Première partie
SYNOPSIS : Ce scénario se situe chronologiquement au début de l'histoire : l'année scolaire vient juste de débuter au collège Kadic, nos futurs héros ne se connaissent pas, ne forment pas encore l'équipe de choc que nous connaissons et, bien sur, ignorent totalement l'existence du super-calculateur. Mais plus pour longtemps, car cela va changer...
Introduction :
Un monstre depuis longtemps endormi.
La rue est calme, trop calme. Pas un bruit, mis à part celui de la pluie martelant le sol. Les nuages couvrent complètement le ciel, plongeant la ville dans une quasi-obscurité. Quelques réverbères diffusent leurs faibles lueurs d’espoir dans ce brouillard de ténèbres.
C’est à peine si l’on distingue les quais de l’autre côté de la rue, là où le fleuve s’écoule paisiblement pour l’éternité, dans ce grondement sourd et immuable. Les rares passants qui affrontent bien malgré eux la pluie pressent le pas, ne regardant autre chose que leurs pieds.
C’est vrai qu’il n’y a pas beaucoup de monde. Les ouvriers qui désertent les usines du secteur ne s’y attardent pas, la plupart ayant déjà quitté les lieux depuis une bonne demi-heure.
Tous ces braves gens rentrent chez eux, chacun ses idées en tête.
Ils passent rapidement devant cette masse sombre, immense et terriblement angoissante, que l’on aperçoit à peine au milieu du fleuve embrumé, faisant scintiller ses rares lumières, comme un navire en perdition.
Il faut pourtant dire qu’à défaut d’être un paquebot échoué sur une île, cette usine est bel et bien abandonnée. Cela fait bien au minimum dix à douze ans, si ce n’est plus, qu’aucune voiture n’est sortie de cette fabrique, qu’aucun ouvrier n’y entre ni n’en sort. Elle est là, abandonnée à son triste sort, rappelant sa présence par sa taille et, la nuit, par les quelques éclairages installés sur sa façade, rappelant aux marins imprudents sa sinistre dangerosité.
Personne n’a remplacé les vitres brisées, ni les portes ouvertes à tout vent. L’entrée n’est plus qu’un gouffre sombre menaçant d’engloutir tout malheureux qui s’y risquerait.
Les quelques tags griffonnés çà et là achèvent de rappeler l’agonie de ce pauvre monstre de béton et d’acier déchu, abandonné sur son île au milieu de l’immense ville, oublié.
L’obscurité se fait de plus en plus dense. Cinq heures et demie viennent de sonner à la lointaine cathédrale, mais sans cela, on pourrait jurer qu’on est au beau milieu de la nuit.
Un phare trouble le noir, au loin, sur le boulevard de ténèbres, au bout de la rue. Le grondement sourd d’un moteur se fait entendre, se rapprochant de plus en plus.
La voiture, pressée, roule à bonne allure, passant en trombe devant le pont conduisant à l’usine, simplement fermé par une grille couverte de rouille que personne ne songerait à escalader, projetant des gerbes d’eau tout autour d’elle, mais ce qui n’empêche pas cependant un jeune regard, bien vivant lui, de se poser une seconde sur ce pont qui fait la jonction entre deux mondes bien différents.
L'arrivée.
En cette veille de rentrée des classes, la grande cour du collège Kadic est étrangement calme, encore désertée pour quelques heures de plus. Le seule signe d’activité humaine se trouve près des chambres d’internat, là où les parents leurs «heureux » enfants dans ce qui sera pour une année entière leur foyer. Beaucoup sont déjà arrivés depuis longtemps et intègrent leurs «quartiers », retrouvant d’anciens amis ou en rencontrant de nouveaux.
Le seul à ne pas partager cette ambiance, c’est Ulrich. Pour lui, c’est sa première année dans ce collège, surtout en tant qu’interne. Ses parents se sont installés, il y a deux mois, à une quinzaine de kilomètres, l’envoyant ici faute de place ailleurs. Etant assez pris par leur travail et pas mal éloignés, ils avaient dû se résoudre à placer leur fils à l’internat. De plus, il faut bien le dire, les résultats scolaires d’Ulrich n’étant pas toujours «satisfaisants » l’an dernier, ses parents avaient pensé à juste titre que l’internat, à défaut d’améliorer ses résultats, ne nuirait pas à sa scolarité.
Ulrich, pour sa part, n’était pas mécontent de gagner plus de liberté vis à vis de ses parents et de se faire de nouveaux amis dans ce nouveau collège. Etant fils unique, son désir d’indépendance était assez fort en ce début d’année, tout comme son envie de changement.
Cependant, malgré son air cool et décontracté, on pouvait sentir une certaine appréhension de sa part. En effet, comme pour tous les nouveaux, il n’était pas forcément rassuré de plonger ainsi dans l’inconnu.
A l’entrée, Ulrich et ses parents furent accueillis par le proviseur, un certain monsieur Delmas, homme qui malgré son apparente austérité se montrait fort sympathique
Pendant qu’il discutait aimablement avec ses parents, Ulrich remarqua une fille de son âge qui se tenait non loin de là et qui avait l’air de suivre avec grande attention et pas vraiment de discrétion tout ce qui se passait. Question look, avec sa minijupe et ses habits roses façon lolita, on aurait dit un mannequin sorti tout droit d’un magasine pour jeunes filles en mal d’inspiration et de personnalité... Bref, pas vraiment le genre d’Ulrich... En plus de tout, elle le fixait avec insistance, le contemplant comme s’il était la huitième merveille du monde.
Le proviseur l’interrompit dans sa rêverie :
« Tiens, Sissi, vient par ici une seconde s’il te plaît...
A Ulrich et ses parents
- Laissez moi vous présenter ma fille Elisabeth, que l’on appelle plus couramment Sissi. Elle a le même âge que toi, Ulrich, et elle aussi rentre en quatrième... Et je dirais sans me tromper que vous êtes tous deux dans la même classe. Vous aurez tout le loisir de faire connaissance et, je l’espère, de bien vous entendre...
- Salut Sissi...
Ulrich, dans sa tête
- - Bon sang, cette fille a l’air aussi prétentieuse que son pauvre nom est ridicule... Et qu’est ce qu’elle a à me dévisager comme çà ? J’espère que vous vous entendrez bien, qu’il a dit ! Tu parles ! Si ça se trouve, elle ne va pas me lâcher une seconde... Elles sont toutes comme çà, ici ?!?
Sissi, lui tendant la main
Salut ! Bienvenue à Kadic, Ulrich... »
Le temps passe, il se fait tard. Les parents d’Ulrich, pressés, ne restent pas bien longtemps, le laissant, lui et sa valise de pensionnaire et cette Sissi avec qui il semble déjà si bien s’entendre...
C’est elle qui conduit Ulrich au bâtiment de chambres d’internat. Elle parle, elle bavarde, elle jacasse ; mais Ulrich n’en a que faire. Si elle croit l’impressionner ! En tout cas, comme accueil, on ne pouvait rêver mieux !
Ils remontent l’allée qui traverse le somptueux parc du collège, jusqu’au bâtiment des sciences. C’est près de celui ci que deux gars du même âge qu’eux déboulent en courant, puis s’arrêtent en apercevant Ulrich. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils n’ont pas particulièrement l’air heureux de voir le nouveau venu...
Ils ne semblent pas dangereux, ça non, avec leurs airs de chiens battus ; mais dans leur façon de regarder Ulrich, de le dévisager, de l’entourer, on sent bien que, pour eux, il n’est pas le bienvenu, surtout en compagnie de Sissi... Mais pourquoi donc ?
L’un des deux, un grand blond à face de cadavre (j’exagère à peine) rompt le silence :
« T’es qui toi ? Qu’est ce que tu fous ici ?
Sissi, lui répondant
-Laisse tomber Nico, c’est juste Ulrich, un nouveau que je viens tout juste de rencontrer, alors comme il ne connaît pas, je lui montre le collège.
A Ulrich
-Ulrich, voici Hervé et Nicolas, mes amis, donc les tiens, n’est ce pas ?
Ulrich
-Salut les gars... »
Il leur tend la main mais les deux autres se reculent avec un petit air de dédain et le toisent d’un regard d’acier. Ils feraient presque peur... Pourtant, même à deux, ils auraient beaucoup à craindre de lui si celui ci s’énervait, pour cause de grande expérience en arts martiaux, comme l’aïkido ou le pencak-silat... Cependant il ne dit rien et laisse les deux pauvres gars à leur petite satisfaction.
Sissi, elle, n’a pas apprécié. Elle a dégagé ses deux potes, et ceux ci lui ont gentiment obéi. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle en a de l’autorité cette Sissi... en tout cas sur certains...
Ils repartent et arrivent au bâtiment des internes, où Sissi laisse Ulrich après lui avoir indiqué sa chambre, mais non sans lui avoir fait promettre de la rejoindre dès qu’il aurait fini de s’installer.
Les chambres ont été attribuées à l’origine, et Ulrich ne sait rien de son colocataire, si ce n’est de petits cris derrière la porte, comme des aboiements d’un chien, d’un petit chien... C’est bizarre, car Sissi lui a bien dit que tous les animaux étaient interdits ici, sous peine de confiscation suivie parfois d’un renvoi pur et simple.
Un vieil ami.
Dès qu’il entre, Ulrich est assailli par un chien, haut de bien 20 centimètres au moins et au museau pointu, qui tourne follement autour de lui en aboyant joyeusement.
« Ici Kiwi ! Par ici mon bon chien ! T’as envoie que Jim te repère dès le premier jour ? Je te signale qu’on risque tous les deux de gros ennuis !
En apercevant Ulrich, qui se tient près de la porte
- - Salut camarade ! T’es nouveau ici ? Mais, attends... je te connais...Oui, c’est bien çà ! Content de te revoir enfin, Ulrich ! ! !
- - Hein !?! Comment ?
- - Ah, merci ! C’est sympa de te souvenir si bien de tes anciens amis ! Je sais que ça fait longtemps, mais quand même ! Alors, Odd, ça ne te dit rien, ça aussi ? Tu n’es pas plus éclairé ?
- - Odd ?!? Mais oui ! Bien sûr que je me rappelle de toi ; mais tu penses bien que ce n’est pas toujours facile de reconnaître du premier coup quelqu’un que l’on n’a pas vu depuis si longtemps, depuis tellement d’années... surtout que t’as pas mal changé entre temps, surtout au niveau du look...ça change... C’est la mode américaine ou quoi ?
Mais, au fait, comment ça se fait que je te retrouve ici après tant de temps ? Je n’ai jamais pu avoir de tes nouvelles de là bas...Tu ne devais pas finir toute ta scolarité au collège français de New York ?
- Ouais, normalement. Mais bon, tu sais, avec le boulot de mes parents, c’est un peu normal de voyager ! Et en plus, personnellement, New York, j’aimais pas trop... Même dans un collège français, j’avais le mal du pays.
Alors, depuis l’an dernier, je suis ici. C’est quand même mieux. Pendant ce temps, mes parents continuent d’aller et venir par-ci par-là.
Tu verras, l’internat c’est pas mal, on rigole bien !
- Tu parles... Tu t’amuses ici, toi ?
- Eh oui, mais attend de voir, c’est plus distrayant qu’on le pense. Surtout avec les surveillants, tu verras, ils sont cools...
Mais dis donc, quel hasard qu’on se retrouve ici après tant d’années ! Tu imagines ! La chance de tomber sur ce collège en particulier, parmi les milliers qui existent ! Ca, c’est une coïncidence ! Quand t’auras le temps, il faudra que tu m’expliques comment ça se fait que tu te retrouves ici, à Paris...
Il est interrompu par les aboiements de son chien
- Tiens, regarde ce que j’ai ramené d’Amérique ; il n’est pas beau ce chien ?
- Euh... Si... Mais...comment dire, particulier !
- Ah, c’est sûr ! On n’en trouve pas beaucoup de comme çà. C’est un chien que j’ai recueilli dans la rue, abandonné. Je l’ai appelé Kiwi. Ca lui va bien, non ? En tout cas, ça change de Médor ou Nestor... Et en plus, regarde, est ce qu’il a une tête à s’appeler comme çà ?
- Oui, tu as raison : Kiwi, ça lui va beaucoup mieux. Mais si je peux te donner un conseil, il faudrait faire gaffe à ne pas te faire piquer... Si j’ai bien compris, vous risqueriez gros de la part d’un certain Jim, un surveillant je pense qui découvrirait un chien ici, n’est ce pas ?
- Exactement ! Mais, tu comprends, je ne pouvais pas m’en séparer si facilement. Il a déjà été abandonné une fois, c’est largement suffisant ! Pas la peine de recommencer ! Et tu sais, en faisant attention, tout se passera bien, comme l’an dernier.
Tu l’as dit, le seul danger, c’est Jim. Je ne sais pas si tu as déjà fait connaissance avec lui, mais à ta place je ne serais pas vraiment pressé ! C’est un surveillant, mais aussi un prof de sport, NOTRE prof de sport ! Tu vois, comme si on n’avait pas assez d’ennuis avec lui, il faut se le payer encore en plus ! Le monde est vraiment injuste !
Mais bon, il a aussi quelques bons côtés. Tu peux toujours les chercher si ça t’amuse...Je te souhaite bon courage...
- Après ce que tu viens de me dire, je peux bien attendre, le plus longtemps possible j’espère.
- En tout cas, si Kiwi était découvert, je passerais un sale quart d’heure avec lui ! L’an dernier, Jim l’a déjà entendu aboyer et même vu dans le parc. Il n’a pas pu l’attraper, mais le soir il est venu fouiller les chambres. Heureusement que je l’avais planqué dans mon sac, il n’a pas eu l’idée de chercher là !
Et en plus, pour me simplifier la vie, il y a Sissi, la «terrible » fille du proviseur : elle fourre son nez partout et elle serait bien contente de rapporter Kiwi à Jim pour me faire du tord. Il n’y a rien qui ne l’arrête, surtout pas le ridicule. Tu verras, cette fille est vraiment stupide, il doit lui manquer quelques neurones. Elle croit qu’en jouant les starlettes elle va se faire admirer de tous, et c’est malheureusement ce qui se passe.
- Oui, j’ai déjà eu le temps de voir. La première fille que j’ai rencontré, tu parles d’une chance ! Et elle se prend déjà pour ma grande amie... Elle peut toujours rêver !
- Dans ce cas, ce sont ces deux toutous qui vont être rassurés...
- Oui, je les ai remarqué eux aussi ; pas vraiment sympas ces mecs là !
- Ah ça non ! Tu verras, ils sont parfois pires que Sissi elle même... C’est te dire ! On n’est pas vraiment potes, si tu vois ce que je veux dire... Et vu que Hervé ne peut pas saquer Jérémie, c’est te dire si j’ai des ennuis !
- Jérémie ?... »
Jour de rentrée à Kadic.
Mercredi 5 septembre.
Journal d’Ulrich.
« Aujourd’hui, rentrée des classes. Après avoir découvert hier le collège et retrouvé mon vieux pote Odd, j’ai pu faire connaissance de ma classe.
On a eu cours que le matin, mais j’ai pu faire la connaissance de quelques élèves. Tout d’abord, Odd est dans ma classe, une chance quand on est nouveau. Avec lui, on ne s’ennuie jamais... Surtout lorsqu’il s’est endormis en plein milieu de son premier cours de l’année ! Normal, on a discuté jusqu’à trois heures du matin, et impossible de l’arrêter ! Alors, ça peut se comprendre qu’il soit fatigué !
Ce matin, avant de commencer les cours, il m’a présenté un pote à lui, Jérémie. Un gar sympa, mordu d’informatique. Il en a deux dans sa chambre, à côté de la notre (j’ai essayé de lire ce qu’il tapait à l’écran mais je n’y ai rien compris ; je ne connais pas le langage informatique).
Il était déjà dans la classe de Odd l’année dernière, et dans la notre cette année. À ce qui paraît, il n’a pas que des amis. Bon, c’est vrai qu’il lui arrive d’être distant et parfois légèrement absent, surtout qu’il passe le plus clair de son temps devant ses écrans, au point d’oublier tout le reste, mais quand on le connaît, c’est vraiment un bon ami.
À ce qui paraît aussi, c’est le surdoué du collège ; on peut le comprendre, de la part d’un gar qui est capable de finir un devoir de maths en même pas vingt minutes, et qui se tape au final un 18 ou un 20. Il en a de la chance ; c’est pas à moi que ça arriverait !
Tout ça pour dire que beaucoup lui ont collé cette étiquette d’ «intello » qu’il a bien du mal à arracher. Et quand un des deux lèche-cul de Sissi, Hervé, est jaloux comme tout de lui, ça n’arrange rien... Mais il peut toujours courir, ce n’est pas tout de suite, je pense, qu’il rattrapera Jérémie, sur le plan scolaire ou mental, parce que vraiment, question débilité, c’est un spécimen !
En un mot, on peut dire que Jérémie est quelqu’ un de vraiment sympa et intéressant, bien plus branché que ringard (quoiqu’on dise) et pour qui le mot amitié a vraiment un sens. Et en plus, s’il était si minable que ça, pourquoi Odd, que j’ai toujours connu turbulent, actif et dans le coup, irait traîner avec lui ? Peut être qu’il est heureux lui aussi de connaître quelqu’ un qui sorte vraiment du lot, quelqu’un de différent, quelqu’ un qui puisse parler d’autres choses que les autres... En plus, question informatique et jeux vidéos, il en connaît un sacré rayon !
Je disais donc qu’il était dans notre classe, mais il y a aussi, comme je le craignais, Sissi et ses deux toutous bien dociles. Bon sang, hier soir, le mal que j’ai eu à m’en débarrasser ; elle voulait absolument manger avec moi ! C’était bien la seule du groupe, les deux autres n’avaient pas vraiment l’air enthousiasmés... S’ils croyaient que j’irais manger avec eux ! J’aurais plutôt préféré me passer de repas plutôt que d’avoir à les supporter.
Et c’est sans parler de Odd ; il ne peut pas voir Sissi sans lui envoyer quelques jettes bien senties. La pauvre, qu’est ce qu’elle a dégusté ! C’était bien plaisant à voir ! Elle n’avait pas vraiment l’air d’apprécier, et nous on s’amusait bien.
En tout cas, c’est fou ce qu’elle fait comme effet aux autres garçons de notre classe ! Ils sont tous fous d’elle ! Je ne vois vraiment pas ce qu’ils peuvent lui trouver à celle là ! Surtout qu’il y a mieux comme filles, en tout cas j’espère, sinon c’est assez désespérant !
Bon, voilà, c’est à peu près tout ce qui s’est passé d’intéressant ici depuis la dernière fois... Aujourd’hui, on n’a pas vraiment eu cours, c’était surtout pour faire connaissance avec la classe et avec notre prof principal, Mme Hertz, aussi prof de physique-chimie. Elle est, disons... particulière ! Assez lunatique ou dans la lune, c’est selon, au point de contredire ce qu’elle disait deux minutes plus tôt ou d’écrire au tableau avec un bâton de colle, en croyant que c’était une craie !
En tout cas, elle a au moins un point commun avec moi : Sissi ne fait visiblement pas partie de ses élèves préférés, à ce qu’on dirait. Elle doit la connaître, alors elle sait à quoi il faut s’attendre avec elle !
Bref, une journée plutôt intéressante que celle d’aujourd’hui... J’ai rencontré un nouvel ami et nous trois formons une bande plutôt assez soudée. Espérons que cela durera !
Et pour finir, nous voici fin prêts pour une longue année scolaire, que je sens d’ores et déjà PASSIONNANTE... »
Fin de la première partie