Dernière édition le 16 janvier 2008
Chapitre 1 : présentation
Cette histoire commence fin avril. Le matin du 28, une jeune fille se réveilla. Elle avait les cheveux noirs et les yeux légèrement bridés. Elle se leva de son lit, qui était bas, à une dizaine de centimètres du sol. Elle se dirigea vers la salle de bain pour se préparer. Elle s’habilla d’un pantalon noir et d’un haut à manches longues noirs laissant son nombril visible. Quand elle sortit de la salle de bain, il était déjà 7h30. Elle se dépêcha de descendre à la cuisine pour y prendre son petit-déjeuner. Il y avait ses parents et son petit frère Hiroki qui étaient déjà là. Elle prit un bol dans un placard ainsi qu’une cuiller et des corn flakes. Elle mangea rapidement car elle était un peu en retard. Ayant fini de manger, la jeune fille remonta dans sa chambre chercher ses affaires. Elle redescendit et dit à ses parents ainsi qu’à son petit frère de passer une bonne journée. Elle sortit de chez elle. Il était déjà 7h45. Il fallait qu’elle se dépêche pour ne pas arriver en retard.
Elle arriva quelques minutes plus tard dans l’enceinte de son collège, le collège Kadic. Elle se dirigea vers un groupe de trois garçons et d’une fille. En arrivant, elle entendit le groupe s’exclamer :
- Salut Yumi!
- Salut! leur répondit-elle.
- Tu as l’air en pleine forme! s’exclama Aelita, une jeune fille aux cheveux roses.
- Ben oui! Remarque c’est mieux, vu que j’ai sport juste après, dit Yumi.
- Oui c’est sûr! dit Aelita en regardant sa montre.
Aelita est une jeune fille de 4ème brillante. Elle porte une robe rose avec des pompons et des bottes roses elles aussi. Elle et Yumi sont en compagnie de Jérémie, Odd et Ulrich. Jérémie est un garçon de 4ème brillant également. Il est blond avec des lunettes rondes, il porte un pantalon marron clair et un sweater à col roulé bleu. Odd est également en 4ème, mais il est beaucoup moins brillant que Jérémie. Il est blond avec une tache violette sur le devant. Il utilise une tonne de gel fixation forte pour faire tenir sa coiffure. Il porte des vêtements de couleur violette/rose et des chaussures jaunes. Le 3ème garçon n’est autre qu’Ulrich, qui est lui aussi en 4ème. Il a le même niveau qu’Odd en classe, donc il n’est pas le meilleur (sauf en sport). Il est brun et beau gosse. Il paraît aussi mystérieux au premier abord. Il porte un pantalon kaki/vert, un t-shirt kaki/beige et une veste kaki.
La sonnerie retentit et les élèves se rendirent en cours. Aelita, Jérémie, Ulrich et Odd se rendirent à leur classe. Ils sont dans la même 4ème. Yumi, elle, se dirigea vers le gymnase. En effet, la jeune japonaise était en 3ème. Elle est donc l’aînée du groupe.
Les deux heures de cours passèrent assez rapidement pour Yumi (qui faisait athlétisme) comme pour le reste de la bande. Ils se retrouvèrent à la machine à café, mais Yumi n’était pas encore là. Odd prit un chocolat, mais ce dernier avait un goût de potage.
- Mais je voulais pas un potage, je voulais un chocolat, dit Odd mécontent.
- Ben la prochaine fois, prend le potage, il a un goût de chocolat! lui dit Ulrich d’un ton ironique.
- Youh ouh, mon Ulrich! Cria Sissi la peste du collège (elle est amoureuse d’Ulrich).
- Alors, ta chère Yumi brille par son absence?!! continua Sissi.
- Comme ton cerveau, ça fait longtemps qu’il a disparu! dit Odd d'un ton moqueur.
Ulrich, Aelita et Jérémie pouffèrent de rire. Sissi, vexée, partit sans demander son reste. Yumi arriva en voyant Sissi partir.
- Vous l'avez encore rembarrée?
- Oui et toujours avec une remarque d'Odd! dit Aelita qui était toujours en train de rire.
- Ben qu'est-ce que tu lui as dit? demanda Yumi, curieuse.
- Trop long à expliquer, désolé! dit Odd qui avait cessé de rire.
- Pas grave, dit Yumi un peu déçu.
La sonnerie retentit.
- On se voit tout à l'heure à la cantine! s'exclama Yumi avant d'aller en cours.
Ulrich resta un instant sans bouger : il regardait Yumi.
- Allo, ici la Terre! Tu comptes rester ici encore longtemps? demanda Odd.
- Hein? Heu non, s'empressa de dire Ulrich.
Et ils partirent rejoindre les autres en cours.
Les deux heures de cours passèrent assez vite. Quand la sonnerie retentit, les élèves sortirent de cours. Odd se dirigea tout de suite à la cantine. Il était tout content car ce midi c'était hachi parmentier. Il fit du charme à Rosa pour obtenir une double portion. Celle-ci lui donna ce qu'il voulait sans se soucier de ce qu'il disait. Ulrich, Jérémie et Aelita le rejoignirent à la table où il s'était installé.
Yumi arriva quelques minutes plus tard, mais elle n'était pas seule. Un garçon aux cheveux noirs nommé William était avec elle. Il est dans la même classe que Yumi et il est amoureux d'elle depuis son entrée au collège Kadic. Quand elle arriva à la table, elle posa son plateau.
- Désolé, mais je mange avec mes amis, alors a+! dit-elle.
- Ok, a+, dit William en s'éloignant.
- Et t'oublie pas, hein? demanda Yumi.
- Mais non, t'inquiète! la rassura William.
- Il doit pas oublier quoi? demanda Ulrich.
- Oh rien, un truc pour les devoirs, répondit Yumi.
- En tout cas, tu as toujours le même appétit Odd! dit Aelita.
- Ben oui, faut bien que je me nourrisse!! s'exclama Odd surpris par la phrase d'Aelita.
- C'est bizarre, XANA n'a pas lancé d'attaque depuis un moment. Ca m'inquiète, dit Jérémie pensif.
- Bah tant mieux, dit Yumi.
Bip Bip Bip
- Je crois qu'on a parlé un peu trop vite, dit Jérémie en prenant son ordinateur portable.
- Une tour activée, territoire montagne, repris Jérémie.
- On fonce à l'usine alors, dit aelita en se levant.
- Allez y sans moi, je ne peux pas venir.
- Mais tu n'as pas cours à cette heure là Yumi! s'exclama Jérémie surpris.
- Oui je sais, mais je peux pas venir avec vous, dit Yumi qui commençait à perdre patience.
Aelita, Jérémie, Odd et Ulrich la regardèrent avec des yeux ronds.
- Je dois y aller, repris Yumi.
Puis elle s'en alla de la cantine, laissant les autres sans voix.
Chapitre 2 : Quand XANA s'en mêle
Ulrich commença à se poser des questions.
- Mais où elle va? Est-ce qu'il y a un rapport avec William? se demanda-t-il inquiet.
- Bon, on va à l'usine sans Yumi alors, dit Jérémie toujours surpris de l'attitude de Yumi.
Ils se dirigèrent vers l'usine en question. Ils passèrent par un passage secret caché dans le parc du collège. Quelques minutes plus tard, ils arrivèrent à un pont. Ils le parcourent et arrivent à un monte-charge. Jérémie tapa un code et le monte-charge descendit au 1er sous-sol. Il s'u trouvait un grand ordinateur avec plein de gros câbles. Il y avait aussi au centre de la salle une sorte de "rond creux".
- Allez à la salle des scanners, je lance le programme de virtualisation, dit Jérémie avant que les portes du monte-charge ne se referment. Le monte-charge descendit au 2ème sous-sol, où se trouvait 3 caissons d'à peu près 3m de haut. Pendant ce temps, Jérémie se connecte à son ordinateur. Celui-ci s'alluma et un holomap (carte holographique) apparut au-dessus du creux du "rond". Il affichait 5 territoires : forêt, montagnes, désert, banquise et Carthage (ou 5ème territoire).
Entre temps, Aelita, Odd et Ulrich s'étaient mis devant les 3 scanners.
- Tu peux lancer la virtualisation Jérémie, dit Aelita.
Puis elle, Ulrich et Odd rentrèrent dans les scanners. On entendit Jérémie dire :
Transfert Odd
Transfert Ulrich
Transfert Aelita
Scanner Odd
Scanner Ulrich
Scanner Aelita
VIRTUALISATION
Puis Odd, Ulrich et Aelita se pixélisèrent dans un monde virtuel qui s'appelle Lyoko. Odd ressemble à un chat violet avec une image de Kiwi (son chien) sur son T-shirt. Il possède des flèches laser et un bouclier. Ulrich est habillé en samouraï et possède un sabre. Aelita est une sorte d'elfe, habillée de vert et de rose. Elle utilise des champs de force et son don de création pour attaquer et/ou se défendre.
Ils regardèrent autour d'eux aucun monstre n'était encore là.
- Où se trouve la tour Jérémie? demanda Aelita.
- 72° longitude est, 55°latitude ouest, répondit Jérémie.
- Ok! dit Aelita.
- Heu, Jérémie tu peux nous envoyer les véhicules? demanda Ulrich.
- Oui tout de suite. L'overwing est pour toi Aelita, dit Jérémie.
Il y a trois véhicules :
L'overwing est difficile à décrire. On dirait une sorte de trottinette avec un plateau ovale et un guidon, et il vole par lévitation. C'est le véhicule de Yumi, mais Aelita le prend quand Yumi n'est pas là ou bien elle monte avec elle.
L'overbike est une moto à une roue, avec un réacteur pour voler. C'est le véhicule d'Ulrich, mais Aelita monte parfois dessus avec lui ou toute seule.
L'overboard est un surf antigravitationnel. C'est le véhicule d'Odd, mais Aelita l'utilise également.
- Attention, le comité d'accueil est arrivé! 2 blocks et 1 krabe, dit Jérémie dans son micro.
Les blocks sont des cubes sur pattes et les krabes sont des crabes mécaniques.
- Aelita, tu t'occupes du krabe. Moi et Odd on prend les blocks, lança Ulrich à l'intention d'Aelita.
- Ok! dit Aelita.
- Flèches laser!! cria Odd.
Il en lança 3 qui atteignirent leur cible, l'oeil de XANA. Le block détruit, Odd s'exclama :
- J'suis en forme aujourd'hui!!
Entre temps, Ulrich avait détruit l'autre block grâce à son sabre.
- Champs de force!! cria Aelita en envoyant la boule rose sur le krabe.
Celui-ci explosa. Il ne restait plus de monstres.
- Je vais désactiver la tour, dit Aelita.
Elle se dirigea vers la tour, descendit de son véhicule et entra dedans. Elle se plaça au milieu du plateau et s'éleva dans les airs. Elle arriva à un 2ème plate-forme et une interface apparut. Le mot AELITA s'afficha, puis le mot CODE. Aelita entra le code LYOKO.
- Tour désactivée, dit Aelita
- Du bon boulot, comme d'hab! s'exclama Jérémie. Je vous matérialise.
Odd, Ulrich et Aelita réapparurent dans les scanners, un peu fatigués. Ils montèrent rejoindre Jérémie.
- Tu as une idée sur la nature de l'attaque? lui demanda Ulrich.
- Non.
- Bon, on retourne au collège alors? demanda Aelita au groupe.
- Ben oui, dit Jérémie.
Ils prirent le monte-charge et arrivèrent sur le pont 2 minutes après.
- Je me demande où est Yumi, dit Ulrich songeur.
- Bah, elle doit être avec William! le taquina Odd.
- Très drôle, dit Ulrich avec un grincement de dents.
Bip Bip Bip
Jérémie pris son portable et décrocha.
- Jérémie! T'as pas repéré de tour activée? demanda Yumi angoissée.
- Ben on vient juste de la désactiver!! dit Jérémie qui ne comprenait pas ce qui se passait.
- T'es sûr? re-demanda Yumi, encore plus angoissée qu'avant.
- Oui pourquoi? questionna Jérémie.
Parce que ma mère me menace avec un couteau!!
Chapitre 3 : Légère jalousie
- Y a qui avec toi? demanda Jérémie.
- Ben y a Hiroki qui est dans sa chambre et moi je suis avec William dans la cuisine, dit Yumi en esquivant un coup de couteau.
- Qu'est-ce que William fait chez toi? Enfin on verra ça plus tard. Sortez dehors, nous on va voir si y a une tour activée, dit Jérémie.
- Ok! dit Yumi en évitant un autre coup de couteau.
- Qu'est-ce qui se passe? demanda Ulrich d'une voix plutôt glaciale car il avait entendu que William était chez Yumi.
- Yumi se fait attaquer par sa mère, William est avec elle, et je n'ai pas repéré de tour activée! répondit Jérémie en retournant sur ses pas.
- Je vais aller les aider! dit Ulrich qui voulait surtout aider Yumi.
- D'accord. Nous on retourne à l'usine, dit jérémie.
Puis lui, Aelita et Odd retournèrent à l'intérieur de l'usine pour prendre le monte-charge. Ulrich se mit à courir en direction de la maison de Yumi.
Yumi, de son côté, était sortie de chez elle, ainsi que William. Comme elle ne savait pas quoi faire, elle se dirigea vers l'usine.
- Toi, tu retournes au collège! dit Yumi à l'intention de William.
- Mais...
- Pas de mais! Exécution! le coupa Yumi.
Puis elle partit en courant. William obéit à Yumi, mais il était un peu inquiet. La mère de Yumi sortit à son tour et poursuivit Yumi.
Du côté de Jérémie, Aelita et Odd, ça n'avançait pas.
- C'est bizarre, le scan n'a pas repéré de tour activée, dit Jérémie en martelant son clavier.
- XANA a du trouver le moyen de tromper le programme, dit Aelita soucieuse.
- Virtualise nous sur Lyoko, on va faire une ronde, dit Odd en apportant l'unique solution.
- Ok. Descendez à la salle des scanners, dit Jérémie surpris de la réponse d'Odd.
Ulrich, qui courrait le plus vire possible, vit Yumi courir vers lui. Arrivé à sa hauteur, il courut à côté d'elle.
- Elle est pas de bonne humeur ta mère! s'exclama-t-il.
- Non, pourquoi, ça se voit tant que ça? plaisanta Yumi.
- Où est William? demanda Ulrich.
- Parti au collège, répondit Yumi.
- Et qu'est-ce qu'il faisait chez toi? questionna Ulrich, légèrement jaloux.
- Ecoute, on verra ça tout à l'heure, dit Yumi en regardant par-dessus son épaule, derrière eux. Sa mère est juste derrière à une vingtaine de mètres.
- Qu'est-ce qu'on fait? reprit Yumi.
- Il faudrait que l'un de nous deux aille rejoindre les autres, dit Ulrich.
- Vas-y, je m'occupe de ma mère, dit Yumi décidée.
- T'es sûr?
- Oui, fonce! dit Yumi en s'arrêtant de courir.
Ulrich fonça en direction de l'usine.
- Finalement, je suis venu presque pour rien, pansa-t-il.
Yumi commença à se battre avec sa mère.
- Désolée maman, mais je suis obligée, dit Yumi avant de donner un coup de poing en plain dans le ventre de sa mère.
Chapitre 4 : Mère et fille
Du côté de Jérémie, Aelita et Odd.
Jérémie avait virtualisé Aelita et Odd sur le territoire désert.
- Rien sur le territoire désert, dit Odd.
- Rien non plus dans la forêt, repris Odd quelques minutes plus tard.
- Mais où elle est cette fichue tour? se demanda Jérémie à haute voix.
Il entendit les portes du monte-charge s'ouvrirent Il regarda par-dessus son ordinateur et vit Ulrich.
- Tiens te voilà. Où est Yumi? demanda Jérémie.
- Avec sa mère, dit Ulrich.
Puis il descendit à la salle des scanners.
- C'est bon Jérémie, dit Ulrich en montant dans un des 3 caissons.
On entendit Jérémie dire :
Transfert Ulrich
Scanner Ulrich
VIRTUALISATION
Ulrich apparut dans le ciel du territoire montagne, juste à l'endroit où Odd et Aelita se trouvaient.
- Tiens, voilà du renfort, dit Aelita joyeusement.
- Où est Yumi? demanda Odd.
- Elle se bat contre sa mère, répondit Ulrich en enfourchant l'overbike que Jérémie lui a virtualisé.
- Vous avez trouvé la tour? repris Ulrich.
- Non..., dit Odd.
- Attendez!! là bas! s'exclama Aelita.
- Ah enfin, dit Jérémie soulagé.
- Des monstres sur tes écrans Jérémie? demanda Odd.
- Non, mais faites attention, conseilla celui-ci.
Ils arrivèrent à 50 mètres de la tour.
- C'est trop facile, dit Ulrich en s'arrêtant.
- Aelita, descend, je pars en éclaireur, dit Odd.
Aelita s'exécuta et Odd partit devant.
Du côté de Yumi.
Elle évitait tant bien que mal les coups de couteau. Mais malgré son agilité, elle avait une entaille à l'épaule. Elle pris son portable et composa le numéro de Jérémie.
- Alors, Ca en est où? demanda Yumi qui perdait patience.
- Ils ont trouvé la tour.
- Super, dit Yumi soulagée.
- Et toi ça va? demanda Jérémie.
- Ben ça pourrait aller mieux! J'ai une entaille à l'épaule qui me fait mal, repris Yumi.
- Ok, je lancerai un retour vers le passé, la rassura Jérémie.
Yumi coupa son portable et se dirigea vers l'usine pour s'y cacher. Sa mère xanatifiée la suivit.
Alors, ça en est où pour vous? demanda Jérémie aux lyokoguerriers.
- Y a pas de monstres. On trouve ça louche, dit Odd.
- Si c'est ça qui vous inquiète, les voilà. 2 krabes et 1 tarentule.
- Des nouvelles de Yumi? demanda Ulrich.
- Oui. Elle est blessée à l'épaule. Je vais devoir lancer un retour vers le passé, répondit Jérémie.
- Ok. Je prends la tarentule, dit Aelita. Champs de force!! cria-t-elle en envoyant l'attaque sur la tarentule.
Cette dernière explosa. Odd dit au même moment :
- Flèches lasers!!
Les 3 flèches envoyées touchèrent leur cible, ce qui fit exploser le krabe. Ulrich s'était approché du 2ème krabe avec l'overbike. Il fit un salto avant, et planta son sabre sur le dos du krabe au milieu de son mouvement, quand il avait la tête en bas. Il réattérit sur son véhicule, laissant le krabe exploser derrière lui.
- Aelita, dépêche toi! Yumi est arrivée à l'usine mais sa mère est là aussi!! dit Jérémie un peu affolé.
- Oui, je me dépêche, dit Aelita en entrant dans la tour.
Elle arriva au milieu de la plate forme et elle s'éleva dans les airs. Elle fit un salto arrière avant d'arriver à la 2ème plate forme. L'interface apparue.
AELITA
CODE
LYOKO
- Tour désactivée, dit Aelita.
- J'espère qu'il n'est pas trop tard! dit Jérémie angoissé car il voyait Yumi par Terre, ainsi que sa mère.
- Retour vers le passé, repris Jérémie en appuyant sur la touche "entrer" de son clavier.
Une boule blanche recouvrit l'usine, le collège, la ville.
Chapitre 5 : Pirates des Caraïbes
On se retrouve au moment du déjeuner.
- Tiens, le retour vers le passé a remonté jusqu’avant la 1ère attaque! fit Odd étonné. Remarque au moins je peux manger encore une fois!
- Espèce d'estomac sur pattes! dit Ulrich en rigolant.
Tout le monde rigola, y compris Odd. Yumi, voyant l'heure, dit aux autres :
- Désolée, je dois y aller.
- Au fait Yumi, que faisait William chez toi? demanda Jérémie qui voyait qu'Ulrich allait "péter un câble".
- Ah oui. On a un exposé à rendre et on bosse chez moi, répondit Yumi.
- Et pourquoi pas ici? demanda Ulrich
- Parce que les livres sont chez moi, répondit Yumi qui commençait à perdre patience.
- Bon j'y vais. A demain! repris Yumi avant de partir.
- T'en fait pas Ulrich, il est chez elle juste pour l'école! dit Odd comme pour réconforter Ulrich.
- Ouai mais quand même! dit Ulrich sur le qui vive.
- Ecouta Ulrich. Pourquoi tu lui dis pas ce que tu ressens? proposa Aelita.
- Parce que...parce que..., bredouilla Ulrich.
- Pourquoi, vous avez deviné? reprit-il.
- C'est comme le nez au milieu de la figure!! s'exclama Odd déconcerté.
- Ah bon. Ben je lui dirais peut-être bientôt, dit Ulrich songeur.
- Dis lui quand tu le sens. En tout cas, moi je vais dans ma chambre pour avancer mes recherches sur l'antivirus d'Aelita, dit Jérémie en se levant.
- Attend, je vais t'aider, dit Aelita qui se leva à son tour.
- Et nous, on fait quoi? demanda Odd à l'intention d'Ulrich.
- Ca te tente un ciné? proposa Ulrich.
- Oui, bonne idée! s'exclama Odd.
Ils se levèrent et se dirigèrent vers la grille du collège. Après l'avoir dépassé, ils irent au cinéma où ils allaient d'habitude. Il y avait une séance qui allait commencer. Ils prirent donc 2 billet pour le film "Pirates des Caraïbes - Au bout du monde".
- Réserve nous des places Ulrich, je vais chercher du pop corn, dit Odd.
- D'accord, dit Ulrich en entrant dans la salle.
- Un méga pop corn s'il-vous-plait! demanda Odd joyeusement car il allait manger.
Après être servi, il se dirigea vers la salle. Il vit Ulrich qui réservait une place. Il s'assit à cette place et tendit le pop corn à Ulrich. Le film commença.
Du côté d'Aelita et Jérémie.
- Alors, t'as trouvé quelque chose? demanda Aelita.
- Oui, mais ça ne concerne pas l'antivirus. Dommage, dit Jérémie déçu.
- Bah, c'est pas grave, on finira bien par trouver, dit Aelita un peu déçue elle aussi.
Du côté de Yumi et William.
Ils avaient bientôt fini leur exposé sur les origines et coutumes japonaises lorsque Mme Ishiyama arriva dans la cuisine.
- Yumi, montez dans ta chambre pour finir, je vais préparer le dîner.
- Si tôt? s'étonna Yumi.
- Oui, je vais commencer maintenant pour que ce soit près à l'heure, dit sa mère.
- D'accord, on y va, dit Yumi en rassemblant les affaires qu'il y avait sur la table.
- Tu viens William, continua Yumi.
- Oui j'arrive, dit-il en lui emboîtant le pas.
2 heures s'écoulèrent. Le film était presque fini, Aelita et Jérémie cherchaient toujours des données et Yumi et William avaient fini leur exposé.
Du côté d'Aelita et Jérémie.
- Bon, on trouve toujours rien, dit Jérémie déçu.
- Dans ce cas, on va sortir un peu! s'exclama Aelita en se levant du lit où elle était assise.
- Ca te dérange si je reste ici? demanda Jérémie.
- Non, c'est bon. Je vais appeler Yumi pour savoir ce qu'elle fait, répondit Aelita.
- D'accord. Amuse-toi bien! dit Jérémie.
- Merci! dit Aelita en sortant de la chambre.
Du côté de Yumi et William.
- On a enfin fini! s'exclama Yumi en s'étirant.
- Oui. Ca te dirait d'aller au ciné? demanda William.
- D'accord, mais à une seule condition, dit Yumi.
- Laquelle?
- C'est juste amical, dit Yumi en devinant les intentions du garçon.
- D'accord, c'est juste amical, dit William un peu déçu mais en rigolant.
Bip Bip Bip
Yumi prit son portable de sa poche et décrocha.
- Allo? fit-elle.
- Salut Yumi, c'est moi, Aelita.
- Salut Aelita. Ca avance de votre côté? demanda Yumi.
- Bof. J'ai laissé Jérémie, j'en avais marre. Et vous?
- On a fini l'exposé et on va aller au ciné. Tu viens avec nous? proposa Yumi.
- D'accord!! Mais je voudrais pas déranger, dit Aelita un peu gênée sur le moment.
- Mais non, tu vas pas déranger du tout. Et puis ça me ferait plaisir que tu viennes, la rassura Yumi.
- Alors je viens! s'exclama Aelita.
- Rendez-vous au ciné dans 10 minutes, dit Yumi en sortant de sa chambre, suivit de William.
- Ok! dit Aelita avant de raccrocher.
- On va au ciné avec Aelita alors? demanda William.
- Oui. Aller on y va, dit Yumi en ouvrant la porte de sa maison.
10 minutes plus tard, Yumi et William arrivèrent au ciné, mais Aelita n'était pas encore là. Ils entrèrent et prirent des places. Odd et Ulrich sortaient de leur séance en rigolant.
- T'as vu quand le Black Pearl est transporté pas les crabes, la tête de Barbossa et des autres! s'exclama Odd en rigolant.
- Oui, c'était trop marrant! dit Ulrich en rigolant, tout comme Odd.
Mais soudain, il s'arrêta de rire. Il avait vu Yumi et William.
Chapitre 6 : Une jalousie maladive
Ulrich s'approcha d'eux et dit :
- Tiens, vous avez fini votre exposé?
- Oui, et on vient voir "Pirates des Caraïbes - Au bout du monde", dit William.
- Tiens donc, dit Ulrich.
- Mais là, on attend Aelita. Elle devrait pas tarder d'ailleurs, dit Yumi en regardant dehors pour voir si Aelita n'arrivait pas.
- Ca vous dérange si je le regarde avec vous? demanda Ulrich en regardant William de travers.
- Mais pas du tout. Mais tu l'as déjà vu, il me semble. C'est pas le film que tu viens de voir? rétorqua William.
- Si, mais j'ai envie de le revoir. Et toi Odd?
- Non merci. Bon, j'y vais moi! s'exclama Odd en sortant du cinéma.
Bip Bip Bip
Yumi prit son téléphone.
- Allo?
- C'est Aelita! Désolée, mais je vais pas pouvoir venir.
- Oh dommage, dit Yumi.
- Encore désolée! fit Aelita.
- C'est pas grave. On se fera un ciné toute les deux une autre fois, dit Yumi.
- Ok! A+!
- A+ Aelita, dit Yumi avant de raccrocher.
- Bon. Aelita ne peut pas venir, reprit Yumi.
- La séance va bientôt commencer, fit remarquer William.
- Oui. Allez prendre des places, je reviens, dit Yumi en s'éloignant.
- Ok, dirent William et Ulrich en même temps.
Après avoir dit ça, ils se regardèrent avec un regard glacial. Ils arrivèrent dans la salle et virent qu'il n'y avait presque personne.
- On a qu'à se mettre au milieu, proposa William.
- Si tu veux, dit Ulrich en haussant les épaules.
Ils s'installèrent côte à côte, mais en s'asseyant du côté extérieur du siège, de sorte d'être le plus éloigné possible l'un de l'autre.
Yumi arriva et demanda :
- Je m'assoie où moi?
- Là, dirent-ils en même temps et en montrant la place qui est à côté d'eux.
- Bon j'ai compris, soupira Yumi. William, décale-toi d'une place s'il te plait.
- Pourquoi?
- Je vais m'asseoir au milieu de vous deux, dit Yumi.
William s'exécuta. Yumi s'assit donc au milieu, en mettant le paquet de pop corn qu'elle venait d'acheter sur ses genoux. Le film commença.
Aelita, de son côté, était allée retrouver Jérémie dans sa chambre.
- C'est moi! dit-elle.
- Entre Aelita, répondit Jérémie.
- Alors, pourquoi tu m'as dit de venir?
- Je pense avoir trouvé ce qui ne va pas chez toi : XANA t'a pris quelque chose, un fragment de toi. Donc pas besoin d'antivirus, juste de retrouver ce fragment, expliqua Jérémie.
- Et tu l'as trouvé? demanda Aelita.
- Non, pas encore. Tu voudrais bien m'aider? demanda-t-il à Aelita.
- Bien sûr. Je reviens, je vais juste demander quelque chose à Odd, répondit Aelita.
- D'accord! A tout de suite, dit Jérémie.
Aelita se dirigea vers la chambre d'Odd. Elle toqua et demanda :
- Je peux entrer?
- Oui, entre, dit Odd.
- Je voulais juste te demander si tu savais quand est-ce que le film se finissait, dit Aelita.
- Heu.... Il regarda sa montre. Il devrait se finir dans environ 1h30, répondit-il.
- Merci. Bon j'y vais, dit Aelita en ouvrant la porte.
- Salut, dit Odd en levant la main.
Aelita repartit en direction de la chambre de Jérémie. Elle y arriva et entra.
- C'est bon, on peut commencer, dit-elle.
- Tu étais allé lui demander quoi? demanda Jérémie curieux.
- Si il savait quand est-ce que le film allait se finir.
- Quel film? demanda Jérémie perdu.
- Le film que regarde Yumi avec William et Ulrich, expliqua Aelita.
- Ah!! Et ils se disputent pas les deux?
- Comment veux-tu que je le sache? demanda Aelita en souriant.
- Heu, je sais pas! dit Jérémie en rougissant légèrement. Bon, on commence?
- Oui. Alors, on commence par quel territoire? demanda Aelita.
- Je te propose le 5ème territoire, je pense que ton fragment manquant doit se trouver là bas.
- Ok! C'est partit! dit Aelita joyeusement.
Après 1 heure de recherche, ils ne trouvèrent toujours rien;
- Allez, on va bien finir par trouver! dit Aelita pour se donner du courage.
- Oui. Bon, faudrait qu'on aille à l'usine, comme ça on aura plus de puissance, dit Jérémie en se levant.
- Ok, on y va! dit Aelita en se levant à son tour.
Ils sortirent de la chambre de Jérémie et partirent pour l'usine.
Du côté de Yumi, Ulrich et William.
Le film venait de finir et ils sortirent de la salle. Yumi regarda sa montre. Il était déjà 7 heures et il fallait qu'elle rentre manger.
- Bon, moi je dois y aller! dit-elle.
- Attends, je te raccompagne et en même temps je récupère l'exposé, proposa William.
- D'accord, comme ça je n'aurai pas à l'emmener demain, dit Yumi en acquissent.
- A demain Ulrich! s'exclama Yumi.
- Ouai, à demain! dit ce dernier en lançant un regard noir à William.
Puis Yumi et William partirent en direction de la maison de Yumi.
Du côté d'Aelita et Jérémie.
- Aelita! Je l'ai trouvé! s'exclama Jérémie tout content.
- C'est vrai? Mais c'est génial!! s'exclama Aelita à son tour.
- On va pouvoir enfin éteindre le supercalculateur! Bon, on se calme. On donne rendez-vous aux autres demain matin à l'usine pour aller sur le 5ème territoire. D'accord? demanda Jérémie.
- Oui, bonne idée! dit Aelita toute joyeuse. Jérémie je t'adore!
Ce dernier, à cette remarque, rougit légèrement.
- Bon, on retourne au collège? Sinon on va louper le dîner, dit Jérémie en se dirigeant vers le monte charge.
- Oui, j'arrive, dit Aelita en lui emboîtant le pas.
Arrivés à la cantine, ils virent Odd et Ulrich en train de manger. Ils prirent un plateau, se servirent et allèrent s'asseoir à la table.
- On a une bonne nouvelle à vous annoncer! dit Aelita toute contente.
- Ah oui? Laquelle? demanda Odd qui croyait qu'ils s'étaient mis enfin ensemble.
- On a trouvé que Aelita n'avait pas de virus, mais que Xana lui avait pris quelque, un fragment d'elle. Et on l'a trouvé sur le 5ème territoire. Donc demain matin, on va à l'usine, expliqua Jérémie.
- Oh non! Adieu la grâce mat'! s'exclama Odd déconcerté.
- Ha désolé, mais cette fois, tu vas devoir t'en passé! dit Ulrich en riant.
Toute la bande ria de bon cœur. Il était déjà 7h30, et William n'était toujours pas là, ce qui inquiéta Ulrich.
- Il est où William, se demanda-t-il tout haut.
- Pourquoi tu parles de lui? demanda Jérémie.
- Heu...pour rien, s'empressa de dire Ulrich.
- Bon, c'est pas tout ça, mais comme je vais pas pouvoir faire de grâce mat', je vais aller me coucher, dit Odd en se levant.
- Attends, je viens avec toi, dit Ulrich en se levant à son tour.
Ils se dirigèrent vers les dortoirs, entrèrent dans leur chambre et se mirent en pyjama.
- Pourquoi tu as parlé de William tout à l'heure? demanda Odd qui voulait avoir le fin mot de l'histoire.
- Bon je vais te le dire. En fait, à la fin du film, Yumi devait s'en aller. Et William l'a raccompagné et en même temps il devait reprendre leur exposé, expliqua Ulrich.
- Et toi, tu l'as laissé partir avec lui?
- Ben oui, tu voulais que je fasse quoi? demanda Ulrich.
- Ben je sais pas moi! dit Odd pour se défendre.
- Bon, j'espère qu'il a rien fait à Yumi, s'inquiéta Ulrich.
- T'inquiète, Yumi est pas une fille du genre à se laisser faire, le rassura Odd.
- Ouai, t'as raison, admit Ulrich.
Puis ils se couchèrent.
Chapitre 7 : Bonne et mauvaise nouvelle
Au même moment, chez Yumi.
- Je te rappelle que tu es là contre ma volonté, dit Yumi mécontente.
- Oui, mais au moins je suis là! s'exclama William content.
Ils étaient en train de préparer un deuxième lit, à côté de celui de Yumi.
Flash back
Yumi et William étaient arrivés chez les Ishiyama. Ils rentrèrent dans la maison et montèrent dans la chambre de Yumi.
- Tiens, voici l'exposé, dit-elle en lui tendant des grandes feuilles.
- Merci, dit William.
- Bon, c'est pas que, mais tu dois retourner au collège, dit Yumi en sortant de sa chambre, suivie de William.
- Yumi, c'est l'heure de manger! dit Mme Ishiyama.
Cette dernière, voyant William qui allait partir, dit avant que Yumi n'ouvre la porte d'entrée :
- Tiens William! Je n'avais pas vu que tu étais là. Il me viens une idée : pourquoi tu ne mangerais pas avec nous?
- Heu, maman ce ne serait pas une bonne idée, dit Yumi.
- Et pourquoi? Ici c'est quand même meilleur qu'à la cantine du collège! rétorqua sa mère.
- C'est pas ça, c'est que... bredouilla Yumi.
- Donc c'est décidé, William mangera avec nous, dit Mme Ishiyama en repartant vers la cuisine.
- Moi ça me dérange pas de manger ici tu sais, dit William d'un ton malicieux.
- Tu m'étonnes! dit Yumi.
Les Ishiyama mangèrent donc dans la cuisine avec William. Après le repas, Yumi dit :
- Il serait peut-être temps que tu retournes au collège William.
- Oui, là tu n'as pas tord, admit-il.
- Mais voyons, je ne vais quand même pas le laisser y aller à cette heure là! s'exclama Mme Ishiyama.
- Tu sais, je peux très bien le raccompagner, dit Yumi. En plus, le gardien est très gentil et il le laissera rentrer.
- Oui mais quand même! Ca ne ferait que causer des ennuis. Donc William dormira ici ce soir, décida Mme Ishiyama.
- Quoi? Et tu veux qu'il dorme où! Dans le salon? demanda Yumi surprise et en colère en même temps.
- Non, dans ta chambre, répondit sa mère.
Yumi était encore plus en colère qu'avant. Sa mère faisait tout pour que William reste chez eux ou quoi? Elle monta dans sa chambre, fulminant de rage. William, qui était encore plus content, monta dans la chambre de Yumi la rejoindre.
- Tu dois être content je suppose, dit Yumi en sortant un oreiller de son armoire.
- Oui et non. J'aurai préféré que ce soit avec ton accord, mais bon, c'est déjà ça, répondit William.
Yumi sortit de sa chambre pour aller dans celle de ses parents. Elle sortit un matelas et des draps de l'armoire, puis elle revint dans sa chambre. Elle mit le matelas par terre et elle laissa tomber les draps dessus.
- Bon, reste plus qu'à le faire, dit William en se baissant.
Fin du flash back.
Du côté d'Aelita et Jérémie.
Ils étaient dans la chambre de ce dernier, en train de discuter. Tout d'un coup, Aelita se tapa la main contre son front.
- Mince, on a oublié de prévenir Yumi pour demain! dit-elle en sortant son portable.
- Oui, tu as raison, dit Jérémie.
Bip Bip Bip
Yumi décrocha.
- Allo? demanda-t-elle énervée.
- C'est Aelita! Qu'est-ce qui se passe, t'as pas l'air de bonne humeur?
- Ah c'est toi, dit Yumi. Oui, je ne suis pas de bonne humeur, mais alors pas du tout! s'exclama Yumi en se calmant un peu.
- Je t'ai appelé pour te dire que demain on se donne rendez-vous à l'usine à 8 heures, expliqua Aelita.
- Ah, ça m'arrange pas ça. Ecoute, j'essaierais de venir, mais je risque de ne pas être là, dit Yumi.
- Pourquoi, si c'est pas trop indiscret? demanda Aelita.
- Je te le dis, mais tu le répète pas aux autres, et surtout pas à Ulrich. Alors voilà, William doit dormir chez moi, sur ordre de ma mère, dit Yumi en s'éloignant de William.
- Ah d'accord! Ben je le dis pas aux autres alors. Bonne chance! dit Aelita.
- Merci Aelita. Donc à demain, et j'essaierais d'être là.
- Ok! A demain! dit Aelita avant de raccrocher.
- Qu'est-ce qui se passe? demanda Jérémie.
- Oh rien, juste que Yumi pourra peut-être pas venir demain, dit Aelita.
- Et pourquoi? demanda Jérémie qui voulait savoir.
- Pas le droit de te dire, désolée, dit Aelita d'un ton malicieux.
- Et mais c'est pas juste! s'exclama Jérémie en riant.
- Ben oui mais c'est comme ça! Bon, moi je vais me coucher. Bonne nuit! dit Aelita en sortant de la chambre.
- Bonne nuit Aelita! dit Jérémie en fermant la porte.
Le lendemain matin, à l'usine.
- Pfiou, je serais bien resté dans mon lit moi! s'exclama Odd en baillant.
- Tiens, Yumi n'est pas là, fit remarquer Ulrich.
- Ah oui, elle m'a prévenue hier qu'elle ne pourrait peut-être pas venir, dit Aelita.
- Tant pis, on va faire sans elle, dit Jérémie en se retournant vers son ordinateur.
Les lyokoguerriers descendirent à la salle des scanners. Chacun monta dans un caisson. On entendit Jérémie dire :
Transfert Aelita
Transfert Ulrich
Transfert Odd
Scanner Aelita
Scanner Ulrich
Scanner Odd
VIRTUALISATION
Ils atterrirent sur le territoire montagne.
- Voici vos véhicules! dit Jérémie.
- Merci Einstein! s'exclama Odd en montant sur son overboard.
- Allez à l'extrémité du territoire, dit Jérémie.
Après quelques minutes, Ulrich dit :
- C'est bon, tu peux nous envoyer le transporteur Jérémie.
- Ok, je tape le code Scipion.
Jérémie entra le code Scipio, qui veut dire Scipion en latin. Une sphère blanche et bleue fit son apparition et prit nos héros dans son enceinte. Arrivés dans l'aréna du 5ème territoire, nos héros attendirent que la paroi s'ouvre. Celle-ci s'ouvrit et les lyokoguerriers s'engouffrèrent dans la brèche.
- Vous avez moins de 3 minutes pour trouver la clef, signala Jérémie.
- Clef en vue! dit Odd en mettant sa main sur son front, comme une visière.
- J'y vais, dit Aelita en sautant sur les colonnes.
Arrivée devant la clef, elle appuya dessus.
- Attention, la salle va changer de forme, dit Jérémie.
- Où se trouve le fragment Jérémie? demanda Ulrich.
- Sous vos pieds, répondit ce dernier.
- Et on fait comment pour y aller Einstein? demanda Odd.
A ce moment, le sol s'ouvrit pour faire place à une ouverture possédant des escaliers.
- Ca te va comme réponse? demanda Jérémie à Odd.
- Oh! Une descente en enfer! s'exclama ce dernier. Allez, je me lance! dit-il en en commençant à descendre.
Jérémie entendit un bruit sourd. C'était les portes du monte charge qui s'ouvraient. Yumi apparue et dit :
- J'ai pu venir, commença-t-elle. Je n'arrive pas trop tard j'espère!
- Descends à la salle des scanners, je te virtualise, dit Jérémie en préparant la manœuvre.
- Ok, dit Yumi.
- Yumi vous rejoint, elle vient d'arriver, dit Jérémie pour les autres.
- Ah ben c'est pas trop tôt! s'exclama Odd.
- C'est bon Jérémie, prévient Yumi.
Transfert Yumi
Scanner Yumi
VIRTUALISATION
Yumi atterrit sur le territoire forêt. Elle monta sur l'overwing que Jérémie a virtualisé, puis elle se dirigea vers l'extrémité du territoire.
- C'est bon Jérémie, tu peux m'envoyer le transporteur, dit Yumi en descendant de son véhicule.
Jérémie entra le code Scipio. Le transporteur arriva et prit Yumi avant de repartir.
- Attendez Yumi, on aura peut-être besoin d'elle, dit Jérémie en s'adressant aux autres qui étaient arrivé à la fin de la descente.
- Jérémie, je vois une sphère brillante tout au bout, dit Aelita en plissant les yeux.
- C'est ça. C'est ton fragment manquant Aelita, dit Jérémie.
- Jérémie! Je suis arrivée dans l'aréna! dit Yumi.
- Bien, tu n'auras pas besoin d'enclencher la clef. Dépêche toi, les autres t'attendent, dit Jérémie.
- Oui, j'arrive, dit Yumi en s'engouffrant dans la brèche qui venait de s'ouvrir. Et maintenant, je fais quoi? demanda-t-elle lorsqu'elle arriva dans la salle.
- Tu vois l'ouverture dans le sol? Eh bien tu descends retrouver les autres, expliqua Jérémie.
- Ok!
C'est bon, Yumi arrive, dit Jérémie.
- Salut tout le monde! Désolée de vous avoir fait attendre! dit Yumi un peu gênée.
- Tu étais où pendant tout ce temps? demanda Ulrich d'un œil mauvais.
- Ca te regarde? répliqua Yumi qui ne voulais pas qu'il soit au courant.
- Bon assez bavardé. Allez chercher ce fragment avant que XANA s'aperçoive que l'on veut le reprendre, dit Jérémie.
- Je crois qu'il s'en est déjà aperçut, dit Ulrich en voyant des rampants arriver sur des plates formes qui s'avançait vers eux.
- Occupez-vous d'eux, je pars en avant, dit Aelita en commençant à courir.
- Flèches lasers!! cria Odd en envoyant 3 flèches sur un monstre.
Ce dernier explosa.
- Impact! cria Ulrich à son tour en plantant son sabre dans l'œil de XANA.
- Jérémie! Plus on détruit de monstres, plus y en a d'autres qui viennent! s'exclama Odd.
En effet, une vingtaine de monstres étaient là, contrairement à la dizaine qu'il y avait au départ.
- Aelita, tu y es presque, dit Jérémie. Et vous autres, éviter les tirs, ce sera déjà pas mal.
Entre temps, Odd se fit dévirtualiser par un tir.
- Odd! cria Ulrich.
Comme il a baissé sa garde, les monstres en profitèrent pour lui tirer dessus. 3 tirs le touchèrent, ce qui le dévirtualisa.
- C'est bon j'y suis! dit Aelita en s'approchant de la sphère.
On pouvait y voir une Aelita en miniature, gardée par la sphère. Aelita la prit entre ses mains. Après quelques secondes, la sphère explosa. Aelita, surprise, recula. Il y avait toujours la miniature. Cette dernière rentra dans le corps d'Aelita.
- Yumi, plus que 10 points de vie, dit Jérémie un peu affolé.
- Aelita!! cria Yumi inquiète.
Aelita était à terre et ne bougeait plus.
- Qu'est-ce qui se passe Jérémie? Pourquoi Aelita ne bouge plus? demanda Yumi, toujours en esquivant les tirs.
- Je ne sais pas! dit Jérémie en martelant son clavier.
Odd et Ulrich l'avait rejoint et regardaient l'écran avec une attention extrême.
- Oh non Yumi! dit Jérémie.
Elle s'était fait dévirtualiser.
- Eh Jérémie c'est quoi ça? dit Ulrich en montrant du doigt une fenêtre qui venait de s'ouvrir.
Cette fenêtre était la même que celle qui s'affiche lorsque la méduse s'empare d'Aelita.
- Oh non, le fragment n'était qu'un virus, et rien d'autre! XANA va s'emparer de la mémoire d'Aelita, et c'est de ma faute! se lamenta Jérémie.
- Tu pouvais pas savoir, dit Ulrich pour le réconforter.
- Et maintenant, XANA va pouvoir s'échapper du supercalculateur, et Aelita va mourir! dit Jérémie les larmes aux yeux.
- Ca y est, c'est fini, dit Odd en voyant que le virus avait prit la totalité de la mémoire d'Aelita, donc qui a les clefs de Lyoko.
- Eh attendez, c'est quoi ça? demanda Yumi qui venait de les rejoindre.
Aelita était entourée d'un halot blanc, qui la fit léviter au-dessus du sol.
- Hein? Mais... c'est....c'est impossible! Franz! C'est Franz Hopper! Il est en train de sauver sa fille!! s'exclama Jérémie surpris.
Lyoko se reconstruit petit à petit, et Aelita disparut des écrans.
- Vite, à la salle des scanners! s'empressa de dire Jérémie.
Tous descendirent à la salle en question. Un scanner s'ouvrit, laissant apparaître tout un tas de fumée. Puis, la fumée dissipée, une fille aux cheveux roses fit son apparition. Elle était dans les vappes.
- Aelita! dit Jérémie en prenant la jeune fille dans ses bras.
- Jé... Jérémie? dit Aelita d'une petite voix.
- Tu es vivante! s'exclama Jérémie.
- Qu'est-ce.... qu'est-ce qui s'est passé? demanda Aelita en se mettant debout.
- XANA s'est emparé de ta mémoire, mais grâce à Franz, tu es là, expliqua Jérémie.
- Mais alors, XANA s'est échappé du supercalculateur! dit Aelita.
- Oui, mais la bonne nouvelle, c'est que maintenant tu as retrouvé ta mémoire, et aussi tu es une vraie terrienne! dit Jérémie.
- Tu es une vraie lyokoguerrière maintenant! s'exclama Yumi.
- Ouai ben quelqu'un de plus pour combattre XANA, c'est pas de refus!! s'exclama Aelita.
- On retourne au collège maintenant? Parce que ce soir, c'est couscous boulette! dit Odd.
- Olala, toi et ton appétit, dit Ulrich en rigolant.
Toute la bande se dirigea vers le collège. Après être passé par le passage secret, Yumi dit :
- Bon, moi je retourne chez moi! A demain!
- A demain Yumi! dirent les autres.
- Oui, à demain. Et je compte bien savoir où tu étais ce matin, pensa Ulrich.
Chapitre 8 : Compassion
Le lendemain, Yumi arriva un peu en retard. Elle alla directement dans sa classe. Les autres élèves venaient de rentrer et s'installaient. Elle s'assit et sortit ses affaires. Le cours passa vite et la sonnerie retentit. Il était 12h, autrement dit l'heure de manger. Yumi rejoignit Odd, Ulrich, Aelita et Jérémie.
- Salut tout le monde! dit-elle en posant son plateau.
- Salut Yumi, dirent-ils en même temps.
A peine Yumi s'était assise qu'elle se leva.
- J'ai oublié quelque chose. Je reviens! dit-elle en partant.
William arriva et, profitant de l'absence de Yumi, dit à Ulrich :
- Tiens, salut Ulrich. Tu sais, pour hier matin, désolé d'avoir retenu Yumi. En fait, j'ai...
Il ne put continuer car Yumi étais revenue et avait plaqué sa main droite sur sa bouche, pour qu'il se taise.
- Il a rien fait du tout, dit-elle en lui lançant un regard noir. Et maintenant, tu vas nous laisser tranquille. Pigé?
William partit sans dire un mot. Yumi s'assit à sa place, sous le regard surpris des ses amis.
- Eh ben, je sais pas ce qu'il t'a fait, mais t'es en colère contre lui! s'exclama Odd.
- Oui, et alors ça fait quoi? demanda Yumi en colère.
- Heu...rien, dit Odd légèrement blessé par la réplique de son amie.
- Excuse-moi Odd, mais je suis très en colère, dit Yumi en se calmant un peu.
- Qu'est-ce qu'il t'a fait pour que tu le sois autant ? demanda Ulrich.
- Ca te regarde? lui demanda Yumi sur un ton glacial.
- Et tu étais où hier matin? continua Ulrich sans faire attention à ce qu'elle venait de dire.
- C'est fini cet interrogatoire? demanda Yumi sur un ton de colère croissante.
Comme Ulrich ne répondait pas et qu'il la fixait d'un regard qui voulait dire "non", elle se leva et dit :
- Dans ce cas, je m'en vais. Aelita, est-ce que (elle se mit à chuchoter à son oreille) tu peux ne rien leur dire? Et aussi, si William rapplique, tu le fais taire. (Elle se remit à parler normalement) D'accord?
- Pas de problème Yumi! dit Aelita en lui faisant un grand sourire.
- Merci, dit Yumi qui lui rendit son sourire malgré sa colère.
Puis elle partit en direction de la forêt.
Un silence régnait à la table, quand Ulrich demanda à Aelita :
- Qu'est-ce qu'elle t'a dit?
- Pour le savoir, c'est pas à moi qu'il faut demander, dit Aelita qui ne voulait pas trahir son amie.
- Et à qui je demande moi alors? continua Ulrich.
- A Yumi tiens! Qu'est-ce que tu crois! dit Aelita en mangeant.
- Heu, ben moi, à ta place, j'irai pas lui parler! dit Odd.
- Ouai, t'as raison, admit Ulrich en continuant de manger.
- Moi, je ne suis pas de votre avis. Je pense que tu devrais lui parler, et si possible ne pas faire une crise de jalousie, confia Aelita.
- Moi, jaloux? Mais c'est n'importe quoi! dit Ulrich en se mentant à lui-même.
- Ecoute Ulrich. Moi je sais ce qui c'est passé, et je comprends pourquoi Yumi ne veut pas que tu sois au courant. Si tu fais un effort pour ne pas lui poser de question comme tu viens de le faire, et que tu essais de comprendre sa réaction, peut-être qu'elle te le dira. Mais sache que si elle te le dit, elle aura fait un énorme effort. Maintenant que tu es prévenu, tu fais ce que tu veux, dit Aelita.
- Bon. Je vais aller la voir, dit Ulrich en se levant.
Il partit en direction de la forêt.
- Qu'est-ce qui c'est passé? demanda Odd qui voulait savoir.
- Odd, c'est pas que j'ai pas envie de le dire, mais si Yumi ne le dit pas à Ulrich et que tu es au courant, tu risque de le lui dire, expliqua Aelita.
- D'accord, dit Odd un peu déçu.
Du côté d'Ulrich.
Il cherchait Yumi quand il la vit adossé à un arbre, recroquevillé sur elle-même. Il s'approcha et s'assit à côté d'elle.
- Si t'es venu pour me poser encore des questions, tu peux partir, dit-elle d'un ton froid.
- Non, je suis venu pour m'excuser de mon attitude de tout à l'heure. C'est ta vie et tu fais ce que tu veux, dit Ulrich.
- Tu pense vraiment ce que tu viens de dire? demanda Yumi surprise.
- Oui. Et je comprendrais si tu ne veux rien me dire, dit Ulrich.
Yumi ne dit rien après ça. Une minute passa dans le plus grand silence.
- De toute façon, je te l'aurais dit. Sinon, tu l'aurai appris par William, admit Yumi.
Cela ne rassurais pas Ulrich d'avoir entendu qu'il pouvait apprendre quelque chose de William. Il redoutait le pire.
- Vas-y, je t'écoute, dit Ulrich sans colère ni pression dans la voix.
- En fait, hier matin je n'ai pas pu venir car William était chez moi, commença Yumi.
- Oui, et après? demanda Ulrich d'un ton doux pour ne pas se faire rembarrer.
- En fait, après le film, il est venu chercher l'exposé comme prévu. Mais juste avant qu'il ne parte, ma mère l'a invité à dîner. Il n'a pas refusé. Et après manger, ma mère n'a pas voulu qu'il retourne au collège, car sois disant ça aurait posé plus de problème qu'autre chose. Donc il a dormi chez moi, et en plus dans ma chambre. Je te dis pas l'horreur. Voilà, maintenant tu sais tout, dit Yumi.
- Et ben, quelle histoire, dit Ulrich qui n'en revenais pas.
- T'es pas fâché? demanda Yumi en le regardant.
- Non, c'est pas ta faute si il est resté chez toi, dit Ulrich d'un ton compatissent, ce qui le surpris un peu.
Yumi était heureuse qu'il ne le prenne pas mal. Elle n'était plus du tout en colère.
- Merci Ulrich, j'avais peur que tu le prennes mal, avoua Yumi.
- Par contre, William va m'entendre. J'imagine qu'il était content? dit-il.
- Ca, tu peux le dire! dit Yumi en riant presque.
Ulrich était content car il avait réussit pour une fois à éviter la dispute. Maintenant, il savait comment faire pour ne plus qu'il y ai de dispute entre eux. Mais il était conscient qu'il allait devoir fournir un énorme effort pour ça.
- Mais après tout, ça en vaut en la peine non? se dit-il.
Yumi regarda sa montre. Elle avait fini ses cours (contrairement à Ulrich) et elle devait partir.
- Je dois y aller, dit-elle. Merci d'avoir été si compatissant avec moi!
Elle lui déposa un bisou sur la joue droite. Ulrich commença à rougir. Il réussit à articuler :
- A demain!
- A demain! dit Yumi en partant.
Ulrich monta directement dans sa chambre. Il se laissa tomber sur son lit, et ferma les yeux pour repenser à ce moment qu'il avait passé avec Yumi, surtout à la fin. Odd arriva, et voyant la mine heureuse d'Ulrich, lui dit :
- Je suppose que ça c'est bien passé, vu ta tête!
- Pour une fois, je vais te répondre : oui! Ca c'est même super bien passé! confia Ulrich tout content.
- Et qu'est-ce qui s'est passé? demanda Odd curieux.
- Là, tu m'en demande trop! dit Ulrich en souriant.
- Bon d'accord, j'ai compris. Si tu dis plus rien à ton meilleur copain, moi je m'en vais, dit Odd faisant mine de partir, pour qu'Ulrich avoue.
- Tu veux vraiment savoir? demanda Ulrich, qui était tombé dans le panneau.
- Absolument! dit Odd en s'asseyant sur son lit.
- Alors voilà, commença Ulrich.
Et puis il lui dit tout, et à la fin, Odd ne put s'empêcher de dire :
- Et ben voilà! Tu vois quand tu veux!
- C'est bon Odd, pas besoin d'en rajouter, dit Ulrich d'un air amusé.
Du côté de Jérémie et Aelita
Ils étaient allés dans la chambre de Jérémie pour continuer leurs recherches sur Franz Hopper.
- Jérémie, on peut arrêter un peu? demanda Aelita qui commençait à en avoir marre.
- Mais Aelita, on y est bientôt! dit Jérémie.
- S'il te plait, dit Aelita en s'approchant de jérémie.
Il pouvait entendre la respiration d'Aelita derrière lui.
- Heu... d'acc...d'accord, dit-il avec difficulté.
- Je savais que ça allait faire cet effet là, pensa Aelita en pouffant de rire.
- Pourquoi tu ris? demanda Jérémie.
- Pour rien, dit Aelita en arrêtant de rire. Viens, on va sortir un peu avant d'aller en cours.
Elle lui prit la main et l'emmena à l'extérieur de la chambre.
Chapitre 9 : Deux gardiennes ?
Aelita et Jérémie se dirigeaient vers le parc quand ils virent Ulrich et Odd en train de discuter autour d'un banc. Ils étaient sortit de leur chambre après qu'Ulrich est tout avoué à Odd. Aelita et Jérémie les rejoignirent.
- Alors, vos recherches ? demanda Ulrich.
- On avance, on avance, se contenta de dire Aelita.
Ils discutèrent un peu. Odd interrompit la discussion.
- Oula, faudrait qu’on aille chercher nos affaires ! s’exclama-t-il.
- Depuis quand tu te souci de l’heure des cours toi ? s’étonna Ulrich.
- Depuis que c’est bientôt la fin de l’année et qu’il faut que je remonte ma moyenne pour passer, expliqua Odd en se dirigeant vers les dortoirs, suivit d’Ulrich, de Jérémie et d’Aelita.
La sonnerie retentit. Il est 2 heures, autrement dit les cours reprennent. Les élèves rentrent dans leur classe respective. Ulrich, Odd, Jérémie et Aelita ont 2 heures de cours : 1 heure d’anglais et 1 heure de maths. Leur 1er cours passa vite, contrairement au 2ème. A 4 heures, ils rejoignirent leur chambre respective pour poser leurs affaires. L’ordinateur de Jérémie émit un bip répétitif. Jérémie regarda et vit que les calculs qu’il avait lancés plus tôt étaient finis. Un + vert apparaissait.
- Yes !! s’exclama-t-il.
Il prit son portable et téléphona à Aelita.
- Aelita ! Ca y est ! Je sais comment vous virtualiser sur le 5è territoire !
- Oh mais c’est génial ! Rendez-vous à l’usine. J’appelle Yumi et toi tu passes prendre Ulrich et Odd, dit Aelita avant de raccrocher.
Elle compose le numéro de Yumi.
- Allo ?
- Yumi, c’est Aelita ! Rendez-vous à l’usine, Jérémie a trouvé comment nous virtualiser sur le 5è territoire.
- Ok, j’arrive, dit Yumi en se levant.
Elle posa son stylo sur la table et rangea son agenda.
Arrivés à l’usine, tout le groupe était devant Jérémie qui était assis dans son fauteuil.
- bon, qui veut essayer le 1er ? demanda Jérémie.
Personne ne répondit. Tout le monde regarda Odd.
- Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? demanda-t-il.
- Tu ne veux pas y aller ? Ca m’étonne ! s’exclama Ulrich.
- Non, j’ai pas envie d’y aller. Et je voie pas pourquoi ça t’étonne, rétorqua le jeune blond.
- Bon, alors je vais décider au hasard. Je ferme les yeux, je tourne sur ma chaise, je m’arrête et celui qui sera désigné de mon doigt ira, proposa Jérémie.
Il n’attendit pas la réponse et commença à tourner sur sa chaise en fermant les yeux. Il s’arrêta en pointant Yumi du doigt.
- Ce sera Yumi, dit Jérémie.
- Heu... d’accord, hésita-t-elle.
- Bon, les autres vous plongez et vous allez sur le 5ème territoire. Et toi Yumi, tu attends que je te dise d’y aller, expliqua Jérémie.
Le groupe descendit à la salle des scanners. Ulrich, Odd et Aelita montèrent chacun dans un scanner. On entendit Jérémie dire :
Transfert Ulrich
Transfert Odd
Transfert Aelita
Scanner Ulrich
Scanner Odd
Scanner Aelita
VIRTUALISATION
Ils se pixélisèrent dans le monde virtuel, territoire forêt.
- Voici vos véhicules, dit Jérémie en appuyant sur la touche ’’entrer’’ de son ordinateur.
- Merci Einstein ! s’exclama Odd.
Quelques minutes plus tard, Aelita prévint Jérémie :
- Tu peux entrer le code.
- Ok. Code SCIPIO, tapa Jérémie.
Le transporteur arriva et prit les lyokoguerriers avant de traversé tout le territoire pour se diriger vers une sphère bleue. Il atterrit au centre de l’aréna du 5ème territoire.
- Holosphère système connecté, dit Jérémie.
L’holomap fut remplacé par une sphère bleue qui représente le 5ème territoire.
- Yumi, tu devrais atterrir entre Aelita et Odd, dit Jérémie à l’intention de Yumi.
- Ok, dit celle-ci.
Puis elle monta dans un scanner, non sans appréhensions.
Transfert Yumi
Scanner Yumi
VIRTUALISATION
Yumi se pixélisa dans l’aréna, entre Aelita et Odd.
- Tout va bien Einstein, elle est là, dit Odd.
- Donc maintenant on a plus besoin du transporteur, dit Ulrich.
- Ouai, dit Jérémie tout fier d’avoir réussit.
- Bon, et maintenant, on fait quoi ? demandèrent Yumi et Aelita qui commençaient à perdre patience.
- Ben, tant qu’on y est, vous pouvez aller chercher des données, proposa Jérémie.
- Bonne idée, approuva Aelita. On y va.
Lorsqu’ils arrivèrent à l’interface, Aelita se connecta.
- Voilà, j’ai trouvé des données. Je te les transfert Jérémie, dit Aelita.
- C’est bon, je les ai reçues. Vos véhicules arrivent, prévint Jérémie.
- Ben c’est bizarre, on n’a vu aucun monstre et les mantas auraient dû éclore depuis longtemps, objecta Ulrich.
- Peut-être que XANA ne voulait pas se bouger aujourd’hui ! supposa Odd.
- C’est quand même bizarre...marmonna Jérémie.
Ulrich monta sur son véhicule, ainsi que Yumi et Odd. Aelita monta avec Yumi sur l’overwing. Ils sortirent du 5ème territoire et arrivèrent sur le territoire forêt.
- Je vous matérialise, prévint Jérémie.
Matérialisation Aelita
Matérialisation Yumi
Matérialisation Odd
Aelita et Odd apparurent dans les scanners.
- Jérémie, c’est normal si je suis toujours sur Lyoko ? demanda Yumi inquiète.
- Attends, je réessaie.
Le deuxième essaie ne fut pas plus concluant.
- Bon, je matérialise Ulrich et toi tu vas te cacher dans une tour, dit Jérémie en martelant son clavier.
- Qu’est-ce qui se passe ? demandèrent Aelita et Odd en même temps.
- Heu...rien...à part que je n’arrive pas à matérialiser Yumi..., hésita Jérémie.
- Et quel serait le problème ? demanda Aelita, soucieuse.
- Je n’en sais rien ! Je vais lui faire une analyse pour essayer de savoir, dit Jérémie.
- Je suis dans la tour de passage Jérémie, prévint Yumi.
- Ok. Place-toi au centre pour que je te fasse l’analyse.
Pendant 2 minutes, Yumi était en lévitation et des anneaux parcouraient son corps.
- Apparemment, y a aucun problème. C’est bizarre..., maugréa Jérémie, les yeux rivés sur son écran.
- Qu’est-ce qu’on fait alors ? demanda Ulrich, inquiet pour Yumi.
- Ben...rien... je vois pas ce qu’on pourrait faire. A part des recherches, mais où..., dit Jérémie pensif et soucieux.
- Je vais quand même pas rester sur Lyoko ! s’indigna Yumi. Je te signale que ma vie est sur Terre !!
- Je sais. Je vais faire des recherches, dit Jérémie.
- Et je vais l’aider, rajouta Aelita.
- Bon, nous on retourne au collège, dirent Odd et Ulrich.
1 heure plus tard, Jérémie et Aelita cherchaient toujours quand Yumi demanda :
- Heu, Aelita ?
- Oui, qu’est-ce qu’il y a ? demanda la concernée.
- C’est normal si je ressens... comme une sorte de présence... comme si... comme si je sentais Xana « vivre » ?
- Heu... normalement, non. Il n’y a que moi qui ressens ce genre de chose..., réfléchit Aelita.
- Pareil pour des sortes de pulsations ?
- Pareil. Mais là, Xana n’a pas lancé d’attaque... réfléchit Aelita.
- Aïe !
- Qu’est-ce qui se passe Yumi ? s’affola Jérémie.
- Rien, j’ai eu une douleur atroce à la tête. Oh je t’en supplie Jérémie, fait moi revenir ! supplia la geisha.
- On fait ce qu’on peut, dit Jérémie en regardant Aelita.
- Il est quelle heure ? demanda Yumi.
- Heu..., dit Aelita en regardant sa montre, il est 5h30.
- Mouai. Bon ben je retourne dans la tour. Aelita, comment on allume l’interface ? demanda Yumi.
- Ben normalement elle apparaît qu’avec moi, expliqua la gardienne de Lyoko.
On n’entendit plus rien pendant quelques minutes.
- Ca va Yumi ? s’inquiéta Aelita.
- ...
- Yumi ? Tu es là ?
- Oui oui...
- Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi tu parles plus ?continua Aelita.
- A cause de ça, dit Yumi.
Une fenêtre s’ouvrit sur l’écran de Jérémie affichant la tête virtuelle de Yumi.
- Mais... comment as-tu pu accéder à... c’est pas possible...l’interface n’aurait pas du s’afficher...y a que moi qui..., bégaya Aelita, déboussolée..
- C’est bien ça le problème. Mais d’un autre côté, je peux vous voir comme tu nous voyais avant. C’est de super bonne qualité ce truc... dit Yumi.
- Oui bon. Désolé d’interrompre votre conversation, mais je ne trouve toujours rien. Yumi, puisque tu as accès à l’interface, essaie de chercher des données, dit Jérémie.
- Ok, je vais essayer.
Jérémie et Aelita entendirent les portes du monte-charge s’ouvrir. Aelita vit apparaître Odd, puis Ulrich. Ils s’approchèrent de l’écran et eurent comme un choc de voir Yumi.
- Heu...c’est normal ça ? demanda Odd.
- Non, pas du tout, hésita Aelita
- Einstein va vous faire le tempo... murmura Yumi.
- D’accord. Bon alors Yumi n’a rien, mais on ne peut pas la ramener sur Terre. Elle ressent des choses que seule Aelita peut ressentir et elle peut accéder à l’interface qui ne s’affiche qu’avec Aelita. Donc on suppose qu’elle est devenue une sorte de gardienne de Lyoko, un peu comme Aelita, expliqua Jérémie.
- Et comment c’est possible ça ? demanda Ulrich, septique.
- A vrai dire, j’en sais rien. Mais je pense que c’est en rapport avec sa virtualisation sur le 5è territoire, supposa Jérémie.
- Et moi j’en suis sûr, marmonna Yumi.
- Donc maintenant, il faudrait aller sur le 5è territoire pour trouver des infos. Parce que d’ici et de l’interface, on trouve rien, dit Aelita en se dirigeant vers le monte charge.
- C’est parti pour un plongeon sur Lyoko ! s’exclama Odd.
- Odd !! crièrent Ulrich, Aelita, Jérémie et Yumi.
- Quoi ? Qu’est-ce que j’ai encore fait ?!
- Rien, mais tu dis ça comme si tu étais super content d’aller sur Lyoko, expliqua Ulrich.
- Ben oui ! Parce que si y a des monstres je vais m’éclater, et on va voir Yumi !
- T’oublierais pas un petit détail ? demanda Aelita, sourire en coin.
- Heu...ben non..., hésita le jeune blond. Oh non ! J’avais complètement zappé Le transporteur !
- Ouai, exact ! dit Ulrich en pouffant de rire.
- C’est pas drôle ! s’indigna Odd en croisant les bras, faisant mine de bouder.
- Oh que si ! dit Aelita en éclatant de rire.
Ils arrivèrent tous les trois à la salle des scanners. Chacun entra dans un des scanners et Jérémie commença la virtualisation.
Transfert Odd
Transfert Ulrich
Transfert Aelita
Scanner Odd
Scanner Ulrich
Scanner Aelita
VIRTUALISATION
Ils atterrirent sur le territoire forêt.
- Salut ! les accueilli Yumi.
- Salut, répondirent-ils.
- Direction le 5è territoire si j’ai bien compris, dit Yumi.
- Oui, dit Ulrich en enfourchant sa moto.
- Attendez ! cria Aelita.
- Qu’est-ce qui se passe ? demanda Yumi.
- Tu te souviens quand tu m’avais dit que tu ressentais des pulsations ?
- Heu oui. Mais pourquoi ?
- Tu les ressens toujours ? continua Aelita.
- Oui. Pourquoi tu les ressens toi aussi ? demanda Yumi, d’un ton qui trahissait son inquiétude.
- Oui, et ça ce sont les pulsations comme quoi Xana a lancé une attaque, expliqua la gardienne.
Chapitre 10 : Plus de peur que de mal
- Ah, mais alors ça fait longtemps qu’il est passé à l’attaque ! dit Jérémie qui commençait à s’inquiéter. Mais pourquoi le superscan ne l’a pas remarqué ? C’est pas normal.
- Ah si ! Tu te souviens, y avais une tour activée mais elle s’est désactivée toute seule 2 secondes après ! se souvenu Aelita.
- T’as raison, j’avais complètement oublié. Il a du passer à l’attaque puis il a bugué encore une fois le superscan. Faudra que je l’améliore. Cherchez la tour, on ira sur le 5è territoire après. Une petite indication pour Yumi : tu ne dois pas te faire toucher, prévint le jeune scientifique.
- Ca va pas être facile, marmonna Yumi.
- Je propose de faire 2 groupes : moi et Odd on va inspecter ce territoire et les montagnes. Yumi et Ulrich vous vous chargez de la banquise et du désert. Ca vous va ? proposa Aelita.
- Ouai, répondirent-ils en chœur.
- Jérémie, je n’ai pas l’overwing. Pourquoi tu l’as pas matérialisé ? demanda Yumi.
- J’ai plus beaucoup de puissance et je risque d’en avoir besoin pour les recherches. Désolé, mais tu dois monter avec Ulrich, fit Jérémie.
Elle s’exécuta.
- C’est pas très confortable, dit-elle avec une petite grimace.
- C’est déjà mieux que de se tenir debout je trouve, objecta Ulrich.
Chaque groupe parti explorer les territoires.
- Elle est confortable finalement cette moto, murmura Yumi.
- C’est ce que je t’avais dit...rétorqua Ulrich.
- Je peux la conduire s’il te plait ?
- Pas question ! Aucune fille ne conduit ma moto ! défendit Ulrich.
- Oh mais c’est que t’as peur que je conduise mieux que toi, ricana la jeune japonaise.
- Pas du tout, se défendit Ulrich.
- Alors laisse moi conduire, insista la jeune fille.
- Bon d’accord, accepta Ulrich en s’arrêtant. Mais tu ne l’abîme pas !
- Je te rappelle que c’est qu’une moto virtuelle.
- Oui mais quand même, fit-il en s’asseyant à l’arrière. C’est pas confortable ici !
- Qu’est-ce que je disais ! pouffa Yumi. Accroche-toi, pour la première fois de ma vie, je vais aller à fond.
- T’as déjà conduit ? demanda Ulrich.
Yumi ne répondit pas. Elle démarra en faisant un tour avec l’overbike, puis en repartant tout droit. Ulrich était un petit peu surpris car Yumi conduisait très bien le véhicule.
- Contrairement à une voiture ! pensa Ulrich en pouffant légèrement de rire.
Du côté d’Odd et Aelita.
- Odd, je peux conduire pour une fois ? demanda Aelita.
- Oui, si tu veux.
Il s’arrêta et descendit pour remonter derrière Aelita.
- C’est parti ! cria Aelita en démarrant à fond, manquant de faire tomber Odd. Aelita s’en aperçut et éclata de rire.
- Jérémie, ils en sont où les autres ? demanda Aelita.
- Ils cherchent toujours, répondit le petit génie. Ah au fait, vous verrez que c’est Yumi qui conduit l’overbike. Ca doit être drôle de voir ça.
- Quoi ?! Tu veux dire qu’il a accepté de la laisser conduire ? s’exclama Odd.
- Ben, faut croire oui, dit Jérémie. D’ailleurs, ils ont fini leur inspection et ils ont rien trouvé. La tour doit se trouver dans le territoire montagne vu que vous y êtes pas encore allé.
- Quoi ?! Ils ont fini les 2 territoires !! Et nous on vient juste de finir le 1er ! fit Odd surpris.
- Oui, nous on va vite au moins ! s’exclama Yumi, qui venait d’arriver avec Ulrich. On dirait que je conduis mieux qu’Ulrich ! se moqua-t-elle.
- C’est pas vrai ! C’était la chance du débutant ! se défendit Ulrich mi riant, mi vexé.
- Oui bon c’est pas qu’on s’ennui, mais faudrait peut-être la trouver cette tour, dit Aelita.
- Oui, t’as raison. Mais je propose un truc, histoire de se marrer. Moi et Aelita sur un véhicule et Ulrich et Odd sur l’autre, proposa Yumi.
- J’suis d’accord ! s’exclamèrent en chœur Ulrich et Odd.
- Moi aussi, dit Aelita. On vous laisse choisir votre véhicule les garçons, vu que de toute façon, on va vous battre !
- On prend l’overboard ! s’exclama Odd. T’es d’accord Ulrich ?
- Oui..., hésita-t-il.
- Et nous on prend l’overbike alors. Tu conduis Yumi ? demanda Aelita.
- Ok. En selle ! s’exclama-t-elle.
Ils partirent en direction de la tour de passage. Yumi et Aelita étaient derrière, mais c’était volontaire. Après la tour de passage, les deux filles passèrent tout d’un coup devant les garçons, qui n’eurent pas le temps de réagir.
- Alors, on pensait nous distancer aussi facilement ? demanda Aelita à l’intention des deux garçons.
Pour toute réponse, Odd accéléra, se mettant à la même hauteur que l’overbike.
- Et vous alors ? demanda Ulrich.
Aelita haussa les épaules, puis regarda devant. Elle ressentit des pulsations, tout comme Yumi.
- A gauche, murmura-t-elle.
Yumi tourna brusquement à gauche, laissant Odd derrière. Il interrogea Ulrich :
- On les suit ?
- Oui, elles ont dût ressentir des pulsations.
- Ok ! s’exclama Odd en virant à gauche.
Après quelques minutes de poursuite, ils arrivèrent à la tour activée. 2 mégatank et 1 tarentule les attendaient.
- On se charge de la tarentule et d’un mégatank, dit Aelita en faisant apparaître un champ de force.
- Ok, mais c’est pas équilibré, objecta Odd.
- Je sais. Mais malgré ça, on va vous battre ! s’exclama Aelita en envoyant son champ de force sur la tarentule qui explosa.
Ulrich descendit de l’overboard pour se mettre en face du mégatank, a une dizaine de mètres. Le mégatank s’ouvrit mais il n’eut pas le temps d’attaquer car Ulrich venait de planter son sabre dans l’œil de Xana. Le mégatank explosa en même temps que l’autre, car Yumi avait elle aussi planter son éventail dans l’œil de Xana. Il n’y avait plus de monstres en vue et personne ne s’était fait touché.
- C’est pas un peu trop facile ? s’enquit Ulrich.
- Non, j’en ai pas l’impression, dit Odd.
- Je me suis amélioré alors ! se félicita Ulrich.
- Arrête de frimer Ulrich dit Odd en rigolant.
- Yumi, entre dans la tour, coupa Aelita.
- Pourquoi moi ? C’est toi qui dois désactiver la tour, pas moi ! fit Yumi, méfiante.
- Oui mais je veux savoir si tu peux les désactiver, comme moi.
- Bon ... d’accord ..., hésita la jeune japonaise.
Elle entra dans la tour. Les anneaux blancs s’allumèrent les uns après les autres. Elle fut soulevée par un halo blanc et arriva au deuxième plateau. L’interface apparut. Dessus, il y avait marqué : YUMI, puis CODE. Yumi était comme pétrifiée. Alors comme ça, elle pouvait elle aussi désactiver les tours ?!
Elle ne pouvait pas bouger, mais elle se ressaisit vite et entra le code LYOKO. Le halo rouge devint blanc. Elle sortit de la tour, non sans être déboussolée.
Aelita accourut vers elle.
- Aelita...comment c’est possible ça... comment je peux désactiver les tours ? Et quand et comment je reviendrais sur Terre ? J’en ai marre de rester là !! s’exclama Yumi, au bord de la crise de nerf.
- Je ne sais pas...on va chercher. Ca se trouve, il faut utiliser la même matérialisation que pour moi..., réfléchit tout haut Aelita.
- Pas bête ça ! s’exclama Jérémie. Je vais essayer, mais d’abord j’en matérialise un.
- Moi, pourquoi pas, proposa Ulrich.
- D’accord.
2 minutes plus tard, il ne s’était toujours rien passé.
- Alors Jérémie ? Qu’est-ce que tu fais ? demanda Ulrich, perdant patience.
- ...
- Eh oh ! Y a quelqu’un ? demanda Odd.
- Ca marche pas, finit par dire Jérémie.
- Quoi ?! Qu’est-ce qui marche pas ? commença à s’inquiéter Ulrich.
- J’arrive pas à te faire revenir, fit Jérémie. Je vais essayer sur Odd.
Odd se retrouva ainsi dans les scanners.
- Alors pourquoi ça marche sur moi ? demanda Odd en remontant.
- J’en sais rien, j’suis complètement perdu ! dit Jérémie en prenant sa tête entre ses mains. Bon j’essaie sur Yumi celle que j’avais utilisée pour Aelita.
Yumi réapparut dans les scanners.
- Bon, ça marche. Maintenant par contre, c’est Ulrich qui est coincé sur Lyoko, objecta Jérémie. Et je ne sais même pas pourquoi. Enfin je pense qu'il faut aller sur le 5è territoire, mais si ça se trouve c’était ça l’attaque de Xana. Donc si ect (blabla scientifique et informatique)
- Abrège Jérémie, dirent Yumi, Odd et Ulrich.
- Je vais déjà essayer de matérialiser Ulrich comme Yumi.
- Mais ça va pas marcher ! Je suis pas comme Yumi, je ne ressens rien ! fit Ulrich.
- Mais je vais te rendre comme si tu étais une gardienne... heu pardon un gardien.
- Je préfère ça, grinça Ulrich pendant que les autres pouffaient de rire.
- Donc je vais te faire comme si tu étais un gardien et après ça devrait marcher, expliqua Jérémie.
Après 10 minutes de manipulation, Jérémie s’exclama :
- Ca y est, normalement ça devrait marcher.
Ulrich apparut dans les scanners.
- Et ça marche, fit Ulrich, content de ne pas devoir rester sur Lyoko.
- Je matérialise Aelita et on fait le point.
Aelita apparut à son tour dans un scanner. Elle monta rejoindre les autres.
- Donc voici le minibilan de cette journée, annonça Jérémie.
1 : il faut que j’améliore la défense du superscan
2 : il faut que je mette au point la virtualisation sur le 5è territoire
3 : si l’un de nous devient un/une gardien/gardienne, il faut que j’utilise le programme de matérialisation d’Aelita
4 : heu ben y a pas de 4 en fait !
- En bref : t’as du boulot Einstein ! s’exclama Odd.
Toute la bande éclata de rire.
- Ah zut, il faut que j’y aille, fit Yumi en regardant l’heure sur son portable. Je dois surveiller Hiroki pendant que mes parents sont pas là.
- Ok ! A demain ! s’exclama Aelita.
- A demain ! fit Yumi avant de monter dans le monte charge.
- Bon, on retourne au collège ? proposa Ulrich.
- Oula, faut qu’on se grouille Sinon on va rater le repas ! s’exclama Odd.
- Pourquoi il est quelle heure ? demanda Jérémie.
- 19 heures, répondit Aelita.
- Bon on fait un petit sprint ! dit Ulrich.
- Sans moi ! dit Jérémie.
- Et avec toi, Jérémie, insista Ulrich, sourire en coin.
- Espèce de... sadique ! s’indigna Jérémie. Tu veux me faire mourir ?
- Non, juste te faire faire du sport ! dit Odd alors que les portes du monte charge se refermaient.
Arrivés dans le parc du collège, après avoir pris le passage souterrain, le groupe piqua un sprint. Jérémie arrivait à peu près à tenir le rythme, en tout cas mieux que d’habitude.
- Eh mais c’est que tu t’améliores Jérem’ !! s’exclama Ulrich.
- Ouai, si on peu appeler ça s’améliorer, souffla Jérémie en s’arrêtant devant la cantine, exténué.
- Allé on mange et dodo, dit Ulrich.
Après avoir mangé, ils se dirigèrent vers les dortoirs et montèrent chacun dans leur chambre.
Le lendemain, pas d’attaque de Xana, mais des cours qui leur pris toute la journée. Le niveau s’intensifiait un peu, en vue des derniers examens qui permettraient de savoir ceux qui passaient et ceux qui redoublaient. Un mois s’écoula et on se retrouve maintenant 3 semaines avant les vacances. Odd et Ulrich s’étaient légèrement améliorés, de sorte qu’ils passent en 3ème, ainsi que Jérémie et Aelita, qui eux n’avaient pas eu de soucis à se faire. Yumi passe en 2nd, ainsi que William. Sissi passe elle aussi, se retrouvant alors en 3ème l’année suivante.
- Alala, l’arrêt des notes est dans une semaine ! C’est cool ça ! s’exclama Odd, attablé avec ses amis.
- Ouai, comme ça après, plus de contrôles ! ajouta Ulrich.
- Mais c’est pas une raison pour ne plus apprendre, dit Yumi, pour leur casser leur plaisir.
- Oh c’est bon..., murmura Odd.
- Tiens, en parlant de contrôle, vous avez pas oublié celui de SVT j’espère, rappela Jérémie.
- Bien sûr que non ! Ecoute un peu ça : les poissons sont remarquablement bien acclimatés à l’eau, commença Odd.
- Attend tu vas pas nous refaire le coup des poissons qui savent tous nager ? demanda Ulrich avec un petit rire.
- Non, mais si tu me laissais finir au lieu de m’interrompre, gronda Odd. Donc je disais que les poissons sont remarquablement acclimatés à l’eau car ils savent tous nager comme l’a rappelé Ulrich, mais qu’il respire aussi sous l’eau grâce à des branchies qui filtre l’eau pour prendre le dioxygène contenue dans celle-ci. Ainsi, ils n’ont pas besoin de remonter à la surface comme les mammifères tels que les dauphins. Aussi, certaines espèces ont besoin de plus de dioxygène que les autres. Donc ils vont dans les ruisseaux où il y a beaucoup de courant, car il y a plus de dioxygène quand l’eau est brassée.
Et encore, j’ai appris plein d’autres choses !!
Le groupe resta médusé par ce qu’avait dit Odd.
- Félicitation Odd !! T’as beaucoup appris. T’auras une bonne note au contrôle ! s’exclama Jérémie.
- Ben oui pour une fois ! s’exclama Odd, tout content.
- Oui, mais c’est « pour une fois » et pas tout le temps ! rappela Ulrich.
- Ouai et toi alors ? T’as révisé peut-être ? rétorqua Odd, piqué au vif.
- Oui, mais je ne dirais rien ! dit Ulrich décidé à ne rien dire.
- Ok, j’ai compris. dit Odd.
Driiiiiiiiiiiiiiiiiiiing
Tout le monde rentra en cours.
Chapitre 11 : Accident
Le lendemain, en cours de Sciences.
- Vos notes sont assez bonnes dans l'ensemble. Bien sûr, il y a des exceptions, commença Mme Hertz.
- Nicolas, 10/20. C'est mieux qu'au début de l'année.
- Hervé, 19/20.
- Odd, 15/20. Bravo, c'est de l'excellent travail. Vous voyez, quand on révise on a de bonnes notes.
- Ouai!! Enfin, mon travail est reconnu! s'exclama Odd.
- C'est parce que t'as révisé, rappela Ulrich.
- Ulrich, 13/20. C'est beaucoup mieux qu'avant, mais il y encore des efforts qui peuvent être fournis. Prenez exemple sur Odd, commenta la prof de Sciences.
- C'est déjà ça, maugréa Ulrich.
- Je t'ai battu, je t'ai battu! rigola Odd.
- Oui, mais c'est quand même une bonne note, rétorqua Ulrich.
- Jérémie, 19,5/20. Le demi point de perdu est à cause de la tache d'encre sur la 1ère page, dit Mme Hertz.
- Aelita, 20/20.Félicitation, c'est la meilleure note de la classe, continua-t-elle.
- J'y crois pas! Elle a battu Jérémie! dit Odd les yeux ronds.
- J'te rassure, t'es pas le seul à ne pas y croire! approuva Ulrich.
Driiiiiiiiiiiiiiiiiing!!!!!!
- En attendant, ce midi c'est spaghetti bolo! s'exclama Odd en sortant de la salle.
A la cantine
- Salut tout le monde! s'exclama Yumi en arrivant avec son plateau repas.
- Salut Yumi, répondirent les autres.
- Tu devineras jamais combien j'ai eu au contrôle de Sciences! dit Odd tout content.
- Heu...j'sais pas moi...10? proposa Yumi.
- 15, rectifia Odd, fier de lui.
- Ah ben c'est bien ça! Et toi Ulrich, t'as eu combien? demanda Yumi.
- 13.
- C'est bien aussi. Aelita, je dirais que tu as eu...20! J'ai raison? continua Yumi.
- T'es devenue extra lucide toi maintenant? demanda Ulrich surpris.
- Pourquoi? J'ai juste? s'étonna la jeune japonaise.
- Oui, approuva Aelita.
- Et moi, j'ai eu 19,5/20 à cause d'une tache d'encre, fit Jérémie un peu déçu.
- On peut pas avoir 20 à tous les coups! dit Yumi en souriant.
- Et toi, t'as eu des contrôles? Nous ça fait le 3ème en deux jours! dit Odd d'une mine déconcertée.
- Nous on va avoir notre 6ème contrôle cet aprèm, répondit Yumi.
Odd et Ulrich manquèrent de s'étouffer avec leurs pâtes.
- 6?! Mais c'est de la torture! dit Odd.
- Oh, c'est pas si dur que ça! Tu verras bien, l'année prochaine! fit Yumi avec un sourire.
- Oh non, je suis en plein cauchemar! se plaignit Odd.
- Tu n'y es pas encore, rappela Jérémie.
- Quelles sont tes notes? demanda Aelita, curieuse.
- Alors c'était...16...17...15,5...18...et...20 je crois, énuméra la jeune fille.
- Je savais pas que t'étais si bonne élève, fit Ulrich impressionné.
- C'est que je bosse moi! Pas comme certains, dit-elle en pouffant de rire.
- J’ai révisé je te signale! se défendit Ulrich.
- Moi aussi! renchérit Odd.
- Oh c'est bon calmez-vous. Où est passé votre sens de l'humour? se défendit Yumi à son tour.
- Tu appelles ça de l'humour? demanda Odd.
- Excusez-moi de vous interrompre, mais Xana lance une attaque dans la salle du coeur, prévint Jérémie.
- Bon, on va à l'usine alors, dit Yumi en se levant.
A l'usine
Transfert Aelita
Transfert Yumi
Scanner Aelita
Scanner Yumi
VIRTUALISATION
Jérémie fit de même avec Odd et Ulrich.
- Voici vos véhicules! dit Jérémie en appuyant sur la touche "entrer" de son clavier.
Nos 4 lyokoguerriers parcourèrent le territoire désert pour arriver à son extrémité.
- Tu nous commandes un taxi Jérémie? lança Odd.
- Tout de suite. Code SCIPIO, dit le concerner.
Le transporteur apparut et prit les lyokoguerriers avant de parcourir tout le territoire et d'arriver dans la voûte céleste, puis dans l'aréna. Arrivés à destination, Odd fit une drôle de tête.
- T'as encore mal au ventre? demanda Ulrich.
- Ben non, c'est ça qu'est bizarre! s'exclama le blondinet.
- Tant mieux pour toi! dit Aelita.
- La paroi va s'ouvrir, annonça Yumi.
En effet, la paroi s'ouvrit juste après que Yumi ai parlé. Ils s'engouffrèrent dans la brèche et ils arrivèrent à une grande salle.
- La clef est juste au-dessus de vos têtes, et il n'y a pas de monstres, prévint Jérémie.
- Il a oublié le comité d'accueil Xana? fit Odd en commençant à escalader la paroi.
- Il ne vous a pas envoyé de monstres parce qu'il a tout déployé pour attaquer le coeur : 5 mantas et 7 rampants, dit Jérémie.
- Ah d'accord. Il fait fort là. En général, y a 3 mantas et 3 rampants tout au plus, objecta Yumi.
- Bon, dépêchez vous, la 1ère barrière va bientôt céder, coupa Jérémie.
- On est à l'élévateur, dit Aelita.
- Et maintenant on est dans la voûte céleste Einstein! dit Odd une minute après.
- Vos véhicules sont avancés! dit Jérémie en les virtualisant.
Arrivés à la salle du coeur, Aelita enclencha le mécanisme qui dévoila un escalier. Tous commencèrent à monter. Trois mantas descendirent.
- Flèches lasers!! s'exclama Odd en tirant sur des trois mantas.
Celle-ci explosa.
- Yaaah!! fit Yumi en envoyant ses deux éventails sur les deux mantas, tout en évitant leurs tirs.
Les éventails atteignirent leur cible et les mantas explosèrent.
- Ouah, t'as la pêche aujourd'hui! dit Odd surpris de la performance de son amie.
- Faut croire oui. Attention derrière toi! dit Yumi en pointant du doigt une manta qui arrivait sur Odd.
- Tu m'auras pas Annabelle! Flèches lasers! cria Odd.
La manta explosa sous les tirs.
- Annabelle? reprit Yumi.
- Ben oui, j'donne des surnoms aux monstres que j'atomise! C'est plus amusant, expliqua le chat violet.
- C'est ça, fit Yumi.
Pendant ce temps, Ulrich avait détruit quatre rampants grâce à son sabre. Aelita en avait détruit un ainsi que la dernière manta.
Il ne restait plus que deux monstres.
- La 1ère barrière vient de céder, alerta Jérémie.
- Champs de force! cria Aelita en envoyant la boule rose sur un rampant qui fut détruit.
Yumi lança un de ses éventails qui atteignit sa cible.
- Voilà Jérémie, mission accomplie, dit Ulrich en rejoignant les autres qui étaient un peu plus bas.
- Je vous ramène, dit Jérémie en appuyant sur plusieurs touches de son clavier.
Yumi, Aelita et Odd réapparurent dans les scanners. Puis Ulrich revint lui aussi. Ils montèrent rejoindre Jérémie.
- Au fait Einstein, tu as amélioré le super scan ? demanda Odd.
- Oui, normalement Xana ne peut plus le boguer, répondit le petit génie.
- Bonne nouvelle! Bon, faudrait peut-être retourner au collège si on veut pas rater l'ouverture du nouveau foyer! rappela Yumi.
- Ah oui c'est vrai, c'est aujourd'hui. Qui voudra me défier au ping-pong? lança Ulrich sur un ton de défi.
- Moi.
- Oh très bien. Alors prépare toi à perdre Yumi, dit Ulrich en lui envoyant un regard plein de défi et d'assurance.
- C'est ce qu'on verra, fit Yumi d'un ton malicieux.
- Olala, une guerre s'annonce! prédit Odd
Tout le monde éclata de rire.
Arrivés au collège, le groupe se dirigea vers le nouveau foyer. Une vingtaine d'élèves était présents, ainsi que Jim.
- Il faut élire un dirigeant pour le foyer. Et aussi, il faudra que tout le monde y mette du sien pour que le foyer reste propre. Nous allons voter. Qui veux se présenter? demanda Jim.
- Moi!! Moi!! dirent plusieurs élèves en levant la main.
- Odd, t'es malade ou quoi? Avec Xana, t'auras jamais le temps de t'occuper de ça! En plus tu es déjà délégué! objecta Ulrich.
- Il a raison, renchérit Jérémie.
- Oh, bon tant pis, se résigna le blondinet.
- Alors voyons voir qui se présente : Sissi, William, Emilie, Magalie et Hervé. Qui vote pour Sissi?
Plusieurs mains se levèrent.
Jim continua ainsi jusqu'à ce que le vote soit terminé.
- Alors les résultats :
Devançant Sissi de 2 voies, William est élue dirigeant du foyer! annonça Jim. A toi l'honneur d'ouvrir les portes William, continua-t-il en lui tendant les clefs.
William ouvrit et les élèves rentrèrent dans la salle.
- Au fait monsieur, pourquoi ouvrir le foyer à moins de 3 semaines de la fin de l'année? demanda Yumi.
- C'est une bonne question. Je demanderai à Jean-Pierre...heu Mr Delmas, répondit le surveillant.
- C'est génial ce foyer! Télé, ping-pong, baby-foot, bar, distributeur, canapés, tables.... C'est le paradis! s'exclama Odd en se laissant écrouler sur un canapé.
- Je suis d'accord avec toi! approuva Ulrich.
- Eh, Ulrich. Ca te dirait une partie de baby-foot? demanda William.
- Je relève le défi, dit Ulrich en avançant vers le baby.
- J'ai même mieux : une partie 2 contre 2, proposa William.
- D'accord. Choisis la personne avec qui te veux te battre, lança Ulrich, sûr de lui.
William regarda autour d'eux. Il y avait Odd, Jérémie, Aelita, Yumi, Magalie et Nicolas.
- Je choisis Yumi, dit-il en la pointant du doigt.
- Fallait s'y attendre, marmonna Ulrich.
- Moi? Heu...d'accord..., hésita-t-elle.
- Et moi, je choisis Odd, dit Ulrich un peu en colère que son ennemie est choisis Yumi comme partenaire.
- Très bien. Que le match commence! lança William.
Ulrich pris la balle et la lança sur le plateau.
Le premier but fut encaissé par les jaunes, les rouges étant l'équipe Yumi/William.
- 1/0 ! dit William content de son but.
En effet, dans l'équipe des rouges, c'était William qui s'occupait de l'attaque et Yumi de la défense. Chez les jaunes, Ulrich était à l'attaque et Odd à la défense.
Quelques minutes après, William clama le score : 8 pour les rouges et 6 pour les jaunes.
- Allez, on échange les attaquants et les défenseurs, dit Ulrich.
Du coup, lui et William se retrouvèrent à la défense. Odd et Yumi, à l'attaque.
- Allez, on continue, lança Odd.
Il marqua un but à William. Ce dernier émit un grognement.
Les 2 autres buts furent marqués par Yumi.
- Je pensais pas que t'étais si forte, avoua Ulrich qui venait d'encaisser un 3ème but de la part de la japonaise.
- Et encore, je suis plus forte quand je suis toute seule, dit-elle un regard en coin à William. D'ailleurs je vais continuer toute seule si tu veux bien William.
- Si tu veux, di-t-il en lâchant les barres. Mais ce sera pas équitable.
- C'est pas grave, je vais me débrouiller, dit Yumi en regardant Odd et Ulrich d'un air vainqueur.
Le match dura encore 5 bonnes minutes. Au final, Yumi avait 20 points et les jaunes en avaient 15.
- Voilà, j'ai gagné! dit-elle triomphante.
- Très bien. Mais voyons ce que tu vaux au ping-pong. Je te rappelle que tu avais relevé le défi que je t'avais lancé, rappela Ulrich.
- T'inquiète pas, tu vas pas être déçu, répliqua la jeune japonaise en prenant une raquette.
- Je fais l'arbitre, proposa William.
- D'accord, approuva Ulrich. Prête?
- Prête! dit Yumi.
- C'est parti! s'exclama Ulrich en faisant son service.
Le 1er point fut long à être marqué.
- 1/0 pour Ulrich, annonça William.
- Tu vas voir, dit Yumi à l'intention d'Ulrich.
Le match dura encore une dizaine de minutes.
- Balle de match, dit William.
Le score était de 20 pour Ulrich et de 18 pour Yumi.
- Yaah! fit Ulrich en lançant la balle.
Yumi la renvoya et marqua le point.
- Re balle de match, dit Yumi en se concentrant.
Elle envoya la balle, Ulrich riposta et ainsi de suite jusqu'à ce qu'Ulrich marque le point.
- 21/19. C'est Ulrich qui remporte le match, dit William un peu déçu pour Yumi.
- Félicitations, tu m'as battue, admit Yumi en lui tendant la main.
Ulrich la serra fièrement, mais il en eu des frissons ce qui n'échappa pas à Odd.
- Alors vieux, t'as froid? ironisa-t-il.
- Non, c'était juste des frissons de plaisir d'avoir gagné, se défendit Ulrich.
- C'est ça ouai! fit Odd.
Il alla rejoindre Yumi et Aelita sur le canapé où elles étaient assises.
- Où est Einstein? demanda-t-il.
- Il est allé chercher quelque chose dans sa chambre, répondit Aelita.
- Bon, il reviendra après. Au fait, de quoi parliez-vous? fit-il, intéressé.
- De trucs de filles, dit Yumi en faisant un clin d'oeil à Aelita.
- Oh je vois. Dans ce cas, je vous laisse, dit-il en s'éloignant.
- Oh zut, le temps passe trop vite. J'ai cours dans 20 minutes, fit Yumi en regardant l'horloge.
- Bah, au moins on s'est bien amusé! dit Aelita en souriant.
- Oui, t'as raison! dit Yumi en lui rendant son sourire.
Breeeee Breeeee Breeeee
- Ah excuse moi, c'est mon portable, dit Yumi.
Elle décrocha et, au fur et à mesure de la conversation, son sourire s'effaça pour faire place à de l'inquiétude. Elle raccrocha. Voyant la tête que faisait Yumi, Aelita lui demanda :
- Qu'est-ce qui se passe? Ca va pas?
- C'est....c'était Hiroki....ma mère....elle....
- Elle quoi? l'encouragea Aelita qui commençait à s'inquiéter.
- Elle a eu un accident de voiture, termina Yumi.
- Hé les filles! Xana a lancé une attaque! dit Jérémie en entrant.
En voyant la mine de Yumi, il s'empressa de demander ce qui n'allait pas.
- Je vais tuer ce Xana de malheur! s'emporta Yumi.
- Bon calme toi. Va rejoindre ta mère, nous on file à l'usine, dit Aelita en la prenant par les épaules.
- D'accord. Faîtes vite, dit Yumi avant de sortir.
- Où elle va? demandèrent Odd et Ulrich en arrivant.
- Xana attaque et il a provoqué un accident de voitures. La mère de Yumi était dans une des voitures accidentées et elle est à l'hôpital avec d'autres personnes blessées elles aussi, expliqua brièvement Aelita.
En route, Odd dit aux autres :
- Il exagère là Xana! Deux attaques en une journée!
- On a déjà vu pire, rappela Aelita.
Yumi arriva à l'hopital 15 minutes après être partie. Elle demanda où était sa mère à l'acceuil. On l'envoya au 2ème étage, là où sont les salles d'observations, de repos et quelques salles d'opération.
Elle vit un médecin sortir de la chambre n°316, chambre où se trouve sa mère.
- Docteur! Je suis la fille de Mme Ishiyama. Comment elle va? demanda Yumi.
- Votre mère est dans le coma pour l'instant. Elle a reçu un gros choc, mais heureusement, elle n'a rien de cassé ou de fracturé. Par contre, d'après les analyses, elle a une émoragie interne au niveau des poumons. Nous allons l'opérer dès que possible, expliqua le médecin.
- Sa vie est-elle en danger? demanda la jeune fille inquiète.
- Normalement non. Néanmoins, elle peut faire des arrêts cardiaque. Restez près d'elle et appelez moi si sa situation dégénère, dit le médecin en ouvrant la porte de la chambre.
- D'accord, dit Yumi en entrant.
Elle s'installa au chevet de sa mère. Mme Ishiyama avait quelques coupures superficielles mais elles avaient été soigneusement nétoyées et désinfectées.
Pendant ce temps, Jérémie avait virtualisé Ulrich, Odd et aelita, ainsi que leur véhicules. Il y avait au départ 5 monstres qui protégaient la tour : 3 tarentules et 2 krabes. Maintenant, il ne restait plus que 2 tarentules.
- J'en prend une, dit Aelita. Champs de force!! cria-t-elle.
Malheureusement, elle rata sa cible.
- Flèche laser!! cria Odd en envoyant une flèche dans l'oeil de Xana de la tarentule qu'avait manqué Aelita.
- Un coup de main? dit-il.
- Tu me l'as déjà donné mais merci. Attention! s'exclama Aelita.
Odd s'était à peine retourné que la dernière tarentule le dévirtualisa. Il réapparut dans un scanner.
- Merci Ulrich! dit-il.
- De rien, répondit Ulrich qui était lui aussi dans un scanner.
Odd sursauta. Il pensait que le samouraï était encore sur Lyoko et qu'il n'avait pas fait attention à la tarentule qui l'avait dévirtualisé.
- Eh! Mais qu'est-ce que tu fais là? demanda-t-il.
- La même chose que toi! Je me suis fait dévirtualisé juste avant toi, expliqua Ulrich.
- Dans ce cas, Aelita est toute seule sur Lyoko! conclu le jeune blondinet.
Du côté de Yumi
Sa mère ne s'était toujours pas réveillée. Yumi restait à son chevet et lui parlait. Tout d'un coup, la tension de sa mère chuta et l'appareil émit un bip continu.
Yumi, qui d'habitude gardait son sang-froid, sortit en courant pour aller chercher un médecin.
- Vite!! Un médecin!! cria-t-elle.
Le médecin qui s'occupait de sa mère accourut, suivit d'infirmières. Yumi dut rester à l'extérieur de la chambre, regardant les médecins faire. Elle commençait à verser quelques larmes. Elle se décida d'appeler Jérémie.
- Jérémie, où vous en êtes? demanda-t-elle.
- Aelita est toute seule face à une tarentule. Et ta mère? demanda-t-il.
- Ca....Ca va pas du tout! dit Yumi qui éclata en sanglots, voyant sa mère qui n'était toujours pas ranimée.
Chapitre 12 : Coup de froid
- D'accord, on fait au plus vite, dit Jérémie avant de raccrocher.
- Aelita, dépêche toi ! dit Jérémie. La mère de Yumi est...
- Je me dépêche, coupa-t-elle pour ne pas entendre la suite. Champs de force!!
Cette fois-ci, la tarentule explosa. Aelita se précipita à l'intérieur de la tour. Elle s'éleva dans les airs.
- Vite, marmonna Yumi, de son côté.
Aelita arriva au deuxième plateau. L'interface apparut.
AELITA
CODE
LYOKO
- Tour désactivée, dit Aelita.
- Retour vers le passé, enchaîna Jérémie.
Une boule blanche recouvrit, l'usine, le collège, l'hôpital.
- 21/19! Et c'est Ulrich qui remporte le match! dit William.
- Félicitations. Tu m'as battue, dit Yumi.
- Encore une fois! rajouta Odd.
La bande éclata de rire.
Après ce petit fou rire, Yumi et Aelita allèrent s'installer sur un canapé pour discuter.
- Je suis contente que ta mère aille bien, commença Aelita.
- Oui, moi aussi. J'ai eu peur de la perdre. Je te jure que là, Xana, je le tuerai bien, dit Yumi.
- Tu verras, un jour on y arrivera! dit Aelita avec un sourire.
- Oui. Bon, je dois y aller. J'ai un contrôle de géo qui m'attend! fit Yumi en se levant et en prenant ses affaires.
- Ok, bonne chance! encouragea Aelita.
- Merci! dit Yumi avant de se diriger vers la porte.
- He Yumi! Où tu vas? demanda William.
- Je te rappelle qu'on a un contrôle!
- Ah oui, j'avais oublié.
Il alla chercher ses affaires et revint aux côtés de Yumi. Ils se dirigèrent vers les salles de classe.
- Heureusement que j'ai révisé hier soir. Je connais tous les verbes irréguliers, les conjugaisons et tout! I am the boss!! s'exclama-t-il.
- C'est un contrôle de géo, pas d'anglais! rappela Yumi.
- Hein? dit William qui croyait avoir mal entendu.
- Tais-toi! On entre en classe alors chut! dit Yumi en mettant un doigt devant sa bouche.
- Mais...
- Bonjour, asseyez-vous, coupa le prof.
L'heure passa et Yumi avez assez bien répondu aux questions. Comme elle n'avait pas d'autres cours, elle rejoigna les autres au foyer.
- Alors ce contrôle? demanda Aelita.
- Bof. J'ai pas très bien réussi je pense, répondit Yumi en s'asseyant entre Aelita et Ulrich.
- Yumi, tu n'as rien à faire là. Tu es externe je te rappelle, dit Sissi qui venait de l'apercevoir.
- Oui et alors? C'est pour tout le monde que je sache, rétorqua la japonaise.
- Va dire ça à mon père! s'exclama Sissi, l'air triomphant.
- Pourquoi tu me l'as pas dit avant? demanda Yumi, perplexe.
- Parce qu'elle a un cerveau tellement petit qu'elle s'en souvenait même plus, dit Odd.
- Enfin, si déjà elle a un cerveau! dit Aelita.
Tout le monde pouffa de rire. Sissi s'en alla rouge de colère.
- Bon, je vais quand même aller vérifier, dit Yumi en se levant.
- Où tu vas? Chez le proviseur? demanda Ulrich.
- Non. Je reviens, répondit-elle en sortant.
Elle cherchait Jim quand elle le trouva qui fermait le gymnase.
- Monsieur? dit-elle.
- Oui, qu'est-ce qu'il y a Mlle Ishiyama, répondit-il.
- Le foyer est réservé aux internes ou tout le monde peut y aller? demanda la japonaise.
- Il est pour tout le monde, néanmoins, il faut demander la permission à Dumbar, dit-il.
- Mais si le foyer est pour tout le monde, pourquoi je devrais lui demander sa permission? rétorqua Yumi.
- Heu...et bien...c'est comme ça! dit Jim en s'éloignant.
- Génial! maugréa Yumi.
Elle retourna au foyer et trouva William au bar.
- William, j'ai "besoin" entre guillemets de ta permission pour venir au foyer. Tu es d'accord? demanda-t-elle en espérant qu'il ne veuille rien en échange.
- D'accord, répondit-il.
- Merci! dit la japonaise en s'éloignant.
- Attends! la reteint William.
- Quoi? fit-elle en se retournant.
- En échange, je veux un baiser, dit-il malicieusement.
- Je m'y attendais. Tu es incorrigible. Et si je refuse? Tu me jettes dehors? dit Yumi pour ne pas l'embrasser.
- Si tu refuses, ça risque de m'énerver. Ca te va comme réponse? dit-il pour ne pas répondre à la 2ème question.
- Bon, puisque j'ai pas le choix, dit-elle en haussant les épaules.
- Après tout, c'est qu'un bisou sur la joue, rien de plus, pensa-t-elle en faisant un baiser sur la joue à William (qui rougit un petit peu).
- Voilà, content? dit-elle ironiquement.
- Oui, tout à fait. Bienvenue au foyer Mlle Ishiyama! dit-il en se prenant pour le chef.
- Très drôle, dit la japonaise en s'éloignant.
Malheureusement, elle avait oublié qu'il y avait Ulrich. Celui-ci l'avait vu embrasser William et il en était jaloux, surtout qu'il ne connaissait pas les raisons de ce baiser.
- Qu'est-ce que tu faisais? demanda-t-il d'un ton froid quand elle arriva.
- Rien, juste m'assurer de mon droit de venir ici, répondit Yumi en s'asseyant à sa place qu'elle avait quitté, donc entre Aelita et Ulrich.
- Et tu t'en assures en embrassant William! Comme c'est drôle! dit-t-il d'un ton ironique.
- Quoi encore? T'es jaloux? demanda Yumi, un brin d'irritation dans la voix.
Il ne répondit pas. Les autres les regardaient sans rien dire.
- Ecoute Ulrich. Je n'avais pas le choix, et de toute façon, tu fais ce que tu veux, je fais ce que je veux. J'en ai marre que tu sois jaloux dès que je m'approche d'un garçon, dit Yumi en s'énervant.
Ulrich voulut dire quelque chose mais Odd l'en empêcha.
- Mais c'est normal s'il est jaloux! Faut pas lui en vouloir!
- C'est vrai ça, renchérit Aelita.
Ulrich s'emporta.
- Mais qu'est-ce que vous avez tous à la fin! Je suis pas....
Il fut interrompu par Yumi qui venait de lui faire à lui aussi un bisou sur le joue.
- ... jaloux, finit-il, en état de "choc" et en rougissant.
- Ben voilà, comme ça y a pas d'histoires! dit Yumi.
- Youhou! Ulrich! On se réveille! dit Odd en passant sa main devant la tête d'Ulrich.
- Hein? Quoi? fit Ulrich en se ressaisissant.
- Il faudrait peut-être arrêter de manger des écrevisses! ironisa Odd.
- Pourquoi tu dis ça? demanda Ulrich.
- Parce que t'es tout rouge! dit Yumi en riant.
La bande éclata de rire, ce qui ne fit pas particulièrement plaisir à Ulrich.
- Oh ça va! dit-il en se levant.
Puis il partit du foyer pour aller dans sa chambre.
- Faudrait savoir ce qu'il veut! objecta Aelita.
- Juste une question Yumi : pourquoi tu l'a embrassé sur la joue? demanda Odd.
- Pour pas qu'il soit trop jaloux, répondit Yumi.
- Oui mais pourquoi tu l'as pas embrassé tout court? insista le blondinet.
- Odd!! crièrent presque Yumi, Aelita et Jérémie.
- Ben quoi? se défendit-il.
- Bon, je vais le voir sinon il va faire la tronche toute la semaine, et ce sera pas sympa pour vous, dit Yumi en se levant.
- Emmène de l'eau pour qu'il reprenne sa couleur normale! rigola Odd
Yumi monta à l'étage des garçons et se dirigea vers la chambre d'Ulrich. Elle toqua.
Pas de réponse.
Elle re-toqua
Toujours pas de réponse.
- Bon, on va pas y aller par quatre chemins, murmura Yumi.
Elle ouvrit la porte, et vit Ulrich qui était assis sur son lit, le visage entre ses mains.
- Laisse-moi tranquille, maugréa-t-il.
- Pour que tu fasses la tronche tout le temps? Non merci! dit-elle en s'asseyant à côté de lui, mais avec des distances quand même.
- Qu'est-ce que tu me veux? demanda-t-il.
- Te parler.
- J'ai rien à te dire, dit Ulrich d'un ton froid.
- Moi si.
Ulrich ne répondit pas.
Pourquoi t'es jaloux comme ça? entama Yumi.
- ....
- Et puis pourquoi tu me fais la tronche là? continua la jeune fille.
- ....
- Tu me réponds?
- Je croyais que tu étais venu pour me parler et tu me poses des questions. Résultat, je dois parler alors que j'en ai pas envie, objecta Ulrich.
- .... Bon, puisque tu veux pas me répondre, tu auras droit à ça. Ca va te rafraîchir toi et ta jalousie, dit Yumi en versant de l'eau sur la tête d'Ulrich.
Elle avait pris une petite bouteille d'eau au bar avant de venir.
- Eh mais ça va pas? rugit-il. Je suis trempé!
- Ca j'avais remarqué! pouffa Yumi. Bon, maintenant que je t'ai rafraîchit, je vais te laisser ruminer.
Elle ouvrit la porte. Elle allait faire un pas en avant quand elle sentit quelque chose de froid et liquide dégouliner sur son visage et dans son dos. Elle se retourna et vit Ulrich qui tenait une bouteille d'eau vide à la main et qui riait.
- C'est malin! se plaignit Yumi en regardant ses vêtements trempés.
- Comme ça on est quitte! dit Ulrich en reposant la bouteille d'eau sur le bureau.
- Oui bon en attendant on est trempé, fit la japonaise en essorant la manche de son tee-shirt. Toi tu peux te changer facilement mais moi... Enfin bon, au moins t'as plus l'air de faire la tête et t'as retrouvé le sourire.
- Tiens j'ai une idée : t'as qu'à demander à Aelita de te prêter des vêtements comme ça t'aura pas besoin de retourner chez toi pour te changer, dit Ulrich.
- Tu rigoles? T'as vu la différence de taille entre moi et Aelita? Ses vêtements vont être trop petit pour moi! objecta Yumi.
- On sait jamais. Et puis comme ça, ça changera du noir, vu qu’elle n’en a pas, fit remarquer le jeune brun.
- Quoi, qu'est-ce qu'ils ont mes vêtements noirs? demanda Yumi.
- Rien, c'est juste que ça te changera, répondit Ulrich.
- Bon, en attendant, tu ferais bien de te changer, remarqua la jeune fille. Je vais voir Aelita.
Elle descendit et alla jusqu'au foyer. Là, elle entra et se dirigea vers le groupe.
- Ben, qu'est-ce qui t'arrives? demanda Odd.
- Figure-toi que ton copain m'a balancer une bouteille d'eau sur la tête! répondit Yumi.
- Mais toi, t'as fait pareil, non? fit remarquer Odd, ayant vu la bouteille de Yumi vide.
- Oui, pour qu'il reprenne sa couleur normale comme tu avais dit! rigola Yumi. Enfin même si il l'avait déjà repris. Dis-moi Aelita, t'aurais pas des vêtements à me prêter?
- Je sais pas si je vais avoir ta taille, mais viens, on va bien voir, dit Aelita en se levant et en entraînant son amie hors du foyer.
Arrivé dans sa chambre, Aelita fouilla dans ses affaires.
- Tiens, tu choisis ce que tu veux mais j'ai que ça qui dois faire ta taille, dit Aelita en sortant quelques vêtements.
Il y avait un pantalon rose, une robe rose clair avec des petites fleurs en bas à droite, une minijupe mauve qui arrivait mis cuisse, un dos-nu noir avec des papillons sur le côté gauche et un tee-shirt manches courtes violet.
- Je savais pas que t'avais ce genre de fringue, fit remarquer Yumi en prenant la mini jupe.
- Ben, en fait, je l'ai vu et je l'ai trouvé sympa. Mais elle trop grande pour moi. Si elle te plait, je te la donne, dit Aelita.
- Merci, c'est sympa. Mais je pense pas que ça m'irait ce genre de truc, objecta Yumi. Je vais essayer le pantalon, quoique c'est pas mon style non plus.
Elle l'essaya mais il était trop petit.
- Ah zut! Bon, je mettrais la jupe alors! dit Yumi en l'enfilant.
- Elle te va super bien! dit Aelita.
- Et je prends le dos-nu noir. Enfin une couleur que j'aime vraiment, dit Yumi en enfilant le dos-nu.
Le dos-nu avait des fines bretelles qui se croisaient dans le dos. Comme Yumi avait les cheveux courts, on voyait son dos.
- T'es magnifique là dedans. Ca te va tellement bien que je t'offre cette tenue, dit Aelita en rangeant ses autres vêtements.
- Si tu le dis, fit Yumi avec une moue.
- Je vais te confier un truc : je te trouve très sexy la dedans et je pense que tu ne laissera pas Ulrich indifférent, confia Aelita.
- ....Bon on y va ? dit Yumi en se levant.
- Oui !
Elles redescendirent au foyer. Ulrich était déjà là, il avait revêtu sa tenue de sport. Yumi et Aelita s’assirent à côté d’Odd. Ce dernier s’exclama :
- Eh ben, ça change de ce que tu mets d’habitude !
- Ouai ! répondit Yumi.
Ils discutèrent pendant encore 1h30, puis Yumi rentra chez elle. Les autres allèrent manger.
Le lendemain, à midi.
Ulrich, Jérémie, Odd et Aelita mangeaient. Soudain, Aelita demanda :
- Quelqu'un n'aurait pas vu Yumi?
- J'allais poser la même question, dit Jérémie.
- Moi je l'ai pas vu, répondit Odd.
- Moi non plus, renchérit Ulrich.
- J'espère qu'elle n'a rien, s'inquiéta Aelita.
- Tiens, là voilà! dit Odd en montrant la porte d'entrée de la cantine.
Yumi pris un plateau repas et se fit servir par Rosa. Puis, elle s'approcha de la table de ses amis.
- Mais..., dit Ulrich, sans voix, tout comme les autres.
Yumi portait un pantalon, un gros tee-shirt manches longues et une écharpe, le tout en noir.
- Me regardez pas comme ça! J'ai pris froid hier soir. Et merci qui ? dit Yumi en regardant Ulrich d’un air accusateur.
- Heu...désolé, je pensais pas que t’allais attraper froid ! se défendit-il.
- Ouai bon, c’est oublié, dit Yumi en s’asseyant et en commençant à manger.
- Mais t'as pas trop chaud avec ça? demanda Odd.
- Si j'enlève l'écharpe j'ai froid. Pourtant, on est au mois de juin. C'est dingue! répondit Yumi.
- He quand j’y pense, on a plus que 3 jours de contrôles ! s’exclama Odd.
- Parle pour toi ! répliqua Yumi.
- Ah oui c’est vrai, t’as encore le brevet à passer ! Mais tu vas y arriver, j’en suis sûr, dit Ulrich.
Yumi sourit. Aelita regarda sa montre.
- Bon, nous on doit y aller, dit Aelita en se levant.
Yumi fit de même et elles partirent.
Ulrich et Jérémie les regardaient s’éloigner, l’air béat.
- Youhou ! Y a quelqu’un ? dit Odd en agitant ses mains devant les deux garçons.
- Hein ? Quoi ? dirent-ils.
- eh dites, vous attendez quoi pour leur dire ? Jérémie, ça peut encore aller car personne n’embête Aelita. Mais toi Ulrich, si tu veux pas qu’elle finisse avec William, t’as intérêt à te bouger ! dit Odd avec entrain.
Ulrich et Jérémie se regardèrent, surpris.
- Mais...commença Ulrich.
- Y a pas de mais ! le coupa Odd. Tu l’invites au bal et puis voilà !
- Et toi, t’as une cavalière en vue ? demanda Jérémie.
- Oui, même qu’elle est dans la classe de Yumi, répondit le blondinet.
- tu flashes sur une 3ème ?! dit Ulrich surpris.
- Et alors ? Toi c’est bien pareil ! rappela Odd.
Chapitre 13 : Préparations
Du côté des filles.
Elles arrivèrent à la bibliothèque. Tout le monde était présent.
- Bien, puisque tout le monde est là, nous pouvons commencer, déclara Mr.Delmas.
Aelita vous serez notre DJ avec Christophe, continua le proviseur.
Elizabeth, William, Yumi, Claire, Mélanie, Sophie et Magalie, vous vous occuperez du buffet, des places assises et de la décoration.
Matthias et Morgane, vous serez chargé des lumières.
Et vous Jim, vous accueillerez les élèves.
Avez-vous des questions ?
- Oui. La nourriture, c’est nous qui devront la faire ? demanda Yumi.
- Oui, avec l’aide de Rosa, répondit Mr.Delmas. Au fait, votre petit groupe pourra faire une représentation.
- Oh, c’est génial monsieur ! dirent Aelita et Yumi.
- Bien parlons à présent des détails, commença le proviseur.
¾ d’heure après, la réunion pris fin.
Les élèves sortirent de la salle. Ulrich, Odd et Jérémie attendaient les filles dehors.
- Alors ? demandèrent-ils.
- Alors on va avoir du bou... commença Yumi, mais elle fut interrompue par William.
- Yumi !
Il s’approcha et l’entraîna à part en disant :
- J’ai à te parler.
Les autres se regardèrent, puis regardèrent Yumi et William.
- Vous pensez qu’ils se disent quoi ? demanda Odd.
- Tais-toi, j’essaie d’écouter ! dit Ulrich.
- C’est pas bien d’écouter les conversations privées Ulrich...dit Aelita. Mais bon, si tu tiens à savoir, il l’invite au bal.
Ulrich et Odd regardèrent Aelita, surpris.
- Comment tu le sais ? demanda Ulrich.
- Parce que de 1 c’est évident et de 2, je sais lire un petit peu sur les lèvres, répondit Aelita.
- Alors là ils se disent quoi ? s’impatienta Ulrich.
- Youhou ! Mon Ulrich ! s’exclama Sissi.
- Oh non pas elle, se plaignit Ulrich.
- Dis, est-ce que tu voudrais aller au bal avec moi ? demanda Sissi.
- Non, sans façon, répondit Ulrich.
- Tu y vas avec elle, hein c’est ça ? demanda la fille du proviseur en indiquant Yumi. Mais si elle y va avec William, qu’est-ce que tu vas faire ?
- He bien je n’irai pas, dit Ulrich en interrogeant Aelita du regard par rapport à la réponse de Yumi.
- Désolée, je n’ai pas vu ce qu’elle disait, glissa Aelita à Ulrich.
- Et tu ne veux pas y aller avec la plus belle fille du collège ? continua Sissi.
- Alors de 1, tu n’es pas la plus belle fille du collège, de 2 je préfère y aller tout seul plutôt qu’avec toi, dit Ulrich fermement.
Sissi s’éloigna rouge de colère.
- Bravo, tu as très bien réagi ! approuva Aelita.
Driiiiiiiiiiing !!
- Oui mais maintenant j’espère qu’elle n’y va pas avec William, marmonna Ulrich en entrant en cours.
- Tu crois vraiment qu’elle va y aller avec lui ? demanda Odd.
- Ben j’espère que non, répondit Ulrich.
Le soir, Ulrich, Odd, Aelita et Jérémie étaient dans la chambre de ce dernier et ils discutaient.
- Bon, il commence à se faire tard. Tu viens Ulrich ? demanda Odd.
- J’arrive.
Puis ils sortirent de la chambre.
- Bon moi je vais me coucher, dit Aelita en se levant.
- Aelita attend ! dit Jérémie en se levant.
Aelita se retourna.
- Oui ?
- Heu....est-ce que...est-ce que ça te dirait...bégaya Jérémie en rougissant.
- Est-ce que tu veux aller au bal avec moi ? réussit à demander Jérémie.
- Bien sûr Jérémie ! D’autant que je ne serais pas DJ tout le temps ! accepta Aelita avec joie.
- Bon allez j’y vais ! dit Aelita en embrassant Jérémie sur la joue.
Puis elle sortit de la chambre, laissant Jérémie au septième ciel.
Une semaine passa. La fête se préparait doucement. Les contrôles étaient finis, sauf pour les 3ème qui avaient le brevet. Ulrich n’avait toujours pas demandé à Yumi et refusait les invitations incessantes de Sissi.
- Pff ! Finit ! Finit le brevet ! s’exclama Yumi en s’asseyant à une table de la cantine
- Alors, ça c’est bien passé ? demanda Aelita.
- Je pense que je vais passer avec une bonne note. En tout cas j’espère ! Mais c’est pas si dur, le brevet blanc est plus difficile que le vrai, répondit Yumi en commençant à manger les lasagnes qui étaient dans son assiette.
- Ben tant mieux ! se réjouit Aelita.
- Au fait, Xana n’a pas attaqué depuis maintenant plus d’une semaine, c’est pas normal, s’inquiéta Jérémie.
- bah peut-être qu’il prend des vacances ! objecta Odd.
- Oui peut-être. D’ailleurs je sais pas comment on va faire pendant les grandes vacances, dit le petit génie.
- En tout cas, comptez pas sur moi ! s’exclama Odd. Je pourrais pas resté ici.
- Moi non plus, ajouta Ulrich.
- Moi je pars deux semaines, mais le reste du temps je suis là, dit Yumi.
- Moi je reste mais je pense pas que Xana va attaquer. Depuis qu’il est dans le réseau, il n’a attaqué que quelques fois, rappela Aelita.
- Tiens au fait Aelita, mes parents te proposent de venir avec nous ! dit Yumi.
- C’est gentil, mais je voudrais pas déranger, répondit Aelita.
- Mais tu ne dérangeras pas ! Mes parents te trouves adorable ! s’exclama Yumi.
- C’est gentil, dit la jeune fille aux cheveux roses. Dans ce cas, j’accepte.
- Et vous allez où ? demanda Odd curieux.
- On va à l’île Maurice ! dit Yumi avec un grand sourire.
- Ah les veinardes ! dit Odd. Moi je vais juste dans le sud !
- Réjouis toi, au moins tes parents te collent pas et ne sont pas énervant, dit Ulrich.
- Pourquoi toi tu vas où ? demanda Yumi.
- Dans le sud aussi, mais moi je n’ai pas de frères et sœurs pour m’amuser. Je vais faire des cours de rattrapage, des devoirs de vacances et en plus j’aurai mon père sur le dos, énuméra Ulrich.
- Et toi Jérémie ? demanda Aelita.
- Moi, chose simple : on sait pas encore où on va aller. Certainement dans le sud aussi. Mais je vérifierais si y a pas d’attaque de Xana depuis mon portable.
- Bien, je voie qu’on a tous des programmes chargés pour les vacances. En attendant, Aelita et moi devons vous laisser, dit Yumi en se levant.
- Ok. A plus tard ! s’exclama Odd.
- Eh Ulrich ! s’exclama une voie derrière le concerné.
Il se retourna et vit Sissi.
- Qu’est-ce que tu me veux encore ! dit Ulrich dépité.
- Juste te dire que Yumi va au bal avec William. Je lui ai demandé et c’est ce qu’elle m’a répondu, dit Sissi un sourire aux lèvres.
- Quoi ? s’exclama Ulrich.
- Tu as très bien entendu ! dit Sissi en s’en allant.
- He Ulrich, tu vas quand même pas croire ce qu’elle te dit ! dit Odd voyant la tête d’Ulrich.
- Il a raison, elle n’irait pas avec William, renchérit Jérémie.
- Ouai, vous avez raison. Bon faudra que je me lance.
- Au fait Einstein, tu as invité Aelita ? demanda Odd.
- Bien sûr ! Ca fait déjà une semaine, répondit Jérémie en rougissant.
- Et toi ? demanda Ulrich à l’intention d’Odd.
- Moi aussi ! J’ai invité Mélanie ! dit Odd sourire aux lèvres.
- Eh je rêve, enfin une fille qui veut bien de toi ! ironisa Ulrich.
- Hum Hum !! fit Odd les bras croisés, foudroyant Ulrich du regard.
- Oh c’est bon ! Je rigolais ! dit Ulrich.
- Ouai, ça passe. Mais la prochaine fois ça casse ! dit Odd en se levant pour poser son plateau.
- C’était peut-être pas la meilleure chose à dire, fit remarqué Jérémie.
Après les cours, Sissi vint parler à Yumi.
- Salut Yumi. Dis, tu connais pas la nouvelle ? dit Sissi.
- Non. Mais qu’est-ce que tu me veux ? demanda Yumi perplexe.
- Oh rien, juste te dire que Ulrich va au bal avec moi !
- Quoi ? dit Yumi surprise.
- Je disais : Ulrich va au bal de fin d’année avec moi ! redit Sissi avec un grand sourire.
- Pourquoi je devrais te croire ? se méfia la japonaise.
- Oh tu fais comme tu veux, dit Sissi en s’éloignant, contente de son tour.
Yumi ne savait pas trop quoi penser. Elle décida de rentrer chez elle.
- Eh, pourquoi Yumi rentre sans nous dire au revoir ? s’interrogea Odd en voyant la jeune fille s’en aller.
- Je sais pas, répondit Ulrich.
- Attendez, je vais lui demander si tout va bien, dit Aelita en courant vers Yumi.
- Yumi ! dit-elle.
La jeune fille se retourna.
- Quoi ?
- Dis... tout...tout va bien ? demanda Aelita essoufflée par son sprint.
- Oui pourquoi ? demanda Yumi avec un petit peu de froideur en se souvenant de ce que lui avait dit Sissi.
- T’en es sûre ?
- Puisque je te le dis ! Maintenant, excuse moi mais je dois rentrer, dit Yumi en s’éloignant.
- Et moi je pense que y a un truc qui ne va pas, marmonna Aelita en revenant vers le groupe.
- Qu’est-ce qu’elle a ? demandèrent les garçons.
- Je ne sais pas, elle a pas voulu me dire, dit Aelita un peu triste.
- Bah tu la connais ! Faut pas s’en faire ! rappela Odd.
Le soir, chez Yumi.
- Yumi, viens manger ! appela sa mère.
- Oui j’arrive, maugréa Yumi en descendant les escaliers.
- Quelque chose ne va pas ? demanda sa mère.
- Non, tout va bien, marmonna Yumi.
- C’est Ulrich ! Elle fait la tête à cause d’Ulrich ! commença Hiroki.
- Eh Hiroki, ça te dérangerai de te taire ? demanda sa sœur.
- Oui, ça me dérange ! répondit Hiroki.
- Ah non ne commencez pas vous deux ! se fâcha leur mère.
- A au fait maman, Aelita est d’accord pour venir avec nous en vacances ! s’exclama Yumi, toute colère envolée.
- Ah tant mieux ! Elle est adorable cette jeune fille, dit Mme.Ishiyama.
- C’est ce que je lui ai dit, dit Yumi en souriant.
- Et moi alors, je peux pas inviter des copains ? demanda Hiroki mécontent.
- Si, mais un seul et à condition que vous n’embêtiez pas les filles, accepta sa mère.
Chapitre 14
Le lendemain, Yumi arriva à Kadic et se dirigea comme à son habitude vers le banc où étaient ses amis. Ils se saluèrent, mais Yumi semblait faire la tête à Ulrich. Odd le regarda d’un œil interrogatif, mais Ulrich qui ne voyait pas ce qu’il avait pu faire, haussa les épaules. Puis il se lança dans une discussion avec Odd et Jérémie. Aelita en profita pour entraîner Yumi à part.
- Qu’est-ce qui c’est passé hier ? Tu semblais être en colère, commença doucement Aelita.
- Il ne se passe rien Aelita, menti Yumi.
Mais son regard trahissait ses paroles. Aelita le remarqua.
- Non, tu ne me dis pas la vérité. Ecoute Yumi, on est amies, tu peux tout me dire !
- Aelita, je..., mais la japonaise ne put continuer car la sonnerie retentit.
Les élèves se dirigèrent vers leur salle de cours respective. Ulrich et Odd partirent en salle de Sciences. Jérémie attendit Aelita qui le rejoignit après avoir jeté un dernier coup d’œil à Yumi, qui s’éloignait vers le gymnase.
En cours de sport, Jim commença son discours habituel, mais Yumi n’écoutait pas. Elle pensait au bal. Ulrich y allait-il vraiment avec Sissi ? Cela semblait impossible. Pourtant, Yumi avait un doute. Quand elle fut interpellée par le prof de sport, elle abandonna ses idées pour reporter son attention sur le cours. Mais elle replongea vite dans ses réflexions. William la regardait de temps en temps à la dérobée, et finit par lui demander ce qu’elle avait.
- Rien, je pensais juste à autre chose, dit la japonaise d’un air absent.
William n’insista pas. Après le long, très long discours de Jim, il les fit s’échauffer. Cinq minutes de course, puis des étirements. Enfin, ils installèrent le matériel pour faire du badminton.
- Vous allez vous mettre par deux, sur chaque demi terrain. Je vais voir comment vous vous débrouillez, puis je ferais des groupes, annonça Jim. Allez-y !
Yumi avait pour adversaire William. Ils commencèrent le match, et Yumi marquait presque tous les points. A la fin du match, Yumi le remporta, avec un total de 20 points, contre 9 pour William.
- Mais c’est pas vrai ! s’écria William, énervé d’avoir perdu aussi lamentablement.
- C’est ce qui arrive quand on se frotte à moi, dit Yumi avec un sourire malicieux.
- Bien, je voie que j’ai des limaces dans mon cours. A part Mlle.Ishiyama qui se défend bien, il n’y en a pas un qui joue convenablement, fit remarqué le prof de sport.
- Eh bien venez jouer à notre place ! dit William d’un ton essoufflé et légèrement insolant.
- Dunbar, on ne parle pas comme ça aux adultes. Vous me ferez une heure de colle, prévint Jim.
- C’est ça, dès qu’on dit un truc dans ce collège, on se prend des heures de colle, se plaignit William, toujours sur le même ton.
- Ce sera deux heures de colle que vous devrez faire, rectifia Jim.
William ne répondit pas à cette remarque, mais il n’en pensait pas moins.
Pendant ce temps, en salle de Sciences. Mme Hertz parlait des neutrons et des électrons, chose qu’ils avaient déjà abordés lors du dernier cours. Jérémie et Aelita participaient vivement au cours en levant la main à chaque question. Il semblait qu’il n’y avait qu’eux qui suivaient le cours, ainsi qu’Hervé. Celui-ci était énervé de les voir avoir réponse à tout. Sissi quand à elle lisait un magazine de mode, et faisait les tests contenue dedans. Ulrich dessinait sur le coin de sa feuille. Odd dormait, mais il avait appris à être discret. La prof ne le remarqua pas. Mais il fut réveillé par Ulrich, car il commençait à ronfler. Il sursauta, regarda autour de lui et s’aperçu qu’il était en classe. Il regarda Ulrich d’un air mauvais.
- Pourquoi tu m’as réveillé ? J’étais en plein rêve en plus !
- Tu commençais à ronfler. C’est pas que je me soucie de ton sort si Mme Hertz te voit, mais ça me dérange, expliqua Ulrich.
- Alors comment tu fais la nuit quand je ronfle, ce qui je pense est faux au passage, dit Odd d’un air encore endormi.
- C’est simple : je met des boule quies. D’ailleurs je te l’avais déjà dit. Tiens au fait, tu disais que tu rêvais. C’était quoi ce rêve alors ? demanda Ulrich, intrigué.
- Je rêvais de ma belle Mélanie ! dit Odd avec un large sourire aux lèvres.
- Je voie, soupira Ulrich.
- Et toi, tu fais quoi ? demanda Odd, à son tour intrigué.
- Rien, je dessine.
- Fait voir !
Puis Odd prit la feuille entre ses mains. Il ne put s’empêcher de sourire.
- Alors comme ça, on dessine des petits cœurs sur ses feuilles de cours ! En plus, avec écrit Yumi dedans ! Là tu fais fort Ulrich, je ne te croyais pas capable de faire ça ! s’exclama le blondinet.
- Hein, mais qu’est-ce que tu racontes ! dit Ulrich surpris.
Il prit la feuille des mains de son ami, puis paru étonné et rougit légèrement.
- Quoi, ne me dit pas que tu savais même ce que tu faisais ! fit Odd, en regardant la feuille, puis Ulrich, puis encore la feuille.
- Tu ne vas peut-être pas me croire, mais je ne m’en suis même rendu compte que je dessinais ça, dit Ulrich en froissant la feuille.
- Non arrête, je la veux ! dit Odd en arrachant la feuille des mains d’Ulrich.
- Et tu veux en faire quoi ? demanda Ulrich, pas très rassuré.
- Tu vas voir, répondit Odd d’une voix malicieuse. Au fait, Yumi avait l’air de te faire la tronche ce matin, tu sais pourquoi ?
- Non, répondit simplement Ulrich.
- Quand même c’est bizarre que.....
Odd continuait de parler, mais Ulrich n’écoutait plus. Il avait le regard dans le vide. Odd s’en aperçu et essaya de le ramener sur terre en agitant sa main devant lui, mais il ne réagit pas. Le blondinet l’appela par son prénom et le jeune brun sortit de ses réflexions.
- Hein, Quoi ? dit-il, comme réveillé en plein sommeil.
- Tu pensais à quoi ?
- Ca te regarde Odd ? fit Ulrich.
- Ah si tu réponds ça, c’est que tu pensais à Yumi ! devina le blondinet avec un large sourire.
Ulrich ne répondit pas mais rougit. Odd ne s’était pas trompé !
Tout d’un coup, la sonnerie retentit.
- Bien, comme je voie que tout le monde a écouté, vous aurez un contrôle la semaine prochaine, dit Mme Hertz en croisant les bras.
- Oh non, manquait plus que ça ! gémit Odd en se levant.
Aelita se retourna et lui demanda :
- Pourquoi tu dis ça ? Vous avez pas écouté ou quoi ?
- Aelita, vous avez été les seuls à écouter le cours avec Hervé, fit remarqué Ulrich en mettant son sac sur ses épaules.
- Pourtant, ça ne vous ferais pas de mal d’écouter de temps en temps, objecta Jérémie pendant que le groupe se dirigeait vers la sortie.
- Si tu le dis Einstein, répondit Odd.
Ils se dirigèrent vers leur banc habituel. Ulrich et Odd parlaient de sport, tandis qu’Aelita et Jérémie parlait d’informatique. Cinq minutes plus tard, Yumi n’était toujours pas là. Aelita commençait à s’inquiéter.
- Où est-ce qu’elle est....murmura-t-elle.
- Je ne sais pas. Si ça peut te rassurer, on va voir au gymnase, proposa Jérémie.
- Oui, je veux bien, dit simplement Aelita.
Ils allèrent donc au gymnase. Ulrich et Odd étaient restés au banc, ils n’avaient même pas vu s’éloigner les deux scientifiques.
Arrivés là-bas, ils entrèrent et trouvèrent Jim, regardant la cheville de Yumi, qui était assise par terre. William était à ses côtés. Jim semblait perplexe devant la blessure que s’était faite Yumi. Celle-ci grimaçait de douleur. Aelita s’approcha, suivit de Jérémie. Quand le prof les vit, il leur demanda ce qu’ils faisaient là. Aelita répondit qu’elle s’inquiétait de ne pas voir Yumi, ce qui fit sourire la japonaise malgré la douleur.
- Mlle Ishiyama s’est foulé la cheville je pense. Il faudrait l’emmener à l’infirmerie, expliqua brièvement Jim.
- Mais je ne peux pas marcher monsieur ! Ca me fait déjà mal quand je ne m’appuie pas dessus, alors marcher..., souffla Yumi.
- Et bien Dunbar et Belpois vont vous servir de béquilles, dit simplement Jim en aidant Yumi à se relever.
- Monsieur, je pense que Jérémie préférerais que ce soit moi qui aide Yumi, fit remarqué Aelita.
- Oui, je préfèrerais effectivement, approuva Jérémie.
- Moi aussi, je ne voudrais pas tomber si Jérémie tombe lui aussi, sans vouloir te vexer ! plaisanta la japonaise.
- Bon alors conduisez la à l’infirmerie, la sonnerie ne va pas tarder à sonner, dit Jim en regardant sa montre.
- Oui monsieur ! dirent William et Aelita.
Puis ils aidèrent Yumi à se relever. Elle passa son bras droit autour des épaules d’Aelita et son bras gauche autour de celles de William, de sortent qu’elle puisse s’appuyer sur eux. Et les porteurs commencèrent à avancer, soutenant Yumi qui sautait à cloche pied. Jérémie les suivait, un peu en retrait. Arrivés à l’infirmerie, ils la déposèrent sur un lit. L’infirmière arriva. La sonnerie retentit, alors Yolande demanda à Aelita, Jérémie et William d’aller en cours. Jérémie partit devant, suivit d’Aelita. Mais elle s’arrêta et regarda Yumi qui parlait à William.
- Prends mes devoirs s’il te plait William, dit-elle à l’intention du garçon.
- Ne t’inquiète pas, je prendrais aussi tes contrôles, répondit William avec un clin d’œil.
Yumi lui fit un sourire, ce qui ne plut guère à Aelita. Il fallait absolument qu’Ulrich se lance, sinon Yumi risquait de finir par accepter l’invitation de William ! Puis elle partit rejoindre Jérémie qui l’attendait à quelques mètres.
Ils rejoignirent leur classe et s’installèrent côte à côte pour le cours de maths. Ulrich, qui était derrière eux, s’empressa de demander ce qu’avait Yumi.
- Elle s’est foulée la cheville ou un truc comme ça. Elle n’arrivait plus à marcher donc on l’a à moitié protée. Mais tu devrais te dépêcher de lui demander pour le bal, j’ai peur que si tu traînes trop, elle y aille avec William ! prévint Aelita en s’asseyant.
- Génial, maugréa le brun.
Le cours passa vite, puit vint la sonnerie de midi. Les élèves sortirent et se dirigèrent vers la cantine, impatients de manger après cette matinée de cours. Odd était impatient de manger lui aussi, mais le groupe alla voir Yumi avant de se rendre au réfectoire. Celle-ci fut heureuse de voir ses amis.
- Alors, comment tu vas ? demanda Odd en voyant le bandage qu’avait Yumi à sa cheville gauche.
- Ben à part ma cheville, ça va, répondit la japonaise en souriant.
- On t’emmène manger ? proposa Ulrich.
- Oui je veux bien, je meurs de faim ! J’ai déjà prévenu Yolande, comme ça elle ne s’inquiètera pas si elle ne me voit pas, dit Yumi.
- T’as eu raison, approuva Jérémie.
- Viens on va te porter jusqu’au réfectoire, dit Odd en s’approchant pour l’aider à se mettre debout.
- Merci, dit-elle en prenant la même posture que pour venir à l’infirmerie. Mais cette fois, c’était Odd et Ulrich qui la portait, Ulrich étant à gauche et Odd à droite. Arrivés là-bas, il déposèrent Yumi à leur table habituelle, puis allèrent chercher leur plateau. Ulrich en prit deux, l’un au-dessus de l’autre, et posa dessus ce qu’il fallait pour deux personnes. Il demanda à Rosa deux assiettes, en lui montrant que l’autre ration était pour Yumi. Rosa lui donna les deux parts, puis il s’en alla rejoindre Yumi, suivit des autres.
- Voilà ton plateau, dit Ulrich en départageant ce qu’il y avait sur son plateau, pour le mettre sur celui de Yumi.
- Merci Ulrich, dit-elle simplement.
Aelita s’installa en face de la japonaise, Jérémie à ses côtés. Ulrich s’assit à côté de Yumi, et Odd se trouvait de l’autre côté de la japonaise. Ils parlèrent des choses de tous les jours, tout en savourant leur repas, qui pour une fois était très bon. William vint interrompre leurs discussions pour remettre ses devoirs et contrôles à Yumi. Celle-ci les rangea dans son sac et ils recommencèrent à parler. Quand ils eurent fini de manger, ils sortirent dehors et allèrent à leur banc habituel, Yumi toujours aidée d’Ulrich et d’Odd. Sissi arriva, et, voyant Yumi, lui dit d’un air arrogant :
- Alors comme ça on s’est fait mal ? Oh, franchement tu serais presque à plaindre !
- A mon avis ce serait plutôt toi qui serait à plaindre ma chère Sissi, fit remarqué Yumi.
- Pourquoi ça ? demanda sèchement la fille du proviseur.
- Parce qu’avec ton tout petit cerveau, je sais pas comment tu vas passer en 3ème ! Ah mais bien sûr, tu es la fille du proviseur, tu n’as donc pas de soucis à te faire ! Mais de toute façon si tu redoubles, tu devras faire encore plus de devoirs je pense, rétorqua la jeune japonaise.
- Grrrr, émit Sissi avant de partir, rouge de colère.
Toute la bande éclata de rire. Ulrich regarda à la dérobée Yumi. Il fallait qu’il se lance, mais quand ! En plus avec sa blessure, pourra-t-elle aller au bal ? La fête se rapprochait de plus en plus, n’étant qu’à un peu plus d’une semaine. Jérémie regarda sa montre. La sonnerie n’allait pas tarder à retentir.
- On te ramène à l’infirmerie ou tu veux aller en cours ? demanda le jeune blond à Yumi.
- Je vais aller en cours, mais avant il faut que j’appelle mes parents pour qu’ils viennent me chercher après les cours, répondit la japonaise. En plus il va falloir que j’aille chez le médecin, fit Yumi en se relevant.
Avec l’aide de ses deux béquilles humaines, Yumi entra dans sa salle de cours et s’installa. Le professeur n’était pas encore là, mais elle, elle était déjà prête pour le suivre le cours. Ses amis sortirent quand la sonnerie retentit. Le professeur arriva et fut surpris de la présence d’un élève. Il lui demanda ce qu’elle faisait là, et après que Yumi ai expliqué son cas, il alla se poster à l’entrée pour faire entrer les élèves. William fut assez surpris aussi, il ne s’attendait pas à la voir là. Il lui fit un signe de la main, et Yumi lui répondit par un sourire. Puis le cours commença.
Chapitre 15 :
Les autres, eux, n’avaient pas cours car leur professeur était absent. Ils allèrent donc en salle d’étude. Aelita et Jérémie sortirent des devoirs à faire, tandis qu’Odd et Ulrich faisaient une partie de ping-pong avec comme balle une boulette de papier, ainsi que des livres pour faire le filet. Aelita abandonna vite ses devoirs et arbitra le match. Jérémie, ne pouvant se concentrer avec tout le bruit, s’arrêta lui aussi et regarda le match se dérouler. La partie dura encore environ 10 minutes. Le score était serré. Mais le point final ne put être marqué car le professeur gardant la salle d’étude les remarqua. C’était une égalité parfaite entre les deux joueurs.
- Dommage, j’aurait bien aimé savoir qui allait gagner, murmura Odd à Ulrich.
- Je suis sûr que ça allait être moi le vainqueur, lança le brun d’un air fier.
Le blondinet haussa les épaules en signe de réponse. Ils s’occupèrent tant bien que mal jusqu’à ce que la sonnerie retentisse. Ils rangèrent leurs affaires et sortirent de la salle d’études pour se diriger ver le gymnase. Ils avaient deux heures de sport, de saut en longueur pour être précis.
Yumi, quand à elle, ne changeait pas de salle de cours, puisqu’elle avait deux heures d’Italien à l’affiler.
Les autres se changèrent, puis allèrent dehors, vers le bac à sable. Aelita n’avait pas les mêmes vêtements qu’à son habitude pour faire du sport. Elle portait un pantalon noir ainsi qu’un débardeur de la même couleur. Cela surpris un peu Jérémie, ce n’était pas les couleurs vestimentaires que mettait Aelita. Il lui fit remarqué.
- C’est un cadeau de Yumi, ça faisait longtemps qu’elle les avait mais ils étaient un peu trop petits pour elle. Alors elle me les a donné. C’est vrai que ça change, j’aime bien ! dit la jeune fille aux cheveux roses, contente de porter des vêtements offerts par sa ’’grande sœur’’.
- C’est vrai que ça change, mais ça te va assez bien je trouve ! objecta Odd.
- Eh Aelita ! C’est quoi ce nouveau style ? Tu t’habilles en noir maintenant ? fit Sissi en s’approchant.
- Oui, pourquoi ça te dérange ? rétorqua Aelita, sourire en coin.
- Non pas du tout. De toute façon, j’en ai rien à faire de ce que tu mets. Tiens, mais on dirait qu’on va vers ton milieu, continua Sissi en désignant le bac à sable.
- Ce serait plutôt le tiens ! dit Odd en pouffant de rire.
Sissi ne chercha même pas à riposter, elle s’en alla directement après cette remarque.
- On dirait qu’elle n’est pas d’humeur aujourd’hui, remarqua Odd. Dommage, j’avais une vanne pour la situation.
- T’es incorrigible Odd ! fit remarqué Aelita en riant.
- Oui je sais ! affirma le blondinet en riant lui aussi.
- Bon alors pour une fois je vais vous épargnez un long discours. Nous allons directement passer à l’échauffement. Faite moi 10 minutes de course, à petites foulées, dicta Jim.
- C’est partit pour un martyre, soupira Jérémie en commençant à courir.
- Allez Jérémie, ça va aller ! l’encouragea Aelita.
- Ah au fait, Xana n’a pas attaqué depuis un petit moment, remarqua Ulrich.
- Ca t’inquiète ? s’étonna Jérémie.
- Pas plus que ça, c’était juste comme ça, dit Ulrich en haussant les épaules.
- Allez plus vite Belpois, j’ai dit petite foulée, pas des pas de fourmis ! cria Jim. En plus vous discutez, gardez votre air pour courir !
- Désolée Jérémie, mais il faut que t’accélères ! dit Aelita en accélérant un peu sa course, incitant Jérémie à aller plus vite.
Les 10 minutes passées, les élèves s’arrêtèrent devant le prof. Beaucoup d’entre eux étaient exténué, y compris Jérémie. Il s’assit tellement il n’en pouvait plus. Aelita lui demanda s’il allait bien, celui-ci affirma que oui.
- Heureusement que je ne suis pas asthmatique ! dit-il dans un souffle.
- Belpois, debout ! On est pas là pour lambiner ! rappela Jim.
- Mais Jim, vous voyez bien qu’il n’en peut plus ! Vous savez très bien que lui et le sport ça fait deux ! défendit Aelita.
- Je le sais bien, mais s’il ne se force pas un peu, il ne progressera jamais ! fit remarqué le prof de sport.
- Ca...ça va allé. Je me sens déjà mieux ! dit Jérémie en se relevant.
- T’es sûr Jerem’ ? insista Ulrich.
- Oui, puisque je te le dis, répondit le scientifique.
- Très bien, comme vous le savez, le saut en longueur consiste à sauter le plus loin possible. Qui veut faire une démonstration ? demanda Jim.
- Moi je veux bien, fit Odd en levant la main.
- Très bien, allez y.
Odd se mit en face du bac à sable. Il s’élança, sauta les pieds joints avant la ligne et atterrit à environ deux mètres de cette dernière. Il se releva et regarda le prof. La classe se mit à rire en le voyant plein de sable. Il s’en aperçu et frotta son pantalon, ce qui fit tomber le sable qui se tenait dans les fibres. Il alla rejoindre le prof et se posta à côté de lui.
- Alors ?
- Alors c’était pas mal, répondit Jim.
- Pas mal ? J’ai sauté à plus de deux mètres ! fit Odd en pointant du doigt l’endroit où il avait atterrit.
- Oui mais je suis sûr qu’il y en a qui peuvent faire mieux, rétorqua le prof. Stern, à vous !
Ulrich ne dit rien et se prépara. Il fit les mêmes gestes qu’Odd, mais atterrit plus loin, à plus de deux mètres et demi de la ligne.
- Vous voyez Della Robia ! Vous n’êtes pas le seul à être bon en sport ! dit Jim.
- Tu aurais pu faire pareil ou moins bien que moi ! dit Odd quand Ulrich fut revenu.
- Il m’a demandé de le faire, j’ai pas réfléchis pour savoir où c’est que j’allais arrivé, se défendit Ulrich en haussant les épaules.
Odd détourna la tête et regarda l’élève qui passait en trombe devant eux, puis se réceptionner sur ses deux pieds et sauter pour arriver à....50 centimètres plus loin que la ligne.
- Pichon, quand on dit un saut en longueur, c’est pas un saut de puce que l’on demande ! cria Jim.
- Mais m’sieur...
- Y a pas de mais qui tienne ! coupa le prof. Je suis sûr que même Jérémie peut faire au moins un mètre ! Tiens d’ailleurs, on va voir ça tout de suite. Belpois, sur la piste !
- Mais... Bon d’accord, fit Jérémie en allant dans le couloir réservé au saut en longueur.
Il commença à courir et il sauta sur ses deux pieds joints. Il arriva un mètre et demi plus loin.
- Ah ben voilà ! Vous voyez Belpois, c’est en s’entraînant qu’on progresse, dit Jim. Suivant !
- Bravo Jérémie ! le félicita Aelita.
- Tu vois, tu pouvais le faire ! renchérit Ulrich.
- Tu t’améliores Einstein ! fit Odd en le tapotant sur l’épaule.
- Si vous le dites, dit Jérémie, peu convaincu.
Le cours dura ainsi encore une heure. Après, les élèves allèrent se changer pour sortir ensuite du gymnase.
Yumi avait fini elle aussi et appela ses parents. Ce fut sa mère qui décrocha.
- Désolée ma chérie, mais je ne peux pas venir te chercher en voiture, ton père avait un rendez-vous très urgent. Je peux bien venir te chercher, mais je serais à pied, expliqua Mme Ishiyama.
- Et je fais comment pour rentrer ? Je ne peux même pas marcher ! fit Yumi.
- Tu as fait comment au collège ?
- Mes amis m’ont aidé, mais je ne sais pas s’ils vont tenir jusqu’à la maison, fit remarqué Yumi, devinant où voulait en venir sa mère.
- Et bien demande leur. Toute seule je n’arriverai pas à te porter, dit sa mère.
- Très bien, soupira Yumi en raccrochant.
Elle aperçut ses amis qui arrivaient justement.
- Comment ça va ? demanda Ulrich.
- Bien, mais ma mère ne peut pas venir me chercher en voiture et elle ne peut pas m’aider toute seule. Si vous pouviez me porter jusque chez moi, ce serait gentil, fit Yumi en attrapant son sac.
- Oui, t’inquiète pas, les amis c’est fait pour ça ! dit Aelita en souriant.
- Merci ! fit Yumi en lui rendant son sourire.
- Heu Ulrich, viens voir j’ai un truc à te dire, lança Odd en l’entraînant à part.
- Quoi ?
- Ce serait peut-être le moment de lui demander. Je te propose un truc : je t’aide à la porter, mais avant d’arriver chez elle, je ferais en sorte de partir. Comme ça, tu la raccompagnes chez elle, et là tu lui demandes, proposa le blondinet.
- Ca paraît être une bonne idée, mais comment tu vas faire pour camoufler ton départ ? demanda Ulrich.
- Aelita m’appellera comme quoi kiwi a fait une bêtise ! répondit Odd en souriant.
Ulrich fit une moue, pas très convaincu de l’argument de son ami. Puis ils allèrent rejoindre les autres. Ulrich allait vers Yumi pendant qu’Odd dicta son plan à la va-vite à Aelita. Celle-ci lui fit un clin d’œil. Puis il alla se poster du côté gauche de Yumi, Ulrich étant à droite. Puis ils partirent en direction du portail.
- Bon, je voie très bien que ça vous fatigue de me porter alors laisser moi marcher, lâcha la japonaise quelques minutes plus tard.
- Non, ça te ferait mal et puis il vaut mieux que tu ne t’appuie pas sur ton pied, tu risquerais de te faire encore plus mal, dit Ulrich d’un ton assez autoritaire.
- Ulrich a raison Yumi, écoute-le pour une fois, assura Odd.
Soudain, son portable sonna. Ils s’arrêtèrent et Odd raccrocha presque aussitôt.
- C’est Aelita, Kiwi a encore fait des bêtises. Désolé, mais je dois y aller ! Tu réussiras à aller jusque chez Yumi Ulrich ? fit le blondinet, faussement inquiet.
- Mais oui t’inquiète pas, et puis on ne va pas laisser Yumi comme ça ! dit Ulrich.
- Ulrich, tu vas te faire mal si tu continue comme ça, objecta Yumi. Tu vas tout te tordre le dos, alors laisse-moi marcher, quitte à ce que ça me fasse un peu mal.
- Non, j’ai dit non c’est non. T’es têtue toi dans le genre, fit remarqué Ulrich en commençant à avancer.
Odd s’en alla, sourire aux lèvres. Leur plan avait marché !
- Oh pas autant que toi, fit Yumi en souriant.
- Aïe !
- Qu’est-ce qu’il y a ? demanda Yumi. Tu t’ais fait mal ?
- Heu... oui. Mais c’est pas grave, ça va, dit Ulrich en continuant de marcher.
- Si ça l’est, alors maintenant tu t’arrêtes et tu me laisse marcher, insista la japonaise.
- Non, on va faire autrement. Puis il mit ses bras sous la nuque et sous les genoux de la japonaise, de tel sorte qu’elle soit dans ses bras. Cette situation était plus confortable pour lui car il n’avait plus mal, mais elle était aussi plus embarrassante.
- C’était vraiment la peine de faire ça ? demanda la japonaise qui rougissait légèrement, à l’intérieur d’elle-même.
- Tu veux que je te porte comment sans me faire mal ? Comme ça, tu n’as pas mal, et moi non plus. Et je n’aurai pas à t’entendre dire de te laisser marcher, fit remarqué Ulrich.
- Ca c’est pas faux, pensa Yumi, qui était très bien dans les bras du brun.
- Voilà, on est arrivé, dit Ulrich en s’arrêtant devant la grille.
Il l’ouvrit et rentra, toujours avec Yumi dans ses bras. Il lui demanda de sonner, mais celle-ci refusa et lui dit :
- Dépose moi avant s’il te plait, je ne tiens pas à ce que ma mère nous voit comme ça.
Ulrich rougit un peu à cette remarque, ce qui fit sourire légèrement Yumi. Puis il l’a déposa sur le sol, mais elle restait adossée à son épaule. Elle sonna et sa mère vint ouvrir.
- Ah te voilà ! Tiens, bonjour Ulrich, dit-elle.
- Bonjour madame.
- Ulrich, juste un dernier service, tu emmènerais Yumi là haut s’il te plait ? demanda Mme Ishiyama.
- Maman, je peux très bien monter toute seule, rétorqua Yumi, légèrement mal à l’aise tout d’un coup.
- Pour que tu te fasses encore plus mal ? Il en est hors de question. Et je pense qu’Ulrich est de mon avis, fit remarqué la mère de Yumi, en regardant Ulrich.
- Tout à fait madame, répondit-il.
- Très bien. Par contre, comment vas-tu faire pour redescendre ? Bon, on avisera. Et puis ton père ne devrait pas tarder. Je vais appeler le médecin pour prendre rendez-vous, en espérant qu’il soit libre ce soir, dit Mme Ishiyama en allant chercher le téléphone dans la cuisine.
- Allez viens, je t’emmène dans ta chambre, dit Ulrich en prenant le bras droit de la japonaise sur ses épaules pour qu’elle puisse s’appuyer sur lui et sur la barre de l’escalier en même temps.
- J’espère qu’il ne va pas y avoir mon frère, murmura la japonaise.
- Qu’est-ce que tu dis ?
- Non rien, soupira la japonaise.
Ils arrivèrent en haut de l’escalier, puis une porte s’ouvrit, laissant apparaître Hiroki. Celui-ci fut surpris de voir Ulrich, puis il regarda Yumi d’un air malicieux. Il allait dire quelque chose quand sa sœur le coupa.
- Tu dis une chose, une seule, et je te promets que tu le regretteras, dit-elle d’un ton menaçant.
- Pour l’instant je ne crois pas que tu sois en mesure de me menacer, fit remarqué Hiroki.
- C’est ça, dit Yumi.
Elle fit signe à Ulrich de la conduire dans sa chambre. Mais elle entendit dans le couloir Hiroki qui chantait :
- Oh les amoureux !! Oh les amoureux !
Ce qui l’a fit enrager. Heureusement, Ulrich semblait ne pas avoir entendu. Ce qui était tout le contraire. Il faisait semblant de ne rien entendre, mais un léger sourire s’étira ses lèvres.
- Qu’il m’énerve, maugréa Yumi.
- Qui ? Ton frère ? demanda Ulrich, non sans savoir la réponse.
- Oui, il m’énerve, et à un point inimaginable, se plaignit la japonaise.
Elle arriva à hauteur de son lit et s’assit dessus avec l’aide d’Ulrich.
- Et il existe un moment de complicité entre vous ou pas ? demanda Ulrich, en s’asseyant à coté de Yumi.
- Oui, heureusement sinon ma vie à la maison serait un enfer, dit Yumi en rigolant.
Ulrich rigola aussi, puis il s’arrêta et la regarda. C’était le moment où jamais.
- Qu’est-ce qu’il y a ? demanda-t-elle.
- Heu rien, répondit Ulrich en détournant les yeux. Enfin, je voulais te demander, est-ce que....
- Est-ce que quoi ? l’encouragea Yumi.
- Est-ce que tu vas au bal avec quelqu’un ? finit par demander Ulrich.
Yumi fut surprise de cette demande inattendue, mais ne put s’empêcher de sourire, ce qui ne rassura pas Ulrich.
- Non, je n’y vais avec personne. Pourquoi ? demanda-t-elle, en connaissant déjà la réponse.
- Heu....est-ce que ça te dirais d’y aller avec moi ? lança Ulrich un peu angoissé.
- Ca me ferait très plaisir d’y aller avec toi, mais avec ma cheville, je ne sais pas si je vais pouvoir venir, fit Yumi d’une mine triste.
- C’est pas grave, au pire tu viendras mais tu resteras assise, proposa Ulrich.
- C’est une excellente idée ! approuva Yumi. Merci Ulrich !
Puis elle le prit dans ses bras, ce qui le fit rougir, et elle aussi en même temps.
- De rien, articula Ulrich.
- Yumi !! Ton père est là, on va te conduire chez le médecin ! cria Mme Ishiyama pour que sa fille l’entende.
Yumi se détacha d’Ulrich, puis lui répondit :
- Oui, j’arrive ! Ulrich, désolée d’avoir à te demander ça mais est-ce que tu voudrais bien m’aider à descendre ? demanda-t-elle.
- Mais pas de problème, fit Ulrich en souriant.
Puis il l’aida à se relever et se dirigea vers l’escalier. Arrivé en bas, il salua Mr Ishiyama et emmena Yumi dans la voiture.
- Voilà, ça va comme ça ? dit-il.
- C’est parfait, encore merci Ulrich, fit Yumi en lui souriant.
- Ulrich, tu veux qu’on te ramène ? Le collège est sur notre trajet, je peux te déposer juste devant, proposa Mr Ishiyama.
- Merci, c’est vraiment très aimable de votre part, répondit Ulrich en prenant place aux côtés de Yumi.
- Mais ce n’est rien. D’ailleurs je te remercie d’avoir aidé Yumi, fit le père de la japonaise en démarrant le moteur.
Quelques minutes plus tard, il arriva devant les grilles du collège.
- Voilà, nous sommes arrivés, dit-il.
- Merci encore Mr Ishiyama, dit-il en sortant. A demain Yumi !
- A demain ! dit-elle en lui faisant un signe de la main.
Mr Ishiyama étant repartit, il dit à sa fille :
- Vraiment très gentil ce garçon !
- Oui, tu as raison papa. A un point inimaginable, murmura Yumi en regardant par la vitre, l’air rêveur.
Mr Ishiyama avait entendu la dernière remarque de sa fille, ce qui le fit sourire.
Chapitre 16
- Bien, rien de très grave heureusement. Ce que venait de dire le docteur fut un soulagement pour la japonaise.
- Néanmoins, une attelle et des béquilles sont nécessaires, ajouta le docteur en se rasseyant derrière son bureau.
- J’en ai pour combien de temps ? demanda Yumi avec appréhension.
- Cela dépend, mais au minimum deux semaines. Et si possible, continua-t-il en s’adressant à Mr Ishiyama, faites en sorte de pouvoir l’accompagner le matin et d’aller la chercher le soir, marcher avec des béquilles est très fatigant.
- Très bien. Combien vous dois-je ? demanda Takéo.
Yumi n’entendit pas plus la conversation. Elle s’en fichait un peu d’ailleurs. Une pensée lui traversa soudain l’esprit. Elle regarda le docteur et ouvrit la bouche pour parler, mais elle la referma car il était en pleine conversation avec son père. A la fin de celle-ci, elle s’empressa de demander si elle pouvait aller au bal.
- Oui, tu peux y aller, mais il est hors de question que tu danses. Sinon ton entorse s’aggravera.
- D’accord. Merci monsieur, dit-elle en se levant, imitée par son père.
Après être sortit de la salle, Mr Ishiyama regarda sa fille.
- Heureusement, ce n’est pas très grave. Tu aurais pu te faire encore plus mal. Enfin, allons chercher tes béquilles et ton attelle.
Yumi s’assit dans la voiture à l’aide de son père. Ce dernier prit place derrière le volant et démarra. Il jeta un coup d’œil à l’arrière, puis entama la conversation.
- Alors comme ça, il y a un bal au collège ? Je n’étais pas au courant.
- Je t’en avais déjà parlé pourtant, rappela la japonaise.
- Oui, peut-être bien. Tu y vas avec ce garçon, Ulrich Stern ?
Yumi ne répondit pas. Son père n’insista pas plus. Quelques minutes plus tard, ils étaient devant la pharmacie. Mr Ishiyama descendit de voiture, puis il ouvrit la portière arrière pour aider Yumi à sortir. Il n’y avait pas foule, pourtant d’habitude cette pharmacie fourmillait de monde. Ils n’eurent donc pas à attendre.
- Bonjour ! Que puis-je pour vous ? lança la pharmacienne.
- Nous venons pour des béquilles et une attelle. Voilà l’ordonnance, les modèles que nous voulons sont inscrits dessus, dit Mr Ishiyama en tendant la feuille.
- Bien. Attendez-moi là, je reviens tout de suite.
- Voilà, dit la pharmacienne cinq plus tard, revenue avec des béquilles et une attelle.
Yumi soupira. Son père la regarda d’un regard interrogateur. Comprenant qu’il s’interrogeait sur la provenance de ce soupir, elle lui répondit :
- L’attelle est bleue, j’aurai préféré qu’elle soit de couleur noire, ça irait mieux avec mes vêtements.
- Ah, j’ai oublié de te demander si tu avais une préférence sur la couleur. Je suis désolée. Je vais en chercher une de couleur noire, je reviens, s’excusa la jeune pharmacienne du nom de Caroline, comme l’indiquait la plaquette qu’elle portait sur sa blouse blanche.
- Yumi, pour une simple couleur ! Je ne te savais pas si.... commença Mr Ishiyama.
- Si quoi ? Je peux choisir la couleur quand même ! s’énerva un peu le japonaise.
Takéo se tut, surpris que sa fille s’énerve pour si peu. Mais cette dernière pensait à quelque chose. A quelque chose qu’elle n’aimait pas et qui lui faisait peur au point de l’irriter. Pourtant, elle allait au bal avec Ulrich, et hormis sa cheville qui serait bientôt guérit, il n’y avait rien qui pouvait l’énerver. Alors pourquoi penser à ça maintenant ? Pourquoi penser à ce cauchemar ?
Après avoir mis l’attelle et pris les béquilles, Yumi et son père rentrèrent chez eux. Elle mangea rapidement car elle n’avait pas faim. Puis elle monta dans sa chambre, non sans difficultés ; Elle se sentait fatiguée tout d’un coup, elle voulait dormir tout de suite. Ce qu’elle fit. Heureusement qu’elle n’avait pas de devoirs pour le lendemain !
Du côté des garçons et Aelita, ils discutaient dans la chambre de Jérémie, ce dernier étant sur son ordinateur. Ils parlaient de diverses choses, mais Jérémie était à moitié absent. Soudain, son ordinateur émit un bip semblable à celui qui signalait qu’une tour était activée par Xana. Odd regarda l’écran d’un regard noir et murmura :
- Oh non, pas encore lui...
- Ne t’inquiète pas Odd, Xana n’attaque pas. C’est juste un calcul que j’ai lancé qui vient de se finir, expliqua Jérémie en se retournant vers son ami.
- Ouf, j’ai eu peur.
- Depuis quand t’as peur toi ? se moqua Aelita.
- Je n’ai pas eu peur, c’est juste une expression, rectifia Odd maladroitement.
- C’est ça, sussurra Aelita de sorte qu’elle seule puisse entendre.
Puis Odd posa son regard sur Ulrich. Il n’avait presque pas parlé. Le samouraï sentit que quelqu’un le regardait et se tourna vers Odd. Le blondinet plongea son regard dans celui d’Ulrich. Il pouvait y lire l’inquiétude, la rêverie et....et....quelle était cette expression, au fond de ses yeux ? La peur ? Non, ce ne pouvait pas être ça. Odd essaya de trouver le juste mot pour décrire cette expression, mais Aelita l’appela, lui faisant détourner son regard du samouraï.
- Odd, qu’est-ce qu’il y a ? Tu étais dans les nuages ?
- Heu....oui....on va dire ça comme ça....mais pourquoi tu m’a appelé ?
- Pour te dire qu’il est 7 heures, et que tu dois nourrir ton chien avant qu’on aille manger, répondit Aelita en lui montrant l’heure indiquée par le réveil de Jérémie.
- Mais...il est pas un peu tôt pour aller manger ? Et puis je n’aurais pas oublier de nourrir Kiwi, objecta Odd.
Aelita et Jérémie se regardèrent avec complicité. Le petit génie avait d’ailleurs abandonné son écran depuis qu’Aelita s’était moqué d’Odd. Il lui avait fait part de sa découverte.
- On va dire qu’il faut qu’on mange assez tôt, j’ai une mission pour vous ce soir, sur Lyoko, expliqua Jérémie.
- Sans Yumi ? intervint Ulrich qui revenait peu à peu sur terre.
- Tu veux qu’elle y aille en béquilles ? Evidemment sans Yumi. Et puis la mission n’est pas très difficile, ce sera du gâteau. Enfin normalement, commenta Jérémie en se levant.
- Et on peut savoir qu’elle est cette mission ? lança Odd en regardant Ulrich d’un air peu convaincu, ce dernier ayant le même regard.
- Et bien...non. Ca vous fera une surprise, dit malicieusement Aelita en faisant un clin d’œil à Jérémie.
- D’accord, je voie, murmura le blondinet qui passait la porte de la chambre.
- Bon va nourrir Kiwi, on descend en bas, informa Jérémie en s’éloignant avec Aelita.
- Je viens avec toi, dit Ulrich en suivant Odd. Dis-moi, qu’est-ce qu’ils ont ? Et c’est quoi cette mission ?
- J’en sais rien ! Mais on verra bien tout à l’heure, répondit le blondinet en entrant dans sa chambre.
Kiwi vint lui sauter dessus, mais Odd se dirigea vers le tiroir où se trouvaient les croquettes, sans se soucier de son chien. Il sortit un gros paquet, puis versa une petite quantité du contenu dans la gamelle de Kiwi. Il remit le sac à sa place, puis caressa la tête de son chien qui commençait déjà à se goinfrer.
- Allez, on va manger, dit-il en sortant de la chambre.
Ulrich lui emboîta le pas, en prenant soin de refermer la porte derrière lui. Ils marchèrent jusqu’aux escaliers et se dirigèrent vers la cantine. Arrivés à l’intérieur, ils constatèrent qu’il n’y avait que quelques élèves, y comprit Jérémie et Aelita qui s’étaient assis à leur table habituelle. Odd et Ulrich prirent des plateaux et se servirent de quoi manger, puis ils se dirigèrent vers leurs amis.
- Alors, toujours décidé de ne rien nous dire ? demanda Ulrich.
- Non, vous verrez bien. Espérons juste que Xana ne viendra pas compromettre nos plans... murmura Jérémie.
Un silence vint peser sur le petit groupe. Ulrich pensait à Yumi, Odd pensait à Ulrich et à son chien. Jérémie pensait à la mission, et Aelita espérais que Xana ne vienne pas leur gâcher la fête. Quand ils eurent finit de manger, ils sortirent et se dirigèrent vers le passage de la forêt. Ils n’avaient toujours pas parlé. Soudain, un bruissement de feuilles derrière eux les fit se retourner.
- Qu’est-ce que c’était ? demanda Ulrich.
- Je ne sais pas. Ca doit être le vent. Continuons, dit Jérémie en reprenant sa marche.
Odd et Ulrich se regardèrent, certains que ce n’était pas le vent qui avait produit le bruissement. Mais ils ne dirent rien et suivirent les deux génies.
Un peu plus tard, à l’usine. Jérémie s’installa derrière son ordinateur, lançant la procédure de virtualisation pendant que les autres descendaient aux scanners. Montant dans ces derniers, Odd et Ulrich se demandaient ce qui les attendait. Ils fermèrent les yeux lorsque les portes se refermèrent sur eux. Ils sentirent leur corps s’élever, puis se pixéliser dans le monde virtuel.
- Mais....pourquoi on est sur le 5è territoire ? s’étonna Odd.
- Ca c’est déjà une des surprises de la mission, j’ai enfin trouvé comment vous envoyer directement sur le 5è territoire, commença Jérémie, qui fut coupé par Odd.
- Et tu n’as rien dit ?
- Et bien pour une fois, je me suis dit que j’allais vous faire une surprise, dit le petit génie. Mais ce n’est pas tout. J’ai découvert une nouvelle salle, mais son utilité est encore floue. Je ne sais même pas si c’est Xana qui l’a créé récemment ou si elle était protégé par un champ de force, ou encore qu’elle soit juste une sorte de mirage, ou plutôt une prison, expliqua Jérémie. Le but de cette mission est de savoir d’où elle vient, qui l’a créé, son utilité et si elle s’avère dangereuse, comment la détruire. Pour ça, vous allez d’abord récolter des infos sur l’interface. Pendant ce temps, je continue mes recherches. Normalement il ne devrait pas y avoir de monstres, sauf peut-être des mantas dans la voûte céleste. Enfin bon, je vous préviendrais s’il y a besoin. En route, on a déjà perdu pas mal de temps.
Les lyokoguerriers s’engouffrèrent dans la brèche qui était apparue quelques instants plus tôt. Arrivés dans la salle, ils remarquèrent qu’elle était déserte, aucun monstre n’était là. Ils aperçurent la clef et Odd l’enclencha lorsqu’il arriva à sa auteur. Ils prirent l’élévateur et arrivèrent peu de temps après à la voûte céleste. Aelita s’empressa d’aller sur l’interface. Elle trouva diverses informations, mais aucune ne leurs étaient utiles. Soudain, elle tomba sur un fichier, mais celui-ci était protégé par un code et il était également crypté. Jérémie dû craquer le code pour recevoir le fichier.
- Bien, je pense que ça doit être important pour que Xana le protège ainsi, murmura Jérémie pour lui-même. Bien, maintenant vous reprenez l’élévateur pour revenir sur vos pas. Je vais vous guider, mais je dois aussi décrypter le fichier.
- Jérémie ?
- Humm....oui Aelita ?
- Heu...tout à l’heure tu as dit que la salle était peut-être une prison. Si c’en est une, qu’est-ce qu’on va faire ? Et si on se retrouve coincé à l’intérieur ?
- Je ne pense pas que c’en est une, j’ai dit ça au hasard. Tiens, j’ai finit de décrypter le fichier, informa le petit génie.
- Et qu’est-ce qu’il dit ? demanda Ulrich.
- C’est bien Xana qui l’a construit. Ca lui a coûté pas mal d’énergie, c’est pour ça qu’il n’a pas attaqué récemment. Mais je ne sais pas à quoi elle sert, fit Jérémie en se grattant la nuque.
- On verra bien. Guide nous à la salle et on avisera sur place, lança Ulrich qui s’impatientait.
- Oui alors vous prenez la première à droite, puis encore à droite. Voilà, et maintenant à gauche. Tout droit....voilà vous y êtes. Alors ?
- Jérémie t’es sûr de ton coup là ? Il n’y a rien, que du vide, fit remarquer Ulrich.
- C’est pas normal ça ! Avancez, peut-être que Xana l’a rendu invisible, s’inquiéta le jeune blond derrière son écran.
- Toujours rien....ah, attend ! Il y a quelque chose devant, une sorte de voile, discerna Ulrich.
- Ulrich, tu es sûr de ce que tu vois ? Je ne voie rien moi, dit Odd en regardant au loin.
- Moi non plus je ne vois rien, ajouta Aelita.
- Attendez, je vais voir, lança Ulrich qui partait en courant.
- Ulrich attend ! C’est un piège ! cria Jérémie dans son micro, venant de découvrir une donnée cachée qui venaient d’apparaître sur un de ses écrans secondaires.
Mais trop tard, Ulrich était déjà à côté du voile. Il s’était arrêté à une vingtaine de centimètres, contemplant la chose qui tenait dans les airs. Il s’approcha, comme aspiré. Il toucha du bout des doigts le voile, puis il se sentit tiré par ce dernier. Il résista, étant sortit de sa stupeur. Mais la force inconnue était plus forte que lui, il dût lâcher prise. Il se retrouva dans une salle. Il regarda autour de lui, mais aucune sortie n’apparaissait. Le voile avait disparu. Il appela Jérémie, mais la communication était coupée. Il réfléchit, puis il sursauta en entendant la voix de Jérémie.
- Ulrich ! Ulrich tu es là ? appela ce dernier.
- Jérémie ! Qu’est-ce qui s’est passé ? Où suis-je ? s’empressa de demander le samouraï.
- Je ne sais pas vraiment où tu es, mais en tout cas la salle où tu te trouves est dans le 5è territoire. Je ne sais pas non plus comment tu as atterrit là, sûrement à cause du voile. Est-ce que tu voie une sortie ? demanda Jérémie.
- Non, il n’y en a aucune.
- Regarde au plafond, qu’est-ce qu’il y a ?
- Heu....il est bleu, mais pas comme la normale. On dirait....on dirait le ciel noir de la nuit, avec des étoiles...mais comment est-ce possible ? s’étonna le samouraï.
- Ca j’aimerais bien le savoir. Bon en attendant, je crois que tu vas devoir attendre ici, le temps que je trouve une solution.
- Quand je pense que ça devait être du gâteau, pensa Ulrich.
Soudain, un bruit sourd retentit dans la petite salle. Ulrich regarda autour de lui, et constata avec horreur que les murs sur sa droite et sur sa gauche bougeaient en sa direction, menaçants.
- Jérémie ! Jérémie qu’est-ce qui se passe ? s’affola-t-il.
- Je ne sais pas ! Essaye de retenir les murs, ou d’essayer de monter, j’ai bien peur qu’il n’y est pas de retour possible si tu te fait dévirtualiser ! fit Jérémie en martelant son clavier.
- Fait quelque chose !
- Mais je cherche, je cherche ! Je ne fais que ça ! C’est pas vrai, qu’est-ce que c’est que ça encore ? fit le petit génie.
- Une fenêtre venait de s’ouvrir, parmi les nombreuses fenêtres déjà présentes. Il la parcourut des yeux, puis son teint pâlit.
- Jérémie, qu’est-ce qui se passe ? Comment va Ulrich ? demanda Odd, qui attendait avec Aelita depuis maintenant cinq minutes que le génie leur réponde.
- Heu, il va bien mais pour combien de temps je l’ignore. Les murs de la salle où il se trouve vont l’écraser si je ne trouve pas une solution, fit Jérémie.
- Et alors, il sera dévirtualisé et il reviendra dans les scanners, remarqua Aelita.
- Justement, il n’y aura pas de retour possible. Il faut absolument que je trouve une solution, et rapidement, dit Jérémie qui commençait à perdre son sang froid.
- Jérémie ! Dépêche toi ! Jérémie ! Nooon !!! hurla Ulrich, ce qui fit vibrer le tympan de Jérémie.
- Jérémie, qu’est-ce que c’était ? s’affola Aelita, qui avait entendu le cri, ainsi qu’Odd.
Pas de réponse. Aelita angoissa et appela de nouveau Jérémie.
- Je...je ne sais pas ce qui....ce qui s’est passé...je n’ai plus Ulrich sur mes écrans...je... je n’ai plus aucun signal de lui ! finit par dire le jeune blond, sous le choc.
- Et dans les scanners Jérémie, il doit y être ! dit à son tour Odd.
- Je...je vais voir...
Il descendit par l’échelle, mais la salle était vide. Revenant à son poste et remettant son oreillette, il en avertit ses amis.
- Mais ce n’est pas possible... il n’a pas disparu...., murmura Odd.
Puis il entendit un cri à l’intérieur de lui-même, un cri déchirant. C’était celui du samouraï. Odd l’entendait crier, mais il ne put lui parler. Il entendait ces cris de douleur, de haine. Il tomba au sol après un cri plus puissant que les autres, qui lui déchira les tympans. Aelita le regarda, lui demanda ce qu’il avait. Il n’entendait plus rien, il ne voyait plus rien, il ne pensait plus à rien....Il sombrit dans l’inconscience.
Chapitre 17
Un cœur qui bat...un corps dans un lit...qui bouge...elle fait un cauchemar... elle crie intérieurement...elle souffre...
Soudain, elle se releva, couverte de sueur et haletante. Elle regarda autour d’elle. Elle était dans sa chambre, dans son lit. Elle s’assit et se prit la tête entre ses mains. Puis elle commença à pleurer. Cette jeune fille si forte pleurait.
Cela faisait longtemps que Yumi n’avait pas pleuré ainsi. La dernière fois qu’elle avait versé une larme, c’était quand Aelita était arrivée sur Terre. Mais elle n’avait aucune honte à pleurer, d’ailleurs elle n’y pensait même pas. Son esprit était trop occupé par le cauchemar qu’elle venait de faire. Pourtant ce n’était pas la première fois qu’elle le faisait. Depuis une semaine, il venait la hanter chaque nuit, mais c’était la première fois qu’elle pleurait. Elle redressa la tête et regarda son réveil. 4 heures. C’était tôt, mais elle n’avait plus envie de dormir, plus envie de refaire ce cauchemar encore une fois. Mais quelque chose l’intriguait tout de même. Pourquoi cette fois, il avait l’air si réel, comme si elle y était ? Elle avait l’impression d’avoir assisté en direct à la mort d’Ulrich. Et qui sait ce qui serait arrivé à Odd. Elle avait un gros doute. Elle décida d’appeler Ulrich. Plusieurs sonneries retentirent, mais pas de réponse. Elle réessaya. Toujours rien. La panique commença à l’emparer. Elle réessaya encore une fois, puis quelqu’un décrocha.
- Allo ?
- Ulrich, c’est toi ? demanda Yumi pleine d’angoisse.
- Yumi...mais qu’est-ce que....pourquoi tu m’appelles à cette heure ci ? demanda Ulrich d’un air ensommeillé.
- Tu est vivant, soupira Yumi.
- Mais....qu’est-ce que tu racontes....marmonna le jeune garçon.
- Rien, rien, laisse tomber. Je t’expliquerai demain si tu veux. Désolée de t’avoir dérangé Ulrich. Bonne nuit, dit-elle en raccrochant, ne laissant pas le temps à Ulrich de répondre.
Yumi se laissa tomber sur son lit, soulagée d’un poids affreux. Elle avait eu si peur que son rêve soit vrai, si peur qu’Ulrich soir partit. Elle ne se rendormi pas tout de suite, mais la fatigue l’emporta et elle sombra dans un profond sommeil, cette fois sans cauchemar.
Ulrich quant à lui, ne réussit pas à se rendormir. Vers 6 heures, il tomba dans un sommeil léger, mais il fut bientôt réveillé par son réveil qui indiquait 6 heures et demie. Il s’assit sur son lit, dos au mur. Pourquoi avait-il mit son réveil si tôt déjà ? Il ne s’en souvenait pas. En revanche il se souvenait très bien de l’angoisse de Yumi lorsqu’elle l’avait appelé. Qu’avait-elle ? Il essaya de trouver diverses hypothèse, mais il eu soudain un sursaut en entendant un bruit sourd. Il se tourna vers Odd et constata que celui-ci était tombé de son lit. Il eu un maigre sourire et se leva pour relever son ami. Il remit Odd dans son lit et Kiwi s’allongea à côté de son maître, qui avait failli l’écraser dans sa chute. Ulrich alla s’asseoir à la table et sortit un cahier de cours. Il avait un contrôle dans l’après midi et comme il n’allait pas se recoucher, il pensa que c’était le moment idéal pour réviser. Seulement, révisé sur des racines carrés et des équations ne l’enchantait guère. Mais s’il voulait avoir une bonne note, il ne fallait pas y aller par quatre chemins.
Une demie heure plus tard, le réveil d’Odd sonna. Ulrich sortit le nez de son cahier et le rangea dans son sac. Il entreprit de réveiller le blondinet, espérant y arriver sans trop de difficultés. Il l’appela par son prénom, le tapota sur l’épaule mais il n’obtint aucune autre réaction qu’un grognement. Il soupira en baissant la tête et en la tournant de gauche à droite.
- Il ne changera jamais, murmura-t-il.
Le samouraï décida de passer à la manière forte.
- Odd, si tu ne te lèves pas tout de suite, je prend ta part de petit dej’ et tu n’auras rien à manger, di-t-il en se levant.
La réaction fut immédiate.
- Hein, quoi ? Tu m’as pris mon p’tit dej’ ?
- Non, c’était pour te réveiller, répondit Ulrich d’un air amusé.
- Et tu trouves ça drôle ! s’indigna le blondinet.
- Est-ce que j’ai rigolé ? fit Ulrich en haussant les épaules et en le regardant d’un air innocent.
- Mmm....
Après s’être retourné, Ulrich éclata de rire. Puis il sortit de la chambre et se dirigea vers les douches. Odd le rejoignit quelques peu après, rencontrant Jérémie au passage. Leur douche effectuée, ils allèrent prendre leur petit déjeuner.
Aelita n’était pas encore là. Ils prirent leur plateau et se servirent, puis allèrent s’asseoir à leur table habituelle. Aelita ne tarda pas à arriver, rejoignant ses amis et entrant dans leur discussion.
- Alors, bien révisé pour le contrôle ? demanda-t-elle.
- Oui, j’ai eu une demie heure pour réviser ce matin, je connais tout, assura Ulrich.
- Tu t’es levé à 6h30 ? Pourquoi ? interrogea Odd.
- En fait, j’étais déjà réveillé avant. Je vous explique : Yumi m’a appelé vers 4 heures du matin et elle était pleine d’angoisse. Après, je n’ai pas réussi à me rendormir. Puis vers 6 heures, je me suis endormi mais dans un sommeil léger. D’ailleurs, avant ça, j’ai remis Odd dans son lit car il était tombé par terre, dit Ulrich un sourire aux lèvres.
Aelita et Jérémy pouffèrent de rire et Odd s’exclama :
- Ah c’est pour ça que j’ai mal au dos ce matin et que j’ai eu l’impression de tomber de cheval alors que j’étais toujours dessus.
- Quoi ? T’as rêvé que tu montais à cheval ? s’étonna Aelita.
- Oui, et faudra que j’essaye une fois, dit Odd rêveur.
- Oui c’est ça ! En attendant donc mon réveil a sonné à 6h30, pour je ne sais quelle raison, et j’ai révisé, sachant que je n’allais pas me rendormir, termina Ulrich.
- Sage décision, approuva Jérémy.
- Ulrich, est-ce que tu sais pourquoi Yumi t’as appelé ce matin ? demanda Aelita, anxieuse.
- Je ne sais pas vraiment, avoua le samouraï. Quand j’ai répondu, elle avait l’air soulagée en disant que j’étais vivant... je lui ai demandé ce qu’elle racontait, mais elle m’a dit que ce n’était rien. Puis elle a raccroché sans que je puisse répondre.
- C’est pas son genre. Bizarre. Il faudra que je lui demande ce qui s’est passé, murmura Aelita.
- En attendant, mon père m’a appelé hier. Je pars en vacances en Bretagne, chez mes grands-parents, annonça Jérémy.
- Ca c’est super ! Tu nous enverras une carte postale hein ? s’enquit Odd.
- Bien sûr ! dit Jérémy en souriant.
- Bon allons-y puisqu’on a fini de manger, lança Ulrich en se levant.
- Il est pressé de revoir sa geisha, glissa Odd à Aelita.
- J’ai entendu ! fit Ulrich d’une voix coléreuse et menaçante, tandis qu’il posait son plateau à l’endroit prévu à cet effet.
Odd et Aelita se regardèrent et pouffèrent de rire.
S’installant à leur banc habituel, ils entamèrent une discussion qui portait autour de la dernière semaine de cours. Ils étaient impatients d’être en vacances, mais il restait une semaine ainsi que le vendredi qu’ils allaient passer. Odd se plaignait qu’il y ait tant de contrôles. En effet, ils en avaient 10, ce qui est énorme par rapport aux autres semaines de l’année. Mais il était quand même bien content de ne pas avoir à passer le bac, ce dernier étant le lundi suivant. Il eut une pensée pour Yumi en évoquant l’épreuve. En parlant de la japonaise, celle-ci passait le portail. Elle se balançait en appuis sur sa jambe droite et sur ses béquilles. Elle arriva au niveau du banc peu après, puis elle s’assit entre Aelita et Ulrich tout en les saluant.
- Alors, comment ça va ? demanda Aelita.
- Très bien, merci. Et vous, vous avez bien dormi ?
- Très bien, répondirent-ils en chœur, même Ulrich, ce qui étonna quelque peu Odd.
- Dites, il faudrait aller sur le 5è territoire ce soir, annonça Jérémie.
Yumi eut un frisson. Elle repensa à son cauchemar, ce qui ne l’enchantait guère. Elle aurait préféré ne plus y penser, ne plus jamais y penser. Aelita remarqua le deuxième frisson qu’elle réprima et elle murmura son prénom. Yumi leva doucement la tête et plongea son regard dans celui de la jeune fille aux cheveux roses. Aelita fut surprise de voir qu’au fond des prunelles de la japonaise, il y avait de la peur. Elle ne comprenait pourquoi Yumi avait peur. Et de quoi ? De quoi aurait-elle peur ? Yumi la quitta du regard pour le porter au sol. Aelita fit de même. Pendant qu’Aelita et Yumi étaient dans leurs pensées, Jérémie expliquait aux garçons qu’il fallait juste récolter des infos sur l’interface. Voyant que les filles ne l’écoutaient pas, il les appela. Elles sortirent de leur transe pour reporter leur attention sur Jérémie.
- Aelita, il faudrait aller chercher des infos sur l’interface ce soir, expliqua le scientifique.
La jeune fille acquiesça. Elle entendit un soupir de la part de Yumi.
- Apparemment, je suis la seule à m’être rendu compte que Yumi n’allait pas bien, pensa-t-elle.
Elle décida de parler à la japonaise à part, et elle l’entraîna sous les regards surpris des trois garçons. Ceux-ci se regardèrent, puis Odd haussa les épaules. Ulrich regarda gravement les deux filles s’éloigner.
- Yumi, qu’est-ce que tu as ? demanda-t-elle alors qu’elle s’asseyait à côté de son amie sur un autre banc.
- Mais rien Aelita, je n’ai absolument rien, répondit Yumi, surprise de la question inattendue qu’Aelita lui posait.
- Yumi, soupira Aelita. Quand Jérémie a parlé d’aller sur le 5è territoire, tu avais l’air d’être effrayée, je l’ai lu dans tes yeux. Et puis pourquoi as-tu appelé Ulrich à 4 heures du matin ?
Yumi ne répondit pas tout de suite. Elle soupira.
- Après tout je peux bien te le dire. Depuis une semaine environ, je fais un cauchemar. Un horrible cauchemar.
- De quoi parle-t-il ? l’encouragea Aelita, voyant que Yumi s’arrêtait.
- Vous étiez sur le 5è territoire, à la recherche d’une nouvelle salle. Jérémie ne savait pas à quoi elle servait, et si elle s’avérait être dangereuse, il fallait la détruire. Il vous a indiqué le chemin à prendre. Arrivé sur place, il n’y avait rien. Aucune salle. Mais Ulrich voyait quelque chose, une sorte de voile. Il s’approcha de cette chose, malgré le cri retentissant de Jérémie, comme quoi cette chose était un piège. Il était comme absorbée par une puissance, il essayait de résister mais en vain. Il se retrouva alors dans une autre salle, dont le plafond était comme le ciel au crépuscule, bleu intense avec des étoiles. Puis il y eut un bruit sourd, et les murs opposés se trouvant sur sa droite et sa gauche commencèrent à bouger. Si Jérémie ne faisait rien, Ulrich se ferait dévirtualiser. Et c’est ce qu’il se passa, finit Yumi.
- Mais, s’il se fait dévirtualiser, il reviendra sur Terre, comme d’habitude, objecta Aelita.
- Mais dans cette sale Aelita, le retour sur Terre est impossible en cas de dévirtualisation. Donc Ulrich était....était...Mais Yumi ne put finir, le mot restant en travers de sa gorge. Les larmes lui montaient aux yeux, et elle ne put en retenir quelques unes, qui coulaient le long de ses joues blêmes.
- C’était....c’était si réel...j’ai cru qu’Ulrich était partit pour de bon...c’est...c’est pour ça que....que je l’ai appelé....je voulais m’assurer qu’il...qu’il était toujours en vie...
Aelita eut un pincement au cœur. Elle prit Yumi dans ses bras pour essayer de la réconforter. Elle prononça son prénom, puis elle ferma les yeux. Comme elle avait dû souffrir....comment ferait-elle pour se rendormir en paix, sans avoir peur de refaire ce cauchemar ?
La sonnerie retentit à travers le bâtiment. Il était l’heure d’aller en cours. Yumi essuya les quelques larmes qui avaient coulé, puis elle se leva et se dirigea vers sa salle de classe, à l’aide de ses béquilles. Aelita retourna auprès des garçons, qui l’interrogèrent du regard.
- Je vous expliquerais plus tard, dit-elle sous les regards insistants de ses amis.
Ils rentrèrent dans leur salle. Visiblement, leur prof d’histoire semblait de mauvaise humeur. L’heure se passa doucement, un peu trop même au goût d’Ulrich. Il voulait savoir ce qu’avait la japonaise. Car contrairement à ce que pensait Aelita, lui aussi s’était rendu compte de l’état de Yumi. La sonnerie retentit de nouveau, sortant Odd de son sommeil. Heureusement pour lui, le professeur n’avait rien remarqué, ou en tout cas n’en laissait rien paraître. Ulrich s’approcha d’Aelita et s’empressa de lui demander ce qu’avait la geisha.
- Bon, pour résumer elle fait un horrible cauchemar toutes les nuits depuis environ une semaine. Et ce matin, il avait l’air si réel qu’elle croyait y être. C’est pour ça qu’elle t’a appelé, expliqua brièvement Aelita.
- Mais...de quoi il parlait ce cauchemar ? demanda Ulrich, visiblement perdu.
Aelita se mordit la lèvre. Devait-elle révéler le cauchemar de son amie ? Si elle le faisait, cela dévoilerait peut-être certaines choses que Yumi voulait garder secret... elle décida de ne rien dire.
- Je te dirais plus tard, enfin, non. Tu demanderas à Yumi, elle n’a peut-être pas envie que quelqu’un le sache....enfin, tu verras bien. Ce soir en tout cas je dors chez elle, décida Aelita, choix qu’elle venait de faire à l’instant.
Ulrich fut étonné, mais ne dit rien. Pourquoi Yumi ne voudrait-elle pas que quelqu’un le sache ? Si elle souffrait, ils pourraient peut-être l’aider... Mais il dû sortir de ses pensées pour entendre ce que lui disait Odd.
- Ulrich ! Ulrich ! Allo, ici la Terre ! Ah voilà, tu m’écoutes. Donc qu’est-ce que je voulais dire....ah oui ! La prof d’anglais et Jim ne sont pas là, on a finit les cours !! s’exclama Odd, joyeux à la pensé d’avoir un cours en moins.
- Mais, j’ai vu Jim tout à l’heure, se rappela Ulrich. Il est bien là alors. Et puis tu oublies qu'on a un contrôle de maths cet aprem!
- Pour Jim, il est là mais il ne peut pas faire cours. Pour Mme Meiller, je crois qu'elle n'est pas là. Ou plutôt j'en suis sûr. Donc on a finit ! affirma le blondinet.
Ulrich esquissa un sourire, mais ce dernier s’effaça presque aussitôt. Il se posait un tat de questions.
Odd remarqua qu’Ulrich était repartit ailleurs.
- Ulrich, tu es sûr que ça va ?
- Oui, oui. Je pensait juste à un truc, avoua le samouraï.
- Et ce quelque chose, ce ne serait pas une japonaise par hasard ? le taquina Odd.
- Oui, mais là c’est que...comment dire...elle ne va pas très bien...je m’inquiète un peu...
- Qu’est-ce qu’elle a ma geisha préférée ? s’enquit le blondinet.
- D’après ce que m’a dit Aelita, elle fait un horrible cauchemar depuis environ une semaine. Mais je ne sais pas ce que c’est. Si elle souffre, je...Mais il s’interrompu.
Odd comprit ce qu’il voulait dire. Il voulut ajouter quelque chose, mais il se ravisa.
Les deux garçons montèrent dans leur chambre. Ulrich entreprit de faire ses devoirs, de cette manière il en serait débarrassé pour le reste de la journée. Odd fit de même. Pour le reste de l’année, il allait quand même travailler un peu. Et l’année suivante, il fallait qu’il mette le paquet, alors autant s’y mettre tout de suite. Ulrich pensait tout de même à Yumi. Il aurait bien voulu accompagner Aelita chez la japonaise, mais ce serait sûrement mal vu des parents de cette dernière. Il voulait à tout prix aider et protéger Yumi.
Ses devoirs finis, il aida un peu Odd qui séchait sur un devoir de physique. Puis la sonnerie indiquant midi sonna. Ils allèrent rejoindre les autres à la cantine. Ils aperçurent Jérémie et Yumi assis à leur table ainsi qu’Aelita arrivait avec un plateau dans les mains, étant destiné à Yumi. La jeune fille s’installa aux côtés de Jérémie, en face de la japonaise. Ulrich et Odd arrivèrent à leur tour et s’assirent, Ulrich à côté de Yumi et Odd à côté d’Ulrich. Ils mangèrent tranquillement, Yumi parlant très peu. Ulrich s’inquiétait de plus en plus pour elle. Après avoir finit de manger, il sortirent dehors et allèrent dans le parc. La sonnerie retentirait une heure plus tard, mais seule Yumi irait en cours. Odd découvrit un endroit qui lui paru bien pour s’asseoir et discuter. Il s’allongea sur l’herbe. Jérémie, Ulrich et Aelita se contentèrent de s’asseoir en tailleurs. Yumi s’assit elle aussi, mais pas en tailleurs, elle laissa ses jambes allongées. Mais cette situation étant peu confortable, elle se mit donc à moitié en tailleurs, ses jambes ne se touchant presque pas, de telle sorte qu’elle ne se fasse pas mal. Les garçons parlaient de voitures, Jérémie et Aelita étaient un peu à la ramasse, ne connaissant pas grand-chose sur le sujet. Ils entamèrent alors une autre discussion, plus scientifique. Yumi, s’y connaissant un peu en voiture grâce à son frère, suivit la discussion des garçons et participa assez souvent, à leur grande surprise.
- Je ne savais pas que tu t’y connaissais en voiture Yumi, fit Odd.
- C’est mon frère qui m’a appris quelques trucs à ce sujet.
- Tu appelles ça quelques trucs ? Tu t’y connais mieux qu’un amateur ! s’exclama Ulrich.
- Et bien, ça peut être avantageux, dit Yumi en rêvassant.
- En quoi est-ce un avantage ? demanda Odd, légèrement perdu.
- Comme ça, comme j’en connais presque autant si ce n’est plus que vous, je peux vous apprendre des choses. Une fille qui apprend à des garçons des trucs de voiture, j’avais jamais vu ça ! dit-elle en riant.
Ulrich était soulagé. Si Yumi riait, c’est que ça allait déjà mieux. Il aurait voulu lui demander ce qui n’allait pas, mais il se ravisa : il estimait que le moment n’était pas très bien choisit.
La sonnerie retentit quelques dizaines de minutes plus tard, marquant le début des cours. Yumi n’avait qu’une heure, mais elle se serait bien gardée d’y aller. Elle se leva à l’aide d’Aelita et d’Ulrich, puis elle alla rejoindre sa classe en cours technologie. L’avantage, c’est que pendant cette heure elle allait faire une commande assistée par ordinateur pour découper des plaques et écrire dessus. Bien sûr, elle avait déjà eu l’occasion de faire l’opération auparavant, en classes inférieurs, mais qu’elle trouvait cela très amusant et intéressant. Lorsqu’elle fut arrivée à la salle, qui heureusement était au rez-de-chaussée, ses camarades entraient déjà dans la pièce.
- Bien, aujourd’hui nous ne ferons pas ce qui était prévu, car l’ordinateur relié au centre d’usinage est en panne, lança directement le professeur. Donc vous allez faire des exercices en rapport avec l’opération.
- Est-ce que c’est noté ? demanda un élève situé sur la gauche de Yumi, à deux tables.
- Oui, bien entendu. Mais au lieu d’être sur 20 comme aurait dû l’être l’opération, ce travail sera sur 10, répondit le professeur, tout en distribuant les feuilles.
Ayant finit de distribuer les polycopiés aux élèves, il ajouta :
- Vous avez 50 minutes, après je ramasse.
- Autrement dit toute l’heure, murmura Yumi en se penchant sur sa feuille.
Les exercices avaient l’air simples, mais à lire la consigne du premier, ils étaient plus complexes que ce qu’ils ne laissaient paraître.
45 minutes plus tard, Yumi avait fini son travail, comme beaucoup d’autres élèves. Le professeur ramassa les copies et donna l’autorisation de partir à ceux qui avaient fini. Dix élèves se levèrent et rangèrent leurs affaires, faisant le moins de bruit possible pour laisser travailler les autres. Yumi fut surprise de trouver Aelita à côté de la porte de la salle. La jeune fille aux cheveux roses était seule et attendait dos au mur. Quand Yumi l’appela, elle sortit de ses pensées.
- Alors, ce cours de techno ? demanda-t-elle en s’approchant.
- Franchement, c’était nul, répondit la jeune asiatique avec une grimace. On a fait des exercices pendant toute l’heure au lieu d’aller sur l’ordinateur car celui-ci est en panne. Mais bon, ça va pas beaucoup me manquer, j’ai déjà fait plusieurs fois cette opération.
- Bon, viens, on va retrouver les autres ! lança joyeusement Aelita.
Yumi la suivit et monta l’escalier avec facilité, maintenant qu’elle était habituée à ses béquilles elle avançait vite. Arrivé à l’étage des garçons, Aelita bifurqua jusqu’à la chambre de Jérémie.
- Ah au fait, je voulais te dire, Ulrich s’inquiète pour toi. Il a bien vu que ça n’allait pas ce matin. Mais ne t’inquiète pas, je ne lui ai pas dit de quoi parlait ton cauchemar, je me suis dit que tu préférerais le dire toi-même...dit Aelita, la main sur la porte.
Voyant que la japonaise ne réagissait pas, Aelita ouvrit la porte. Elle entendit un vague ’’merci’’ de la part de son amie avant d’entrer.
Jérémie pianotait frénétiquement sur son clavier, levant parfois les yeux sur son ordinateur portable pour voir les flux d’information.
- Il doit être dans de longs calculs pour utiliser ses deux ordinateurs en même temps, pensa Yumi.
Ulrich et Odd étaient assis sur le lit du petit génie blond, et ils étaient dans une discussion plutôt agitée qui s’arrêta dès que Yumi entra.
Jérémie se tourna vers Aelita et lui fit un signe de tête pour qu’elle vienne voir. Yumi s’assit à côté d’Odd sans rien dire.
- Bon, alors on va sur le 5ème territoire oui ou non ? lança Odd pour briser le silence qui s’était installé dans la pièce.
- Oui, on y va. Seulement, je viens de voir une nouvelle salle que je n’avais jamais vue auparavant. Mais à mon avis, elle n’a aucune utilité particulière, expliqua le jeune blond.
- Alors on y va, ajouta Odd en se levant.
- C’est moi ou t’es pressé d’aller sur Lyoko ? s’enquit Ulrich en se levant également.
- Oui, pour battre mon record de monstres abattus ! s’exclama le blondinet.
- Vantard, siffla le jeune brun.
- Aller, arrêtez de vous chamailler vous deux, c’est quand même une mission à la base !
- T’as raison Aelita, faut pas faire la tête brûlée. N’est-ce pas Odd ?! lança Ulrich en regardant le jeune blond de côté, d’un air moqueur.
- Bien reçu ! Mais j’éclaterais quand même mon record ! Et le tien aussi d’ailleurs ! dit-il d’un ton provocateur et en lançant au samouraï un regard de défi.
- C’est ce qu’on verra, murmura Ulrich.
Arrivé devant le passage de la forêt, Jérémie retira la plaque d’égout et descendit, suivit d’Odd. Yumi leur passa ses béquilles et descendit à l’aide de la force de ses bras et de sa jambe intacte, s’appuyant dessus puis se laissant glisser en se tenant à une barre par les mains. Arrivée en bas, elle s’appuya sur le mur et Odd lui redonna ses béquilles. Aelita descendit à son tour, puis vint enfin Ulrich. Ce dernier regarda Yumi à la dérobée. Depuis ce matin, il avait la légère impression qu’elle l’évitait.
- Je dois me faire des idées, pensa-t-il, comme pour se rassurer lui-même.
Ils prirent leur skate et trottinettes et filèrent à travers les égouts. Odd avait eu l’astucieuse idée de tirer Yumi grâce à ses béquilles. Comme ça, elle restait sur son skate et lui, il la tirait en étant lui-même sur son skate. Quelques minutes plus tard, ils attendaient le monte-charge dans la salle cathédrale de l’usine. Arrivé devant l’ordinateur, Jérémie établit la connexion et lança la virtualisation. Un étage en dessous, Ulrich, Odd et Aelita montèrent dans les scanners. Quelques secondes plus tard, ils se retrouvèrent directement sur le 5ème territoire.
- Tiens, tu ne nous avais pas dit que tu avais trouvé le moyen de venir ici directement, sans passer par le transporteur, lança Odd avec un petit peu de reproche dans la voix.
- Désolé, j’avais....oublié. Je l’ai seulement dit à Aelita....avoua Jérémie qui rougissait derrière son écran.
- Bah comme ça, ça vous fait la surprise ! s’exclama la jeune fille aux cheveux roses.
- Jérémie, est-ce que je peux aller sur Lyoko ? demanda soudainement Yumi, qui était descendu elle aussi dans la salle des scanners.
- Je ne suis pas sûr que ce soit très raisonnable...objecta le petit génie.
- S’il te plait, sur Lyoko je n’aurais pas mon attelle et je n’aurais pas mal. J’en ai assez de rester à rien faire ! protesta la japonaise.
- D’accord, d’accord. Entre dans un scanner, je leur dit de t’attendre.
- Pas la peine, je les rattraperais, coupa la jeune fille.
- Très bien. Transfert, scanner et virtualisation ! dit Jérémie en appuyant sur les touches de son ordinateur.
Yumi atterrit sur le sol de l’aréna. Elle n’avait plus mal à sa cheville et pouvait marcher librement, courir même. Elle rejoignit les autres qui se battaient contre des rampants. Elle vit Aelita qui se faufilait jusqu’à la clef, celle-ci située à l’autre bout de la salle. Voyant plusieurs rampants à sa portée, elle lança ses éventails qui touchèrent leur cible. Il n’en restait plus qu’un qui ne tarda pas à exploser sous le choc d’une flèche laser.
- Ca fait bizarre de te voir sans tes béquilles, lança Odd à Yumi.
- Personnellement, je préfère ! s’exclama la japonaise avec un éclat de rire.
- Tu m’étonnes ! ajouta Aelita.
Toute la petite bande prit l’élévateur pour arriver à la voûte céleste. Aelita se précipita sur l’interface et commença à chercher.
- Les mantas ne vont pas tarder à éclorent, avertit Jérémie. Je vous envoie vos véhicules au besoin.
- Bonne idée Einstein ! s’exclama Odd.
- Tiens, voilà nos amies les mantas, annonça Yumi en pointant trois choses volantes du doigt.
- Cool, laissez les moi ! cria Odd en s’éloignant sur son overboard.
- Il est toujours comme ça ? demanda Yumi d’une voix moqueuse.
- Oui, et encore c’est pas le pire ! répondit Ulrich en rigolant. Tu ne l’as pas encore vu devant sa game boy !
- Ca y est Jérémie, j’ai trouvé ce que tu cherchais. Je te l’envoie, coupa Aelita.
- Ok. Tiens, tant que vous y êtes, allez voir cette fameuse salle, je préfère quand même être prudent, dit Jérémie en regardant ses écrans. Elle me semble bizarre.
- D’accord, mais pour Odd, tu le préviens ? demanda Ulrich.
- Je m’en charge. Prenez tout droit, puis 2ème à gauche et ensuite à droite.
Odd, reviens au niveau de l’interface, les autres sont déjà partis pour une autre mission, continua le jeune blond en s’adressant à Odd.
- Ok, j’y arrive dans quelques secondes, répondit le blondinet. Voilà j’y suis.
- D’accord, alors vas tout droit, 2ème à gauche et après à droite. Les autres vont t’attendre mais dépêche toi.
Arrivé à destination, Odd s’arrêta aux côtés d’Ulrich.
- Bien, alors maintenant à gauche. Voilà, tout droit....c’est là, annonça Jérémie.
- Mais...il n’y a rien..., remarqua Odd.
-Si quelque chose....au fond....murmura Ulrich en plissant les paupières pour mieux voir.
Aelita regarda Yumi, horrifiée. Ce qui se passait ressemblait étrangement à son cauchemar. Yumi tourna la tête en direction d’Aelita et plongea son regard dans le sien. Elles étaient toutes les deux horrifiées et stupéfaites. Ulrich commença à avancer, ce qui fit réagir Yumi. Il ne fallait pas qu’il y aille, il ne fallait pas qu’il se retrouve coincé entre ces quatre murs qui le dévirtualiseraient pour de bon, sans retour sur Terre. Ulrich courrait à présent, mais il n’utilisait pas son pouvoir, le super sprint. Yumi le suivit et l’attrapa par un pan de sa tenue.
- Ulrich, arrête toi ! Arrête toi je te dis ! cria Yumi.
Le samouraï fit volte-face, regarda Yumi sans la voir vraiment. La japonaise était terrifiée. Elle lâcha sa prise et recula. Les pupilles d’Ulrich avaient disparues, il n’y avait plus que le blanc de ses yeux. Le jeune brun reprit sa course, cette fois avec son sprint. Yumi se reprit, mais trop tard : Ulrich était déjà à côté de ce qui devait être le voile dans le cauchemar de le jeune fille. Il s’approcha et fut comme aspiré. En quelques secondes, il avait disparu sous les regards horrifiés de ses amis.
Chapitre 18
Aelita se précipita pour empêcher Yumi de continuer. Odd était horrifié à la vue de son ami dont les pupilles avaient disparues, mais il ne comprenait pas très bien la situation. Jérémie la comprenait encore moins.
- Mais qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi Yumi a crié et c’est quoi ce silence tout d’un coup ? demanda-t-il.
- Je ne sais pas, mais Ulrich a été aspiré par quelque chose. Et.... et ses pupilles avaient disparues.... je n’y comprend rien... murmura Odd.
- Je ne le vois plus.... Ulrich n’est plus sur mes écrans ! Je ne peux même pas le contacter ! s’écria le jeune génie blond.
Le silence s’installa.
- Ah si, je vois où il est, rectifia Jérémie une minute plus tard. Mais c’est quoi cette salle.... Ulrich ? Ulrich tu m’entends ?
- Jérémie, avant je dois t’expliquer ! dit soudain Aelita. (Elle s’était tue jusqu’à présent pour retenir Yumi et lui parler.) Ce qui se passe en ce moment, Yumi l’a déjà vécu, mais en rêve.... ou plutôt en cauchemar. Si Ulrich se fait dévirtualiser dans la salle où il se trouve, il ne reviendra pas sur Terre. Il ne reviendra jamais.
Odd et Jérémie ouvrirent la bouche de stupeur, sans parler pour autant.
- Mais pour l’instant il n’y a pas de monstres, remarqua Jérémie.
- Non, mais les murs vont se rapprocher de lui jusqu’à l’écraser.... et vont finir par le tuer, dit sombrement Aelita. Et je pense que tu ne trouveras pas le programme permettant de le ramener, en tout cas c’est ce qui s’est passé dans le cauchemar de Yumi.
Cette dernière ne parlait pas. Elle était assise par terre, la tête entre ses mains, et murmurait des choses que personne ne pouvait entendre, même pas Aelita qui était à côté d’elle.
Ulrich, de son côté, ne savait pas où il se trouvait. Il avait retrouvé toute sa tête et ses pupilles étaient visibles. Il essayait d’appeler Jérémie, mais personne ne répondait. Il chercha alors une sortie, mais la pièce était close. Il regarda le plafond. Il était comme le ciel d’une nuit belle et sans nuages. Mais sa vue le ravissait moins que s’il avait été dans sa chambre.
- Jérémie ! Jérémie ! Tu vas me répondre à la fin ?! s’emporta-t-il.
- U....ich... es...que...tu...tends... entendit-il.
Puis après un grésillement, il put entendre clairement.
- Ulrich, est-ce que tu m’entends ? C’était Jérémie qui lui parlait.
- Ah bah enfin, c’est pas trop tôt ! Ca fait au moins 5 minutes que je t’appelle.
- Ulrich... heu... on a comme qui dirait un ....un problème....
- De quel genre ? demanda le jeune samouraï.
- Du genre que.... tu risques fort de te faire dévirtualiser... et je ne trouve pas le programme permettant de te ramener.... avoua le scientifique.
- Mais... le programme tu l’as déjà, c’est celui de la matérialisation. Et si je me fais dévirtualiser, je retournerais dans les scanners, fit remarquer Ulrich.
- Oui mais là ce n’est pas pareil... c’était un piège de Xana. Le programme pour te ramener n’est pas le même, et si tu te fait dévirtualiser.... tu n’auras pas de retour sur Terre possible. Je cherche mais... ça ne donne pas grand-chose... je ne sait plus quoi faire... mais...
Un son sourd, comme si quelque chose était tombé, le coupa. Les murs commençaient à bouger.
- C’est quoi ça encore... marmonna Ulrich.
- Oh non ! J’ai pas assez de temps.... je.... je n’y arriverai pas ! s’écria Jérémie, paniqué.
Ulrich comprit tout d’un coup. Il comprit que les murs allaient le dévirtualiser, le tuer.
- Jérémie mais... comment tu savais tout ça ! Et si tu le savais, pourquoi on est allé voir cette maudite salle alors ?! demanda-t-il en s’énervant.
- Je viens de le savoir à l’instant ! Tu te souviens du rêve de Yumi, celui qu’elle ne voulait pas raconter.... ou plutôt celui qu’Aelita nous avait dit qu’elle faisait depuis une semaine ? Eh bien c’était ça, ce qui se passe en ce moment s’est passé dans son rêve ! expliqua hâtivement le jeune blond.
Ulrich allait dire quelque chose mais il sentit quelque chose lui toucher la jambe. Il avait été tellement dans ses pensées et occupé à écouter Jérémie qu’il n’avait pas vu que les murs se rapprochaient dangereusement.
- Et là, je suis censé faire quoi ? demanda-t-il en reculant.
- Tu ne peux rien faire je pense, c’est à moi de trouver. Mais le problème c’est que je ne trouve rien ! se lamenta Jérémie.
- Avec un peu de chance, je vais me retrouver dans les scanners. Sinon et bien, tu n’auras qu’à me retrouver dans la mer numérique peut-être.... je .... je ne sais plus trop quoi penser.... murmura Ulrich.
Les murs n’étaient plus qu’à une dizaine de centimètres de lui. Il se sentait confiant en se disant qu’il se retrouverait dans les scanners, mais il avait du mal à s’en persuader pourtant. Il avait en lui le sentiment que sa fin était proche, très proche.... Il ferma les yeux. Puis il sentit un choc. Il rouvrit brusquement les yeux, se rendant compte qu’il était coincé à présent. Les murs commençaient à lui broyer les os.
- Jérémie ! Jérémie, je t’en pris, si je ne reviens pas, dit à Yumi ce que...
Mais Jérémie ne pouvait pas entendre la fin de la phrase. Il ne pouvait pas entendre car Ulrich venait de se faire dévirtualiser.
- Jérémie ! Qu’est-ce que tu fais ? Répond nous bon sang !! cria Odd.
- Laisse Odd, il doit être en train de chercher le programme pour ramener Ulrich sain et sauf, lui dit Aelita.
- Dit, tu m’expliques à la fin ? Je comprend rien à se qui se passe moi !
Aelita lui expliqua tout en détails, rapidement toutefois.
- Mais.... il va revenir hein, il va revenir... se murmura-t-il à lui-même, une fois qu’Aelita eut finit son discours.
Sur Terre, Jérémie s’était précipité dans la salle des scanners. Il y attendit quelques minutes, se disant que peut-être Ulrich mettait plus de temps à revenir que d’habitude. Soudain, un scanner se ferma et un bruit sourd siffla, signe que le scanner était en activité. Jérémie s’approcha, visiblement tendu à l’extrême. Et si ce n’était pas Ulrich. Et s’il ne revenait jamais ? Ce serait de sa faute, tout serait de sa faute....
Le scanner s’ouvrit. Une épaisse fumée en sortit, masquant l’intérieur à Jérémie. Quand la fumée se fut dissipée, Jérémie se laissa tomber à terre. Ce n’était pas Ulrich, c’était juste le sac de ce dernier. Il avait oublié de l’enlever, le portant généralement toujours avec lui.
Jérémie remonta à la salle de l’ordinateur. Il lança la procédure de matérialisation sans en informer les lyokoguerriers. Il était trop dépité.
Lorsqu’il furent arrivés dans les scanners, Odd se précipita sur l’échelle et monta aussi vite qu’il le pouvait, espérant retrouvé son ami en haut.
Aelita le suivit, ainsi que Yumi, qui semblait être sortie de sa torpeur. Elle avait retrouvé ses pensées et paraissait autant inquiète que ses amis. Plus même. Beaucoup plus.
Arrivée en haut, Yumi balaya la salle du regard. Il n’y avait aucune trace d’Ulrich.
- Je... je suis désolé... je n’ai rien pu faire.... dit doucement Jérémie, assis sur sa chaise.
Yumi tomba à genoux. Elle pensait tant retrouver Ulrich ici, et il n’y était pas. Elle ne le verrait plus.
Pour toujours.