Résumé de l’épisode précédant.
Nos jeunes amis se lèvent et entament leur journée de cours sans savoir qu’une chose terrible est arrivée à Aelita. Ils continuent à suivre leur traintrain quotidien inconscients du danger tapi dans l’ombre. Sissi qui a apprit qu’une fête s’est déroulée chez sa rivale Yumi, décide de se
venger. Après avoir espionné Milli et Tamia, elle s’aperçoit qu’elle peut utiliser à son avantage la vidéo qu’elles ont prises sur Angélique et Jérémie. Après quelques efforts et beaucoup de manipulations, elle parvient ingénieusement à faire croire à Odd qu’Angélique sort avec
Jérémie. Aveuglé par la jalousie et après avoir vu la vidéo quelque peu trompeuse, Odd se dispute violemment avec Jérémie. Mais Ulrich intervient et les sépare. Après cela, Odd quitte le collège et découvre que XANA a lancé une attaque.
L’usine a reprit vie sous le contrôle de XANA sans que personne ne s’en soit rendu compte.
XANA a préparé en toute tranquillité son attaque et les étapes de son plan se sont succédés sans que rien ne vienne les contrecarrer. Très vite, les monstres envahissent la ville et la terreur cloue les gens chez eux. Le collège est prit d’assaut et Ulrich, Jérémie et Yumi réussissent de justesse à se sauver dans les égouts, grâce à l’avertissement de Odd. Pendant
ce temps, Odd s’infiltre dans l’usine et après avoir observé, décide de mettre des bâtons dans les roues de XANA. Il fait exploser les chaînes de montage et avec sa chance insolente et habituelle s’en sort indemne. Mais malgré tout, la partie semble être perdue car Jérémie est seul face à un Mégatank sur le point de le faire rôtir, Odd est sur une barque et n’a aucun
moyen d’échapper aux Frolions qui lui foncent dessus, quand à Yumi et Ulrich, ils sont encerclés par des Kankrelats qui ne mettront pas longtemps à les tuer.
La victoire et à la portée de XANA qui n’a qu’à tendre la main pour la saisir. Mais sur Lyoko, quelque chose de plus inquiétant se prépare. Aelita qui n’a pas prévenu ses amis du danger, se trouve en compagnie des monstres de XANA et semble elle aussi préparer quelque chose
que personne n’avait prévu...
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Ami ou ennemi
Dans la ville, la nuit allait tomber et pourtant, aucun insecte n’osait se manifester. Un silence
de peur s’était étendu dans les rues qui n’était interrompu que par le bruit des monstres de
XANA. Une petite pluie fine tomba des sombres nuages ce qui ne permit pas de rafraîchir
l’atmosphère. Tout les habitants avaient fui leur demeure ou s’y étaient barricadés. Mais
personne n’avait eu la folie de traîner dans les rues avec pour toutes compagnie, des
créatures hostiles dont on ne connaissait rien. Les Kankrelats, avaient établi leur domaine
dans les égouts, même si certains parmi eux continuaient de marcher dans la ville. Les Frolions
s’étaient rendus maîtres des airs et entendaient bien le rester. Les Mégatanks, engins
solitaires, avaient décidé de conquérir les dernières parcelles de l’agglomération.
Oui, chaque « espèce » contrôlait un territoire bien précis et suivait à la lettre les ordres qui
leur avaient été donnés. XANA avait presque réussi. Tout se passait selon ses plans, mis à par
la destruction des chaînes de montages de l’usine et... ...autre chose...
*
* *
Dans le collège Kadic, les professeurs tentaient de maintenir le calme parmi les élèves. La
panique s’était répandue parmi les collégiens et les enseignants lorsqu’ils avaient vu le feu. Le
premier geste des professeurs avait été de demander à leurs élèves de sortir dans le calme.
Ceux ci avaient obéi sans discuter, certain trouvant même un avantage à la situation.
Beaucoup avaient plaisanté en disant que bientôt tout allait brûler et qu’ils auront alors des
vacances plus longues que d’habitude. Les sujets de plaisanteries avaient duré un bon
moment, mais avaient cessé quand des monstres sortis de nulle par leur avaient tiré dessus à
leur sortie. Elèves et professeurs avaient alors fui dans les bâtiments et s’étaient dispersés
dans la plus grande confusion. Curieusement, les forces de XANA n’avaient pas pris la peine
de les poursuivre. Mais ça n’avait pas suffit pour calmer les élèves et les enseignants
terrorisés. Le proviseur, qui avait su garder son sang froid, était allé chercher Jim et à eux deux
avaient regroupés dans le gymnase toutes les personnes qu’ils avaient croisées. Le directeur
avait alors donné des ordres aux professeurs pour qu’ils réinstaurent le calme et avait envoyé
Jim, qui s’était porté volontaire, chercher ceux qui manquaient. Il avait réussi à compter les
élèves avec l’aide de madame Hertz et s’était aperçu qu’ils n’avaient réuni que la moitié des
élèves du collège. En entendant ça, Jim avait alors proposé d’aller les chercher.
Le directeur était un véritable chef quoi qu’on en dise. Il avait prit les bonnes décisions aux
bons moments et avait sans aucun doute sauvé la vie d’un grand nombre de personnes en
peu de temps. Mais il était énormément inquiet, car parmi les personnes manquantes, il y avait
sa fille. A sa demande, tout le monde était allé s’installer sur les gradins. Lui-même y était mais il
avait fini par se lever et à tourner en rond. Il s’arrêta un moment et marmonna en regardent la
porte.
- Retrouvez la Jim. Par pitié, ramenez la moi saine et sauve.
*
* *
Jim parcourait les couloirs du bâtiment des sciences accompagné de quelques collégiens qu’il
avait trouvé. Il aurait très bien pu leur dire tout simplement « allez dans le gymnase, vous y
serez en sécurité » mais il craignait qu’ils fassent une mauvaise rencontre. Il ne voulait en
aucun cas en perdre, ne serait-ce qu’un seul. Il avait donc préféré les emmener avec lui et il
les raccompagnera une fois qu’il aura fini de fouiller toutes les salles.
Ce brave professeur de sport sous ses airs de vieil ours mal léché, cachait en vérité un cœur
d’or. Il aimait énormément les enfants et prenait son travail très au sérieux. Même dans une
telle situation, le fait de savoir que les collégiens couraient un danger encore inconnu jusqu’à
ce jour, ne l’empêcherait pas de voler à leur secours.
Jim entra dans la dernière salle mais n’y vit personne. Il regarda sous les tables et dans les
armoires aidées par les collégiens qu’il avait regroupé. Mais le résultat resta le même, aucun
élève n’avait trouvé refuge dans cet endroit. Il ordonna de sa voix autoritaire.
- Aller, on repart. Vous me suivez et je ne veux pas de traînard comprit !
Il se dirigea vers la sortie et regarda par les vitres du couloir pour voir que le parc brûlait
toujours. Quelques petits monstres crapahutaient encore à droite, à gauche, ainsi que ceux
qui volaient. Mais il n’y avait plus de grosses boules et c’était déjà un bon début.
- Pourvu qu’on arrive au gymnase sans encombre, maugréa le brave professeur.
Jim avait des regrets de devoir retourner là bas sans Sissi. Mais il devait penser aux autres
élèves qu’il se devait de protéger. Il arriva vers la porte d’entrée et regarda les alentours avant
de donner le signal de courir.
Il fallait atteindre le gymnase le plus rapidement possible, mais surtout sans se faire voir.
*
* *
Dans le bâtiment des dortoirs, Angélique cherchait ses amis en courant dans les couloirs. Elle
était terriblement inquiète pour eux. De temps en temps, elle entendait les bruits mécaniques et
rentrait alors dans une chambre restée ouverte pour se dissimuler. Jusqu’à présent, sa tactique
avait bien marché, mais qu’en sera-t-il si elle ne pouvait pas se cacher ? Elle n’osait pas y
penser.
Angélique arriva près de la chambre d’Ulrich et Odd et entendit des petits glapissements de
l’autre côté. Elle ouvrit lentement la porte et s’aperçu que Kiwi tentait de s’échapper par l’entre
bâillement. Elle s’abaissa pour le prendre dans ses bras afin qu’il ne s’enfuie pas.
- Allons. C’est moi. Tu ne me reconnais pas ?
Kiwi se débattait autant qu’il le pouvait mais ne la mordait pas. Angélique était loin de
comprendre que le chien ne désirait qu’une seule chose, rejoindre son maître et le protéger.
Elle entendit une porte à double battant s’ouvrir. Sans hésiter, elle sauta dans la chambre et
referma la porte. Il fallait qu’elle trouve un endroit où se cacher. Kiwi se débattait toujours et
elle avait beau regarder, Il n’y avait aucun endroit pour se dissimuler. Elle vit avec horreur la
porte s’ouvrir lentement et se précipita derrière celle-ci pour ne pas être vu.
Des pas hésitants lui parvinrent ainsi qu’une voix très reconnaissable malgré la peur.
- Ulrich ? Tu es là ?
Cette voix, c’était celle de Sissi.
- Allez, vient Sissi. Il faut qu’ont se mette à l’abri, sinon, ils vont encore nous tomber
dessus, implora Hervé qui malgré la peur restait avec elle.
- Non ! Pas question. Il est certainement dans le coin et il faut le trouver.
- Tu devrais l’écouter gamine, conseilla Angélique en sortant de sa cachette.
Son apparition provoqua un mouvement de panique chez Sissi et Hervé qui étaient restés
dans l’encadrement de la porte. Elle souri et continua.
- Je suis d’ailleurs surprise que tu ne te sois pas déjà enfuie.
- Toi ! Qu’est ce que tu fais là !
- Moi aussi je suis heureuse de te revoir vivante ma chère Sissi.
- Où est Ulrich ?
- Pourquoi tiens tu tellement à le voir ? D’après ce que j’ai pu constater, il est loin de
t’apprécier.
- Ne te mêle pas de ça. Je suis sûre que tu es jalouse et que tu essayes de me le
piquer !
- Pour ça, il faudrait d’abord qu’il soit à toi.
La remarque d’Angélique cloua Sissi sur place qui ne put que grogner de frustration.
Des bruits de pas leurs indiquèrent que quelqu’un arrivait en courant dans leur direction.
- Ulrich, s’exclama Sissi.
Mais la personne qui apparu au détour du couloir n’était pas celui qu’elle attendait. C’était
Nicolas qui en les voyant hurla.
- Ha ! Cachez vous, j’en ai un derrière moi !
Il courait si vite qu’à la fin de sa phrase, il les avait déjà atteint et les bouscula pour rentrer
dans la chambre. En tombant, Sissi entraîna Angélique dans sa chute. Ils étaient tous
écroulés les uns sur les autres dans l’encadrement et gémissaient de douleur. Le premier à se
relever, fut Hervé qui à la vue du Kankrelat, aida Sissi à se lever et l’emmena dans la
chambre. Angélique et Nicolas se seraient retrouvés dans le couloir en compagnie du monstre
si ils ne s’étaient pas dépêchés de rentrer en même temps que les deux autres.
Nicolas ferma la porte et Angélique poussa un lit avec l’aide d’Hervé. Sissi tremblait au milieu
de la pièce et sa peur augmenta lorsque l’affreuse bestiole se mit à tirer sur la porte. Elle
poussa un cri et Hervé essaya de la rassurer, mais il fut repoussé sans ménagement.
Devant cette réaction, Angélique eu du dégoût pour la chipie qui se tenait en face d’elle.
- Il faut trouver un moyen de se tirer d’ici, sinon on risque d’avoir des problèmes,
annonça Nicolas en désignant la porte.
- Ha ouais et comment on fait, il n’y a qu’une porte et elle est bloquée par le monstre
que tu nous as ramené, précisa Hervé en criant de colère.
- Ce n’est pas de sa faute, intervint Angélique pour essayer de les calmer.
- Toi on t’a rien demandé, riposta Hervé.
- C’est vrai on n’a pas besoin de toi, renchéri Nicolas.
- La ferme, beugla Sissi.
La voix qu’elle avait utilisé pour rétablir le silence était si autoritaire, que plus personne n’osa
parler. Elle avait reprit du poil de la bête. La peur avait fait place à la colère. Sissi n’allait pas
mourir sans combattre. Elle ordonna en haussant un peu plus le ton.
- Au lieu de vous disputer ! Trouvez plutôt une solution, sinon on devra choisir entre
le monstre ou la fenêtre.
- La fenêtre, chuchota Angélique. Mais bien sur ! Sissi, tu viens de nous sauver.
- Ha bon ?
- Oui ! Il nous suffit de passer par la fenêtre pour aller dans la chambre d’à côté et
nous enfuir !
Hervé se dirigea vers la fenêtre, l’ouvrit et y passa la tête. Après quelques secondes, il se
retourna et leur dit d’une voix sans appel.
- Non ! Impossible, c’est trop loin. Je refuse d’y aller.
- Mon cher Hervé, je ne t’oblige pas à me suivre, tu peux rester ici et attendre la
venue de notre ami commun, rappela Angélique en montrant la porte qui commençait à avoir
de plus en plus de trous.
- On peut toujours utiliser les draps comme corde, proposa Nicolas.
- Parfait. Bon, Sissi, Hervé et toi, vous vous occuperez des cordes et moi de la
traverser. Mais quelqu’un devra tenir Kiwi pour...
Elle regarda avec effroi la chambre et s’exclama.
- Kiwi ! Où est Kiwi ! Il était là quand je suis rentré et...
Elle se rappela de Nicolas les bousculant, de Sissi qui l’entraîna dans sa chute, mais après ça,
elle ne le portait plus dans ses bras.
- Ho non, s’exclama t-elle horrifiée.
- Laisse tomber ce sale clebs, on a plus urgent, rappela Sissi qui terminait d’attacher
les draps pour en faire une corde.
- Ce sale clebs, comme tu dis, est le seul qui puisse nous conduire à Odd qui nous
mènera jusqu ’à d’Ulrich, répliqua calmement Angélique avec un sourire narquois.
- A mon avis, tu devrais l’oublier. Il doit être aussi idiot que son maître et il ne le
retrouvera certainement pas.
Hors d’elle, Angélique hurla pour la première fois avec un ton menaçant qui en disait long sur
ses intentions.
- La ferme Sissi ! Si j’avais voulu connaître ton avis, je te l’aurai fait cracher ! Au cas
ou tu l’aurais oublié, c’est de ta faute si il est parti.
Terrifié, la concernée préféra obéir et dit.
- Qu’est ce qu’on attend pour sortir et attraper ce débile de chien.
Angélique prit la « corde » confectionnée et s’attacha solidement. Elle se pencha au dessus
de la fenêtre, se tourna et dit.
- Surtout, ne me lâchez pas.
Les trois collégiens acquiescèrent vivement.
Elle prit une grande inspiration et se lança vers la fenêtre de la chambre d’à-côté. Elle vit le
rebord se rapprocher à grande vitesse et s’y agrippa. Sous le regard de ses trois compagnons
d’infortune, elle escalada lentement et tomba tête la première dans la chambre. Elle souffla de
soulagement et de peur. Pour une raison qu’elle ignorait, elle avait toujours eu peur du vide.
Son saut lui avait demandé beaucoup d’effort et elle avait réussi à surmonter sa peur. Mais
elle ne le ferait pas tous les jours.
Elle se releva et chercha un endroit où attacher la corde de tissu confectionné avec soin par
ses nouveaux amis. Même si elle doutait qu’ils le restent après cette mésaventure.
Elle choisi le meuble le plus lourd qui n’était autre qu’une armoire remplie de vêtements tous
plus farfelus les uns que les autres.
- Je me demande qui peut porter de tels accoutrements ?
Elle retourna à la fenêtre et annonça avant de retourner serrer le nœud qu’elle avait fait avec
application sur le pied de l’armoire.
- C’est bon ! Dépêchez vous.
Nicolas fut le premier à passer. Il avait les pieds et les mains qui entouraient le cordon et
avançait petit à petit.
- Grouille toi, on n’a pas toute la nuit, lui rappela Sissi.
Une fois qu’il fut de l’autre côté, il alla s’assurer que la corde tenait toujours le coup en
compagnie d’Angélique qui mettait toutes ses forces pour empêcher le nœud de se défaire.
Hervé proposa à Sissi de passer avant lui ce qu’elle aurait fait même s’il ne le lui avait pas
demandé son avis. Elle avait laissée passer Nicolas en premier uniquement parce qu’elle
doutait de la solidité de leur moyen de passage. Maintenant qu’elle savait qu’il ne risquait pas
de céder sous son poids, elle pouvait y aller.
Sissi utilisa la même méthode que Nicolas mais elle mit plus de temps que lui. Une fois arrivée
à destination, elle appela Hervé à la suivre. Celui-ci se dépêcha d’obtempérer car il pouvait
voir le Kankrelat à travers les trous de la porte et n’avait aucune envie de rester seul avec
cette chose. Il suivit l’exemple de Nicolas et Sissi pour traverser, mais tout ne se passa pas
comme il l’aurait souhaité.
Un Frolion qui avait perdu la trace de son escadrille, remarqua le petit fuyard et fonça dans sa
direction. A quelques mètres de sa cible, il s’arrêta et se prépara à faire feu.
- Au secours ! Y a un insecte géant !
L’appel à l’aide était une plainte déchirante. Hervé était tétanisé de peur et tremblait comme
une feuille morte. Il se crispa sur la « corde » ce qui lui permit de ne pas lâcher prise. Il croyait
sa dernière heure arrivée, mais une chemise suivi d’un pantalon recouvrir l’affreux insecte
géant.
- Dégage saleté, hurla Sissi.
Le monstre avait les ailes prises dans les tissus et ne parvenait plus à se maintenir. Il perdit de
l’altitude et s’écrasa prés du mur, juste en dessous d’Hervé qui en frémit.
La vaillante Sissi aida Hervé à entrer dans la chambre qui se jeta dans ses bras.
- Ho merci Sissi ! Tu m’as sauvé la vie !
- Lâche moi ! tu m’entends !
La sauveuse, repoussa son ami qui ne voulait que la remercier. Devant ça, Hervé baissa la
tête et Sissi s’écarta de lui comme si ce qu’elle voyait lui faisait horreur.
Angélique eu du mal à ne pas gifler la garce. Elle regarda Hervé et eut de la peine pour lui. Il
ne méritait pas ça. Elle remarqua que Nicolas aussi faisait une mauvaise mine.
Lui non plus n’était pas insensible à la détresse de son pauvre ami.
- Bon alors ! On fait quoi maintenant, demanda Sissi exaspérée.
Angélique aurait voulu la jeter par la fenêtre, mais elle se contenta simplement de répondre.
- On attend que la bestiole rentre dans la chambre et on se casse ! Ensuite, vous me
suivez et je...
- Hé tu te crois où ? depuis quand c’est toi qui commande ?
- Ma chère Sissi, entre toi et moi, à qui crois tu que Kiwi choisira d’obéir ?
Sissi se rendit à l’évidence, le sale chien était sûrement aussi énervant que son maître. Jamais
elle ne pourrait lui faire entendre raison et l’obliger à la conduire vers Odd et Ulrich.
- Ok ! Alors tu décide quoi miss je sais tout ?
- On se sépare en deux groupes et on fouillera en haut et en bas. Je m’occupe du
rez-de-chaussée.
- Parfait ! moi j’irai en haut.
- Je t’accompagne, dis Hervé hâtivement.
- Certainement pas ! Toi tu vas avec elle et Nicolas viendra avec moi. On se retrouve
devant l’entrée dans vingt minutes d’accord !
- C’est d’accord, répondit calmement Angélique.
Nicolas regarda dans le couloir et signala que la voie était libre. En quelques secondes, la
pièce se vida. Angélique et Hervé passèrent derrière la bête mécanique qui inspectait la
chambre d’Ulrich et Odd.
Après quelques enjambées, ils arrivèrent jusqu’à l’escalier et le descendirent à toute vitesse.
Une fois l’étage descendu, ils soufflèrent un peu. Angélique se tourna vers Hervé pour lui
poser une question qui lui brûlait les lèvres.
- Pourquoi tu restes avec elle ?
- Quoi ?
- Pourquoi tu reste avec Sissi avec tout ce qu’elle te fait ?
- Ce n’est pas tes affaires !
Angélique se rendit compte qu’elle s’y prenait mal. Si elle voulait lui arracher des informations, il
fallait y aller petit à petit. Elle devait trouver un sujet de conversation et lentement arriver à la
question sans pour autant la lui poser directement. Cette technique avait fait ses preuves dans
le passé et les résultats étaient toujours satisfaisant.
Elle avança dans le couloir avec lui et faisait semblant de chercher. Elle avait fait exprès de
demander à aller en bas car elle savait pertinemment qu’elle y trouverait Kiwi. Le chien ne
voulait qu’une chose, sortir pour retrouver Odd. Et le seul moyen de partir d’ici, c’était la porte
d’entrée.
Angélique souri, elle avait réussi à berner Sissi une fois de plus. Mais elle voulait aussi en
savoir plus sur Hervé et Nicolas qui, malgré tout ce qu’ils subissaient, restaient fidèle à l’autre
folle. Le moment de poser des questions était mal choisi, mais elle prenait le risque.
- Dis moi Hervé, est ce que tu penses qu’on va venir nous sortir de là ?
- J’espère.
- Je n’aime ce qui se passe.
- Moi non plus.
- Tu sais d’où sortent ces trucs qui nous attaquent ?
- Non.
C’est mal parti, pensa t-elle.
Il fallait l’obliger à enchaîner sur ses questions car les réponses brèves qu’il employait
l’empêchaient d’enchaîner et de l’entraîner vers ce qui la préoccupait réellement.
Comment faire ?
Elle chercha quelques seconde, puis prise d’une inspiration, dit innocemment.
- J’espère que Ulrich s’en est sorti indemne. Sissi a vraiment hâte de le voir. Elle a l’air
de l’apprécier, ils formeraient un beau couple, tu ne trouves pas ?
- Non ! Car Ulrich se moque pas mal de Sissi ! Il est amoureux de Yumi !
La voilà la faille dans ce mur de silence, songea Angélique.
Elle venait de trouver son point faible et allait l’exploiter ingénieusement. Elle ralenti le pas pour
essayer d’en savoir le maximum avant de retrouver Kiwi.
- Ha, Tient donc...
Elle avait prit son air le plus étonné possible.
- Pourquoi elle insiste alors ?
- Parce qu’elle s’est entichée de lui, voilà pourquoi ! Elle essaye par tous les moyens
d’attirer son attention !
- Même si pour cela, elle fait de la peine aux autres. Je comprends mieux pourquoi
personnes ne l’aimes.
- Ne dit pas ça ! tu ne sais rien d’elle !
Il est à point, plus qu’un petit effort et j’aurai les réponses à mes questions.
- Ha oui ? Alors cite moi quelqu’un qui l’aime !
Elle avait changé de méthode, il fallait l’obliger à répondre vite et sans qu’il prenne le temps de
réfléchir. C’était la dernière étape de son interrogatoire.
- Moi j’aime Sissi et je ne...
Hervé fit un pas en arrière avec un hoquet de surprise. Il réalisa ce qu’il venait de dire à une
personne dont il ne savait rien. Mais ce qui le gêna le plus, fut l’expression d’Angélique.
Son visage était si, différent...
Angélique se rendit compte de l’horreur qu’elle venait d’entendre. Hervé aimait une fille qui en
aimait un autre. Pire que ça ! L’amoureux transi était insulté, humilié et rejeté par celle qu’il
aimait. Elle eut de la peine pour ce pauvre garçon qui se tenait en face d’elle. Qu’elle
souffrance abominable il subissait chaque jours. Sissi ne se rendait-elle pas compte de la
chance qu’elle avait d’être aimée ? Etait-elle aveugle, au point de s’acharner sur quelqu’un
qui ne tomberait sans doute jamais amoureux d’elle ?
Angélique en avait presque les larmes aux yeux. L’insensibilité de Sissi était sans aucun doute,
la cause de bien des souffrances du malheureux Hervé.
Hervé reprit ses esprits et dit en essayant de paraître menaçant.
- Si tu le dis à qui que se soit, je...
Elle se rapprocha de lui en un éclair, lui prit le menton entre ses mains et chuchota.
- Ca restera entre toi et moi.
Puis elle souri, ce qui eut pour effet de calmer Hervé qui lui rendit son sourire. Il se sentait bien,
car elle avait parlé avec une voix si douce, que personne n’aurait pu rester insensible.
Pas même Sissi...
Des petits aboiements et grattements attirèrent leur attention. Il arrivèrent en courant jusqu’à la
porte d’entrée et y virent le petit chien qui essayait par tous les moyens de sortir. Angélique se
précipita sur lui et l’attrapa.
- Vite ! Va chercher les autres, je le tiens.
Hervé ne se le fit pas dire deux fois. Il prit ses jambes à son cou et remonta l’escalier.
Elle le regarda disparaître tout en cherchant une solution pour se débarrasser de ses
nouveaux et encombrants amis. Elle ne voulait pas qu’ils la suivent, mais elle répugnait à les
laisser seuls. Qui peut savoir ce qui pourrait leur arriver. Elle scruta la cours en espérant
qu’une idée vienne à sa rescousse et en vérifiant que les créatures ne viennent pas dans sa
direction. Elle ne trouva aucune trace des affreuses bestioles, mais un mouvement suspect
attira son attention. C’était Jim qui avançait vers elle en se camouflant derrière tout ce qu’il
trouvait.
- Bingo, murmura t-elle.
Jim entra et referma immédiatement la porte.
- Ca va ? Tu n’es pas blessée ?
- Non, mais il y a Sissi, Nicolas et Hervé en haut.
- Ecoute, tu vas aller dans le gymnase, tout le monde s’y regroupe. Surtout, tu...
Il s’arrêta interloqué de voir qu’elle avait un chien dans ses bras.
- Ben d’où qu’il sort celui-là ?
- Je l’ai trouvé. Je peux le garder ?
- Heu, on verra ça plus tard. Pour l’instant, fais ce que je te dis.
- D’accord.
Jim n’avait pas vu de monstres roder pour le moment. Il préférait savoir la petite demoiselle en
sécurité plutôt que de devoir l’emmener avec lui. Même si, la laisser seule était loin d’être une
bonne idée.
- Heu... ...non ! Changement de programme, tu viens avec moi.
- Non, je vais vous gêner et puis, il y a un monstre qui rode dans les couloires, je
préfère aller directement au gymnase.
Jim ne savait pas quoi faire. Il était tiraillé entre emmener la donzelle avec lui au risque de
tomber sur la bête, ou de l’envoyer seule rejoindre les autres. Il ne voulait surtout pas qu’il lui
arrive du mal mais le temps était peut être compté pour les autres collégiens.
Il regarda dehors et s’aperçu que tout allait bien. Il se retourna vers Angélique et se dit qu’elle
était suffisamment grande pour s’occuper d’elle toute seule.
- Bon, d’accord. Tu y vas, mais fait attention à toi.
- Merci, j’y vais. A plus tard.
Il la regarda s’éloigner en direction du gymnase. Elle était presque arrivée et il décida de
retrouver Sissi et les autres qui couraient peut être un danger.
Angélique posa la main sur la poignée et se retourna pour vérifier s’il la surveillait toujours.
Constatant qu’il n’était plus là, elle couru se cacher derrière un mur et posa Kiwi en disant.
- Aller, c’est à toi de jouer maintenant. Retrouve Odd et les autres.
Comme s’il lui obéissait, le petit chien couru entre les différents arbres, qu’ils soient en feu ou
non, jusqu’à la sortie. Angélique le suivait avec beaucoup de difficulté. La fumée lui brûlait les
poumons, la chaleur était insoutenable et diverses machines continuaient à rechercher des
cibles potentielles. Elle en croisa plusieurs qui la prirent en chasse, mais le feu lui permit de
s’en sortir. La chaleur semblait détraquer les capteurs des Kankrelats ce qui n’était pas pour lui
déplaire.
Une fois sortie du collège, elle ne prit pas la peine de reprendre son souffle car Kiwi courait
déjà le long de la rue. Elle continua sa course folle pour ne pas le perdre de vue ce qui serai
une véritable catastrophe.
Odd, Où es tu ?
*
* *
Odd regardait la mort lui foncer dessus. Les quatre Frolions ne pouvaient pas le rater. Ils
n’étaient plus qu’à quelques mètres de lui. Il ferma les yeux car il savait exactement comment
ça allait se passer. Les monstres allaient le tuer avec leur tir ou leur acide. Dans les deux cas,
il n’y survivrait pas.
Odd était recroquevillé dans la barque, même s’il savait que cela ne servirait à rien, il se fit le
plus petit possible. Les battements d’ailes se rapprochèrent, ils étaient tout proches.
Mais rien n’arriva...
Il ouvrit timidement un œil et sursauta.
Les larbins de XANA étaient juste à côté de lui, mais ne le tuaient pas.
- Qu’est ce que ça veux dire, marmonna t-il.
Odd resta pendant un moment sans bouger, la barque dérivant lentement, l’emportant vers la
berge. Puis, il prit les rames et rama le plus rapidement possible vers la rive.
Les créatures s’envolèrent vers l’usine.
- Alors là ! Elles ont grillés un circuit ou quoi ?
Un fois arrivé à destination, il sauta sur le pont de bois, attacha le petit bateau avec une corde
et couru vers les bâtiments pour se mettre à l’abri. Caché derrière des cartons, il regarda
l’usine. Il remarqua que beaucoup de monstres de XANA s’y rendaient. Un petit bruit très
caractéristique lui parvint. Il se retourna et tomba nez à nez avec cinq Kankrelats.
- Ha ! Galère !
Il regarda les affreuses bestioles, qui le contournèrent pour se rendre à l’usine.
- Je n’y comprends plus rien, chuchota t-il ébahi.
Il prit son portable pour appeler ses amis et leur annoncer sa découverte. Mais l’eau qui coula
de son téléphone lui rappela qu’il avait dû plonger pour ne pas mourir sur le pont.
Comment faire pour les joindre ?
Il se releva et marcha dans la direction du collège. Il n’avait aucun moyen de savoir où ils
étaient et le seul lieu où il avait le plus de chance de les retrouver, c’était dans le collège.
Après ? On avisera, se dit-il pour lui-même.
*
* *
Jérémie était à terre et regardait le Mégatank. Un bruit aigu se fit entendre provenant du
canon. D’une seconde à l’autre, il allait mourir. Le son s’intensifia et Jérémie mit un bras
devant son visage, même s’il savait que ça ne servirait à rien. Il allait brûler vif sur le goudron
d’une route dont il ne connaissait même pas le nom. Quelle mort atroce.
- Pardonne-moi Aelita, gémit-il. Pardonne-moi de ne pas t’avoir sauvé.
Il aurait voulu lui permettre de vivre sur terre. Mais il ne pourra jamais tenir sa promesse.
Le sifflement augmenta et... ...diminua rapidement.
Le Mégatank resta un moment sans bouger, puis se referma et prit la direction de l’usine à
grande vitesse.
Jérémie regarda la machine s’en aller, sans comprendre. Il se releva sur des jambes
tremblantes et explosa de joie. Il était toujours en vie et ne savait pas pourquoi. Il fini par se
calmer, s’appuya contre un mur et pleura à chaudes larmes. Il avait eu si peur. Un petit
aboiement le tira de sa tristesse.
Il releva la tête et vit Kiwi qui se mit à le lécher. Jérémie le serra dans ses bras et entendit une
voix essoufflée, mais heureuse.
- Je suis... ...heureuse... ...de te... ...revoir.
Angélique prit appuis sur ses genoux tout en essayant de reprendre son souffle. Elle avait failli
à plus d’une reprise, perdre la trace de son petit guide à quatre pattes.
- Angélique ? Je croyais que tu étais encore au collège !
Jérémie reposa Kiwi et se releva tout en s’essuyant le visage pour qu’Angélique ne le voit pas
ses larmes.
- Non, je... ...je m’inquiétais pour toi et les autres...
- Merci, mais tu devrais retourner te cacher.
- Et toi ?
- Moi, ben moi...
Je ne peux pas tout lui dire, songea t-il. Elle risquerait de ne plus me lâcher.
- Je te suis, répondit-il simplement.
Mieux vaut pour le moment rester avec elle le temps que je trouve une solution.
Angélique le regarda curieusement, comme si elle se doutait qu’il ne lui disait pas toute la
vérité. Après quelques secondes de silence, elle demanda.
- Mais, et les autres ? On ne peut pas les laissaient !
- Heu... Oui. Tu as raison. Il faut les retrouver.
- Bon, alors on y va ?
Jérémie hésita un moment puis, il eut une idée et répondit.
- Attend, il vaudrait mieux se séparer, comme ça on aura plus de chance de les
retrouver.
- T’es sûr ?
Jérémie n’aimait pas devoir la laisser seule, mais il ne pouvait pas l’emmener avec lui. Il avait
l’intention de rejoindre l’usine et il ne faisait aucun doute que XANA allait l’attendre. Il réfléchi
un instant pour trouver une solution. Mais rien ne lui vint. Il entendit un petit couinement et
regarda à ses pieds pour y voir Kiwi qui commencé à s’impatienter.
La voilà la solution, pensa t-il.
*
* *
Ulrich se tenait face aux monstres avec un regard déterminé. Il tiendrait le plus long temps
possible et peut être que Yumi pourra en profiter pour fuir. Les Kankrelats se préparèrent à
tirer. Ulrich ne survivrait pas après tout ces tirs. Malgré sa détermination, il avait peur et tout
son corps tremblait.
Qui pouvait lui en vouloir. Il n’est pas facile de mourir alors que l’on a encore toute la vie
devant soi.
Le bruit sourd augmenta d’intensités puis... ...cessa brusquement.
La mort ne vint pas l’emporter. Il attendit le cœur battant, des sueurs froides de terreur lui
coulaient le long du dos. Mais, le silence envahi les lieux. Plus personne ne bougeait comme si
le temps s’était suspendu. Seule l’eau qui s’écoulait le long des canaux faisait du bruit.
Les Kankrelats furent les premiers à bouger. Ils sortirent du local et partir comme si leur mission
était accomplie. En quelques secondes, Yumi et Ulrich se retrouvèrent seuls.
La peur fit place à de l’étonnement. Ulrich et Yumi s’interrogèrent du regard, mais aucun des
deux ne comprenait ce qui se passait. Yumi fut la première à briser le silence.
- Qu’est ce que tu leur a fait ?
- Heu... Rien. Ils ont peut être eu peur, proposa t-il s’en y croire lui-même.
Yumi souri en entendant cela, puis fini par exploser de rire. Ulrich savait lui remonter le moral.
Elle se sentait incroyablement fatiguée, mais heureuse. Ils étaient tous les deux vivants.
- Tu m’excuseras, mais j’en doute, lui répondit-elle.
- Ouais, moi aussi. On ferait mieux d’y aller pendant que la voie est libre.
- D’accord. Jérémie et Odd doivent déjà être à l’usine.
Yumi ne savait pas à quel point elle était loin de la vérité.
Elle repensa à ce qu’elle lui avait dit. Lui avoir avoué son amour alors qu’elle se croyait perdue
la gênait. Elle songea un instant à se rétracter. Mais s’y refusa. Elle se rappela que Ulrich aussi
le lui avait avoué. Elle préféra en rester là pour le moment. Après tout, la situation était plutôt
plaisante.
Ulrich sorti la tête par le trou qu’avaient fait les Kankrelats pour regarder les alentours et
constata qu’ils étaient partis. Les sbires de XANA avaient disparus ne laissant qu’un trou
béant dans la porte en fer la seule et unique preuve qu’ils étaient là quelques secondes
auparavant.
Ulrich aida Yumi à sortir et mit un doigt sur ses lèvres pour lui intimer le silence. Mais après une
minute, Yumi fini par demander.
- Qu’est ce qu’il y a ?
- Chut... Tu entends ?
- Quoi ?
- A par l’eau, il n’y a aucun bruit.
Yumi tendit l’oreille et s’aperçu qu’il disait vrai. Ulrich fit quelques pas, se retourna et dit.
- Vient, il ne faut pas traîner ici ! Je ne sais pas ce qu’il se passe, mais je n’aime pas
ça.
- Moi non plus.
Il se remit à courir pour rejoindre l’usine qui n’était plus qu’à cinq minutes de là. Ils pensaient y
retrouver Odd et Jérémie.
Ils ignoraient tout de ce qui les attendaient...
*
* *
Odd marchait depuis un moment et fini par se rendre à l’évidence. Il s’était perdu.
- Ca n’arrive qu’à moi ce genre de blague, grommela t-il mécontent de son mauvais
sens de l’orientation.
Il regarda autour de lui, mais il avait l’impression d’être dans une autre ville. Tout avait changé,
les voiture brûlées les magasins dévastés, plus rien n’était comme avant. Il regarda sa montre
est vit qu’il était presque deux heure du matin. Son corps finit par lui signaler, que les mauvais
traitements qu’il avait subit durant la journée ne pouvaient durer éternellement. Il avait mal à
tous ses muscles sans aucune exception. Le moindre mouvement était une véritable torture. Il
arriva à un croisement et entendit des bruits inquiétants. Il leva la tête et vit des Frolions
s’affronter entre eux. Il en resta abasourdi.
- Alors là ! Si je m’y attendais. Ils ont pétés un câble là, c’est sûr !
Il y eu plusieurs détonations indiquant que l’affrontement n’était pas simulé. Les monstres
mouraient et tombaient du ciel par dizaines.
- Il pleut des Frolions, s’extasia Odd avec un grand sourire idiot.
Mais son sourire disparu quand il vit les cadavres qui pleuvaient tout près de lui.
Voire même un peu trop.
Il commença à les esquiver et chercha un abri. Il fini par se cacher dans une étroite ruelle où
les toits se joignaient presque ce qui le protégeait de la « pluie de Frolions ».
Il ne vit pas l’ombre qui se rapprochait rapidement derrière lui. Elle n’était plus qu’à un mètre
quand il entendit.
- Odd ! Tu es vivant !
L’interpellé se retourna pour découvrir Jérémie. Il souri, mais se rappela de la vidéo où il le
voyait lui et Angélique s’embrasser se qui fit disparaître sa bonne humeur. Jérémie s’en aperçu
et se souvint de la dernière fois qu’il l’avait vu. Le souvenir du violent coup de poing qu’il avait
reçu ressurgi ce qui eut pour effet de le faire reculer.
- Tu... Tu n’es pas à l’usine, demanda timidement Jérémie.
- Non, c’est blindé de monstre de XANA.
La voix de Odd était remplie de colère. Puis, il demanda.
- Et toi, tu n’es pas avec Angélique ?
Une fois de plus, ces paroles étaient pleines de reproches et de sous entendus. Jérémie se
senti blessé et tenta d’expliquer.
- Odd, tu te trompes. Il n’y a rien entre moi et Angélique. Laisse moi t’expliquer...
Odd tourna les talons et allait sortir de la ruelle, lorsqu’un Frolion tomba juste devant lui
rappelant qu’il valait mieux rester à couvert.
Il grommela de frustration. Une fois de plus, la situation n’était pas en sa faveur.
- Odd ! Si tu ne me crois pas, demande à Angélique.
- Tu plaisantes ! Elle le niera.
- Comment veux-tu que je l’ambrasse alors que celle que j’aime c’est...
Jérémie s’interrompit. Il avait failli le dire.
Odd le regarda et se radouci. Il venait de se rendre compte que Jérémie qui n’avait jamais su
parler à une fille, était incapable d’en embrasser une. De plus, il en aimait déjà une autre.
Jérémie détourna la tête par honte et Odd en fit de même. Ils se rendirent compte qu’ils étaient
stupides de se disputer surtout dans un moment pareil.
Odd regarda le ciel et vit que la « pluie de Frolions » s’était calmée. Il se tourna vers Jérémie et
conseilla.
- On devrait y aller pendant que la voie est libre.
- D’accord.
Les deux amis partirent ensemble vers l’usine. Jérémie guidait Odd qui demanda après un
moment d’hésitation.
- Pourquoi tu n’es pas déjà à l’usine ?
- C’est une longue histoire, répondit Jérémie.
Il vaudrait mieux qu’il ne sache pas que j’ai envoyé Angélique chez Yumi afin de la protéger,
pensa Jérémie.
Il avait réussi après une longue discussion à la convaincre de partir chez Yumi avec Kiwi.
Après dix minutes de course dans les rues, ils arrivèrent en vue de l’usine et ils n’en crurent
pas leur yeux.
Frolions, Kankrelats et Mégatanks s’affrontaient entres eux. L’usine était devenue un véritable
champ de bataille.
Jérémie poussa un petit cri de surprise.
- Tu as vu ? Ils ont à moitié détruit l’usine !
- Heu non, bredouilla Odd en regardant ses pieds. Ca c’est moi.
- Quoi ! Comment t’as fais ?
- C’est une longue histoire.
- Comment on va faire pour arriver jusqu’aux scanners sans qu’on nous tire dessus ?
- Me regarde pas comme ça, j’en sais rien, protesta Odd avec véhémence.
- Bon, je vais contacter Ulrich et Yumi pour savoir où ils en sont.
*
* *
Yumi et Ulrich arrivèrent à la plaque d’égout. Des bruits étranges leurs provenaient de l’autre
côté de la plaque en fer.
Ils avaient en chemin croisaient des Kankrelats qui s’affrontaient entres eux. De temps en
temps, certaines de ces créatures, les attaquaient, mais un autre monstre venait à leur
rescousse. On aurait dit que parmi les créatures de XANA, certains étaient là pour les sauver
alors que d’autres tentaient toujours de les tuer.
Yumi poussa la plaque d’égout sur le pont et passa la tête pour regarder d’où provenaient les
bruits inquiétants.
Yumi sursauta de surprise et lâcha prise. Elle tomba sur Ulrich qui était juste en dessous d’elle.
Il la rattrapa d’une main et après un terrible effort, la ramena sur l’échelle.
- Qu’est ce que tu as vu, demanda t-il inquiet par la mine effroyable qu’elle faisait.
- Ils... Ils... Ils se battent entre eux. Tout le monde...
- Hein ?
Ne comprenant rien aux explications quelque peu embrumées de son amie, Ulrich décida
d’aller voir par lui-même. Comme Yumi quelques secondes avant lui, il poussa la plaque et
regarda la scène qui se déroulait devant ses yeux exorbités.
Une très grande partie des forces de XANA avaient convergé ici et s’affrontaient tout autour
de l’usine. Il n’y avait pourtant aucune différence entre attaquant et défenseur. Pour Ulrich, ils
étaient tous identique, mis à par qu’ils semblaient reconnaître leurs amis de leurs ennemis. Ce
qui n’était pas son cas.
Il senti son portable vibrer et referma la plaque pour répondre en toute sécurité.
- Oui, Jérémie qu’est ce qu’il y a ?
- Je suis avec Odd. On est en face de l’usine. Vous êtes où ?
- Sur l’échelle en dessous du pont. Comment on va faire pour sortir et rejoindre les
scanners ? T’as une idée ?
- J’avoue que j’en sais rien... Attend ! Odd vient de me dire qu’il y a une petite
barque. On pourrait l’utiliser.
- Parle pour toi. Mais moi et Yumi alors ?
- Ben, tu sais nager ?
- Hein ? Tu veux que moi et Yumi on plonge et qu’on vous rejoigne à la nage sur ton
rafiot ?
- T’as une autre idée ? Tu peux toujours leurs demander d’arrêter de se tirer dessus
juste le temps que vous rentriez dans l’usine. Mais je ne suis pas sûr que ça marche, ironisa
Jérémie.
- Très drôle Jérémie, vraiment très drôle, grinça Ulrich qui n’avait aucune envie de
rire.
Ulrich éteignit son portable, baissa la tête vers Yumi qui restai accrochée aux barreaux juste
en dessous de lui et demanda.
- Yumi, tu es prête pour nager jusqu’à Jérémie et Odd ?
- Tu plaisante j’espère ?
- J’aimerais bien. Crois moi.
Sur ces mots, il s’élança sur le pont et couru se jeter dans l’eau comme s’il avait le feu au
fesses.
- Attends, hurla Yumi.
Mais constatant qu’il avait déjà fait le grand saut, elle fut contrainte de le suivre ce qui ne
l’enchantait pas.
L’eau était froide et légèrement agitée. Elle rejoignit Ulrich et tout deux virent Odd et Jérémie
ramer dans leur direction sur une petite embarcation. Ils se mirent à leur tour à nager vers la
petite barque, qu’ils ne voyaient que grâce à la lumière de la pleine lune.
Des Frolions les aperçurent et leur foncèrent dessus dans la ferme intention de les tuer. Mais
plusieurs Kankrelats sur le bord du pont se mirent à leur tirer dessus pour couvrir les deux petits
nageurs. Cette aide permit à Ulrich et Yumi d’arriver jusqu’à la barque sains et saufs. Jérémie
aida Ulrich à se hisser à bord et Odd en fit de même pour Yumi.
- Content de vous revoir, dit Jérémie une fois Ulrich sorti de l’eau.
- Alors, elle était bonne, demanda Odd pour plaisanter.
- Très froide, répliqua Yumi.
Soudain, Odd poussa une exclamation de surprise et une expression curieuse prit place sur
son visage.
Jérémie et Ulrich se tournèrent vers lui.
Odd fixait d’un regard abruti une partie bien précise de l’anatomie de la jeune fille.
- Odd, hurla t-elle en se détournant.
L’eau avait collé les vêtements à la peau de Yumi ce qui ne dissimulait rien des courbes très
envoûtantes de la belle demoiselle.
Odd avait la bouche grande ouverte, ses yeux étaient sur le point de sortir de leurs orbites et
tout dans son regard, pour le moins crétin, démontrait que son cerveau avait bogué.
Ulrich et Jérémie aussi admiraient, sans pouvoir tourner la tête, le corps de leur amie dont les
vêtements épousaient la merveilleuse silhouette.
- Si vous continuez de me mâter comme ça ! Ca va mal aller !
*
* *
Quelques secondes plus tard, Ulrich, Odd et Jérémie ramaient sous la menace de Yumi.
- Si l’un de vous se retourne ! Il ne respirera plus jamais ! Je peux vous le garantir.
Ils étaient rouges de honte, mais l’une de leur joue était plus rouge que l’autre.
Yumi était à l’avant de la barque qui était ballottée par les remous du fleuve. Elle ne savait pas
comment sécher ses vêtements trempés et commençait à sentir la cruelle morsure du froid. Elle
constata qu’Ulrich aussi grelottait et que son T-shirt lui collait à la peau.
Ils finirent par arriver sur la berge de l’usine et empruntèrent le même itinéraire que Odd,
lorsqu’il s’était infiltré incognito.
Mis à part les bruits mécaniques et les tirs, l’endroit était silencieux. Les chaînes de montage
étaient rasées tout comme une grande partie de l’usine qui risquait de s’effondrer d’un instant
à l’autre. Parmis les décombres, on trouvait des cadavres de monstres, tous identiques sans la
moindre exception. La seule différence, c’était la façon d’on ils avaient étés détruits. Le
groupe de collégien, tenta de regagner l’ascenseur en évitant les poches de conflits qui
s’étaient éparpillées sur l’île et dans les ruines. A plusieurs reprises, ils croisèrent le chemin des
monstres de XANA qui réagissaient différemment. Soit ils passaient à côté d’eux sans leur
prêter la moindre attention. Soit ils leur tirait dessus et les pourchassait jusqu’à ce qu’il soit
abattus par l’un de ses congénères.
Ils finirent par arriver en vue de la cage d’ascenseur et virent que le combat s’était intensifié.
- On ne passera jamais, soupira Jérémie.
- Il faut qu’on y arrive sinon tout est perdu, rappela Yumi avec conviction.
- Ouais, il faut qu’on passe, mais pas par là, répondit Ulrich en désignant le hall bondé
de créatures hostiles.
- Heu... L’explosion des bonbonnes à peut être créé une ouverture, proposa Odd.
Les quatre amis virent l’ascenseur monter jusqu’à leur étage et déverser une multitude de
Kankrelats et de Frolions qui vinrent grossir les rangs des défenseurs.
- Je vote pour ton idée Odd, marmonna Jérémie.
- Pareil, continua Ulrich.
- Allé, il vaudrait mieux ne pas traîner ici, conseilla Yumi en fixant le combat qui se
déroulait dans le hall.
Ils se levèrent et partirent chercher un autre moyen d’accéder au laboratoire et aux scanners.
*
* *
Après vingt minutes de fouilles, ils finirent par trouver un trou, causé par une poutre en fer, qui
les mena dans le laboratoire presque intact.
- Ca c’est une chance, s’exclama Jérémie.
- Parle pour toi Einstein, nous on doit encore descendre, rappela Odd.
Ils entendirent l’ascenseur s’arrêter à leur étage.
Surpris, ils se rapprochèrent les uns des autres. Des dizaines de bestioles allaient d’une
seconde à l’autre leur sauter dessus. La porte s’ouvrit lentement sur... ...rien.
L’ascenseur était totalement vide.
- Je crois que c’est une invitation, suggéra Odd.
- Alors ne faisons pas attendre notre hôte, grogna Yumi déterminée à en découdre.
Ulrich, Odd et Yumi descendirent jusqu’à la salle des scanners. Ils fouillèrent la salle du regard
de font en comble et constatèrent avec soulagement qu’ils étaient seuls. Chacun se mit
devant un scanner et attendirent les ordres de Jérémie.
*
* *
Dans le laboratoire, Jérémie pianotait sur son ordinateur afin de désactiver les deux scanners
infectés, mais sans y parvenir. Au bout d’un moment, une fenêtre apparut sur l’écran avec le
message « demande accès aux scanners ». Jérémie la referma sans comprendre ce
phénomène étrange. Mais celui-ci réapparu. Il chercha plusieurs façon de s’en débarrasser,
mais n’y arriva pas. Après mure réflexions, il accepta la demande sans savoir à qui il donnait
l’autorisation d’utiliser les scanners. Quelques secondes s’écoulèrent et un message «
infection éradiquée » apparu sur l’écran. Jérémie vérifia l’information et constata que c’était
vrai.
- Bon, les amis. Je vais pouvoir tous vous envoyer sur Lyoko avec les trois scanners.
Préparez vous, je vais rechercher Aelita.
Jérémie senti qu’il y avait un piège mais ne dit rien pour ne pas effrayer ses amis.
Après dix minutes d’échec, il déclara d’une vois sombre.
- Je ne la trouve pas. On dirait qu’il y a des interférences. Je vais vous envoyez dans
le territoire de la forêt. C’est le dernier endroit ou elle était.
Il les transféra dans le territoire de la forêt et tout ce passa comme d’habitude. Mais à leur
arrivée sur Lyoko, les trois amis s’étonnèrent de l’activité qui les accueilli.
Là aussi, les monstres se battaient entre eux et les combats étaient d’une rare violence.
- Là c’est sûr. XANA a pété un câble, déclara Odd solennellement.
- Aller, il faut retrouver Aelita, dit Yumi avant de partir en courant.
Les deux garçons la suivirent. Durant leurs recherches, ils passèrent leur temps à esquiver les
tirs et ne prenaient pas la peine de chercher à répliquer car à chaque fois, un monstre de
XANA venait à leur aide. Ils finirent par arriver en face d’une tour, auréolée d’un vert sombre et
gardé par trois Krabes. Aelita sortit de la tour et sauta avec légèreté sur la carapace de l’une
des trois créatures. Les monstres ne semblaient pas la menacer et paraissaient même vouloir
l’escorter.
Ulrich, Yumi et Odd en furent sidérés. Ils hurlèrent en même temps.
- Aelita ! Mais qu’est ce que tu fais ?
- Vous êtes peut être plus forts que lui, mais vous ne me vaincrez pas, répondit-elle
d’un ton glacial.
Sur ces mots, les monstres attaquèrent.
Odd esquiva avec aisance tandis que Yumi et Ulrich parèrent sans trop de difficulté. Le
monstre qui portait Aelita resta le plus immobile possible pour ne pas la faire tomber. Mais les
deux autres se précipitèrent sur leurs cibles avec une détermination anormale.
Odd enchaîna les acrobaties pour éviter les tirs. Mais il fut projeté à terre par l’un d’eux et fit
une découverte des plus inquiétante. Là où les tires avaient touchés le sol, il n’y avait plus
qu’un grand trou par le quel il pouvait voir la mer numérique.
- Heu, Jérémie. Je crois qu’il y a un os. On dirait que Lyoko tombe en morceaux.
- Oui Odd, je le vois sur mon écran. Chaque tir endommage la structure qu’il touche.
Mais on dirait que ça n’a pas le même effet sur vous.
- Encore heureux, répondit Yumi en parant une attaque.
Ulrich se battait au corps à corps contre l’un des monstres et cherchait un moyen de lui sauter
dessus. Mais la créature l’en empêchait en essayant de le faucher avec ses pattes avant.
Jérémie était inquiet. Aelita se serait-elle retournée contre ses anciens amis ? Que
cherchait-elle à faire ?
- Aelita, mais que t’arrive t’il, implora Jérémie.
Elle ne répondit pas et garda le regard braqué sur la bataille qu’elle était sûre de gagner.
Odd vint en aide à Ulrich qui parvint à tromper la garde de son ennemi et fila comme une
flèche en direction d’Aelita.
Ulrich n’avait aucune idée de ce qu’il fallait faire, mais il était sûr d’une chose. Leur amie
n’était plus la même et il fallait l’arrêter, d’une façon ou d’une autre.
Aelita souri légèrement et entama son chant de création.
Ulrich n’était plus qu’à quelques mètres de sa cible quand un mur jaillit du sol.
Un grand « splaf » retenti, suivi par des échos qui se répercutèrent entre les arbres.
- Ulrich fait attention, tu viens de perdre vingt points de vie, sermonna Jérémie.
- Tu crois que je l’ai fais exprès ?
Ulrich se frotta douloureusement le visage en se relevant puis contourna le mur.
Odd continuait d’esquiver les tirs avec une facilité déconcertante. Quand à Yumi, elle ne
parvenait pas à approcher son adversaire sans se faire toucher. La bataille était loin d’être
finie.
Odd était face à un Krabe lorsqu’il se senti aspirer mentalement, signalant un flashe
d’anticipation.
- Ho non, pas maintenant, implorât-il
*
* *
XANA assistait à la destruction de Lyoko sans pouvoir l’arrêter. Sa marionnette s’était
retournée contre lui. Son plan consistait à prendre le contrôle d’Aelita et de créer une armée
suffisante pour écraser l’humanité. Il avait fait muter le virus qu’il avait implanté en elle pour
que celui-ci puisse la contrôler. Un simple virus n’aurait pas pu prendre possession d’Aelita,
alors il lui avait donné une conscience, la capacité de contrôler et d’évoluer. Avec le temps,
Aelita aurait pu briser l’envoûtement dont elle était victime, mais le fait que le virus mutait en
permanence l’en empêchait. Tout avait été prévu dans les moindres détails. Mis à par que le
virus avait déclaré son indépendance et qu’il cherchait à le remplacer en utilisant les pouvoirs
dont il avait été investi. Aucun monstre de XANA ne pouvait approcher Aelita sans tomber
sous son contrôle. De plus, le sale petit traître pouvait envoyer les monstres qu’il contrôlait sur
terre. XANA se trouvait maintenant dans l’obligation d’aider ses ennemis. Il les avait protégé
jusqu’à maintenant et les avait aidé à entrer dans Lyoko. Mais il ne pouvait rien faire d’autre
qu’attendre et de voir comment les choses allaient évoluer.
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*
* *
Odd vit une multitude de Frolions qui les encerclaient. Lui et ses amis étaient au milieu des tirs.
Ils essayaient de protéger Aelita mais avaient énormément de mal à le faire. Les monstres leur
tournaient autour et les empêchaient d’atteindre la tour activée. Il se retourna et le flash
d’anticipation cessa.
Il repris conscience du présent et fut projeté à deux mètres en arrière par un laser. D’un bond,
il se releva et sauta sur le côté pour éviter les attaques du Krabe.
Yumi continuait à se défendre sans tenter d’attaquer. Pourtant, elle était loin d’être inactive.
Elle avait remarqué que les attaques de son adversaire avaient un certain rythme et qu’il lui
suffirait d’agir au bon moment pour attaquer sans se faire toucher. Elle attendit le moment
opportun pour sauter et lancer son éventail. Son arme percuta le symbole du monstre qui
explosa.
Odd tournait autour de son ennemi en faisant des grimaces. Il aimait narguer les monstres qu’il
affrontait avant de les détruire. Il allait mettre fin à son petit jeu lorsqu’il vit le Krabe exploser.
Yumi récupéra son éventail et dit.
- Odd ! On n’a pas le temps de jouer ! Dépêche toi un peu.
- T’es pas drôle !
Odd prit un air déprimé, mais en vérité, il n’était pas malheureux. Juste déçu de ne pas avoir
détruit son « jouet ».
Ulrich altérait parades et esquives tout en se rapprochant du Krabe sur lequel trônait Aelita.
Mais, plus il avançait, plus le feu de l’ennemi s’intensifiait et il vint un moment ou il ne put faire
un pas en avant. Yumi et Odd arrivèrent à côté de lui pour l’aider.
Le Krabe était dépassé par le nombre. Lorsqu’il s’occupait de l’un d’entre eux, les deux autres
en profitaient pour s’avancer un peu plus. Bientôt, ils arrivèrent à un mètre de lui et il ne
pouvait toujours pas bouger car Aelita le lui interdisait. Il était perdu et il le savait. Mais les
ordres seront respectés jusqu’au bout. Il ne bougerait pas et ferait de son mieux pour la
protéger.
Yumi, Ulrich et Odd étaient très proche du monstre. Mais ils ne devaient pas perdre de points
de vie inutilement. Yumi dit à Ulrich sans le regarder pour ne pas laisser une occasion au
Krabe de la toucher.
- Ulrich ! Est-ce que tu peux te glisser derrière lui ?
- Je vais essayer. Mais je te promets rien.
Sur ces mots, il roula sur le côté ce qui lui permit de se mettre très rapidement hors d’atteinte et
de se relever sans être inquiété de se faire attaquer. Il se glissa sans être vu derrière le
monstre et chargea sur lui.
Yumi et Odd virent Ulrich courir entre les pattes du Krabe et trancher celle du côté droit. Le
monstre en déséquilibre tomba envoyant Aelita sur le sol qui se releva et se mit à courir.
Yumi acheva la créature pendant que Odd se lançait à la poursuite de la fuyarde en
grommelant.
- Pas facile de sauver quelqu’un qui ne veut pas l’être.
Il fini par la rattraper et lui sauta dans les jambes afin de la faire tomber.
Ce ne fut pas la meilleure chose à faire...
Aelita se retourna et lui manqua un violent coup de pied au menton ce qui lui permit de se
dégager et de poursuivre sa fuite.
Odd glapi de surprise plus que de douleur. Ulrich le dépassa pour rattraper Aelita tandis que
Yumi se baissa pour aider Odd à se relever et demanda.
- Ca va ?
- Bien sûr ! Tu sais bien que j’adore me prendre des coups de pied virtuels.
Ulrich parvint à rattraper son « amie » et la plaqua au sol sans ménagement.
Elle se débattit et réussi à se dégager partiellement de son étreinte. Mais c’est à ce moment là
qu’Odd lui bondit dessus. Folle de rage, la prisonnière hurla.
- Je vais tous vous tuer ! Vous allez me le payer cher !
- Dis Ulrich, est ce qu’une fille t’a déjà dit ce genre de chose, demanda Odd en
prenant un air interloqué.
- Non, jamais. Enfin peut être que...
Ulrich se tourna vers Yumi, souri et dit.
- Non, personne ne m’a jamais dit ça avant.
- Ben il y a un début à tout, répondit Odd en ricanant.
Yumi ne comprenait pas trop l’insinuation d’Ulrich mais il y avait plus urgent pour le moment et
elle les rappela à l’ordre.
- Dites les garçons, ce n’est pas que je voudrais vous casser le moral, mais on a
quelque chose de plus urgent à faire. Jérémie, qu’est ce qu’on fait maintenant ?
- Vous allez emmener Aelita à la tour de passage. Je vais chercher le chemin le plus
sûr pour vous. Mais il me faut un peu de temps.
- Du temps, on n’en n’a pas Jérémie, Rappela Ulrich en maintenant fermement sa
prise sur sa captive.
*
* *
Jérémie regarda son écran pendant un moment. Beaucoup trop de chemins étaient devenus
inutiles à cause des trous creusés par les attaques. Les combats sur Lyoko étaient d’une
extrême violence.
Combien de temps le monde virtuel allait-il tenir avant de disparaître ?
Jérémie fini par choisir un chemin assez praticable. Mais il y avait là cinq Krankrelats, quatre
Frolions et un Blok. Rien de réellement préoccupant, mais le fais que Aelita ne soit pas de leur
côté, risquait de compliquer les choses.
Il hésita puit déclara avec un léger regret.
- Bon, j’en ai trouvé un, mais il va falloir vous dépêcher...
*
* *
Odd et Ulrich tiraient Aelita qui se débattait et utilisait tout les moyens pour se dégager. Yumi
était en arrière et voir Ulrich et Odd éviter les coups de pied d’Aelita était un spectacle des
plus cocasse.
Ils finirent par arriver face à cinq Kankrelats et quatre Frolions qui s’affrontaient sans parvenir à
prendre l’avantage.
Odd regarda les Kankrelats éviter les tirs des Frolions qui tournaient autour d’eux comme s’ils
étaient des requins affamés. Pendant un long moment, rien ne bougea. Les deux camps
n’infligeaient aucune perte à l’ennemi. Odd avait fait des commentaires sur ce passionnant
combat qui devenait de plus en plus lassant.
- Tu crois qu’ils en ont encore pour long temps, demanda t-il fatigué.
- Je pense qu’on devrait leur filer un coup de main sinon, on y sera encore là demain.
- D’accord, mais tu veux aider qui, on ne sait pas qui est avec nous, rappela Ulrich
en évitant une attaque sournoise d’Aelita qui finirait par l’atteindre.
- Ben, il faudrait que l’un de nous se montre et qu’il serve d’appât, proposa Yumi peu
sûre d’elle.
- Ok j’y vais, s’exclame Odd ! Tiens moi ça !
Il prit la main de Yumi et la posa sur le bras d’Aelita afin qu’elle prenne sa place. Puis, il
s’élança pour participer à la bataille.
- Non attend, hurla Yumi.
Mais il était déjà trop tard, Odd courait avec la hâte d’un enfant qui allait ouvrir ses cadeaux
de Noël.
Il arriva prés des Kankrelats et attira leur attention en faisant de grands gestes et en poussant
des cris.
L’un des cinq monstres se tourna vers lui et l’attaqua. Odd esquiva de justesse les tirs et tout
en faissant de cabrioles cria.
- Ca y est, je sais qui c’est qu’il faut détruire.
- Bien joué, répondit Yumi.
- Yumi, tu devrais aller l’aider, je m’occupe d’Aelita, proposa Ulrich.
- T’es sûr ?
Pour donner plus d’appuis à ce qu’il venait de dire, il ceintura la petite prisonnière qui
continuait à se débattre. Les bras plaqués contre le corps, Aelita ne pouvait que gigoter et se
tordre dans tout les sens pour essayer de le faire lâcher prise.
- Certain ! Vas y fonce !
Yumi hocha la tête et couru prêter main forte à Odd qui continuait de harceler les cinq
Kankrelats. D’un coup de poignet elle envoya habilement son arme qui détruisit un monstre et
ricocha sur deux autres les envoyant rejoindre le premier.
Devant ce fait d’arme, Odd s’exclama.
- Houa ! Quel talant ! Tu m’apprendras ?
- Pas de problème.
Ulrich lui aussi fut surprit par la façon d’on elle avait éliminé les trois Kankrelats. Sa surprise ne
passa pas inaperçu pour Aelita qui en profita pour lui donner un coup de pied et un coup de
tête ce qui déséquilibra Ulrich et le fit lâcher prise.
Aelita se dégagea rapidement et couru vers les Frolions. Elle arriva près d’eux et leva les bras.
Les quatre monstres se mirent à voler autour d’elles et firent face à Odd et Yumi qui étaient les
plus près de leur nouveau chef.
- Ca va barder pour notre matricule, constata Odd en serrant les dents.
- Je ne voudrais pas vous mettre la pression, mais il faudrait que vous vous
dépêchiez un peu. Ici, les combats on presque disparu et je crois qu’ils vont s’occuper de moi
dans pas long temps, leur rappela Jérémie quelque peu inquiet.
- Si tu crois qu’on s’amuse, répliqua Ulrich en chargeant les deux derniers Kankrelats.
*
* *
Jérémie regarda les écrans de surveillances de l’usine. Ceux qui n’avaient pas étés détruit
dans l’explosion lui montraient des images alarmantes. Les différentes poches de combat
avaient presque disparu et quel que soit le vainqueur, Jérémie se doutait bien qu’il ne tarderait
pas à venir s’occuper de lui.
Il se remit à pianoter sur son ordinateur pour reprendre le contrôle total des scanners. Il devait
être le seul à pouvoir les utiliser. Car, il craignait que la personne à qui il avait donnait le
contrôle des scanners ne soit autre que XANA. Mais pourquoi les aidait-il ?
Après un plusieurs tentatives, il parvint à être le seul à utiliser les scanners.
- Enfin, souffla t-il avec soulagement.
Mais sa joie ne fut que de courte durée. Dans le tunnel de gravas, il entendit quelque chose
s’approcher.
Pris de panique il se leva de son fauteuil et chercha du regard quelque chose qui pourrait lui
servir d’arme. Il trouva une barre en fer quelque peu tordu mais suffisamment longue et solide
pour l’utiliser comme une matraque. Il s’en saisi et se prépara à repousser l’envahisseur.
Un petit cri de surprise lui parvint ainsi qu’un bruit d’éboulis.
Des débris tombèrent et déboulèrent dans le laboratoire provoquant de la poussière qui
dissimula momentanément la bouche du tunnel.
Jérémie entendit quelqu’un tousser mais ne voyait rien. Il fit un pas en avant et demanda
d’une voix mal assurée.
- Qui est là ?
- Jérémie, c’est toi ?
Il reconnu immédiatement la voix d’Angélique.
Soudain, quelque chose lui bondit dessus le renversant et lui arrachant un cri de surprise. Une
petite langue lui lécha le visage et des grognements joyeux lui annoncèrent que Kiwi était ravi
de le revoir.
Jérémie le repoussa gentiment en s’essuyant le visage. Il vit Angélique lui tendre la main pour
l’aider à se relever.
Il accepta son aide et demanda en se redressant.
- Comment tu as fais pour venir jusqu’ici ? Je croyais que...
- Ca, c’est à lui qu’il faut le demander, répondit-elle en pointant le doigt vers le chien.
- Et comment t’as fais pour arriver sans te faire tirer dessus ?
- Je sais nager.
C’est alors qu’il se rendit compte que Kiwi et Angélique étaient trempés. Très gêné, il détourna
le regard et bégaya.
- Tu... ...devrais te... ...sécher.
- J’aimerais bien, mais à moins que tu n’ais une serviette, je ne vois pas comment je
vais faire.
- Tu n’aurais pas du venir ici.
- D’ailleurs, c’est quoi ce ici ?
- Ben, heu... C’est compliqué et on n’a pas le temps.
- Si tu le dis, mais après, je veux une explication.
Il se contenta de hocher la tête.
Toujours sans la regarder, il se rassit en face de son ordinateur et remit son casque.
Elle s’approcha de lui et demanda en désignant le grand écran.
- C’est quoi tout ça ?
- C’est heu... ...compliqué.
- Hé Einstein, à qui tu parles ?
Angélique reconnu la voix de Odd et tourna un regard interrogateur vers Jérémie et dit.
- Ca aussi, c’est compliqué ?
Pour toute réponse il rougi.
*
* *
Odd esquiva les tirs des Frolions et passa entre deux d’entre eux qui se tirèrent dessus. Deux
explosions simultanées retentirent entre les arbres.
Ulrich s’était débarrassé des deux Kankrelats et affrontait les deux derniers Frolions.
Aelita voyant que ses chances de vaincre s’amenuisaient, décida de fuir. Mais Yumi ne le
voyait pas ainsi. Elle utilisa son pouvoir de télékinésie et Aelita se retrouva suspendue dans les
airs.
Ulrich élimina ses adversaires sans trop de difficulté tandis qu’Odd se mit en dessous de la
jeune créature virtuelle et dit.
- Vas-y Yumi, je l’ai !
Yumi, relâcha sa concentration et Aelita tomba dans les bras de Odd.
- Bon, on a assez perdu de temps, en avant, ordonna Ulrich en entraînant Aelita par
un bras.
Après quelques minutes, ils arrivèrent à la tour de passage. A leur approche, un Kube s’écarta
et commença à s’éloigner. Mais Yumi décida de ne prendre aucun risque et envoya son
éventail pour le détruire. L’un des côtés du monstre fut touché et il explosa.
- Pourquoi t’as fais ça, demanda Odd.
- Par prudence...
Ils entrèrent les uns après les autres dans la tour.
*
* *
- Bon, à moi de jouer maintenant, s’exclama Jérémie dans le micro.
Jérémie lança une analyse et découvrit que le virus qui était dans Aelita était la cause de son
étrange comportement. Bien qu’il n’avait rien prévu contre une telle chose, il avait depuis
longtemps cherchait un moyen de détruire le virus. Même si ses recherches ne lui avaient pas
donné entière satisfaction, il savait que cela permettrait à son amie de reprendre le dessus sur
le virus. Mais pas de le détruire.
*
* *
Quelques secondes passèrent, et les changements sur Aelita se firent. Elle tituba et serait
tombée si Ulrich ne l’avait pas retenue. Elle se prit la tête entre les mains et demanda.
- Où suis-je ?
- Ne t’inquiète pas Aelita, j’ai pas le temps de tout t’expliquer, mais tu dois venir avec
nous.
Ils sortirent de la tour et coururent sur le chemin guidés par Jérémie. Ils arrivèrent quelques
minutes plus tard en vue de la tour activée par XANA. Il n’y avait là que deux Frolions.
- Facile, s’exclama Odd en fonçant.
- Non attend, cria Ulrich en le retenant.
- Quoi ? Qu’est ce qu’il y a ?
- C’est trop facile, répondu Ulrich en scrutant les environs.
Yumi observa les deux Frolions qui ne semblaient pas les avoir vu et chercha du regard, un éventuel ennemi dissimulé derrière les arbres.
- Oui, je flaire le piège, mais on n’a pas vraiment le choix. On y va et on se débrouille pour dégager un chemin jusqu’à la tour pour Aelita. Compris ?
Ils hochèrent la tête et foncèrent immédiatement sur les deux monstres.
C’est alors que tout s’enchaîna. Une nuée de Frolion surgirent de nulle part et se mirent à les encercler. Ulrich, Odd et Yumi firent un cercle autour d’Aelita pour la protéger. Mais très vite, leur défense s’avéra insuffisante. Les monstres ne cherchaient qu’à atteindre Aelita. Quelque uns tombèrent sous les attaques d’Odd mais cela ne suffit pas.
- Jérémie, si tu peux faire quelque chose, c’est maintenant ou jamais, prévint Yumi.
- Je crois que vous allez être étonnés.
Quelque chose tomba à leurs côtés, se releva et dit d’une voix étrangement calme vu les circonstances.
- Besoin d’aide ?
Odd se tourna et vit Angélique dans une armure étincelante.
Elle avait des gants ainsi que des protections sur les avants bras sur lesquels était fixé une grande lame brillante, un casque qui encadrait admirablement bien son visage, de grandes bottes argentés qui lui remontaient jusqu’aux genoux et une armure aux multiples reliefs dorés lui protégeait son torse et son abdomen.
Ebahi Odd ne réagi pas tout de suite. Il la vit bondir contre les ennemis et se battre avec une énergie qu’on ne lui soupçonnait pas. L’ardeur qu’elle mit pour affronter les Frolions redonna espoir aux encerclés. Mais malgré tout, ils étaient toujours inférieurs en nombres face à un ennemi qui se croyait déjà vainqueur.
Grave erreur que sous estimer ses adversaires...
- Ils sont trop nombreux, gémit Aelita.
- Courage, tout n’est pas perdu, rappela Ulrich qui se battait avec la rage d’un lion.
Soudain, prise d’une inspiration, Angélique cessa de se battre, joignit les mains, comme elle l’aurait fait pour prier et entama un petit air apaisant.
Un craquement se fit entendre au dessus de leur tête et des nuages apparurent de nulle part. Ils étaient d’une noirceur menaçante et de terribles grondements résonnaient. Des éclairs blancs se mirent à frapper tous les monstres qui ne volaient pas assez vite pour fuir. En quelques secondes, la « Tempête Psyonique » avait détruit les Frolions, libérant un passage vers la tour.
Angélique s’écroula rompant sa concentration. Les nuages disparurent sans laisser de traces.
Comme toujours, Aelita entra dans la tour, la désactiva et enclencha le retour dans le passé.
*
* *
Jérémie, Yumi et Ulrich étaient dans le parc. Ils étaient assis à l’ombre du même arbre que la dernière fois et regardaient Odd qui marchait aux côtés d’Angélique.
- Tu es sûr qu’elle ne se souvient de rien, demanda Ulrich à Jérémie.
- Certain. Tous ses souvenirs ont étais effacés au moment du retour dans le temps.
- Et, est ce qu’on peut savoir si XANA a tué quelqu’un ?
- Non, car tout disparais... ...enfin, là rien n’est sûr. Il y a plusieurs théories à se sujet mais aucune n’est vérifiable ou fiable à cent pour cent. Tien, je te montre.
Jérémie sorti une photo et la tendit à Ulrich.
- C’est une photo que j’ai prise avec Aelita quand elle était sur terre pour la première fois. Normalement après le retour dans le temps, elle aurait du disparaître car on est remonté bien avant qu’Aelita ne soit transférée sur notre monde. Donc, il n’y a pas de raison pour que je l’aie en ce moment. Tu comprends ?
- Mouais... Je comprends surtout que tu avais l’air de bien t’amuser avec elle quand tu as pris cette photo...
Rouge d’embarras, Jérémie arracha la précieuse et unique photo de son amie et la rangea délicatement.
- En tout cas, ils ont l’air de bien s’amuser, fit remarquer Yumi en désignant Angélique et Odd.
- Son pouvoir nous serait très utile... Tu crois que ce serait bien de la mettre au courant, demanda Ulrich à Yumi.
- Je crois que moins on est à savoir, mieux ce sera. Pour l’instant.
Tout était si calme et si reposant. Un petit vent vint les rafraîchir. La dure épreuve que leur avait imposé XANA était passée et ils l’avaient réussi. Ils pouvaient enfin se détendre...
Fin
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*Nerzul* 03/03/06 à 19:40 | Ami ou ennemi Partie 3 --------------------------------------- Résumé de l'épisode précédant. Résumé de l'épisode précédant. Nos jeunes amis se lèvent et entament leur journée de cours sans savoir qu'une chose terrible est arrivée à Aelita. Ils continuent à suivre leur traintrain quotidien inconscients du danger tapi dans l'ombre. Sissi qui a apprit qu'une fête s'est déroulée chez sa rivale Yumi, décide de se venger. Après avoir espionné Milli et Tamia, elle s'aperçoit qu'elle peut utiliser à son avantage la vidéo qu'elles ont prises sur Angélique et Jérémie. Après quelques efforts et beaucoup de manipulations, elle parvient ingénieusement à faire croire à Odd qu'Angélique sort avec Jérémie. Aveuglé par la jalousie et après avoir vu la vidéo quelque peu trompeuse, Odd se dispute violemment avec Jérémie. Mais Ulrich intervient et les sépare. Après cela, Odd quitte le collège et découvre que XANA a lancé une attaque. L'usine a reprit vie sous le contrôle de XANA sans que personne ne s'en soit rendu compte. XANA a préparé en toute tranquillité son attaque et les étapes de son plan se sont succédés sans que rien ne vienne les contrecarrer. Très vite, les monstres envahissent la ville et la terreur cloue les gens chez eux. Le collège est prit d'assaut et Ulrich, Jérémie et Yumi réussissent de justesse à se sauver dans les égouts, grâce à l'avertissement de Odd. Pendant ce temps, Odd s'infiltre dans l'usine et après avoir observé, décide de mettre des bâtons dans les roues de XANA. Il fait exploser les chaînes de montage et avec sa chance insolente et habituelle s'en sort indemne. Mais malgré tout, la partie semble être perdue car Jérémie est seul face à un Mégatank sur le point de le faire rôtir, Odd est sur une barque et n'a aucun moyen d'échapper aux Frolions qui lui foncent dessus, quand à Yumi et Ulrich, ils sont encerclés par des Kankrelats qui ne mettront pas longtemps à les tuer. La victoire et à la portée de XANA qui n'a qu'à tendre la main pour la saisir. Mais sur Lyoko, quelque chose de plus inquiétant se prépare. Aelita qui n'a pas prévenu ses amis du danger, se trouve en compagnie des monstres de XANA et semble elle aussi préparer quelque chose que personne n'avait prévu... --------------------------------------- Ami ou ennemi Dans la ville, la nuit allait tomber et pourtant, aucun insecte n'osait se manifester. Un silence de peur s'était étendu dans les rues qui n'était interrompu que par le bruit des monstres de XANA. Une petite pluie fine tomba des sombres nuages ce qui ne permit pas de rafraîchir l'atmosphère. Tout les habitants avaient fui leur demeure ou s'y étaient barricadés. Mais personne n'avait eu la folie de traîner dans les rues avec pour toutes compagnie, des créatures hostiles dont on ne connaissait rien. Les Kankrelats, avaient établi leur domaine dans les égouts, même si certains parmi eux continuaient de marcher dans la ville. Les Frolions s'étaient rendus maîtres des airs et entendaient bien le rester. Les Mégatanks, engins solitaires, avaient décidé de conquérir les dernières parcelles de l'agglomération. Oui, chaque " espèce " contrôlait un territoire bien précis et suivait à la lettre les ordres qui leur avaient été donnés. XANA avait presque réussi. Tout se passait selon ses plans, mis à par la destruction des chaînes de montages de l'usine et... ...autre chose... * * * Dans le collège Kadic, les professeurs tentaient de maintenir le calme parmi les élèves. La panique s'était répandue parmi les collégiens et les enseignants lorsqu'ils avaient vu le feu. Le premier geste des professeurs avait été de demander à leurs élèves de sortir dans le calme. Ceux ci avaient obéi sans discuter, certain trouvant même un avantage à la situation. Beaucoup avaient plaisanté en disant que bientôt tout allait brûler et qu'ils auront alors des vacances plus longues que d'habitude. Les sujets de plaisanteries avaient duré un bon moment, mais avaient cessé quand des monstres sortis de nulle par leur avaient tiré dessus à leur sortie. Elèves et professeurs avaient alors fui dans les bâtiments et s'étaient dispersés dans la plus grande confusion. Curieusement, les forces de XANA n'avaient pas pris la peine de les poursuivre. Mais ça n'avait pas suffit pour calmer les élèves et les enseignants terrorisés. Le proviseur, qui avait su garder son sang froid, était allé chercher Jim et à eux deux avaient regroupés dans le gymnase toutes les personnes qu'ils avaient croisées. Le directeur avait alors donné des ordres aux professeurs pour qu'ils réinstaurent le calme et avait envoyé Jim, qui s'était porté volontaire, chercher ceux qui manquaient. Il avait réussi à compter les élèves avec l'aide de madame Hertz et s'était aperçu qu'ils n'avaient réuni que la moitié des élèves du collège. En entendant ça, Jim avait alors proposé d'aller les chercher. Le directeur était un véritable chef quoi qu'on en dise. Il avait prit les bonnes décisions aux bons moments et avait sans aucun doute sauvé la vie d'un grand nombre de personnes en peu de temps. Mais il était énormément inquiet, car parmi les personnes manquantes, il y avait sa fille. A sa demande, tout le monde était allé s'installer sur les gradins. Lui-même y était mais il avait fini par se lever et à tourner en rond. Il s'arrêta un moment et marmonna en regardent la porte. - Retrouvez la Jim. Par pitié, ramenez la moi saine et sauve. * * * Jim parcourait les couloirs du bâtiment des sciences accompagné de quelques collégiens qu'il avait trouvé. Il aurait très bien pu leur dire tout simplement " allez dans le gymnase, vous y serez en sécurité " mais il craignait qu'ils fassent une mauvaise rencontre. Il ne voulait en aucun cas en perdre, ne serait-ce qu'un seul. Il avait donc préféré les emmener avec lui et il les raccompagnera une fois qu'il aura fini de fouiller toutes les salles. Ce brave professeur de sport sous ses airs de vieil ours mal léché, cachait en vérité un cœur d'or. Il aimait énormément les enfants et prenait son travail très au sérieux. Même dans une telle situation, le fait de savoir que les collégiens couraient un danger encore inconnu jusqu'à ce jour, ne l'empêcherait pas de voler à leur secours. Jim entra dans la dernière salle mais n'y vit personne. Il regarda sous les tables et dans les armoires aidées par les collégiens qu'il avait regroupé. Mais le résultat resta le même, aucun élève n'avait trouvé refuge dans cet endroit. Il ordonna de sa voix autoritaire. - Aller, on repart. Vous me suivez et je ne veux pas de traînard comprit ! Il se dirigea vers la sortie et regarda par les vitres du couloir pour voir que le parc brûlait toujours. Quelques petits monstres crapahutaient encore à droite, à gauche, ainsi que ceux qui volaient. Mais il n'y avait plus de grosses boules et c'était déjà un bon début. - Pourvu qu'on arrive au gymnase sans encombre, maugréa le brave professeur. Jim avait des regrets de devoir retourner là bas sans Sissi. Mais il devait penser aux autres élèves qu'il se devait de protéger. Il arriva vers la porte d'entrée et regarda les alentours avant de donner le signal de courir. Il fallait atteindre le gymnase le plus rapidement possible, mais surtout sans se faire voir. * * * Dans le bâtiment des dortoirs, Angélique cherchait ses amis en courant dans les couloirs. Elle était terriblement inquiète pour eux. De temps en temps, elle entendait les bruits mécaniques et rentrait alors dans une chambre restée ouverte pour se dissimuler. Jusqu'à présent, sa tactique avait bien marché, mais qu'en sera-t-il si elle ne pouvait pas se cacher ? Elle n'osait pas y penser. Angélique arriva près de la chambre d'Ulrich et Odd et entendit des petits glapissements de l'autre côté. Elle ouvrit lentement la porte et s'aperçu que Kiwi tentait de s'échapper par l'entre bâillement. Elle s'abaissa pour le prendre dans ses bras afin qu'il ne s'enfuie pas. - Allons. C'est moi. Tu ne me reconnais pas ? Kiwi se débattait autant qu'il le pouvait mais ne la mordait pas. Angélique était loin de comprendre que le chien ne désirait qu'une seule chose, rejoindre son maître et le protéger. Elle entendit une porte à double battant s'ouvrir. Sans hésiter, elle sauta dans la chambre et referma la porte. Il fallait qu'elle trouve un endroit où se cacher. Kiwi se débattait toujours et elle avait beau regarder, Il n'y avait aucun endroit pour se dissimuler. Elle vit avec horreur la porte s'ouvrir lentement et se précipita derrière celle-ci pour ne pas être vu. Des pas hésitants lui parvinrent ainsi qu'une voix très reconnaissable malgré la peur. - Ulrich ? Tu es là ? Cette voix, c'était celle de Sissi. - Allez, vient Sissi. Il faut qu'ont se mette à l'abri, sinon, ils vont encore nous tomber dessus, implora Hervé qui malgré la peur restait avec elle. - Non ! Pas question. Il est certainement dans le coin et il faut le trouver. - Tu devrais l'écouter gamine, conseilla Angélique en sortant de sa cachette. Son apparition provoqua un mouvement de panique chez Sissi et Hervé qui étaient restés dans l'encadrement de la porte. Elle souri et continua. - Je suis d'ailleurs surprise que tu ne te sois pas déjà enfuie. - Toi ! Qu'est ce que tu fais là ! - Moi aussi je suis heureuse de te revoir vivante ma chère Sissi. - Où est Ulrich ? - Pourquoi tiens tu tellement à le voir ? D'après ce que j'ai pu constater, il est loin de t'apprécier. - Ne te mêle pas de ça. Je suis sûre que tu es jalouse et que tu essayes de me le piquer ! - Pour ça, il faudrait d'abord qu'il soit à toi. La remarque d'Angélique cloua Sissi sur place qui ne put que grogner de frustration. Des bruits de pas leurs indiquèrent que quelqu'un arrivait en courant dans leur direction. - Ulrich, s'exclama Sissi. Mais la personne qui apparu au détour du couloir n'était pas celui qu'elle attendait. C'était Nicolas qui en les voyant hurla. - Ha ! Cachez vous, j'en ai un derrière moi ! Il courait si vite qu'à la fin de sa phrase, il les avait déjà atteint et les bouscula pour rentrer dans la chambre. En tombant, Sissi entraîna Angélique dans sa chute. Ils étaient tous écroulés les uns sur les autres dans l'encadrement et gémissaient de douleur. Le premier à se relever, fut Hervé qui à la vue du Kankrelat, aida Sissi à se lever et l'emmena dans la chambre. Angélique et Nicolas se seraient retrouvés dans le couloir en compagnie du monstre si ils ne s'étaient pas dépêchés de rentrer en même temps que les deux autres. Nicolas ferma la porte et Angélique poussa un lit avec l'aide d'Hervé. Sissi tremblait au milieu de la pièce et sa peur augmenta lorsque l'affreuse bestiole se mit à tirer sur la porte. Elle poussa un cri et Hervé essaya de la rassurer, mais il fut repoussé sans ménagement. Devant cette réaction, Angélique eu du dégoût pour la chipie qui se tenait en face d'elle. - Il faut trouver un moyen de se tirer d'ici, sinon on risque d'avoir des problèmes, annonça Nicolas en désignant la porte. - Ha ouais et comment on fait, il n'y a qu'une porte et elle est bloquée par le monstre que tu nous as ramené, précisa Hervé en criant de colère. - Ce n'est pas de sa faute, intervint Angélique pour essayer de les calmer. - Toi on t'a rien demandé, riposta Hervé. - C'est vrai on n'a pas besoin de toi, renchéri Nicolas. - La ferme, beugla Sissi. La voix qu'elle avait utilisé pour rétablir le silence était si autoritaire, que plus personne n'osa parler. Elle avait reprit du poil de la bête. La peur avait fait place à la colère. Sissi n'allait pas mourir sans combattre. Elle ordonna en haussant un peu plus le ton. - Au lieu de vous disputer ! Trouvez plutôt une solution, sinon on devra choisir entre le monstre ou la fenêtre. - La fenêtre, chuchota Angélique. Mais bien sur ! Sissi, tu viens de nous sauver. - Ha bon ? - Oui ! Il nous suffit de passer par la fenêtre pour aller dans la chambre d'à côté et nous enfuir ! Hervé se dirigea vers la fenêtre, l'ouvrit et y passa la tête. Après quelques secondes, il se retourna et leur dit d'une voix sans appel. - Non ! Impossible, c'est trop loin. Je refuse d'y aller. - Mon cher Hervé, je ne t'oblige pas à me suivre, tu peux rester ici et attendre la venue de notre ami commun, rappela Angélique en montrant la porte qui commençait à avoir de plus en plus de trous. - On peut toujours utiliser les draps comme corde, proposa Nicolas. - Parfait. Bon, Sissi, Hervé et toi, vous vous occuperez des cordes et moi de la traverser. Mais quelqu'un devra tenir Kiwi pour... Elle regarda avec effroi la chambre et s'exclama. - Kiwi ! Où est Kiwi ! Il était là quand je suis rentré et... Elle se rappela de Nicolas les bousculant, de Sissi qui l'entraîna dans sa chute, mais après ça, elle ne le portait plus dans ses bras. - Ho non, s'exclama t-elle horrifiée. - Laisse tomber ce sale clebs, on a plus urgent, rappela Sissi qui terminait d'attacher les draps pour en faire une corde. - Ce sale clebs, comme tu dis, est le seul qui puisse nous conduire à Odd qui nous mènera jusqu 'à d'Ulrich, répliqua calmement Angélique avec un sourire narquois. - A mon avis, tu devrais l'oublier. Il doit être aussi idiot que son maître et il ne le retrouvera certainement pas. Hors d'elle, Angélique hurla pour la première fois avec un ton menaçant qui en disait long sur ses intentions. - La ferme Sissi ! Si j'avais voulu connaître ton avis, je te l'aurai fait cracher ! Au cas ou tu l'aurais oublié, c'est de ta faute si il est parti. Terrifié, la concernée préféra obéir et dit. - Qu'est ce qu'on attend pour sortir et attraper ce débile de chien. Angélique prit la " corde " confectionnée et s'attacha solidement. Elle se pencha au dessus de la fenêtre, se tourna et dit. - Surtout, ne me lâchez pas. Les trois collégiens acquiescèrent vivement. Elle prit une grande inspiration et se lança vers la fenêtre de la chambre d'à -côté. Elle vit le rebord se rapprocher à grande vitesse et s'y agrippa. Sous le regard de ses trois compagnons d'infortune, elle escalada lentement et tomba tête la première dans la chambre. Elle souffla de soulagement et de peur. Pour une raison qu'elle ignorait, elle avait toujours eu peur du vide. Son saut lui avait demandé beaucoup d'effort et elle avait réussi à surmonter sa peur. Mais elle ne le ferait pas tous les jours. Elle se releva et chercha un endroit où attacher la corde de tissu confectionné avec soin par ses nouveaux amis. Même si elle doutait qu'ils le restent après cette mésaventure. Elle choisi le meuble le plus lourd qui n'était autre qu'une armoire remplie de vêtements tous plus farfelus les uns que les autres. - Je me demande qui peut porter de tels accoutrements ? Elle retourna à la fenêtre et annonça avant de retourner serrer le nœud qu'elle avait fait avec application sur le pied de l'armoire. - C'est bon ! Dépêchez vous. Nicolas fut le premier à passer. Il avait les pieds et les mains qui entouraient le cordon et avançait petit à petit. - Grouille toi, on n'a pas toute la nuit, lui rappela Sissi. Une fois qu'il fut de l'autre côté, il alla s'assurer que la corde tenait toujours le coup en compagnie d'Angélique qui mettait toutes ses forces pour empêcher le nœud de se défaire. Hervé proposa à Sissi de passer avant lui ce qu'elle aurait fait même s'il ne le lui avait pas demandé son avis. Elle avait laissée passer Nicolas en premier uniquement parce qu'elle doutait de la solidité de leur moyen de passage. Maintenant qu'elle savait qu'il ne risquait pas de céder sous son poids, elle pouvait y aller. Sissi utilisa la même méthode que Nicolas mais elle mit plus de temps que lui. Une fois arrivée à destination, elle appela Hervé à la suivre. Celui-ci se dépêcha d'obtempérer car il pouvait voir le Kankrelat à travers les trous de la porte et n'avait aucune envie de rester seul avec cette chose. Il suivit l'exemple de Nicolas et Sissi pour traverser, mais tout ne se passa pas comme il l'aurait souhaité. Un Frolion qui avait perdu la trace de son escadrille, remarqua le petit fuyard et fonça dans sa direction. A quelques mètres de sa cible, il s'arrêta et se prépara à faire feu. - Au secours ! Y a un insecte géant ! L'appel à l'aide était une plainte déchirante. Hervé était tétanisé de peur et tremblait comme une feuille morte. Il se crispa sur la " corde " ce qui lui permit de ne pas lâcher prise. Il croyait sa dernière heure arrivée, mais une chemise suivi d'un pantalon recouvrir l'affreux insecte géant. - Dégage saleté, hurla Sissi. Le monstre avait les ailes prises dans les tissus et ne parvenait plus à se maintenir. Il perdit de l'altitude et s'écrasa prés du mur, juste en dessous d'Hervé qui en frémit. La vaillante Sissi aida Hervé à entrer dans la chambre qui se jeta dans ses bras. - Ho merci Sissi ! Tu m'as sauvé la vie ! - Lâche moi ! tu m'entends ! La sauveuse, repoussa son ami qui ne voulait que la remercier. Devant ça, Hervé baissa la tête et Sissi s'écarta de lui comme si ce qu'elle voyait lui faisait horreur. Angélique eu du mal à ne pas gifler la garce. Elle regarda Hervé et eut de la peine pour lui. Il ne méritait pas ça. Elle remarqua que Nicolas aussi faisait une mauvaise mine. Lui non plus n'était pas insensible à la détresse de son pauvre ami. - Bon alors ! On fait quoi maintenant, demanda Sissi exaspérée. Angélique aurait voulu la jeter par la fenêtre, mais elle se contenta simplement de répondre. - On attend que la bestiole rentre dans la chambre et on se casse ! Ensuite, vous me suivez et je... - Hé tu te crois où ? depuis quand c'est toi qui commande ? - Ma chère Sissi, entre toi et moi, à qui crois tu que Kiwi choisira d'obéir ? Sissi se rendit à l'évidence, le sale chien était sûrement aussi énervant que son maître. Jamais elle ne pourrait lui faire entendre raison et l'obliger à la conduire vers Odd et Ulrich. - Ok ! Alors tu décide quoi miss je sais tout ? - On se sépare en deux groupes et on fouillera en haut et en bas. Je m'occupe du rez-de-chaussée. - Parfait ! moi j'irai en haut. - Je t'accompagne, dis Hervé hâtivement. - Certainement pas ! Toi tu vas avec elle et Nicolas viendra avec moi. On se retrouve devant l'entrée dans vingt minutes d'accord ! - C'est d'accord, répondit calmement Angélique. Nicolas regarda dans le couloir et signala que la voie était libre. En quelques secondes, la pièce se vida. Angélique et Hervé passèrent derrière la bête mécanique qui inspectait la chambre d'Ulrich et Odd. Après quelques enjambées, ils arrivèrent jusqu'à l'escalier et le descendirent à toute vitesse. Une fois l'étage descendu, ils soufflèrent un peu. Angélique se tourna vers Hervé pour lui poser une question qui lui brûlait les lèvres. - Pourquoi tu restes avec elle ? - Quoi ? - Pourquoi tu reste avec Sissi avec tout ce qu'elle te fait ? - Ce n'est pas tes affaires ! Angélique se rendit compte qu'elle s'y prenait mal. Si elle voulait lui arracher des informations, il fallait y aller petit à petit. Elle devait trouver un sujet de conversation et lentement arriver à la question sans pour autant la lui poser directement. Cette technique avait fait ses preuves dans le passé et les résultats étaient toujours satisfaisant. Elle avança dans le couloir avec lui et faisait semblant de chercher. Elle avait fait exprès de demander à aller en bas car elle savait pertinemment qu'elle y trouverait Kiwi. Le chien ne voulait qu'une chose, sortir pour retrouver Odd. Et le seul moyen de partir d'ici, c'était la porte d'entrée. Angélique souri, elle avait réussi à berner Sissi une fois de plus. Mais elle voulait aussi en savoir plus sur Hervé et Nicolas qui, malgré tout ce qu'ils subissaient, restaient fidèle à l'autre folle. Le moment de poser des questions était mal choisi, mais elle prenait le risque. - Dis moi Hervé, est ce que tu penses qu'on va venir nous sortir de là ? - J'espère. - Je n'aime ce qui se passe. - Moi non plus. - Tu sais d'où sortent ces trucs qui nous attaquent ? - Non. C'est mal parti, pensa t-elle. Il fallait l'obliger à enchaîner sur ses questions car les réponses brèves qu'il employait l'empêchaient d'enchaîner et de l'entraîner vers ce qui la préoccupait réellement. Comment faire ? Elle chercha quelques seconde, puis prise d'une inspiration, dit innocemment. - J'espère que Ulrich s'en est sorti indemne. Sissi a vraiment hâte de le voir. Elle a l'air de l'apprécier, ils formeraient un beau couple, tu ne trouves pas ? - Non ! Car Ulrich se moque pas mal de Sissi ! Il est amoureux de Yumi ! La voilà la faille dans ce mur de silence, songea Angélique. Elle venait de trouver son point faible et allait l'exploiter ingénieusement. Elle ralenti le pas pour essayer d'en savoir le maximum avant de retrouver Kiwi. - Ha, Tient donc... Elle avait prit son air le plus étonné possible. - Pourquoi elle insiste alors ? - Parce qu'elle s'est entichée de lui, voilà pourquoi ! Elle essaye par tous les moyens d'attirer son attention ! - Même si pour cela, elle fait de la peine aux autres. Je comprends mieux pourquoi personnes ne l'aimes. - Ne dit pas ça ! tu ne sais rien d'elle ! Il est à point, plus qu'un petit effort et j'aurai les réponses à mes questions. - Ha oui ? Alors cite moi quelqu'un qui l'aime ! Elle avait changé de méthode, il fallait l'obliger à répondre vite et sans qu'il prenne le temps de réfléchir. C'était la dernière étape de son interrogatoire. - Moi j'aime Sissi et je ne... Hervé fit un pas en arrière avec un hoquet de surprise. Il réalisa ce qu'il venait de dire à une personne dont il ne savait rien. Mais ce qui le gêna le plus, fut l'expression d'Angélique. Son visage était si, différent... Angélique se rendit compte de l'horreur qu'elle venait d'entendre. Hervé aimait une fille qui en aimait un autre. Pire que ça ! L'amoureux transi était insulté, humilié et rejeté par celle qu'il aimait. Elle eut de la peine pour ce pauvre garçon qui se tenait en face d'elle. Qu'elle souffrance abominable il subissait chaque jours. Sissi ne se rendait-elle pas compte de la chance qu'elle avait d'être aimée ? Etait-elle aveugle, au point de s'acharner sur quelqu'un qui ne tomberait sans doute jamais amoureux d'elle ? Angélique en avait presque les larmes aux yeux. L'insensibilité de Sissi était sans aucun doute, la cause de bien des souffrances du malheureux Hervé. Hervé reprit ses esprits et dit en essayant de paraître menaçant. - Si tu le dis à qui que se soit, je... Elle se rapprocha de lui en un éclair, lui prit le menton entre ses mains et chuchota. - Ca restera entre toi et moi. Puis elle souri, ce qui eut pour effet de calmer Hervé qui lui rendit son sourire. Il se sentait bien, car elle avait parlé avec une voix si douce, que personne n'aurait pu rester insensible. Pas même Sissi... Des petits aboiements et grattements attirèrent leur attention. Il arrivèrent en courant jusqu'à la porte d'entrée et y virent le petit chien qui essayait par tous les moyens de sortir. Angélique se précipita sur lui et l'attrapa. - Vite ! Va chercher les autres, je le tiens. Hervé ne se le fit pas dire deux fois. Il prit ses jambes à son cou et remonta l'escalier. Elle le regarda disparaître tout en cherchant une solution pour se débarrasser de ses nouveaux et encombrants amis. Elle ne voulait pas qu'ils la suivent, mais elle répugnait à les laisser seuls. Qui peut savoir ce qui pourrait leur arriver. Elle scruta la cours en espérant qu'une idée vienne à sa rescousse et en vérifiant que les créatures ne viennent pas dans sa direction. Elle ne trouva aucune trace des affreuses bestioles, mais un mouvement suspect attira son attention. C'était Jim qui avançait vers elle en se camouflant derrière tout ce qu'il trouvait. - Bingo, murmura t-elle. Jim entra et referma immédiatement la porte. - Ca va ? Tu n'es pas blessée ? - Non, mais il y a Sissi, Nicolas et Hervé en haut. - Ecoute, tu vas aller dans le gymnase, tout le monde s'y regroupe. Surtout, tu... Il s'arrêta interloqué de voir qu'elle avait un chien dans ses bras. - Ben d'où qu'il sort celui-là ? - Je l'ai trouvé. Je peux le garder ? - Heu, on verra ça plus tard. Pour l'instant, fais ce que je te dis. - D'accord. Jim n'avait pas vu de monstres roder pour le moment. Il préférait savoir la petite demoiselle en sécurité plutôt que de devoir l'emmener avec lui. Même si, la laisser seule était loin d'être une bonne idée. - Heu... ...non ! Changement de programme, tu viens avec moi. - Non, je vais vous gêner et puis, il y a un monstre qui rode dans les couloires, je préfère aller directement au gymnase. Jim ne savait pas quoi faire. Il était tiraillé entre emmener la donzelle avec lui au risque de tomber sur la bête, ou de l'envoyer seule rejoindre les autres. Il ne voulait surtout pas qu'il lui arrive du mal mais le temps était peut être compté pour les autres collégiens. Il regarda dehors et s'aperçu que tout allait bien. Il se retourna vers Angélique et se dit qu'elle était suffisamment grande pour s'occuper d'elle toute seule. - Bon, d'accord. Tu y vas, mais fait attention à toi. - Merci, j'y vais. A plus tard. Il la regarda s'éloigner en direction du gymnase. Elle était presque arrivée et il décida de retrouver Sissi et les autres qui couraient peut être un danger. Angélique posa la main sur la poignée et se retourna pour vérifier s'il la surveillait toujours. Constatant qu'il n'était plus là , elle couru se cacher derrière un mur et posa Kiwi en disant. - Aller, c'est à toi de jouer maintenant. Retrouve Odd et les autres. Comme s'il lui obéissait, le petit chien couru entre les différents arbres, qu'ils soient en feu ou non, jusqu'à la sortie. Angélique le suivait avec beaucoup de difficulté. La fumée lui brûlait les poumons, la chaleur était insoutenable et diverses machines continuaient à rechercher des cibles potentielles. Elle en croisa plusieurs qui la prirent en chasse, mais le feu lui permit de s'en sortir. La chaleur semblait détraquer les capteurs des Kankrelats ce qui n'était pas pour lui déplaire. Une fois sortie du collège, elle ne prit pas la peine de reprendre son souffle car Kiwi courait déjà le long de la rue. Elle continua sa course folle pour ne pas le perdre de vue ce qui serai une véritable catastrophe. Odd, Où es tu ? * * * Odd regardait la mort lui foncer dessus. Les quatre Frolions ne pouvaient pas le rater. Ils n'étaient plus qu'à quelques mètres de lui. Il ferma les yeux car il savait exactement comment ça allait se passer. Les monstres allaient le tuer avec leur tir ou leur acide. Dans les deux cas, il n'y survivrait pas. Odd était recroquevillé dans la barque, même s'il savait que cela ne servirait à rien, il se fit le plus petit possible. Les battements d'ailes se rapprochèrent, ils étaient tout proches. Mais rien n'arriva... Il ouvrit timidement un œil et sursauta. Les larbins de XANA étaient juste à côté de lui, mais ne le tuaient pas. - Qu'est ce que ça veux dire, marmonna t-il. Odd resta pendant un moment sans bouger, la barque dérivant lentement, l'emportant vers la berge. Puis, il prit les rames et rama le plus rapidement possible vers la rive. Les créatures s'envolèrent vers l'usine. - Alors là ! Elles ont grillés un circuit ou quoi ? Un fois arrivé à destination, il sauta sur le pont de bois, attacha le petit bateau avec une corde et couru vers les bâtiments pour se mettre à l'abri. Caché derrière des cartons, il regarda l'usine. Il remarqua que beaucoup de monstres de XANA s'y rendaient. Un petit bruit très caractéristique lui parvint. Il se retourna et tomba nez à nez avec cinq Kankrelats. - Ha ! Galère ! Il regarda les affreuses bestioles, qui le contournèrent pour se rendre à l'usine. - Je n'y comprends plus rien, chuchota t-il ébahi. Il prit son portable pour appeler ses amis et leur annoncer sa découverte. Mais l'eau qui coula de son téléphone lui rappela qu'il avait dû plonger pour ne pas mourir sur le pont. Comment faire pour les joindre ? Il se releva et marcha dans la direction du collège. Il n'avait aucun moyen de savoir où ils étaient et le seul lieu où il avait le plus de chance de les retrouver, c'était dans le collège. Après ? On avisera, se dit-il pour lui-même. * * * Jérémie était à terre et regardait le Mégatank. Un bruit aigu se fit entendre provenant du canon. D'une seconde à l'autre, il allait mourir. Le son s'intensifia et Jérémie mit un bras devant son visage, même s'il savait que ça ne servirait à rien. Il allait brûler vif sur le goudron d'une route dont il ne connaissait même pas le nom. Quelle mort atroce. - Pardonne-moi Aelita, gémit-il. Pardonne-moi de ne pas t'avoir sauvé. Il aurait voulu lui permettre de vivre sur terre. Mais il ne pourra jamais tenir sa promesse. Le sifflement augmenta et... ...diminua rapidement. Le Mégatank resta un moment sans bouger, puis se referma et prit la direction de l'usine à grande vitesse. Jérémie regarda la machine s'en aller, sans comprendre. Il se releva sur des jambes tremblantes et explosa de joie. Il était toujours en vie et ne savait pas pourquoi. Il fini par se calmer, s'appuya contre un mur et pleura à chaudes larmes. Il avait eu si peur. Un petit aboiement le tira de sa tristesse. Il releva la tête et vit Kiwi qui se mit à le lécher. Jérémie le serra dans ses bras et entendit une voix essoufflée, mais heureuse. - Je suis... ...heureuse... ...de te... ...revoir. Angélique prit appuis sur ses genoux tout en essayant de reprendre son souffle. Elle avait failli à plus d'une reprise, perdre la trace de son petit guide à quatre pattes. - Angélique ? Je croyais que tu étais encore au collège ! Jérémie reposa Kiwi et se releva tout en s'essuyant le visage pour qu'Angélique ne le voit pas ses larmes. - Non, je... ...je m'inquiétais pour toi et les autres... - Merci, mais tu devrais retourner te cacher. - Et toi ? - Moi, ben moi... Je ne peux pas tout lui dire, songea t-il. Elle risquerait de ne plus me lâcher. - Je te suis, répondit-il simplement. Mieux vaut pour le moment rester avec elle le temps que je trouve une solution. Angélique le regarda curieusement, comme si elle se doutait qu'il ne lui disait pas toute la vérité. Après quelques secondes de silence, elle demanda. - Mais, et les autres ? On ne peut pas les laissaient ! - Heu... Oui. Tu as raison. Il faut les retrouver. - Bon, alors on y va ? Jérémie hésita un moment puis, il eut une idée et répondit. - Attend, il vaudrait mieux se séparer, comme ça on aura plus de chance de les retrouver. - T'es sûr ? Jérémie n'aimait pas devoir la laisser seule, mais il ne pouvait pas l'emmener avec lui. Il avait l'intention de rejoindre l'usine et il ne faisait aucun doute que XANA allait l'attendre. Il réfléchi un instant pour trouver une solution. Mais rien ne lui vint. Il entendit un petit couinement et regarda à ses pieds pour y voir Kiwi qui commencé à s'impatienter. La voilà la solution, pensa t-il. * * * Ulrich se tenait face aux monstres avec un regard déterminé. Il tiendrait le plus long temps possible et peut être que Yumi pourra en profiter pour fuir. Les Kankrelats se préparèrent à tirer. Ulrich ne survivrait pas après tout ces tirs. Malgré sa détermination, il avait peur et tout son corps tremblait. Qui pouvait lui en vouloir. Il n'est pas facile de mourir alors que l'on a encore toute la vie devant soi. Le bruit sourd augmenta d'intensités puis... ...cessa brusquement. La mort ne vint pas l'emporter. Il attendit le cœur battant, des sueurs froides de terreur lui coulaient le long du dos. Mais, le silence envahi les lieux. Plus personne ne bougeait comme si le temps s'était suspendu. Seule l'eau qui s'écoulait le long des canaux faisait du bruit. Les Kankrelats furent les premiers à bouger. Ils sortirent du local et partir comme si leur mission était accomplie. En quelques secondes, Yumi et Ulrich se retrouvèrent seuls. La peur fit place à de l'étonnement. Ulrich et Yumi s'interrogèrent du regard, mais aucun des deux ne comprenait ce qui se passait. Yumi fut la première à briser le silence. - Qu'est ce que tu leur a fait ? - Heu... Rien. Ils ont peut être eu peur, proposa t-il s'en y croire lui-même. Yumi souri en entendant cela, puis fini par exploser de rire. Ulrich savait lui remonter le moral. Elle se sentait incroyablement fatiguée, mais heureuse. Ils étaient tous les deux vivants. - Tu m'excuseras, mais j'en doute, lui répondit-elle. - Ouais, moi aussi. On ferait mieux d'y aller pendant que la voie est libre. - D'accord. Jérémie et Odd doivent déjà être à l'usine. Yumi ne savait pas à quel point elle était loin de la vérité. Elle repensa à ce qu'elle lui avait dit. Lui avoir avoué son amour alors qu'elle se croyait perdue la gênait. Elle songea un instant à se rétracter. Mais s'y refusa. Elle se rappela que Ulrich aussi le lui avait avoué. Elle préféra en rester là pour le moment. Après tout, la situation était plutôt plaisante. Ulrich sorti la tête par le trou qu'avaient fait les Kankrelats pour regarder les alentours et constata qu'ils étaient partis. Les sbires de XANA avaient disparus ne laissant qu'un trou béant dans la porte en fer la seule et unique preuve qu'ils étaient là quelques secondes auparavant. Ulrich aida Yumi à sortir et mit un doigt sur ses lèvres pour lui intimer le silence. Mais après une minute, Yumi fini par demander. - Qu'est ce qu'il y a ? - Chut... Tu entends ? - Quoi ? - A par l'eau, il n'y a aucun bruit. Yumi tendit l'oreille et s'aperçu qu'il disait vrai. Ulrich fit quelques pas, se retourna et dit. - Vient, il ne faut pas traîner ici ! Je ne sais pas ce qu'il se passe, mais je n'aime pas ça. - Moi non plus. Il se remit à courir pour rejoindre l'usine qui n'était plus qu'à cinq minutes de là . Ils pensaient y retrouver Odd et Jérémie. Ils ignoraient tout de ce qui les attendaient... * * * Odd marchait depuis un moment et fini par se rendre à l'évidence. Il s'était perdu. - Ca n'arrive qu'à moi ce genre de blague, grommela t-il mécontent de son mauvais sens de l'orientation. Il regarda autour de lui, mais il avait l'impression d'être dans une autre ville. Tout avait changé, les voiture brûlées les magasins dévastés, plus rien n'était comme avant. Il regarda sa montre est vit qu'il était presque deux heure du matin. Son corps finit par lui signaler, que les mauvais traitements qu'il avait subit durant la journée ne pouvaient durer éternellement. Il avait mal à tous ses muscles sans aucune exception. Le moindre mouvement était une véritable torture. Il arriva à un croisement et entendit des bruits inquiétants. Il leva la tête et vit des Frolions s'affronter entre eux. Il en resta abasourdi. - Alors là ! Si je m'y attendais. Ils ont pétés un câble là , c'est sûr ! Il y eu plusieurs détonations indiquant que l'affrontement n'était pas simulé. Les monstres mouraient et tombaient du ciel par dizaines. - Il pleut des Frolions, s'extasia Odd avec un grand sourire idiot. Mais son sourire disparu quand il vit les cadavres qui pleuvaient tout près de lui. Voire même un peu trop. Il commença à les esquiver et chercha un abri. Il fini par se cacher dans une étroite ruelle où les toits se joignaient presque ce qui le protégeait de la " pluie de Frolions ". Il ne vit pas l'ombre qui se rapprochait rapidement derrière lui. Elle n'était plus qu'à un mètre quand il entendit. - Odd ! Tu es vivant ! L'interpellé se retourna pour découvrir Jérémie. Il souri, mais se rappela de la vidéo où il le voyait lui et Angélique s'embrasser se qui fit disparaître sa bonne humeur. Jérémie s'en aperçu et se souvint de la dernière fois qu'il l'avait vu. Le souvenir du violent coup de poing qu'il avait reçu ressurgi ce qui eut pour effet de le faire reculer. - Tu... Tu n'es pas à l'usine, demanda timidement Jérémie. - Non, c'est blindé de monstre de XANA. La voix de Odd était remplie de colère. Puis, il demanda. - Et toi, tu n'es pas avec Angélique ? Une fois de plus, ces paroles étaient pleines de reproches et de sous entendus. Jérémie se senti blessé et tenta d'expliquer. - Odd, tu te trompes. Il n'y a rien entre moi et Angélique. Laisse moi t'expliquer... Odd tourna les talons et allait sortir de la ruelle, lorsqu'un Frolion tomba juste devant lui rappelant qu'il valait mieux rester à couvert. Il grommela de frustration. Une fois de plus, la situation n'était pas en sa faveur. - Odd ! Si tu ne me crois pas, demande à Angélique. - Tu plaisantes ! Elle le niera. - Comment veux-tu que je l'ambrasse alors que celle que j'aime c'est... Jérémie s'interrompit. Il avait failli le dire. Odd le regarda et se radouci. Il venait de se rendre compte que Jérémie qui n'avait jamais su parler à une fille, était incapable d'en embrasser une. De plus, il en aimait déjà une autre. Jérémie détourna la tête par honte et Odd en fit de même. Ils se rendirent compte qu'ils étaient stupides de se disputer surtout dans un moment pareil. Odd regarda le ciel et vit que la " pluie de Frolions " s'était calmée. Il se tourna vers Jérémie et conseilla. - On devrait y aller pendant que la voie est libre. - D'accord. Les deux amis partirent ensemble vers l'usine. Jérémie guidait Odd qui demanda après un moment d'hésitation. - Pourquoi tu n'es pas déjà à l'usine ? - C'est une longue histoire, répondit Jérémie. Il vaudrait mieux qu'il ne sache pas que j'ai envoyé Angélique chez Yumi afin de la protéger, pensa Jérémie. Il avait réussi après une longue discussion à la convaincre de partir chez Yumi avec Kiwi. Après dix minutes de course dans les rues, ils arrivèrent en vue de l'usine et ils n'en crurent pas leur yeux. Frolions, Kankrelats et Mégatanks s'affrontaient entres eux. L'usine était devenue un véritable champ de bataille. Jérémie poussa un petit cri de surprise. - Tu as vu ? Ils ont à moitié détruit l'usine ! - Heu non, bredouilla Odd en regardant ses pieds. Ca c'est moi. - Quoi ! Comment t'as fais ? - C'est une longue histoire. - Comment on va faire pour arriver jusqu'aux scanners sans qu'on nous tire dessus ? - Me regarde pas comme ça, j'en sais rien, protesta Odd avec véhémence. - Bon, je vais contacter Ulrich et Yumi pour savoir où ils en sont. * * * Yumi et Ulrich arrivèrent à la plaque d'égout. Des bruits étranges leurs provenaient de l'autre côté de la plaque en fer. Ils avaient en chemin croisaient des Kankrelats qui s'affrontaient entres eux. De temps en temps, certaines de ces créatures, les attaquaient, mais un autre monstre venait à leur rescousse. On aurait dit que parmi les créatures de XANA, certains étaient là pour les sauver alors que d'autres tentaient toujours de les tuer. Yumi poussa la plaque d'égout sur le pont et passa la tête pour regarder d'où provenaient les bruits inquiétants. Yumi sursauta de surprise et lâcha prise. Elle tomba sur Ulrich qui était juste en dessous d'elle. Il la rattrapa d'une main et après un terrible effort, la ramena sur l'échelle. - Qu'est ce que tu as vu, demanda t-il inquiet par la mine effroyable qu'elle faisait. - Ils... Ils... Ils se battent entre eux. Tout le monde... - Hein ? Ne comprenant rien aux explications quelque peu embrumées de son amie, Ulrich décida d'aller voir par lui-même. Comme Yumi quelques secondes avant lui, il poussa la plaque et regarda la scène qui se déroulait devant ses yeux exorbités. Une très grande partie des forces de XANA avaient convergé ici et s'affrontaient tout autour de l'usine. Il n'y avait pourtant aucune différence entre attaquant et défenseur. Pour Ulrich, ils étaient tous identique, mis à par qu'ils semblaient reconnaître leurs amis de leurs ennemis. Ce qui n'était pas son cas. Il senti son portable vibrer et referma la plaque pour répondre en toute sécurité. - Oui, Jérémie qu'est ce qu'il y a ? - Je suis avec Odd. On est en face de l'usine. Vous êtes où ? - Sur l'échelle en dessous du pont. Comment on va faire pour sortir et rejoindre les scanners ? T'as une idée ? - J'avoue que j'en sais rien... Attend ! Odd vient de me dire qu'il y a une petite barque. On pourrait l'utiliser. - Parle pour toi. Mais moi et Yumi alors ? - Ben, tu sais nager ? - Hein ? Tu veux que moi et Yumi on plonge et qu'on vous rejoigne à la nage sur ton rafiot ? - T'as une autre idée ? Tu peux toujours leurs demander d'arrêter de se tirer dessus juste le temps que vous rentriez dans l'usine. Mais je ne suis pas sûr que ça marche, ironisa Jérémie. - Très drôle Jérémie, vraiment très drôle, grinça Ulrich qui n'avait aucune envie de rire. Ulrich éteignit son portable, baissa la tête vers Yumi qui restai accrochée aux barreaux juste en dessous de lui et demanda. - Yumi, tu es prête pour nager jusqu'à Jérémie et Odd ? - Tu plaisante j'espère ? - J'aimerais bien. Crois moi. Sur ces mots, il s'élança sur le pont et couru se jeter dans l'eau comme s'il avait le feu au fesses. - Attends, hurla Yumi. Mais constatant qu'il avait déjà fait le grand saut, elle fut contrainte de le suivre ce qui ne l'enchantait pas. L'eau était froide et légèrement agitée. Elle rejoignit Ulrich et tout deux virent Odd et Jérémie ramer dans leur direction sur une petite embarcation. Ils se mirent à leur tour à nager vers la petite barque, qu'ils ne voyaient que grâce à la lumière de la pleine lune. Des Frolions les aperçurent et leur foncèrent dessus dans la ferme intention de les tuer. Mais plusieurs Kankrelats sur le bord du pont se mirent à leur tirer dessus pour couvrir les deux petits nageurs. Cette aide permit à Ulrich et Yumi d'arriver jusqu'à la barque sains et saufs. Jérémie aida Ulrich à se hisser à bord et Odd en fit de même pour Yumi. - Content de vous revoir, dit Jérémie une fois Ulrich sorti de l'eau. - Alors, elle était bonne, demanda Odd pour plaisanter. - Très froide, répliqua Yumi. Soudain, Odd poussa une exclamation de surprise et une expression curieuse prit place sur son visage. Jérémie et Ulrich se tournèrent vers lui. Odd fixait d'un regard abruti une partie bien précise de l'anatomie de la jeune fille. - Odd, hurla t-elle en se détournant. L'eau avait collé les vêtements à la peau de Yumi ce qui ne dissimulait rien des courbes très envoûtantes de la belle demoiselle. Odd avait la bouche grande ouverte, ses yeux étaient sur le point de sortir de leurs orbites et tout dans son regard, pour le moins crétin, démontrait que son cerveau avait bogué. Ulrich et Jérémie aussi admiraient, sans pouvoir tourner la tête, le corps de leur amie dont les vêtements épousaient la merveilleuse silhouette. - Si vous continuez de me mâter comme ça ! Ca va mal aller ! * * * Quelques secondes plus tard, Ulrich, Odd et Jérémie ramaient sous la menace de Yumi. - Si l'un de vous se retourne ! Il ne respirera plus jamais ! Je peux vous le garantir. Ils étaient rouges de honte, mais l'une de leur joue était plus rouge que l'autre. Yumi était à l'avant de la barque qui était ballottée par les remous du fleuve. Elle ne savait pas comment sécher ses vêtements trempés et commençait à sentir la cruelle morsure du froid. Elle constata qu'Ulrich aussi grelottait et que son T-shirt lui collait à la peau. Ils finirent par arriver sur la berge de l'usine et empruntèrent le même itinéraire que Odd, lorsqu'il s'était infiltré incognito. Mis à part les bruits mécaniques et les tirs, l'endroit était silencieux. Les chaînes de montage étaient rasées tout comme une grande partie de l'usine qui risquait de s'effondrer d'un instant à l'autre. Parmis les décombres, on trouvait des cadavres de monstres, tous identiques sans la moindre exception. La seule différence, c'était la façon d'on ils avaient étés détruits. Le groupe de collégien, tenta de regagner l'ascenseur en évitant les poches de conflits qui s'étaient éparpillées sur l'île et dans les ruines. A plusieurs reprises, ils croisèrent le chemin des monstres de XANA qui réagissaient différemment. Soit ils passaient à côté d'eux sans leur prêter la moindre attention. Soit ils leur tirait dessus et les pourchassait jusqu'à ce qu'il soit abattus par l'un de ses congénères. Ils finirent par arriver en vue de la cage d'ascenseur et virent que le combat s'était intensifié. - On ne passera jamais, soupira Jérémie. - Il faut qu'on y arrive sinon tout est perdu, rappela Yumi avec conviction. - Ouais, il faut qu'on passe, mais pas par là , répondit Ulrich en désignant le hall bondé de créatures hostiles. - Heu... L'explosion des bonbonnes à peut être créé une ouverture, proposa Odd. Les quatre amis virent l'ascenseur monter jusqu'à leur étage et déverser une multitude de Kankrelats et de Frolions qui vinrent grossir les rangs des défenseurs. - Je vote pour ton idée Odd, marmonna Jérémie. - Pareil, continua Ulrich. - Allé, il vaudrait mieux ne pas traîner ici, conseilla Yumi en fixant le combat qui se déroulait dans le hall. Ils se levèrent et partirent chercher un autre moyen d'accéder au laboratoire et aux scanners. * * * Après vingt minutes de fouilles, ils finirent par trouver un trou, causé par une poutre en fer, qui les mena dans le laboratoire presque intact. - Ca c'est une chance, s'exclama Jérémie. - Parle pour toi Einstein, nous on doit encore descendre, rappela Odd. Ils entendirent l'ascenseur s'arrêter à leur étage. Surpris, ils se rapprochèrent les uns des autres. Des dizaines de bestioles allaient d'une seconde à l'autre leur sauter dessus. La porte s'ouvrit lentement sur... ...rien. L'ascenseur était totalement vide. - Je crois que c'est une invitation, suggéra Odd. - Alors ne faisons pas attendre notre hôte, grogna Yumi déterminée à en découdre. Ulrich, Odd et Yumi descendirent jusqu'à la salle des scanners. Ils fouillèrent la salle du regard de font en comble et constatèrent avec soulagement qu'ils étaient seuls. Chacun se mit devant un scanner et attendirent les ordres de Jérémie. * * * Dans le laboratoire, Jérémie pianotait sur son ordinateur afin de désactiver les deux scanners infectés, mais sans y parvenir. Au bout d'un moment, une fenêtre apparut sur l'écran avec le message " demande accès aux scanners ". Jérémie la referma sans comprendre ce phénomène étrange. Mais celui-ci réapparu. Il chercha plusieurs façon de s'en débarrasser, mais n'y arriva pas. Après mure réflexions, il accepta la demande sans savoir à qui il donnait l'autorisation d'utiliser les scanners. Quelques secondes s'écoulèrent et un message " infection éradiquée " apparu sur l'écran. Jérémie vérifia l'information et constata que c'était vrai. - Bon, les amis. Je vais pouvoir tous vous envoyer sur Lyoko avec les trois scanners. Préparez vous, je vais rechercher Aelita. Jérémie senti qu'il y avait un piège mais ne dit rien pour ne pas effrayer ses amis. Après dix minutes d'échec, il déclara d'une vois sombre. - Je ne la trouve pas. On dirait qu'il y a des interférences. Je vais vous envoyez dans le territoire de la forêt. C'est le dernier endroit ou elle était. Il les transféra dans le territoire de la forêt et tout ce passa comme d'habitude. Mais à leur arrivée sur Lyoko, les trois amis s'étonnèrent de l'activité qui les accueilli. Là aussi, les monstres se battaient entre eux et les combats étaient d'une rare violence. - Là c'est sûr. XANA a pété un câble, déclara Odd solennellement. - Aller, il faut retrouver Aelita, dit Yumi avant de partir en courant. Les deux garçons la suivirent. Durant leurs recherches, ils passèrent leur temps à esquiver les tirs et ne prenaient pas la peine de chercher à répliquer car à chaque fois, un monstre de XANA venait à leur aide. Ils finirent par arriver en face d'une tour, auréolée d'un vert sombre et gardé par trois Krabes. Aelita sortit de la tour et sauta avec légèreté sur la carapace de l'une des trois créatures. Les monstres ne semblaient pas la menacer et paraissaient même vouloir l'escorter. Ulrich, Yumi et Odd en furent sidérés. Ils hurlèrent en même temps. - Aelita ! Mais qu'est ce que tu fais ? - Vous êtes peut être plus forts que lui, mais vous ne me vaincrez pas, répondit-elle d'un ton glacial. Sur ces mots, les monstres attaquèrent. Odd esquiva avec aisance tandis que Yumi et Ulrich parèrent sans trop de difficulté. Le monstre qui portait Aelita resta le plus immobile possible pour ne pas la faire tomber. Mais les deux autres se précipitèrent sur leurs cibles avec une détermination anormale. Odd enchaîna les acrobaties pour éviter les tirs. Mais il fut projeté à terre par l'un d'eux et fit une découverte des plus inquiétante. Là où les tires avaient touchés le sol, il n'y avait plus qu'un grand trou par le quel il pouvait voir la mer numérique. - Heu, Jérémie. Je crois qu'il y a un os. On dirait que Lyoko tombe en morceaux. - Oui Odd, je le vois sur mon écran. Chaque tir endommage la structure qu'il touche. Mais on dirait que ça n'a pas le même effet sur vous. - Encore heureux, répondit Yumi en parant une attaque. Ulrich se battait au corps à corps contre l'un des monstres et cherchait un moyen de lui sauter dessus. Mais la créature l'en empêchait en essayant de le faucher avec ses pattes avant. Jérémie était inquiet. Aelita se serait-elle retournée contre ses anciens amis ? Que cherchait-elle à faire ? - Aelita, mais que t'arrive t'il, implora Jérémie. Elle ne répondit pas et garda le regard braqué sur la bataille qu'elle était sûre de gagner. Odd vint en aide à Ulrich qui parvint à tromper la garde de son ennemi et fila comme une flèche en direction d'Aelita. Ulrich n'avait aucune idée de ce qu'il fallait faire, mais il était sûr d'une chose. Leur amie n'était plus la même et il fallait l'arrêter, d'une façon ou d'une autre. Aelita souri légèrement et entama son chant de création. Ulrich n'était plus qu'à quelques mètres de sa cible quand un mur jaillit du sol. Un grand " splaf " retenti, suivi par des échos qui se répercutèrent entre les arbres. - Ulrich fait attention, tu viens de perdre vingt points de vie, sermonna Jérémie. - Tu crois que je l'ai fais exprès ? Ulrich se frotta douloureusement le visage en se relevant puis contourna le mur. Odd continuait d'esquiver les tirs avec une facilité déconcertante. Quand à Yumi, elle ne parvenait pas à approcher son adversaire sans se faire toucher. La bataille était loin d'être finie. Odd était face à un Krabe lorsqu'il se senti aspirer mentalement, signalant un flashe d'anticipation. - Ho non, pas maintenant, implorât-il * * * XANA assistait à la destruction de Lyoko sans pouvoir l'arrêter. Sa marionnette s'était retournée contre lui. Son plan consistait à prendre le contrôle d'Aelita et de créer une armée suffisante pour écraser l'humanité. Il avait fait muter le virus qu'il avait implanté en elle pour que celui-ci puisse la contrôler. Un simple virus n'aurait pas pu prendre possession d'Aelita, alors il lui avait donné une conscience, la capacité de contrôler et d'évoluer. Avec le temps, Aelita aurait pu briser l'envoûtement dont elle était victime, mais le fait que le virus mutait en permanence l'en empêchait. Tout avait été prévu dans les moindres détails. Mis à par que le virus avait déclaré son indépendance et qu'il cherchait à le remplacer en utilisant les pouvoirs dont il avait été investi. Aucun monstre de XANA ne pouvait approcher Aelita sans tomber sous son contrôle. De plus, le sale petit traître pouvait envoyer les monstres qu'il contrôlait sur terre. XANA se trouvait maintenant dans l'obligation d'aider ses ennemis. Il les avait protégé jusqu'à maintenant et les avait aidé à entrer dans Lyoko. Mais il ne pouvait rien faire d'autre qu'attendre et de voir comment les choses allaient évoluer. ----------------------------------- * * * Odd vit une multitude de Frolions qui les encerclaient. Lui et ses amis étaient au milieu des tirs. Ils essayaient de protéger Aelita mais avaient énormément de mal à le faire. Les monstres leur tournaient autour et les empêchaient d'atteindre la tour activée. Il se retourna et le flash d'anticipation cessa. Il repris conscience du présent et fut projeté à deux mètres en arrière par un laser. D'un bond, il se releva et sauta sur le côté pour éviter les attaques du Krabe. Yumi continuait à se défendre sans tenter d'attaquer. Pourtant, elle était loin d'être inactive. Elle avait remarqué que les attaques de son adversaire avaient un certain rythme et qu'il lui suffirait d'agir au bon moment pour attaquer sans se faire toucher. Elle attendit le moment opportun pour sauter et lancer son éventail. Son arme percuta le symbole du monstre qui explosa. Odd tournait autour de son ennemi en faisant des grimaces. Il aimait narguer les monstres qu'il affrontait avant de les détruire. Il allait mettre fin à son petit jeu lorsqu'il vit le Krabe exploser. Yumi récupéra son éventail et dit. - Odd ! On n'a pas le temps de jouer ! Dépêche toi un peu. - T'es pas drôle ! Odd prit un air déprimé, mais en vérité, il n'était pas malheureux. Juste déçu de ne pas avoir détruit son " jouet ". Ulrich altérait parades et esquives tout en se rapprochant du Krabe sur lequel trônait Aelita. Mais, plus il avançait, plus le feu de l'ennemi s'intensifiait et il vint un moment ou il ne put faire un pas en avant. Yumi et Odd arrivèrent à côté de lui pour l'aider. Le Krabe était dépassé par le nombre. Lorsqu'il s'occupait de l'un d'entre eux, les deux autres en profitaient pour s'avancer un peu plus. Bientôt, ils arrivèrent à un mètre de lui et il ne pouvait toujours pas bouger car Aelita le lui interdisait. Il était perdu et il le savait. Mais les ordres seront respectés jusqu'au bout. Il ne bougerait pas et ferait de son mieux pour la protéger. Yumi, Ulrich et Odd étaient très proche du monstre. Mais ils ne devaient pas perdre de points de vie inutilement. Yumi dit à Ulrich sans le regarder pour ne pas laisser une occasion au Krabe de la toucher. - Ulrich ! Est-ce que tu peux te glisser derrière lui ? - Je vais essayer. Mais je te promets rien. Sur ces mots, il roula sur le côté ce qui lui permit de se mettre très rapidement hors d'atteinte et de se relever sans être inquiété de se faire attaquer. Il se glissa sans être vu derrière le monstre et chargea sur lui. Yumi et Odd virent Ulrich courir entre les pattes du Krabe et trancher celle du côté droit. Le monstre en déséquilibre tomba envoyant Aelita sur le sol qui se releva et se mit à courir. Yumi acheva la créature pendant que Odd se lançait à la poursuite de la fuyarde en grommelant. - Pas facile de sauver quelqu'un qui ne veut pas l'être. Il fini par la rattraper et lui sauta dans les jambes afin de la faire tomber. Ce ne fut pas la meilleure chose à faire... Aelita se retourna et lui manqua un violent coup de pied au menton ce qui lui permit de se dégager et de poursuivre sa fuite. Odd glapi de surprise plus que de douleur. Ulrich le dépassa pour rattraper Aelita tandis que Yumi se baissa pour aider Odd à se relever et demanda. - Ca va ? - Bien sûr ! Tu sais bien que j'adore me prendre des coups de pied virtuels. Ulrich parvint à rattraper son " amie " et la plaqua au sol sans ménagement. Elle se débattit et réussi à se dégager partiellement de son étreinte. Mais c'est à ce moment là qu'Odd lui bondit dessus. Folle de rage, la prisonnière hurla. - Je vais tous vous tuer ! Vous allez me le payer cher ! - Dis Ulrich, est ce qu'une fille t'a déjà dit ce genre de chose, demanda Odd en prenant un air interloqué. - Non, jamais. Enfin peut être que... Ulrich se tourna vers Yumi, souri et dit. - Non, personne ne m'a jamais dit ça avant. - Ben il y a un début à tout, répondit Odd en ricanant. Yumi ne comprenait pas trop l'insinuation d'Ulrich mais il y avait plus urgent pour le moment et elle les rappela à l'ordre. - Dites les garçons, ce n'est pas que je voudrais vous casser le moral, mais on a quelque chose de plus urgent à faire. Jérémie, qu'est ce qu'on fait maintenant ? - Vous allez emmener Aelita à la tour de passage. Je vais chercher le chemin le plus sûr pour vous. Mais il me faut un peu de temps. - Du temps, on n'en n'a pas Jérémie, Rappela Ulrich en maintenant fermement sa prise sur sa captive. * * * Jérémie regarda son écran pendant un moment. Beaucoup trop de chemins étaient devenus inutiles à cause des trous creusés par les attaques. Les combats sur Lyoko étaient d'une extrême violence. Combien de temps le monde virtuel allait-il tenir avant de disparaître ? Jérémie fini par choisir un chemin assez praticable. Mais il y avait là cinq Krankrelats, quatre Frolions et un Blok. Rien de réellement préoccupant, mais le fais que Aelita ne soit pas de leur côté, risquait de compliquer les choses. Il hésita puit déclara avec un léger regret. - Bon, j'en ai trouvé un, mais il va falloir vous dépêcher... * * * Odd et Ulrich tiraient Aelita qui se débattait et utilisait tout les moyens pour se dégager. Yumi était en arrière et voir Ulrich et Odd éviter les coups de pied d'Aelita était un spectacle des plus cocasse. Ils finirent par arriver face à cinq Kankrelats et quatre Frolions qui s'affrontaient sans parvenir à prendre l'avantage. Odd regarda les Kankrelats éviter les tirs des Frolions qui tournaient autour d'eux comme s'ils étaient des requins affamés. Pendant un long moment, rien ne bougea. Les deux camps n'infligeaient aucune perte à l'ennemi. Odd avait fait des commentaires sur ce passionnant combat qui devenait de plus en plus lassant. - Tu crois qu'ils en ont encore pour long temps, demanda t-il fatigué. - Je pense qu'on devrait leur filer un coup de main sinon, on y sera encore là demain. - D'accord, mais tu veux aider qui, on ne sait pas qui est avec nous, rappela Ulrich en évitant une attaque sournoise d'Aelita qui finirait par l'atteindre. - Ben, il faudrait que l'un de nous se montre et qu'il serve d'appât, proposa Yumi peu sûre d'elle. - Ok j'y vais, s'exclame Odd ! Tiens moi ça ! Il prit la main de Yumi et la posa sur le bras d'Aelita afin qu'elle prenne sa place. Puis, il s'élança pour participer à la bataille. - Non attend, hurla Yumi. Mais il était déjà trop tard, Odd courait avec la hâte d'un enfant qui allait ouvrir ses cadeaux de Noël. Il arriva prés des Kankrelats et attira leur attention en faisant de grands gestes et en poussant des cris. L'un des cinq monstres se tourna vers lui et l'attaqua. Odd esquiva de justesse les tirs et tout en faissant de cabrioles cria. - Ca y est, je sais qui c'est qu'il faut détruire. - Bien joué, répondit Yumi. - Yumi, tu devrais aller l'aider, je m'occupe d'Aelita, proposa Ulrich. - T'es sûr ? Pour donner plus d'appuis à ce qu'il venait de dire, il ceintura la petite prisonnière qui continuait à se débattre. Les bras plaqués contre le corps, Aelita ne pouvait que gigoter et se tordre dans tout les sens pour essayer de le faire lâcher prise. - Certain ! Vas y fonce ! Yumi hocha la tête et couru prêter main forte à Odd qui continuait de harceler les cinq Kankrelats. D'un coup de poignet elle envoya habilement son arme qui détruisit un monstre et ricocha sur deux autres les envoyant rejoindre le premier. Devant ce fait d'arme, Odd s'exclama. - Houa ! Quel talant ! Tu m'apprendras ? - Pas de problème. Ulrich lui aussi fut surprit par la façon d'on elle avait éliminé les trois Kankrelats. Sa surprise ne passa pas inaperçu pour Aelita qui en profita pour lui donner un coup de pied et un coup de tête ce qui déséquilibra Ulrich et le fit lâcher prise. Aelita se dégagea rapidement et couru vers les Frolions. Elle arriva près d'eux et leva les bras. Les quatre monstres se mirent à voler autour d'elles et firent face à Odd et Yumi qui étaient les plus près de leur nouveau chef. - Ca va barder pour notre matricule, constata Odd en serrant les dents. - Je ne voudrais pas vous mettre la pression, mais il faudrait que vous vous dépêchiez un peu. Ici, les combats on presque disparu et je crois qu'ils vont s'occuper de moi dans pas long temps, leur rappela Jérémie quelque peu inquiet. - Si tu crois qu'on s'amuse, répliqua Ulrich en chargeant les deux derniers Kankrelats. * * * Jérémie regarda les écrans de surveillances de l'usine. Ceux qui n'avaient pas étés détruit dans l'explosion lui montraient des images alarmantes. Les différentes poches de combat avaient presque disparu et quel que soit le vainqueur, Jérémie se doutait bien qu'il ne tarderait pas à venir s'occuper de lui. Il se remit à pianoter sur son ordinateur pour reprendre le contrôle total des scanners. Il devait être le seul à pouvoir les utiliser. Car, il craignait que la personne à qui il avait donnait le contrôle des scanners ne soit autre que XANA. Mais pourquoi les aidait-il ? Après un plusieurs tentatives, il parvint à être le seul à utiliser les scanners. - Enfin, souffla t-il avec soulagement. Mais sa joie ne fut que de courte durée. Dans le tunnel de gravas, il entendit quelque chose s'approcher. Pris de panique il se leva de son fauteuil et chercha du regard quelque chose qui pourrait lui servir d'arme. Il trouva une barre en fer quelque peu tordu mais suffisamment longue et solide pour l'utiliser comme une matraque. Il s'en saisi et se prépara à repousser l'envahisseur. Un petit cri de surprise lui parvint ainsi qu'un bruit d'éboulis. Des débris tombèrent et déboulèrent dans le laboratoire provoquant de la poussière qui dissimula momentanément la bouche du tunnel. Jérémie entendit quelqu'un tousser mais ne voyait rien. Il fit un pas en avant et demanda d'une voix mal assurée. - Qui est là ? - Jérémie, c'est toi ? Il reconnu immédiatement la voix d'Angélique. Soudain, quelque chose lui bondit dessus le renversant et lui arrachant un cri de surprise. Une petite langue lui lécha le visage et des grognements joyeux lui annoncèrent que Kiwi était ravi de le revoir. Jérémie le repoussa gentiment en s'essuyant le visage. Il vit Angélique lui tendre la main pour l'aider à se relever. Il accepta son aide et demanda en se redressant. - Comment tu as fais pour venir jusqu'ici ? Je croyais que... - Ca, c'est à lui qu'il faut le demander, répondit-elle en pointant le doigt vers le chien. - Et comment t'as fais pour arriver sans te faire tirer dessus ? - Je sais nager. C'est alors qu'il se rendit compte que Kiwi et Angélique étaient trempés. Très gêné, il détourna le regard et bégaya. - Tu.... |
*Nerzul* 03/03/06 à 19:43 | QUESTIONNAIRE Je vous remercie une fois encore d’avoir pris la peine de lire et de répondre aux quelques questions qui suivront. Si parmi les questions, certaines ne vous paraissent pas claires, demandez des précisions en envoyant un message privé à l’auteur. I) TITRE 1 : Le titre est-il bien approprié ? (Justifiez votre réponse.) A Tout a fait. B Moyennement. C Pas du tout. 2 : Quel titre auriez vous mis ? II) LES PERSONNAGES DE LA SERIE 1 : Les réactions des personnages de la série sont-ils adaptés à leur personnalité ? A C’est exactement ça. (J’ai cru que c’était les réalisateurs de la série qui l’ont fait.) B A peu de chose près, oui. (Ils me font penser aux vrais personnages.) C Ca dépend des moments. (Un coup oui, un coup non. Faudrait que tu te décides !) D Pas vraiment. (T’es sûr de savoir ce que tu as fais ?) E Absolument pas. (Tu n’as pas vu la série…) 2 : Les sentiments des personnages de la série sont-ils adaptés à leur personnalité ? A C’est exactement ça. (J’ai cru que c’était les réalisateurs de la série qui l’ont fait.) B A peu de chose près, oui. (Ils me font penser aux vrais personnages.) C Ca dépend des moments. (Un coup oui, un coup non. Faudrait que tu te décides !) D Pas vraiment. (T’es sûr de savoir ce que tu as fais ?) E Absolument pas. (Tu n’as pas vu la série…) III) PERSONNAGE SECONDAIRE 1 : Comment trouvez vous la réaction qu’a Angélique en apprenant ce que Hervé ressent pour Sissi ? A Elle est géniale ! (Elle a raison, Sissi est une nulle !) B C’est bien ! (Hervé me fait de la peine) C Ca m’indiffère. (Je m’en fou ! Hervé n’est qu’un naze.) D J’trouve ça idiot. (Mais, ce n’est que Hervé ! on s’en fiche…) E C’est nul. (Hervé ? C’est quoi ça ?) 2 : Que pensait vous de la réaction qu’a Angélique quand elle s’énerve contre Sissi ? A J’adore ! (Vas-y ! fais lui cracher ses dents !) B J’approuve! (Il fallait bien que quelqu’un la remette à sa place.) C Aucun avis. (Je ne sais pas si elle a raison ou tort.) D Je ne suis pas d’accord. (Elle n’a pas à s’énerver comme ça ou elle aura affaire à moi.) E Je n’aime pas du tout ce qu’elle a dit. (Elle me fait peur maintenant…) 3 : Que pensez vous de la réaction de Jim lorsqu’il part à la recherche des élèves ? (La réponse est laissée au choix du lecteur.) 4 : Que pensez vous de la réaction du proviseur durant l’état de crise que subit le collège ? (La réponse est laissée au choix du lecteur.) IV) HISTOIRE 1 : Les trois histoires s’enchaînent elles parfaitement ? A Elles se suivent à la perfection ! B Elles se suivent bien. C Elles se suivent… D Elles ne se suivent pas bien. E Elles ne se suivent pas du tout ! 2 : L’histoire que vous venez de lire colle-t-elle parfaitement avec la précédente ? A Parfaitement. B Moyennement. C Pas du tout. 3 : Quel est le passage que vous avez le plus aimé ? (Justifier votre réponse.) 4 : Quel est le passage que vous avez le moins aimé ? (Justifier votre réponse.) V) EXPLICATION APPROFONDIE 1 : Que pensez vous de la façon dont Angélique arrive à faire parler Hervé ? A Une excellente méthode ! (Trop fort…) B C’est une bonne idée. (Heu… Ca marche sur tout le monde ?) C C’est faisable. (Ouais, mais je reste septique.) D C’est peu probable. (Ca marche que sur les débiles !) E Impossible ! (N’essaye même pas sûr moi t’as compris ?) 2 : Que pensez vous de l’aide qu’apporté XANA à ses ennemis héréditaires pour ce débarrasser du virus ? A Très astucieux. (Il devait avoir la haine de devoir les aider) B Malin. (Il a du bouillonne quand il s’est rendu compte qu’il devait les aider.) C Peu probable. (Je ne crois pas que XANA les aurait aidé) D Ca m’étonnerait qu’il le fasse. (XANA n’aurait jamais fait une trêve avec eux) E Impossible. (XANA aurait préféré crever, plutôt que de chercher de l’aide !) 3 : Que pensez vous de la façon d’agir d’Aelita quand elle est sous le contrôle du virus ? A C’est bien imaginé. (On dirait XANA junior !) B C’est pas mal. (Hi, hi, hi… …XANA a de la concurrence.) C Je n’est pas d’opinion. (Ben… C’est normale, elle est sous contrôle.) D Ce n’est pas intéressant. (Pas très réalisable.) E Impossible. (Ce n’est pas super ton truc.) VI) DESCRIPTION 1 : Les descriptions sur l’environnement sont-elles suffisantes pour vous situer ? A C’est plus qu’il n’en fallait. B C’est parfait. C C’est suffisant. D Ce n’est pas assez. E C’est insuffisant. 2 : Les descriptions sur le temps sont-elles suffisantes pour vous situer ? A C’est plus qu’il n’en fallait. B C’est parfait. C C’est suffisant. D Ce n’est pas assez. E C’est insuffisant. 3 : Les descriptions sur les actions sont-elles compréhensibles ? A Oui B Parfois C Non VII) DEBUT DE LA TROISIMEME PARTIE 1 : Que pensez vous du début de cette histoire au niveau de sa compréhension? A Je comprend parfaitement. (C’est clair comme de l’eau de roche.) B Je comprend presque tout. (Y pas de problèmes.) C Je comprend à peu près. (Ce n’est pas facile.) D Je ne comprend pas grand chose. (Pourquoi ils sont là ?) E Je comprend rien. (Je suis largué !) 2 : Que pensez vous du début de cette histoire au niveau de son appréciation ? A Je l’ai trouvé(e) parfaite. B C’est bien. C j’ai rien à dire là-dessus. D C’est mal présenté. E Trop nul. 3 : Le résumé de l’épisode précédant est-il complet ? A Oui. B A peu près. C Non. VIII) FIN DE LA TROISIEMEPARTIE 1 : Que pensez vous de la fin cette histoire ? A Super ! (J’en veux une autre !) B Elle est intéressante. (C’est pour quand la prochaine ?) C Pas mal, mais peux mieux faire. (Moi, j’aurais fais mieux !) D Elle est mal exploitée. (C’est une fin un peu décevante.) E Je l’ai trouvé(e) ennuyeuse. (Excuse moi, je dormais encore.) 2 : Est-ce que vous vous attendiez à cette fin ? (Utilisez un maximum de précisions). 3 : Pouviez vous connaître la fin de cette première partie durant votre lecture? A Rien ne laissait présager comment ça aller finir. B Il y avait quelques indices, mais là encore, rien n’étais sûr. C Il suffisait juste de réfléchir un peu et c’était bon. D Trop d’indices démontrait comment ça aller finir. E Je le savait, comme si c’était moi qui l’avais écrit. IX) AVIS 1 : Après ce que vous venez de noter si dessus, donner votre avis général sur l’histoire. 2 : Donnez votre avis sur les trois histoires. X) NOTE 1 : Donnez une note sur vingt au fan fiction que vous venez de lire. (Le barème est laisser à l’appréciation du lecteur.) |