Ecrit par Tchoucky et Freakdream
Freakdream, frère de Tchoucky
Une lueur blanche et froide tombait sur le couloir. Le silence était si épais qu’on pouvait le couper avec un couteau. Ambre se tenait assise, droite, sur son siège. Elle jeta un coup d’œil à sa mère, assise à côté d’elle. Comme tous les membres de la Confrérie de l’Absolue Perfection, celle-ci gardait un visage, neutre, impassible, tel que Ambre avait appris à garder le sien depuis sa plus petite enfance.
Ambre avait grandit là, dans ce grand bâtiment en béton, protégée du monde extérieur par de grandes murailles grises, fermées par d’épaisses portes en fer. Elle n’étais jamais sortie, n’avais jamais eu envie de sortir. On lui avait expliqué ce qu’était le monde, au dehors, l’égoïsme, la corruption qui y régnait. On lui avait appris à se suffire de son ordinateur, qu’elle maîtrisait à la perfection. A treize ans, elle était devenue plus experte que les plus grands informaticiens de la Confrérie.
Et à présent, l’heure était venue. On allait lui confier une mission, et il allait falloir affronter ce « dehors », si effrayant. Elle n’était pas sûre d’être prête, mais il n’était pas question de le montrer. Elle ne décevrait pas ses parents. Pas question de laisser apparaître sur son visage le moindre indice de l’angoisse qui lui étreignait le ventre.
La porte grise, en face, s’ouvrit. Le père d’Ambre, vêtu de la grande robe blanche des initiés en sortit et fit signe à sa fille. Ambre se leva. Elle mourrait d’envie que sa mère lui prenne l’épaule, ou lui fasse un signe réconfortant, mais elle s’obligea à ne pas tourner le regard vers elle. D’une démarche ferme et droite, elle suivit son père à l’intérieur de la Chambre.
C’était la première fois qu’elle y pénétrait. C’était une grande salle sombre, sans fenêtre, éclairée par des lumière tamisées. Les initiés étaient assis, silhouettes fantômatiques dans leur robes, autour d’une grande table en U, couverte d’un tissus sombre, sombre comme les murs de la pièce et lui faisaient face. Ambre s’avança les yeux baissés, ainsi que l’exigeait le protocole.
_ Quel est ton nom ? Demanda une voix, depuis le centre de la table.
_ Ambre Genevois. Répondit Ambre, avec l’attitude qu’elle s’était préparé à avoir durant des années.
_ Quel est ton but ?
_ L’absolue perfection de l’Être.
_ Et quel est le prix, pour atteindre ce but ?
_ La destruction de ma vie, et de toutes les autres.
Le maître hocha la tête. Une initiée se leva de la table, un tissus plié dans les mains. Ambre baissa la tête et se laissa faire. L’initiée la vêtit de la grande robe blanche, et retourna s’asseoir.
_ Ambre Genevois, nous t’avons choisie pour une mission de la plus haute importance, dont dépends la réussite entière de notre but à tous. Cette mission requiert de grande capacités d’informaticienne, mais elle ne peut être accomplie que par une jeune fille de treize ans. Nous avons fait appel à toi, parce que nous n’avions pas d’autre choix. Es-tu consciente, de l’honneur qui t’es fait ?
_ Oui. Murmura Ambre.
Elle s’efforçait de répondre d’un ton neutre, et espérait que le conseil n’entendrai pas le léger tremblement de sa voix.
_ Ouvre le dossier qui se trouve devant toi.
Ambre baissa les yeux, et vit, poser au sol devant elle, une chemise en chagrin gauffrée. Elle la ramassa et l’ouvrit. Des photographie s’échappèrent, parmi elle, l’image d’un vieux bâtiment en ruine, sur un fleuve.
_ Depuis bientôt un siècle, commença le maître, notre confrérie se consacre à la création de cette entité suprême qui régirait un monde parfait. Grâce à l’informatique, nous avons atteint notre but, et notre œuvre, Xana, a été dissimulé dans cette vieille usine.
Ambre hocha la tête. Elle savait tout cela, mais il ne fallait pas interrompre le maître.
_ A cause d’un bug inattendu, Xana n’est pas encore opérationnel. Une sorte de virus, nommé Aelita, l’empêche d’accomplir ce pourquoi il a été créer.
Ce pourquoi Xana avait été créé. La destruction de la race humaine, et la création d’un monde parfait régit par l’ordre et la logique.
Depuis son enfance, Ambre s’était consacrée à ce but. Il était presque atteint, mais il y avait cette erreur, cette Aelita.
Combien de fois l’avait-on virtualisée pour éradiquer ce virus ? Elle ne comptait plus. Elle avait été tour à tour Frôlion, Block, Méga-tank... Plusieurs fois, elle avait presque atteint son but, presque détruit l’intruse qui sabotait le programme le plus complexe de la confrérie. Mais à chaque fois, elle se faisait dévirtualiser. Aelita continuait à hanter Lyoko de son encombrante présence, et arrêtait Xana à chacune de ses attaques.
_ Nous avons découvert, continua le Maître, qui étaient les guerriers virtuels qui s’opposent à l’éradication d’Aelita, chaque fois que nous la tentons. Contrairement à ce que nous avons toujours supposés, ils n’ont pas été créé par Aelita. Ce sont, comme nous, des voyageurs virtuels. Ils viennent du monde réel. Ils sont collégiens.
Ambre regarda à nouveau dans la chemise et en tira une autre photo. Plusieurs enfants de son âge y apparaissaient. L’un des visage était entouré de rouge. Ambre le reconnu. Sur Lyoko, il avait l’apparence d’un humanoïde à moitié félin, et c’était un combattant redoutable.
_ Il se nomme Odd. Odd Della Robba. Tu trouveras dans ce dossier toutes les informations dont tu as besoin sur lui. Depuis que cette bande d’adolescent à découvert l’usine, nous n’y avons plus aucune influence. Le nommé Jérémie a changé tous les code d’accès, et aucun de nous n’a réussi à contourner ses défenses. Ta mission est d’intégrer le collège Kadic, de devenir la petite amie de Odd, de pénétrer dans l’usine et de saboter les scanners pour que lui et ses amis ne puissent plus retourner sur Lyoko. Te sens-tu prête à accomplir cette mission.
Non, Ambre ne se sentait pas prête. Mais ce n’était pas la bonne réponse. Elle hocha la tête, et répondis d’une voix ferme.
_ Oui.
Les élèves étaient de bonne humeur à l’arrivée, du printemps malgré les contrôles omniprésent. Dans l’internat, régnait une ambiance meilleure que d’habitude. De nombreux couples apparaissait au grand jour, dont Yumi et Ulrich. Jérémie, régulièrement, matérilisait Aelita et disparaissait de longues heures en sa compagnie.
En fait, Odd était le seul à subir le mal d’amour du printemps. Il le dissimulait mais il ne pourrait pas le cacher longtemps.
C’était une hantise, il paraissait en pleine forme mais était très bouleversé. Il n’en pouvait plus. C’était trop! Il allait explosé, se découper. Même Lyoko ne le réjouissait plus. Le groupe s’en rendait de plus en plus compte mais était impuissant.
Plus le temps passait plus il devenait morose , Il ne se moquait presque plus de Sissi ce qui était l’alerte d’un cas très grave chez lui. Son seul réconfort était Kiwi avec qui il passait toute ses journées enfermés dans la chambre. Puis le jour même du printemps , il perdit vraiment l’espoir ne sortant de sa chambre que pou ses cours et ne parlant à plus personnes. Ils ne participait plus aux missions de Lyoko sous prétextes qu’il était trop fatigué. Oui, ce mal d’amour le fatigué tellement que cela démoralisé aussi ses compagnons. Ils avait pourtant essayer de lui parler mais rien à faire. Plus on lui parlait, plus il se murait . Si bien qu’ils finirent par abandonner de peur de le rendre irascible à vie. Voilà ce qu’ils craignait pour Odd. Ca aurait été la pire chose que lui serait arrivé.
Ambre, son sac serrée sur le ventre, était assise dans un coin de la cour. Elle observait de loin sa cible, Odd. Cela faisait une semaine qu’elle était dans l’établissement, mais elle avait préféré l’observer de loin avant de choisir la façon de l’aborder. D’ordinaire, il était toujours accompagné de ses amis. Aujourd’hui, il sortait du réfectoire en retard, et il était seul. Ç’allait être le moment où jamais, pourvu que Sissi réagisse exactement comme elle avait prévu.
Cette dernière, accompagnée des deux espèces de créatures dégénérée qui l’accompagnaient toujours, s’avançait justement. Elle portait à la main un élégant petit sac rouge, cadeau de son père. Ambre se leva. Elle attendis patiement que Sissi passe près d’une des flaques d’eau laissée par la pluie de la veille, et, dépassant brusquement la jeune fille, elle la bouscula, lui arrachant au passage son trésor des mains. Le sac tomba dans la flaque, éclaboussant sa propriétaire de boue. En quelque seconde, c’en était fini pour le petit pull en cachemire rose. Quand au cadeau, il gisait misérablement dans sa mare, terni et déformé par l’eau, son aspect faisant pitié, à présent.
Sissi commença à rougir de fureur, et Ambre se composa un visage effrayé.
_ Je... Je suis désolée ! Je ne l’ai pas fait exprès !
_ Si, tu l’as fait exprès ! Je l’ai vu, j’en suis sûre !
Son intention était sans doute de déverser un torrent d’injure à la tête de son adversaire, mais Ambre avait besoin d’être frappée, du moins en apparence. Reculant, elle fit mine de trébucher, et tomba en direction de Nicolas, qui, par réflexe, tandis les bras pour la rattraper. Mais Ambre pris garde à ce que les mains du gorille l’atteigne au bas ventre, elle coupa sa respiration, se plia en deux comme sous l’effet d’un choc et se laissa tomber en arrière. La manœuvre avait été faite si habilement que personne, à part Sissi et sa bande, n’avait pu réaliser qu’elle n’avait pas été réellement battue.
Aussitôt au sol, elle se mit à gémir :
_ Je vous en supplie, laissez-moi ! Je ne l’ai pas fait exprès, je vous jure.
Sissi, dépassée et furieuse, lui empoigna le bras.
_ A quel jeu tu joue, la nouvelle ?
C’était exactement le moment que Ambre attendait. Elle lança un regard désespéré autour d’elle, et le laissa tomber sur Odd.
_ Aide-moi ! Je t’en supplie !
_ Bon, Sissi, dit Odd, tu la laisse tranquille, maintenant.
_ Ne t’en mêle pas, Odd. Elle a bousillé mon pull et mon sac.
_ Franchement, vu comme ils étaient moche avant, elle leur a rendu service. Au moins, maintenant, peut-être qu’un crapaud voudrait de toi, tu es presque séduisante ! Allez, dégage.
Hervé s’avança vers lui, furieux.
_ Toi, un jour, il faudra que tu payes pour tout ce que tu as dis à Sissi !
Mais la fille du proviseur l’arrêta en le retenant pas l’épaule.
_ Laisse tomber, Hervé.
_ Hein ?
_ J’ai dit : Laisse tomber. On s’en va.
_ Hé bien, dit joyeusement Odd, j’ai l’impression que ce n’est pas encore aujourd’hui, que je payerai.
Sissi fit signe à ses gorilles de ne pas répondre, et les entraîna, non sans avoir, au passage, ramassé son sac, vestige humide de sa splendeur passée, et soufflé entre ses dents en passant près d’Ambre.
_ Toi, je ne sais pas ce que tu fais, mais je te préviens, à partir de maintenant, je t’ai à l’œil.
Odd resta près de la jeune fille, qui était restée au sol. Elle sanglotait et tremblait. Il s’agenouilla près d’elle.
_ Ca va ?
Ambre lui sourit à travers ses larmes.
_ Merci d’être venu m’aider.
Elle ramassa son sac, dont l’ouverture était entrouverte, et s’arrangea pour qu’un CD en tombe.
_ Eh ! Tu as perdu un CD ! Remarqua le garçon.
Il se pencha pour le ramasser, et ouvrit des yeux ronds en lisant la jaquette.
_ « Les Quarks » ? Tu aime ce groupe ?
Ambre baissa les yeux en signe de gêne, car elle n’avait jamais trouvé le moyens de rougir artificiellement.
_ Oui, je sais... Personne ne l’aime ! Mais je trouve que leur textes sont d’une telle profondeur, et leurs thèmes sont si imaginatifs !
_ C’est vrai ! C’est aussi mon groupe préféré ! Ca m’énerve que personne ne comprenne pourquoi ils sont différents des autres ! Quand j’essaye de faire écouter ça à mon camarade de chambrée, Ulrich, il me rembarre aussi sec !
Les yeux du garçon s’étaient éclairés d’un enthousiasme nouveau. Ambre pris garde à avoir un timide mouvement de recul, mais fit apparaître à ses lèvre un petit sourire hésitant.
_ Moi, j’ai de la chance, je suis seule dans ma chambre. Mais je n’ai qu’un disque, je n’arrive pas à trouver les autres, ils ne sont en vente nulle part.
_ Sans blague ? Moi, je les ai tous. Il m’a fallut galère grave pour les obtenir, mais j’ai pu rassembler la collection complète. Un de ses quatre, on devrait peut-être les écouter ensemble, non ?
_ Heu... Répondit Ambre, avec son air le plus géné.
Odd se rendit alors compte qu’il venait de proposer un rendez-vous à une fille qu’il ne connaissait pas trois minute avant. Il fit un sourire charmeur pour se rattraper.
_ Enfin, bien sûr, pas tout de suite ! Je peux toujours t’en prêter quelques uns, en attendant.
Ambre recula, mais sourit aussi.
_ J’y penserai. Merci de ta proposition. Il faut que je retourne en cours, là.
_ Je m’appelle Odd. Odd Della Robba.
_ Ambre Genevois. J’ai été ravie de te connaître.
Elle lui fit un sourire lumineux, et partit vers les salles de cours, en sentant le regard du garçon sur son dos. Malgré elle, une sourde angoisse l’étreignait. Elle avait posé les premier jalons, franchit la première étape. Mais elle sentait qu’un danger la guettait, si elle allait plus loin, sans parvenir à déterminer lequel. Elle se souvenait du regard d’enthousiasme avec lequel Odd l’avait regardée, et elle ne pouvait s’empêcher d’y prendre plaisir. On ne l’avais jamais regardée comme ça.
Après les cours, Odd rejoignit Ulrich, Jérémie et Yumi qui discutait devant la machine à café.
Odd : Eh salut vous étiez où? Je vous ai chercher partout.
Yumi : tu nous a quoi?
Ulrich lui donna un petit coup de pied discret et sourit comme si de rien n’était.
Odd : J’ai rencontré une nouvelle et vous savez quoi elle aime les Quarks !!!!!
Ulrich : Les Quarks ? Laisse moi me rappeler... C’est pas ce groupe qui imite les cris des chats quand on leur marche sur la queue ?
Odd : Ah très drôle ! N’empêche que toi quand tu chantes ça ressemble presque à de la musique mais sans les notes ;
Yumi : Du calme les garçons! Et c’est qui cette nouvelle?
Odd : Je crois qu’elle s’appelle Ambre Genevois.
Ulrich : Apparemment elle t’a tapé dans l’œil la nouvelle ! Pour que tu retiennes un nom pareil si facilement !
Odd : Au fait Ulrich tu pourrais arrêté de crier si fort « Yumi ! » la nuit? Ca m’empêche de dormir !
Les deux intéressé pâlirent et ensuite il rougirent. Heureusement pour eux, Jérémie coupa Odd dans son élan en intervenant
Jérémie : Ambre Génévois...Génévois.....4°C je crois ! Résultat plus que correct. Elle surpasse largement Hérvé et elle est peut-être presque à mon niveau.
Yumi : Ah oui, la fille qui est là depuis une semaine et qui ne parle jamais à personne ? Petite , mince cheveux châtain, toujours habillée en marron ou en gris ?
Odd : Oui c’est elle.
Yumi : J’ai entendu dire qu’elle regarder souvent dans ta direction.
Odd : ..........
Odd tarda à réagir ce qui laissa le temps a Ulrich de laisser tomber sur un ton évocateur :
Ulrich : hum hum !!!
Odd resta encore un bon moment silencieux mais il se ressaisit.
Odd : C’est normal ! Je suis La Star Du Collège !!!!!!!!!
Yumi : Mais on n’en doute pas Odd. On en doute pas !
Tout le monde éclata de rire puis le groupe se sépara et chacun regagna ses quartiers dans la joie et dans la bonne humeur.
Yumi : (en pensée) Ca fait toujours plaisir de revoir Odd de bonne humeur.
Odd : (en pensée) Et si Yumi disait vrai. Elle est plutôt jolie cette petite.
Il était 21h30, à la petite horloge affichée en bas de l’écran. Assise bien droite sur sa chaise, Ambre laissait courir ses doigt sur son clavier. « J’ai réussi à prendre contact. Ca ne devrait pas prendre trop de temps. » affichait l’écran. « Prend garde à ne pas échouer. Ou le Conseil te le fera regretter. »
Ambre lut le message et ressenti une douleur au cœur. Depuis qu’elle était née, elle n’avais jamais été séparée de ses parents si longtemps. Elle savait que les émotions humaines ne sont que ne sont que des anomalies qui entravent le bon fonctionnement de l’intelligence. Mais elle espérait de son père d’autre paroles. Lesquelles ? Elle n’aurait su dire.
Elle s’efforça de durcir son âme contre l’assaut de la douleur et tapa « Je n’échouerai pas. »
Un bruit l’interrompis. Quelqu’un frappait à sa porte. A cette heure ?
_ Ambre ? C’est Odd Della Robba. Je peux entrer ?
Prise au dépourvu, Ambre se demanda quoi faire. Elle n’avait pas planifié cette visite surprise. Si elle laissait la porte fermé, cela pourrait réduire toutes ses chances de réussite.
« Je dois quitter, tapa-t-elle rapidement. Odd frappe à la porte de la chambre. »
Elle éteignit l’ordinateur et alla déverrouiller sa porte. Un sourire des plus charmeur l’attendait derrière.
_ Salut.
Il tenait à la main deux paires d’écouteur et une pile de CD.
_ Je t’avais dit que nous pourrions nous voir pour les écouter ensemble, et bon, je me suis dit : Pourquoi pas ce soir ?
Ambre se composa un visage intimidé, ce qui ne fut pas bien difficile, car elle était réellement destabilisée de le voir pénéter dans son univers aussi vite. Elle s’écarta de la porte et le laissa entrer.
Odd détailla la chambre. Elle était à l’image de celle qui y logeait : austère. Pas un poster au mur. A part les affaire de classe, aucun objet personnel, aucun bibelot. Rien qu’un gigantesque ordinateur sur le bureau, plus gros encore que celui de Jérémie.
Il se tourna vers la jeune fille.
_ J’ai prévu un deuxième casque pour toi. Pour que Jim ne nous entende pas.
Ambre brancha les deux casques sur son ordinateur. Et inserra dans le lecteur le CD qu’il lui tendait.
_ Mets la plage 9. C’est celle que je préfère.
Elle mit l’air qu’il demandait et alla le rejoindre sur le lit ou il s’était assis.
_ Tu entends, commenta-t-il d’une voix basse. Ca commence tout simplement, presque bêtement, et d’un seul coup, voilà la basse qui commence, et tous les instruments qui enchaînent. On sens venir la violence, mais en même temps c’est une infinie douceur.
Ambre avait déjà entendu cet air. Elle l’avait même soigneusement étudié pour pouvoir en parler avec lui. Mais comme il en parlais, tout était si différent... Elle sentit malgré elle ses yeux piquer.
« Non ! Non ! Je ne vais pas me mettre à pleurer ! »
Odd la regarda d’un drôle d’air.
_ Ambre ? Ca ne va pas ?
_ Si ! Si ! Je ...
Et voilà, elle n’aurait pas du essayer de parler, maintenant les larmes coulaient sur ses joues. Elle voulu s’éloigner de lui, mais il la retint par le bras.
_ Eh ! Ce n’est pas interdit de pleurer, quand on est toute seule et perdue dans un nouvel endroit. Il n’y a pas de loi contre les larmes.
Elle hésita un instant sur la conduite à tenir, puis se jeta dans ses bras et se mit à pleurer sans retenue. Il parut un peu déstabilisé, mais ne la repoussa pas. Tandis qu’elle se serrait contre lui, elle pensa qu’il n’était pas encore à amoureux d’elle, qu’il cherchait seulement à être gentil, mais peu importait, c’était si bon, cette chaleur humaine. Et elle savait que ça permettrait d’avancer son plan. Il la laissa sangloter tout son saoul. Puis ils restèrent à écouter la musique, sans échanger son mot. Au bout d’une heure, il du repartir. Mais il laissa la pile de CD.
_ Pour écouter, quand tu te sentiras trop seule. Tu me les rendra quand tu voudras.
Odd sortit dans le couloir, il fit un pas. Il se retourna et finalement reprit le chemin de sa chambre. Il tourna lentement le bouton de la porte et resta 2 ou 3 secondes en suspens a contempler le couloir. Il se décida à retourner au dortoir des filles mais Jim, à qui il ne pensait plus, le saisit par le col.
Jim : Tiens Odd, on ne retrouve plus sa chambre. J’espère pourtant qui tu n’oubliera pas l’emplacement de la salle de retenue samedi prochain !!!
Odd : Quoi mais m’sieur samedi prochain c’est le jour de sortie.
Jim : Eh bien tant pis pour toi ! Tu n’avais qu’a rester dans ta chambre. Allez file !
Odd se mordait les lèvres samedi prochain, c’était le jour où Yumi, Ulrich, Jérémie, Aelita et lui allaient au cinéma. Comment se faisait-il qu’il avait oublier Jim, lui le roi du « déplacement-silencieux-discret-dans-les-couloirs-du-collège-Kadic-aux-heures-où-ce-n’est-pas-permis-et-que-si-on-te-prend-tu-prends-au-moins-une-bonne-après-midi-de-retenus-et-quelque-travaux-d’intérets-généraux-les-plus-énervants-possibles ». Il regagna sa chambre sans se plaindre et se coucha sur son lit en ignorant l’air hébété d’Ulrich.
Ulrich : Ben comment ça se fait que tu t’es fait prendre ?
Odd : J’avais complètement oublié qu’il était là.
Ulrich : Toi ???? Odd Della Robba ???? Finalement je me suis endormi plus tôt que je ne l’imaginais. Il est bizarre ce rêve quand même !!!!
Odd : Oui bon ça va. Même les plus grand génie se trompe des fois.
Ulrich : Bon allez le « génie » ! Au lit, demain, on a cours a 8H.
Odd n’eut pas de mal à s’endormir malgré les émotions de la soirée. Ambre se remit devant son ordinateur. Son plan avançait plus vite que prévu. Bientôt elle pourrait rentrait chez elle....
Retenu le samedi. Ambre relu la liste plusieurs fois pour s’assurer qu’elle ne rêvait pas. Bon sang, cela gâchait encore tout son plan ! Le samedi était le moment idéal pour rencontrer Odd aux hasard, durant leur sortie habituelle, et continuer son chemin vers son cœur... Il allait encore falloir improviser !
Elle gagna la bibliothèque en réfléchissant.
Odd et les autres étaient assis dans le fond. Ils discutaient en chuchotant de choses qui n’avaient certainement rien à voir avec leurs études. Sur une estrade, Jim dominait la salle. Ambre s’arrangea pour cogner dans une plante verte qui se trouvait là. Le bruit mat fit relever la têtes aux élèves plus ou moins studieux qui se trouvaient attablés là. Ainsi assurée d’avoir été vue par Odd, elle alla poser son sac sur un pupitre, près du bureau de Jim. Puis elle s’approcha du catalogue recopia une référence de livre sur une de ses fiches, et s’approcha du bureau.
_ M’sieur. J’aurai besoin de ce livre, pour un exposé.
Jim observa la fiche puis alla cherché un escabeau. Ambre avait pris garde à choisir un livre placé en hauteurs, et dans une rangée suffisement éloignée des tables d’étude pour que nul ne puisse voir ce qu’elle faisait. Alors que le surveillant, juché sur son promontoire, tendait les bras pour saisir l’ouvrage convoité, l’adolescente donna un grand coup de pied dans l’escabeau. Déséquilibré, Jim vascilla, glissa et tomba. Sans sa connaissance du judo et de l’art de tomber sans se faire mal, il se serait certainement rompu le coup.
Ambre poussa un gémissement sonore, afin d’être entendu de tout le monde :
_ Je l’ai pas fait exprès, m’sieur ! Je jure, je l’ai pas fait exprès !
Jim se releva, furibard.
_ Bien sûr que tu l’as fait expres, petite inconsciente !
_ Non ! Non ! Je le jure !
Les élèves avaient cesser d’étudier (du moins ceux qui étudiaient avaient cesser d’étudier, les autres avaient cessé de discuter, jouer ou que sais-je encore) et étaient accourus au bruit de l’altercation Ambre n’eut pas de mal à faire couler ses larme artificiellement, devant cette foule.
_ Je voulais pas, m’sieur. C’est pas ma faute !
Jim était rubicond, congestionné comme un ballon trop gonflé et près à éclater.
_ Ne me prend pas pour un imbécile, fillette ! Cette blague va te couter ton samedi après-midi. Je vais de ce pas ajouter ton nom à la liste des élèves en retenue.
Un cri s’éleva de l’assistance.
_ C’est pas juste, m’sieur !
Odd sorti du rang. Tout son visage exprimait une profonde révolte.
_ Elle a dit qu’elle l’avait pas fait exprès ! Vous pouvez pas la coller !
_ Odd, je te prierai de ne pas te mêler de choses sur lesquelles tu ne sais rien. Et retournez travaillez, nous sommes dans une bibliothèque ici.
Les élèves se dispersèrent. Odd s’approcha de Ambre.
_ T’inquiète pas, Ambre. Il ne l’emportera pas au paradis. Je suis collé aussi, samedi. Je te promets que ça va saigner !
Le samedi matin avant la colle, Odd entreprit de dissimuler de minuscules baffles un peu partout dans la pièce avec comme musique un bruit de vêtement frottés préalablement enregistrés. Il les régla pour qu’il ne commence qu’a un certains moment en enregistrant des plages vides. Il se recoucha et savoura l’attente avant l’heure de colle.
Puis quand l’heure arriva, il se mit bien ans les rangs en étant le plus sage et le plus innocent qu’il pouvait. Il se plaça derrière Ambre et lui lâcha un petit : « Ne t’en fais pas ça va être un peu animé ».
Il attendit 5 minutes que tout soit calme et on entendit la première baffle. Jim ne fis pas attention au début mais quelques élèves qui travaillait se retournèrent pour savoir d’où venait le bruit. Puis la seconde baffle un peu plus forte que la première se déclencha. Jim leva la tête d’un ton interrogatif puis dit que celui qui faisait ce bruit devez arrêter immédiatement sous peine d’heure de colle en plus. Mais le bruit ne s’arrêta pas alors il se leva et se dirigea dans la direction du bruit mais tout d’un coup cet direction changea et le bruit fut encore plus fort. Puis le bruit changea encore toujours en s’amplifiant puis il vint de deux côtés à la fois puis de quatre côtés jusqu'à que la salle entière résonne au bruit de frottement. Jim n’en pouvais plus. Il allait devenir fou. C’est à ce moment là que Odd choisis de s’eclipser en douce avec Ambre
Effarée, stupéfaite, Ambre se laissa entraîner dans le parc.
_ Odd, Jim va réaliser notre absence, et... Tu vas avoir de gros ennuis.
_ J’ai déjà de gros ennuis, répondit Odd sérieusement. Alors un peu plus ou un peu moins.
Ils s’arrêtèrent au pied du grand chène, et Ambre se laissa tomber assise au pied du tronc, pour reprendre son souffle.
Décidément, rien ne se passait comme prévu. Cette blague avait été démesurée, folle, et n’avais aucun sens. Elle allais lui attirer des punition supplémentaire, mais lui, il ne semblait pas s’en soucier. Elle pensait profiter de l’heure de colle pour le distraire, lui parler de sujet qui l’intéresserait, mais ici, dehors, elle perdait tous ses moyens. Encore une fois, c’est lui qui menait la danse, et elle ne pouvait que se laisser entraîner.
_ Odd. Pourquoi as-tu fait ça ? C’est absurde, il saura que c’est toi.
_ Bien sûr, même s’il ne trouve pas, j’irai lui dire moi-même. Je ne tiens pas à ce que d’autre soit punis à ma place.
_ Mais... Pourquoi ? Pourquoi ?
_ Il y a beaucoup de chose que je ne supporte pas, l’injustice entre autre. Tu n’aurais jamais du être collée.
_ Tu as fait ça uniquement pour moi ? Juste à cause de moi ?
Il sourit avec un air malin, mais deux tâches rouge étaient apparu sur ses joues. Sans comprendre pourquoi, Ambre en fut totalement désespérée. Elle se mit à parler impulsivement, tremblante de colère :
_ Odd, je vais aller me dénoncer comme étant la seule responsable et je t’interdit de m’en empêcher ! Tu crois que c’est un jeu ? Suppose que tu sois renvoyé du collège tu ne verra plus tes amis, et je ne parle pas de tes études ! Ce que tu as fait était irresponsable ! Tu t’es exposé à des risques dont tu n’as pas conscience et je ne peux pas permetre ça, je ..; Hmmm...
Elle ne pu ajouter un mot. A peine avait-elle commencé à crier qu’il s’était avancé vers elle, et l’avait embrassée, l’empêchant de continuer.
Ce fut un long, un profond baiser. De sa vie, Ambre n’avait jamais ressentit de sensation si agréable, si bouleversante. Elle n’avait plus envie que ça s’arrête, plus envie de se rappeler qui elle était, et pourquoi elle était là. Pendant quelques seconde, elle tenta de s’imaginer qu’ils n’étaient que deux adolescents ordinaires, s’embrassant sous un vieux chène après une blague au surveillant. Mais elle ne put. Des larmes irrépressible lui montèrent aux yeux, elle se détacha de lui brusquement.
_ Odd... Je ne peux pas. Pardon, mais je ne peux pas !
_ Que...
Mais avant qu’il ait eu le temps de réagir, elle s’enfuit en courant. Odd mis quelque temps à réagir.
_ Ambre !
Il se lança à sa poursuite, mais un peu tard, elle l’avait distancé. Arrivé dans la cours du réfectoire, il ne vit personne, sauf deux petite filles, occupée à regarder des photos.
_ Millie, Tamya ! Ambre Genevois, vous l’avez vu passé ?
_ Ambre Genevois ? Non, on viens d’arriver.
Odd voulu s’éloigner, continuer à chercher, mais Millie le retint par le bras.
_ Pourquoi tu cherche Ambre ? C’est ta nouvelle petite amie ?
_ Ecoutez, les filles, c’est pas trop le moment !
Mais déjà, les deux paparazzi en herbe l’avaient entouré.
_ Quand ça a commencé ?
_ Et pourquoi tu la cherche vous vous êtes disputé ?
_ Millie, Tamya, s’il vous plait, PLUS TARD, l’interview.
Ils se détacha d’elles et couru jusqu’au dortoir. Le souffle court il grimpa les escalier quatre à quatre. Mais rien a faire, Ambre n’était pas dans sa chambre. Il redescendit et commença, sans succès, à la chercher dans tout le collège.
Folle, perdue, Ambre courrait elle ne savait où. Les rue de la ville défilait autour d’elle. Tout un tas d’affiche, de jardin, de fenêtre, tant de chose dont elle avait toujours été privée.
« Je suis amoureuse. Je suis tombée amoureuse »
Le crime suprême. Le bug. L’illogisme dans toute sa splendeur. On lui avait répété de tout temps que les sentiments étaient des anomalies entravant la pensée, empêchant la bonne perception du monde. Mais elle n’avait pas le sentiment d’être devenue aveugle. Au contraire, pour la première fois de sa vie, elle était sûre d’y voir clair.
« Papa, Maman ! »
Elle pleurait. Tous ce temps à les combattre, tantôt sous la forme d’un Kankrelas, tantôt sous la forme d’un Krabe, tandis que le Conseil débattait de la prochaine attaque qu’on ferait lancer à Xana. Toute ses année à servir un idéal, persuadée que c’était le bon...
Détruire ce monde ? Mais pourquoi, puisque dans ce monde, on pouvait aimer et être amer en retour ! Xana, l’inaltérable perfection... Quelle imposture !!!!
Elle continuait à courir sans savoir ou elle allais, parce qu’elle n’avait de toute façon plus nulle part ou aller...
Dimanche. Le pensionnat était désert. Mal à l’aise sur sa chaise, Odd baissait les yeux pour ne pas croiser le regard du proviseur. Il avait d’abord cru qu’on le convoquait pour sa blague de la veille, en retenue, mais non.
_ Réfléchissez, Odd. Vous êtes la dernière personne à l’avoir vue.
_ Je vous jure que je ne sais pas où a disparu Ambre, monsieur.
Il était au bord des larme.
_ C’est ma faute. J’ai fait quelque chose que je n’aurais pas du, et elle s’est enfuie.
Le directeur posa une main paternelle sur l’épaule du garçon, pour le réconforter.
_ Ne vous accusez pas, Odd. Mlle Genévois avais sans doute déjà des ennui avant de vous rencontrer. Maintenant je vous le demande essayez de vous souvenir de n’importe quoi qui pourrais nous aider à la retrouver.
Odd se mordit les lèvre. S’il avait pu faire quelque chose, il l’aurait fait. Mais il ne savait rien. Rien.
Bien sûr que le directeur avait raison. Bien sûr, elle avait sans doute des ennui. Mais c’est à cause de lui qu’elle était partie. Il n’aurait pas du. Il n’aurait pas du l’embrasser.
Le père d’Ambre se tenait debout devant la grande table, devant les initié.
_ Votre fille a disparu, Genévois.
_ Je suis sûre qu’elle va bien et qu’elle sert toujours fidèlement notre cause. Cela fait certainement partie d’une stratégie.
_ Nous ne pouvons en être sûr. Il y a trop en jeu, pour risquer de la perdre.
_ J’ai confiance en ma fille. Elle n’échouera pas.
_ Ne laissez pas votre affection pour votre fille obscurcir votre jugement. Nous ne savons pas ce qu’elle est devenue. Nous allons donc lancer une nouvelle attaque.
Aelita perçut ces ondes mais elle ne put prévenir Jérémie, car 3 block la poursuivaient. En se retournant elle pu voir un mégatank....
Pour la énième fois, Mme hertz leur expliquait la loi d’Ohm : y = ax + b. Lorsque, tout à coup, un projectile traversa la fenêtre pour s’écraser contre la table, en plein dans les produits chimique. Une fois la fumée partie, on pu identifier ce projectile : un oiseau. Le temps pour les élève de s’approcher, et arrivaient de toute part des oiseaux, fonçant sur les élèves. Ils se mirent à courir pour échapper à ces monstres. Odd, Jérémie et Ulrich ne pouvaient se voir tellement ils étaient bousculés pas la foule mais ils avait tous les trois compris cet événement étrange. Enfin, surtout la provenance.
Yumi avait fini les cours bien plus tôt ce jour là, et elle rentrait tranquillement chez elle, lorsqu’elle aperçut, sur le chemin, un nombre étonnant d’oiseaux posé sur les fils téléphoniques, les barrières, les arrête bus. Des oiseaux à l’air étrange comme enragé. Alors qu’elle passait devant eux, ils fondirent sur elle. Elle put en esquiver un mais elle se prit le second de plein fouet et le troisième ne la manqua pas du tout. Elle se retourna pour contrer la seconde vague, mais elle ne put éviter les 10 oiseaux derrière elle.
Lorsque Odd, Ulrich et Jérémie parvinrent à monter aux étages, dans l’espoir de contacter Aelita, ce fut pour s’apercevoir que ceux-ci était le nouveau Q.G des oiseaux enragés. Ils redescendirent mais Odd aperçut Milly, attaquée par des oiseaux. Il appela ses camarades mais ceux-ci n’entendirent pas. Les oiseaux roucoulaient d’un façon « inoiseauable ». Il courut vers elle en tendant les bras et la pris sous ses bras comme un bouclier en se faisant picorer le dos. Pendant ce temps là, Ulrich et Jérémie essayait d’atteindre le jardin mais déjà une dizaine d’oiseaux les attendaient. Ulrich dit : « Bon je vais faire diversion pendant que toi tu cours à la bouche d’égout. Yumi a fini les cours plus tôt aujourd’hui elle doit déjà être là-bas. »
-C’est trop dangereux. Laisse tomber !
-Non, c’est toi qui doit y aller, tu est le seul qui sachez bien transférer les gens sur Lyoko.
-Bon bon. A 3 tu y vas, 1......2.....3 !
Jérémie courait de toute ses forces pendant que Ulrich essayait une diversion qui n’avait pas trop d’effet. Jérémie trébucha sur une branche d’arbre mal placé, les oiseaux saisirent l’occasion.
Il se fit ensevelir par une nué d’oiseaux.
Ulrich, voyant la scène, fonça comme un barbare mais les volatiles étaientt beaucoup trop rapide et le prirent de revers. Il essaya de contenir les coups mais il succomba à tant d’attaque. Il sentit un bras fort le maintenir et le porter très loin de là ou il était (il ne pouvais rien voir puisque il avait les yeux fermés ). Mais les cris des oiseaux persistait et il entendit la voie de Jim jurait contre ces oiseaux.
Pendant ce temps là Yumi se réveilla chez elle, elle vit son père couvert de sang. Il avait dû sûrement sortir dehors pour la protéger.
Puis elle vit les mur de sa maison. Tous étaient sur le point de s’écrouler. Les fenêtres était en partie détruites et sa mère essayait de repousser les oiseau qui venait de par la cheminé. Elle essaya de se lever mais elle hurla de douleur.
Son pied ! Il était cassé ! De son côté, elle ne pouvait plus rien faire. Elle espérait que les garçons aurait plus de chance.
Mais de leur côté ils n’étaie,t pas beaucoup plus chanceux, Jérémie était trop fatigué pour pouvoir faire un pas, Ulrich trop blessé et Odd était bloqué au 2nd étage en train de protéger Milly.
Le plafond de chez Yumi commençait à se fissurer et s’effondrer pendant que Ulrich et Jérémie était à la merci des oiseaux. De son côté Odd ne pouvait plus faire un seul geste, il devinait qu’il ne pourrait plus tenir longtemps...
C’est alors que tout s’arrêta. Une gigantesque bulle de lumière blanche inonda la ville et ils se retrouvèrent à la récréation précédente.
_ Que ? Que s’est-il passé ? Demanda Ulrich, totalement éberlué de se retrouver là, intacte.
_ Je ne sais pas... répondit Jérémie en ouvrant son portable. Aelita ? Tu me reçois ? Tu vas bien ?
_ Je suis là, Jérémie, mais je ne comprends pas. Quelqu’un a du intervenir.
_ Quelqu’un ? Qui ?
_ Je ne sais pas Jérémie. Je ne sais vraiment pas.
L’usine était silencieuse comme un sanctuaire. Rien ne portait plus trâce de l’attaque qui avait précédé. Tout était immobile, comme figé depuis des millénaire. Rien ne semblait plus pouvoir atteindre ce silence, cette mobilité.
Un bruit de pas se fit entendre, venu de nulle part. Une silhouette sombre surgit de derrière la cage d’ascenseur ou elle s’était cachée. Une jeune filles mince et pale, un sac sur le dos, un sac à ordinateur portable.
Ambre posa sur le sol l’outil dont elle s’était servie pour déclencher le retour dans le passé et entra dans le monte charge.
Tout à l’heure, lors de l’attaque, elle n’avait eu aucun mal à se cacher pour voir Jérémie taper le code d’entrée. Elle ne avait immédiatement compris la mécanique et pouvais le reconstituer sans aucun problème.
Quelques instant plus tard, elle pénétrait dans le labo. C’était la première fois qu’elle y venait. Tout était tel qu’on le lui avait décrit. Elle s’installa au poste de commande, fit quelque manipulation et parla au micro.
_ Aelita ? Aelita, tu me reçois ?
La voix qui raisonna dans le haut parleur n’était pas la sienne.
_ Que... C’est toi, Jérémie ? Tu m’appelle d’où, je te croyais au collège ? Je ne te vois pas. Mets la web cam !
_ Je ne peux pas, je t’expliquerais. Pour l’heure, je voudrait que tu me fasse confiance.
_ Confiance ? Bien sûr, Jérémie, je te fait confiance, qu’y a-t-il ?
_ Je voudrait que tu te rende à la tour de passage de la forêt. Je vais te matérialiser.
_ Main... Maintenant ?
_ Oui, maintenant, Aelita.
_ D’accord, Jérémie.
Ambre coupa le micro. Encore une fois, c’était si facile. Tellement facile. On ne lui avait pas menti. Les sentiments sont une faiblesse. Il vous rende tellement vulnérable, tellement manipulable... Aelita courait, sur Lyoko, sans se poser de question, parce que la voix qui lui en avait donné l’ordre était celle de son bien-aimé.
Elle soupira. L’ivresse qui s’était emparée d’elle l’avant veille la bouleversait encore. Elle n’arrivait pas à comprendre qu’elle ai pu tomber si facilement. Elle en avait ressentit une telle soif que c’était douloureux. Il lui avait fallu repousser dans un coin de son être cette part d’elle même qu’elle ignorait et qui s’était réveillée...
_ Jérémie ? Je suis arrivée.
_ Bien, Aelita. Quand je te le dirait, tu entreras le Code Terre.
Elle retourna à son clavier. Sur son écran, un programme. Un programme qu’elle avait conçu elle-même. Le virus qui liait Xana à Aelita, la retenant prisonnière de Lyoko.
Elle y modifia quelque paramètre et commanda.
_ Maintenant Aelita. Vas-y.
Sur Lyoko, l’humanoïde aux cheveux rose s’exécuta. Un hâlo bleu la souleva du sol, l’entraînant vers le haut de la tour. Puis le décors se brouilla. Puis de l’air dans ses poumons, une sensation de pesanteur. Les porte du scanner s’ouvrirent.
_ Jérémie, je suis arrivée. Ou es-tu ?
Elle entendit l’ascenseur se mettre en marche et descendre vers elle. Mais ce ne fut pas Jérémie qui en sortit. Mais une jeune fille aux cheveux châtain, qui avait l’air épuisée.
_ Que ? Qui es-tu ? Ou est Jérémie ?
_ Jérémie n’est pas là. C’est moi qui t’ai fait venir ?
_ Pourquoi, demanda Aelita, partagée par des sentiment qu’elle ne comprenait pas. Que veux tu ?
_ Que tu me suive dans la salle du supercalculateur. Je t’expliquerais tout en bas.
Mais l’humanoïde ne bougea pas. Elle resta debout près du scanner, sans bouger. Alors Ambre se força à sourire.
_ Aelita. J’ai besoin que tu déscende dans la salle du supercalculateur, et que tu désactive Xana. Tu peux le faire à présent. Tu n’a plus le moindre virus en toi.
_ Comment ? Mais qui es-tu ?
_ Je m’appelle Ambre Genévois. Ce virus, c’est moi qui te l’avais implanté. Mais j’ai eu tort. On m’avais trompée. Je m’étais laissée trompée.
Aelita regarda la jeune fille qui lui parlait en tremblant. Elle semblait sincère, et sur le point de fondre en larme.
_ Je ne comprends pas. Qui t’avais trompée.
_ Mes parents. Et la confrérie. Ils avaient créé le supercalculateur pour que le monde soit libéré de la race humaine, et qu’il soit régit par une intelligence supérieure. Mais il y a eu un bug qui t’a créée. En fait, je ne crois pas. Je crois que c’est nous, le bug. Nous avons été fou, idiots. Rien n’est plus beau que le déséquilibre, que le danger, l’émotion. C’est toi, la véritable perfection Aelita, et Xana est l’erreur.
_ Xana ? La confrérie ? Mais qui est Xana pour toi ?
Ambre tremblait, maintenant. De tout son corps. C’était plus fort qu’elle.
_ Il est le but et le renoncement. Il est l’inaltérable perfection. Il est le navigateur du chaos, celui qui va conduire le monde hors de cet état de déchéance ou il est... Son nom est la contraction des 2 première lettres de Caos (le chaos) et Nautos (le navigateur) Aelita, j’ai besoin que tu désactive Xana, parce que... Parce que je n’y arriverais pas moi-même !
Elle sanglotait, maintenant, elle sanglotait tant qu’Aelita ne songea même pas à se demander si c’était des vrai larme. Sans plus se poser de question, elle courut à l’ascenseur, et descendit vers la salle du supercalculateur.
Il trônait, là, au milieu de la lumière blanche, luisant comme un bijou, comme un trésor caché.
En le voyant, l’humanoïde se sentit parcouru d’un frisson. Elle serra les dents, comme elle avait vu Jérémie le faire, parfois, pour ne pas avoir peur, et s’avança.
Le boîtier de comande s’ouvrit automatiquement à son approche, laissant apparaître une manette.
Elle y posa la main et hésita. Et si, en définitive, la jeune fille lui avait menti. Et si le virus était toujours en elle ?
Cette pensée ne lui eu pas plutôt traversé l’esprit qu’elle songea à Jérémie. Jérémie qui s’épuisait depuis des moi à la guérir. Une profonde lassitude s’empara d’elle. Elle en avait assez. Il fallait qu’elle en finisse. Quitte à risquer sa vie. Puisqu’elle était là, elle devait le faire.
Elle abaissa la commande. Attendit avec appréhension. La lueur qui se dégageait du boîtier de commande s’éteignit. Rien ne se passa en elle.
« Je suis en vie »
Elle respira, regarda ses mains, et toucha son visage.
« Je suis en vie. Xana est désactivé, et moi je suis en vie. Elle ne m’avais pas menti. »
Elle fit demi tour et remonta dans l’ascenseur. Elle débordait de joie, de reconnaissance. Il fallait qu’elle aille retrouver la jeune fille, qu’elle la remercie.
La salle des scanner était vide.
_ Ambre ? Appela Aelita. Ambre Genevois ? Où es-tu ?
Mais personne ne répondit. La jeune fille avait disparut.
Aelita s’apprêta à remonter dans l’ascenseur pour la chercher à l’étage au dessus, quand un objet attira son attention. Il était posé dans le scanner par lequel elle était arrivée. Elle s’approcha et le ramassa.
C’était un CD. Un CD accompagné d’un papier sur lequel étaient écrits quelques mot.
« Pour Odd. Merci. »