Dernière édition le 26 avril 2009
Avertissement
À tous ceux qui ont été attirés par cette fic en ayant une petite pensée du genre lubrique ou toute autre idée salace, vous vous fourrez le doigt dans l'oeil! (D'ailleurs, j'aurais pas dit le doigt et autre part que dans l'oeil, mais je tenais à rester poli et à ne pas sombrer dans un genre déplacé pour un forum de cette qualité...). Cette fic n'est pas du tout d'ordre pornographique ni érotique! Et si jamais ça avait été le cas, ce n'est pas sur ce forum que je l'aurais postée... Alors, à toi le pervers qui te cache derrière son clavier (Oui, toi, là-bas! Ça sert à rien d'essayer de te planquer, je t'ai grillé!!!), passe ton chemin car tu vas être très déçu par cette fic!
Je tiens aussi à vous prévenir que, par moments, l'humour de cette fic est susceptible de descendre parfois bien bas... (Ha, l'humour pipi-caca! Y a rien de tel pour rigoler un bon coup!)
De plus, le langage employé et certaines situations dans cette fic sont parfois bien vulgaires. Oreilles (ou plutôt yeux) prudes, s'abstenir!
Maintenant, place donc à cette nouvelle fic! Voici donc:
Prologue
Deux heures du matin, devant l'entrée de Kadic. Le ciel était dégagé et un fin croissant de lune illuminait du peu qu'il pouvait le firmament de sa faible lueur blanchâtre. Dans la pénombre de la cour, deux silhouettes étaient en train de se faire la malle. En effet, elles venaient de franchir le portail du collège en prenant la peine de faire le moins de bruit possible et se mirent à courir du plus vite qu'elles pouvaient dans la rue afin de s'éloigner le plus rapidement possible de l'endroit d'où elles s'étaient échappées.
Quelques minutes plus tard, les deux silhouettes firent leur apparition sur la rive du fleuve. Au loin, on pouvait apercevoir la vielle usine désaffectée. Les deux noctambules semblaient se diriger dans sa direction. Attardons-nous quelques instants sur ces deux attardés* afin de les décrire brièvement. Le jeune homme de gauche est plus grande d'environ dix centimètres de celui de droite. Il est grand, blond, beau et intelligent. C'est un séducteur né. D'ailleurs, son succès auprès des filles en témoigne. L'autre, quant à lui, est un peu plus petit. Il porte des lunettes. Il est tout aussi beau gosse que son ami mais il semble être le plus intellectuel des deux. La preuve, il cartonne en cours. Et il plait aux filles tout autant que son compagnon de toujours.
Ouais... Enfin... Ça, c'est dans leurs rêves les plus fous, ça, quand même! Parce que, franchement, ils ne sont pas vraiment aidés par la nature! Et niveau filles, c'est un peu le gros désert bien sec de la mort qui tue! Et on les comprend! Les filles, pas eux! Ce n'est pas facile de plaire à la gent féminine quand on est en proie aux affres de l'adolescence, comme eux! En clair, pour ceux qui n'auraient toujours pas compris, ils sont moches, boutonneux, la voix chevrotante et la peau grâce! En fait, c'est surtout le plus grand qui a la peau grâce et l'autre qui est boutonneux avec la voix qui mue! Par contre, ils sont tous les deux moches! Et puis ce qui les distingue le plus, c'est le remarquable Q.I. de poulpe du plus grand des deux! Et même que son cas inquiète plus d'un spécialiste. C'est dire! Aux vues des origines qui semblent être celles de sa famille, certains de ces mêmes spécialistes se demandent s'il n'a pas été le sujet d'expériences scientifiques barbares qui auraient grandement affecté ses capacités intellectuelles et que ces expériences auraient été menées par d'anciens chercheurs soviétiques afin de tenter d'anéantir le grand démon Capitalisme qui régnait alors en maître quelques années après l'effondrement de l'URSS en 1990. À moins qu'il n'entretienne tout simplement sa connerie naturelle avec des trucs pas clairs, genre cigarettes qui font rire, cachetons colorés avec des petits dessins dessus ou même poudre blanche pour inhalations. Vous voyez le genre! Bref, voilà à quoi ressemblent nos deux protagonistes du moment.
Alors qu'ils poursuivent leur chemin à la lueur des éclairages publics, le plus idiot des deux (que nous appellerons Numéro 1) s'adressa à son acolyte (que nous appellerons donc Numéro 2):
1: Dis, BIIIP!... Tiens! C'est quoi ce bip???
2: Ça? C'est la censure de l'auteur!
1: Ben, pourquoi on se fait censurer??
2: C'est pour préserver notre anonymat!
1: Ha ouais, tiens! J'y avais pas pensé! Mais pourquoi il veut préserver notre anonymat??
2: Pour éviter les représailles de certains fans après ce qu'on va faire!
1: Ha ouais, tiens! Ça aussi, j'y avais pas pensé!
2: Normal, tu penses jamais à rien!
1: Mais qu'est-ce qu'on va faire, d'abord??
2: Mais qu'il est con c'ui-là! Me dis pas que t'as déjà oublié!!
1 (l'air penaud et tortillant son pied droit sur le sol en le regardant) : Heu... Ben si...
2: C'est pas possible! Ça t'arrive d'apprendre ton texte avant d'apparaitre ne serait-ce que dans une fic???
2: Ben oui! Mais c'est pas de ma faute! J'avais perdu le script et je l'ai retrouvé que cet après-midi! Alors forcément pour apprendre mon texte...
1: Mais quel abruti, franchement! Bon, je vais te rappeler ce qu'on va faire. On BIIIP dans BIIIIIIP BIIIIIIIIP, ensuite on BIIIIIIIP le BIIIIIIIIIIIIP et on BIIIIIIIIP les BIIIIIP des BIIIIIIIP! C'est clair, là??
1: Heu... Ben... C'est-à-dire que...
2: 'Tain! Ch'uis pas aidé, moi! Bon, laisse tomber et continue à avancer!
1: O.K.! Au fait! De quoi on parlait, déjà??
2: De ma nouvelle coiffure!
1: Ha oui! Ça y est! J'm'en rappelle! Pourquoi t'as changé de coiffure? Ça fait bizarre maintenant, avec ta grosse mèche qui par de tout à droite et qui va tout à gauche!
2: C'est BIIIP qui m'a conseillé de changer de coiffure parce que l'ancienne ne m'allait pas, soit disant. Et puis si j'mets ma mèche ailleurs, ça me rend moche!
1: En même temps, pour que ça te rende moche, il aurait fallu que tu sois déjà beau avant!
2: Ha! Parce que tu t'imagines que t'es plus beau que moi?
1: Plus beau qu'un type qu'est moche comme un cul, c'est pas dur...
2: Et ma main dans ta gueule, ça te tente??
1: Ha ouais?! Répète un peu ça, pour voir!
Et le pugiliste multi-récidiviste d'expédier une fois de plus son poing dans la face de son ami, si on peut encore l'appeler ainsi... Ils se mirent à se taper dessus sans retenue. Très vite, ils se retrouvèrent à terre à se rouler l'un sur l'autre tout en continuant à se tabasser, tant et si bien qu'ils roulèrent sur près d'une dizaine de mètres. Au bout de quelques minutes, quand ils furent tous deux presque à bout de force, ils stoppèrent les échanges de coups. Numéro 1, qui était au dessus, commença alors à se relever. C'est alors qu'il remarqua que la tête de son camarade avait atterri à une trentaine de centimètres d'une énorme crotte de chien posée là sur le trottoir. Les noms d'oiseaux continuaient cependant à fuser de toute part.
1: ...Et puis d'abord, je t'emmerde!
2: Ha bon?! Et avec quoi, crétin??
La mine qu'afficha alors Numéro 1 fit comprendre très vite à Numéro 2 qu'il aurait mieux fait de se taire sur ce coup-là. En effet, le sang de Numéro 1 ne fit qu'un tour. Il jeta brièvement un coup d'oeil sur le sol à proximité de la tête de Numéro 2. Il saisit alors à pleine main la crotte qui s'y trouvait et l'étala de toutes ses forces sur le visage de Numéro 2 en criant:
1: Avec ça, du con!!!
Les noms de volatiles rares et précieux se firent entendre encore quelques minutes. Soudain, une grande boule lumineuse apparut dans le ciel et une grosse voix divine, accompagnée de son petit écho, se fit entendre:
HÉ HO!! VOUS DEUX!! C'EST PAS BIENTÔT FINI, VOS CONNERIES?! POUR QUOI JE PASSE, MOI, MAINTENANT?! HEIN?! Z'AVEZ PAS INTÉRÊT À RECOMMENCER, SINON JE VOUS COLLE UNE DE CES TATANES DONT VOUS VOUS SOUVIENDREZ TOUTE VOTRE VIE!! PIGÉ?? Z'AVEZ DÉJÀ PERDU ASSEZ DE TEMPS COMME ÇA!! ALLEZ VOUS LAVER! ET ENSUITE, EN ROUTE!! ET QUE ÇA SAUTE!!
C'était l'auteur en personne qui venait de les engueuler. Le tout fut suivi d'un pied divin descendant du ciel, heurtant dans un premier temps le derrière de Numéro 1 et finissant sa course dans celui de Numéro 2, puis disparut aussitôt.
1 & 2 (n'en menant pas large et une main posée à l'endroit de leur douleur): O.K., O.K.! C'est bon, on y va... Faut pas s'énerver...
1: 'Tain! La vache! Il y est pas allé de main morte avec son coup de pied! J'ai super mal au cul, maintenant!!!
2: La faute à qui? Pauv' tâche!!!
Les deux clampins descendirent alors au plus près du fleuve et se nettoyèrent afin de se débarrasser de toute trace de cet immondice puis se remirent immédiatement en route. Très vite, ils se retrouvèrent à la hauteur du pont d'accès à l'usine, l'empruntèrent et s'engouffrèrent dans le vieux bâtiment à toute allure, comme si ce n'était pas la première fois qu'ils y pénétraient. Quand ils furent face au monte-charge, Numéro 1 se dirigea vers celui-ci, y prit place et appuya sur le bouton de commande afin de tenter d'amorcer une descente dans les profondeurs du lieu.
2: Mais qu'est-ce que tu fais?
1: Ben, j'essaye d'utiliser le monte-charge! Ça se voit pas??
2: Crétin! Il marche pas, ton monte-charge! On a déjà essayé hier soir, je te signale!
1: Ha ouais, tiens! J'avais oublié!
2 (s'agenouillant en joignant les mains et levant les yeux au ciel): Pourquoi?? Pourquoi?? M'sieur l'auteur! Pourquoi vous m'avez refourgué un crétin pareil?? Siouplé, dites-le moi!
Ha, ça! C'est pas à moi qu'il faut demander!
2 (écarquillant les yeux): Ha bon?! C'est à qui, alors, qu'il faut demander???
Ben, aux créateurs de Code Lyoko, évidement!!
2: Quoi?! C'est pas vous qui avez créé tout ça?? C'est du plagiat, alors, ce que vous êtes en train de faire!
Dis donc, p'tit con! Je te signale que ça tient toujours pour la tatane dans la gueule!
2: Oups! Ha... Heu... J'ai rien dit!
1: P'tit con, p'tit con, c'est bien beau! Mais p'tit con, comment?
2: Gnéééé???
Pardon??
1: Bah oui! P'tit con... Stipé? Sistant? Séquent? Sensuel? Trôleur? Tagieux?...
Hou là! Ha ouais, quand même!! C'est vrai que Numéro 2 n'est pas gâté! Mais bon, c'est la vie...
2: Et c'est comme ça tous les jours!! Vous comprenez ce que j'endure, maintenant?!
En même temps, plus j'y pense et plus je me dis que, fort heureusement, ce n'est pas moi qui l'ait créé. Et ça, quelque part, ça me rassure!
2: Ça, c'est surtout du plagiat!
1 (après s'être arrêté dans son énumération): Sans blague!? C'est vrai, ça!? Ça veut dire que vous êtes plagiste, alors, m'sieur l'auteur!!!
2: Gnééé???
Heu... Là, je crois qu'il va falloir que je fasse quelque chose pour lui, là... Parce que j'ai comme l'impression que ça devient urgent! Je dirais vital, même!
1: Dites! J'peux avoir un parasol, siouplé? C'est pour ma mémé! Elle a toujours chaud, l'été, quand elle vient avec nous à la plage, à Dunkerque!!
Numéro 2, toujours à genoux, éclata alors en sanglots en répétant:
2: Pourquoi??? Pourquoi??? Qu'ai-je donc fait pour mériter ça??
Allons, allons, petit! Reprends-toi! C'est pas si grave! Ça se soigne très bien, tu sais! Il a juste dû être bercé trop près du mur, c'est tout!
2: Ouais, sauf que ses parents, ils habitent au septième étage sans ascenseur et y a une fenêtre au milieu du mur!!!
Après quelques minutes, Numéro 2 finit par sécher ses larmes, se leva et partit en direction des escaliers, suivi de Numéro 1. Ils s'engouffrèrent tous deux dans les profondeurs de l'usine. Après bien des hauts et des bas en termes d'échelles, escaliers et autres coursives, nos deux causes perdues se retrouvèrent dans une salle assez obscure. Ha non, tiens! Y a la lumière qui vient de s'allumer!
1: Bah, c'est normal! C'est moi que j'viens d'appuyer sur le bouton!
Heu... Là, je vois pas trop ce qu'on peut répondre à un truc pareil, à part peut-être "apprends à parler avant de faire des phrases!". Non, honnêtement, j'ai beau chercher, je vois pas... Bon, c'est pas grave. Passons. Je disais donc, au centre de cette salle, qui fut obscure mais qui ne l'est plus, trônait une espèce de demi-sphère métallique reposant sur le sol. À proximité se trouvait un pupitre informatique accroché au plafond et duquel sortaient moult câbles divers et variés, ainsi qu'un fauteuil. Numéro 2 s'y assit en disant
2: À nous deux! On va voir ce que t'as dans le ventre!
Puis il se mit à tapoter à toute berzingue sur le clavier, ce qui avait pour effet de faire apparaître et disparaître nombre de fenêtres à l'écran. Dehors, le ciel était toujours dégagé et la nuit noire. L'air se rafraichissait quelque peu après l'une des premières chaudes journées qui venait de se terminer. Dans les sous-sols de l'usine, Numéro 2 avait visiblement trouvé quelque chose d'intéressant pour lui et Numéro 1, et l'on pouvait y entendre résonner un rire malsain à plusieurs reprises:
GNERK GNERK GNERK GNERK...!
Ces rires étaient parfois entrecoupés de courtes chamailles entre les deux gugus ainsi que de "Prends ça! Et ça! Et ça aussi!", puis ils se remettaient à rire de plus belle. Avant de partir, Numéro 1 voulut s'amuser lui aussi quelque peu avait le beau joujou qu'ils venaient de trouver et rallumer la veille sans savoir vraiment de quoi il s'agissait.
1: Attends! Attends! Elles, c'est moi qui m'en occupe!
2 (en voyant ce que Numéro 1 était en train de faire): Hé!! Mais qu'est-ce que tu fais?!
1: C'est rien! Juste un petit fantasme à moi!
2: Gros pervers!
1: Ben quoi?! C'est juste un peu de "tuning"! J'ai bien l'droit, non? Ça lui fera pas de mal!
2: Heu...
1: Alors? Ça te plait?!
2 (tout troublé face au résultat plus que probant): Heu... Ben... Heu...
1: Tout pareil! Et regarde c'que j'vais lui faire, à la noich'! On va bien rigoler!
2 (en voyant la manipulation en cours): Nan!! Tu vas pas lui en faire un troisième?!
1: Ben si!! C'est ça qu'est marrant!!!
2: Ouais, mais avec ce que je lui ai déjà fait, ça fait pas un peu chargé, là, non?
1: Mais non! Faut savoir ne pas être un petit joueur!!
2: On t'as jamais dit que t'étais un grand malade??
1(essayant de réfléchir): Heu si! Mon psychiatre me l'a déjà dit. Pourquoi?
2: Pour rien, pour rien!!
Puis Numéro 2 regarda l'heure tardive qu'il était.
2: Bon! Maintenant, faut rentrer sinon on va se faire gauler par Jim!
Ils sauvegardèrent toutes les âneries qu'ils avaient faites. Puis une fenêtre inattendue apparut avec le message suivant:
Voulez-vous appliquer les modifications apportées aux fichiers?
1: Ho oui! Ho oui! Vas-y! On va rigoler!
Numéro 2 ne se fit pas prier et cliqua sur "Appliquer". Le gros engin dont ils s'étaient servi se mit immédiatement à ronronner plus fort qu'auparavant. Numéro 1 s'en inquiéta mais son ami lui dit que cela était tout ce qu'il y a de plus normal après ce qu'ils venaient de faire. Soudain, une lueur apparut au dessus de tous les lecteurs de cette fic et une voie divine se fit entendre:
« Chères lectrices, chers lecteurs, pardonnez-leurs car ils ne savent pas ce qu'ils font! »
Humm... Pardon! Je crois que je suis trop allé à la messe quand j'étais petit... Bon, reprenons. Après cette série de questions, ils mirent les voiles sans s'inquiéter plus de la chose terrible qu'ils venaient de commettre. Très vite, nos deux imbéciles de service réapparurent au niveau de l'entrée de l'usine et, en moins de temps qu'il en faut pour le dire, ils regagnèrent leurs pénates en chantant à tue-tête durant tout le chemin qui séparait l'usine de Kadic alors qu'il faisait encore nuit noire:
« Debout, bande de trolls!!
We're gonna rock it tonight!!
Debout, bande de trolls!!
We're gonna make it alright!! » **
Alors que nos deux guignols retournaient se coucher le cœur léger, dans les sous-sols de l'usine, un destin implacable se mettait inexorablement en marche car, à l'heure où il prenait place, personne ne pouvait alors s'y opposer afin de l'éviter. Une dizaine de minutes après qu'ils se soient enfin couchés, un puissant flash blanc sortit du supercalculateur, illuminant ainsi brièvement la salle de contrôle d'ordinaire si sombre. Puis tout redevint bien, calme dans l'usine, comme s'il ne s'y était jamais rien produit.
*: « Attardons-nous <...> sur ces deux attardés » : Une phrase aussi élaborée, ça mérite d'être remarqué! Je parie que vous n'y aviez même pas prêté attention en la lisant!
** Savez-vous d'où provient cette chanson?
Chapitre 1: Grandeur et décadence - partie 1 : Panique dans le slip!
7 heures, le lendemain matin dans la chambre de Ulrich et Odd.
« Debout, bande de trolls!! Il est déjà 7 heures du mat' et vous écoutez Djeun's Radio, la radio des djeun's!!! Tout de suite, on écoute les Podcats avec leur nouveau tube!! Yeah!! Top méga cool!! »
Le radio-réveil s'était mis à cracher la musique si fort qu'on aurait pu réveiller un mort avec, mais pas Odd qui, lui, était toujours bel et bien vivant. Ulrich se réveilla en sursaut et coupa immédiatement la musique. Il se redressa dans son lit en se frottant les yeux. Puis il posa son regard sur son colocataire qui ronflait toujours allègrement.
« Mais comment il fait pour dormir encore après tout ce raffut?? Décidément, je ne le comprendrais jamais!! » se dit-il.
Ulrich resta le regarder encore quelques secondes, puis se leva et s'approcha de lui sans faire de bruit. Il posa sa main sur l'épaule du blondinet et le remua légèrement.
U: « Debout, Odd! Il est 7 heures! Tu vas encore être à la bourre si tu reste roupiller!! »
Pas de réponse. Ulrich recommença un peu plus énergiquement. Même résultat. Cela eut pour effet d'énerver passablement Ulrich, qui décida d'employer les grands moyens. Celui-ci secoua Odd énergiquement en hurlant:
U: « Odd!! Réveille-toi!! Y a Jim qui a embroché Kiwi!! Dépêche-toi!! Il veut en faire du kébab pour ce midi!!
O (en sursautant): Nan!! Pas le kébab!! J'aime pas ça!! »
Ulrich était plié de rire en voyant la réaction de son ami.
« Sympa, Ulrich! Sympa! J'me souviendrais de celle-là!! Moi qui croyais que t'étais un ami!! » déclara Odd, vexé par la mauvaise blague de son ami. « Au fait, c'en est où entre toi et ta belle japonaise?? » poursuivit-il. « C'est toujours "copains et c'est tout" ou y a du neuf??
U: Ho, la ferme!!
O: C'est marrant! Dès qu'on parle de toi et Yumi, tu t'énerves tout de suite! C'est bizarre, tu trouves pas?
U: Et toi, dès qu'on parle de ta collection de râteaux, tu fais moins le fier! C'est bizarre, tu trouves pas?
O: Ouais, mais moi, c'est pas pareil!!
U: Tiens donc!! Depuis le temps que tu te ramasses des râteaux avec les filles, tu dois en avoir une sacrée collection! T'as jamais songé à ouvrir un magasin pour les revendre?? Au moins ça te ferait de l'argent de poche!!
O: Ha... Ha... Très drôle! Mais toi avec Yumi, depuis le temps que vous vous tournez autour, vous devriez être ensemble depuis longtemps! T'as jamais songé à lui avouer clairement tes sentiments?? Au moins, William aurait arrêté de tourner autour d'elle!!
U: Bon! C'est bon! Tu me soule! J'vais pisser un bock!
O: Hou là! Qu'est-ce que tu peux être susceptible, aujourd'hui! T'as tes règles ou quoi??
U: Mort de rire... »
Ulrich prit alors ses affaires de toilette et sortit de la chambre, suivi de près par Odd qui en avait fait autant. Le beau brun le remarqua et sentit l'énervement monter en lui. Il pressa donc le pas. Mais son pot de colle ne semblait pas vouloir le lâcher de si tôt. Arrivés devant la porte des toilettes, Ulrich se retourna brusquement et lui dit:
U: « Heu?! Je peux savoir ou tu vas??
O: Ben, j'vais aux chiottes avec toi!!
U: T'es gentil, Odd, mais j'ai pas besoin qu'on me la tienne! Je sais m'en servir tout seul, tu sais!
O: Ha bon!? Et la dernière goutte, alors? Qui c'est qui va te la secouer?? Hein!? »
Ulrich se retourna vers la porte des sanitaires et déclara en soupirant:
« 'Tain!! Il a décidé d'être relou, aujourd'hui!! C'est bien ma veine!! »
Il se précipita vers un des trônes et referma la porte à clé derrière lui, dès fois que Odd l'aurait suivi jusque là. Le blondinet en question avait choisi de s'installer dans les WC immédiatement à gauche de ceux où s'étaient installé Ulrich. Et c'est ici que se déroula le drame. Ulrich était debout devant la cuvette et s'apprêtait à uriner. Pour cela, il baissa légèrement son slip et chercha l'ustensile qui lui aurait permis de se soulager dans les plus brefs délais. Mais quand sa main arriva à destination, il remarqua comme une légère anomalie.
U: « Hé béh alors?? Où qu'elle est?? »
Il avait beau la chercher, il ne la trouvait pas. Pendant ce temps, il pouvait entendre de temps en temps quelques ricanements étouffés de Odd de l'autre côté du mur.
U: « Il fait pas si froid que ça, pourtant! Elle n'a pas pu rétrécir à ce point-là!? C'est pas possible!! »
Plus il poursuivait ses recherches et plus il s'inquiétait. Soudain, une drôle d'idée lui traversa l'esprit. Et si elle avait disparu? Ulrich balaya cette idée invraisemblable de son esprit et continua son exploration. Mais au bout de trente secondes de fouilles minutieuses, il lui fallut se rendre à l'évidence: sa verge avait bel et bien disparu! Il resta incrédule quelques instants face à ce constat qu'il avait peine à croire. Afin de s'en convaincre, il décida d'y jeter un bref coup d'œil pour la retrouver et se soulager enfin. Il se décida alors à jeter un coup d'œil sur l'objet du problème et découvrit le pot-aux-roses. Quelle ne fut pas sa réaction quand il vit l'étendue des dégâts!
U: « Hééé!? Mais!? Mais!? Mais!? C'est quoi ce délire?? Elle est passée où, toute la tuyauterie?? Et d'où ça sort, ce truc?? »
Il se redressa brusquement. Croyant être en plein cauchemar, il se pinça l'avant-bras pour vérifier si c'était le cas. Hélas pour lui, c'était bien la triste réalité. Ulrich se redressa brusquement et réalisa enfin dans quel pétrin il était, bien malgré lui, ainsi que les complications qui allaient en découler. Il se mit à hurler, mystérieusement accompagné par Odd*. Leur cri fut si fort qu'il résonna jusque dans les escaliers et les couloirs du bâtiment des sciences qui, pourtant, est assez en retrait des dortoirs. Ulrich remit rapidement son slip et sortit précipitamment des toilettes en hurlant, bousculant Sissi au passage.
U: « AU SECOURS!! JÉRÉMIE!! AIDE-MOI!! »
Quelques secondes plus tard, ce fut au tour de Odd de sortir tout trempé des WC en disant:
O: « 'Tain! La vache!! Elle est chaude!!
S (à Odd): Ben qu'est-ce qu'il lui arrive, à Ulrich??
O: J'sais pas!!
S: Ben? Et toi? Pourquoi t'es tout mouillé??
O: Ho, c'est rien! Juste un petit accident! Au moins, je risque pas de perdre au jeu du "ki k'a la plus grosse"!
S: Ça a l'air sympa comme jeu! J'pourrais y jouer avec vous la prochaine fois??
O: Heu... Laisse tomber! J't'expliquerais plus tard! En attendant, faut que j'aille voir Jérémie, moi! »
Ulrich arriva devant la porte de la chambre du petit génie et, dans la panique, ne prit pas le temps de frapper à la porte avant d'entrer. Il découvrit alors Jérémie les fesses à l'air en train d'enfiler un caleçon avec de jolis nounours marrons dessinés dessus.
U: « Jérémie!! Faut que tu m'aide!!
J (relevant son caleçon brusquement): Hé ho! Intimité, tu connais??
U: Oups! Désolé! Mais là, faut que tu m'aides absolument!
J (enfilant un t-shirt "I love Winx"): Bon vas-y! Je t'écoute!
U (indiquant la direction de son slip): Ben en fait, c'est ma... C'est ma... C'est ma...
J: Oui, bon, ça va! J'ai compris! C'est ta kékette. Et alors? Qu'est-ce qu'elle a, ta kékette?
U (gêné): Ben, c'est-à-dire qu'elle a... Elle a... Enfin, elle est...
J: Toute dure? C'est ça? C'est normal! Faut pas t'inquiéter! Ça s'appelle une érection! À moi aussi, ça m'arrive, tu sais! On a vu ça en SVT dans le chapitre sur la sexualité l'an dernier, tu t'en souviens pas??
U: Oui mais non! C'est pas ça!! Elle a...
J: Des champignons? Dans ce cas, c'est un médecin qu'il faut aller voir!
U: Mais non!
J: Y a des bestioles qui la démangent, alors? Si c'est ça, ça s'appelle des morpions!!
U: Nooonnnn!!!!
J: Bon ben elle a craché un truc visqueux avec une drôle de couleur, alors?
U (outré): Rhaaaaa!! Non!! C'est pas ça non plus!!
J: Bon ben c'est quoi, alors???
U(très gêné): Ben, c'est vachement délicat! Je sais pas comment te le dire...
J (très entreprenant): Bon ben laisse moi voir! »
Jérémie se mit à genoux aux pieds de son ami et lui baissa le slip sans laisser le temps à Ulrich de réagir. Il fut stupéfait par le spectacle qui s'offrait à lui.
J (ébahi): « Ben ça alors!! C'est la première fois que j'en vois une en vrai!! Et de vachement près, en plus!!
U: J'le savais que c'était faux ce que Odd raconte sur toi et Aélita!!
J (observant la chose): Faut toujours se méfier des ragots de Odd! Mais dis donc! T'étais pas censé être un mec, toi???
U: Ben justement! J'en suis un!
J: Bon, faut que je t'explique un truc! Un mec, un vrai, ça a un zgeg qui pend entre les jambes! Et toi, à la place, t'as une... Enfin, un...
U: Un vagin! Oui, je sais! Je suis au courant! Et c'est bien là le problème! Parce que, hier soir en me couchant, c'était bien un zob que j'avais à la place de ça!
J: Ha bon?? Et comment t'as fait pour le faire disparaître??
U: Ben j'en sais rien, moi!! Si j'le savais, je serais pas venu te voir pour te demander de l'aide. J'aurais fait l'opération inverse depuis longtemps et personne n'en aurait jamais rien su!
J: Quoi?? Tu t'es fait opérer du zob pendant la nuit???
U: Gnééé??
J: Mais non!! Je déconne!!
U: Tu sais que t'es pire que Odd quand tu t'y mets?
J: Oui, je sais! Et c'est pour ça que j'évite de faire des blagues pourries! Je laisse ce plaisir-là à Odd!! Par contre, j'me rappelle pas avoir déjà vu ton zob avant! T'es bien sûr que t'en avais un??
U: Tu te rappelle plus quand on t'a foutu la honte moi et Odd la dernière fois qu'on a joué à "ki k'a la plus grosse"??
J (gêné): Ha... Hum... Excuse-moi. J'm'en rappelais plus... »
Ils furent interrompus dans leur discussion fort intéressante par quelqu'un qui frappait à la porte. Jérémie ne prit pas le temps d'analyser la situation et dit tout fort:
J: « Entrez!!
U: NOOOONNN!! »
Ulrich s'était opposé à ce que son ami venait de dire mais en vain. La porte s'ouvrit, laissant apparaître Yumi et Aélita.
*: Vous saurez pourquoi dans le prochain chapitre.
Avant de poursuivre plus avant notre histoire, revenons quelques instants plus tôt. « Quand? » me demanderez-vous. Hé bien juste avant le moment où Ulrich découvrait qu'il n'était plus celui qu'il avait été auparavant. Mais cette fois ce n'est pas à lui que nous allons nous intéresser! Souvenez-vous, lorsqu'Ulrich se découvrit quelque peu diminué à un niveau légèrement en dessous de la ceinture, il entendait en même temps Odd qui ricanait et marmonnait de l'autre côté du mur qui les séparait. Que pouvait-il bien se tramer avec notre cher Odd? Vous le saurez en lisant la suite de ce chapitre entièrement consacré (ou presque) à notre énergumène blond et maigrichon plus que de raison.
Flashback
Tout commença alors qu'Ulrich venait de se précipiter dans un des WC pour s'y enfermer. Odd s'installa dans celui juste à gauche. À l'image de son ami, Odd se tenait face au trône et s'apprêtait à l'arroser copieusement tout en fixant le mur en face de lui. À cet instant, un autre événement, pas si dramatique que ça, allait avoir lieu. En effet, alors qu'il était en train de sortir tout l'attirail en vue de se soulager, Odd eut une sensation étrange accompagnée d'un bruit bizarre:
« flp flp flp flp flp! »
Ce bruit étrange fut vit interrompu par un « plouf! » qui eut pour effet de finir de réveiller notre ami car l'eau de la cuvette était somme toute assez fraiche. Surpris, il jeta immédiatement un coup d'œil afin de voir d'où venait le problème. Non pas qu'il fut grandement éclaboussé, il n'en reçut aucune goutte d'ailleurs, mais il arrivait à toucher le fond de la cuvette alors qu'il était debout! Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il découvrit le spectacle:
« Wouah! Mais qu'est-ce que c'est ce truc? » déclara-t-il, incrédule.
Il saisit alors ce qui ressemblait à un tuyau rose dont l'une des extrémités trempait dans les WC et l'autre sortait directement de son corps au niveau de l'entrejambe.
O: « Sans dec'?! C'est à moi, ça?? »
Il s'empressa de sortir l'extrémité immergée de son zgeg de l'eau froide du fond de la cuvette. Il avait un peu de mal à réaliser qu'il s'agissait bien de son pénis même s'il n'arrivait pas à comprendre comment cela était possible qu'il s'allonge autant en une seule nuit. Car un zob qui pousse d'environ un mètre en moins de douze heures, même Odd savait qu'il ne s'agissait pas d'un phénomène très courant. Toute fois, il n'allait pas s'en plaindre, se remettant petit à petit du choc pas si traumatisant qu'il venait d'avoir.
O (entre deux ricanements): « Là, j'suis pas prêt de perdre à "ki k'a la plus grosse"!! Gnerk Gnerk Gnerk!! Comment je vais leur mettre la pâtée avec ça, maintenant!! »
Toujours en ricanant, se mit à faire l'hélicoptère avec son nouvel instrument.
O: « Waouh!! Trop excellent!! »
Il s'amusait comme un petit fou. Il éprouvait une certaine fierté à en avoir une aussi grosse. Même Jim en aurait été vert de jalousie s'il avait été au courant de cela. Mais alors qu'il se laissait aller à rêver de son écrasante victoire tout en tenant son zob d'une main, il ne se sentit pas relâcher la pression. Son instrument se mit alors à virevolter comme un tuyau d'arrosage qui nous aurait glissé des mains tout en libérant son contenu sur ce qui se trouvait entre les quatre murs. C'est alors que Odd, surpris par la puissance du jet, poussa un cri en même temps qu'Ulrich de l'autre côté du mur. Tout fut terminé en moins de deux secondes et la vessie du blondinet était complètement vide tant le jet avait été puissant.
O: « La vache!! J'savais pas qu'il y avait un mode "arrosage automatique" là-dessus!! »
C'est alors qu'il entendit Ulrich sortir précipitamment des WC en hurlant:
U: « AU SECOURS!! JÉRÉMIE!!... »
Il n'en entendit pas plus mais cela lui suffit à se dire qu'il valait mieux pour d'aller voir l'intello de la bande car, même si tout cela l'enchantait, cela n'était pas vraiment normal. Il remballa alors le paquet et s'empressa de sortir de l'endroit. C'est alors qu'il croisa en chemin Sissi qui venait de se faire bousculer par Ulrich dans sa course effrénée vers la chambre de Jérémie.
O: « 'Tain! La vache!! Elle est chaude!!
S (à Odd): Ben qu'est-ce qu'il lui arrive, à Ulrich??
O: J'sais pas!!
S: Ben? Et toi? Pourquoi t'es tout mouillé??
O: Ho, c'est rien! Juste un petit accident! Au moins, je risque pas de perdre au jeu du "ki k'a la plus grosse"!
S: Ça a l'air sympa comme jeu! J'pourrais y jouer avec vous la prochaine fois??
O: Heu... Laisse tomber! J't'expliquerais plus tard! En attendant, faut que j'aille voir Jérémie, moi! »
C'est à ce moment que "l'arôme" particulier du liquide dont il s'était enduit commença à lui arriver jusqu'aux narines.
O (se pinçant le nez): « Pouah!! Je pue la pisse, moi!! Va falloir que j'aille me changer d'abord!! »
Il se rendit alors dans sa chambre. Il y entra, enleva ses vêtements et les jeta dans le panier à linge sale avant de commencer à s'essuyer avec une vieille serviette qui se retrouva très vite dans le même panier. Il se dirigea ensuite vers l'armoire et prit un t-shirt ainsi qu'un caleçon propre qu'il posa ensuite sur le bord de son lit. Mais alors qu'il enfilait son t-shirt, il sentit comme un souffle à l'extrémité de sa verge qui reposait sur le sol. Il regarda d'où cela pouvait provenir et vit alors Kiwi en train de renifler cette chose étrange qu'il n'avait jamais vue encore.
O: « Non, Kiwi! C'est pas un jouet! Faut pas jouer avec çaaAAAAAÏE AÏE AÏE AÏE AÏE!!!! »
Trop tard. Kiwi venait juste de donner un coup de dent dans l'instrument de son maître qui se mit à se tordre de douleur sur son lit.
O (à Kiwi, et se tenant le zob): « Chien d'imbécile!!! Ça va pas, non?! Quand je dis de pas jouer avec, faut pas jouer avec!!! »
Kiwi retourna la queue entre les jambes dans le tiroir où il avait l'habitude de dormir et n'en bougea plus.
Fin du flashback
Quelques minutes plus tard, quand la douleur fut passée, Odd regarda l'heure qu'il était et se dit qu'il valait mieux qu'il aille prendre sa douche et qu'il irait parler de son problème à Jérémie plus tard dans la journée. C'est alors qu'il finit de se rhabiller et s'apprêta à partir à la douche. Mais alors qu'il allait ouvrir la porte, il trouva Kiwi en train de jouer avec ce qui semblait être un bout de papier. Il se précipita dessus en croyant qu'il s'agissait d'une de ses nombreuses feuilles de cours qu'il avait eu la flemme de ranger. Il la saisit alors et s'aperçut qu'il s'agissait d'une petite enveloppe sur laquelle on pouvait lire difficilement "Pour Ulrich". Il ne se gêna pas pour l'ouvrir et essaya de la lire. Mais ce fut peine perdue car non seulement Kiwi l'avait bien amochée en la mâchonnant, mais en plus il y avait laissé tellement de salive que l'encre avait bavé sur le papier et le contenu de la lettre était devenu indéchiffrable pour notre indiscret qui avait reconnu l'écriture sur l'enveloppe.
O (déçu): « Oh non, Kiwi !! C'est pas vrai!! C'était de Yumi!! Pour une fois qu'elle écrit une lettre à Ulrich!!! »
Il se retourna alors vers son chien et le gronda. Puis il s'en alla prendre sa douche en réfléchissant à la manière qu'il allait employer pour annoncer à Ulrich ce qui était arrivé à la lettre de Yumi. Très vite, il arriva à la salle des douches, s'enferma dans une cabine et s'y lava consciencieusement afin d'éliminer toute trace de sa mésaventure dans les WC. Lorsqu'il en ressortit dix minutes plus tard, il remarqua Ulrich et Jérémie qui venaient d'en faire autant. Il s'approcha d'eux et, voyant la tête qu'ils faisaient tous les deux, leur demanda:
O: « Ben alors? Vous en faites, une tête d'enterrement! Ça va pas, vous deux?
J: Si tu savais!!
U: Ouais, si tu savais... La journée s'annonce super pourrie pour nous deux...
O: Ha bon?? Pourquoi?
U: Hum... Mieux vaut pas que tu sache!
O: Béh??? Tu me fais des cachoteries, toi, maintenant??
U:...
J: Ben... Disons que c'est mieux ainsi pour l'instant... Mais tu vas le savoir très vite! »
Odd resta perplexe quelques instants puis, après quelques secondes, son visage s'illumina.
O: « O.K.! J'ai compris! C'est une surprise pour mon annif, c'est ça?
U & J (O_o): Ton annif??
O: Ben oui! Mon annif! Samedi prochain! Me dites pas que vous avez oublié!
U & J (gênés): Mais non, mais non!!...
U: On te faisait juste marché!!
O: Ouf! Je préfère ça! Au fait! Ça vous dirait de faire une partie de "ki k'a la plus grosse" pour vous remonter un peu le moral avant le p'tit dej?
U (éclatant en sanglots): Bouhouhou! Ki k'a la plus grosse! Bouhouhou...
O (O_o , à Jérémie): Ben qu'est-ce qu'il lui arrive???
J (réconfortant Ulrich en le prenant dans ses bras): C'est pas grave, ça va lui passer...
O: Ha! J'aime mieux ça! Bon, vu l'heure, je crois qu'on peut la repousser à ce soir, cette partie de "ki k'a la plus grosse"...
U(pleurnichant plus fort sur l'épaule de Jérémie): Bouhouhou! Ki k'a la plus grosse! Bouhouhou...
O: Dis, Einstein. Il est vraiment pas bien, là! Qu'est-ce qui se passe? Y a un problème??
J (gêné): Heu... Ben... On peut dire ça comme ça...
O: Avec Yumi?
U(encore plus fort): Bouhouhou! Yumi! Bouhouhou...
O: Hou là!!
J: Y a comme qui dirait un mal entendu entre eux...
O: Ha... Et... C'est grave, docteur??
J: Ben faut pas laisser trainer cette affaire sinon ça va empirer...
O: Ouais, t'as raison! Tiens, en parlant de laisser trainer! Je pourrais te parler en privé deux minutes?
J: Heu... C'est-à-dire que la matinée risque d'être chargée pour moi et Ulrich, alors... Ce soir, peut-être...
O: O.K.! Sympa, le mec! Je savais pas que t'étais du genre à laisser tes amis dans la détresse...
J: Sans vouloir te vexer, maigrichon, je crois que Ulrich est beaucoup plus dans la détresse que toi, là...
O: Je suis pas maigrichon!! Et puis d'abord, qu'est-ce que t'en sais??
J: J'en sais que je sais ce qu'il a, lui!! Et, à mon avis, t'es pas prêt d'être dans la détresse comme lui! Sinon tu serais venu me voir beaucoup plus tôt!!!
O: Mouais... Pas faux... Mais qu'est-ce qu'il a, au juste?? Il a roulé une pelle à William devant Yumi ou quoi??
U(s'enfuyant en courant): Bouhouhou! Pas William! Bouhouhou...
J: Bon! Va falloir que je t'explique tout! Mais avant, faut se dépêcher d'aller prendre le p'tit dej! »
Les deux garçons se mirent en chemin vers leurs chambres respectives pour s'y habiller . Quelques minutes plus tard, Odd ressortit accompagné d'Ulrich qui avait cessé de pleurer comme une madeleine. Ils descendirent tous deux retrouver Jérémie devant le réfectoire. Quand tout le monde fut arrivé au lieu de rendez-vous fixé par Jérémie, ils entrèrent dans la cantine. Alors qu'ils patientaient tous trois dans la file d'attente, Odd remarqua Yumi et Aélita qui étaient déjà attablées et se faisaient face. Ils virent Aélita dire à Yumi de se retourner pour les regarder. Visiblement, elles n'avaient pas l'air d'être de bonne humeur. Et lorsque qu'il leur fit un petit signe de la main, celles-ci détournèrent les yeux puis se levèrent et débarrassèrent leurs plateaux.
O: « Hou là!! Dis, Jérémie! Je peux savoir ce qui c'est passé entre vous quatre? Parce que là, j'ai l'impression que c'est un drame diplomatique, votre truc! »
Fin du chapitre 2