fit le chevalier, agacé par l’inconscience de sa « sœur ».
- Ullrik...On en est pas là et on trouvera un autre moyen pour sauver William. Jamais je ne lui donnerai mon collier. Il faudra s’emparer de son anneau et le détruire avant qu’elle ne fasse quelque chose.
- Mais si elle a la magie, qu’est-ce qu’on fera, nous ? fit Aelita.
- On se débrouillera...Il le faudra. Fit Yumila.
Chacun pensa aux risques de cette aventure qu’ils allaient bientôt connaître. Tous se demandait comment cela allait tourner quand une voix vint les sortir de leur léthargie :
- Il est tard, nous reparlerons de tout cela demain. Fit Ullrik.
Chacun alla se coucher, afin de prendre des forces pour demain. La journée allait être rude.
Yumi fit de même mais Ulrich la rattrapa et lui prit le bras. Elle se retourna vivement.
- Viens, j’aimerai te parler.
Il l’entraîna plus loin, à l’abri des regards pour la conversation qu’il allait avoir. Ils s’arrêtèrent au milieu de la forêt et le beau brun se mit face à elle. Yumi le dévisagea d’incompréhension.
- Je t’écoute.
- Depuis qu’on a rompu, on n’a plus vraiment eu de grandes discussions...
Ulrich hésita sur ce qu’il devait lui dire mais comme il était lancé, il en profita et respira un bon coup. Il s’était décidé à lui dire exactement ce qu’il avait sur le cœur, ne sachant pas comment la journée du lendemain se déroulerait.
- Ecoute, voilà, depuis que je t’ai vu avec le chevalier...
Yumi l’interrompit sèchement.
- Ah parce que tu nous espionnais ? Ben bravo ! C’est dingue, quand est-ce que tu vas te foutre dans la tête qu’on est SEPARES ? Je suis libre de faire ce que je veux, Ulrich !
Blessé dans son orgeuil, Ulrich haussa aussi le ton :
- De toute manière, je vois que tu me remplaces assez vite...
- Non mais ça veut dire quoi ? Tu veux que je te dise quoi ?
- Regarde moi dans les yeux et ose me dire que tu ressens quelque chose pour lui !
- Cela ne te regarde plus Ulrich !
- Dis le moi ! Hurla-t’il.
Des oiseaux s’envolèrent des arbres, effrayés par une soudaine agitation. Puis, un silence régna dans la forêt. Surpris par ce soudain silence, les deux jeunes arrêtèrent de s’affronter pour écouter ce qui se passait. Des feuilles froissées et du bois cassé résonnèrent dans l’atmosphère. Ulrich se retourna vers l’origine du bruit. Un bruit sourd s’entendit et soudain, Ulrich s’écroula, blessé à la tempe. Yumi paniqua et hurla son nom. Elle s’approcha de lui, apeurée et sous le choc. Elle le prit dans ses bras tout en lui murmurant entre des sanglots :
- Ulrich, parle-moi ! Je t’en prie !
Mais il était inconscient et saignait beaucoup. Yumi déchira un pan de sa robe pour atténuer le sang quand elle sentit des mains devant sa bouche et contre son cou. Elle voulut hurler mais aucun son ne sortit. Et sous le choc, elle eut la respiration coupée ce qui lui fit perdre connaissance. La geisha entendit juste quelques mots de son agresseur :
- Pardonne-moi Yumilia, mais il le faut !




Les cris de la japonaise avaient retenti jusqu’au campement, ce qui alerta les autres. Ullrik prit son épée et ils cherchèrent l’origine du cri. Ce n’est que quelques minutes plus tard qu’Aelita découvrit le corps sanguinolent de son ami.
- Ulrich !
Elle avertit les autres qui arrivèrent à l’endroit de l’agression.
- Qu’est-ce qui s’est passé ? fit Odd.
- Il est blessé à la tempe, fit Yumilia.
Elle mit sa main sur sa blessure et une faible lumière apparut, refermant la blessure peu à peu. Mais ses guérisons miraculeuses l’affaiblissaient de plus en plus. Ullrik parcourut l’endroit et trouva l’objet qui avait blessé Ulrich. Un galet avec du sang qui était emballé dans un linge très long pour le lancer à main nue. Il se releva en jurant. Aelita alla soutenir Yumilia qui était chancelante du à ce qu’elle venait de faire. Elle regarda le chevalier d’un œil interrogateur.
- William...fit Ullrik.
- Quoi William ? Questionna la Dame.
- Il a enlevé Yumi. Sans doute en la confondant avec toi puisqu’il ne les a jamais vu.
- Mais pourquoi ? demanda Aelita.
- Ca je l’ignore mais il va falloir faire vite. Ce n’est pas son genre de faire cela. Fit Ullrik
- Elle a sûrement du l’y obliger. Supposa Yumilia.
Odd veillait sur son ami qui émergea lentement.
- Content de te revoir, vieux. Tu nous as fait peur.
- Yumi...
- On va la retrouver !
- Non, Odd...Yumi...Il croit qu’elle...
Le chevalier et la Dame s’approchèrent pour mieux entendre ce qu’il disait.
- Il croit quoi ? fit Odd.
Mais il avait de nouveau sombré dans l’inconscience. Odd se releva et demanda aux aînés ce qui avait pu pousser leur frère à un tel acte mais ils ne surent lui répondre. Ils ramenèrent Ulrich au camp et décidèrent sur un plan d’attaque.

De son côté, la reine était satisfaite. Enfin, elle allait pouvoir venger sa mère. Et elle allait anéantir les frères en même temps. William lui amena à contrecœur sa prisonnière et la mit aux pieds de la reine, assise sur son trône.
- Parfait ! Tu peux t’en aller, William.
- Et Amalya ?
- Elle reste.
Le chevalier bouillonna sur place et allait l’attaquer quand il reçut une boule d’énergie qui le propulsa dans la pièce. La reine ricana et dit :
- Si tu insistes ! Tu resteras donc et tu assisteras au spectacle final.
Elle descendit de son trône et regarda Yumi en lui soulevant le menton. Elle s’était entre-deux réveillée et ne semblait pas avoir peur. La reine la fixa d’un regard haineux et lui dit :
- Il viendra. Pour toi. Parce qu’il t’aime, il viendra. Et là, il connaîtra la pire souffrance. Il verra mourir de mes mains la meurtrière de ma mère. Il saura ce que c’est de trahir sa reine. Tout comme ses parents.
William hurla un non, anéanti par les conséquences de son acte pendant que des gardes l’emmenaient dans la même cellule qu’Amalya.
La reine releva la japonaise et lui suspendit les mains attachées à un crochet. Elle la regarda méprisante et lui lança :
- Dis moi où il est et ta mort sera rapide.
- Je ne sais pas de quoi vous parlez, fit la japonaise.
- Mauvaise réponse.
La reine mit sa main près du corps de la prisonnière qui hurla de douleur, sous le choc de l’électrocution.
- C’est intéressant d’explorer les différents usages que l’on peut faire d’une boule d’énergie.
Comme la japonaise ne disait rien, hoquetant de douleur, la reine dit :
- Tout en la détachant du crochet, elle lui dit :
- Allez Yumilia ! En souvenir du bon vieux temps, je peux t’épargner d’atroces souffrances. Dis-moi où est le collier !
- Je ne l’ai pas !
- Tu mens !
Elle lui envoya une boule d’énergie qui la fit traverser la pièce et la projeta contre le mur. Yumi retomba lourdement, sachant qu’elle ne tiendrait pas longtemps. L’énergie concentrée en boule était plus importante que celles de Xana. Elle ne savait pas quoi faire, surtout que la reine la prenait pour la meurtrière de sa mère, elle allait se venger férocement. Avant de sombrer dans l’inconscience sous la douleur, elle repensa à Ulrich, à ce qu’elle aurait voulu lui dire s’ils ne s’étaient pas disputés. En effet, la nuit où elle avait réfléchi sur sa relation avec le chevalier, elle avait compris qu’elle éprouvait encore des sentiments pour Ulrich.




De son côté, William était parvenu à se libérer de ses gardes et s’enfuit en direction de la forêt afin de prévenir Ullrik. Ce dernier était en train de se préparer tandis que Yumilia changeait le pansement d’Ulrich. Odd et Aelita se préparaient également tout en réfléchissant à ce qu’ils devaient faire. Le but étant d’arracher l’anneau à la reine sans qu’elle ne s’empare du collier. Ulrich venait de se réveiller et ses amis lui résumèrent la situation. Ils allèrent se mettre en route quand William apparut, blessé au camp. Ullrik le soutint avant qu’il ne sombre. Odd et Aelita empêchèrent le samouraï qui était prêt à l’étriper. William avait été blessé à l’épaule en ayant reçu une flèche lors de son évasion. Il avait de la fièvre et saignait beaucoup. Son frère le soutint et l’allongea. William lui attrapa le bras et lui murmura :
- Pardon...Mais elle allait tuer Amalya. Dit-il.
- Qui est-ce ?demanda Odd.
- Sa fiancée. Fit Yumilia.
Quand il entendit sa voix, William la regarda interloqué.
- Yumilia ? Mais je ne comprends pas, tu étais avec la reine ?
- Non. C’est trop long à expliquer. Ce n’est pas moi qui suis avec la reine...
- Mais...
- Pourquoi voulait-elle Yumilia ? demanda Ulrich
- Parce qu’elle est...
- Elle est quoi ? Fit brusquement Ulrich.
- Elle a tué sa mère...
Yumilia fut glacé par ses propos. Elle ne se souvenait de rien avant qu’elle ne soit recueillie par ses « frères ».
- Non...J’y crois pas...Je ne peux pas avoir fait ça...
Ullrik essaya de la rassurer en la prenant dans ses bras tandis qu’elle sanglotait devant l’horreur de la situation.
- Oh mon dieu ! Elle va la tuer !fit Aelita horrifiée.
- Elle ne le fera pas tant qu’il n’y sera pas allé. Elle...elle veut le collier...fit William
- Mais on ne peut lui donner !dit Ullrik.
- C’est mon crime, je vais y aller. Fit Yumilia en se détachant de l’étreinte.
- Je t’accompagne ! Tu n’iras pas seule. Fit Ullrik en déposant sa main sur son épaule.
- Je ...je vous en prie...Sauvez Amalya...dit William avant de tomber inconscient.
- Aelita, veille sur lui pendant que nous partons. Je compte sur toi, fit Yumilia.

De son côté, Yumi se réveilla avec difficulté de sa dernière attaque. Tout son corps la faisait souffrir. Elle essaya de prendre sur elle et de faire face. « Il faut que je tienne encore...Ils ne vont pas tarder. » La reine se tenait debout, un sourire au coin des lèvres, satisfaite de la situation. Elle allait lui porter le coup de grâce quand elle se retint, se souvenant qu’elle voulait faire souffrir le chevalier pour tout ce qu’il avait commis contre elle. A commencer par préférer une simple guérisseuse plutôt qu’une reine. Son fidèle guerrier arriva à ce moment, lui annonçant l’arrivée de la troupe d’Ullrik.
- Parfait. Prends-la et prépare-la à son ultime voyage mais ne la touche pas ! Et amène aussi Amalya. Je veux qu’elle participe aussi.
Le groupe d’Ullrik arriva en trombe à l’intérieur du château. Quand ils arrivèrent dans la salle du trône, la pièce était baignée d’une luminosité venant des bougies, parsemant l’obscurité de tâches jaunes. Un silence de mort régnait dans la pièce qui semblait vide. Ullrik s’avança seul dans la pièce. Les autres attendaient dans le fond de la salle, en se dissimulant car il ne fallait pas qu’ils se montrent, sinon la situation pourrait mal tourner. Le samouraï avait peur qu’il ne soit trop tard et s’en voulait d’avoir été si jaloux et de ne pas lui avoir dit ce qu’il aurait aimé qu’elle sache. Odd essayait tant bien que mal de le rassurer. Yumilia ne disait rien, encore abasourdie par la vérité mais essayait tant bien que mal de cacher son mal-être. Ullrik s’avança lentement, épée à la main. Il progressa sous la lumière des bougies et vit enfin des silhouettes. La reine était assise sur son trône tandis que Yumi était attachée, les mains en hauteur suspendue à une sorte de crochet. Amalya, quand à elle, était retenue par un garde.
- Tu arrives au bon moment, chevalier. Je disais justement à ces deux dames qu’il manquait un preux chevalier à notre demeure. Fit la reine.
- Gardez votre salive. Vous allez en avoir besoin. Fit Ullrik.
- Je vois que tu es fidèle à tes sentiments !
- Que voulez-vous dire ?
- Comment va ton frère au fait ? Son escapade fut écourtée je crois...
Amalya regarda Ullrik paniquée à l’idée qu’il soit arrivé quelque chose à son amant. La reine se leva et se placa aux côtés de la pauvre Amalya pour lui soulever le menton en la regardant en souriant :
- Tu vois ma belle ce qui arrive aux traitres ? Non seulement, il a trahi son frère mais il t’a lâchement abandonnée. Pauvre petite. Mais il a payé sa trahison.
Amalya voulut hurler mais elle était baillonnée. Seules des larmes luisaient à travers le baillon.Tandis que la rage montait dans le corps d’Ullrik.
- Que voulez-vous ? Dit-il en rageant.
- Je veux beaucoup de choses.
Elle fit signe à un garde qui releva Yumi mal en point. Amalya la regardait avec peur. La reine vint à ses côtés et lui prit la tête d’une main, forçant Yumi à faire face à Ullrik. Elle était dans un piteux état et ne semblait plus tenir sur ses jambes. D’ailleurs, les liens de ses mains commençaient à saigner tellement qu’elle lâchait tout le poids de son corps en ces liens. Bien que ce ne soit que son double, le chevalier ne pouvait s’empêcher de voir Yumilia à sa place et en avait le cœur serré et de la colère pouvait se lire dans ses yeux.
- Tu vois, Ullrik, tu es si prévisible ! Tout le portrait de ton père. Aussi pathétique et lâche face à son devoir à cause d’une femme. Je revois encore leurs corps...
- Assez ! Taisez-vous !
Ullrik n’en pouvant plus, voulut abattre son épée sur la reine mais cette dernière para aisément son attaque grâce à ses pouvoirs, ce qui mit à terre Ullrik. Elle ricana :
- Une dernière chose à dire avant de mourir, chevalier ?
- Oui.
- Je t’écoute. Dit la reine pendant que le chevalier se relevait de l’attaque.
- Relâche-la. Ce n’est pas Yumilia.
- Qu’est-ce que tu dis ?
- Ce n’est pas Yumilia !
La reine qui souriait, perdit sa satisfaction et regarda sa prisonnière.
- Yumilia a une cicatrice à la main. Elle, non. Elle lui ressemble mais ce n’est pas Yumilia.
La reine regarda la main et quand elle vit qu’il n’y avait aucune cicatrice, hurla de rage.
Odd, Ulrich et Yumilia décidèrent de passer à l’attaque, ayant peur de la réaction que pourrait avoir la reine. Cette dernière quand elle vit les doubles arriver, semblait être effrayée par la tournure de la situation. Odd et Ulrich profitèrent de son trouble pour porter secours aux deux prisonnières. Mais la reine le remarqua et les envoya valser dans la pièce par une boule d’énergie. La reine devenait de plus en plus incontrôlable sous la colère.
- Pauvres fous ! Pensiez-vous que j’allais croire à vos subterfuges ? Même si elle n’est pas Yumilia, elle paiera à sa place. La reine matérialisa une épée et était sur le point de la planter dans le corps de la japonaise qu’elle venait de libérer quand elle entendit dans son dos.
- Ca suffit Aelya !
Tous se retournèrent sur la voix plus grave. Il s’agissait de Yumilia mais on aurait dit qu’elle avait changée. Comme transformée. Plus forte qu’avant. La reine, aveuglée par la colère, se retourna et avec un sourire de mépris :
- Te voila enfin.




Toujours en tenant son épée de manière à menacer la geisha, elle fit face à son adversaire. Ulrich et Odd se relevèrent difficilement de l’attaque.
- Ca n’a vraiment plus rien à voir avec Xana. Fit Odd qui essayait de rire un peu.
Ulrich ne l’écoutait pas, préoccupé par ce qui se passait devant ses yeux. Des gardes venaient de les attraper pour les empêcher de faire quoi que ce soit. Ullrik voulut agir mais Yumilia lui fit comprendre de ne pas s’en mêler.
- Il est temps d’en finir Aelya.
La reine fut si surprise d’entendre quelqu’un prononcer son nom qu’elle en oublia son otage qui tomba à terre, inconsciente et gravement blessée. Ce nom qu’elle avait oublié avec la mort de sa mère. Elle leva les yeux pleins de haines vers la véritable Yumilia.
- Comment m’as-tu appelé ?
- Aelya. Tu as oublié ce nom quand tu es morte en même temps que ta mère.
- Ne parle pas d’elle ainsi. Tu l’as tuée et tu oses te montrer ? Je vais te faire souffrir comme tu m’as fait souffrir en m’enlevant ce que j’avais de plus cher.
- Tu te trompes, je n’ai jamais tué ta mère. Je t’ai au contraire, sauvée de l’incendie du palais.
- Tu mens, tu étais couverte de sang ! Tu n’es qu’une meurtrière !
- J’ai essayé de réanimer la reine mais c’était trop tard !
- Tu pouvais la sauver avec tes pouvoirs ! Tu n’es qu’une pauvre lâche !
- Je ne pouvais pas, elle était déjà morte ! Morte tu comprends ?
- Assez !!!!
Sous la colère, elle envoya un rayon lumineux en direction de Yumilia qui essaya de résister tant bien que mal.
- Regarde-toi, tu es possédée !
- Tais-toi ! Tu dis n’importe quoi !
- Je n’ai pas tué ta mère. J’ai voulu la protéger mais il m’a projeté et l’a tué sous mes yeux. Tu étais trop petite. Ma cicatrice vient de ce combat !
- Assez !!!
Elle lui envoya une décharge électrique violente qui la fit hurler de douleur. La reine ne savait plus quoi penser, trop de souvenirs revenaient en mémoire. A tel point qu’elle se prit la tête entre les mains. Ullrik en profita pour tenter de lui extraire l’anneau qui la délivrerait pour toujours. Mais le fidèle guerrier de la reine s’avança et apparut au grand jour. Il avait l’apparence de Odd mais avait un regard pareil aux possédés de l’Autre. C’était lui, dans un corps humain. Il matérialisa une épée et la leva pour l’abattre sur le chevalier. Mais ce dernier avait su paré le coup et contre-attaqua. Yumilia était en mauvaise posture mais grâce à ses capacités, reprenait vite le dessus. Entre-temps, la reine s’était reprise et envoya un halo lumineux sous forme de prolongement de ses mains. Yumilia était en train d’étouffer et personne ne pouvait l’aider. La reine en profita pour se rapprocher d’elle afin de lui enlever le collier. Mais la guérisseuse n’avait pas dit son dernier mot et résista tant bien que mal. Ulrich et Odd se dégagèrent de leurs agresseurs et vinrent aider le chevalier de son emprise, occupant le double d’Odd. Ullrik en profita pour aller secourir Yumilia en attaquant la reine. Il dégaina son épée et l’abattit sur la reine pour mettre fin à son emprise. Bien que tombée à terre, la reine avait toujours son sourire narquois et l’envoûtement de la bague devenait de plus en plus fort au fur et à mesure qu’elle s’approchait de son but final. Odd combattait désormais contre son double. Situation assez burlesque :
- Je préfère quand même ma tête. Elle m’ait plus sympathique.
- Ris humain. Vous allez tous mourir et Lyoko sera à moi.
- Toujours le même refrain. Déjà que Xana l’employait mais alors là, c’est d’un ringard...
Ulrich avait laissé Odd se charger du guerrier pour voir comment allait Yumi. Cette dernière était allongée à terre, sanguinolente, à moitié consciente. Elle était gravement blessée. Ulrich s’agenouilla pour la prendre dans ses bras. Des larmes coulaient sur ses joues.
- Yumi...Je suis désolé. Je ne voulais pas te faire de mal. Je...
Elle lui mit un doigt sur la bouche et lui sourit.
- Ne dis rien...
- Je ne veux pas te perdre ! Je t’aime tellement.
- Tant que tu m’aimes, tu ne me perdras jamais, Ulrich...
Elle ferma les yeux et son doigt glissa du visage du samouraï. Et dans un dernier souffle, elle lui murmura les trois mots qu’il avant tant rêvé de réentendre :
- Je t’aime...
Il hurla de douleur :
- Nonnnnn !

Odd fut alerté par le cri déchiré de son ami et quand il vit Yumi, une colère sourde l’envahit et lui donna une certaine force qui le poussa à attaquer à nouveau. Du côté des aînés, Ullrik et Yumilia avaient eux aussi compris ce qui s’était passé et étaient décidés à venger leur amie. La Reine leur lança sarcastique : Et de une !




Odd fut alerté par le cri déchiré de son ami et quand il vit Yumi les yeux clos, une colère sourde l’envahit et lui donna une certaine force qui le poussa à attaquer à nouveau. Du côté des aînés, Ullrik et Yumilia avaient eux aussi compris ce qui s’était passé et étaient décidés à venger leur amie. La Reine leur lança sarcastique : Et de une !
Yumilia utilisa toutes ses forces pour contrer l’attaque d’Aelya qui en fut presque assommée. Le chevalier en profita pour lui attraper sa main afin d’enlever l’anneau. Le double d’Odd envoya le blondinet valser et fonça sur Ullrik. Il lui envoya une boule d’énergie pour l’empêcher d’agir. Le pauvre chevalier fut projeté contre le mur et retomba lourdement au sol. Yumilia prit l’anneau et l’enleva de la main d’Aelya. Cette dernière hurla de douleur et, délivrée de l’ensorcellement, tomba inconsciente. Yumilia allait détruire l’anneau quand elle vit une épée arrivée sur elle. Le sorcier (conseiller de la mère d’Aelya) venait de reprendre son apparence et avait matérialisé une arme, décidé à ne pas se laisser vaincre aussi vite. La guérisseuse ferma les yeux devant sa mort imminente puis les rouvrit quand elle ne sentit pas la lame dans sa chaire. Et pour cause, Ullrik s’était interposé et avait reçu de plein fouet l’épée. Il s’écroula devant elle, sous le choc. Elle tomba à genoux le soutenant, larmes aux yeux :
- Pourquoi ? Pourquoi as-tu fait ça Ullrik ?
- Tu l’ignores vraiment ? Mais parce qu’il t’aime ! Il t’a toujours aimé ! Votre amour est si fort même dans les différentes dimensions que j’ai pu créer, il est toujours là.
Odd et Ulrich reconnurent la voix de l’Autre. Ainsi il s’était matérialisé dans ce monde...
Le chevalier ne disait rien, appuyant sur sa blessure pour avoir moins mal. Il n’osait regarder Yumilia. Il ne savait pas ce qu’elle pensait de son acte. Cette dernière le retint dans ses bras, larmes coulant sur ses joues.
- Que c’est touchant ! Elle va bientôt te rejoindre en enfer ! fit le guerrier qui retira l’épée du corps d’Ullrik pour l’abattre sur la guérisseuse. Mais d’abord, je vais récupérer quelque chose qui m’appartient.
Il appuya de ses mains sur le coup de Yumilia qui voulut l’en empêcher et lui arracha le collier. Un halo lumineux s’échappa du corps de Yumilia qui s’écroula.
- Tu fais moins la fière, sans tes pouvoirs ! Tu vas périr.
Cette dernière se releva avec difficulté et leva les yeux vers son agresseur. Il souleva son épée pour l’abattre sur la pauvre Dame quand il fut poignardé dans le dos et en tomba. Ulrich, larmes aux yeux et défiguré par la souffrance et la colère se tenait debout face à lui, poignard à la main qu’il lâcha aussitôt pour retrouver son amour défunt. Yumilia prit l’anneau et lança au sorcier :
- C’est toi qui vas aller en enfer ! Tu vas payer pour tout le mal que tu as fait.
Elle détruisit l’anneau et le sorcier se tordit de douleur. Il tirait apparemment sa force de ce bijou. Un grand éclair remplit la pièce, aveuglant tout le monde puis se dissipa quelques secondes plus tard. Quand tous rouvrirent les yeux, le sorcier avait disparu.
- Vous croyez qu’il est mort ? fit Odd timidement.
- En tout cas, il n’est pas prêt de revenir, fit Ullrik.
Yumilia s’approcha de lui, regardant à sa blessure. Elle mit ses mains au dessus de l’entaille et une légère lueur apparut en même temps qu’une cicatrice venant refermer la blessure. Ullrik la regarda en lui souriant faiblement.
- Et ton collier ?
- Il ne lui servait qu’à canaliser ses pouvoirs, fit Aelya.
La reine, libérée de son envoûtement, apparut derrière le groupe. Son visage était aussi doux que celui d’Aelita, témoignant d’une certaine innocence retrouvée. Yumilia se retourna et la prit dans ses bras, heureuse de revoir son amie enfin libre.
- Mais comment t’es-tu souvenue de tout ton passé ? demanda Ullrik.
- Bizarrement, à un moment donné, j’ai eu un vertige et un énorme mal de crâne. J’en avais déjà depuis des mois et je n’avais que images qui m’apparaissaient. Mais là, toute ma mémoire est revenue.
- Sans doute, à la suite d’un choc. Fit Odd.
Odd s’approcha d’Ulrich qui tenait Yumi dans ses bras. Il pleurait silencieusement son grand amour. Les magiciennes arrivèrent à sa hauteur et se mirent toutes les deux au-dessus du corps de Yumi. Ulrich se releva pour les laisser faire sans trop y croire. Odd aida le chevalier à se relever, bien que blessé et allèrent vers les filles. Les jeunes femmes posèrent leurs mains au-dessus de la geisha et concentrèrent toutes leur énergie pour guérir ses blessures. Après quelques minutes, cette dernière se remit à respirer tout en suffoquant comme si elle venait de s’étrangler. Le beau brun se précipita, trop heureux de la revoir en vie, et la prit dans ses bras, pleurant de joie. Il l’embrassa passionnément, de peur que tout ceci ne soit que pure illusion.

Quand ils revinrent au camp, Aelita et William les attendaient impatiemment. Ce dernier, grâce aux soins d’Aelita guérissait assez vite mais avait son épaule en écharpe. Yumi et Ulrich étaient à nouveau ensemble main dans la main, tenant une fleur qu’elle mit dans ses cheveux. Odd accompagnait Aelya tandis que Yumilia soutenait le chevalier encore blessé. Amalya courra jusqu’à William, l’enserra de bonheur. Il faillit même tomber à la renverse sous le choc. Après ces retrouvailles, ils leur racontèrent ce qui s’était passé. Aelita fit pensive :
- C’était donc l’Autre, le sorcier.
- Même que c’était mon double.Fit Odd. Mais franchement je préfère ma tête.
- C’est étonnant de ta part, fit ironiquement Ulrich.
William se leva pour faire face au groupe et prit un air assez gêné. Il regarda tout le monde puis s’arrêta sur Yumi et lui dit :
- Je suis vraiment navré pour tout ce qui est arrivé et ce que vous avez du sûbir...Je...Je ne sais quoi dire...
Yumi le regarda et lui dit en souriant :
- Ne vous en faites pas. L’important, c’est que tout se soit bien fini. Et puis, au contraire, grâce à vous, j’ai compris une chose très importante.
Ulrich la regarda interrogateur :
- Ah oui ? Et laquelle ?
- Qu’on ne peut rien contre ses sentiments.
Ce dernier rougit puis s’approcha pour l’embrasser.
- Ah enfin vous vous êtes retrouvés ! fit Aelita toute heureuse puis elle demanda à son double :
- Que vas-tu faire maintenant ?
- Il faut tout reconstruire. Regagner la confiance de mon peuple et lui faire oublier les atrocités. Cela va être dur mais je vais y arriver...
- Et puis, nous sommes là. Fit Yumilia.
Les deux amies se sourirent, complices comme avant. Le ciel redevint bleu comme il y a 15 ans et la sérénité se respirait dans l’atmosphère. Tous se mirent autour du feu, profitant du bonheur d’être à nouveau réunis. A un moment, Ullrik s’isola dans le bois, ce que remarqua William. Il voulut se lever mais Yumilia le précéda. Elle marcha à travers les feuillages et trouva le chevalier assis sur un tronc d’arbre, lui tournant le dos.
- Pourquoi me fuis-tu ?
Ullrik sursauta à la voix et se retourna sur la Dame.
- Ce n’est pas toi que je fuis.
- Ah bon ? Et c’est qui alors ?
- Moi.
- Toi ?
Elle vint s’asseoir devant lui pour tenter de comprendre son attitude.
- Je...
Elle le fixait et cela l’embarrassait plus qu’autre chose. Bien sûr, il avait cru être attiré par Yumi mais il avait lui aussi compris qu’il ne faisait que transposer ses sentiments sur le double. Il aimait Yumilia et avait été jusqu’à lui offrir sa vie pour elle. Mais il sentait que cela n’était pas réciproque. Sinon, elle lui aurait dit quelque chose. Cette dernière s’approcha de lui et lui murmura :
- Je ne t’avais pas remercié de m’avoir sauvé la vie.
Ils se regardèrent intensément, leurs visages se rapprochant petit à petit puis leurs lèvres finirent par se toucher. Ils s’embrassèrent d’abord timidement puis plus passionné, heureux de s’être enfin trouvés.

Soudain, un épais halo blanc recouvrit la forêt et quand il se dissipa, les quatre amis se retrouvèrent dans la salle des scanners. Ils remontèrent, n’y comprenant plus rien et virent Jérémie assis devant son ordinateur.
- Euh désolé. J’ai perdu votre signal et je vous ai enfin retrouvés.
- Jérémie, on était où ?demanda Aelita.
- Je dirais quelque part sur Lyoko. L’Autre avait réussi à atteindre vos coordonnées informatiques pour vous déplacer à sa guise. J’ai chipoté à l’un ou l’autre programme et vous revoilà....
Tous les quatre se regardèrent interrogateurs, se demandant s’ils avaient rêvé ou non.
- Ben quoi ? Pourquoi vous faites cette tête ?fit Einstein.
- Durant combien de temps, as-tu perdu nos signaux ?fit Ulrich.
- Une heure même deux. Pourquoi ? Vous avez vraiment l’air bizarre.
Aelita s’approcha de lui et l’embrassa.
- Je te parais moins bizarre ?
Ce dernier rougit même s’ils étaient ensemble depuis plus de trois ans. Elle lui faisait toujours autant d’effet que la première fois où il s’étaient embrassés.
- Bon moi je vais me grouiller sinon Amy va vraiment me tuer.
Le groupe ne put s’empêcher de pouffer devant l’attachement sentimental du blondinet. Chose qui n’était pas vraiment coutume. Yumi sortit, suivie d’Ulrich. Dans le monte-charge, ils ne dirent rien, ne sachant pas s’ils avaient rêvé ou non. Puis un détail attira l’œil d’Ulrich. Il mit sa main dans les cheveux de sa belle, lui retirant la fleur et lui mit devant son nez. Ils sourirent tous deux puis s’embrassèrent passionnément tout en sortant du monte-charge. Quand Jérémie arriva à leur hauteur, accompagné d’Aelita, il se retourna sur elle au moment où il vit les deux amants s’embrasser.
- J’ai raté un épisode ou quoi ?
- C’est une longue histoire, Jérémie. Crois-moi.

Fin.


Gini
03/03/07 à 13:24
voici une nouvelle fic, je vous rassure je ne laisse pas tomber "Epoca" et "A quand la fin de cette vie". Bonne lecture et dites moi vos impressions. Suspense, action et romance seront au rendez-vous!



Quête perdue

Nightingale, un monde parallèle à celui que nous connaissons, monde ayant sombré dans le chaos depuis des lustres, où la nuit a remplacé le jour, où le bien devient une chose rare. Ce monde créé virtuellement emprisonne chaque être qui s’y retrouve et le condamne à une tragique destinée. Certains luttent contre ce sort sordide, d’autres se sont laissés contaminer par la noirceur de la lune et se sont pliés volontairement à leur destin.

Dans une forteresse médiévale, de l’agitation se faisait ressentir parmi les gardes. On venait d’amener un prisonnier pas ordinaire. Dans l’entre-sol de la forteresse, à la lueur des flambeaux, les soldats amenaient un jeune guerrier dans l’antre de la reine. Ceux-ci l’ayant assommé, ils le soutenaient à deux en le laissant traîner les pieds. Ils le jetèrent sans ménagement dans une sorte de cellule froide et humide. Le guerrier tomba lourdement sur le sol mais demeura inconscient. Une femme d’une très grande beauté apparut dans l’escalier menant à la cellule. A son arrivée, les soldats s’abaissaient et lui ouvrirent le passage. Ils ne pouvaient jamais croiser son regard; ceux qu’ils l’avaient fait en avaient été maudits. La jeune femme fit un signe de la main pour qu’on la laisse tranquille. Tous les soldats sortirent sauf un. Ou plutôt une. Une guerrière restait appuyée contre la paroi de la pièce des cellules. Elle était la main droite de la reine. La jeune femme s’approcha de la grille de la cellule, enleva son capuchon, laissant apparaître une chevelure en cascade. Elle regarda le guerrier à terre et sourit. Ce dernier s’était réveillé et se massait la nuque. Il regarda autour de lui et comprit rapidement où il se trouvait. Il se releva et ne fut pas surpris de la présence féminine. Il la regarda droit dans les yeux mais avec un air méprisant. Elle sourit de plus belle et ria.
- Je te l’avais di, qu’un jour, je te retrouverai, William.
William ne répondit rien.
- Il est vrai que vous êtes difficiles à appréhender, toi et ton frère. Mais maintenant que je t’ai toi, je sais qu’il viendra te libérer et j’aurai la famille au grand complet.
- Vous vous faites des idées. Jamais il ne viendra m’aider. Il préfere se battre pour les siens que de tout perdre pour en sauver un.
- Quelle héroïsme et quel sens du sacrifice. Mais je ne serai pas aussi confiant que toi. Ne sous-estime pas ton frère. Je sais qu’il viendra. Je le sens. Il voudra venger vos parents.
Elle ria en repensant à cet épisode.
- Ton père a tenté de sauver ta mère en se plaçant devant elle. Il savait qu’en me trahissant, il courait à sa perte. C’était si…émouvant.
William ragea mais ne dit rien.
- Quelle pathétisme. Rien ne servait de la protéger. Elle était aussi coupable que lui. Mais tu dois la remercier, grâce à son sacrifice, elle t’a sauvé ton frère et toi.
- C’est grâce à elle si on a pu vous combattre jusqu’à présent. Et Ullrik réussira à vous vaincre ! Même si je ne serais plus de ce monde pour y assister.
La reine lui envoya une boule d’énergie qui le projeta dans la pièce. William retomba lourdement et blessé, il ria en essuyant le sang qui coulait de sa bouche.
- Auriez-vous peur, ma reine ?
Elle le regarda froidement puis lui sourit.
- Au contraire, j’ai hâte d’avoir vos corps à mes pieds. Je pourrais enfin agrandir mon tableau de chasse.
Elle se retourna et monta les escaliers. Sa longue chevelure rose luisait sous les flambeaux.

Dans la forêt, un halo lumineux recouvrit la végétation en l’espace de quelques secondes. Personne ne le remarqua, si ce n’est deux personnes. Quand le halo s’estompa, il laissa derrière lui quatre silhouettes.
- Vous savez où on est ? dit Aelita.
- J’en sais rien, Einstein a du encore se tromper.fit Odd
- On se croirait dans un film, vous avez vu le décor ?fit Ulrich
- Ca ressemble fort à un paysage médiéval. Fit Yumi.

Les quatre amis avaient la vingtaine et en parallèle de leurs études, continuaient leurs aventures sur Lyoko. Bien sûr, ils étaient parvenus à éliminer Xana. Mais un autre programme autonome de Lyoko s’était créé, encore plus puissant que Xana, ce qui les poussait à continuer leur aventure virtuelle. Et c’est au cours d’une de leurs missions qu’ils se retrouvèrent projetés dans ce monde parallèle. Leurs relations s’étaient renforcées au cours des années. Yumi et Ulrich venaient de rompre mais restaient très proches. Aelita et Jérémie s'étaient fiançés et Odd avait une petite amie : Amy mais qui ne connaissait rien à Lyoko.

- Eh bien sûr, Jérémie ne sait pas nous entendre. Remarqua Ulrich.
- Vous croyez que c’est un coup de … fit Aelita. Mais elle fut interrompue par Yumi.
- Sans doute. Au moins avec Xana, on savait à quoi s’attendre. Mais depuis qu’Il est apparu, rien n’est moins sûr.
- Genial ! Et moi qui avait rendez-vous avec Amy ! fit Odd.
Ulrich ne put s’empêcher de pouffer, tout comme les deux filles.
- Quoi ! Qu’est-ce que j’ai dit ? dit Odd.
- On rigole par ce que tu prends bien au sérieux ta relation…C’est…nouveau pour nous. Fit Yumi en se marrant tout comme les deux autres.
Odd fit mine de se vexer. Ulrich vint à la rescousse de son meilleur ami.
- Oh allez, Odd ! C’était pour rire.
- Bon c’est pas tout ça mais si on est coincé ici, il faut qu’on sache où on est. Fit Aelita.
- T’as raison. On a qu’à explorer. De toute manière, Jérémie se sera rendu compte de notre disparition. Dit la japonaise
- Et j’espère qu’il va vite nous sortir de ce pétrin. fit le beau brun.
- C’est moi qui vais être dans le pétrin si je suis pas là à 16h. Amy va trucider.
- C’est trop drôle. Odd qui s’inquiète pour un rendez-vous.
- Très drôle Aelita !
Ils allaient tous se mettre en route quand Ulrich se figea soudainement.
- Ben qu’est-ce qu’il y a, Ulrich ? Demanda la geisha.
Il leur fit signe de se taire et d’écouter. En effet, des bruits de feuilles froissées s’entendaient dans les buissons ainsi que du bois cassé. Les quatre amis se mirent en position, prêts à combattre. Un silence pesant régnait dans l’atmosphère. Puis soudain, il se rompit quand deux silhouettes apparurent depuis les buissons, prêtes à leur bondir dessus, armes à la main.

Artémis
03/03/07 à 13:39
Ouaaaaaahhhh...une fic de ma chère Gini qui appraît!!Et non, je rêve pas!!C'est bien un texte magnifiquement écrit, passionant et ...intriguant..Aelita, une reine sanguinaire??(je pense que tout le monde avait découvert que la reine était Aelita, il n'y a qu'elle pour les cheveux roses, Yumi s'est pas teint les cheveux^^). C'est bizarr, cette histoire...je veux la suite, pitié!!!!Stp, Gini, mon amie...

Vallone
03/03/07 à 13:45
J'aime énormément tes fics Gini, que ce soit Nocturne ou A quand la fin de cette vie. Mais celle-ci est plutôt plongé dans l'avenir, et donc j'apprécie. C'est un très bon début donc continue!!

Apolla
03/03/07 à 14:19
bravo ta fic est intrigante beaucoup de suspens et c'est dommage que Yumi et Ulrich ont rompuent :cry: sinon continue comme sa et surtout ne change rien et j'attends la suite avec impatience

Mamaï
03/03/07 à 14:23
Ouais !
Pourquoi Yumi et Ulrich ont rompu ? J'espère qu'ils vont se remettre ensemble... sinon, je pleure !
J'ai l'impression qu'il y a de William dessous... c'est qu'une impression.
A part ça, j'adore toutes tes FFs, Gini. Et celle-là ne fait pas exception à la règle !
La suite ! Et vite !

Gini
03/03/07 à 16:37
Des cris de surprises retentirent dans le groupe.
- C’est…impossible !fit Ulrich.
- Qui êtes-vous ? Lança une des silhouettes.
- Je vous retourne la question. Fit Yumi sur la défensive.
Quand à Odd et à Aelita, ils ne disaient rien tellement ils étaient surpris. En effet, l’une des silhouettes apparues au groupe avait les mêmes traits que ceux d’Ulrich.
- C’est une blague ?
Le double d'Ulrich dégaina son épée et se mit sur la défensive. Il dit :
- c’est sûrement un de ses tours. Méfie-toi! dit-il à sa compagne.
Cette dernière lui fit signe de se calmer et souleva son capuchon, dévoilant son visage.
Notre beau brun cria de surprise : Yu…Yumi ?
La japonaise était aussi surprise que lui de voir son double en face d’elle. En réalité, les doubles avaient quelques années en plus que nos lyokoguerriers et ces années les avaient embellis. D’ailleurs, la geisha donna un coup de coude à Ulrich en lui chuchotant :
- arrête de baver !
La jeune femme qui ressemblait tant à Yumi se présenta aux quatre amis :
- Veuillez pardonner notre fougue. Je me présente : Mon nom est Lady Yumilia et voici le chevalier Ullrik.
Le beau brun articula en voyant son aîné : che…va…lier ?
- Et vous qui êtes-vous ?
- Nous sommes vous mais euh…plus jeunes. Hum…Yumi, Ulrich, Odd et Aelita. Fit la japonaise.
A la prononciation des deux derniers noms, les deux aînés sursautèrent, glacés d’effroi. Yumilia regarda Aelita étrangement tandis qu’Ullrik leur jetait un regard de haine.
- Je ne crois pas que ça soit un sortilège. Regarde, elle lui ressemble tant et pourtant elle n’a pas sa fureur.
Aelita ne comprenant pas de quoi ils parlaient, osa demander :
- Je suis désolée mais je ne comprends pas de quoi vous voulez parler.
Ullrik ouvrit la bouche mais Yumilia l’interrompit :
- Vous devez vraiment venir de loin pour ne pas connaître la situation. Nous sommes à Nightingale.
- Royaume sous la coupe d’une reine sanguinaire qui plongea ce pays dans un sombre chaos, éliminant tout sur son passage.
- Mais et vous ? fit Odd.
- Nous ? Nous sommes, comment dire… fit le guerrier.
- Des résistants ? tenta Ulrich.
- Si on peut dire ça ainsi. Cependant, nous n’avons jamais voulu avoir à choisir un camp.
- Il l’a pourtant bien fallu Yumilia. Fit d’un ton las le chevalier.
- Et d’où venez-vous ? demanda la Dame.
- De la terre. Fit naïvement l’humanoïde. Odd la coupa et tenta de récupérer le coup, sachant que leurs onterlocuteurs n'allaient pas comprendre.
- Nous venons de loin, de très loin….C’est assez long à expliquer. Nous ne sommes pas d’ici.
Ulrich et Yumi dévisageaient leurs interlocuteurs. C’était très bizarre d’avoir son double plus âgé devant soi. Ulrich remarqua que son aîné avait une cicatrice sur l’œil. Il était un peu plus grand que lui, toujours aussi ténébreux, en tenue de combat un peu, il est certes, médiéval. Yumilia était aussi grande que Yumi, avait de plus longs cheveux retenus en un épais chignon un peu défait et portait un long manteau vert sombre avec un capuchon sur une robe d’un bleu de nuit. Elle était vraiment belle. A couper le souffle. Le samouraï se demandait si leurs doubles avaient la même relation que Yumi et lui. Enfin la même qu’ils avaient jusqu’à il y a peu. Il pensa vite à autre chose, ne voulant pas revenir sur leur séparation qui avait été plus éprouvante qu’il ne l’aurait pensé.
Yumi, voyant le trouble de son ami, tenta de le faire sortir de ses pensées en demandant :
- Que faisiez-vous ici ?
- Nous étions à la recherche du frère d’Ullrik. Fit Yumilia.
- J’ai…Enfin, il a un frère ? fit très étonné Ulrich.
- Oui.
Elle allait ajouter quelque chose quand elle fut interrompue par le chevalier.
- Yumilia, il ne faut pas traîner ici. Ils pourraient nous voir et le plan sera à l’eau. Il faut partir.
- Et eux ? fit-elle.
Ullrik se retourna sur eux et soupira à contre-cœur : c’est bon. Venez avec nous.
La Dame se retourna et leur dit en souriant:
- Ne vous en faites pas. Nous vous dirons tout ce que vous avez besoin de savoir.

C’est ainsi que les quatre amis se retrouvèrent dans un pays inconnu avec un Ulrich et une Yumi plus âgés. Et apparemment, ce n’était pas un contexte des plus reposants.

Mamaï
03/03/07 à 16:44
Première ! Cela prouve que je suis ta fan, Gini !!!
J'adore la partie où Ulrich et Yumi sont confrontés à leurs doubles. Et Yumi qui dit à Ulrich d'arrêter de baver...
Trop fort !
La suite !
Au fait... Gini ! Et ta FF "A quand la fin de cette vie ? " ! Je l'attends, moi !

Apolla
03/03/07 à 16:45
elle est vraiment géniale ta fic !!!!!!!j'adore sinon sa doit faire bizzare de voir des doubles qui vous ressemble et jespere que Yumi et Ulrich vont se remettre ensemble et une dernière chose : la suite !!!!!!!!!!!!!!!
kiss et bravo

Artémis
03/03/07 à 18:47
Ouais....génial!!!Ce bout de suite m'a mis en appétit!!Yumi et Ulrich en plus agés...ça doit être bizarre de se voir plus vieux...Et Ulrich qui en a bavé devant Yumilia...a pleurer de rie, bravo!!Et merci Gini, je me sentais pas bien maintenant, ça va mieux!!Tu m'a redonné le sourire!!
Et continue pitié!!C'est une drogue tes fics pour moi!!J'en ai besoin!!Il me faut la suite!! :D :D

Gini
03/03/07 à 19:12
Merci a tous et à toutes. Je suis en train d'écrire la suite.
Ps: Artémis, ton message m'a super fait plaisir, contente de t'avoir rendu le sourire!

Artémis
03/03/07 à 19:34
Et c'est la vérité!!Je peux te l'assurer, crois moi, ta fic est un bijou!!!

Gini
03/03/07 à 19:37
la suite demain (n'étant pas chez moi ce soir).

nadou
04/03/07 à 00:32
C'est une très belle fic que tu nous écrit là!! J'ai adorée!! :D
Mais pourquoi Ulrich et Yumi ont rompu? J'espére qu'il vont vite se remettre ensemble!!
Géniale, l'histoire du monde parrallèle et il ont tous un double en plus, on connait celui de Ulrich, Yumi, et Aelita c''est la reine mais Odd c'est qui dans le monde parrallèle?
Mais nous vite la suite que j'attends avec impatience!!!!

Gini
04/03/07 à 11:20
Ils se mirent ainsi en marche, suivant Yumilia et Ullrik, sans savoir où ils allaient. Les aînés ouvraient le chemin tandis que les quatre amis suivaient tout en discutant de ce qui venait de se passer.
- C’est dingue quand même ! Je n’arrive pas à croire. Xana nous en avait fait voir de belles mais là, L'autre s’est surpassé. Fit le blondinet.
- Quand je pense que mon double est une reine…
- Oui mais sanguinaire Aelita.
- Merci Odd ! Je l’avais oublié. Fit ironiquement l’humanoide. Vous, au moins, on peut dire que vous avez de la chance. Vos doubles sont de vaillants guerriers…
- Un peu comme nous, fit en rigolant le beau brun.
Yumi ne disait rien. Elle sentait qu’on leur cachait quelque chose mais n’arrivait pas à savoir quoi. Et se demandait aussi quelles surprises allaient-ils avoir droit. Elle dévisageait la Dame, même si elle était de dos, surprise par une telle beauté et se souvint de la réaction de son ami. Il était comme subjugué par elle. Une petite pointe de jalousie se montra et Yumi en fut assez surprise, tant par l’absurdité de la situation. « Jalouse de moi-même ! Non mais il faut que je dorme un peu plus quand même ! »
Soudain, la marche s’interrompit et les quatre amis se rendirent compte qu’ils se trouvaient en plein cœur de la forêt ou il y avait une sorte de campement. Odd ne put s’empêcher de s’exclamer :
- ouah on se croirait comme dans Robin de Bois !
Mais évidemment, les deux aînés ne comprirent pas et ne cherchèrent pas plus loin.
Ullrik prit la parole, sur un ton toujours aussi grave :
- Nous allons passer la nuit ici.
Il partit en direction d’un foyer pour y brûler des bûches.
Yumilia s’assit non loin du feu aux côtés de son ami. Les quatre lyokoguerriers firent de même. Un silence pesant régnait dans l’atmosphère, c’est pourquoi, Aelita décida de le rompre :
- Yumilia ?
- Oui ?
- Pourriez-vous nous raconter votre histoire ? Nous aimerions bien comprendre ce qui se passe ici. Et qui c’est, peut être pourrions-nous vous aider…
La Dame sourit tandis qu’Ullrik polissait son épée sous les crépitements des flammes, ne préférant pas prendre part à la discussion.
- Eh bien…par où commencer…
Contre toute attente, Ullrik prit la parole.
- Il y a plus de quinze ans que le royaume est tombé dans le chaos. Je n’avais alors que 12 ans. Je me souviens que j’étais avec mes parents et mon frère. Nous vivions dans un paisible hameau. Nous étions si heureux…
Tout en parlant, de l’émotion pouvait se lire sur son visage.
- Puis, Il est arrivé un beau jour, se présentant comme un vieillard demandant asile auprès de la Reine mère. Celle-ci était renommée pour sa grande beauté mais aussi pour sa largesse et sa bienveillance envers son peuple. Elle l’accueillit donc et il devint vite son conseiller. Puis son bras droit. Une sorte de mage, prophète mais qui avait une très grande influence sur elle. Sa fille, qui est aujourd’hui la reine, avait 11 ans à l’époque et était tout le portrait de sa mère. Mais un jour, un grand malheur s’abattit sur le château.
- Qu’est-ce qui s’est passé ? Osa interrompre Ulrich.
- On raconte, mais ce ne sont que des rumeurs, que la Reine fut prise de folie et qu’elle se tua de désespoir. Personne ne vit ce qui s’était passé. Ce drame provoqua un déchirement pour le royaume mais surtout pour sa fille. Elle tint pour responsable le peuple depuis et règne comme une sanguinaire, tentant d’étancher sa vengeance.
- Et le mage ? Demanda Aelita.
- Il a disparu sans qu’on sache qui il était et ce qui avait pu arriver à la Reine mère.
- Et ensuite ? Demanda Odd.
- Ensuite, La nouvelle Reine ordonna que tous se mettent sous sa coupe, punissant les traîtres. Ce fut le cas de mes parents. Mon père refusa de se mêler à sa folie meurtrière. Elle décida d’en faire des exemples pour que tout le monde soit soumis. Mon frère et moi avons pu nous cacher à temps. Mais jamais je n’oublierai…
Les quatre amis se turent, par respect envers le chevalier. Ulrich était très mal à l’aise vis-à-vis de la détresse de son double. Yumilia mit sa main sur l’épaule de son ami, dévoilant une cicatrice sur la paume de sa main. Comme si elle avait été brûlée. Yumi le remarqua et demanda de quoi il s’agissait, se disant qu’il vallait mieux être au courant de toute l’histoire. Yumilia, surprise par la question, ne savait pas quoi dire. A nouveau son ami prit la parole.
- Il y a un peu plus de dix ans, alors que mon frère et moi étions à la chasse, nous avons découvert Yu blessée et inconsciente dans la forêt. Elle ne se souvient de rien avant cela. Ni qui elle est. Fit le chevalier.
- Je sais mon nom par la gourmette que je pote au poignet. dit la Dame.
- C’est triste de ne pas se souvenir…fit Yumi.
- Parfois, il est préférable de ne pas se souvenir, fit tristement Ullrik.
- Je n’ai que ce bijou et cette cicatrice à la main. C’est tout ce qui résume ma vie. Mais depuis, Ullrik, son frère et moi sommes devenus inséparables. Et nous vivions ensemble jusqu’à ce qu’il se soit fait prendre.
- Mais…qui est votre frère ?

Apolla
04/03/07 à 11:27
j'adore cette fic elle est émouvante et tragique en meme temps et la question qui est votre frère est ce que sa se peut que sa soit William ? enfin bon mets nous vite la suite et ne change rien

Artémis
04/03/07 à 11:35
Parfait!!C'est merveilleux!!!Trop beau!!Et bien sûr, c'est Wiiliam, ça fait trop bizarre par rapport à la terre...Continue, c'est super!!!Je salue ton adresse à écrire si bien!!!

nadou
04/03/07 à 13:24
Une suite tout aussi bien que le reste, c'est comment dire...c'est magnifique!!
C'est dommage que Yumilia ne se souvienne pas de sa vie!!
Je me demande bien quel tête vont faire nos héros en apprenant que son frère n'est qu'autre que William!!!
Met nous vite la suite que j'attends avec impatience!!!

Gini
04/03/07 à 13:44
La question fusa de la bouche d’Ulrich. En effet, il ne pouvait s’empêcher de se demander ce que ça faisait d’avoir un frère, lui qui était fils unique.
- Il s’appelle William. Fit le Chevalier.
Les quatre amis manquèrent de tomber à la renverse, à la prononciation du nom. Ce qui étonnèrent les aînés.
- He ben, c’est vraiment pas comme sur terre…remarqua Odd.
- Oh la chance, marmona Ulrich…
Yumi et Aelita pouffèrent de rire voyant l’expression déçue de leur ami. Son pire ennemi sur terre était son frère dans cette dimension.
- Bah au moins, t’as de la chance. Tu imagines, Sissi en reine sanguinaire. Trop drôle… fit Odd.
Yumi ne disait rien à l’évocation de ce nom. Après tout, elle avait été en partie la cause de leur rupture. Ulrich blêmit aussi en repensant à ce qu’il avait fait. Il se rappela de ce qui leur était arrivé. Ils s’aimaient plus que tout. Du moins, ils se sont aimés. Mais, au fur et à mesure des missions sur Lyoko, ils se rendirent compte que leur complicité les mettait en danger. L’Autre ayant bien compris qu’elle pouvait leur nuire, multipliait les situations dangereuses sans pour autant laissé Aelita et Odd sur leurs restes. La fin du couple commença avec une mission qui se déroula mal. Les lyokoguerriers avaient du choisir entre sauver un groupe d’étudiants pris au piège et le frère de Yumi. Ils avaient privilégié le groupe mais le frère de Yumi avait été sacrifié. Et elle leur en voulait. Surtout à Ulrich, puisque dans le groupe, il y avait Sissi. Mais le retour dans le passé sauva tout le monde. Néanmoins, le souvenir resta et la japonaise ne put s’empêcher d’en vouloir à Ulrich. Le coup de grâce arriva avec le départ de Yumi pour un stage dans un musée dans le cadre de ses études en art asiatique. Elle partit durant un mois au Japon, réfléchissant sur leur relation qui n’arrêtait pas de se détériorer en disputes depuis la fameuse mission. A son retour, ils décidèrent d’un commun accord de se séparer. Mais la rupture fut douloureuse pour les deux, même s’ils ne se l’avouèrent jamais. Depuis, Yumi avait fini par lui pardonner mais il était trop tard pour eux deux, même si leurs sentiments demeuraient là, toujours aussi forts. Mais plutôt que de recommencer à se déchirer, ils préféraient rester amis. Ne voulant plus souffrir, ils ne s’engagèrent pas dans une nouvelle relation, même si Sissi avait tenté de récupérer son Ulrich.

Après qu’Aelita et Odd parlèrent de la terre aux deux aînés, chacun alla de son côté pour se coucher. Yumi n’arrivant pas à dormir, ayant trop de souvenirs se bousculant dans la tête, alla marcher et s’assit près du feu qui crépitait. Ullrik layant remarqué, s’approcha d’elle et vint s’asseoir à ses côtés.
- Tu m’as l’air bien pensive.
La japonaise sursauta. Le chevalier, confus, se confondit en excuses.
- Ne vous en faites pas. C’est de ma faute.
Ulrich ayant entendu les bribes de conversation se leva et s’approcha d’eux tout en se dissimulant.
- Tu veux parler ? Lui demanda Ullrik.
- Je n’ai pas à me plaindre quand je vois votre situation…
- Oui mais tu souffres, cela se voit à tes yeux.
Yumi fut surprise qu’il ait pu lire dans ses yeux aussi facilement. Cela la désorienta surtout qu’il n’arrêtait pas de la fixer droit dans les yeux. Et quand il se rendit compte de ce qu’il faisait, il dit tout gêné :
- Pardonne-moi…mais tu es si différente de Yumilia…
- Pourtant, je suis son double…
Yumi était très troublée par son interlocuteur. Bien plus qu’elle l’aurait pensé. C’était pourtant Ulrich qu’elle avait devant elle mais en plus âgé. Et encore plus attirant.
- Quelle est votre relation avec elle ?
La question sortit toute seule. Quand elle s’en rendit compte, la japonaise ne savait plus où se mettre. Mais le chevalier répondit du tac au tac.
- Elle est comme une sœur pour moi.
- Vraiment ?
- Oui…
Ulrich trouvait que la discussion commençait à prendre une tournure des plus inquiétantes. Surtout que son double n’arrêtait pas de plonger son regard dans celui de sa Yumi.
« Reprends-toi mon vieux. Arrête ta jalousie, vous n’êtes plus ensemble ! »
Le beau brun essayait de se convaincre avec ces pensées mais il devait admettre qu’il ne supportait pas qu’un homme s’approche d’elle. Même si c’était son double. Comble de l’ironie…
- Mon frère et moi la considérons comme telle…
- C’est étonnant.
- Pourquoi ? Ce n’est pas ton cas avec Ulrich ?
La japonaise rougit et bafouilla.
- Non…enfin si…
- Mais encore ?
- On est amis, c’est tout.
- Amis ?
- Oui!
- C’est drôle...
- Pourquoi dites-vous cela ? fit la japonaise sur la défensive, croyant qu’il se moquait d’elle.
- Parce qu’il ne te regarde pas comme le ferait un ami. Mais si tu le dis…
Yumi se sentait très gêné et comme attirée par lui. Après tout, c’est comme si c’était Ulrich. Mais elle savait bien que ce n’était pas lui. Il était différent. Plus protecteur, plus galant…sans doute les mœurs de l’époque. Et elle se perdait dans ses yeux sombres. Alors qu’elle se posait plein de questions, Ullrik la sortit de ses pensées.
- Voila ton prince charmant, fit ironiquement le chevalier.
La japonaise se retourna et fut surprise de le voir. D’un côté, elle lui en voulait d’avoir mis fin à cette étrange discussion et d’un autre, elle le remerciait de la sortir de ce trouble.
- Yumi ?
- Ulrich ? Tu m’as fait peur!
- Viens. Il est temps de dormir. Fit le beau brun d’un ton à moitié agacé.
Le chevalier la regarda partir pendant que Yumilia s’assit à ses côtés, ne remarquant pas son trouble.

nadou
04/03/07 à 13:58
C'était magnifique comme toujours!! T'écris très bien!!
Mais pourquoi Ulrich n'avou t-il pas ses sentiments à Yumi, ils s'aiment encore, il devrait lui parler parce que Yumi l'aime aussi en tout cas son double l'avait remarqué. En tout cas Yumi est très attiré par le double d'Ulrich et lui aussi on dirait!!
Met nous vite la suite que j'ai très hate de lire et que j'attends avec impatience!!!!!

linki
04/03/07 à 14:03
Je sais pas pourquoi mais je sens que ça va finir en eau de boudin cette histoire entre Yumi ,Ulrich et son double . Faut fire pour être jalouc de soit même il faut être sacrément jaloux et le pire c'est que ça lui va parfaitement ! Continue comme cela ta fic est superbe !!

Apolla
04/03/07 à 14:39
ta fic est superbe toujours bien écrite toujours pleine d'imagination mets nous vite la suite !!!!!!!!!!!!!!et encore bravo

Mamaï
04/03/07 à 17:31
C'est clair comme de l'eau de roche ! Elle est magnifiquement magnifique !
Rhaaaaa... Ulrich et sa jalousie maladive... en tout cas, j'aime bien.. heu... il s'appelle comment, déjà...? Attendez, je vais m'en souvenir... ah oui !
Ullrik ? Quel nom zarb ! Et Yumilia, j'ai l'impression qu'entre eux, c'est pas une relation du genre (attention à la citation) "On est copains et puis c'est tout" !!!
Désolée, il fallait que je la sorte.
La suite, Gini ! Pitié !

Artémis
04/03/07 à 18:20
Génial!C'est parfait. Les sentiments, l'hésitation, la jalousie, de l'amour...c'est super, je suis transportée dans ton histoire qui me fait rêver..c'est vrai après tout..Yumilia est une belle Dame, Ullrik est un preux chevalier courageux...ça fait rêver...Gini, continue pitié!J'ai besoin de ta fic!

Gini
08/03/07 à 21:08
Petite suite pour vous faire patienter!!

La nuit fut bénéfique pour tout le groupe même si l’endroit était assez insolite pour nos quatre héros. Ulrich eut du mal à s’endormir, s’imaginant différents scénarios en se basant sur les bribes de la conversation qu’il avait entendu entre Yumi et le chevalier. Yumi, fit de même mais pour une autre raison. Elle se posait des questions par rapport à son trouble vis-à-vis du chevalier. Quand à Odd et Aelita, ils dormirent tous les deux d’un sommeil profond. Ullrik avait une insomnie et Yumilia, elle, ne dormait jamais. C’était un de ses secrets qui faisait d’elle une femme mystérieuse. Elle était assise à la lueur du feu tout en contemplant sa cicatrice. Elle semblait être dans ses pensées. Ullrick vint s’asseoir à ses côtés.
Y- Tu ne dors pas ?
U- Non…Je ne suis pas serein sachant mon frère entre ses mains. Si jamais…
Y- Arrête ! je t’interdis de le penser ! Nous trouverons une solution pour le délivrer.
U- Je ne sais plus quoi penser, Yu. Je ne veux pas le perdre. Et si on lui donnait…
Y- Mais on ne peut pas lui donner ce qu’elle attend ! Ce serait la fin de tout.
U- Mais réveille-toi, Yumilia ! C’est déjà la fin ! Ce n’est plus qu’une question de jours pour qu’elle nous trouve. Ce n’est pas ton talent de guérisseuse ni mon art de la guerre qui nous sauvera ! Elle a eu William, ça sera notre tour pour bientôt !
Yumilia le gifla de colère face à son découragement. Ce dernier porta sa main à sa joue meurtrie. Il la regarda avec tristesse. Non pas pour l’acte, mais parce qu’il était las de tout ce qui leur arrivait et était découragé.
Y- Ullrick, je t’en prie, ressaisis-toi. Il faut qu’on tienne le coup ! Pour William. Et puis nous avons des alliés. Certes, très étranges mais ils vont nous aider. J’en suis sûre.
La Dame prit son « frère » dans ses bras tout en essayant de le rassurer. Même s’il n’était pas coutume qu’un homme se laisse bercer de cette manière. Mais étrangement, une chaleur bienveillante et une certaine sérénité l’envahirent peu à peu et le firent sombrer dans un profond sommeil. Yumilia l’allongea sur sa couche, lui déposant un tendre baiser sur le front et retourna au feu.

Du côté du palais, une certaine tension se faisait ressentir au niveau des gardes et des soldats. La reine était en colère et généralement, ce n’était pas bon signe car elle avait tendance à passer cette colère sur une victime choisie au hasard. Cette tension se voyait sur les gardes de la cellule de William qui s’amusait intérieurement de lire de la peur sur leurs visages. Il savait pertinemment qu’elle n’arrivera jamais à assouvir sa vengeance puisque son frère tiendra sa promesse, protégeant un secret tant convoité par la reine sanguinaire. Celle-ci ne tarda pas à lui rendre visite, accompagnée uniquement de son fidèle guerrier qui, selon les rumeurs, était aussi son bras droit et son confident. Elle fit signe aux soldats de les laisser seuls mais son regard suffit pour faire fuir ces pauvres hommes. La belle dame avait laissé ses cheveux pendre dans son dos en une simple tresse, toujours sur une robe d’un rouge sang. Elle se mit face à la grille et dit :
- William, je crois que tu dois me dire quelque chose…
- Pardonnez-moi mais je crois que votre majesté fait erreur.
Elle s’énerva et envoya une boule d’énergie sur le chevalier qui traversa la pièce.
- Tu veux jouer à ce petit jeu ? Très bien. Mais je te préviens, j’aurais ce que je voudrais, quelles qu’en soient les conséquences.
- Jamais ! Je préfère encore mourir que de vous donner quoi que ce soit !
- Bien parfait. J’avais prévu ta réponse. C’est pourquoi je me suis permise de prendre une petite garantie. Le guerrier qui accompagna la reine fit avancer une silhouette dans la cellule d’à côté.
- Le principe est simple. Je sais que l'assassin de ma mère est dans mon royaume. Trouve le moi et amène le moi. Sinon elle mourra.
Quand William reconnut le visage, il fut glacé d’horreur.
- Oh mon dieu ! Non ! Pas toi !

Apolla
08/03/07 à 21:14
très belle suite beaucoup d'action et que resent Yumi pas raport a Ulrick ?
sinon beaucoup d'action comme j'aime mais nous vite la suite que j'ai ate de lire et bravo