Dernière édition le 06 octobre 2007
Intro : N’avez-vous jamais rêvé d’entrer dans un épisode que vous adorez ? Un épisode qui vous tient tellement à cœur que vous souhaiter vivre le bonheur parfait en vous infiltrant dans l’épisode en question comme par magie ?
Je n’aurais jamais cru que ça allait m’arriver...
Une nuit. Une nuit étoilée. J’étais chez moi, avec Artémis, codelyokofan69, BROLY, Mya2, Vanene, Yami, Nadou et Nicolas.
-Tiens, une étoile filante ! s’exclame Artémis.
-Je fais un vœu ! dis-je en prenant BROLY de vitesse. Bien, je souhaite...
-On sait, étant donné que c’est demain que sort « ROUTINE, la comédie musicale », tu souhaites que ça soit un succès monstre ! s’esclaffe Nicolas.
-Je sais que ça va être un succès. Non, je vais utiliser mon vœu pour autre chose... je voudrais, rien qu’une fois, être carrément dans ROUTINE. Je voudrais être là. Je souhaite que les Lyokoguerriers m’acceptent dans la bande, je voudrais être virtualisée pour ainsi changer la fin, empêcher Aelita de gâcher ce qui aurait pu être l’un des plus beaux moments de ma vie de Lyokophile.
-Eh ! Ne nous oublie pas ! s’exclame Mya2.
-D’accord... je redis mon vœu, mais en mettant NOUS...
Les autres hochent la tête.
-Décidément, le retour vers le passé est tombé à un très mauvais moment. Je me rappelle, j’ai maudit Aelita à cet instant, ajoute Artémis.
-M’en parle pas, répond Mya2. Mamaï ? Tu vas bien ?
J’étais très fatiguée. Mes yeux se fermaient tous seuls. Non, c’était pas le moment de dormir... et pourtant, j’avais sommeil... sommeil...
Chapitre 1 :
Ah, ma tête... je voyais flou.
Ça m’appendra à abuser de coca le soir.
Je me rends compte que j’étais couchée à un endroit. Je me relève.
Et vous ne devinerez jamais qui je vois.
Allez, devinez un peu.
Je vois Jérémie, sur ses écrans. Jérémie de Code Lyoko !
J’étais dans le labo !
Non, c’est pas possible, je rêve... ouais, je rêve. Les yeux ouverts. En couleurs. Je me donne une gifle, espérant sortir de ce songe. Mais... Jérémie est encore là ! Whouah, je délire, là. C’est pas croyable.
Mais attendez un peu... je me souviens ! J’avais fait un vœu ! Je voulais rencontrer les héros, être leur amie...
Mais qu’est ce que je raconte ?
Ah la la... arrête de délier, ma vieille. Tu es en plein délire. C’est la seule explication rationnelle qui s’offre à moi. Je deviens FOLLE.
Toujours derrière Jérémie, je m’aperçois que Jérémie félicitait les héros qui, à l’évidence, étaient sur Lyoko. J’étais encore sous le choc, mais j’avais assez repris mes esprits pour entendre :
-Du bon boulot, les amis. Comme d’hab’ !
Je colmatais. Mais ce que venait de dire Jérémie me fait froncer les sourcils.
Cette phrase...
-Jérémie ! dis-je, sous le choc, espérant de tout mon cœur avoir raison.
Il se retourne.
-Mamaï ? Qu’est c’que tu fais là ?
...
Il sait comment je m’appelle !
Bon, c’est bien de rêver, mais là, ça devient ridicule. Allez, réveille-toi !
Mais pour être franche, je m’en fichais comme de l’an quarante. La phrase qu’il avait dite avant de me parler... « Du bon boulot, les amis. Comme d’hab’ ! »... il n’y a qu’un seul épisode au monde où je pouvais l’entendre. En plus...
Je connaissais cet épisode comme ma mère.
Serait-il possible que...
-Laisse tomber, dis-je d’une voix essoufflée comme si je venais de courir le marathon sans entraînement. Les autres sont dans le territoire forêt, c’est ça ? Et ils ont combattu plusieurs Blocks et un Méga-Tank ?
Je ferme mes yeux, craignant d’entendre un non. Et pourtant...
-Comment tu l’sais ? me demande-t-il.
J’ouvre mes yeux. Une joie pas possible montait en moi. Je me retiens d’hurler. ROUTINE... cet épisode que je chérissait tant...
J’entends Odd dire en voix off : « Ben ouais ! Une attaque de plus, une tour de moins ! ». Toujours d’un air perplexe, Jérémie lance :
-Bien, tenez-vous prêts. Je lance le retour vers le passé !
Puis, en se tournant vers moi, qui me mordais les joues pour éviter de sauter comme une aliénée :
-Et toi, tu m’expliqu’ra c’que tu fais ici...
Il faudrait déjà que JE sache comment j’ai fait pour arriver ici...
C’était la chance de ma vie. De l’année. Mieux, du siècle. Encore mieux, du millénaire. J’avais une opportunité de changer le cours des événements de ROUTINE ; ce que je voulais voir se produire depuis que je suis Lyokofan est de mon ressort... comment j’aurais pu m’y attendre ? Oulala ! Je me sens plus...
Pendant que je partais rejoindre Yumi qui attendait les autres dans la cour, Je croise... mes potes du commando !
-Mamaï ! hurle BROLY en me rejoignant.
-Tiens ? Vous aussi ?
-Ben ouais ! dit Vanene. Ah, je me souviens, tu avais fait un vœu où tu voulais qu’on rencontrer les héros...
-Eh bien, c’est réussi ! se réjouit BROLY.
-Ah ! Je vais pouvoir frapper Ulrich, maintenant ! dit codelyokofan69 (il déteste Ulrich)
-Non mais t’es pas bien ! dis-je d’un ton outré. On est dans ROUTINE ! Ulrich est l’un des personnages les plus importants !
-Ouais d’accord, bougonne Codelyokofan69. Mais je pourrais le frapper après le baiser ?
-On verra...
-Oh ! Regardez ! s’exclame Nadou.
Yumi était devant nous, assise sur un banc, un livre posé sur ses jambes, elle attendait les héros.
Je tremblais.
Devais-je lui dire que les sentiments qu’elle éprouve pour Ulrich allaient être mis à rude épreuve ? Devais-je lui avouer que le garçon qu’elle aime était en ce moment même rongé par la monotonie du quotidien et par sa propre indifférence à son égard ? Non. Je ne devais rien dire. Rien. Changer ce qu’il fallait changer, c’est la seule chose que je devais faire. Mais les choses importantes, comme les doutes d’Ulrich, ou la terrible dispute qu’il aura plus tard avec Yumi... ça, même si ça me faisait mal, c’était essentiel.
Allez, Mamaï. Respire... pffff... ça va mieux ? Bon, je me lance.
-Salut Yumi !
-Salut Yumi !
Elle se tourne vers moi. Elle sourit.
-Bonjour Mamaï. Comment tu vas ?
-Heu...
-Comment ça se fait qu’elle connaisse ton pseudo ? me demande Nicolas.
-Ecoute, déjà que je sais même pas comment j’ai fait pour atterrir ici, alors...
Je reporte mon attention sur Yumi.
-Je vais bien. Tu connais mes amis ?
-Oui... voilà Artémis, Codelyokofan69, BROLY, Nicolas, Vanene, Yami, Nadou et Mya2.
-Bon, là, on nage en plein délire, marmonne Yami.
Je soupire, et demande à Yumi.
-Heu..., qu’est ce que tu fais là, assise sur ce banc ?
« Tu devrais l’savoir, puisque ça fait des millions de fois que tu regardes cet épisode chez toi ! » me dis-je au fond de moi. « Elle attend les autres, abrutie ! »
Yumi regarde devant elle.
-J’attends les autres, répond-elle dans un souffle.
Dans le mille !
-On peut attendre avec toi ?
-Bien sûr, accepte Yumi en souriant encore plus.
Je m’assois. Les autres me suivent. Je faisais de mon mieux pour dissimuler mon malaise. Je me sentais mal. Je ne savais pas ce que je devais faire pour changer le cours des événements.
Justement, Ulrich, Odd et Jérémie arrivaient. Ma mission pouvait commencer !
-Notre mission, rectifie Yami comme s’il avait lu dans mes pensées.
-Et alors, le cours avec Mme Hertz, c’était comment ? Sympa ? demande Yumi.
Ulrich répond à la question de Yumi :
-Oh, le même refrain qu’avant l’attaque de Xana. Note pour note. Un cauch’mar...
-Ouais, et l’pire... (il s’assoit à côté de Yumi) c’est qu’t’as beau te taper deux fois l’cours, ça t’rend pas meilleur en Physiques !
-Ah, mais voilà Sissi, chuchote BROLY à mon oreille, ce qui me faisait sourire.
Deux secondes plus tard...
-Ah, mais voilà Sissi ! s’exclame Odd, sarcastique.
Sissi arrivait. Je ne pouvais toujours pas sacquer sa sale tête de bouledogue ! Et encore, c’est une insulte aux bouledogues... (même si j’aime pas les chiens)
Une des parties de l’épisode qui m’a fait marrer ! Je le vis en vrai ! Oh là ! Je me sens plus du tout.
-Oh, mon Ulrich ! Dis, j’peux t’parler une minute ? imite Odd avec une voix haut perchée, tandis qu’Ulrich s’asseyait à côté de Yumi.
Ça fait sourire toute la bande.
-Oh, mon Ulrich ! s’écrie Sissi en se postant devant lui. Dis, je peux t’parler une minute ?
Je vois Odd, le dos tourné à Sissi, se tourner justement vers elle et lui faire un « hihihihihihihihihi !! ». Je pouffe de rire. J’attendais qu’une chose : la chute. Et c’est Ulrich qui me la donne :
-Primo, j’suis pas TON Ulrich (cassée !), et secundo, ce soir j’irais pas dans ta chambre t’expliquer l’exercice B page 52 ! (doublement cassée !)
Et deux points pour Ulrich ! Deux !
Je le savais. Ulrich était furieux. Je connaissais les raisons. Et l’une d’entre elles, c’était les avances journalières de Sissi.
Y a un bidet !!!
-Ben... mais comment tu savais que je..., bredouille la peste.
Ulrich ne desserrait pas les dents. Yumi et Jérémie se moquaient de Sissi. BROLY, Artémis, Mya2 et Yami rigolaient ouvertement. Codelyokofan69 et Vanene affichaient un sourire satisfait.
Sissi devient toute rouge. Mécontente, elle s’en alla après avoir reniflé avec mépris.
-Et au fait, le cauch’mar, c’est pas plutôt de subir mot pour mot les mêmes attaques de Sissi ? questionne Yumi.
-Ouais...t’as raison, dit Ulrich d’un ton las.
J’échange avec mes potes un regard désolé. Ça me faisait vraiment mal de le voir comme ça.
Oh, Ulrich. Ne t’en fais pas. Dans quelques temps, tous tes soupçons s’envoleront comme des feuilles mortes sous le vent d’automne.
J’en fais le serment.
-ON en fait le serment ! corrige Yami.
Fin du chapitre 1.
Chapitre 2 :
On se dirigeait vers la sortie du collège. Je savais parfaitement qu’Ulrich allait se taper un vent collectif (« vive le vent, vive le vent, vive le vent d’hiver... », comme je dirais) Et je devais lui parler. Voilà la première chose que je devais changer.
-Bon alors, qui fait l’mur avec moi, ce soir ? J’ai b’soin d’changer d’air, propose Ulrich.
-Ah, trop crevé ! répond Odd en s’arrêtant. (les autres ne tardent pas à faire pareil) J’vais plutôt m’faire un tête-à-tête avec mon oreiller !
-Et moi, j’préfère bosser sur le programme de matérialisation d’Aelita, ajoute Jérémie en se grattant la tête. Faut bien que j’finisse par y arriver !
Aïe, je faisais une tête. Ça n’allait pas tarder à être mon tour. Je jette un regard bourré de sous-entendus à mes potes. Il fallait que je sois la seule à rester avec Ulrich. Pour son bien. Pour le bien de Yumi. Et... pour le mien, aussi (ben quoi ?)
-Désolé, j’vais accompagner Jérémie, annonce Yami. Heu... (tremblant devant mon regard noir) Tu viens, Mya2 ?
-Hein de quoi ? (Yami la tire par le bras)
-Et moi, j’ai un concours de chant, révèle Vanene. J’reviens ce soir.
-Heu... et moi, j’vais essayer de trouver de nouvelles vannes à Sissi, hésite Codelyokofan69, alors que Nicolas hoche la tête.
-J’ai un concours de karaté, murmure BROLY. Avec Artémis.
-Depuis quand tu fais du karaté, Artémis ? s’étonne Codelyokofan69.
Bonne question.
Tu pouvais pas avoir une plus brillante excuse pour que je puisse changer le destin de mes amoureux favoris ?
Ils ne mettent pas beaucoup de temps à s’en aller après un coup d’œil vers moi à la « fais de ton mieux ! »
-Et toi, Yumi ? demande Ulrich (je ferme les yeux, je serre les dents). Ça t’dirait d’aller faire un tour en ville ?
-Hum... non, pas ce soir, j’ai des trucs à réviser, refuse-t-elle.
Elle s’éloigne.
-Tous ces combats avec Xana, ça me met en r’tard ! Allez, ciao les garçons !
-Bon, super soirée, comme d’hab..., soupire le beau gosse à côté de moi.
J’entends Jérémie et Odd dire « Ciao ! » à Yumi. Je vois Ulrich qui regardait Yumi s’éloigner avec une expression de tristesse.
Bon, à moi de jouer. Je suggère :
-Moi, j’veux bien faire un tour en ville. T’es toujours partant ?
Il se tourne vers moi, soulagé.
-Tu veux bien ?
-Si j’te le dis ! Allez, c’est parti !
Après la sortie. J’étais avec Artémis et BROLY. Dans le couloir du dortoir des garçons.
-Non, BROLY ! Pas maintenant !
-Mais pourquoi ? gémit-il.
-Parce qu’elle a rien fait pour le moment ! T’en fais pas, quand ce sera le moment, tu me verras en train d’hurler de rage.
-Alors, t’as fait quoi avec Ulmoche ? Enfin je veux dire Ulrich, me demande Artémis.
-Rien ! dis-je en prenant un air surpris. Tu voulais que j’fasse quoi ? Remarque, j’ai bien senti que l’indifférence de Yumi lui faisait mal. Mais lui montrer que je savais quelque chose allait être soupçonneux. On a discuté, mais bon...
-C’est bientôt la partie où il s’confie à Odd, me rappelle Codelyokofan69 en arrivant avec le reste de la bande.
-Je sais ! Et ça s’ra quelques minutes plus tard qu’il rencontrera Emilie. Oh ! Voilà Odd ! Cachez-vous !
En effet, Odd venait. Il avait une serviette autour de son cou, et il était en pyjama.
-Tu vas faire quoi, Mamaï ? questionne Nicolas.
-Ben... si j’te disais que j’en sais rien pour l’moment, tu m’croirais ? Maint’nant, CHUT ! Mieux ! Allez dans l’usine pour la nuit ! BROLY, occupe-toi de nos avatars de virtualisation.
-Parce qu’on va se faire virtualiser ?
-Comment tu veux qu’on change la fin si on se fait pas virtualiser ? dis-je sèchement. L’interrogatoire est fini ? Allez, partez ! C’est un ordre !
Je m’éloigne d’eux et pars rejoindre Odd. Comme si de rien n’était. Remarquez, je suis une pro sur ce plan-là.
-Coucou Odd !
-Re-salut, Ma !
-T’étais où, là ?
« Mais c’est pas possible, ma pauvre ! T’en as encore, des questions idiotes comme ça ? Il était parti prendre une douche ! »
-J’étais parti prendre une douche, répond-il.
Décidément...
-J’te suis dans ta chambre.
-Pourquoi ? s’étonne Odd.
La question qui tue.
-Oh... pour rien... allez, on y va ou on va s’faire choper par ce bon vieux Jim.
On entre dans la chambre. Comme je m’y attendais, je vois Ulrich, maussade, qui caressait Kiwi d’un air distrait.
Il me faisait pitié quand il avait une tête comme ça. Mais j’avais fait une promesse. Et j’allais la tenir ! Avec mes chers amis du commando !
-Ah... ! soupire Odd en fermant la porte. Tu d’vrais prendre une douche, ça détend, un pur régal !
Il se couche lourdement sur son lit. Je m’asseois à côté de lui.
-Qu’est c’que tu penses de ta journée ? interroge Ulrich après un petit moment de silence.
-Ben j’sais pas trop... hum... voyons...
-C’matin il a eu la honte de sa vie quand son short de gym s’est déchiré au mauvais endroit, dis-je d’un air rêveur sans même savoir que je parlais et que les deux autres me fixaient avec des yeux ahuris. Ensuite il a perdu sa trousse à la bibli, et pour finir, il s’est pris une veste avec Mathilde. Bref, une bonne journée !
Je venais à peine de me rendre compte de ma bourde. Ce que je venais à peine de dire, c’était les phrases d’Odd. Comment je vais expliquer ça ?
-Comment tu l’sais ? s’étonne Odd.
Quelle imbécile je peux être !
-Heu... je... disais ça par pur hasard...
Mais bien sûr !
-Ton hasard est surprenant, marmonne Ulrich. T’as tout d’viné...
-Oh, tu sais, moi et les coïncidences...
Le samouraï de mon cœur - hé ! Je suis pas amoureuse de lui ! Yumi me tuerait ! - reporte son attention sur Odd.
-Non, j’veux dire... t’as pas l’impression que t’as déjà vécu des journées comme celles-là ?
-Ben si, mais c’est normal ! dit Odd en se redressant. (il baille) Imagine, on a eu droit aux cours de français, anglais et physiques en double ! Et sur Lyoko, on a fait « Coucou c’est nous » pour la septième fois !
-Coucou c’est nous ? murmure Ulrich.
Je devance Odd.
-C’est l’nom qu’il a donné à notre (notre ?) tactique de diversion pour permettre à Aelita de passer en force !
J’ai adoré la tête de Odd à ce moment-là. Aaaaaaaaaaaaargh ! J’ai pas mon portable. Ah la... l’oublier à un moment pareil...
-Pourquoi tu m’poses toutes ces questions ? demande Odd en croisant ses bras.
La question de cette partie. Sauf que moi, je connaissais la réponse.
-Pour rien, je..., bredouille Ulrich, la mine refermée.
Il soupire, tout en continuant à caresser Kiwi. Je savais qu’il n’allait pas tarder à vider son sac.
-J’en ai marre, j’en ai ma claque, c’est tout. Le collège, Lyoko, re-collège, re-Lyoko... ras l’bol.
Odd ferme ses yeux. Il devait se dire que son pote avait raison.
Ou peut-être qu’il commençait simplement à somnoler...
-C’est la cinquième attaque de Xana en deux jours et puis..., continue Ulrich, imperturbable.
La confession. Odd dormait déjà (oh, Odd !!). Mais moi, j’écoutais attentivement...
-J’en ai marre de ma relation avec Yumi, avoue-il alors que Kiwi lui léchait la joue (ce qui a pour effet de me donner des nausées). Y a des fois où j’ai vraiment l’impression que... (il soupire à nouveau - je sens que je vais pleurer ! -) ben... que j’lui plais pas tant qu’ça. (il regarde par la fenêtre de la chambre) Et qu’elle n’a pas vraiment... (ouh là !) des sentiments pour moi.
Ce genre de pensée me met hors de moi. Merci petit Jésus, j’allais être soulagée le lendemain.
Le samouraï se rend compte qu’Odd dormait, la tête contre mon épaule. Quel pote il pouvait faire, ce Odd !
Je regarde Ulrich avec une expression attristée. Moi qui fais du théâtre expression dramatique, ce n’était pas difficile !
-Tu sais, moi, j’t’ai écouté. Contrairement à celui-là qui prétend être ton ami alors qu’il dort pendant que tu t’confies, dis-je d’une petite voix et en mettant Odd dans une meilleure position pour dormir.
Je m’aperçois que non seulement Odd est hyper-lourd (lui qui se dit SVELTE !), mais en plus il puait plus des pieds que je ne le croyais ! Promis, pour son anniv, je lui offre une cure anti-les-pieds-qui-puent.
Mais au fait... c’est quand son anniv ?
-Et qu’est c’que t’en penses ? me demande-t-il.
-Oh, ça concerne que Yumi et toi... j’tiens pas à jouer les médiateurs entre vous deux.
Après m’être occupée de Odd, je rejoins Ulrich et mets une main sur son épaule. Il avait l’air si malheureux !
-Crois-moi. Ça va s’arranger... y a pas d’raison pour que ça s’arrange pas...
Et, en laissant un moment de silence s’écouler, j’ajoute avec mon plus beau sourire (du moins, c’est ce que je pense) :
-Tu d’vrais prendre une douche. T’as b’soin de t’détendre.
« De toute façon, il allait le faire, afin de rencontrer Émilie », me dis-je.
Ulrich réfléchit, les sourcils froncés. Puis, il se tourne vers moi et me sourit à son tour :
-T’as raison. Ça m’fera du bien.
Je me lève.
-Bon. On s’verra demain. Bonne nuit, Ulrich.
-Bonne nuit Ma.
Je m’apprêtais à partir lorsqu’il me retient par le bras.
-Attends... merci pour tout. De m’avoir écouté et...
-Pas d’quoi. Ecoute : si t’as besoin de t’confier à quelqu’un, prends pas Odd, mais viens plutôt m’voir. Même si j’suis en cours, même si j’suis aux toilettes... heu... non, peut-être pas aux toilettes. Mais dans toutes les autres occasions, tu peux me contacter. D’ac o d’ac ?
-D’ac o d’ac, répond Ulrich en levant le pouce.
Je lui rends son geste et je m’en vais sans rien ajouter d’autre. Mais après avoir fait trois pas, je m’arrête. J’ai l’impression que je ne devrais pas partir tout de suite... je me cache dans un angle du mur, et je vois Ulrich, en peignoir, qui se dirige vers les salles de bain collectives ; il semblait aller mieux, mais il avait toujours ce cadenas sur le visage.
-Bon ben, ma vieille, t’as plusieurs minutes à tuer, dis-je pour moi-même.
Une vingtaine de minutes plus tard, alors que je commençais sérieusement à m’endormir, je vois Ulrich qui allait vers sa chambre. Il avançait devant moi... et derrière moi, il y avait Emilie !
Je suis piégée !
Je me retourne, en espérant de tout cœur qu’Émilie ne ferait pas attention à moi. Et... elle ne fait pas attention, justement. J’ai la nette impression qu’elle ne voulait que rejoindre Ulrich.
Pfff... on ne le laissera donc jamais tranquille !
Ulrich dit : « Salut Émilie ». Emilie répond en s’arrêtant :
-Ah, salut, Ulrich. Oh, heu... (vas-y, trouve un sujet de conversation !) je cherche Jim. (peut mieux faire !) Tu n’l’as pas vu ?
Vision d’horreur : Émilie, qui avait son épaule nu (mais à quoi elle joue ?!), remet son peignoir.
Bon Dieu... il y a des filles sur ce bas monde qui sont d’un sans gêne...
Ulrich marmonne :
-Non, désolé.
Émilie le regarde. Elle allait dire quelque chose, mais elle se ravise.
-Tant pis, dit-elle, bonsoir.
Elle reprend son chemin. Ulrich fait de même. Je pousse un soupir de soulagement. Et je vois Ulrich qui s’arrête à nouveau, se tourne vers Émilie et se rend compte qu’elle le regardait aussi. Je l’entends murmurer, rouge comme un blush : « Je rêve... elle craque pour moi là ou... ? ».
Toujours est-il que je le vois qui se retourne encore une fois pour la voir, mais elle est partie.
Tant mieux !!
Je pense tout haut :
-Bon, c’est tout c’que tu voulais voir, donc maint’nant tu vas à l’usine et tu vas expliquer toute l’histoire aux autres...
Soudain, j’entends un BOUM !! Pas difficile à deviner : c’était Jim et Ulrich qui s’étaient percutés. La voix bourrue de Jim me parvient jusqu’à mes oreilles :
-Ulrich ! Si tu dois rêvasser cette nuit, c’est dans ton lit !
-Ah... heu, ouais m’sieur. Ah au fait, y a Émilie qui vous cherche !
Il s’en va juste après.
Je lève les yeux au ciel. Je prends mes clics et mes clacs en me promettant cette fois-ci de ne pas oublier mon portable.
La journée de demain allait être fantastique... pas seulement pour moi.
Chapitre n°3 (le plus court) :
Il est 6h00 du matin. Très froide, comme matinée ! Avec Artémis et Codelyokofan69, je pars chez Yumi.
- Qu’est ce que tu vas faire ? me demande Artémis.
- Je ne dois pas quitter Yumi des yeux. Ce qui fait que : je vais aller avec elle au collège ; je serais avec elle lorsqu’elle verra Emilie avec Ulrich (je vais donc subir les foudres de sa jalousie) ; je serais à côté quand elle va se disputer avec Ulrich... et voilà, quoi ! Bon, allez au collège. Je veux voir si Ulrich est déjà avec Emilie.
Yumi doit encore dormir. J’atteins sa fenêtre (après beaucoup d’efforts) et frappe. Elle se réveille, me regarde d’un air surpris, et vient m’ouvrir. Mais elle ne me fait pas entrer tout de suite. J’ai une expression outrée.
- Dis donc, Mam..., commence-t-elle d’une voix ensommeillée.
- Pas maint’nant ! dis-je en serrant mes dents. J’suis...brr... en train d’me filer une pneumonie ! Tu t’rends pas compte...brr... ! Il fait hyper...brr... froid !! Alors laisse-moi...brr...entrer ou t’auras ma mort sur la...brr...conscience ! Brrr...
Elle m’observe encore quelques secondes avant de me céder le passage. Je fonce vers le radiateur et me plaque dessus avec un râle de soulagement.
- Bon, marmonne Yumi en se couchant sur son lit, tu veux bien m’expliquer c’que tu fais là ?
Je lui lance un regard étonné.
- T’es pas contente de m’voir ?
- Si, bien sûr que si ! s’exclame-t-elle d’une voix précipitée. Mais... pas si tôt...
- J’dormais, et j’ai eu une illumination... j’me suis dit qu’on pourrait aller ensemble au collège, aujourd’hui. Mais étant donné que je connais pas l’heure où tu t’en vas...
- Pas à 6h00 du matin, en tout cas, réplique-t-elle.
- C’est bon ! Vaut mieux tôt que jamais, non ?
Yumi soupire. J’ajoute en me décollant du radiateur :
- Tu peux t’rendormir. Moi, j’ai un truc à faire à l’usine. Ça va m’prendre une bonne demi-heure. J’espère que tu s’ras réveillée à 7h00... à moins que ce soit encore trop tôt pour Princesse Yumi...
En fait, elle s’était rendormie. Pire que Odd, celle-là !
Je lui écris un mot, et quitte de chez elle. Destination ? L’usine !
Quelque chose me dit que je suis invitée... je sais que Xana a déjà bousillé le programme de dévirtualisation. Mon but est de ne pas l’arranger, bien au contraire. Mais quelque chose d’autre.
J’arrive à l’usine. Les autres dorment encore. Je me poste au labo. Je prends la place de Jérémie et allume l’ordinateur. Comme je l’avais prédit, notre cher ennemi avait déjà fait ce qu’il voulait. A mon tour, maintenant.
Après plusieurs minutes...
Je pousse un soupir de soulagement. Rien n’allait m’empêcher d’accomplir ce que je voulais !
J’avais peut-être parlé un peu trop vite car...
- Mamaï ?
Mon sang ne fait qu’un tour.
Aïeuuuuuuu !!! Problème droit devant !
- Ae... Aelita... !!!
- J’peux savoir c’que tu fais là à cette heure-ci ? me demande-t-elle.
- Et toi ?
Note : quand je suis sur la défensive ou que je réponds par des questions, c’est OBLIGATOIREMENT parce que j’ai quelque chose à me reprocher.
- Rien. Je regarde si Xana n’a pas lancé une attaque...
T’en fais pas, ma chérie ! Tu l’auras, ton attaque ! Sois patiente...
- T’as toujours pas répondu à ma question, dit Aelita.
Vrai.
- C’est que j’ai aucune réponse à t’fournir. Bon, bonne nuit, Aelita.
- Bonne quoi ?
- Ah..., dis-je en prenant un air grognon à la Ulrich. Laisse tomber. Je t’expliquerais ça demain. A plus.
Avec précipitation, je coupe la communication et j’éteints l’unité centrale. Pourtant... cette conversation involontaire m’a rappelé quelque chose.
Mince... peut-être que changer le cours des évènements de l’épisode va avoir des conséquences désastreuses...
BROLY s’approche de moi.
- Quelque chose ne va pas ? me demande-t-il, inquiet.
- Rien...merci.
Il n’insiste pas et retourne se coucher. Je reste un long moment à réfléchir. La seule chose qu’il fallait que je change est la fin de ROUTINE. Simplement la fin.
Voyons... réfléchis, Mamaï... rien qu’une seconde. Rappelle-toi de l’épisode dans toute sa globalité... il faut que tu trouves le moyen de rectifier le tir... il le faut.
Après des minutes et des minutes où je torturais mes méninges, j’ai enfin trouvé.
La partie allait vraiment commencer !
Whouah ! Je me sens plus du tout du tout.
Chapitre 4 :
- J’y vais, maman !
J’attendais Yumi à l’entrée de chez elle, les bras croisés. Le jour tant attendu est enfin arrivé : mes amoureux favoris allaient s’embrasser... et s’embrasseront. Maintenant que je suis là, il y a pas de raison pour que ça rate.
Rappelez-moi de me suicider si ça rate.
Il faisait meilleur. Je ne tremblais plus comme ce matin. Cependant, il faisait toujours un peu froid. Mais on va trop en demander, hein ?
- Bon, on peut y aller, marmonne Yumi.
- Très bien, on y va.
On marchait, elle et moi, vers le collège dont chaque Lyokofan digne de ce nom doit connaître. Allez, ma démarche commence. Prenez-en de la graine, vous autres.
- Yumi ?
- Oui ? dit-elle.
- Heu....
Ah la la... dans quel pétrin pas possible je me suis fourrée ?
- Tu es satisfaite de ta relation avec Ulrich ?
Ma question avait fusé de ma bouche comme un projectile. La réaction est immédiate. Yumi s’arrête comme si je venais de l’insulter de tous les noms. Elle semblait choquée.
- Pourquoi tu me demandes ça ? bougonne-t-elle, sur les nerfs.
Plus lunatique que moi, celle-là...
- Pour rien, dis-je d’un air indifférent. (alors que c’est pas le cas) Simplement, je te connais assez pour te savoir d’une impassibilité incroyable. Mon conseil : fais attention. Tu pourrais le regretter...
- Mais pour qui tu te prends ?
- Pour quelqu’un qui sait que...
Non ! Ne lui dis pas que tu sais qu’Ulrich a des doutes. Là, ce serait vraiment un désastre. Dans TOUT le sens du terme.
- Ecoute, dis-je pour rattraper le coup. Je dis ça pour toi. Si t’es pas contente, passe pas tes nerfs sur tout le monde après.
- Je sais pas pourquoi tu me dis ça, murmure-t-elle.
T’en fais pas, moi je le sais.
Justement, dans l’épisode, elle va se défouler sur Odd, Ulrich et Jérémie. Autant mettre les points sur les i de Yumi Ishiyama tout de suite... d’un ton neutre, je déclare :
- On en reparlera plus tard. Tu vas être en retard en cours. Mais laisse-moi te dire une chose : ton attitude ne te mènera à rien... montre un peu plus tes sentiments. Ou on va te prendre pour une garce insensible et complètement butée à l’extrême.
Je continue son chemin sans dire un mot de plus. Je souris. Mon plan fonctionnait. A la perfection.
On arrive au collège dont chaque Lyokofan digne de ce nom doit connaître. Aïe... le moment de la jalousie va commencer... BROLY et Nicolas arrivent.
- T’es là juste à temps, annonce Nicolas. Ulrich et Emilie sont là-bas, en pleine conversation.
- Merci vous deux, dis-je en souriant. Dites à Artémis et à Nadou de surveiller ce que fait Sissi. Lorsque vous me verrez siffler trois fois, vous me rejoindrez. Ça sera la dispute entre Ulrich et Yumi. Ne venez pas me rejoindre maintenant. Vous avez carte blanche.
Mes deux potes s’en vont. Je rejoins Yumi qui était soudainement figée sur place. Elle avait le « couple » Ulrich-Emilie sur son champ de vision. Je me souviens de ce qu’elle pensait à ce moment précis : « Ulrich ? Qu’est ce qu’il fait avec Emilie ? En tout cas, il a pas l’air de s’ennuyer... »
Sans crier gare, elle part retrouver Jérémie et Odd qui étaient assis sur un banc. Moi sur ses talons.
- Salut, dit-elle d’un ton furieux.
Odd et Jérémie se tournent vers elle, assez surpris. Je me retourne en soupirant.
- A quoi il joue, Ulrich, avec Emilie là ? Il la drague ou quoi ?
Ouh la menteuse, elle est amoureuse !
- Ben..., suggère Odd d’un ton conciliant, il bavarde juste avec elle pour tu sois jalouse !
On pouvait voir Ulrich qui rigolait grave avec Emilie. Je sais très bien ce qui se passe. Mais je ne peux pas m’empêcher de ressentir une pointe de dégoût. On peut dire que sur ce coup, je soutiens Yumi.
- Moi ? Moi, jalouse d’Emilie ? s’exclame Yumi d’un ton scandalisé. Attends, tu rigoles !
Odd et Jérémie échangent un sourire. Ils avaient compris que leur amie était de mauvaise foi.
- Déjà, continue la geisha, elle a un an de plus que lui (elle s’assoit sur le banc) et elle est en troisième !
Avec un geste rageur, elle sort un crayon de son sac.
Par pitié, ne me dites pas qu’elle va crever les yeux d’Emilie avec ?
- Yumi, soupire Jérémie en continuant à sourire, TU as un an de plus que lui. Et TU es en troisième !
Bien lancé. Je suis fière de toi, Jérémie.
- Oui peut-être, mais c’est pas pareil, réplique sèchement Yumi. Moi, je suis SA copine ! (rougissant devant mon air étonné - volontaire ! -) Enfin... je veux dire... une copine.
Décidément, elle me fera toujours autant rire, ma Yumi.
- Ben tu sais, Ulrich n’a pas le moral, en ce moment, révèle Jérémie, alors qu’Odd regardait la Japonaise. Si ça lui fait du bien de parler à une autre fille, faut pas en faire tout un plat !
Aïe... l’explosion...
- J’EN FAIS PAS TOUT UN PLAT !!!
Devinez qui hurle cette phrase extrêmement révélatrice ?
Discrètement, je pars retrouver Artémis et Nadou, cachées, qui épiaient Sissi, en compagnie de sa « bande de potes » : Nicolas (pas le mien !) tapait sur le distributeur automatique. Sissi et Hervé le regardaient.
- Ah... ah j’en peux plus de ce distributeur ! Ah di djaaaaa !!!! (hurle comme s’il était en train de faire des arts martiaux à la Ulrich)
Et encore un coup sur ce pauvre distributeur, un !
Je regarde Ulrich et Emilie. Hervé faisait la même chose.
- Tiens, c’est nouveau ça, dit-il de sa voix d’enrhumé. Ulrich sans Yumi, mais avec Emilie !
Je pouffais de rire avec Artémis et Nadou pendant que Sissi s’égosillait.
- Non mais... mais... JE RÊVE !!!! s’écria-t-elle, visiblement outrée. Qu’est ce qu’elle fait là, celle-là ? Si Yumi est hors-jeu, c’est moi la suivante sur la liste !
Ah non, je ne pense pas.
- En parlant de Yumi, ajoute Sissi. Vous avez vu sa tête ?
En effet, la geisha était au niveau du banc. Elle semblait contrariée. Hein... ? Mais qu’est ce que je raconte ? Elle ne le semble pas, elle l’est !
- Ben toi, t’as vu la tienne ? répond Hervé en souriant tandis que la miss Delmoche était en train de rugir comme une chienne enragée.
- Hum ! La ferme ! dit-elle avec dédain.
Après un court instant de réflexion (incroyable ! Sissi réfléchit !)...
- Je crois que j’ai une idée de génie. Bientôt, Ulrich sera avec moi !
- Bon, j’y vais ! dis-je à Artémis et à Nadou en voyant Sissi partir vers Yumi. Il faut que je sois là quand notre peste adorée va faire son coup foireux à Yumi. Vous, allez retrouver les autres avec Odd et Jérémie, ils sont au niveau du parc. N’oubliez pas : tout d’abord, Xana va lancer une attaque. Et ensuite, ça sera la dispute.
- D’accord !
Je file rejoindre Yumi. Prenant Sissi de vitesse.
Sans faire attention à moi (tant mieux), elle fonce vers une Yumi surprise et lui souffle d’un ton joyeux :
- Et ben ces deux-là, c’est le grand amour !
Je jette un coup d’œil au « couple » qui continuait de se marrer comme des baleines. Une expression de rage apparaît sur le visage de la Lyokoguerrière. Qui ne tardera pas à s’accentuer avec :
- Deux mois que ça dure ! Pas mal !
Un temps de silence. Yumi doit assimiler l’horrible fausse vérité. Je serre les dents. Sissi est devant moi ; pourquoi ne pas en profiter pour la frapper ?
- Hein ? dit la geisha.
- Quoi, t’étais pas au courant ? s’étonne Sissi en prenant un air faussement ahuri. (plutôt bien fait) Oh, je pensais qu’Ulrich te racontait tout... une bonne copine comme toi....
Je vais la massacrer. Attends un peu, espèce d’idiote imbécile doublé de peste pourrie en profondeur de...
- Plus la peine de s’intéresser à lui, c’est terminé ! s’exclame-t-elle avec une pose théâtrale, mettant ainsi fin (temporairement) à mes pulsions meurtrières. Je crois que je vais plutôt essayer de l’oublier...
Yumi semblait... heu... était encore plus furieuse qu’avant. Je m’éloigne d’elle de quelques mètres. Elle serait carrément capable de me donner des coups de poings dans cet état-là. Je tiens à mon visage, moi !
- Tu sais, tu devrais en faire autant, conseille-t-elle avec un air de fille martyrisée.
Je n’en pouvais plus.
- Quand elle aura besoin de tes conseils à deux balles, elle te sifflera ! dis-je d’un ton sec, devançant ainsi Yumi qui avait ouvert la bouche. Ah, mais quelle plaie, celle-là !
- C’était mot pour mot ce que je voulais dire, marmonne Yumi, les yeux fixés devant elle.
Elle regardait Ulrich avec Emilie. Elle semblait vraiment abattue.
J’entends Hervé dire à Sissi « ben je comprends pas trop ta stratégie ! ». Sissi, satisfaite, s’éloigne.
Quand Ulrich te rembarrera, tu auras droit à deux (ou plus) généreuses gifles venant de ma part, miss Delmoche. Tu ne perds rien pour attendre.
Yumi et moi partons voir Jérémie et Odd. L’un, avec son inséparable ordinateur portable, et l’autre, avec son inséparable habitude de se plaindre.
- Alors, comment ça s’est passé ? demande codelyokofan69.
- T’auras qu’à regarder ROUTINE et tu pigeras. Allez hop ! C’est la fameuse dispute. Je veux que vous vous éparpilliez un peu partout dans la cour pour ne pas la rater. Vite ! Aelita ne va pas tarder à annoncer l’attaque de Xana ! J’ai dit NON, BROLY ! Pas encore ! Allez-y, maintenant !
BROLY bougonne dans son coin mais ne dit rien. Il s’en va en premier, suivi de presque toute la bande. Il ne restait que moi, Yumi, Jérémie et Odd.
- Jérémie ! s’exclame la voix douce d’Aelita. (elle apparaît à l’écran) Xana lance une nouvelle attaque !
- Tu as repéré les pulsations ? demande Jérémie.
- Oui, dans le territoire du désert, elles sont assez fortes !
Le désert... mon territoire favori !!! Héhéhéhéhéhéhéhé...
- Il est vraiment déchaîné en ce moment ! marmonne Jérémie. Désolé les amis, il va falloir replonger ! Et tout de suite !
Odd soupire (comme d’habitude).
- Eh allez ! C’est pas la corvée de plonge, c’est la corvée de plongée ! dit-il en s’accroupissant.
Jérémie coupe une communication sur son portable. Il semblait perplexe. Allez savoir pourquoi... pour une fois (début à tout !) ça ne concerne pas Aelita...
- Ulrich a dû couper son portable, murmure-t-il.
- Ouais, répliqua Yumi d’une voix venimeuse, trop occupé avec son Émilie ! Att...
- Je sais à quoi tu penses, dis-je en lui coupant carrément la parole. Tu vas aller le chercher mais tu vas en même temps le sermonner ferme...
- Je vois pas de quoi tu parles, répond-elle en détournant le regard.
- Ah oui ? Vraiment pas ? Eh bien, je vais t’accompagner ! Comme ça, tu verras de quoi je parle. Et ça te permettra aussi de voir que j’avais raison ce matin. Trop tard, malheureusement...
Jérémie et Odd se préparent à aller à l’usine.
- Bon, à toute, les filles !
Je répond d’un air enjoué (en fait, je suis loin d’être enjouée. La partie que j’aime le moins ne va pas tarder) :
- A toute, les garçons ! Bon, on peut y aller, Yu... Yumi ????
Elle avait déjà disparu. Je la vois courir au loin. Je me mets à grogner. Si je la connaissais pas aussi bien, je lui aurais donné un pain. J’ai horreur qu’on me fasse ça.
En parlant de pain, j’ai faim, moi... on peut manger, dans Code Lyoko ? Ouais bon. J’ai une mission à accomplir et j’aurais qu’à manger un super menu McDo ce soir. Avec bacon et tout...
(Note de BROLY : la dispute ne paraitra pas, suite a un bug. La partie qui suit est juste après la dispute. Dernier paragraphe « C’est ça, ciao... si c’est tout c’que tu trouves à dire... ». Je n’aurais jamais pensé que ça me ferait autant de mal.
Elle était aux bords des larmes. Moi aussi. Pourquoi ? Parce que même si je savais que cette dispute ne les séparera pas pour autant, une fan de ce couple comme moi ne peut s’empêcher d’être touchée. Mais... Je n’ai pas oublié qu’ils s’embrasseront sur Lyoko...
Yumi s’éloignait. Peu à peu, je vois les autres du commando me rejoindre.
- Ben ça... c’était pas de la gnognotte ! dit Yami.
- Moi en tout cas, ça me fait mal au cœur, gémit Nadou. Des amoureux qui s’aiment autant...
- Oui, ils se sont simplement perdus de vue, mais c’est temporaire, ajoute Artémis. Bon, on fait quoi ?
- Ah, Ulrich va sortir ! dis-je en souriant. Qui a un portable avec caméra ?
- Moi, révèle codelyokofan69. Pourquoi ?
- Allez vous cacher à nouveau. Toi, tu filmes bien ce qui va suivre. Allez, vite !
Ils se cachent. Codelyokofan69 avait son portable brandi vers moi. Je vois soudain Ulrich sortir du bâtiment où il s’était séparé d’Emilie (grogne). Il semblait préoccupé.
Une chose que je voulais faire depuis longtemps. Suivez bien.
- Mon petit Ulrich ! s’exclame Sissi en sautant vers lui, visiblement excitée.
Ulrich sursaute.
- J’ai...j’ai quelque chose à t’avouer ! (elle rit et semble être gonflée de fierté)
- Ma petite Sissi, dis-je en rejoignant Ulrich et en mettant ma main sur son épaule, en temps normal il aurait pris le temps de te dire d’aller te faire cuire un œuf ! (Sissi se dégonfle, stupéfaite) Mais là... (Ulrich et moi commençons à nous éloigner) il sera moins poli, il t’ignorerait tout simplement !
J’entends Hervé ricaner. Et dire d’un ton sarcastique « Du gâteau, hein ? » pendant que Sissi semblait furieuse.
- Attends-moi là, dis-je à Ulrich.
Je retourne vers Sissi. Je reste deux secondes à la regarder, elle avec son visage fripé, et PAF !!! Une, deux, trois, quatre, cinq gifles successives. Elle tombe, plus par surprise que par douleur. J’y avais mis toute ma force.
Mon visage devait exprimer un profond soulagement. Je soupire, manifestement apaisée.
- Je ne m’excuse pas. Je rêvais de le faire depuis longtemps.
De loin, Hervé était abasourdi. Ulrich était émerveillé. D’un pas allègre, je le rejoins.
- On peut y aller. Les autres nous attendent.
Les membres du commando (vu leurs têtes) se retenaient de rire comme ils peuvent. Codelyokofan69 me fait un geste qui montrait qu’il avait tout filmé. Je souris. Puis, ils partent vers l’usine en courant.
Je reporte mon attention sur Ulrich.
- Bon, maintenant qu’on est que toi et moi... tu peux bien me le dire. Quelle relation as-tu avec Emilie ?
Ulrich soupire de lassitude.
- T’es la deuxième personne qui me demande ça en moins d’une demi-heure !
- Oui, sauf que c’est à la deuxième personne que tu vas répondre. Alors ?
Il reste silencieux. Je marmonne d’un air franchement agacé :
- Très bien. Si tu peux pas me le dire, moi je le ferais. Tu sais même pas quelle relation tu entretiens avec elle. Non, laisse-moi finir ! dis-je d’une voix forte alors qu’Ulrich allait répliquer quelque chose. Tu t’es rendu compte qu’Emilie craquait pour toi. Et toi, étant donné que tu doutes de Yumi, tu décides de rester avec elle. Je vais te dire une bonne chose : tu te comportes comme un gamin. Mon crétin de frère est bien plus mature que toi.
Oui, j’ai un frère ! Mais c’est pas important.
Ulrich rougit de honte.
- Je t’avais dit que ça allait s’arranger, entre toi et Yumi. Je le sais. Et qu’est ce que tu fais ? Tu en profites pour flirter avec une fille !
- Je ne flirtais pas avec Emilie ! s’exclame Ulrich.
- Ah ouais ? Et tu faisais quoi ? Tu bossais avec elle sur un exposé ? Vous parliez des potins du collège ? Encore une chose, arrête de me prendre pour une idiote. Il y a déjà Sissi pour ce rôle, alors...
Une fois de plus, il garde le silence. Je ricane.
- Hum... tu as le don de te taire quand tu sais que la personne qui te parle a raison.
- C’est qu’il y a rien à dire, réplique-t-il sèchement.
- Si. Ou plutôt moi, j’ai quelque chose à dire. Après, libre à toi. En ce qui me concerne, j’estimerais avoir fait le maximum. Laisse ta maudite fierté de côté. Mets ton orgueil minable dans ta poche et assis-toi dessus.
Citation de l’épisode MARABOUNTA qui se trouve dans la saison 2 : « En attendant, ton orgueil, tu te le mets dans la poche, et tu t’assois dessus ! » de Yumi.
- Si tu m’écoutes pas, ne viens pas chialer. Et puis, toi et Yumi, vous êtes en froid. Et avec une attaque de Xana sur le dos, qui plus est. C’est vraiment pas l’idéal pour aller sur Lyoko. Réfléchis bien...
Je sais faire ma psychologue quand j’en ai envie. Par contre, j’ai horreur qu’on me le fasse.
Chapitre 5 :
Ulrich et moi arrivons au labo. Il y avait toute la bande. Il jette un regard froid à Yumi qui, bien entendu, lui rend avec les intérêts.
Il m’a pas écouté... c’est bien ! Je voulais justement qu’il m’écoute pas. Ça aurait été troooop simple...
- Non, ici c’est le calme plat, annonce Jérémie alors qu’il était en connexion avec Aelita. Pas d’incendie, pas de tremblements de terre, pas d’attaque de fourmis... (parce qu’il y a déjà eu une attaque de fourmis ? Je prends un air choqué) Et de ton côté ?
- Oh moi... j’approche de la tour activée mais je ne trouve aucune trace de Xana ! (elle soupire) Sans les pulsations, j’aurais du mal à croire qu’il s’est réveillé !
Elle disparaît.
Ulrich et Yumi ne se regardaient même pas. Je les observe en marmonnant des paroles incompréhensibles. Les autres se montraient silencieux.
- Je ne comprends pas, dit Jérémie qui était visiblement abasourdi. C’est une nouvelle tactique ou quoi ?
Odd prend la parole. Chose qu’il n’aurait pas dû faire.
- Et si l’attaque nous visait directement ? Par exemple, cette dispute entre Yumi et Ulrich... peut-être que Xana se sert d’Emilie pour semer la zizanie !
- Ouais, sûrement, réplique sèchement Ulrich en se tournant vers lui. Ou alors il se sert de tes théories foireuses pour nous égarer !
Ouah, le casseur cassé... je jette un coup d’œil à moitié indigné à BROLY et à codelyokofan69.
- Ben... qu’est ce qui te prend ? Je cherche à t’aider, c’est tout ! s’étonne Odd.
- Ben ne cherche plus, Odd ! ajouta froidement Yumi (tiens, elle s’y met elle aussi ?) Ça nous fera des vacances !
Doublement cassé en deux répliques. Odd est au chômage. Il vient de perdre son poste de brokeur. Non, pitié ! On ne touche pas la « cassa-ttitude » de Odd ! C’est la chose qui me met le plus en boule après le fait que Xana ait xanatifié William... (rien à voir - c’est plus tard, ça...) Je regarde Artémis.
- Bon écoutez-moi bien, vous trois ! s’exclame-t-elle en comprenant pourquoi je l’avais regardée. Vous allez devoir plonger sur Lyoko ! Et pour ça, il faut que vous soyez soudés !
- Je suis d’accord ! continue Nadou sur le même ton. Si vous continuez à être aussi têtus, il peut arriver des choses désastreuses ! Et...
- Bon, on se calme ! murmure Jérémie en souriant. J’aurais besoin de l’un de vous en reconnaissance sur Lyoko !
Il se tourne vers nous.
- Qui veut plonger en premier ?
Silence total. Mouche qui vole. Bzzzzzzzzzz...
- Surtout ne répondez pas tous à la fois ! ironise Jérémie.
C’est ça, fais ton malin...
- T’as qu’à envoyer Ulrich ! dit Yumi en regardant ce dernier du coin de l’œil d’un air à la fois moqueur et furieux. Puisqu’il a taaaaaaaaant besoin de distraction... !
Ulrich lui jette un regard glacial.
- Honneur aux dames ! lance-t-il du tac au tac. Envoie Yumi, com...
Paf ! Jérémie frappe le tableau de bord avec son poing. Je ne le savais pas aussi violent...
- Suffit ! s’exclame-t-il, mécontent. Assez avec vos histoires ! Je vous signale qu’Aelita a besoin de nous ! Direction la salle des scanners ! Vous plongez tous les trois !
Ulrich, Odd et Yumi semblaient stupéfaits de voir leur petit génie perdre patience comme ça. C’est vrai que, si ça concerne Aelita, pour Jérémie, plus rien d’autre ne compte... je n’ai jamais compris ça...
Quant à Artémis et Nadou, elles pouffaient de rire. BROLY, en entendant « Aelita », prend un air bougon.
- Jérémie ? dis-je d’un ton doucereux, je me demandais si...
- Quoi ? réplique-t-il.
Eh ! Calme-toi, mon vieux !
- Heu... je me demandais si on ne pourrait pas tous les accompagner ? Parce que remontés comme ils sont, ils risquent de faire des bêtises.
- Je ne sais pas si c’est une bonne idée, dit Jérémie qui avait toutefois l’air pensif.
Je ne me démontais pas pour autant. Je connaissais son point faible. Attention les yeux !
- Ecoute, je fais ça pour Aelita. Ulrich, Yumi et Odd risquent de faire des erreurs qui peuvent coûter très cher à...
Je m’arrête. Le visage de Jérémie vire au vert.
- Tu crois qu’Aelita peut être en danger ? me demande-t-il.
- Ça serait super..., marmonne BROLY.
La BOULETTE ! B-O-U-L-E-T-T-E !!!! Mon sang ne fait qu’un tour. Je donne un violent coup de coude à BROLY et lui fais de gros yeux, genre « boucle-la ou je te démonte ».
- Qu’est ce qu’il a dit ? demande Jérémie en essuyant ses lunettes.
- Des conneries. Pour répondre à ta question... (j’adopte un ton hésitant) ben... tu sais, quand on est en colère, on ne réfléchit plus très bien, on est plus apte au danger et...
- C’est bon, cède Jérémie en soupirant. Vous pouvez y aller.
- YEEEEEEEEEEEEES !!!! hurla BROLY. Heu... (devant l’air étonné de Jérémie) désolé...
- Allez, on y va ! s’écrie Artémis en prenant Yumi et Odd (qui se plaignaient) par la main.
Sur le chemin, je dis à BROLY :
- Ecoute, je sais que tu adores Aelita, mais par pitié, la prochaine fois, calme tes ardeurs, d’accord ? Tu auras tout le loisir de les extérioriser... au moment M. A l’instant I. A la seconde S. A...
- Ça va, j’ai pigé.
Alors qu’on allait à la salle des scanners...
- Dis, comment tu vas faire pour que le signal anti-bug ne sonne pas ? m’interroge codelyokofan69.
- Je m’attendais à la question. J’ai remarqué une chose : c’est que Xana ne s’attend pas à avoir plusieurs Lyokoguerriers en plus. Son bug, il l’a mis que dans les avatars de Yumi, d’Ulrich et d’Odd. Pas les nôtres. Ce qu’il faut donc faire, c’est que ce soit nous qui allions sur Lyoko avant eux. Comme ça, Jérémie n’aura pas des soupçons.
Le monte-charge s’arrête. Il s’ouvre. La salle des scanners était vraiment impressionnante.
- Je commence par virtualiser les nouveaux ! annonce Jérémie d’une voix off. Mamaï, Yami, BROLY, vous commencez !
Avec une certaine appréhension et les yeux clos, j’entre dans un scanner. J’avais oublié de dire que j’étais légèrement claustro...
- Bon... transfert Mamaï. Transfert Yami. Transfert BROLY.
- Scanner Mamaï. Scanner Yami. Scanner BROLY.
- Virtualisation.
Quelle sensation étrange ! C’est comme si une force inconnue te projetait à la vitesse de la lumière vers un endroit inconnu. C’est d’un grisant...
Deux secondes plus tard, en ouvrant mes yeux...
- Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaargh !!!
J’étais par terre. Plus exactement, j’étais tombée sur le dos. J’étais étendue de tout mon long.
Yami et BROLY, eux, avaient au moins réussi à atterrir en douceur. Ils m’observaient d’un air moqueur.
- Que les choses soient claires et nettes, dis-je d’un ton sec. Pas de rires, pas de vannes, RIEN ! J’espère que vous avez assez de neurones pour le comprendre !
Ils cessent de m’observer et prirent un air apeuré.
- Bon, vous m’aidez à me relever ou vous attendez que Sissi arrive en majorette ?
Yami et BROLY se consultent du regard et m’aident à me remettre debout.
Yami était virtualisé en sorte de guerrier à la « ninja gaiden » (me demandez pas ce que c’est !). BROLY était virtualisé en BROLY comme dans Dragon Ball (bien entendu).
Et moi ? J’étais une magicienne ! Trop la classe avec mon ... mon quoi ? Hé mais y a un souci, là... je suis trop une gamine avec ça...
- Ouah, c’est quoi ça ? s’esclaffe Yami.
- Toi..., dis-je d’un air menaçant. Tu la fermes, et tout de suite !
Artémis, Nadou et Codelyokofan69 arrivèrent derrière moi. Comment je le savais ? Ils étaient tous tombés par lourdement par terre. J’entends un cri plaintif et une exclamation furieuse. Je murmure d’un ton satisfait à l’extrême :
- Ça me console de savoir que je suis pas la seule à m’être ramassée comme pas possible...
- Ouais bon..., bougonne codelyokofan69.
Lui, c’était un soldat avec un grand bazooka. La classe !
Artémis était... heu... comme son pseudo l’indique... la déesse des animaux (si vous la connaissez pas, je ne peux rien pour vous^^)
Nadou avait de beaux cheveux noire long et ils étaient détachés. Elle portait une robe qui lui arrivait jusqu'au genou qui était de couleur blanche à longue manche évasé, avec des ballerine de couleur noire et elle avait également des collants sans pied de couleur noire. Il y avait sur sa tête un chapeau pointu comme les sorcières
Chapitre 6 :
- Salut ! dit Aelita d’une petite voix.
- B’jour Aelita ! répondent les autres tous en même temps, sauf nos deux protagonistes qui préfèrent se tourner simplement le dos plutôt que de rendre le bonjour.
Des gamins. C’est tout ce que je peux dire. Malpolis, par-dessus le marché. Ah, si je les connaissais pas aussi bien, je leur aurai mis deux pains chacun. Je suis pacifique mais y a des limites.
- Aelita ? appelle Jérémie avec gravité.
Celle-ci nous regarde tous avec un sourire. Personnellement, je ne trouve pas ça drôle mais vous savez, les goûts et les couleurs ne se discutent pas...
- Il y a eu un bug au moment du transfert ! Est c’que...
- Pas de souci ! assure Aelita en voix off. J’ai récupéré tout le monde !
- Et dans la bonne humeur, en plus ! dis-je sur le ton de la plaisanterie.
Je reçois un bon vent. Vive le vent, vive le vent, vive le vent d’hiver...
Sauf que là, on est pas en hiver. Vive le territoire désert !
BROLY est tout proche d’Aelita. On a l’impression qu’il se retient. Il serre ses dents et fixe son dos sans ciller. Non, il n’est pas amoureux d’elle. Héhéhéhé... au contraire. Il attend le bon moment. Le moment que je choisirais...
Jérémie (je le savais) devait être perplexe. Je le voyais, il devait avoir le cerveau qui bourdonne.
- J’ignore c’qui s’est passé, marmonne-t-il. Je vais scanner le programme. On va bien voir.
Quant à moi et aux autres membres du commando, on essayait de tester nos armes. Le mien est carrément minable, j’en étais morte de honte. Qu’est ce que je ferais bien avec une baguette magique venant des œuvres à la Walt Disney ?
- Il faut y aller, rappelle Aelita.
- On va où ? demande bêtement Nicolas.
- Non mais vraiment..., dis-je d’un ton exaspéré, on va sauter de plateaux en plateaux jusqu’à ce que Jérémie nous apprenne que Xana s’est infecté.
- Ah mais tu sais, nous, on a pas pu regarder l’épisode autant que toi, ajoute BROLY.
Je lui lance un regard noir.
- Ne plaisante pas là-dessus.
On sautait de plateaux en plateaux. Le territoire du désert est vraiment impressionnant. Mais je n’oublie pas (et le commando non plus) qu’on a une mission à accomplir. Le baiser ! Le baiser ! Le...
- Aelita ? scande la voix off de Jérémie. Je crois que je supercalculateur est infecté par un virus ! La voilà, l’attaque de Xana !
On arrête de jouer les lapins. Je regarde Yumi. Son visage était tout simplement cadenassé. Je jette un coup d’œil vers Ulrich et je remarque qu’il n’avait rien à envier à la geisha.
Odd, lui, avait sa tête de lors des contrôles de maths.
- Mais c’est idiot ! s’exclame-t-il en tapant sa tempe avec son doigt. Pourquoi il s’infecterait lui-même ?
- Cherche pas à comprendre, répond Jérémie. C’est Xana, il est tordu !