Histoire : Cauchemar tome II

Écrite par vanene le 03 mars 2007 (65237 mots)

Dernière édition le 24 octobre 2008

Depuis la mort de Lay, 1 an exactement s’était écoulé. Odd, Élodie et Ulrich avaient maintenant 30 ans, Jérémie et Aélita 29 ans et Yumi 31 ans.
May avait elle aussi grandie, tout comme Zakari, Erika et Romain. Les enfants avaient tous été très perturbés par la mort de leur amie. Ils n’étaient pas allé à l’école pendant près de deux semaines à cause de leur fragilité mentale. Ils avaient les yeux rouges et chaque fois qu’ils repensaient à la fillette, ils faisaient des crises de larmes et d’angoisse.
Ulrich, avait tant bien que mal, essayé de ne plus penser au décès de sa fille. Mais cela lui avait été impossible. Il adorait sa fille. Il se rappelait toujours tout ce qu’ils avaient partagé ensembles. Le jeune brun, parfois, semblait très calme. Mais dans ces moment-là, il se revoyait avec sa fille, riant aux éclats, pleine de vie...dans ces moment-là, il n’arrivait pas à refouler les larmes qui coulaient sur ses joues. Mais il gardait le regard vide, le visage fermé. Odd, lui aussi, avait été très affecté par la mort de Lay, mais il avait réagi différemment. Bien que la fillette ne soit pas son enfant, il l’aimait beaucoup et en avait pleuré tout comme Ulrich. Élodie, avait tentée d’être forte fasse au désarroi d’Ulrich et Yumi, mais n’y tenant plus, elle avait finie par éclater en sanglots dans les bras de Odd. Jérémie, avait pris la chose avec plus de...contenance. Mais n’avait pas pu cacher ses larmes lorsqu’il avait vu la fillette sur son lit de mort. Quand à Aélita, elle avait été très perturbée. Ça aurait pu être son fils...elle compatissait énormément au chagrin des jeunes parents et soutenait beaucoup Yumi. Bien sûr, Yumi avait eu son troisième enfant, une magnifique petite fille aux cheveux noirs, du nom de June. L’enfant avait maintenant un mois, et bien que May et elle soient les soleil de la maison, rien ne comblait la disparition de l’aînée des trois enfants.
Toute la bande vivait des jours ternes. Évidemment, Ulrich et Yumi s’aimaient toujours autant, mais leurs baisers n’avaient plus la même saveur, ce goût de douceur avait disparu en même tant que leur enfant.
En ce jour de Janvier, Odd, Aélita, Jérémie, Élodie, Zakari, Erika et Romain regardaient le film de leur précédentes vacances, tous ensemble.

« Regarde maman! Disait Lay. Je t’aime comme ça!! »

La fillette portait un maillot de bain deux pièces et était sur la plage. Dans le sable, elle avait dessinée un énorme cœur. On voyait Yumi qui tournait la tête pour voir ce que sa fille lui montrait. Elle souriait et prenait tendrement sa fille dans ses bras.

« Et moi aussi je t’aime mon amour. Répondait Yumi en embrassant la fillette. Mais bien plus que ça!! »

« C’est vrai?! Demandait Lay en riant. »

« Y a pas plus vrai que ça mon poussin. Disait Yumi en riant. »

« Et nous alors?! On nous oublie?! Criait la bande en riant. »

Avec un sourie complice, Yumi et Lay fonçaient vers Odd, Aélita, Erika, Élodie et Zakari et les couvraient de baisers. Ulrich n’apparaissait pas à ce moment. Il tenait la caméra, lorsque soudain, Yumi et Lay se précipitèrent vers lui et lui sautèrent dessus. La caméra lui échappa des mains et se retrouva sur le sable. Là, on voyait Aélita, Jérémie, Ulrich, Yumi, Zakari, Élodie, Lay, Odd et Erika tous ensembles en train de rire.
Yumi sanglotait. Elle s’appuya contre Ulrich qui la serra contre lui.

-Pourquoi elle...Murmura-t-elle tandis que Aélita la prenait à son tour dans ses bras.

-Chut....Là, c’est fini... calme-toi...Chuchota doucement la jeune femme.

-C’est vrai...elle était jolie...pleine de vie...taquine...pourquoi elle...pourquoi est-ce qu’il m’a pris mon enfant...

-Heu...je sais que c’est pas trop le moment...Fit Jérémie gêné. Mais...Xana a activé une tour...

-Bon, on va devoir les laisser à Mme Springsteen. Soupira Odd en se levant. Erika, Romain, Zak, Lay... pardon... May...vous venez?

-on arrive...Soupira Erika en se levant.

D’un geste vif, elle essuya son visage et se dirigea, avec May, Zakari et Romain vers la porte où les attendait Odd.
Lorsqu’ils arrivèrent à l’usine, Ulrich resta pétrifié. Lay se tenait debout devant eux, les cheveux sales et lâchés, flottant dans le vent. Elle portait un pantalon complètement déchiré, transformé en short, bleu avec un débardeur gris à bretelles fines. Son visage était maculé de terre et de sang et ses genoux étaient totalement couverts de bleus et d’écorchures.
Tous les autres restèrent de marbre. Pourtant, Yumi fit un pas et aussitôt, Jérémie la retînt.

-Ce n’est pas Lay. Annonça-t-il. C’est probablement un spectre polymorphe ayant pris son apparence pour nous retarder.

-Jérémie je suis persuadé que ce n’est pas un spectre. Assura Odd en posant sa main sur l’épaule du jeune homme.

-Tu crois que l’enterrement de Lay était faux? Une mascarade?! S’énerva le jeune blond.

-Et si la mort de Lay avait été simulée? Ça aurait très bien pu être un spectre polymorphe...Supposa Aélita.

-Je vous dis que ce n’est pas elle. Insista Jérémie.

Yumi n’avait pas ouvert la bouche. La vue de cette petite fille...Sa fille... avait provoqué un intense choc émotionnel. Encore, elle fit un pas, le regard fixé sur la fillette. Jérémie voulut la retenir, mais la jeune japonaise se dégagea. Ulrich était pétrifié, lui aussi.

-C’est elle...Chuchota Yumi.

-Yumi...Commença Jérémie.
-C’est elle Jérémie...Répéta la jeune japonaise en faisant encore trois pas. J’en suis sûre...

Au fur et à mesure que Yumi avançait, les larmes coulaient sur son visage. Arrivée devant la fillette, elle s’accroupit et lentement, elle tendit la main vers le visage de sa fille. Jérémie, Odd et Ulrich étaient restés en retrait.

-Maman...Chuchota la fillette.

Des larmes se mirent à couler sur les joues de Lay et elle se précipita dans les bras de sa mère, qui la serra contre elle.

-Mon bébé...Sanglota Yumi. Ma chérie...mon cœur...

-Maman...Répéta Lay en larmes.

-Est-ce que tu vas bien? Demanda Yumi en caressant tendrement le visage de Lay. Est ce que tu te sens bien?...

-Maman...Répéta une troisième fois la fillette.

-Tout va bien mon cœur...Chuchota tendrement Yumi en serrant la fillette contre elle.

Doucement, Lay se décolla de sa mère et aperçut son père qui s’approcha d’elle. Elle se blottit dans ses bras, et Ulrich la serra contre lui.

-Papa? Fit doucement Lay.

-Oui ma chérie. Chuchota Ulrich en caressant doucement les cheveux de la fillette.

-Je peux te demander quelque chose?

-Tout ce que tu veux mon cœur...Répondit le jeune brun.

-L’un d’entre vous n’aurait pas une barre de chocolat? J’ai comme...un petit creux...

-Bien sûr mon poussin. Répondit Yumi en serrant à nouveau sa fille contre elle. Tu auras tout ce que tu voudras, c’est promis. Je suis tellement heureuse ma chérie...si heureuse de te retrouver...tu m’as tellement manqué...

-Comme tu as grandie...Fit Odd qui s’était approché.

-Tonton!!! S’exclama Lay en sautant dans les bras de Odd.

Odd serra Lay dans ses bras. Ils étaient tous si heureux d’avoir retrouvé la fillette. Jérémie était, lui, penaud d’avoir douté de l’authenticité de la fillette.
Le soir, Ulrich, Yumi, Lay, May et June se retrouvèrent tous ensemble.

-Vous avez pas attendu longtemps avant de me remplacer...Murmura Lay en regardant la petite June dans son berceau.

Yumi l’emmena hors de la chambre de la fillette. Dans le salon, elle prit sa fille dans ses bras.

-Chérie, il faut que je t’explique quelque chose. Chuchota tendrement Yumi tout en berçant Lay qui somnolait dans ses bras.

-Tu es irremplaçable...Dit-elle en embrassant sa fille sur la joue. Tu m’entends...tu es irremplaçable...et tu sais pourquoi...

-Non. Répondit Lay toute endormie. Dis moi...pourquoi...

-Parce que...chaque trésor est unique en son genre...Murmura Yumi en caressant tendrement les cheveux de la fillette. Et toi, ma chérie...tu es le plus précieux de tous...tu comprends?...Le plus précieux de tous...

-Et June...et May...et papa...

-Je vous aime tous...Chuchota tendrement Yumi en caressant machinalement la joue de la fillette.

-Mais...

-Chut...Murmura Yumi. Il est tard, il faut dormir.

Quelques minutes plus tard, Lay dormait profondément. La fillette n’avait pas beaucoup changé en un an. A part Odd, Élodie, Erika, Romain, Jérémie, Aélita, Ulrich et elle, personne n’était au courant du retour de la fillette.
Après avoir appelé un inspecteur police, la jeune japonaise monta sa fille dans sa chambre qui n’avait pratiquement pas changée.
Ulrich, lui-même s’était assoupi pendant que sa femme mettait Lay au lit. Il était à peine 22H00, mais May dormait déjà dans les bras de son père. La fillette,d’un an maintenant avait parfois de la difficulté à trouver le sommeil.
Mais ce qu’Ulrich et Yumi ne savait pas à propos de Lay, ils le découvrirent dans leur voiture, le lendemain soir, alors qu’ils allaient tous ensemble au cinéma.
Alors qu’Ulrich roulait assez vite, mais sans excès, Lay poussa un long cri aigu. Ulrich faillit perdre le contrôle de sa voiture, quand il sursauta, mais il freina à temps et se gara sur le bas côté.
Leur fille hurlait sans pouvoir s’arrêter.

-Qu’Est-ce qui se passe ma chérie? S’inquiéta Yumi. Tu as mal quelque part?

-Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah!!!!!!!!!!!!!

-Lay!!! S’affola la jeune femme en détachant la fillette. Dis moi ce qui se passe.

Lay était très essoufflée et elle avait les yeux agrandis d’effroi. Ulrich prit sa fille dans ses bras et la retînt fermement.

-CA SUFFIT. Tonna-t-il.
Lay sursauta, interrompant par la même occasion son cri. Elle était encore essoufflée et s’agrippait de toutes ses forces à son père.

-Je...j’ai...je n’arrive pas...à...respirer..

-Fais la sortir. Ordonna Yumi en sortant de la voiture.

Une fois à l’extérieur, Lay se calma avec l’aide de sa mère et dans l’après-midi, ils l’emmenèrent chez le médecin, qui reconnut quelques symptômes d’une claustrophobie prononcée.

-Elle est clausti quoi?! Interrogea Odd avec un air abasourdis.

-Claustrophobe. Répéta Jérémie. Si tu veux, elle ne supporte pas de se sentir enfermée.

-Mais elle n’était pas enfermée! Déclara Ulrich en haussant les épaules. On était dans la voiture.

-C’est pareil! Répliqua Yumi agacé. Mais je ne comprend pas...

-Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah!!!!!!!

Deux cris aigu retentirent à l’étage où jouaient Lay et Erika. Aussitôt, Ulrich et Odd grimpèrent au premier et redescendirent avec Lay et Erika dans les bras, qui se débattaient furieusement, toujours avec ce même cri qui leur déchirait à tous les tympans. Élodie était totalement désorientée et Lay n’arrêtait pas de crier. Le médecin leur avait montré quelques mouvements à exécuter avec l’enfant pour l’aider à se calmer, qui marchèrent très bien avec Erika, mais qui n’eurent aucun effet sur Lay. Jérémie appela le médecin qui leur conseilla de la calmer rapidement.

-Si elle continue, sa claustrophobie pourrait vite se transformer en crise d’asthme.

-Mais elle n’est pas asthmatique! S’écria le jeune blond étonné.

-Écoutez moi. Soupira le médecin. Il faut la calmer. Vous avez essayé les mouvements que je vous ai montré.

-Oui! D’ailleurs, ils ont très bien marché avec l’autre petite. Répondit Jérémie. Mais pour Lay, rien ne marche.

-Passez moi l’un des parents, ou l’une des personnes qui s’occupe d’elle.

Ulrich lâcha Lay qui fut retenue par Yumi et Odd. Il attrapa le téléphone.

-Ulrich Stern, le père de Lay. Annonça-t-il. J’écoute.

-Bon, il va falloir la ramener sur terre. Ironisa le médecin.

-On a déjà tout essayé. Expliqua Ulrich. Mais rien à faire, ça ne marche pas.
-Dans ce cas, il n’y a plus qu’une solution...

Pendant que le médecin expliquait son point de vue à Ulrich, ce dernier fronçait les sourcils.

-Je ne peux pas faire ça.

-Vous ne pouvez pas. Affirma le médecin avec un soupir désolé. Mais vous devez.

Après avoir raccroché, Ulrich se tourna vers Lay qui hurlait toujours. Il inspira un grand coup, écarta Odd et Yumi, puis attrapa , la fillette qu’il plaça sous son bras, de façon à ce qu’elle ne puisse s’enfuir.
Toute la bande observait Ulrich qui était tendu à l’extrême. Ce qu’il allait devoir faire ne l’enchantait guère.

-Je m’en occupe. Annonça-t-il sous le regard ébahis de ses amis en emmenant la fillette au premier étage.

Quelques minutes plus tard, le jeune brun redescendit sans la fillette, qui dormait à l’étage. Lay était allongée sur son lit, les yeux clos. Quand à Ulrich, sans un mot, il se dirigea vers la cuisine, il transpirait beaucoup. Il ouvrit le robinet d’eau chaude du lavabo et se passa les mains sous l’eau. Il les laissa plongées dans l’eau brûlante. Yumi qui était allé le rejoindre avec les autres passa sa main sous l’eau et ferma le robinet. Le jeune homme était appuyé sur le lavabo, les mâchoires contractées. Il s’effondra dans les bras de la jeune japonaise.

-J’y ai été obligé...Sanglota-t-il doucement. J’ai été obligé...de la frapper...

-Ulrich...Murmura Odd en se joignant à Yumi.

-Je ne voulais pas...Chuchota Ulrich en serrant Yumi contre lui. Je te jure que je ne voulais pas....

-Calme toi. Chuchota Yumi en lui caressant les cheveux. Tu vas te rendre malade. Je sais que tu n’as jamais voulu le faire. Mais il le fallait et si il fallait le refaire, tu n’hésiterai pas. J’en suis sûre et certaine.

-On sait que tu es incapable de frapper une enfant. Ajouta Aélita en se joignant à Yumi et à Odd.

-C’est vrai, tu as un grand cœur. Affirma Élodie en rejoignant Aélita, Odd et Yumi.

-Tu y étais obligé. Termina Jérémie en rejoignant le groupe.

Alors qu’ils étaient dans le salon et discutaient à voix basse, Lay fit son apparition et resta plantée à l’entrée du salon. Après deux ou trois minutes, elle s’approcha lentement d’Ulrich et le serra dans ses bras. Quelques heures auparavant, Ulrich avait avoué qu’il était persuadé que sa fille lui en voudrait de l’avoir frappée, même si il y était contraint, et qu’elle ne le lui pardonnerait pas et c’était ce qui le tracassait le plus.
-Pardon. Murmura Lay tandis que les bras d’Ulrich se refermaient sur elle.

-Ce n’est pas à toi de t’excuser. Répondit Ulrich en regardant sa fille droit dans les yeux.

La bande décida de les laisser seuls et observa discrètement le père et la fille à travers la fenêtre qui donnait sur le jardin. Yumi était appuyée sur Aélita et observait la scène, les larmes aux yeux. Élodie était accroché à Yumi et regardait Ulrich et Lay d’un air tendre. Quand à Jérémie, il observait, avec Odd les moindre réactions d’Ulrich. Et Aélita, accoudé au rebord de la fenêtre regardait attentivement la scène.
Le jeune brun parlait, mais personne n’entendait ce qu’il disait à Lay qui avait les larmes aux yeux. Un instant, elle baissa la tête, mais avec un sourire, son père la lui releva d’un geste tendre.

-Je me demande ce qu’ils sont en train de se dire...Marmonna Odd en tendant l’oreille.

-Si tu venais de frapper ta fille, Odd, qu’Est-ce que tu lui dirais? Soupira Aélita avec un sourire.

-Ben...je sais pas! Répondit le blondinet en haussant les épaules. Que je suis désolé...que je l’aime!

-Ben tu vois que tu sais ce qu’ils sont en train de se dire! Ironisa Jérémie en riant.

-Et puis après tout, ça ne nous concerne pas! Dit Élodie en tournant les talons pour retourner s’asseoir.

Odd, Yumi, Aélita et Jérémie l’imitèrent.

-Ce n’était pas de ta faute.

-Si, c’était de ma faute. Dit Lay. Si je n’avais pas crié et si je ne t’avais pas griffée, tu ne m’aurais pas tapée.

-Ce n’est pas grave, je te dis. Répondit Ulrich en souriant. Tu ne l’as pas fait exprès et je vais te dire quelque chose...

-Quoi?

-Je t’aime. Murmura Ulrich en caressant tendrement le visage de sa fille. C’est le principal, non?

-Oui. Répondit Lay en embrassant son père sur la joue. On peut aller faire du penchak silat?

-Bien sûr! Accepta Ulrich en riant. Tu m’aideras à préparer la démonstration de la semaine prochaine...

-C’est vrai?! Hurla Lay. Je vais y participer?!
-Bien sûr! Répondit Ulrich avec un sourire en se dirigeant vers sa chambre. Tu te changes et tu me rejoins dans le jardin.

Après s’être changé, Ulrich alla avec Lay dans le jardin et s’échauffa avec elle dans le jardin, sous les yeux du reste de ses amis. Puis, Ulrich alla chercher un petit trampelin et l’installa juste devant un grand tapis bleu.

-Normalement, on commence par la voltige...Expliqua Ulrich.

-Mais tu vas la tuer! Cria Odd en croisant les bras.

-Elle y arrivera. Répondit Ulrich avec un sourire. Je lui fais confiance.

Il montra à Lay l’exemple, puis, après quelques essais réussis, Ulrich ajouta un petit cheval d’arçon, puis il enleva le trampelin et plaça Odd accroupit en remplacement du cheval d’arçon.
Lay arriva facilement à reproduire les sauts de son père, mais lorsqu’elle enleva le tapis et demanda à Odd d’aller s’asseoir, elle lui lança un regard interrogateur.

-Tu vas y arriver. Chuchota Ulrich en se plaçant à côté de sa fille pour l’aider à perfectionner son mouvement.

Lay recula et s’élança. Odd et Jérémie avaient la bouche ouverte, tandis que Yumi, Élodie et Aélita, se serraient les une contre les autres, inquiètes.
Après avoir refait la figure une centaine de fois, Ulrich travailla avec elle le salto avant et arrière qu’elle réussit sans problème. Mais lorsqu’elle tenta de se mettre debout sans se relever, comme le lui montrait son père, elle échoua et se retrouva sur les fesses. Ulrich sourit et l’aida à se relever. Et après une vingtaine de minute, Lay maîtrisait parfaitement cette technique. Quelques jours plus tard, Lay était prête et connaissait le programme par cœur.
Le grand jour arriva et Ulrich fit sa première démonstration, seul, sans problème.

-A partir de quel âge peut-on commencer le penchak silat? Demanda le présentateur.

-Il n’y a pas d’âge pour commencer car le penchak silat est un art martial qui repose sur le contrôle de l’esprit. Expliqua Ulrich. Du moment que l’on peut courir et que l’on comprend ce que l’on dit, on peut commencer à pratiquer ce sport.

-Avez des projets pour cette année?

-Hé bien...j’ai pensé monter une école de penchak silat pour les enfants. Répondit Ulrich. Actuellement, elle est en cours de préparation et elle devrait ouvrir dans deux semaines, si tout va bien.

-Et qu’avez-vous l’intention d’y enseigner?

-Vous le découvrirai dans le programme suivant! Répondit Ulrich avec un sourire malicieux. Et croyez moi, vous n’allez pas être déçu de ce que vous allez voir.

Lay, vêtue d’un kimono blanc arriva sur le tatami et salua son père. En deux ou trois mots, Ulrich expliqua ce qu’ils allaient faire, puis, après le coup de sifflet de l’animateur, ils commencèrent.
Lay avait parfaitement assimilée le programme de son père et enchaînait les techniques avec une fluidité étonnante. Attaque, parade, esquive, blocage, les spectateurs étaient impressionnés.
Ulrich ménageait sa fille évitant ses poings, déviant ses attaques, se laissant parfois volontairement toucher. Puis avec un clin d’œil, il indiqua à Lay qu’il était tant de passer à la vitesse supérieur. Il s’agissait d’une démonstration technique. Le jeune père se plaça à la droite de sa fille, salua le public et ils commencèrent.
Ils exécutaient les mêmes mouvements à la même vitesse, avec la même virtuosité. Ils terminèrent par trois salto arrière en réception accroupie et ils saluèrent. Tendrement, Ulrich ébouriffa les cheveux de sa fille qui alla se réfugier dans les bras de sa mère.
Après avoir fait un gros plan sur Lay qui serrait sa mère dans ses bras, le caméraman revînt sur Ulrich.

-Était-ce votre fille? Interrogea le présentateur.

-Oui. Répondit Ulrich avec une pointe de fierté.

-Elle tient de son père! Ironisa le présentateur. Mais d’où lui vient cette souplesse?...enfin...je veux dire...mis à part la votre... serait ce de sa mère qu’elle tient une telle...vivacité?

-Probablement. Répondit Ulrich avec un sourire. Cette démonstration qui vous a été faîte par ma fille et moi-même, fait partie des enseignements du penchak silat, mis en pratique à l’AS.

-AS?

-Je ne vous l’ai pas dis... mais ce club se nommera, l’AS penchak silat. Ajouta Ulrich tandis que le caméraman faisait à nouveau un gros plan sur Yumi et Lay.

-Cette magnifique jeune femme là-bas, avec l’ensemble de sport blanc, ne serait-ce pas votre femme? La mère de votre fille?

-Peut-être bien...Répondit Ulrich avec un petit sourire. Bien! Je dois aller me préparer avec ma fille pour la sixième et dernière démonstration avec armes.

-Une dernière question monsieur Stern...

-Oui? Fit Ulrich en se retournant.

-Quel âge a votre fille?

-Hé bien...Hésita Ulrich. Elle a 7 ans. C’est la preuve que tout le monde peut pratiquer le penchak silat!

Le jeune brun alla rejoindre Odd qui lui ébouriffa les cheveux. Paolo et Yumi félicitaient chaleureusement Lay qui souriait. Ulrich s’approcha de sa fille.
-J’ai une surprise pour toi! Annonça Ulrich avec un sourire.

-Ah bon?!

-Regarde qui arrive! Fit Ulrich en regardant en direction de la porte.

Romain arrivait, vêtu du même kimono blanc que Lay. Il salua tout le monde et sourit à Lay qui rougit légèrement. Odd, Ulrich et Jérémie s’étaient personnellement occupés de l’entraînement du jeune garçon, pour qu’il participe à la dernière démonstration.
Sur le tatami, après avoir salué le public, Ulrich s’accroupit devant les deux enfants.

-Il va falloir faire attention. Expliqua Ulrich en mettant ses mains sur leurs épaules. Un faux mouvement, et vous vous blessez. Je veux voir des mouvements souple et précis. Lents s’il le faut, mais précis.

On leur apporta les sabres et Ulrich donna les deux plus petits aux enfants. Il n’était pas rassuré. Odd l’encouragea depuis le bord du tapis et Yumi, Jérémie et Aélita se contentèrent d’un sourire.
A nouveau, Ulrich regarda les enfants.

-Ce ne sont pas des jouets cette fois. Affirma Ulrich en riant. Vous êtes contents?

-J’ai plus peur de me couper. Murmura Lay avec un regard apeuré.

-T’en fait pas! La rassura Romain en se débarrassant de l’étui de son sabre. Tout ira bien...enfin...j’espère...

Ulrich sourit et annonça le début de la compétition. Tout d’abord, Ulrich affronta Lay, puis Romain. Puis, les enfants se battirent et pour finir, Ulrich se battit contre les deux enfants en même temps. Tout d’abord, il se débarrassa des armes, puis exécuta une clé au bras sur Romain qui se retrouva sur le sol. Et un coup de pieds au sol sur Lay qui l’évita. Il enchaîna avec une clé au bras et Lay se retrouva immobilisée. Les deux enfants se relevèrent et Ulrich leur ébouriffa les cheveux en riant. Il saluèrent, puis quittèrent le tatami sous les applaudissements de la foule.
Le présentateur rejoignit Ulrich qui se trouvait avec ses amis. Le jeune brun saisit le micro que lui tendait l’homme.

-J’espère que vous avez apprécié cette démonstration. Dit-il avec un sourire amusé. Le numéro du club est le 02 92 67 89 40. Appelez moi ou venez nous voir. Nous sommes au gymnase tous les jours de 5H30 du matin à 00H00. Hé bien oui, je m’entraîne dur moi! Qui sait, vous aurez peut être le privilège d’assister à l’un de mes entraînements! Ironisa-t-il. Ou alors, venez me voir dès maintenant, je vous attends!!

La foule dégringola des gradins et accourut.

-Pas si vite! Ajouta précipitamment Ulrich en voyant tout le monde se diriger vers lui. PRENEZ VOTRE TEMPS SURTOUT.

Ulrich sentit quelqu’un lui tirer la jambe et il baissa les yeux pour découvrir un petit garçon de 5 ou 6 ans environs.

-Ulrich! Ulrich! Dit-il surexcité. Est-ce que je peux m’inscrire au penchak silat?

-Oui, bien sûr! Répondit le jeune brun. Comment tu t’appelle bonhomme?

-Alexis. Répondit le petit garçon avec un sourire fier.

-La mère d’Alexis est elle présente?

Une jeune femme blonde s’approcha et attrapa la main de son petit garçon.

-Je t’avais dis de m’attendre! Le gronda-t-elle. Ces enfants...je vous jure...




Ce n’est pas grave, je sais ce que c’est. Assura Ulrich en riant. Vous souhaiteriez inscrire votre fils à l’AS penchak silat, si j’ai bien compris.

-Oui. Répondit la jeune femme.

-Odd!! Appela Ulrich. Tu viens par ici?! On a une inscription.

Le blondinet se fraya un passage jusqu’à Ulrich et prit les coordonnées de la jeune femme. Alors qu’elle s’éloignait, le jeune brun l’arrêta.

-Vous n’attendez pas qu’il fasse un essai? S’étonna-t-il.

-Hé bien...Elle s’adressa à son fils. Tu voudrais faire un essai Alex?

-Oui! Oui! Oui! Brailla le jeune garçon. Je veux!! Je veux!!

-Très bien. Dit Ulrich avec un sourire. Einstein!!!

Le jeune blond arriva.

-Emmène le petit se changer dans les vestiaires. Ordonna le jeune brun. Il va faire un essai.

Après avoir pris une centaine d’inscriptions, Ulrich alla dans les vestiaires où attendaient impatiemment des enfants, vêtu de kimonos blanc.
Ulrich décida de se faire aider par Lay et Romain qui acceptèrent sur le champ et par Yumi, qui refusa sa proposition.

-Allé Yumi, je t’en supplie...Dit Ulrich avec une mine de chien battu.

-Non. Répondit la jeune femme.

-Pitié!!! Supplia Ulrich.

-Tu te mets à genoux, et j’accepte. Ironisa Yumi en croisant les bras, l’air moqueur.

-Pas question! Refusa Ulrich trop fier pour faire une chose pareille.

-Dans ce cas, c’est non. Répondit Yumi en riant.

Avec un air de martyr, Ulrich se mit à genoux.

-Je t’en supplie Yumi...Supplia Ulrich toujours à genoux. Sois sympa.

-Bon...D’accord. Accepta Yumi avec un sourire narquois. Tu as rempli ta part du marché.

Yumi se changea et enfila tout comme Ulrich un kimono noir. Couleur des maîtres. Lay et Romain gardèrent leur kimono blanc et ils entrèrent sur le tatami après avoir appris aux enfants le salut du penchak silat.
Tout d’abord, Ulrich, Yumi, Lay et Romain montèrent sur le tapis et saluèrent le public qui les applaudit. Puis, sur ordre du jeune brun, Aélita qui avait May dans les bras, avec un signe, ordonna à Odd de laisser sortir les enfants.
Ils saluèrent le public, puis se tournant vers les animateurs, les saluèrent.
Ulrich commença à parler. Malheureusement, bien que sa voix soit claire et puissante, le public avait du mal entendre.
Le jeune brun réclama un micro qu’il attacha à son kimono.

-C’est mieux comme ça je suppose. Ironisa Ulrich. Donc, je répète pour les parents: le penchak silat est sport de combat, certes mais il repose plus sur la maîtrise du corps et de l’esprit. C’est un art martial, bien évidemment, mais à l’AS penchak silat, il sera plus vue comme l’apprentissage de la Self défense. Donc voilà. Nous allons commencer par un petit échauffement. Le premier cour se déroulera ici même de 17H00, c’est-à-dire maintenant (rire de la foule), à 19H00.
Vous êtes d’accord les enfants?

-Oui!!!

-Et pour les parents, ça ne devrait pas poser problème puisque nous sommes Samedi. Dit Ulrich en riant. A moins que certains ou certaines aient prévus de se faire une petite sortie en amoureux...

Il y eut un éclat de rire général. Avec un petit geste, Ulrich ramena le calme et il fit les enfants faire 3 tours du tatami pour l’échauffement, auquel Lay et Romain participèrent. Ils se sentaient importants aux yeux des autres enfants car Lay était LA fille du champion et maître de penchak silat, et Romain LE petit ami de la fille du maître, presque comme un fils. Évidemment, ils étaient assaillis de questions, et Ulrich fut obligés de les garder auprès de lui pour éviter une émeute.

-Tout d’abord, nous allons apprendre les chutes. Décida Ulrich. C’est le plus important. Les chutes sont faîtes pour éviter de se faire mal en tombant. Une démonstration va vous être faîtes par...Romain, que voilà.

Le jeune garçon s’avança légèrement et commença à exécuter toutes les chutes qu’il connaissait sous les regards fiers de Odd, Ulrich, Jérémie, Aélita, Yumi et Lay.

-Maintenant...qui peut me dire... en quoi il est important de savoir chuter? Interrogea Ulrich avec un petit sourire.

Tous les doigts se levèrent et Yumi interrogea à son tour une petite fille brune.

-Et pourquoi parle-tu de défense?

-Ben... c’est parce que comme...le maître l’a dis...le penchak silat est un sport de...d’auto défense.

-Tu l’as retenu c’est bien...Ironisa Yumi. Mais le mot exact ne serait pas Self défense?

-Ah si! Répondit la fillette. C’est celui que je cherchais, mais je ne m’en rappelait plus.

Ulrich passa à la démonstration de souplesse que développait le penchak silat. Et pour celle-ci, il choisit Yumi en tant qu’adversaire.

-Bon. Observez bien. Ordonna Ulrich avec un petit rire. Je vais attaquer la demoiselle que voici (rire des enfants et de la foule) et elle évitera toute mes attaques.

Il salua Yumi et se mit en garde.

-Je précise bien. Fit-il en s’adressant à la jeune femme. J’attaque, tu évites, mais pas de riposte.

-En quoi cela vous gênerait-il? Interrogea l’animateur amusé.

-Telle que je la connais, elle risquerait de me faire mal par pur plaisir! Répondit Ulrich en prenant un air apeuré.

La foule éclata de rire, mais Ulrich ramena le calme et le combat pu commencer. Sans hésiter, Ulrich balança coups de poings et coups de pieds direct, que Yumi évitait avec une facilité déconcertante. A chacune des figures de la jeune japonaise, la foule poussait un soupir admiratif. La jeune femme enchaînait saltos avant, arrière, poiriers, roues, rondades...

-Cela démontre bien que le penchak silat développe aussi la souplesse. Dit Ulrich avec un sourire.

Vers 19H00, il libéra les enfants qui refusaient même de s’arrêter. La salle résonnait « aya!!! » crié par les enfants. Enfin, vers 20H00, Ulrich s’en alla. Il devait aller s’entraîner jusqu’à 23H00 car il avait manqué les deux précédents entraînement, qui, selon Paolo étaient très important. Il laissa donc à Odd le soin de ramener Yumi et Lay chez elles. Quand à May, elle voyagerait avec Aélita et Jérémie car Zakari avait beaucoup insisté pour l’avoir à ses côtés.
Alors que Odd roulait à 70 Km/h, une homme saoul, au volant d’une voiture vînt les percuter. L’homme roulant à plus de 110 km/h envoya valdinguer la voiture de Odd. Celle-ci dévala la pente d’une falaise et s’arrêta dans une plaine.
Yumi et Odd étaient inconscients. Il l’étaient tous: Odd, la tête posée sur le volant, Yumi la tête appuyée sur la vitre de la voiture, Lay à moitié étendue sur Romain, Erika la tête baissée et Romain, le visage tout contre celui de Lay.
La sonnerie du portable de Yumi résonna dans le silence de la vallée.

-Bizarre...Marmonna Ulrich perplexe. Je me demande pourquoi elle ne décroche pas...

Quelques heures plus tard, Odd ouvrit péniblement les yeux et se redressa. Il avait une petite coupure sur le front et le poignet cassé. Il avait du mal à se rappeler ce qui c’était passé.

-Oh ma tête... Gémit-il en se massant le front. Est-ce que ça va derrière?

Il n’y avait pas de réponse. Le blondinet se retourna et remarqua que les enfants étaient inconscients. Il sortit son portable et appela le SAMU.
Doucement, il se tourna vers Yumi. Ses longs cheveux noirs cachaient son visage et doucement, Odd se pencha. D’un geste doux, il les écarta pour découvrir la jeune japonaise, inconsciente, elle aussi. Il détacha sa ceinture de sécurité et tira Yumi à lui. Il la prit dans ses bras et la sortit de la voiture. Il la posa à 100 mètres environs, sur le sol. Puis, il en fit de même pour les enfants. Une forte odeur d’essence se dégageait de la voiture.
Il évita de toucher les enfants, au cas où il seraient blessés.

-Hé Yumi!!! Tu m’entends?! Chuchota le blondinet en donnant de petites claques à la japonaise pour l’aider à revenir à elle.

La jeune femme ne bougea pas.

-Purée de purée de purée de purée...Marmonna Odd en faisan les cent pas. Ulrich va me tuer...ola la...je suis sûr qu’il va me tuer...

L’ambulance arriva, accompagnés des pompiers et de quelques gendarmes. Odd, Yumi et les enfants furent conduits à l’hôpital et Ulrich ne tarda pas à arriver avec les autres.
Odd avait un plâtre au poignet et sa coupure au front avait été désinfectée. Quand à Yumi, elle passait des examens et faisait des radios, tout comme les enfants.

-Vous voyez, il y a un caillot de sang. Juste ici.

-Vous êtes sûr que s’en est un? Demanda Jérémie perplexe.

-Rien n’est sûr. Répondit le médecin. Mais c’est très possible.

-Pauvres Odd et Élodie. Soupira Aélita. Quand ils vont apprendre ce qui se passe avec leur fille...

-Mais le médecin l’a dis! Répondit Jérémie en sortant de la salle. Rien n’est sûr. Et selon moi, tout va bien pour Erika.

Pendant ce temps, Odd se faisait incendier par Ulrich et Élodie.

-Je t’avais dis de faire gaffe!!! Gronda Ulrich en croisant les bras accoudé à la fenêtre.

-Et j’espère pour toi que les enfants vont bien! Ajouta Élodie.

-Mais arrêtez à la fin!!!! Hurla Odd, se sentant coupable. Je vous ai dis que c’était pas ma faute. C’est ce mec sortit de nulle part!!!!!! Il était totalement bourré!!!!!!

-Tu sais quoi Odd!!! Cria Ulrich furieux. Je t’emmerde mon vieux!!!!!! T’entends?! JE T’EMMERDE et tu peux pas savoir à quel point!!!!!!!!

Doucement, Yumi poussa un petit gémissement de douleur. Ulrich se précipita à son chevet.

-Ulrich...Murmura-t-elle doucement. Pourquoi Est-ce que tu cris autant...

-Excuse moi mon cœur. S’excusa Ulrich en lui caressant tendrement les cheveux. Seulement, te voir dans cet état...et puis il a Lay aussi...vous voir comme ça toutes les deux...c’est trop pour moi...ça me perturbe un peu...

Il se tourna vers Odd.

-Je suis désolé de t’avoir crié dessus comme ça. S’excusa le jeune brun. Seulement...tu vois...Yumi ET Lay, ça m’a un peu déstabilisé J’ai perdu mon calme et j’en suis désolé.

-C’est pas grave. Marmonna Odd. Mais quand même de là à me dire que tu m’emmerdes...

-Il a dis qu’il était désolé. Rappela Élodie en poussant Odd du coude. Essaie de le comprendre...

-Mais il me comprend. Affirma Ulrich en se tournant vers Yumi. Je n’en doute pas.

Odd et Élodie décidèrent d’aller voir Erika. Comme l’avait assuré Jérémie, la fillette se portait comme un charme et gambadait déjà avec Romain et Lay dans leur chambre.
Le soir même, ils purent tous rentrer chez eux et vers 20H30, tout était redevenu normal. Odd, Élodie et Erika regardaient la télévision. Aélita et Jérémie s’amusaient avec Zakari dans leur chambre.
Quand à Ulrich, il s’entraînait dans son mini gymnase avec son sabre et Yumi, dans le salon, lisait avec May dans les bras alors que Lay lisait installée sur un fauteuil en mangeant une pomme bien rouge et juteuse. Lorsque Ulrich sortit de la salle de bain, après sa douche, il resta médusé devant ce spectacle.

-Ce n’est pas toi qui mange la pomme d’habitude?

Lay prit May dans ses bras.

-Tu viens avec moi. !dit-elle. Papa et maman ont besoin de rester seuls.

Ulrich regarda sa fille s’éloigner avec May dans les bras.

-Mais c’est quoi son problème? Marmonna-t-il en bâillant.

-Mais qu’Est-ce que j’en sais?! Répliqua Yumi. Tu m’excuses, mais je lis...

-Tu lis quoi?

-« Aventure sous les tropiques»...

-Tiens! Répondit Ulrich avec un sourire. Le film que je devais aller voir avec Elisabeth...

-Parce que tu devais aller voir un film avec Sissi? C’est nouveau ça...

-Tu es fâchée? Demanda Ulrich en prenant le livre de Yumi.

-Non, pas le moins du monde... Soupira Yumi. Allé, rends moi mon livre Ulrich.

-Tu ne veux pas me parler ce soir?

-Ce n’est pas ça, mais j’aimerais bien finir ce livre. Répondit la jeune femme.

-Sympa pour moi...Marmonna le jeune brun.

-Toi, sois sympa et attends au moins que les enfants dorment, et rends moi mon bouquin.

-D’accord, j’ai compris. T’as pas envie de me voir ce soir. Soupira le jeune homme en se levant. Je vais mettre les filles au lit.

Quelques minutes plus tard, Ulrich revînt avec May dans les bras. Il ouvrit le réfrigérateur et lui prépara un biberon qu’il réchauffa au four à micro-ondes.
Il s’installa sur un fauteuil et donna le lait à sa fille qui le termina en 10 minutes. Il joua avec elle quelques minutes, puis le temps qu’il règle la climatisation, la posa sur le sol.
La fillette, voyant son père aller vers la porte, voulut le suivre. Tout d’abord, elle marcha à quatre pattes, puis, voyant que le jeune brun s’éloignait de plus en plus, elle se leva. May fit un pas, puis un autre et troisième. A ce moment, Ulrich se retourna et sursauta en voyant sa fille marcher.

-Yumi!!! Cria-t-il. Ça est!!! Elle marche!!! May marche!!!

La jeune femme qui passait devant la porte avec son livre, le lâcha d’étonnement.

-Oh mon Dieu! S’écria-t-elle étonnée. Elle... elle marche!

La fillette arriva jusqu’à sa mère qui la prit dans ses bras. Yumi serra May contre elle, la regardant fièrement. May éclata de rire. A nouveau Yumi la posa par terre et aussitôt, elle se mit à courir vers son père qui allait chercher son caméscope. Le jeune brun se retourna avec le caméscope dans les mains, Ulrich se retourna et tomba sur son lit, en voyant sa fille debout à ses pieds.
Yumi arriva et attrapa sa fille par la main. Après avoir filmé les premiers pas de sa fille, Ulrich déposa son caméscope et Yumi emmena l’enfant se coucher. May marcha jusqu’à sa chambre et la jeune japonaise la mit dans son berceau après un dernier baiser.

-Bisous. Dit May en souriant.

-Bisous mon cœur. Répondit Yumi en riant avant d’éteindre la lumière. Fais de beaux rêves.

La jeune japonaise ferma la porte et se dirigea vers sa chambre. Elle échangea son ensemble de sport gris, après avoir pris une douche, contre un débardeur blanc et un pantacourt noir. Elle s’allongea sur son lit et soupira. Elle était encore émue par les premiers pas de sa fille. Elle reprit son livre et bientôt, Ulrich arriva, douché, vêtu d’un bermuda bleu et jaune. Il s’allongea à son tour sur le lit et soupira.
Yumi lui embrassa l’épaule.

-J’adore ton nouveau Gel douche. Ironisa-t-elle. C’est vraiment un parfum qui me plaît.

-C’est mon Gel douche qui te plaît ou c’est moi? Plaisanta Ulrich en regardant la jeune femme.

-Je ne suis pas mariée à ton Gel douche que je sache...Répondit Yumi en se redressant.

-Tu pourrais très bien me tromper avec lui! Ironisa Ulrich en se redressant à son tour.

-T’as pas bientôt fini de délirer! S’exclama Yumi en riant. Tu sais bien que c’est toi que j’aime et personne d’autre. Même pas le parfum de ton gel douche, aussi enivrant soit-il.

-Ça fait plaisir. Répondit Ulrich en embrassant la jeune japonaise sur le front. Je t’adore.

-Je sais. Répondit la jeune femme en riant. Ça serait bien que tu me le dises plus souvent.

-Ça te ferait plaisir, je suppose. Ironisa Ulrich en enroulant l’une des mèches de cheveux de sa femme autour de son doigt.

-Plutôt, oui. Répondit Yumi en ramenant la mèche avec laquelle jouait Ulrich derrière son oreille.

-Hé mon jouet!! S’écria Ulrich.

-Joue avec tout ce que tu veux, mais laisse mes cheveux tranquilles.

-J’ai le droit de jouer avec ton corps?

-Il ne manquerait plus que ça! Dit Yumi en caressant la joue d’Ulrich. Je suis sérieuse Ulrich. Je suis fatigué ce soir.

-M’en parle pas, je suis lessivé par l’entraînement de Paolo. Répondit Ulrich avec un sourire. Je tiens à peine sur mes jambes.

-Tant mieux.

Ulrich se leva et se dirigea vers l’armoire. Il l’ouvrit, soucieux.

-Mince... Marmonna-t-il.

-Qu’Est-ce qu’il y a?

-C’est demain mon pari avec Odd. Expliqua Ulrich en retournant se coucher.

-Quel pari?! S’étonna Yumi.

-Ah oui, c’est vrai, tu n’es pas au courant... Se rappela le jeune brun. Je ne dois porter que du cuir demain.

-Ça promet! Ironisa Yumi en riant.

-C’est clair... Répondit Ulrich avec un soupir. Je vais surtout me payer une salle de bronzage gratuite!

La jeune japonaise éclata de rire. Son regard croisa celui de son mari. Elle sourit tendrement et se redressa pour lui caresser les cheveux.

-Tu veux que je te dise? Murmura-t-elle tendrement. Je t’aime.

-Moi aussi mon cœur. Murmura le jeune brun en la prenant dans ses bras. Ce mois passé sans toi va être dur à supporter.

-Je t’en prie Ulrich, ne parlons pas de ça. Demanda la jeune japonaise.

-Il va bien falloir. Soupira Ulrich. Parce que c’est demain soir que je par.

-Inutile de me le rappeler. Répliqua froidement Yumi en se levant.

-Ce n’est pas de ma faute si je suis en stage pendant tout ce temps, quand même!

-Je n’ai rien dis. Répondit la jeune femme en allant dans la salle de bain.

-Tu n’as pas besoin de parler pour que je te comprennes Yumi et tu le sais.

-Je sais. Répondit Yumi en se dirigeant vers l’armoire. D’ailleurs, ta valise est faîte?

-Ben...heu...

-Décidément...Soupira Yumi. Il est encore tôt. Tu as le temps de la faire avant d’aller te coucher. Pour ma part, je vais prendre l’air.

Elle enfila un peignoir rouge bordeaux en soie et sortit de la chambre. Ulrich sortit sa valise de sous leur lit et la remplie. Il y mettait des kimonos noirs et bleus lorsque Yumi revînt dans la chambre. Elle enleva son peignoir et le rangea dans l’armoire. Ulrich se dirigea vers la table de chevet et prit le cadre qui s’y trouvait. Il le déposa dans sa valise. Elle les représentait, enlacés, sur un coucher de soleil.
Puis, le jeune brun boucla sa valise et la posa à côté de la porte d’entrée.
Il s’allongea aux côtés de sa femme, mais n’arrivait pas à dormir. Ça le dérangeait vraiment de laisser Yumi seule avec Lay et May. Bien qu’il sache que Dany et son équipe veilleraient sur elles, les savoir seules pendant son stage ne l’enchantait guère.
Le lendemain soir, ils accompagnèrent tous Ulrich à l’aéroport où l’attendait un jet privé, demandé par Paolo. L’entraîneur monta la valise du jeune homme dans l’avion et l’attendit. Amicalement, Odd et Jérémie lui tapotèrent l’épaule et Aélita et Élodie l’embrassèrent sur les joues.

-Tu vas nous manquer. Dit Aélita en souriant. J’espère que tout se passera bien.

-Tu vas tous les exploser!!! L’encouragea Odd.

-Tu vas l’avoir ce diplôme. Ajouta Jérémie. J’en suis sûr.

-On veut te voir avec un grand sourire. Dit Élodie en le serrant dans ses bras. Sois pas si triste.

Paolo apparut à l’entrée du Jet et interpella le jeune brun.

-Ulrich!! On ne va pas tarder à y aller! Informa-t-il.

Le jeune brun se tourna vers sa femme. Il avait le cœur serré. Le ciel était d’un bleu très clair et sans nuages. Il n’y avait pas de vent mais l’atmosphère était pesante de tristesse.
Ulrich prit Yumi dans ses bras. Il était triste. Si triste qu’il en avait des nausées. Odd, Aélita, Élodie et Jérémie retournèrent dans l’aéroport, laissant le couple seul.

-Tu vas me manquer. Murmura le jeune brun en caressant les cheveux de la jeune japonaise.

Yumi posa sa tête sur le torse d’Ulrich. Sentir son cœur battre au même rythme que le sien la rassurait. Ils restèrent ainsi pendant cinq minutes environs.

-Tu feras attention. Soupira la jeune femme.

Elle lâcha son mari et sortit une pochette de son sac.

-Lay te donne ça. Dit-elle en lui tendant la première feuille. Et celui là, c’est de Odd.

Le jeune brun inspecta la mini cassette, puis la fourra dans sa poche. Il serra une fois encore Yumi dans ses bras.

-Je t’aime. Murmura-t-il tendrement en embrassant la jeune femme.

Ce moment dura une éternité. Le reste de la bande les observait, émue.

-Ulrich! Appela Paolo. Plus que 5 minutes, et on y va! Dépêche-toi!

Il se tourna vers Paolo, puis vers Yumi. Il l’embrassa une dernière fois, puis monta dans l’avion qui l’avala. Il s’installa à sa place et regarda à travers le hublot. Il vit Yumi retourner avec les autres. Il vit Odd remuer les lèvres et la jeune japonaise éclata de rire. Il lui envoya un texto: « Veille bien sur elles ».
Odd leva la tête vers l’avion et croisa le regard d’Ulrich. Le blondinet leva le pouce et l’avion décolla.
Après une dizaine de minutes, le jeune brun sortit la mini cassette de sa poche et la retourna entre ses doigts. Il sortit son ordinateur portable et y inséra l’objet. Ulrich sourit en voyant Odd s’installer dans un fauteuil. « Alors mon vieux, ça fait pas longtemps que t’es parti et je me sens déjà seul. Je sais, y a Einstein, mais c’est pas lui qui ira mettre du poil à gratter dans le lit de Sissi! » Ensuite, c’était au tour d’Aélita, de Jérémie, d’Élodie, de Lay, d’Erika. En dernier, Yumi. Ulrich l’écouta attentivement. « Quand je pense que tu ne seras pas là pendant tout un mois...ça va être long! Tu n’as pas intérêt à commettre une infidélité ou croit moi tu risques de regretter notre mariage. (Ulrich sourit à cette remarque) Je voulais surtout que tu saches que je t’aime et que tu me manques déjà mon amour. Bisous chéri et à dans 1 mois. » Ulrich soupira. Il venait juste de la quitter, mais déjà sa famille lui manquait.

-Je t’aime aussi Yumi. Murmura-t-il. Tu ne peux pas savoir à quel point...

Un mois plus tard, il revînt de l’aéroport. Il était encore en kimono car il était partit juste après avoir reçu ses trois coupes, pour être sûr d’arriver à 18H00 à Paris. Au gymnase, il prit une douche et se changea. Il enfila un jean bleu et un t shirt noir à manches courtes.
Vers 18H30, il arriva chez lui. Il prit sa valise et après avoir ouvert la porte, pénétra dans la maison. Il arriva au salon où l’attendaient Aélita, Jérémie, Zakari, Élodie, Odd, Erika, Lay, May et Yumi.

-Papa!!! S’écria May en courant vers le jeune brun.

Ils suivirent tous May des yeux pour finalement voir Ulrich la prendre dans ses bras. Ses yeux étaient brillants de bonheur.

-Mon bébé...Murmura-t-il tendrement en serrant la fillette contre lui. Maintenant que tu trottes comme un lapin, tu vas pouvoir faire la course avec papa.

-Tu m’as manqué.

-Et tu parles en plus!! S’étonna Ulrich fou de joie. Mais c’est génial mon amour!! Mais...une minute...ça veut dire que j’ai manqué les premiers mots de ma fille? Oh non!!

-Ce n’est pas grave. Dit Lay en soupirant Ce n’était pas si...important...

-Oh j’ai oublié quelqu’un apparemment! Ironisa le jeune brun en attrapant Lay pour la mettre sur ses épaules.

-Fais moi descendre. Demanda Lay en se débattant.

-Je vois, je vois...Plaisanta Ulrich en allant s’asseoir à côté de Yumi. Tu boudes...donc tu ne vas sûrement pas vouloir de tous les cadeaux que je t’ai rapporté...

-Tu plaisante! S’écria Lay en secouant son père. Allé donne les moi!!! Donne les moi!!

-Doucement! Supplia Ulrich en sortant de la maison. Retenez là, pitié!

Odd se leva et attrapa Lay qui s’accrochait à la jambe de son père, qui essayait de s’en débarrasser. Lorsque le jeune homme, accompagné de Jérémie revînt avec deux cartons dans les bras, les enfants lâchèrent les glaces au chocolat qu’ils dégustaient.

-Mon carrelage! S’écria Yumi en fronçant les sourcils.

-Viens Yumi, on va nettoyer tout ça avant que ça ne sèche. Proposa Aélita en se levant.

-Allons-y! Répondit Yumi en suivant son amie.

Ulrich coupa le carton au cutter et s’installa sur une chaise au milieu de la pièce, avec les cartons à ses pieds. Il appela les enfants à lui, à chaque tour. Lorsqu’il eut donné à Odd son baggy bleu et son t-shirt rouge de marque, sa dose d’acide nitrique à Aélita et sa chaîne, son bracelet ainsi que sa bague en argent, et sa chaîne en argent et son bon de 120€ dans un centre de beauté à Élodie, il sourit à Jérémie en se levant.

-Toi, suis moi. Ordonna-t-il en ouvrant la porte de la maison.

Ils firent quelques pas et Jérémie s’arrêta perplexe.

-Je suis sensé voit quelque chose? Demanda-t-il à Ulrich.

-Là, non. Dit le jeune homme en appuyant sur un bouton comandant l’éclairage extérieur. Maintenant, oui.

-Oh mon dieu! S’écria Jérémie en reculant tant qu’il trébucha et se retrouva sur les fesses.

Devant Jérémie, un magnifique cabriolet bleu brillait de milles feux. Ulrich aida son ami à se relever et lui tendit les clés, une main sur son épaule.

-T’en prends soin. Murmura-t-il. Une caisse comme ça, ça vaut de l’or. Et c’est ça, ton cadeau.

Jérémie resta sans voix. Il regarda Ulrich qui lui souriait, puis la voiture, puis Ulrich, encore la voiture, et le jeune brun le tira vers l’intérieur.
Odd lui tapa l’épaule.

-Félicitation mon vieux! Le complimenta-t-il. Elle est d’enfer ta caisse.

Jérémie se laissa tomber sur le sofa à côté de sa femme. Quand à Ulrich il rejoignit Yumi et Élodie dans la cuisine. Installées sur le rebord de l’évier, carrelé, elles discutaient. Dès qu’elles entendirent Ulrich pénétrer dans la pièce, elles se turent. Le jeune brun les regarda, bras croisés, l’air moqueur. Il regarda Élodie, qui se retenait de rire, puis Yumi, qui pouffait en silence.

-Qu’Est-ce qui se passe ici? Interrogea-t-il en plaçant ses mains sur la taille de Yumi.

-Oh, rien du tout. Répondit Yumi en écartant quelques mèches de son visage.

-On discutait. Ajouta Élodie avec un sourire complice à Yumi. Tu vois le genre de chose qu’on se dit entre femmes...style, les beaux mecs qu’on croise dans les rues, les petites aventures qu’on pourrait avoir...

-Je vois...Répliqua Ulrich, le regard plongé dans celui de la jeune japonaise. Très intéressant comme sujet de conversation...

Il se redressa et sortit deux bières du réfrigérateur, ainsi qu’un coca. Il s’arrêta à la porte de la cuisine et se retourna vers les jeunes femmes.

-Allez-y, continuez! Dit-il avec un sourire. Ne vous gênez pas, je vous assure que c’est passionnant comme sujet.

Ulrich retourna dans le salon et il entendit des rires en provenance de la cuisine où il se trouvait il y avait à peine quelques secondes. Il s’installa avec Jérémie et Odd, tandis qu’Aélita se sauva en direction de la cuisine.
Lay, Erika et Romain avaient revêtu les kimonos offerts par Ulrich et s’amusaient. Zakari dormait à l’étage avec May.
Yumi, vêtu robe rouge, mettant en valeur sa fine silhouette discutait avec Aélita, vêtu d’un pantalon noir et d’un haut blanc à manches courtes, et Élodie qui portait une robe blanche.

-Alors Ulrich! Soupira Odd en s’enfonçant dans le canapé. Il y avait quoi à Chicago.

-C’est inutile, Odd. Soupira Jérémie en s’enfonçant lui aussi dans le canapé. Tu sais bien qu’Ulrich n’aime que Yumi et aucune autre depuis qu’ils sont ensemble.

-Je sais, je sais...Marmonna Odd en souriant. C’est toujours l’amour fou entre vous?

-Ben...heu...oui...Pourquoi cette question? Répondit Ulrich en se tournant vers le blondinet.

-Oh comme ça! Dit Jérémie en s’étirant. Mais on n’a pas vu son cadeau. Ou est-il?

-C’est un interrogatoire ou quoi? S’impatienta le jeune brun.

-Oui. Répliqua Odd. Et tu es prié d’y répondre avec le plus grand sérieux. As-tu oui ou non acheté à Yumi un cadeau?

-Oui. Répondit Ulrich avec un soupir. Et alors?

-Il est où? Demanda Jérémie.

-Dans ma valise. Répondit le jeune homme. Et après?

-Pourquoi Est-ce que tu ne le lui donne pas? Continua Odd en bâillant.

-Parce que je préfère le faire en toute IN-TI-MI-TE. Tu connais, ça? S’énerva Ulrich. Maintenant soyez sympa, arrêtez avec toutes vos questions et changeons de sujet.

-Tu les a eu tes coupes? Interrogea le jeune blond.

-Oui. Répondit Ulrich. A la fin du stage, on a eu une éval’ et j’ai été classé 1er.

-Super! Le congratula Odd en bâillant.

-T’es fatigué? Demanda Ulrich en bâillant à son tour.

-On est là depuis 15H00 et il a fallut trouver des trucs pour amuser les petits qui s’ennuyaient. Expliqua Jérémie en bâillant à son tour.

-Vous rigolez?! S’écria le jeune brun. C’était pas la peine de vous pointer à cette heure! J’arrivais qu’à 18H00.

-On a pas eu le choix. Dit Odd en s’étirant. Les filles ne voulaient absolument pas manquer ton arrivée.

Il était déjà près de 22H30 lorsque Ulrich secoua Odd qui s’était assoupi. Ils se trouvaient dans le jardin avec tous les autres, allongés sur un grand tapis, contemplant la voie lactée. Yumi et Ulrich s’embrassaient tendrement tout comme Odd, Élodie, Jérémie et Aélita. Les enfants se contentaient de courir partout dans le jardin, en riant.
Le ciel était étoilé, mais dégagé. L’air était frais.

-Ça fait du bien de vous retrouver. Soupira Ulrich. Ça commençait à me manquer.

-Comme c’est mignon. Dit Élodie en riant. Tu nous a manqué aussi champion. Pas vrai Jérém’?

-Qu’Est-ce qu’y a? Marmonna Jérémie qui sortait de son baiser passionné avec Aélita.

-Rien du tout. Répondit Yumi avec un sourire. Oublie!

Vers 00H00, ils se séparèrent. Ulrich se retrouva seul avec Yumi et ses enfants. Après les avoir mis au lit, Ulrich se doucha et monta se coucher. La jeune japonaise se coiffait dans la salle de bain. Il passa juste derrière elle et elle se retourna intrigué.

-C’est quoi ce nouveau parfum?

-Quel nouveau parfum? S’étonna le jeune brun.

-Ne joue pas à ce jeu-là avec moi mon amour. Murmura la jeune japonaise en enlaçant le jeune homme. Qu’Est-ce que tu me caches?

-Rien du tout. Répondit Ulrich avec un sourire.

-Arrête de me mentir Ulrich. Tu me caches quelque chose, je le sais. Chuchota Yumi en passant tendrement sa main dans les cheveux de son mari. Et je veux savoir de quoi il s’agit. Tout de suite.

-Allé Yumi, viens. Dit Ulrich en tirant le jeune femme par la main.

-Tu vas enfin me dire d’où vient ce délicieux parfum de chocolat.

-Chocolat?! S’étonna Ulrich en se retournant. Ah oui! Le chocolat. Je viens de m’en prendre une barre y a à peine 10 minutes. Tu as l’odorat très fin.

-Je te l’ai toujours dis. Murmura Yumi avec un tendre sourire. Mais j’aimerais aussi savoir pourquoi il y a un morceau de soie violette qui dépasse du dessous de notre lit.

-Et observatrice avec ça!!! Ajouta le jeune brun en riant.

Yumi se dégagea de l’étreinte du jeune brun et tira sur le morceau de soie. Ulrich arrêta son geste et l’attira à lui.

-C’est pas une bonne idée. Murmura-t-il avec un sourire. Crois moi.

-Et pourquoi ça?

-C’est pas une bonne idée du tout. Répéta Ulrich en riant. On verra ça plus tard.

-Ulrich, tu me cache quelque chose. Soupira Yumi en se changeant. Je suis très impatiente.

Le jeune femme enfila un mini t-shirt blanc et une minijupe bleue. Face au miroir, Ulrich l’enlaça amoureusement.

-Tu es belle, tu sais...

-Quoi? Dit Yumi en se retournant.

-Tu es belle à en devenir fou. Répéta Ulrich en déposant un tendre baiser dans le cou de la jeune femme. Tu ne peux pas savoir à quel point tu m’as manqué.

-Tu m’as manqué aussi. Murmura Yumi en riant. Mais à ma différence, je suppose que tu sais à quel point.

-Et pourquoi Est-ce que moi je saurais et pas toi?

-A toi de me montrer jusqu’à quel point je t’ai manqué. Ironisa Yumi en bâillant.

-Mais j’en ai bien l’intention...Murmura le jeune brun en caressant tendrement le visage de Yumi. Tu as une peau de bébé, on te l’a déjà dis?

-Bien sûr.

-Qui? S’étonna Ulrich en lâchant brusquement la jeune femme.

-Odd. Répondit Yumi avec un sourire.

-Odd?! S’écria Ulrich en se laissant tomber sur le lit. Odd t’as...il a...tu as...vous êtes...Odd?!




-Bien sûr que non, idiot! Répliqua Yumi en brossant ses cheveux dans la salle de bain. Il était simplement en train de me dire que tu avait de la chance qu’on soit ensemble tout les deux.

-Si je l’attrape celui-là...Marmonna Ulrich. Enfin, ce n’est pas grave. Je suis d’humeur câline ce soir.

Il prit tendrement Yumi dans ses bras. Au moment où il allait l’embrasser la jeune japonaise se dégagea.

-Ulrich, pas maintenant. Je suis désolée, mais je dois sortir.

-Et où va l’amour de ma vie? Interrogea Ulrich avec un sourire.

-Chercher un dossier à son cabinet.

-A 1H00 du matin? Fit Ulrich en consultant sa montre.

-C’est très important Ulrich et ce dossier, je dois le boucler ce soir. Expliqua Yumi.

Ulrich la retînt par l’épaule.

-Tu ne serais pas en train de me fuir?

-Pas du tout. Répondit la jeune femme en descendant au salon. Si je me dépêche, je pourrai être de retour pour le réveil de la petite.

-Ça veut dire que tu passes la nuit au cabinet?! Dit Ulrich abasourdis.

-Oui. Affirma Yumi en ouvrant la porte d’entrée.

-Je ne suis pas d’accord. Déclara Ulrich en refermant la porte tandis que le jeune femme se tournait vers lui. Pas d’accord du tout.

-Quoi?

-Et puis elle est un peu courte cette jupe, non?

-Dois je te rappeler que tu adores cette jupe? Ironisa Yumi en ouvrant la porte.

-C’est vrai, je l’admet. Répliqua Ulrich. Mais je ne suis absolument pas d’accord pour que tu passes la nuit là bas.

-Bon, si ça peut te faire plaisir, je vais chercher mon dossier et je travaille ici.

-Je préfère. Répondit Ulrich avec un sourire.

-Mais attention, j’ai dis que j’allais travailler. Répéta Yumi. J’ai pris un peu de retard à cause de ton absence. J’ai deux dossier en attente sur lesquels je vais passer la nuit.

-Même si savoir que tu ne va pas fermer l’œil de la nuit ne m’enchante pas...

-Je n’ai pas le choix Ulrich. Dit la jeune femme en sortant.

-Qui a dis ça?

-JE l’ai décidé. Déclara fermement Yumi. Allé, à tout à l’heure Ulrich.

-Ok. Soupira Ulrich. Me fais pas attendre.

-Attendre quoi? Demanda la jeune japonaise en montant dans la porche.

-Heu...Hésita Ulrich avec un sourire. Mieux vaut que tu n’en sache rien...

Après avoir soufflé un dernier baiser à son mari, la jeune femme s’éloigna dans la voiture. Lorsqu’elle revînt, elle décida d’aller prendre un bain: le quatrième de la journée. Le téléphone sonna et Ulrich décrocha. Il entra dans la salle de bain où se trouvait Yumi: Personne. Il regarda la baignoire pleine de mousse d’où émergea le visage de la jeune japonaise.

-C’est pour toi. Annonça-t-il en lui tendant le téléphone. Iroki, du japon.

-Allô. Dit Yumi au téléphone.

Ulrich s’installa sur le rebord de la baignoire et caressa l’eau du bout des doigts.

-Espèce de traître! S’écria Yumi. Tu m’avais promis de m’avertir si tu allais au Japon!...C’est pas une raison valable à mes yeux...qui?...Oui, passe la moi, qu’Est-ce que tu attends?!...Leeyoko? Oui, ça va et toi?...oui et Lee? Elles vont bien...oui, Ulrich aussi...oui, il vient de rentrer...évidemment tu t’imaginais quoi?...J’avais besoin de me détendre parce que ma nuit va être longue...mais non!!! Je parle du boulot, là!! Je suis un peu à la bourre...oui, ça ira, t’en fait pas. Ok...je te fais pleins de gros bisous...c’est vrai?! Là première chose que je veux que tu fasses, c’est passer me voir, ok? Oui...ça ira je te dis...non, je vais pas y passer des heures quand même...une vingtaine de minutes peut-être...ok...bisous...salut!

Yumi remit le téléphone à Ulrich qui le posa sur le sol. Il embrassa tendrement la jeune femme, mais il glissa et bascula dans la baignoire.

-C’est malin! Ironisa Yumi en le poussant hors de l’eau. Allé sors de ma baignoire!!

-je vais être obligé d’aller me changer. Soupira Ulrich.

-Vas-y et laisse moi prendre mon bain. Supplia Yumi en souriant. J’ai dis que j’avais besoin de détente et pas de stresse.

Soudain, des cris résonnèrent dans la maison, suivi d’autres plus forts. Ulrich regarda Yumi. Celle-ci haussa les sourcils avec un sourire.

-Vas-y. Demanda-t-elle. Le temps d’enfiler quelque chose et j’arrive.

-Ok. Tu fais vite parce que je tiendrai pas longtemps avec elles.

Dès qu’Ulrich fut sortit, Yumi soupira. Elle sortit de la baignoire, enfila un peignoir au hasard et sortit de la salle de bain pour se diriger vers la chambre de ses filles. Ulrich avait June dans les bras et May pleurait à chaudes larmes. La jeune japonaise prit June dans ses bras. Elle était brûlante. Yumi prit un thermomètre et prit sa température: 38.5. C’était un peu élevé, mais pas très alarmant. Elle lui donna son biberon et reprit sa température avant de la mettre au lit: 37. C’était mieux. Après un dernier baiser, elle posa l’enfant endormie dans son berceau et éteignit la lumière. May s’était déjà rendormie. Elle avait sûrement fait un cauchemar et avait juste eu besoin d’un câlin pour la réconforter.

-Hé! Qu’Est-ce que tu fabriques avec mon peignoir?! S’étonna Ulrich.

-Désolé, je n’y ai pas fais attention. Répondit Yumi distraite.

-C’est pas grave, j’adore quand tu porte mes affaires et mon peignoir en particulier.

-Pourquoi? Interrogea la jeune japonaise en se peignant les cheveux.

-Il est imprégné de ton odeur après. Expliqua Ulrich. Et ça, j’adore.

-Tu es incorrigible. Soupira Yumi en retournant dans la salle de bain se changer. Mais c’est comme ça que je t’aime, je l’avoue.

-Ça c’est génial. Affirma Ulrich tandis que la porte de la salle de bain s’ouvrait sur une Yumi vêtu d’une mini jupe rouge et d’un haut blanc.

-Sauf que moi, là, j’ai du boulot. Dit Yumi en dévalant les escaliers pour aller s’installer sur la table du salon.

Ulrich s’installa juste en face d’elle sur un fauteuil. Yumi sortit tous les dossiers de leur pochette et les examina un à un. Elle en reposa un en souriant.
Pendant une dizaine de minutes, elle se pencha encore sur les dossiers et soupira.
A l’extérieur, il faisait plutôt froid. La température descendait en dessous de 10° et les étoiles illuminaient le ciel.

-C’est d’un compliqué tout ça...Marmonna-t-elle en soupirant.

Ulrich avait les yeux dans le vide, son portable dans les mains. Yumi lui jeta un rapide coup d’œil et fronça légèrement les sourcils. Elle l’interpella.

-Ulrich!! Tu es là? Il y a quelque un?

-...

-Je te parle, Ulrich!! Cria Yumi.

Le jeune brun sursauta et se redressa. Il enleva une minuscule puce de derrière son oreille et dévisagea Yumi.

-Oui, tu disais quelque chose?

-Tu étais dans la Lune ou quoi?!

-Je rêvais, c’est vrai. Affirma Ulrich en se levant pour s’étirer.

-De quoi?

-Ben...je sais pas trop...de toi...de tes cheveux...Hésita le jeune brun avec un sourire charmeur. Je vais m’arrêter là. Il ne serait pas bon que tu en saches plus sur le genre de rêves que je peux faire...

La jeune femme soupira et se leva. May pleurait et elle venait de réveiller June. Lay apparut dans l’escalier tenant May par la main. Elle bâilla et retînt sa sœur qui essayait de descendre les escaliers. Pendant un moment d’inattention de sa sœur, May se pencha vers l’escalier. Ulrich l’attrapa et la prit dans ses bras. Lay bâilla à nouveau et retourna se coucher. Tandis que Yumi montait donner à June son biberon, Ulrich posa May sur le sol et la fillette le suivie jusqu’à la chambre de ses parents. Elle grimpa sur le lit et y resta assise, souriante. Ulrich s’effondra sur le lit, épuisé par le décalage horaire.

-Papa.

-...

-Papa...

-...

-Papa!!!!

-...

-PAPA!!!!!!!!

Ulrich sursauta et leva la tête vers sa fille.

-Oui, qu’Est-ce qui se passe?

-Beuh! Glglglgl!!!

-Hein? Fit Ulrich sans comprendre. Je crois qu’on n’a pas le même décodeur tout les deux. Met toi à jour et on en reparlera...

May se mit à rire en battant des mains. Quelques minutes plus tard, le jeune père déposa sa fille qui dormait, dans son berceau. Il retourna dans sa chambre et s’affala sur son lit. Une vingtaine de minutes après, Yumi arriva et rangea ses dossiers. Elle s’accouda à la fenêtre et s’étira. En se retournant, elle aperçut son mari, étendu sur leur lit, endormi. Elle le secoua légèrement.

-Hum...Fiche moi la paix Odd...Marmonna le jeune brun. Odd...mais tu vas me laisser tranquille à la fin...

-Tu trouves vraiment que je ressemble à Odd? S’étonna Yumi en secouant toujours le jeune homme.

-Ah, c’est toi...Grogna Ulrich encore endormi. Ça est, j’ai une vision du paradis...je suis mort, c’est ça?

-Allé Ulrich, debout!! Continua Yumi. Fais une place, j’ai quand même besoin de dormir.

-J’ai même pas la force de bouger un orteil.

-Mon pauvre chéri. Ironisa Yumi. Allé, pousse toi.

Ulrich soupira et laissa Yumi s’allonger à ses côtés. La température avait beaucoup baissé. Il faisait extrêmement froid. La jeune japonaise s’installa sous les couvertures et ferma les yeux. Elle les rouvrit aussitôt.

-Dire que j’ai ce voyage dans trois jours...Soupira-t-elle.

-Un voyage?...Marmonna le jeune brun en émergeant à peine de son sommeil. De quoi tu parles...

-Rappel toi. Je suis sensée aller au Japon défendre la cousine de la mère de l’oncle de mon frère.

-La mère de l’oncle qui? Marmonna le jeune homme en prenant appui sur ses coudes pour se redresser.

-La cousine de la mère de l’oncle d’Iroki. Répéta Yumi en riant.

-Hein?

-Laisse tomber. Soupira la jeune femme. Le fait est que je vais devoir m’absenter dans trois jours pour deux ou trois mois.

-Tu as dis deux ou trois MOIS?

-Quatre si il y a des complications. Ajouta Yumi avec un sourire.

-Il est hors de question que tu partes tout ce temps. Déclara fermement Ulrich bien éveillé cette fois.

-Pardon?!

-Pas sans un baiser en tout cas. Ironisa-t-il en enlaçant tendrement la jeune japonaise. Tu me sers un triple double sec... et sans glace de préférence.

-De quoi tu parles? Demanda Yumi en caressant doucement les cheveux du jeune brun.

-C’est le nom que j’ai donné à mon baiser favoris.

-Mais c’est pas vrai! Soupira Yumi amusé. Odd t’a contaminé ou quoi? On dirait un gamin.

-Rassure toi ma belle, c’est fait exprès.

-J’espère bien! Répondit la jeune femme avant d’embrasser Ulrich sur la joue. Tu t’en sortiras avec les enfants?

-Je pense bien. Affirma Ulrich avec un petit soupir désolé. Voyons voir...Lay est en vacances le mois prochain...et moi, je m’entraîne...tout va bien! Enfin...je pense que tout ira bien.

-Ça me frustre de devoir abandonner June. Soupira Yumi. Elle est encore si petite...

-Ne t’en fait pas Yumi, tout ira bien. La rassura le jeune brun. Je te le jure, elles seront avec moi.

-Et c’est bien ce qui m’inquiète...

-Comment ça?! S’étonna le jeune brun. Tu étais sensée dire: « Ça me rassure de savoir que tu veilleras sur elles. » et au lieu de ça, j’ai droit à un banal: « Et c’est bien ce qui m’inquiète. »

-Ne te vexe pas, mais...

-Génial, c’est vraiment sympa pour moi...Grinça le jeune brun en riant.

-Oh c’est bon! Je plaisante! Dit Yumi en riant elle aussi.

-Je t’adore. Murmura simplement Ulrich.

-Et moi, je t’aime.

-Tu vas me manquer Yumi, vraiment. Soupira le jeune homme en s’étirant. Ça va être dur sans toi...remarque, j’aurai de quoi m’occuper...

-Ulrich... L’avertit la jeune japonaise avec un regard prévenant.

-Ok, c’est bon! La coupa Ulrich. Je plaisantais!

Ulrich se leva et enfila un jean, une chemise et sa veste.

-Ou vas-tu? Interrogea Yumi en se redressant. Il est à peine 5H00.

-Heu...ben...je...c’est-à-dire que...Bégaya Ulrich soudain gêné. Je suis attendu au gymnase.

-Pourquoi faire?

-Heu...je dois recruter des heu...oh mince! Je suis en retard!

-Ulrich! Reprit Yumi en retenant le jeune brun par la main. Qu’essaies-tu de me cacher?

-Oh rien du tout! Répondit le jeune homme en haussant les épaules pour ensuite s’asseoir sur le lit à côté de la jeune femme. Je pensais à un truc...à quoi ça me sert de partir tout de suite, alors que je ne suis attendu qu’à 8H00?

-A toi de me dire ce qui t’est passé par la tête. Ironisa Yumi.

-J’ai une idée... Avoua Ulrich en embrassant Yumi sur le front.

-Ah oui?

Ulrich prit doucement le visage de la jeune femme entre ses mains et l’embrassa langoureusement.

-Qu’Est-ce que tu sens bon...Dit Ulrich tout en embrassant la jeune femme.

-Merci.

Ulrich regarda sa montre, puis Yumi, encore sa montre et Yumi. Il sourit et caressa tendrement le visage de sa femme. Il enleva sa veste.

-Finalement, j’ai tout mon temps...

Alors qu’ils s’embrassaient langoureusement, quelqu’un un toussa. Ulrich se retourna pour découvrir l’aînée de ses trois filles, debout dans l’encadrement de la porte. Elle leur fit un grand sourire et Ulrich enfouit sa tête dans son oreiller. Lay se retourna et la jeune japonaise se leva.

-Je suis désolée je ne voulais pas vous interrompre. S’excusa Lay en pouffant de rire.

-Il faudrait peut-être qu’on installe un détecteur de mouvements dans la chambre de Lay...Proposa Ulrich en se levant à son tour pour reboutonner sa chemise.

-Toi, suis moi. Ordonna Yumi tout en tirant sa fille par la main.

Le soir même, Odd et Erika se battaient à coups de chatouilles au bord de l’eau. Ils avaient été invités par les parents de Jérémie à un banquet en maillot de bain, tenues légères exigées.
Ulrich portait un bermuda bleu et une chemise en tissus blanche, Odd un short rouge et une chemise verte et Jérémie un bermuda blanc et une chemise rouge.
Quand aux filles, Aélita portait une petite robe bleu, Yumi une robe blanche très courte et Élodie une robe bleu ciel.
La bande était installée sur la plage.

-Très sympa cette petite soirée chemises...Ironisa Odd.

-Pourquoi pas sans chemise...Murmura Yumi en déboutonnant celle d’Ulrich.

-Hé!! Mais arrêtez!!!! S’écria Élodie en riant. Vous allez finir par choquer! Je suis traumatisée, moi!

-Elle plaisante. La rassura Ulrich.

Le jeune brun ne prit pas la peine de boutonner sa chemise et se laissa tomber sur le sable. Odd lui balança une boule de sable dans la figure et le jeune homme se releva en toussant.

-Espèce de crétin! Cria Ulrich tandis que les parents de Jérémie se retournaient, outrés. Oh...heu...désolé...ça m’a échappé...

-Il faut apprendre à te contrôler mon vieux! Ironisa le blondinet avant de se diriger vers l’eau.

Ulrich se leva brusquement et coursa Odd dans l’eau. Le jeune blond plongea dans l’eau et nagea jusqu’à ce qu’il n’ai plus pieds. Ils devaient se trouver à 100 mètres de la rive lorsque le blondinet s’arrêta épuisé.

-Je te demande pardon Ulrich! Cria-t-il. Je t’en supplie laisse moi rentrer! Je suis fatigué!

-Et puis quoi encore! Répliqua froidement Ulrich avec un sourire de requin. Tu me fais passer pour un malade auprès des parents de Jérém’, tu me balances une boule de sable et tu me dis de te laisser tranquille? Tu blagues ou quoi?!

-Je t’en supplie, par pitié! Le supplia Odd. Je te demande pardon...pitié!

-Ok, ok. Soupira Ulrich en rebroussant chemin. Allé viens! Heu...Odd?...Odd?!

-Je suis ici! Cria le concerné. Bouge toi! Viens m’aider! J’ai une crampe!! Grouille!! Je vais cou...

Ulrich le repêcha à temps en riant.

-Et ça se dit bon nageur... Ironisa-t-il en ramenant Odd vers la rive.

A la fin de la journée, Lay, May et June dormaient dans la BMW de leur père, tandis que Zakari était dans le cabriolet de Jérémie, et Erika dans la décapotable de son père.
Odd et Élodie se rinçaient tandis que Jérémie et Aélita rangeaient leurs affaires. Quand à Ulrich et Yumi, ils se promenaient sur la plage en amoureux, main dans la main. Ulrich posa ses lèvres sur la main de Yumi. Elle sourit et le regarda.

-Je tiens tellement à toi...Murmura Ulrich en s’arrêtant pour tourner sa femme vers lui. Je te le dis, en prenant ce ciel d’or à témoin. Je t’aime Yumi et t’aimerai toujours...je ne vais pas dire jusqu’à ce que la mort nous sépare puisque mon amour pour toi va au-delà de tout ça.

-Tu crois que l’amour est éternel?

-Je ne sais pas pour les autres...mais le mien l’est. Répondit Ulrich avec un sourire.

-Et qu’Est-ce que c’est, pour toi, l’amour? Demanda Yumi en se remettant à marcher.

-Je dirai que c’est...plutôt compliqué à expliquer...Hésita le jeune homme en riant. Il faut déjà trouver la personne qui...fera battre votre cœur...pas une fois, mais pour toujours...que le sentiment qu’on éprouve soit fort,sûr.

-Hum...c’est vrai que c’est compliqué...

-Tu étais prévenue! Dit Ulrich en s’asseyant sur le sable.

Ulrich embrassa sa belle qui se trouvait dans ses bras, sur le front. Ils étaient face à l’horizon, regardant le coucher de soleil.

-Quand je pense que je pars dans 2 jours...

-Cesse de te torturer avec ça. Dit Ulrich en riant. Ça n’arrangera pas les choses.

-Je sais, mais je ne peux pas m’empêcher d’y penser. Répondit Yumi en s’appuyant sur Ulrich. Imagine que May tombe malade, qu’on enlève Lay, que...

-Arrête Yumi, tu vas finir par me faire regretter la naissance des filles. Plaisanta Ulrich avant d’embrasser la jeune japonaise sur l’épaule. Remarque, on a eu que des filles, ce serait bien qu’il y ait un garçon, non?

-L’espace d’un instant, j’ai cru que tu étais sérieux, Ulrich. Dit Yumi en riant.

-Mais je suis on ne peut plus sérieux très chère...

-Heu...attends...tu...t’es vraiment...tu parles sérieusement, là?! Bégaya Yumi en se tournant légèrement vers le jeune brun.

-Ben oui! Répondit Ulrich en riant. 4 enfants, c’est mon idéal...

-Ok...Répondit Yumi par très rassurée. On verra ça plus tard. Dans deux ou trois ans peut-être...

-Pourquoi pas maintenant?

-Voyons...on est seuls, sur une plage, devant un sublime coucher de soleil...Énuméra Yumi en effleurant les lèvres d’Ulrich des siennes. ...séduisante comme idée...très séduisante...mais non!

-Quoi ?! S’étonna Ulrich. Mais pourquoi ?!

-Parce que je l’ai décidé. Répliqua Yumi en riant.

-D’accord. Répondit Ulrich en embrassant tendrement Yumi sur la clavicule. De toute façon, quand je veux quelque chose, je l’obtiens toujours.

-Hé!! Mais...Alala...hé!...Ulrich arrête...tu me chatouilles...arrête...Dit Yumi entre deux hoquets de rire. C’est pas... mais arrête! ... Non...mais...

Yumi se dégagea lorsqu’elle sentit les bretelles de sa robe glisser de ses épaules, se leva et courut sur la plage.
Elle courait, pieds nu, les cheveux au vent. Ulrich se leva et poursuivit la jeune japonaise. Il lui attrapa la main et la tira vers l’eau. Yumi eu beau résister, mais elle n’eut d’autre choix que suivre son mari. Ensemble, ils pénétrèrent dans l’eau.
Ulrich serra Yumi contre lui.

-Merci de m’avoir fait mouiller ma robe. Dit Yumi avant d’embrasser le jeune brun sur les lèvres. Et de l’avoir rendue transparente en plus!

-Mais tu es plus jolie comme ça. Plaisanta Ulrich en riant.

-Bien sûr Ulrich. Non seulement tu me fais mouiller ma robe, mais en plus tu te fiche de moi!

-Mais regarde toi! Ironisa Ulrich en fixant Yumi. Tu as des yeux sublimes, que j’ai toujours adoré, des cheveux magnifiques, un visage dont je suis fou amoureux, un corps...

-Un corps? Répéta Yumi méfiante.

-Un corps...de rêve, on va dire.

-Comment ça?! S’écria Yumi en poussant son mari dans l’eau.

-Hé!! Qu’Est-ce qui te prends de me pousser dans l’eau comme ça?!

-Je me débarrasse de toi, ça se voit pas? Dit Yumi en marchant vers le rivage. D’ailleurs, dès ce soir, je demande le divorce!

-Et tu crois que je vais te laisser me glisser entre les doigts de cette façon? Ironisa Ulrich en attrapant la jeune japonaise par la main. Tu te trompes lourdement.
D’ailleurs, j’ai une petite idée derrière la tête...

-Quelle idée? Demanda Yumi en se tournant vers le jeune brun.

-Tu verras...Ironisa Ulrich en sortant de l’eau accompagné de Yumi.

-Mais allé!!! Supplia la jeune japonaise. Dis le moi!

-Ben...c’est-à-dire que...Hésita Ulrich le sourire aux lèvres. Rien du tout!

-Je vois...Tu te venges pour ce que je t’ai fait tout à l’heure...Devina Yumi avec un soupir las.

-Oui. Bonne déduction.

-Tu veux la guerre, très bien, tu vas l’avoir. Grinça Yumi en s’éloignant à grands pas.

-Hé!!! Mais attends moi!!! Cria Ulrich en rattrapant la jeune femme. Tu vas où?

-A la voiture, je vais voir les filles et puis j’aimerais bien rentrer moi. Je commence à en avoir marre.

Jérémie et Aélita jouait avec Zakari et Odd embêtait June qui s’était mis à pleurer. Aélita décida de venir en aide à la fillette. Elle laissa son fils à son mari et prit l’enfant des bras du blondinet. Aussitôt, elle sut pour quelle raison Est-ce qu’elle pleurait depuis que Odd l’avait pris.

-Je savais pas!! Se défendit Odd. De toute façon, ils ont tous la même odeur à cet âge alors!

-Mais quand même!! On sait toujours lorsqu’un bébé vient de...lorsqu’il a...Hésita Aélita en allongeant June sur une serviette. N’importe qui peut voir lorsqu’une couche de bébé est pleine!

-Apparemment, Odd en est incapable...Soupira Jérémie en posant son fils sur le sable.

-Toi, ça va!! Grinça le blondinet vexé. Inutile d’en rajouter! Je peux peut-être pas remarquer lorsqu’un gosse fait popo dans sa cou couche mais en revanche, il y a quelque chose que je vois.

-Quoi donc? Ironisa le jeune blond en se tournant vers Odd.

-Ton fils est en train de mettre de l’eau dans ta caisse.

-QUOI? Hurla Jérémie en cherchant Zak du regard. Il est où?!

Odd perdit le sourire et se leva. Il avait détourné les yeux pendant à peine trois secondes et c’était le temps qu’il avait fallu à Zakari pour s’échapper. Il regarda près de la voiture de Jérémie, parcourut la sienne du regard, fouilla celle d’Ulrich, rien. Zakari avait tout simplement disparu. Aélita remis June qui dormait dans son siège et s’étira.

-Aélita...on ne retrouve plus Zakari, tu l’aurais pas aperçu par hasard? Minauda Odd s’attendant à recevoir une volée de gifles.

-Non, il est avec Jérémie.

-Aélita, il n’est pas avec moi. Déclara Jérémie essoufflé. Il...je le trouve plus...

-QUOI?! Hurla Aélita en se tournant brusquement vers son mari. Jérémie...je t’en supplie...dis moi que c’est une blague...

Soudain, Odd poussa un cri d’alerte. Il venait de retrouver le petit garçon. Il le ramena à Aélita qui serra son fils dans ses bras comme jamais. Il était plein de sable.

-Mon Dieu mon chéri. Murmura Aélita en embrassant son fils sur le front. Ne me refais plus jamais une chose pareille. J’ai eu si peur!!

-Pas moi! Décréta Odd. J’étais sûr qu’on allait le retrouver!

-C’est cela oui...Plaisanta Jérémie en riant. En tout cas, c’est fini, je le lâche plus du regard à partir d’aujourd’hui.




Quelque minutes plus tard, Ulrich et Yumi arrivèrent. Après s’être assurée que ses filles allaient bien, Yumi s’étira tout en bâillant. Pendant que Jérémie, Odd et Ulrich discutaient près du bar, Aélita et Yumi discutaient.

-C’est pas possible comme je suis fatigué ce soir!

-Oh non, moi ça va! Répondit Aélita.

-Attend, je te donne le programme de ce soir pour moi. Soupira Yumi en souriant. Les filles au lit, bain et au lit!

-Si tu veux mon vis, et tu le veux j’en suis sûre, ça va pas être possible. Décréta Aélita avec un petit sourire moqueur.

-Et pourquoi ça? Demanda Yumi en se tournant vers son amie.

-Selon moi, avec Ulrich, tu risques pas de dormir avant très longtemps!

-Wow wow wow!! L’arrêta la jeune japonaise en croisant les bras. Quand moi, je décide quelque chose, personne ne s’y oppose. Alors si je dis au lit, il suivra. Point barre.

-T’as l’air sûre de toi...Remarqua Aélita en riant. Pourtant, je ne parierai pas là-dessus.

-Qu’Est-ce que je dois comprendre par là?! S’offusqua Yumi.

-Il paraît qu’il aurait prévu de te donner un certain cadeau...

Yumi éclata de rire, puis regarda Aélita, reprenant un air sérieux.

-Aélita, je te le répète, quand MOI, je dis on dort, il suit et c’est tout! Répéta la jeune japonaise.

-...d’accord...

-C’est vrai! Affirma Yumi en posant sa main sur l’épaule de la jeune femme aux cheveux roses. Il faut savoir s’affirmer dans la vie!

-Oui, bien sûr...je n’en doute pas...Hésita Aélita en bâillant.

Les deux jeunes femmes discutaient, lorsque soudain, Lay apparut devant Yumi. Elle s’installa sur les genoux de sa mère et écouta attentivement la conversation que menait sa mère avec Aélita. A deux ou trois reprises, Yumi boucha les oreilles de sa fille pour lui signifier que ce qu’elles disaient ne la concernait pas, mais devant l’acharnement de la fillette, Aélita décida d’abandonner et changea de sujet.

-Alors, Lay, dis moi, ça se passe bien l’école? Interrogea-t-elle avec un sourire.

-Oui...d’ailleurs, la semaine prochaine...Oh non !!! Maman! Maman!! Il faut que je te filme !!

-Quoi?! S’étonna Yumi en riant. Mais qu’Est-ce que tu racontes encore!

-Oui!!! J’avais oublié...pendant la semaine de vacances, on doit filmer le parent qu’on veut sur son lieu de travail. Et moi, c’est toi que j’ai choisie!!

-Et pourquoi pas ton père ?! Lança Yumi en retenant sa fille qui voulait absolument prendre le caméscope de Jérémie sur la banquette arrière du cabriolet.

-Mais non!!! Papa, c’est...il est...c’est différent!!

-Et en quoi Est-ce que c’est différent? L’interrogea Aélita en donnant à la fillette le caméscope.

-Papa, c’est pas une fille, voilà! Dit Lay en descendant de la voiture.

-Minute jeune fille, tu n’es en vacances qu’à partir de demain, donc ça veut dire que si tu veux pouvoir filmer, il va falloir qu’à 7H00 tu sois déjà habillée. L’arrêta Yumi en lui ôtant le caméscope des mains pour le rendre à Aélita. Et tu n’auras besoin de ça qu’à partir de demain! D’ici là...

-D’accord, j’y serai! Affirma la fillette. Mais avant, il faudra qu’on passe à l’usine ce soir.

-Pourquoi faire? Interrogea Aélita perplexe. Il n’y a pas de tour activée que je sache...

-C’est pour remercier le gentil monsieur qui m’a...heu...comment on dit déjà...quand tu habites chez quelqu’un...

-Hébergé. Répondit Yumi en écoutant sa fille plus attentivement. Qui t’as hébergée?

-Je ne connais pas son nom. Je sais juste qu’il était très très grand et...il portait toujours un chapeau noir et...il m’a juste dis son prénom...

-Qui est ? La poussa Aélita impatiente.

-Stéph... ou Steeve...

-Rappelle toi ma chérie, fais juste un effort... Supplia Yumi en serrant les mains de sa fille dans les siennes.

-J’y suis presque...il s’appelait... Steve...oui, c’est ça, j’en suis sûre, il s’appelait Steve et une fois, j’ai vu son visage. Il a une entaille au sourcil droit.

-Tu crois vraiment que c’est lui ?... Hésita Yumi en se tournant vers Aélita qui regardait Lay, les yeux ronds.

-Ben...heu...je...j’en sais rien! Mais on devrait en parler à Jérémie...

-Est-ce qu’il t’a fait quelque chose ? Demanda soudain Yumi, le visage à deux centimètres de celui de sa fille.

-Non, il a été très gentil, pourquoi? Interrogea la fillette inquiète. J’ai fait quelque chose de mal?

-Non non mon cœur, tu n’as rien fait, rassure toi. Répondit Yumi en se redressant. Mais pourquoi tu n’as averti personne ?! Tu connais pourtant mon numéro de portable et celui de ton père !

-Mais c’est pas ma faute! Murmura Lay secouée de sanglots. Il ne voulait pas que j’appelle. Il m’a dis d’attendre juste 12 mois et qu’ensuite, je pourrais rentrer à la maison. Mais pourquoi tu dis que c’est de ma faute !

-Ma chérie, je sais que ce n’est pas de ta faute...

-Et puis d’ailleurs, il me forçait à faire des choses...

-Quelles choses?! S’écria Yumi en se détachant brusquement de sa fille.

-Je devais faire la vaisselle, le ménage et...et...un soir, il voulait que je...

-Vas-y ma puce, continues. L’encouragea Aélita.

-Il voulait que je le...que je lui face des choses...bizarres.. Et comme je voulais pas, il m’a mis une claque et c’est là que je me suis enfuie.

-Mais quelles choses ?! S’impatienta Aélita.

Yumi se retourna pour faire face à la jeune femme. Elle dévisagea Aélita avec des yeux étincelants de colère.

-Tu crois vraiment qu’elle aurait inventée une histoire pareille ?! Lança-t-elle furieuse. Ma fille n’a pas l’habitude de mensonges et si elle dit que ce mec a voulu lui faire faire des ...choses, comme elle dit, je la crois sur parole. Enfin quoi! Elle sait même pas que ce genre de choses existent !! Comprends là!

-Mais calme toi Yumi!! Je n’ai jamais dis qu’elle mentait! Dit Aélita. Et elle dit qu’il l’a frappé en plus...

-Il l’a frappé en plus! Explosa Yumi en se levant de la voiture furieuse. Cette fois-ci, je vais te dire une chose Aélita, je vais lui exploser la gueule à ce mec...

-Mais...calme toi!! Et puis c’est quoi ce vocabulaire ?!

Yumi ne répondit pas. Elle se contenta de sortir son portable. Elle chercha, dans son répertoire, le numéro de Paolo et dès qu’elle le trouva, elle l’appela.
A la troisième sonnerie, il décrocha.

-Bonsoir Paolo.

-Yumi ?! S’étonna l’homme. Enfin...je veux dire...bonsoir Yumi.

-Écoutez moi bien Paolo. Je veux le numéro de Steve Gels immédiatement.

-Vous vous trompez de personne, c’est Ulrich qui a ce numéro. Désolé Yumi. S’excusa Paolo.

-Ce n’est pas grave car il se trouve que justement, Ulrich est avec moi. Dit Yumi en tentant de maîtriser sa colère. Désolée de vous avoir dérangé et au plaisir de vous revoir bientôt Paolo.

-Heu...très bien...Répondit l’entraîneur déstabilisé par la voix de la jeune japonaise.

Yumi se dirigea vers Ulrich et sans prévenir fourra sa main dans la poche arrière de son pantalon.
Le jeune brun sursauta et lâcha le verre qu’il tenait à la main. Yumi fouillait toujours dans sa poche et il fut obligé de retirer la main de la jeune japonaise afin de remonter son pantalon.

-Je peux savoir ce qui te prend? Demanda-t-il en riant. J’ai frôlé la crise cardiaque!

-J’ai juste besoin de ton portable. Expliqua Yumi en plongeant sa main dans l’autre poche du jeune brun.

Ulrich soupira et consulta Odd du regard.

-Ben dis donc, elle est déchaînée...Ironisa le blondinet.

Le jeune homme soupira et se tourna vers Yumi qui retira sa main de la poche de son mari. Elle tenait dans sa main droite le portable tant recherché.
Elle consulta le répertoire et trouva le numéro de Gels. Elle appela, toujours face à Ulrich.

-Écoutez moi bien espèce de pervers, la prochaine fois que vous vous approchez de ma fille, je vous liquide. VU ?!

Sans rien ajouter de plus, elle raccrocha et remit son portable dans la poche d’Ulrich qui à nouveau remonta son pantalon en levant les yeux au ciel. Yumi s’approcha et l’embrassa tendrement sur les lèvres.

-Merci Ulrich, t’as été super.

Elle s’éloigna en direction de la voiture de Jérémie qui haussa les sourcils.

-Qu’Est-ce que t’as fait?
-Ben...rien...rien du tout! Répondit Ulrich en haussant les épaules.

-Que voulez vous! Les femmes sont vraiment imprévisibles! Soupira Odd.

-ON A ENTENDU!! Crièrent Yumi, Aélita et Lay depuis le cabriolet.

-Bon...Marmonna Ulrich. Ca veut dire qu’est vont nous mener la vie dure ce soir...remarque, avec ce que j’ai prévu, je sui pas trop inquiet...

-Et t’as prévu quoi ? Demanda Jérémie perplexe en posant son verre vide sur le rebord du bar.

-Allé Ulrich dis le nous! Supplia Odd curieusement surexcité.

-Vous vous souvenez du fameux cadeau que je ne lui ai pas donné à mon retour de Chicago? Dit Ulrich avec mystère. Ben c’Est-ce soir que je vais le lui donner et en plus, les parents de Yumi emmènent les enfants à un anniversaire donc les filles dormiront là-bas! Alors j’ai prévu un petit truc sympa pour nous deux, voilà tout!

-Attend, c’est tout?! S’écria Odd offensé. Quel truc sympa ?!

-Si tu veux mon avis Odd, il va rien te dire...Soupira Jérémie tandis que le blondinet se tournait vers lui.

-Tu te trompes Einstein, je vais tout lui dire...Dit Ulrich les mains derrière le dos.

-Oui, vas y!! Dis moi tout! Insista Odd. Quelle est cette chose que tu dois lui offrir??

-ça! Répondit Ulrich en balançant une boule de sable dans le visage de Odd qui recracha son verre de bière.

-Espèce d’enfoiré!!! Hurla le blondinet tandis qu’à nouveau, les parents de Jérémie se retournaient doublement outrés. Oh...heu...désolé, ça m’a échappé...

-Il faut savoir se contrôler mon cher. Ironisa Ulrich en riant.

-Attend un peu que je te mette mon poing dans la figure, tu vas tout de suite trouver ça moins drôle...

Ulrich sourit, enleva sa chemise, finit son verre, se positionna juste en face du blondinet, plus bronzé et en forme que jamais. Odd reconsidéra la situation.
Le jeune brun contracta son poing et aussitôt, un craquement sonore en sortit.

-Tu disais ? Reprit le jeune homme avec un regard provocateur.

-Heu...je t’adore vieux frère! Dit Odd en s’éloignant d’Ulrich.
-C’est ça ouais! Répondit Jérémie plié de rire. Tu sais Odd, quand on est pas capable d’assumer ses mots, on n’en prononce pas, tout simplement.

-Mais c’est pas que j’assume pas!! Se défendit Odd vexé. Mais tu crois vraiment que je vais me battre avec Ulrich alors que tes parents sont là Einstein?! Quelle image auraient-ils de moi après ça?!

-D’accord, dans ce cas, ça ne t’embêtera pas si on remet ça à dans 1H00 puisqu’on sera partis... on va le faire ce petit combat et dans mon mini gymnase perso! Ironisa le jeune brun.

-Heu...c’est pas que je veux pas, mais ces temps-ci...heu...ben...Bégaya Odd pour échapper au combat. Heu...ben...Élodie n’aime pas que je rentre tard!

-Odd, Élodie est avec nous! Rappela Jérémie. Regarde, là voilà qui revient des douches.

-Oui, mais...heu...Erika a froid!

-Erika dort. Fit remarquer Ulrich en se retenant pour ne pas éclater de rire.

-Mais je...

-T’as pas le choix! Le coupa le jeune blond en riant. Allé, venez, on va rejoindre les filles.

Ulrich, Odd et Jérémie arrivèrent près du groupe de jeunes femmes et écoutèrent attentivement la conversation. Soudain, Élodie remarqua la présence de son mari. Aussitôt, Yumi s’aperçut qu’Ulrich était à ses côtés et Aélita vit Jérémie à sa droite.

-Qu’est ce que vous faites là? Demandèrent les trois jeunes femmes.

-Ben...heu...on écoute! Hésita à avouer Odd.

-Bref! Dit Yumi à l’intention des garçons. Donc les filles, je disais...Il l’a sauvé d’accord, mais qu’il l’oblige à faire des...choses...qui ne sont pas de son âge, non!

-Pourquoi tu ne le fais pas un procès alors?! Interrogea Élodie.

-Tout simplement parce que je n’ai pas de temps à perdre avec ce genre d’homme. Répliqua froidement Yumi. Il n’a même pas hésité à se pointer à mon cabinet sous un faux prétexte ! Moi je te le dis Élodie, je me trouve une place dans la médecine, et je change de métier!

-Mais c’est impossible de faire ça ! Observa Aélita pensive. A moins que...tu l’as fait ?!

-Fais quoi?! Demanda innocemment Yumi qui ne tenait pas particulièrement à parler de ses études.

-Tu as fait deux formations différentes?! En même temps?! S’écria la jeune femme aux cheveux roses. Tu me l’avais dis, mais je pensais que c’était de l’ironie !

-Hé bien non. J’ai fait près de 8 ans d’études en médecine. Informa Yumi en riant. C’était pas si dur! J’ai juste recherché une école ayant des horaires qui s’emboîtaient avec mes études en droit.

-Je me rappelle quand tu passais des nuits blanches à travailler quand on allait au cinéma le week-end, Jérém’ et moi. Dit Aélita.

-Et c’était sur ce sujet que je vous taquinait Ulrich et toi. Se remémora Odd. Parce que notre cher Ulrich refusait de se joindre à nous et surtout parce que vous passiez toutes vos nuits ensembles...

-POUR LES MEMES RAISONS!! Gronda Ulrich en croisant les bras. C’est-à-dire les révisions.

-On a vraiment eu du bol de dénicher une école prenant en charge toutes ces filières. Sans quoi, on aurait été obligé de se séparer... Murmura gravement Jérémie.

-Ah...je crois que June est réveillée. Fit remarquer Odd. Écoutez.

-C’est bon, je vais y aller. Soupira Ulrich en se dirigeant vers sa voiture.




June était effectivement réveillée, mais tous les autres enfants dormaient profondément.
Le soir même, toute la bande se retrouva chez Jérémie et Aélita, tandis que les parents de ce dernier avaient tenus à garder les enfants avec eux jusqu’au surlendemain, en raison de la piscine party qu’ils organisaient.
Il faisait depuis longtemps, et déjà quelques étoiles apparaissaient. L’air était doux et humide, accompagnée d’une légère bise désagréable, qui valut à Élodie, Yumi et Aélita, les bras de leurs maris pour les réchauffer.
Odd sirotait un coca, le bras passé autour des épaules de sa femme. Quand à Jérémie, sa main droite entourait la taille d’Aélita tandis que sa main droite était posée sur la sienne.
Ulrich, lui aussi, avait le bras passé autour de la taille de Yumi, mais à la différence de Jérémie, sa main était posé sur la cuisse de Yumi qui était légèrement blottit contre lui.
Ils discutaient calmement, lorsqu’une voiture d’un noir brillant s’arrêta devant le portail des Belpois. Les deux hommes qui en sortirent enjambèrent souplement le lourd portail d’entrée et pénétrèrent dans l’habitation, l’arme à la main. Aussitôt, Jérémie se leva, mais il fut contraint de reculer, sous la menace du révolver que pointait sur lui l’un des hommes.
Quelques secondes plus tard, ils se dirigeaient vers la voiture, encerclé d’hommes cagoulés.
Ulrich en profita pour observer ses agresseurs à la dérobée. Il y avait 4 femmes et 6 hommes en tout. Lorsqu’ils pénétrèrent dans la voiture, on les força à enfiler des bandeaux dont les liens furent serrés au maximum.
1H00 plus tard, selon Jérémie, on les fit descendre et on leur ôta les bandeaux des yeux.
Odd jeta un regard circulaire à la salle.
Les murs étaient peint d’un gris clair et ils se tenaient face à une lourde porte blindée.

-On peut savoir ce qui se passe?! Interrogea le blondinet anxieux.

-On avait besoin de gens pour nous aider à traverser cette salle et nous aider à récupérer le programme se trouvant au bout de ce tunnel. Expliqua une homme à la voix grave.

-De quel programme s’agit-il exactement ?Demanda Aélita bras croisés.

-Il ne vous est pas utile de le savoir. Répondit sèchement une autre homme. Maintenant, vous allez vous changer et enfiler ça.

Ils obéirent. Ulrich, Odd et Jérémie étaient vêtu d’un pantalon noir et d’un t-shirt à manches courtes de la même couleur. Le jean permettait des mouvements amples et aisés. L’espace d’un instant, Ulrich hésita. Il n’était pas seul et ne pouvait prendre le risque de blesser ses amis en voulant les tirer de ce mauvais pas. Il décida donc de ne rien tenter...pour le moment.
Aélita, Yumi et Élodie portaient comme leurs maris un pantalon assez souple et permettant une assez grande amplitude de mouvements aisés. A leur différence, elle portait un mini haut noir, leur arrivant juste haut dessus du nombril.
Une femme tendit à Jérémie un ordinateur portable et ils furent tous équipés d’oreillettes leur permettant une discrète communication.
Ils eurent chacun un sac à dos noir contenant, une arme, une mini bombe, une carte, un talkie-walkie, des lunettes à infrarouges, des gants magnétiques et des semelles plombées.
Leurs agresseurs les poussèrent dans l’entrée de la salle qui s’offraient à eux.

-Vous aurez devant vous une série d’obstacles. On vous a fournit le matériel, à vous de nous ramener ce qui se trouve au bout de ce parcours. Dit un homme les bras croisés. Inutile de prendre la grosse tête, on vous a choisi au hasard, au cas où vous échoueriez, vous nous assurerez une bonne couverture.

-C’est ça...Maugréa Ulrich.

-Maintenant, allez y. Reprit une jeune femme.

-Vous avez exactement 2H00. Ajouta l’homme à la voix grave avant que la porte blindée ne se referme.

Odd esquissa un pas en avant, mais Jérémie l’arrêta tout de suite.
-Qu’Est-ce qu’il y a? Demanda Aélita en observant Jérémie.

-Les lunettes infrarouges. Ordonna-t-il. Il y a sans doutes des rayons dans cette pièce.

-Possible...Acquiéça Ulrich perplexe. Ce serait trop facile sinon...

En quelques minutes, ils découvrirent les rayons rouges, à ne pas toucher.
Jérémie alluma l’ordinateur donné par les agresseurs.

-Ils sont bien équipés en tout cas...Marmonna-t-il. Il y a un émetteur dans chacun de vos sacs. C’est parfait. De cette façon, je pourrai vous suivre à la trace.
Qui se dévoue pour traverser ce...champs de rayons?

Tous les regards convergèrent vers Yumi qui fixait résolument le bout de la salle. N’entendant aucun bruits, elle se retourna et remarqua les regards qui la mitraillaient. Elle soupira et fit un pas en avant. Les premiers traits étaient horizontaux. Trop hauts pour être sautés, trop bas pour que l’on passe en dessous. Yumi inspira un grand coup et exécuta une parfaite roulade avec élan et se redressa. La route promettait d’être longue.

-Allé Yumi, dépêche toi. On a que 2H00!! Rappela Jérémie inquiet. Rappelle toi, c’est comme sur Lyoko...ou presque. Tu peux y arriver tu es très souple!! Et n’oublie pas, de désactiver l’alarme haut bout.

La jeune japonaise se retourna et enleva ses lunettes. Puis elle lança un regard glacé à Jérémie. Un regard qui imposait le silence. Elle observa tour à tour Odd, qui lui sourit, Aélita qui lui fit un clin d’œil, Élodie qui leva le pouce, puis Ulrich qui lui fit un tendre sourire.
La jeune femme revînt à sa position initiale à côté de ses amis et aussitôt, Odd s’en inquiéta.

-Tu abandonnes?! S’écria-t-il outré.

-Ferme la un peu et laisse là se concentrer. Persifla froidement Ulrich. Elle va le faire, mais elle a besoin d’étudier le parcours.

-Étudier le parcours? Répéta le blondinet.

-Oui, étudier le parcours. Intervînt Élodie. Elle va nous faire un enchaînement du tonnerre! Regarde, elle commence.

Yumi s’élança, refit sa roulade et passa aisément entre les deux rayons. Elle fit un parfait appui tendu renversé et pivota alors qu’elle était toujours sur les mains pour passer haut dessus du second rayon.
Elle enchaîna sauts, roulades, rondades, pont, roulades à réceptions écart et autres jusqu’à arriver au bout du parcours, où elle désactiva l’alarme. Aussitôt, ils précipitèrent vers elle. Ses yeux brillaient d’excitation et elle lançait un regard de défi à Odd qui recula légèrement.
-C’est bon, j’avoue. Tu es doué, tu l’as toujours été et tu le resteras. Soupira le blondinet.

-Merci. Répondit posément Yumi avant de se retourner vers Jérémie, sa longue queue de cheval frôlant la joue du blondinet. Alors ?

-On continue. Annonça Jérémie.

Le prochain obstacle...était qu’il n’y en avait pas. Une fois de plus Odd, s’avança mais cette fois, Ulrich le retînt. Il leva les yeux et aperçut des barres. Il y avait à sa droite un minuscule panneau, que Jérémie parcourut rapidement. Il se tourna vers ses amis.

-Si on pose le pied sur le sol, on se prend une décharge. Dit-il gravement.

-Comment ça?! Dit Odd.

-C’est clair, non?! Intervînt Aélita. Si tu poses le pieds sur le sol, tu finis à la morgue.

-Ah! S’écria Odd. Alors je m’y colle. J’adore le danger.

-On a pas le choix. Dit Jérémie. On va tous devoir le faire. L est impossible de désactiver ce système sauf du bureau central. D’ailleurs, je propose que ce soit Ulrich qui commence. C’est le plus apte à ce genre d’exercice. Il prendra l’une des filles sur son dos. Ca ira plus vite.

-Tu veux ma mort ou quoi?! S’écria le jeune brun en évaluant la distance le séparant de l’arrivée. Y a au moins 700 mètres de ce truc!!

-En serais-tu incapable?! Le taquina Élodie.

-Il en est parfaitement capable. Répliqua Yumi avec un regard hostile. N’Est-ce pas Ulrich?

-Exactement. Affirma le jeune brun. Et d’ailleurs, puisque c’est toi qui me défis, Élodie, c’est toi que je choisis de transporter, alors grimpe.

La jeune femme s’exécuta. Ulrich attrapa la première barre et après avoir jeté un dernier regard en arrière, il s’élança. Il maintenait une bonne allure et Élodie l’encourageait. Au bout des 50 premières barres, Ulrich s’essouffla.

-Tu devrais penser à faire un régime...Ironisa-t-il.

-Idiot. Se contenta de lancer la jeune femme en lui passant amicalement la main dans les cheveux. Allé hop!! Continues!!!

Au bout de 10 minutes, Ulrich était de l’autre côté. Il laisse Élodie glisser de son dos, tout en restant accroché aux barres.
-Mon pantalon! Railla-t-il.

-Désolée! S’excusa Élodie en pouffant de rire.

Dès qu’il fut de retour de l’autre côté, Ulrich remonta son pantalon qui avait , heureusement, été retenu par la ceinture qu’il portait.
Il prit Yumi sur son dos, Jérémie se chargea de l’ordinateur et Odd prit Aélita.
Au bout d’une vingtaine de minutes, ils étaient tous de l’autre côté.
Les salles défilèrent ainsi et ils finirent par arriver à une porte munie d’un code d’accès. Jérémie brancha l’ordinateur et tenta de pirater le système. Il n’y arrivait pas. Au bout de 10 minutes de recherche, il trouva le code avec l’aide de sa femme et la porte s’ouvrit, laissant s’échapper un halo de lumière.




Le blondinet pénétra dans la salle et en ressortit quelques secondes après, un CD à la main.
Ils se mirent en route, dans le sens inverse. Soudain, Ulrich les arrêta. Odd se cogna douloureusement à lui.

-Mais qu’Est-ce qui te prend de t’arrêter comme ça ?! Tempêta le blondinet en se massant le nez. Je te suis rentré dedans.

-Écoutez... Chuchota Ulrich en tendant l’oreille. Nous ne sommes pas seuls...

Lentement, Ulrich dégaina son arme et s’avança prudemment le long du mur. Elodie tenta de le retenir, mais le jeune brun se dégagea brutalement de l’étreinte de la jeune femme et poursuivit sa progression.
Il s’arrêta et recula, se retrouvant ainsi, face au mur. Il sourit et chargea l’arme. Le jeune homme pointa le révolver noir et luisant vers le mur et jeta un dernier coup d’œil à la bande. Il visa et tira.

-Punaise!! Je l’ai manqué!! Jura Ulrich déçu de ses propres performances. Restez à couvert...je vais l’avoir...qui ou quoi que ce soit...

-Sois prudent. Lui conseilla Jérémie, anxieux.

-No problemo!

Ulrich fit un pas, deux, trois, silencieusement. Il était si concentré que le moindre bruit le perturbait. Le jeune brun ferma les yeux et tendit l’oreille. Il fit deux pas à droite, un en arrière, deux à gauche, un en arrière, puis, brusquement, sans prévenir, il se retourna et tira.
Le tir explosa dans la salle, l’emplissant d’un bruit sec et sonore. Quelques secondes après que le bruit se soit estompé, Ulrich ouvrit les yeux. Dans le mur, face à lui, un minuscule trou s’était formé.
Du sang commença à s’infiltrer sous le mur, formant une marre rouge.

-Vous croyez que...Murmura Aélita en se blottissant contre Jérémie.

-Ne t’inquiète pas Aélita, tout va bien. La rassura le jeune blond.

Ulrich tira une seconde fois. La balle frôla Odd et frappa le mur opposé de plein fouet. Le blondinet frémit au passage de la balle.

-Ça va pas?! Hurla-t-il étonné et craintif à la fois. Pourquoi tu me tires dessus?!

-Je ne te tire pas dessus, crétin! Persifla Ulrich déconcentré en fronçant les sourcils. Je me contente juste de descendre ceux qui veulent notre peau. Alors ferme la un peu que je me concentre. Il en reste encore deux.

-Tu crois que...Commença Élodie.

-Non, tu ne bouges pas. Répliqua le jeune brun en se plaçant au milieu de la salle. Personne ne bouge.

-J’espère que tu es précis, Ulrich...Marmonna Jérémie en croisant les bras, plutôt inquiet.

-Si tu ne bouges pas, il n’y a pas de raison que je te touches...Répondit le jeune homme en faisant un pas.

-Mais...

-Odd!!!!J’essaie de me concentrer, alors boucle la un peu! Ordonna Ulrich en faisant un pas sur la droite.

-Une chose est sûre, si tu blesses quelqu’un, ça va être ta fête! Lui assura Yumi avec un léger sourire.

-Tu ne m’aides pas vraiment, là, Yumi...

-Alors, tu le...Commença Odd.

Ulrich soupira et se tourna vers la bande, l’air excédé.

-Faîtes le taire par pitié! Soupira-t-il.

Soudain, Ulrich se retourna, l’air surpris.

-Baissez-vous, vite!!! Hurla-t-il tandis que tous les autres obéissaient.

Les balles résonnèrent dans le silence de la salle. Ulrich parvînt à éviter la première sans problème. La seconde, il ne sut pas où elle était passée, mais il ressentit une vive douleur à l’épaule. Il posa un genoux sur le sol.
Yumi esquissa un mouvement.

-Ne bouges surtout pas. Lui ordonna le jeune brun. Quoi qu’il arrive, tu ne bouges pas.

Yumi resta aux côtés d’Aélita. Le jeune brun appuya encore deux fois sur la détente...puis, il se leva et se plaça face au premier mur ,où la marre de sang déjà présente, s’élargissait.

-Toi qui voulait de l’action, Odd, qu’Est-ce que t’attends pour venir m’aider à défoncer ce mur...

-Défoncer le mur?! Répéta le blondinet ahuris. Mais ça va pas?! Je vais me casser quelque chose, moi!!

-Ils sonnent creux et ce n’est qu’une fine couche d’acier inoxydable...Soupira Ulrich en exécutant un coup de pied circulaire sur le mur. Ça se plie comme du carton...

-Dans ce cas, camarade, laisse m’en deux!! Répondit joyeusement Odd en détruisant un premier mur. En revanche...ce que tu trouves derrière, c’est pas du jolie. Hé Ulrich, t’exagère là!!!

-C’est pas de ma faute! Répliqua le jeune brun en s’étirant.

-Peut-être, mais tu vas me dire pourquoi les quatre guignols que tu viens de descendre ont chacun une balle au milieu du front?!

-C’est pas vraiment le moment pour ça les garçons...Voyons plutôt s’il y a une issue par là. Il est pas question que je me retape une séance de fitness au retour...Fit remarquer Élodie en se dirigeant vers l’un des passages Libérés par Ulrich et Odd. Oh...c’est vrai que c’est pas du jolie...un conseil les filles, évitez de regarder.

-C’est si horrible que ça?! Demanda Aélita dégoûtée.

-C’est pire qu’horrible! Affirma Yumi qui venait de rejoindre Élodie. Disons que c’est une forme particulière d’art moderne...

-Les gars...je crois qu’on s’est fait avoir...Grogna Jérémie en envoyant la pochette de CD s’écraser sur le mur. Cette pochette est aussi vide que le compte en banque de Jim...

-Mince alors...Répliqua froidement Élodie, contrariée. On s'est fait avoir.

Soudain, Ulrich se retourna et le canon de son révolver se posa directement sur le front d'un homme d'une quarantaine d'années.

-Calme-toi Stern où il risque de t'arriver des bricoles...Le prévînt l'homme.

-Primo, je ne vous ai pas donné la permission de me tutoyer. Répliqua sèchement le jeune brun en fronçant les sourcils. Ensuite, si j'étais vous, je la bouclerai. On évite ce genre de menace quand on est face à un homme qui est prêt à vous mettre une balle au milieu du front.

-Décidément, ça devient un rituel...Soupira Odd à l'intention de Yumi. Tu devrais faire gaffe, un jour, tu pourrais bien te retrouver sous terre avec ce sérial killer dans ta maison.

-Odd? Répondit Yumi en se tournant vers lui.

-Ouais?

-Tais-toi s'il te plaît. Répliqua Elodie avec un léger sourire complice à Yumi.

-Je ne te ferai rien puisque tu es ma femme. Marmonna le blondinet vexé. Mais que ça ne devienne pas une habitude!

Ulrich et le mystérieux inconnu se défiaient du regard. Le jeune brun ne bougeait pas. Aucune défaillance de sa part. Regard sec, dur, méfiant, hostile et assasin; excellente posture, dos droit, muscles tendus, visage fermé. De l'autre côté, l'homme se sentait déjà mal. Son regard était hostile, mais fuyant. Il ne voulait pas se battre, mais Ulrich tenait bon, inflexible.
Elodie attendait avec Odd, tendus tout les deux, mais néanmoins anxieux comme le reste de la bande. Soudain, le jeune brun baissa son arme, soucieux.

-On devrait pas rester là... Dit soudain Jérémie inquiet.

-Surtout que monsieur est venu accompagné...Ajouta Ulrich avec un sourire moqueur.

-Rassures moi, il ne s'agit pas de sa femme quand même...

-Bien sûr que non. Répondit Yumi en fronçant les sourcils, extrêmement concentrée. Il a dû se lever aux alentours de 07H00...il a vu sa femme oui, mais il n'est pas venu avec elle, mais accompagné de 8 hommes. N'est ce pas ?

-Il est vrai qu'il a l'air bizzard, mais hostile, non. Le défendit Elodie.

-On verra si tu penseras toujours la même chose quand ses "accompagnateurs" t'auront fusillée. Crâcha Aélita, méfiante. En plus, il a passé la nuit avec une autre femme.

Ulrich regarda l'homme avec un air pensif, puis, il se tourna vers ses amis.

-Laissez moi vous dire...

-On bouge. Ordonna Ulrich en coupant la parole à l'homme. Einstein, tu ouvres la marche, suivie d'Elodie. Ensuite Aélita,Yumi et Odd. Je fermerai la marche.

Ulrich se tourna vers l'homme. Sous ses yeux, il vida son révolver qui cracha une recharge de 20 coups, fumante. Il l'envoya à Odd qui chargea son arme.

-Si tu tiens à la vie, tu vas en avoir besoin...Répondit Ulrich en sortant une nouvelle recharge de sa ceinture.

Il rechargea son revolver face à l'homme, le visage à quelques centimètres du sien. L'arme émettait des bruits métalliques, qu'Ulrich rendait sec, dur et cassant tout comme son attitude. Le jeune arma son révolver.

-Vous...Dit-il en s'adressant à l'homme. Je viens de recharger mon arme. 25 coups, c'est parfait. Un seul faux mouvement, une tentative de fuite ou autres et je vous jure de vider cette recharge sur vous. C'est clair?

-On ne peut plus clair.

-Alors en route. Répliqua Ulrich. Et vous, pas de bavures. Ajouta t-il à l'intention de l'homme.

Quelques heures plus tard, ils étaient de retour chez eux. L'homme en question avait été libéré par Ulrich et ils avaient décidé de retourner chez eux.
Les jours défilèrent.
May, Lay et June étaient intenables.
May embêtait la petite dernière et Lay tapait May que hurlait avant de remettre à taquiner sa petite soeur.
Dans le brouaha du salon, il était impossible à Yumi de se concentrer sur ses dossiers. Mais à peine fut elle dans son bureau que ses filles recomencèrent à se battre.
Ulrich, lui-même, était débordé. Il donnait son biberon à June tout en révisant, un livre à la main, toutes les techniques de penchak silat qu'il avait apprises. De temps à autres, il demandait à Lay et May de se calmer un peu.
Quelques minutes plus tard, le jeune père revînt seul, June dormant paisblement dans osn berceau.
Bientôt vînt l'heure de coucher les deux plus grandes filles des Stern.
Lay tirait la main de sa mère pourqu'elle lui prépare un verre de chocolat chaud et May l'appellait en oleuranr pourqu'elle lui lise une histoire.
La jeune japonaise finit par craquer et piquer une crise de colère.

-Maintenant ça suffit! Cria t-elle en posant violemment son stylo sur son bureau. Lay, tu as bientôt 8 ans, et moi, j'ai du boulot. J'ai ce dossier à bouler pour demain. Alors, s'il te plaît, tu lis une histoire à ta soeur et dès qu'elle sera au lit, tu aras ton verres de lait. D'ici là, je ne veux plus entendre un cri. C'est clair?

Les fillettes se tournèrent vers leur père qui n'avait pas bougé d'un centimètre.

-Inutile de me regarder comme ça. Dit-il posément sans détacher son regard de son livre. Je ne vous défendrai pas. Vous avez réussi à mettre votre mère en colère, c'est très mal joué. Alors obéissez, avant que moi, je ne me fâche.

Avec un air contraint, Lay s'installa sur le sol et commença sa lecture. Elle était visiblement contrariée, mais personne n'aimait voir Ulrich en colère. Quand c'était le cas, il lui suffisait d'un regard pour se faire entre, comprendre et obéir.
En même temps, les filles avaient plus tendance à défier l'autorité paternelle...car quand Yumi s'énervait, c'était quelque chose. Elles étaient conscientes de jouer avec le feu. La "crise de colère" de Yumi n'était qu'un simple avertissement...aussi sec soit-il...

-Non! Cria soudain May. Une autre! Une histoire! Je veux pas aller dormir!

-Oui, mais moi, je suis fatiguée. Répondit calmement Lay en se levant. Et demain, je dois aller à l'école et...

-De plus. Corrigea Yumi sans lever les yeux de son dossier.

-Deplus, j'ai mon sac à faire avant d'aller me coucher. Reprit la fillette en s'étirant. Tu devrais arrêter de crier ou les parents vont se mettre en colère...

-Non! Non! Non! Continua à hurla May. Je veux une histoire!

-Ulrich, tu t'en occupes s'il te plaît? Demanda Yumi sentant qu'elle perdait patience.

Le jeune brun se leva, posa son livre sur le bureau de Yumi. Il envoya Lay au lit et se tourna vers May qui était décidé à avoir une seconde histoire.
Le jeune homme fronça les soucrils, exaspéré.

-May, tu viens, on va au lit.

-Non!!! Veux pas te parler!! Brailla l'enfant. Une histoire!!! Une autre!!

-Maintenant, y en a marre. S'impatienta Ulrich avec fermeté. Tu viens ici et tout de suite May. Je ne te le répèterai pas.

L'enfant, inquiète, se décida à obéïr. Le jeune homme l'embrassa sur le front.

-Très bien! Annonça t-il. Tu dis bonne nuit à maman et on monte.

Penaude, May s'approcha timidement de sa mère et lui tira la manche.

-Maman?

-Oui? Répondit Yumi.

-Bonne nuit. Murmura doucement la fillette.

-Bonne nuit, mon ange. Répondit la jeune japonaise en embrassant tendrement sa fille sur le front. A demain.

-Pardon, maman. Poursuivit May avec un regard désolé. Je t'aime.

-Oh, ce n'est pas grave mon petit coeur. Plaisanta la jeune femme. Dis toi bien que malgré tout, tu restes ma petite princesse rien qu'à moi !

En face de la maison des Stern, les Della Robbia s'amusaient. Erika et Elodie tabassaient Odd à coups d'oreillers et la maison retentissait de cris de guerre. Dès que cette dernière fut terminée, Odd s'affala sur le fauteuil, exténué.

-Erika, chérie, tu sais quelle heure il est? Annonça Elodie en se levant.

-L'heure d'aller faire du shopping! Plaisanta la fillette tout en bâillant.

-Allé vas embrasser ton père. Ordonna la jeune femme en riant. Maintenant, au lit!

-Tu viens me border, maman?

-J'arrive chérie. Répondit Elodie. Donne moi 5 minutes.

Erika monta se coucher. Caractériellement, son père et elle se ressemblaient beaucoup. Il leur fallait au minimum 8H00 de sommeil à tout les duex pour réussir à les réveiller le lendemain matin.

-Dis, Elodie, tu me passes la télécommande? Demanda Odd.

-Je vais faire mieux que ça...Répondit-elle en l'embrassant langoureusement.

-Oh, hé bien...j'en demandais pas tant! Ironisa le blondinet. Par contre, si tu veux me faire autre chose, je suis partant! J'adore les découvertes!

-Odd, parle pas si fort! Le gronda Elodie en souriant. Et puis les découvertes, c'est pas pour ce soir. Il y a des enfant d'ans cette maison.

-Des enfants?! S'étonna le blondinet. On a qu'une...t'es enceinte?!

-Maman ! appela Erika du premier étage.

-J'arrive mon coeur! Répondit la jeune femme avant de se tourner vers son mari. Ce serait bien..mais non!

-Alors pourquoi DES enfants?! Y a Erika, mais...

-En te comptant, ça en fait deux. Répondit Elodie avant de déposer un rapide baiser sur les lèvres de son mari. Je reviens...

-J'aurai ce que je veux...

-Et tu veux quoi?

-Tu sauras plus tard...Répondit mystérieusement le blondinet. Puisqu'on ne fera pas de découvertes ce soir, je te propose de réapprendre les bases...

-C'est cela...Irnonisa Elodie en montant les esclier menant au premier étage.

Du côté des Belpois, tout se passait à merveiller. Jerémie et Aélita s'étaient autorisées une seconde lune de miel. Zakari était chez les grands parent du jeune blond et tout allait pour le mieux. Aélita contemplait le ciel étoilé, rêveuse et jusqte derrière elle, Jérémie la tenait, serrés contre lui, avec une douce presque inhabituelle.

-Aélita? Chuchota Jérémie.

-Oui?

-Je t'aime...

-Moi aussi Jérémie, je t'aime.

-Et je trouve cette seconde lune de miel, parfaite, tout comme toi. Reprit le jeune blond.

-J'aimerais bien avoir une fille...Dit soudain Aélita. Qu'est ce que tu en penses Jérémie, ça te plairait d'avoir un autre enfant?

-Tu veux dire...là...maintenant?

-Les lunes de miel sont faîtes pour ça, je crois, non?

Heu...oui...pourquoi pas...

Aélita sourit et l'embrassa tendrement tandis qu'une étoile filante traversait le ciel.

-Allé vis...Murmura Jérémie en entraînant sa femme à l'intérieur de leur chambre.

Il était environs 00H00 et May, Lay et June Stern dormaient enfin, toutes les trois.
Yumi plachait toujours sur son dossier, et Ulrich lisait toujours.
Bientôt, il posa son livre et, posté derrière Yumi, il jeta un coup d'oeil à son dossier. Elle évrivait rapidement, c'était un fait, mais son écriture reste fine et parfaîtement lisible.
Doucement, Ulrich lui arracha le stylo des mains et commença à la masser. Yumi soupira de désespoir.

-Comment ça avance?

-Bien, et à bonne vitesse. Répondit la jeune femme. Mais pas assez, à mon goût. A ce rythme, je devrais avoir fini dans...oula, je ne me savais pas si tendue...

-Tu travailles beaucoup ces temps-ci, c'est normal. Lui fit remarquer Ulrich.

-S'il faut que je sois surmenée pour avoir droit à tes massages, je veux veux bien...l'être tous les jours. Ironisa Yumi. Ou as tu appris à faire ça?

-C'est Paolo. Tu sais, après chaque entraînement, j'y ai droit. Expliqua le jeune brun. Tu es extrêmement tendue, ma chérie, il faut te reposer, ou tu vas finir par te bloquer quelque chose.

-Je sais, je termine mon dossier et je vais prendre un long bain chaud dans la piscine.

-Je t'accompagne?Proposa le jeune homme. Ce n'est pas une si mauvaise idée...

-Oui, si tu veux. Accepta Yumi en reprenant son stylo. Je devrais avoir fini dans 10 minutes.

-Ok! Répondit Ulrich en allant se changer.

-Si tu pouvais régler la température de l'eau en passant, ce serait bien...

-Avec ou sans lumières ?

-Sans, parce que j'aurai besoin de autre massage...plus calme, plus doux, mais tout autant, sinon plus efficace. Répondit la jeune japonaise?

-35°, ça ira?

-32° et ce sera parfait. Et avec les remous s'il te plaît !

-D'accord. Répondit Ulrich. A dans 10 minutes !
Une vingtaine de minutes plus tard, la jeune japonaise se trouvait au bord de l'eau, en compagnie d'Ulrich.

-Quelle journée épuisante! Soupira t-elle en se laissant glisser dans l'eau.

-M'en parles pas, c'est toi qui me tient éveillé.

-Comment ça?! S'étonna Yumi en riant.

-Tu sais bien que j'aime te regarder sortir de l'eau et...

-Et quoi?

-Je te dois un massage, je crois? Reprit Ulrich. Disons que c'est un prgramme assez plaisant...

-Oui, et alors?!

-Je ne manquerais ça pour rien au monde!

-Ulrich, bon sang! Contrôle toi s'il te plaît ! S'offusqua Yumi en riant.

La jeune japonaise sortit de l'eau, ramena ses longs cheveux noirs sur son dos et s'installe confortablement, sur une chaise longue, un magasine en mains.

-Quel beau spectacle! Ironisa le jeune homme.

-Tais-toi! Répliqua Yumi en riant. Laisse un peu mon corps respirer et viens plutôt me faire mon massage.

-J'arrive, j'arrive! Chantonna Ulrich avec une mine réjouie. Je peux ...défaire les noeuds de ton maillot?

-C'était donc ça! Devina Yumi avec un sourire. Tu es vraiment irrécupérable! Le soncond seulement.

Ulrich étira souplement ses doigts et posa ses mains sur le dos de sa femme. Sa peau était douce et satinée, dégageant une faible odeur de Lilas.
Doucement, le jeune homme commença son massage, appuyant parfois sur certaines zones qu'il savait tendu.
Yumi, entre ses jambes, profitait des talents de masseur de son mari pour faire un peu de relaxation.

-ça va? Interrogea Ulrich en se redressant.

-Mais pourquoi tu t'arrêtes! Le gronda la jeune japonaise. Une demie heure devrait suffir...

-Je sens que moi, je vais souffrir pendant cette demie heure...Soupira le jeune brun avec un sourire.




La demie heure écoulée, il s'arrêta lentement et rattacha le maillot de la jeune japonaise.
Elle s'était endormie, un léger sourire sur les lèvres. Ulrich écarta une mèche de son visage et la prit dans ses bras. Il la souleva doucement du sol.
Les cheveux, encores mouillés, de Yumi, laissaient de petites gouttes d'eau sur le sol. Le jeune homme ramena sa femme dans la maison et la posa délicatement sur leur lit, la contemplant, assis, à côté d'elle.
Yumi portait un bikini deux pièces couleur jaguar. Ses cheveux, lâchés, ondulaient sur ses épaules. Le jeune brun sourit, se leva puis s'étira.
Il se rinça, se changea et s'allongea sur son lit, vêtu d'un simple bermuda noir, torse.
Entre-temps, Yumi s'était douchée et changée.
Elle portait une juper blanche arrivant à mi-cuisses, avec un dos-nu noir assez moulant. Cette tenue mettait particulièrement en valeur sa fine silhouette.
Il était près de 2H00 du matin et elle venait de donner le biberon à June, qui, à 3 mois, ne faisait ses nuits qu'une fois sur deux.
Ulrich soupira.

-J'ai comme une envie de t'embêter. Dit Ulrich avec un soupir.

-Chéri, j'ai beau t'aimer passionément, je n'ai pas l'intention de te laisser m'embêter ce soir. Répondit Yumi en souriant.

Ulrich, pour la taquiner, l'enlaça amoureusement, comme si il dormait. Le bras posé sur la taille de Yumi, la tête sur son épaule, il bâilla.
La maison était calme. Pas un bruit ne troublait le silence. Dans la chambre des plus petites filles, June poussait de petits gémissements plaintifs qui furent transmis à Yumi par un babyphone.

-Je crois que je vais m'endormir... Soupira le jeune homme.

-Ulrich, fais moi confiance, tu ne risques pas de dormir avant longtemps...Répondit Yumi avec le sourire, abandonnant son livre, avant de se tourner vers lui. De toute façon, moi, je n'ai plus du tout sommeil.

-Moi, je suis...je sais pas...Hésita le jeune brun. Vidé, on va dire. J'ai eu une journée assez difficile.

-Mon pauvre petit coeur...Ironisa la jeune japonaise avec un ton sarcastique.

-C'est ça, fiche toi de moi! Répondit Ulrich en riant.

-D'accord, d'accord... Ajouta Yumi en se levant. Je crois que June a un petit problème. Je vais aller voir ce qui se passe.

-Ok, mais quand il y a de grandes chances pour que lorsque tu reviennes, je sois endormi.

-Voilà de quoi m'attendre...Répondit tendrement Yumi avant de l'embrasser tendrement.

Yumi se redressa. Ulrich la regarda quelques secondes avant qu'elle ne s'en ailles. Elle traversa le couloir sur la pointe des pieds et pénétra dans la chambre de ses filles. May dormait paisiblement dans son berceau, allongée sur le dos. La jeune femme s'approcha du berceau de June. Elle avait les yeux ouverts. La jeune japonaise prit sa fille dans ses bras.

-Alors mon poussin, qu'est ce qui se passe ? Murmura t-elle tendrement en lui caressant la main.

L'enfant éternua et Yumi sourit.

-Je crois que je vais augmenter la température de la chambre avant que tu n'attrape froid. Dit Yumi avec un sourire. Allé viens, on va aller jeter un oeil chez ta soeur.

La jeune japonaise entra dans la chambre de Lay. Celle-ci dormait, étendue sur le ventre. Yumi s'installa sur le bord de son lit et embrassa June sur le front. Lay commença à bouger, puis, elle ouvrit les yeux et se redressa en sursaut.

-Maman!! Cria t-elle tandis que June se mettait à hurler.

-Je suis là, mon coeur. Répondit Yumi avec un léger rire tandis que June se mettait à pleurer. Inutile de crier comme ça !

-Maman, je peux avoir un verre de...

-Chocolat! Termina la jeune japonaise en souriant. Je sais. ça doit sûrement te venir de moi cette passion pour le chocolat.

-Oui, sûrement. Ironisa Lay en repoussant ses couvertures.

-Allé, on y va. Déclara Yumi en sortant de la chambre.

Arrivé dans la cuisine, la jeune japonaise posa June dans son transat et leur prépara un verre de chocolat chaud à elle deux. Lay ajouta les copeaux de chocolat noir. Elle s'installa à côté de sa mère sur le divant et posa son verre sur la table.

-Maman...Murmura Lay en battant des cils pour attendrir la jeune femme.

-Je sais, d'accord, mais gare aux carries! Plaisanta Yumi. Il va falloir bien te brosser les dents après.

Lay revînt avec un énorme sachet de chips.

-Hé!! Qu'est ce que vous fabriquez avec mon paquet de chips!! Dit Ulrich en dévalant les escaliers. Non mais!

-C'est vrai j'avais oublié qu'il n'y avait que toi pour avaler ce truc en entier. Ironisa Yumi avec un sourire. Allé, laisse la, tu t'en rachèteras un!

-Ah non !!! Refusa obstinément le jeune brun en s'installant à côté de sa femme. Je veux bien, uniquement si on regarde un film tous ensemble.

-Marché conclut! Accepta joyeusement Lay. Mais je te dis d'avance que je vais m'endormir!

-Ce n'est pas grave princesse! Plaisanta le jeune père avec un sourire. Papa a les muscles pour te porter.

-Vantard! Le gronda Yumi avec un léger coup de coude.

-De toute façon, il suffit que je tourne le dos pour qu'elle me pique mes chips! Marmonna Ulrich en croisant les bras.

-Bon, tiens alors! Dit Lay en lui tendant le sachet. Je te le rends, sinon, tu vas m'en vouloir.

-Pas la peine! Répondit le jeune brun en allant dans la cuisine pour sortir un paquet trois à quatre fois plus volumineux que celui de Lay.

-Espèce de gros gourmand!! Tu ne vas quand même pas dévorer ça!! S'étonna Yumi presque dégoûtée. Et puis d'où tu le sors d'abord ce paquet de chips plus grand que ta propre fille ?

-Tu sais, quand on se fait des soirées ciné avec Einstein et Odd, surtout, il faut faire des réserves parce quand ce goinfre dit qu'il a un petit creux, il avale ce truc en entier en moins d'une heure!

-Si tu veux mon avis, tu ne vas pas tarder à lui ressembler, si tu continues comme ça. Ironisa la jeune japonaise en riant. D'ailleurs, dès demain matin, je veux te voir aller faire un long jogging!!

-Demain?! Tu plaisantes ou quoi?! S'écria Ulrich abasourdis en se tournant vers sa femme. C'est Samedi demain et ...

-Taratata! Le coupa Yumi en caressant la miscule main de June, dans ses bras. Il n'y a pas de mais. JE veux que demain matin, à 6H00 pétantes tu sois debout!

-Là, j'espère que c'est une blague! Répondit Ulrich avec un regard moqueur et plein de tendresse. Il est absolument pas question que je me réveilles avant 7H00. J'ai pas bossé toute la semaine pour ça !

-Tu parles! Répliqua la jeune femme sur un ton sarcastique. Paolo a été extrêmement doux pendant cette semaine.

-C'est parce qu'à partir de la semaine prochaine, les horaires vont changer. Expliqua le jeune homme en croisant les bras, l'air boudeur. On commencera à 5H00 au lieu de 6H00, sauf le mardi où on commencera à 4H30.

-Hé bien c'est parfait!! Chantonna Yumi en riant. Epuisé comme tu rentreras à partir de Lundi, il n'y aura donc plus de bagarre avec les filles sous notre toît ! En voilà une bonne nouvelle.

-Epuisé, ça tu l'as dis! Répondit Ulrich en s'étirant en plus on terminera à 23H00 au plus tard.

-Là, par contre je ne suis pas d'accord du tout! Il n'est pas question que tu rentres 23H00 à la maison!

-Mais c'est pas ma faute! S'excusa t-il en bâillant. Les entraînements sont difficiles ces temps-ci. Tous les jours, j'ai droit à 15 kilomètres de jogging, ensuite à 1600 pompes, 150 sauts à la corde, 295 pompes à la barre, 4H00 d'entraînement aux techniques de combat, 2H00 en combat libre, 3H00 de maniement d'armes et pour finir 2H00 de sauts à la corde. C'est épuisant!!! Si pour ça je rentre épuisé, je te laisse imaginer le reste...

-Je vois...Allé, prends Lay et on monte, elle s'est endormie. Répondit Yumi en se levant avec June. Papa a les muscles pour, non?

-Papa a mal partout, oui!

Après avoir couché les deux fillettes, Ulrich s'effondra au côté de Yumi, sur leur lit.
Le ciel était couvert, et bientôt, il commen ça à pleuvoir. Les gouttes martelèrent les fenêtres de la maison, répendant un bruit assourdissant dans la maison. Un premier éclaire déchira le ciel d'encre avant que le grondement d'un énorme coups de tonnerre ne se fasse entendre, ébranlant la maison.
La jeune japonaise se leva et éteignit l'éclairage de la piscine. Puis, elle vérifia que les fenêtres de chambres de ses filles étaient bien fermées et qu'elles ne risquaient pas d'attrapper froid. Puis, elle-même, enfila un pull blanc avant de se glisser à son tour sous les couvertures.
Ulrich éteignit la lumière et il se retrouvèrent plongés dans l'obscurité.

-Je me demande comment tu fais pour dormir torse nu alors qu'il fait froid! Lui murmura doucement Yumi en se tournant vers lui.

-Tu veux connaître mon secret? Ironisa Ulrich avec mystère.

-Ce serait bien, oui. Affirma la jeune japonaise.

-Viens, approches. Lui chuchota t-il tendrement en l'attirant à lui. Je vais t'expliquer.

Yumi se laissa faire et se retrouva contre le corps de son mari. Ulrich l'enlaçait de façon très tendre et protectrice. Il était toujours doux, tendre, affectueux et gentil avec elle, mais surtout très taquin et les rares fois où ils se retrouvaient seuls, ils en profitaient toujours au maximum.

-Chez la plupart des gens, l’organisme calorique - l’ensemble des processus de chaleur-est instable. Par exemple, peu de personnes ont vraiment des mains chaudes. Il n’est pas normal qu’elles soient froides en fin d’après midi dans les conditions normales de température. Expliqua t-il d'une voix douce en lui passant doucement la main dans les cheveux.Cette chaleur étant diffusée par le sang... une bonne irrigation sanguine est nécessaire au maintien de cette chaleur. Ainsi, toutes les minutes, il se produit une légère contraction puis une légère dilatation rythmées des vaisseaux sanguins périphériques pour permettre la régulation de la température du corps. Après la douche, la chaleur corporelle a tendance à s’abaisser avec l’eau qui s’évapore de la peau mouillée. On veille donc à s’envelopper d’un grand drap de bain, sans oublier la tête en cas de cheveux mouillés. Bien entendu la température de la salle de bains doit être agréable. Pour faire court, mon corps est à une parfaite température pour le tempsfrais qu'il fait: 38,5°.
La jeune japonaise ne répondit pas. Après quelques minutes de silence, elle reprit la parole.

-J'ai froid...tu ne voudrais pas prendre une seconde couverture?

-Pas la peine! Répondit Ulrich, moqueur en posant ses mains sur la peau nu de la jeune femme. Laisse moi te montrer ce dont je suis capable.

-Tu m'épates! Ironisa Yumi en riant. Je crois que je vais dormir comme un bébé! En plus j'ai un radiateur comme mari, on ne peut rêver mieux !

-Je veux bien que tu dormes, mais pas tant que tu je n'aurai pas eu un câlin de bonne nuit!

-Ulrich, il me serait difficile de te faire un câlin puisque je suis dans tes bras, aussi près de toi que possible...Répliqua Yumi sur un ton plein de sarcasme.

-D'accord...

La jeune japonaise l'embrassa tendrement. Puis, allongée contre son mari, la tête posée sur son épaule, la main gauche sur son torse, elle ferma les yeux.

-N'oublie pas, demain 6H00. Madame Chambéry viendra garder les enfants, elle dit qu'elle veut qu'ils déjeunent avec elle.

-Tu essaieras de me réveiller...Plaisanta Ulrich en déposant un baiser sur les lèvres de sa femme. Allé, à demain, fais de beau rêve mon ange.

-Bonne nuit.

-Hé tant que j'y pense! Dit soudain Ulrich. Ma chérie?

-Hum...Marmonna la jeune femme déjà à moitié endormie. Qu'est ce qui se passe, encore...

-Je t'aime.

-Je t'aime aussi...Répondit Yumi en s'endormant. Je te le dirai demain matin...pour l'instant, dors un peu...




Le lendemain, commé prévu, Yumi se leva vers 5H30 du matin. Elle s'étira souplement et sortit de sa chambre pour se diriger vers celle de May et June. La pièce demeurait sombre, malgré une petite clarté due à la couleur du ciel. Une faible chaleur s'y répendait. May était allongé sur le ventre, le pouce dans la bouche. C'était bien la première fois que ça lui arrivait de s'endormir de cette façon. Ses cheveux noirs étaient noués en une minuscule queue de cheval qui lui arrivait au omoplates. Ses points, fermés, reposaient sur son matelas, mais elle dormait paisiblement.
June, elle, était déjà réveillée, à demi consciente. Lorsque sa mère s'approcha de son berceau et qu'elle l'aperçut, un sourire se dessina sur ses lèvres et elle tenta maladroitement de s'asseoir. Ses yeux brillaient de joie et elle semblait d'excellente humeur. Elle aurait sa mère pour elle toute seule, ce matin...
Yumi sourit à son tour et prit délicatement sa fille dans ses bras. Elle augmenta la température de la chambre, la mettant à 23°. Puis, laissant May encore endormie, elle sortit de la chambre et ferma la porte.
La jeune japonaise se dirigea, avec sa fille, vers la chambre de Lay. La fillette était accoudée à sa fenêtre, les yeux fermés. A plusieurs reprises, Yumi l'interpella. Mais en apparence, elle dormait. Elle fut réveillée par sa mère.

-Qu'est ce que tu fais debout à cette heure?! L'interrogea t-elle moqueuse.

-Je n'arrivais pas à dormir, alors, j'ai voulu regarder dehors et...

-Apparemment, tu t'es rendormie, confondant le rebord de la fenêtre avec ton oreiller! Termina Yumi en riant alors que June s'agitait dans ses bras, gazouillant de plaisir.

-Oui, mais c'était pas ma faute!!

-Hé! Mais calme-toi!! Je n'ai jamais dis que c'était de ta faute! Ironisa Yumi en lui caressant les cheveux, d'un geste tendre. Ce n'est pas grave! Tu veux retourner te coucher? Il est encore tôt, tu sais...

-Non, je veux rester avec toi! Insista la fillette. Et...si possible...je voudrais qu'on aille au ranch rien que toutes les deux!

-Au ranch?! Aujourd'hui?! Répéta Yumi incrédule en se dirigeant vers la porte de la chambre de sa fille, suivie de l'enfant. Je ne sais pas trop...ça va être difficile, parce que ce matin, papa et moi, on va faire un petit jogging. Mais...ce n'est pas une mauvaise idée! D'ailleurs, si tu voulais aller le réveiller, ça m'aiderait beaucoup.

-D'accord, j'y vais! Accepta Lay en se dirigeant au pas de course vers la chambre de ses parents.

Quelques minutes plus tard, un Ulrich hagard apparut au sommet des escaliers. Sur son visage pouvait se lire la fatigue, l'incertitude et surtout la lassitude. Mais, il avait le sourire aux lèvres, et surtout Lay sur les épaules.
Il dévala les escaliers avec l'enfant et la posa sur le sol avant de lui préparer son petit déjeuner pendant que Yumi donnait le biberon à June.
Ulrich et Lay se battaient à coups de jet d'eau et pour l'instant, Lay l'emportait haut la main. La jeune père attrapa sa fille par la taille et la souleva du sol. L'enfant se débattit furieusement en riant. Finalement, le jeune brun la déposa et l'installa à table, devant un petit déjeuné parfaitement équilibré. Un bol de céréales chocolatées, une pomme, un verre de jus d'orange et un mini yop à boire.

-Je vois que tu commences à saisir le principe! Plaisanta la jeune japonaise en souriant avant d'installer June sur son épaule pour la faire rôter. C'est bien, continues à tout assimiler de la sorte et bientôt, tu pourras même me remplacer au petit déjeuner des enfants!

-Oh ça va!! Répliqua Ulrich en bâillant avant de s'étirer. Tu sais bien que je fais d'excellents petit déjeuner. N'est pas chérie?

-Oui, c'est vrai! Affirma Lay en hochant frénétiquement la tête. Papa est très doué. Pas aussi doué que toi, mais il n'est pas loin! Il nous fait des petits déjeuner d'enfer !!

-Bien sûr...Rétorqua Yumi. En attendant Ulrich, tu vas me faire le plaisir de filer sous la douche! Et plus vite que ça!

-C'était pas une blague cette histoire de jogging à 6H00?! S'insurgea le jeune homme en s'installant sur le comptoir à côté de sa fille.

-Non, ce n'était pas une blague. Déclara fermement Yumi en posant sa fille dans son transat. Tu me prends une couche s'il te plaît?

Le jeune brun s'exécuta.

-Merci.

-Mais c'est vraiment sérieux cette histoire de jogging?! Redemanda Ulrich.

-Bien sûr que oui! Affirma une fois encore, Yumi. Tu t'imaginais quoi?! Il faut garder la forme mon cher!

-Oui, mais j'ai vraiment pas envie de courir aujourd'hui, moi!! Murmura Ulrich d'une voix douce, assit à la droite de sa femme. Allé sois sympa...

-Ulrich!! S'écria Yumi un peu déçue. On y va, j'ai dis!!

-S'il te plaît mon coeur...Supplia le jeune brun avec une mine de chien battu.

-Inutile de prendre ce ton avec moi, ça ne marche pas!!! Répondit Yumi avec une telle fermeté que Lay en fut étonnée tout comme June qui ouvrit de grands yeux.

-Bon, d'accord, j'abandonne...Soupira le jeune homme en enlaçant sa femme. Allé, on va y aller...me fais pas la tête!

-Je ne te fais pas la tête. Rétorqua la jeune japonaise. Maintenant, tu files sous la douche!

-Oui, chef...Soupira Ulrich avec un salut ironique.

A 6H10, Madame Chambéry arriva, s'excusant de son retard.
Yumi lui tandit June avec un soupir. Il était à peine 6H00 et elle était déjà épuisée. Dans la porsche, aux côtés d'Ulrich, elle bâilla.

-Tu es fatiguée mon ange? Demanda le jeune brun en lui posant un main tendre sur le genoux.

-Fatiguée, non...Répondit distraitement la jeune japonaise en soupirant.

-Alors qu'est ce qui ne va pas ma chérie? L'interrogea Ulrich en posant sa main sur la sienne. Tu as l'air préoccupée.

-Non, ça va, je pensais juste à June et...dans une moindre mesure, à Mickaël et Oliver.

-Pourquoi, il y a un problème avec June? Questionna le jeune homme en ôtant sa main de celle de sa femme pour rétrograder avant de prendre un virage.

-Disons que...qu'elle grandit trop vite à mon goût...

-Ce n'est que ça! Ironisa le jeune brun en souriant de façon tendre. J'ai cru que c'était plus grave... Tu sais, moi aussi j'aimerais qu'elle ne grandisse pas, mais bon elles grandissent toutes et deviennent de petits démons!

-Bien sûr...et puis ...Mike et Oliver vont devoir me remplacer Lundi...

-Pourquoi ?!

-J'emmène May et June chez le pédiatre. Elles ont des vaccins à prendre. Expliqua la jeune femme en regardant défiler le paysage.

-Et Lay?

-Je ne peux pas l'y emmener, elle a peur du pédiatre et une phobie des seringues. Soupira Yumi.

-Tu veux que je m'en occupe?

-Hors de question que tu manques ton entraînement de demain....Décida la jeune japonaise.

-Oui, mais je suis déjà champion INTERNATIONNAL de penchak silat et ça me suffit amplement!

-Tu as bientôt le championnat intercontinental...Je ne peux pas te faire zapper une séance d'entraînement de la sorte! Lui rapella Yumi en effectuant une lègère pression sur sa main.

-ça ne me ferait pas de mal, tu sais! Insista le jeune homme en riant aux éclats tandis que sa femme soupirait de désespoir.

-En revanche, Paolo, lui, m'en ferait! Corrigea t-elle d'un ton enjoué tandis que son portable sonnait.

-Qu'il te touche et il finit direct à l'hosto...

-Attends une minute. Dit Yumi avant de déccrocher. Allô?

C'était Mme Chambéry qui appelait à cause des pleurs incessants de June.
La jeune japonaise mit le haut parleur.

-Est ce que vous pouvez me faire écouter ses pleurs? Demanda la jeune femme d'un posé.

-Oui, bien sûr!

Après quelques secondes de silence, des gémissements plaintifs se firent entendre, se transformant parfois en cris. Yumi fronça les sourcils, tout comme Ulrich. Ce dernier se passa la main dans les cheveux, indécis et fit une moue dubitative.
La jeune japonaise se concentra et écouta attentivement les pleurs de l'enfant.
June hurlait maintenant de plus en plus fort, ses cris étaient appuyés et un peu plus longs à chaque secondes.

-Elle n'a pas assez dormi. Conclut-elle rapidement. Elle est fatiguée. Est ce qu'il y a du bruit autour d'elle?

-Non, May et Lay regardent un dessin animé dans le salon. Expliqua la vieille femme.

-Bon, alors mettez lui sa sucette et ensuite, enclenchez la climatisation à...24°. Demanda la jeune japonaise, très précise. Maintenant, activez le haut parleur, posez le portable sur la table de chevet. Parfait, maintenant, vous pouvez y aller.

-Vous êtes sûre?

-Puisque je vous l'affirme! Répondit Yumi en souriant.

Lorsque Mme Chambéry fut sortit de la chambre, la jeune japonaise soupira.

-June, tu m'entends? Murmura t-elle doucement.

Les pleurs de l'enfant redoublèrent d'intensité.

-Calme toi mon coeur. Lui dit-elle d'une voix tendre. Maman ne peut pas venir pour le moment, mais je suis là, ne t'inquiète pas, je pense très fort à toi.

-Allé mon poussin, cesse de pleurer...Ajouta Ulrich avec un petit rire qui du étonner la fillette car les cris s'arrêtèrent brusquement pour faire place à des gazouillements amusés.

-Je sais que tu es fatiguée ma chérie. Reprit la japonaise d'une voix douce. Alors on va faire une petite sieste. Juste une toute petite et quand tu te réveilleras, je te promet que maman et papa seront là, tout près de toi.

-Et le rituel de la sieste alors?! Rappela le jeune brun.

-Ah non! Pas question! Refusa catégoriquement la jeune femme tandis qu'Ulrich et sa fille riaient. Depuis hier soir, j'ai plus de voix pour chanter moi. Et franchement, si je dois ressembler à Odd et à ses acapellas, je préfère ne pas en faire parce qu'aujourd'hui, Lay aimerait aller faire de l'équitation.

-Le rapport? Demanda Ulrich abasourdis sans comprendre.

-La pluie et l'ouragan qui accompagnent ses chants. Répondit Yumi avant d'éclater de rire en même temps qu'Ulrich.

A l'autre bout du fil, il n'y avait plus un bruit. June ne pleurait plus, ne gazouillait plus. Yumi fit signe à Ulrich d'écouter. Il sourit. Une respiration régulière se faisait entendre. La fillette devait sans doutes dormir.
Une heure ou deux après, le soleil termina son ascension dans le ciel couvert. Il faisait très beau et chaud. Le soleil brillait, répandant ses puissants éclats par-delà le monde.
Jérémie et Aélita donnaient le bain à Zakari. Le garçonnet s'était réveillé vers 7H00 et avait obligé ses parents à en faire de même. Pour une fois qu'il les avait tout les deux, pour lui tout seul, il voulait en profiter.
L'enfant était assis dans une grande baignoire en marbre, sous la surveillance de ses parents. Aélita était assise sur le rebord de la baignoire, jambes croisées, lisant tranquillement. Jérémie, lui, s'occupait de Zakari, qui, soudain, se mit à frapper l'eau de ses poings. La jeune femme se leva brusquement, évitant ainsi d'être trempée, car le couple avait déjà pris son bain.
En revanche, le jeune père, lui, n'ayant rien vu venir, reçut le jet d'eau de plein fouet et se retrouva dégoulinant d'eau. La jeune femme sortit de la salle de bain, répondre au téléphone.
Pendant ce temps, le jeune blond prit son fils dans ses bras. Ce dernier se débattit comme un beau diable, refusant de sortir de l'eau. Fermement, Jérémie l'ôta de la baignoire et l'emmena dans sa chambre.
Assis sur sa table à langer, Zakari, bras croisés, boudait. Sans crier gare, il attrapa les cheveux de son père et les tira de toutes ses forces. Aélita arriva, trouvant Jérémie en mauvaise posture avec son fils qui refusait obstinément de le lâcher tirant encore et encore sur les cheveux de son père qui grimaçait de douleur. Aussitôt, la jeune femme intervînt. Elle força Zak à lâcher son père qui soupira avant de s'écrouler sur le sol, une longue égratignure sur le front.
Jérémie se releva et commença à habiller son fils qui recommença à s'agiter. Heureusement, le jeune blond était d'une patience extrême. Le jeune garçon tentait par tous les moyens d'attraper les cheveux de son père. Aussi, mordit-il son père sur la joue, le griffa t-il et pour finir, il le boxa.
Aélita, assistant à la scène se décida à intervenir à nouveau.

-Maintenant Zakari, tu arrêtes! Déclara t-elle fermement, les sourcils froncés, contrariée. Tu as assez joué dans l'eau. alors maintenant, tu t'habilles.

L'enfant plissa ses petits yeux, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus que deux petites fentes.

-Qu'est ce que c'est que cette tête, encore ?! S'esclaffa t-elle, les mains sur les hanches.

Jérémie tenta de terminer d'habiller l'enfant qui le frappa de plus belle. Il mordit même son père jusqu'au sang. Sur le dos de la main du jeune blond, apparurent une morsure de 3 petites dents, entaillant sa peau. Le sang se mit à dégouliner de la main du jeune père qui ne s'en aperçut pas tout de suite. Aélita, elle, le remarqua de suite. Zakari allait maintenant trop loin.

-Zakari, ça suffit! Le gronda sa mère en prenant un ton sévère. Tu vas trop loin, maintenant. Je t'interdis de frapper ton père de la sorte, tu m'as comprise ?! Si tu recommences, je te punis et tu n'auras pas d'histoire ce soir!

Le petit garçon se raidit, toujours boudeur, la mine renfrognée. Jérémie termina de l'habiller et avec un soupir de soulagement, le posa sur le sol. Instantannément, Zakari lui jeta un regard noir et lui donna un énorme coup de pieds dans le tibia gauche. Aélita, se leva, prête à sévir. Trop tard, le garçonnet avait déjà filé.

-Quelle cruauté ?! Marmonna Jérémie en se frottant le tibia. Il n'a pas intérêt à le refaire ou je vais devoir intervenir. Mais en même temps...c'est un enfant! J'ai vraiment pas envie de...

-Ecoute, Jérémie, c'est un enfant, je suis d'accord! Le coupa Aélita en se levant. Seulement, il y a des limites à ne pas dépasser et lui, il les a largement franchies! Il va trop loin! Et s'il n'avait pas filé, comme il l'a fait, il aurait été puni!

Dans une autre maison, le soleil brillait à tous les sens du therme. Eclairant le monde, les coeurs et cette maison en particulier.
Comme d'habitude, Odd et Erika étaient scotchés devant leur console. La fillette riait aux éclats avec son père, sous le regard doux de sa mère. Elodie, vêtue d'un pantalon vert et d'un décolleté blanc, les observaient depuis déjà quelques minutes.
Depuis le début de la partie, Odd et Erika se battaient. L'un donnait des coups de coude à l'autre, l'autre répondait en saisissant la manette de l'attaquant... un vrai fouillis!





Jamais un pour rattraper l'autre.

-Hé! Vous deux! Je m'en vais! Annonça t-elle.

Erika attrapa la manette de son père et le griffa quand il essaya de la récupérer. Aussitôt, Odd retira sa main ou trois longues entailles saignaient abondemment. Elles étaient assez profondes, pourtant, l'enfant n'avait pas de très longs ongles.
Odd étonné, prit la chose comme un jeu et tenta à nouveau de récupérer sa manette, pensant que sa fille l'avait involontairement blessé.
Erika le regarda froidement, mais le blondinet ne réalisa pas que l'attitude de l'enfant était anormale.
Elodie venait de partir, vêtue d'un ensemble blanc. Elle allait prendre l'avion cette nuit pour L'Italie, ne revenant que dans 4 jours. Bientôt, Erika entendit vrombir le moteur de la nouvelle voiture de sa mère, une magnifique Hyundai Genesis Concept de couleur grise dans le ton métallisé.
Un sourire illumina le visage de l'enfant qui sauta sur Odd. Celui-ci, pris par surprise, n'eut d'autre option que de se retrouvé étendu sur le sol, sa fille sur le ventre. Cette dernière riait à gorge déployée. La situation semblait l'amuser au plus au point et son père, lui, prenant toujours ça pour un jeu, la poussa doucement, de façon à ce qu'elle se retrouve sur le sol.
Il se redressa rapidement avant de se diriger vers la cuisine.

-ça te dit un petit encas ? Proposa t-il joyeusement à sa fille. Les jeux vidéos, ça creuse tu sais!

-Est ce que j'ai demandé un encas,moi...Marmonna silencieusement la fillette, exaspérée. Non, j'en veux pas!

-Ah? S'étonna Odd en s'installant sur le comptoire, une cannette de coca à la main. D'habitude, c'est toujours toi qui dévalise le réfrigérateur après chaque séance de jeux vidéos...

-Ben amuse-toi seul. Décida sèchement la fillette en montant les escaliers menant à sa chambre, au premier étage. Parce que moi, j'ai pas que ça à faire.

-Ben qu'est ce qui lui prend ?! S'exclama le jeune père perplexe. Erika, ça te dirait d'aller voir Lay ?!

-Ouais ouais, j'arrive. Grogna la fillette en descendant les escaliers d'un pas nonchalant.

-Dis donc, tu penses vraiment que c'est une façon de parler à son père ?Gronda Odd légèrement froissé en fronçant les sourcils. Et tant que j'y suis, le comportement aussi laisse à désirer.

-Et alors ? Je parle comme je veux. Répliqua froidement Erika en passant devant le blondinet. Je ne sais pas si t'as l'intention de rester planté là, mais je suis assez pressée là, alors bouge.

Odd leva les yeux au ciel et attrapa sa fille par les épaules. L'enfant le regardait de façon...particulière. Ses yeux, habituellement d'un marron pétillant de gaieté, étaient ternes de lassitude. Elle se tenait droite et fière, le menton légèrement relevé, le visage fermé, muscles tendus. Le blondinet, accroupis, se redressa. Il prit doucement sa fille dans ses bras, la tenant fermement tout de même, la ramena dans la cuisine et l'installa sur le comtoir. Il se posta juste devant elle et attendit, le regard plongé dans le sien. Tout d'abord, Erika détourna son regard, fixant le carrelage de la pièce. Tendrement, son père lui releva le menton, l'obligeant ainsi à lui accorder son attention.
Quelques minutes s'écoulèrent. Quelques minutes qui, aux yeux de l'enfant, parurent une éternité. Elle fixait maintenant obstinément le mur, juste derrière le blondinet qui ne broncha pas. Il ne lui donnerait pas la satisfaction de le voir en colère. Jamais. Pourtant, elle le provoquait, lui tirait la langue, le gifflait, le griffait en fixant le mur. Odd s'installa juste en face d'elle sur un comptoir opposé, bras croisés, l'air totalement décontracté.

-On ne bougera pas d'ici tant que tu ne m'auras pas dis ce qui t'arrive depuis le départ de ta mère. Déclara t-il, un léger sourire malicieux aux lèvres. Tu finiras par en avoir assez, en revanche, je suis très patient.

Les heures défilèrent. Une, puis deux, puis trois...
Dans la maison, le silence régnait en maître absolu. Seul le vent emportant quelques feuilles dans le jardin venait troubler cette tranquillité.
Le jeune père demeurait silencieux, les yeux mis clos, attendant avec calme que sa fille daigne répondre à sa question principale.
Erika, elle, se contentait d'attendre, bras croisés. Soudain, elle se leva.

-Où vas-tu? Demanda le blondinet les yeux toujours mi clos.

-J'ai même plus le droit d'aller aux toilettes maintenant? Grogna l'enfant avec un regard plein de rancoeur.

-Non. Répliqua Odd sans bouger d'un pouce. Rassieds-toi. Tu ne quitteras pas ce comptoir avant d'avoir répondu à ma question.

-C'est de la torture...Marmonna Erika indignée, en se réinstallant, furieuse.

-Je suis patient, mais là, ça commence à bien faire. Rétorqua le père de l'enfant en se redressant brusquement. Puisque la méthode calme ne marche pas avec toi, je vais devoir me montrer plus strict et sévir.

-Quoi?! S'étonna l'enfant en se tortillant. Mais...mais...je le dirai à maman! C'est inhumain ce que tu fais!

-C'est simple, réponds à ma question et je te laisse partir. Soupira Odd, une main sous la mâchoir, appuyé au comptoir ou était installée sa fille.

-Tu n'as pas le droit de m'y obliger.

-En revanche, j'ai le droit de savoir. Répondit le jeune blond d'un ton calme. Je te repose la question une dernière fois. Ce sera ta dernière chance, tant que tu ne m'auras pas donnée de réponse, tu ne bougeras pas de là. Pourquoi es tu si violente d'un coup? Pourquoi est ce que tu m'agresses? Et qu'est ce qui se passe, tu as un problème?

-Papa, ça fait quatre questions, là!! Grimaça la fillette.

-Réponds moi et tu pourras aller...heu...au pipi room. Dit le blondinet avec un instant d'hésitation.

-J'ai qu'un seul problème, et c'est toi. Répliqua sèchement l'enfant en se levant pour se diriger vers le premier étage, s'arrêtant à la première marche des escaliers. J'aimerais te voir sortir de ma vie, que maman ne t'aimes plus, que tu t'en ailles, que tu meurs, je m'en fiche parce que de toute façon, ce sera pareil. JE TE HAÏRAI TOUT DE MÊME!

Odd en resta pétrifié et Erika en profita pour filer au premier. Une porte claquée sortit le jeune père de la torpeur sans fin dans laquelle il était plongé depuis plus de 20 minutes.
Il était resté debout, dans la cuisine, le regard vide. Machinalement, il se dirigea vers le salon, où, sur le sofa, était posé son portable.

-Salut Ulrich, c'est Odd. Alors quoi de neuf?

-Ben...rien, je suis au ranch,là . Répondit le jeune brun. Tu sais, celui offert à la famille par mes parents.

-Ah ouais! Sympa...

-T'es bizzar...Remarqua Ulrich inquiet. Quelque chose ne va pas?

-Non, ça va...Le rassura le blondinet d'une voix morne. C'est juste que...laisse tomber...

-Mais vas-y! Dis moi ce qui se passe! Insita le jeune brun. On dirait, à ta voix, que t'as pas fermé l'oeil depuis trois jours...





Quelques heures plus tard, Jérémie, Aélita, Zackari, Odd er Erika se trouvaient chez Ulrich et Yumi. Ou plutôt, dans la piscine. Après quelques secondes de réflexion, le jeune brun avait tenu à les inviter, espérant ainsi remonter le moral de Odd qui descendait en flèche.
Ce dernier étais assis sur le bord de la piscine, en compagnie de Yumi, les pieds dans l'eau.
June se trouvait avec Jérémie, Zackari avec Aélita, May, avec son père et Lay avec la fille de Odd. Il semblait accablé par un poids pesant lourdement sur ses épaules. Ses yeux étaient ternes et sans expression. Son visage restait fermé et même ses cheveux avaient perdus leur éclat naturel.
Il faisait encore beau et chaud. Les oiseaux pépiaient, les papillons zigzagaient entre les fleurs, les coccinelles envahissaient les maisons pour le plus grands bonheur des enfants et le vent était très sec. Il devait être environs 16H30.

-Mais je ne sais pas ce qu'elle a, je te dis...Soupira Odd pour la seconde fois en se laissant glisser dans l'eau.

-Tu n'as vraiment aucune idée de ce qui se passe?

-Bon...elle ne voulait pas me dire pourquoi elle me torturait et me parlait avec tant d'insolence, alors je l'ai forcé à me le dire, en l'empêchant de bouger. Expliqua le blondinet. Je ne la pensais pas si patiente... ce que je croyais affaire de 10 minutes à en faît pris 4H00!

-Et tu as réussi à tenir tout ce temps?! S'extasia la jeune japonaise, émerveillée. Je suis très impressionée, Odd! Félicitations!

-Mais au final, elle s'est décidé à me dire ce qui n'allait pas. Elle m'a exactement dis: "J'ai qu'un seul problème, et c'est toi. J'aimerais te voir sortir de ma vie, que maman ne t'aimes plus, que tu t'en ailles, que tu meurs, je m'en fiche parce que de toute façon, ce sera pareil. JE TE HAÏRAI TOUT DE MÊME!"

-Elle a l'air drôlement remontée ta fille. Observa Yumi avec un regard soucieux. Et tu crois que c'est sérieux ?! Tu sais, Zackari aussi à l'air de détester son père...

-Einstein et Zack?! S'exclama le blondinet, sous le choc. Ces deux là, séparés?! C'est une blague ou quoi?! Zack adore Jérém'! Et vice versa. Impossible de les séparer!

-Hé bien, d'après Aélita, c'est la guerre entre eux depuis ce matin. Soupira la jeune femme avec un sourire. Et ça à l'air vrai. Zack n'arrête pas de le provoquer et il...

-AÏE!!! Hurla soudain Ulrich. Mais ça va pas?! Tu crois vraiment que tu peux te permettre ce genre de chose ?! Lâche moi!!!

May tirait les cheveux de son père de toutes ses forces. Ulrich était battu, le visage tordu par un rictus de douleur, le front perlant de sueur. Il attrapa doucement la main de sa fille et la força à lâcher. Bientôt, des zébrures apparurent sur le torse du jeune brun. Sa fille se mettait à le griffer. Toute la bande resta pétrifiée devant se spectable.
A plusieurs reprises, il se fit giffler, mordre, griffer, pincer et tabasser. La situation dégénérait. May semblait furieuse, hurlant de rage tout en tabassant son père.

-Mais ne restez pas plantés là!! Cria Ulrich en tentant de repousser l'enfant, qui, à chaque secondes, revenait à l'assaut. Faîtes quelque chose, ou elle va me tuer!

Odd se leva et attrapa May par la taille. Il l'entraîna assez loin de son père. Avant de s'éloigner, elle lui jeta un regard haineux.
Ulrich se releva et s'étira.

-C'est quand même mieux comme ça ! Soupira t-il en bâillant.

-Qu'est ce que tu lui avais fait? Demanda Jérémie perplexe. Je n'ai jamais vu une enfant en bas âge aussi...violente...

-J'en sais rien, je luia i juste demandé sil elle voulait aller jouer dans l'eau avec moi. Expliqua le jeune brun en s'installant sur une chaise longue. Et la suite, tu la connais...

-Ben dis donc, elle y est pas allé de main morte, tu ressembles à un ananas! Plaisanta Aélita en riant.

Quelques heures plus tard, ils étaient à l'intérieur. Ils avient dînés et discutaient. June dormait dans les bras de sa mère, May au premier, dans son berceau et Lay et Erika, dans la chambre de la petite Stern.
Soudain, le portable d'Ulrich sonna, émettant une douce mélodie.

-Ulrich Stern, j'écoute?

-Bonsoir monsieur Stern. Dit quelqu'un. Nous avons un problème avec certaines machines et le cour de demain ne pourra pas avoir lieu.

-Demain, je ne donne aucun cours.

-Et celui des séniors ? Continua le jeune homme. Monsieur Quillet sera présent et c'est, comme vous le savez un gros investigateur. Si il n'a pas son cours de penchak silat, il sera furieux et refusera de nous sponsoriser.

-Désolé, mais je ne suis pas bricoleur et je vous le répète encore une fois Dimitri, je ne suis pas libre demain. Répliqua le jeune brun exaspéré. Premièrement, ce cours n'était pas prévue et ensuite, j'ai un entraînement. Ce n'est vraiment pas possible.

-Vous DEVEZ venir. Supplia le prétendu Dimitri. Nous sommes débordés et vous les connaissez mieux que nou ces machines, pour les avoir souvent utilisées. Et monsieur Quillet tient à ce que ce soit le champion internationnal de penchak silat qui lui fasse cours.

-Vous pouvez vraiment pas trouver quelqu'un d'autre? Soupira Ulrich, contrarié. A la rigueur, je pourrais être la demain, mais pas ce soir.

-Personne ne connaît ces machines aussi bien que vous...Nous sommes désolé, mais vous devez venir.

-Bon...Hésita longuement le jeune père. Très bien, j'arrive.

-Merci beaucoup monsieur Stern. Répondit Dimitri. Ne soyez pas trop long.

-Je ferai au plus vite...

Avec un soupir et un air contraint, il se leva.

-Désolé, mais je vais devoir m'absenter. Annonça t-il avec une moue désolée. On a quelques soucis technique au niveau du matériel. Et bon, à part moi, il n'y a personne de dispo.

-Ils peuvent pas se débrouiller sans toi, pour une fois?! Râilla Odd avec un soupir exaspéré.

-Apparemment, non. Ironisa le jeune brun avec un sourire moqueur. Remarque, je les comprends! Je suis si unique, majestueux, si beau, si...

-Lourd. Laissa échapper Jérémie tandis que tout les autres pouffaient de rire.

-Einstein, je te prierais de ne pas interrompre mon éloge la prochaine fois .Gronda Ulrich avec un air à la fous vexé et rieur.

-Désolé, ça m'a échappé.

-Tout comme le pieds de Zack! Ajouta le blondinet en riant de plus belle.

Quelques minutes plus tard, Ulrich redescendit, douché et très relax surtout.
Il portait un pantalon bleu et un t-shirt noir, sans manches avec un dragon de glace en bas à droite. Il enfila rapidement sa veste.

-Dis donc, pour qui t'habilles-tu aussi sexy? L'interrogea Elodie, un malicieux sourire au lèvres.

-Je ne vais pas draguer. Déclara t-il en riant. J'ai du boulot. Quelques machines sont en panne et...bon, je dois aller donner un coup de main à l'équipe puisque j'en fais partie.

-De l'équipe administrative! Corrigea Aélita. T'es pas mécano!

-Peut-être, mais basiquement, la plupart du temps, ces machines sont utilisés par moi. Expliqua Ulrich en souriant à Lay. Maintenant, il y a Michel, Clarys et Dan qui les utilisent, sans oublier Mélanie! Et puis, demain, je dois, à ce qu'il paraît donner un cours à un investigateur. Et dire que j'étais même pas au courant...enfin, je pense que je rentrerai assez tard. Ne m'attendez pas.

Le jeune homme ouvrit la porte d'entrée, attrapa ses clés et sortit. Yumi se leva.

-J'arrive tout de suite! Dit-elle à l'intention de ses amis. Je l'accompagne et je reviens.

-Combien tu paris qu'ils vont encore se bécoter? Lança Odd en pouffant de rire.

-Apparemment, c'est toujours le grand amour entre eux. Affirma Aélita.

-Pas en apparence, c'est sûr. Affirma Elodie. Bon qu'est ce qu'elle fait, Yumi?

-100€ qu'elle est en train de lui dire un long au revoir bien mouillé. Plaisanta le blondinet.

-Sans blagues! Dit Jérémie en lançant au jeune blond un regard complice.

-On vérifie? Proposa Odd en se levant.

-Qu'est ce que tu attends?! S'étonna Jérémie qui se trouvait déjà devant la fenêtre, camouflé par les rideaux. Odd avait raison...Et visiblement, ils en ont pour des heures.

Aélita jeta un coup d'oeil par la fenêtre.
Tout d'abord, elle ne distingua rien dans la profonde obscurité. Puis, deux corps s'en détachèrent. Ulrich et Yumi. La jeune femme aux cheveux roses pouffa de rire. Les amoureux s'embrassaient passionément, enlacés, sous le clair de Lune.
Odd avait raison. Vu comme ils étaient partis, ils en avaient pour des heures!
Jérémie, Elodie, Aélita et Odd attendirent calmement, un léger sourire complice aux lèvres. Dès que, 10 minutes plus tard, la jeune japonaise apparut dans le salon, ils se contentèrent de sourire un peu plus.
Yumi croisa les bras, curieuse. Vêtue d'un pantalon blanc et d'un top de la même couleur, elle semblait soupçonneuse. Un sourire éclaira son visage, déjà lumineux.

-Dis donc, vous en aviez pour combien de temps, encore? Lâcha Elodie en éclatant de rire.

-De quoi tu parles ?! Ulrich s'était coincé quelque chose dans ma chaîne! Se défendit la jeune japonaise.

-Bien sûr...Et c'est pour ça que vous vous embrassiez de la sorte?! Insista Jérémie. ça a l'air de très bien se passer entre vous. A croire que vous ne vous disputez jamais.

-Rassure toi Einstein, ça arrive, mais...disons que...Hésita la jeune femme. C'est difficile de lui en vouloir...il est tellement mignon quand il s'excuse...On dirait un petit chaton!

-Ah l'amour...Soupira Aélita. Tu en t'en rends pas compte...mais Ulrich est un être vil, pervers, dragueur et mal saint!

-Mal saint?! Ironisa Elodie, prenant le partie de Yumi. Il serait incapable de faire quoi que ce soit d'immoral !

-Et qu'entends tu par pervers? Ajouta Odd curieux. Donne le plus de détails possibles.

-C'est toi le pervers! Répliqua Yumi en lui balançant un oreiller à la figure.

-Ah parce que tu le trouves saint toi ?! Plaisanta Jérémie, bras croisés, moqueur. Vas y, dis nous donc ce que tu penses de ton cher Ulrich.

-D'accord! Je relève le défi! Affirma la jeune japonaise s'installant confortablement à côté d'Odd. Ulrich est quelqu'un de très...spécial. Gentil, doux, attentionné, combatif, moqueur, sensible, joueur, câlin et permisif, ce sont ses qualités.

-Parlons maintenant de ses défauts ! Dit Odd en se délectant d'avance. La liste est longue!

-Voyons...il est parfois trop froid, il reste mystérieux de tous les côtés, cache encore ses sentiments, mesquin dans le bon sens du terme, un peu énervant sur les bords, ça dépend...ensuite...il est parfois trop direct avec certains et ne se rend pas toujours compte qu'il peut blesser par ses paroles ou ses actes...

-9 qualités et 6 défauts. Annonça Elodie avec un sourire vainqueur. Bon score!

La soirée se prolongea jusqu'à assez tard et finalement, vers 00H00, les Belpois et les Della Robbia quittèrent la maison des Stern.
Ulrich ne rentra que vers 03H30. Il alla directement dans la salle de bain, sans prendre la peine d'allumer la lumière de la chambre où dormait Yumi.
La jeune femme s'était assoupie, la main posée sur l'oreiller de son mari absent. Ses cheveux, lâchés ondulaient au clair de Lune, sur son oreiller. Protégée du froid par une couverture, elle semblait à l'aise et son visage emprunt d'une immense douceur, incitait au silence.
Ulrich, quand à lui, dans la salle de bain était plongé dans un bain brûlant jusqu'au coup. Il adorait l'eau à haute température. Ils avaient le même tempéramment, bouillant comme la lave en fusion.
Habituellement, pour June les bains se prenaient à 35°, pour May à 36°et pour Lay et Yumi qui n'aimaient pas particulièrement les bains froids, à 38°. Seul Ulrich se baignait dans de l'eau chauffé à 39, 5. Il en ressortait toujours bronzé comme un homard et brûlant comme le soleil.
Une demie heure plus tard, le jeune brun quitta la salle de bain, et de retour dans la chambre, s'habilla avec une vitesse inhabituelle. Il n'avait pas le temps de dormir. Pas encore, il était trop tôt. De toute façon, il aurait beau essayer, il n'y arriverait.
Le jeune père attrapa les clés et se dirigea dans le garage où attendait calmement sa belle Coupée bleu aux vitres teintées. Ils avaient partagés des moments de folies ensembles. Lors de Xtrêm'C, tout d'abord...de toute façon, selon Yumi, ils ne faisaient que ça, partager des moments forts.
Lentement, Ulrich effleura la carosserie des doigts, puis, il désactiva l'alarme, déverouilla les portières et s'installa au volant. Dans la voiture, était présente, une faible odeur de Fraise. Probablement Lay qui y était montée sans permission. Le jeune brun inspecta sa voiture, cherchant la raison pour laquelle l'enfant était venue. Il vérifia ses portières, les banquettes, la boîte à gant. Rien du tout.
Il comprenait en quelque sorte, la fillette. Elle était montée dans cette voiture un seule et unique fois, et elle l'avait adorée.
Dès qu'on y montait, un détecteur de présence ordonnait l'allumage de mini lampe d'un bleu tamisé. Puis, le GPS s'enclenchait automatiquement et en 7 secondes et 20 centièmes, il s'initialisait. Ensuite, un ordinateur miniature faisait son apparition, sous le lecteur de CD intégré. Tout était géré par l'ordinateur. Ainsi, le lecteur s'enclenchait lui aussi automatiquement et diffusait une série de piste, dans un ordre précis, choisi par Ulrich lui même.
Pour l'instant, il diffusait un remix créé par Odd. Il n'était pas mal...pas mal du tout.
Sur la route, le jeune brun se surpris même à taper en rythme sur le volant de la Coupée. Finalement, il se défoula en conduisant. Il sortit de la ville et décida d'aller faire un tour à la piste offerte par Paolo, qui devait, normalement, servir, aux joggings d'Ulrich, mais qui faisait office de piste. Elle faisait exactement 3, 5 km en ligne droite et le jeune homme maintenait facilement une vitesse de 110 km/h.

-Assez dangereux, mais plaisant! Ironisa t-il avec un sourire en passant la barre des 130. Si Yumi me voyait, elle me tuerait à mains nues...

Soudain, une sonnerie stridente retentit. Celle avertissant de la présence d'un être vivant à proximité de la voiture. Ulrich tira brusquement le frein à main et se retrouva en train de déraper avec la voiture. Son estomac faisait des loopings. Mais il avait un sourire sur les lèvres. En vérité, il adorait les sensations fortes. Il descendit de sa voiture, mais la laissa volontairement ouverte. Il se dirigea vers les tribunes.

-Vous êtes sur une propriété privée mademoiselle. Dit-il calmement, bras croisés. Que faîtes vous ici ?

-Qui êtes vous ? Demanda froidement la jeune femme.

-Ulrich Stern, pour vous servir. Annonça le jeune brun, toujours dans la même position.

-C'est donc vous...Ulrich Stern...champion internationnal de penchak silat...je vous imaginais plus...ventard...

-Que faîtes vous ici, à cette heure? L'interrogea t-il en s'installant à ses côtés. Il est plus de 4 H30 du matin.

-Je vous retourne la question. Répliqua froidement la jeune femme.

-C'est très simple, je suis sur ma propriété, c'est comme ma propre maison. Expliqua Ulrich en se levant. Je vous prierai de me regarder lorsque vous vous adressez à moi.

-Veuillez excuser mon intrusion. Dit la jeune femme en se levant.

-Attendez! L'interpella le jeune homme en l'attrapant par le bras. Pourquoi me fuiyez vous?

-Je ne vous fuis pas le moins du monde.

-Alors pourquoi refusez vous le croisement de nos regards? Lui demanda calmement le jeune brun.

-Très bien, puisque vous me le demandez. Soupira la concernée en se retournant.

Ulrich fut pétrifié. Elle avait des yeux...des yeux...mais des yeux... il en resta béat d'étonnement. Il finit par sourire.
Elle avait de longs cheveux noirs et lisse comme ceux de Yumi, des yeux d'un bleu clair et profond, un visage tout ce qu'il y a vait de plus ravissant et une voix angélique. Elle devait mesurer environs 1m 70. Elle avait une silhouette de manquin et le jeune brun du se retenir à un poteau pour ne pas tomber. Elle ressemblait tant à Yumi...c'était inimaginable...

-Contente de vous avoir rencontré. Lança t-elle en voyant le jeune homme, appuyé à un poteau, complètement abasourdis.

-Votre prénom, s'il vous plaît. Demanda t-il pour être sûr qu'il ne se tenait pas face à sa femme.

-Katsuko. Répondit-elle en souriant.

-Vous êtes chinoise?

-Oh non...vous ne le devinez pas? Ironisa la jeune femme.





-Japonaise, je présume...

-Gagné. Répondit Katsuko avec un nouveau sourire. Si vous préféré, Katsu ou Kat, n'hésitez pas. Bien, il commence à se faire tard, je vais donc plier bagage et rentrer chez moi.

-Je vous racompagne? Proposa UIrich avec un léger sourire.

-Volontier, vous êtes un vrai gentleman, c'est rare de nos jours. Répondit la jeune femme en riant. Vous me suivez.

-Très bien. Répondit Ulrich avec un léger sourire. On y va?

Quelques minutes plus tard, le jeune brun arriva devant une maison blanche. Elle était assez grande, avec une piscine.
Ulrich s'arrêta à son niveau. Elle avait une belle BMW noire elle aussi, mais un autre modèle plus classique que celle du jeune homme.

-Vous voulez entrer? Interrogea la Katsuko.

-Heu...ce serait avec plaisir, mais...je dois vraiment y aller...Refusa le jeune homme avec un sourire désolé.

-Comme vous voudrez, mais je tiens à m'excuser pour mon intrusion sur votre propriété. Acceptez de prendre une flûte de champagne en tant qu'excuses.

Ulrich sonsulta longuement sa montre et regarda le GPS. Il se trouvait à moins de 3km de chez lui, ça derait aller, le plus gros du parcours était fait. En même temps, l'allé- retour lui avait quand même pris de 2H00, il était déjà 5H40 du matin. Yumi ne tarderait pas à se lever et lui, il ne tarderait pas à devoir partir pour son entraînement quotidien. Paolo avait décidé de le faire s'entraîné de 6H10 à 9H30, heure à laquel le client arrivait, puis de reprendre l'entraînement de 11H30, heure à laquelle se terminait son cours avec son sponsor, jusqu'à 22H00.

-Très bien. J'accepte, mais pas plus de 10 minutes. J'ai un programme chargé et j'ai pas fermé l'oeil de la nuit.

-Pardon?! S'étonna la jeune femme. Dans ce cas, filez!

-Et mes excuses alors?! Bouda le jeune brun.

-Attendez...Répondit Katsuko en griffonnant sur une carte avant de la tendre à Ulrich.

-Je vois, vous êtes gérante en entreprise...bien...très bien...Ironisa le jeune homme.

-Appelez moi, et on verra quand je vous les présenterai ces excuses...

-Sans problème! Lança Ulrich en démarrant. Ravi d'avoir fait votre connaissance Katsu, si vous me permettez de vous appeler ainsi. Je vous souhaite une bonne journée et au plaisir de vous revoir bientôt.

-Pareillement. Répondit la jeune femme.

Ulrich la salua respectueusement et s'en alla.
De retour chez lui, il s'effondra carrément sur son lit et s'endormit tout habillé. Lorsque sa montre sonna, à 6H00, il ouvrit doucement les yeux.

-Mince! Paolo va m'étripper vivant!! S'exclama t-il en filant prendre une douche. 10 minutes pour tout ça, ça va être chaud!

-Je te le dis d'avance, tu te démerdes, tu fais ce que tu veux, mais il n'est pas question que tu sois en retard ce soir. Marmonna Yumi avec un léger sourire, en s'étirant. Si tu rentre à plus de 21H00, je te tue.

-Quoi?! M...mais...Yumi! Bégaya le jeune brun étonné. Je suis sensé terminer à 22H00 ce soir, tu as oubliée?

-Non. Répondit-elle vivement en glissant un mot dans le sac de sport de son mari. Tu donneras ça à Paolo de ma part. A priori, il devrait te libérer à 19H30.

-Génial!!

-En ce qui concerne les retards, tu n'as aucune excuse pour l'être. Alors vas te doucher. Tu n'as plus que 8 minutes.

-Yumi, pitié...il va me trucider, me dépesser, me..me..torturer et peut-être même...me..me...décapiter! Pleurnicha Ulrich, agenouillé au pieds de la jeune japonaise. Je t'en supplie, fais quelque chose...utilise ton fameux pouvoir de persuasion!

-Pas question. Rétorqua fermement Yumi en se levant. Maintenant, tu files!

-Yumi...Supplia encore le jeune homme avec une mine de chien battu.

-Pas question! trancha la jeune japonaise. Tu devrais te dépêcher un peu Ulrich, tu n'as plus que 7 minutes et 30 secondes...

-J'y vais!! Cria t-il en claquant la porte de la salle de bain.

Lorsque Ulrich sortit de son bain, il était en retard, évidemment...et lorsqu'il descendit au salon, il ne trouva personne, la maison semblait vide.

-Yumi?

-Dans la salle de bain! Répondit la voix lointaine de la jeune femme.

En effet, elle se trouvait dans la salle de bain avec ses filles. May et June avaient réquisitionnées la baignoire et Lay se douchait, entourée d'un grand rideau blanc. Ulrich frappa, puis entra.

-Tiens, tu es douchée, toi aussi ?! Fit -il en souriant. Tu devrais la porter plus souvent cette tenue.

-Ulrich, je ne suis pas habillée!

En effet, la jeune femme n'avait qu'un peignoir. Ulrich sourit, moqueur.

-Même si c'est pas très...recommandé pour le boulot, c'est très tendance!!

-Ulrich tu deviens vraiment aussi bête que ce cher Odd..

-C'était une blague! Avoua le jeune homme en riant. Bon, vous sortez aujourd'hui?

-Heu...c'est possible...Répondit distraitement la jeune japonaise en sortant June de l'eau.

-Je veux retourner au ranch aujourd'hui! Cria soudain Lay de sous sa douche.

-Maman t'y emmènera. Affirma le jeune père, les yeux brillant d'envie de rire. Tu veux un coup de main avec les filles?

-Non, ça ira. Refusa la jeune japonaise en terminant d'habiller sa fille. En plus, tu es déjà en retard.

-C'est pas grave, tu n'auras qu'à appeler Paolo, pour lui dire que...

-Non.

-Mais il va me tuer...je t'en supplie Yumi...

-Il n'est pas question que j'intervienne. Affirma la jeune femme en mettant June dans son transat. Maintenant, tu files!

-D'accord. Soupira Ulrich, soumis. Lay, je m'en vais, tu viens me faire un câlin?

La fillette passa sa tête dans l'ouverture du rideau et sourit. Ulrich lui rendit son sourire et lui montra les clés de la porche. Lay eut à nouveau un grand sourire. Yumi aurait la BMW à disposition toute la journée. Après avoir enfilé un peignoir, la fillette serra son père contre elle, puis, l'embrassa sur la joue et le lâcha.
May le griffa et June, lui fit un grand sourire accompagné de quelques gazouillis.

-Toi et moi, il va falloir qu'on ai une petite discussion ce soir...Observa Ulrich en s'adressant à May. Parce que, selon moi, tu vas un peu trop loin...

L'enfant lui tira la langue et aussitôt, Yumi fronça les sourcils. La fillette, penaude, jeta un regard bougon à son père, croisa les bras et lui tourna le dos. La jeune japonaise soupira, puis se leva après avoir fait enfiler son peignoir à sa fille.

-Ne t'en fait pas, je ne crois pas que ce soit sérieux. Lui dit Ulrich d'une voix douce.

14H00 plus tard, Ulrich était de retour. Ils étaient tous chez Jérémie et Aélita pour une soirée vidéo. Et qui entendait soirée vidéo, entendait nuit passée tous ensemble jusqu'au lendemain matin. Heureusement que le lundi était férié, sauf pour Ulrich qui, comme d'habitude, devrait aller s'entraîner. Cependant, Paolo lui avait accordé une faveur, il ne commencerait que vers 9H00 au lieu de 5H00. C'était parfait comme plan.
Odd était vêtu d'un t-shirt blanc, sans manches, et d'un pantalon gris. Erika portait un top rose et une mini-jupe jaune, avec un chat dessiné, en bas, à droite.
Zackari, avec son t-shirt blanc et son short rouge, semblait très interessé par les cheveux de May, qui, elle, avec sa petite robe rose, retenait tous les regards, était plus ou moins joyeuse, jetant parfois à son père, un regard bougon et plein de haine.
Jérémie, lui portait un t-shirt bleu et un pantalon de la même couleur, plus foncé. Ses cheveux blonds, mouillés quelques minutes auparavant, se transformaient en de belles mèches rebelles, lui tombant sur le front.
Aélita dont le sourire éclairait le visage de son mari, était vêtue d'un débardeur à manches fines rouge bordeaux, et d'un pantalon blanc, discutait avec Yumi qui, avec son pantalon blanc et son top de la même couleur, écoutait attentivement les propos tenus par son amie, hochant régulièrement la tête en signe d'accord.
Ulrich, quand à lui, au lieu de discuter avec Odd comme le faisait Jérémie, dormait. Hé bien oui, monsieur Stern, champion internationnal de penchak silat, piquait un petit roupillon. Sur le sofa, installé à la droite de Yumi, il dormait. Pourtant, avec son t-shirt rouge à manches courtes, assez près du corps, et son jean d'un bleu encre, tirant sur le métalisé à certains endroits montraient bien qu'il était totalement relax. Mais c'était compréhensible, après sa journée, 14H00 d'entraînement non stop. Le sponsor avait reporté son entraînement à la semaine suivante, et Paolo, ravi de cette nouvelle, en avait profité pour s'avancer un peu avec Ulrich, en vue du championnat intercontinental de penchak silat. Le pauvre en avait vu de toutes les couleurs, sans parler de ce qui lui était arrivée en rentrant chez lui...Il s'était pris la porte de la chambre de Lay en plein sur le nez et May l'avait encore agressé. Il avait bénéficié d'une belle morsure à la main droite et d'un marque de griffure sur le front.
June elle, avec sa petite robe blanche, ne dormait pas et regardait fixement son père, l'air interrogateur. Un petit sourire sur les lèvres, elle l'observait calmement, jouant avec ses petites mains qu'elle découvrait, à 4 mois et demi.

-Hé la belle au bois dormant, tu te réveilles?!

Le jeune brun émergea tout doucement, du long sommeil dans lequel il était plongé. En effet, il devait dormir depuis plus de deux heures déjà.

-Qu'est ce que tu me veux, Odd...Gronda Ulrich encore endormi. Je suis claqué...c'est pas le moment de...ggryoqkj...

-Hé!!! Ulrich!!! Debout!!! Cria Jérémie ne le secouant. Allé ou tu vas râter le film. DEBOUT, JE TE DIS!!! ULRICH!!!

-ça va...ça va...je suis réveillé, inutile de hurler de la sorte... Marmonna le jeune homme en se redressant. Alors, qu'est ce qui se passe? ...

-Dis donc, t'as les yeux vraiment rouges...S'inquiéta Aélita en se rapprochant de son ami. Les garçons, vous auriez dû le laisser dormir!

-T'en fait pas Aélita. La rassura Ulrich en s'étirant. Je vais bien.

-Viens avec moi. Lui ordonna t-elle avec un sourire amical. On va s'assurer que tu ne dévellopes pas une infection et te donner quelques remontant. Après ça, ça devrait aller.

-Enfin quelqu'un qui se soucie de mon bien-être! Ironisa le jeune brun en se levant. C'est pas comme certains qui me réveillent, alors que je suis crevé, sans scrupule! Merci Aélita!

-Oh ça va...Gronda Jérémie en riant. Tu ne vas pas en mourir non plus...

-C'est vrai!! Souviens toi quand on était à Kadic. Marmonna Odd avec un sourire. Pour toi, tous les moyens étaient bons pour me réveiller...même les plus tordus...

-Dis donc, j'y étais obligé, je te rappel. Répliqua Ulrich tout en s'éloignant. Sinon, tu aurais râté les cours!

-Je dois admettre qu'il a raison...Entendit Ulrich de la salle de bain.

-Evidemment que j'ai raison... Marmonna t-il.

-Cesse un peu de bouger! Le gronda Aélita. Je ne peux pas t'examiner si tu bouges comme ça!

Avec une mine boudeuse, Ulrich resta immobile, regardant Aélita droit dans les yeux. La jeune femme lui posa tendrement la main sur la joue, l'embrassa doucement et lui sourit.

-Alors ma princesse comment s'est passée ta journée ? Interrogea le jeune brun en se passant la main dans les cheveux.

-Je m'inquiètes Ulrich...Zack semble très hostile envers Jérémie et...

Le jeune brun l'interrompit avec un baiser.

-Ne t'en fait pas...La rassura t-il. C'est sûrement qu'une passade. May me fait la même chose...

-Merci...Répondit doucement Aélita tandis que le jeune homme la prenait doucement dans ses bras.

-Hé...Aélita...tu...tu pleures?! S'étonna Ulrich, abasourdis. Qu'est ce qui se passe?

-Rien...rien...tout va bien...mais...le boulot et tout ça...il faut que je décompresse un peu...

-Ben...si tu veux, tu peux me frapper! Proposa gentiment le jeune brun avec un sourire. Mais...une fois, pas plus...là où tu veux...je vais te servir de punching ball.

-Tu es sûr Ulrich? Je ne voudrais pas te faire mal.

-Ne t'inquiète pas princesse, je suis solide comme un roc! Dit Ulrich en riant. Allé, vas-y, montre moi de quoi tu es capable!

Aélita haussa les épaules et se concentra. Puis, elle balança un coup de poing au jeune brun dans l'estomac. Aussitôt, celui-ci eut le souffle coupé et se plia en deux, de douleur, contre le mur.

-Est ce que ça va, Ulrich ?! S'inquiéta t-elle.

Le jeune brun lui fit signe que tout était impeccable, mais il resta plié en deux, appuyé au mur. Il se redressa légèrement pour tenter de reprendre son souffle.

-Tu devrais t'acheter un berlingo de mousse...Conseilla Ulrich en s'essuyant le front.

-Je t'ai fait mal?

-Non, pas du tout! Répondit-il fièrement. J'ai juste été surpris. Je ne pensais pas que tu avais autant de force petite soeur.

-Désolée. Mais le bon côté, c'est que je me sens déjà mieux. Ironisa Aélita en riant. Allé, gros bêta, assieds toi là! Je vais te donner un petit remontant.

Quelques minutes plus tard, le jeune homme et son amie revînrent dans le salon. Lorsqu'il s'assit, Ulrich eut une légère grimace de douleur qui n'échappa à l'oeil de lynx du blondinet.

-Alors Ulrich, un petit creux? Ironisa Odd.

-Pas du tout. Répliqua le concerné, se sentant attaqué. Après la séance d'abdos de Paolo, tu aurais de quoi grimper au plafond, Odd. Fais moi confiance.

Aélita et Ulrich échangèrent un discret regard complice. Jérémie le remarqua tout de même.

-Qu'est ce que vous nous cachez tout les deux?!

-Qui, nous?! Dirent en même temps Aélita et Ulrich. Rien du tout.

-Bon, je vais prendre l'air. Annonça Yumi en se levant. Qui m'accompagne?

-Oh non, je suis trop crevé mon coeur, désolé. Refusa le jeune brun.

-Je trouve qu'il fait plutôt frais ce soir. Ajouta Aélita. Non, vraiment, ça ne me dit rien.

-Je reste. Dit Jérémie, à son tour, en lançant un regard coulissant à sa femme, puis à Ulrich. Des choses à régler.

-Bon...ben...je t'accompagne! Accepta Odd en se levant. Erika, sois sage, je reviens plus tard.

-Laisse moi tranquille.

-Erika, tu restes sage. Reprit calmement Yumi avec un sourire. Lay...

-D'accord! Répondirent joyeusement les fillettes.

Odd attrapa son portable, sa veste et celle de Yumi, puis ils sortirent ensembles. Le blondinet aida la jeune japonaise à enfiler sa veste, puis, il glissa ses clés dans sa poche. Au passage, sa main frôla celle de Yumi. Celui ci rougit, mais dans la pénombre, la jeune femme ne s'en aperçut pas. Ils quittèrent la résidence des Belpois, marchant lentement sous le clair de Lune.
Le jeune blond la regardait d'un air tendre. Il se connaissait un faible pour elle depuis des années, mais n'avait jamais osé lui avouer. Bien sûr, il avait déjà essayé, mais au dernier moment, avait toujours renoncé. Soudain, Yumi soupira.

-J'avais envie de changer d'air. Avoua t-elle. Tu sais, le boulot d'avocat, c'est très...prenant. Mais stressant, surtout.

-Je comprends...mais ne t'en fait pas...Ulrich est là pour te soutenir, non?

-Disons que...depuis quelques temps, il se montre assez distant...Et puis, on n'a pas vraiment le temps de se voir, tu sais. Soupira la jeune japonaise en levant les yeux vers le ciel étoilé.





Un petite brise fraîche vînt lui caresser le visage et elle se retourna vers Odd. Celui-ci l'observait avec un sourire tendre. Brusquement, elle posa sa main dans la sienne et la serra doucement. Elle sourit.

-Tu viens?! Fit-elle en l'entraînant à sa suite. On fait la course...jusqu'à la plage.
Arrivé à l'endroit dit, ils s'arrêtèrent. Yumi ne semblait pas le moins du monde essoufflée. Elle regarda le reflet miroitant de la lune, sur l'eau.
L'endroit était très calme et les clapotis de l'eau mêlé au chant des criquets rendait l'ambiance qui régnait agréable.
La jeune japonaise s'installa sur le sable. Odd la rejoignit et il restèrent immobile, dans le silence de la nuit.

-C'est magnifique...Soupira le blondinet.

-Comment ça?

-La plage, les étoiles, la lune...le monde...la vie...Tout ça est magnifique...

-Odd? Fit doucement Yumi en souriant.

-Quoi?

-Tu as bu ou quoi? Ironisa t-elle. Tu dis n'importe quoi.

-Non, je suis sobre, mais tu as raison...Avoua t-il. En fait, ce que je cherche à te dire c'est que...heu...comment dire...bon, on va pas y aller par quatre chemins... Je t'aime, voilà c'est dit.

Yumi éclata de rire. Ce rire crystallin qu'ils aimaient tous...Aélita, Jérémie, Elodie, Ulrich, Odd...
Quelques secondes après, ce son mélodieux s'éteignit et se transforma en simple sourire sur ses lèvres.
Un simple coup de vent défit la longue natte de la japonaise qui éclot en une belle coulée de chevelure noir et brillante. Après avoir effectués une danse dans la bise glacé, ils ondulèrent soigneusement sur ses épaules, venant ainsi cacher son visage.
Autour d'eux, couraient les bruits naturels. Clapotis de l'eau, chant des criquets, bruissement des feuilles, chutes...
Lentement, la jeune femme se tourna vers le blondinet et lui sourit. Celui-ci déstabilisé, ne broncha pas. Et lorsqu'il posa ses lèvres sur celles de Yumi, il oublia tout, jusqu'à son propre prénom.
Il lui passa un main délicate sur la joue et s'éclipsa avec elle dans un long baiser passionné et languoureux. Puis, plus rien.
Des lumières, une vue floue...

-Punaise...Marmonna une voix assez grave.

-Ulrich, est ce que tu te sens bien ? Demanda Odd, inquiet.

-Toi, la prochaine fois que tu te tapes ma femme derrière mon dos, je te tue.

-Mais j'ai pas...Commença le blondinet sans comprendre.

-Pas même en rêve! Le coupa Ulrich en se frottant les yeux.

-Vu sa tête, il a dû rêver que tu...enfin que toi et Yumi vous...heu...que tout les deux vous... Hésita Jérémie soudain mal à l'aise.

-Vous êtes allés quelque part tout les deux? Demanda t-il à Yumi, en fixant Odd d'un air froid.

-Heu...non...enfin si! Répondit la jeune japonaise.

-Où?! Insista le jeune brun en se tournant brusquement vers sa femme. Où êtes vous allés?!

-Juste s'assurer que les alarmes étaient bien activées et chercher les vêtements de Lay, Erika, May et June. Soupira Odd en s'étirant. Tu fais des rêves bizzards, toi.

-Hum...Grogna Ulrich. Bizzard...non...y a un sens caché à ça. Je fais jamais de rêve...

-Ah oui ? Ironisa Yumi moqueuse avec un léger sourire.

-Enfin si, j'en fais, comme tout le monde, mais c'est rare et la plupart du temps, ils ont tous un sens. Répliqua le jeune homme. Mais celui-là...

-Qu'est ce qu'il a celui-là ? Interrogea Jérémie, curieux.

-Il est dégoûtant...

-Attend! Il s'est passé quoi exactement?! S'écria Odd l'oreille tendue.
Ulrich lui fit signe d'approcher.

Il s'installa à côté de son ami et le jeune homme lui glissa à voix basses les moindres détails de son rêve. Tout d'abord, il fronça les sourcils, puis fut surpirs et ainsi de suite, tout de même observé par Aélita, Yumi et Jérémie d'un air soucieux.
Lorsque Odd put retourné à sa place, il semblait déboussolé par tout ce qu'il avait entendu. Il regarda un instant Ulrich droit dans les yeux, surpris, puis finit par se ressaisir.

-Alors? L'interrogea Aélita avec un sourire.

-Dégoûtant...Affirma le blondinet au bord de l'évanouissement. Je me demande comment Aélita...tu ...tu ...Yumi...moi...oh, je suis dégoûté, ça y est.

-Ferme là. Répliqua Ulrich en se couvrant le visage d'un oreiller. Celui qui y a eu droit en live, c'est moi, pas toi, ok ?!

-Heureusement que je n'étais qu'acteur! Soupira Odd. Toi tu as été spectateur forcé ET acteur!

-Pour la seconde fois Odd, ferme là. Rétorqua sèchement le jeune brun en se levant. Je vais faire un tour.

Ulrich quitta la maison sous les regards ahuris de Jérémie, Aélita et Odd. Tous se tournèrent vers Yumi qui se leva à son tour.

-Bon, vous m'excusez, j'ai deux mots à lui dire...

-Oui oui oui oui oui . Répondirent Aélita, Jérémie et Odd en coeur, tout en hochant la tête.

-Nous êtes sûrs que ça ne vous dérange pas de m'attendre 5 minutes ?

-Non non non non non.

La jeune femme sortit et à l'extérieur, trouva Ulrich assis, sur la terasse. Il semblait pensif, le regard tourné vers la lune et les étoiles.
Il faisait plutôt froid. Le ciel était dégagé, offrant une vue parfaite. La lune, pleine et pâle, produisait une douce lumière, n'éclairant que faiblement.

-Tu as un problème?

-Non, je voulais juste prendre l'air. Soupira le jeune brun en se levant.

-Mais qu'est ce que tu as, encore ?! S'impatienta Yumi en se lavant en même temps que lui.

-Je viens de te le dire, JE VAIS FAIRE UN TOUR! Répliqua Ulrich en insistant sur la dernière partie de sa phrase.

-Tu ne bouges pas d'ici. Répliqua sèchement la jeune japonaise en le retenant par le bras.

-Et moi, je te dis que JE VAIS FAIRE UN TOUR. Déclara le jeune brun en se dégageant violemment.

-Mais qu'est ce que tu as à la fin!! Je n'ai aucune envie de jouer aux devinettes.S'écria Yumi agacée. C'est à cause de ce rêve? Tu t'enfuis comme si...comme si...

-Ecoute Yumi, je ne tiens pas à parler de ça. Répondit le jeune homme en ouvrant la barrière des Belpois. Je vais faire un tour..

-Dans ce cas, je viens avec toi. Décida Yumi en le suivant avant de refermer la barrière.

-Pas question, tu restes ici.

-Je t'accompagne. Répliqua la jeune japonaise.

-Tu restes.

-Je viens. Insista la jeune femme, défiant son mari du regard.

-Qu'est ce que tu es bornée...Grogna t-il en détournant son regard du sien.

-Pas du tout! Répondit Yumi en donnant un coup de poing au jeune brun sur l'épaule.

-Et violente avec ça! Ajouta t-il en riant. Vraiment, avec toi, j'ai la totale. On a jamais le temps de s'ennuyer!

Après avoir fait quelques pas silence, Ulrich s'étira.
Ils étaient arrivés sur une plage. Silencieuse et calme.

-J'adore cette vie...Soupira t-il en se laissant tomber sur le sable de la plage.

-De quoi tu parles? Demanda Yumi en s'agenouillant dans le sable.

-Entraînement, compétitions, championnat, famille...Enuméra t-il, la tête posé sur les cuisses de la jeune japonaise. J'adore ça !

-Pourtant, c'est bien toi qui te plaint tout le temps de fatigue! Ironisa l





-Oh, tu sais, je ne suis pas vraiment fatigué, après l'entraînement...Soupira le jeune brun en haussant les épaules d'indifférence. C'est surtout parce que je sais que je vais me faire quatre fois plus câliner et chouchouter, que je le fais.

-Espèce d'idiot! Le gronda Yumi avec un sourire.

-Bientôt, je vais m'en aller...

-Q...Quoi?! Qu'est ce que tu racontes encore?!


-Je ne peux pas t'expliquer...Répondit Ulrich, mâchoires serrés. Mais je dois y aller...J'ai besoin de prendre du recul.

-Oh, si ce n'est que ça, prends une semaine de vacances! Conseilla Yumi.

-Ce ne sont pas des vacances...et quand je reviendrai, je serai différent...pour quelques temps en tout cas...

-Une préparation au championnat?

-Oui, mais non.

-Explique toi! Demanda la jeune japonaise. Tu commences à m'inquiéter...

-Pour l'instant, pas besoin d'expliquation. Murmura le jeune homme en se redressant. La réponse est là...quelque part...quand je la trouverai...je saurai tout...

Il se leva brusquement et se débarassa de son t-shirt. Ensuite, il s'accroupit en position de préparation au combat, une jambe tendue et une main posée sur le sol, juste devant lui. Il leva la tête. Le même sourire qu'il avait lorsqu'il se battait contre un adversaire plus fort que lui, illuminait son visage. A la fois charmeur et provocateur, son sourire s'élargit, mais son regard gardait toujours cette même froideur, cette dureté inchangée.

-Alors, tu te bats? Dit-il d'un ton provocateur.

-Je n'attendais que ça...

-Si tu te bats en petite culotte et tout, le combat ne sera pas équitable et en plus, tu vas attraper froid. Répondit Ulrich en riant.

-Tu me connais Ulrich. Rétorqua Yumi en se débarassant de ses vêtements, dévoilant un mini short noir près du corps, accompagné d'un débardeur de la même couleur, s'arrêtant juste en dessous de la poitrine.

-Bien joué chère geisha, tu m'impressiones! Lança le jeune homme avec un petit sifflement admiratif. Tu caches bien ton jeu...


-Tu sais, avec un mari comme toi...il faut toujours prendre ses précautions!

-Elle sort d'où cette tenue? Questionna le jeune brun.

-C'est celle que je met pour aller à la gym avec Aélita et Elodie.

-Tu vas faire de la gym dans cette tenue?! Cria Ulrich en désignant l'ensemble du doigt. MAIS CA VA PAS LA TÊTE?!

-Si tu fais une crise de jalousie, je te préviens, je demande le divorce. Le prévînt Yumi avec un sourire provocateur.

-C'est une blague, pas vrai?!

-Pas du tout. Je commence à en avoir marre que tu sois jaloux comme ça...depuis le collège en plus! C'est maladif chez toi, et insupportable pour moi. Répliqua la jeune femme.

-Très bien, je vais arrêter. Affirma Ulrich avec un sourire vainqueur. Je vais me comporter comme avant. Pas de crise de jalousie, rien du tout. T'étonnes pas si je suis pénible, après...

-C'est pas un peu fini le blabla?! Dit Yumi qui venait de suprendre son mari avec un coup de pieds circulaire. Bats toi! Et plus vite que ça!

-Je ne veux pas te faire mal, tu sais...Ironisa Ulrich avec un salto arrière avant de se remettre dans sa position initiale.

-Très bien...Dit Yumi en se redressant avec un léger sourire avant de sortir un minuscule couteau de la poche attachée à sa cheville. Soit tu te bats, soit je me coupe les veines.

-Bien sûr, Yumi! Ironisa le jeune homme en riant. Allez, range ça, tu pourrais sérieusement te blesser, mais c'était une bonne blague, je te l'accorde.

-Dépêche toi, Ulrich. Gronda Yumi en rapprochany un peu plus le couteau de son poignet. Bats toi et je ne rigole pas.

-Bon, allez, là c'est plus drôle Yumi...

-Pour la dernière fois, Ulrich, bats-toi... Répéta Yumi tandis que trois gouttes de sang tombaient sur le sable.

A cet instant, Ulrich réalisa que Yumi ne plaisantait pas le moins du monde. Mais que devait-il faire. Il avait un trop plein d'énergie depuis quelques temps. S'il se battait dans ces conditions, il pourrait tuer sa propre femme même sans le vouloir!
Il réfléchit.

-Dépêche toi Ulrich, le temps passe...

-Je ne sais pas ce que tu cherches au juste, Yumi. Soupira Ulrich en enchaînement des attaques rapides. Mais si tu veux un combat, il va te falloir beaucoup de rapidité.

En quelques secondes, Yumi esquiva tous les coups du jeune brun et l'envoya directement au tapis avec une clé au bras.

-D'accord, je n'ai rien dis. Marmonna le jeune homme en se relevant. Tu es plus rapide que ce que je pensais...

-Bon, j'attends...Soupira la jeune japonaise, les mains sur les hanches. Tu es prié d'être plus rapide et d'y aller plus franchement sur les coups. Ne te retiens pas...Apparemment, tu as un trop plein d'énergie...Alors, vide-toi ou ce ne sera plus amusant! Ou alors, je vais devoir te vider d'une autre façon...

-Je crois que je préfère l'autre façon...elle me paraît plus pacifique...Ma...

-Ulrich Stern, tait toi et bats toi CORRECTEMENT. Le coupa brusquement la jeune femme.

-Mais c'est pas vrai?! Gronda Ulrich avec impatience. Qu'est ce qui te prend avec moi, ce soir?!

-Hé bien...Hésita Yumi avec un petit sourire moqueur. Disons que j'ai mes raisons...

-Ne te plains pas si tu as mal partout après...Grogna le pratiquant de penchak silat avant de se remettre en position de combat.

-C'est ça! Vu la molesse et la lenteur de tes attaques, même Lay serait capable de les esquiver...

-Elles sont si lentes?! Plaisanta Ulrich.

-May frappe plus vite que toi. Affirma Yumi sur un ton plein de sarcasme.

-Très bien...Dit le jeune homme.

Il évita sans problèmes la vague de coups qui lui tomba dessus comme une déferlante. En revanche, il ne put parer la deuxième vague qu'il reçut de plein fouet. Il se releva rapidement et enchaîna une rafale de coups de pieds, tous parés par la jeune femme et évités à l'aide d'accrobaties gymniques.
Ulrich se mit à réfléchir. Il n'arriverait jamais à battre la jeune japonaise avec tant de contenance...Mais en même temps, il ne se décidait pas à l'attaquer comme il attaquait Gels...Celui là, s'il arrivait, le jeune brun se déchaînerait sur lui comme un ouragan. Mais la fatalité lui avait choisi Yumi comme adversaire...Ou plutôt, elle l'avait elle même choisis. Mais pourquoi tant de violence tout d'un coup...C'était étonnant, surtout venant de sa part.
Pendant les 10 minutes qui suivirent, Ulrich décida d'éviter et de parer toute les attaques de sa femme. Il n'arrivait à se décider à l'attaquer. De front, de côté, par surprise...? Comment faire. A deux reprises, il tenta un coup de pieds circulaire et enchaîna avec des coups de poings rapides, mais il échoua lamentablement. Yumi affichait un petit sourire moqueur.
Ulrich se redressa et se concentra. Les yeux fermés, il se mit une nouvelle fois en position de combat.

-Ce n'est pas que je m'ennui...mais, je vais te montrer que depuis tout à l'heure, je n'ai fait que m'amuser avec toi... Prévînt-il d'un ton froid. Viens, je t'attends très chère geisha.

Yumi sembla se déplacer sans bruit, mais elle fut facilement interceptée par le jeune brun, qui para ses attaques et qui enchaîna une combinaison des techniques les plus difficiles de penchal silat, sans aucune hésitation.
Il les maîtrisait toutes parfaitement. Les entraînements de Paolo avaient l'air de porter leurs fruits et malheureusement, Yumi ne pu parer la dernière attaque qui avait été aussi rapide que puissante.

-Est ce que ça va? Demanda Ulrich en s'accroupissant à côté d'elle.

-Espèce de malade!! Cria Yumi furieuse. Tu m'as réduit le poignet en miettes!

-Je suis désolé, mais je t'avais prévenue! Rétorqua le jeune homme en riant. Depuis le début, je me retenais et c'est ce qui fait de toi un adversaire redoutable! Je suis incapable de te faire mal.

Le portable de la jeune femme sonna et avec un sourire à Ulrich, elle déccrocha.

-Oui, il a réussi! Dit-elle avec un plus grand sourire encore. Mais il a pris un temps fou de réaction! J'ai cru m'endormir...Oui, bien sûr...vous avez ma permission!...Pas trop tard quand même...

Avec un soupir, Yumi raccrocha et se laissa tomber sur le sable. Elle était bien dans cet endroit...
A vrai dire, elle avait toujours beaucoup aimé la plage. Cette ambiance calme et romantique lui plaisait beaucoup et pendant la journée, ses filles prenaient plaisir à totalement la recouvrir sable, pendant qu'Ulrich s'occupait de la plus petite, June. Cependant, May avait du mal à accepter que du fait de ses cheveux noirs, elle ne ressemble pas à ses soeurs. Elle avait tout de même un avantage, elle ressemblait, du coup, beaucoup à sa mère que les autres. Elles avaient le même visage, les mêmes yeux, les mêmes lèvres, les mêmes cheveux, les mêmes goûts...et le même rire.
La jeune japonaise s'étira avant de se lever.

-Alors, tu n'as plus mal? Demanda doucement Ulrich avec un sourire désolé.

-Non...Répondit Yumi boudeuse. Mais la prochaine fois que tu me refais un pareil coup tordu, je te casse un bras.

-Un coup tordu?! Réplqiau le jeune brun vexé. Tu plaisante?! C'est l'une des mailleures techniques de penchak silat!

-Elle consiste en une feinte! C'est un coup tordu pour les vicieux et mauvais joueurs dans ton genre!

-C'est moi le vicieux et le mauvais joueur?! S'exclama le jeune homme, bras croisés. Feinter n'est pas un vice! Et encore moins une preuve de jeu!

-Bref! Rétorqua la jeune japonaise en se levant.

-Tu...tu...ça va? Insista Ulrich en la voyant hésiter quelques secondes avant de se lever.

-Oui, bien sûr! Acquiéça Yumi avant de se lever pour de bon, puis de retomber lourdement sur le sable fin.Aïe.

-Yumi, tu es sûre que ça va?

-Avec toutes tes techniques d'idiot, tu as réussi à me faire mal à la cheville.

-Si tu ne t'étais pas obstinée à vouloir te battre contre moi, ça ne serait jamais arrivé! Dit le jeune brun en soutenant le regard outré de sa femme. Et ne me regarde pas comme ça, j'en ai des sueurs froides.

-Qui a dis que je te regardais, toi? Gronda la jeune japonaise avant d'exercer une forte et brutale pression sur sa cheville tout en serrant les dents.

-Tu regardais quoi, alors?! répliqua Ulrich. La mer? Le sable? Les étoiles? Ou ce fameux "poulpe des mers", peut-être ?!

-Tu peux me dire ce que la phobie de Lay a à voir avec le fait que je te regarde ou non?

-C'est bon, tu as gagné, j'abandonne et...

-Tu te tais. Ajouta la jeune japonaise avec un sourire. Je ne veux plus t'entendre jusqu'à demain matin. Pour chaque mot prononcé, je te ferai cadeau d'une magnifique giffle. Toute en puissance! Tu vas adorer...

-Je vais détester...Marmonna Ulrich, l'air martyrisé. A croire que tu ne m'aimes pas tant que ça...

-Bien sûr que si! Le rassura la jeune femme en riant. Je me venge, c'est tout!

-Mais pourquoi est ce que tu prends tant de plaisir à me frapper...? Gémit le jeune brun. Qu'est ce que j'ai fait pour mériter ça?

-Arrête de pleurnicher ! Ironisa Yumi en s'assyant. J'ai fait bien pire à William au lycée. Rappel toi.

-Oui, mais lui, il le méritait!

-Pas toi, peut-être?!

-Non! S'exclama le jeune homme sur la défensive.

-Arrêtons ce petit jeu, aussi plaisant soit-il, et serre moi contre toi.

-D'accord, j'abandonne...Soupira Ulrich en laissant doucement ses bras se refermer sur le corps de la jeune japonaise. Je ne pourrai jamais lutter contre toi. Ca me serait impossible...

-Alors dis moi, maintenant, où tu t'en vas. Murmura la jeune femme, la tête posée sur l'épaule de son mari.

-Je ne peux pas, Yumi. Je suis désolé, mais je ne peux pas...Refusa amèrement le jeune homme.

-Alors dis moi ce que je devrai répondre lorsque May et Lay me demanderont où est passé leur père. Rétorqua sèchement la jeune japonaise en levant les yeux vers le jeune brun, qui baissa les siens.

-Dis leurs...Commença doucement le jeune prère, plein d'hésitations. Dis leurs la vérité.

-Mais quelle vérité, Ulrich?! Cria soudain Yumi, en se dégageant brusquement. Celle que tu t'obstines à me cacher, ou celle que je ne connais pas?!

A nouveau, les bras du jeune homme se refermèrent sur le corps de Yumi. Celle-ci n'eut pas la force de se débattre. Au contraire, elle semblait plutôt sombrer dans une sorte de demi inconscience, frontière entre le réel et l'irréel, aube de l'éveil et du rêve. Son corps perdit toute trace de vie et, pour la ramener, le jeune brun n'eut d'autre choix que de la porter.
De retour chez Jérémie et Aélita, il la déposa sur le lit, dans la chambre qui leur avait été attribuée. Puis, sans un bruit, il revêtit sa tenue de penchak silat, et après avoir informé ses amis qu'il allait s'entraîner au gymnase, il quitta la maison, suivit de prêt par June, qui n'avait aucunement l'intention de se séparer de son père alors que sa mère dormait, par Lay qui tenait, elle aussi à aller s'entraîner, et par Jérémie, qui y allait juste pour lui tenir compagnie et l'aider, si le besoin s'en faisait ressentir.
Odd, qui regardait Scream avec Aélita avait catégoriquement refusé l'abandon de son film, prétextant une lourde fatigue et la jeune femme aux cheveux roses, avait tout simplement avoué que le blondinet ne tiendrait pas le coup seul, face à Zackari, May et Erika, s'ils se réveillaient.
Au gymnase, sans un mot, Ulrich alla directement à son bureau. Il appela, tout ceux qui assuraient, avec lui, les cours à l'AS penchak silat. Les six personnes arrivèrent une dizaine de minutes plus tard.
Deen Thomas, un jeune roux au cheveux en bataille fut le premier à arriver. Avec son regard chaleureux, il donnait surtout l'impression qu'il était un peu mou, mais il ne fallait pas s'y fier. Au fil du temps, Ulrich avait appris, à force de combat, qu'il pouvait devenir un redoutable adversaire, s'il était sous-estimé. Ensuite, arriva, Sacha Rockbell, une jeune femme blonde, d'environs 28 ans. Son regard, lui, était froid. Et malgré son sourire intimidant et vainqueur, le champion internationnal de penchak silat n'avait eu aucune difficulté particulière à la vaincre.
La troisième personne à se montrer, fut Elric Stones. Brun, cheveux en bataille, regard dur, il dégageait un charisme étonnant tout comme Enrik Chromes qui avit lui aussi quelques similarités avec Ulrich.
Cependant, ce dernier se différenciait facilementdans les combats. Bien qu'Elric et Enrik soient tout deux des adversaires dignes de respect, Ulrich, faire play, appréciait particulièrement les combat double et inégaux. Un contre deux. C'était sa manière à lui de se prouver son progrès et de montrer aux autres et à ceux qui en doutait encore, qu'en dépit de son attitude suffisante à l'entraînement et de sa facilité de récupération énergique, il méritait emplement ce titre qui le faisait respecter de tous, et même craindre.
Les dernières à arriver furent Diana Stevens, une jeune japonaise aux longs cheveux noirs et au regard envoûtant, et Keith Logan une jeune femme blonde, aux origines américaines.
Ulrich les attendait tous, en poirier.

-Alors chef, qu'est ce qui se passe? Demanda Deen, encore ensommeillé.

-Entraînement jusqu'à 1H00. Répliqua le jeune brun, sans bouger. Et rebelotte demain, de 9H00 à 00H00.

-Mais Ulrich, tu as entraînement demain. Rapella Diana en se frottant les yeux. Et nous aussi...

-Je m'arrangerai avec Paolo et que ce soit clair. Mes heures d'entraînement n'ont rien à voir avec les vôtres. Rétorqua froidement le jeune brun. Maintenant au travail. Deen, Diana et Enrik, je veux vous voir à terre. 150 pompes chacun. Deen et Enrik, sur les poings. Elric, Sacha et Keith, aux barres. Je veux 600 tractions. Elric, 900 pour toi.

-On va tous mourir...Gémit Deen avec les autres.

-A chaque secondes passées, ors de vos activités après les ordres, j'ajouterai 100 suicides. Ajouta Ulrich avec un sourire dur. Et vous en êtes à 600 pour Deen et Enrik, 500 pour Diana, 300 pour Elric et 200 pour Sacha et Keith. alors un conseil, dépêchez vous.

Après une heure, ils avaient tous fini. Ulrich, quand à lui, s'était évertué à exécuter les enchaînements les plus difficiles à une vitesse régulière, mais rapide. Il n'était pas encore satisfait, mais persévérait. En revanche, quand il allait trop vite, ses mouvements devenaient saccadés et imprécis. Il tentait de retrouver cette précision en s'entraînant longuement. Et petit à petit, il y arrivait.

-Vous allez me faire 3 tours du gymnase en punition. Ordonna t-il.

-Pourquoi? On a pourtant fait tout ce que tu as demandé! Gronda Enrik, mauvais.

-C'était tout simplement trop lent. Rétorqua le jeune brun, bras croisés. Vous êtes encores trop lents. Ors je ne saurais accepter que les enseignants de l'AS penchak silat soient aussi mous et peu entraînés. Ca ne ferait que me dégoûter de ce sport que j'adore.

-T'es un peu dur, quand même, Ulrich..Soupira Elric en se laissant tomber sur le tatami. Je suis lessivé. Je serais incapable de faire ces 3 tours. Je peux même plus mettre un pieds devant l'autre. Alors courir...

-Très bien...Persiffla Ulrich tandis qu'un minuscule couteau se plantait dans le mur juste à côté de l'oreille d'Elric. Ton défi de mon autorité m'insupporte Elric et à vrai dire, ce n'est pas la première fois que tu te comportes de la sorte. S'en est assez. Puisque ça à l'air de te démanger, affronte moi.

-C'est un défi? Demanda le concerné, avec un léger sourire satisfait.

-C'est un ordre. Répliqua sèchement le jeune brun. Tu peux utiliser toutes les techniques que tu connais, mêmes celles qui sont interdites.

-Toutes?

-Toutes. Affirma Ulrich. Les autres, filez. 3 tours du gymnase et que ça saute. Ca ne sera pas long.

-Tu vas te faire laminer. Marmonna Deen tout en sortant du gymnase. Il lui a fallut à peine 10 minutes pour me battre...Tu vas sûrement te faire écraser. Je te paris 400€ cash, qu'en moins de 5 minutes, tu seras touché.

-Pari tenu. Lança Elric avant de se lever. Dépêche toi de filer. Ca va être sport...

-Espérons que tu ais raison...Psalmodia Ulrich zvznt de se mettre en position de combat, accroupis. Je me lasse très vite...alors, commençons...

-Très bien.

Aussitôt après le salut, Elric engagea le duel avec un puissant coup de poing, mais trop lent pour inquiéter le jeune brun, qui le para sans aucune difficulté. Puis, avec une clé au bras, parfaitement maîtrisée, il envoya son adversaire au tapis. Celui ci se releva dépité ou plutôt, abasourdi.
Il ne s'attendait probablement pas à un tel déferlement de puissance, au tout début du combat. Ce qu'il ne savait pas, c'était qu'Ulrich n'utilisait à peu près que 30% de son potentiel et de ses connaissances en penchak silat. Si déjà, à ce bas niveau, il était redoutable, voir ce qu'il devenait à 95%...! Hé oui, c'était exactement ça, l'entraînement de Paolo portait enfin ses fruits, révélant la nature et la force peu commune, cachée, du jeune homme.
Il avait pourtant eu un début de carrière assez difficile, mais jamais il n'avait perdu espoir, s'entraînant et progressant de jours en jours.
Finis les matchs nuls contre Yumi, il la battait facilement et sans effort. Mais elle restait tout de même un adversaire à sa taille. Souple, rapide, silencieuse, elle l'avait battu plus d'une fois et cette nuit, une fois encore, il y avait échappé de peu.
Pendant ce combat avec Elric, il se revoyait une dizaine d'années auparavant. Son style de combat lui plaisait tellement, qu'il prenait un malîn et mal saint plaisir à s'amuser avec son adversaire.

-J'aime beaucoup ta façon de réagir à mes attaques, Elric. Le taquina Ulrich en riant. En vérité, j'adore ce combat. Si tu te donnais vraiment à fond, ça pourrait être interessant...

-Avec tout le respect qui t'es dû, Ulrich, ferme là. Répliqua sèchement le jeune brun, sourcils froncés.

-Et avec toute ma politesse, tais toi, toi. Rétorqua Ulrich avec un grand sourire. Tu n'es même pas fichu de te concentrer. Alors si tu te mets à parler, tu penses bien que ce combat finira plus tôt que prévu. Et couper le plaisir que j'ai à t'affronter...non, ça, ça ne me plairait vraiment pas...

-Espèce de gros sadique...Gronda Elric.

-Allez, gros paresseux! Il est temps de mettre en pratique ce que tu as appris à l'académie. Ordonna le jeune brun avec un sourire dégagé. Je commence à m'ennuyer ferme, là.

-Tu vas voir petit prétencieux...Marmonna Elric en attrapant le bras d'Ulrich avant de bloquer son coup de pied.

-Bien joué, Elric. Le congratula son adversaire. C'est excellent, même...Mais c'est dommage que nous ne nous soyons affrontés que 3 fois...

-Pourquoi, qu'est ce que ça change? Demanda Elric, étonné.

-Disons que si j'avais déjà utilisé cette technique devant toi. Dit Ulrich en utilisant son autre jambe pour frapper. Tu aurais peut-être pû la reproduire aujourd'hui et je me serais beaucoup plus amusé que maintenant! Je suis un peu déçu...

-Ah oui? Plaisanta Elric en se relevant rapidement.

-Je me demande si Enrik utilisait vraiment tout son potentiel contre toi...Soupira le jeune brun en s'étirant. Ah, j'en avais bien besoin...Reprenons, je disais que j'étais extrêmement déçu par ton attitude. Tu es combatif c'est indégnable. Mais un esprit combatif sans l'attitute et les capacités qui vont avec...ça ne mène pas bien loin...

-Reste pas là bêtement! Cria Jérémie à Elric. Tu vois pas qu'il est en train de se foutre de ta gueule?! Réagis Elric! Même si tu peux pas, le battre...

-Comment ça, je ne PEUX PAS?! Hurla le concerné, furieux. Bien sûr que je peux! Mais si je blesse le sensaï, j'aurai l'air de quoi, moi?! Hein?! Il va me tuer au boulot!

-Vois les choses en face, vieux... Soupira soudain une voix connue. Tu n'as aucune chance. quoi que...si, celle de finir en lambeaux...

-Ne te laisse pas distraire Elric. Grinça Ulrich d'un ton sec. Enrik, Sacha, Deen, Diana et Keith, vous la bouclez. Un mot, un bruit et vous allez apprendre à me haïr.

-Comme si c'était pas déjà le cas...Grogna Sacha en s'asseyant sur un banc.

-J'ai entendu. Signala le jeune brun en lançant à l'auteur de cette insolence, un regard noir. 150 pompes Sacha,et je n'en ai pas finis avec toi. Si tu me hais en ce moment même, je vais t'apprendre à me haïr jusqu'à en vouloir à ma vie.

-T'as gagné Sacha...Soupira Deen en s'apprêtant à commencer ses pompes. Il va nous les refiler à tous.

-Je vois que tu es malîn "Thom" et puisque vous êtes six, je veux que vous me fassiez 900 pompes chacun.

-C'est illogique...Gronda Enrik en se mettant en position, poings au sol.

-Enrik, tu as beau être un fin stratège, un redoutable adversaire et celui qui se rapproche le plus de mon niveau, ici, je te l'ai déjà dis milles fois. Rétorqua Ulrich, brac croisés. C'est moi qui décide de la stratégie à appliquer. Le jour où tu comprendras ça, tu pourras dire que tu es un meilleur stratège que moi. Pour l'instant, tu en es encore loin.

Bientôt, le combat s'acheva et évidemment, Ulrich en sortit vainqueur. Presqu'aussitôt, il s'employa revoir les techniques de bases avec ses "élèves", si on pouvait les appeler comme ça. Plus le temps passait, plus le jeune brun se montrait dur et intransigeant.
Jérémie ne le reconnaissait même plus. Dans son bureau, Ulrich remplissait des dossiers administratifs pendant que les autres s'entraînaient. Ils se battaient entre eux. Enrik contre Sacha, Elric, contre Deen et Keith contre Diana. L'un des deux étant en désavantage sur certains points, cela leur permettrait sûrement de progresser.

-Dis, Ulrich, qu'est ce qui t'arrive ce soir? Demanda Jérémie, le fixant. Tu sembles...pensif et agité.

-J'ai besoin de changer d'air et puisque je serai absent pendant quelques temps, je dois m'assurer que Deen, Sacha, Enrik, Elric, Diana et Keith seront capables de prendre le relais pour les cours de l'AS et s'ils ont le niveau requis, j'ai l'intention de les faire participer avec moi au prochain championnat de penchak silat par équipe.

-C'était donc ça...

-Keith, je te prierais d'éviter d'écouter à la porte. Soupira Ulrich, l'air absent. Si tu avais réussi, mais tu t'es fait repérer et ça va te coûter 3 tours du gymnase.

-3 tours?! Détonna la jeune femme. MAIS CA VA PAS?! T'AS PERDU LA TÊTE OU QUOI?!

-4...

-Pas question que je fasse ça! De toute façon, je n'en aurai pas la force.

-5...

-Grrrrrrr...Gronda t-elle sourdement.

-6...

-C'est bon, j'y vais. Céda t-elle finalement.

-7, ça fait 7 tours du gymnase. Termina Ulrich en reprenant son stylo en main. Allez, vas y. Essaie de te dépêcher, j'ai quelque chose de très important à vous dire tout à l'heure.

-C'est à propos de ce que...

-Tu perds du temps. La coupa le jeune brun sans lever les yeux de sa pile de dossiers.

Après un dernier regard froid, la jeune femme s'éloigna. La distinction de ses pas montraient bien à quel point elle était furieuse d'être traîtée aussi durement.
Après le pénible et long entraînement, Ulrich et Jérémie se décidèrent enfin, à retourner chez les Belpois.
Aélita et Odd regardaient un autre film avec Yumi, qui finalement s'était réveillée. Ils avaient commandés une pizza sur laquelle Jérémie se jeta. Il semblait affamé.

-Hé ben dis donc! Ironisa Aélita en riant. Si tu finis comme Odd, je te préviens, je demande le divorce. Je ne saurais accepter...ça!

-Pitié mon amour, je suis épuisé. Soupira le jeune blond en se laissant tomber sur le fauteuil. Ulrich a carrément pété les plombs au gymnase. Un vrai démon!

-C'est moi qui vais devenir un démon si vous ne la bouclez pas. Répliqua Yumi en leur lançant à tous un regard assassin. J'aimerais bien voir la fin de mon film, quand même!! Un peu de respect, s'il vous plaît et même si ça vous plaît pas!

-Désolés. S'excusèrent Ulrich, Odd et Jérémie.

-C'est vrai les garçons, un peu de tenue! Ajouta Aélita avec un regard moqueur.

-Dois-je te rapeller, Aélita que tu étais parmis eux?

-Désolée, Yumi! Répondit la concernée en riant. Bon, allez, silence avant qu'elle ne nous guillotine.





Après le film, tandis que Jérémie et Odd en regardaient un suivant, Yumi et Aélita décidèrent d'aller se coucher.
Quand à Ulrich, il se contentait d'observer le ciel, à l'extérieur, assis sur l'herbe fine. Vêtu de son pantalon de penchak silat, il était en position de la fleur du lotus, permettant une grande concentration ainsi qu'une méditation poussée.
Trop agité pour rester assis et trop anxieux pour réussir à trouver le sommeil, il avait préféré aller prendre l'air. De plus, c'était une nuit assez chaude. Mais à vrai dire, il ne s'en préoccupait pas vraiment.
Il regarda la Lune. elle était pleine, brillante...Il devait déjà être plus de minuit. Seulement, le jeune brun était habité par une telle préoccupation que toute envie de sommeil s'en trouvait éjectée.

-Ils ne sont pas prêts...Soupira t-il doucement. Ils ne sont pas prêts du tout...

Il baissa les yeux, mâchoires serrés tout comme ses poings qui ne demandaient qu'une chose: Frapper.

-Ils seront prêts...Affirma t-il en se levant. L'AS penchak silat est un club de haut niveau. Il n'est pas question qu'on perde cette compétition. J'y mets un point d'honneur...

Quelques minutes plus tard, après s'être épuisé à frapper des sacs de sable dans son mini gymnase personnel, chez lui, Ulrich revînt chez les Belpois, douché et parfumé, frais comme une rose.
Il s'étira et après être resté allongé à côté de la jeune japonaise qui dormait déjà, dans le noir, il consentit à laisser son esprit vagabonder, jusqu'à tomber de sommeil et enfin, il finit par s'endormir, agité. Tant et si bien que 4H00 plus tard, il s'éveilla involontairement. Il soupira de fatigue.

-Décidément, je suis trop agité ce soir pour dormir...Murmura t-il avec un léger sourire.

-Je vois ça...

-Yumi...Tu ne dors pas? S'étonna Ulrich surpris.

-Non. C'est impossible. Répondit la jeune femme d'une voix douce. Qu'est ce que tu manigances encore, Ulrich? Pourquoi es tu si...préoccupé tout à coup?!

-Moi, préoccupé?! Ironisa le jeune brun en riant silencieusement. Tu plaisantes, j'espère! Je n'ai jamais été aussi calme et détendu que ce soir très chère!

-Et tu penses vraiment que je vais te croire?!

-Non, pas vraiment...Soupira Ulrich d'un air dédaigneux. Mais comme on dit, qui tente rien, n'a rien...

-C'est une grande preuve de sagesse...Plaisanta Yumi en pouffant de rire avec malice. Tout ça est bien joli, mais maintenant, j'aimerais que tu tentes de me dire ce qui te tracasse depuis que tu es sorti. Tu m'as l'air...différent. Tu en deviendrais presque hostile.

-Tu n'exagères pas juste un tout petit peu, Yumi? Lança Ulrich sur un ton enjoué en riant.

-Peut-être, mais juste un tout petit peu, alors! Répondit la jeune japonaise en riant. Allez, je t'écoute, dis moi ce qui se passe.

-D'accord, tu as gagné et puis, ça me fera sûrement du bien de parler...Soupira Ulrich en s'étirant.

-Surtout que tu ne pas parles pas à n'importe qui, mais à la femme de ta vie! Le taquina Yumi en s'appuyant sur lui avec un sourire moqueur.

-Evidemment!! Mais une question...Est ce normale que la soit disant "femme de ma vie" soit chatouilleuse? Riposta Ulrich en chatouillant la jeune femme.

Au bout d'un moment, ils s'endormirent tout les deux. Mais Ulrich ne tarda pas à se réveiller.

-Alors, tu es décidé à me dire ce qui se passe?

-C'est pas vrai, Yumi! S'écria le jeune homme. Mais qu'est ce que tu es?! Tu ne dors jamais où quoi?! Rendez moi ma femme!!

-Ulrich, elle est juste à côté de toi, tu sais! Ironisa Yumi, le visage rayonnant de malice.

-Ah non! IMPOSSIBLE! Déclara le jeune brun, catégorique. La Yumi que je connais est...tout simplement...comment dire...parfaite! Un mélange subtil de femmes! A la fois, violente, douce, sensible, malicieuse, taquine, réfléchie, ponctuelle, responsable, taquine, joueuse, sérieuse, calme et sexy à s'en mordre les doigts! En bref, comme dirait Odd...

-Elle en jette!

-Exactement!! Approuva Odd.

Ulrich et Yumi sursautèrent. Le jeune brun se retrouva sur le sol. Quand à la jeune japonaise, elle ne bougea pas, mais semblait très surprise de trouver le blondinet debout à une heure aussi matinale.
Il était environs 6H00. A l'extérieur, il faisait encore nuit et un vent frais, chargé d'odeurs matinale balayait les jardins. Sur le macadam de la rue, gisaient quelques feuilles, égarées, perdues par les arbres.
Odd, cheveux ébouriffés, venait de faire irruption dans la chambre du couple Stern. Il était encore en pyjama, vêtu d'un débardeur rouge et d'un short blanc en matière synthétique.

-On t'a jamais appris à frapper, Odd? Gronda Ulrich en lançant un regard intrigué au jeune blond. Quand une porte est FERMEE, c'est la moindre des choses.

-Vous aviez l'intention d'en faire, vous, des choses?! Ironisa le fautif en riant, l'air très interessé.

-Le problème n'est pas là! Répliqua sèchement Yumi en lui balançant un oreiller qu'il reçut en pleine figure et qui le fit perdre l'équilibre, le contraignant ainsi à rester assis sur le sol. Qu'est ce que tu nous veux de si bonne heure?

-Oh du calme! Psalmodia le blondinet en se relevant. Je voulais juste parler à Ulrich avant que tu ne te réveilles.

-Et pourquoi avant que je ne me réveilles?

-Parce que c'est une conversation strictement masculine. Expliqua Odd en hochant la tête en connaisseur. Tu sais, le genre de chose dont on ne parle jamais avec les femmes, comme par exemple...

-Je ne pense pas qu'elle ai envie de connaître nos sujets de conversation. Le coupa brutalement Ulrich, avec un regard exaspéré à l'appui.

-Si si, j'ai envie de savoir! Insista la jeune japonaise.

-Non, non, tu n'as pas envie de savoir. Déclara fermement le jeune brun. De plus, si Odd est réveillé alors qu'il à peine plus de 6H00, c'est que ça doit franchement être urgent et important! Capital, même! N'est ce pas, Odd?

-Pas vraiment, ça peut attendre. Répondit le blondinet avec insouciance.

-Bien sûr que c'est urgent, N'EST CE PAS, ODD? Insista le jeune homme en lançant un regard insistant à son ami.

-Ah oui! Affirma le jeune blond avec frénésie. C'est extrêmement important, ce que j'ai à lui dire! C'est une question de vie ou de mort!

-Odd...

-Mais tu sais, si c'était pas important, je serais encore dans mon lit! Ajouta t-il.

-Odd...
-Et puis aussi, c'est assez urgent dans le sens où...

-Odd!! Le coupa Ulrich sur un ton rageur. Je crois qu'elle a compris, c'est bon!

-Ah? S'étonna le jeune blond, surpris.

-Oui. Affirma Yumi en hochant la tête avec une moue exaspérée. Apparemment, tu n'as toujours pas corrigé ce petit défaut...

-Moi?! Un défaut?! Lequel?!

-Tu parles trop!! Répondirent Ulrich et Yumi d'une même voix.

-C'est ça! Alors Ulrich, tu te bouges?! S'impatienta Odd, bras croisés. J'ai pas l'intention de jouer les poteaux toute la journée, moi!

-Si tu pouvais sortir, le temps que je prenne une douche et que je m'habilles, tu ne jouerais pas les poteaux!

-Bien bien...Soupira le blondinet. Je vous laisse, Ulrich, on se voit dans une heure pile poil, devant chez nous. On va aller faire un petit tour. Mais en attendant, pas de bêtises et ne sois pas en retard!

-C'est ça, c'est ça...Maugréa le jeune brun en ouvrant la fenêtre avant de s'accouder à son rebord. Il va faire beau aujourd'hui...c'est bien...May sera sûrement contente...

-Ton problème avec elle n'est toujours pas réglé?

-Non, ça empire... Répondit le jeune père en attrapant sa serviette de bain. June s'y met elle aussi, elle refuse que je la touche.

-Peut-être qu'elle n'aime pas ton parfum! Lança la jeune femme en souriant. elle a un odorat très dévellopé, tu sais.

-Oui, je sais, mais je n'ai pas changé de parfum depuis au moins un mois, Yumi. Soupira Ulrich avant de s'étirer. Bon, Odd m'attend, je vais prendre un bain.

-Moi d'abord! Lança joyeusement la jeune japonaise avant de claquer la porte de la salle de bain.

-C'est pas vrai! Marmonna Ulrich en s'adossant au mur. Je me fais toujours avoir de la même façon! Je me demande où peut bien être le chauffe eau de Jérémie...

-Ce n'est même pas la peine d'y penser!

-Qui m'en empêchera...Se demanda Ulrich en son fort intérieur.

-Moi, pardis!

-Mais comment tu sais ce que je pense?! Tempêta le jeune brun agacé. Arrête ça!!

-Si tu ne parlais pas à voix haute, idiot, je ne saurais pas ce que tu penses! Gronda Yumi en riant.

-Je dois rêver alors...Je ne pensais pas avoir prononcé un mot...

Evidemment, Ulrich n'avait pas parlé. Pas un son n'était sortit de sa bouche et pourtant, Yumi avait entendu la moindre de ses pensées. Une demie heure plus tard, la jeune femme sortit de la salle de bain, vêtue d'un ensemble de sport gris. Elle s'étira avant de baîller et de se laisser tomber sur son lit. A son tour, Ulrich alla prendre son bain. Lorsqu'il en sortit, il semblait pensif. Il s'accouda à la fenêtre et se mit à observer le cil d'encre qui, petit à petit s'éclaircissait, rêveur.

-Ulrich, est ce que ça va? S'inquiéta la jeune japonaise, intriguée.

-Oui, ne t'inquiète pas Yumi, tout va bien. Répondit doucement le concerné.

-Tu en es sûr? Insista la jeune femme en fronçant les sourcils.

Ulrich se retourna et dos au mur, observa sa femme. Il la regarda sans vraiment la voir, avec tant d'insistance que son regard en devînt perçant. Doucement, il baissa les yeux, fixant le sol. Il semblait attendre quelque chose ou plutôt penser à une chose qui le tracassait. Il poussa un imperceptible soupir.
La jeune japonaise s'avança vers lui, puis elle posa une main tendre sur son torse et plongea son regard dans celui du jeune brun.

-Ulrich, s'il te plaît...Chuchota t-elle doucement.

-ça va...La rassura Ulrich avec un sourire. Je te promets que je vais bien.

-Je ne peux pas te croire. Déclara fermement la jeune japonaise en laissant glisser sa main.

-Pourquoi?

-Je ne peux pas te croire pour l'excellente raison que tu me mens. Soupira t-elle amèrement. Ton corps, lui, ne peux me mentir.

-Comment ça?

-Tes muscles sont tendus à l'extrême, donc tu es fatigué. Ton regard est lointain, tu es donc pensif. Enuméra la jeune femme en fixant froidement son mari. Tes poings sont contractés. Tu es en colère. Ton visage est fermé, tu n'es pas bien. Tu veux d'autres exemples ou ça te suffit?!

-C'est bon, je vois ou tu veux en venir...

-Donc? Ajouta Yumi avec un sourire satisfait.

-Je serai à la maison à 22H00.

-Interdiction de traîner en route, tu rentres directement. Ironisa t-elle encore en riant. Tu as besoin de repos.

-Oui, chef! Répondit Ulrich en riant.

-Et d'ailleurs, puisque d'après toi, je suis une fausse Yumi...

-Oui?? Renchérit Ulrich intrigué en prenant la jeune femme par la taille.

-Tu vas faire connaissance avec mon côté...

-Ravageur? Tenta le jeune brun avec insouciance en riant.

-Exactement!

-Excellent, je suis impatient! Dit Ulrich soucieux. Tu crois que ça va me plaire?

-Peut-être bien...prends ça comme une petite surprise!

-Oh zut! S'écria le jeune homme en consultant sa montre. Je vais être en retard à mon rendez vous "galant" avec notre cher ventre sur pattes si je n'y vais pas tout de suite.

-A ce soir alors!

-Hé! Tu ne vas pas te débarasser de moi aussi rapidement! Rétorqua Ulrich avant de déposer un tendre baiser sur les lèvres de sa femme. Oh zut, même pas le temps de te dire...

-Me dire quoi? L'interrogea Yumi tandis que le jeune brun ouvrait la porte.

-Je t'apelle plus tard! Lança le jeune père avant de claquer la porte.

-C'est pas vrai...Soupira la jeune femme en souriant. Quel ouragan ce Ulrich...c'est déroutant!

Effectivement, quelques heures plus tard, le portable de Yumi sonna. Elle donnait son biberon à June. aélita se trouvait avec elle et les deux jeunes femmes discutaient tout en s'occupant de leur dernier enfant.
Zackari, assis sur les genoux de sa mère jouait avec ses doigts. Aélita le laissait faire. Il avait pris cette habitude depuis qu'il était bébé. Bientôt, il ne tarderait pas à s'endormir et se n'était pas pour déplaire à la jeune mère!
Zack était un enfant plein d'énergie et épuisant. En sortant du travail, il falait encore s'en occuper. Aélita et Jérémie avaient acquis une certaine endurance à ce sujet, mais le week end, ils étaient toujours épuisés et il leur arrivait souvent de laisser leur fils à Yumi et Ulrich, ou à Odd et Elodie.
Mais le plus souvent s'étaient Ulrich et Yumi qui en avaient la garde, Elodie étant absente et le couple Belpois jugeant les aptitudes du blondinet assez...minimes, ils préféraient le laisser à Yumi qui s'en occupait parfaitement.

-Allô?

-Heu...Aélita?

-Ah Ulrich! Salut! Dit la jeune femme. ça va?

-Oui, mais toi, tu as l'air joyeuse. Pourquoi?

-Ah! Yumi et moi, on parlait d'un truc assez interessant. Répondit Aélita sur un ton taquin.

-Aélita, je t'interdis de...Commença Yumi.

-Ulrich, tu savais que ta femme se faisait draguer par tous les mecs de son bureau? Ironisa la jeune femme.

-C'est une blague! S'exclama Ulrich étonné.

-Aélita, arrête ça tout de suite! Ordonna la jeune japonaise.

-C'est vrai et puis dans l'ascenseur...

-AELITA DONNE MOI CE TELEPHONE!!!! Hurla Yumi en se mettant à courir derrière son amie.

-C'est bon!! Capitula la jeune femme. Tiens.

Yumi alla s'asseoir sur un bans, sur la terrasse et après un soupir, prit le téléphone des mains d'Aélita qui arborait un magnifique sourire. Elle s'assit à côté d'elle.


-Allô?

-Coucou mon ange. Murmura tendrement Ulrich.

-Coucou mon chéri. ça va?

-Disons que j'ai vu mieux. Soupira le jeune brun. Tu pourrais pas passer me voir au gymnase? Je suis crevé!

-Tu n'as pas assez dormi, c'est normal. Ironisa Yumi.

-Non, mais je veux dire...Paolo est en train de me tuer.

-ULRICH OU ES TU BON SANG?! Tonna Paolo.

-Yumi... au secours! Gémit le jeune père. Je me suis caché dans les vestiaires. S'il me trouve, je suis mort...

-T'inquiète pas, Ulrich, il ne te touchera pas. Répondit la jeune japonaise en riant. Il sait ce qui l'attend sinon. Et crois moi, je ne me retiendrai pas.

-Je plaisantais mon coeur. Répondit Ulrich d'une voix douce. Tu sais bien que lorsque je suis avec toi d'un quelconque moyen que ce soit, plus rien n'existe pour moi.

-ULRICH ENFIN!!! Cria Paolo. TE VOILA!! TU VAS RACCROCHER IMMEDIATEMENT ET ME FAIRE 1500 POMPES.

-Paolo, tu me donnes deux minutes de récup', je suis avec Yumi là.

-ULRICH!! TU DEFIES MON AUTORITE?!

-T'es saoûlant à la fin, bon sang! Répliqua sèchement le jeune brun, sourcils froncés. Je manque de sommeil, j'ai un mal de crâne pas possible, tu gueules comme un malade depuis le début de l'entraînement, tu me crèves de fatigue, tu me casses les pieds. Alors maintenant, je prends 20 minute de repos durant lesquelles je serai au téléphone avec ma femme, ok? Si durant ce laps de temps, je t'entends me gueuler dessus, me donner un ordre ou quoi que ce soit d'autres, je te jure Paolo, que ça va être ta fête et que tu vas en regretter ta naissance en ce monde. C'est clair?

-T...très clair...Bégaya Paolo avec une voix cassée de surprise.

-Je préfère ça. Si tu pouvais parler comme ça jusqu'à la fin de la journée, ce serait sympa. Ajouta le jeune homme en s'allongeant sur un banc. A dans 20 minutes coach!

-C'est ça...Marmonna Paolo en s'éloignant encore sous le choc. Je vous jure...Les jeunes de nos jours n'ont plus aucun respect pour leurs aînés. Tu vas me payer ça Ulrich... Je ne permettrai pas que tu me parles sur ce ton.

-Ben dis donc, quand t'es énervé, toi, c'est quelque chose! Dit Yumi en riant. Prépare toi à souffrir cet après-midi.

-Comment ça? Demande Ulrich en baîllant.

-Paolo ne te pardonnera jamais de lui avoir manqué de respect, Ulrich. Soupira la jeune femme. Si tu es encore vivant en rentrant, ce sera un miracle!

-Tu as raison, princesse. Répondit le jeune homme en baîllant. Mais tu sais, même lui supporte mon mauvais caractère. Et là, j'étais de bonne humeur. A vrai dire, tu es bien la seule à me rendre...comment dire..."humain".

-Comment ça? Dans quel sens? L'interrogea la jeune japonaise.

-C'était peut-être ça...Marmonna Ulrich.

-ça quoi?

-Attends deux secondes ma chérie. Kaïly!!! Cria Ulrich en se levant. Attends!!! Merde...Heu...Désolé Yumi, mais je ne rentre pas ce soir. J'ai...heu...du boulot. On se voit Dimanche prochain! Bisous aux filles et à Aélita. Je t'aime mon ange. A plus tard!

Yumi resta sans voix. Elle regarda Aélita, puis son portable, pensive.

-Mais qui c'est cette Kaïly? Demanda t-elle à son amie en retournant dans la maison. On en connait pas, pourtant, Aélita?

-Non. Répondit la jeune femme. Il y a un problème?

-Et puis qu'est ce que c'est que cette histoire? Reprit Yumi avec contrariété. Du boulot...? Il ne rentre pas ce soir...? Dimanche prochain...? COMMENT CA DIMANCHE PROCHAIN?! IL ETAIT SENSE EMMENER MAY ET LAY FAIRE DE L'EQUITATION PENDANT QUE J'IRAI AVEC JUNE A SON COURS DE BABY-NATATION MERCREDI!

-On dirait bien qu'il va y échapper!! Plaisanta Aélita en riant. C'est bien Ulrich, ça! Jérémie, lui n'est pas...

Le portable d'Aélita sonna à cet instant et elle déccrocha.

-Désolé Aélita, je ne peux pas être là Mercredi, j'ai...du boulot! S'excusa Jérémie avec précipitation. Une affaire qui ne peut pas attendre. Je suis vraiment désolé. Je t'embrasse ma chérie. A Dimanche prochain!!

Aélita en faisait une tête. Apparemment, Jérémie était bien comme Ulrich, du genre à échapper à ses responsabilité.

-Navrant...Soupirèrent les deux jeunes femmes en se laissant tomber sur le divant.

-Je te jure qu'à son retour, je l'égorge. Grinça Yumi avec un air menaçant.

-Je vais lui faire une gerre pas possible...Ajouta Aélita, se projetant déjà dans le futur.







Aélita en laissa tomber son portable de surprise.

-Je vais lui faire la guerre. Déclara t-elle brusquement.

-Il va en baver...Maugréa Yumi en se massant les poings d'impatience. Bientôt...bientôt...

-Patience...Patience...Murmura Aélita dans le même état.

-Tu ne vas pas t'en relever Ulrich...Ronchonna Yumi en sortant ses dossiers. Et tu n'y couperas pas non plus. Fait moi confiance.

-Tu travailles dans un moment pareil?! S'étonna Aélita choquée.

-Tu préfères me voir plancher sur mes dossiers, ou ne plus pouvoir respirer du tout? L'interrogea Yumi en relevant la tête.

-Vas y travaille Yumi. L'encouragea vigoureusement Aélita. Je ne suis pas tout à fait prête à quitter ce monde.

Quelques minutes plus tard, les deux jeunes femmes allèrent coucher Zackari et June qui s'étaient endormis.
Le soleil commençait à décliner, laissant place à une douce et chaude nuit. Etant donné qu'Aélita et Yumi se trouvaient seules jusqu'à la semaine prochaine, Yumi proposa à son amie de passer la semaine chez elle.
Cette dernière accepta, ravie. Il était vrai que ces amies étaient très proches. Un peu comme des soeurs. Dès qu'elles en avaient l'occasion, elles passaient tous leurs moments libres ensemble. Et quelques fois, Elodie les accompagnaient.
Malgré le fait que Yumi et Aélita soient assez frustrées par le fait que leurs maris respectifs soient absents toute une semaine durant, cela représentait pour elles, une nouvelle occasion à ne pas râter.
Ainsi, pendant qu'Aélita allait chercher quelques affaires pour elle et son fils, Yumi resta avec les enfants, faisant dîner May et Lay.
A cause des embouteillages, Aélita mit plus de temps que prévue à revenir puisqu'elle devait aller à son laboratoire récupérer quelques fichiers très urgents, et Zackari eut le temps de se réveiller.
Constatant l'absence de sa mère, Zackari se tourna vers Yumi avec un grand sourire en lui tendant les bras.

-Maman! Maman! Cria Zackari en tendant les bras vers Yumi, tout en riant. Maman, c'est toi!!

Zackari allait bientôt avoir deux ans et s'exprimait comme tel, sans problèmes.

En souriant, Yumi le prit dans ses bras et l'installa sur une chaise haute, afin de le faire dîner. Il mangea avec apétit et en redemanda même.
Pendant que ses filles terminaient de manger, la jeune japonaise donna un bain au petit Belpois. Celui-ci adorait toujours autant l'eau et bientôt, la jeune femme fut trempée jusqu'à la racine des cheveux. Elle n'en fit pas un cas. Au contraire, elle continua à s'amuser avec l'enfant qui frappait l'eau, persuadée qu'elle était vivante.

-L'eau mou!!!Dit soudain Zackari.

-Qu'est ce que tu racontes?! S'écria Yumi en riant. Essaies en Français pour voir.

-L'eau mou mou mou!!!! Répéta Zackari avec plus d'entrain. L'eau mou maman!!

-Ah! L'eau mouille, oui! Ironisa Yumi en le lui plaquant un baiser sur le front. Et moi aussi je vais te mouiller si tu continues!

-Tu beu ma mouilli?!

-Hé bien oui, je veux te mouiller compte Zackari de Monté Christo. Plaisanta Yumi en rinçant l'enfant. Allez, veuillez lever votre postérieur royale de façon à ce que je puisse vous débarbouiller jeune maître.

Zackari et Yumi éclatèrent de rire au même moment. La jeune japonaise sortit le petit garçon de l'eau et l'essuya.

-ça satouille!! Dit Zackari en se débarassant de la serviette.

-Reviens ici petit galopin!!! L'interpellaYumi en souriant. Mes filles sont dans le salon et il n'est pas question qu'elles assistent à un strip tease junior très cher!

-Pit piz!!! Hurla Zackari en courant.

-Non, ne répète pas ça!! L'arrêta la jeune femme en riant. Ce n'est pas un mot approprié pour un petit bout de chou d'à peine un an et demi.

- Qu'est ce que mon fils ne doit pas répéter, Yumi? Ironisa Aélita les mains sur les hanches. Lui aurais-tu malencontreusement appris un nouveau mot?

-Oh non, ne t'en fait pas, on disctutait juste un p...Commença Yumi en se levant avec Zackari dans les bras.

-Pit piz!! La coupa l'enfant.

-Yumi, qu'est ce que ça veut dire? Gronda Aélita en riant.

-Oh tu sais, les enfants!

De son côté, Odd venait lui aussi de s'absenter. Elodie absente, il confia Erika à Yumi et Aélita pour une semaine entière. Lorsque Yumi lui avait demandé où il allait, le jeune blond avait simplement répondu qu'il allait rejoindre Ulrich et sans plus de détails, il avait filé.
Qu'était cette manie d'homme de s'absenter quand on avait besoin d'eux...
Le point positif, c'était que Yumi semblait plus calme.
Une semaine plus tard, le Dimanche soir, Ulrich arriva. Il avait beaucoup changé. Sur sa peau, se dessinait un léger halo, couleur de miel. Il était vêtu tout de blanc, portant un débardeur et un pantalon façon baggy.
Yumi, elle, était installée avec ses filles sur le divan. Elles regardaient un film. La climatisation était enclenchée, le sofa avait été ouvert comme un clic-clac, elles étaient emmitouflées dans des draps, blotties les unes contre les autres.
Sur la table basse, du pop corn, et des jus de fruits ainsi que des barres de céréales et une pizza. Les lumières étaient toutes éteintes. Aussi ne firent-elles pas attention à l'arrivée d'Ulrich.
Ce dernier posa sa valise à l'entrée et avança dans le salon.

-Bonsoir tout le monde! Lança t-il joyeusement.

Aucune réponse ne lui revînt. Il reçut en revanche, trois regards froids et exaspérés.

-Ce serait bien si tu te poussais. Grogna Lay, sourcils froncés.

-Hein?

-T'es pas transparent. Ajouta Yumi d'un ton froid. Alors écarte toi un peu.

-Sympa l'accueil...Soupira Ulrich, dépité. Je m'attendais pa à ça...

Après un autre soupir, il monta sa valise au premier, la défit, puis, décida d'aller prendre un bain. Quand ce fut fait, il s'allongea sur le lit mais entendit les pleurs de June. Il se précipita et la prit dans ses bras. Les pleurs du bébé ne firent que s'intensifier. Yumi arriva, posa sa fille dans son berceau et l'embrasser sur le front. Avec sa sucette, l'enfant ne tarda pas à s'endormir sous le regard doux de sa mère qui sortit de la pièce et referma la porte, abandonnant Ulrich dans le noir.
Se reprenant, ce dernier s'éclipsa sur la pointe des pieds. Le téléphone sonnna tandis qu'il descendit au salon.

-Elle restera jusqu'au retour de sa mère. Entendit-il Yumi répondre simplement avant de raccrocher.

Elle parlait d'Erika. Elodie ne devait revenir que dans un mois. Et celle-ci lui avait fait promettre de garder sa fille jusqu'à son retour. aussi, lorsque son père avait téléphoné, elle avait refusé net de la lui confier, pour le plus grand bonheur d'Erika et Lay.
Elles regardaient toujours la télévison. May s'était endormie et Yumi la monta dans sa chambre. Puis elle se réinstalla et regarda le film avec les filles. Quand celui ci se termina, elles montèrent se coucher. La jeune japonaise borda les filles, les embrassa, puis alla prendre une douce. Elle brancha les capteurs des chambres et alla à son bureau. Elle s'installa dans son fauteuil, et en grignotant une barre de céréales, lue quelques dossiers. Son portable sonna et elle déccrocha.

-Salut Mike. Dit-elle joyeusement.

-Yumi, ça va?

-Oui, très bien et toi? Lui retourna t-elle la question.

-Très bien également. Affirma ce dernier. Alors, tu as lu le dossier #256347536?

-Oui, et tes remarques sont très... Ironisa Yumi en riant. Comment dire, très...

-Profondes? Plaisanta le jeune homme avant qu'ils éclatent tout les deux de rires d'un air complice.

-Je n'irais pas jusque là, mais elles sont très "ironiques". Compléta la jeune femme. Sinon, quel est l'enfoiré qui a eu l'affaire Nurton?

-Alicia. Informa Mickaël.

-Tu veux dire, "Alice"? Détonna Yumi. J'espère que c'est une blague Mickaël?!

-Pas du tout! Je ne vois pas quel intérêt j'aurais à blaguer sur ce sujet!

-Quelle...Quand je pense que je devais avoir cette affaire, mais qu'elle m'a été retirée parce que j'avais déjà trop de dossiers...Mais je la voulais!!!!!

-C'est justement ça ton problème ma puce, tu travailles trop, tu sais pas quand t'arrêter! Soupira le jeune homme avec ironie.

-Non, mais j'aime bien ce que je fais, c'est tout! Expliqua Yumi en souriant. D'ailleurs, je suis de garde ce soir.

-A l'hôsto?

-Non, à la morgue! Répondit Yumi en riant. Evidemment que oui, à l'hôsto Mike!

-Si tu leur fais des blagues aussi morbides, tu vas les tuer tes patients chérie. Il faut te montrer plus douce! Avec moi, je sais pas, tu devrais me faire plus de câlins et...

-Même pas dans tes rêves les plus fous, espèce de pervers! Rétorqua Yumi en se changeant. Aïe saloperie de blouse...

-Tu te changes,là?

-Hum hum. Se contenta de répondre la jeune japonaise en boutonnant sa longue blouse de médecin.

-Est ce que je peux...

-Trop tard, mon chou, j'ai fini. Ce sera pour le paradis!

-T'es vraiment pas facile à séduire comme femme, toi, t'es au courant? Gronda Mickaël.

-Evidemment, qu'est ce que tu crois?! Pour m'avoir, mon mari, a dû faire des trucs que tu pourrais même pas imaginer.

-Mais il pourrait lui arriver un petit accident de santé, non? Dit le jeune homme alors que Yumi prenait ses clés.

-Désolée, mais il est en pleine forme! Répliqua vivement Yumi en riant avant d'écrire quelques mots sur un post-it. Il te faudra encore attendre longtemps avant de prendre sa place dans mon lit Micky.

Elle sortit de son bureau, posa le post-it sur le front de son mari et après un clin d'oeil provocateur, elle s'en alla. Ulrich en resta médusé.

-Alors? Demanda Mickaël impatient de connaître le verdict.

-Il a pas bougé. Il a l'air sonné.

-T'y es peut-être allé un peu fort, non?

-La prochaine fois je serais plus douce AVEC LUI!

-Hum...Vraiment? Ironisa Mickaël d'un ton enjoué.

-Non! Répondit Yumi en riant. En rentrant je vais lui en faire voir de toutes les couleurs...D'ailleurs...Je sais pas si je vais rentrer...Il le mérite pas vraiment que je me donne autant de mal pour lui...

-Il ne sait vraiment pas la chance qu'il a...Soupira le jeune homme au bout du fil.

-Ah? Et tu sais, toi? Demanda Yumi, étonnée.

-Mademoiselle Stern! Appela quelqu'un.

-Excuse moi quelques minutes Micky. Murmura la jeune japonaise. Oui, qu'y a t-il, Lilyan?

-Le patient de la 211 vient de...décéder. Avoua le jeune blond.

-Oh mon Dieu...

-Je suis désolé. Chuchota le jeune homme avant de se retirer. Excusez-moi.

Yumi, arrivant dans sa chambre, se laissa tomber sur le lit recouvert d'un drap blanc. Elle était totalement déboussolée.
Le patient de la chambre 211, était en fait, son grand-père.
Les larmes commencèrent à affluer sur son visage. Aussitôt, Mickaël s'affola. Mais Yumi, comme paralysée, ne répondit pas à ses appels. Il y avait comme un voile devant elle. Sa vue se brouillait et son coeur, lui, ralentissait. Elle percevait chacun de ses battements, comme s'il s'agissait d'un coup de canon, résonnant à ses oreilles, produisant un bruit assourdissant. Bruit qu'elle était la seule à entendre.
Elle était extrêmement pâle, mais se leva tout de même. Malgré l'étourdissement qu'elle eut, elle sortit de la chambre et se dirigea vers le 2ème étage. En sortant de l'ascenceur, elle se retrouva face à la chambre 203. Son coeur se mit à battre plus fort. Elle devait y aller à tout prix. Dans quelques minutes, il serait trop tard.
Enfin, elle arriva devant la porte 211. Elle eut l'impression que son coeur avait cessé de battre, mais elle tendit tout de même la main vers la porte, saisissant la poignée. Elle était glacée. Doucement, elle la tourna, et, après un léger déclic, la porte blanche s'entrouvrit. Grinçant, elle s'ouvrit un peu plus sur la chambre. Il y faisait froid. Yumi entra et referma la porte derrière elle. Ce qu'elle vit la laissa sans voix.
Son grand-père était allongé sur un lit couvert d'un drap blanc. Il paraissait serein, mais très pâle lui aussi. A côté de lui, une femme aux cheveux couleur d'argent semblait s'être assoupie, la main dans la sienne. Lentement, Yumi prit une couverture et la posa sur les épaules de la femme. La jeune japonaise sursauta en l'effleurant. Elle était glacée...
Plaçant sa main sous le cou de la vieille femme, elle chercha son poul, mais n'en trouva pas. Elle essaya à plusieurs endroit, mais n'en trouva pas. A ce moment, elle pensa à l'allonger sur un lit et lorsqu'elle la souleva, elle lui parût étrangement légère. Yumi se trouvait dans une sorte d'état second. Et elle ne répondait toujours pas aux appels de Mickaël. Elle ne les entendait pas. elle n'entendait rien d'autre que le silence de la chambre et son coeur qui le brisait. Il volait en éclat, explosait comme un coup de feu. Elle l'entendait, elle, ce silence...
Après avoir allongée la femme sur un lit, elle regarda son visage. Celui-ci le frappa. Elle le conaissait si bien ce visage...C'était celui de sa grand-mère. Elle recula et sentit quelque chose de dur et de froid sous sa main. Celle de son grand-père. Elle s'adossa à un mur parallèle et se laissa glisser sur le sol. Elle eut tout de même le réflexe d'appuyer sur un bouton permettant de signaler aux médecins qu'ils pouvaient venir chercher le corps. Elle prit le talkie walkie qui se trouvait dans la poche de sa blouse, l'alluma et l'approcha de ses lèvres. A l'autre bout de la ligne, on entendit un grésillement continu. Yumi resta dans cette position quelques secondes, puis, appuya sur le bouton permettant d'établir la communication.

-Aux médecins légistes. Annonça t-elle. Ici le docteur Stern. Veuillez prévoir deux brancards. Un autre corps vient d'être découvert dans la chambre 211. Victime en plus...une. Cheiko Ishiyama, japonaise, 95 ans, épouse de Takamichi Ishiyama, 109 ans. Terminé...

-Médecins légistes, bien reçu. Annonça une voix. Terminée...

La jeune japonaise, d'un geste lent, éteignit le talkie walkie. Puis, avec deux draps d'une blancheur éclatante, recouvrit ses grands-parents et après avoir jeté un dernier regard sur la chambre, elle sortit et referma la porte derrière elle.
En prenant l'ascenceur pour montrer au 4ème étage, elle vit une équipe de médecins, poussant deux brancards. Elle n'y jeta pas un regard et la porte de l'ascenceur se referma en même tant que ses yeux.
De retour dans sa chambre, Yumi trouva Mickaël. Aussitôt, il se leva.

-Bon sang Yumi! Qu'est ce qui s'est passé?! Demanda t-il, inquiet. Tu ne répondais plus!

Quelqu'un frappa à la porte.

-Entrez. Ordonna la jeune femme.

Une jeune femme entra avec un bouquet de roses noires et le donna à Yumi.

-Toutes mes condoléances, docteur Stern. Murmura t-elle en lui posant une main triste sur l'épaule.

-Je vous remercie.

-C'est de la part de tout le service médicale. Informa l'infirmière.

-Merci.

-Veuillez m'ecuser.

-Allez-y...Murmura Yumi avant de se laisser tomber sur le lit.

Mickaël s'approcha, contemplant le bouquet de roses entre les mains de Yumi. Soudain, il vit une goutte d'eau s'y déposer. Il leva les yeux.
Elle pleurait. Yumi pleurait. Doucement, il s'installa à côté d'elle et l'enlaça. La jeune japonaise ne réagit même pas. Elle semblait ailleurs, dans un monde dont elle seule connaissait l'entrée, mais pas la sortie. Elle était enfermée, perdue. Son regard était vide, son coeur serré à n'en plus pouvoir.
Mike prit son visage entre ses mains et la regarda. Ses yeux étaient rouges et son teint blafard. Il avait du mal à supporter de voir quelqu'un à qui il tenait beaucoup dans cet état. Il se sentait mal. Mais Yumi ne le voyait même pas, ne savait même pas s'il était là ou pas.

-Yumi...Murmura t-il doucement. Si tu savais comme j'ai mal de te voir comme ça...

Elle ne réagit toujours pas. Au contraire, elle semblait s'éloigner de plus en plus. Il était plus de 3H00 du matin.
La jeune femme finit par s'évanouïr de sommeil. Doucement, Mike la posa sur son lit et c'est à ce moment que quelqu'un entra sans frapper: Ulrich.
Lorsqu'il aperçut Mickaël, il eut un froncement de sourcils, mais celui-ci lui fit signe de ne pas faire de bruit et lui montra le bouquet de roses noires sur le bureau.
Puis, il se leva et s'appocha d'Ulrich. Il lui tendit une main désolée. Sans vraiment réfléchir, le jeune brun la serra dans la sienne. Enfin, Mickaël glissa un post-it dans poche de la veste de la jeune japonaise et s'en alla.
Quand à Ulrich, il attendit sans rien dire. Quelques minutes plus tard, une infirmière frappa à la porte. Ce fut Ulrich qui ouvrit et ferma derrière lui en sortant. Il s'entretenut quelques minutes avec la jeune femme, de l'intérieur, Yumi perçut un bruit sourd. C'était le jeune homme qui venait de mettre un coup de poing rageur dans le mur jusqu'à s'en faire saigner.

-Vous voulez que j'y jette un coup d'oeil? Interrogea gentiment l'infirmière.


Ulrich ne réagit pas. Il n'écoutait plus. Il n'avait pas été là. Il n'avait pas été avec Yumi. Mais Mickaël, lui, avait été là pour elle. Doucement, l'infirmière prit la main d'Ulrich et utilisa un désinfectant. Puis, elle posa un bandage et le lâcha.

-Vous avez de la chance, vous auriez pû vous faire vraiment mal. Dit elle avec un sourire de réconfort. A l'avenir, évitez de taper dans un mur en béton, recouvert d'acier et d'une autre couche de béton, ça pourrait être vraiment très douloureux.

-J'en prends note, je tacherai de m'en rappeler...Marmonna Ulrich avant de retourner dans la chambre.
Il resta sans voix. Yumi était encore endormie, mais elle pleurait.

-Bon, l'infirmière a dis qu'elle était en congée, non? Marmonna t-il. Alors primo, on va se casser d'ici parce que la naphtaline, très peu pour moi. Je supporte pas.

Il prit Yumi dans ses bras et la porta jusqu'à la BMW. Puis, il démarra et la ramena.
Le lendemain, le temps était pluvieux. Yumi allait un peu mieux, mais lorsque ses parents téléphonèrent, son moral retomba au plus bas.

-Je sais maman...Murmura Yumi en essuyant ses yeux d'un revers de manche.

-Maman, tu pleures? Demanda Lay, inquiète.

-Non, ma puce, c'est juste que...j'ai un truc dans l'oeil. Tu vois! Dit elle en souriant. Ca va déjà mieux!

-Oh ma chérie, je t'ai encore fait pleurer, je suis désolée. Dit Mme Ishiyama. Tu n'es pas obligée de venir, tu sais...

-J'ai déjà pris ma décision. Je serai là, mais je ne resterai pas. Expliqua la jeune japonaise. Mon travail m'oblige à rapartir de suite.

-Ah...Très bien. Je prends l'avion ce soir.

-D'accord. Soupira Yumi. Je vais te laisser maman. Je dois aller au boulot et j'ai pas intérêt à être en retard ou Mike va encore me piquer mon dossier.

-Bonne journée ma chérie.

-Heu...oui, merci...Répondit la jeune femme avant de raccrocher. Je rêve ou elle vient de m'apeller "ma chérie"?!







Yumi soupira et posa le combiné du téléphone. Elle attrapa les clés de la BMW et traversa le salon en direction du hall d'entrée. Soudain, Ulrich apparut et la saisit par la taille. La jeune femme sursauta et se retourna, excédée.

-Je t'ai déjà dis de ne pas me faire ce genre de chose! Le gronda t-elle.

-C'était quand la dernière fois? Je ne m'en rapelles plus. S'excusa le jeune homme.

-C'était il y a 5 minutes, Ulrich! Répliqua Yumi, les mains sur les hanches. Tu ne peux pas savoir dans quel état d'esprit je me trouve! Si ça se trouve, je n'arriverai même pas à me concentrer sur mon travail, tellement je suis sous pression. Alors si maintenant tu te mets à vouloir me faire peur, je ne m'en sortirai jamais!

-Du calme...Chuchota le jeune brun en riant.

-Du calme?! Répéta la jeune avocate en se retournant. Mais comment veux-tu que je me calme dans un moment pareil!?

-Comme ça! Murmura Ulrich en l'embrassant tendrement.

Lay qui descendait les escaliers, s'arrêta, dégoûtée. Elle regarda longuement ses parents, l'air impatiente. Pour finir, elle arriva dans le salon et se planta entre le couple.

-Surtout, faîtes comme si je suis pas là! Dit-elle d'un ton impatient.

-Puisque tu le proposes...Répondit Ulrich en la poussant. Va jouer un peu plus loin ma chérie.

Lay, furieuse, donna un violent coup de pieds à son père et s'éloigna. Celui-ci lui lança un regard réprobateur auquel elle répondit en tirant la langue. Yumi sourit, amusée. Décidément, sa fille lui ressemblait de plus en plus caractériellement. Impulsive, c'était une enfant très taquine. Elle portait un pantalon blanc et un débardeur rouge à fines bretelles. Ses cheveux étaient noués en une simple queue de cheval et se balançaient à chacun de ses mouvements.

-Je vois que c'est de mieux en mieux! Ironisa Yumi en riant.

-Ta fille est dingue! Répliqua Ulrich en se massant le tibia. Voilà qu'elle me frappe...Et sans raisons en plus! C'est inadmissible!

-Lay, fais des excuses à ton père. Ordonna la jeune femme, se retenant de rire.

-...Désolé...Maugréa l'enfant, bras croisés sur le canapé.

-Mieux que ça! La réprimanda sa mère avec un regard désaprobateur.

-Je suis DE-SO-LEE. Répéta Lay, avant de sortir de la maison avec son sac à dos. Maman, je vais être en retard à l'école. On y va?!

-J'arrive mon coeur! Dit la jeune japonaise. Attends moi dans la voiture, je vais chercher ta soeur.

Quelques minutes plus tard, yumi descendit avec May dans les bras. June dormait encore. La jeune avocate posa sa fille sur le sol qui courut jusqu'à la voiture avec Lay. La jeune femme se tourna vers son mari.

-Je te laisse June. Avertit-elle, calmement. Ca ne te pose pas de problème, j'espère?!

-Heu...non, non! Répondit Ulrich après réflexion. Elle viendra avec son papa au gymnase, le voir s'entraîner et l'encourager!

-Je rentrerai tard, ce soir. Ajouta la jeune femme. Si tu pouvais passer chercher les filles au bureau vers 19H00, ça m'arrangerait...

-Heu...Oui, d'accord. Accepta le jeune homme. Mais...tard...C'est quelle heure..?

-00H00.

-C'est une blague, j'espère! Ironisa le jeune père en riant.

-Je ne suis vraiment pas d'humeur à rigoler aujourd'hui, Ulrich. Soupira Yumi, en enfilant sa veste.

-Bon...bon...Hésita t-il. Je passerai te voir dans la journée, si tu veux...

-Hum hum...Répondit distraitement l'avocate en attrapant ses dossiers. Je file!

Yumi déposa d'abord Lay, puis, elle s'occupa de June. Ensuite, elle se dirigea vers son cabinet. Elle portait un ensemble blanc et ses cheveux, comme ceux de Lay, étaient retenus par un fin élastique noir. Dans l'ascenseur, elle retrouva un des juges. Depuis qu'elle travaillait dans ce cabinet, il l'observait souvent.

-Vous êtes très belle aujourd'hui mademoiselle Stern. Lança t-il gentiment.

-Merci beaucoup. Répondit la jeune femme avant de sortir de l'ascenceur. Bonne journée.

-A vous aussi mademoiselle...

En passant, Yumi salua Jason, son fidèle secrétaire.

-Vous êtes très jolie, Yumi. Dit-il.

-Merci Jason. Répondit la jeune femme. Aujourd'hui, j'ai beaucoup de travail, alors merci d'avance de passer le téléphone sous "silence".

-Bien.

Yumi pénétra dans son bureau et rangea ses affaires. Puis, elle alluma son ordinateur de bureau et sortit son portable de son sac. Ensuite, elle alluma le climatiseur et consulta le premier dossier de la pile posée par son secrétaire sur son bureau. Il devait bien y en avoir une dizaine...
Armée d'un surligneur de couleur jaune, elle surligna les informations les plus importantes et prit quelques notes sur son ordinateur portable. elle soupira, la tête entre les mains.

-J'avais raison, je n'arrive même pas à me concentrer.

Le téléphone sonna. Agacée, l'avocate prit tout de même le temps de déccrocher.

-Pardon de vous déranger mademoiselle, mais un certain Odd Della Robbia souhaiterait vous parler.

-Passez le moi, Jason.

Après un bip, la jeune femme entendit la voix de son ami, au bout du fil. Consultant sa montre, elle remarqua qu'il était un peu plus de 09H00.

-Salut Yumi, ça va? Demanda le blondinet sur un ton joyeux.

-Très bien merci et toi?

-Ben...Ca peut aller, si ce n'est qu'Erika est malade. Répondit Odd.

En bruit de fond, on entendit la petite fille hurler d'agacement.

-Qu'est ce qu'elle a? Interrogea l'avocate, inquiète.

-La varicelle. Répondit le jeune père. A tout les coups, je vais l'avoir moi aussi. Et en faît, je t'appellais pour savoir si ça te dirait à toi et Ulrich de passer à la maison prendre un verre.

-Alors là, sûrement pas! Refusa Yumi, moqueuse. Je suis en contact permanent avec des enfants malades, alors pour une fois que je peux faire une pause, il n'est pas question que je sois malade à mon tour! D'ailleurs, si ça devait arriver, je crois que je n'y survivrais pas!

-Bon, alors je dois faire quoi exactement? Dit le jeune homme. Tu sais, j'ai jamais été très bon en SVT.

-Je vois...Soupira le médecin en riant. Alors tu la mets au lit, tu vérifies si elle a de la fièvre, si c'est le cas, tu lui fais des compresses d'eau froide, sinon, tu lui mets de la poudre pour assécher les boutons.

-De la poudre...Répéta Odd, pensif. Tu parles du machin blanc qu'on met sur le postérieur des gamins?!

-C'est exactement ça! Affirma l'avocate, tout en prenant un second dossier sur la pile. Tu as tout compris!

-Pas tout à fait! J'ai jamais sû à quoi ça servait !

-C'est pour éviter les irritations cutanées à cause de la couche et de...tu sais...ce qu'il y a dedans!

-Tu veux sans doute parler des trucs qui sentent pas bon du tout!

-Heu...Oui...C'est une façon de le dire, oui...Affirma Yumi. Bon, maintenant, je vais te laisser, parce que j'ai beaucoup de boulot.

-Beaucoup comment? Ironisa le blondinet, amusé.

-Immagines une pile de 15 dossiers à examiner dans la journée et à traîter dans la semaine. Rétorqua la jeune femme sur un ton assez froid.

-A plus! Lança Odd en riant avant de raccrocher.

L'avocate se replongea dans son travail. Une dizaine de minutes plus tard, son portable sonna. Elle fourra la main dans son sac et en extirpa son téléphone personnel. En jetant un coup d'oeil au cadrant, elle s'aperçut qu'il s'agissait d'Aélita. La jeune japonaise déccrocha.

-Allô Aélita?

-Bonjour Yumi, tu vas bien? Dit la jeune femme au téléphone.

-Très bien, merci. Répondit- elle.

-Je ne te dérange pas, j'espère! S'exclama Aélita en riant.

-Non, non, pas du tout...Soupira l'avocate en contemplant la pile de dossier sur son bureau.

-Tu n'as pas l'air trop bien...Je me trompe? Interrogea la jeune scientifique.

-Non, tu as raison, je n'arrive vraiment pas à me concentrer. Avoua Yumi avec un soupir de désespoir.

-Tes grands parents viennent de...Enfin...Tu devrais pas être au boulot, mais chez toi! Gronda Aélita, mal à l'aise. Ca ne sert à rien que tu ailles travailler si tu n'es même pas capable de te concentrer sur ce que tu fais!

-Je sais! Se défendit la jeune japonaise. Mais c'était histoire de me changer les idées! Je crois que je préfères être au bureau, plutôt que de rester à la maison et de penser à...

-Oh non, Yumi!! Ne pleure pas!!

-Quand je pense que je les ai perdus...tout les deux...Sanglota la jeune femme. Ils étaient comme mes parents...

-Je suis tellement désolée! S'excusa la jeune scientifique. Je n'aurais pas dû t'en parler.

-Non, non, ce n'est pas de ta faute. Assura Yumi en s'essuyant les yeux. Je suis quelqu'un d'un peu trop fragile parfois. Et en plus, je suis en train de perdre tout mon mascaras! C'est horrible!

-Bon, écoute, je vais te laisser te calmer et puis, je passerai te voir ce soir avec Zack. Proposa Aélita. J'aurai une super nouvelle pour toi...et crois moi, tu vas en tomber à la renverse!

-Si tu le dis...

-Allez, à ce soir Yumi! Et travailles bien!

-A ce soir. Répondit le médecin avant de raccrocher.

Yumi se leva. L'espace d'un instant, il lui sembla avoir une grosse nausée. Dès qu'elle se sentit mieux, elle alla s'asperger le visage d'eau et se remaquilla. Puis, elle se reccoiffa et satisfaite du résultat, retourna devant son bureau. Pour la troisième fois, un téléphone sonna. C'était son portable.

-Mais c'est pas possible! S'impatienta la jeune femme avant de déccrocher. Allô?

-Yumi Stern?

-Oui.

-C'est madame Palmont, je vous appelle au sujet de votre fille, Lay.Dit la femme au téléphone. Il semblerait qu'elle soit un peu malade. Est ce que vous pourriez venir la récupérer?

-Heu...Oui, bien sûr, j'arrive tout de suite!
Après avoir raccroché, la jeune femme soupira. Tout de suite, le téléphone se remit à sonner. Vraiment agacée, Yumi déccrocha.

-Allô? Dit-elle d'un ton neutre.

-Bonjour, ici Mme Stewart, je vous appelle pour vous informer que May est malade. Dit une voix féminine. Elle n'a fait que vômir ce matin.

-Epargnez moi, s'il vous plaît, ces détails peu ragoûtants. Murmura l'avocate, le coeur au bord des lèvres. J'arrive tout de suite.

Après être allée chercher ses filles, Yumi n'eut d'autre choix que les ramener à son cabinet. Lay, avait un peu de fièvre et une énorme migraine. Allongée sur le sofa de la pièce, elle fixait obstinément le plafond. Quand à May, qui avait déjà vômi deux fois depuis qu'elle se trouvait avec sa mère, elle dormait, le pouce dans la bouche.
Le téléphone, lui, avait sonné plus de quatre fois depuis le retour de l'avocate. Elle venait de parler à Elodie. A nouveau, il y eu une sonnerie. A bout de nerfs, la jeune japonaise déccrocha.

-Quoi encore?! Cria t-elle, furieuse.

-Heu... Yumi? Dit une voix masculine.

-Ah Ulrich...soupira t-elle en se laissant retomber dans son fauteuil.

-Est ce que ça va? Demanda le pratiquant de penchak silat, inquiet.

-Oui, oui, tout va bien. Répondit la jeune femme.

-Tu en es sûre? Insista Ulrich. A t'entendre, ce n'est pas l'impression que j'ai eu. On aurait plutôt dis que tu étais un peu...comment dire ça avec tact...heu...tendue!

-Très drôle...Gronda l'avocate. Je suis allée chercher les filles. Et devines quoi? Elles sont toutes les deux malades!

-Toutes les trois, tu veux dire! Rectifia le jeune père.

-Mais non, je sais bien ce que je dis, May et Lay sont malades...

-June a la varicelle. La coupa le jeune brun. Donc j'ai raison, elles sont toutes les trois malades!

-La varicelle...? répéta Yumi, pensive.

-Oui tu sais, elle a tout plein de petits boutons rouges et tout...

-Evidemment que je sais tout ça! S'impatienta la jeune femme. Mais je me demandais juste où elle avait pris ce truc, c'est tout!

-Hum...aucune idée. Je l'ai emmenée chez le médecin. Et les filles, elles ont quoi?

-Je pense que c'est une gastro-entérite aigu. Répondit Yumi en regardant les petites sur le sofa. May vômit tout le temps, Lay a de la fièvre, des maux de tête, des douleurs abdominals et tout...Je t'épargne les détails.

-Ca vaut mieux, parce que j'ai jamais été très bon en SVT. Avoua t-il en riant.

-Tiens, j'ai déjà entendu ça quelque part...Ironisa le jeune médecin en riant.

-Pendant que j'y suis, tu sais, je suis juste en bas de ton cabinet. Informa le jeune brun.

-Montes alors!

-Je croyais que tu avais beaucoup de travail aujourd'hui...!? Plaisanta Ulrich sur un ton malicieux.

-C'est le cas, mais il ne me reste plus que 7 dossiers à examiner scrupuleusement. Répondit l'avocate, employant le même ton malicieux que son mari. Donc je pense que je peux m'autoriser...une petite pause...Non?!

-Je pense aussi. Affirma le jeune homme en riant. Bon, hé bien, d'accord, j'arrive tout de suite! Je suis sûre que June, qui dort entre parenthèses, sera contente de voir sa maman. Et moi aussi! A condition que tu ne te mettes pas à me taper dessus!

-Je te promets que je serai très gentille. Le rassura la jeune japonaise.

La porte s'ouvrit et Ulrich entra dans la pièce et posa le transat de June dans la pièce. La petite fille dormait. Elle avait plein de petites plaques rouges. Elle ouvrit les yeux et se mit à pleurer. aussitôt, Yumi se baissa et la prit dans ses bras.

-Ma pauvre petite chérie. Murmura t-elle, en déposant un baiser sur son front. Ca doit être pénible de ne pas pouvoir se gratter comme ça!

Rassurée par la présence de sa mère, June s'endormit. Doucement, l'avocate la déposa dans son transat.

-Et moi alors! Gronda Ulrich, vexé. Je n'ai pas droit aux câlins?!

-Quel gros jaloux...Soupira la jeune japonaise en enlaçant son mari. Dans notre lit, tu m'as pour toi tout seul, gros gourmand et il faut que je te câline aussi pendant la journée?!

-C'est pas vrai! Nia le jeune brun. Déjà, dans notre lit, on dort et puis pendant la journée, on ne se voit pas du tout! En rentrant, il faut s'occuper des filles, les doucher et tout...!

-Ne cherche pas d'excuses! Le réprimenda Yumi en souriant. Sinon, je vais te punir!

-Hé! Je ne suis plus un gamin quand même! Répliqua le jeune père, boudeur. Et puis comment as-tu l'intention de me punir, d'abord?!

Yumi l'embrassa tendrement, puis posa un doigt sur ses lèvres. Intrigué, Ulrich la fixa, attendant des explications.

-Tout d'abord, plus de baisers, plus de caresses, plus rien! C'est aussi simple que ça!

-Quoi?! S'exclama Ulrich. Tu ne vas pas recommencer !?

-Si si! Ironisa la jeune femme avec un sourire provocateur. Qui m'en empêchera?!

-Je t'en prie! Supplia le jeune père, au bord des larmes. Pitié!! Tout ce que tu veux, mais pas ça!

-Rassure-toi, je plaisantais! Répondit l'avocate en riant. Tu sais que je t'aime, et ça compte quand même, non?

-Si si si si. Assura le jeune homme avec vigueur. Et ça compte pour beaucoup!

-Calme-toi Ulrich, je t'assure que je plaisantais, jamais je n'ai été sérieuse!

-Non, mais ne t'en fais pas, je suis parfaitement calme!

-C'est ce que je constates...Arrêtes ou tu vas user ma moquette! Gronda Yumi.

-Je ne veux pas user ton tapis, mais je suis inquiet pour les filles. Elles sont toutes les trois malades! Observa le jeune père. Paolo m'a déjà avertis que la semaine allait être chargée. J'ai au moins 4 tournois sur 7 jours!

-On trouvera une solution! Répondit la jeune femme, sourire aux lèvres.

-Je te préviens, Yumi, je n'ai jamais eu la varicelle et si il m'arrive quelque chose durant cette semaine, Paolo va m'écorcher vif! Gémit le jeune brun.

-Et tu le crois capable de résister à mon charme?! Interrogea la jeune japonaise, l'air provocateur.

-P...Pardon?!

Elle éclata de rire.

-Si tu voyais ta tête! Dit-elle, amusée. C'est proche de...(Elle l'imite et ça donne: )

-Je ne trouve pas ça drôle du tout. Gronda Ulrich, froissé. Je suis sûre que ça ne t'amuserais pas que je fasse du charme à une autre.

-En effet, ça ne m'amuserait pas le moins du monde...Murmura t-elle en l'enlaçant. Parce que tu es à moi...Rien qu'à moi et à personne d'autre...

-Et a moi aussi! Dit une petite voix.

-Je vois que je suis très apprécié...Plaisanta le jeune homme en riant.

Il prit May dans ses bras. Malencontreusement, l'enfant lui vomit dessus. Pendant un instant, Ulrich resta sans voix.
Yumi se retenait de rire, à grandes peines. Après quelques secondes, elle explosa de rire.

-Décidément, tu es très expressif aujourd'hui! (Elle l'imite et ça donne: ToT" )

-Pourquoi moi...Murmura le pratiquant de penchak-silat, au bord des larmes. Je savais que ma journée allait être merdique, mais à ce point...







-Tu devrais peut-être penser à sortir de mon bureau, sinon, il va empester! Gronda Yumi, les larmes aux yeux. Si tu pouvais ramener les filles à la maison, ce serait bien. J'ai encore du boulot et...

-Je veux bien rentrer avec elles, mais à une condition...Accepta malicieusement le jeune père en s'approchant de sa femme.

-Je flaire un mauvais coup...Ironisa la jeune japonaise en souriant. Quelle est ta condition?

-Je veux que tu nous accompagnes!

-Tu n'y penses pas Ulrich! Refusa l'avocate, bras croisés. J'ai une tonne de boulot!

-Peut-être, mais tu es, j'en suis sûr, incapable de te concentrer. Déclara le jeune brun, moqueur. Alors, ai-je raison, ou ai-je tort?

-Qui t'as mis au courant? Interrogea la jeune asiatique, l'air taquin.

-Personne. Je te connais tellement bien, qu'aucun détails te concernant, de près ou de loin, ne m'échappe. Affirma fièrement Ulrich. Par exemple, je sais que depuis ce matin, les téléphones ont du sonner...Voyons...5 fois...Tu as pleuré aussi...Tu as du mal à te concentrer, Mickaël est passé te voir ce matin...Trois fois pour être précis. Tu t'es, une fois de plus, faîte draguer par ton chef, ce qui ne me plaît pas du tout. Et...Tu as dû avoir des nausées ou un truc du genre ce matin parce que tu es surmenée. Enfin, je crois.

-Très très précis comme machine! Ironisa Yumi avec tendresse.

-Alors tu rentres avec moi! Déclara fermement le jeune homme.

-Je vous raccompagne.

Yumi prit May dans ses bras et Ulrich, après avoir ôté son t-shirt, s'occupa de Lay, l'aînée. Ensemble, les Stern sortirent du cabinet de l'avocate. Jason, surpris, fronça les sourcils. Il était vêtu d'une chemise blanche et d'un pantalon noir, très élégant. Il se leva.

-Jason, je dépose mes filles, et je reviens tout de suite. Informa la jeune femme.

-Pas question! Contredit le jeune brun. Jason, elle prend sa journée...

-Je reviens dans 1 heure à peu près. La coupa Yumi sur un ton ferme.

Ulrich attrapa sa femme par la main, et l'entraîna avec lui.

-Tout compte fait, Jason, elle prendra deux semaines de congé. Décida le jeune père en disparaissant dans l'ascenseur.

Une fois dans l'appareil qui les ramenait au rez-de-chaussez, Lay se réveilla. L'esprit encore embrumé, elle demanda à marcher un peu pour se dégourdir les jambes. A son tour, May demanda à marcher. Yumi la posa doucement sur le sol, évitant de la bousculer afin de prévenir tout risque de régurgitation.
Une fois arrivés à la résidence Stern, Ulrich alla directement prendre une douche et appela Paolo pour l'informer de son absence pendant un peu plus d'une semaine. Malgré les protestation de son coach, il réussit à obtenir ses deux semaines d'arrêt.
Sortant de son bain, il se sécha, enfila un peignoir et prenant appuie sur le lavabo blanc, se mit à réfléchir, fixant obstinément le miroir mural de la salle de bain. Il s'inquiétait pour Yumi. Elle était surmenée et il le savait, mais il n'avait aucun moyen de l'mpêcher de se submerger de travail. Il soupira.
Il enleva son peignoir, le laissant glisser sur le sol carrelé et s'habilla, enfilant un pantalon noir. Torse-nu, il quitta la salle de bain, un peigne à la main.
Tout en marchant, le jeune brun se coiffa d'un geste lent et précis. Passant devant les chambres des filles, il aperçut, Yumi, mettant Lay au lit. Cette dernière était vêtue d'un pyjama rose bonbon et semblait fiévreuse. Appuyé à la porte, il les observa.
D'un geste doux, Yumi défit la longue tresse de sa fille, laissant ses cheveux onduler librement sur ses épaules. Ensuite, elle l'allongea sur son lit et la recouvrit d'une couverture rose elle aussi. Puis, elle l'embrassa sur le front et après avoir fermé les rideaux, elle quitta la pièce faiblement éclairée.

-Enfin...soupira malicieusement Ulrich en enlaçant sa femme. Je vais t'avoir pour moi tout seul...

-Je retourne au boulot.

-Pas question, tu as deux semaines de congé mon coeur...Murmura tendrement le jeune brun en lui effleurant le visage du doigt. Et je veux que tu les passes avec moi...

-Très bien...Capitula enfin la jeune japonaise avec un soupçon de mystère dans la voix. Je vais commencer par prendre un très long bain...Tu m'accompagnes?

-Je te suis... Sussura Ulrich avec tout autant de mystère.

Une fois dans la salle de bain, Yumi se glissa dans son bain, bouillant. Ulrich, lui, arriva quelques secondes après, une barre chocolatée à la main. S'installant juste à côté de la baignoire, la tête posée à quelques centimètres de l'eau, il fixa le plafond.

-A quoi tu penses? Interrogea doucement Yumi, en lui passant tendrement la main dans les cheveux.

-Je me disais qu'après ton bain, on aurait pu...mettre à exécution l'un de mes programmes favoris...Répondit le jeune brun avec un sourire coquin. Qu'est ce que tu en penses?

-De quel genre de programme s'agit-il? Et pourquoi ce sourire pervers, Ulrich? Le taquina l'avocate, avec un sourire charmeur.

-Tu veux que je te montres de quel genre de programme je parle? Ironisa le jeune brun en laregardant, l'air amusé.

-Pourquoi pas...

Entre temps, Yumi était sortie de son bain. Elle se brossait les cheveux, assise face à son miroir, tandis qu'Ulrich, allongé sur leur lit, feuilletait distraitement une revue sportive. Il observait sa femme du coin de l'oeil. Vêtue d'un débardeur blanc et d'un mini-short bleu, elle semblait avoir meilleure mine que quelques heures auparavant. Elle se leva pour aller dans la salle de bain, et le jeune homme en profita pour lui prendre sa place. Au moment où elle revînt, il sourit.

-Assieds-toi donc! Fit-il avec un sourire engageant.

Yumi, s'installa sur les jambes de son mari et recommença à se brosser les cheveux. Soudain, sans crier gare, ce dernier l'enlaça amoureusement et lui déposa un baiser sur l'épaule. La longue chevelure noire et odorante de la jeune asiatique flottait sur ses épaules et devant son visages ondulaient deux longues mèches lisses.

-Tu es magnifique, tu le sais ça? Lui chuchota t-il en lui mettant une rose rouge entre les doigts.

-Toi, tu as quelque chose à me demander...Devina malicieusement Yumi, il l'enlaçant tendrement. Je me trompe...?

-Oui, sur toute la ligne. Assura Ulrich en riant. Je voulais juste t'offrir cette rose, parce que je t'aime...

Il la serra tendrement dans ses bras, l'embrassant langoureusement.

-Si j'avais sû, j'aurais pris mes deux semaines de congé plus tôt! Murmura t-elle doucement.

L'après-midi passa très vite. Après midi durant lequel Aélita et Zack vinrent rendre visite aux Stern. Mais ils partirent très vite, Zack commençant à éternuer. Il faisait sans doute une allergie quelconque.
Ulrich, installé sur le sofa du salon, regardait la télévision, tandis que sa femme, allongé sur son corps, dormait à point fermé, la tête posée sur son épaule. Elle avait besoin de repos, c'était visible. Le jeune brun la retenait de façon protectrice, ne prêtant qu'à moitié attention à son match de football. Machinalement, il lui caressait les cheveux.
A la fin de son match, vers 19H00, il décida de la monter dans leur chambre. Il l'allongea en douceur sur leur lit et après l'avoir tendrement embrassé sur le front, il referma la porte derrière lui et retourna au salon.
Il était temps de commencer à préparer le dîner. Devant le comptoir de la cuisine, il soupira, n'ayant aucune idée de ce qu'il devait faire.

-Bon, ce soir, on va manger...heu...voyons...Réfléchit-il. Heu...Zut...Qu'est ce que je peux faire...?! Du poulet au four avec de la purée de pommes de terre! Ouais, c'est pas mal, ça peut le faire!

Après avoir sorti les ingrédients, il se passa la main dans les cheveux et soupira à nouveau. Il enfila un tablier blanc et commença à cuisiner.

-En avant...! Dit-il avec une légère hésitation.

Ulrich n'avait pas l'habitude de cuisiner. Il le faisait, bien sûr, mais de temps en temps et uniquement en cas d'urgence extrême! Il prépara minutieusement le dîner, puis, pendant la cuisson du poulet, il mit une table impécable et satisfait, servit le dîner.
en dessert, pour ses filles malades, il avait prévu un supplément de vitamines. Une salade de fruit, composée d'oranges, de melon, de pastèques, de fraises, de raisins et de plein d'autres fruits. Le jeune homme rangea le tablier, monta au premier étage, se dirigeant vers la chambre de Lay. Il entra sans un bruit et s'accroupit près du lit de l'enfant endormie, lui caressant tendrement le visage.

-Chérie, tu te réveilles? Murmura t-il doucement. Tu descends dîner ?

-Oui...Répondit faiblement la fillette.

-Tu veux que papa te porte jusqu'au salon? Demanda t-il, conscient de la fatigue de sa fille.

-Oui...

Ulrich, en bon père, prit sa fille dans ses bras et l'emmena dans le salon où fumait le repas. Il installa Lay à table.

-Tu m'attends ici, d'accord? Je vais chercher ta soeur et je reviens. Murmura t-il gentiment, tandis que sa fille posait sa tête sur la table.

-D'accord...Sussura t-elle.

Ulrich remonta au premier étage et pénétra dans la chambre de May. Une douce lumière, provenant de la veilleuse, éclairait la pièce dans des tons vert d'eau. Il y avait aussi un grand aquarium avec une vingtaine de poissons de toutes sortes. Un jour, à l'improviste, Ulrich avait décidé d'ajouter une pièce à l'étage, donnant ainsi à May une chambre à elle seule.
Les Stern avaient dû assiéger un hôtel quatre étoiles pendant un peu plus de deux semaines durant lesquelles avaient travaillés des ouvriers, d'arrache pieds.

-Coucou ma puce...Chuchota t-il en réveillant l'enfant.

-Bonjour papa...

-Tu sais, il est encore tôt pour me dire bonjour. Ironisa t-il calmement en caressant le front de sa fille. Tu veux dîner?

-J'ai mal au ventre...Gémit la fillette.

-Je sais mon coeur, mais si tu veux guérir, il faut faire le plein de vitamines. Opina le jeune brun, avec un tendre sourire.

-Je vais encore vômir si je vais à table. Avertit May, désolée.

-Bon...Je vais descendre m'occuper de ta soeur et ensuite, je t'apporterai un plateau-repas. D'accord?

-Mais je veux que tu restes avec moi...Geingnit faiblement l'enfant.

-Je sais bien, mais il y a Lay au salon et elle aussi malade que toi, ma chérie, alors il faut que je m'occupe d'elle aussi parce que maman se repose.

-Elle est malade? Interrogea la petite Stern avec une inquiétude mal dissimulée.

-Heu...Plus ou moins...Hésita Ulrich. Elle a besoin de beaucoup de repos et ce serait bien si on la laissait dormir jusqu'à demain.

-Hum...

-Allez ma princesse, à tout à l'heure!

Le jeune père sortit de la chambre et redescendit au salon, non sans avoir vérifié que June dormait toujours. L'enfant allait avoir 2 ans et marchait déjà très bien.
Durant la soirée, Ulrich s'en occupa. Il joua un petit moment avec elle, après l'avoir fait dîner, puis il la monta au premier et là mit au lit. La fillette s'endormit aussitôt.
Dès que la maison fut silencieuse, le champion de penchak-silat s'effondra sur le divan du salon avec un soupir de soulagement. Il se frotta les yeux.

-Quelle journée! Soupira t-il doucement.

Epuisé, il décida, après avoir pris un long bain chaud dans lequel il resta plus de 30 minutes, de monter se coucher.
Le lendemain, lorsqu'il s'éveilla, il était très tôt. A l'extérieur, il faisait très frais et au loin, le soleil se levait à peine, distribuant ses faibles rayons. Le ciel encore d'un bleu nuit était sans nuages, tandis que la cime des arbres, au gré du vent, se balançait, agitant quelques feuilles au passage.
Sur la terasse, le jeune Stern s'étira. En face, Odd lui fit un signe de la main, auquel il répondit. Le blondinet, vêtu d'un t-shirt gris et d'un short bleu, vînt le voir. Les cheveux en bataille, il venait sans doute de se réveiller. Le jeune homme était plutôt pâle. Sur son visage, les marques de son oreiller étaient encore présentes. Ses yeux, encore embrumés, ne pétillaient pas de malice. Sa voix, habituellement si joyeuse avait un timbre monotone et rien qu'à sa façon de parler, on pouvait deviner qu'il avait passé une très mauvaise nuit.

-Salut Ulrich! Lança t-il en échangeant un geste amical avec son ami. Bien dormi?

-Ma nuit a été agitée. Répondit le jeune brun en s'installant avec le blondinet sur les marches du perron de sa maison.Mes filles sont toutes les trois malades et Yumi... C'est pas la grande forme pour elle non plus.

-Je vois...De mon côté, ça peut aller. Soupira Odd en baillant. Mais j'avais une question à te poser.

-Laquelle?

-Est ce que ça te dirait...d'être parrain une nouvelle fois? Ironisa la blondinet qui avait soudainement retrouvé toute sa malice.

-Non...?!S'exclama le jeune homme, étonné. Tu veux dire que...

-Hé oui! Elodie est enceinte!

-Hé ben dis donc! Ricanna Ulrich en bousculant Odd de l'épaule. Félicitation en espérant que ce soit un petit Della Robbia!

-On sera bientôt fixé!

Le jeune brun se leva et s'étira.

-Allez, je rentre, je dois aller m'habiller, je vais faire un petit jogging.

-Je t'accompagne! S'exclama joyeusement le blondinet. Je dirai à Elodie de donner ses médicaments à Erika.

-Tu tiendras le coup?! Ironisa Ulrich, les mains dans les poches, l'air moqueur. Si c'est pour me lâcher au bout de 5 minutes, c'est pas la peine!

-C'est bon je te dis! Je déborde d'énergie! Assura le jeune blond, sourire aux lèvres. Tu savais que j'étais amoureux?!

-Non...C'est vrai?! Qui est l'heureuse élue?!

-Elodie...Murmura Odd, rêveur. Si tu savais comme elle est belle en nuisette, on dirait un ange...

-Un ange, hein...? Répéta le jeune brun, l'air rêveur à son tour. Attends un peu de voir Yumi...

-Tu m'autorises à...Commença le blondinet, hagard.

-Sûrement pas! Refusa catégoriquement Ulrich, sur un ton hostile. Je vais reformuler. Attends un peu de ne pas voir Yumi...

-Qu'est ce qu'elle a ma soeurette? Interrogea le jeune Della Robbia, sans vraiment comprendre.

-Elle a ce qu'Elodie n'a pas...Répondit le jeune père aux cheveux bruns en haussant les épaules.

-Tu veux dire qu'elle est violente?!

-Je n'irai pas jusque là, mais elle a quelque chose qui...comment dire...

-T'attire comme un aimant! Compléta Odd en pouffant de rire. Tu ne peux pas lui résister!

-C'est exactement ça! Je suis agréablement surpris Odd! Félicita le jeune père avec ironie. Depuis quand tes déductions sont-elles aussi justes?!

-Ce ne sont pas des déductions mon cher, ça s'appelle la mémoire visuelle! Déclara le clown avec naturel. J'ai pu faire ces affirmations pour l'avoir trop souvent vue à l'oeuvre, notre chère Yumi!

-...

Ulrich ne répondit pas, se contentant d'un sourire rêveur et d'un long soupir. Il oserva longuement le ciel qui prenait une teinte violacée.
Pour le faire réagir, Odd le poussa légèrement du coude!

-Ca fait plus de 8 ans qu'on se connaît et depuis tout ce temps, tu es toujours resté très très très amoureux de ta Yumi, pas vrai?! Se moqua le blondinet en riant. Je me demande ce qu'elle te fait pour que tu sois dans un tel état de somnolence!

-Oh, mais rien du tout! Rétorqua le jeune homme.

-Peut-être que vos nuits sont courtes ET agitées? Insista Odd, avec un regard accusateur.

-Ca suffit, tête d'enclume! Gronda Ulrich, agacé.

-Je t'ai déjà dis et répété de ne pas m'appeler comme ça! Ma tête ne ressemble en rien à une enclume! Nia le blondinet, blessé.

-Tu crois?

-Je ne crois pas, non, j'en suis sûr! Insista Odd. Et c'est pour quand le Ulrich Junior?

-Ulrich Junior...? Répéta le jeune homme avec un regard ahuri.

-Oui! Pour l'instant, t'as eu que des Ulrich au féminin, alors ce serait bien qu'il y ait un Ulrich au masculin, d'où le Ulrich Junior! Expliqua le blondinet à un Ulrich distrait.

-S'il y a une question que je me pose depuis le premier jour où je t'ai vu, c'est bien celle là: D'où tu sors des conneries pareilles?!

Odd ne répondit pas et se leva, sourire aux lèvres. Les deux pères de famille se saluèrent, puis, rentrèrent chez eux.
Le blondinet pénétra dans sa maison. Erika regardait la télévision, assise sur le canapé.
Quand à Ulrich, suite à un cri entendu, il se précipita dans les escaliers. Il entra dans la chambre de May.

-Qu'est ce qui se passe ma chérie?! Haleta t-il, inquiet. Tu t'es fait mal?

-Je suis en train de râter Dragon Ball Z!!! Hurla l'enfant.

-Dragbill koi?

-Aide-moi!! Vite! Allez porte moi jusqu'au salon! Je veux voir ce que va faire San Gohan! Ordonna l'enfant, en gigotant sur son lit. Aleez dépêche-toi! J'ai déjà râté 5 minutes du premier épisode!!

Sans vraiment comprendre de quoi il en retournait, le jeune père prit sa fille dans ses bras et la posa un étage plus bas, sur le canapé. Directement, elle alluma la télévision et ne bougea plus, captivée par son manga. A un moment, Ulrich entendit un nom qui le fit réagir.

-Alors c'est lui...San Gohan? Interrogea le jeune homme avec un air ahuris en pointant un petit garçon du doigt.

-Oui!!!! Cria May, hystérique. Il est trop mignon!!! C'est mon chouchou! Je l'adore!!

-Je vois...Soupira le jeune père. Interessant... Tu veux ton petit déjeuner?

-Oui! Affirma la fillette, pâle. Mais...Je... je ne me sens pas bien papa...Pas bien du tout...Je crois que je vais...

-SURTOUT PAS!!! Cria le pratiquant de penchak silat en la prenant dans ses bras pour l'emmener dans la salle de bain.

Quelques minutes plus tard, il la posa à nouveau sur le sofa.

-Bon...Ce matin non plus tu n'iras pas à l'école. Décida calmement le jeune brun. Il faut que tu te reposes. Alors tu ne bouges pas, je t'apporte ton petit déjeuner.

Lay descendit les escaliers. Au moment où Ulrich la remarqua, elle eut un malaise et s'écroula littéralement. Très vif, son père la rattrapa de justesse. Il la porta sur le canapé à côté de May. Elle avait perdu connaissance.

-Lay? Dit-il doucement en lui caressant le front. Tu m'entends ma chérie?

-C'est pas drôle Lay! Ouvre les yeux! Gronda May.

-Allez ma princesse! L'encouragea Ulrich, inquiet.

Au bout d'un moment, l'enfant finit par revenir à elle. Ulrich, soulagé, laissa échapper un long soupir. Cependant, la fillette, ayant un soudain haut-le-coeur, vômit, sur le sol.

-D'accord... Alors toi non plus, tu ne vas pas à l'école...

Après avoir servi aux petites Stern leur déjeuner, Ulrich monte à l'étage et pénétra dans la chambre, où dormait encore Yumi. Quoiqu'il n'en était pas sûr. Elle pleurait et tenait la couverture, serrée entre ses doigts. Le jeune brun la froça à la lâcher en douceur et effleura doucement son visage de sa main. Yumi se réveilla en sursaut, le visage baigné de larmes.







Yumi se réveilla en sursaut, le visage baigné de larmes.
Ulrich la prit doucement dans ses bras.

Calme toi Yumi, c'est moi...Murmura t-il tendrement. Qu'est ce qui ne va pas?

-Je...Rien...Enfin je ne sais pas...Sanglota la jeune asiatique en s'essuyant les yeux. Je suis très émotive ces temps-ci...

-Tu es sûre qu'il n'y a que ça? Insista le jeune brun en fronçant les sourcils, inquiet.

-Oui, tout va bien, Ulrich. Le rassura Yumi en se détachant de son mari. Ne t'inquiète pas.

-Je comptais aller faire un jogging avec Odd tout à l'heure, mais vu ton état, je ne crois pas que ce soit une bonne idée. Soupira le jeune homme en prenant son portable, posé sur la table de chevet à côté du lit. Je vais annuler.

-Non, c'est inutile. Je t'assure que je vais bien!

Ulrich se retourna brusquement et prit sa femme par les épaules, plongeant son regard dans le sien.

-Ecoute, je m'inquiète pour toi Yumi, je...Il n'est pas question que je te laisse seule avec les filles aujourd'hui. Nous allons passer une petite journée en famille. Déclara t-il avec douceur. Je suis sûr que ça nous fera le plus grand bien!

-Je veux que tu ailles faire ton jogging parce qu'il faut que tu "gardes la forme", comme l'exige Paolo!

-Si personne ne lui dit, il ne saura pas que je ne suis pas allé courir ce matin! Opina Ulrich avec un sourire mesquin.

-Ne souris pas comme ça, tu me fais peur. Murmura Yumi en reculant légèrement sur le lit.

-J'ai une tête de psychopathe,c'est ça? Plaisanta le jeune brun en se levant.

-Oui, en y regardant de plus près, effectivement. Affirma la jeune japonaise en pouffant de rire.

-Attention, je pourrais t'égorger, alors...Reprit le jeune père avec un air amusé.

-Oh...Tu ne voudrais quand même pas me tuer...? Ironisa Yumi feignant la frayeur.

-Bien sûr que non! Répondit le pratiquant de penchak silat en souriant tendrement. S'il t'arrivait quelque chose, j'en mourrai!

-J'aime mieux ça! Plaisanta la jeune femme. Bon, je vais prendre un bon bain...Au fait...Comment vont les filles?

-Voyons...May regarde Dragon je sais plus quoi...Commença Ulrich.

-Dragon Ball Z! Corrigea la jeune asiatique en riant.

-Oui, je crois que c'est un truc du genre...Affirma le jeune père. Lay, je crois qu'elle est un peu...dans les vapes et June dort encore.

-Bon, je crois que Lay va rester à la maison. Décida Yumi en se levant.

-J'ai oublié de te préciser que j'ai du me farcir tout le salon au balai-serpillère parce que nos filles ont vômit sur le sol.

L'avocate grimaça de dégoût.

-Tu étais vraiment obligé de me le dire tout de suite? Interrogea t-elle, le coeur au bord des lèvres.

-Oui, sauf si tu préférais glisser sur le sol mouillé!

Dans l'une des chambres, des pleurs se firent entendre. Alors que Yumi s'apprêtait à aller voir sa fille, Ulrich la retînt par la main et l'enlaça. Il écarta l'une des mèches de ses cheveux et lui sourit tendrement.

-Je t'aime. Lui chuchota t-il doucement.

-Moi aussi, je t'aime Ulrich, mais...Juste pour en être sûre...Tu n'aurais pas quelque chose à m'avouer?

-Qu'est ce que tu cherches à insinuer?! Gronda le jeune père en croisant les bras.

-Ulrich, je te connais trop bien pour que tu arrives à me cacher quoique ce soit! Rétorqua la jeune femme, sourire aux lèvres. Alors...Tu n'as vraiment rien à me dire...?

-Heu...Je...Begaya le beau brun tout en reculant. Je...Je vais chercher June!

Le pratiquant de penchak silat s'éclipsa, laissant sa femme seule dans la pièce. Celle-ci, les mains sur les hanches, arborait un sourire moqueur. Elle émit un petit rire amusé avant de se diriger vers la salle de bain.
Lorsque le jeune brun eut terminé de se doucher, il s'habilla tout en chantonnant. Il avait l'air d'excellente humeur. Lay entra dans la chambre. Ulrich torse nu, s'amusait à expérimenter différents saluts. La fillette, jusqu'à présent, silencieuse, pouffa de rire.

-Papa, tu devrais devrais éviter ce genre de chose...

-Qu'est ce que tu fais là, toi! Gronda le jeune homme en riant. On ne t'a jamais dis que les jeunes filles ne devaient pas espionner leurs pères?

-Je ne vois pas quel est le problème...Soupira la fillette. Je suis sûre que ceux qui ont ce genres de mentalité ont en fait souffert de manque d'affection du côté paternel ou de trucs de ce genre...

Ulrich resta muet d'étonnement, la bouche entrouverte.

-Tu ressembles de plus en plus à ta mère, toi...Observa t-il. Bientôt, tu vas commencer à sortir à Romain des résonnements super poussés, alors qu'il aura juste dit qu'il trouve que tes cheveux sont beaux...Je le plainds! Mais l'avantage, c'est que je suis certain que tu feras une superbe avocate!

-Papa, si tu étais moins macho, je pense que maman ne te sortirait pas ce genre de "résonnements" naturels chez elle! Ironisa la petite Stern en se mettant à sauter sur le lit de ses parents.

-Je ne suis pas macho! Répliqua Ulrich, en se tournant vers sa fille, piqué au vif. Là, j'ai plutôt une trouille pas possible.

-Pourquoi? Interrogea l'enfant, curieuse.

-En fait, je...Heu...Comment dire...Je viens de me rappeler que demain, ce sont les vacances de Noël et que...Heu...Ce soir, nous devons aller au chalet...et...

-Maman va te démonter! Avertit Lay, amusée, toujours en sautant sur le lit. Tu sais bien qu'entre la maison et le chalet, il y a plus de 15h00 de voyage en voiture et quelle t'a déjà dis et répété sans fois de l'avertir quand vous devez aller là-bas.

-Je sais bien...Soupira le jeune père en saisissant sa fille par la taille pour la poser sur le sol. Mais j'ai oublié! Il faut que je le lui dises tout de suite...Ma grande, il va falloir que tu sois forte parce que dans quelques minutes, tu seras orpheline du côté paternel.

-Je t'aime papa, tu sais?

-Oui, je t'aime aussi ma puce, mais...Bon, allez, on y va!

Ulrich prit sa fille sur ses épaules et descendit avec elle au salon. Yumi lisait tranquillement tandis que June jouait sur le sol et que May était scotchée à la télévision, devant son manga.
Enroulant l'une de ses longues mèches de cheveux dans l'un de ses doigts, la jeune femme baissait de temps à autre son roman afin de vérifier que June ne fasse pas de bêtise. L'enfant, très sage, était plus silencieuse que jamais, extrêment calme. Le jeune père prit une longue inspiration qous le regard effrayé de Lay et s'avança dans la pièce. Il posa sa fille sur le sol et se planta droit devant sa femme. Celle ci abaissa son livre et le fixa, l'air amusé.

-Je peux savoir à quoi tu joues? Demanda t-elle calmement.

-Demain, on doit aller au chalet avec Odd, Aélita, Einstein...Tout le monde quoi. Mes parents ont dis qu'ils nous le laissaient pour Noël. Lâcha Ulrich, d'un trait. On doit y être demain soir.

-Ulrich...Non...Pas question...Refusa catégoriquement la jeune asiatique.

-J'avais complètement oublié de te le dire, mais...Commença le jeune père, désolé.

-J'ai dis non! Rétorqua sèchement Yumi en se replongeant dans son livre.

-Très bien. Dit le jeune brun en lui arrachant son roman des mains, avant de le fermer, de le balancer sur le sofa et de s'asseoir sur l'accoudoir du fauteuil. Alors on va parler.

-Oh non, pas maintenant! Je veux finir mon livre! Ulrich! Rends-le moi!

-Pourquoi ne veux-tu pas qu'on y aille? Interrogea calmement le beau brun, bras croisés.

-Parce qu'un voyage aussi long se prépare à l'avance! Se défendit l'avocate avec sérieux. Les filles sont malades en plus!

-Et si c'est moi qui prépare tout? On ira? Reprit le jeune père, en plissant les yeux.

-Peut-être...Soupira Yumi, agacée.

-Alors je vais tout préparé...Déclara t-il fermement. Pour le nombre de fois que je t'ai aidée...Je crois que maintenant, je suis capable de le faire tout seul!

Il se leva et se pencha juste en face du visage de sa femme.

-Quoi encore?! Marmonna la jeune femme, vraiment agacée.

-Je t'aime...Sussura t-il avant de l'embrasser tendrement.

Ulrich disparut en un éclair, montant au premier étage avec May et Lay, ses filles aînées. Yumi, pensive, reprit son livre et fronça les sourcils.

-C'est bien joué Ulrich...Grommela t-elle. J'ai perdu ma page...!

-Page 538, pragraphe 2! Hurla le jeune père du premier étage, comme s'il l'avait entendu.

-Ah...Soupira la jeune asiatique avant de replonger dans sa lecture. Tu m'étonneras toujours. Vraiment suprenant!

-Je sais!

Yumi leva les yeux aux plafond, vraiment effrayée cette fois. Elle ferma directement son livre et se leva. Emmenant June avec elle à la cvuisine, la jeune femme soupira et commença à préparer le petit déjeuner du lendemain de ses filles. June rigolait en jouant avec les fruits. Elle s'amusait à les donner à sa mère qui les rangeait soigneusement dans un panier.

-Une pomme! Dit soudain l'enfant, souriante.

-Ca, c'est pour maman! Répondit la jeune mère en riant. Parce que moi, je me suis tellement occupée de toi ce matin que j'en ai oublié de petit déjeuner!

-Tu n'as pas mangé!? S'écria la fillette, boudeuse.

-Mais tu ne le dis pas à ton père, sinon, il va encore me gronder comme une petite fille! Plaisanta la jeune japonaise, sourire aux lèvres.

-Papa, il t'aime!

-Mais maman l'aime aussi, mon ange!

-C'est pas vrai! Tu m'aimes, moi! Rétorqua la petite Stern.

-Oui, chérie, mais j'aime aussi tes soeurs et ton père! Expliqua calmement Yumi en posant sa fille sur le sol. D'ailleurs, on va aller lui donner un petit coup de main au premier. Ca doit être un vrai bazzar!

Alors que Yumi, montée à l'étage s'apprêtait à entrer dans la chambre de Lay, Ulrich se posta dans l'encadrement de la porte, l'empêchant de passer. La jeune femme amusée, sourit, sourcils froncés.

-J'ai dis que je m'occupais de tout. Dit-il avec un petit sourire moqueur.

-Hé bien, il va te falloir mettre un coup d'accélérateur parce que le repas des filles pour demain est prêt et je vais m'attaquer au sac de June.

-Chérie, tu n'étais pas sensée lire, te reposer et te "détendre", surtout? Gronda le jeune homme, boudeur.

-Me reposer et te laisser mettre le bazzar dans MA maison?! Laissa échapper la jeune japonaise. Sûrement pas! A tout les coups, j'aurai droit à deux ou trois jours de ménage non-stop! Je ne suis vraiment pas prête à affronter ça!

-Ce que tu viens de dire était vraiment très vexant, mon coeur!

-Désolée, mais...Il fallait que ça sorte! Ce soir...Enfin...Demain...Je me ferai pardonner, d'accord? Proposa Yumi avec mystère.

-Et tu comptes t'y prendre comment? Questionna Ulrich, soudain intrigué.

-Je te laisse le loisir d'utiliser ton imagination, mon amour!

En quelques secondes, un sourire en coin naquit sur les lèvres du jeune père. Il eut même un léger rire coquin.

-Mon imagination m'en dit long sur la façon dont tu comptes te faire pardonner...Avoua t-il, tandis que ses prunelles étincelaient de malice.

-On verra bien si elle a raison ou...tort!

Quelques heures plus tard, le téléphone sonna. Elodie à Yumi qu'elle était enceinte et aussi qu'elle, Odd et leur fille allaient pouvoir les accompagner. Bientôt, ce fut au tour de Jérémie.
Le soir, ils purent partir. Il était 22h30 et tous les enfants dormaient. C'était le moment idéal. Ulrich et Odd, comme d'habitude, communiquaient par talkie-walkie et Jérémie, par relais de téléphone entre Aélita, Yumi et Elodie.
Le ciel était plein d'étoiles, plus brillantes les une que les autres. Ulrich, appuyant sur un bouton dévoila une sorte de plaque de verre à la place du toit. Celui-ci se replia et entra sous le reste du toit. La jeune asiatique sourit.

-Quand est ce que tu as fait installer ça? Demanda t-elle, en contemplant les astres.

-Hier...Répondit distraitement le jeune homme avant d'attraper son talkie-walkie. Odd, tu me reçois?

-5 sur 5 Ririch! Dit une voix grésillante.

-Combien de fois je t'ai déjà dis que je m'appelais Ulrich, bouffon !? Tempêta le conducteur, affligé.

-C'est une abréviation!

-Je ne veux aucune abréviation dans mon prénom, pigé!? Rétorqua froidement le jeune père, agacé.

-Tu préfères que je t'appelle... mon amour? Ricanna Odd faisant allusion à Yumi.

-Moins fort, lapinou, tu vas réveiller Erika...Entendit Ulrich qui se mit à rire.

-Elodie! Gronda le blondinet, vexé. Tu prends toujours sa défense! C'est pas juste!

-Alors mon lapinou, ton futur garçon se porte bien? Lança le beau brun sur un ton narquois.

-Quand à toi, je m'appelle Odd, capté?! Rétorqua froidement le jeune père aux cheveux blonds.

-Tu sais, je pensais t'appeler tête d'enclume...Je ne sais pas pourquoi, je trouve qu'il te va bien ce surnom...Commença Ulrich, moqueur.

-Tu m'agaces. Maugréa Odd, boudeur. JE M'APPELLE ODD. POINT BARRE.

-Je suppose que maintenant, avec l'entenne satellite qui te sert de coupe, tu as capté que moi, je m'appellais Ulrich. Déclara le pratiquant de penchak silat, de plus en plus amusé.

-Ouais, reçu 5 sur 5...

-Excellent! Lança le jeune père, en ralentissant. En fait, je t'ai contacté parce que j'ai remarqué quelque chose de bizzar...depuis tout à l'heure.

-Qu'est ce donc...? Interrogea Odd, en baîllant.

-Une tempête. Annonça sombrement Ulrich.

-Hein?!

-Regarde le ciel.

-Ulrich, tu...Tu vois ce que je vois? Bégaya le blondinet, soudain intrigué.

-Evidemment que je le vois! S'exclama le jeune brun. T'as vu la taille de ce truc?!

-Qu'est ce que ça peut être? S'interrogea Yumi, préoccupée.

-Je n'en sais rien du tout...

Un éclair déchira le ciel. Automatiquement, les trois voitures s'arrêtèrent. Non loin de là, la route fumait légèrement. Une sorte de brume s'était levée. Odd, juste à côté de la voiture d'Ulrich, regarda son compagnon, inquiet. Le jeune brun, crispé sur le volant, fit craquer une ou deux fois ses articulations en contractant les poings. Yumi fronça les sourcils et se retourna. Ses filles dormaient toujours.
Le jeune père fit remonter le toit, cachant les étoiles et prit à nouveau son talkie-walkie.

-Qu'est ce qu'on fait? Demanda Odd, soudain très inquiet.

-Est ce que c'est vraiment dangereux, Einstein? Interrogea Ulrich, en relais avec Aélita.

-Je ne vois vraiment pas de quoi il s'agit. Répondit le génie en pianotant sur son ordinateur. Peut-être d'un simple orage...

-Jérémie, te fiches pas de moi! Gronda le jeune homme, sourcils froncés. T'as déjà vu un orage qui ressemble à ça...?

Le jeune homme blond, sortit de sa voiture et observa longuement le ciel. Il y trouvait une longue traînée couleur feu. Le ciel d'encre se couvrait de nuages et un épais brouillard se levait. La traînée ne cessait de progresser, avançant lentement, mais pâlissant. Jérémie retourna derrière le volant et prit le téléphone des mains d'Aélita.

-C'est peut-être une aurore boréale...

-Tu débloques!? Marmonna Odd. Les aurores boréales, ça se trouve pas ici.

-C'est dangereux ou pas? Interrogea calmement Ulrich.

-Impossible à déterminer. Répondit Jérémie, préoccupé. Alors qu'est ce qu'on fait?

-Allez Ulrich, décides-toi! S'impatienta le blondinet.

-Pourquoi est ce que JE devrais prendre cette décision!? S'écria le concerné.

-Parce que c'est toujours toi qui les prends! Répliqua Jérémie, du tac-o-tac. Et puis, tu as Yumi avec toi...Alors décides-toi!

Ulrich se tourna vers sa femme et soupira. Celle-ci lui sourit tendrement. Le jeune père observa longuement ses filles dans le rétroviseur central.
Tendrement, Yumi lui posa la main sur le genou. Doucement, le jeune brun prit sa main et la serra dans la sienne.
Après quelques secondes de réflexions, Ulrich saisit son talkie-walkie et le rapprocha de ses lèvres. Il hésita encore. Quelques secondes s'écoulèrent.
Il hésitait...Que devait-il faire...Comment agir...Réagir...Rentrer...Continuer...Rebrousser chemin...Poursuivre...
Yumi le fixait, attendant sa décision. Odd, dans sa voiture, le regardait lui aussi. Et on pouvait deviner la tension qui régnait au sein du groupe.

-On continue...







Odd soupira de soulagement. Non pas que ce soit la réponse qu'il attendait, mais il voulait juste s'assurer qu'Ulrich était toujours le leader du groupe, dans un sens. Il avait besoin de lui pour l'épauler dans ses décisions.

-Tu en es sûr? Insista Jérémie.

-J'ai dis on continue. Répéta sèchement le jeune brun. S'il y a du danger, on sera sûrement plus en sécurité au chalet que chez nous...

-Il reste quand même plus de 12h00 de voyage...Opina Odd.

-Tout ira bien. Soupira Ulrich en faisant vrombir le moteur de la BMW. Allez, on a perdu assez de temps, on y va.

Ils se remirent en route.
Elodie ne tarda pas à s'endormir, tout comme Yumi et Aélita. Ulrich, Odd et Jérémie discutaient entre eux, à voix basse. Le jeune brun, préoccupé, jettait un oeil au ciel de temps en temps.
Il se mit à pleuvoir. Il tombait des trombes d'eau. Odd, en tête de file, dû s'arrêter. Devant il avait une marre d'eau. Ne connaissant pas assez bien la route, il ne pouvait déterminer la profondeur de la crevasse d'eau. Ulrich, impatient, klaxonna.

-Qu'est ce que tu fais, Odd! Gronda t-il.

-Je veux pas salir ma caisse! Se défendit le blondinet.

-Odd, ce n'est qu'une décapotable! Soupira le beau brun, agacé. C'est pas la mort!

-Je ne connais même pas le niveau de l'eau! Reprit le jeune blond.

-L'avantage, avec une BMW, c'est qu'elle réunit l'élégance d'une mercédes, la puissance et la taille d'un 4x4 et la vitesse d'une Coupée Sport! Lança joyeusement le pratiquant de penchak silat. Allez, laisse passer les grands!

Odd fit une marche arrière et laissa Ulrich passer devant lui. Le jeune brun évalua rapidement la taille de la crevasse. Normalement, les voitures devaient être capable de passer sans problème. Il patienta tout de même un peu.

-Papa...Je veux sortir! Dit une petite voix à l'arrière.

-Nous ne sommes pas encore arrivés. Dors ma chérie.

-Je veux sortir, papa. Répéta Lay, de plus en plus nerveuse.

-Attends un moment et laisse cette vitre tranquille! Gronda Ulrich, agacé. Bon...On va passer façon freestyle...

-Papa!!!

-Lay, tu laisses cette vitre tranquille! Je te ferai sortir dans 5 minutes.

A deux reprises, Ulrich fit vrombir le moteur, puis écrasa l'accélarateur. Une voiture arrivait dans le sens inverse. Malgré tout, Ulrich passa sans problème, mais non sans salir sa voiture.

-PAPA!!!!!!

Le jeune père s'arrêta et se retourna. La fillette avait les cheveux trempés et le visage dégoulinant d'une eau boueuse. Lay était au bord des larmes et Ulrich, pour ne rien arranger, explosa de rire.
Sa fille se mit à hurler, tout en pleurant. Yumi se réveilla en sursaut et se retournant. Constatant le visage trempé de sa fille et avisant la réaction de son mari, elle fronça les sourcils.

-Maman! Gémit la fillette. Je me suis fait éclabousser! Et papa se moque de moi!

-Ulrich, enfin! Gronda la jeune japonaise. Tu n'as pas de coeur!? Tu te moques de ta propre fille!

Le jeune brun ne répondit pas, écroulé de rire sur son siège. Odd, intrigué, lui lançait des appels au talkie-walkie pour connaître la situation, mais rien à faire, il ne répondait pas. Le blondinet ne percevait que des rires.
Lay se détacha et alla se réfugier dans les bras de sa mère.

-Calme-toi, chérie. Murmura t-elle tendrement en la séchant. Tu vas réveiller tes soeurs.

Elle la changea sous le regard amusé d'Ulrich qui arborait un large sourire. Dès que Lay fut changée, elle retourna s'asseoir à l'arrière, non sans un baiser à sa mère.

-Bonne nuit maman! Lança t-elle doucement.

-Dors bien, mon coeur. Répondit l'avocate avec un sourire.

L'enfant se recouvrit, se blottit contre sa soeur cadette et ferma les yeux. Après quelques minutes, sa respiration se fit plus régulière et les lyoko-guerriers repartirent.
Il était environs 00H00, mais le ciel, habituellement d'encre, s'éclaircissait, gardant une sombre couleur orange.
Yumi se tourna vers son mari.

-Vraiment Ulrich, je me demande quel genre de père tu es!? Soupira la jeune asiatique, indignée. Ta fille s'est fait éclabousser par une voiture, elle a reçu de l'eau sale en plein visage, et toi, au lieu de la consoler, et de la changer pour éviter qu'elle n'attrape froid, tu ris!?

-Tu sais, ce n'est pas le fait qu'elle ait reçu de l'eau qui m'ai fait rire, mais surtout le fait que je lui avait répété au moins 100 fois de laisser la vitre arrière montée. Expliqua calmement le jeune homme, gardant le même sourire moqueur sur les lèvres. Elle voulait sortir, mais ce n'était pas possible, tout simplement.

-Tu t'es montré très cruel...

-Mais tu sais bien que le plus souvent, je suis quelqu'un de...calme...Doux...Romantique même...et...de très très très amoureux! Répondit doucement le jeune père.

-Tu sais, je trouve ça vraiment dommage que tu conduises! Ironisa mystérieusement Yumi.

La BMW s'arrêta à un feu rouge.


-Je conduis peut-être, mais ça ne m'empêches pas de faire ça...

Avec tendresse, le pratiquant de penchak silat prit le visage de sa femme entre ses doigts et l'embrassa langoureusement. Il mit tou son amour dans ce baiser qui s'éternisa.
Yumi caressa tendrement la joue de son mari.
Un grésillement se fit entendre.

-Hé, les amoureux! Interpella quelqu'un. Il faudrait qu'on y aille! Hé Ulrich!! Je te parle!!! Bon sang...Ca fait 5 minutes qu'on attend!! Hé!!!!

Agacé, Odd appuya longuement sur le klaxon. Ulrich attrapa son talkie-walkie, lâchant Yumi.

-C'est bon, calme-toi lapinou!! Grommela le beau brun, moqueur.

-Ulrich, quand on arrivera, t'as pas intérêt à te trouver sur mon chemin parce que je vais te démollir! Gronda le blondinet, vexé. Mais pour l'instant, avance! Tu me bloques!

Yumi ne tarda pas à se rendormir.
Quelques heures plus tard, Erika se réveilla. Elodie endormie, le jeune père se retrouva obligé de réclamer une pause à Ulrich, qui n'y trouva pas d'objections. Il se gara sur le bas-côté et Erika le rejoignit sur son siège. Doucement, Odd la prit dans ses bras.

-Tu ne voudrais pas aller avec maman? Proposa t-il, gêné. Il faut que papa conduise!

-Non, je ne veux pas! Refusa catégoriquement la fillette.

-Ben...Pourquoi?! S'étonna Odd, très surpris par la réponse de sa fille.

-Parce que je ne l'aime plus.

Le blondinet arracha brusquement sa fille de son corps et la regarda droit dans les yeux. Il venait d'entendre des mots qu'il n'aurait jamais imaginé et pourtant, ces mots venaient d'être prononcés par son propre enfant. Celle à qui il tenait le plus.

-Erika, qu'est ce que tu viens de dire...? Murmura t-il patiemment.

La fillette aux cheveux blonds ne répondit pas. Odd, toujours très doux et patient renouvella sa question.

-Erika, répète ce que tu viens de dire. Dit-il avec plus de fermeté.

Elodie, réveillée par la voix grave de son mari, se redressa. Elle vit sa fille assise sur les genoux de son père, prête à fondre en larmes.

-Qu'est ce qui se passe? Demanda t-elle, à moitié endormie.

-Rien d'important...Soupira Odd, obligé de mentir à sa femme.

-Ma puce, il faut que papa conduise! Gronda Elodie avec douceur. Tu viens dans mes bras?

-Heu...D'accord.

Odd sembla déceler un accord forcé dans la voix de sa fille. Ses mains se crispèrent sur le volant.
Elodie prit sa fille dans ses bras. L'enfant posa sa tête sur l'épaule de sa mère et fixa son père. Le blondinet, mal à l'aise, redémarra en prenant son talkie-walkie.

-Ulrich, Einstein, on peut y aller. Informa t-il gravement. Ulrich, faudra que je te parle quand on sera arrivé.

-Pourquoi, qu'est ce qui se passe? Interrogea le jeune brun, inquiet.

-Rien de grave, t'inquiète, mais il faudra juste qu'on ait une petite discussion. Répondit calmement le blondinet.

-Rassure moi, tu ne vas pas tomber en panne sèche?!

-Mais non! Assura le jeune père en riant. J'en ai encore pour longtemps avant de devoir refaire le plein.

-Bon...D'accord...

Les trois voitures se remirent en route. Ulrich ouvrait la marche, suivi de Odd et de Jérémie. Il roulait assez vite d'ailleurs, gardant un oeil sur le ciel orageux, redevenu normal. Tout laissait à penser qu'il était assez pressé d'arriver au chalet.
Au bout de trois heures de conduite d'affilées, la fatigue commença à se faire sentir du côté de Jérémie. Aélita dormait paisiblement tout comme Zackari qui s'était réveillé 20 minutes avant, sans doute à cause d'un cauchemar.
Le jeune homme bâilla et se frotta les yeux. Il bâilla une seconde fois. Epuisé, il avait vraiment besoin de récupérer un peu.
Il prit son portable et appela Ulrich.

-Y a un problème, Einstein? Dit la voix tout aussi ensommeillée du jeune brun.

-Un problème, non...Le rassura Jérémie. Si ce n'est qu'à chacun de mes bâillements, je manque de me déccrocher la mâchoire et que je suis totalement vidé.

-Il y a une air de repos à 23 km, tu peux rester éveillé jusque là? Interrogea Ulrich, en bâillant.

-J'en sais rien...zzzz...

-Jérémie! Gronda le pratiquant de penchak silat en regardant dans son rétroviseur. Redresse sur taa droite!

-Désolé...S'excusa le génie aux cheveux blonds. Je suis vraiment crevé...

-Et si je te parles, ça te permettra de rester éveillé? Demanda le beau brun, en se frottant les yeux.

-Ouais, je pense. Affirma Jérémie.

-Bon, tu me donnes trois secondes.

Ulrich prit son talkie-walkie.

-Odd, arrêt à l'air de repos à 22km, compris? A toi.

-Reçu 5/5 Ririch! Répondit le blondinet, sur un ton ensommeillé. On en profitera pour faire le plein? A toi.

-No problemo, tête d'enclume! Accepta le champion de penchak silat. Tache de pas faire le fou au volant! Terminé.

Ulrich reprit son portable s'adressa à Jérémie.

-Einstein, tu dors?

-Non non, ça va! Assura le scientifique. Alors, de quoi on parle?

-Heu...Dis-moi...Hésita le jeune homme à l'autre bout du fil. Pourquoi...Ah ça y est! Pourquoi est ce que tu es amoureux d'Aélita?

-Heu...Je dois vraiment te répondre? Ironisa Jérémie, soudain gêné.

- Jérém', on est entre nous! Alors pas de cachotteries!

-Ben en fait...Je sais pas...Aélita est quelqu'un de...naturellement attirant à mes yeux...

-Oui, comme la plupart des femmes...! Affirma Ulrich en riant.

-Elle gentille, douce et heu...Je te retourna la question!

-Disons que...Yumi est spéciale. Expliqua calmement le jeune homme aux cheveux bruns avec un léger sourire en coin. C'est mon rayon de soleil. J'ai besoin de son soutient, de la savoir près de moi, de son amour, d'elle tout simplement! Elle est douce, gentille, sensible et cruelle à la fois, silencieuse, magnifique, tolérente...Bon, je ne vais pas te faire une liste non plus!

Jérémie se mit à rire.

-Ah, tu trouves ça drôle!? Lança Ulrich, amusé. Très bien...Alors dis moi pourquoi parfois tu rentres très tard? Surtout que je te vois souvent avec une autre femme!

-C'est strictement professionnel! Répliqua froidement Jérémie. On travaille ensemble. Je reste plus tard au labo pour permettre à Aélita de rentrer plus tôt pour qu'elle ait le temps de se reposer un peu. En remplacement, je me retrouve obligé de travailler avec Cassidi, le « bras droit » de ma femme! Mais dis moi, toi, Ulrich Stern...N'as-tu jamais au grand jamais été attiré par une autre femme que Yumi...?

-T'as le chic pour les questions farfelues!

Ulrich se repassa en mémoire toutes les femmes qu'il avait connu depuis son mariage avec Yumi. La seule dont il se rappelait parfaitement était Katsuko. A sa pensée, il se surpris même à frémir. Il réfléchit longuement. Pesant le pour et le contre de ses sentiments, les sondant, à la recherche de la moindre attirance.

-Non, je ne crois pas...Finit-il par répondre. La seule qui m'ai vraiment fait ressentir un truc, c'est Katsuko.

-Tu veux dire...La fille que tu avais trouvé sur ton terrain de course?! S'exclama Jérémie, intrigué.

-Ouais...Affirma vaguement le jeune brun. Mais je pense que ce n'était pas sérieux. J'étais fatigué, j'en voulais un peu à Yumi parce qu'on s'était disputé, je pensais à elle et...Cette femme lui ressemblait tellement...

-Qu'elle a été ta réaction? Insista le génie aux mèches blondes.

-J'admets que j'ai failli perdre les pédales! Avoua Ulrich en riant. Mais elle lui ressemblait trop! J'ai même cru qu'il s'agissait de Yumi!

-Elle ne t'a pas sauté dessus?!

-Non, pas du tout!

-Etonnant! Ironisa Jérémie, moqueur. C'est ce que font la plupart des filles!

-Faut croire que...être champion internationnal d'un art martial est une qualité très appréciée de nos jours!

Les deux amis continuèrent à discuter pendant les 20 km restants. Puis, ils finirent par arriver à l'air de repos.
Ulrich, Odd et Jérémie se présentèrent à la caisse et demandèrent trois chambres qu'ils occuperaient pendant 1h30, le temps de récupérer un peu.
Sans la réveiller, Ulrich prit sa femme dans ses bras et l'emmena à la chambre. Il revînt récupérer June, puis May et enfin Lay, l'aînée.
Restant quelques minutes dehors, il finit par aller se reposer.
1H30 plus tard, ils reprenaient la route. Odd, Ulrich et Jérémie étaient encore fatigués, mais, ayant ingurgité une forte dose de caféine, pouvaient conduire encore quelques heures.
Le soleil se levait déjà, éblouissant les trois conducteurs et les réveillant un peu par la même occasion. Ulrich enfila ses lunettes de soleil.
De fins rayons de soleil éclairaient son visage. L'air mystérieux, il tenait le volant d'une seule main, l'autre à l'extérieur de la voiture.
Il jeta un rapide coup d'oeil à l'arrière. Lay dormait toujours, appuyé contre May. En revanche, le jeune brun aperçut deux yeux bruns le fixant. Il sourit.

-Déjà debout, June?!Chuchota t-il pour éviter de réveiller Yumi.

L'enfant sembla se rendormir. N'y prettant pas attention, il ajusta la couverture de la jeune asiatique. Ses cheveux étaient retenus par un élastique. Tendrement, Ulrich les efffleura du doigt et eut un léger sourire.
Odd, dans sa décapotable, suivait. La voiture noire filait à vive allura derrière la BMW.

-Il n'est que 5h00? ! S'étonna Elodie, en se redressant légèrement.

-Oui, mais ne t'inquiète pas, mon coeur, on arrive bientôt. La rassura Odd en bâillant. Sûrement vers 17 ou 18h00,

-C'est ce que tu appelles «bientôt»?...

-Oui! Affirma le blondinet en riant. Dors encore un peu si tu veux. Ca fera passer le temps!

-Tu ne veux pas que je prenne le volant quelques heures? Proposa la jeune femme, consciente de la fatigue de son mari.

-Et laisser Ulrich me battre encore une fois en endurance?! S'offusqua le blondinet, avec un sourire vengeur, en passant la seconde. Ca, jamais!

En double file, arrivant au niveau de la voiture des Stern, Odd les dépassa rapidement, avec un klaxon moqueur au conducteur.
Ulrich y répondit, en affichant un sourire provocateur.

-Tu veux jouer...? Murmura t-il en accélérant. Très bien, mon cher Odd, on va jouer...!








Ulrich, arrivé au niveau du blondinet, n'accéléra pas car les deux voitures arrivaient à un rond point. Une fois l'obstacle passé, le jeune brun, écrasa l'embrayage et passa en troisième, dépassant Odd par la même occasion.
Le blondinet, frustré, accéléra lui aussi et remonta au niveau de son adversaire.

-Emplumé! Grommela t-il en accélérant encore.

-Et c'est reparti...Soupira Elodie en se rendormant.

Les trois voitures filaient sur la route à plus de 100km/h. Soudain, ils virent un flot de voitures. Il y avait un embouteillage. A un carrefour. Pour l'éviter, Ulrich coupa sur la droite et prit la route de droite, passant sur un pont.
Odd avait pris du retard et après le pont, Ulrich clama haut et fort ça victoire. Plutôt en sourdine pour ne pas réveilller ses passagers...

-Pourquoi est ce que tu es aussi joyeux...?

-Ah, tu es réveillée. Observa le jeune père avec un grand sourire. Je commençais à trouver le temps long sans toi!

-Désolé de t'avoir laissé seul aussi longtemps, même si je n'étais pas loin...Répondit la jeune japonaise sur un ton moqueur.

-On ne devrait pas tarder à s'arrêter à une autre air de repos. Informa le beau brun, en se passant la main sur la nuque. Histoire de refaire le plein et de prendre un bon bain brûlant! Bain que tu vas prendre avec moi pour te faire pardonner de m'avoir abandonné à mon triste sort de conducteur, toute une nuit durant! N'est ce pas?!

-Tu peux toujours rêver! Lança ironiquement la jeune femme, sourire au lèvres. Ce bain brûlant, comme tu dis, je vais le prendre toute seule, comme une grande!

-Yumi...Supplia le jeune homme avec une mine de chien battu. Je viens de passer la plus affreuse nuit de ma vie, sans toi en plus! T'es vraiment pas sympa!

-Qui sait, peut-être qu'une petite surprise t'attend au chalet, ce soir?

-Surprise de quel genre? Interrogea Ulrich, tout à coup intrigué.

-Plutôt du style triple double sec...

-Interessant...Affirma le jeune brun, sourire aux lèvres. Bon, bon, bon...Je suppose que ça vaut la peine de patienter...

-Sûrement...Opina Yumi en s'étirant. Tu as déjà dormi?

-Oui, t'inquiètes. La rassura le beau jeune homme. 01H15, il y a...à peu près 02h00 ou peut-être 3h00...Je sais plus.

-Ce n'est pas assez! Gronda la jeune asiatique en agitant un index acusateur sous le nez de son mari.

-Hé! Arrêtes ça! S'exclama le conducteur en riant.

L'avocate, d'humeur taquine, se mit à tirer l'oreille droite d'Ulrich. Celui-ci, tenta de se dégager en riant.

-Qu'est ce que j'ai fait!? Finit-il par demander, en regardant successivement sa femme, puis la route.

-Promets moi que quand on sera arrivé, la première chose que tu feras, sera d'aller récupérer 12h00 de sommeil au minimum. Dit Yumi en tirant un peu plus fort sur l'oreille de son mari.

-Oui, madamme! Capitula le jeune père, en enlevant la main de sa femme de son oreille. Bon sang...J'ai cru que tu allais me décoller l'oreille!

Yumi lui sourit et l'embrassa joyeusement sur la joue. Ulrich émit un petit rire avant de se concentrer à nouveau sur la route.
Quelques mètres plus loin, Jérémie discutait tranquillement avec Zackari qui venait de se réveiller. Aélita, épuisée par l'enfant, dormait encore.

-Où on va? Demanda le petit garçon.

Le garçonnet avait maintenant 4 ans. Il les avait fêtés le 25 Septembre dernier. Il parlait plutôt bien pour son âge et s'était aussi assagi. Seulement, quand il décidait de vous faire tourner en bourrique, vous ne vous en releviez pas!
Il avait les mêmes mèches blondes que son père et les magnifiques yeux verts de sa mère. C'était un garçon tout ce qu'il y avait de plus charmant, comme le disait si bien Yumi.

-On va dans un endroit super où tu pourras t'amuser dans la neige, faire de l'équitation et plein d'autres choses avec Lay, Erika, May et June. Expliqua Jérémie en bâillant. Tu verras, ce sera sympa!

-Et...Pourquoi on est pas encore arrivé? Interrogea l'enfant, en se redressant.

-Parce que pour arriver là-bas, la route est extrêmement longue! Répondit le génie aux cheveux blonds.

-Et on arrive bientôt? Reprit Zackari, après un temps d'arrêt.

-Non.

-Et maintenant, on arrive bientôt?

-Non.

-Et maintenant?

-Non.

-Et là?

-Non.

-Et maintenant?

-Zack, t'as pas un peu faim par hasard? Finit par demander Jérémie, sourire aux lèvres.

-Si si. Affirma le petit garçon. Mais on arrive quand?

-Zack! S'exclama le jeune père en riant.

-Moi aussi je t'aime papa! Répondit l'enfant en riant à son tour.

-Maman t'as préparé un petit déjeuner. Informa le génie aux mèches blondes. Il est sûrement dans ton sac.

-Waow, c'est super bon! Lança Zackari, un pain au chocolat dans la bouche.

-Je me demande de qui tu tiens cette manie de te goinfrer...!Plaisanta le jeune père, affligé. Certainement pas de moi!

-Tu sais papa, les enfants ont besoin de bien manger pour que leur organisme fonctionne correctement...Mais je m'ennuie...Grommela petit garçon, boudeur.

-On peut toujours faire des Maths! Ironisa Jérémie.

-Ouais!!! Alors, je commence! Déclara Zack, émoustillé. 36X 12?

-C'est un peu facile, ça! Gronda Jérémie. 432. Et toi mon petit bonhomme...Combien font...47x39?

-Facile! Railla le petit blond. 1833!

-Excellent! Le félicita son père, assez fier. Et... La racine carré de 4696 est..?

-Ca fait...Hésita le garçonnet, réflissant. 68, 5273668!

-Sûr? Dit Jérémie, tentant de le déstabiliser.

-Sûr! Affirma Zackari, avec un petit sourire en engloutissant son petit déjeuner.

-Parfait...C'est très très bien! Je suis très fier de toi.

Hé oui, Zackari avait hérité du même QI de génie que ses parents et était déjà excellent en Mathématiques. Il allait passer directement au CP l'année suivante et aurait donc un an de moins que ses nouveaux camarades. Mais cela ne semblait pas le gêner le moins du monde et Jérémie, était plus fier que jamais de son petit garçon.
Ils passaient leur temps ensemble, à travailler sur de petits programme que Zackari apprenait à créer sous la tutelle de son père.
D'ailleurs, Ulrich, Odd, Elodie et Yumi trouvaient la conception du mot jeu, un peu bizzare chez les Belpois. Jouer ne rimait pas avec équations et encore moins avec Mathématiques ou Physique. Et pourtant, c'était ce qui amusait le plus le petit Belpois...
Quelques heures plus tard, les trois voitures s'arrêtèrent à une seconde air de repos.
Ulrich, Odd et Jérémie se douchèrent en premier et tandis que leurs femmes s'occupaient des enfants, ils retournèrent s'occuper de leurs voitures respectives. Ils firent chacun le plein et Ulrich vérifia son niveau d'huile et d'eau. Ensuite, comme Odd et Jérémie, il lava sa BMW en prenant soin d'enlever le moindre grain de poussière sur le pare-brise et sur les jantes.
Tandis que Odd et Jérémie allaient petit déjeuner, le jeune brun préféra rester dans sa voiture. Il inclina légèrement son siège et, lunettes de soleil sur le nez, alluma sa radio puis mit des écouteurs dans ses oreilles.
Dès que les filles furent prêtes, elles allèrent prévenir Odd, qui, comme à son habitude, se goinffrait littéralement. Jérémie se contentait d'assister à cet écoeurant spectacle.
Le blondinet fit le plein de friandises, de bonbons et de barre chocolatées et rejoignit ses amis à l'extérieur. Lorsqu'ils passèrent devant la BMW, ils aperçurent Ulrich, avec ses lunettes de soleil.

-Alors monsieur Stern, on se la coule douce? Lança Odd sur un ton ironique.

Le beau brun ne répondit pas. Odd glissa quelques friandises dans la portière de son ami et haussa les épaules.

-Vous croyez qu'il dort? Ironisa Aélita, moqueuse.

-Sans doute...Répondit Jérémie, son fils sur les épaules. C'est celui d'entre nous qui a le moins dormi...Il doit être fatigué... C'est vrai, nous, on a dormi un peu plus d'une heure...Mais lui...Il a seulement eu 30 minutes de sommeil et le connaissant...Va savoir s'il en a vraiment profité de ces 30 minutes!

-On le réveille? Lança soudain Elodie, taquine.

-Tu penses à la même chose que moi? Laissa échapper Yumi, June dans les bras.

-On a qu'à utiliser un verre d'eau froide...Proposa mesquinement Oddd. Je vais enfin me venger de toutes les fois où il m'en a balancé à la figure...

-C'est bon, je vais m'en occuper. Soupira la jeune asiatique. Allez les filles! Dans la voiture!

Avec des regards amusés, les autres s'éloignèrent et retournèrent dans leur voiture respective.
Doucement, Yumi se pencha sur son mari. Il dormait bien à point fermé.
Ses traits, lissés étaient doux. Ses muscles, totalement relâchés.

-Oh non...C'est vraiment dommage de le réveiller...Geignit la jeune japonaise. Il est est si mignon...

Yumi saisit son appareil photo numérique et en un instant, immortalisa ce moment. Elle le reposa dans son sac et avec un léger sourire, entreprit de réveiller celui qui partageait sa vie. Elle le secoua tout en douceur...

-Ulrich...?Murmura t-elle tendrement. Chéri...?

-...

-Réveilles toi...Continua t-elle tout en le secouant. On va devoir repartir...

-Quel heure il est...? Marmonna le jeune brun, toujours à moitié endormi.

-Voyons... Commença la jeune femme en consultant sa montre. Il est 8h10...

-Déjà?! S'exclama le jeune brun en s'étirant avant d'enlever ses lunettes. Bon...Dans ce cas...On va y aller...

Il bâilla et se frotta les yeux. Se retournant, il regarda ses filles.

-Bonjour mes rayons de soleil! Leur lança t-il, joyeusement.

-Salut papa! Répondirent May et Lay.

Ulrich se retourna et embrassa tendrement sa femme.

-Et bonjour à toi, mon amour! Dit-il tendrement avant de démarrer.

-Bonjour...Répondit Yumi, un peu troublée.

Le jeune homme prit son talkie-walkie et l'alluma. Aussitôt, Odd l'interpella.

-Salut cow-boy!

-Salut vieux frère...Répondit calmement Ulrich. Alors...Prêt à reprendre la route?

-Y a du soleil...Commença le blondinet.

-Alors go! Le coupa Ulrich en accelérant.

Odd n'eut pas le temps de réagir que déjà la BMW était à 100 mètres. La bouche entrouverte, il regardait la voiture noire filer à vive allure sur la route, slalomant follement entre les voitures.
Le blondinet finit par démarrer.

-Y en a qui sont pressés d'arriver!











Quelques heures plus tard, alors que les trois familles venaient de reprendre la route, et Ulrich, d'astiquer sa voiture, Lay et May mangeaient des glaces, lorsque sans crier gare, un cabriolet sorti de nul par se plaça juste devant la BMW et freine brusquement.
Le conducteur appuya vivement sur la pédale de frein. Odd et Jérémie l'imitèrent et c'est dans un crissement de pneus infernale que les trois voitures s'arrêtèrent.

-ESPECE DE MALADE!! Hurla Ulrich au conducteur.

-TARRE!!! Ajouta Odd, furieux.

-FOU FURIEUX!!! Renchérit Jérémie, tout aussi agacé,

Ulrich repassa en première et acceléra avant de passer la seconde. Il aperçut deux cornets bruns sur son pare-brise. Le sourcil gauche du jeune père tressauta d'ahurissement.

-MON PARE-BRISE! Entendirent d'autres conducteurs qui sursautèrent.

-MA GLACE!

-MON PARE-BRISE!

-MA GLACE!!

-MON PARE-BRISE!

......SCRIIIIIITCH....SCRIIIIIITCH....SCRIIIIIITCH......
Les trois conducteurs tressaillirent à ces bruits métalliques.
Ils avaient frainés brutalement, les glaces avaient échappées aux mains de leurs enfants respectifs et avaient fini leur course droit sur les pares-brises des voitures. Entre le constat des dégats et la concentration sur la route, un laps de temps s'était écoulé.
5 secondes, c'était juste ce qu'il avait fallu aux conducteurs pour se déporter sur la droite et bien sûr, n'avaient pas pu éviter une tige métallique qui sortait anormalement du sol...

-Oh mon dieu...Gémirent Elodie, Aélita et Yumi au même moment, sans en être conscientes.

Les trois voitures se garèrent sur le bas côté, en feux de détresses. Odd, Jérémie et Ulrich en descendirent lentement, redoutant le pire. Ils firent le tour de leurs voitures respectives et passèrent du côté passager.

-Oh mon dieu...Protégez moi...Murmura la jeune asiatique en se bouchant les oreilles.

Les trois jeunes femmes attendirent les réactions de leur mari, qui arrivèrent plus vite que prévues.

-P***** D* M***E!!!!! Hurlèrent les trois garçons, tandis que les larmes coulaient sur leurs joues.

-M...Ma...Ma BM! Gémit Ulrich en mordant son poing, de rage.

-M...Ma...Ma décapotable! Sanglota Odd, complètement détruit.

-M...Ma...Ma mercédes! Sussura Jérémie, dans le même état que ses deux amis.

-MERDE!!! Crièrent les trois jeunes hommes à l'unisson, en larmes.

Les voitures avaient carrement été ballafrées par la tige de fer. Une longue écorchure était apparue sur chaque véhicule et ce n'était pas qu'une éraflure. Encore un peu et la tôle se déchirait...
Les conducteurs regagnèrent leurs sièges.

-Ma décapotable...Répéta à nouveau Odd en frappant rageusement sur le volant du véhicule.

-Calme-toi, mon chéri. Murmura tendrement Elodie, tentant de le réconforter.

-Ma décapotable...Répéta le blondinet, toujours en larmes. C'est pas possible...C'est pas vrai...Pas ma voiture...Pas ma décapotable...

-Allez, c'est pas grave. Le consola Elodie en le prenant dans ses bras.

Dans les deux autres voitures, c'étaient exactement les mêmes scènes qui se déroulaient. En fait, ce qui chagrinait les trois conducteurs n'était en rien le fait que leurs voiture soient abimées, mais le plutôt le prix qu'elles avaient coûtées et surtout celui des réparations à venir.
Ils en pleuraient de rage.
Ulrich finit par sécher ses larmes.

-Quand je pense que près de 2 millions sont passés dans cette caisse...Murmura t-il avec un soupir à fendre l'âme.

-Cesse de te torturer, mon chéri. Gronda Yumi en lui passant tendrement la main sur la joue. Pense plutôt au fait que Paolo est déjà au chalet et que Lundi, tu as entraînement à 4h00 tapantes!

Ulrich se tourna brusuquement vers la jeune asiatique et la fixa, la mine défaite.

-T'étais sérieuse ?! Questionna t-il, inquiet.

La jeune femme lui fit signe de patienter quelques secondes et répondit à son portable qui sonnait.
Le pratiquant de penchak silat en profita pour démarrer et reprendre la route. Derrière, les deux autres voitures suivaient.

-Oui, Paolo, j'étais justement en train de lui en parler!

A ces mots, Ulrich, effrayé, fronça les sourcils.

-Je suis d'accord, mais à condition qu'il ne rentre pas trop tard. Dit Yumi avec un léger sourire. 21h00 au plus tard.

Les muscles du jeune brun se tendirent. Il se croyait en vacances...Ca n'allait pas recommencer...D'ailleurs, il n'avait aucune raison de rentrer si tard puisqu'il n'y avait aucun championnat en préparation.

-Le championnat multinationnale de penchak silat va être réorganisé. Informa l'avocate qui venait de raccrocher. Selon les membres du jury, l'arbitre aurait été soudoyé. Donc, le championnat est reporté au 1er Janvier.

-Oh non...Pitié...Supplia le jeune homme, au bord des larmes. Je ne suis vraiment pas en état d'aller à l'entraînement...Ma BMW...est...elle est...ABIMEE!

Après quelques heures, les trois voitures se gararèrent devant un grand portail. Ulrich devant, Odd en second et Jérémie en dernier.
Dès que la BMW noire des Stern fut identifiée, ainsi que son conducteur, le portail s'ouvrit lentement.
Yumi, Elodie, Erika, Zackari, Aélita, Lay, May et June descendirent des voitures et se dirigèrent vers l'immense maison. Quand aux conducteurs ils restèrent quelques minutes dans les garages.

-J'y crois pas...Gémit Ulrich en contemplant la déchirure dans la tôle noire de sa voiture. Elle n'avait pas une erraflure jusqu'à ce que...

-Regarde-moi cette horreur...Murmura Odd, contemplant sa décapotable.

-C'est monstrueux! Affirma Jérémie. Bon sang...Le prix que ça va me coûter!

-600€ en moins sur mon compte...Ca fait vraiment mal...Soupira le blondinet, en s'éloignant avec ses deux amis.

-C'est pas que 600€ qu'y aura en moins sur mon compte! Murmura le beau brun, désolé. Le système d'ouverture automatique des portières est totalement bousillé!...tu te rends compte! Ca m'avait coûté plus de 4000€ pour installer ça!

-En effet...Ca pèse lourd...Répondit le génie blond.

-Bon, tant qu'il leur arrive rien d'autre, je pense que c'est surmontable. Déclara fermement Odd. Et maintenant, on va manger!

-Tu ne changes pas! Persiffla Jérémie, moqueur. Et en plus, tu déteinds sur Zack!

Les trois jeunes hommes pénétrèrent dans le chalet où ils furent accueilli par trois majordomes en smocking noir.
Ils les débarrassèrent de leurs vestes.

-Bienvenu monsieur Stern. Dirent-ils en s'inclinant respectueusement. Messieurs Della Robbia et Belpois.

Ulrich répondit par un simple hochement de tête, salut respectueux.
Le hall d'entré était immense et donnait directement sur un grand escalier de marbre blanc menant aux étages.

-C'est pas un chalet! S'exclama le blondinet, la bouche entrouverte. C'est un palais!

Ulrich haussa distraitement les épaules.

-Où sont mes parents, Charlie? Demanda le jeune brun.

-Monsieur et Madamme sont en voyage d'affaire et vous font dire que désormais, ce chalet, ils vous le lèguent. Répondit le prénommé Charlie. Les papiers sont dans votre bureau.

-C'est pas vrai...Je viens d'arriver, et je dois déjà me plonger dans la paperasse!?S'exclama le pratiquant de penchak silat. Quel cauchemar...

-Souhaitez vous dîner? Interrogea le seconde homme.

-Oh oui alors!!! Répondit joyeusement Odd.

-Quel groinffre...Soupira Jérémie, presque outré par le comportement de son ami.

-Allez dîner. Proposa calmement Ulrich. Je viendrai plus tard. Si je ne m'occupe pas de ces papiers tout de suite, ça me préoccupera jusqu'à ce que je le fasse. Alors je préfère régler ça maintenant.

-Comme tu veux! On va manger!?

-Odd!!! Gronda le génie aux mèches blondes.

-Mais j'ai faim! Se défendit le blondinet, frustré.

Jérémie poussa son ami, le forçant à s'éloigner, suivi des deux majormes. Le premier, Charlie, attendit que les autres aient disparus.

-Si vous voulez bien me suivre, monsieur Stern, je vais vous mener à vos appartements.

Ulrich soupira. Quelques fois, l'extrême politesse des majordomes l'agaçait un peu. Mais bon, il avait maintenant l'habitude d'être traité comme un prince, dans la maison de ses parents, depuis sa naissance. Il avait tout ce qu'il voulait. Mais en échange de ce privilège, Mr Stern exigeait de bons résultats scolaires. Résultats qui étaient plutôt moyens...

-Ca faisait longtemps...Murmura le jeune homme en s'installant devant son bureau. Et dire que maintenant tout ça m'appartient...

-Voici les papiers. Dit le majordome en tendant à Ulrich une pochette bleue.

-Merci Charlie.

Ulrich feuilleta le dossier, apposant une signature par ici, une seau familiale par là.
Il était près de 20h00 lorsqu'il remit enfin les documents à Charlie qui s'en alla, non s'en une inclinaison respectueuse.

-Je vous souhaite une bonne fin de soirée, monsieur.

-Merci Charlie, ça me fait vraiment beaucoup de bien de revenir ici, quelques temps.

-Et c'est tout à votre honneur...

Ulrich se détendit dans son nouveau fauteuil de cuir noir, regardant par la fenêtre de son bureau. Il en était à somnoler lorsqu'il aperçut une silouhette féminine qu'il reconnut de suite.

-Alors ce dîner? Interrogea le jeune homme avec un sourire.

-J'ai préféré quitter la table. Répondit la jeune japonaise en s'approchant du fauteuil.

-Pour quelle raison?

-Un prétexte pour me retrouver seule...avec toi. Avoua Yumi dans un rire crystallin.

-Interessant...Affirma Ulrich, amusé.

-J'ai pensé que...peut-être...ma présence te réconforterait t-elle un peu...Murmura l'avocate, les lèvres à deux centimètres de celles de son mari.

-En effet...Bien pensé...

-Filer en douce, dans ce château, c'est pas facile facile! Plaisanta la jeune asiatique en s'asseyant sur le bureau. J'ai dû faire des choses inimaginables pour parvenir jusqu'à toi! Mais dis...Ils vont vraiment nous suivre partout, ces majordomes?

-C'est leur travail! Opina le beau brun, dubitatif.

-Et demain, on fait quoi? Interrogea Yumi.

-Je n'ai pas vraiment de programme pour demain...Hésita Ulrich, la main sous la mâchoire. En revanche, pour ce soir, j'ai une petite idée...

-Qu'elle est-elle?

-La curiosité est un vilain défaut, mon coeur. Gronda le pratiquant de penchak silat, en posant un doigt sur les lèvres de Yumi. Tu sauras...Ce soir!

-Quel cachotier...Grommela la jeune femme, boudeuse.

-Bon, je ne sais pas ce que toi, tu as prévu, mais quoiqu'il en soit, ce sera sans moi! Déclara Ulrich en se levant. Je vais dîner et je monte me coucher. Je t'emmène avec moi, bien sûr!

Yumi l'embrassa tendrement, tout en l'enlaçant. Ulrich, surpris ne pu que répondre à son baiser passioné, qui dura plus de quelques minutes.

-Triple double sec, monsieur est servi! Ironisa la jeune asiatique en souriant.

-J'ai encore un peu faim...Murmura le jeune homme.

-Gourmand...

L'avocate l'attrapa par le col de son t-shirt et l'embrassa langoureusement. Un baiser plein de passion, une déferlante de sentiments.

-Tu crois toujours que c'est un programme à mettre en application sans toi?

-Hum...Pas tout à fait...











Yumi se mit à rire.

-Je suis subjugué...Soupira Ulrich en se laissant retomber dans son fauteuil. C'était...parfait! En plus, tes lèvres ont le goût de chocolat! Je ne m'en lasserai jamais! Je peux en avoir un autre?

-Ma glace au chocolat va fondre! Dit la jeune femme en s'éclipsant.

-Je t'en prie...Supplia le beau brun, presqu'à genoux.

-Plus tard!

-Mais attends moi!

Alors qu'ils étaient à table, Odd s'aperçut par la fenêtre qu'il pleuvait.

-Le temps est complètement détraqué ou quoi! S'exclama le genie aux cheveux blonds.

-J'ai peur du tonnerre...Murmura Zackari au bord des larmes.

-Moi aussi...Gémirent May et Lay.

-On va aller au salon. Proposa Elodie en sortant de table. Venez.

Soudain, il y eu un énorme coup de tonnerre suivi de très près par une secousse. Odd, Jérémie et Ulrich échangèrent un regard inquiet avant de se lever.

-On va rentrer les voitures. Avertit le blondinet en ouvrant la porte d'entrée. ...Non...M...Ma voiture...

Ulrich et Jérémie, eux-mêmes restèrent béat de choc. La bouche entrouverte, ils contemplaient le spectacle qui s'offraient à eux. La foudre était tombée à proximité du chalet...Droit sur les voitures qui avaient explosées, d'où le tremblement de terre.

-2 millions d'euros...Sanglota Ulrich, sous le choc. 2 millions...Partis en fûmée...

-Je crois que je vais m'évanouïr...Murmura Odd, dans le même état.

-922 000 ...Sussura Jérémie, anéanti. 922 000...C'est pas possible...

Le marjordome présent, Oliver, referma la porte. Les trois pères avaient pâlis, virant au blanc cassé.

-Ces messieurs semblent se sentir mal. Désirent-ils que nous préparions leur chambres?

-Heu...Je ...Heu...Bégaya Ulrich très perturbé. Oui, je...Heu...Enfin non, c'est inutile...

Dans le salon, Elodie, Aélita et Yumi tentaient de consoler les enfants. Erika s'était réfugiée avec Lay, May et June dans les bras de Yumi. Tandis que Zack pleurait dans les bras de sa mère. Elodie, elle, se retrouvait seule. L'écart se creusait entre elle et sa fille, petit à petit, mais il se creusait tout de même.

-Ma chérie, tu ne veux pas venir avec moi? Demanda t-elle à Erika.

L'enfant eut une moue hésitante, mais après quelques secondes, se tourna vers sa mère qui la prit dans ses bras.
L'orage dura très longtemps. Il dura si longtemps, qu'il en sembla anormal. Petit à petit, les coups de tonnerre s'espacèrent.
June s'était endormie dans les bras de sa mère. Odd avait Lay sur les cuisses et Jérémie s'occupait de Zackari. Aélita était avec May, qui dormait comme les autres et Erika était avec sa mère. Cependant, les trois hommes arboraient une mine triste, défaite même.

-Ca ne va pas, vous trois? Interrogea Yumi, inquiète.

-Vous faîtes une de ces têtes...Observa Aélita en souriant. Il y a un problème?

Ulrich se leva et se plaça devant les rideaux.

-En effet, il y a un gros problème. Dit-il gravement avant de tirer brusquement les rideaux. Je viens de perdre plus d'un million d'euros en l'objet de ma voiture!

Yumi, Elodie et Aélita se levèrent pour constater les dégâts, voyant les voitures carbonisées. Elles restèrent perplexes.

-Je comprends mieux vos têtes! Ironisa Aélita en pouffant de rire. Vous allez vous remettre au vélo!

Elodie et Yumi se mirent elles aussi à rire. Ulrich et Jérémie, boudeurs, ne répondirent pas. Les mains dans les poches, ils attendaient la fin de l'orage. Et voilà que maintenant, il se mettait à grêler. Odd fronça les sourcils. Jérémie semblait inquiet Ulrich, lui, le plus calme des trois demeurait perplexe.

-Le temps est vraiment détraqué...Soupira Jérémie, préoccupé.

-Et si ce n'était qu'un déréglement climatique...?Opina le jeune brun.

-Dans ce cas, quelle en serait la cause? Interrogea Odd, bras croisés.

-C'est vrai...Affirma le scientifique. Il n'y a aucune raison pour que le climat change aussi souvent et de façon aussi inattendu! Ca m'inquiète...

-Je vais surveiller ça de près...Murmura Ulrich, confiant.

-Tu devrais dormir, toi! Grommela le blondinet, perplexe.

-Je vais pas m'écroûler! Plaisanta Ulrich, amusé. Je commence à avoir l'habitude. En revanche, vous allez devoir bien vous reposer cette nuit. Parce que...Si jamais quelque chose venait à se produire, il n'est pas sûr que je sois en état d'assurer votre protection...Ni même la mienne!

-Tu ne peux pas rester seul...Dit Jérémie. Si...S'il t'arrivait quelque chose...?

-Que veux-tu qu'il marrive?! Ironisa le beau brun en riant. Je suis encore capable de me défendre!

-Oui, mais tes capacités sont réduites du fait de ta fatigue! Répliqua le jeune homme.

Odd, derrière Ulrich, leva le poing. Aussitôt, le pratiquant de penchak silat se baissa et exécuta un coup de pied circulaire au sol. Odd se retrouva sur le parquet du chalet. Il se releva.

-Il est en état de se défendre! Affirma t-il à Jérémie. Tu t'inquiètes pour rien Einstein!

Jérémie haussa les épaules.

-Sois prudent...Dit-il simplement à Ulrich.

Ce dernier congédia tout ses employés, les invitant à passer la nuit au chalet, à l'abri de tout.
Vers 22h00, les Della Robbia allèrent se coucher, suivis de près par les Belpois.

-Tu devrais aller te coucher...Conseilla Ulrich à Yumi, tout en enfilant sa veste.

-Où vas-tu? S'inquiéta la jeune avocate.

-Il se passe un truc de pas net depuis quelques heures...Il faut que je surveille ce phénomène durant la nuit...Au cas où.











Yumi resta silencieuse. Puis, elle se leva et enlaça son mari. Celui-ci la serra contre elle.

-Ne t'inquiète pas, je ne risque rien. La rassura t-il.

-Il n'y a personne dans le domaine autre que toi, à l'extérieur. En cas de danger, personne ne pourra te protéger. Et tu ne veux pas que je m'inquiète?!

Ulrich rit pendant quelques secondes. Puis, il embrassa sa femme sur le front et ouvrit la porte d'entrée. Après un dernier sourire, il la referma. Par la fenêtre, Yumi put le voir se diriger vers le portail. Il disparut dans la nuit.
La jeune femme posa doucement sa main sur la vitre glacée. Après quelques secondes, une petite voix la fit sursauter.

-Il est où papa?

Yumi se retourna pour faire face à sa fille aînée, qui la rejoignit.

-Il est allé faire un tour...Expliqua calmement la jeune japonaise. Il revient bientôt.

-Est ce que je peux dormir avc toi? Demanda l'enfant, mélancolique.

-Oui mon coeur. Accepta la jeune femme avec un sourire rassurant. Monte. J'arrive tout de suite!

A l'extérieur, Ulrich vit toutes les lumières de son palais s'éteindre les unes après les autres. Il sortit sa lampe de poche. Il faisait tellement noir qu'il ne voyait même pas ses doigts.
Il commença par éclairer le sol, puis les bois qui entouraient le château. Faisant quelques pas, il soupira et frissonna. Le jeune homme commençait à avoir froid. Il émit avec ses doigts un sifflement aigu et des grognements de plus en plus proches se firent entendre. Un rotweller apparut à ses pieds. L'énorme chien avait des mâchoires démesurées et ses pattes étaient des plus dangereuse. A son cou, un collier: Propriétaire légal: Ulrich Stern; *********.
Lentement, le jeune homme se baissa et attacha une laisse au cou du chien.

-Au moins, tu me tiendras éveillé...Murmura t-il simplement.

Il reprit sa marche, accompagné de son chien qui avançait au même rythme que lui, dressant les oreilles au moindre bruit.
Au bout de quelques heures, Ulrich bâilla une première fois. La propriété mesurait un peu plus de 500 hectares. En passant devant l'écurie, le jeune homme s'arrêta pour voir les chevaux.

-Toi, tu ne bouges pas de là. Ordonna t-il fermement au chien qui s'assit sagement.

Le jeune brun éclaira les différents boxs, comptant les chevaux. Il y en avait une vingtaine. Le compte était bon. Rassuré, il reprit son chemin.
Le lendemain, alors que les lyoko-guerriers venaient de se réveiller, descendant les marches du hall pour aller vers le salon, Ulrich ouvrit la porte d'entrée et pénétra dans le domaine.
Il était très pâle à cause du froid. Ses cheveux étaient gelés, maintenu par des morceaux de glace. Il s'y passa la main, les faisant tomber sur le sol. Puis, il bâilla avant d'enlever sa veste. Ses mouvements étaient très lents. Son corps était engourdi par le froid et le moindre mouvement le faisait souffir.

-Ca va? Lui demanda Odd, en s'approchant.

-Hum...Répondit simplement Ulrich avant de s'asseoir devant le bar, sur un tabouret.

Un domestique lui servit son petit déjeuner auquel il ne toucha pas. Ulrich avait la tête posée sur les bras et fixait le tapis. Aélita s'inquiéta tant il était pâle.

-Tu es sûre que ça va? Interrogea t-elle, pensive.

-Hum...

-Il a fait -10° cette nuit. Informa Jérémie en s'étirant. Tu devrais aller te reposer...

-Hum...

Le corps du jeune père semblait peser une tonne. Il n'arrivait même plus à bouger. Son corps était glacé.

-Le temps est vraiment détraqué...Observa Yumi. A 2h00, il faisait -13°, c'est pas rien quand même! C'est anormal...

Ulrich fit un signe de main à son majordome qui vînt l'aider à se redresser. Le jeune homme s'appuya à lui et se leva. Ensemble, ils montèrent au premier et Charlie le mena à sa chambre. Puis, il le laissa seul. Le jeune homme se déshabilla et se glissa sous ses couvertures.

-Heureusement que je n'étais pas immobile...Pensa t-il. Je serai sans doute plus là pour y penser.

Quelqu'un pénétra bientôt dans la pièce. A son parfum, Ulrich reconnut sa femme. Elle s'assit sur le lit à côté de lui et posa sa main sur sa joue.

-Tu es gelé...Murmura t-elle doucement. Est ce que tu vas encore me dire de ne pas m'inquiéter?

-Oui. J'ai juste besoin de repos. Après, ça ira mieux...Répondit simplement Ulrich en souriant faiblement.

-Ne refais plus jamais ça...dit fermement la jeune japonaise en se rapprochant de son visage. D'accord?

-D'accord...Accepta le pratiquant de penchak silat.

-Regarde-toi maintenant...tu es si pâle...si froid...Je vais appeler un médecin.

-Pas la peine...Ca va je te dis! La rassura le jeune père. Juste une grosse fatigue.

Yumi lui fit un sourire.

-Tu es magnifique quand tu souris...

La jeune femme posa un doigt sur les lèvres de son mari.

-Dors...Chuchota t-elle tendrement en l'embrassant sur le front.

Doucement, elle lui caressa le visage. Ulrich ferma les yeux et sombra dans un profond sommeil.















Les heures passèrent, puis les jours. Le jeune homme dormait toujours. D'un sommeil lourd et sans rêve.
Trois jours après s'être endormi, il se réveilla et se redressa. Il était un peu plus de 13h00. Dehors, il y avait un soleil éclatant et Ulrich avait repris des couleurs. Même si son corps était encore douloureux, il se sentait mieux. Se frottant les yeux, il bâilla. Restant sur son lit, il se rallongea. Sa vue se brouillait encore. Il ne devait pas bruler les étapes.
Appelé par Ulrich, un majordome nommé Daniel, se présenta avec un plateau repas.

-Heureux de vous voir sur pieds monsieur. Dit-il en posa le plateau devant le jeune homme.

-Que s'est-il passé durant ma convalescence? Interrogea Ulrich.

-Madame votre mère a appelée pour prendre de vos nouvelles. Mademoiselle votre fille a fait une petite chute à cheval. Rien de dramatique, mais elle ne veut plus monter. Et monsieur votre père demande à ce que vous le rappeliez le plus tôt possible.

-Bon...Pourrais-je avoir un téléphone, s'il vous plaît? Demanda le beau brun en se redressant.

Le majordome s'inclina respectueusement.

-Mais très certainement monsieur.

Après avoir pris des nouvelles de ses parents, Ulrich se doucha et descendit au salon, sans même avoir touché à son petit déjeuner. Il se laissa tomber sur le sofa et baîlla avant d'allumer la télévision. Il regarda le journal, inquiet. Visiblement, cet histoire d'orage et de grêle anormale, avait beaucoup inquiété les médias et selon les scientifiques, le changement climatique incessant, était dû à l'apparition du phénomène observé quelques jours plus tôt par les Lyoko-guerriers, dans le ciel.
Le pratiquant d'arts martiaux resta silencieux, comme soucieux. Enfin, après une bonne heure de réflexion, il se décida à aller prendre son petit déjeuner. Les autres étant allés pique-niquer dans la forêt, le beau brun passa la journée en solitaire, vaquant à ses différentes activités. Evidemment, Paolo le fit s'entraîner malgré sa fatigue. Et Ulrich dût admettre qu'il se sentait bien mieux après trois heures de travail acharné.

-Je ne pensais pas être assez fou pour oser dire ça un jour, mais merci Paolo! Plaisanta le jeune homme. Grâce à ton entraînement, je me sens revivre!

-Je vais te dire une bonne chose, mon cher Ulrich. Répondit le coach d'un air grave. Durant tes trois jours de sommeil, je ne pensais qu'à ton réveil!

-C'est gentil, ça! S'étonna Ulrich en riant.

-Si on considère que je n'attendais que la seconde où tu ouvrirais ne serait-ce qu'un oeil, pour te faire reprendre l'entraînement, ce n'est plus si gentil que ça!

-En effet, je ne peux que le constater! Mais malgré tout, je continues à penser que cet entraînement m'a été très bénéfique! Et pour ça, je te tire mon chapeau!

-C'est tout à ton honneur...Plaisanta Paolo, tout sourire. Mais attends de voir ce que je te réserve pour demain...

-Oui, hé bien je ne veux pas le savoir pour le moment! Refusa catégoriquement le beau brun en s'échappant. Je te dis à demain, Paolo!

Il s'éclipsa. Paolo resta seul, ronchonnant.
Quelques heures passèrent. Alors qu'Ulrich avait décidé d'aller se promener à cheval, le reste de la bande reparut enfin. La nuit était tombée depuis belle lurette et pourtant, aucun des enfants ne semblait fatigué. Ils étaient encore débordants d'énergie, pour le plus grand malheur des adultes.
Brusquement, il se mit à pleuvoir. Le ciel s'était soudainement couvert et des éclairs zébraient le ciel. Tous se réfugièrent à l'intérieur. Et Ulrich, lui même, revînt au triple galop au chalet. Lui et son cheval étaien trempés. Pensant d'abord à l'animal, il le ramena à l'écurie où l'on s'occuperait de lui et enfin, il rentra se sécher.
Il dégoulinait. Mais bizarrement, les flaques qu'il créait n'étaient pas du tout transparentes. Un liquide rouge se répendait sur le sol.
Odd, impatient de voir son grand ami de toujours, rejoignit Ulrich dans l'entrée. Il resta stupéfait tout comme le beau brun.

-C'est quoi cette embrouille...Qu'est ce que t'as fait Ulrich?!

-J'en sais rien du tout!

-Mais...Mais tu dégoûlines de sang!

-Si je savais que faire une balade en forêt était si dangereux, je n'y serais jamais allé!

Des exclamations leur parvinrent du salon. Ulrich retira précipitamment sa veste et rejoignit les autres au salon. Erika et Zack pleuraient. Lay, elle, restait là, debout devant la fenêtre, le visage impassible. Yumi emmena May au premier, tandis qu'Elodie et Aélita s'occupaient de leurs enfants respectifs. Jérémie, lui, avait June dans les bras.
Les enfants avaient remarqué le liquide rouge qui s'écrasait sur les vitres avec fracas. Ulrich pénétra dans le salon et prit Lay, toujours devant la vitre, dans ses bras. La fillette ne parvenait pas à en détacher son regard. Le pratiquant d'arts martiaux souleva l'enfant du sol et la serra contre lui. Il mit ses mains devant ses yeux.

-Ne regarde pas. Lui murmura t-il simplement.

La fillette chercha à se débarasser de la main de son père.

-Est ce que...C'est du sang? Bégaya t-elle doucement.

-Ne regarde pas. Lui répéta calmement Ulrich avant de la confier à Odd. Emmène là prendre un bain.

-Papa...Tu sens...Tu sens...Le sang!!! Papa!!... Maman! Papa est blessé! ....Il...Il saigne!

Lay commença à se débattre. Oui...Cette odeur...Aucun doute...C'était bien du sang.
Yumi dévala l'escalier et arriva au salon où elle prit sa fille des bras du blondinet. Lay la serra de toute ses forces.

-Papa...Papa est blessé...Il...Il faut le soigner, maman...

-Calme-toi, ma chérie. Lui chuchota tendrement la jeune asiastique. Tout va bien...Ne t'inquiète pas.

En voyant Ulrich, le visage couvert de sang, la jeune femme eut un instant d'abscence. Elle l'interrogea du regard. Le beau brun la rassura avec un sourire et Yumi en profita pour emmener la fillette prendre un bain. Une fois que ce fut faît, elle la mit au lit et redescendit, accompagnée du reste de la bande.
Ulrich, quant à lui, alla se doucher et revînt quelques minutes après.

-Il pleut du sang, maintenant...Soupira Jérémie, perplexe.

-C'est fou ça! S'exclama Aélita. Comment une chose pareille peut elle se produire?!

-Xana? Proposa Odd, soucieux.

-Non...Il ne peut plus intervenir dans notre monde. Dit Ulrich en s'asseyant pour se sécher les cheveux. Enfin...Je crois...

-vu ce qui se passe dehors...Hésita longuement Yumi, méfiante. J'ai un gros doute là- dessus.

-Alors on fait quoi? Interrogea Elodie.

Soudain, il y eut une énorme secousse qui ne s'arrêta pas avant un bon moment. Les enfants furent récupérés et ils sortirent tous du chalet.
Jérémie, Zackari dans les bras, se mit à faire les cent pas. Afin d'éviter que son fils ne soit malade, Aélita préféra le prendre à son mari, ce qui lui donna plus de liberté pour réfléchir.
Ulrich, June dans les bras, réfléchissait lui aussi. Son cerveau tournait à plein régime.
Il y eut un sifflement dans l'air et un laser rouge passa à proximité de l'oreille de Yumi, coupant l'une des mèches de ses longs cheveux noirs au passage.