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Histoire : Ne me dis pas adieu


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Écrite par yumi72 le 03 septembre 2011 (71276 mots)

Je m’appelle Yumi, Yumi Ishyama, je vais bientôt avoir 25 ans, vous connaissez tous mon histoire, moi et celle de mes amis depuis près de 10 ans: Odd Della Robbia, Aelita Hopper, Jérémie Belpois et Ulrich Stern.
Nous avons combattus XANA durant presque trois ans et rien n’a vraiment été simple dans nos vies pendant cette période et puis nous l’avons vaincu malheureusement au sacrifice de perdre le père d’Aelita, Franz Hopper, c’est grâce à lui que nous devons notre victoire…Et depuis, nos vies ont repris mais nous n’avons plus jamais été les mêmes. A vrai dire, nous n’étions plus des enfants ni même des adolescents depuis cette histoire. Nous avons énormément de mal a retrouver une vie pour le moins normal, nous ne comprenions plus vraiment les jeunes de notre âge c’est vous dire…Nous avions gagné en maturité c’était certain.
Aujourd’hui, me voilà mariée depuis presque trois ans et bientôt maman, j’avoue que l’avenir me faisait énormément peur à cette époque là…
Il serait plus simple de tout vous raconter en détails même si cela risque de prendre un peu de temps…

Retournons pour cela 8 ans en arrière, à ce moment là j’avais 17 ans, Odd et Ulrich 16 et Aelita et Jérémie 15. La mort de XANA m’avait à ma grande surprise beaucoup plus perturbée que je ne l’aurais crû eh oui…Même si j’étais celle qui a première vue était la plus enthousiaste à voir le Supercalculateur s’éteindre enfin devant nous. J’avais alors à contrecœur dû redoubler alors imaginer un peu la réaction de mes parents…Mais ce n’étais si désagréable que cela puisque je m’étais retrouvée avec tous mes amis, je remercierais toujours notre cher proviseur monsieur Delmas…Enfin pas complètement…Puisque je devais aussi supporter d’autant plus sa fille Elisabeth Delmas et William Dunbar ! Eh oui William…A cause de sa dominance par Xana, il avait prit un énorme retard et n’avait pas pu suivre la moitié de l’année, bon ce n’était pas non plus comme si il était un bon élève à la base mais bon…
Je me souviens ce jour-là c’était la fin d’année de ma deuxième seconde et le bal de fin d’année approchait, vous, vous doutez bien que j’espérais au plus profond de moi qu’Ulrich m’invite, malheureusement pour le moment il ne l’avait pas encore fait mais j’étais bien décidé ce qu’il prenne les devants ! Mais je me doutais bien que nous allions avoir Sissi et William aux baskets, je crois bien que c’était eux qui compliquait vraiment tout ! D’ailleurs nous étions en cours de français, matière dans laquelle je me défend plutôt bien il faut dire sans être prétentieuse…Par contre, pour Ulrich c’était autre chose, ce n’est pas qu’il n’aimait pas c’est qu’il avait beaucoup de difficulté même s’il essayait tant bien que mal de s’en sortir et le faite que nous soyons dans la même classe à présent me permettait de lui donner quelques cours particuliers, n’y voyez en aucun cas une quelconque technique de drague…C’était surtout pour lui éviter d’avoir encore plus d’ennuis avec son père qui jugeait que moi et nos amis étions de mauvaises fréquentations, sympathique de la part de quelqu’un qui ne nous connaissais même pas…

- Yumi ? Eh Yumi ? Me chuchota une voix à côté de moi.

J’avais tourné la tête pour regarder mon interlocuteur qui n’était autre qu’Ulrich, la plupart des cours nous étions ensembles, il avait laissé Odd au bon soin de sa petite-amie Noéme N’Guyen et pour une fois il avait décidé d’être sérieux avec une fille ! Il est vrai que nous avions déjà remarqué son grand intérêt pour elle il y a longtemps lorsque nous avions voulu monté un groupe de musique et qu’elle avait auditionné pour devenir batteuse, mais bon…La pauvre n’avait pas vraiment ce talent mais Odd avait absolument voulu que nous la prenions tout de même comme quoi l’amour ne rend pas que aveugle mais il rend aussi sourd il faut croire…

- Qu’est-ce qu’il y a Ulrich ? Lui répondis-je de la même manière que lui.
- Le prof te regarde bizarrement, tu es partie où ? Me souffla-t-il avec un sourire
- Si tu savais, je suis partie bien loin…Laissais-je planée rêveuse…

Je ne savais pas à cette époque là ce qu’il pensait mais, je le sais à présent que tout au long des cours, il me contemplait…Et je ne l’ai jamais vraiment remarqué tellement mes pensées étaient tournés vers lui, mais je restais discrète, étant japonaise j’ai été éduqué de manière à rester discrète en tout circonstances même si cela n’était pas toujours facile il faut l’avouer…Et Ulrich étant tout aussi discret et fier que moi c’était pour le moins difficile d’avoir une conversation sur nous deux…Un sujet vraiment tabou encore aujourd’hui…
Nous avions passé le reste du temps à écouter le cours où tout du moins essayer…Quand la sonnerie avait retenti, j’avais remballé rapidement mes affaires et attendit Ulrich qui lui prenait un peu plus son temps…Odd se joignit à côté de moi pour l’attendre, Ulrich une fois qu’il eu rangé ses affaires nous regarda et nous lâcha un sourire qui faisait office de « c’est bon on peut y aller ».
Aelita et Jérémie eux nous attendaient dehors et les habitudes allèrent bon train…Les deux petits génies étaient ensembles depuis deux petits mois, mais étaient encore bien timide et cela était plus que touchant d’ailleurs. Leur timidité était tout de même moins perceptible que celle dont Ulrich et moi nous faisions preuve qu’Odd tentait en vain de casser. Cela faisait des années qu’ils se battaient avec nous contre cette timidité maladive…Mais disons qu’il n’avait pas la bonne manière de s’y prendre…

- Alors Ulrich, quand vas-tu te décider à inviter ta Juliette ? Lâcha-t-il soudainement avec un sourire coquin.
- Mais enfin tu vas me laisser tranquille avec ce bal ! Répondit Ulrich au tac au tac.
- Et moi si je dis sa c’est pour que t’aider. Rétorqua-t-il avec le même sourire
- Sois sympas Odd mais arrête d’essayer de m’aider, je sais très bien ce que j’ai à faire !

Je sentais bien à ce moment là qu’Ulrich arrivait à bout de nerf, ces derniers jours, il était vraiment très nerveux et s’emportait pour un rien, il avait toujours été un peu grognon certes, mais pourtant il était habitué aux taquineries d’Odd mais plus le temps passait moins il les supportait…Sans me vanter, j’étais tout du moins la seule à réussir à le calmer un peu et je ne perdis pas mon temps à ce moment-là pour le faire et j’ai passé ma main sur son épaule doucement comme pour freiner son colère.

- Détends-toi Ulrich, tu connais Odd, il ne peut s’empêcher de te taquiner mais ce n’est jamais méchant. Lui avais-je dis avec un sourire.
- Oui je sais…Me répondit-il…

Visiblement, il avait l’air distrait, je ne savais pas vraiment comment réagir, il ne m’avait pas mal parlé bien au contraire, mais cela était inhabituel de sa part. Même si il maintenait toujours une certaine distance envers les personnes, il n’en restait pas pour le moi tendre avec ses amis. C’est vrai-je me souviens que la première fois que nous nous sommes rencontrés il ne m’avait pas vraiment laisser une bonne impression. En effet nous, nous nous étions battus au Pentchat-Silat sport que nous pratiquons depuis des années et notre professeur de sport Jim donnait des cours…Enfin cours, nous étions seulement deux…
Et bref je l’avais battu et cela ne lui avait pas du tout plut, il ne m’avait même pas salué à la fin du combat chose que j’avais trouvé vraiment irrespectueux de sa part. Mais vu qu’à présent je le connaissais bien, je comprenais son comportement car après tout c’était Ulrich…Et malgré tout, je n’arrivais jamais à lui en vouloir bien longtemps, il était tellement adorable et maladroit quand il essayait de s’excuser auprès de moi lorsqu’il faisait quelque chose qui me vexais ou m’énervais…

Après sa réponse d’ailleurs, il s’était éloigné en direction de la forêt ce qui m’inquiéta un peu, je l’avais regardé s’éloigner sans rien oser dire…Après tout que lui dire ? Il était si mystérieux…Et tellement discret et c’est peut-être pour cela qu’il me plaisait autant, je n’ai jamais vraiment su ce qui m’avait plût en lui, c’était comme cela…Ne parlons pas de coup de foudre car je n’y crois pas vraiment, disons qu’au fur et à mesure du temps, il m’avait fait découvrir peu à peu qui il était et c’est sûrement cela qui m’avait fait « craquer » disons le comme ça…
Je n’ai pas supporté longtemps de le voir partir sans rien dire, je fis signe à mes amis que j’allais le suivre, ils me lancèrent tous les trois un sourire complice qui remplaçait n’importe quelles paroles. Ils attendaient tous avec impatience qu’Ulrich et moi nous nous décidions enfin de nous mettre ensemble, mais cette chose était plus facile à dire qu’à faire. Je m’étais donc mis sur ses traces regardant autour de moi afin de le retrouver, chose que je ne m’y pas très longtemps à faire. Il s’était réfugié dans un lieu que nous connaissions parfaitement tous les deux. Il était à la lisière du parc en train de s’entraîner à notre sport de combat, je ne pu m’empêcher de le regarder avec admiration et je pu constaté à cet instant là à quel point il avait changé depuis que nous avions éteint Xana. Il avait beaucoup grandi et il m’avait même dépassé et il atteignait presque 1m80 moi j’étais restée à mon petit mètre soixante-cinq, c’est pour vous dire à quel point je pouvais paraître petite à côté de lui à présent, mais cela n’était pas vraiment pour me déplaire. Je le regardais toujours, il portant un jean blanc délavé qui lui allait à merveille et avait remplacé son blouson vert par un débardeur noir laissant paraître ses bras et le haut de son torse…Il me plaisait encore plus vêtu de cette façon. Il avait prit beaucoup de muscle…Il frappait dans le vent avec son pied, il aimait beaucoup frappé au rythme du vent je l’ai toujours su. Il ne remarqua ma présence que lorsque je m’appuya contre un arbre juste devant lui…Il arrêta son mouvement et respira bruyamment pour reprendre son souffle et il me regarda un long moment sans rien dire…Et moi que pouvais-je bien faire à part plonger mon regard dans le sien…Il avait fini tout de même par me lâcher un timide sourire dont lui seul avait le secret.
- Je ne t’ai pas entendu arrivé…Murmura-t-il
- Je m’inquiétais pour toi.

Il me regarda alors surpris, apparemment il aurait préféré que je ne m’aperçois pas qu’il n’était pas au top de sa forme, il était comme ça…Même moi étant sa meilleure amie, il préférait cacher ses sentiments.

- Pourquoi ? Je vais très bien. M’avait-il répondu en baissant les yeux.

Je n’avais pu m’empêcher de sourire à ce moment là, il était tellement mignon, il n’osait jamais vraiment me regarder dans les yeux et surtout quand il essayait en vain de me mentir.

- Tu sais que tu ne sais pas mentir Ulrich. Répondis-je avec un petit rire

Il releva la tête et répondit à mon rire, j’avoue que cela me rassura un peu mais pas totalement, j’aurais tout de même aimer savoir ce qu’il avait…Je m’étais toujours préoccupé de lui et de son bien-être parce que je tenais beaucoup à lui mais c’était tout de même lui qui avait plutôt le don de prendre soin de moi, même s’il le faisait toujours très discrètement, j’adorais toujours ces petits moments de complicités, tellement rare mais tellement bon à savourer.
Je me laissa glisser contre l’arbre pour m’assoir par terre, lui resta debout à me regarder gentiment. Puis sans crier gare, il recommença à se battre contre le vent et je replongea toute mon attention sur ses mouvements, des mouvements rapides et fluides. Cela dura une dizaine de minutes lorsqu’il s’arrêta et remarqua que je le regardais assez tendrement ce qui le fit rougir immédiatement.

- Un problème Ulrich ? Lui lançais-je pour le taquiner.
- Non aucun ! Lâcha-t-il avec un sourire.

Puis il s’avança vers moi et il vint s’assoir à côté de moi, en soupirant pour reprendre une nouvelle fois son souffle après ses nombreux enchainements il le méritait bien. Voyant qu’il transpirait beaucoup, je pris mon sac sur mes genoux et sortit une bouteille d’eau que je lui tendit, il me répondit par un sourire et bu une grosse gorgée d’eau…En s’arrêtant de boire, il regarda la bouteille, me regarda et prit un air désolé et je remarqua vite pourquoi, il avait presque entièrement vidé ma petite bouteille, je lui répondis par un sourire pour lui faire comprendre que cela n’était pas très grave.
Quelques minutes passèrent et sans aucune parole, mais rien que le faite de me trouver à ses côtés, je me sentais bien et sereine…Juste par sa présence…Il me comblait rien qu’en étant là, c’était peut-être cela que l’on appelait la magie de l’amour ?

- Dis-moi Ulrich ? Lui demandais-je soudain.
- Oui ?
- J’ai l’impression ces derniers temps que tu es…comment dire…je ne sais pas si c’est le bon terme mais étrange. Tu es plutôt nerveux et distant avec nous, tu sais que si tu as besoin de parler je suis là…
- Juste un peu soucieux, l’été arrive et je vais devoir rentrer chez moi…
- Et c’est cela qui te soucis ?
- Disons que je n’ai pas vu mon père depuis encore plusieurs mois…Et il ne cherche pas vraiment à avoir de mes nouvelles…
- Sa ne doit pas être facile tous les jours.

Il me sourit tendrement, c’était bien la première qu’il souriait aussi tendrement depuis plusieurs jours et ce genre de sourire je ne pouvais pas faire face…Je baissais les yeux pour regarder l’herbe que je me mis à caresser du bout des doigts.

- Disons que…Je suis habitué à vivre sans l’amour de mes parents…
- C’est peut-être pour cela que tu n’ouvres pas ton cœur facilement…

Je me mis à rougir me rendant compte de ce que je venais de dire, il me regarda un peu interloqué de tant de sincérité, il est vrai que de ma part…Cela paraissait pour le moins étrange c’est vrai…Mais c’était bien mon point faible. Il était le seul à pouvoir me faire cet effet-là…Il m’obligeait à être sincère, je ne pouvais lui mentir, cela me semblait impossible, comment lui cacher…

- C’est vrai que sa peut expliquer certaines choses en effet…
- Excuse-moi de t’avoir dis sa…C’était peut-être un peu maladroit…
- Ne t’en fais pas, sa me fait du bien dans un sens de voir que quelqu’un se préoccupe un peu de moi…Me répondit-il calmement.
- Parce que tu trouves habituellement que je ne me préoccupe pas de toi…Enfin non je veux dire que…

Le rouge à mes joues ne fit que s’intensifier, mais ma pauvre Yumi, il aurait vraiment fallu que tu apprennes à te taire, cela éviterais les conversations embarrassantes comme celles-ci…Quelle honte, il devait vraiment se demander ce qui me passait par la tête…

- J’ai toujours su que tu te préoccupais de moi Yumi. C’est bien pour sa que tu es ma meilleure amie pas vraie ?

Je ne savais pas vraiment pourquoi, mais qu’il m’appelle sa meilleure amie me serra un peu le cœur…Non pas que cela me faisait mal, cela me faisait douter d’autant plus de ses sentiments à mon égard. Moi je l’aimais mais pas comme une meilleure amie, mais j’étais convaincue que lui ce n’était pas la même chose. Etonnamment, cela me vexa un peu, je m’étais alors levé en reposant mon sac sur mon épaule.

- Bien…Je vais y aller, les cours vont bientôt reprendre, tu devrais aller prendre une douche et te changer.

Il avait visiblement repéré que sa remarque m’avait un peu blessé. Il s’était rapidement relevé pour me suivre.

- Mais Yumi attend, pourquoi pars-tu si vite ?
- Je viens de te le dire, les cours vont reprendre…

Mais ma course rapide s’arrêta brutalement lorsque je sentis qu’il me retint par la main…Je n’en cru pas mes yeux…Il me tenait la main, ce n’était pas un rêve…Un frisson me parcouru le corps, je me suis sentis soudain légère et ma colère s’apaisa aussitôt, il savait vraiment comment me calmer, mais je n’osa pas me retourner vers lui, il le comprit alors, il s’en chargea pour moi…Il passa sa main libre de l’autre côté pour me prendre l’autre main et me tourna vers lui, je n’osais toujours pas défier son regard…Il semblait si calme, si serein, alors que moi j’avais mon cœur qui bondissait au creux de ma poitrine, j’ai vraiment cru mourir tellement il battait fort.

- Yumi…Regarde-moi…Me murmura-t-il

Je leva alors les yeux pour tenter de le regarder, il était tellement doux…Ses yeux me troublaient à un point inimaginable, ses yeux marrons foncés allaient bien avec ses cheveux châtains foncés, mais il semblait vraiment avoir quelque chose à me dire…Peut-être que…

- Il faut vraiment qu’on parle…
- Eh bien…Je…Je…t’écoute. Bégayais-je.

Il allait ouvrir la bouche mais un son vraiment désagréable à entendre nous parvint aux oreilles pour entendre un perceptible « Mon Ulrich !! ». Ce pot de colle de Sissi était toujours là quand il ne fallait pas et c’était vraiment un sentiment désagréable, je me demandais si elle n’avait pas le don de sentir le moment où moi et Ulrich, nous étions sur le point d’avoir une conversation vraiment sérieuse ce qui était pour le moins agaçant et ce sentiment avait l’air d’être réciproque puisque j’avais sentis la main d’Ulrich se crisper dans la mienne sans autant me la lâcher.

- Mon Ulrich enfin je te trouves, il faut absolument que je te parles ! Lança-elle presque en hurlant.
- Tu ne vois pas que j’étais en train de discuter avec Yumi ! Lâcha-t-il visiblement en colère.
- Mais qu’importe, c’est très important ! Insista-t-elle
- Je vais répondre à ta question maintenant, non je n’irais pas au bal de fin d’année avec toi ! Alors merci bien et basta ! Hurla-t-il

Elle resta bouche bée et j’avoue que moi aussi sur le coup, d’accord il la remballait tout le temps mais d’une manière aussi violente non, il la laissait parler habituellement mais là visiblement il n’avait plus la patience de l’écouter et à force je le comprenais bien sûr puisque moi aussi le comportement de cette petite peste m’exaspérait au plus haut point.

- Est-ce qu’il faut que je te répète de…

DRING !

La sonnerie freina la colère d’Ulrich et se fut tant mieux car je n’avais pas vraiment envie de le voir s’exaspérer à nouveau. J’avoue qu’il me faisait un peu peur quand il était énervé, il devenait souvent incontrôlable mais le pire c’est quand il était jaloux et surtout à la vue d’un garçon et c’était bien sûr William qui pouvait provoquer en lui une telle colère…Pourtant mes sentiments envers William n’avait jamais été aussi simple que de l’amitié et encore…Depuis que Xana avait pris son contrôle j’avais nourris en lui un sentiment de méfiance qui persistait encore aujourd’hui même s’il était redevenu lui-même, son égo surdimensionné avait d’ailleurs été la cause de son affaiblissement face à Xana. Et apparemment cela ne lui avait pas servit de leçon puisqu’il ne voulait toujours pas comprendre que je n’étais pas amoureuse de lui et pourtant je lui avais fait savoir et pas qu’une seule fois ! Et il savait que mon cœur était tourné vers Ulrich tout simplement…
A l’entente de la sonnerie Ulrich avait lâché ma main à mon grand regret…Ce geste tellement affectueux de la part du jeune homme avait été bien trop court. Mais il était à présent temps de retourner en cours et pour nous deux heures d’histoires s’annonçaient à nouveau. Il n’osa pas me regarder étrangement pendant le trajet pour aller à notre salle de cours, j’avoue que je ne comprenais pas vraiment pourquoi.
En entrant je fis un petit signe à Aelita avec qui j’étais à côté durant cette matière habituellement, je m’avançais alors vers elle tout sourire mais une main me tira vers son propriétaire, je m’étais retrouvé toute surprise à côté de William qui me lança un regard soi-disant charmeur mais qui ne me faisait aucun effet !
Ulrich qui était juste à côté de cette table à côté d’Odd avait failli sortir de ses gongs, mais je ne lui laissa pas le temps de dire quoi que ce soit que je bondis de la chaise me retenant de lui mettre deux claques en pleine figure !

- Non mais enfin tu es malade ou quoi !? Hurlais-je presque.
- Désolé ma Yumi mais il fallait absolument que je te parles. Me dit-il sans scier.
- Premièrement je ne suis pas TA Yumi ! Et deuxièmement…
- Vous devriez vous calmer Mademoiselle Ishyama, il me semble que nous sommes en salle de classe et que vos affaires personnelles ne se règles pas ici, n’est-ce pas ? S’exclama le professeur qui venait de rentrer dans la salle de classe.

Et ces paroles me firent rougir de honte, cet espèce d’idiot de William m’avait fait littéralement sortir de mes gongs, j’en avais assez de son comportement de faux séducteur. Il m’empêchait d’être totalement bien avec Ulrich, il m’emprisonnait avec ses numéros de charmes. Et à force, j’étais vraiment à bout de nerf.

- Excusez-moi Monsieur…Répondis-je honteuse
- Alors je vous prierais de bien vouloir vous assoir…

Je hochais la tête et je fis demi-tour pour aller m’installer au côté d’Aelita comme convenue n’ayant aucune envie de me retrouver à côté de ce frimeur de William.
Les deux heures me parurent interminables, au bout d’une heure et demi, je piquais presque du nez c’est vous dire à quel point le cours que je suivais me passionnais. D’ailleurs Aelita le remarqua et lâcha un petit rire discret pour ne pas se faire remarquer par notre professeur.

- Yumi, reste éveillée, tu vas finir par te cogner la tête sur la table. Me dit-elle en me souriant gentiment.
- Désolé lui dis-je en baillant. J’ai vraiment mal dormi la nuit dernière.
- Ah oui ? Tu as des problèmes ? S’inquiéta-elle aussitôt
- Oh oui et un gros…Hiroki Ishyama…

Soulagée, elle lâcha un nouveau petit rire, elle ne savait que trop bien que mon frère était un véritable petit monstre avec moi, toujours en train de faire des remarques sur moi et Ulrich, encore pire qu’Odd alors quand les deux en même temps s’y m’étaient, c’était vraiment une avalanche de blagues, une vraie torture pour moi et Ulrich. Mais dans un sens cela nous poussais nous deux à faire face à nos sentiments mais malheureusement…Cela ne nous avait jamais vraiment obligé à nous parler sincèrement…Et je le regrettais beaucoup pour être honnête, j’aurais voulu avoir le courage d’aller vers lui et juste à travers un regard lui faire comprendre que je ne l’aimais pas seulement qu’en ami…Mais la chose était tellement compliqué après aussi longtemps avoir partager énormément de chose, changer nos relations du jour au lendemain. Ulrich était mon premier amour, avant je m’en fichais éperdument de tout ce qui pouvait toucher à l’amour je ne l’avais pas vécu alors je ne savais pas vraiment ce que tout ceci signifiait puis il a été comme une révélation…

- Yumi ?
- Hum…Oui Aelita ?
- Je te demandais ce qu’avais fait ton frère ? Me demanda-t-elle
- Oh des choses à la Hiroki tu le connais, il a écouté la musique jusqu’à pas d’heure même si ce n’était que son MP4 je l’entendais chanter et honnêtement, j’espère qu’il ne voudra pas y faire carrière parce qu’il risque d’être énormément déçu par son…manque de talent !
- Oh Yumi…Me fit-elle en riant. Mais tes parents n’ont rien entendu ?
- Mes parents ont un sommeil de plomb, il pourrait y avoir une explosion, ils n’entendraient rien du tout ! J’ai pas hérité de sa moi malheureusement, je suis réveillée au moindre bruit…
- Tu n’es pas bien en ce moment ?
- Oh si, si aucun problème, disons que j’ai quelques difficultés à dormir. Mais au faite dis-moi avec Jérémie tout va bien ? Interrogeais-je avec un sourire taquin sur les lèvres.
- Eh bien…Sa va plutôt bien…Rougit-elle.

Je lui sourie gentiment, je savais que la conversation la mettait un peu dans la gène mais après tout, Aelita était ma meilleure amie et j’adorais la taquiner à ce sujet. Elle était tellement douce, elle avait su casser un peu la carapace que je m’étais forger c’est vrai que pour beaucoup Aelita est mon exact opposé c’est tout aussi simple que cela, elle adore le rose et moi le noir des couleurs opposables en tout point. Elle est d’un naturel très calme et très patiente alors que moi disons que…je ne vais pas me couvrir de défaut non plus mais disons que je suis un peu plus froide avec les gens j’ai beaucoup de mal à avoir confiance en quelqu’un, seul mes vrais amis avaient cette place là et il est vrai qu’avant eux, je n’avais aucun ami et je ne tenais pas vraiment en avoir. Cela paraissait bizarre à première vue mais bon…Heureusement ils ont changé mon comportement, il est vrai que ferais-je sans eux ?

- Je ne voulais pas te gêner excuse-moi Aelita…Lui répondis-je timidement.
- Tu ne me gênes pas, ne t’en fais pas disons que je ne sais pas vraiment comment aborder le sujet. Et toi avec Ulrich comment ça va ?

Et bing, Yumi prend sa…Moi et Ulrich que dire ? A part que notre relation restait au point mort, qu’il avait quelque chose à me dire et que sa me préoccupais beaucoup…

- Eh bien, comme d’habitude, il a voulu me parler tout à l’heure mais Sissi est venue nous interrompre alors j’espère qu’il me parlera tout à l’heure avant que je ne rentre chez moi.

Nous avions continué à discuter de nos petits problèmes de cœurs durant la dernière demi-heure de cours et c’était ma foi bien agréable. Mais lorsque la sonnerie retentie j’eu un petit pincement au cœur, c’était la fin de la journée, je devais rentrer chez moi et donc quitter mes amis et surtout quitter Ulrich…J’aurais à la limite préférée être à l’internat, même si la vie en communauté ne m’enthousiasmait pas vraiment tant pis, j’aurais été prête à affronter sa pour rester le plus possible à ses côtés. Parce qu’il est vrai que malgré tout rester séparer toute une soirée et toute une nuit me faisait parfois manquer des événements géniaux…Même s’ils me le racontaient le lendemain, je n’étais pas là pour vivre ses petits moments avec eux…Ce qui me donnaient un peu l’impression d’être à part d’eux, un sentiments qui pouvaient paraître un peu stupide à première vue…
Nous étions sortis de la salle de classe depuis près d’un quart d’heure, je devais comme tous les soirs dire à mes amis que je devais les laisser pour rentrer chez moi. Et c’est d’ailleurs ce que je fis et comme d’habitude, ils me sourirent tous en me souhaitant une bonne soirée et à demain sauf que cette fois, lorsque je commençais à partir une demande m’arrêta.

- Tu veux que je te raccompagne ? M’interrogea une timide voix masculine.

Cela ne pouvait être que d’Ulrich, je me tourna vers lui pour lui sourire et accepter sa demande avec plaisir, après tout pour ne pas mentir je n’attendais que sa…
Il se leva du banc sur lequel était assis et se mit à mon niveau prêt à partir en direction de ma maison, je fis un dernier signe amical à mes amis et nous prenions Ulrich et moi le chemin vers ma maison. Nous avions à peine dix minutes de marche mais c’était l’occasion d’en profiter un maximum pour se…parler mais pour l’instant aucun de nous deux n’avions prononcé la moindre parole. J’essayai de trouver en moi la force de lui dire quelque chose sans pour autant dire un truc idiot comme j’avais l’habitude de le faire en sa présence, allez Yumi…

- Dis-moi Ulrich ? Demandais-je timidement.
- Oui qu’y-a-t-il ?
- Tu voulais me parler tout à l’heure non ?
- C’est vrai…

Mais apparemment, il n’avait visiblement pas envie de parler maintenant de ce qu’il voulait me dire il y a quelques heures et cela me rendit perplexe, je ne savais pas vraiment quoi penser…J’étais un peu fatiguée de rester dans l’ignorance, il fallait que je le pousse à me parler mais brusquer Ulrich…C’était un jeu plutôt dangereux.

- Alors je t’écoute ? Insistais-je
- Ecoute, je sais pas si c’est vraiment le bon moment Yumi…

Je m’arrêtais de marcher, il ne le remarqua pas tout de suite mais quand il le vit, il s’arrêta et se tourna vers moi pour me regarder avec un air interrogateur.

- Ulrich, ces derniers jours tu m’inquiètes vraiment…Je vois que tu veux me parler mais à chaque fois tu te défiles et je veux…enfin j’aimerais que tu sois plus franc avec moi, c’est à propos du bal de fin d’année ?

Là je me suis surprise moi-même, je n’avais jamais osé lui parler aussi franchement et lui aussi apparemment il était visiblement surpris, il se contentait de me regarder vraiment gênée…Je le suppliais intérieurement de s’ouvrir à moi c’est tout ce que je souhaitais…S’il te plaît…

- O…Oui…C’est à propos du bal…

Automatiquement, je me suis mise à sourire je me disais qu’enfin il allait peut-être m’inviter, d’accord j’avais du le forcer un peu mais qu’importe, je ne pouvais plus attendre sinon j’allais devoir finir par accepter l’invitation de William pour ne pas finir toute seule.
Je le regardais toujours attendant qu’il poursuivre sur sa lancée et…malheureusement ce ne fût pas ce à quoi je m’attendais…

- Je ne pourrais pas y aller avec toi…Murmura-t-il.

J’avais écarquillé les yeux, je pense que si cela avait été génétiquement possible mes yeux seraient littéralement sortit de mon visage, je n’arrivais pas à y croire qu’était-il en train de me dire ? Je ne comprenais plus rien, ce matin il avait pourtant l’air de vouloir m’inviter, je ne savais plus quoi lui répondre, je me suis sentit faiblir en cet instant là…

- Je…Je suis vraiment désolé, mais je voulais attendre que l’on soit seuls pour en parler sérieusement.

Il avait vraiment l’air penaud, d’un côté je lui en voulais mais de l’autre je me disais que dans un sens il devait probablement avoir une bonne raison pour m’avouer une chose pareille.

- Mais…Mais enfin pourquoi ?
- Ce n’est pas contre toi Yumi…Je te le jure…J’aurais voulu y aller avec toi mais c’est impossible…
- Mais explique-moi, pourquoi est-ce que tu me dis sa comme sa ?
- Parce qu’il fallait que tu le saches et que je ne sais pas comment le faire autrement…
- Est-ce que j’ai fais quelque chose de mal ?
- Non ! Cria-t-il

J’eu un mouvement de recul sur le coup, jamais il n’avait crié sur moi de la sorte…J’étais exaspérée mais en même temps cela m’a fait tellement de mal…Tellement que pour la première fois devant lui, mes larmes se mirent à couler le longs de mes joues sans aucune retenue. C’était trop difficile de rester forte face à lui, trop lourd à supporter…Pourquoi était-il aussi brutal avec moi d’un coup ? Mais je vis qu’il s’en était voulu immédiatement de m’avoir parler de cette manière, il s’avança alors vers moi, jusqu’à ce qu’il arrive à ma hauteur, instinctivement j’ai relevé la tête pour le regarder les yeux, mais ma vue était trouble tellement mes yeux étaient remplis de larmes.

- Je te demande pardon…Me chuchota-t-il.
- Ulrich…

Et puis là, je n’ai pas vraiment compris ce qui m’étais arrivé, il m’avait prit dans ses bras et me plaqua contre son torse, je ne pouvais lutter contre cette douceur, c’était impossible…Mes pleures se multiplièrent au lieu de se calmer…Je ne digérais toujours pas le faite que je devrais passer cette soirée sans Ulrich et je ne comprenais toujours pas pourquoi…J’avais besoin de lui et ce besoin devenait de plus en plus étouffant…Automatiquement, je passa mes mains sur son torse et mes mains se crispèrent contre son tee-shirt, mes larmes continuant de dégouliner le long de son haut. Je le sentit me serrer encore plus contre lui et me murmurer de doux « pardon », je suppliais le ciel que le temps s’arrête…Que je ne puisses que vivre à travers la chaleur de ses bras, c’est tout ce don j’avais besoin pour vivre sereinement…Seulement de lui…Mais je me sentais tellement abandonner même s’il n’avait jamais été aussi prêt de moi…

- Dis-moi juste pourquoi…Murmurais-je dans un sanglot.
- Pas maintenant…Je ne veux pas te voir souffrir encore plus…

Je m’écarta un peu de lui pour le regarder dans les yeux…

- Parce que je vais encore souffrir si tu me dis toute la vérité ?
- Je crois que oui…Moi sa me fait déjà suffisamment souffrir comme ça…

J’avais envie de lui hurler que je l’aime que quoi qu’il puisse se passer, je l’écouterais et que je l’aimerais toujours et sinon plus qu’auparavant…Mais ces mots étaient bloqués au fond de ma gorge, mais c’était tellement dur de ne pouvoir le lui dire…

- Parle-moi…Le suppliais-je
- Je ne veux pas…
- Alors pourquoi est-ce que tu es là en face de moi alors…
- Je pensais que j’aurais le courage de te le dire mais…tes larmes…je ne peux pas…

J’en ai eu assez sur le coup il faut avouer, je me suis éloignée de ses bras brusquement, je ne supportais plus cette distance qu’il fixait entre nous, j’avais juste besoin de l’entendre de sa bouche le pourquoi…Je me mis à reculer machinalement mais je continuais douloureusement de le fixer dans les yeux…Il murmurait mon prénom et commença à marcher vers moi pour m’atteindre…Mais moi je continuais toujours à reculer sans détacher mon regard du sien.

- Yumi, reviens s’il te plaît…
- Non…Laisse-moi…Laisse-moi. Sanglotais-je

Ne supportant plus son regard, je me tourna vivement et m’enfuis en courant, Ulrich…Toi qui étais mon seul amour, pourquoi fallait-il toujours que l’on se fasse aussi mal ? Nos jalousies, nos peurs de se perdre…Et toutes nos disputes pourquoi devaient-ont souffrir autant…J’aimerais tant pouvoir lire en toi Ulrich si tu savais…J’avais besoin de savoir ce qu’il y avait dans ton cœur…J’avais besoin de toi mais je ne pouvais plus supporter tout cela…Mais je sentis sa main m’agripper le bras et me tourner violemment vers lui…Je tremblais…Mais de quoi de peur ? De rage ? Je n’en savais rien du tout.

- S’il te plaît Yumi écoute-moi…
- Non j’en ai assez Ulrich laisse-moi tranquille !

Je me débattais mais cela n’avait pour effet que de resserrer l’étreinte de sa main sur mon bras et d’ailleurs il me faisait presque mal…Je ne me rendais plus vraiment compte de ce que je faisais à ce moment-là…Mais à un moment, il comprit qu’il devait arrêter ma rage avant que cela ne finisse vraiment très mal…Il me tira vers lui et m’entoura à nouveau de ses bras mais je continuais toujours à me débattre pendant qu’il me serrait encore plus dans ses bras, mes larmes ne s’arrêtaient plus de couler et mes poings frappaient faiblement contre son torse…

- Chut…Je suis là…Me murmura-t-il à l’oreille.

Je sentais mes forces m’abandonner, je ne voulais plus me battre…Me battre contre lui me semblait impossible. Il gagnerait toujours, je n’étais pas assez forte contre lui et je savais que jamais je ne le serais…

- Je te déteste…Je te déteste…Soufflais-je en enfouissant ma tête de son cou.
- Calme-toi…

J’abandonna toute idée de me débattre et me laissa aller contre lui…Même si je lui en voulais réellement à ce moment-là, je chérissais ce moment que j’attendais depuis si longtemps, qu’il ne voit que moi, qu’il ne s’occupe que de moi oubliant notre timidité et notre gêne habituel…

Ensuite, ensuite, je ne peux raconter ce qui c’était passé j’étais à bout de force tellement qu’Ulrich a dû m’aider a rentrer chez moi, je ne ressemblais plus qu’à un vulgaire automate se laissant contrôler par n’importe qui…Dés que je fus chez moi, ce fut le trou noir, je ne me souvins de rien…Le seul souvenir qui vint après cela se fut mon réveil le lendemain matin dans mon lit, je me sentais très faible et complètement épuisée…Je détestais cette sensation de vulnérabilité qui s’emparait de moi, pourquoi devenais-je aussi fragile ?
Je fus tiré de mes pensées lorsque ma mère pénétra dans ma chambre, elle me regardait l’air inquiète et je la comprenais un peu moi-même, je ne savais pas réellement ce qui m’arrivait. Elle vint s’assoir à côté de moi sur mon lit et me toucha mon front.

- Ma chérie comment te sens-tu ? Me demanda-t-elle.
- Bien, bien ne t’en fais pas maman juste un peu fatiguée mais ce n’est rien.
- Tu es sûr de vouloir aller à l’école aujourd’hui ?

J’hésita un long moment…Je n’aimais pas rater les cours mais je me demandais comment affronter le regard d’Ulrich, je ne me sentais plus le courage de l’affronter…

- Je ne sais pas maman…
- Tu peux rester aujourd’hui à la maison, ma chérie, appelle juste tes amis avant pour leur demander de prendre tes devoirs d’accord ?
- Oui maman…
- Repose-toi ma chérie maintenant…

Elle me déposa un léger baiser sur mon front et sortit de ma chambre, je me rallongeais alors sous ma couette tentant de ne pas penser à ce qui c’était passé hier, mais cela me paraissait insurmontable, mais finalement je tendis ma main pour prendre mon portable et prendre le numéro d’Aelita dans mon répertoire et l’appeler.

Aelita et les autres étaient à ce moment-là en plein petit déjeuner, Ulrich n’avait pas parler depuis hier soir et les autres se doutaient bien qu’il s’était passer quelque chose entre lui et moi…Mais personne n’osa rien dire connaissant le tempérament assez réservé d’Ulrich, le silence qui régnait fut interrompus par le téléphone d’Aelita qui retentit, elle le prit doucement dans sa main et vit que c’était moi la destinataire de l’appelle et elle répondit.

- Allo Yumi ?

Ulrich avait alors remonté son visage vers celui d’Aelita visiblement intéressé que j’appelle ma meilleure amie à cette heure-là.

- Excuse-moi de t’appeler à cette heure-là, mais c’était pour vous avertir que je ne viendrais pas aujourd’hui…
- Ah bon ? Qu’est-ce qui t’arrive ?
- Rien de très grave juste un peu malade, est-ce que cela te dérangerais de me prendre mes cours s’il te plaît.
- Eh bien oui bien sûr aucun problème…Je te rappellerais dans la journée pour savoir comment tu vas ?
- Aucun problème…Tu embrasses tout le monde pour moi…
- D’accord, repose-toi bien Yumi
- Merci…

Aelita raccrocha son téléphone et le posa sur la table, elle arborait une mine visiblement inquiète. C’était bien le caractère de ma meilleure amie, toujours à s’inquiéter pour ses amis, c’est bien pour cela que je l’adorais, elle s’occupait de tout le monde parfois au détriment d’elle-même, c’était peut-être son seul grand défaut d’ailleurs…La naïveté, elle souhaitait tellement faire le bien autour d’elle que parfois elle se faisait bel et bien avoir, mais elle n’en tenait jamais rigueur à personne.

- Aelita qu’est-ce qui se passe ? L’interrogea Jérémie.
- C’est Yumi, elle ne viendra pas aujourd’hui.
- Pourquoi !? Répliqua Ulrich immédiatement.

Ulrich avait réagit tellement rapidement que cela surprit un peu tout le monde, sa précipitation avait trahit son inquiétude. Il le comprit et se mit à rougir…Il se calma alors aussitôt attendant la réponse d’Aelita.

- Elle est un peu malade et elle préfère rester chez elle se reposer rien de très grave rassure-toi. Assura Aelita gentiment.

Et il replongea son attention dans sa tasse de café. C’était sa petite habitude tous les matins, il était vraiment très pensif, je ne le savais pas encore, mais ce qui s’était passé hier l’avait beaucoup perturbé et il n’en avait d’ailleurs pas dormi de la nuit. Et Odd avait d’ailleurs essayé hier soir de lui tirer les vers du nez mais comme d’habitude c’était peine perdue.

Moi pendant ce temps, j’étais toujours chez moi dans mon lit mais je ne parvenais pas à me rendormir, mes amis me manquaient même si je les avais vu la veille. Et particulièrement hier, je savais qu’il m’avait ramené chez moi…Mais je ne me souvenais plus vraiment de quel manière, comment c’était-il comporté avec moi pendant ces moments que j’avais oublié…Mais cette question perdurait dans mon esprit pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’il me faisait autant de mal ? Et je savais qu’il souffrait aussi… Je ne comprends plus vraiment où j’en suis avec lui. Je l’aime éperdument…Il est tout pour moi alors pourquoi j’avais ce sentiment d’être la seule à éprouver une telle addiction à lui.
Je me décida finalement à descendre à la cuisine pour prendre un petit-déjeuner même si j’avoue que la faim ne me tenaillait pas vraiment l’estomac. Ma mère m’y attendait d’ailleurs, je pu constatée sur la table qu’elle m’avait mijoté une soupe miso, avec du riz et du poisson.

- Tu as faim ma puce ?
- Pas tellement maman…Murmurais-je.
- Tu es toute pâle et je te trouves sans appétit ces derniers jours, tu es vraiment sûr que tout va bien ?
- Non, non maman je t’assure que tout va bien.
- A propos ma chérie, dis-moi ton bal de fin d’année approche non ? Se mit-elle à me demander.

C’était vraiment pile le sujet de conversation que je voulais à tout pris éviter, mais ma mère savait
facilement ce qui pouvait me perturbait, c’était d’ailleurs presque désarmant, que lui dire ? Que je suis
condamnée à y aller seule ou bien avec William, vous parlez d’un choix…Mais bon…

- Je ne pense pas y aller maman. Répondis-je simplement.

Elle s’étonna de ma réponse et me fit m’assoir à table en face de ses petits plats et elle s’installa à mes côtés visiblement intrigué de ma réponse.

- Mais enfin pourquoi ?
- Je n’ai personne avec qui y aller.
- Pourquoi pas avec ton ami qui vient régulièrement à la maison ?

Bien entendu qu’elle parlait d’Ulrich, ma mère l’aimait beaucoup d’ailleurs, il est vraiment qu’il était toujours très aimable avec mes parents, étant d’une famille aisée, il m’avait déjà raconté que ses parents
avait été très strict avec son éducation et particulièrement sur ses bonnes manières mais qu’il ne mettait jamais en avant au lycée ne voulant pas passer pour un « petit bourge ».

- Euh…Il y va déjà avec quelqu’un d’autre ! Répondis-je précipitamment.
- Oh…Elle soupira visiblement déçue. C’est bien dommage…
- Oui…

Mais après tout, cette excuse était-ce réellement un mensonge ? Je n’étais pas aussi sûr de moi…Et si c’était vrai si jamais il allait vraiment avec quelqu’un d’autre et que c’est pour sa qu’il ne venait pas avec moi…Non, non il fallait que j’arrête de délirer…Mais…Après tout il ne voulait pas me dire le pourquoi et il m’a clairement dit que cela me fait trop de mal alors après tout cela pouvait très bien être sa après tout…

- Yumi ?
- Oui maman ?
- Pourquoi n’irais-tu pas avec cet autre garçon avec qui tu t’entends aussi bien ?
- Je ne vois pas de qui tu parles maman…
- Le grand brun qui était dans ta classe l’année dernière et qui a redoubler comme toi ?
- Tu parles de William…
- Oui c’est ça William ! Il m’a l’air très gentil ce garçon et il a l’air de bien t’apprécier.
- Peut-être mais…Je n’ai pas vraiment envie d’y aller cette année.
- Ma chérie voyons. C’est quand même la fin d’année et tu ne vas plus voir tes amis pendant quelques
temps vu que nous partons en vacances et ils feront sûrement de même.

Cette idée me perturba un peu et j’essayais tant bien que mal de ne pas y penser. Aelita allait partir avec Jérémie chez ses parents et passer l’été en Bretagne, Odd allait rentrer chez lui près de Rouen et Ulrich…Il allait rejoindre ses parents en province…Et moi j’allais passer mes vacances dans le sud de la France. Deux longs mois passés loin d’eux…Et surtout loin de lui, c’était la première fois que cela arrivait parce qu’à cause de Xana nous nous organisions pour ne pas être trop loin de l’usine mais
maintenant, plus rien ne nous retenait ici et c’est bien ce qui me désolait.
Ma mère me força un peu par la suite à manger ce que je fis pour lui faire plaisir et éviter qu’elle ne s’inquiète de trop et qu’elle ne mêle mon père à mes problèmes, il avait déjà suffisamment de travail pour ne pas que j’en rajoute une couche supplémentaire. J’aimais bien rester secrète et surtout en particulier avec mes parents même si je les adorais vraiment, je n’aimais pas me confier à eux, je préférais garder mes problèmes pour moi par soucis de créer de nombreux problèmes et d’inquiéter tout le monde pour rien et c’est pourtant ce que je faisais depuis des jours.

Cette journée me parût durer une éternité, à rester chez moi. Ma mère était partit au travail et je m’étais retrouver seule à la maison, mon père travaillant jusqu’à tard et mon frère ne rentrerais que dans la soirée ayant un rendez-vous avec sa chère Milly Solovieff. Et merci à cette chère Milly car je pouvais ennuyer mon cher petit frère qui ne me lâchait jamais avec Ulrich. Enfin bon pour le moment je me contentais de lire un livre japonais afin de m’occuper l’esprit, mais bon soucieuse comme je suis, cela ne marchait pas vraiment. Je fus tirée de ma lecture par la sonnerie de ma maison, c’était certainement Aelita qui me rapportait mes devoirs pour le lendemain.
Je m’étais levée reposant calmement mon livre sur la table du salon et m’avança vers la porte puis j’abaissa la poignée pour l’ouvrir mais là…Je fus pour le moins surprise…

- Ul…Ulrich ? Bégayais-je surprise qu’il soit là.
- Je suis venu t’apporter tes devoirs. Aelita avait un exposer à finir pour demain alors elle m’a demandé
de le faire pour elle. Me répondit-il calmement.
Je n’en revenais pas, il avait l’air si indifférent envers moi, voir même froid. C’était-il passé quelque
chose hier que j’avais oublié ? Bien…Je n’allais pas rester plantée comme ça devant lui sans rien dire,
il fallait que je trouve quelque chose à dire…

- Tu…Tu veux entrer ?

Il s’était mis à rougir à cause de ma proposition, cela me rassura quelques peu peut-être que je me faisais des idées comme d’habitude après tout.

- Non, non je ne voudrais pas ennuyer toi et ta famille.
- Tu ne m’ennuis absolument pas puisque je suis seule et que je m’ennuis ferme. Insistais-je.

Il a fini tout de même par me sourire et je me poussa pour le laisser rentrer, j’étais contente qu’il soit là, malgré ce qui s’était passé hier soir mais par contre, il fallait absolument qu’on parle d’hier soir mais comment aborder ce sujet aussi délicat ?

- Dis-moi Ulrich ? Lui dis-je hésitante pendant qu’il s’asseyait dans mon canapé après que je lui ai
proposé tranquillement.
- Oui ? Me répondit-il.
- Je…Je crois qu’il faut qu’on parle…Murmurais-je.
- Yumi…Je…Avant il faut que je te demandes…
- Oui ?
- Est-ce que tu vas bien ? Je veux dire hier soir…Tu étais…Au plus mal je ne t’ai jamais vu comme ça.

Je me suis sentie tout d’un coup très gênée par la situation, je ne savais pas quoi lui répondre étant donnée que je ne me souvenais même pas de ce qui s’était passée après tout sa.

- Oui…Oui je vais bien…
- Arrête Yumi, tu ne sais pas mentir pourquoi étais-tu aussi mal hier soir ?
- Tu devrais le savoir…Lui répondis-je froidement.

Il baissa les yeux, bien sûr qu’il le savait c’était évident, mais je ne voulais pas le mettre mal à l’aise mais c’était plus fort que moi…J’avais besoin de savoir toute la vérité…

- Oui je sais…Je suis vraiment désolé…
- Alors dis-moi la vérité Ulrich…
- Ce n’est pas comme si je te mentais non plus…
- Alors je reformule ma phrase si c’est-ce que tu veux…Dis-moi ce que tu me caches…

Je plongea mon regard dans le sien, attendant sa réponse, une réponse que j’attendais et qui ne venait puisque lui aussi se contentait de me regarder mais son regard était tellement différent. Il avait l’air triste et préoccupé.

- D’accord…Si je ne peux pas aller au bal avec toi c’est parce que…

Il n’a jamais pu achever sa phrase puisque mon idiot de frère pénétra dans la maison en claquant la porte, il bondissait dans tous les sens, j’avais frôlé la crise cardiaque et m’était levée brusquement…Cela me mit vraiment en colère, Ulrich allait enfin m’avouer ce qui se passait.

- Bon sang Hiroki, tu es obligé de débouler comme ça oui ! Hurlais-je.
- Oh excuse-moi soeurette je voulais pas te déranger toi et ton…amoureux. Me répondit-il avec un
grand sourire avant de monter en trombe dans sa chambre. Moi furax, je me précipita au bord de
l’escalier pour lui hurler dessus.
- Ulrich n’est pas mon amoureux alors arrête tu m’agaces !!

Je m’étais vraiment mis hors de moi sur le coup. Ce qui surpris Ulrich qui se leva pour se diriger vers moi, je ne l’avais pas vu immédiatement mais il me prit par les épaules pour me tourner vers lui pour
que je le regarde dans les yeux, sur le coup j’ai été vraiment troublé je ne m’y attendais pas le moins du monde.

- Ulrich…Avais-je murmuré.

Il ne me répondit pas et se contenta d’avancer son visage vers le miens, mais…mais enfin qu’est-ce qu’il était en train de faire ! Cela dépassait toute notion de logique…Qu’est-ce qu’il cherchait ? Qu’est-ce qu’il voulait ? Je m’étais reculé alors vivement pour finir adosser contre la rambarde de l’escalier. Il comprit qu’il venait de faire une erreur et me regarda avec un air désolé.

- Je…Je suis désolé…Je ne sais pas pourquoi…
- Parle-moi…

Il se rapprocha à nouveau de moi, il était si près, en d’autre circonstance Ulrich, j’aurais voulu que tu m’embrasses mais là, les choses étaient trop floues pour essayer de faire un quelconque pats en avant dans notre relation. Il commença à ouvrir la bouche mais s’arrêta et se contenta de me regarder et puis discrètement il passa sa main dans mes cheveux pour écarter la mèche qui me tombait devant les yeux.

- Il…Il faut que je partes…Souffla-t-il.

Il commença à reculer, mais je ne savais pourquoi, je devais le retenir et c’est-ce que je fis, je saisis brusquement la manche de sa veste en lui hurlant « Non ! ». Il n’osa pas me repousser et se contenta de me regarder et je re-murmura un autre « non » plus doux et plus suppliant que jamais. Il ne pouvait pas me faire sa…Il ne pouvait pas m’abandonner maintenant alors que j’avais besoin de lui, c’était trop dur,
trop injuste de me laisser souffrir de cette façon-là.

- Yu’…

Je le tira toujours pas sa manche vers moi, j’avais dû le faire avec plus de force que je ne l’aurais crû puisqu’il se retrouva propulsé vers moi, il se rattrapa de son autre main à la rambarde de l’escalier, il était tellement prêt de moi, son front était presque collé au miens. Nous, nous ne lâchions plus des yeux…C’était une sensation totalement nouvelle, je n’étais plus gênée, plus soucieuse et plus intimidée par son regard envoutant…J’avais confiance en ce que je faisais parce que je n’avais plus le choix.

- Yumi…
- Ulrich…Je…Je…
- Non, s’il te plaît, ne dis rien…
- Dis-moi pourquoi, je t’en supplie. Arrête de me faire souffrir…Je n’en peux plus Ulrich…
- Je sais…Et je m’en veux de te faire souffrir autant…
- Alors mets fin à tout sa…S’il te plaît…
- Je ne mettrais fin à rien du tout Yumi…
- Mais j’ai besoin de savoir…Quoi que ce soit, je te promets, je te pardonnerais et je t’écouterais mais
ne me laisse pas dans l’ignorance c’est trop dur, j’ai l’impression que tu n’as pas confiance en moi…
- Toi et les autres vous êtes les seuls en qui j’ai réellement confiance et particulièrement en toi…Et te
faire du mal, c’est vraiment ce qui me tue le plus si tu savais à quel point j‘en souffre…
- Alors soulage ta souffrance…

Il inspira un grand coup et colla son front contre le mien, je ferma les yeux pour savourer ce moment de tendresse entre nous, Hiroki n’était pas loin et mes parents pouvaient rentrer d’une minute à l’autre mais rien, rien n’aurait pu briser ce moment qui n’appartenait qu’à nous…Je sentis soudain une douce chaleur sur mon front qui me fit ouvrir brutalement les yeux, il embrassait mon front, je n’osais le croire, ce baiser me soulagea instantanément et il m’apaisa et je referma les yeux comme pour le sentir encore plus contre moi…Ulrich…Ce moment je ne les pas oublié et je ne l’oublierais jamais…Lorsqu’il détacha ses lèvres de mon front, c’est comme si j’avais pu recommencer à respirer, j’avais l’impression qu’il avait coupé brutalement ma respiration, je crois que c’est pour cela que je respirais vraiment bruyamment après sa et d’ailleurs il s’en inquiéta et me regarda à nouveau, comme pour le savourer je lui avais souris mais il n’y répondit pas et garda son air imperturbable et plus que sérieux.
Je passa alors ma main sur sa joue et ce fut lui qui ferma les yeux et posa sa main sur la mienne qui était appliqué sur sa joue…Et je ne savais pourquoi mais à ce moment là une parole sortit automatiquement de ma bouche comme-ci cela fut une évidence…

- Embrasse-moi Ulrich…

Comme moi quelques minutes avant, il ouvrit brusquement les yeux et replongea son regard dans le mien…J’avais l’impression de l’avoir supplié et j’avais eu presque honte mais c’était trop tard pour faire marche arrière et je me contentais d’attendre qu’il réagisse…Et je ne tarda pas à le savoir, il raccourcis au fur et à mesure la distance entre nos lèvres, je ferma les yeux et attendit que ses lèvres touchent les miennes…Je sentis son souffle contre mon visage et ferma encore plus les yeux et attendant toujours…
Mais ce moment n’arriva malheureusement jamais que la clé tourna dans la serrure de la maison qui nous arrêta immédiatement dans notre élan, lorsque j’ouvris les yeux je vis à quel point il était proche de moi…Aussitôt qu’il ouvrit aussi les siens il s’éloigna de moi et juste à ce moment là, mes parents rentrèrent dans notre maison.

- Ulrich quelle bonne surprise de te voir ici mon garçon ! Salua gentiment ma mère.
- Bonsoir Monsieur et Madame Ishyama. Salua-t-il poliment.
- Il est tard Ulrich tu ne devrais pas être à l’internat à cette heure-ci. Fit remarquer mon père
- Euh…C’est vrai, veuillez m’excuser j’étais juste venu apporter les devoirs de Yumi et prendre de ses
nouvelles.
- C’est très gentil de ta part Ulrich, veux-tu que nous te ramenions à l’internat en voiture ?
- Oh non, non ne vous dérangé pas pour moi, je vais rentrer à pied. Merci de votre proposition…Je vais
y aller, bien…A demain Yumi et bonne soirée.

Il salua poliment mes parents et prit son sac qu’il avait déposé à l’entrée et il sortit de la maison, instinctivement je me mis à regarder par la fenêtre pour le voir une dernière, il partit en courant vers le lycée…Vu l’heure tardif j’espérais qu’il ne se fasse pas prendre par Jim…Mais je soupira…Quand je pense que le moment que j’attendais depuis des années auraient pu arriver il y a quelques secondes…Pourquoi avaient-ils fallu que mes parents arrivent maintenant ?

- Yumi, chérie tu veux bien mettre la table s’il te plaît. M’appela ma mère de la cuisine.
- Oui maman je viens ! Lui répondis-je assez fort pour qu’elle m’entende.

Je m’arracha de la fenêtre et obéit à ma mère en allant mettre la table de façon mécanique, j’étais physiquement là mais pourtant j’étais complètement ailleurs, obsédée par ce qui s’était passée…Mon dieu si j’avais su qu’Ulrich me ferait autant d’effet je ne serais jamais tombé amoureuse…Mais enfin qu’est-ce que je racontais à la fin…On ne choisi pas de tomber amoureux on le subit presque…Et moi c’était vraiment ce je vivais: Je subissais cet amour incontrôlable et destructeur. Pourtant quand Xana était encore vivant, je ne ressentais pas ce besoin si oppressant, je l’aimais déjà mais pas autant. A croire que la mort de Xana m’avait réfléchir et m’avait ouvert les yeux sur mes sentiments, mais vu dans l’état où je me trouvais, j’aurais préféré ne jamais en prendre conscience…

- Yumi , tu ne manges pas ? M’interrogea mon père.
- Je suis désolée, je n’ai pas très faim…
- Tu ne manges plus Yumi…On s’inquiète tu sais…Déclara ma mère.
- Maman, c’est l’amour qui fait sa à Yumi ! Ricana Hiroki

Je n’avais pas envie de subir ses moqueries, je n’avais pas du tout la tête à cela, je posa mes baguettes
prêt de mon bol de riz et me leva et demanda à mes parents la permission de sortir de table. Demande
qu’ils acceptèrent à contrecœur voyant mon moral au plus bas.
Je monta alors dans ma chambre pour m’y enfermer à double tour, je voulais à ce moment là juste
qu’on me laisse tranquille, que j’ai enfin un peu la paix. Ce moment fut de courte durée lorsque
j’entendis mon portable vibrer sur ma table de nuit et je vis que c’était Aelita qui tentait de me
joindre…J’hésita un moment, mais sentant que j’avais besoin d’avoir ma meilleure amie au téléphone je
décrocha alors…

- Allo ? Répondis-je d’une petite voix.
- Yumi ? Excuse-moi de ne pas t’avoir appeler plus tôt j’avais beaucoup de travail.
- Ne t’en fais pas, merci de m’appeler.
- Alors comment tu te sens ?
- Bien, bien ne t’en fais pas je reviens demain en pleine forme. Lui dis-je en essayant de paraître
enjouée.
- Tant mieux, Ulrich m’a dit qu’il t’avais remis tes devoirs, je suis vraiment désolée de ne pas avoir pu
venir…S’excusa-t-elle.
- Ne t’excuse pas voyons, tu avais du travail c’est tout à fait normal. Je te revaudrais sa Aelita…
- Pas besoin, l’important c’est que tu reviennes demain en pleine forme…
- Oui, oui aucun problème pour sa…Je resterais avec vous demain après-midi.
- C’est super sa, on pourrait peut-être sortir l’après-midi, Odd voulait aller voir un film il me semble
nous pourrions peut-être en profiter qu’en penses-tu ?
- Pour moi c’est sans problème. On en reparles demain alors ?
- D’accord, je te laisse, je vais aller me coucher je suis à bout de force ! Allez à demain Yu’ !
- A demain Aelita.

Je raccrocha le téléphone, c’était vrai après tout un cinéma avec mes amis ne changeraient peut-être les
idées et me feraient sûrement le plus grand bien…Du moins j’osais l’espérer, la nuit qui s’annonçait me
souciais, je n’avais en aucun cas sommeil n’ayant rien fait de ma journée et avec un esprit encombré, sa
n’allais pas être évident, enfin bon…Je devais passer le temps comme je le pouvais alors je saisis mon
MP4 et l’alluma, pour mettre une musique que j’adorais beaucoup et qui me détendait un peu…Des
paroles de musique qui résonnait en moi…C’était fou de se dire que des musiques pouvaient lire en
nous comme dans un livre ouvert…Cette musique me faisait terriblement pensée à Ulrich, j’aurais
voulu qu’il l’écoute rien qu’une fois parce qu’elle révélait tout les sentiments qui étaient cachés au fond
de moi mais je savais que je n’osais jamais la lui faire entendre…
Au bout d’une demi-heure, le sommeil me gagna petit à petit, je ferma lentement les yeux pour
finalement sombrer dans un profond sommeil…

Le lendemain matin fût dur, j’avais eu beaucoup de mal à me lever, non pas que je sois fatiguée mais j’angoissais à l’idée de retrouver Ulrich, j’aurais aimé en parlé avec Aelita la veille au téléphone mais je n’avais jamais pu le faire, je ne savais pas pourquoi mais mon les mots ne sortaient pas de ma bouche et étaient définitivement bloqué au fond de ma gorge. Machinalement, je m’étais levée et j’avais pris un bain chaud pour essayer de calmer un peu mon angoisse, mais si un bain pouvait calmer le stress cela se saurait…Je suis descendu pour dire bonjour à mes parents et j’étais partis directement rejoindre les autres ayant pour habitude de prendre mon petit-déjeuner avec eux.
La route me parût interminable, comment allait-il se comporter avec moi ? Et s’il ne me parlait plus ?
Enfin…Pourquoi le ferait-il ? On ne s’était pas disputé, disons que nous avions eu pour une fois la franchise de se démontrer un peu que l’on s’aimait malgré tout et c’était bien la première fois et connaissant la timidité d’Ulrich, il aurait très bien pu choisir de se cacher en m’ignorant quelques temps pour oublier ce qui s’était passé…Et reprendre le courant de nos vies comme si rien ne s’était passé mais je ne voulais pas que les choses se déroulent ainsi.

Arrivant à l’entrée du self, je vis mes amis qui étaient en pleine discussion et c’est Odd qui remarqua en premier ma présence en me faisant de grand geste en me hurlant « On est là princesse ! ». Je m’efforça de lui sourire et j’alla prendre un plateau pour me servir, mais…comme d’habitude la fin ne me tenaillait pas l’estomac. Je pris juste une tasse de café et un tartine de pain beurré et je connaissais mes
amis je m’attendais à une réflexion de leur part à ce sujet parce qu’eux aussi comme mes parents trouvaient que je ne mangeais plus énormément ces derniers temps et j’avais bien raison à peine j’étais
installée qu’Odd relooka mon plateau et leva les yeux vers moi pour me regarder et prit soudain un ton sérieux.

- Eh princesse, tu ne manges pas ?

Je m’efforça à nouveau à sourire et prit la tartine dans ma main et la mit sous son nez:

- Achète-toi des lunettes mon cher Odd, je mange bien là. Riais-je puis après la fin de ma phrase je
mordis dedans.

Mais je remarqua qu’il n’était pas du tout convaincu de ma réponse, Aelita et Jérémie aussi avaient l’air de s’inquiéter pour moi. Quand à Ulrich, je n’étais pas sûr qu’il avait remarqué ma présence, il avait les
yeux plongés dans son bol de chocolat et tournait machinalement sa cuillère dedans et Odd lui mit un coup de coude pour le réveiller un peu il sursauta et releva la tête et il croisa directement mon regard.
Et il commença tout d’abord à murmurer des paroles inaudibles, sur le coup j’avais froncé les sourcils n’ayant pas compris ce qu’il m’avait dit mais il secoua sa tête de gauche à droite comprenant mon incompréhension et se calma un peu:

- Euh…Salut Yu’…Excuse-moi je ne t’avais pas entendu arrivé.
- Ce n’est rien, tu vas bien ? Lui demandais-je
- Oui, oui bien et toi comment te sens-tu depuis…hier. Me dit-il hésitant.

Automatiquement j’avais rougis et lui aussi, je pense que lui et moi nous avions pensé exactement à la même chose ce qui accentuait mon sentiment de gêne. Je tenta de le dissimuler tant bien que mal en tentant de m’intégrer dans la conversation de Jérémie, Odd, et Aelita qui vraisemblablement n’avait pas remarqué notre gêne. Je commençais enfin à me détendre lorsque je vis William s’approcher de notre table, qu’allait-il encore me sortir dés le matin ? Pourquoi quand je commençais enfin à être un peu plus zen, il venait m’ennuyer avec ses techniques de dragues à deux euros…





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- Salut tout le monde ! Dit-il joyeusement.
- Salut William, tu vas bien ? Demanda gentiment Aelita.
- Oui, oui merci dis Yumi est-ce que je pourrais te parler deux minutes ? Me demanda-t-il apparemment
sur de lui.
- C’est vraiment important ? Lui demandais-je en soupirant.
- Assez oui. Me répondit-il
- Bon…

Je n’étais pas enthousiaste, mais je me leva quand même pour le suivre à l’extérieur du self, je n’avais pas besoin de le voir que je sentais le regard d’Ulrich dans mon dos, il fallait que je sois complètement idiote pour ne pas sentir sa jalousie à dix kilomètres. Mais je n’allais pas faire demi-tour maintenant et puis après tout je ne faisais rien de mal…
Lorsque nous sommes sortis je me suis dirigée vers le banc le plus proche pour m’y assoir, William avait choisi de rester debout, j’attendis patiemment qu’il parle mais il me fit pas ce qui eu pour le don de m’agacer au plus au point, je voulais vite en finir…

- Bon alors ? Lui dis-je d’un ton froid.
- Tu n’as pas une petite idée ? Me dit-il en me lançant un regard insistant.
- Si mais je préfère te laisser parler mais dépêche-toi j’aimerais bien aller rejoindre les autres.
- D’accord je vais faire court alors…Tu sais vendredi prochain c’est le bal du lycée ?
- Hum…Acquiesçais-je
- Alors, tu veux y aller avec moi ?

J’avais maintenu un long silence, qu’est-ce que j’allais faire ? Je savais qu’Ulrich ne pourrait pas y aller avec moi…Et on dit vaut mieux être seul que mal accompagné, mais bon si je choisissais de ne pas venir mes amis m’en voudraient sûrement et je me voyais mal y aller toute seule alors qu’ils seraient tous visiblement en couple…Je me pinça la lèvre, je ne savais pas pourquoi mais je sentais que j’allais regretter ma réponse.

- D’accord…Avais-je chuchoter.
- Génial ! Avait-il presque hurler.

Subitement, il s’était rapproché vers moi comme pour m’embrasser, non mais pour qui est-ce qu’il se prenait là, avant qu’il touche mes lèvres je mis ma main entre nos deux visages.

- Eh ! Retire-toi toute suite cette idée de la tête William ! Lui dis-je en lui lançant un regard noir.
- Je trouverais le moyen de te séduire ma belle. Me lança-t-il avec un clin d’œil.

Il s’éloigna en ne me laissant pas le temps de répondre, je bouillonnais de l’intérieur, mon dieu qu’est-ce que je venais de faire. Mais pourquoi est-ce que j’avais accepter d’y aller avec lui bon sang…J’imaginais déjà la réaction d’Ulrich et cela m’inquiéta un peu…D’ailleurs ils sortaient tous du self et ils me rejoignirent, je sentais déjà le harcèlement de question qui allait me tomber dessus. Et j’avais raison Odd bondit sur le banc pour s’assoir à côté de moi.

- Alors princesse qu’est-ce qu’il te voulait le beau gosse ? Me dit-il avec un immense sourire.
- Je te laisse deviner. Soupirais-je.
- Hum…Fit-il faisant mine de réfléchir…Il t’a invité au bal de fin d’année !?
- Exactement, tu es très doué. Lui répondis-je en riant.
- Et tu lui as répondu quoi ?

Je fus surprise qu’Ulrich me pose la question, j’arrêta subitement de rire pour le regarder gêné…Est-ce que c’était vraiment le moment devant tout le monde ? Les autres avaient l’air aussi gênés que moi, bien sûr ils n’étaient pas au courant qu’Ulrich n’avait pas l’intention de m’y emmener alors ils étaient persuadés que j’avais dis non à cet idiot…Mais avant que j’ai pu lui répondre quoi que ce soit, il fronça les sourcils, il avait l’air d’avoir compris ce qui montrait encore plus à quel point il pouvait lire en moi facilement…

- Okay ça va j’ai compris…Me dit-il froidement avant de se diriger vers notre salle de cours.
- Ulrich attend, c’est pas ce que tu crois ! Lui répondis-je précipitamment.
- Ah ouais ? Tu y vas bien avec lui non ? Me dit-il sans se retourner vers moi.
- Oui…Avais-je soufflé.
- Alors c’est bien ce que je croyais…

Toujours sans me regarder, il partit en direction la salle de cours…Ce n’était vraiment pas le moment pour nous de nous disputer, c’était impossible…Je ne voulais pas le perdre, pas comme ça, il allait m’en vouloir à mort…Mais enfin pourquoi est-ce que j’avais dis oui ! Machinalement, je pris ma tête entre mes mains et des larmes commencèrent à couler le long de mes joues. Mes amis avaient regardé la scène sans réagir et surtout sans vraiment comprendre enfin du moins c’est-ce que je pensais…

- Yumi…Me murmura Aelita en me prenant gentiment par les épaules.

Je ne la repoussa pas et me laissa aller contre son épaule en continuant de pleurer silencieusement. Leur présence me faisait du bien et me soulageai un peu et me faisait comprendre que je n’étais pas seule et que je pouvais compter sur eux, je sentis ma meilleure amie me caresser affectueusement les cheveux, ils essayaient du mieux qu’ils le pouvaient tous les trois de calmer mes larmes, mais à ce moment-là seul Ulrich pouvaient les sécher…
La sonnerie du début des cours sonna, nous nous étions levés pour ne pas être en retard, j’allais être à côté en cours d’un Ulrich qui ne me parlait plus…Je n’allais pas rester toute la matinée comme ça à attendre que cela se passe il en était hors de question.

- Ulrich…

Il ne réagissait même pas à mes appels, ils faisaient semblant de ne pas m’entendre et continuait de prendre en note le cours faisant mine d’être studieux. Son attitude m’agaçait…Je n’allais certainement pas me laisser dominer par mon angoisse, soudain j’en eu vraiment marre, je pris son cahier et le tira vers moi pour l’empêcher d’écrire, il resta là à regarder sa table et posa son crayon puis me regarda l’air furieux.

- Quoi ? Me souffla-t-il.
- S’il te plaît, Ulrich ne fais pas l’enfant…Tu ne vas pas me bouder juste pour une histoire aussi ridicule.
- Ah parce que c’est tout ce que sa représente pour toi…Fit-il visiblement vexé.
- Non…Mais tu ne me laisses même pas t’expliquer…
- Alors va-y je t’écoute, je n’ai que sa à faire…
- Ulrich…Je n’ai pas accepté parce que j’en avais envie crois-moi je…
- Tu quoi ?!
- Je voulais y aller avec toi ! Mais tu ne veux pas me dire pourquoi…Et moi…et moi je ne sais plus quoi penser…
- Tu ne m’as non plus laisser le temps de t’en parler.
- Arrête ! Tu ne voulais rien me dire ! J’attends, je ne fais que sa !

- Monsieur Stern et Mademoiselle Ishyama dîtes-nous si nous vos dérangeons !

Nous, nous arrêtions immédiatement, toute la classe avait les yeux braqués sur nous, nous ne nous étions même pas aperçus que notre ton avait monté et que nous nous étions levés de nos chaises…Pour la discrétion, il aurait fallu repasser…

- Vos bavardages se font de en plus répétitif tous les deux, vous empêchez vos camarades de classes de travailler sérieusement, allez dont vous expliquer auprès du proviseur je ne veux plus vous voir dans
mon cours.

C’était vraiment le bouquet, moi renvoyer de cours…J’étais vraiment vernis…Quand est-ce que tout cela allait-il enfin s’arrêter…J’avais l’impression de ne plus pouvoir contrôler de ce que je faisais, tout m’échappait et sa m’effrayais au plus haut point…
Le professeur ne nous laissa pas vraiment le choix, nous avions été obligé de sortir et en silence nous nous sommes dirigés vers le bureau de Monsieur Delmas…Je crois que je ne suis jamais pris un tel savon de toute ma vie, il avait jugé mon attitude inacceptable et que mon redoublement ne me donnait pas le droit de n’en faire qu’à ma tête étant plus âgée que les autres. Je ne me suis jamais autant retenu de répondre à un adulte. Tout le monde s’en fichait de ce que je pouvais bien ressentir, j’étais toujours la fille la plus mature qui ne devait faire aucune faute. Bon sang, est-ce que j’avais le droit moi aussi de ressentir de la colère, de la tristesse de me laisser aller à mes émotions, ils avaient tendance à oublier que j’avais un cœur et que je pouvais souffrir.

J’étais sortis depuis cinq bonne minutes du bureau de proviseur et Ulrich lui était actuellement dans son bureau je suppose qu’il devait recevoir le même blâme que moi…Il en sortit environ deux minutes après et ne me jeta aucun regard…

- Ulrich attends s’il te plaît…
- Sa ne t’as pas suffit comme ça…Me dit-il froidement.
- Mais enfin de quoi tu parles ?
- Sa t’amuses de jouer avec moi !? Hurla-t-il.

Je fus littéralement choquée par ce qu’il me disait, comment jouer avec lui ? C’était faux…Comment a-t-il pu s’imaginer une chose pareille…

- Comment…Comment est-ce que tu peux imaginer une telle chose ? Bégayais-je.
- Je ne m’imagines rien du tout, je constate c’est tout…
- Tu ne constates rien du tout ! Tu te bases sur des trucs complètement faux…
- Alors donne-moi une preuve que tu ne me ment pas…

J’hésita à un moment…J’ai dû sortir le tout pour le tout pour me faire pardonner, j’avais presque honte mais tant pis qu’à cela ne tienne…

- Hier soir…

Il ne réagissait pas sur le coup, il devait certainement se dire que j’avais raison…Et ne sachant quoi répondre il s’obstina à se murer dans le silence, il s’adossa seulement au mur et se laissa glisser le long et s’assoir par terre.

- Comment en est-on arrivé là ? Murmura-t-il.
- Je ne sais pas…Mais je te promet, si c’Est-ce que tu veux je dirais à William que je n’irais pas mais alors toi dis-moi ce qui te préoccupe depuis des semaines et que je n’arrive toujours pas à comprendre ?
- D’accord, je vais te le dire mais pas besoin que tu annules ton rendez-vous avec William.
- Ce n’est pas un rendez-vous…Alors je t’écoute…

Il se contenta de fixer le sol, enfin j’allais pouvoir savoir ce qui se passait depuis si longtemps.

- Voilà…Si je ne peux pas venir avec toi au bal, c’est tout simplement parce que je ne serais pas là…
- Ah…Ah bon…Répondis-je surprise.
- Oui…Mon père vient me chercher mardi soir…
- Un mardi soir ? Pourquoi si tôt, la fin de l’année n’est que vendredi prochain.
- Parce que je pars…
- Oui pour l’été je m’en doutes bien mais il n’était tout de même pas à trois jours prêt. Il sait bien qu’on ne va pas se voir pendant presque trois mois, il aurait pu nous laisser cette soirée ensemble avec les autres.
- Non Yumi, tu n’as pas compris ce que je voulais te dire…
- Alors aide-moi à comprendre.
- Je quitte Kadic définitivement…

Je ne savais pas pourquoi cela me prenait maintenant, mais je me mis à trembler, tellement que étant encore debout j’ai essayé de m’assoir pour éviter de tomber à la renverse mais je n‘y parvins pas me contentant de lentement valser sur le côté, Ulrich partir ? Dans à peine une semaine…C’était impossible…Mais enfin pourquoi partait-il ? Il se leva d’un bond me voyant presque tomber et m’attrapa par les épaules pour éviter ma chute et il me regarda visiblement très inquiet.

- Yumi…Eh !

J’avais les yeux perdus le vide…Je murmurais juste des « Tu vas partir… ». Mais je réussi finalement à lever les yeux vers lui, ils étaient remplis de larmes.

- S’il te plaît ne pleure pas…
- Comment…Je…Je veux dire…Pourquoi…? Soufflais-je.

Il oublia un instant sa colère envers moi et passa ses mains sur mes joues et colla son front au miens, j’eu juste à fermer les yeux pour laisser couler mes larmes. Et dire que j’allais devoir me passer de lui…Comment est-ce que j’allais pouvoir le supporter sans mourir de chagrin…

- Écoute-moi…Il y a trois mois, tu te souviens je me suis absenté un mercredi…
- O…Oui…
- Mon père m’a emmené passer un test…Pour entrer dans une école de Pentchat-Silat qui se trouve aux Etats-Unis, c’est un concours international je pensais vraiment n’avoir aucune chance pour être prit…Mais…J’ai été sélectionné…Et la rentrée se fait en juillet…Alors je vais m’installer là-bas pour me préparer…
- Alors…Alors tu t’en vas comme ça ?
- Non…Je ne m’en vais pas comme ça…
- Et les autres le savent ?
- Non pas encore…Mais, je…je vais le leur dire…
- Mais enfin pourquoi est-ce tu ne nous l’as pas dis avant ! Tu te rends compte, tu me dis sa comme ça à peine une semaine avant ton départ…
- Je ne voulais pas que tu souffres…
- Eh bien c’est raté ! Hurlais-je.

Je me libéra de son emprise et commença à partir mais comme hier il me retint et me plaqua contre le mur assez violemment pou me fixer dans les yeux, son regard était très sérieux, je ressentis ce frisson dans mon cœur que lui seul était capable de me procurer…

- On a pas fini ! Me dit-il.
- Moi si j’ai fini ! Laisse-moi partir !
- Arrête de t’emporter comme ça qu’est-ce qui te prends, je ne te reconnais plus !
- Tu veux savoir ce que j’ai ? D’accord très bien, j’en ai marre ! Marre qu’on attende de moi toujours le meilleur, que je me contente de me taire et d’obéir gentiment comme une vulgaire machine, j’en ai assez de me cacher ! J’en ai assez de souffrir autant ! Sa fait des semaines que je n’arrive plus à penser à toi sans pleurer ou devenir complètement folle mais bon sang qu’est-ce que tu as fais de moi ! Qu’est-ce que tu as bien pu me faire pour que je t’aime autant !

Je respira bruyamment, qu’est-ce que je venais de dire ? Je venais de lui dire que je l’aimais…Depuis des années j’attendais que ces mots sortent de ma bouche, mais j’aurais préféré que cela ne se passe pas comme ça…Que sa soit dans un moment de tendresse comme hier, là je venais de le dire sous le coup de la colère…Il me fixait à nouveau sans lâcher, il était beaucoup trop fort…

- Laisse…moi…partir…je t’en prie…Le suppliais-je.
- Non…
- Pourquoi est-ce que tu me fais aussi mal…
- Tu crois que tu ne m’en fais pas peut-être ? Murmura-t-il.

Il s’était vraiment calmer, j’ignorais ce qu’il attendait moi et je voulais plus le savoir. Tout me faisais trop souffrir, je ne supportais plus de vivre avec ce poids sur le cœur même si je venais de le lâcher malgré ce que j’avais pu croire, je ne me sentais pas du tout mieux…Je voulais juste être seule, oublier ce que je venais de vivre…Me dire que tout cela n’était qu’un simple cauchemar et que j’allais me réveiller bientôt…Je suppliais qu’on me réveille maintenant que tout s’arrête enfin. Cela devait-il faire aussi mal obligatoirement d’aimer…

- Yumi…Il est…
- Il est trop tard pour nous…Le coupais-je
- Non, il n’est jamais trop tard…Me dit-il en me caressant affectueusement la joue.
- Je ne veux plus Ulrich, je ne pourrais pas vivre sans toi…Laisse-moi t’oublier tant que j’en ai encore la force.
- Mais moi je ne veux pas t’oublier, nous oublier…
- Mais moi si, respecte mon choix s’il te plaît….
- Je t’aime…
- Arrête…Soufflais-je.
- Je ne veux pas partir en laissant la situation comme ça…

La sonnerie de la fin du cours retentit, la récré allait commencer…Mais cela ne le fit pas réagir, il continua à insister son regard sur moi…Sissi arriva à ce moment-là, Ulrich dû la sentir arriver car elle n’eu même pas le temps de commencer à ouvrir son bec qu’Ulrich toujours sans détacher son regard du mien lui lança.

- Fou le camp Sissi…
- Mais Ulrich…
- Je t’ai dis de partir…Haussa-t-il le ton toujours sans bouger.

Elle s’avoua vaincu facilement et partit…Il colla son front au miens et je ne sais pourquoi, j’entoura mes bras autour de son dos et lâcha un soupir…Je n’arrivais pas à lui en vouloir sachant qu’il allait bientôt me quitter mais mes paroles n’étaient pas fausses, il était trop tard pour nous deux je le savais et il fallait qu’il l’entende mais apparemment il n’était absolument pas de cet avis. Il recommença comme hier à approcher ses lèvres des miennes, je ne ferma pas les yeux…Je ne voulais pas que sa se fasse de cette façon là…

- Non…Ne fais pas sa…Le suppliais-je
- Ne dis rien…Me dit-il en passant sa main sur ma joue.

Je tourna la tête et ses lèvres vinrent se plaquer contre ma joue, il fut étonné et posa sa tête sur mon épaule et soupira mais de quoi ? D’agacement ? De soulagement ? Je n’en avais vraiment aucune idée…Mais j’ai immédiatement regretté sur le coup, j’avais pourtant envie de ce baiser, mais il allait nous faire si mal…Et je crois qu’il le savait aussi bien que moi…Pourquoi est-ce qu’il fallait que tu t’en ailles…Je t’aimais tellement, mais je te haïssais en même temps de nous faire sa…

- Yumi ? Ulrich ? Murmura une voix derrière nous.

Ulrich se détacha brusquement de moi et se retourna vers la voix qui venait de nous appeler c’était Aelita avec Jérémie et Odd derrière lui. Ils virent immédiatement que quelque chose n’allait pas, moi ayant les larmes aux yeux et Ulrich le regard triste et agar.Ne pouvait cacher ma peine, je m’élança dans les bras de ma meilleure amie et je laissa couler toutes les larmes de mon corps…Elle m’enlaça tendrement et me laissa pleurer un long moment avec qu’Odd n’ose regarder Ulrich et l’interroger.

- Qu’est-ce qui s’est passé Ulrich ?

Ulrich le regarda et le fixa un petit temps avant de lui répondre simplement mais très sérieusement.

- Il faut que je vous parle…

Ce ton glaça le sang de nos trois amis, si seulement ils savaient ce qu’Ulrich allaient leur annoncer je crois que pour eux sa serait une bombe comme pour sa l’a été pour moi. Mais il leur déclara qu’il préférait attendre la fin de la matinée pour leur parler plus sérieusement. Ce qui ne rassura pas du tout les autres, moi je ne pouvais même plus aligner deux mots tellement j’étais bouleversée, jamais je ne m’étais trouvée dans un état pareil, j’avais l’impression que mon monde parfait s’effondrait, il était vrai que sans Ulrich…L’avenir allait être tellement sombre…J’espérais encore un miracle, qu’il puisse au dernier moment annulé et rester auprès de nous…Mais c’était égoïste de souhaiter une telle chose c’est vrai…C’était son plus grand rêve, devenir un champion mondial de sport de combat, je comprenais soudain pourquoi il s’entraînait autant depuis des mois. Odd m’avait confié qu’il se levait plus tôt tous les matins pour aller courir et qu’il ne le retrouvait qu’au douche et qu’à chaque fois Ulrich était couvert de sueurs, bien sûr Odd ne pouvait pas deviner qu’il se préparait à son entrée dans cette école. Cette école dont il rêvait tant…J’étais pourtant très fier de toi de pouvoir enfin accéder à ce que tu souhaitais depuis tout ce temps mais pouvais-je faire semblant d’être heureuse ? C’était impossible…Le reste des cours se déroulèrent dans le silence, Ulrich et moi nous n’avions pas échangé une seule parole, moi n’osant pas et lui…Peut-être parce qu’il m’en voulait…Et je l’aurais bien compris…Mais la fin des cours arriva et il allait être temps qu’il raconte à tout le monde que cette semaine était sa dernière semaine à Kadic, d’ailleurs cela m’étonnait qu’Elisabeth ne soit pas encore au courant car j’étais certaine que le proviseur lui devait être informé de la situation. Mais cette pensée ne m’occupa pas longtemps puisque la sonnerie retentie et qu’il allait être temps et nous n’avions pas perdu de temps, nous nous étions donné rendez-vous à l’ermitage…
Une fois arrivée, nous nous sommes assis sur le canapé excepté Ulrich qui se posta sur le fauteuil en face de celui-ci…

- Alors Ulrich, qu’est-ce que tu voulais nous dire ? Demanda Jérémie.
- Eh bien…Je…Je ne sais pas vraiment par où commencer…Mais…D’abord je voulais vous dire que j’étais désolé d’avoir tarder autant pour vous en parler mais je voulais éviter de perturber le groupe.
- Ne t’inquiètes pas Ulrich, je suis sûr que tu avais une bonne raison. Tenta Aelita pour le rassuré.
- Bien…Je ne vais pas y aller par quatre chemins alors…Dit-il.
- Moi, je vais dehors je ne…Murmurais-je.
- Yumi s’il te plaît reste…Me supplia-t-il du regard.
- Je ne veux pas entendre sa une deuxième fois…
- Yumi, reste pour Ulrich enfin…Sa ne peut quand même pas être si dramatique que sa…Demanda Aelita.
- Si Aelita sa l’es…Lui répondit-il. Ecoutez…Voilà, j’ai été pris dans une école de Pentchat-Silat…
- Mais félicitation mon frère c’est génial ! Répondit Odd d’une voix enjouée. Où est le problème ?
- Cette école…Elle est au Etats-Unis…Et je dois partir mardi prochain pour préparer ma rentrée là-bas…

Un silence pesant s’installa, ils venaient tous comprendre pourquoi est-ce que j’étais dans un état pareil et cela leur prouva une fois de plus que mes sentiments pour Ulrich était bien plus profond qu’un simple sentiment amical. Quand à Ulrich, il fixait ses chaussures n’osant pas les regarder. Je me retint de pleurer une nouvelle…Je ne voulais plus craquer devant eux, je pensais que j’allais avoir suffisamment besoin de mes larmes le jour où il partirait et pour le jour d’après…Et encore d’après…Il fallait que je reste forte, je n’avais pas vraiment faim, j’avais déjà assez montré ma fragilité comme ça, je ne voulais pas en rajouter davantage, je me contentais donc de me taire et d’attendre la suite des événements sans trop oser croire que la situation allait s’améliorer.

- Alors tu t’en vas ? Souffla Jérémie.
- Oui…Je suis vraiment désolé de ne pas vous l’avoir dis avant…
- Est-ce que tu reviendras ? Demanda Aelita.
- J’essayerai le plus possible oui…Tout dépend de mon niveau, si je m’en tire bien j’ai de forte chance d’avoir des compétitions dans le monde entier alors il y aura de forte chance pour sa devienne difficile de venir aussi souvent que je le voudrais.
- Oui mais mon vieux tu es excellent c’est certain que tu auras du succès, même si on sera pas avec toi on te soutiendra toujours…

Odd se leva et s’agenouilla en face d’Ulrich, il voyait bien qu’Ulrich se sentait coupable et qu’il devait le rassurer après tout, ils étaient meilleurs amis et c’était son rôle de le rassurer pour qu’il croit en ses chances. Même moi je le savais qu’il était le meilleur et qu’il réussirait; j’avais pleinement conscience de ses capacités, je n’étais juste pas prête à me séparer de lui pour un temps indéfini.

- Eh mon pote…On est pas des frères d’armes pour rien nan ? Lui lança Odd en brandissant son poing
sous les yeux d’Ulrich.

Il ne pu s’empêcher de sourire, c’est vrai après tout ce que nous avions vécu, nos liens avec lyoko ne nous quitterais jamais c’était une évidence, on était lié par ce secret jusqu’à la fin de nos vies et sa n’était pas donné à tout le monde de partager un tel secret. Je devais cesser de ne penser qu’à moi…Et penser à lui, à son avenir, au bonheur qu’il aurait en réussissant dans la vie qu’il avait choisi…

- Bien entendu mon vieux…Acquiesça Ulrich en son poing contre celui d’Odd.
- Malgré sa, tu vas beaucoup nous manquer Ulrich…Susurra Aelita.

Il lui répondit par un tendre sourire…

- Vous allez beaucoup me manquer aussi, je vous promet qu’on se perdra pas aussi facilement.
- Des lyokoguerriers à jamais ? Demanda Jérémie.
- A jamais ! Répondirent-ils tous en même temps excepté moi…

Ulrich le vit et les autres également, il inspira profondément et se leva de son fauteuil, s’agenouilla en face de moi puis me pris les mains et les serra aussi fort qu’il le pu, ce regard…son regard…Il le planta dans le miens, j’ai cru que mon cœur allait chavirer…Il me faisait toujours autant d’effet, je l’aimais d’autant plus encore…Il lâcha une de mes mains et la mit contre ma joue.

- A jamais…Murmurais-je avec un timide sourire.
- Je te promet que je reviendrais vite…Me répondit-il.
- Alors je t’attendrais…Lui promis-je.

Il me sourit de nouveau, il avait l’air rassuré, je ne pouvais lui faire ça…Le laisser partir avec de la culpabilité, je dois sourire et le soutenir dans tous les choix qu’il fera et m’oublier, nous oublier un moment et ne penser qu’en lui. Après tout ce qu’il avait fait pour je lui devais bien cette faveur de soutien après tout j’étais…son amie et je le lui devais vraiment. J’étais fière parce que je savais qu’il allait être le meilleur…Et je profiterais pleinement de cette dernière semaine à ses côtés…Même si je savais qu’elle allait passer bien vite, mais qu’importe pour le moment il était là, c’était l’essentiel.

Mais je l’avais pourtant bien pressentis, cette semaine défila à une vitesse folle et le départ d’Ulrich approchait à grand pats. Enfin même plus qu’à grand pats, son père allait arriver dans dix minutes à peu près, on venait de l’aider à descendre ces dernières valises, comme je l’avais imaginé Sissi avait fait sa crise de larmes par contre William…Je ne l’avais jamais vu aussi heureux, il comprit d’ailleurs qu’il n’avait pas intérêt à en rajouter lorsque je l’avais foudroyé du regard et menacer de ne pas l’accompagner au bal, eh oui…J’allais tout de même y aller avec lui, c’est Ulrich qui m’avait suggérer de ne pas y aller seule pour ne pas qu’il se sente trop coupable…

- Bon…Mon père ne va plus tarder maintenant. Déclara-t-il.
- T’as intérêt à nous appeler quand t’arrives ! Le-menaça Odd
- T’inquiètes pas mon pote c’est promis, je vous appelle.

Il s’avança alors vers Odd et le prit amicalement dans ses bras en lui tapant plusieurs fois dans le dos mais je vis Ulrich murmurer quelque chose à l’oreille d’Odd et personne n’avait pu entendre ce qu’il lui avait dit, mais je ne chercha pas vraiment non plus cela ne me regardait pas après tout…
Puis se fut au tour de Jérémie d’avoir une accolade d’Ulrich tout aussi amical que celle d’Odd, là aussi Ulrich prononça quelque chose mais cette fois je pu entendre ce qu’il lui avait dit.

- Prends bien soin de ta princesse mon vieux…
- T’inquiètes pas…Et toi aussi fais bien gaffe à toi…

Ulrich se dirigea ensuite vers Aelita qui lui sauta littéralement au cou, ma petite sœur pleurait…Elle m’avait fait mal au cœur…Je sais qu’elle adorait Ulrich comme son frère et elle était très émotive et n’était pas encore très à l’aise avec les « Au revoir » et la preuve était bien là…

- Eh non princesse pleure pas s’il te plaît…Lui chuchota-t-il.
- Excuse-moi, tu vas terriblement me manquer…Gémit-elle
- A moi aussi princesse…à moi aussi…

Et puis étrangement, quand elle se détacha de lui, elle alla prendre la main de Jérémie et l’entraîna avec Odd un peu plus loin se doutant que…J’avais envie de lui dire au revoir un peu seul à seul…Mais je devais avouer que moi non plus je n’étais pas très douée pour les au revoir…Il me tira de mes pensées lorsqu’il se positionna devant moi et plongea son regard dans le mien…

- Je crois que…le plus dur c’est pour maintenant…Me dit-il presque en riant.

Je souri alors à cette remarque, il avait su lire en moi une fois de plus…Cette chose là aussi allait terriblement me manquer, lui qui me comprenait mieux que personne, qui savait tout de suite quand je n’allais pas bien…Qui pourrais avoir cette magie de pouvoir trouver en moi ce qui n’allait pas ? Probablement personne…Non personne et même si cette personne existait, je ne voudrais pas qu’elle s’approche de moi, je voulais qu’il reste le seul à pouvoir le faire…

- J’espère que tu trouveras là-bas ce dont tu rêves…
- Ce n’est pas ce qui me soucis le plus…Me dit-il en me prenant la main.
- Ah oui ? Lui répondis-je en le fixant intensément.
- Le plus dur pour moi…C’est de ne pas pouvoir t’emmener avec moi…

J’esquissa un sourire et préféra répondre avec humour pour détendre l’atmosphère.

- Tu veux avoir un boulet pendant que tu t’entraînera, tu ne sais pas ce que tu risques…

Il se mit à rire mais en même temps il m’attira à lui pour me serrer dans ses bras, ses bras tellement doux et chauds…J’aurais aimé ne jamais les quitter. J’aurais aimé le suivre c’est vrai, mais en le suivant qu’aurais-je pu lui apporter ? Probablement rien, je n’étais pas de taille à affronter tout sa à ses côtés, j’aurais été plutôt un frein qu’autre et c’est un rôle que je ne voulais absolument pas tenir.

- Tu ne seras jamais un boulet à mes yeux…mon amour…

Un frisson intense venait de me parcourir le corps…Mon amour ? Même dans mes rêves les plus fous, jamais je n’aurais pu espérer qu’il m’appelle ainsi. Mais cela me faisait tellement de bien…De me sentir aimer et surtout par lui…Pourquoi devait-il partir ?

- Ulrich…
- Je sais…Je sais que tu penses qu’il est trop tard pour nous…Mais à mon cœur, tu ne peux pas lui demander d’accepter le faite qu’il soit trop tard…
- Le mien ne l’a pas accepter non plus Ulrich…

Il recula un peu pour planter à nouveau son regard dans le miens…Je le suppliais au plus profond de moi de m’embrasser. Même si je savais que j’allais avoir terriblement mal, mais tant pis au moins je n’aurais aucun regret, pour cela je devais lui faire comprendre ce que je désirais…Alors j’oublia ma timidité et j’enroula mes bras autour de son cou et approcha mon visage du sien. Il parût surprit mais se laissa faire et répondit même à ma demande, il avança ses lèvres près des miennes, automatiquement mes yeux se fermèrent ainsi que les siens me préparant à ce contact dont je rêvais depuis des années mais…Un klaxon vint interrompre nos intentions…J’ouvris les yeux et regarda par-dessus son épaule, son père était là, il venait juste de sortir de sa voiture après avoir klaxonner et il n’avait pas vraiment l’air ravi de voir son fils tenir une fille dans ses bras et être sur le point de l’embrasser. Quand à Ulrich il soupira visiblement énervé que son père nous ai interrompus et moi aussi d’ailleurs…Pourquoi fallait-il qu’il arrive maintenant et interrompre notre moment…

- Je suis désolé…Me murmura-t-il.
- Ce n’est rien…Allez va-y, il va t’attendre. Lui assurais-je avec un sourire.

Il se détacha de moi, me sourit et pris deux de ses valises dans chacune de ses mains et commença à s’éloigner en direction de sa voiture…Je ne pouvais le laisser partir comme ça…Pas de regret…Il fallait que je n’oublis pas sa…Ne pas le laisser partir avec nos regrets…Alors je décida d’oublier tout ce à quoi je m’étais tenue pendant ces années…

- Ulrich ! Avais-je crié.

Il se retourna et n’eu pas vraiment le temps de voir grand-chose que moi me précipitant vers lui, je lui avais littéralement sauté au cou et embrasser comme ça…Sans attendre qu’il puisse réagir, il fut tellement surpris qu’il en lâcha ses valises ! Pour finir par m’enlacer tendrement et approfondir ce baiser si doux, si chaud…C’était tellement bon…Ce premier baiser que nous attendions depuis si longtemps et cela se ressentait à travers notre baiser…Je ne savais pas ce qu’étais la passion mais là si…Il venait juste de me la faire découvrir…Repensant au faite que son père n’était pas très loin, je me détacha lentement de ses lèvres mais je resta aussi prêt que possible de son visage.

- Yu…Yumi…Articula-t-il sous le choc…
- Excuse-moi mais je ne voulais te laisser partir sans…M’arrêtais-je
- Sans ? Me questionna-t-il.
- Sans te dire au revoir…
- Je t’aime Yumi…Je t’aime vraiment…
- Moi aussi je t’aime…
- Jure-moi que tu m’attendras…Me supplia-t-il.
- C’est promis…

Son père n’avait pas réagit mais à vrai dire, je ne m’étais plus vraiment soucié de lui à ce moment là, les choses étaient clair à présent Ulrich m’aimait et moi aussi je l’aimais, ils nous fallait maintenant affronter le fait de vivre loin de l’autre…Même si tout ceci me faisait peur nous n’avions pas le choix et j’étais prête à m’attendre même si je savais que les premiers jours allaient être horribles à vivre, que je ne cesserais de pleurer mais si cela devait m’amener au bonheur de rester auprès de lui par la suite, tant pis…Je prenais ce risque et j’étais sûr de ce que je désirais.

- Je vais devoir y aller maintenant…Me dit-il gêné.
- Oui…Excuse-moi…Lui répondis-je en le lâchant lentement.

Comment pouvait-il être aussi beau ? Maintenant que je lui avais dis que je l’aimais, il était encore plus beau à mes yeux. Je me retenais tout de même de pleurer pour ne pas rendre encore son départ plus difficile qu’il ne l’était déjà, pourtant à l’intérieur de mon corps je me noyais sous le chagrin.

- Ulrich ? Hésitais-je.
- Oui qu’y-a-t-il ? Me sourit-il.
- Tu…Tu m’appelles en arrivant ?
- Bien sûr, j’en avais l’intention…

Il me redonna un de ses plus beaux sourire auquel je ne pu que répondre gentiment, il passa alors ses mains sur mes deux joues et déposa un long et tendre baiser sur mon front que j’avais savouré lentement…
Puis il me lâcha et me murmura un doux « je t’aime » et il reprit ses deux valises qu’il avait laissé tomber par terre et alla rejoindre son père à la voiture, il me jeta un dernier regard avant de monter dans sa voiture…Il était remplit d’amour et de tendresse mais aussi de tristesse je le sentais…Et les miens devaient exprimé la même chose, je m’avança au fur et à mesure de la voiture lorsque j’arriva au portail d’entrée son père démarra et ils commencèrent à s’engouffrer dans la rue, s’éloignant de plus en plus…Il se tourna vers moi et me regarda une dernière fois, je devais sourire jusqu’au bout…Tant qu’il pouvait me voir, je ne devais pas craquer…Pour lui je le devais…Jusqu’au moment où je ne le vis plus, il était partit, quand allait-il revenir ? Ni lui, ni moi n’en savions rien…Et mes larmes, mes larmes que je redoutais tant commencèrent à arriver au bord de mes yeux…Il me manquait déjà, je me sentais vide à l’intérieur de moi…Comment est-ce qu’il pouvait autant me manquer alors qu’il venait à peine de partir ? Mon cœur était serré à un point que je pensais qu’il allait finir par cesser de battre… Comment allais-je réussir à survivre sans toi pendant peut-être plusieurs mois ?
Je sentis tout d’un coup, une main se poser sur mon épaule ce qui me fit sursauter, je tourna la tête juste assez pour voir que c’était Odd qui m’avait poser cette main réconfortante sur mon épaule, j’inspira un grand coup pour ne pas pleurer, mais il hocha la tête de droite à gauche.

- Tu as le droit de pleurer Yumi…Chuchota-t-il.
- Non…Je ne peux pas…
- Nous sommes tes amis Yumi, même si Ulrich n’est plus là, nous trois, nous sommes là et tu as le droit
de nous montrer que son départ t’affecte.

Il avait raison, même si Ulrich n’était plus là, eux l’étaient et je ne devais pas les oublier, sa serait égoïste de ma part de ne penser qu’à moi, eux aussi devaient souffrir de l’absence d’Ulrich. Je n’eu plus la force de me contenir que je fis volte face me blottit dans les bras d’Odd laissant éclater ma peine dans son cou, mes larmes coulaient et coulaient toujours. Jamais je n’avais autant pleurer de toute ma vie en une si petite période, c’était presque frustrant de ne pouvoir contenir ces émotions surtout pour quelqu’un comme moi qui jusqu’à maintenant arrivait parfaitement bien à se cacher.
Je sentis que Jérémie et Aelita se joignirent à notre étreinte, ils passèrent quelques minutes à me consoler et à me rassurer. Je remerciais le ciel d’avoir d’aussi bon ami qu’eux, je savais qu’ils seraient là avec moi et c’était le plus important, je les aimais vraiment comme mes frères et sœur.





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Quatre mois plus tard:

Nous étions arrivés en octobre et l’année commençait doucement pour nous tous, j’avais passé de meilleur vacance que je ne l’aurais cru. Jérémie, Aelita et Odd m’avaient fait la surprise de revenir plus tôt sur Paris et ils avaient les trois dernières semaines d’août chez moi avec la complicité de mes parents. Ulrich aurait bien voulu être là mais malheureusement ses cours à lui avaient déjà repris, il était très content d’ailleurs de son début d’année et il était très doué mais sa nous le savions tous déjà.
Il a pourtant essayé de venir c’était d’ailleurs prévu mais…Une compétition de dernière minute l’y a retenu bien entendu nous ne lui en avons pas tenu rigueur il n’y était pour rien. Et d’ailleurs, cette compétition lui avait apparemment merveilleusement bien réussi ! Il a figuré parmi les premiers ce qui est très rare puisqu’il est encore jugé débutant. J’aurais rêvé pouvoir le voir se battre…Et j’étais heureuse qu’il s’en sorte aussi bien, nous avions réussi tant bien que mal a accepter la distance même si ce n’était pas facile tous les jours, bien sûr il y avait des soirs où j’étais triste et je pleurais mais j’avais mes amis avec moi et ils savaient toujours me faire rire et sourire, c’était bien là l’essentiel.
D’ailleurs il était à peine 7h et on était samedi, j’étais fatiguée mais je dormais pourtant bien lorsque mon portable sonna…Quelque chose me disait que c’était Ulrich qui m’appelait et qui avait encore zapper le principe du décalage horaire, d’ailleurs en j’avais raison en regardant mon portable c’était bien lui…Mais outre passé le réveil un peu brutal j’étais contente qu’il m’appelle aussi souvent…

- Allo ? Fis-je avec une voix endormie.
- Euh…Yu’ je te dérange ? Me dit-il gêné.
- Est-ce que tu sais l’heure qu’il est en France ?
- Hum…attend…hésita-t-il un moment…Oh ! Excuse-moi, je sortais de l’entraînement alors entre tout sa j’ai pas fais attention à l’heure…
- T’en fais pas c’est pas grave…Alors tu vas bien ?
- Oui, un peu fatigué…J’étais en train de me demande ce que j’allais faire de ma soirée…
- Ulrich…Il n’est que 16h chez toi et tu penses déjà à ta soirée ? Lui fis-je en riant.
- On voit que tu ne vis pas à Los Angeles Yu’…
- J’aimerais pourtant si sa me permettais d’être avec toi…Lui dis-je tendrement.
- Je sais…Moi aussi j’aimerais que tu sois là…Tu me manques…
- Tu me manques beaucoup aussi, au faite tu as parlé à ton père pour ton retour en France ?
- M’en parle pas, c’est la galère il veut à tout prix que je ne me consacre qu’à la compétition ici et pourtant je ne fais que sa, je me tue à l’entraînement…Heureusement que j’ai rencontré du monde là-bas sinon je te laisse imaginé l’angoisse que sa serait !
- Tu ne m’en as jamais vraiment parler de tes amis de là-bas.
- Oh…Bah ils m’ont gentiment accueillis à mon arrivé, j’étais un peu perdu et puis tu connais mon niveau en anglais alors le début…
- Je me demande comment ils ont fait pour te comprendre, tu parlais anglais comme une vache espagnol lui déclarais-je en éclatant de rire.
- Eh oh ! Je te remercie t’abuses là ! Me dit-il en riant à son tour.
- Tu sais bien que je plaisantes voyons…Tu vas souvent à la plage au faite ?
- Ah sa oui ! J’y fais mon jogging tous les matins…Tu sais dans mon école on est un peu traiter comme des rois ?
- Ah oui ? Lui demandais-je intéresser.
- Oui hormis le sport intensif qu’on subit, on a un personnel à notre entière disposition…

Je l’écoutais avec attention rêveuse, je buvais littéralement chaque paroles qu’il pouvait prononcer…Peu importe l’heure matinal, je n’y songeais déjà plus, chaque appel qu’il me passait pouvait facilement durer plus de deux heures, chacun nous nous racontions nos vies sans oublier le moindre détail, essayant de combler la distance qui nous avais été imposé…Mais nous assumions tout cela avec pour seul regret de ne pas s’être déclaré avant pour profiter des petits moments de bonheur que l’ont savoure généralement en couple. Même si nos preuves d’amour n’étaient pas encore très développées nous étions encore bien timide dans nos démonstrations.

- Yumi ? Allo ? S’inquiéta-t-il.
- Hein oui ? Excuse-moi j’étais tellement…prise dans ce que tu me disais…
- C’est rien…Sinon au lycée quoi de nouveau ?
- Oh bah rien de très attrayant…Sissi qui te réclame toute la journée et me harcèle pour avoir ton nouveau numéro de téléphone, William qui me colle comme de la super-glue bref la routine quoi ! Fis-je en riant.
- Hum…Qu’il profite pas trop de mon absence celui-là sinon je vais aller lui dire bonjour à ma manière ! Fit-il un peu énervé.
- Ulrich Stern, tu as beau être à Los Angeles je sens ta jalousie d’ici. Lui lançais-je malicieusement.
- Je suis pas jaloux…Ronchonna-t-il.
- Dommage parce que tu es adorable quand c’est le cas…Lui soufflais-je tendrement.
- D’accord, j’ai rien dis je meurs de jalousie ! Rétorqua-t-il en riant.
- Ulrich ?
- Oui Yumi ?
- Je…Je t’aime…Lui chuchotais-je encore hésitante n’ayant pas encore le courage de lui dire aussi souvent que je le voudrais.
- Moi aussi je t’aime…Me dit-il tendrement. Je te promets de tout faire pour convaincre mon père de me laisser revenir en France pour Noël d’accord ?
- Oui…Lui dis-je sans grand espoir.

Il fallait savoir que son père était satisfait d’avoir éloigné son fils de moi…Je ne comprenais pas cet attitude de sa part, lui-même n’a jamais été très présent pour Ulrich. Et il n’avait eu aucun scrupule de l’envoyer à l’autre bout du monde seul. Il restait dans son école même pendant les vacances, c’était ses parents qui venaient le voir et encore seulement deux ou trois jours. A croire qu’il faisait tout pour l’empêcher de rentrer en France, j’aurais bien aimé en discuter avec lui pour lui montrer que j’aimais vraiment Ulrich et que je ne serais pas un frein à sa future carrière de champion mais Ulrich m’en avait dissuadé en me soulignant qu’il avait déjà tenté d’en parler avec son père mais le résultat avait été une violente dispute entre eux, apparemment son père avait eu des mots très durs envers moi, des mots qu’Ulrich n’avait jamais voulu me dire.

- Je vais peut-être te laisser dormir maintenant…
- Hum…Sa ne me gêne pas personnellement sa me fait du bien de parler avec toi…
- Moi aussi, mais je préfèrerais vraiment te…enfin…Hésita-t-il.
- Te ? Insistais-je gentiment.
- Te prendre dans mes bras…Répondit-il gêné.
- J’en rêverais aussi…J’espère que l’on aura plus longtemps à attendre avant de se retrouver…
- Je ferais tout pour sa Yu’…

Un bruit de fond retentit à l’autre bout du téléphone, j’entendis une parole prononcée en anglais qui n’était pas d’Ulrich mais par la suite sa voix résonna dans la même langue avant qu’il reprenne le téléphone.

- Excuse-moi, c’était un des maîtres d’hôtel, mon directeur veut me voir, je vais devoir te laisser Yumi…Fit-il déçu.
- Ne t’en fais pas va-y file, moi je vais me recoucher.
- D’accord…Je te rappellerais plus tard, gros bisous dors bien…
- Merci Ulrich…A plus tard…Bisous.

J’attendais un peu pour entendre un bip répétitive qui me fit soupirer, nous ne nous attardions jamais
pour les au revoir parce qu’ils étaient douloureux même si l’on s’appelait fréquemment, la distance
demeurai toujours là…La seule fois que nous avions fait duré les au revoir, je n’avais pas pu
m’empêcher de verser quelques larmes qui lui avait brisé le cœur…Et je ne voulais pas qu’il s’en
veuille davantage, il était déjà là constamment pour la soutenir et il faisait tout pour revenir en France
vite.

Dans la matinée, je n’avais pu résister à l’idée d’aller retrouver mes amis au lycée, je n’aimais pas passer mes journées toute seule mes parents débordés par leur travail respective et Hiroki qui passait tout son temps avec Milly. Nous étions tranquillement en train de discuter lorsqu’Odd remarqua de William s’approchait de nous et vu le visage qu’il arborait, il avait une idée bien précise de ce qu’il voulait.

- Salut vous quatre ! Fit-il joyeusement.
- Bonjour William ! Répondirent amicalement Odd, Aelita et Jérémie.

Il me regarda étrangement voyant que je n’avais pas répondu, mais il ne se laissa pas démonter pour autant, malheureusement William est connu pour être très têtu sauf que manque de chance pour lui je l’étais aussi et beaucoup moins patiente…Je pensais à chaque fois à Ulrich quand cet idiot s’approchait de moi, je réagissais comme si Ulrich était toujours à proximité et que sa jalousie pouvait à tout moment exploser alors je voulais absolument maintenir William le plus éloigné de moi possible.

- Comment tu vas Yumi ? Me demanda-t-il en s’asseyant dans l’herbe à côté de nous.
- Bien merci. Répondis-je complètement détachée.
- Vous avez des nouvelles d’Ulrich ? Fit-il faussement amical.

Ce qui eu pour don de m’exaspérer, faire semblant de s’intéresser à la nouvelle vie d’Ulrich, il aimerait surtout entendre que moi et Ulrich sa n’aillent pas et que notre relation soit au point mort mais malheureusement pour lui tout allait parfaitement bien entre nous et j’étais bien décidé à le lui faire savoir !

- Il va très bien, il va sûrement revenir ici pour Noël…Lui dis-je joyeuse.

Odd comprenant mes intentions se mêla gentiment aux jeux.

- Enfin Roméo et Juliette vont pouvoir se retrouver et passer un noël en tête à tête quoi de plus romantique hein Yu’ ? Me dit-il avec un clin d’œil.
- Oui…Dis-je en rougissant.

Je vis William froncer les sourcils, il n’était visiblement pas enchanté qu’Ulrich revienne dans deux mois, mais moi cela m’arrangeait bien il allait peut-être me lâcher un peu les baskets ce qui n’auraient vraiment pas été du luxe…
Mais il passa tout de même le reste de la journée avec nous, il pensait vraiment prendre la place d’Ulrich dans notre groupe, peine perdue pour lui, jamais il ne serait à sa hauteur et je ne dis sa parce qu’Ulrich était mon petit-ami mais parce que lui était beaucoup plus humain et sensible même si à première vu il le cachait, il était quelqu’un de tendre et d’affectueux d’autant plus avec les gens qu’il aimait mais William lui était différent, il était quelqu’un d’assez égoïste et prétentieux. Il était encore en train d’essayer d’appliquer un des nombreux plans drague lorsque mon portable sonna enfin Ulrich m’appelait j’avais attendu son coup de téléphone toute la journée même si mes amis étaient là et ce frimeur de William aussi je ne pris pas le temps de me mettre à l’écart et je décrocha directement.

- Allo Ulrich ? Dis-je faisant sentir mon impatience.
- Euh Yumi ça va ? Dit-il interloqué.
- Oui, oui j’attendais que tu m’appelles et toi alors tu vas bien ?
- On va dire que oui…Fit-il apparemment énervé.

Je fronça les sourcils, je sentais que quelque chose n’allait pas…De ce point du vue là rien n’avait changé non plus, il ne savait rien me cacher et je voyais qu’il ne tentait pas cela non plus je m’empressa de lui poser la question.

- Ulrich, qu’est-ce qui t’arrives ? Lui demandais-je inquiète.
- Tu sais mon directeur m’a convoqué quand je t’ai appelé…Commença-t-il.
- Oui et alors qu’est-ce qu’il te voulait ?
- Je vais avoir une nouvelle compétition…Acheva-t-il.
- Mais enfin c’est super sa Ulrich ! Lui dis-je contente.
- Non, moi ça ne m’enchante pas…
- Ah bon pourquoi ? Lui demandais-je intriguée.
- Je pars au Brésil le lendemain de Noël…

Je ne répondis pas…Alors cela voulait dire qu’il ne viendrait pas ? Impossible, je préparais déjà son arrivé même s’il n’arrivait que dans deux mois, j’avais tellement hâte de pouvoir enfin le retrouver !
J’étais presque écœurée…Sa ne pouvait pas se passer comme ça…Je pouvais être patiente mais combien de temps est-ce que j’allais devoir encore attendre…

- Yumi ? Yumi ? S’inquiéta-t-il.

Il pu entendre au téléphone la voix d’Odd distinctement: « Eh princesse, pourquoi tu pleures qu’est-ce qui se passe ? ». Je tenais la téléphone contre mon oreille cherchant quoi lui dire…Je n’avais même pas remarqué que mes larmes tombaient abondamment sans la moindre retenue, je me suis sentis tellement faible et terriblement seul, comme s’il m’abandonnait une deuxième fois…Comme si tous les espoirs que j’avais mis en nos retrouvailles s’étaient soudainement envolées…
Finalement, Aelita prit le téléphone de mes mains se doutant qu’Ulrich à l’autre bout du fil devait s’inquiéter.

- Ulrich, c’est Aelita. Dit-elle.
- Ah enfin ! Où est Yumi, qu’est-ce qui se passe ? Fit-il angoissé.
- Eh bien…Elle s’est mise à pleurée, je ne sais pas ce qu’elle a. Que lui as-tu dis ? Demanda-t-elle.
- Je ne pourrais pas venir pour Noël…
- Oh non Ulrich…Dit-elle déçue.
- Je sais…Je m’en veux…J’aurais tellement voulu être avec vous…Mais je vais devoir rester la jour de Noël à m’entraîner et sa ne me réjouis pas…Mes parents ne prennent même pas la peine de venir me voir.
- Tu ne peux pas te désister ? Tenta-t-elle pour essayer de trouver une solution.
- J’ai essayé tu penses…Mais je suis le seul à être là pour les fêtes de Noël dans ma catégorie, tous les autres gars rentrent chez eux pour voir leur famille et vu que je suis nouveau, je ne suis pas prioritaire…

La conversation se coupa nettement lorsqu’il entendit des éclats de voix derrière, qui lui avait fait froncé les sourcils.

- Eh ! Aelita c’était quoi sa ?
- Euh bah…C’est Yumi qui vient de…mettre une baffe à William…Dit-elle hésitante
- Hein ?!

Oui bon…D’accord j’aurais peut-être pas dû réagir aussi violemment mais cet idiot avait lâchement profité de ma faiblesse pour tenter de me prendre dans ses bras ma réaction s’est faite au quart de tour…Je pouvais être triste mais pas au point de me laisser faire ainsi.

- Ne t’approches pas de moi toi c’est clair ! Hurlais-je.
- Mais enfin Yumi…Je voulais juste…
- Non ! Je sais ce que tu voulais fous-moi la paix c’est clair ! Je ne veux plus que tu t’approches de moi!

Mes nerfs avaient littéralement explosé…C’était trop me demander de rester calme mais je me calma subitement repensant qu’Ulrich était au téléphone et que je ne lui avais pas répondu. Je vis Aelita avec mon portable à son oreille, elle me sourit et dit gentiment à Ulrich « attend je te la repasse ! ». Elle me tendit le téléphone mais cette fois je m’éloigna un peu de mes amis pour ne pas qu’ils entendent notre conversation.

- Ulrich ?
- Ah enfin je commençais à avoir peur, pourquoi tu as frappé William ? Me demanda-t-il inquiet.

J’essuyais rapidement les quelques larmes qui me restaient au coin des yeux et inspirait un grand coup pour ne pas lui faire partager ma tristesse.

- Rien, rien il s’est juste approché un peu trop prêt…Lui répondis-je précipitamment.
- Eh…Yu’…Je sais que tu es déçue et moi aussi, j’aurais vraiment voulu être avec toi pendant ces vacances…Je te promet que j’ai tout fais pour essayer de convaincre mon directeur de prendre quelqu’un d’autre mais il n’a rien voulu savoir…Me dit-il désolé.
- Je comprend…Je me demande juste combien de temps nous allons devoir encore attendre…
- Je ne sais pas du tout…

Il m’avait entendu soupiré et ne savait plus quoi faire pour essayer de me rassurer un maximum, je ne lui en voulais pas bien entendu mais il me manquait terriblement et cette distance commençait vraiment à me faire peur…Est-ce que notre couple allait tenir longtemps comme ça ?

- Yumi ? Me dit-il timidement.
- Oui ?
- Tu sais que je t’aime ?
- Moi aussi je t’aime, tu me manques tellement…Fis-je avec un léger sanglot dans la voix.
- S’il te plaît, ne pleures pas, tu sais que je ne peux pas le supporter…Dit-il visiblement triste.
- Je ne pleure pas, ne t’en fais pas…Je suis juste un peu perdue…
- Perdue ? S’inquiéta-t-il.
- Combien de temps est-ce qu’on va pouvoir le supporter ?
- Moi, je le supporterais le temps qu’il faudra ! Parce que je sais qu’au bout du compte, on se retrouvera ensemble, tu me crois quand je te le dis ?
- Tu n’as pas l’air de comprendre ce que je ressens Ulrich…
- Bien sûr que si je le comprends, puisque je le vis tout comme toi…Et même pire…
- Comment ca pire ?
- Yumi, c’est moi qui est dû quitter ma famille, mes amis et mon pays, je n’avais plus aucun repère en arrivant là-bas mets-toi un peu à ma place, je fais tout ce que je peux pour m’intégrer ici tout en essayant de préserver ce qui me retient en France.
- Tu vois, tu ne me comprends pas au bout du compte…Lui dis-je un peu irritée.
- Mais si ! Je sais que tu souffres de notre séparation et moi aussi j’en souffre vraiment…
- Alors reviens…
- Yumi, je m’en veux vraiment de ce que je vais te dire…Mais là tu es égoïste…
- Pardon ?! Moi, égoïste ! Tu te fiches de moi !? Je ne fais que de penser à toi, sa fait quatre mois que je fais ce que je peux pour te cacher à quel point je suis au plus mal, pour ne pas que tu culpabilises davantage, je fais tout pour être joyeuse lorsque je t’ai au téléphone et j’ai même accepté les critiques de ton père sans rien dire…Et tu me dis…

Je m’arrêta de parler, l’émotion prenant trop rapidement le dessus sur moi…J’étais en train de me disputer avec lui et c’était bien là la première fois depuis que nous étions ensemble, mais je ne pouvais supporter l’idée qu’il pense une telle chose de moi, cela me faisait beaucoup trop de mal comment pouvais-je accepter une telle critique, moi qui faisait tout pour essayer de préserver son bonheur parce que je l’aimais…

- Yumi, je suis désolé, ce n’est pas ce que je voulais dire !
- Pourtant…tu as été clair…Lui dis-je en gémissant.
- S’il te plaît, pardon…Me supplia-t-il.
- Je…Je vais y aller d’accord, il vaut mieux qu’on en reste là pour le moment…
- Qu’on en reste là ? Attend tu n’es pas en train de me…
- Non, je ne te quittes pas, je t’aime beaucoup trop pour sa…Lui murmurais-je.
- Je…Je te rappellerais…Prend-soin de toi…Me souffla-t-il.

Et il raccrocha sans me laisser le temps de répondre…Je m’en voulu immédiatement…Il avait raison, j’avais vraiment été égoïste, c’était vrai, lui aussi avait souffert de notre séparation et beaucoup plus que moi ayant été obligé de tout quitter…Pourquoi est-ce que j’étais comme ça avec lui…Ma froideur que j’avais réussi à estompé était revenue au grand galop et ce n’était pas très malin de ma part, qu’allait-il penser de moi, de nous ? Et s’il mettait un terme à notre relation, impossible, je me refusais d’imaginer cette éventualité, je ne pouvais pas prendre le risque de le perdre, il fallait que je fasse quelque chose et vite…
Et je ne mis pas de temps à me décider, mes trois amis s’étaient avancés vers moi pour savoir si j’allais bien, ne détectant aucune réaction de ma part, William avait finalement choisi de retourner à l’internat afin de se remettre de la claque monumentale que je lui avais fraichement assimilé.

- Yumi ? Quelque chose ne va pas ? Me demanda timidement Aelita.
- Oui, tu n’es pas revenue vers nous princesse, y a un problème avec Roméo ? Fit Odd.

Je ne répondais pas, fixant mon téléphone qui s’était mis en veille, j’étais sûr de ma décision mais je cherchais encore comment j’allais faire…Jérémie me mit gentiment une main sur mon épaule et me la
secoua un peu…

- Yumi, tu nous écoutes ?

Je sursauta et je remarquais enfin leur présence, je lui souris et je leur fis fasse à tous les trois…

- Je vais rejoindre Ulrich à Los Angeles…Leur dis-je directement.
- Hein ?!!! Hurlèrent-ils tous les trois en même temps
- Euh…Princesse au risque de me faire tuer, tu es tombée sur la tête ou quoi ? Me fit Odd
- Non, je vais très bien…J’aurais dû employer cette solution là, il y a bien longtemps, sa ne peut plus durer comme ça.
- Mais Yumi, tu ne vas pas partir de cette façon enfin, comment vas-tu faire pour y aller ?
- Eh bien en avion quelle question…Répondis-je.
- Avec quel argent ? Me demanda Jérémie.
- J’ai un compte avec de l’argent dessus alors aucun problème là-dessus, ma décision est prise je vais partir le week-end prochain pour les vacances…
- Et Ulrich qu’est-ce qu’il en pense ? Me dit Odd.
- Il ne le sait pas encore, je veux lui faire la surprise…
- Mais enfin pourquoi ? S’inquiéta Jérémie.
- Ulrich et moi, on s’est un peu disputé…Et il faut absolument que je me fasse pardonner…
- Ce n’est pas forcément la meilleure des solutions…
- Oh que si, je n’en peux plus, il me manque beaucoup trop…Soufflais-je.

J’étais épuisée de tout, fatiguée de tout…Tout ce que je voulais, c’était retrouver Ulrich et enfin me blottir contre lui, j’en avais besoin…Sentir la chaleur de ses bras autour mes bras…Pourquoi personne ne pouvait comprendre cela…Même lui ne comprenait pas que j’ai autant besoin de sa présence…Et c’était douloureux, tellement douloureux d’être incomprise de cette manière là et de dissimuler au plus profond de son cœur ce besoin de lui…Mais à la fin de la semaine prochaine tout ceci allait enfin se terminer j’allais le retrouver, et je savais ce que je voulais, personne ne pourra m’y empêcher, peu importe ce qui me retient, je passerais ses deux semaines avec lui quoi qu’il m’en coûte.

Et heureusement pour moi, la semaine de cours avait passé vite, j’étais à la veille de mon départ mais une dispute avait éclaté entre moi et mes parents…Ils voulaient absolument me convaincre de ne pas y aller et de passer mes vacances à travailler, mais j’en avais marre de passer ma vie à travailler !

- Vous ne m’en empêcherez pas, mes valises sont prêtes, j’ai mon billet d’avion ! Clamais-je.
- Mais tu es inconsciente enfin ! Hurlais mon père.
- Justement non, je suis pleinement consciente de ce que je fais, tout ce que je veux c’est retrouver Ulrich, je ne demande rien de plus…
- Yumi, enfin tu n’as jamais été à Los Angeles et qui te dit qu’Ulrich aura du temps pour toi ? Essaya calmement ma mère.
- Je sais qu’il en aura…Et si sa n’est pas le cas tant pis…Je me contenterais de le regarder sa me suffira…
- Cette enfant perd la raison…S’indigna mon père.
- Arrête papa ! Je vais avoir 18 ans, je ne suis plus une enfant. Bon, je vais me coucher mon avion décolle tôt demain matin…
- Ne comptes pas sur nous pour t’emmener ! Tenta mon père une dernière fois.
- Pas besoin je prendrais le bus je te remercie ! Lui répondis-je irritée.

Je n’attendais pas qu’il me réponde, que j’avais déjà remonté quatre à quatre les marches des escaliers et m’enferma dans ma chambre…Je m’étais allongée sur mon lit et je ferma les yeux me laissant aller à
mes rêves…Demain j’allais retrouver Ulrich…Même si cela induisait plus de 11h de vol, le plus important était qu’il allait être là avec moi, je ne l’avais toujours pas avertis voulant lui faire la surprise.
J’avoue que j’avais un peu peur parce qu’il n’avait pas essayé de me rappeler depuis notre dispute, mais cela me renforçait dans l’idée que je devais absolument le rejoindre avant qu’il ne soit trop tard…Je regardais l’heure 22h30, cela voulait dire qu’il était environ 7h30 chez lui…Je n’arriverais à Los Angeles que dans la nuit…Il serait environ 1h du matin là-bas, je m’étais dis que je devrais aller me reposer quelques heures à l’hôtel et le rejoindre le lendemain matin à son école, je ne voyais pas
comment faire autrement…Ne tenant plus je pris mon portable, et composa le numéro d’Ulrich que je connaissais par cœur…Mais malheureusement…

« Vous êtes bien sur le portable d’Ulrich, je ne suis pas disponible plus que le moment laissez-moi un message et je vous rappellerais ! »

J’avais décidé de laisser un message tout de même sur son répondeur pour peut-être le rassurer sur le faite que je pensais à lui…

« Ulrich, c’est moi…Je suppose que tu dois être au milieu de ton jogging matinal…Je, je voulais te dire que tu me manquais…Et que j’étais désolée d’avoir été aussi égoïste envers toi, tu avais raison…Rappelle-moi si tu as un peu de temps. Bisous…Je t’aime… »

Je reposa alors mon téléphone à côté de mon lit…Et je ferma peu à peu les yeux pour sombrer dans un profond sommeil je ne négligea pas de mettre mon réveil pour 4h du matin, sa allait être dur de se lever
demain matin mais je me disais qu’après tout cela valait largement le coup.
Le lendemain matin, mon réveil sonna…Je frappa lourdement mon réveil et me frotta les yeux. Je m’étais levée sur la pointe des pieds pour ne pas réveiller mes parents ou Hiroki. J’avais pris une douche, puis manger un petit-déjeuner rapidement.
Je remontais par la suite les marches pour récupérer mes deux valises puis redescendit et enfila ma veste…Mais j’entendis les marches craquer derrière moi et je me retourna pour apercevoir ma mère dans la nuit éclairée par la lune.

- Yumi, tu t’en vas ? Me demanda-t-elle.
- Oui, maman mon bus va arriver dans 10minutes, il faut que j’y aille.
- Tiens. Me dit-elle me tendant plusieurs billets de vingt euros.
- Non, maman ne t’en fais pas ça va, je n’en ai pas besoin…Lui dis-je gênée.
- Si, on a toujours besoin d’un peu d’argent, prends-les et surtout fait attention à toi ma puce…
- Oui, c’est promis…
- Tu m’appelles en arrivant là-bas ? Me demanda-t-elle.
- D’accord, je t’appelle en sortant de l’avion. Lui dis-je.

Elle s’avança et me déposa un baiser sur mon front, je lui souris une dernière fois pour la rassurer et je sortis incroyablement joyeuse même si j’étais inquiète à l’idée de retrouver Ulrich, je vérifia l’heure sur ma montre je devais me dépêcher, je n’avais plus beaucoup de temps avant que le bus ne passe…Je repris mes deux valises et je marchais assez rapidement en direction de l’arrêt de bus. A cette heure-ci, il n’y avait personne, ce qui m’inquiéta…Il était encore très tôt donc encore nuit, forcément étant une fille et toute seule…Ma parano avait doublé de volume, je restais assise tranquillement à attendre lorsque j’entendis quelque chose me chatouiller la jambe ce qui me fit sursauter sur le coup ! Je baissa les yeux pour voir un chat, je soupira de soulagement, décidément rien que de penser à ma paranoïa…J’étais contente tout de même, je caressa gentiment la tête du chat qui ronronnait contre ma jambe, il était si mignon, si j’avais pu je l’aurais bien emmener avec moi. Mais bon, impossible de un parce qu’un chat dans un avion…Pas terrible…Et puis, il avait un collier autour du cou, il devait donc forcément appartenir à quelqu’un, je le caressais depuis deux bonnes minutes quand je pus voir des phrases se rapprocher, le bus arrivait enfin. Je me leva et fis signe au bus qui s’arrêta pile devant moi, je jeta tout de même un dernier petit regard à l’animal puis je repris mes valises et je monta dans le bus en saluant respectueusement le chauffeur. Comme l’arrêt de bus il n’y avait pratiquement personne, juste un homme avec une sacoche de bureau et une femme qui pianotait sur son ordinateur, rien de très perturbant…
J’essayais de ne pas m’endormir dans le bus, mais la route était épuisante et j’avais ma tête appuyée contre mon poing que j’avais posé sur le rebord de la fenêtre…Je passa tout le long de la route a regarder le paysage fade de Paris que j’avais hâte de quitter, il est vraiment que j’avais des envies de libertés et sortir du contexte de la ville, même si Los Angeles était une ville, il y avait le soleil et la plage…Et j’avais vraiment envie de changer d’air et c’était bien là l’occasion. Cette pensée me suivit jusqu’à l’arrivé à l’aéroport de Roissy, je connaissais déjà l’endroit je l’avais déjà prit pour retourner au Japon durant des vacances alors je n’étais pas complètement perdue. Je pris mes valises et je me dirigea rapidement vers les écrans pour localiser le lieu de mon embarquement, le bus avait prit un peu de retard à cause des premiers bouchons…Eh oui…Vive Paris…Heureusement je ne mis pas de temps à
trouver mon numéro de porte d’embarquement. Je ne mis m’a de temps pour reprendre mes bagages et me diriger vers ma porte qui avec beaucoup de chance se trouvait à l’autre bout de l’aéroport…Alors autant ne pas mettre de temps…Et puis plus vite j’allais y arriver, plus vite j’allais partir rejoindre Ulrich…D’ailleurs mon portable se mit à sonner au moment où j’arrivais vers la porte d’embarquement et c’était Ulrich ! Enfin il m’appelait depuis le temps…J’avais encore quelques minutes alors je posa mes valises et décrocha rapidement mon portable.

- Ulrich !? Répondis-je rapidement avec une voix assez enjouée tellement j’étais heureuse.
- Oui Yumi…Je…J’ai eu ton message d’hier soir, je suis désolé de ne pas avoir pu décrocher.
- Ce n’est rien, ne t’en fais pas. Lui dis-je pour le rassurer.
- Comment tu vas ? Me demanda-t-il timidement.
- Un peu fatiguée mais ça va…Et toi ?
- Pareil…Je voulais m’excuser de ce que je t’ai dis l’autre au téléphone, je t’assure que je le pensais pas…
- Je le sais Ulrich, je ne t’en veux pas le moins du monde…C’est moi qui devrait m’excuser, tu avais raison j’ai été égoïste, je n’ai pensé qu’à moi…
- Mais non, tu n’es pas égoïste loin de là…

Je leva les yeux vers la porte d’embarquement, plusieurs personnes commençaient à y pénétrer, l’embarquement n’allait pas tarder je devais à grand regret écourter la conversation mais la prochaine fois quand j’allais lui parler sa serait en direct enfin…

- Ulrich, je suis désolée je dois te laisser…fit-je timidement.
- Oui, oui aucun problème, je te rappellerais…
- Non ! C’est moi qui le ferait Ulrich ne t’inquiètes pas…
- D’accord comme tu voudras…Et bonne fin de nuit parce que j’ai dû te réveiller. Dit-il gêné.
- Non je ne dormais pas…J’y vais maintenant…Je t’aime Ulrich…
- Moi aussi je t’aime Yu’…

Soulagée, je raccrocha, j’étais encore plus heureuse de le retrouver maintenant que je savais que tout allait bien entre lui et moi quel bonheur ! Je remis mon portable dans ma poche ne veillant à bien
l’éteindre et je me dirigea avec mes bagages vers la porte d’embarquement. L’hôtesse me demanda mon billet que je lui tendis, elle me répondit avec un sourire que tout était bon et m’a souhaiter un agréable voyage. J’avançais tranquillement dans le couloir qui allait mener dans l’avion qui m’emmener vers lui…Je ne sais même plus ce qui se passait dans mon cœur à ce moment-là…J’étais presque euphorique
et j’arborais un sourire complètement béat, c’était peut-être futile mais le bonheur que je ressentais en moi étais tellement immense…Je crois que rien n’aurais pu m’empêcher d’être heureuse.
Quelques minutes, je me retrouva installée dans l’avion assise à côté de la fenêtre, j’allais pouvoir contempler un peu le ciel…J’adorais toujours le faire quand j’allais au Japon…Je passais mes heures à regarder à quel point le ciel pouvait être magnifique, un instant je pouvais oublier tous mes problèmes et être comme une adolescente normale: rêver tout simplement…Une chose que je faisais beaucoup moins depuis que Xana était apparu dans ma vie, ne me laissant que peu de temps pour vivre paisiblement…

Plus de neuf heures après sa, l’avion commençait a arriver à destination, je regardais par la fenêtre, c’était tellement beau…Il faisait nuit à Los Angeles mais les lumières éclairaient magnifiquement bien la ville…Il était presqu’une heure du matin et je n’avais pas dormis de tout le vol et là je commençais vraiment à faiblir heureusement mon hôtel n’était pas très loin de l’aéroport et près de l’école d’Ulrich l’endroit idéal…
Environ un quart d’heure plus tard, j’atterrissais enfin ! Il était vraiment temps, j’étais à bout de force…Je sortis péniblement de l’avion et m’aventura dans l’aéroport de Los Angeles, il était immense, j’étais un peu perdu ne connaissant pas du tout les lieux…Je m’arrêta à un moment pour demander à une hôtesse où est-ce que je pouvais trouver un taxi en anglais bien sûr…Elle m’emmena gentiment à l’extérieur et appela un taxi pour moi et indiqua au chauffeur le lieu de mon hôtel, je la remercia
poliment et je monta dans le taxi…
La route ne fut pas très longue heureusement ! Cela ne dura à peu près qu’un quart d’heure…Lorsque j’arrivais à l’hôtel, plusieurs hommes attendaient à l’entrée et me débarrassèrent de mes valises et
m’escortèrent poliment dans une des chambres.
La chambre était superbe ! Un lit en baldaquin était installé en plein milieu de la pièce avec une grande commode blanche. Mais je ne pris pas vraiment le temps d’aller voir ma salle de bain que je m’effondra
sur mon lit prête pour dormir, je ne pris même pas le temps de me changer que je sombra dans un profond sommeil en ne pensant qu’à une chose retrouvée mon amour dans quelques heures…

Lorsque le soleil me chatouilla les yeux au petit matin, il était environ 7h du matin…M’étant coucher à une heure et demi, c’était dur comme réveil…Mais ce n’était pas le matin pour traîner au lit loin de là !
J’allais retrouver Ulrich dés ce matin, je ne pouvais plus attendre ! Je ne mis pas de temps à me lever pour sortir des affaires de toilettes afin d’aller prendre un bain ou une douche…N’ayant pas encore vu ma salle de bain je ne savais pas vraiment ce qui m’y attendais et j’avais pu avoir avec stupéfaction une magnifique baignoire blanche trônée dans la salle de bain. J’avais des étoiles allumées dans les yeux, c’était tellement beau…J’avais l’impression d’être une princesse ! Et j’avais bien l’intention de profiter de ce moment de tranquillité avant de passer cette journée qui s’annonçait riche en émotion. Je me glissa alors dans un bon bain chaud et me laissa envahir par le calme…Enfin un moment rien qu’à
moi…Je resta finalement une bonne demi-heure à savourer cet instant avant de sortir de mon bain et d’enfiler un peignoir afin de choisir ce que j’allais mettre pour aller voir Ulrich et je tenais à être parfaite ! La chaleur étant présente, je devais me découvrir un peu pour le surprendre et lui plaire, je commença donc à fouiller dans mes valises à la recherche de la tenue parfaite ! Finalement je trouva une jupe blanche arrivant au dessus de mon genou volant un peu et un simple débardeur rouge.
Satisfaite de mon choix je me regarda à un moment dans un miroir et m’attacha mes cheveux laissant tout de même deux mèches dépassées de chaque côté.

Sachant que l’école d’Ulrich se trouvait à peine à deux kilomètres de là, je me décida à y aller tranquillement à pied afin en même temps de découvrir un peu la ville où Ulrich vivait désormais…Je sortis de ma chambre me faisant saluer par tous les hôteliers présent sur mon passage auquel je répondais à chaque fois poliment.
En sortant de l’hôtel, je sortis un papier de mon sac, j’y avais inscrit le trajet pour atteindre l’école de mon beau brun. Je ne perdis pas une minute de plus et m’aventura dans les rues ensoleillées de Los Angeles. J’adorais l’air de la mer qui flottait dans la ville c’était vraiment très agréable…Il y avait même des beaux palmiers tout le long de la plage, j’étais presque émerveillée par tant de beauté ! Et finalement enfin je pu apercevoir son école ! Il ne m’avait pas mentit le bâtiment était vraiment
immense et assez luxueux, comment est-ce que j’allais pouvoir le retrouver là dedans…Enfin bon maintenant je ne pouvais plus faire machine arrière ! Et je n’en avais pas envie non plus…J’entra timidement dans le bâtiment, un secrétariat était présent à l’entrée alors je m’approcha et toqua à le porte, bien entendu une personne me répondit en anglais d’entrer, ce que je fis.

- (En Anglais) Bonjour…Fis-je timidement.
- (En Anglais) Bonjour mademoiselle, puis-je vous aider ?
- (En Anglais) Oui…Voilà je suis venue voir un des élèves de cet école.
- (En Anglais) Qui souhaitez-vous voir ?
- (En Anglais) Euh…Ulrich Stern s’il vous plaît…
- (En Anglais) Très bien je vais aller le faire chercher si vous voulez vous pouvez l’attendre dans le salon juste sur votre droite.
- (En Anglais) Je vous remercie…

Je sortis alors de la salle et me dirigea vers le salon indiqué de la secrétaire…Plus que quelques minutes à l’attendre…Il était à présent si près, je ne tenais plus en place et faisait les cent pats dans le salon. En
regardant la décoration assez épurée mais tout était très beau et très luxueux. Cela faisait pratiquement dix minutes que je patientais, il devait certainement être occupé en cours… J’espérais ne pas trop le déranger…
Quand tout d’un coup, un jeune homme entra visiblement distrait, il regardait nerveusement son portable en écrivant un sms mais même s’il avait la tête penchée je pu le reconnaître immédiatement, c’était lui…mon amour…mon meilleur ami…Enfin il était en face de moi…Je priais pour qu’il lève à présent le regard vers moi…Ne tenant plus, j’osa timidement ouvrir la bouche…

- Bonjour mon amour…





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Il redressa rapidement la tête et me regarda surpris, il avait l’air de ne pas réaliser que c’était moi enfin…Si puisqu’il en lâcha son portable, mais il n’osait visiblement pas ouvrir la bouche tellement il était sous le choque…Je plongea son regard dans le miens, ces beaux yeux depuis le temps que je n’avais pas pu les voir d’aussi prêt…Il était plus beau que jamais…Je le regardais souriante, tellement j’étais heureuse de le voir enfin.

- Yu…Yumi…Bégaya-t-il.
- Oui…Lui dis-je sans le lâcher du regard.

Ne réfléchissant pas plus longtemps qu’il accouru vers moi et me souleva littéralement de ses bras musclés en me faisant tournée sous mes éclats de rire…Enfin je retrouvais ses bras…Cela me faisait un bien fou, il m’embrassait dans le cou en continuant à me faire tourner visiblement fou de joie à l’idée que je sois là…Après une minute passé dans les airs, il me déposa à terre en me maintenant contre lui, il me regardait amoureusement…

- Enfin je te retrouve ma princesse…Me souffla-t-il.
- Tu m’as tellement manqué…Lui dis-je les larmes aux yeux.

Et l’instant que j’attendais depuis des mois se produisis enfin, le moment où ses lèvres se posèrent sur les miennes…Un doux frisson m’envahit alors et je me pressa encore plus contre son torse, me mettant presque sur la pointe des pieds…Il me serrait dans ses bras d’une manière tellement protectrice, j’aurais tant voulu que le monde s’arrête à cet instant que plus rien ne puisse nous séparer…Je savais vraiment à ce moment là à quel point je l’aimais…Que je n’aimerais jamais personne d’autres de ma vie que lui, c’était désormais encore plus fort qu’une évidence…
Il se détacha de moi et colla son front contre le mien, toujours nos regards intensément implantés l’un dans l’autre…C’était si bon de le sentir tout contre moi, depuis le temps que j’attendais cet instant…

- Ulrich…Lui dis-je dans un souffle.
- Oui ? Me dit-il en me caressant la joue…
- Je t’aime…Je t’aime tellement…
- Moi aussi je t’aime…Me murmura-t-il avant de m’embrasser à nouveau.

Je n’ai jamais su le temps que nous avions passé dans les bras l’un de l’autre à se regarder et à s’embrasser sans jamais s’en lasser…Mon cœur ne pouvait être plus heureux et battait à une vitesse folle, je cru à un moment qu’il allait me lâcher tellement c’était intense.

- Tu n’étais pas occupé avant que j’arrive ? Lui demandais-je d’une voix douce.
- Je ne sais pas j’ai oublié. Me fit-il avec un sourire malicieux.
- Tu as l’intention de me garder avec toi dans cette pièce toute la journée ? Riais-je.
- Qu’importe du moment que je te gardes avec moi. Murmura-t-il.

Comment ne pas littéralement fondre avec un petit-ami aussi doux que le miens…Je ne pouvais que constater la chance que j’avais de l’avoir…

- Sa ne te dirais pas qu’on sorte un peu tous les deux. Lui proposais-je.
- J’allais te le proposer ma princesse…Me fit-il en souriant.
- Mais, tu ne vas pas prévenir quelqu’un. Lui demandais-je alors qu’il commençait à m’emmener par la main.
- Hum…Fit-il en faisant semblant de chercher. Peut-être que je devrais…Mais…Je n’en ai strictement rien à faire ! Me dit-il en m’entraînant par la main.


Je laissa échapper un doux rire tellement j’étais heureuse de retrouver le Ulrich dont j’étais tombée amoureuse…Si seulement il pouvait imaginer ma joie en cet instant, tellement il était indescriptible, je ne pu m’empêcher avant de sortir de la pièce de l’arrêter (lui étant devant moi et me tirait vers la sortie) et finalement me blottir dans ses bras automatiquement ne voulant plus quitter cette douce chaleur qui enivrait mon cœur dés qu’il était à proximité de moi…
Je le sentais me presser contre lui et me caresser les cheveux en me berçant par le rythme de son cœur…Puis finalement, il se détacha un peu de moi, me donna un de ses plus beaux sourires et il m’entraîna par la main vers la sortie, cette fois je ne le retins pas…

Nous nous retrouvions ensuite à se balader sur le bord de la plage, je croyais vivre un rêve…Me baladant main dans la main avec lui sur la plage l’eau de l’océan nous effleurant les pieds…Il parlait étonnamment beaucoup et j’adorais le voir ainsi heureux de parler avec moi…Comme si ma venue lui avait redonner l’envie de s’ouvrir aux autres…

- Mais quel humour Ulrich ! Lui dis-je en riant.
- Tu m’inspires c’est pour sa. Me fit-il avec un sourire en serrant ma main dans la sienne.

Cette remarque me fit rire, il était tellement sincère, c’était presque troublant de le voir aussi franc mais j’aimais vraiment cette impression, je le sentais en confiance…Puis, une envie de la taquiner me prit, après tout, nous ne nous étions pas vu depuis plusieurs mois et il m’avait terriblement manqué et surtout nous étions seuls…Alors je m’avança un peu vers l’eau de l’océan et je me mis à regarder l’horizon, il faisait vraiment beau…Le ciel était d’un bleu azur tout comme l’eau…Ulrich lui dos à moi n’avait pas bougé d’un pouce, il devait attendre que je fasse ou dise quelque chose et je n’attendis pas longtemps avant d’agir, je me tourna vers lui pour le regarder une nouvelle fois avec un sourire joyeux
accroché à mon visage, il y répondit tendrement…

- Tu as une idée de ce que l’on pourrait faire ? Me demanda-t-il.
- Oui peut-être bien…Murmurais-je avec un sourire malicieux.
- Ah ?
- Sa ! Répondis-je vivement.

A ce moment là je leva mon pied vers lui pour l’asperger d’eau ce qui le fis éclater de rire malgré le faite qu’il c’était retrouvé mouillé par ma faute.

- Alors sa…Tu vas me le payer Yumi…Me dit-il entre deux éclats de rire.

Et il commença à se rapprocher dangereusement de moi en me fixant de son regard pénétrant et étant donné la malice que je pouvais lire dans ses yeux, il n’allait pas tarder à assouvir sa vengeance. Je tenta alors une petite voix pleine de pitié pour tenter de l‘arrêter.

- Oh non…Ne t’approches pas. Fis-je avec un sourire rieur.
- Il fallait y penser avant de m’asperger ma chère…
- Non…non. Dis-je en reculant tout en riant.

Puis d’un seul coup il s’élança vers moi afin de m’attraper bien sûr j’essaya de l’éviter mais Ulrich courrait encore plus vite que dans le passé, alors je ne pu l’y échapper très longtemps qu’il m’attrapa par la taille enfin il m’enlaçait plus qu’il ne m’attrapait pour au final me soulever dans ses bras sous mes hurlements. Au final j’étais accrochée à son cou lui me tenant d’un bras sous mes aisselles et l’autre bras sous mes genoux. Je ne pu m’empêcher de le contempler de nouveau…Il était tellement beau, je me disais que j’avais de la chance de l’avoir pour, il était tout simplement parfait.Il remarqua que je le regardais puis fit de même, il resserra son étreinte autour de moi pour me faire approcher encore plus de son visage. Instinctivement je caressa d’une main ses doux cheveux bruns avec le plus de tendresse possible et imaginable.

- Je suis tellement heureux que tu sois là…Me chuchota-t-il.
- Moi aussi…J’aimerais ne plus jamais avoir à te quitter.

Suite à mes paroles, il avança ses lèvres près des miennes et m’embrassa tendrement, qu’est-ce que cette sensation avait pu me manquer…J’ai cru que ce baiser durait une éternité mais ce ne fut pas le cas puisqu’à un moment je sentis une sensation de froid me caresser les jambes. Forcément intriguée j’ouvris les yeux pour voir ce que c’était et j’ai pu constater qu’Ulrich s’avançait dans l’eau m’entraînant avec lui. Je détacha alors brusquement mes lèvres des siennes pour lui crier mon
mécontentement.

- Eh ! Mais arrête ! Qu’est-ce que tu fabriques !
- Mais je me venge…Me murmura-t-il au creux de mon oreille.

Il s’avança d’autant plus dans l’eau alors je me mis à battre violemment mes pieds pour tenter de me dégager et il y répondit pas un doux éclat de rire.

- Arrête de te moquer de moi lâche moi allez s’il te plaît…Lui suppliais-je avec les yeux doux.
- Tu veux que je te lâche ? Me dit-il en riant et en désignant l’eau.
- Euh…Non, non ! Fais demi-tour plutôt…Hésitais-je.
- Pas envie…

Et sur ces mots il s’effondra littéralement dans l’eau m’entraînant avec lui dans sa baignade forcée, je ne mis pas longtemps à me mettre debout pour constater que j’étais trempée jusqu’au os, je regarda alors Ulrich avec un regard sévère.

- Ulrich Stern ! Hurlais-je

Il avait ses cheveux qui lui tombait sur le visage et un sourire malicieux sur le visage, il n’avait pas retirer ce sourire depuis que nous nous étions retrouvé et c’était véritablement agréable…Ce petit jeu m’amusait beaucoup mais…Je me retrouvais trempée…

- Tu sais que tu es vraiment belle comme sa ? Me fit-il.
- Très drôle ! Je fais comment moi maintenant petit malin, mes affaires sont à l’hôtel et je n’ai rien pour me changer sur place.
- Eh bien je t’emmène à ton hôtel Yu‘…
- On va avoir l’air malin à se balader dans les rues avec nos fringues mouillés. Lui répliquais-je en riant.
- Eh alors ? Si tu savais à quel point je m’en fou…Me dit-il en m’enlaçant.

Bien entendu je me laissa faire, c’est vrai après qu’est-ce que j’en avais à faire des regards qui allaient se poser sur nous, j’étais avec Ulrich, je n’ai jamais été aussi heureuse alors après tout ce n’était pas important je devais juste profiter de ce qui allait suivre et oublier tout ce qui pouvait me bloquer par le passé.
Nous avions fini par nous détacher un peu et nous étions partis en direction de mon hôtel à pied main dans la main comme prévu, nous étions la cible des regards curieux en même temps c’est vrai que nous
avions vraiment l’air bizarre quand j’y repense s’en ai drôle la preuve Ulrich ne pouvait s’empêcher de rire discrètement à chaque fois que l’on nous regardais…Nous n’étions plus qu’à quelques mètres de mon hôtel quand une voix prononça le nom de mon beau brun, en nous retournant nous avions pu apercevoir un jeune blond à l’allure athlétique, on aurait dit un surfeur à première vue pas désagréable à regarde c’est vrai mais tout de même beaucoup moins beau que l’homme dont j’étais amoureuse.

( les * signifient que les personnages parlent anglais)

- * Tiens Ulrich tu es ici ! Lui clama le jeune homme.
- * Ah, Salut Geoffrey…Je te présente Yumi. Lui répondit Ulrich en me désignant.
- * C’est toi la fameuse Yumi ! Depuis le temps qu’Ulrich me parle de toi j’étais impatient de te connaître mais je suis désolé je suis pressé là…Ulrich faut absolument que tu rentres.
- * Ah bon pourquoi ? Demanda-t-il intrigué.
- * Bah tu es partis sans prévenir personne au gymnase, quand l’un des majordome a dit que tu étais partis il était furax ! Et que quand tu rentrerais, il fallait que tu passes immédiatement par son bureau et
à mon avis c’est pas pour te féliciter…Lui dit-il avec une mine inquiète.
- * Il me lâchera jamais décidément…Je peux pas prendre l’air deux petites heures…
- Tu devrais peut-être rentrer Ulrich…Moi je vais à l’hôtel me changer et on se retrouve plus tard qu’en penses-tu? Lui dis-je.
- Hors de question je reste avec toi, je m’entraîne presque 12h par jour alors aujourd’hui c’est non ! Refusa-t-il catégoriquement.
- * Euh…Excusez-moi tous les deux, je n’ai pas compris ce que vous avez dis mais à mon avis, tu ne devrais pas faire attendre le coach trop longtemps sinon tu sais comment ça va finir…
- * Oui, je sais mais je n’ai pas vu ma petite-amie quatre mois alors j’aimerais bien passer du temps avec elle et oublier un peu l’entraînement, j’ai encore 2 mois pour me préparer au tournoi mondial.
- * Moi t’inquiète, je te comprend parfaitement mon vieux, mais là il faut vraiment que j’y ailles ! On se voit ce soir dans nos chambres à plus tard et ravis de t’avoir rencontré Yumi.
- * Moi aussi Geoffrey je suis ravie. Lui répondis-je poliment.

Il nous fit un dernier signe de la main et s’en alla en courant, apparemment il appartenait à la même école qu’Ulrich, il m’avait déjà parlé de ce garçon au téléphone. Geoffrey avait été un des premiers à
l’accueillir chaleureusement dans l’école, il est vrai qu’il était perdu avec son arrivé au Etats-Unis et un peu triste de notre séparation alors…Geoffrey lui avait sympathiquement proposer de s’installer dans la
même chambre que lui et l’aider à s’intégrer, depuis il s’était lié d’amitié même si Ulrich ne le comprenait pas toujours très bien puisque le jeune garçon avait la réputation d’être le beau gosse de service opposé à toute attache avec une fille un peu du style de Odd d’ailleurs quand j’y repense…
Je regardais mon amour qui réfléchissait apparemment, il avait l’air d’hésiter et je le comprenais, je savais que son coach était loin d’être un homme facile à vivre, il était impulsif et très exigeant avec ses élèves surtout avec Ulrich depuis qu’il savait qu’il avait toutes ses chances de remporter le championnat mondial. Mais lui mettre autant la pression, je savais que ce n’était pas une solution puisqu’Ulrich avait le don pour se mettre déjà une énorme pression tout seul alors après son père et maintenant son coach, je comprenais encore mieux pourquoi il était toujours assez nerveux.

- Ulrich, tu veux rentrer ? Lui demandais-je timidement.

Pour toute réponse, il me serra la main et sortit de ses pensées en m’adressant un tendre sourire et en plongeant son regard dans le miens.

- Non, je réglerais cette histoire plus tard, on va à ton hôtel pour que tu te changes et…
- Et ? Fis-je avec un sourire.
- Et on verra bien ce qui suivra…Me dit-il en me tirant par la main afin que nous poursuivions notre route.

Nous n’avions pas mis plus de cinq minutes pour atteindre l’hôtel et monter dans ma chambre. Arrivé là, Ulrich avait déclaré en riant que je ne me refusais rien et j’avais répliqué que si je l’avais fais c’était pour lui ce qui m’avait valu un doux baiser de mon cher et tendre des baisers dont je ne me lasserais jamais.
Puis j’avais pris des affaires de rechange et m’était enfermé dans la salle de bain pour me changer, j’avais enfilé un short en jean avec un débardeur rouge afin de plaire le plus possible à mon beau brun.
En sortant je le vis au milieu de la chambre assis sur une chaise en train d’envoyer un sms, il avait l’air amusé par sa propre réponse alors je m’avança discrètement et passa mes bras autour de ses épaules et poser ma tête près de son visage.

- A qui tu envois des messages toi ? Lui dis-je malicieusement.

Il sursauta puis tourna légèrement la tête pour m’embrasser sur la joue.

- Pourquoi ? Tu es jalouse ?
- Absolument pas…Fis-je boudeuse.

Il comprit vite ma jalousie et prit ma main pour me tirer vers lui et me faire assoir sur ses genoux toujours avec cet air malicieux sur le visage, il savait comment me calmer…

- C’est à Odd que j’envoyais un texto, il me demandait si tu étais bien arrivé…Tu aurais peut-être dû les appeler Aelita se faisait un sang d’encre. C’est bon tu es rassurée ? Me murmura-t-il d’un voix douce.
- Oui…Répondis-je timidement. Je la rappellerais tout à l’heure mais avant…

J’arrêta ma phrase pour poser mes lèvres sur les siennes…Il y répondit très vite et me serra aussi fort qu’il le put dans ses bras…J’y étais tellement bien, je sentais une de ses mains me caresser lentement le
dos, j’adorais cette nouvelle sensation…Puis finalement je me détacha un peu de lui et mon contenta de plonger mon regard dans le sien sans rien dire…Enfin nous étions seul…Seul au monde dans cette chambre, depuis le temps que j’en rêvais en dehors d’un room-service personne n’aurait pu nous déranger…C’était rassurant de voir que l’on pouvait enfin savourer pleinement ce moment de bonheur que j’attendais depuis si longtemps…
Nous avions passé notre après-midi à se câliner ainsi…Mais l’idée qu’Ulrich allait surement se prendre un sermon par son coach n’avait pas quitter mon esprit et me tracassait pire que si c’était moi qui devait me le prendre ce stupide sermon alors que mon Ulrich au contraire ne s’en souciais pas du tout.
Arrivé au soir, nous nous étions tout de même dit qu’il était temps qu’il rentre à son école, je voulu l’accompagner mais il m’en empêcha me disant que cela ne servirait à rien et qu’il préfèrerait que je le rejoigne le lendemain matin puisque je lui avais exprimer mon souhait d’assisté à un de ses entraînements ce qu’il avait accepté avec plaisir en me soulignant que je pourrais admirer mon grand champion ce qui nous avais fait partis dans un éclat de rire assez évocateur, mais après des centaines de baisers d’au revoir, nous réussissions tout de même à nous quitter avec grand regret qu’est-ce que j’aurais souhaité passer toute une nuit blottit contre son épaule…Malheureusement ce n’était pas pour cette nuit mais qu’importe cette journée avait été magique et elle s’en suivrait de bien d’autre…Rien ne pouvait briser ce rêve que je vivais, mais je me souvins que j’avais promis d’appeler Aelita et ne trouvant pas le sommeil cela tombait bien je pouvais l’appeler chez eux il faisait jour alors je saisis mon portable et l’appela.

- Allo ? Répondit la voix timide de ma meilleure amie.
- Aelita, c’est moi…
- Yumi ! Enfin j’arrive à t’avoir, j’étais vraiment inquiète, tu aurais dû m’appeler ! Clama-t-elle.
- Je suis vraiment désolé mais entre mon arrivée et mes retrouvailles avec Ulrich, je t’avoue que sa a été plutôt mouvementé…
- Alors ? Me demanda-t-elle visiblement impatiente.

Je laissa planer ne sachant pas vraiment quoi lui raconter, j’aimais toujours garder ma part de secret même si Aelita était ma meilleure amie, j’aimais me dire que ce qui se passait entre moi et Ulrich reste
entre moi et lui, c’est vrai après tout je trouvais sa tout à fait normal du moins je le crois…

- Alors Yumi, je t’écoute ?!
- Eh bien, c’était super…Il n’a pas été déçu de ma surprise sa je peux te l’assurer. Lui signifiais-je en riant.
- C’est super, je suis contente que vous vous soyez retrouvé. Me dit-elle avec une voix enjouée.
- Moi aussi je suis tellement heureuse, je ne sais pas comment je vais faire pour rentrer…
- Pour l’instant n’y penses pas Yumi, vous avez un peu plus d’une semaine pour en profiter ! Tenta-t-elle pour me rassurer un peu.
- Oui tu as raison, j’y penserais le moment venu…Comment vont Odd et Jérémie ?
- Ils vont parfaitement bien, Odd est rentré chez lui avec Noémie pour la présenter à ses parents.
- Non sans blague. Lui dis-je étonné. Ouah sa devient vraiment sérieux pour eux deux, je suis content de voir qu’il est trouvé une fille avec qui il est envie de rester.
- Oui moi aussi…Il fallait juste qu’il prenne le temps de trouver la bonne fille.
- C’est vrai…Fis-je soudain rêveuse.

Mes pensées se portèrent sur Odd, c’est vrai que comme toutes les autres filles je pensais que cette relation n’avait aucun avenir, Odd étant quelqu’un qui déteste la stabilité. Mais je pu constater avec joie que cette fois j’avais bien apparemment tord et j’en étais heureuse même si habituellement j’ai horreur de sa…C’était le gros seul point noir que je trouvais à un de mes meilleurs amis, il était trop souvent instable alors il changeait toujours d’avis sans savoir vraiment pourquoi parfois, même s’il tenait à une fille l’ennuis le gagnait vite et il la quittait où bien plus rare il se faisait quitter justement pour son attitude parfois un peu trop puéril, mais depuis le départ d’Ulrich, il avait beaucoup muri et je sais à
présent ce que mon prince avait souffler à son oreille il lui avait tout simplement dit « Je te la confie, veille bien sur elle ». Et étonnamment cela ne m’étonna pas d’Ulrich de lui demander une telle chose.
Et cette demande m’avait beaucoup touché c’est vrai…Odd avait parfaitement remplis son rôle dans mes moments de faiblesse il avait été toujours là bien sûr Aelita et Jérémie aussi mais Odd se voulait plus protecteur qu’eux souhaitant remplir son rôle à la perfection et je crois que je ne pourrais jamais le remercier d’avoir été aussi présent pour moi…Dans ces moments où tout allait mal pour moi.

- Dis-moi Yumi, c’est comment Los Angeles ?
- C’est superbe, il y a plein de palmier et la plage n’en fini pas je t’assure on dirait un vrai paradis !
- Rien que d’y penser sa me fait rêver…
- Tu peux crois-moi…Ulrich a de la chance de vivre dans un cadre aussi beau.
- En t’écoutant j’ai l’impression que tu n’as qu’une envie, t’installer ici…
- J’aimerais surtout parce qu’Ulrich s’y trouve…Mais bon…Je serais plus un poids pour lui qu’autre chose.
- Qu’est-ce que tu racontes Yumi…Tu n’es pas un boulet…
- Je me le demande, rien que ce soir en rentrant il a dû avoir des problèmes à cause de moi…
- Ah bon pourquoi ? Demanda-t-elle intriguée.
- Il a passé la journée avec moi évidemment mais il a laissé tout en plan derrière lui, il a loupé ses entraînements de la journée sans prévenir personne alors forcément son coach était en colère et lui a fait savoir qu’il devait se rendre immédiatement à son bureau lors de son retour.
- Ne t’en fais pas, tu connais Ulrich, il ne se laissera pas marcher dessus comme sa surtout si c’est pour toi.
- Tu as probablement raison, je lui demanderais comment sa c’est passé quand je le reverrais tout à l’heure.
- Il est quelle heure chez toi ?
- Euh…1h du matin. Répondis-je hésitante.
- Mais Yumi qu’est-ce que tu fais debout à cette heure-ci ? S’étonna-t-elle.
- Je ne trouves pas le sommeil…Murmurais-je.
- Détend-toi Yumi je suis sur qu’Ulrich va très bien, ne te sens pas autant responsable consacre juste ton temps à profiter de lui sa serait trop bête de tout gâcher tu ne crois pas ?
- Oui tu as raison, c’est stupide…Je vais aller me reposer si sa ne t’ennuis pas…
- Bien sûr que non ! Repose-toi bien surtout et n’hésite pas à m’appeler si tu as besoin de quelqu’un à qui parler.
- Oui ne t’en fais pas, embrasse bien fort Jérémie et Odd pour moi.
- Je n’y manquerais pas ! A plus tard !

Puis elle raccrocha me laissant seule avec mes songes. Elle avait raison, je ne devais pas m’arrêter à sa, ce que j’avais de mieux à faire c’était profiter de ces moments que l’on m’avait offert avec lui. Ce n’est pas un homme que je ne connais même pas qui allait gâcher tout ce pourquoi je me suis battu pour venir ici.
Cette pensée me réconforta un peu et j’ai choisi d’aller dormir au maximum pour rejoindre Ulrich tout à l’heure en pleine forme…Je m’allongea alors calmement dans mon lit et fixa le plafond pendant
quelques instants…Secrètement, j’aurais aimé qu’Ulrich soit là à mes côtés, n’y voyez aucun esprit mal placé là-dessous bien entendu ! Mais j’aurais voulu profiter encore plus de la douce sensation de ses bras qu’aurais-je pu espérer de mieux à ce moment là ? Probablement rien…Si quoi que…Peut-être me persuader que rien ne pourrait jamais nous séparer, mais l’avenir était tellement incertain et peu stable que la question me traversait régulièrement l’esprit, rien à voir avec le faite de douter de mes sentiments ou bien des siens bien au contraire, mais je sentais que des barrières se brandissaient devant nous et que notre histoire ressemblaient plutôt à un champ de bataille qu’autre chose. Ce fut sur cette pensée inquiétante que je m’endormis ce soir-là…

Mais au lendemain matin, je n’y pensais plus du tout ! Je n’avais qu’une hâte c’était retrouvée Ulrich bien sûr, je savais qu’il faisait son jogging à partir de 6h pendant presque une heure trente et il était 6h30 j’avais tout juste une heure pour me préparer, alors je ne perdis vraiment pas mon temps et me dirigea vers ma salle de bain pour prendre une bonne douche brûlante…A ma sortie, j’entoura mon corps d’une longue serviette blanche et me dirigea vers ma valise où j’avais entreposer mes vêtements, je chercha une tenue adéquate à cette journée qui s’annonçait magnifique, le soleil se levait et il brillait de mille feu, j’enviais Ulrich de faire son jogging dans un cadre aussi magnifique chaque matin. Finalement j’opta pour une robe orangée qui dégageait mes épaules. Je savais qu’Ulrich adorait cette couleur et puis me voir en robe allait certainement lui faire un choque…Mais un choque positif enfin je l’espérais en tout cas ! Après m’être attaché les cheveux en une simple queue de cheval en laissant tout de même deux mèches de cheveux dégager sur chaque côté de mon visage. J’enfila une petite veste en jean étant encore de bon heure, je n’allais pas risquer d’attraper un mauvais rhume c’est-on jamais. Il était à présent 7h15 et il était temps pour moi de me diriger vers l’école d’Ulrich et l’attendre à l’entrée l’effet de surprise était d’ordre. Je me m’y alors à marcher tranquillement dans les rues encore peu peuplé en ce doux matin. Sur le plage, il y avait tout de même de nombreux joggeurs et quelques surfeurs qui astiquaient vigoureusement leur planche, des courageux dés le matin ! Finalement, j’arriva à me destination il était 7h25, il n’allait pas tarder et heureusement parce que je n’en pouvais plus de passer tant de temps sans lui…Et puis il arriva en marchant, il avait une serviette blanche autour de ses épaules, il buvait une bouteille d’eau et le pauvre était couvert de sueurs, il s’arrêta de boire en me voyant l’attendre à l’extérieur assise sur un banc en lui souriant joyeusement.

- Tu es bien matinal. Lui dis-je avec un sourire espiègle.
- C’est moi qui devrait te dire sa plutôt non ? Me dit-il en riant et en se rapprochant de moi.
- Tu as bien couru ce matin ? Lui demandais-je en prenant la serviette qu’il avait autour de ses épaules que j’appliqua ensuite sur son front afin de lui essuyer les quelques gouttes de sueurs qui coulait sur son visage.
- Comme tu peux le voir…Mais…Tu m’as manqué…Me fit-il en se rapprochant doucement de mon visage.

Mais en riant je l’arrêta en interposant ma main entre nous deux, il me regarda un peu intrigué par mon geste.

- Tu n’as pas l’intention de m’embrasser avec toute cette sueur ?
- Pourquoi pas ? Me souffla-t-il avec son regard troublant.
- Rêve Ulrich Stern ! Prends une douche et peut-être qu’après tu auras ce que tu veux. Lui fis-je avec un sourire qui en disait long sur mes intentions.
- Hum…Sadique…Me dit-il en riant. Tu viens on rentre ? Ma douche ne va pas se prendre toute seule.

J’acquiesça avec un sourire et je me leva pour le suivre à l’intérieur, mais j’hésita un moment, il le vit et me regarda interloqué.

- ça ne va pas ?
- Euh…Si mais tu es sûr que j’ai le droit de t’accompagner dans les dortoirs ? L’interrogeais-je.
- Oh bah tu sais, la plupart de mes potes ramènent des filles dans leur chambre alors…

Sur le coup je rougis, je savais qu’il n’y avait pas de mauvaises pensées qui lui avait traversé l’esprit mais…Moi automatiquement, je me suis posé des question, il le remarqua et se mit à rougir à son tour ce qui me fit rire j’avoue, il était tellement adorable quand il rougissait comme sa…Gêné, il a tout de même fini par me prendre tendrement la main et me diriger à travers les longs couloirs de l’établissement, un vrai labyrinthe, j’étais complètement perdue, heureusement qu’Ulrich était là ! Finalement, nous arrivions dans sa chambre qu’il partageait avec son camarade Geoffrey que j’avais rencontré hier, mais visiblement il n’y avait personne.

- Si mademoiselle veut bien se donner la peine d’entrée. Me fit-il en s’inclinant pour le laisser passer.

Je me mis à rire et pénétra dans la chambre des deux jeunes…D’accord…Bon c’était bien une chambre de deux garçons, tout trainait partout, infernal ! Moi qui étais maniaque de nature, je pu constater des vêtements qui traînait par-ci, par-là…Pour sa Ulrich n’avait pas changé, il était moins bordélique qu’Odd tout de même mais bon…Ce n’était pas vraiment sa…

- Désolé pour le désordre. Me dit-il gêné, comme quoi il avait lu dans mes pensées une nouvelle fois, je lui certifia que ce n’était pas grave. Et je m’installa sur son lit pour regarder son cadre de vie que je reconnu vite, au dessus de son lit était accroché le même poster qu’il avait au dessus de son lit à Kadic et sur sa table de chevet je pu voir ce qui me fit le plus plaisir…Une photo de nous cinq…Je comprenais vraiment à quel point il avait pu se sentir seul à son arrivé…Et il nous manquait beaucoup à nous aussi.
Je le vis sortir quelques affaires de son placard et se mit devant moi avec un grand sourire.

- Je vais aller me doucher, tu fais comme chez toi ma Yu’…
- Avec joie. Lui fis-je avec un petit rire. Mais dépêche-toi, j’aimerais avoir mon baiser…
- Je t’en ai proposé un que tu as méchamment refusé ma chère…

Je me remis à rire, il ne pensait tout de même pas que j’allais l’embrasser alors qu’il empestait la sueur même si j’avoue que j’en avais terriblement envie, mais venant de prendre ma douche…

- Peut-être mais j’ai déjà pris ma douche ce matin alors je ne vais pas en reprendre une dés maintenant mais file prendre ta douche je t’attends !
- Bien ma princesse à tout à l’heure, de toute façon je suis juste à côté.

Et sur ces mots il ouvrit une nouvelle porte qui donnait accès à sa salle de bain, il m’avait raconté au téléphone que chaque chambre avait sa salle de bain personnel, c’était décidément la grande classe dans cet école qui n’était même plus une école mais un palace selon moi, rien à voir avec la vie à Kadic…Tranquillement je m’allongea sur son lit afin de l’attendre, je remarqua un livre de mangas posé sur la table de chevet de mon amour que je pris et commença à lire…Mais…La fatigue m’emporta et je m’endormis au bout de quelques minutes…
Quand Ulrich sortit de la salle de bain il était vêtu d’un simple baggy blanc et était resté torse-nu, ses cheveux étaient ébouriffés encore bien mouillé. Sa venue ne me réveilla pas pour autant, il rangea ses affaires et se posa le plus lentement possible à côté de moi…Il me regarda quelques instants et puis passa une main dans mes cheveux…Ce contact me fit frissonner et me tira de mon sommeil, j’ouvris péniblement les yeux pour voir un visage flou penché au dessus de moi…Je souris sachant pertinemment que c’était Ulrich…

- Tu peux me dire bonjour maintenant…Murmurais-je avec une voix encore endormie.

Il sourit simplement et se pencha d’autant plus vers moi et m’embrassa amoureusement tout en me prenant la main…J’attendais son baiser depuis qu’il m’avait quitté hier soir et j’en profita lentement, savourant chaque seconde de ce moment. Mais je le sentis frissonner et il rapprocha son corps du miens pour nous retrouver entièrement blottit l’un contre l’autre…A s’embrasser profondément et intensément…Ses mains se mirent à me caresser les hanches, sur le coup j’eu un moment de doute qu’il dû sentir puisqu’il remonta ses mains sur mon visage…

- Je t’aime…Lui avais-je murmuré entre deux baisers.
- Moi aussi je t’aime…Me répondit-il sur le même ton.

Nos regards ne pouvaient se détacher l’un de l’autre à ce moment-là…C’était fou de voir à quel point il me plaisait, nous restions quelques secondes à se contempler avant que je passe à nouveau mes bras autour de son cou et l’attirer vers moi pour l’embrasser de nouveau, un baiser vraiment intense…Et plus brûlant que tout ceux que nous avions pu déjà s’échanger…Une de mes mains chavira vers son torse que je caressa lentement…Je me sentais tellement bien, tellement importe à ses yeux que j’aurais aimé que rien ne vienne nous troubler…Mais la porte s’ouvrit alors Geoffrey et forcément nous avions Ulrich et moi rougis rapidement et Ulrich s’était redressé mais le jeune garçon avait bien remarquer qu’il nous avait « dérangé » et n’avait pu se retenir de rire.

- *Désolé tous les deux, je suis juste venu chercher mes affaires de sport, ne vous gênez pas pour moi.
- *Tu…Tu ne nous dérange pas…Bégayais-je les joues toujours aussi rouge.
- *Peut-être pas pour toi…Mais j’ai dû contrecarré les plans d’Ulrich. Fit-il en adressant un clin d’œil amical à ce dernier qui se mit à rougir encore plus.
- *Eh ! Je n’avais absolument rien en tête…Je ne suis pas comme toi moi ! Boudais-t-il.
- *C’est vrai, tu es beaucoup plus raisonnable que moi pour le coup mon cher Ulrich ! Dit-il en riant. Mais vous allez devoir vous séparer un peu parce qu’Ulrich notre cours commencent dans…10 minutes alors tu ferais d’aller te changer…Je crois qu’il ne vaut mieux pas pour toi que tu sois en retard.
-*Oui, oui je sais je descend tout de suite. Affirma-t-il.

Le jeune garçon nous adressa un dernier sourire et quitta la chambre avec son sac de sport. Et nous nous retrouvions de nouveau seul moi et Ulrich, je lui lança un regard complice et me leva du lit pour m’étirer…Il se contenta de me regarder affectueusement.

- Alors qu’est-ce que tu attends ? Lui dis-je.
- J’ai pas envie…Me dit-il en s’effondrant sur son lit.

Je souris malicieusement et m’agenouilla sur le lit pour le secouer un peu en le suppliant de se lever rapidement et d’aller s’habiller mais il se contentait de me regarder en riant et en me disant qu’il était victime d’une flemmardise excessive. Alors, je me pencha vers son visage et m’arrêta à deux centimètres de ses lèvres.

- Pourtant il y a deux minutes tu n’étais pas fainéant pour sa…Lui dis-je avant de l’embrasser tendrement.

Mais il commença à m’entraîner pour m’allonger à ses côtés voyant que la chose allait dégénéré je le repoussa doucement.

- Non, non jeune homme…Ce n’est pas le moment aller va t’habiller, je te vois mal aller en cours torse-nu.
- Oh pourquoi pas…Il y en a une à qui sa ne déplairait pas…Dit-il avec un grand sourire.
- Mais que tu es drôle mon cher…Allez lève-toi maintenant ! Sinon je pars sans toi…
- Oui, oui c’est bon je me lève. Dit-il en se levant. Euh…Où est-ce que j’ai mis mon jogging moi…S’interrogea-t-il.

Automatiquement je tapa la paume de ma main contre mon front, pas possible…Plus tête en l’air je ne savais pas si cela existait. Puis je parcouru des yeux la pièce et distingua bel et bien un jogging traînant
sur une chaise de la chambre.

- Ce n’est pas sa ? Dis-je en pointant le jogging du doigt.

Il regarda dans la direction indiquée, se dirigea vers la chaise et prit le tissus puis s’avança vers moi et me déposa un léger baiser sur mes lèvres en guise de merci. Il me faisait tellement craquer…C’est simple je ne pouvais pas lui résister quand il se montrait si adorable que sa…Il symbolisait vraiment tout…Mon amour, mon meilleur ami, mon frère. Que rêvez de mieux !

- Allez va enfiler ton jogging maintenant avant d’être en retard. Soufflais-je gentiment.
- J’y cours, j’y vole ! S’exclama-t-il avant de s’enfermer dans la salle de bain.

Je ne pu m’empêcher de rire face à sa réaction, quel idiot ! Toujours tout pour se faire remarquer surtout devant moi…Mais sa faisait partit de son charme et j’étais très loin de m’en plaindre ! A peine une minute plus tard, il sortit de la salle de bain vêtu de son jogging gris et d’un maillot blanc qui faisait ressortir ses muscles bien dessiné je dois l’admettre…Même si tout à l’heure il était torse-nu tout à l’heure, je n’avais pas vraiment regarder attentivement sa musculature, mes yeux ne pouvaient plus s’en détacher et apparemment je n’étais pas vraiment discrète puisqu’il s’avança vers moi et me décrocha un long sourire charmeur.

- Pourquoi me regardes-tu comme ça ?
- Hum…Je te trouves vraiment très…Dis-je en m’arrêtant puis en me mordant la lèvre inférieur.
- Oui ? Insista-t-il.
- Terriblement séduisant…Finissais-je avec un sourire.

Il commença à s’approcher de mes lèvres pour m’embrasser mais il était vraiment l’heure pour nous d’aller vers sa salle de sport alors je l’arrêta en mettant un doigt sur ses lèvres et je lui murmura doucement qu’il allait être en retard et que nous verrions tout cela après sa journée de travail. Il tira tout juste une mine faussement boudeuse mais il me sourit tout de même et m’attrapa par la main puis m’entraîna à l’extérieur de la chambre afin de nous ré aventurer de nouveau dans les longs couloirs de
son école, il salua au passage quelques uns de ses amis puis finalement nous arrivions devant la salle. Juste avant d’entrer je l’arrêta.

- Tu es sûr que j’ai le droit de venir en cours ?
- Bien sûr, tu n’es pas la première à le faire Yu’ alors ne t’en fais pas.

Je souris alors à sa réponse et le laissa de nouveau m’entraîner dans la salle. Il m’expliqua calmement qu’il allait travailler mais avant il me montra une estrade où je pouvais m’installer pour le voir tout le long de son entraînement, je lui affirma que sa allait et qu’il pouvait y aller. Avant de partir, il déposa tout de même un rapide baiser sur mes lèvres et s’en alla en courant vers ses amis qui l’attendaient un peu plus loin.
Et ce fût le même schéma pendant plus d’une semaine, je le regardais s’entraîner inlassablement et je pouvais remarquer les progrès incroyable qu’il avait pu faire en aussi peu de temps, je le regardais avec
admiration…Mais…Plus les jours avançaient plus mon départ approchait et cela me perturbait de plus en plus…J’essayai de ne pas lui en parler parce que je savais qu’il devait y penser tout autant que moi et de toute façon il devait penser à la compétition qui l’attendait car nous arrivions presque au premier novembre. Il était très motivé, sa se voyait, il s’entraînait sans relâcher même s’il travaillait forcément moins puisque j’étais là et heureusement mais cela ne me dérangeais pas du tout au contraire.

A ce moment là, j’étais dans l’estrade en train d’encore le regarder, il était en train de se battre contre un de ses amis mais leur coach siffla la pause d’un quart d’heure et ils s’arrêtèrent alors. Automatiquement il revint vers moi épuisé mais souriant comme toujours, je lui tendis une bouteille d’eau qu’il bu aussitôt en s’installant à mes côtés.

- J’en peux plus, ils me tueront. Dit-il essoufflé.
- Je trouves que tu te débrouilles parfaitement bien ! Lui dis-je pour l’encourager.

Il me lâcha un sourire et s’allongea en posant sa tête sur mes cuisses, c’était un automatisme à chacune de ses pauses, il venait chercher un peu de calme auprès de moi…Et pour cela, je faisais de long vas et viens avec ma main dans ses cheveux et il adorait sa…Et sa finissait régulièrement par l’assoupir un peu jusqu’à ce que le coach siffle la reprise de l’entraînement. D’ailleurs son coach, je le trouvais…vraiment étrange vis-à-vis de moi, il me jetait souvent des regards un peu froid, ma présence n’avait pas l’air de le réjouir mais je n’en parla pas à Ulrich ne voulant pas créer un conflit ou un problème et puis après tout, il n’avait jusque là rien fait de mal. Je me chassa rapidement cette idée de la tête pour reporter mon attention sur Ulrich qui avait toujours sa tête posée sur mes cuisses et les yeux fermés…Même s’il était trempé de sueur je ne pu résister à l’envie de me baisser et de lui coller un doux baiser sur le front ce qui lui fit naître un magnifique sourire sur ses lèvres avant d’ouvrir ses beaux yeux marrons.

- Tu m’embrasses alors que je transpire ! Fit-il moqueur. Tu vas bien Yumi ?
- Tu ne vas pas t’en plaindre non plus ? Répliquais-je en riant.
- Absolument, tu es juste pleine de surprise. Dit-il en se redressant. Et c’est une des raisons pour laquelle je t’aime.

Et il s’approcha afin de me déposer un baiser sur mes lèvres pour toute réponse je ferma les yeux, n’ayant aucune envie de le repousser mais…Le coach siffla la fin de la pause juste avant que nos lèvres puissent se toucher. J’entendis Ulrich grogner d’agacement…Lorsque j’ouvris les yeux, je pu me rendre que nous étions juste à quelques centimètres l’un de l’autre, j’étais aussi déçue que lui que ce maudit sifflet nous ai interrompus. Mais bon, nous étions mercredi et il n’avait pas entraînement l’après-midi alors nous allions pouvoir nous retrouver seuls un peu juste avant mon départ qui allait avoir lieu après-demain c’est-à-dire vendredi. Finalement, mon amour fini par se lever mais ne me lâcha la main pour autant et resta près de moi. Apparemment l’idée de reprendre l’entraînement ne l’enchantait vraiment et pour être honnête moi non plus, il ronchonnait dans son petit coin, je voulu le détendre un peu avant qu’il ne reparte.

- Ne boudes pas Ulrich, tu n’as plus qu’une heure et demi d’entraînement et après nous allons pouvoir être seuls tous les deux. Lui soufflais-je tendrement.

Il retrouva alors son doux sourire et vint plaquer un baiser sur mon front en me murmurant un « je t’aime » avant de repartir sans me laisser le temps de lui répondre. Je remarquais d’ailleurs qu’il me le disait de plus en plus souvent et j’étais loin de m’en plaindre ! Moi, malheureusement j’avais un peu plus de difficulté à le dire mais je lui prouvais aussi souvent que possible à quel point mes sentiments envers lui étaient tout autant réciproque.Mais pour notre plus grand bonheur à tous les deux l’heure et demi restantes passa assez vite et nous nous retrouvions dans la chambre d’Ulrich avec Geoffrey, pendant que mon homme était à la douche, je discutais calmement avec son colocataire.

- *Et tu connais Ulrich depuis le collège alors ? Me demanda-t-il.
- *Oui j’avais 14 ans et lui 13 ans.
- *Tu es plus âgée que lui ? Dit-il visiblement surpris.
- *Eh oui…Fis-je en riant.
- *Vu la taille qu’il fait, sa ne se voit pas ! Mais, la distance ce n’est pas trop dur à supporter tous les jours ? Demanda-t-il intrigué.
- *Ne m’en parle pas. Soupirais-je. Mais bon…On s’accroche, nous n’avons que sa à faire.
- *Si sa peut te rassurer, j’ai jamais vu un mec aussi amoureux…Je me souviens quand il est arrivé et que je lui ai demandé s’il avait une petite-amie, il s’est mis à me parler de toi, si je ne l’avais pas arrêté
il aurais parlé de toi pendant des heures. Fit-il en riant.

Je lui répondis par un sourire complice, sa ne m’étonna pas du tout de sa part étrangement. Si seulement son père avait pu comprendre que notre amour n’étaient pas une amourette d’adolescent voir de jeune adultes pratiquement. Mais après tout, nous n’avions rien à prouver à personne, ce n’était pas un crime de s’aimer même si à ses yeux, c’était apparemment le cas…C’est-à-ce moment là qu’Ulrich sortir de la salle de bain fraîchement lavé et les cheveux mouillés.

- *C’est bon Geoffrey tu peux…Dit-il puis il ne fini pas sa phrase remarquant que je tentais de dissimuler mon rire et que notre ami était tout sourire, Ulrich fronça alors les sourcils méfiant. Qu’est-ce que tu lui as raconté toi là ?
- *Moi, je n’ai absolument rien dit mon vieux ! Allez moi je file à la douche, je vous laisse en amoureux passer une bonne après-midi ! Fit-il avant de pénétrer dans la salle de bain.

Un léger silence s’installa avant puis Ulrich hocha la tête de gauche à droite avant de reporter son attention sur moi.

- Qu’est-ce qu’il t’a dit comme âneries ? Demanda-t-il.
- Oh mais rien…Fis-je innocente.
- Menteuse…Je suis sûr qu’il raconté des tas d’idioties sur mon compte je commence à le connaître.
- Et sa te soucis ? Lui demandais-je en l’attirant vers moi par la main.
- Hum…Peut-être…Souffla-t-il.

Je ne pu patienter plus longtemps et je me faufila au creux de ses bras en calant ma tête contre son épaule en soupirant d’aise. Il me serra aussi fort qu’il le pu dans ses bras et nous ne bougions plus pendant quelques instants…Je me sentais terriblement à l’aise contre lui, je sentis cœur battre à tout rompre dans sa poitrine. Si tu pouvais imaginer à cet instant Ulrich à quel point j’étais heureuse de rester auprès de toi, j’aurais souhaité que jamais rien ne puisse nous séparer.

- Qu’est-ce que tu veux faire cet après-midi ? Me murmura-t-il à l’oreille.
- Tout ce que tu veux du moment que je reste avec toi. Lui soufflais-je en relevant ma tête pour plonger mon regard dans le sien.
- Hum…Tu veux aller faire un tour à la plage ?
- Avec joie ! J’ai bien fait d’emporter mon maillot…Fis-je avec un sourire.

Et là, son regard changea, il était remplis de malice et limite de perversion ce qui me fit bien rire j’avoue.

- Je vais pouvoir voir ma princesse en maillot, je suis au paradis…
- Espèce de vicieux ! Fis-je faussement outrée.
- Mais au dernières nouvelles tu l’aimes bien ton vicieux non ?
- Hum…Fis-je en faisant semblant de réfléchir.

Il m’embrassa alors langoureusement je ne m’attendais pas du tout à ce baiser passionné, j’en bascula en arrière pour tomber sur le lit (merci heureusement qu’il était derrière !) et continua cette douceur, je passa alors mes mains dans ses cheveux pour les caresser amoureusement, lui me serrait par la taille couché littéralement sur moi. Je me sentais toute légère et prête à m’abandonner un instant à ses caresses qui me faisaient un bien fou…Comment ne pas être combler par autant de bonheur. Peut-être que c’était LE moment qui m’avait j’avoue pas mal préoccuper ses derniers jours puisque plus les jours passaient plus ses caresses devenaient intenses et même insistantes et je n’y opposais plus vraiment résistances, puisque j’avais confiance…Une entière confiance en lui ! Il me murmura un nouveau « je t’aime » entre deux baisers pour reprendre de plus belle en m’embrassant dans le cou. Et c’était la première fois qu’il le faisait avec autant d’amour…Au bout de quelques secondes je réussis tout de même à lui murmurer un « moi aussi je t’aime ». Après quelques minutes de baisers intenses Geoffrey sortit de la salle de bain.

- *Décidément vous allez finir par me détester, je viens toujours vous interrompre. Ria-t-il.

Je poussa un peu Ulrich en arrière pour me redresser et m’assoir sur le lit pour sourire gentiment à son ami.

- *Mais non, ne t’inquiètes pas ! De toute façon Ulrich et moi nous avions l’intention d’aller à la plage cet après-midi alors…
- *N’empêche que moi perso…Tu m’as dérangé dans mes plans pour séduire ma princesse. Souffla Ulrich en me reprenant dans ses bras.
-*Pardon mon vieux…Mais au pire ta chérie t’héberge à l’hôtel au moins vous êtes sur de ne pas être déranger.

Je sursauta presque de surprise, ce jeune garçon avait lu dans mes pensées ou quoi ? Je voulais profiter de cet après-midi ensemble pour proposer à Ulrich de passer la dernière nuit de demain avec moi pour
qu’il m’accompagne à l’aéroport le lendemain. Mais je ne savais pas vraiment comment le lui demander…Je n’avais aucune arrière pensée mais bon…Lui qu’allait-il penser ou s’imaginer ? C’était presque gênant à imaginer sa réaction mais il fallait bien que je le fasse ! Je me répétait dans ma tête comme lors de son départ qu’il ne fallait pas que je partes avec des regrets.

- *Allez Ulrich ! M’exclamais-je en me levant. On y va !
- *Oui, oui je viens. Dit-il en se levant à son tour. On se voit ce soir Geoffrey !
- *Passer une bonne aprem les amoureux.

Et c’est sur ces mots qu’Ulrich et moi nous sommes sortis de la pièce et ce moment, je l’espérais depuis bien longtemps sur la plage en amoureux. Nous n’avons pas mis longtemps à rejoindre la plage, mais
l’envie de me baigner ne me gagnait pas vraiment alors je me contenta de retirer mes vêtements pour Laisser paraître mon maillot de bain deux pièces noir que d’ailleurs Ulrich n’arrêtait pas de fixer avec son regard malicieux et limite pervers.

- Ulrich, as-tu fini de me relooker comme ça ? Lui dis-je en m’allongeant sur une serviette de plage.
- Non…J’adore te regarder…Fit-il le regard rêveur. Tu ne viens pas te baigner ?
- Pas maintenant…Je veux bronzer d’abord, j’en profite vu qu’en France le temps doit être beaucoup moins réjouissant !
- Bon eh bien…Je reste avec toi. Dit-il en s’allongeant à mes côtés.

Il ne dit rien puis au bout de quelques secondes, il se redressa pour mettre son visage au dessus du miens en me lançant un regard charmeur.

- J’ai le droit de t’embrasser ? Demanda-t-il d’une voix presque suppliante.
- Je ne vois même pas pourquoi tu poses la question puisque je suis persuadée que tu connais déjà la réponse. Lui répondis-je avec un sourire.

Comprenant ma réponse, il m’embrassa alors…Suivit de nombreuses caresses, il commença par me caresser lentement la joue puis il descendit le long de celle-ci et longer mon bras gauche poser finalement sa main sur mes hanches. Nos caresses étaient intenses mais tout de même décente étant en public et il y avait pas mal de monde forcément. Il se détacha au moins et recommença à me caresser le visage en me regardant.

- Comment est-ce que j’ai pu vivre plus de trois ans en résistant à t’embrasser et à te toucher comme je le fais maintenant ? Susurra-t-il.
- Peut-être…Parce que…Notre timidité nous a dominé pendant toutes ces années…
- Je regrette d’avoir tant attendu…Dit-il penaud.
- Moi, je ne regrette rien parce qu’aujourd’hui, je suis heureuse d’être auprès de toi-même si nous allons bientôt devoir nous dire au revoir…D’ailleurs…Fis-je puis en m’arrêtant pensant que le moment était venu pour lui demander.
- Oui ?
- Est-ce que…Enfin…Je ne sais pas comment te demander sa…Hésitais-je un moment.
- Dis toujours, sa ne peut pas être si terrible que sa…Dit-il tendrement.
- Bon d’accord…Sa te dirais demain soir de…Venir passer la nuit à l’hôtel avec moi au lieu de te lever encore plus tôt pour m’accompagner à l’aéroport ? Dis-je à toute vitesse.

Il parût surpris de ma demande puisque je distingua quelques rougissements au niveau de ses joues…Je me disais oh mon dieu sa y est il s’imagine des choses…Mais si je le lui faisais remarqué sa allait encore plus nous mettre mal à l’aise et de renforcer ce qu’il avait pu croire, alors je préféra me taire et attendre qu’il me réponde. Puis il déposa un léger baiser sur mes lèvres et me serra encore plus dans ses bras.

- Je n’osais pas te le demander…Murmura-t-il.

Folle de joie je m’agrippa littéralement à son cou sous ses rires et les miens par la même occasion mais nous nous sommes calmés un peu lorsque nous avons pu remarquer que des gens nous regardais
fixement se demandant ce que nous étions en train de faire alors Ulrich et moi nous sommes rallonger calmement et nous avons continué à profiter de cet après-midi romantique en amoureux.


Un bonheur sans nuage n’est-ce pas ? Détrompez-vous…C’est vraiment ce que je croyais à ce moment-là même si je devais quitter Ulrich le lendemain, je comptais sur la force de notre amour pour résister à la distance. Ne pensez-pas que cela fût un problème bien au contraire puisque j’y croyais vraiment plus que tout au monde et lui aussi.
Ma vie s’écroula le lendemain la veille de mon départ. La journée fût habituelle à toute les autres même si elle avait un goût amer dû à notre séparation prévu au lendemain matin, Ulrich venait tout juste de finir sa journée d’entraînement, il était environ 17h30 et j’allais le suivre à sa chambre lorsqu’un jeune garçon de l’école me demanda poliment si je pouvais rester quelques minutes. Ulrich regarda le jeune homme en fronçant les sourcils mais celui-ci lui assura que c’était en tout bien tout honneur, je vis la gêne du jeune garçon et vint à son secours.

- Allez Ulrich, ne t’en fais pas va prendre ta douche, je t’attends ici…Lui dis-je tendrement.
- Bon…*Karl, fais gaffe hein ? Fit-il presque menaçant.
- Sa suffit Ulrich, voyons aies un peu confiance en moi enfin…Et en ce pauvre Karl qui n’a certainement rien l’intention de faire de grave, s’il-te-plaît.
- D’accord…Me dit-il.

Il se calma un peu puis se dirigea vers moi, m’embrassa rapidement et couru vers les escaliers pour les monter quatre à quatre et gagner l’étage supérieur en direction de sa chambre. Une fois qu’il était hors
de mon champ de vision, je me tourna vers le fameux Karl et je lui adressa un gentil sourire.

- *Excuse la jalousie maladive d’Ulrich…
- *Ce n’est pas rien…
- *Tu voulais quelque chose ? Demandais-je.
- *En faite, ce n’est pas vraiment moi qui veux te voir…Fit-il visiblement gêné.
- *Euh…Ah bon ? Alors qui est-ce ? Demandais-je intriguée.
- *Le coach, il aimerait te parler, il est dans son bureau et il t’attend.
- *Eh bien, d’accord aucun problème. Mais je ne sais pas où se trouve son bureau.
- *Aucun problème, je t’y accompagne. Dit-il gentiment.

Et c’est-ce qu’il fit mais tout le long du trajet, je m’interrogeais sur l’objet de cette convocation dans le bureau du coach d’Ulrich…C’est vrai quoi, il ne m’avait jamais adressé la parole alors pourquoi maintenant la veille de mon départ ? Mais je n’eu pas l’occasion de me poser trop longtemps la question que j’arrivais déjà à l’entrée du bureau, je remercia Karl qui s’éclipsa en me souhaitant bon courage et un bon retour en France. Je toqua à la porte et entendit un « entrée » bien entendu prononcé en anglais. Après avoir prit une grande inspiration, j’entra timidement dans la grande pièce, au milieu de celle-ci un bureau trônait et le coach d’Ulrich y était installer.

- *Bonjour monsieur…Saluais-je poliment.
- *Mademoiselle Ishiyama, je suis heureux que vous aviez répondu à ma convocation.

A première vue, il n’avait pas l’air si terrifiant que je ne l’aurais cru. Mais cela malheureusement…Ne dura pas longtemps…

- *Vous, vous doutez que je ne vous ai pas fais amener ici pour bavarder de tout et de rien. Fit-il soudain beaucoup plus sérieux qu’avant.
- *Je me doute oui…
- *Asseyez-vous je vous en prie, je ne vais pas en avoir pour très longtemps.

J’obéis et m’installa sur l’une des deux chaises qui étaient postés face à son bureau et j’attendis patiemment qu’il me dises de quoi il référait.

- *Je pense que vous avez pu remarquer que je vous ai longuement observé durant votre séjour ici.
- *Oui, en effet…
- *Ce n’était pas par hasard, je pense que vous savez qu’Ulrich est un de mes meilleurs éléments malgré son jeune âge.
- *Euh…Oui…C’est certain. Acquiesçais-je méfiante
- *La compétition qui l’attend au Brésil pour le mois de décembre va être une épreuve pour lui, mais je ne m’en fais pas pour sa réussite, je sais qu’il est parfaitement capable de battre tout nos adversaires.
- *Je suis entièrement d’accord avec vous Monsieur, mais je ne vois pas ce que tout ceci à a voir avec moi.
- *Et pourtant vous avez tout à y voir mademoiselle, depuis votre arrivé j’ai pu constater un relâchement des efforts d’Ulrich, je n’ai toujours pas digéré qu’il est déserté l’entraînement cela ne lui ressemble pas du tout. Alors j’ai eu comme un doute sur sa concentration et sa détermination à vouloir réussir.
- *Je vous assure qu’il est très motivé et je suis certaine que c’était sur le coup de nos retrouvailles.
- *Malheureusement, je n’en suis pas persuadé, votre départ va je sens beaucoup l’affecté et il risque de nouveau de se relâcher.

Je n’osais pas répondre, cet homme était très grand et très musclé, il faisait vraiment très autoritaire et me faisait réellement peur…Dans quoi est-ce que je m’étais embarquée, mon dieu Ulrich vient me chercher…

- *Je ne vais pas vous faire perdre votre temps et vous annoncer précisément ce que j’attends de vous mademoiselle.
- *Je vous écoute monsieur…Bégayais-je.
- *Vous devez mettre un terme à votre relation avec Ulrich…





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Je resta tétanisée…Cette phrase se repassait en boucle dans ma tête…Comment pouvait-il me demander une chose pareille ? Il ne me connaissait pas et il ne connaissait pas ma relation avec Ulrich…Mais sa
faisait tellement de mal d’entendre des mots comme ceux-là, Ulrich je l’aimais plus que tout au monde, plus que ma propre vie je ne voulais et ne pouvais pas faire sa !

- *Je suis désolée, mais je ne peux pas faire sa…Murmurais-je.
- *Vous ne voulez pas c’est différent mais vous devez le faire si vous l’aimez vraiment, vous ne devez pas être un obstacle à sa carrière même si vous pensez qu’il n’abandonnera pas pour vous, je suis persuadée que vous vous trompé.
- *Vous ne pouvez pas affirmer une telle chose…
- *Demandez-le lui…Mais je tiens à ce que cette conversation reste entre nous mademoiselle, je ne tiens pas à ce qu’Ulrich laisse tomber ses chances de réussir pour une histoire aussi futile.

Je n’en revenais pas il réduisait ma relation avec Ulrich à une…histoire futile ? Je bouillonnais de colère à l’intérieur de moi mais que dire ? Que faire ? Je ne pouvais rien contre lui…Il était beaucoup plus fort et forte à son aise là où il était. Voyant que je n’osais toujours pas répondre, il se contenta de lâcher un sourire mesquin.

- *Je pense que nous en avons fini mademoiselle, vous pouvez disposer à présent mais réfléchissez bien à ce que je vous ai dis, vous pouvez jouer sur l’avenir d’Ulrich…

Toujours sans réponse, je me leva et sortir du bureau dans un silence de mort, les yeux perdus dans le vide. J’étais bouleversée, ce que je craignais depuis toujours était arrivée que l’on me reproche d’être un obstacle pour Ulrich…C’était dur, beaucoup trop dur…Mais je repensa au faite qu’il devait probablement m’attendre ou alors qu’il n’allait pas tarder à revenir. Alors silencieusement, je m’aventura dans le couloir qui menait au hall d’entrée de l’école, à ma grande surprise Ulrich n’était
pas encore arrivé. Mais je ne savais quel comportement adopté devant lui…J’étais épuisée moralement, j’avais l’impression que mes forces m’avaient abandonné.

- Eh Yu’ je suis là ! M’appela une voix.

C’était Ulrich forcément…Mon regard était triste et perdu dans le vide, quand il arriva à mon niveau, il me regarda et vit automatiquement que quelque chose n’allait pas. Alors il me prit dans ses bras et me releva mon menton pour me forcer à le regarder.

- Eh ? Ça ne va pas ? Me dit-il inquiet.
- Je…Si, si…Murmurais-je troublée.
- Karl t’as fais quelque chose ?
- Oh non, rassure-toi il a été très sympathique…

Il ne me croyait pas cela se voyait, mais en même temps je n’arrivais pas à dissimuler ma détresse, c’est vrai quoi lui dire…Et pourquoi lui mentir ?
Voulant comme m’imprégner de lui je m’accrocha à son cou et je le serra fort dans mes bras. J’avais besoin de lui…C’était une évidence, comment pouvais-je me passer de lui, renoncer à tout ce que nous avions eu tant de mal à construire…

- Je t’aime…Je t’aime…Je t’aime…Je t’aime…Répétais-je sans cesse.
- Moi…Moi aussi mon amour, mais enfin pourquoi est-ce que tu es comme ça ?

Je décida de me reprendre il ne devait pas savoir ! Il ne devait pas…Je devais tirer un trait sur ce que son coach m’avait dit et profiter de ces derniers instants à ses côtés.

- Pour rien, pour rien, excuse-moi un coup de cafard je pensais à demain…Alors tu vois, je n’avais pas des pensées très joyeuse à ce moment-là.
- Tu es sûr ? Me demanda-t-il en me caressant les joues.
- Oui…Lui dis-je avec un sourire.
- D’accord…Je t’invite au restaurant ce soir ça te va ? Me dit-il en me serrant dans ses bras.
- Parfaitement…Lui fis-je en faisant mine d’être enjoué.

Il m’embrassa alors en m’étreignant davantage…Et cela me rassura un peu, mon amour je t’aime tellement. Je voulais que tu me rassures à ta manière seulement grâce à ta présence je pouvais être heureuse et oublier à ce moment-là à quel point j’avais peur…Peur de l’avenir, peur que notre amour soit en danger. Je ne voulais pas te perdre et pour rien au monde je ne voulais que mon rêve cesse maintenant, j’avais besoin de toi pour vivre, tu étais tout, mon oxygène, ma vie…Sans toi, je n’avais
plus qu’à mourir et je n’étais pas prête à sacrifier tout sa…

Notre soirée fut magique, il se montra encore plus attentionné qu’à l’accoutumer, le restaurant était très beau et il avait pris tout en main pour me faire plaisir et ne pas me laisser le temps de penser à des choses tristes et c’est vrai que je n’y pensa pas du tout ce soir-là, nous arrivions en fin de soirée et nous venions tout juste de sortir du restaurant, il ne me lâchait pas la main du tout du long.

- Attend-moi là une minute ! Me dit-il en m’arrêtant.
- Euh…D’accord, je ne bouge pas. Répondis-je surprise.
Il partit en courant dans une rue voisine, je me demandais ce qu’il pouvait bien fabriquer mais j’attendis patiemment qu’il revienne et c’est à ce moment-là que mes pensées retournaient vers ce que m’avait dit le coach d’Ulrich. Et bien sûr, je n’étais toujours pas tranquille…Mais je n’eu pas le temps d’y penser bien longtemps qu’il revenait en courant vers moi les mains dans le dos.

- Où est-ce que tu étais ? Demandais-je.
- Hum…J’avais juste envie de te faire plaisir…Me dit-il en souriant.

Puis il brandit dans sa main droite une magnifique rose rouge et me la tendit gentiment, je fus surprise, c’était tellement adorable. Je ne pensais pas qu’il me ferait un tel cadeau qui était tout simple et qui me touchait au plus profond de mon cœur. Je lui souris et prit son visage entre mes mains et l’attira vers moi pour l’embrasser chaleureusement. Il m’entoura alors de ses bras et il approfondit notre baiser, je serrais entre mes doigts sa veste en cuir. Lorsqu’il se détacha de moi, il me retendit la rose que je pris heureuse comme jamais.

- On rentre à l’hôtel maintenant ? Il est tard et on doit se lever demain…Me dit-il tendrement en me tendant la main.

J’acquiesça et prit la main qu’il me tendait et nous nous aventurions dans les rues désormais calme de la ville. Je posais ma tête sur son épaule tout en continuant à marcher et à profiter de nos derniers moments ensemble, je voulais passer cette nuit à ses côtés, c’est tout ce que je souhaitais et rien n’y personne ne pouvait me priver de lui.

Arriver à l’hôtel, j’étais épuisée mais heureuse qu’il soit là avec moi, il posa ses affaires dans un coin de la chambre puis me dit qu’il allait se changer dans la salle de bain pour aller dormir. Et profitant qu’il soit aller dans la salle de bain, j’en profita pour me changer rapidement pour enfiler mon pyjama: Un short blanc assortis d’un débardeur bleu nuit tout simple, mais frissonnant un peu je me glissa sous la couverture et attendit patiemment qu’Ulrich revienne, ce qu’il ne tarda pas à faire d’ailleurs.

- Déjà couché ? Dit-il en posant ses affaires sur une chaise.
- Oui…J’avais froid. Lui expliquais-je avec un sourire.
- Tu sais quoi…Me dit-il en s’allongeant à mes côtés.
- Non quoi ? Demandais-je.
- Tu vas avoir le droit à une couverture supplémentaire. Fini-t-il en m’entourant par la taille et en m’attirant vers lui, je me laissa faire et me blottit dans ses bras.

Il était vêtu d’un simple caleçon noir et il n’avait pas tord, il était vraiment une couverture, son torse brûlant me fit parcourir une douce chaleur tout le long de mon corps qui me fit frissonner. Je me sentais tellement sereine à ses côtés.

- Ulrich…Hésitais-je un instant.
- Hum…Dit-il à moitié endormis.
- N’oublis jamais que je t’aime…

Il ouvrit le yeux qu’il avait fermé, le sommeil commençant à l’emporter. Il me regarda étrangement, il devait bien se demander pourquoi je lui disais une telle chose et il avait raison parce que pendant un moment j’eu un doute, pas sur son amour mais sur moi et je voulais qu’il soit certain que je ne cesserais jamais de l’aimer quoi qu’il arrive et quoi qu’il m’en coûte.

- Bien sûr…Mais pourquoi me dis-tu sa ? M’interrogea-t-il.
- Comme ça, je voulais être certaine que tu ne l’oublis pas. Lui dis-je pour le rassurer.
- Ne t’en fais pas je ne l’oublis pas et toi non plus ne l’oublis pas…Tu me rend tellement heureux mon amour…
- Je peux te poser une question ?
- Oui, je t’écoute.
- Si jamais…Tu avais l’occasion de revenir en France lors de ta période de compétition, qu’est-ce que tu ferais tu reviendrais ou tu irais tout de même à ta compétition ?
- Même pas besoin de réfléchir ! Je plaque tout et je reviens vers toi ! Me dit-il avant de m’embrasser.

Oh non…Pourquoi répondais-tu cela Ulrich…Tu n’aurais pas dû…Son coach avait raison…Cela me prouvait que tu m’aimais même si je n’en avais jamais douter mon amour…Mais, sa me montrais aussi que je mettais ta carrière en danger que j’étais ce que je craignais un simple boulet accroché à ta cheville. Et qui allait t’empêcher de réussir ce don tu avais toujours rêvé.
Je sentis qu’il approfondissait notre baiser, mais je n’avais pas la force…Pas la force de le repousser, sa main atteignit ma taille et remonta le long de mon débardeur et passa par la suite sa main sous celui-ci et caressa mon dos…Je colla davantage son corps au miens…Mais…La suite de cette nuit je ne la raconterais pas totalement puisque cette partie reste scellé dans mon cœur mais ce fût la plus belle nuit de toute ma vie enfin…Une partie uniquement. Puisqu’une fois que tout fût terminé Ulrich s’était endormi rapidement, mais moi…Je ne parvins pas à trouver le sommeil, qu’est-ce que je devais faire à présent. Je lui avais donné la dernière chose que je ne lui pas encore offert, mon corps et mon âme, j’en étais heureuse mais après murent réflexion, je me suis dis que c’était la seule et dernière chose que je pouvais apporter à sa vie. Rien de plus…Je ne pouvais rien lui donner juste le retenir égoïstement à moi
et ce n’était pas ce que je voulais…
J’ai passé le reste de cette nuit à pleurer et déjà à regretter ce que j’allais devoir faire…Pardonne-moi pour tout ce que j’allais te faire subir, je savais que tu allais avoir mal et moi aussi, j’allais souffrir atrocement, j’allais devoir passer pour une fille sans cœur et sans âme qui te quittait comme une femme odieuse juste après t’avoir dit que je t’aimais et qu’il ne fallait pas que tu l’oublis, mon dieu qu’avais-je fais…
Le matin arriva tellement vite, il était environ 7h et mon avion partait à 10h, je devais me dépêcher si je ne voulais pas le rater alors je me leva et fit ce que j’eu à faire…Une fois prête je le regarda une dernière fois, il dormait toujours paisiblement, un petit air d’enfant endormit était inscrit sur son visage, je murmura juste un « je t’aime » avant de sortir de la chambre.

Ce ne fût seulement que deux heures plus tard, qu’Ulrich se réveilla…Il s’inquiéta de ne pas sentir ma présence à ses côtés, puis il se leva et toqua à la porte de la salle de bain.

- Yumi, tu es là ? Appela-t-il.

Bien entendu, aucune réponse ne lui vint alors il entra dans la salle de bain et son inquiétude augmenta quand il vit que je n’étais pas là. Il regagna alors la chambre et remarqua alors l’heure, puis en scrutant la pièce il remarqua que mes affaires n’étaient plus là et que la clé magnétique de la chambre était posé sur une table basse accompagnée d’un papier qu’il prit et déplia.

« Ulrich,
Quand tu auras ouvert ce courrier, je serais déjà partis.
Et je n’ai malheureusement pas le courage de te dire tout ça en face.
Je crois que tout devient trop dur pour nous deux et je n’ai pas la force.
Ou plutôt je n’ai plus la force de te dire au revoir et de nouveaux versés des torrents de larmes.
J’espère que tu me pardonneras un jour de tout arrêter comme ça.
Je te dois tout, tu as toujours été là pour moi que sa soit en tant qu’ami ou petit-ami.
J’étais la plus heureuse à tes côtés c’est vrai…Mais…Quel avenir avons-nous ?
Hormis souffrir et ne faire qu’attendre rien d’autre n’en ressortira.
C’est pour cela qu’il faut que nous arrêtions maintenant avant de nous faire trop de mal.
Je sais que c’est lâche de faire sa par une simple lettre, mais j’essaye de nous éviter trop d’adieu.
S’il te plaît, oublie-moi et accomplis tout ce dont tu rêves, je continuerais à suivre au loin tes exploits sportifs…Je sais que tu y arrivera…

J’ai laissé la clé magnétique, tu auras juste à la déposer à l’accueil je les ai prévenu avant de partir.

Prend-soin de toi
Yumi. »

Au même moment, je me trouvais dans l’avion, j’avais fais en sorte de rentrer immédiatement lors de l’ouverture des portes…Je me haïssais d’avoir fais une chose pareille. Mais j’étais jeune j’allais avoir 18 ans, dans un pays que je ne connaissais pas et livrée à moi-même, j’étais certaine d’avoir fait le bon choix pour lui, pour protéger sa carrière. Personne ne pouvais imaginer ce que le quitter signifiait pour moi. Je ne devais pas le revoir, je n’aurais pas eu la force de le regarder dans les yeux et de lui dire que c’était fini. Je devais paraître le plus dure possible pour qu’il me déteste rendez vous compte devoir se faire haïr par la personne que l’on aime le plus au monde, personne ne me comprendrais, je le savais, j’étais seule face à mon choix et je ne savais pas comment est-ce que j’allais justifier la chose auprès de mes amis car il allait bien devoir l’apprendre et si sa n’aurait pas été moi c’est certainement Ulrich qui allait s’en charger.
Je fus presque soulagée lorsque l’avion décolla finalement, c’était bel et bien terminé, je savais qu’il ne pourrait pas me rattraper à présent, il me manquait déjà mais je devais lutter contre…Je devais être de glace, rester froide face à tous…Comment allais-je faire pour lutter contre mes sentiments et mon cœur ? Je l’ignorais…Mais au fond de moi, je m’inquiétais de l’état dans lequel Ulrich devait se trouver, je sais que j’allais énormément le faire souffrir.
Je ne dormis pas de tout le voyage, comment aurais-je pu d’ailleurs, j’étais angoissée à l’idée de rentrer chez moi, de devoir fournir des explications à tout le monde, les autres m’avaient envoyé un message
avant mon départ pour me dire qu’ils m’attendraient à l’aéroport. Et j’y arriva tard le soir, il était environ 22h, lorsque je sortis de l’avion et parcouru le couloir avec une boule au ventre.
Lorsque je vis mes amis, j’étais quand même heureuse de les retrouver…Ils m’avaient manqué, je ne les avait pas beaucoup appelé mais ils avaient très bien compris que je voulais passé du temps avec lui.
Mais…Quelque chose clochait, Aelita avait l’air troublé, Jérémie ne souriait pas et Odd visiblement impatient mais pas dans le bon sens, je fis comme si je n’avais rien vu et m’approcha d’eux en tentant malgré tout de sourire.

- Vous m’avez manqué tous les trois. Dis-je faussement enjouée.
- A nous…aussi Yumi. Répondis Aelita d’une voix hésitante.
- Quelque chose ne va pas ? Demandais-je.
- Ulrich nous a appelé…Répondit Jérémie.

Je le savais, j’en étais persuadée qu’ils allaient déjà être avertit puisque j’avais rallumer mon portable à la sortie de l’avion et qu’il y avait des tonnes d’appel en absence provenant du portable d’Ulrich et que visiblement, il avait renoncé au bout d’un moment c’était à ce moment qu’il avait dû prévenir mes amis.
Mon sourire s’était effacé, j’étais à deux doigts de m’effondrer en pleure mais je ne devais pas craquer c’est ce que je me répétais inlassablement…Je ne dis pas un mot sur le trajet du retour, même si Aelita tentait de m’arracher quelques mots mais sans succès je restais prostrée dans mon silence et dans ma douleur, mais une question me brûlait les lèvres, dans quel état était Ulrich lorsqu’il les a appelé ? Mais je n’osais pas la poser.
C’est seulement après une demi-heure de trajet en voiture que nous gagnons Kadic, mes amis avaient demandé à mes parents si je pouvais passer la nuit avec eux ce qu’ils avaient accepté, je m’installa alors dans la chambre d’Odd. Je posa mes deux valises au sol et me retourna vers eux, ils me regardaient toujours fixement et j’avais horreur de ces regards insistant cela me rendait faible et j’étais à présent l’objet de toutes les interrogations possibles et inimaginables.

- Yumi…Commença Aelita.
- S’il vous plaît…L’interrompais-je. Je ne veux pas en parler…
- Mais enfin tu ne peux pas nous laisser dans l’ignorance ! S’exclama Odd. Qu’est-ce qui s’est passé ?
Ulrich était dans un état au téléphone, il ne pouvait même pas expliquer pourquoi est-ce que tu es partis ainsi.
- Je…Je n’ai pas d’explication à vous donner…
- Peut-être pas à nous…Mais tu en dois à Ulrich…Insista Jérémie.
- Je n’ai rien à lui dire…C’est terminé c’est tout ce qu’il y a à savoir. Dis-je froidement.

Ils se retrouvèrent décontenancés par les mots que je venais de sortir, même moi j’avais du mal à me reconnaître…Ils avaient raison, c’était certain, je lui devais bien ses explications mais j’étais pieds et poings liés, je ne pouvais pas faire autrement. Si je voulais me protéger et ne pas me retrouver entre deux feu je devais me comporter de manière froide…

- Mais enfin Yumi…
- Je suis fatiguée, j’aimerais me reposer…Dis-je pour clore la conversation.
- Allez vous coucher tous les deux. Fit Odd aux deux amoureux.
- D’accord, mais appelle nous s’il y a un soucis. Chuchota discrètement Aelita.
- T’inquiètes princesse…Je m’occupe d’elle. Tenta Odd pour rassurer ma meilleure amie.

Jérémie et Aelita n’avaient pas l’air emballé à l’idée de nous laisser seuls mais finalement fatigués eux aussi ils sortirent à contrecœur de la chambre, me laissant seule avec mon meilleur ami…Qui ne bougeait pas adossé contre le mur à me regarder visiblement en attendant que je réagisse.

- Alors ? Me dit-il.
- Alors quoi ?
- Tu vas me raconter ce qui s’est passé maintenant…Insista-t-il.
- Odd, j’ai dis non, je suis fatiguée j’aimerais dormir…Fis-je en commençant à défaire le lit.
- Yumi…Tu caches quelque chose, j’ai appris à te connaître depuis toutes ces années et là tu n’es pas toi-même.
- Ne te fais pas d’idée Odd, je vais parfaitement bien, je suis juste à bout de fatigue à cause du voyage…Si tu pouvais juste te retourner s’il te plaît que je me change tu serais gentil…

Odd soupira d’agacement, je n’étais vraiment pas tendre avec lui, mais à part sa je ne voyais pas quel autre attitude je devais adopter avec lui. Il se retourna finalement pour me laisser me changer ce que je fis en peu de temps. Et je me coucha pour éviter une nouvelle conversation parce que connaissant…Le caractère d’Odd.

- On peut parler maintenant ? Demanda-t-il.
- Arrête d’insister…Je veux dormir, bonne nuit…
- Ne crois pas que je vais abandonner aussi facilement Yumi…Conclut-il.

Il coupa la lumière et se changea à son tour étant dos à lui bien sûr je ne vis rien et je l’entendis se coucher et murmurer « Bonne nuit Yumi… » auquel je ne répondis pas et je ferma les yeux afin de trouver le sommeil.
Ce que je ne vis pas c’est que pendant ce temps Odd avait saisi son portable et avait envoyé un message à Ulrich à présent je sais ce qu’il lui avait envoyé.

« C’est moi vieux, on a essayé de parler à Yumi.
Mais pour le moment sans aucun résultat.
Tu es vraiment sur que tu n’as aucune idée du pourquoi elle t’a quitté ?
Je sais qu’il est encore tôt chez toi mais vu que tu m’as dis qu’il fallait que je t’envois un message dés que j’avais des nouvelles. »

Et sur ces mots il s’allongea lui aussi et s’endormit non sans mal…Après tout Odd restait Odd, mais moi…Pour trouver le sommeil j’eu beaucoup de difficulté enfin non autant ne pas mentir je n’ai même pas chercher à dormir, je pensais trop à Ulrich pour penser à dormir. Silencieusement je sentis mes larmes coulées le long de mes joues, je me suppliais intérieur d’arrêter…Qu’il fallait que je reste forte face à sa, que j’allais me remettre, que j’allais l’oublier et que je pourrais retrouver une vie normale prochainement, que je tournerais la page…Mais rien n’y fit je pleura pendant au moins une heure sans bruit quand un bruit de sanglot jailli de ma bouche et en suivit d’autre…J’avais l’impression de suffoqué, d’étouffer, je me sentais au plus mal…Je murmurais le prénom d’Ulrich…Mais comment
aurait-il pu entendre mes appels à l’aide et surtout après ce que je lui avais fais.

- Yumi ? M’appela une petite voix.

Je regarda par dessus mon épaule pour voir le visage d’Odd penché, il avait probablement dû entendre mes sanglots.

- Vas te recoucher ce n’est rien Odd…Soufflais-je.
- Et te laisser dans un état pareil hors de question. Fit-il déterminé.

Il me tourna vers lui pour me prendre dans ses bras et je n’eu pas la force de le repousser, j’avais besoin de pleurer, besoin de me laisser aller contre quelqu’un. Et je me remis à sangloter contre son épaule.

- C’est fini princesse…Je suis là…
- Sa ne finira jamais…Gémissais-je entre deux sanglots.
- Raconte-moi tout…Allez…Insista-t-il.
- Je ne peux pas…Je suis désolée…

Il ne chercha pas plus longtemps et se contenta de me serrer encore plus fort contre lui en tentant tant bien que mal de m’apaiser, mais c’était peine perdue, mes larmes ne cessaient plus de couler malgré tous les efforts que je pouvais fournir pour cesser ce torrent d’eau qui me débordait de mes yeux. J’étais vraiment passé du rêve au cauchemars, la veille j’étais dans les bras d’Ulrich…A savourer notre première et dernière nuit ensemble, maintenant je me lamentais sur mon sort et le siens…Pourquoi me sentais-je obligée de nous faire autant de mal…Est-ce qu’une carrière mondiale valait ce sacrifice…

Les jours qui suivirent furent une éternelle routine…Les cours avaient repris et j’avais retrouvé ma vie de lycéenne si on peut dire normale…Sissi et William s’étaient réjouis d’apprendre que mon histoire avec Ulrich était terminé d’ailleurs j’ignore toujours comment ils ont pu l’apprendre. J’essayais de cacher ma douleur lorsque j’étais en cours et travaillait sérieusement pour oublier un peu tout ce qui me rattachait à Ulrich. Même un peu trop…C’est vrai, je passais mes heures de pause à travailler à la
bibliothèque fuyant un peu mes amis qui savaient pertinemment que je n’allais pas bien. Par contre, mes parents eux étaient ravis de me voir revenir avec un bulletin de presque quinze de moyenne après une série de bulletin à environ huit. Forcément étant à quelques mois du BAC de français ils étaient ravis sauf ma mère qui avait aussi deviné que ma rupture avec Ulrich m’avait rendu beaucoup plus renfermé et d’ailleurs elle avait essayé à plusieurs reprises de me parler mais je faisais tout pour le convaincre
que j’allais parfaitement bien et elle retenta une nouvelle fois de plus un peu plus d’un mois après mon retour à l’approche des vacances de Noël. Je me souviens ce soir-là j’étais comme tous les soirs assises à mon bureau en train de réviser et faire d’innombrable fiche de révision.

- Yumi, ma chérie je peux entrer ? Fit-elle en ouvrant timidement la porte après avoir toquer.
- Oui, bien sûr maman, j’allais justement finir.

Elle entra alors et referma silencieusement ma porte avant de venir s’assoir à mes côtés.

- Comment vont tes révisions ? Demanda-t-elle.
- Plutôt bien…Dis-je simplement.
- Ma puce, je sais que tu m’as demandé de ne pas te le dire au cas où cela arriverait mais…tu as reçu une lettre d’Ulrich ce matin…
- Tu l’as jeté ? La coupais-je.
- Non…Fit-elle en sortant la lettre de la poche de son tablier. Je ne sais pas ce qui s’est passée entre toi et Ulrich mais tu devrais la lire…
- Cela ne changera rien maman…Ulrich et moi, c’est terminée, je dois revoir mes priorités. Tranchais-je.
- Je sais que ton père et moi nous t’avons encouragé à t’investir dans tes études mais tu dois pensé un peu à toi aussi. J’apprécie beaucoup Ulrich et même s’il ne le montre pas toujours ton père l’apprécie aussi également.
- Peut-être mais sa ne sers plus à rien maintenant…
- Je voudrais juste te comprendre ma puce…
- Je ne comprend déjà pas moi-même maman. S’il te plaît, il faut que je finisse mes devoirs pour aller me coucher.
- Bien…Fit-elle en se levant. Mais dis-toi que si un jour tu as besoin d’en parler, je suis là.
- Je te remercie maman, mais je vais très bien…

En se levant, elle déposa la lettre d’Ulrich sur mon bureau et sortit respectueusement en me souhaitant une bonne nuit…Mon regard lui était implanté sur cette lettre, je voulais l’ouvrir au plus profond de moi mais je ne savais pas si j’étais prête à lire son écrit. Je l’aimais toujours autant et qui sait ce que son contenu allait avoir comme répercussion sur moi…
Mais finalement ma curiosité était devenue beaucoup trop forte pour résister à une attente pareille, alors timidement je pris l’enveloppe entre mes mains et l’ouvrit très lentement. Une fois cela fait je la déplia, l’écriture était bel et bien celle d’Ulrich et je commença alors ma lecture.

« Yumi,

Je sais que tu ne voulais pas que je t’écrive, je ne sais même pas si tu liras cette lettre mais tant pis je prend le risque de t’écrire ce que je vis depuis que tu es parties.
Et je pense que sa ne sera pas une surprise pour toi si je te dis que je vis un véritable enfer, tu me manques atrocement parce que tu es partis tellement vite et en me laissant sans la moindre réponse à mes questions, tout s’était tellement bien passé entre nous, je me torture chaque jour l’esprit en me demandant si j’ai fais quelque chose de mal ou bien dis quelque chose de mal.
Pourquoi nous faire sa…Nous, nous étions jurés que rien ne pourrait nous séparer que la distance ne tuerait pas notre amour qui est ce que j’ai de plus précieux au monde si seulement tu savais…Tu ne peux m’empêcher de croire que quelque chose à déclencher tout sa et que tout est probablement venu d’un malentendu.
Je m’inquiète même Odd et les autres n’ont aucune réponse et me disent que tu te mur dans le silence et que tu les fuis, ce n’est pas toi sa qui fuis tes amis et ta famille, tu peux m’en vouloir à moi mais pas à eux et ne pas te venger sur toi-même, je ne doutes pas que tu ai tes raisons certainement, mais même si je ne te vois pas, je veux que chaque jour, nos amis revoient ton sourire et entende à nouveau ton rire qui me manque aussi…
Je dois malgré tout continuer à vivre alors je me consacre à ma compétition qui approche à grand pats et je suis un peu angoissé, j’osais espérer que tu m’encouragerais dans ces jours-là mais je n’attends plus vraiment de toi…
Enfin, je ne veux qu’une chose c’est ton bonheur…Seulement le tiens mon amour…Si tu savais à quel point je t’aime et à quelle point tu me manques.

Prend-soin de toi…
Je t’aime »

Tu devais penser que j’étais heureuse, que j’avais tourné la page de notre histoire, que je ne t’aimais plus…Mais au diable tout sa…Je t’aimais toujours, tes bras me manquaient, ta voix, ton odeur et tout ce qui te représente…
Mais j’étais rassurée de voir qu’il n’avait pas abandonné son objectif de réussir sa compétition, c’est ce qui me tracassait le plus…Qu’il renonce à tout ce pourquoi il s’était battu pendant ses longs mois…Mais il ne l’avait pas fait et s’il me signifiait qu’il s’investissait à fond c’est que je n’avais pas fait le mauvais choix que de tout arrêter…Il ne pouvait pas concilier notre histoire et sa carrière, mais je pense qu’il ne voulait pas l’entendre et qu’il voulait y croire…Moi aussi je voulais…Mais la réalité m’avait rattrapé. Je suis certaine que personne ne peut le comprendre…Même vous qui lisez aujourd’hui mon histoire…

Et tout alla de mal en pire, mon monde s’assombrissait, je n’avais plus le goût à rien hors de mes études, mes amis ne me reconnaissaient vraiment plus…J’avais l’impression de toucher le fond, pas une seule minute ne passait sans qu’il ne traverse mon esprit. Je n’ai pas répondu à sa lettre mais je la gardais toujours avec moi, la relisant pratiquement tous les soirs…Il en suivait toujours pas un flot de larmes, tous les soirs…Tous les soirs, je pleurais jusqu’à m’endormir d’épuisement, je me sentais pathétique et vous aussi je suis persuadée que vous le pensez…Mais ma vie sans Ulrich, je n’appelais plus sa une vie c’est vrai qui aurais-pu imaginer une fin pareil ?

Tous nos souvenirs me revenaient, notre première rencontre, notre découverte respective de lyoko, toutes nos aventures, nos disputes…Et particulièrement une…Ce jour où Lyoko nous mettait les nerfs à vif et qu’Ulrich avait eu besoin de prendre l’air en sympathisant avec Emilie une fille de ma classe avec qui je n’avais jamais vraiment parlé, je n’ai jamais totalement su ce qu’il y avait eu entre eux…Et honnêtement je ne voulais pas le savoir et encore moins à ce moment-là. Bref, ma jalousie m’avait
poussé à me disputé avec lui…Mais la réconciliation avait très rapidement suivit de cela…Et notre premier baiser avait failli arrivé ce jour-là mais il n’en fût rien à cause du retour vers le passé lancé par Aelita. C’est à ce moment-là que j’ai réellement compris que j’aimais Ulrich plus que je ne l’avais cru auparavant.
Je pensais à mes regrets aussi…Et le plus gros était lorsque j’avais clairement dit à Ulrich que lui et moi étions « copain et c’est tout » combien de temps est-ce que j’ai pu m’en vouloir de lui avoir dit une telle chose que je ne pensais pas ! Je l’avais payé cher d’ailleurs…Sa avait vraiment retardé le début de notre relation…Nous aurions pu vivre d’autres choses ensemble, parce qu’en y repensant pour le temps où nous avions été ensemble nous avions partagé plus de larmes que de sourires…Vivre une
relation comme sa, comment la supporter, pour moi elle était vitale mais elle me faisait terriblement souffrir.
J’en étais revenue au point de remettre mes habits noirs de collégienne…Un bond en arrière voilà ce que je venais de faire, un retour dans le temps que je ne voulais pourtant pas retrouver, que je fuyais.

- Yumi, tu ne m’écoutes pas ? Souffla une voix à mes côtés.

Je sursauta pour le coup, j’étais perdue dans mes pensées comme à chaque fois depuis de long mois.

- Excuse-moi Aelita…Tu disais ? Articulais-je avec difficulté.
- Tu n’as pas l’air dans ton assiette, tu es toute pâle, tu es sûr que ça va ? Fit-elle visiblement inquiète.
- Je suis juste un peu fatiguée, j’ai des difficultés à trouver le sommeil…
- Tu ne veux pas que je t’accompagne à l’infirmerie ? Me demanda-t-elle.
- Non, non je ne dois pas manquer les cours, je ne veux pas prendre de retard.
- Yumi…Tu peux bien te le permettre vu la moyenne que tu as, je ne sais pas comment fais-tu pour tenir debout. Insista-t-elle.

Elle avait raison, elle avait parfaitement raison, même moi j’ignorais comment je faisais pour rester debout et éveillée, puis un mal de tête me saisit brutalement…Je passa une de mes mains sur mon front en faisant une grimace de douleur qu’Aelita remarqua aussitôt.

- Eh…Yumi ?
- Ma…Ma tête…Gémissais-je.

Aelita se leva en levant la main vers son professeur.

- Monsieur ? Yumi a un gros mal de tête est-ce que je peux l’emmener à l’infirmerie s’il vous plaît ?
- Euh…Oui, oui bien sûr…Répondit-il pris de court.

Aelita me prit par les épaules, m’aida à me lever et me conduisit jusqu’à l’infirmerie ou Yolande nous accueillis visiblement inquiète en vu de mon état.
Je ne me souvins plus de grand-chose après sa, je m’étais endormie de fatigue dans un des lits de l’infirmerie. Encore une fois, je passais pour une faible…Et j’en avais marre d’être comme ça. Comment Ulrich pouvait-il me rendre aussi fragile…
Lorsque je me réveilla enfin, je poussa un léger gémissement qui traduisait mon agacement. Et ma meilleure amie était là…Bien entendu, elle était toujours là…Je m’en voulais d’ailleurs d’avoir mis des barrières entre nous, je devais cesser et me ressaisir…

- Aelita ? Tu es toujours là ? Fis-je surprise.
- Bien sûr, tu m’as inquiété, tu semblais tellement mal en point.
- Je suis vraiment désolée…Murmurais-je.
- Pourquoi est-ce que t’excuses ?

J’hésita un moment à lui répondre, si je partais dans mes explications, je me sentirais obligé de tout déballer en détails et du coup ma conversation avec le coach d’Ulrich…

- Pour tout…J’ai été terriblement distante envers toi ces derniers temps…
- Tu devais certainement avoir tes raisons…Mais, ce qui m’inquiète c’est que ces raisons t’ont radicalement changé, tu es triste, tu ne souries plus, tu ne parles plus, tu essayes de nous faire croire qu’Ulrich ne compte plus à tes yeux. Sauf que, je suis ta meilleure amie, je te connais par cœur…Tu es
malheureuse…Et j’aimerais t’aider, Jérémie et Odd également mais tu nous repousses, tu ne nous laisses pas t’aider…
- Que veux-tu que je te dises…Que je confirmes le faites que je suis malheureuse depuis que je suis rentrée.

Je tourna ma tête de l’autre côté de l’oreiller et je laissa échapper quelques larmes…

- J’ai bien fais de quitter Ulrich mais…Il me manque…Il me manque tellement…Gémissais-je entre deux sanglots.
- Dis-moi ce qui s’est passé…Tu as besoin d’en parler…

C’est vrai, j’avais besoin d’en parler…J’ignorais combien de temps je pourrais supporter ce lourd poids sur mes épaules. Cette histoire était en train de me détruire…J’allais finir par perdre la raison, devenir folle à lié !
Alors je fis le choix de tout raconter à ma meilleure amie, de mes retrouvailles avec Ulrich jusqu’à la conversation que j’avais eu avec son coach mais j’exclus la dernière nuit que lui et moi avions passé ensemble, ce n’était pas la peine de rentrer dans ce genre de détails…Elle m’écouta tout le long sans rien me dire ce qui m’inquiéta un peu je priais au plus profond de moi…Je t’en prie dit quelque chose, hurle moi dessus, dis-moi que tu ne me comprend pas mais par pitié parle…
Mais elle n’en fit rien laissant planer un silence de mort à la fin de mon récit, tout cela devenait insupportable…Je me sentais sans défense, livrer à moi-même sans le moindre réconfort…Jusqu’à cequ’elle me prenne la main gentiment.

- Je ne pourrais pas te dire que je comprends ton choix mais cela explique certaines choses…Murmura-t-elle.
- J’ai l’impression d’être un monstre…Il a dû tellement souffrir par ma faute…
- Ce qui le fait le plus souffrir c’est d’ignorer pourquoi tu l’as quitté, il est persuadé d’avoir fait quelque chose de mal…Et là, je vois qu’il n’y est pour rien.
- Bien sûr que non, il n’y est pour rien…Il est merveilleux…Laissais-je planer.

Elle sourit alors et moi comprenant que j’avais pensé tout haut, je me mis à rougir pour quelqu’un qui voulait cacher ses sentiments, c’était vraiment raté…

- Je le savais…Tu l’aimes encore, il te fait toujours autant tourner la tête…Ajouta-t-elle.
- Il ne doit rien savoir…Lui dis-je en redevenant soudain sérieuse.
- Au contraire, il a le droit de savoir Yumi, tu ne peux pas le priver de la vérité. Essaya-t-elle pour me convaincre.
- Malheureusement je ne peux pas faire autrement, il ne comprendrait pas et risquerait de faire des conneries.
- Comme ? Demanda-t-elle.
- Comme abandonner la compétition…Terminais-je.
- Pourquoi est-ce qu’il le ferait ?
- A ton avis, comment réagira-t-il quand il saura ce que son coach m’a dit ? Il va tout arrêter parce que je sais pertinemment qu’il me choisira…
- Tu en es vraiment sûr ? Insista-t-elle.
- Certaine puisque je lui est posée la question…Dans un sens lorsqu’il me l’a dit, j’étais heureuse de voir à quel point il m’aimait mais…Son avenir j’y pense avant tout…Son père deviendrait fou de colère s’il l’apprenait et il le regrettera un jour je le sais…Abandonner son rêve pour…

Je n’osa pas finir ma phrase tout simplement parce que je ne savais quel terme était approprié pour définir ce que j’étais à côté du rêve d’Ulrich…Rien, je n’étais rien…Il m’en aurait voulu au final, cette occasion lui tendait les bras et j’étais certaine qu’il allait y parvenir mais pour sa je ne devais pas être là…

- Pour quoi Yumi ?
- Je…Je ne sais pas…Dis-je puis plus bas je murmura…Rien sûrement…

Mes mots étaient à peine audible et pourtant, elle l’avait entendu et son expression s’attrista…Je la sentis serrer ma main dans la sienne…

- Ne dis pas sa…
- Pourtant c’est bien ce que je suis…Je l’aime et c’est tout ce que je peux lui apporter…
- L’amour, ce n’est pas rien…

Bien sûr que si ce n’était rien…Je n’étais rien…rien du tout…Accrochée à cette pensée, j’éclata en sanglot, j’aurais voulu qu’on me tire enfin de ce cauchemar…C’est à ce moment-là que Jérémie et Odd arrivèrent à l’infirmerie probablement pour prendre de mes nouvelles…Et quelles nouvelles, une folle en noir en train de pleurer à chaude larmes dans son lit vous parlez d’une nouvelle…Ils comprirent forcément toute suite que mon moral était au plus bas.

- S’il vous plaît…Dis-je d’une voix larmoyante. Je veux être seule…

Sans répondre Aelita se leva et se dirigea vers les garçons et les entraîna dehors, mais ils restèrent à proximité, je pu entendre toute leur conversation.

- Aelita, qu’est-ce qui lui est arrivée ? Demanda Odd.
- Elle m’a tout raconté et j’ai tenté de la convaincre d’en parler à Ulrich mais elle n’a rien voulu entendre…Elle gémissait qu’elle n’était rien…Je ne peux plus supporter de la voir comme ça, elle s’en rend malade…
- Elle t’a vraiment tout dit ? Insista Jérémie
- Oui…Fit-elle en soupirant…
- Et alors ? Disent-ils tous les deux en même temps.

Elle hocha la tête de gauche à droite, je savais qu’elle ne voulait pas me trahir parce que je lui avais fais promettre, elle était bien ma meilleure amie même dans les moments les plus désastreux elle ne voulait pas rompre ce que l’on se promettait. Mais avec le recul d’aujourd’hui, peut-être aurait-elle dû je lui en aurais certainement voulu au premier abord mais je ne pouvais pas lui en vouloir, pas à elle…C’était tout simplement impossible…

- Aelita, ma chérie…Hésita Jérémie. C’est trop grave…Cette situation nous dépasse, nous ne pouvons rien faire si nous ignorons tout, nous ne savons pas jusqu’où Yumi pourrait sombrer. Vous ne pourrez jamais nous faire croire qu’elle va bien ou qu’elle n’aime plus Ulrich. D’ailleurs pense à lui, il est tout seul avec cette ignorance qui sait dans quel état il est…

- Jérémie a raison Aelita…Il faut que tu nous dises…Rajouta Odd.
- Je crois…Dit-elle timidement. Que tout ce que nous avons à faire c’est appeler Ulrich et lui jurer qu’il n’est pour rien dans la décision de Yumi…C’est tout ce que je peux vous dire sans risquer de tout vous avouer.

Je remercia silencieusement Aelita…Elle voulait soulagée Ulrich et c’est également ce que je voulais hors moi je n’avais pas la force de le faire toute seule, parce que je n’étais pas de taille face à lui, j’allais lui céder, j’aurais craquer, mes sentiments envers lui étaient toujours trop vif et trop douloureux pour que je puisse le croiser de nouveau et faire comme-ci notre histoire n’avait jamais existé.

Je peux à présent vous raconter où en était Ulrich à ce moment-là et son état n’était pas meilleur que le mien…Comme l’avait dit Aelita, il vivait dans l’incompréhension et l’exprimait par la violence…Il se battait encore et toujours s’entraînant avec acharnement, ce qui inquiétait ses amis de là-bas qui avaient bien compris que j’avais rompu avec lui mais jamais il n’avait voulu en parler avec lui…Encore ce jour-là il s’entraînait contre un de ses camarades qui répondaient au nom de Luis.

- *Ulrich, mec lâche-moi tu es en train de me broyer le bras ! Hurla le jeune garçon.

Il s’arrêta alors et se redressa vivement en lui soufflant un « désolé ». D’autres de leur amis vinrent les rejoindre et Geoffrey aida Luis à se relever pendant que ce dernier se tenait douloureusement l’épaule.

- *Fais gaffe quand même Ulrich, je sais que tu es motivé mais quand même…
- *Excusez-moi je pensais à autre chose…Murmura-t-il.
- *Je veux bien te croire mais n’oublie pas ce que dis toujours le coach…Dit-il avant d’être coupé.
- *Concentration, précision et s’exclure du monde pour combattre avec toute sa puissance…Répéta Ulrich machinalement tel un robot.

Geoffrey après avoir aidé son ami à se relever s’avança vers Ulrich et le força à le regarder, il avait le regard perdu dans le vide, ce regard ne le quittait plus depuis que j’étais partis…Il ne ressentait plus rien, ni douleur, ni joie…Il était là physiquement mais son esprit était bien loin de la réalité, il ressassait toute notre histoire dans sa tête cherchant désespérément pourquoi est-ce que cela avait tourné de cette manière là…

- *Ulrich…Je sais que tu ne vas pas très bien en ce moment mais la compétition commence dans une semaine, tu es bon, tu es même le meilleur mais tu n’es pas là…Il faut que tu te reprennes si tu ne veux pas décevoir le coach et tous les gens qui croient en toi…
- *Si tu savais comme je m’en fou…

A ce moment là, Geoffrey avait froncé les sourcils et décrocha un croche-pied à Ulrich qui tomba au sol sur le tatami mais ne réagit même pas à son geste…

- *Qu’est-ce que tu crois ? Que te rendre malade la fera revenir ? Hurla-t-il.
- *Tu n’as jamais été amoureux…Tu ne peux pas comprendre…Dit-il toujours d’une voix d’un calme olympiens.
- *Peut-être mais gâcher ton avenir pour une fille, je comprends pas non plus…Comment crois-tu qu’elle soit en ce moment ?
- *J’en sais rien…Elle ne veut pas me parler…Souffla-t-il douloureusement.

Il se leva alors et commença à s’éloigner dans la salle d’entraînement, toute cette scène se déroula sous le nez du coach d’Ulrich dont le bureau comportait une immense bais vitrée donnant sur la salle afin de surveiller ses athlètes à chaque entraînement. Il avait l’air soucieux du comportement d’Ulrich, se demandant que pouvait-il bien faire pour remédier à cette situation qu’il avait causé volontairement, intérieurement il se disait qu’après tout notre rupture était un mal pour un bien. Mais il devait accepter l’évidence que certes il était plus fort que jamais mais qu’il n’avait plus l’envie de se battre…Parce que je sais maintenant que s’il se battait c’était dans un sens pour moi…Pour que je sois fière de ce qu’il devenait mais à présent que je n’étais plus là il cherchait au fond de lui la raison pour laquelle il se levait…Pour qui allait-il se battre chaque jour…Son père ? Quel idée, il ne prenait jamais de ses nouvelles hormis pour lui dire que la fin de notre relation allait pouvoir lui « libérer » du temps supplémentaire pour s’entraîner.
Depuis cette conversation avec son père, Ulrich ne décrochait plus au téléphone, si c’était pour lui sortir toujours le même refrain, il n’en voyait pas l’intérêt…A vrai dire tout comme moi, il ne voyait plus d’intérêt à beaucoup de choses.

- *Ulrich ! L’appela une voix.

Il ne répondit pas et continua a marcher en direction de sa chambre, la voix l’appelait à répétition mais il ignorait toujours…Il ignorait toujours tout…Lorsque une voix puissante l’arrêta en le saisissant par une des épaules. C’était Geoffrey qui l’avait suivit et qui avait décidément bien l’intention de ne pas laisser son ami seul dans une situation pareille.

- *Tu n’es pas obligé de me snober mec…
- *J’ai envie d’être seul…Soupira-t-il.
- *Tu es toujours tout seul Ulrich, il faut que tu passes à autre chose et tu sais que j’ai raison…Je sais que tu aimes profondément Yumi, mais je pense qu’elle ne serait pas heureuse de savoir dans quel état tu t’es mis…
- *Elle s’en fiche bien de moi maintenant…

Et il reprit sa marche mais cette fois Geoffrey ne le suivit pas, impuissant…Il avait dû supporter les premiers jours qu’il avait passer après notre rupture et cela a été très dur…Ulrich s’était enfermé dans leur chambre, allongé sur son lit et refusait obstinément de se rendre à l’entraînement. Tout le monde, à tour de rôle avait bien tenter de le raisonner mais rien ni faisait…Finalement, c’est tout seul une semaine après qu’il décida d’aller à l’entraînement sans fournir la moindre explication malgré le sermon que lui
avait fait subir son coach.
Une fois dans sa chambre, il s’allongea sur son lit et fixa le plafond comme à son habitude…Il sortit ses écouteurs de sa poche, les brancha sur son portable et alluma sa musique encore et toujours la même musique…La chanson « I hate everything about you » qui résonnait en lui comme une évidence…Elle sonnait tellement vrai dans son cœur qu’il ne pouvait passer une journée sans l’écouter au moins une fois.

Mais sa musique fut couper à cause d’un appel téléphonique qui arrivait, il regarda la personne qui tentait de l’appeler et c’était Odd. Étrangement, il était content que son meilleur ami l’appel alors il ne prit pas la peine d’enlever ses écouteurs et décrocha.

- Salut Odd…Dit-il faiblement.
- Salut vieux frère comment tu vas ? Demanda-t-il timidement.
- Comme d’hab…Soupira-t-il.
- Hum…Je vois…
- Et vous alors en France vous allez bien ? L’interrogea Ulrich.
- Oh bah Aelita et Jérémie filent le parfait amour et cartonne dans toute les matières comme d’hab quoi et moi bah…Je suis toujours le meilleur ! Fit-il en riant pour changer les idées à son meilleur ami.
- Tant mieux…Fit-il d’un don un peu plus enjoué. Et…Et Yumi ?

Odd hésita un court instant à répondre, que lui dire ? Lui avouer qu’elle était au plus mal n’allait rien arranger…Mais il se souvint de ce qu’il devait lui dire.

- Elle…Elle va bien…Elle travaille beaucoup…
- Sa ne m’étonne pas d’elle…Dit-il presque heureux.
- Faut que je te dises quelque chose…Hésita-t-il.
- Oui va-y je t’écoute ?
- Elle a tout dit à Aelita…Murmura-t-il.

Ulrich se redressa brusquement sur son lit alors Aelita savait ? Enfin, il se disait qu’il allait avoir la réponse à toutes ces questions, tant mieux parce qu’il était sur le point d’exploser…

- C’est vrai ?! Raconte-moi ! Dit-il impatient.
- Je suis désolée, mais Aelita n’a rien voulu nous dire à moi et à Jérémie, elle a promis à Yumi…

Il fût bien déçu et se s’effondra sur son lit encore plus abattu qu’auparavant, allait-il finir un jour par savoir pourquoi est-ce que je l’avais quitté.

- Seulement, elle nous a confié quelque chose…Poursuivit Odd.
- Et c’est quoi ? Demanda Ulrich sans grand espoir.
- Yumi veut que tu saches que tu n’es absolument pour rien dans votre rupture…Que tu n’as rien fais de mal qui aurait pu conduire à votre situation d’aujourd’hui.
- Peut-être mais cela ne me dit pas pourquoi est-ce que sa s’est passé comme ça…
- Ulrich…
- Oui ?
- Je crois qu’elle nous cache quelque-chose…Et quelque-chose de sérieux…Dit-il.
- Qu’est-ce qui te fais penser une chose pareille ? Demanda-t-il intrigué.
- Je ne sais pas si je dois te le dire…
- Tu as commencé à parler, continues…Insista Ulrich.
- Elle est au plus bas…Elle pleure souvent même si elle essaye de nous le cacher, elle revient régulièrement les yeux rouges et s’éloigne de nous autant qu’elle le peut…Tu lui manques Ulrich alors si elle voulait vraiment te quitter elle ne serait pas dans un état pareil !
- Je ne comprend plus rien…
- Je suis sur qu’elle t’aime encore, mais il n’y a que toi pour le lui faire comprendre…

Ulrich ne répondit pas immédiatement, il se demandait comment pouvait-il bien faire ? Je ne décrochais pas et je ne répondais pas à ses lettres. C’était alors difficile une conversation forcément et puis…Son regard s’illumina…

- Je crois que je sais…






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Sur ses mots il salua rapidement Odd en lui disant qu’il avait une chose importante à faire…Et raccrocha précipitamment le téléphone et bondit littéralement de son lit, il pensait dans sa tête qu’il avait été idiot de ne pas y avoir songé plus tôt seul une personne pouvait répondre à ses questions hormis moi.
Il couru à une vitesse affolante vers le gymnase et cherchait visiblement une personne des yeux, qu’il trouva finalement et accouru vers cette dernière et ce n’était autre que Karl…Bien sûr, il m’avait retenu et emmener chez le coach, c’est à partir ce moment-là que mon comportement avait changé…Mais sa Ulrich l’ignorait encore…Mais il saisit l’épaule du jeune homme et lui lâcha juste un « faut qu’on parle. ». L’intéressé semblait visiblement surpris du ton avec lequel Ulrich lui avait parlé mais il le suivit sans rien dire à l’extérieur. Il s’inquiéta lorsqu’il lui lança un regard foudroyant.

- *Un problème Ulrich ? Demanda timidement le garçon.
- *Qu’as-tu dis à Yumi ? Fit-il simplement.

Pendant ce temps, j’étais installée dans mon salon tranquillement en train de lire un livre pendant que mes parents étaient partis travailler et qu’Hiroki était partit chez Johnny. Quand quelqu’un frappa à la porte. Je pensais au premier abord que sa allait être Aelita, elle m’avait dit qu’elle allait certainement passée me voir pour passer une après-midi entre fille pour une fois. Mais pour mon plus grand malheur, ce n’était pas elle…Quand j’ouvris la porte ce fut ce grand imbécile de William qui ne me lâchait décidément plus les baskets depuis que j’étais rentrée de Los Angeles.

- Salut Yumi. Fit-il en souriant.

Je poussa un long soupir exaspéré qu’il remarqua mais auquel, il ne prêta aucune attention comme à son habitude. Je ne pouvais vraiment plus le supporte, j’avais beau le remballer à chaque fois, il revenait
toujours me sortant toujours les mêmes techniques de drague à la con…Même la gifle que j’avais pu lui mettre avant mon départ pour retrouver Ulrich n’avait visiblement pas fait comprendre à cet idiot qu’il
ne m’intéressait pas.

- Je te dérange peut-être ? Demanda-t-il voyant que je ne répondais pas.
- A vrai dire, j’attendais quelqu’un…Dis-je sèchement.
- C’est vrai sa ? Ou est-ce que c’est une excuse pour te débarrasser de moi ?
- Tu veux que je te répondes franchement ? Les deux. J’attends réellement quelqu’un et en effet je ne tiens pas à te voir aujourd’hui ni même un autre jour d’ailleurs.

Il fronça les sourcils irrités par mes paroles et tenta de se rapprocher de moi pour m’embrasser mais je recula brusquement, mais bon sang en quelle langue est-ce qu’il fallait que je parle pour lui faire comprendre qu’il ne m’inspirait que du dégout ?

- William ! Comment est-ce qu’il faut que je te le dises ! Je ne veux pas de toi laisse-moi tranquille une bonne fois pour toute avant que je te fasse regretter de m’avoir connu un jour ! Hurlais-je.
- Tu n’étais pas aussi brutal avant…Dit-il avec un sourire narquois.

J’étais sur le point de lui décrocher une gifle mais malheureusement pour moi il m’arrêta en me saisissant le poignet sur le coup je poussa un cri de surprise ne m’y attendant pas. Je tentais de reculer encore plus mais je faisais une erreur en faisant cela puisque il ne me lâchait toujours pas et donc entrait dans ma maison…Comment pouvait-il me faire sa ? Ce n’était plus le William que j’avais rencontré il y a quelques années…Finalement je me retrouva adossé contre ma rambarde d’escalier ce qui me fit rejaillir ce souvenir…Ulrich…Ce soir où nous avions failli nous embrasser où j’ignorais encore pourquoi est-ce que tu partais…Pendant ce temps le visage de William se rapprochait inexorablement de mes lèvres.

- Je t’interdis de faire sa…Soufflais-je.
- Désolé…Mais…Fit-il avec un sourire. Je ne suis pas Ulrich hors je peux être tout aussi convaincant.

Prise d’une colère, je réussi à le pousser loin de moi, les larmes commençaient à me monter aux yeux et il le vit, ce qui le troubla un peu.

- Tu ne seras jamais Ulrich ! Tu m’entends ! Jamais ! J’en ai rien à faire que tu sois soi-disant convaincant ! Tout ce que je veux c’est que tu t’en ailles de chez moi ! Que tu ne m’adresses plus jamais la parole est-ce que c’est clair !
- Euh…D’…D’accord…Fit-il troublé.

J’étais persuadée qu’il allait insister mais heureusement il sortit sans rien dire…Je me sentais vidée de mes forces presque choquée par ce qui venait de se passer. Je tremblais de tout mon corps, je m’asseyais avec difficulté par terre. Me laissant aller à mes larmes…J’avais envie de vomir, il avait osé me toucher…Même s’il n’avait pas eu le temps de me faire grand-chose.

- Yumi ? M’appela une voix.

Je releva la tête que j’avais enfouit contre mes genoux et regarda qui venait de m’appeler…C’était Odd, soulagée je lui sauta littéralement au cou comme pour me rassurer et me dire que je n’étais pas seul…Il me serra dans ses bras sans comprendre pourquoi j’étais dans un état pareil, mais il s’était inquiété quand il était passé devant chez moi et qu’il avait remarqué que la porte de chez moi était grande ouverte.

- Qu’est-ce qui s’est passé ? Murmura-t-il.
- Je…Je suis un monstre…Sanglotais-je.
- Arrête…

Cela faisait des jours que mon moral avait encore descendu d’un étage, je pensais pourtant que me confier à ma meilleure amie allait en quelque sorte m’aider à surmonter tout sa mais malheureusement ce ne fut pas du tout le cas…Bien au contraire, je pleurais pour un rien ou bien piquer des colères comme je venais de le faire contre William. Je vivais avec mes remords…Je n’arrivais plus à contenir mes sentiments…J’avais le cœur tenailler en deux, mon cœur me disait de retrouver mon amour mais ma raison me forçait à me taire.
Puis je raconta tout à Odd enfin seulement ce que William m’avait fait pas le reste, comme vous pouvez vous en douter il est en train dans une colère noire et n’avait qu’une envie aller faire goûter à William le premier mur en béton qui serait à sa portée. Mais je le calma en disant que je m’étais déjà chargée de le remettre à sa place et que ce n’était pas nécessaire qu’il s’en mêle à son tour. Il m’avait dit qu’il allait devoir se retenir au plus au point de ne pas lui décrocher son poing dans la figure. Mais j’ignorais que dés le soir venu, Odd avait attrapé William dans le couloir du dortoir et l’avait très sérieusement menacé.

- Je te préviens espèce de dragueur à deux euros ! Si tu touches encore à un cheveux de Yumi, je te jure que tu te bouffera mon poing dans la tronche et si sa ne suffit pas Ulrich se fera un plaisir de revenir pour régler l’affaire d’une manière beaucoup moins sympathique que moi alors un conseil ne l‘approche plus jamais! Dit-il en le foudroyant du regard.
- T’es qui pour me menacer Della Robbia ? Fit-il avec un sourire.
- Son meilleur ami sa te va comme réponse ! Je suis peut-être plus petit et moins baraqué que toi mais je peux devenir très méchant si je le décide, je peux te le prouver sans problème ! Répliqua Odd en serrant son poing en face du visage de William.
- Mais dis-moi Odd tu serais pas un peu amoureux d’elle par hasard ? Chercha-t-il visiblement décidé à littéralement lui faire péter un plomb.
- Tu crois que tu vas me perturber avec cette question, t’inquiète mon vieux j’ai une copine et j’y tiens sauf que Yumi je la connais depuis plus longtemps que toi et elle est comme ma sœur, je réagis comme un frère lorsque sa sœur se fait emmerder par un pauvre con dans ton genre !
- Fais pas ton caïd, ça ne te vas pas du tout…
- Au dernière nouvelle, je fais encore ce que je veux capiche ? Alors on fait quoi, je te laisse en ayant la certitude que tu laisses Yumi ou il faut que je te fracasse et appelle Ulrich après ?
- Ne me fais pas rire avec Ulrich ! Tu crois qu’il viendra ?!
- Oh oui pour Yumi t’en fais pas qu’il se déplacera.

William se dégagea de l’emprise de mon ami et commença à retourner en direction de sa chambre laissant Odd au milieu du couloir le visage baigné par la colère. D’ordinaire même si William l’agaçait, il n’avait jamais rien eu à lui reprocher mais cette fois le vase était plein et il avait vraiment dépassé les bornes du tolérable. Et cette colère s’accentua lorsque William s’arrêta dos à lui avant de dire sur un ton ironique.

- Alors dis à Ulrich de revenir…

Puis il repartit de plus bel visiblement fier de lui et pourtant il n’y avait pas de quoi ! S’il savait dans quel état il m’avait mis cet espèce d’idiot…S’il m’aimait comme il le prétendait depuis toujours, jamais il ne m’aurait fait une chose pareille.

Pendant ce temps, je restais chez moi enfermée dans ma chambre à lire une nouvelle fois la lettre que m’avait envoyé Ulrich…Je n’étais pas sortis depuis qu’Odd était repartis comme si j’avais peur qu’il revienne me hanter encore une fois…Je ne me sentais plus protégé et ce sentiment, il était présent depuis que j’avais quitté Ulrich et encore depuis l’incident de tout à l’heure. Je mourrais d’envie de lui téléphoné…De lui dire que je regrettais de lui avoir fait aussi mal…De nous faire autant de mal mais
ma raison reprenait toujours le dessus et je me retenais encore et toujours, prenant sur moi et tentant de penser à son bien-être. J’étais dans ma tête devenu l’opposée du bonheur…De son bonheur à lui…

En m’endormant cette nuit-là, je fis un rêve…Chose qui n’était pas arrivée depuis très longtemps, d’ailleurs on ne pouvait pas parler d’un rêve plutôt d’un souvenir qui repassait dans mes songes. Je repensa à notre nuit…Cette douce nuit que j’avais passé dans ses bras, ses baisers intenses et sensuels.
Aucun de nous deux n’avions prévu ni même imaginé que nous nous donnerions à l’autre avec autant de passion et d’amour…Tout s’était fait naturellement, sans peur, sans aucune angoisse…Je croyais encore entendre ses « je t’aime » qu’il m’avait mainte et mainte fois soufflé durant cette nuit là…Jamais il ne m’avait fait voir autant de douceur…J’avoue qu’au départ je ne pensais pas être prête mais il avait
su par ses mots d’amours et par ses caresses me faire comprendre que je l’étais et que je n’avais plus le temps d’avoir peur de lui…De nous tout simplement, j’avais pu oublié un court moment que j’allais devoir le quitter quelques heures plus tard en lui laissant une simple lettre d’adieu…Comme si à travers cette nuit magique, nous nous étions dis un au revoir qui allait se transformer en un adieu brutal et douloureux…Si seulement j’avais pu le lui dire, peut-être que les choses auraient été différentes, mais j’ai égoïstement choisi la facilitée de ne pas m’imposer encore plus de souffrance.
Dans mon sommeil, j’ai cru sentir à un moment ses lèvres se poser sur les miennes, sentant cette chaleur que seul lui pouvait me provoquer…Puis les sentir dériver dans mon cou. Ce fût tellement réel que je me réveilla d’un coup regardant autour de moi, dans un sens j’étais déçue, j’avais tellement envie que cela ne soit pas un simple rêve mais bel et bien a réalité. Mais malheureusement pour moi…Ce n’était pas le cas…Je sentais un frisson me parcourir le corps sentant encore ses mains posées sur mon corps et ses lèvres parcourant mon visage.

Quelques semaines plus tard, mes semaines étaient encore plus tournées vers lui, puisque sa compétition avait commencé et j’espérais qu’il donne vite des nouvelles à Jérémie, Odd et Aelita. Nous avions cherché par tous les moyens de savoir si ses matchs étaient diffusés quelque part à la télévision, malheureusement ce ne fut pas le cas le Pentchat-Silat étant un sport pratiquement inconnu excepté dans les pays asiatiques. Je devais être épuisante pour Odd et les autres parce que je ne cessais de leur demander toutes les trente secondes s’ils n’avaient pas reçu le moindre message d’Ulrich en vain à chaque fois…Ils remarquaient bien à ce moment-là à quel point sa réussite était importante à mes yeux et encore plus Aelita qui savait tout. Et finalement…Vers 22h, je reçu un appel d’Odd évidemment je décrocha sur le champ.

- Odd ! Tu as des nouvelles ? Dis-je immédiatement après avoir décrocher.
- Ouh calme-toi princesse, oui il vient tout juste de nous appeler. Fit-il puis s’arrêta pour faire durer le suspens.
- Alors ? M’exclamais-je trépignant d’impatience.
- Il a été classé deuxième ! Hurla-t-il.

Cette nouvelle me coupa littéralement la voix, j’étais tellement fier de lui, tans pis qu’il soit deuxième et pas premier, il avait été l’un des meilleurs sur plus d’une cinquantaine de participant cela lui valait tout de même une sélection pour les championnats mondiaux.

- Eh Yumi, t’as entendu ?
- Bien sûr que oui ! C’est super, il n’est pas déçu d’avoir fini deuxième ? Demandais-je tout de même un peu inquiète.
- Bah tu connais Ulrich forcément son orgueil en a pris un petit coup mais il était super content au final surtout qu’il est quand même sélectionné.
- Tant mieux…Je n’ai pas fais tout sa pour rien alors…Soupirais-je

Mince triple idiote ! Qu’est-ce que je venais de dire, dans ma joie j’avais lâché cette phrase…Mais j’avais besoin de la dire, j’avais besoin que cela sorte…

- Je peux savoir de quoi tu parles Yu’ ? Demanda-t-il intrigué.
- Euh…De rien, de rien…
- Yumi, tu veux me rendre un service ? Fit-il soudain sérieux.
- Oui bien sur ? Dis-je intrigué.
- Appelle-le s’il te plaît…Il a besoin de t’entendre…
- Odd…Tu sais bien que je ne peux pas…Murmurais-je soudain triste.
- Bien sûr que tu peux Yumi, s’il te plaît ! Insista-t-il.

Je soupirais, la tentation était grande, j’avais besoin de l’entendre c’est vrai…Mais pour lui dire quoi ?
J’étais sûr qu’il était en colère contre moi alors mon appel n’allait je ne pense pas guère lui faire plaisir.

- Yumi…Dit-il sans grand espoir.
- D’accord…

J’entendis un cri de joie à l’autre bout du fil et je reconnu immédiatement Aelita je ne pensais pas que cela allait lui faire un effet pareil. Je n’arrivais pas à être heureuse tellement j’avais peur…J’en tremblais presque, j’avais des sueurs froides qui me glissaient dans le dos.

- Tu nous tiens au courant hein ? Demanda-t-il impatient.
- Oui, oui…Fis-je simplement.

Et il raccrocha, bon sang pourquoi est-ce que j’avais dis que je l’appellerais, j’étais certaine d’être incapable d’aligner deux mots sans bégayer bêtement. Mais j’avais promis alors étant quelqu’un que tiens ses promesses…Je fixa mon portable pendant plus de cinq minutes presque morte de peur et finalement je composa son numéro que je connaissais par cœur. Le premier bip retentit…Je respira un grand coup bruyamment, le deuxième bip…Je sentis ma main se crisper sur le téléphone et finalement au bout du troisième…

- Allo ? Entendis-je cette voix tant désirée.

Mais ma gorge s’était nouée, j’étais certaine que cela allait se produire, pourtant qu’est-ce que j’avais envie que ce son sorte de ma bouche…

- Yumi ? Yumi c’est toi ? Me dit-il visiblement pressé.
- Ul…Ulrich…Dis-je timidement.
- Si tu savais à quel point sa me fait plaisir de t’entendre…Murmura-t-il.

Il me troublait rien qu’à sa voix, je me sentais bien…Rien qu’à travers cette parole je sentais à quel point il avait souffert. Comment ne pas se sentir déstabilisé…J’avais envie de lui dire à quel point je l’aimais et combien il avait pu me manquer…

- Je…Odd m’a appelé…pour me dire que tu avais été classé deuxième…Soufflais-je toujours aussi timidement.
- Ah…Oui, oui j’espérais faire mieux mais je suis tout de même content. Dit-il simplement.

La situation était vraiment gênante, je sentais que chacun de nous deux étions mal à l’aise mais c’était simplement ma faute, lui n’y était pour rien, j’étais déjà heureuse qu’il ne me raccroche pas au nez et pourtant je pense que je l’aurais vraiment mérité, mais il était bien trop gentil pour sa…

- Je…Je suis très contente pour toi Ulrich…
- Merci…Dit-il.
- Tu…Tu reprends quand les compétitions ? Demandais-je afin de tenter d’engager la conversation.
- Normalement dans deux mois…Commença-t-il avant qu’un bruit ne résonne derrière lui. Euh…Yumi, je suis désolé mais je dois y aller là…
- Oui bien sûr je comprend…Dis-je finalement un peu déçue.
- Bon…Passe une bonne nuit si j’ai bien calculé…
- Merci, repose-toi surtout avant la prochaine compétition…
- Oui…Je…Yumi ? M’appela-t-il.
- Oui Ulrich ? Dis-je la voix pleine d’espoir.
- Tu me manques…Conclut-il avant de raccrocher sans que je n’ai eu le temps de répondre quoi que ce soit et pourtant ces trois petits mots m’avaient remis du boom au cœur…Je me songeais que peut-être notre histoire n’était pas tout à fait morte et enterrer. La plaie semblait encore béante pour lui comme pour moi. Mais si j’appelais les autres à présent ? Je suis certaine qu’ils seraient déçus que rien d’autre n’est sortit de cette conversation si vous voyez ce que je veux dire…Mais ayant certifié que j’allais les rappeler c’est ce que je fis, une fois que j’avais raconté notre conversation j’entendis un simple « C’est tout !! ». Bien suffisant parce que ce cher Odd venait de me rendre sourdre à vie en hurlant de la sorte ! J’avais pressentis cette déception, mais que voulait-il de plus ? Je n’allais tout de même tout déballer à Ulrich comme sa au téléphone, ce n’était pas ce que je voulais…Quoi que…Me retrouver en face de lui n’était peut-être pas la meilleure solution non plus connaissant ma gêne rien qu’au téléphone qu’est-ce que cela aurait été face à face…
Notre conversation s’arrêta sur Odd qui me disait qu’il souhaitait plus que tout au monde qu’Ulrich et moi, nous reprendrions notre histoire là où nous l’avions laissé…Je ne répondis pas à cette dernière phrase ne sachant pas vraiment quoi dire. J’aimais toujours Ulrich, je le savais j’en étais certaine et je ne me volais pas la face cela ne m’aurait servi à rien ! Seulement, je ne pouvais pas vraiment savoir si notre histoire pouvait répondre aussi simplement, je m’en voulais terriblement et je n’étais même pas sûr de me le pardonner un jour…Même si lui le faisait pour moi c’était différent…Je me prenais certainement la tête pour pas grand-chose c’est vrai, mais j’avais toujours été comme sa et malheureusement on échappe à ces sales manies…


- *Qu’est-ce vous lui avez-dis !!?? Hurla le jeune homme.

Et ce jeune homme c’était bel et bien Ulrich, Karl lui avait tout raconté sur le faite que s’il m’avait retenu c’était parce que son coach avait demandé à me voir. Instantanément, Ulrich avait compris qu’il était responsable de mon changement de comportement et de notre rupture, il s’était alors précipité vers son bureau et était entré sans frapper, sans la moindre parole juste cette phrase…Son coach n’avait pas bougé et regardait Ulrich étrangement il ne semblait pas surpris de le voir dans
une telle colère…Pourtant je peux vous assurer qu’Ulrich en colère, même-moi j’en avais et j’en ai toujours peur aujourd’hui…

- *Je vous repose la question ! Qu’est-ce que vous lui avez-dis ?! Dit-il sur un ton glacial.
- *Je peux savoir de qui parles-tu Ulrich ? Fit-il faussement innocent.
- *Ne me prenez pas pour un idiot vous savez de qui je parle !
- *Vous parlez de votre ex-petite-amie je suppose ? Dit-il avec un sourire.

A ce moment là, Ulrich contracta ses poings, ce nom qui m’était attribué lui était insupportable, jamais il n’avait pu accepté que je sois une ex alors que son coach m’appelle ainsi, c’était beaucoup trop jouer avec ses nerfs déjà à vif.

- *Pas de mon ex-petite-amie, elle a prénom et c’est Yumi alors répondez à ma question avant que je perde définitivement patience !
- *Puis-je te rappeler ici que je n’ai aucun compte à te rendre et que c’est encore moi qui commande ici ! Dit-il en haussant un peu plus le ton.
- *Bien entendu, mais si vous vous êtes mêlez de ma vie privée, vous m’en devrez des comptes !
- *Ce n’est pas de ta vie privée dont je parlais Ulrich mais de ta carrière…
- *Continuez…
- *Que veux-tu que je te dises Ulrich, j’ai juste voulu lui parler de l’évolution de ta carrière…
- *Vous mentez ! Je la connais, elle ne m’aurait pas quitter juste parce que vous avez tranquillement parlé de ma carrière.
- *Comment peux-tu en être autant persuadé jeune homme ?

Le ton de l’homme ne laissait transparaître aucune émotion, aucun regret, comment pouvait-il mentir à ce point, il suffisait juste qu’il avoue, qu’il admette qu’il avait été responsable de cette spirale infernale. Mais il ne le faisait pas et Ulrich était sur le point de vraiment perdre patiente, il jouait trop…Et il détestait que l’on joue à ce genre de jeu, surtout quand cela me concernait…

- *Parce que je le sais…Je le vois que vous me mentez…
- *Et en quoi cela t’aidera-t-il à savoir cette soi-disant vérité ? Insista-t-il.
- *A savoir pourquoi est-ce que la femme que j’aime est partit alors que tout allait parfaitement bien !
- *Tu viens tout juste d’avoir 18 ans Ulrich, tu en verras bien d’autre…Dit-il d’un ton las.

Cette fois se fut le coup de grâce, Ulrich s’approcha encore plus du bureau de son coach et abattit férocement son poing sur celui-ci. En lançant un regard perçant à son coach qui ne sillait toujours pas.

- *Je ne veux pas en voir d’autre ! Vous ne me connaissez, vous ne la connaissez pas et vous ne nous connaissez pas, vous n’avez pas le droit de porter un jugement sur mes choix, je suis juste votre gagne pain ! La garantie de la popularité de votre école…Vous pouvez en profiter tant que sa vous chante mais toucher à ma vie privée, amoureuse ou autre sa je ne peux pas le tolérer !
- *Si j’ai fais sa c’est pour ton bien Ulrich…
- *Mon bien ! Mon bien ! Clama-t-il avec un rire à la fois ironique et nerveux. On va en parler de mon bien !
- *Tu es trop jeune pour savoir ce qui est bien pour toi !
- *Sa non ! Toute ma vie, je n’ai fais que sa ! Ecoutez ce que les gens jugeaient bon pour moi et comme un idiot j’ai suivi, je n’ai jamais cherché à me rebeller de peur de faire de la peine ou de décevoir quelqu’un ! Mais maintenant c’est fini vous m’entendez fini !
- *Tu ne vas faire que gâcher ton avenir ! Tenta son coach.
- *Mon avenir…Justement je vais le régler mon avenir…Dit-il soudain plus calme.

Et il commença à se diriger vers la sortie d’un pats décidé, je ne savais pas vraiment ce qu’il avait en tête, il était si énervé et voilà que maintenant, il semble plus posé et plus réfléchit qu’allait-il bien faire ? Connaissant le caractère d’Ulrich…Cela pouvait être tout et n’importe quoi et puis à ce moment là n’étant même pas au courant qu’il avait appris que son coach était bien concerné par nos problèmes je ne posais donc pas la question…






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- Yumi, tu ne manges pas ?

Je leva les yeux de mon assiette pour les poser sur Jérémie qui me regardait songeur, je soupira et posa ma fourchette à côté de mon assiette, j’esquissa un timide sourire comme pour le rassurer un peu.

- Non, je n’ai pas très faim…Soufflais-je.
- Quelque chose ne va pas ? Me demanda Aelita.
- Si, si tout va bien je réfléchissais juste ne t’en fais pas. Lui dis-je avec un sourire.
- Ah oui et on peut savoir à qui tu pensais ? Demanda Odd.
- Pourquoi obligatoirement à quelqu’un ? Commençais-je en rougissant un peu.

Les trois amis se regardèrent alors avec sur chacun de leur visage un sourire malicieux…Bon ça va…Je pensais à Ulrich, décidément je n’étais vraiment pas doué pour me cacher lorsque je pensais à quelqu’un…Et surtout quand il s’agissait d’Ulrich bien évidemment.

- Tu es sûr que tu ne nous caches rien sur la conversation que tu as eu au téléphone avec lui ? Dit Odd avec un sourire qui voulait tout dire.
- Je ne vois pas de qui tu parles…

Bah quoi ? Oui d’accord, je sais pas du tout faire genre de ne pas comprendre…C’est tout moi sa, mais à quoi bon cherchais-je à éviter le sujet puisque connaissant mes amis, je ne pouvais échapper à l’interrogatoire obligé de toute façon, ils avaient déjà percé toutes mes pensées alors cela ne servait à rien de faire semblant…

- Yumi, allez arrête tu vois très bien qu’on parle d’Ulrich. Dit Jérémie en souriant
- Hum…Articulais-je difficilement.

Et les voilà maintenant qui éclatent de rire, je ne peux que les suivre…Et là je réalise…J’ai ris…Cela faisait des semaines que cela n’étaient pas arrivées, ils avaient réussis à me sous tirer ce rire après plusieurs jours de descente aux enfers. Pour beaucoup, cela n’aurait rien signifier de particulier mais pour moi c’était déjà une belle victoire, la preuve que j’allais peut-être enfin pouvoir m’en sortir…Pour l’instant je ne savais pas si je m’en sortirais avec ou sans Ulrich mais je reprenais espoir en moi, en ma vie et surtout en mes amis que j’avais pendant un temps injustement éclipsé de ma vie…
Je les ai surpris juste après à me regarder rire, ils avaient l’air tout aussi heureux que moi et fier de ce que j’avais pu accomplir en si peu de temps…En y repensant je voyais dans les yeux de chacun à quel point ils pouvaient tenir à moi et bien entendu c’était réciproque je les aimais tellement…Ils ont été mes vrais et seuls amis alors que je n’y croyais plus, ce lien ne se briserait jamais entre nous c’était certain et je me souvins le jour où mes amis avaient eu des doutes sur le faite d’éteindre le supercalculateur…
Jérémie m’avait dit ce jour-là: « Mais il y a un truc qui doit pas s’arrêter…c’est notre amitié. Notre amitié est liée au Supercalculateur. J’ai peur qu’en l’éteignant, notre amitié s’éteigne aussi… » Et ce à quoi j’avais répondu émue par ses paroles: « Je comprend ce que tu ressens. Mais moi je sais que notre amitié est plus forte que ça ». A ce moment là, je constata avec joie que ses paroles étaient vrais et que j’avais eu raison d’y croire aussi fort que je le pouvais…La preuve était là, ils étaient toujours là à mes côtés prêt à me maintenir en cas de chute…On reconnaît là les amis, les vrais…
- Je me barre ! Ta compris sa je me barre ! Hurlait Ulrich au téléphone.
- Il me semble que j’ai mon mot à dire jeune homme ! Répondais son interlocuteur.
- Non ! Tu n’as plus rien à dire, j’en ai assez de tout sa, ce que je veux c’est vivre !

Comme vous pouvez vous en douter, Ulrich avait longuement réfléchit et avait choisi de mettre un terme à sa scolarité aux Etats-Unis mais sa personne ne le savait encore. Forcément, il avait appelé son père pour le prévenir et lui faire part de son envie de liberté. La conversation c’était très rapidement envenimée, à bout de nerf Ulrich hurlait au téléphone sur son père qui n’avait visiblement pas l’air de comprendre que le décision de son fils était irrémédiable.

- C’est encore à cause d’elle c’est ça ? L’interrogea son père.
- Non, ça n’a rien à voir avec Yumi ! J’ai juste pris conscience que tout le monde jouait avec moi et attendait de moi ceci ou cela mais moi ce n’est pas ce que je veux. Mais sa tu ne le comprendras jamais mais retires-toi de la tête que je suis ton pantin sur lequel tu as juste à tirer une putain de ficelle pour me faire, faire ce que tu veux. Tu ne t’es jamais soucié de moi depuis que je suis né, je suis désolé de ne pas avoir été le fils dont tu rêvais mais ma décision est ferme et définitif j’arrête tout ! Clama-t-il.

Son père n’avait pas répondu sur le coup, son fils venait de lui sortir tout ce qu’il avait sur le cœur depuis bien des années…Il s’était confié un peu à moi au sujet de sa relation vraiment compliqué avec lui, mais je sentais que le sujet était douloureux. Petit, il jonglait entre se grands-parents et de temps en temps ses parents rentraient de voyage d’affaire pour voir leur fils en tentant de se racheter avec des cadeaux. Il m’avait confié qu’au début, il le tolérait puisqu’il n’était qu’un enfant…Mais en grandissant, il ressentait ce besoin d’amour, ce besoin de leur présence qu’ils ne lui avaient jamais apporté. Même si ses relations avec sa mère étaient meilleur qu’avec son père, elle n’en était pas pour le moins distante. C’est pour cela qu’il m’enviait la relation que j’avais avec les miens, c’est vrai que j’avais de la chance, mes parents ne m’ont jamais laissé toute seule et ils ont toujours tout fait pour mon bien-être tout en étant présent…Il me l’avait presque en pleurant je me souviens: « On n’achète pas l’amour d’un enfant » et il avait raison, ses parents pensaient-ils réellement que de simples cadeaux pouvaient remplacer la présence d’un papa et d’une maman…J’avais du mal à comprendre qu’ils puissent réellement pensé que c’était possible…
Je pense que cela pouvait expliquer pourquoi il avait tant de mal à ouvrir son cœur au gens, il avait du apprendre à faire confiance…Et il l’avait fait seul, celle qui avait été la première c’était sa grand-mère il y tenait beaucoup, après tout c’était la mère de sa maman alors il y retrouvait une fibre maternelle en elle…Malheureusement, il m’avait expliqué qu’elle était morte lorsqu’il avait dix ans et la plaie ne s’est jamais vraiment refermé il s’était de nouveau retrouvé tout seul…J’avais les larmes aux yeux le jour où il m’avait raconté son histoire, j’avais tellement de peine pour lui…J’espérais à ce moment-là pouvoir avoir une place aussi importante que sa grand-mère dans sa vie pour panser ses blessures qui certainement ne cicatriseront jamais…

Voyant que son père ne répondait pas, il avait raccroché, je pense que pendant un instant il avait espérer au plus profond de lui que son père lui dise qu’il regrette de ne pas avoir été là…Mais son père était comme lui, toujours à caché ses sentiments et assez orgueilleux alors il se doutait bien qu’il n’aurait jamais la réponse qu’il espérait tant…Une fois qu’il avait raccroché, il resta un long moment assis par terre contre un mur, à réfléchir à ce qu’il allait devenir, c’est vrai il avait tout sa…Mais dans quel but ? Pour aller où ? Pour faire quoi ? Il se posait certainement la question à ce moment là…Il avait déjà annoncé à son coach qu’il quittait l’école et bien entendu une dispute tout aussi violente avait éclaté, toutes ses disputes, tout ce qu’Ulrich souhaitait c’était avoir un peu la paix qu’on le laisse vivre tout simplement pourquoi personne ne voulait le comprendre ? Il ressentait à nouveau cette solitude qui l’étouffait depuis des années…Puis dans un élan il se releva et commença à sortir une grosse valise et à y mettre énergiquement ses affaires ! Lorsque son ami Geoffrey entre dans sa chambre essoufflé, visiblement il avait couru.

- *Dis-moi que tu ne fais pas ce que je pense ? Fit-il sur un ton sérieux.
- *Je pense que si justement…Répondit Ulrich simplement.
- *Pourquoi est-ce que tu gâches tout sa ?
- *C’est en restant ici que je gâche ma vie Geoffrey…
- *C’est faux…Tu as du talent Ulrich et je sais que tu aimes ce que tu fais…Murmura-t-il.
- *Et ça va me servir à quoi !!!??? Raga-t-il en déposant violemment des affaires dans sa valise.
- *Comment ça ? Bégaya le jeune homme.
- *Je n’ai plus rien…Ma famille n’a jamais existé dans ma vie, je vis loin de mes amis, j’ai perdu la fille dont j’étais amoureux…
- *Tu as des amis ici…
- *C’est différent, ce qui me lie à mes amis en France est bien plus fort que ce que tu ne peux le croire…
- *Tu crois que tu te sentiras mieux en partant ? Demanda-t-il timidement.
- *Sa ne pourra être pire qu’ici…Souffla Ulrich.
- *Alors…Ta décision est ferme et définitive ?
- *Oui…

Après ses paroles, Ulrich referma sa valise…Cette fois, il était certain de ce qu’il faisait, rien que de penser qu’il allait rentrer le soulageait déjà, il allait retrouver ses amis…Enfin sa famille plutôt…Car il nous appelait toujours ainsi, nous étions sa famille parce qu’il le disait « Une famille est présente pour tout dans les joies, dans les peines… ». On ne juge pas une famille par un simple lien de sang, il pensait que c’était beaucoup plus profond que sa à quoi cela servait-il d’avoir un lien de sang si la relation entre les êtres n’était pas présente et il avait raison…

En France, nous ne nous doutions de rien mais par contre Odd s’inquiétait de ne pas avoir de nouvelles. Il n’avait pas raconté aux autres ni à moi leur conversation au téléphone, par contre je le voyais souvent jeter un œil à son portable comme s’il attendait quelque chose…Mais je n’osais trop rien dire de toute façon j’étais persuadée que cela concernait Ulrich même s’il m’aurait dit le contraire.
En tout cas, il y avait un point positif à ce moment-là William ne m’embêtait plus et je ne savais pas pourquoi mais forcément j’étais contente d’être enfin un peu tranquille même si je me doutais bien que ce n’était que partit remise…

Et ce jour arriva enfin…Le jour où il allait rentrer mais je l’ignorais encore, il n’avait contacté personne…C’était un samedi, je n’étais pas chez moi mais chez une amie de mes parents pour le week-end, j’étais un peu déçue puisque je devais passer ce week-end avec mes amis mais mes parents m’avaient reproché « Pour une fois, tu peux bien te passer de tes amis deux jours non ? ». Que vouliez-vous que je réponde à sa ? Alors je les avais suivi…Mais je passais mon temps à envoyer des sms à Aelita. Ce qui avait le don d’exaspéré mon père mais bon…Fallait qu’il comprenne, j’ai beau être polie passer deux jours à entendre parler une dame de son amour pour son petit caniche ça ne va qu’à un moment…

- Pourquoi tu rigoles princesse ? Demanda Odd en voyant Aelita rire faiblement.

Entre deux éclats de rire Aelita avait réussit a donné son portable à Odd pour lui faire lire le sms que je venais de lui envoyer…Puis il éclata de rire à son tour suivit de près par Jérémie qui avait lu le message en même temps qu’Odd…Sympa les amis hein ? Le caniche scouate mes jambes sans relâche en même temps que sa maîtresse arrêtait pas de me dire que le chien s’était visiblement attaché à moi et que lorsque son chien s’attachait à quelqu’un, il ne lâchait pas la personne d’une semelle…Merci je l’avais remarqué…J’aimais bien les chiens hein ? Ne me prenez pour une sadique envers les animaux mais que ce soit pour les humains ou les animaux je ne supporte pas qu’on me colle aux baskets…J’avais peut-être trouvé un remplacent à William finalement ? Enfin bon fermons cette petit parenthèse au sujet des animaux, on n’est pas dans trente millions d’amis je crois…

- Pauvre Yumi…Ajouta Jérémie entre deux éclats de rire.
- Oh oui décidément, elle va maudire son week-end à mon avis…Ria Aelita.

Finalement, ils avaient réussis à se calmer et avaient repris le court normal de la journée, ils étaient à présent assis sur un banc du lycée et Odd repris son activité préférée envoyer bouler Sissi, cela faisait bien longtemps, il est vrai que depuis le départ d’Ulrich elle avait jeté son dévolue sur un autre garçon ce qui m’avait moi laisser tranquille vu qu’elle n’arrêtait pas de me titiller avec sa en me hurlant que je n’avais pas le droit de lui voler SON Ulrich comme s’il était un objet…Elle ne changera décidément jamais cette fille malheureusement pour nous…

- Eh Odd !! L’appela une voix au loin.

Le principal concerné leva les yeux d’Aelita et Jérémie pour voir sa petite-amie Noémie qui se dirigea vers lui afin de l’embrasser, bien entendu il se laissa vite. Leur relation n’était pas au meilleur de sa forme à ce moment-là, forcément Odd passait tellement de temps à essayer de parler à Ulrich et à me protéger qu’il en avait un peu délaissé Noémie…Je la plaignais un peu parce que j’avais appris à la connaître et c’était une fille très bien même si à première vue je la trouvais un peu…nunuche ? Disons sa comme ça…Mais c’était une fille très sensible et très attaché à mon meilleur ami et j’étais contente que tout aille mieux maintenant entre eux.

- Comment tu vas ? Demanda Odd sur un ton assez doux.
- Plutôt bien maintenant que je t’ai vu. Fit-elle avec un sourire. Et vous deux vous allez bien ? Demanda-t-elle à Jérémie et Aelita.
- Très bien merci Noémie. Répondirent mes deux amis en même temps.

Ils discutèrent un petit moment tous ensemble tranquillement. La journée se passait pour le mieux, enfin pour eux en tout cas…Moi je me morfond dans le canapé de cette bien gentille dame mais qui m’ennuie à souhait…

- Dis-moi Odd, est-ce que sa te dirais de m’accompagner au cinéma ce soir ? Demanda Noémie.
- Eh bien…Je n’avais rien de prévu pour ce soir…Alors je pense oui…Répondit le jeune homme en serrant sa petite-amie par la taille.
- Super, je suis désolée je vais devoir vous laisser…Ma mère ne va pas tarder à venir me chercher, on se rejoint devant le cinéma à 20h ?
- Aucun soucis ! A ce soir alors…Dit-il puis à la fin de phrase il l’embrassa tendrement avant de la lâcher et elle partit non sans dire un au revoir joyeux à Jérémie et Aelita.

- Eh bien Odd…Tu es bien amoureux dis-moi ? Fit Jérémie avec un petit rire.
- Eh bah oui que veux-tu, elle est tout simplement parfaite ! Répondit-il avec un sourire béat inscrit sur ses lèvres.

Leur conversation fût interrompus lorsque le portable d’Aelita sonna. Elle se détacha un peu des bras de Jérémie et sortit son portable qu’elle avait rangé dans sa poche.
Elle écarquilla un peu les yeux lorsqu’elle vit la personne qui l’appelait, elle décrocha alors rapidement.

- Allo ? Dit-elle.
- Aelita c’est moi ! Répondit la voix au téléphone.
- Ulrich ! Sa alors sa fait plaisir de t’entendre ! Sa fait des jours que nous n’avons plus de nouvelle de toi ! Clama-t-elle.

Forcément Odd et Jérémie étaient attentifs à la conversation en apprenant que c’était notre ami qui discutait avec Aelita.

- Oui je sais, je suis vraiment désolé j’avais pas mal de truc à régler…Répondit-il hésitant.
- Ah bon ? Sa ne va pas ? Demanda-t-elle inquiète.
- Oh si maintenant je vais beaucoup. Dit-il avec une voix beaucoup plus joyeuse.
- Raconte-moi alors…Fit-elle visiblement impatiente.
- Je vais te le dire tout de suite ! Et de vive voix…Dit-il en riant.
- Pardon ? S’exclama-t-elle complètement perdue.
- Eh les gars va falloir corriger vos yeux …Entendirent-ils derrière eux.

Aelita en lâcha son portable et tout trois se retournèrent d’un seul coup pour voir…LE voir enfin…Ulrich…Il était là…J’aurais vraiment voulu voir la tête que faisait mes amis à ce moment-là je vous assure qu’à mon avis sa devait être comique puisqu’Ulrich se mit à rire en les voyant complètement choqué par son arrivé imprévu.

- Bah alors, vous êtes pas content de me voir ? Dit-il avec un sourire.

Ma meilleure amie fut la première à réagir, elle se leva du banc le contourna pour se diriger vers lui. Cela faisait maintenant presque 7 mois qu’ils ne s’étaient pas vu et il nous manquait de plus en plus chaque jour son départ avait bouleversé notre petit groupe qui n’était plus tout à fait comme avant… Une partie de nous était partit avec lui c’était évident comme un puzzle et là…Il était revenu la pièce manquante était là sous leur yeux…Finalement, Aelita se précipita pour littéralement lui sauter dans les bras et il y répondit chaleureusement en la serrant aussi fort qu’il le put. Et son sourire était revenu…Il était rayonnant…J’aurais tellement voulu revoir son sourire, le premier sourire qu’il n’avait pas offert à la moindre personne depuis plusieurs mois…

- Ulrich si tu savais comme sa plaisir de te voir ! Dit Aelita.
- Moi aussi princesse je suis content d’être revenu…Murmura-t-il.
- Eh Aelita, tu nous le laisse un peu quand même ! Beugla Odd voyant qu’Aelita n’avait visiblement pas l’intention de le lâcher.

Affichant un sourire gêné, elle se détacha d’Ulrich sans le quitter des yeux. Et ce fut Odd qui après vint enlacer amicalement son meilleur en lui donnant deux, trois tapes dans le dos et se fût le même schéma avec Jérémie. Ils savouraient enfin ces retrouvailles qu’ils avaient tant espéré et auquel ils commençaient à ne plus y croire mais cette fois leur doute était fini il fallait juste profiter à présent…Je regrette aujourd’hui de ne pas avoir été là…Même si ma relation avec Ulrich était toujours instable, ce moment était important pour tout le monde et involontairement j’en avais été exclu. D’ailleurs je m’inquiétais un peu parce qu’Aelita ne répondait plus à mes messages tant elle était occupée à discuter avec Ulrich et les autres. Au bout de deux messages je laissa un peu tombé pensant qu’elle avait certainement une bonne raison de ne pas me répondre puis je me plongea dans la conversation que mes parents avaient la vieille dame n’ayant malheureusement que sa à faire…

- Et tu es arrivé quand ? Demanda Odd.
- Il y a environ cinq heures mais j’ai dû prendre un taxi pour venir jusqu’ici et forcément j’ai eu le droit aux embouteillages, c’est bien comme ça que j’ai pu retrouver Paris sa m’avait vraiment pas manqué…Fit-il avec un sourire.
- Tu es venue en taxi ? Interrogea Jérémie. Ton père ne pouvait pas venir te chercher ?
- Tu rigoles…Il était contre le fait que je revienne alors j’avais plus qu’à me débrouiller.
- Vos relations ne s’arrangent pas ? Demanda Aelita.
- Oh que non…Et c’est encore pire maintenant vu que je suis partit de l’école.
- Pourquoi en faite toute une montagne ? Tu es juste passé nous voir quelques jours, je vois pas où est le mal. S’exclama Odd.
- Eh ! Ria Ulrich. On s’est pas bien compris là les gars, je ne repars pas !
- Hein !? S’exclamèrent mes trois amis en même temps.

Ils n’en revenaient pas…Enfin plutôt, ils ne comprenaient plus vraiment la situation Ulrich était pourtant sélectionné pour les prochaines compétitions, il était dont impossible qu’il reste ici, il devait s’entraîner pour cela. Avait-il réellement…Abandonner ?

- Vous devriez voir vos têtes…Dit Ulrich entre deux éclats de rire.
- Mon vieux, c’est vraiment pas drôle ta blague ! Hurla Odd.
- Odd…C’est pas une blague, je suis sérieux. Dit-il en arrêtant de rire.
- Mais enfin…Pourquoi est-ce que tu es revenu ? Demanda Jérémie.
- Parce que…Parce que j’ai pris conscience de certaines choses…Murmura-t-il sur le ton mystérieux que la caractérisait tant…


Eh oui, c’est comme sa qu’il était revenu…Et en apparence, il n’avait pas changé, toujours fidèle à lui-même toujours aussi mystérieux mais il était resté l’ami loyal et fidèle qu’il avait toujours été…Et je pense que sa avait rassuré beaucoup nos amis mais…
Était-il toujours le même ? Comment ne pas se poser la question, ses blessures qu’ils gardaient pour lui voulant à tout prix protéger les gens qu’il aimait. Et sa, mes amis l’avaient compris, quelque chose comptait, il semblait surjouer son bonheur pensant qu’il appréhendait ses retrouvailles avec moi, Aelita, Odd et Jérémie n’osèrent pas vraiment l’interroger davantage tellement content d’avoir retrouver celui qui nous manquait tant.
Je me demande comment j’aurais réagis si quelqu’un m’avait prévenu qu’Ulrich était rentré…A mon avis, j’aurais fais un malaise sur le champ mais…Nos retrouvailles allaient pourtant bien arrivé et j’allais être prise de court parce qu’aucun de mes amis ne m’avaient avertis voulant me réserver cette surprise mais avec une certaine appréhension se demandant comment est-ce que j’allais prendre cette « surprise ». Avec mon caractère, c’était assez difficile de le savoir, je pouvais réagir aussi froidement que gaiement mais dans l’état d’esprit dans lequel j’étais à l’heure actuelle je pense que j’aurais été la plus heureuse au monde.
Le reste de la soirée se passa à merveille pour mes quatre amis enfin trois puisque Odd devait se rendre à son rendez-vous avec sa petite-amie, pour Aelita, Jérémie et Ulrich le programme était bowling ! Ce fut une soirée génial, Aelita ayant du mal à jouer les deux garçons avaient du lui donner quelques petits cours particuliers qu’elle avait grandement apprécier même si elle m’avait raconté que le résultat n’avait pas été vraiment concluant mais qu’importe l’essentiel était qu’ils avaient passé un bon moment ensemble.
Lorsqu’ils rentrèrent Ulrich déplia ses bagages dans la chambre d’Odd sous l’œil heureux de nos trois amis Odd étant revenu de son rendez-vous amoureux avec Noémie qui s’était très bien passé visiblement vu le sourire béat qu’il arborait sur ses lèvres.

- Tu es quand même bien mieux ici mon vieux ! S’exclama Odd en passant son bras autour des épaules d’Ulrich.
- Je suis d’accord avec Odd…Soupira ce dernier, mais sa avait l’air d’être plus un soupir de soulagement qu’autre apparemment il était temps qu’il revienne.
- Au faite Ulrich on n’a pas vraiment pris le temps d’en parler mais…Commença Jérémie.
- Tu veux me parler de Yu’ je suppose…Souffla-t-il.
- Oui en effet…Acquiesça Jérémie.
- Elle vient demain ? Demanda-t-il.
- Non, elle est en week-end chez une amie à ses parents, elle ne rentrera que demain en fin d’après-midi donc je suppose qu’elle n’aura pas le temps de passer nous voir. Lui répondit Aelita
- Je vois…Répondit Ulrich visiblement pensif.

Il s’installa sur son lit et semblait perdu dans ses pensées, je devais en être responsable c’était évident…Après tout s’il avait tout arrêté dans un sens c’était pour moi et il savait que ce n’était pas ce que je voulais au contraire c’était certainement pour sa qu’il appréhendait autant nos retrouvailles, il avait devoir m’expliquer parce que j’allais forcément vouloir savoir pourquoi est-ce qu’il était revenu. Il cherchait comment me l’annoncer, comment l’exprimer sans qu’une dispute éclate ou autre qui ne serait pas bon ni pour lui ni pour moi…Mais il devait le faire il le savait…

- T’inquiète pas Ulrich…Déclara calmement Odd.

A cette phrase, il leva les yeux pour l’observer et lui lança un regard interrogateur se demandant pourquoi il lui disait sa même s’il s’en doutait légèrement.

- Je suis sur qu’elle va être heureuse que tu sois là…Continua-t-il avec un sourire confiant.





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- J’aimerais en être aussi persuadé que toi mon vieux…

C’est vrai qu’il n’était autant persuadé que nos amis et peut-être avait-il raison ? Ou peut-être pas…Il devait encore patienter une journée pour avoir la réponse à sa question. Mais le plus difficile allait être pour moi qui ignorait encore tout sa. Pour moi, la vie suivait son court comme tous les autres jours…Même si ma vie semblait s’améliorer de jour en jour, elle avait toujours ce petit goût amer au fond de ma gorge…

Je pense que vous attendez tous de savoir comment se sont passés ses retrouvailles ? Il va peut-être être temps que je vous raconte enfin ce jour-là…Ce lundi matin là…Je m’en souviens encore comme si c’était hier, il faisait un froid glacial forcément nous étions au début de l’année et toujours en hiver, la pluie tombait à torrent bref un temps exécrable ! Je n’avais vraiment pas envie de retourner en cours surtout pas un temps pareil…Mais bon, attachée à mes études il fallait tout de même bien que j’y aille malgré tout…Bon sang qu’est-ce que je haïssais le lundi…

- Yumi ! M’appela une voix à l’étage. Tu vas être en retard ! Prend le parapluie qui est à côté de la porte d’entrée !
- Oui maman ! J’y vais à ce soir ! Criais-je.

Un peu plus motivée, je pris mon sac et le parapluie qui j’ouvris en sortant de la maison. Avec une petite mine je commença à m’aventurer dans la rue, je croisais des personnes courant pour échapper au gouttes de pluies qui ruisselaient…Sa m’inquiétais presque vu comment cette pluie tombait je me disais que sa allait finir en inondation cette histoire…Moi et ma parano habituelle…A une époque Xana m’aurait immédiatement traversé l’esprit mais là ce n’était plus vraiment d’actualité. J’étais tellement perdue dans mes pensées que je ne remarqua même pas la durée de mon trajet que déjà j’étais arrivée devant le portail du lycée. Forcément avec ce temps tout le monde était à l’intérieur, c’est pour sa que je m’attarda pas longtemps dehors et je rentra dans mon bâtiment ou je devais avoir cours dans vingt minutes, je chercha des yeux mes amis que je ne trouvais pas, c’était étrange…Il devait certainement être au foyer ou bien dans leur chambre…Pour ne pas trop chercher je sortis mon portable de la poche de ma veste pour appeler ma meilleure amie. Au bout de deux sonneries elle décrocha.

- Yumi ?
- Oui Aelita, je suis arrivée devant la salle, où êtes-vous ? Demandais-je
- Ah bah…Euh…Essaya-t-elle d’articuler visiblement hésitante.
- Y a un problème ? Demandais-je un peu inquiète.
- Non ! Non ! T’en fais pas tout va bien, c’est juste qu’Odd a eu une panne d’oreiller comme d’habitude mais là on a vraiment eu de mal à le réveiller alors on est un peu en retard.
- Ah bah attendez j’arrive…
- Pas la peine Yumi ! On est là dans dix minutes ! Dit-elle avant de raccrocher aussi rapidement.

Là j’avoue que je m’étais retrouvée…Prise de cours, Aelita qui était naturelle si calme et douce cette fois-là elle avait l’air limite angoissé et sa ne me plaisait pas du tout ! Je regardais l’heure affiché sur mon portable la sonnerie allait retentir dans quinze minutes ils n’allaient jamais arrivés à l’heure pour le cours…Sacré Odd, il a dû passer la soirée avec Noémie et revenir tard dans sa chambre comme souvent, il ne changerait décidément jamais. Mais il n’empêche que le ton qu’Aelita avait employé me laissait vraiment septique, bon allez j’avais encore un peu de temps je décida malgré tout de me diriger vers les dortoirs puisque visiblement ils allaient être là-bas.
Je regarda dehors avant de sortir, cette fois j’allais devoir courir pour accéder au dortoir pour éviter d’être trop trempé, je me mis alors à courir mais à peine avais-je fais quelques foulés je pouvais déjà voir la porte d’entrée du dortoir mais…Je rêve, il y avait quelqu’un devant ? Il est cinglé celui-là avec un temps pareil il devrait être à l’abri plus je me rapprochais, plus la silhouette de cette personne se dessinait distinctement…Cette silhouette, mais je…je la connais, je ne la connaissais que trop bien…Mais non, non fallait que j’arrête de délirer là ! La pluie et la fatigue me faisait avoir des hallucinations c’est certain ! Et pourtant…La silhouette se faisait maintenant plus net que jamais lorsque j’arriva tout près de la porte…Je crois que sous le choque je me suis arrêtée comme pétrifiée…Impossible, sa ne pouvait pas…Mais, je voyais cette tête baissée, des cheveux bruns qui dégoulinaient d’eaux…Il avait ses mains dans les poches de son pantalon beige et une veste bleu marine qui cachait son visage…Peut-être que ce visage était caché mais ses cheveux bruns, cette allure athlétique sa ne pouvait être que…

- Ulrich…? Articulais-je péniblement.

Puis il leva les yeux, ses yeux chocolats qui ne pouvaient être que les siens, mon cœur avait dû s’arrêter une demi-seconde à sa vue si troublante…Je ne rêvais pas, il était là…Il était vraiment là…Mais…Qu’est-ce que je pouvais lui dire maintenant qu’il était en face de moi ? Son visage était inexpressif, pas un sourire, ni la moindre expression sois de colère ou de joie rien de tout sa…Que devais-je penser à présent ?

- Sa fait longtemps…Murmura-t-il.

Oh oui Ulrich…Beaucoup trop longtemps…trop longtemps pour nous deux qui nous nous connaissions depuis des années plusieurs mois sans toi quel supplice…A vivre avec ce regret de tous les jours de t’avoir abandonner aussi lâchement, tu étais à présent là devant moi. Ton regard implanté dans le mien, ce regard que je chérissais tant…Qui me faisait perdre tout contrôle, tu me troublais terriblement, tellement que j’en resta bouche bée, ne sachant quoi articuler qui ne puisse pas paraître ridicule ou autre…

- Je ne sais pas par où commencer…Continua-t-il voyant mon silence.

Commencer ? Commencer quoi ? Décidément, j’étais vraiment à côté de la plaque, l’homme que j’aimais revenait après que je lui ai mentis en lui disant que je rompais et que je ne voulais plus le revoir. Je l’avais regretté à la seconde où j’avais fais ce choix qui m’avait détruite au plus profond de moi.

- Tu ne dis rien ? Demanda-t-il.
- Je…Je ne sais pas…Dis-je péniblement.

Je crois qu’à ce moment-là mes larmes sont montées dangereusement au bord de mes yeux, avec toute cette pluie sa ne se voyait peut-être pas mais si je commençais à pleurer maintenant je ne pourrais plus cesser.

- Tu vas bien ? Essaya-t-il pour engager une conversation.
- Eh bien…euh…je…Oui…Oui ça va…Bégayais-je.

Quelle idiote ! Bégayer comme sa c’était vraiment bête de ma part…Mais j’étais terriblement surprise de son retour, je ne m’y attendais vraiment pas et pourtant combien de fois j’en avais rêvé de ce jour, mais c’était si tôt…Que je ne savais pas comment exprimer tous ses sentiments qui débordaient dans mon cœur.

- Yumi ? M’appela-t-il.

Je revins de nouveau sur terre en replongeant mes yeux dans les siens qu’est-ce que je mourrais d’envie de courir me réfugier dans ses bras, ses bras qui me manquaient tellement dans lesquels j’étais si heureuse et si bien…Pourquoi a-t-il fallu que tout sa arrive ? Nous arrive à nous qui étions tellement heureux…

- Ulrich je…Murmurais-je.

Je sentis alors son espérance à travers son regard, il voulait que je parle je le savais mais je n’étais toujours pas à l’aise et surtout je n’avais toujours aucune idée de ce que je pouvais dire…
Mais alors que j’ouvrais le bouche pour finalement parler la sonnerie retentit à nos oreilles quoi déjà ? Cela faisait un quart d’heure que nous étions planté là l’un en face de l’autre à se dévisager ? Le temps passait toujours aussi vite lorsqu’il était à mes côtés…

- On va être en retard…Dit-il avant de passer son sac sur son épaule et aller vers le bâtiment où avait lieu notre cours…Visiblement le proviseur l’avait remis dans notre classe j’en étais contente malgré tout.

J’allais le suivre quand la porte du dortoir s’ouvrit sur Odd, Jérémie et Aelita qui me virent immédiatement et apparemment impatient de voir dans quel état je devais être alors c’est bien ce que je pensais, ils étaient au courant…Je ne leur en voulais pas bien sûr mais j’aurais vraiment aimé qu’ils me le disent pour que je me prépare mentalement à le revoir quoi que le résultat n’aurait peut-être pas été mieux mais bon j’aurais certainement été moins ridicule…
Mais vu la tête que je devais avoir, le sourire espiègle de chacun de mes amis s’effaça petit à petit, hors nous n’avions pas le temps de discuter de tout sa maintenant nous étions déjà en retard et ce n’étais pas maintenant qu’il fallait que l’on se fasse remarquer sauf qu’en y repensant j’allais avoir l’air bien avec mes vêtements et mes cheveux complètement humides…Mais bon tant pis, je fis signe à mes amis que nous devions nous dépêcher suggestion à laquelle ils acquiescèrent et nous partions vite en courant vers le bâtiment pour notre cours d’anglais…

Vous vous doutez bien que je n’avais pas du tout la tête à mes études, mes yeux étaient fixés sur Ulrich qui était deux rangés devant moi à côté d’Odd suivit derrière par Jérémie et enfin Aelita et moi…Ainsi je pouvais l’observer sans qu’il me voit, il avait son visage plongé dans son cahier à écrire mécaniquement le cours que notre professeur nous dictait. Mais comment pouvais-je me concentrer là-dessus après tout je m’en sortais très bien en anglais alors basta…Et Ulrich aussi forcément alors je savais qu’il faisait semblant d’écouter et de prendre note comme pour cacher sa gêne qui je savais était bel et bien présente c’était une évidence…Ma contemplation fut interrompus lorsqu’Aelita me mit un léger coup de coude pour attirer mon attention.

- Sa ne s’est pas bien passé ? Osa-t-elle me demander.
- Disons qu’il…ne s’est pas passé grand-chose non plus… Murmurais-je.
- Comment sa rien ? Vous ne vous êtes pas vus pendant plusieurs mois et il n’y a rien eu ? Fit-elle étonnée.
- Exactement…Qu’espérais-tu je ne savais même pas qu’il serait là…J’étais paralysée par la peur, je n’arrive toujours à croire qu’il est là…Lui répondis-je.
- Je suis désolée de ne t’avoir rien dit…Mais je pense que c’était mieux de te le cacher. Dit-elle penaude.
- Je devrais vous en vouloir ? Rassure-toi ce n’est pas le cas…J’ai du mal à comprendre pourquoi vous me l’avez caché mais maintenant que tout ceci est fait, il faut que je règle cette histoire une bonne fois pour toute…Déclarais-je à première déterminée.
- Et tu crois que sa se règlera de quelle manière ?

Là…Bonne question, je disais sa mais moi-même je ne savais pas de quelle manière toute cette histoire allait se terminer…Si seulement j’aurais pu le savoir à l’avance j’aurais peut-être plus de courage ? Ou on contraire avoir encore plus peur ? Devais-je juste y aller à l’instinct ou me préparer à ce que j’allais lui dire…Et puis après tout c’était à lui de parler, c’est lui qui est revenu ! Il n’était pas là pour décorer à ce je saches…Et voilà encore une fois je rejette la faute sur lui…Alors que le plus malheureux dans cette histoire sa ne pouvait être que lui, je devais essayer de comprendre pourquoi était-il revenu alors qu’une compétition l’attendait très bientôt…Mais même sa est-ce qu’il allait la faire cette compétition ? Je l’espérais au plus profond de moi, j’étais certaine de son talent alors il fallait à tout prix qu’il y aille et qu’il gagne ce titre dont il a toujours rêvé…

- Je ne sais pas Aelita…Murmurais-je.





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Tellement prise par mes pensées, je n’avais pas remarqué William qui était un peu plus loin que nous, vous vous doutez bien qu’il n’était pas vraiment ravi par le retour d’Ulrich, il bouillonnait de jalousie, Ulrich et moi nous avions beau ne plus être ensemble; il savait que tout nous étions très attachés l’un à l’autre même si nous tentions de le dissimuler. Il réfléchissait à un moyen de compliquer nos relations comme il l’avait toujours fait, visiblement les menaces d’Odd n’avaient pas servis à grand-chose…Par contre Sissi, je ne vous raconte pas dans l’état d’euphorie dans lequel elle s’était retrouvée quand elle avait vu Ulrich…Oui c’est vrai, c’est moi qui ai été jalouse à ce moment-là, mais rassurée que comme toujours il l’avait repoussé fermement et sans le moindre scrupule…Il n’aurait manqué plus que sa remarquer qu’il l’accueille les bras ouvert !
C’était difficile de se dire que la vie allait reprendre comme avant parce que rien ne serait plus jamais pareil quoi qu’il arrive…Je voyais au premier rang Odd chuchoter quelques mots à Ulrich, je me demandais bien ce qu’ils pouvaient se dire…Au fond de moi quelque chose me disait que toute cette histoire était loin d’être terminé car trop de choses restaient en suspens et tant qu’Ulrich et moi n’aurions pas eu une discussion des plus sérieuses rien ne s’arrangerait mais il fallait le courage de le faire…Et à ce moment-là je ne bénéficiais d’aucun courage pour lui parler…C’était peut-être lâche je vous l’accorde même encore aujourd’hui je me le reproche souvent ce manque qui m’avait paralysé aussi longtemps.

Je vivais avec cette boule au ventre chaque jour…L’angoisse qu’un événement dramatique survienne et m’entraîne à nouveau dans un désespoir sans fin…J’ai vécu avec ce sentiment pendant un mois, où Ulrich et moi nous ne nous échangions que des paroles brèves nous évitant le plus possible. C’était ridicule à en pleurer je vous l’accorde ! Nous étions tout de même deux jeunes adultes responsables qui avaient passé de nombreux moment ensemble et là nous étions réduis à des Salut comment tu vas ? Ce n’est pas ce que je voulais mais alors pas du tout…

- Mais enfin Ulrich faut te bouger ! S’exclama Odd
- Que veux-tu que je fasses…Dit-il lassé.

Odd et Ulrich se trouvaient dans leur chambre ce soir-là et ils s’étaient finalement décidés à parler de moi afin d’essayer de débloquer la situation mais voyant l’insistance d’Odd, Ulrich fidèle à lui-même s’était un peu braqué à l’idée de se confesser à notre ami mais il savait qu’il n’avait pas vraiment d’autre choix.

- Je sais pas moi…Tu la connais mieux que moi nan, tu sais ce qu’elle aime…
- C’est pas aussi simple Odd, on est pas dans une simple dispute de couple elle m’a quitté et je ne sais pas si elle veut toujours de moi…Murmura-t-il.
- Oui mais c’est bien à cause de ce que lui a dit ton coach qu’elle t’a quitté non ? Demanda-t-il.
- Mmm…Si j’avais pu je l’aurais mis en morceau cette espèce de…Fit-il en serrant furieusement les poings.
- Sa sert à rien de te mettre dans un état pareil mon vieux, c’est pas sa qui arrangera la situation…Dit-il pour le calmer.
- Je le sais bien…Si seulement je pouvais savoir ce que Yumi pense…Soupira-t-il.
- Ah les femmes…Continua Odd en s’allongeant sur son lit en croisant ses bras derrière sa nuque.

Et là petite surprise pour Odd il entendit un léger rire à côté de lui et tourna rapidement la tête pour voir mon beau brun sourire et rire, plutôt satisfait de son exploit il se redressa et le regarda un instant. Quand Ulrich le remarqua il s’arrêta et le regarda curieusement.

- Eh pourquoi est-ce que tu me relookes comme sa ?
- Pour rien sa me fait plaisir de te voir rire mon pote…Avoua-t-il.

Ulrich eu l’air de réfléchir un moment et se contenta de sourire et d’admettre.

- C’est vrai que sa fait longtemps…Et sa fait du bien…
- Profitons de ton retour positive pour échafauder un plan ! S’exclama Odd en lançant à Ulrich un regard remplit de malice.
- Oh…Non, toi avec ton regard tu me fais peur…Dit-il avec un sourire crispé.
- Bah tu me connais je suis un génie ! Clama-t-il en bombant le torse.
- C’est sa Odd…
- Allez écoute je t’expose mon idée digne d’Einstein ! Tu lui prépare un petit dîner au chandelle et le tour est joué ! Sa fait craquer toutes les filles ce coup-là !

Cette fois ce ne fût pas un léger rire mais un éclat de rire qui sortit de la bouche d’Ulrich et je crois que si j’aurais été présente j’aurais fais de même ! Odd décidément lui et ses idées bizarres, il n’y avait vraiment que lui pour sa…Mais bon je pouvais lui remercier d’avoir fait retrouver le sourire à celui que j’aimais puisque moi je n’en étais visiblement pas capable surtout à ce moment-là.

- Nan mais Odd t’es malade ! Fit-il entre deux éclats de rire. Tu me vois moi habillé en pingouin à attendre Yumi à un dîner aux chandelles ?
- Mouais…Répondit Odd avec une grimace. Sa casse un peu le truc le look pingouin…
- Et je te signale qu’on parle de Yumi…Pas de Sissi, elle n’est pas le genre à aimer les trucs ultra sophistiqués et romantiques à souhait.
- Pas faux…Bon j’abandonne mon idée…Je la garderais sous la main quand même si j’étais toi…
- Mais oui t’en fais pas pour te faire plaisir je vais tout de même la gardée. Soupira-t-il mi-amusé mi septique.

Vous voyez un peu la source de problème que je pouvais provoquer ? A cette époque je n’en avait vraiment pas conscience. Moi pendant ce temps chez moi je me posais exactement la même question qu’Ulrich que faire pour tout arranger ? Aelita m’avait tout simplement conseiller d’y aller franchement et de parler honnêtement de tout ce qui s’était passé et tout remettre à plat pour enfin faire bouger les choses…Qu’est-ce que je l’aimais, mon dieu s’il savait à quel point il pouvait me manquer…Je devais lutter à chaque fois que je le voyais pour ne pas me jeter dans ses bras ou l’embrasser…
Puis mon portable sonna inconsciemment j’espérais que ce soit lui mais bon…Numéro inconnu ? Qui pouvait m’appeler à cette heure-ci en numéro masqué…Après une longue hésitation je me décida à décrocher…

- Allo ? Murmurais-je.
- Salut Yumi…Tonna une voix.
- William c’est toi ?
- Je vois que tu me reconnais rien qu’à la voix. Dit-il joyeux.

Moui…Je le reconnais rien qu’à la voix mais vraiment pas par plaisir…Que me voulait-il encore ce soir, n’allait-il décidément jamais me laisser tranquille ?

- Qu’est-ce que tu veux ? Dis-je d’une voix froide.
- Juste discuter comme ça…Dit-il innocemment.
- Arrête William je sais que tu ne fais jamais rien sans attendre quelque chose en retour alors dis-moi ce que tu veux qu’on en finisse rapidement.
- Tu n’as pas l’air de bonne humeur ma Yumi…
- Je ne suis pas TA Yumi, j’en ai vraiment assez que tu joues à ce petit jeu avec moi !
- Tu n’es pas celle d’Ulrich non plus alors ?

Je serrais furieusement les dents mais quel espèce de goujat ! Il voulait quoi me pousser à la folie, si c’était le cas il allait y arriver mais dans une folie meurtrière ! Je ne suis pas un jouet et encore son jouet comme il avait vraisemblablement le penser. Depuis la dernière fois où il était venu chez moi, il me faisait peur mais je ne voulais pas me laisser faire alors sa non ! Je ne pouvais pas me montrer faible face à lui…C’était beaucoup trop me demander…

- Je ne suis à personne est-ce que c’est clair ! Et laisse Ulrich en dehors de sa, sa n’a rien à voir…
- Oh que si…Sa à tout à voir puisque c’est à cause de lui que tu ne veux pas de moi.
- Ce que tu ne comprend pas William c’est que avec ou sans Ulrich je n’ai pas envie d’être avec toi !
- Tu changeras vite d’avis…Fit-il avant de raccrocher.

Piquée au vif je jeta mon téléphone sur mon lit…Je sens vraiment que cette situation allait vite tourner au vinaigre ! Il avait l’air d’oublier que je savais me battre et que si je voulais je pourrais lui dégoter un coup de genou où je pense ! Oui c’est violant mais franchement il le mériterait bien…Quelle idée de me menacer de la sorte franchement…

Le lendemain matin j’avais bien envie d’aller le trouver et de le démolir cet espèce d’imbécile, mais qu’est-ce que j’avais bien pu faire pour plaire à un mec pareil…
Sur le chemin du lycée je repensais soudain à Ulrich avec qui j’allais devoir partager le cours de philosophie…A chaque fois, nous restions dans un silence platonique, mais je n’avais plus envie de rester dans ce silence…Je mourrais d’envie de lui parler et d’effacer cette timidité qui me rongeait à l’intérieur de moi…
Une fois en salle de classe, je lâcha un timide salut à Ulrich avant de m’assoir à ses côtés, bien sûr il y répondit gentiment comme toujours. Le cours ne me passionnait pas des masses, je passais mon temps à scruter les moindres parcelles de son visage…C’était incroyable à mes yeux qu’il puisse avoir des traits aussi parfait…A la fois doux mais tout de même assez strict…Quand j’y repense c’était tout de même un sacré mélange entre ses parents, il avait vraiment hérité de la douceur de sa mère mais en même temps quelques traits sévères de son père. Bon…Sa faisait au moins vingt minutes que je le regardais comme sa il fallait que je trouve quelque chose à dire même si c’était idiot ou complètement à côté de la plaque il fallait que je sorte un truc maintenant !

- Tu y comprends quelque-chose ? Chuchotais-je.

Sur le coup il avait sursauté et avait presque failli en lâcher son stylo noir, c’était si surprenant que sa que je lui pose cette question…idiote oui j’avoue côté imagination j’aurais pu repasser mais bon tant pis ce qui était dis…

- Euh…Pas vraiment, avec le retard que j’ai accumulé je n’ai pas encore tout récupéré…Répondit-il précipitamment.
- Oui c’est sur…

Mon dieu mais alors trouver moi pire comme imbécile que je la félicite allez Yumi…Bouges-toi bon sang…

- Si…Si tu veux…Je pourrais te prêter mes cours…Proposais-je.
- Tu…Tu ferais sa ? Dit-il surpris.

Est-ce que je ressemblais autant à un monstre ? Pourquoi était-il aussi surpris que je lui propose mon aide…Quoi que dans un sens j’en étais un…A l’avoir rejeter je récoltais le fruit des mes erreurs c’était évident…Comment aimer pouvait-il nous tuer autant ?

- Bien sûr que je le ferais…Soufflais-je un peu triste.
- Yumi…

Rien qu’à entendre mon prénom, je fus parcouru d’un doux frisson…Sa voix résonnait comme un appel à l’aide si tu savais comme j’aimerais retirer tout ce qui s’était passer et prendre la meilleure décision pour nous deux. Mais pourtant il n’ajouta pas autre chose, restant cloitré dans le silence à me regarder longuement, il n’y avait plus rien autour de nous à ce moment-là je retrouvais cette chaleur que lui seul pouvait m’offrir avec tant d’amour et de douceur. Forcément à un moment donner nous nous sommes fait remarque par le prof, il faut dire que perdu dans notre petit monde nous n’étions pas discret. Merci pour le prof qui nous a demandé s’il ne nous dérangeait pas, vous n’imaginez même pas à quel point je me suis retenue de lui répondre que si…Mais en élève studieuse je ne répondis pas me contentant de me « concentrer » sur le cours. J’avais tout de même remarqué qu’Ulrich avait légèrement rougit…Ce qui le rendait encore plus beau qu’il ne l’était déjà…De toute manière tout ce qui le touchait était magnifique…
A cet instant j’osais croire que la situation pouvait s’améliorer avec un peu d’effort oh mais si seulement sa avait été le cas…Tout aurait été beaucoup trop simple et la complication arriva l’après-midi même. Exceptionnellement nous n’avions pas cours ce mardi après-midi en raison de la préparation des épreuves du baccalauréat. J’avais décidé avec Aelita de passer l’après-midi à faire deux, trois courses tandis que les garçons n’avaient pas envie de bouger alors Ulrich et les autres étaient dans la cour pendant qu’Ulrich s’entraînait un peu à son sport de prédilection, Jérémie et Odd eux faisaient une partie de carte mais malheureusement pour ce dernier…

- Ah mais c’est pas possible Jérem tu gagnes à chaque fois c’est pas juste ! Dit-il boudeur.
- Arrête d’être mauvais perdant mon vieux. Ria Jérémie.
- C’est vrai Odd, tu sais bien qu’Einstein est imbattable…Continua Ulrich

Leur petite partie de détente se calma quand William apparu à l’horizon, Ulrich lui l’ignorait tout simplement décidé à passer au-dessus de cet abruti si seulement moi j’avais cette force là mais…Ce qu’Ulrich n’avait pas prévu c’est que William avait décidé de jouer à la provocation chose qu’il avait toujours fait jusqu’à présent. Lorsqu’il passa à côté d’eux trois, il bouscula Ulrich au passage…Ce qui eu pour le don d’exaspérer mon beau brun bien évidemment qui sur le champ attrapa William par l’épaule.

- Je peux savoir ce que c’est ton problème ? Dit Ulrich méchamment.
- Je vais être simple Stern, c’est toi mon problème ! Rétorqua ce dernier.
- Ah bah va-y je t’écoute qu’est-ce que le grand Dunbar à a me reprocher ? Fit-il ironiquement.
- Tu sais très bien de quoi il est question…

Odd intervint alors à son tour en se rapprochant également de William l’air furieux.

- Je vois que ce que je t’ai dis il y a quelques mois n’a pas servis à grand-chose.
- Comment ça ? Demanda Ulrich qui n’était toujours pas au courant.

William se débarrassa de la main d’Ulrich fermement plaqué sur son épaule pour lui lancer un regard noir et provocateur…

- Crois-moi Stern bientôt Yumi sera à moi…





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Les mots de trop…Parfois il suffit d’un rien ou bien de très peu pour nous faire perdre tout contrôle, de faire naître en nous une force que l’on ne pouvait pas soupçonner auparavant et je crois que c’est ce qui est arrivé à Ulrich à ce moment-là même si bien sûr il était très fort de base, cette fois ce ne fût pas la même force il avait cette envie de tout faire exploser à l’intérieur de lui. Il avait littéralement prit William par le cou et le plaqua contre le mur sans la moindre difficulté ce qui coupa le souffle de sa victime celui-ci tentait une fois plaquer contre ce mur de se dégager en attrapant le poignet qui le tenait. Surpris par cette attitude agressive Odd et Jérémie ne réagissaient pas immédiatement mais finalement c’est Jérémie qui en premier essaya de contrôler la colère d’Ulrich en lui soufflant de le lâcher mais aucun effet sur lui bien au contraire il serrait encore plus le cou. Odd lui se joignit à Jérémie quelques secondes plus tard voyant que William commençait à suffoquer…

- Ulrich ! Arrête il n’en vaut pas la peine ! Tenta-t-il pour le convaincre.

Mais Ulrich ignora ce que venait de lui dire notre ami et il lança un regard aussi sombre que les enfers avant de parler enfin.

- Ecoute-moi bien toi ! Reste loin d’elle, je t’interdis de la toucher, de lui parler ou même de la regarder ! N’oubli jamais une chose, elle est la personne la plus chère à mes yeux alors je t’interdis de parler d’elle comme d’une vulgaire récompense ! Est-ce que j’ai été clair ?!

Visiblement William était masochiste sur les bords puisqu’il s’amusait à défier Ulrich du regard, même s’il suffoquait presque, il n’avait pas l’intention de se laisser intimidé aussi facilement, voyant qu’il ne répondait Ulrich haussa le ton.

- Est-ce que j’ai été clair ?!

Je crois que ce jour-là j’ai choisi mon bon moment pour revenir au lycée, après nos emplettes avec Aelita on avait choisi d’aller retrouver les garçons. On avait toujours autant de mal à nous passer d’eux…Enfin moi particulièrement d’un des garçon…Mais lorsque nous sommes arrivés, nous avions vu un petit attroupement qui s’était établit autour de la machine à café. Un peu intrigué nous, nous étions un peu avancé lorsque deux élèves passèrent à côtés de nous en courant et nous avions juste eu le temps l’un des deux dire « Tu crois qu’ils vont vraiment se battre ? ». Sur le coup, je m’étais dis qu’une bagarre à Kadic était plutôt rare mais à mon avis, les coupables allaient vite être réprimander étant donner que Monsieur Delmas était inflexible à ce sujet et il avait raison puisque d’après moi ce genre d’attitude ne menait à rien !

- Tu crois qu’il s’agit de qui ? Me demanda soudainement Aelita.
- Je ne sais pas…Je ne suis pas curieuse mais j’avoue que je me demande bien qui sa peut être…Répondis-je simplement.
- On va chercher les garçons ?
- Oui…Après tout cette bagarre va faire du bruit, il n’y aura pas longtemps de mystère sur leur identité. Dis-je avec un sourire amusé.

Oui c’est vrai j’avoue que ma réplique était étrange mais je n’étais pas vraiment intéresser par la discorde qui opposait les deux élèves. Qui sait cela pouvait être n’importe quoi, la plupart des sujets d’une bagarre était vraiment insignifiante et ne nécessitait selon moi aucune raison d’en arriver aux mains. Au final, Aelita et moi nous avions choisi d’aller chercher les garçons au lieu de perdre notre temps à s’informer de la situation enfin…Jusqu’à ce que ces paroles atteignirent nos oreilles.

- Ulrich lâche-le ! Hurla une voix.

Mes yeux s’étaient écarquillés, Ulrich ? Se battre avec qui ? Aelita m’avait lancé un regard remplit d’inquiétude, ne réfléchissant plus, je me dirigea d’un pats rapide vers l’attroupement, cette bande d’imbécile au lieu de réagir se contentait de regarder bêtement ! N’avaient-ils vraiment d’autre à faire ?
Lorsque j’eu réussi à pousser toutes les personnes qui me gênaient j’arriva à leur niveau, Ulrich était dos à moi tenant fermement William par le cou. Je vous laisse imaginer le choc de voir cette scène d’autant plus que je voyais Odd et Jérémie tenter de libérer William de son emprise. Bon sang, était-il devenu fou pour en arriver à un tel niveau de violence ?
Sur le moment, j’ai eu peur…Peur de ne pas reconnaître le garçon doux que je connaissais depuis des années. Cette idée me terrorisait mais je n’avais pas le temps de m’interroger parce que je devais réagir et faire quelque-chose pour arrêter avec que cela n’aille beaucoup trop loin.

- Ulrich ! Avais-je crié.

Rien qu’à l’entende de son nom, il s’était redressé droit comme un « i », j’étais vraiment morte de peur, je ne savais comment est-ce qu’il allait réagir…Je savais que William l’avait provoqué c’était une certitude parce qu’Ulrich n’aurait pas eu cette attitude sans une raison valable et provoquer Ulrich était un comportement qui ne fallait pas avoir avec lui…

- S’il te plaît Ulrich arrête ! Lui-dis en posant ma main sur son bras tendu.
Je voyais qu’il fuyait mon regard, il était méconnaissable son visage était fermé comme si c’était quelqu’un d’autre…Je ne reconnaissais plus mon premier amour…C’était de ma faute, je lui ai fais tellement de mal, comment pourrait-il me pardonner un jour ?

- Ne fais pas sa…Murmurais-je plus doucement.

A cette parole je sentis la pression de son bras faiblir et peu à peu desserrer l’emprise qu’il avait sur William…Lorsqu’il le lâcha complètement j’entendis William respirer très bruyamment mais pour être franche je n’en avais rien à faire toute mon attention était porter sur Ulrich qui n’avait pas ciller…Je me demandais s’il était encore parmi nous…Il semblait totalement absent et je ne sais pas quel courage j’avais passé une discrète main sur sa joue comme pour le faire revenir et le faire réagir. Et cette fois-ci cela marcha il sursauta légèrement pour tourna ses yeux vers moi, je le sentis trembler sous cette caresse visiblement il avait peur mais peur de quoi ?
Le monde avait disparu autour de moi, je ne voyais plus personne…William, Jérémie, Aelita, Odd et tous les autres, je n’entendais plus rien et je ne voyais plus rien si ce n’est lui perdu dans cette détresse dont j’étais l’entière responsable…Mes bêtises allaient-elles avoir raison de lui ? Allait-il payer le prix fort de mes erreurs.

- Yu…mi…Articula-t-il péniblement.

Mon dieu…Des larmes…Il pleurait, c’était insupportable pour moi de voir cela sur son beau visage, comment pouvais-je l’aider ? J’aimerais te supplier, te supplier de me pardonner pour tout ce que j’avais pu dire et faire durant ces derniers mois, lui dire que nos moments deux étaient les plus beaux et les plus heureux de toute ma vie…Pourquoi n’arrivais-je pas à le faire ? Parce que mon cœur se serrait tellement fort rien qu’à le voir ma voix se retrouvait bloquée au fond de ma gorge…
Faiblement je me rapprocha de lui, comme attirée par un aimant par la détresse qu’il me montrait…Je ne pouvais supporter sa souffrance, je me glissa dans ses bras aussi lentement que possible. Je ne sais pas d’où j’ai pu tirer cette force pour me blottir au creux de son épaule mais je ne l’ai pas fais pour moi mais pour lui…Sans la moindre prétention je pouvais juger que j’étais la seule à pouvoir l’apaiser un peu…Je ne sentis aucune réaction de sa part comme tétanisé et surpris par mon acte…Il fallait qu’il réagisse, il ne pouvait rester sans rien dire ou sans rien faire !

- Tu m’as tellement manqué…Dis-je d’une voix à peine audible.

Et là, il fit ce que j’attendais depuis si longtemps, ses bras passèrent autour de mes hanches pour me serrer dans ses bras et m’étreindre le plus doucement possible…Je retrouvais ce bien-être perdu depuis ces derniers mois, cette sensation était tellement rassurante que j’ai cru en mourir de bonheur tellement c’était fort…Mon amour avait décuplé et était devenu mille fois plus fort qu’auparavant…Cette tendresse était indescriptible encore aujourd’hui je ne pourrais vous décrire ce sentiment qui s’était installé en moi et qui avait électrifié et enflammé mon corps entier…
Ma tête blottit dans son cou, je ne pouvais voir même si je l’avais voulu ce qui se passait autour de nous et pourtant c’était l’effervescence…Des hués résonnaient autour de nous, visiblement tout le monde était intéresser par ce qui se produisait, une vrai scène de cinéma comme dans les films à l’eau de rose n’est-ce pas ? Et vous devez savoir qu’à chaque un événement brise les moments magiques comme celui-ci eh bien…Nous n’avions pas fait exception malheureusement…Je revins à la réalité lorsque j’entendis une voix dure et ferme « Poussez-vous les jeunes ! ». Je releva légèrement la tête pour voir qui était l’auteur de ses paroles et malheureusement pour nous…C’était Jim…Et il n’était certainement pas venu pour me voir dans les bras d’Ulrich évidemment…

- Stern ! Dunbar ! Dans le bureau du proviseur !

Automatiquement je me serra davantage contre lui comme si l’on voulait me l’enlever…Maintenant que je l’avais retrouvé aussi prêt de moi je ne pouvais pas m’en défaire, c’était impossible…Et sa convocation chez le proviseur n’allait pas être une partie de plaisir il avait presque étranglé William d’une seule main ! Vous vous doutez bien que la sentence n’allait pas être clémente…

- Yu’…Souffla-t-il.

Je savais qu’il allait me demander de le lâcher pour qu’il puisse suivre Jim, mais mon corps ne voulait pas lui obéir, je me contenta alors de hocher la tête de gauche à droite en signe de protestation…J’en avais assez qu’on ne nous laisse jamais en paix. Pourquoi fallait-il qu’il y ai toujours quelque chose pour se dressait entre lui et moi ? Je l’ignorais mais cela devenait vraiment insupportable…Soudainement, je sentis une douce chaleur légèrement humide se plaquer contre mes cheveux, il m’embrassait…Quelle torture…Une torture tellement douloureuse mais agréable à la fois…

- On en reparlera plus tard…

Il me poussa un peu pour m’éloigner de lui mais il le fit le plus tendrement du monde comme à son habitude. Je ne voulais me laisser pas partir mais ce n’est pas comme si j’avais réellement le choix. Je le regarda s’éloigner de moi, plus il s’éloignait plus je sentais mon cœur se serrer dans ma poitrine…Comme si j’allais étouffer…Mon dieu, je me sentais mal terriblement mal…Je cherchais mon air, mon oxygène et c’était lui, ma seule bouffée d’air…Ulrich, ne t’éloigne pas de moi…

Un bras passa autour de mes épaules et qui m’amena contre une épaule…C’était Odd bien évidemment, il sentait ma détresse enfin tous mes amis sentaient ma détresse. Mais ils étaient impuissant à la situation, seul Ulrich pouvait apaiser le mal qui me rongeait…


- Cette attitude est inadmissible ! Hurlais le proviseur. Je n’ai jamais vu un tel niveau de violence dans mon établissement ! J’étais habitué à beaucoup avec vous deux mais cette fois-ci vous avez dépassé les limites ! J’aimerais savoir ce qui s’est passé pour que vous en arriviez à ceci !
- Il m’a agressé tout simplement monsieur le proviseur…Commença William.
- Ben voyons…Persifla Ulrich.
- Stern ? Demanda le proviseur sévèrement.
- S’il ne m’avait pas menacé, je ne me serrais pas sali mes mains…Répondit-il simplement.
- Quelque soit vos raisons, je suis révolté par votre attitude inqualifiable.

Aucune réaction n’était visible chez Ulrich…Il semblait résolu et être complètement désintéresser par la situation…Plus rien n’avait d’importance pour lui, il se repassait juste cette imagine de moi blottit dans ses bras, les yeux remplit de larmes…Il espérait depuis longtemps me tenir contre lui mais pas dans ses circonstances là…Il aurait voulu que cet événement soi un événement heureux pour nous deux mais il n’en était rien, c’était douloureux pour lui comme pour moi. Comme si cette étreinte nous mettait face à la réalité, cette réalité qui faisait souffrir, qui aurais cru que mes choix allaient avoir autant d’impact sur nous ? Et si j’avais si et si j’avais sa…Avec des si on referait le monde c’est certain et la preuve était là…Je ne pouvais rien y changer…





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- Je devrais vous renvoyer sur le champ tous les deux. Mais à votre âge, vous serez refuser de tous les établissements vu qu’ils ne sont plus obligés de vous accepter alors pour cette fois vous serez renvoyer pour une semaine…
- Mais monsieur ! L’interrompit William.
- Quel manque de savoir-vivre je n’ai pas terminé ! Je disais que vous serez renvoyé toute la semaine prochaine mais je vous préviens c’est la dernière fois que je vous vois dans mon bureau ! Sinon c’est le conseil de discipline et je ferais personnellement en sorte que vous ne reveniez plus à Kadic. Ai-je été clair ?
- Oui monsieur…Répondit simplement Ulrich.
- Dunbar ?
- Oui…Fit-il.
- Alors regagnez vos salles de classes à présent et ne gâcher pas votre dernière chance…Prévint-il.

Ils hochèrent chacun la tête et partirent en direction de leur salle de cours. Au début, le chemin se fit dans le silence le plus complet puis William s’arrêta mais Ulrich lui poursuivait machinalement sa route excepté lorsque William interrompit sa marche.

- Au risque de me faire assassiner, je ne changerais pas d’avis.

Ulrich s’arrêta quelques secondes avant de reprendre préférant ignorer sa remarque mais William n’en avait pas fini bien au contraire mais que cherchait-il à la fin ? Traîner Ulrich dans la boue ? Le faire se porter au plus mal ? Pourquoi cette attitude aussi machiste ? A quoi cela allait-il lui servir ? Cela ne me ferait pas atterrir dans ses bras bien au contraire !

- Tu ne dis rien sa me surprend de toi, moi qui croyait que tu tenais à Yumi, je suis déçu…Dit-il ironiquement.
- C’est parce que je tiens à elle que je ne gaspille pas ma salive, je préfère me taire et veiller sur elle dans le silence…C’est moi qui devrait te demander si tu tiens réellement à elle avec l’attitude que tu as…Je ne sais pas ce qui s’est passé durant mon départ mais il vaudrait mieux pour toi que tu ne lui ai rien fait sinon ce n’est pas la peine de te présenter devant moi à fanfaronner…Répondit-il sans se retourner avant une nouvelle fois de reprendre son chemin vers sa salle de classe.

J’attendais morte d’angoisse dans la salle de cours, je n’avais pas arrêter de fixer la porte pour être sur de ne pas rater son arrivé…Mais et s’il ne revenait pas ? Cette question me tuait l’esprit, je suppliais tous les dieux possibles et imaginable pour le voir revenir vers moi…Vers nous…Vers notre histoire. Heureusement pour moi il revint, si j’aurais été seul j’aurais lâché un énorme soupir de soulagement. Je n’avais qu’une envie c’était de lui sauter au cou…Le professeur leur demanda de se dépêcher de s’installer et de se faire discret ce qu’ils firent bien évidemment. Malheureusement pour moi, Ulrich n’était pas à côté durant ce cours-ci quoi que c’était peut-être tant mieux pour lui sa allait lui éviter un interrogatoire quoi que maintenant que j’y pense…Il était à côté d’Odd alors pensez-vous qu’il aurait mieux fallu qu’il soit installé avec qui ?
William me fixait longuement de sa place, je l’avais remarqué mais son regard mauvais me lançait comme des poignards…Il me fait peur, ce frisson de dégout qui me parcourait dés que ses yeux se posaient sur moi, c’était intenable…Je ne me sentais plus à l’abri même si Ulrich était de retour, j’étais comme prisonnière de son désir de me posséder et ce n’était vraiment pas une sensation rassurante vous pouvez me croire. Se sentir épier toute la journée par cet homme qui vous dégoute et vous fait peur…Je sentais que je n’en avais pas fini avec lui loin de moi…

- Comment tu te sens ? Me demanda Aelita.
- Je ne sais pas…Répondis-je simplement.
- Il est revenu en classe c’est pourtant une bonne nouvelle non ? M’interrogea-t-elle.
- Tu as certainement raison, mais j’ai un mauvais pressentiment. Qu’est-ce qui a bien pu entraîner une telle violence ? Me demandais-je.
- Yumi…Pour qu’Ulrich se mette dans une rage folle, il faut s’en prendre à toi…Et vu que la personne est William sa ne peut être que sa…
- Tu le crois vraiment ?
- Ulrich est fou amoureux de toi, comment pourrait-il t’oublier voyons…
- J’ai des doutes vois-tu…Soupirais-je.
- Arrête, tu sais bien qu’il est revenu pour toi.
- Mais sa carrière passera toujours avant…

Sa me faisait mal de penser cela. Même si j’avais fais ce choix pour lui, le choix avait été le plus difficile de ma vie. D’ailleurs en parlant de sac carrière il me semblait que sa compétition n’allait pas tarder ne devait-il pas retourner à Los Angeles très prochainement ? Rien qu’à cette idée mon cœur se serra j’allais encore une fois lui dire au revoir mais pour combien de temps ?

- Bien sûr que non Yumi puisqu’il abando…Euh…Dit-elle en s’arrêtant et constatant sa légère…boulette.
- Pardon ?! M’exclamais-je étonnée mais tentant de rester discrète étant en salle de cours.
- Non, non oublie ce que je viens de te dire…Essaya-t-elle de se rattraper.

Mais attendez là ? C’était quoi ce délire ? Il me manquait une page du chapitre c’est sa, j’ai loupé un épisode ? Comment ça abandonner ? Elle s’était peut-être arrêter avant de finir son mot mais je savais ce qu’elle avait voulu me dire sa ne pouvait-être un autre mot que celui-là.
J’étais complètement à côté de la plaque visiblement Aelita savait des choses que j’ignorais à propos d’Ulrich alors comme ça mes amis me cachaient tous quelque chose parce que si Aelita était au courant, j’étais persuadée qu’Odd et Jérémie aussi devait l’être c’était une certitude.
Dans un sens j’étais un colère…Pourquoi ne m’avoir rien dit ? Peut-être parce qu’ils savaient bien que j’allais avoir cette réaction espèce d’idiote…Je fixa Ulrich qui était dos à moi je me disais intérieurement qu’il fallait vraiment que l’on se parle que cette situation ne pouvait plus durer parce que cette situation n’avait pas seulement un impact sur nous mais aussi sur nos amis…Mais comment aborder le sujet ? Je lui en voulait de ne m’avoir rien dit mais de l’autre j’étais heureuse de savoir que j’avais à ce point de l’importance à ses yeux qu’il ne me haïssait pas comme je le pensais.
Honnêtement il fallait trouver plus compliqué que moi vous ne croyez pas ? C’est vrai quoi l’évidence était là devant mes yeux ! Mais j’étais aveuglée par cette peur d’être repoussé par celui que j’aimais… Que devais-je faire à présent sans provoquer une énième dispute ou une situation ambiguë, tout était déjà suffisamment compliqué comme sa pour en rajouter la moindre couche !
Cette heure de cours me paru durer une éternité…Les mêmes souvenirs repassaient sans cesse dans ma tête…Comment pouvait-on être obséder à ce point-là par un seul être…Sans qui chaque jour que nous vivons n’en valle pas la peine s’il n’est pas présent, même de loin, même si je passe ma vie juste à le regarder sans lui parler, cela suffisait dans un sens à mon bonheur puisqu’il était là…Une fois cette heure de cours interminable fini, j’avais littéralement bondit de ma chaise pour me précipiter vers Ulrich mais lui étrangement s’était lever dés la sonnerie et avait rapidement pris son sac et était sortit dans nous attendre, je posa mon regard sur Odd pour tenter de comprendre mais il haussa les épaules me montrant qu’il ignorait tout…Allions-nous retrouver le Ulrich d’il y a quelques mois ? Froid et distant…Mon dieu j’espérais que non…Une fois que nous étions tous prêts Odd, Jérémie, Aelita et moi sommes sortis de la salle de classe en cherchant Ulrich du regard.

- Il ne t’a rien dit ? Demanda Jérémie à Odd.
- Nan, rien du tout, j’ai passé le reste de l’heure à lui demander s’il allait bien et ce que lui avait dit le proviseur mais il ne m’a rien répondu…Dit-il tristement.
- Mais qu’est-ce qui s’est passé avec William ? Demanda Aelita.

Cette question lança un immense froid, allez savoir pourquoi, Jérémie et Odd se regardèrent en grimaçant, décidément ils avaient tous beaucoup de choses à me cacher et cela commençait à m’offenser au plus au point…Quelque chose c’était passé et je devais savoir quoi !

- Odd, Jérémie !? Dis-je assez en colère. Qu’est-ce qui s’est passé ?
- Euh…Les filles vous savez…
- Odd ! S’exclama Aelita.
- Bon, bon d’accord, vous énervez pas…Capitula ce dernier.
- En faite, Ulrich n’a rien fait…C’est William qui est venu le chercher…Commença Jérémie.

Automatiquement, mes sourcils se fronçaient, j’en étais certaine qu’Ulrich n’y était pour rien, je n’apprenais donc pas grand-chose mais je décida de me taire et de laisser Odd et Jérémie continuer à raconter les événements.

- Comment faire sa simple…Réfléchissais Odd.
- Disons que William a clairement dit à Ulrich que tu serais à lui…Termina Jérémie en regardant Yumi visiblement anxieux.

Rester calme…Rester calme ? Comment le pouvais-je ! Cet espèce de crétin sortit de je ne sais où avait dit à Ulrich que je serais à lui ! J’étais quoi moi ? Un jouet pour lequel on se battait ? Oh sa non jamais de la vie ! Je pouvais supporter énormément de chose, mais pas ce comportement puéril d’enfant gâté, William avait peut-être eu tout ce qu’il voulait étant un fils un papa, mais je n’étais pas l’un de ses caprices, il allait le payer très cher, il ne me faisait plus peur maintenant j’étais bien trop en colère pour sa.
Je commençais à partir sans rien dire à mes amis, je ne voulais pas en savoir plus c’était bien assez suffisant comme sa, j’avais juste envie de lui faire ravaler ses paroles et de préférences de force ! Mais je fus retenue par une main ferme, c’était Odd, il avait l’air inquiet mais aussi un peu en colère.

- Sa ne servira à rien Yumi.
- Peut-être, mais je ne peux pas le laisser me traiter comme ça ! Dis-je vraiment furax.
- Il n’abandonnera pas aussi facilement tu le sais aussi bien que moi…Insista Odd.
- Je vais lui faire passer l’envie de continuer sa tu peux me croire !

Je me libéra de l’emprise de mon ami puis je commença à partir en direction du foyer, j’avais vu William s’y diriger et croyez-moi je n’allais pas le louper ! Oh sa oui, je crois que j’étais tellement en colère que j’aurais pu faire tout et n’importe quoi sans m’en rendre compte !
J’ouvris la porte du foyer à la volé, ce qui me valu le regard surpris de tous les élèves présents, mais je n’en avais strictement rien à faire, je voulais juste mettre la main sur cet espèce d’imbécile ! D’ailleurs il était là au baby-foot, il me regardait aussi surpris que le reste des élèves, j’avais fais planer un silence de mort dans la pièce à croire que je devais faire vraiment tord, heureusement je n’ai jamais eu à voir ma tête ce jour-là sinon je crois que j’aurais eu honte.
Mais à ce moment-là bien sûr je ne l’avais pas réalité, je me dirigea vers celui qui était la source des trois quart de mes problèmes et une fois face à lui, il pu goûter à une grandiose gifle sans rien dire. Tout le monde en sursauta de surprise et lui le premier.

- Non mais enfin je peux savoir ce qui me prend ! Hurla-t-il vexé.
- Sa c’est pour ce que tu m’as fais chez moi l’autre fois !

Et ni une, ni deux une autre gifle s’abattit sur son autre joue qui comme la première la lui fit rougir à vu d’œil, effectivement je n’y étais vraiment pas aller de main morte mais honnêtement…Je ne m’en suis jamais voulu et encore aujourd’hui j’en suis presque fière ! Oui je sais ce n’est pas très sympa de dire sa mais bon tant pis…

- Et celle-là, c’est pour avoir attiré des ennuis à Ulrich ! Continuais-je.
- Eh oh c’est ton mec qui m’a agressé alors si tu veux t’en prendre à quelqu’un va le voir !
- Mais c’est que tu te moques de moi en plus ! Fais pas ton gentil garçon ! Je sais très bien ce qui s’est passée et je vais te le redire une nouvelle fois, je ne serais jamais à toi ! Je ne veux plus que tu m’approches, ni moi, ni mes amis !

Tout le monde nous regardait et William était visiblement plus gêné que moi, j’espérais que ses baffes l’avait définitivement réveillé…Sa me semblait difficile d’ailleurs que sa ne soit pas le cas ! C’est là qu’Odd et les autres arrivèrent dans la salle et virent qu’ils arrivaient trop tard. Je n’avais pas bougé d’un millimètre, mais je sentais des larmes de colère me monter aux yeux…Je ne devais pas pleurer pas devant lui, plus devant eux…Je ne voulais pas paraître encore une fois faible, sa ferait trop plaisir à William et trop de peine à mes amis et les interrogations de mes autres camarades, sa aurait été plus que je ne pouvais en supporter…Irritée, j’inspira un grand coup pour ravaler ses larmes tant redoutées et j’ai réussi par je ne sais quel miracle à les retenir mais je ne pouvais pas rester ici plus longtemps…Je fis volte-face et sortit de la salle bousculant maladroitement au passage mes trois amis qui avaient tenté de me prendre dans leur bras.

Plusieurs minutes plus tard, je me retrouvais dans le gymnase à taper du poing contre un punching-ball que Jim avait laissé pour le club de boxe merci bien ! J’avais besoin de me défouler et d’oublier ce qui venait de se passer. Et croyez-moi si vous le voulez mais j’ai séché mon cours ! Eh oui Yumi Ishiyama a séché un cours, c’était la nouvelle de l’année, c’est vrai depuis XANA avait été éteint je n’avais pas séché un seul et encore plus après ma rupture avec Ulrich…Mais il fallait que je me sorte sa de la tête, c’est pour sa que mes coups résonnaient toujours plus fort, toujours plus dur ! Mais inconsciente, je le faisais à main nue alors un peu encore…sa allait mais au bout d’un moment mes poings devenaient douloureux et tout simplement rouge vif, mais je ne sentais pas la douleur…A vrai dire, je ne sentais plus rien, ni douleur, ni tristesse, à croire que je n’étais plus humaine, dénuée de tout sentiment…

- Mais enfin tu es folle ! Rugit une voix en arrêtant mes poings.
- Lâche-moi ! Fis-je en me dégageant.

Je n’avais même pas prêté attention à l’auteur de ses paroles, j’avais juste envie qu’on me laisse tranquille, qu’on me laisse faire ce que bon me semblait c’est tout…Mais…Mais…

- Ul…Ulrich ?





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Mince, si je m’y attendais à sa…Je n’imagine même pas la tête que je dois avoir enfin si…Je me suis retrouvée à frappé comme une furie avec les cheveux en batailles et qui volaient dans tous les sens, les traits crispés, le front trempé de sueur et enfin les poings rouges vifs…Tout pour plaire ! Même lui avait l’air presque…effrayé, en même temps vu ma tête ce n’est pas étonnant, j’aurais fais peur à un zombie…Sauf que aussitôt que ses mains avaient arrêté mes poings et que je l’avais reconnu automatiquement je m’étais détendue enfin pas totalement mais en tout cas, je n’étais aussi déterminé à m’acharner sur ce pauvre punching-ball qui ne m’avait rien fait…

- Tu as vu tes poings ? Tu as perdu la tête ? Me dit-il sévèrement.

Cela avait beau être Ulrich, je n’aimais pas son ton froid, j’étais déjà à la limite de l’explosion, il ne devait pas jouer à ce petit jeu là sinon tout sa allait mal finir mais visiblement, il n’était plus aussi intimidé qu’au début. Je pense qu’il était plutôt inquiet de voir dans l’état dans lequel je m’étais mis.

- Sa ne te regarde pas…Lui répondis-je froidement en détournant le regard de ses yeux marrons toujours aussi magnifique.
- Ah ? Alors je peux savoir pourquoi est-ce que tu te mets dans un tel état ? Insista-t-il.

C’est moi où il cherchait vraiment le conflit. Je voulais lui parler bien sûr mais pas comme ça, je ne voulais pas de conflit avec lui, c’est vrai quoi je l’aimais alors ce n’était pas ce que je souhaitais, mais j’étais à bout de nerf nerveusement et physiquement et l’amour que je lui portais n’était pas assez présent pour me sortir de cet état de démence dans lequel j’étais plongée.

- Non ! Laisse-moi je m’entraîne. Dis-je en passant à côté de lui pour retourner en direction de ma cible.
- Tu vas te blesser arrête ! Fit-il en me retenant par l’épaule.

Il fallait qu’il cesse de s’acharner, il le devait ou tout allait mal finir et je ne le voulais pas, je devais trouver le moyen de le faire partir avant que la situation devienne trop envenimé.

- Mêle-toi de tes affaires Ulrich s’il te plaît…Dis-je d’une voix plus calme.
- C’est William c’est ça ? Osa-t-il demander.
- Ne me parle pas de lui…Ajoutais-je plus durement.

Il soupira d’agacement, il sentait que je ne voulais pas me confier mais pourtant il n’en démordait pas et il avait toujours été comme sa avec moi, il insistait et insistait encore jusqu’à ce que je cède à la pression et lui parle de mes problèmes mais la situation était différente cette fois-ci…

- Qu’est-ce que le proviseur t’as dis ? Lui demandais-je timidement.

Je le sentais hésitant à l’idée de me répondre mais de toute façon je l’aurais su tôt ou tard.

- Je suis renvoyé pour une semaine et s’il me revoit dans son bureau ce sera un renvois définitif. M’annonça-t-il le plus calmement du monde.

Comment faisait-il pour rester aussi paisible devant une telle menace ? Moi j’aurais littéralement été prise de panique enfin…je dis j’aurais mais je l’étais déjà pour lui. Il ne méritait pas d’être renvoyé de la sorte, c’était vraiment quelqu’un de bien, il avait travaillé très dur pour rattraper tout le retard qu’il avait accumulé grâce à Aelita et Jérémie et il s’en était sortit, il était même un élève très appliqué et avait désormais des notes tout à fait convenable pour un élève de terminale. Sauf qu’à cause de ce crétin de William tous ses efforts étaient compromis…Même si son avenir était assuré avec ces compétitions, il voulait tout de même avoir un niveau d’étude convenable.

- Deux baffes ne suffisaient vraiment pas…Murmurais-je pour ne pas qu’il m’entende.

Mais bien évidement, je suis toujours aussi peu discrète c’est vrai il était à quelques centimètres de moi, d’ailleurs en y repensant, il était vraiment très près…Me tenant toujours par une de mes épaules avec une poigne assez dur d’ailleurs il commençait à me faire mal…Mais je ne disais rien, je le regardais juste, il était surpris par ce que je venais de dire visiblement il venait d’ignorer l’altercation que je venais d’avoir avec William.

- Je peux savoir de quoi tu parles ? Me demanda-t-il.

Automatiquement je m’étais mordu la lèvre inférieur gênée par sa question, pauvre Yumi quand est-ce que tu apprendrais à te taire au bon moment ! Probablement jamais…

- Eh bien…c’est juste que…Bégayais-je.
- Ne te mets pas dans cet état là et dis-moi juste de quoi est-ce que tu parlais ?
- J’ai…J’ai été voir William tout à l’heure.

Il fronça les sourcils visiblement irrité mais pourquoi s’emportait-il autant rien qu’à savoir sa ? Je n’avais rien de mal, j’avais juste réglé son compte à cet espèce de prétentieux. Je me suis sentis vraiment mal avec le regard qu’il me lançait, il semblait furieux contre moi…Et cela m’était insupportable mais j’ignorais pourquoi c’était à ce point-là.

- Tu ne dois pas t’approcher de lui ! S’exclama-t-il.

J’eu un hoquet de surprise, ses yeux…Mon dieu il était terrifiant et me glaçait le sang, je retrouvais le Ulrich de tout à l’heure, celui qui était violant mais pourquoi tant de fureur dans ses yeux de naturels si doux et si tendre ? Où était passé le Ulrich que j’aimais par le passé, il me semblait si lointain…

- Ul…Ulrich, tu me fais mal…Articulais-je.

Il lâcha tout de suite son emprise lorsque je le lui avais dis, il prit un regard désolé, il n’avait pas besoin de me le dire je le sentais rien qu’à ce regard qui s’était radoucis instantanément. Je tremblais un peu tout de même déstabilisée par la situation, il était là en face de moi et nous étions seul…Cela faisait si longtemps que j’espérais que cet instant arrive, il fallait que je lui parle…Je le devais mais…Je n’y parvenais pas, toujours ce blocage au fond de ma gorge qui restait définitivement nouée. Pourtant j’avais tant de choses à lui dire, tellement de question à lui poser…

- Il faut qu’on parle…Murmura-t-il.

Heureusement que j’avais un cœur bien accroché moi…Il l’avait dit avec tellement de calme et de douceur…Que devais-je répondre à cela ? J’étais impuissante, complètement désarmée face à lui.

- De…De quoi ?
- Tu le sais aussi bien que moi Yumi…

Oui je le savais, tu voulais certainement savoir pourquoi est-ce que je t’avais quitté de la sorte ? Comment avais pu lui faire sa après la nuit magique que nous avions passé lui et moi…

- Pourquoi ? Me demanda-t-il.
- Par…pardon ? Dis-je en faisant mine de ne pas comprendre.
- S’il te plaît…Ne fais pas semblant, pas avec moi…Me supplia-t-il.

Comment résister à cet appel…L’appel, une bouteille à la mer lancée par l’homme dont j’étais éperdument amoureuse depuis des années mais je devais être sincère, je le lui devais…Après tout ce qu’il avait fait pour moi, c’était indispensable pour lui et pour moi…Pour espérer un jour pouvoir recommencer…

- Je l’ai fais pour toi…Chuchotais-je.
- Alors pourquoi est-ce que je me sens aussi mal sans toi…

De quoi ? Il peut répéter sa ? Non sûrement sa a déjà dû être dur de le dire rien qu’une fois. J’étais presque heureuse à l’idée qu’il me l’ai dit, je ne suis pas tortionnaire hein soyons d’accord, mais dans un sens cela prouvait qu’il m’aimait toujours et qu’il ne m’en voulait peut-être pas autant que je le pensais.

- Dis-moi la vérité…Je veux savoir…
- Je ne te ment pas, je l’ai vraiment fait pour toi pour ta carrière…Lui dis-je avec un peu plus d’assurance.
- C’était à moi de faire ce choix-là pas à toi…
- Peut-être mais je sais que tu aurais fait le mauvais choix…Murmurais-je un peu plus faiblement que la fois précédente.

Ouille…Je vais le mettre hors de lui avec sa. Ulrich était quelqu’un d’indépendant et n’aimait pas que l’on prenne des décisions à sa place, c’était très mal joué de ma part de le lui avoir dit une chose pareille mais c’était trop tard. Et je lisais sur son visage…Il était vexé et irrité par mes propos…

- Qu’est-ce que tu en sais d’abord ? Dit-il durement.
- Je…Je pensais que c’est ce qui était le mieux pour toi.
- Je vais t’apprendre un truc, je sais prendre mes décisions par moi-même et je n’ai besoin ni de toi ni de personne pour sa mais visiblement tout le monde me prend pour un crétin ! Hurla-t-il.

Je ferma les yeux en l’entendant élever la voix, comme pour effacer ce que je venais d’entendre, c’était un cauchemar…Un simple cauchemar, je vous en supplie faites que sa ne soit qu’un stupide cauchemar…

- Pourquoi est-ce tout le monde prend des décisions pour moi ! Continua-t-il.
- Je suis désolée…Murmurais-je.
- Même toi…Souffla-t-il.

Je crois que quelqu’un aurais pu s’amuser à recoller les morceaux de mon cœur dispersés partout dans mon corps, je l’avais déçu…C’est ce qui me faisait le plus souffrir, mais après tout c’est tout ce que je méritais de sa part, il avait été tellement gentil depuis le début et moi j’avais cassé cet homme parfait…Quel monstre.

- Toi, mon père, les profs, mon coach vous êtes tous pareil…
- Ton…Ton coach ? Dis-je surprise.

C’est moi ou son visage vient de littéralement de se décomposer lorsque j’ai posé cette question ? Mais…Au faite pourquoi est-ce qu’il parlait de son coach à ce que je sache il n’avait rien avoir avec sa…Enfin si…Mais il n’était pas censé être au courant, du moins j’espère…

- O…Oui…Mon coach…Et je crois que tu vois très bien de quoi je suis en train de parler Yumi…S’adoucit-il.

Alors comme ça…Il savait, il savait ce qui s’était passé mais comment avait-il pu être au courant ? Est-ce que finalement Aelita était passé au aveu ? J’en doute, elle qui tient toujours parole…Bon sang où est-ce que nous étions encore en train de nous aventurer.

- Comment l’as-tu su ? Murmurais-je en baissant les yeux.
- Peu importe de savoir comment est-ce que je l’ai su, ce que je veux c’est savoir pourquoi est-ce que tu ne m’en as parlé à ce moment-là. Me dit-il en avançant vers moi comme pour me prendre dans ses bras.
- Mais enfin tu ne comprend pas ! Si je l’avais fais qu’est-ce qui se serait passé à ton avis ? Tu serais aller voir ton coach et sa se serait très mal placé et tu aurais tout abandonné ! Et je ne voulais pas que sa se passe comme sa ! M’exclamais-je en reculant pour éviter son étreinte.
- Et ce que je voulais moi tu y as pensé ?! Rugit-il.
- Mais dis-moi ce que tu veux alors ! Dis-je sur le même ton.
- C’est toi ! C’est toi que je veux ! Cria-t-il dans un dernier effort.

Fin de la première partie !





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On dit que toutes les choses ont une fin et c’est ce qui va se passer à présent, je vais vous poster la fin de ma fic et j’espère qu’elle vous aura plut autant que moi j’aurais été contente de l’écrire et de la travailler.

Retenez-moi, retenez-moi avant que je tombe dans les pommes dans les trente secondes qui viennent…Il me veut moi ? Je veux dire, ce n’est pas que j’étais surprise mais c’est la dernière que je croyais qu’il allait me dire ? Je devais lui répondre quoi là ? Que je rêvais que qu’il me le dise depuis si longtemps et que mes sentiments étaient encore plus fort que lorsque je l’avais quitté ? Mais comme une idiote je le regardais bêtement tandis qu’il reprenait son souffle, ses joues étaient rouge…Je pense qu’il ne croyait pas avoir le courage de me le dire, ce n’était visiblement pas prévu au programme…

- Ah bah vous êtes là ! Résonna une voix dans l’enceinte du gymnase.

Merci ! Odd, Jérémie et Aelita étaient arrivés vraiment au bon moment parce que je crois qu’on serait rester l’un en face de l’autre pendant des heures sans rien dire…Vous parlez de deux adultes…Après tout nous n’avions pas vraiment changé, nous étions restés de jeunes ados dans leur phase « timidité maladive » ou « les premiers émois ». Pourtant nous n’avions plus l’âge à sa, nous devions prendre chacun nos responsabilités mais c’était encore difficile…
- Bah alors vous êtes statufiés ou quoi là ? Ria Odd puis il s’arrêta. Eh Yumi ! T’as vu tes poings !

Jérémie et Aelita regardèrent à leur tour l’état de mes poings et c’est là que je remarqua que j’étais presque brûlée avec tous les coups que j’avais pu donner et pour dire sa faisait vraiment un mal de chien ! Mais avec l’adrénaline du moment je ne ressentais pas cette douleur c’est Aelita qui gentiment me prit par un de mes poignets pour l’examiner et elle fit une très mauvaise grimace.

- Tu dois souffrir le martyre, qu’est-ce que tu as fais pour te mettre dans un état pareil ? Demanda-t-elle inquiète.
- Elle s’est défoulée sur le punching-ball…Répondit Ulrich.

Heureusement qu’il avait parlé pour moi parce que personnellement, je ne savais pas si j’aurais pu articuler deux mots sans bégayer. Je reporta toute mon attention sur lui, il avait l’air aussi agar que moi…Il réalisait la porté des mots qu’il venait de me dire, en me disant sa il m’avait fait sentir encore plus mal qu’auparavant…Il avait exprimé toute la souffrance qu’il avait avec quelques mots, quelques mots qui avaient une signification tellement importante pour nous…

- Faut que tu ailles à l’infirmerie avant de retourner en cours, on a encore vingt minutes avant de reprendre. Trancha Jérémie.
- D’ailleurs en parlant de cours, j’ai pris ton cour de tout à l’heure.
- M…Merci Aelita.

Ouf, apparemment ma petite voix n’avait pas intrigué les autres mais je suis certaine qu’ils devaient bien se rendre compte qu’il s’était passé quelque chose où alors c’est vraiment qu’ils étaient tous les trois aveugles, Aelita me prit timidement par la main et m’emmena en dehors du gymnase tandis que les garçons y restèrent.
Lorsque nous nous dirigions vers l’infirmerie l’ambiance entre nous deux étaient disons tendus…C’est le moins qu’on puisse dire, je ne parlais pas et elle non plus, mais de temps en temps je la voyais ouvrir puis fermer la bouche comme si elle voulait me dire quelque chose mais qu’elle se retenait aux derniers moments…Puis finalement elle trouva le courage de parler juste avant que l’on arrive à l’entrée du bâtiment.

- J’aurais espérer que sa se passe mieux entre vous…Chuchota-t-elle.
- De quoi parles-tu ? Dis-je interloquée.
- Yumi, nous avons tout entendu, vous n’étiez pas très discret. Je ne vous comprend pas sur ce coup-là…
- Je sais que sa te dépasse et moi aussi d’ailleurs…J’ignore quoi faire, ni comment réagir à tout sa…
- Répond-moi honnêtement Yumi…
- Je t’écoute…Hésitais-je sachant déjà la question qu’elle allait me poser.
- Est-ce que tu l’aimes ?

Bingo, jackpot j’avais deviné…Quel intelligente ! Saut que sa ne m’aide pas du tout à répondre à la question ! Même si je la connaissais bien sûr, oui, oui bien entendu j’aime Ulrich à la folie ! Mais en pensée c’est tellement plus simple que de le dire réellement même si je le disais à Ulrich lorsque nous étions ensemble, c’est comme si nous ne nous l’étions jamais dis et j’ignore pourquoi je ressens tout ce qui s’est passée comme un rêve…Qui ne s’était jamais produit et sa me faisait mal de penser à sa alors que j’avais passé les meilleurs moments de ma vie dans ses bras, dans son lit cette nuit-là…

- Alors, j’attend ? Insista-t-elle avec un sourire.
- Oui, oui je l’aime…Je l’aime encore plus qu’au premier jour, plus les secondes passent plus je l’aime et cette amour me tue Aelita, j’ai l’impression qu’il va me tuer…

J’avais prononcé cette phrase en…Cinq secondes top chrono, peut-être pour sa qu’Aelita a éclaté de rire et connaissant mon caractère j’avais rougis rapidement…Merci à ma meilleure amie de se moquer de moi, je venais presque de lui hurler mes sentiments et elle, elle rigole franchement si j’avais su…Enfin je revins vite à la réalité lorsqu’une brûlure me saisit au poing qui me fit presque crier mais heureusement je poussa juste un tout petit son mais suffisamment fort pour arrêter ma meilleure amie dans son rire et lui faire reprendre son sérieux.

- Eh Yumi, tu vas bien ? Demanda-t-elle inquiète.
- Sa me fait mal…Gémissais-je.
- Allez viens on y va vite, l’infirmière vas te désinfecter au plus vite…

Oui et là il était vraiment temps parce que sa me faisait un mal de chien…Plus je laissais le temps passé plus mes phalanges rougissaient. Alors je ne vous raconte pas la brûlure que je ressentais ! Heureusement l’infirmière désinfecta rapidement ma blessure en me demandant tout de même comment est-ce que j’avais pu me faire une telle chose, pour ne pas être obliger de tout raconter Aelita et moi avions inventé un beau mensonge mais j’avoue que je ne me souviens même plus de quoi il s’agissait…Bref, finalement elle me mit un bandage autour de ma main et m’ordonna de faire très attention a bien nettoyé ma blessure le soir venu pour ne pas que cela s’aggrave et là croyez-moi je n’allais pas désobéir !

- Tu as encore mal ? Me demanda une voix qui me fit sortir de mon cours.

Nous étions à la bibliothèque, le BAC approchait mine de rien…Nous arrivions déjà à Mars et c’était déjà dans trois mois, moi je ne m’inquiétais pas mais pour un petit blond maigrichon c’était une autre histoire (d’ailleurs je l’entends me hurler je suis pas maigrichon pardon Odd !) Donc je disais oui…Avec Aelita, Jérémie et moi nous avions déjà fait pas mal de fiches de révisions qu’Ulrich avait repris et travailler pas mal dessus et nous essayions tant bien que mal de convaincre Odd de s’y mettre enfin mais il était décidément obstiné à y aller les mains dans les poches, en tout cas à ce moment-là nous avions arrêté d’insister et nous révisions chacun de notre côté jusqu’à ce que Ulrich ! Oui Ulrich me pose cette question !

- Euh…Sa va mieux merci…Chuchotais-je.
- Dis-moi…Commença-t-il.
- Oui Ulrich ?
- Tu sais pour…pour…La dissertation en philo ! Dit-il précipitamment.

C’était certain, il ne voulait absolument pas me parler de sa, mais certainement de notre conversation interrompue de tout à l’heure, le problème est que le lieu n’était disons pas approprié à parler…La preuve Jim levait sans cesse les yeux de son livre pour zieuter et vérifier qu’aucun élèves ne discutent enfin remarquer…Il devrait porter des lunettes de temps à autre parce qu’il ne remarque pas grand monde alors que la plupart d’entre nous papotons…
Enfin bon, je répondis tout de même à Ulrich au sujet de sa dissertation, pendant une petite demi-heure discrètement je lui expliqua le sujet et comment devait-il faire…Ceci n’était pas vraiment important en soi mais pendant un instant j’ai retrouvé l’ami des débuts, mon complice de toujours…Je voulais tellement retrouver cette complicité que nous, nous forcions de cacher à cause de la situation autour de notre histoire tendu.

- Sa ira ? Demandais-je.
- Oui, merci Yumi c’est gentil de m’avoir aidé…Chuchota-t-il.

Pourquoi redevenait-il aussi tendre que par le passé ? Sa ne me gênais pas bien entendu mais…Nous venions de nous disputer il y a quelques heures et là c’est comme si rien ne s’était passé. Dans un sens il était peut-être soulagé par ce qu’il m’avait dit précédemment et cette phrase résonnait encore et encore en moi… « C’est toi ! C’est toi que je veux ! ». Bon sang, moi aussi je le voulais de toute mon âme, de tout mon être…

Et cette journée s’acheva comme toutes les autres avec un rapide au revoir aux autres. Ne vous énervez pas je vous vois venir ! Vous vous dites certainement, mais l’on croyait que cette journée avait été déterminante oui je l’ai dis ! Mais la journée n’était pas encore terminée et non au contraire !
A ce moment-là j’étais chez moi, avec mes parents et Hiroki à table. J’avais retrouvé peu à peu l’appétit que j’avais perdu ce qui avais rassurée énormément mes parents. Sauf qu’en plein milieu du repas mon portable se mit à vibrer signe que j’avais reçu un sms oui mais voilà…

- Yumi ! Combien de fois t’ai-je dis pas de portable à table ? Proclama mon père sévèrement.
- Excuse-moi papa. Répondis-je simplement en arrêtant l’objet de mon sermon.

Je pensais tout d’abord que c’était Aelita vu que nous avions régulièrement l’habitude de nous envoyé des messages le soir étant donné qu’elle s’ennuyait à l’internat dans sa chambre et moi dans ma chambre. Je termina donc mon repas dans le plus grand silence à écouter mes parents discuter de leur travail respectif et parfois entendre les remarques complètement foireuses de mon cher petit frère.
Honnêtement moi et ma petite tête nous avions quelques peu oublié le sms pour me consacrer à mes devoirs que j’effectuais avec sérieux comme toujours ! Puis ce fut vers 21h30 que ce sms me revint en mémoire alors je sortis mon portable de ma poche et le posa sur mon bureau en refermant mes livres de cours lorsque je vis le destinataire du message j’ai été…Scotché c’est le moins que l’on puisse dire puis que c’était tout simplement Ulrich…

« Je dois être un peu lâche de te le demander par message
Mais je n’en ai pas vraiment eu l’occasion non plus.
Je sais que je t’en demandes beaucoup mais j’aimerais que
Tu me retrouves à 22h devant où tu sais.

Je t’embrasse, Ulrich. »

Un rendez-vous ? Il me donnait un rendez-vous ? C’était un rêve c’est ça ? Une illusion ? Non, non ma fille c’était bien réel mais…J’y pense 22h ? Bon sang c’est dans une demi-heure ! Mais euh…Qu’est-ce que j’allais mettre je n’allais quand même pas y aller avec la tenue que j’avais porté toute la journée sa faisait genre « je m’en fiche total », mais dans un sens si je me changeais et mon pomponnait comme une fille sa ferait la fille désespérée prête à tout pour plaire à celui qu’elle désire…Vous voyez à quel point je pouvais stresser ? Bah oui, puisque je pensais vraiment à des choses complètement inutile sans rire, on parlait d’Ulrich le garçon qui m’a toujours accepté tel que je suis et qui n’en a jamais rien eu à faire de ce que je pouvais porter. Mais tout de même je décida d’enfiler une nouvelle tenue pour changer un peu, alors je m’habilla d’un simple débardeur bleu et d’un jean blanc (Eh oui, tout pour changer par rapport à mes vêtements sombres n’est-ce pas ?) et je me faufila par la fenêtre de ma chambre et descendit le long de ma gouttière avant de partir en courant vers le lieu de notre rendez-vous. D’ailleurs cela me faisait bizarre de me dire que nous allions nous retrouver rien que tous les deux à cet endroit tellement symbolique à nos yeux.
Pendant tout le trajet, nos souvenirs de lyoko revinrent à nouveau me hanter depuis combien de temps n’étais-je pas revenu devant l’usine ? Une éternité…Je pense que j’avais peur d’ailleurs d’y retourner, même si pour moi le passé était le passé, cette usine avait une réelle signification pour moi et m’étais tout de même très précieuse. Qui pouvait s’imaginer un jour qu’une simple usine désaffectée serait la naissance d’une histoire comme la nôtre, personne non vraiment personne…Mes pensées me firent passés le trajet à une vitesse phénoménale, j’étais un peu en avance alors je me disais que certainement Ulrich ne serait probablement pas encore arrivé mais non Yumi mauvaise langue. Il était déjà arrivé, assis sur le pont de l’usine, il scrutait l’horizon d’un air pensif, ses pensées étaient-elles semblables aux miennes ? Peut-être bien oui…

- Bonsoir Ulrich…Dis-je simplement.

Il n’avait pas l’air surpris, au contraire il tourna simplement son visage vers moi pour me souffler un simple « Salut », j’étais un peu perplexe et très stressée mais si j’avais su ce qui allait m’attendre à cet instant je crois que même dans mes plus beau rêve jamais je n’aurais pu l’espérer.

- Sa rappelle des tonnes de choses non ? Demanda-t-il en retournant son regard vers le fleuve.
- Oui…C’est vrai…
- Je crois qu’il faut vraiment qu’on discute sérieusement maintenant et…Fit-il en s’arrêtant et en esquissant une légère grimace. Calmement cette fois ?
- Tu as raison…Osais-je répondre.

Vous voyez le progrès, je ne bégayais plus étrange, peut-être parce que ma confiance aveugle en lui prenait le dessus, je me sentais beaucoup et mieux et en sécurité à ses côtés. J’avais hâte de l’entendre parce que je sentais qu’il avait énormément de choses à me dire et vous allez pouvoir le constater je ne me suis pas trompé, le mieux est que je vous laisse lire ce qui va suivre…


- Tu sais…Avant de te connaître, j’étais un ado renfermé un simple gamin de treize ans qui n’avait pas vraiment d’ami étant trop replié sur moi. Puis, Lyoko est apparu dans ma vie grâce à Jérémie et puis tu as suivis rapidement et pour être honnête avec toi tu m’as plut dés la première fois où j’ai posé mon regard sur toi et j’ai senti dés le début que tu aurais une place plus qu’importante dans ma vie. J’espère seulement te l’avoir prouvé suffisamment de fois par le passé…
Nous avons passé plusieurs années à combattre Xana et plus nous le combattions plus notre groupe s’est solidifié jusqu’à ce qu’il devienne ce qu’il est aujourd’hui. Je sais à présent que je pourrais avoir un nombre d’amis illimité aucun d’entre eux n’aurait le lien que nous avons tous les cinq c’est certain…Et ce lien est aussi fort avec toi puisque notre relation ne s’est plus limité à un copain et c’est tout…
- Ulrich écoute-moi…Commençais-je.
- Non, s’il te plaît laisse-moi finir…Insista-t-il avant de reprendre. Nous avons eu une relation pour le moins compliqué, personne ne nous a réellement laissé notre chance d’épanouir notre histoire tranquillement pour toi il y avait William et moi il y avait Sissi qui ne nous ont jamais facilité la tâche. Pourtant le temps où nous avons été en couple n’a pas duré très longtemps mais sa a été pourtant le plus beau moment de ma vie, parce que grâce à toi je pu supporter les différents avec mon père, ma distance avec mon pays…Tu m’as toujours soutenu dans tout ce que j’ai fais et tu as fais tout ce qui était en ton pouvoir pour essayer de faire mon bonheur et je croyais que c’est pourquoi que tu m’as quitté ce matin-là…C’est la seule erreur que tu as commise Yumi…Parce que mon seul vrai bonheur dans la vie c’est toi. Parce que je pourrais mourir pour toi si le destin m’y obligeait, parce que je ne veux plus passer la moindre seconde de ma vie loin de toi…Et que je t’aime…Je t’aime tellement que sa me bouffe un peu plus chaque jour mais c’est une torture dont j’ai besoin pour vivre, parce que ma vie c’est toi…

Vous l’avez entendu ? Chaque mot, chaque syllabe qui sortait de sa bouche était pour moi…Je ne tenais plus sur mes jambes, ses paroles m’avaient complètement déstabilisé tout les doutes qui subsistaient en moi était dissipé de quoi avais-je peur ? Il avait réduit à néants toutes mes craintes et toutes mes peines. Je m’étais laissé manipuler par un homme pour me faire quitter Ulrich ce qui avait été la plus grosse bêtise de de toute ma vie…Comme je le regrettais à présent, j’aurais dû avoir confiance en lui, en moi, en nous, en notre amour…

- Si tu savais comme je m’en veux…Soufflais-je entre deux légers sanglots.

Il ne m’avait pas regarder pendant tout son long discours, il n’avait donc pas vu que plus il parlait plus des larmes qui étaient un mélange de tristesse et de joie coulaient le long de mes joues, c’est lorsqu’il entendit le son de ma voix larmoyante qu’il reporta son attention sur moi et qu’il vit mes larmes. Il s’était alors lever et avait quitté le lieu où il était assis pour s’approcher de plus en plus de moi…
Jusqu’à ce qu’il se fasse tellement près…Et le plus calmement du monde il posa une de ses mains derrière ma tête pour m’attirer vers lui et poser ma tête contre son épaule. Ce frisson qui me parcouru le corps tout entier me fit trembler de tout mon long…Ses bras entourèrent par la suite ma taille et coller littéralement mon corps au sien. Quel douceur, quel tendresse…Mon souffle saccadé résonnait dans son cou où j’y étais terriblement à l’aise…

- Jure-moi que tu ne me quittera plus jamais…Me supplia-t-il au creux de mon oreille.
- Plus jamais…Je te demandes pardon…Gémissais-je.
- Chut…Je ne t’en veux plus…

Et ses lèvres humides vinrent se plaquer contre mes cheveux, quel bonheur de ressentir cette sensation si familière et pourtant si lointaine dans ma mémoire…Et je n’avais qu’une envie c’est qu’il m’embrasse comme autrefois, aussi amoureusement et tendrement que par le passé. Et comme s’il avait compris ma demande, il prit mes doux joues précieusement entre ses doigts et approcha son visage du mien…Jusqu’à l’objet de nos désirs se touchent enfin, ses lèvres si douces qui m’avaient tellement manqué, j’étais comme vidé de mes forces, je lui donnais tout ce que j’avais en moi…Chaque parcelle de moi était à lui c’était une certitude plus jamais je ne le quitterais…Plus jamais je ne pourrais faire semblant de ne plus l’aimer, terminer ses périodes de souffrance, j’avais retrouvé l’amour de ma vie…


Et c’est ainsi que cette douce nuit s’acheva où tel un gentleman Ulrich m’avait ramené chez moi, sans nous faire prendre, ce doux bonne nuit qu’il m’avait murmurer et ce nouveau baiser que nous nous étions changer, un baiser qui allait devenir un parmi des centaines d’autres…
Je viens de vous raconter mon histoire, notre histoire à nous tous…Après cinq années de vie de couple Ulrich m’avait fait le plus beau des cadeaux, il m’avait fait l’honneur de me demander de porter son nom ce que bien sûr j’avais accepté alors depuis ce jour-là, je me prénommais Yumi Stern, 25 ans et enceinte de son premier garçon un petit garçon qui allait se prénommer Tom…Aelita et Jérémie avaient de même mais étant encore aux études de médecine, ils préféraient encore attendre avant d’avoir un bébé quand à Odd…Eh bien son histoire avec sa petite-amie avait tenu ! Et nous sommes à l’heure actuel en train de préparer leur mariage.
L’histoire que je vous ai raconté va s’arrêté ici, mais nos vies elles vont continuer, nos vies d’adultes et surtout de parents très prochainement…