Histoire : Le cycle de Lyoko

Écrite par MacIntoc le 03 août 2005 (16995 mots)

Dernière édition le 07 octobre 2006

Première Boucle


Rapport personnel du 22 avril 2005

Il était arrivé. La maison des Ishiyama. Un couple nippon immigré en France il y a de cela une 12-aines d'années. Les renseignements concernant ce couple commença à défiler dans son esprit. Certaines de ces informations pouvaient paraître ridiculement inutiles. Comme les 24€ déboursé par Mr Ishiyama il y a 3 jours de cela au supermarché du coin, pensa-t-il. Il connaissait également la plupart de leurs habitudes et savait qu'ils ne reviendraient pas avant 18h45. Mais ce n'étaient pas les parents qu’il tenait à rencontrer. Leur fille était autrement plus importante. Yumi Ishiyama, 14 ans, 1 mètre 65, 50Kg, les cheveux noir mi-longs avec une rais à gauche, les yeux noisettes, souvent habillé en noir et élève de 3è au collège Kadik. Ce genre de renseignement était très facile à obtenir. Que ce soit dans les dossiers de l'écoles ou sur les ordinateurs du rectorat et même ailleurs, n'importe qui sachant où chercher découvrait rapidement toutes ces informations communes. Mais les informations communes ne l’intéressaient pas. C'était autre chose qu'il voulait obtenir. Quelque chose qui ne se trouvait dans aucun dossier, aucun fichier. Et Yumi était l’une des quatre clés qui étai capable d’actionner les serrure des portes qui dévoilerais enfin l’objet de sa mission. Malheureusement, jusqu’as maintenant, ils n’avaient pas encor trouvé le bon levier pour actionner ces clés. Pas moins de 4 tentatives ont été lancés avant lui. Toutes se sont soldées par des échecs. Des agents formé depuis plusieurs années, plusieurs dizaines d’années virtuelles mêmes, parfaitement entraîné pour ce genre de mission, disposant de toutes les informations disponibles sur ces 4 jeunes étudiants. Ils avaient même reçu des cours d’un psycho pédiatre renommé. Tout comme moi. A quelques dizaines d’années virtuels prés. Mais il fallait se rendre à l’évidence. Ces enfants ne faisaient pas confiance aux adultes. Peut-être que cette tentative serait la bonne. Ou bien y aurait-il d’autres tentatives encor ? L’enjeu était de taille pour qu’ils l’aient envoyé, lui, alors qu’il était encor loin d’avoir achever sa formation. Mais cette situation extraordinaire exigeait des actes extraordinaires. C’est pour cela qu’il attendait ici.
Il tourna son regard en direction du collège Kadik. La rue était presque déserte. Un homme aidait une vielle dame à traverser la rue, tandis qu’une voiture attendait. Sur le trottoir d’en face, une jeune fille, probablement une élève du collège, remontait la rue en vélo. Son regard fut alors attiré par une femme qui venait de sortir de chez elle pour promener son chien. Un petit caniche avec l’arrière train rasé. Un frisson le parcourus. C’est qu’il me donne froid, bon sang. Il resserrât son manteau et regardât sa montre. 17h35. Bien, elle ne devrait plus tarder. La nouvelle chaleur apportée par son blouson lui refit penser au valeureux trotteur à moitié nu. Le pauvre toutou, il doit se les peler sévère. Comme si la dame avait lut dans ses pensées, elle affublât son compagnon à patte d’une espèce de short rouge vif. Bon, ok, maintenant il est ridicule, mais au moins il aura un peu moins froid. Le petit représentant de la race canine s’élança d’un pas vif au coté de sa maîtresse. La précision du mouvement rapide des pattes du chien le fascinait. D’abord la patte avant gauche, suivit de la patte arrière droite, ensuite la patte avant droite, enfin la patte arrière gauche et ainsi de suite. Pourtant, jamais plus de 2 pattes ne touchaient le sol en même temps. Le caniche en short rouge s’arrêta soudainement. Un pneu avait mérité sont attention. Il l’examina sous toutes les coutures, le renifla quelques secondes, puis, le trouvant à son goût, leva la patte arrière droite pour l’asperger de 3 ridicules gouttelettes. Cela lui rappela le conte du Petit Poucet qui semait des morceaux de pains derrière lui pour retrouver son chemin dans la forêt. Malheureusement pour lui, il n’avait pas pensé aux oiseaux qui eurent tôt fait d’avaler la moindre miette du chemin ainsi balisé. Résultat, il se retrouva paumé en pleine forêt. Il se demanda alors quelle sera la réaction du petit caniche quand, le lendemain, il découvrira que son pneu marqué avec tant de soin avait disparut. Il ignorait pourquoi ce conte lui était venu à l’esprit, mais il en compris la morale immédiatement. Ne jamais se repérer à l’aide de balise mouvante. Le petit caniche repris sa marche, apparemment satisfait d’avoir ainsi agrandit son éphémère territoire. Ses pattes laissaient des traces nettes dans la neige qui recouvrait le sol. De la neige un 22 avril ! Vraiment n’importe quoi. Il savait que l’Agence avait préparé un plan pour corriger ça et que ce n’était qu’une question de temps avant qu’il ne soit mis en place. C’est pas trop tôt, depuis le temps qu’ils le bichonne. Treize ans. Treize ans que ce plan, destiné à corriger les dégradations climatiques engendrées par l’activité humaine, était en développement. C’était l’un des premiers problèmes sur lequel l’Agence s’est concentré. Et il était sur le point d’être activé, après tous ce temps. Treize ans. C’est aussi l’âge qu’il avait, du moins physiquement. En réalité, j’ai vécu bien plus que mes 13 ans. Il était pourtant, à 13 ans, le plus jeune agent que l’Agence ait jamais employé. Mais avec tous ces retours dans le temps, je ne dois pas être loin d’avoir virtuellement vécut le double. Il en avait parfois le vertige. Certains dirigeants, et notamment les scientifiques, avaient vécu l’équivalent de 2 centenaires. La jeunesse éternelle. Ou presque. L’Agence mettait en garde tous ses membres contre ce genres de piège. La jeunesse éternelle était la voie ouverte à la stagnation et l’indifférence. Tout devait avoir une fin. Même l’Agence, même l’humanité. Ce qui importait, c’était la manière de mourir. Les nobles fins avaient ses adeptes. Un mouvement attirat son attention vers le collège Kadik. Ca y est, elle arrive, elle en a mit du temps !

Il regarda plus attentivement. Une seconde silhouette l’accompagnait. Zut, elle n’est pas seul, cela expliquerait-il le retard ? Il y avait quelques lacunes dans les informations que l’Agence lui avait fournit. Ils auraient du savoir que Yumi et Ulrich était aussi proche ! Tant pis, je ne peu plus reculé, il va falloir improvisé. Ca aurait pu être pire, après tout Ulrich est l’une des clés lui aussi.
Quand ils ne furent qu’as quelques mètres, il se lança :
-Euh... Salut Yumi. Excuse moi, je croyais te trouver seule.
Voyons comment Ulrich réagi à ça.
-Salut, répondit Ulrich.
Puis regardant Yumi :
-Qui est-ce ?
Tendu. Ils sont plus proches que je ne le pensais.
-Me regarde pas comme ça, j’en sais rien.
Se tournant vers l’inconnu :
-Salut, je ne crois pas te connaître.
-Non, en effet. Je m’appelle Greg.
Il hésita 2 secondes. Il savait de quoi il voulait lui parler. Mais avec Ulrich, certains éléments changeaient. Moi qui avait préparé cette entrevus si soigneusement... Ca m’apprendra à me repérer grâce à des balises mouvantes. L’Agence lui avait fournit trois termes dont la signification n’avait pas encor été percée, mais qui était reliés de quelques manières au calculateur temporel. Lyoko, Xana et Aëlita. Il décida d’en apprendre un peu plus sur Lyoko.
-Je voulais te proposer une offre concernant Lyoko.
Yumi et Ulrich se regardèrent d’un air entendu.
Touché !
-Que sait-tu de Lyoko ? demanda Ulrich.
Raté ! Il est plus prudent que je ne l’espérais. Je n’aurais peut-être pas dû le titiller avec Yumi, au début. Il ne lui restait qu’à dire la vérité autant que possible.
-Ne vous en faites pas, le secret est bien gardé. A vrai dire je ne sais pas grand-chose. Mais je sais qu’il y a un lien avec le calculateur temporel que vous utilisez.
-Le calculateur temporel ? demanda Ulrich.
-La machine à remonter dans le temps si vous préférez.
Ulrich le regarda comme un extra-terrestre.
-Mais depuis quand es-tu arrivé ?
Non, pas dans cette direction, Ulrich. C’est bien la peine d’avoir suivit 10 ans de formation à l’Agence si je ne suis même pas capable de diriger une conversation face au premier nigaud venu ! Encor une fois, il eu recours à la vérité.
-Ca fait 2 jours seulement. Et j’étudierais avec vous au collège Kadik à partir de lundi.
-En tant qu’interne ?
Je suis en train de perdre complètement le contrôle de la situation. Pourquoi Yumi ne dit-elle rien ? D’après le psycho pédiatre qu’il avait rencontré, il pouvait utiliser la tendance de Yumi à recentrer le débat. Ce serait-il planté lui aussi ? Foutu psy !
-Non, demi-pensionnaire. Je n’habite pas très loin du collège.
-Je trouve que tu sais quand même beaucoup de chose pour un nouveau venu. Sais-tu où se trouve cette machine ?
Allez, Yumi, recentre le débat !
-Pas exactement. Mais elle se situ prés de l’usine abandonnée.
-Comment es-tu au courant de cette machine ?
Piégé ! Je n’ai plus vraiment le choix, je dois leur dire la vérité si je ne veux pas me les aliéner.
Yumi décida d’intervenir à ce moment :
-Tu as parlé d’une offre.
Ouf, bénis soit Yumi et les psycho pédiatres !
-Oui. Je suis venu vous proposer mon aide. Vous avez eu certains problèmes par le passé. Et je me suis dit que je pourrais peut-être faciliter un peu les choses. Bien sur, vous n’êtes pas obligé de l’accepter.
-Et si on ne l’accepte effectivement pas ? demanda Ulrich.
Il commence à m’agacer, lui !
-Et bien je ne vous embèterai tout simplement plus.
Yumi répondit avant qu’Ulrich ne réagisse :
-Très bien, on y pensera. En attendant, je ne voudrais pas paraître impolie, mais il fait froid.
-Ca devrait bientôt être réglé, à lundi.
Elle fronça les sourcil, puis dit simplement :
-A lundi.
Ulrich ne répondit pas.
C’est curieux, je n’avais pas l’impression qu’Ulrich avait aussi mauvais caractère. Plutôt mauvais élève et grand sportif, mais calme et sans histoire, si je puis dire. Peut-être une mauvaise journée, tous simplement. Et ils n’ont pas réagit à ma dernière avancée.

Ses pensées continuèrent à vagabonder tandis qu’il se dirigeait chez lui. Au bout d’une 10-aines de minutes, il s’arrêta devant un petit immeuble de 5 étages. Il y pénétra après avoir tapé le code d’entrée. Il prit les escaliers. Il y avait un ascenseur, mais pour deux étages, autant prendre l’escalier. Ca me fera les muscles. Sur le palier, il déverrouilla la porte de droite, l’ouvrit et s’avança dans son appartement. Il se trouvait dans une petite pièce de 1,5m de coté environ. Il enleva ses chaussures et les poussa dans un coin. Il prit le couloir à droite puis entra quelques minutes dans les toilettes. Quand il en ressortit, il entra dans la cuisine, juste en face. Elle était plutôt bien équipée. Un évier contre le mur du fond surmonté d’une fenètre, une gazinière avec four électrique en face, juste à coté, contre le mur de gauche, un combiné frigo-congélateur surmonté d’un four à micro-onde et coincé entre le frigo et l’évier, sous une table, un lave-vaisselle. Il fouilla 5 minutes dans le frigo de quoi se faire un goûté digne de ce nom. Il sortis de la cuisine, prit un 180° à droite pour entrer dans le salon et se dirigea vers le canapé-lit. En face de ce dernier, devant la fenêtre, se dressait un meuble avec, posé dessus, une télé. Entre, une petite table en aluminium brossé. Il zappa quelques minutes le temps de se préparer un sandwich costaud et de l’engloutir. Il regarda sa montre. 18h30. Mince, déjà, je n’ai pas vu le temps passé. Il faut que je me dépêche, je dois être au rapport à 19h. Il se leva, éteignis la télé, emprunta le couloir, dépassa la cuisine et s’aventura dans la pièce juste à coté, sa chambre. Un lit superposé contre la fenêtre, 3 armoires contre le mur de gauche, 2 étagères en face et, tous de suite à droite en entrant, un bureau où trônaient 4 unités centrales et 3 écrans - un CRT, un LCD et un immense plasma de 180cm. Il s’approcha d’une des armoires et en retira des vêtements propres. Puis il se dirigeât vers la salle de bain, juste en face de sa chambre. Allons décrasser la bête. Vingt minutes plus tard, il sortie de la douche, propre comme un sous neuf, et se dirigea vers ses ordinateurs. Deux des tours permettait d’établir un accès à internet indépendant ainsi qu’un accès au réseau spécial mis au point par l’Agence. Les deux autres tours faisaient office de clients sur lesquelles tournaient les différentes applications. Bien que les 2 tours clientes soient reliés en réseau, il n’y avait aucun contact entre le réseau internet et celui de l’Agence. Et pour cause, les 2 serveurs n’étaient jamais lancés simultanément. Il éteignit le serveur internet et démarra le serveur spécial. Les infos défilèrent sur l’écran LCD. Les 2 clients étaient déjà lancés. A 19h pile, une femme pris contact avec lui par visioconférence à travers le réseau privé de l’Agence. Son image s’afficha sur l’écran plasma.
-Agent Grégorie au rapport, s’annonça-t-il.
-Avez-vous effectué le premier contact ?
-Oui. Mais Yumi n’était pas seul. Elle était accompagnée par Ulrich. Ils sont plus proches que nous le pensions.
-Proche à quel point ?
-Plus que de simples amis.
-Je vois. Cela a-t-il compliqué votre mission ?
La vérité. Elle peut savoir quand je lui mens.
-Oui, un peu. Mais Ulrich m’a parut plus agressif que les rapports ne le laissaient entendre. J’ai supposé qu’il avait passé une mauvaise journée.
-Vous ne devriez pas supposer. Ce qui a compliqué votre mission, c’est essentiellement le fait que vous aviez préparé cette entrevus avec Yumi seule. Et cette préparation a bloqué votre sens de l’improvisation. Que cela vous serve de leçon.
-Oui, Madame.
-La vie d’agent n’est pas vraiment celle à laquelle tu t’attendais, n’est-ce pas ?
-Je l’imaginais plus... palpitante.
-Nous l’imaginions tous plus palpitantes. Mais ne t’en fait. La prise de contact et à la fois le moment le plus délicat et le plus ennuyeux. Si tu n’as pas déjà échoué, tous devraient aller beaucoup mieux par la suite, quand une relation s’instaurera entre vous.
-Oui, Madame.
-A ce propos, j’espère que vous ne leur avez rien révélé qu’ils ne savent déjà.
Zut, pile au moment où j’espérais avoir évité le sujet. Tant pis, je prend le risque, elle ne doit pas savoir que j’ai décidé de ne rien cacher aux autres s’il me posent les bonnes questions.
-Non, ils n’en savent pas plus qu’avant.
-Bien. Que comptez-vous faire par la suite ?
Question piège. C’est pour me tester.
-L’idéal serait de parler à Odd. Il est plus passionner que les autres et devrait mieux accepter notre aide. Mais je n’exclus pas les autres possibilités.
La femme sourit.
-Bien. Pour les prochains rapports, vous nous contacterez dés que vous aurez du nouveau ou si vous avez besoin de quoi que ce soit. Nous vous enverrons régulièrement les plannings des retours effectués par le calculateur des étudiants.
-Oui, Madame.
-Terminé.
L’image disparut. Il appela le planning. Deux retours le dimanche. Parfait, je vais pouvoir me reposer. Aucun le lundi. Aïe, je n’aurais pas le droit à l’erreur. Mardi, mercredi et jeudi, un retour par jour. Et deux retours le vendredi. Il n’y a que le lundi qui compliquera ma tâche. Les jours sans retour étaient extrêmement rares, en temps normal. Il se demanda si ce n’était pas pour le forcer à abandonner la mission s’il échouait. Je viens à peine de commencer que je pense déjà à l’échec. Mais c’était préférable que d’ignorer complètement l’échec.
Il se détendit. Sa journée était terminée.


Rapport personnel du 25 avril 2005

Le week-end s’était déroulé le mieux du monde. Il avait profité du samedi pour terminer son emménagement et faire quelques travaux. Ces derniers consistaient principalement en un petit trou dans le mur qui sépare la cuisine de la salle à manger, assez grand pour faire passer les plats d’une pièce à l’autre sans être obliger de faire tout le tour.
Le premier dimanche, il avait exploré la ville en vélo. C’était une nouvelle ville française de banlieue, construit autour d’un quartier ancien dont les petites rues s’entrecroisaient en un enchevêtrement qui aurait provoqué des cris d’admiration de la part de l’architecte Dédale lui-même. La première couronne était constituée de constructions plus récentes avec quelques commerces de proximités et supermarchés. Les rues étaient déjà plus symétriques. Au sud, le long du fleuve, se trouvait le quartier industriel. L’usine suspecte se trouvait sur une île, au milieu de ce fleuve. A l’ouest, s’élevait le collège Kadic. Tandis qu’au nord s’allongeait les barres d’immeubles des cités populaires. Cette exploration lui avait permit d’apprendre la position des lieux importants. Bien sur, il avait eu tout le loisir d’étudier et d’apprendre par cœur des dizaines de cartes, mais elles étaient bien trop abstraites. Elles ne rendent pas compte de la nature du terrain. Il était maintenant capable de retrouver n’importe quel lieu important les yeux fermés quelques soit sont point d’origine en un minimum de temps. Pas besoin de semer des miettes de pains, comme ça.
Son second dimanche, avait été dédié au ménage. Mine de rien, un déménagement apporte son lot de poussière. Il faudrait également que je demande à l’Agence de m’envoyer une commode et un placard. Je ferais ça ce soir, en même temps que mon rapport. Pour le moment, concentrons nous sur le présent.
Il s’était réveillé en même temps que son réveil, à 7h15. D’un mouvement vif et précis, il l’éteignit avant qu’un deuxième “ bip ” n’en sorte. Après s’être habillé, il fit quelques exercices physiques histoire de réveiller ses muscles encore endormies. Il se dirigea ensuite vers la cuisine, prit un grand bol posé à coté de l’évier, le remplis à moitié de céréales et aspergea le tout d’un généreux flot de lait. Il justifia à nouveau la présence du trou qu’il avait percé samedi, puis sorti un couteau, une cuillère et une énorme barre de brioche qu’il plaça a coté du bol. Il remit le lait au frigo et en sortie une plaquette de beurre et un pot de gelé à la groseille. Il se transporta dans le salon, déposa sa charge sur la table, alluma la télé puis transféra le reste de son petit déjeuner du trou vers la table. Il dévora une généreuse tranche de brioche beurré surmonté d’une épaisse couche de gelé, englouti ses céréales, enfourna une nouvelle tranche de brioche tout aussi généreuse et gluante que la première et fit passé le tout à l’aide du lait qu’il but d’une traite. Il débarrassa la table. Rangea la gelé et le beurre au frigo et se servit un verre de jus d’orange. Après avoir fait un tour par la case toilette, il se débarbouilla la figure dans la salle de bain, se brossa les dents et mâta quelques épis rebelles. Bien, me voilà fin prêt pour affronter cette première journée. Il regarda sa montre. 7h45. Son premier cours s’effectuerai avec Mme Hertz, professeur de physique et professeur principal de la classe. J’espère que les études ne me prendront pas trop de temps. Il fronça le sourcil à cette pensée. Il avait mémorisé une quantité faramineuse d’information à l’utilité douteuse, comme la collection complète de livre du père d’Emily, et il ne s’était même pas renseigné sur le programme scolaire français de 4è. Peu importe, l’agence me l’aurait fait remarqué si cela était utile. Conclusion, les cours ne devrait pas lui poser de problème quelconque. Il prit son sac posé à coté de ses ordinateurs, alla éteindre la télé dans le salon, pris ses clé, sortis et ferma la porte derrière lui.
Sur le chemin du collège, il repensa à son premier contact plus où moins réussi. Yumi à réagit à peu prêt comme je le pensais, mais Ulrich... Il était encore étonné par la réaction de l’adolescent. Il ignorait encore comment il allait pouvoir recoller les morceaux. Reste encore l’espoir qu’il ait passé une mauvaise journée. Mais non, sa supérieur avait raison, il ne devait pas faire des suppositions aussi arbitraire. Il avait fait une erreur d’appréciation et il valait mieux qu’il recherche une colle assez puissante pour rendre son édifice plus solide qu’il ne l’était avant son erreur. Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, il ne pouvait pas risquer de faire une erreur. Ce serait une faute. Il se contenterait de laisser venir, sans prendre d’initiative. Demain, pour l’initiative. Demain et les jours suivants. Il pourrait même tester différentes approches vendredi. Au bout d’une bonne 10-aines de minutes, il franchit les grilles du collège. Nous y voilà.

La cours était en ébullition. La cloche n’avait pas encore sonnée, mais c’était une question de minutes. Il reconnus la plupart des élèves qui courait un peu partout. Il repéra les petites Milly Solovieff et Tamiya Diop, deux rédactrices du Kadic News, le journal du collège. Elles étaient en train de discuter avec 3 autres filles, Anne-Sophie Munier, Sandra Dialo et Véronique Fayolle. Il faudrait qu’il soit très prudent lorsqu’elles voudront l’interviewer. Pas qu’il soit un sujet important, mais elles estimeraient peut-être qu’un nouvel élève serait un sujet digne de figurer dans les pages du journal. A vrai dire, je préférerai qu’elles m’oublient. Il aperçus également la fillette à vélo qu’il avait aperçus vendredi soir, lorsqu’il attendait Yumi. C’était Lola Kieffer, une élève de 5è. Il se demanda pourquoi il ne l’avait pas reconnu, puis se souvint qu’une dame l’avait distrait en sortant de chez elle à ce moment, pour promener son chien. Il se tourna vers le distributeur. Il vit 5 élèves. Il s’attendait à trouver 4 d’entre eux. Jérémy, Odd, Yumi et Ulrich. La cinquième était une jeune fille un peu plus petite qu’Odd. Talia Meyer ? Elle est censée avoir quitter le collège depuis belle lurette ! Sa famille avait emménagé dans le coin en catastrophe, pour raisons professionnelles. Son inscription à sa nouvelle école privée n’étant pas tout à fait terminée, elle s’était retrouvée au collège Kadic pour quelques jours. Il se souvenait également que le principal de l’école privée avait changé de secrétaire suite à cette affaire, sur l’insistance du père de Talia. Lamentable ! Cette petite rouquine était le genre de fille à s’intéresser au lustre de la surface de l’océan tout en prétendant en comprendre les profondeurs. Ses parents ne la laissaient pas suffisamment découvrire les choses par elle-même. Il avait du mal à l’imaginer avec ces 4 là. Sa réflexion fut interrompue par l’approche d’une nouvelle jeune fille. Il reconnus immédiatement Elisabeth Delmas, la fille du proviseur, surnommée Sissi. Il était facile d’imaginer qu’il s’agissait du même genre de fille que Talia. Mais contrairement à cette dernière, Sissi ne s’intéressait pas qu’au lustre et s’aventurait volontiers à la surface. L’absence de la protection maternelle avait empêché son esprit de se fermer complètement. Et bien que son père représentait un solide pilier sur lequel elle pouvait se reposer, son emploie de Principale ne lui permettait pas d’être là à tous moment pour elle, l’obligeant à recourir à ses propres capacités. Avec les bons leviers, il s’estimait capable de lui faire explorer les profondeurs. Lui faire comprendre la signification de son surnom devrait la faire réfléchir. Elle s’entretint quelques dizaines de secondes avec le groupe avant de s’en retourner, d’un air furieux, voir ses deux amis, Hervé Pichon et Nicolas Poliakoff. La cloche sonna. Il se dirigea vers le bâtiment des sciences, suivant l’amas qui formait peu à peu l’ensemble de sa nouvelle classe. Ils montèrent les trois étages du bâtiment et entrèrent dans la 4è salle de l’étage. Mme Hertz les attendait en préparant un mélange à base de fleur de souffre et de limailles de fer qu’elle faisait maintenant chauffer au dessus d’un bec bunzen. Un flacon d’acide chlorhydrique et un mortier attendaient patiemment, non loin. Génial, une boule puante... qu’est-ce qu’il faut pas faire pour intéresser les élèves. Au moins, ça laisse pensée que les cours ne seront pas difficiles à suivre. Il était le dernier à entrer, pour ne pas perturber le placement des groupes habituels. Il occupa la première place restante qu'il croisa, à coté de Matthieu Ducrocq. Mme Hertz commença à faire l’appel. Sorya, Jérémy, Odd, Elisabeth,..., Jeanne, Romain, Emilie, Aëlita,... Aëlita ? Il vit la jeune fille à la chevelure rousse lever la main et dire présente. Maintenant qu’elle était plus proche, il vit immédiatement que la couleur tirait très nettement sur le rose. Qu’avons-nous donc là ? Quelque chose clochait. Une boule se format dans son ventre. Calmons-nous, il y a forcément une explication. Comment une jeune fille aux cheveux roses et amie des 4 adolescents qui étaient dans le collimateur de l’Agence depuis quelques mois pouvait-elle passé inaperçus de celle-ci ? Il y avait quelque chose à la fois merveilleux et terrifiant. Il ignorait encore quoi. Les sentiments n’étaient pas de simples réactions chimiques produites par le cerveau, suite à un évènement particulier. C’étaient également des informations à prendre en compte. Il se concentra sur la jeune inconnue. Elle avait l’air d’être très à l’aise avec les 4 inséparables, dans la cours de récréation. Une ancienne amie ? Je demanderais à l’Agence de se renseigner sur cette Aëlita, maintenant que l’on sait où chercher. Il entendit son prénom. Il leva la main et prononça à son tour le terme sacré “ Présent ”. L’appel continua. Yannick, Jean-Baptiste, Bastien,... Il se demanda si l’Agence ne lui avait pas caché certaines informations. Mais pourquoi auraient-ils fait ça ? L’Agence savait que de toutes façon il découvrirait l’existence d’Aëlita. Ils n’avaient donc aucune raison de lui cacher quoi que ce soit à ce propos. Et puis l’Agence n’avait jamais rien caché, à moins que cela ne compromette sa sécurité et surtout celle de la survit de l’humanité. Elle lui avait fournis un épais dossier qui contenait les habitudes, les goûts... de tout l’établissement. Et plus. Il y avait même le profil psychologique des personnes les plus importantes. La raison la plus probable était qu’Aëlita avait tout simplement échappé à la vigilance de l’Agence. Même si cela lui paraissait presque impossible. Presque, mais pas complètement. Le professeur acheva l’appel. Elle rangeât le cahier de classe et prit la parole :
-Bien, avant de commencer le cours, je voudrais vous présenter les deux nouveaux élèves qui nous ont rejoins. Certains d’entre vous les connaissent peut-être déjà. Aëlita et Grégory, veuillez me rejoindre, s’il vous plait.
Ils se levèrent et se dirigèrent vert l’estrade où se trouvait Mme Hertz.
-Si vous voulez ajouter quelque chose, allez-y, reprit Mme Hertz.
Prenant une rapide inspiration, Aëlita se lança la première :
-Bonjour, je m’appelle Aëlita Lyoko et j’espère passer une bonne année parmi vous, dit-elle d’une traite.
Lyoko ? Aëlita Lyoko ?
Il prit la parole à son tour, plus décontracté que sa congénère :
-Je m’appelle Grégory Phelyos et, comme Aëlita, j’espère que nous nous plairons en votre compagnie.
Le professeur acheva la cérémonie :
-Bien, vous pouvez retourner à votre place.
Une fois assis, il jeta un regard en direction du groupe des 4 mystérieux adolescents. Il devinait qu’il n’avait pas simplement affaire à 4 adolescents qui avait découvert un calculateur temporel. Il y avait autre chose, beaucoup d’autres choses. Dire qu’il y aurait anguille sous roche serait un bel euphémisme. Un dinosaure sous une colline serait plus proche de la réalité. Mais pour l’instant, il ne pouvait rien faire. Si ce n’est écouter le cours. Et attendre la récréation de 10 heure.

La cloche sonna pour la seconde fois de la journée annonçant le début de la récréation et la fin du cours. Ce dernier n’eut d’autre intérêt que de lui confirmer que les études ne lui prendraient effectivement pas beaucoup de son temps. Ce n’est pas que le niveau soit faible ou le rythme lent. Au contraire, par rapport aux cours de l’Agence, le rythme du collège était même plutôt soutenu. Mais à l’Agence, les années comptent doubles. Et il avait simplement vu ces chapitres il y a très longtemps. Ce n'était, pour lui, que de simples révisions.
Il sortis le premier de la classe, dégringola les escalier et alla s’asseoir prés des arcades.
Il attendit moins d’une minute avant que les premiers élèves sortent. Il repéra Milly accompagné de Tamya qui faisait mine de se diriger vers sa direction, comme il le craignait. En revanche, voir surgir Sissi devant lui, fut une surprise inattendu. Il remarqua que les deux journalistes en herbes avait subitement changé leur vecteur d’approche et se dirigeait maintenant vers le groupe d’Aëlita qui venait d’atteindre la cours. On dirait bien qu’elles ne sont effectivement pas de bonnes amies.
Sissi engagea la conversation, de manière banal et naïve :
-Salut. Alors, qu’est-ce que ça fait d’être le nouveau ?
Voyons ce qu’elle peut m’apprendre sur Aëlita.
-A vrai dire, j’ignore qui, d’Aëlita ou moi, est le plus nouveau.
-Ho, c’est Aëlita, fit-elle en retenant une grimace. Elle n’est inscrite que depuis vendredi soir.
Ca explique le léger retard de Yumi, vendredi.
Elle enchaîna :
-Mais j’étais venu te demander si tu accepterais de devenir mon ami ?
Quelle étrange question. Il savait que Sissi était une jeune fille assez capricieuse et immature qui refusait très souvent de voir plus loin que le bout de son nez. Mais tout n’est peut-être pas perdu pour elle.
-Bien sur, qu’est-ce qui pourrait bien l’empêcher ?
Voyons jusqu’où elle peut aller dans cette voie.
-Certaines fréquentations qui ne sont pas très recommandable.
Bien, elle n’a cité personne. Elle ignore que je sais à qui elle fait allusion. Elle me laisse donc le loisir de me faire ma propre opinion sur ces fréquentations.
-Vraiment... Dis-moi Sissi, comptes-tu devenir jardinière ?
Ce n’est pas très recherché, mais ça me brûlait les lèvres. Et puis peut-être qu’elle comprendra mes intentions.
-Jardinière ? Euh... nan, enfin, je sais pas. Pourquoi ?
C’est parti !
-Et bien, je me disais qu’avec tous les râteaux que tu te prends de la part d’Ulrich, tu n’aurais plus vraiment besoin d’avoir la main verte.
Ca y est, le fouet a claqué !
-Quoi ?! Co... Comment... ?!
Passons un peu de baume sur la plaie.
-Calme toi Sissi. Essayes de comprendre ta colère plutôt que de simplement l’écouter.
-Il n’y a rien à comprendre !
Elle n’a pas trouvé le chemin, je vais devoir la guider.
-Inexact. Tu devrais te demander pourquoi je me suis moquer de toi.
-Pour me mettre en colère et t’amuser. Tu ne vaux pas mieux que les autres, en fait ! Fit elle en se retournant. Il lui prit le bras et la forca à lui faire face.
-Encore inexact. Ce n’est pas pour m’amuser. Du moins, pas directement, fut-il obligé d’admettre. Mais pour le reste, tu as raison. Je ne vaux pas mieux que les autres. Y compris toi. Ce sont les autres qui pourraient valoir autant que moi.
Voilà qui devrait l’intriguer un peu plus et la poussez à réfléchir.
-Hein ? Qu’est-ce que tu veux dire ?
Bien, maintenant qu’elle est sur la piste, c’est à elle de décider de la remonter ou pas. En attendant, recentrons le débat.
-Ulrich ta dit quelques chose qui ta mise en colère, ce matin. Qu’est-ce que c’était ?
-Ca ne te regarde pas !
-Au contraire, je crois bien que si. Ne t’a-t-il pas parlé de la conversation que nous avons eue avec Yumi ?
Elle ignore peut-être que je sais qu’il existe une friction entre elle et Yumi, mais elle a du apprendre par Ulrich que je leur avait déjà parlé. Ce qui expliquerait pourquoi elle a prit les devants en me demandant si je voulais être son ami. Ce n’est qu’une supposition, mais ça ne coûte rien de demander. Après tout, Sissi n’est pas une des clés.
-Euh si... Comment tu sais ?
Du moins, maintenant, je le sais.
-Que t’a-t-il dit exactement ?
-Ben... juste qu’il a plus confiance en toi, dans les 5 minutes qu’il t’a parlé, qu’en moi. A peu prés.
Il éclata de rire. Elle s’empourpra :
-Il n’y a rien de drôle !
-Ne t’en fait pas, Ulrich se moquait aussi de lui-même.
J’avais raison !
-Pourquoi ?
-Tu te souviens de ce que je viens de te dire à propos de la colère ?
-Euh... oui.
-Ce qui est valable pour toi l’est également pour les autres.
-Et après ?
-Et bien j’ai été un peu vache avec lui. En te disant qu’il avait plus confiance en moi qu’en toi, malgré notre conversation d’il y a quelques jours, il faisait comprendre à Yumi qu’il savait qu’il avait agit de manière ridicule. Tu comprends ?
-Euh... oui, mais il a vraiment...
-... réfléchis à tous cela avant ? Je ne pense pas. Il sait qu’il a mal réagit, mais je doutes qu’il comprenne pourquoi. C’était... spontané. Je suppose qu’il va accuser la fatigue, la mauvaise humeur ou encore la fin de semaine. Réfléchis à ce que je t’ai dis et essayes de comprendre tes sentiments. Et ne te limites pas simplement à ta colère.
Bien. Maintenant, elle doit penser que je lui ai donné un avantage sur Yumi pour approcher Ulrich. Voilà qui devrait la motivé davantage.
-Euh... d’accord. Merci pour le conseil.
-Pas de quoi, les amis sont là pour ça.
Elle courut rejoindre Nicolas et Hervé.
Bien, une bonne chose de faite. Je suppose que je ne vais pas tarder à discuter avec Milly et Tamya. De fait, les deux journalistes juniors approchaient avec conviction, prêtes à tout pour ne pas se faire souffler la place par un parasite qui comptait lui parler avant elles.
Milly se présenta :
-Bonjour, je m’appelle Milly, et voici mon amie Tamya. Nous somme rédactrice du Kadic News, et comme tu es nouveau, nous aimerions t’interviewer, pour mieux te connaître.
Tamya ajouta :
-Nous avons déjà demandé à Aëlita, et elle est d’accord.
-Salut. J’imagine que mon interview se déroulera en même temps que la sienne ?
-Oui, ça arrange tout de monde, pour l’instant, répondit Milly.
Peut-être cette interview pourrait-elle être une bonne chose, finalement.
-C’est d’accord. Vous organisez ça quand ?
-Super ! On fera ça cette après-midi, à 15h30. Vous n’avez plus cours après, ça nous laissera du temps.
-C’est noté.
-Au nom de tout le collège Kadic, merci !
-Et à cet après-midi, ajouta Tamya.
-De rien, à cet après-midi, répondit-il avec un sourire légèrement ironique. De tout le collège Kadic, vraiment... Bon, normalement, c’est au tour d’Odd, maintenant. La cloche sonna quelques secondes plus tard. Déjà ? Il avait espéré, en descendant rapidement dans la cour, rencontrer Milly et Tamya rapidement afin de laisser le temps à Odd de lui parler, mais sa conversation avec Sissi avait durée plus longtemps qu’il ne l’aurait voulus. Tant pis, ce sera pour ce midi, à la cantine. Et du coup, ils seront tous là. Ca risque d’être plus délicat. Pour l’heure, un cours d’histoire géographie l’attendait, suivit d’un cours de français. Il adorait l’histoire et la géographie. Le français en revanche... Il faisait un bien piètre littéraire.

La sonnerie annonçant la fin du cours de français retentie. Cette fois-ci il laissa le temps à plusieurs personnes, dont Sissi, de sortir avant lui. Ulrich et ses amis avaient l’habitude de quitter la classe parmi les derniers. Ce qui, dans ce cas, l’arrangeait très bien. Il sorti tranquillement du bâtiment et se dirigea vers le réfectoire. Il fit la queue au self. Il prit une part de carotte râpée, du fromage blanc et de la compote de pomme. En plat, il eu droit à des blettes et du sauté de veau à la sauce tomate. Et bien, on ne peut pas dire que ce soit des chefs cuistots qui préparent les menus. Il regrettait déjà le restaurant de l’Agence. Il prit le ridicule morceau de pain qui accompagnait le tout puis partis s’asseoir à une table vide et commença à dévorer ses carottes. En moins de 2 minutes, ses blettes et son morceau de veau avaient disparus à leurs tours. Il mélangeait le fromage blanc et la compote quand les 5 élèves qu’il attendait s’approchèrent et s’assirent à la même table. Il engloutis sa mixtures en quelques demis-secondes puis se servit 3 verres d’eau qu’il bu d’une traite. Son plateau avait survécu 3 minutes. Il attendit encore une petite minute. Ses voisins ne semblèrent pas décidés à faire le premier pas. Il fit alors mine de se lever. Ulrich intervint :
-Euh... Greg, j’aimerais te dire un truc avant que tu partes, si t’as le temps.
Gagné !
-T’inquiètes pas, je reviens. Je vais simplement chercher du rab, répondit-il. Odd intervint :
-Oublis le rab, ces rats te fileront rien. J’ai déjà essayé des centaines de fois.
-Normal. Si tu fais passer ça pour de la gourmandise, ça marchera difficilement, répondit-il.
Les 5 amis se regardèrent avec étonnement.
Il parti remplir son plateau. Il choisit cette fois-ci des tomates à la vinaigrette, un morceau de fromage et une salade de fruit. Il reprit un deuxième morceau de pain. Pour le reste, il n’avait pas vraiment le choix. Une deuxième assiette de blette/sauté de veau complétait donc son plateau.
Il revint s’asseoir à sa place. Odd s’exclama :
-Ah ben ça alors, j’y crois pas ! Comment t’as réussis cette exploit ?
-Rien de bien sorcier. Raison médicale. Mon corps consomme 2 à 3 fois plus d’énergie que les votre, donc je dois consommer 2 à 3 fois plus de nourritures que vous, répondit-il. Impossible de leur cacher ça, autant que ce soit fait le plus vite.
-Et la serveuse a vraiment gober ce baratin ? demanda Yumi.
-Ho non... elle n’y a pas cru. C’est le mot de l’infirmière qui la convaincu. J’ai vraiment besoin de manger beaucoup plus que vous, répondit-il.
Retour dans le passé ou pas, la consommation d’énergie est bien réelle, il faut bien la compenser. Sans compter mon cerveau de 13 ans qui n’est pas censé fonctionner aussi intensément.
Pendant la conversation, il avait utilisé ses 2 morceaux de pain pour confectionner 2 sandwiches, l’un avec les tomates, l’autre avec le fromage et s’apprêtait à leur faire un sort. Odd se demanda d’un air pensif :
-Je me demande si l’infirmière accepterait de me faire un mot à moi aussi.
-Pourquoi faire ? Tu manges déjà l’équivalent de 2 plateaux en finissant les notre, répondit Jérémie en souriant.
-C’est pas grave, ça m’en fera 3 comme ça, contra Odd.
Ulrich sembla se réveiller soudain. Probablement l’œuvre de Yumi, pour lui rappeler qu’il devait dire quelque chose.
-Au fait, pour vendredi soir... commença Ulrich.
-Te fatigue pas, l’interrompit-il après avoir avaler la dernière bouchée de son deuxième sandwiche, j’avais compris. Fin de semaine, fatigue, mauvaise humeur, tout ça.
-Euh... ouais, en gros. Je voulais m’excuser.
-Pas de quoi, je n’aurais pas du commencer la conversation de manière aussi ambiguë.
-De manière ambiguë ? Demanda Odd
Yumi intervint prestement:
-Bien, voilà qui est fait. Maintenant, si on reparlait de ton offre, comme tu dis.
-Pas si vite, qu’est-ce qu'il vous a dit de si ambigu ? Reprit Odd.
-Laisse tomber, Odd, le rabroua Ulrich.
-Bon, seulement pour l’instant. Mais n’espères pas que je te lâche avant que t'ai craché le morceau !
-Odd ! Le rappela Jérémie.
-Ouais, ouais, je sais : Greg. Bon vas-y junior, fais nous ton speech qu’on passe aux choses sèrieuses.
C’est parti !
Tous tendirent l’oreille. Il venait de faire disparaître la moitié de sa seconde assiette alors qu’ils avaient à peine entamé la leur. Sauf Odd. Aëlita est bien dans le secret, donc. Non pas qu’il en doutait, mais c’était toujours préférable d’avoir une confirmation formelle.
-Mon offre tient toujours. Je suis prêt à vous aider.
-Comment es-tu au courant de l’existence du supercalculateur ? Commença Jérémy.
-Comment l’avez-vous découvert et dans quel but l’utilisez-vous ? Contra-t-il.
-Attend c’est toi qui veut nous aider ! L’interrompis Ulrich.
-Certes, mais c’est vous qui avez besoin d’aide, même si vous refusez de l’admettre. De toute façons, je dois en savoir plus pour être efficace. Et puis pourquoi est-ce que je devrais vous dire quoi que ce soit alors que vous ne me dites rien ?
-On tourne en rond, là, intervint Yumi.
-Ok, fallait bien qu’on tente le coup, se justifia Jérémy.
-Puisque tu le dis, répondi-t-il
-On va faire autrement. Pourquoi tiens-tu à nous aider ? Pourquoi est-ce que tu n’en parles pas plutôt aux adultes, ou même aux autorités ? Repris Jérémy.
Bien, ils avaient prévus le coup et préparé une voie de garage.
-Pour plusieurs raisons. La première est que vous n’avez vous-même prévenu personne. C’est donc que vous aviez de bonnes raisons de garder ça secret. Ensuite, comme je l’ai dit vendredi à Ulrich et Yumi, je ne sais presque rien. Seulement que vous utilisez un calculateur temporel. Et enfin, les adultes auraient difficilement prit au sérieux l’existence de 5 gamins de 12/13/14 ans qui ferait mumuse avec un calculateur temporel, surtout venant d’un autre gamin du même âge.
-Pas sur. J’en connais une qui a été prise au sérieux, annonça Odd, d’un ton dégoûté.
Probablement Talia. Sa ressemblance avec Aëlita est frappante. Ils ont du la prendre pour elle par erreur, comme je l’ai fait.
-Et Lyoko ? C’est de ça que tu voulais nous parler, vendredi. Le calculateur, comme tu l’appels, est venu après, accusa Yumi.
Lyoko ? Veut-elle parler d’Aëlita ? Quelque chose ne cadrait pas. Sur les 3 pistes - Aëlita, Lyoko et Xana - que l’Agence lui avait demandé d’approfondir, il avait découvert la signification de 2 d’entre elles ce matin, Aëlita et Lyoko, qui étaient en fait le prénom et le nom d’une seule et même personne. Pourtant, la remarque de Yumi laissait entendre que Lyoko et Aëlita était deux éléments différents. Dans ce cas là, pourquoi Aëlita porte-t-elle le nom de Lyoko ? Il avait le sentiment que la réponse était contenue dans la question.
-Calculateur temporel, pour être exact, reprit-il. D’ailleurs, vous ne l’appelez pas de la même manière.
-Qu’elle importance ? Eluda Jérémy. Que sais-tu d’autre ? Insista-t-il
Pour nos analystes, tout est important. Et si je peux simplement en déduire que ses fonctions temporelles ne vous semblent pas aussi importantes pour vous que pour nous, nos analystes en déduiraient bien plus.
-Xana, c’est tout. J’ignore ce que signifie ce terme.
-Au fait, tu n’as pas répondu à la première question. Pourquoi tiens tu à nous aider ? Fit remarquer Ulrich.
Bien vus !
-Et bien, déjà, pour me faire une idée de la situation. Vous risquez le sort de la planète à chaque fois, et j’aimerais bien savoir pourquoi et vous aidez à régler le problème.
Voyons voir jusqu’où va leur optimisme.
-On s’en sort très bien tout seul, intervint Odd.
Il n’a pas démentit. Il y a donc bien un problème grave avec le calculateur temporel et ils font leur possible pour limiter les dégâts. Xana ?
-Jusqu'à votre première faute ? Ce n’est pas un jeu.
-Nous le savons. Il n’y a rien de plus sérieux. C’est nous qui aurions du te le faire remarqué, d’ailleurs. Mais tu dois comprendre que la situation est délicate pour nous, intervint Aëlita.
Intéressant, c’est donc Aëlita qui a le mot de la fin. Bon, finalement, ça ne s’annonce pas trop mal. Les réponses affluent plus vite que je ne l’espérais.
-Ne t’y trompe pas, Aëlita, elle l’est tout autant pour moi, voire davantage. Je n’ai rien de particulier à vous cacher, mais certaines de mes révélations peuvent vous pousser à vous méfier de moi comme de vous-même sans aucune raison. Je serais honnête avec vous, je ne tiens pas à vous mentir ni a vous affaiblir, mais je dois vous dissimuler certaines éléments me concernant. Du moins pour l’instant. Je prends un grand risque en vous annonçant tout ceci sans filet. Mais j’ai moins de raison de me méfié inutilement de vous que vous de moi.
Voyons ce qu’ils arrivent à tirer de tout ceci.
-Pourquoi ? Demanda Ulrich.
Question vague et dangereuse. Le sujet sur lequel je vais rebondir leur paraîtra le plus important à mes yeux. Enchaîner sur la méfiance pourra leur sembler suspect. Mais je ne peux pas revenir sur le secret. En revanche...
-Tout simplement parce que vous n’avez pas encore provoqué de catastrophes flagrantes avec le calculateur temporel, lui répondit-il. Qu’ils méditent là-dessus.
-De catastrophes flagrantes ? Releva Yumi.
-Bon, d’accord, vous n’avez pas provoqué de catastrophes tout court. Mais vous commettez quand même quelques erreurs. Ce n’est pas pour rien que je connais l’existence du calculateur temporel et que je tiens à vous proposer mon aide.
-Quels genres d’erreurs ? Demanda Jérémy.
Bon, j’ai finis mon plateau, mettons la conversation en pause, le temps de refaire le plein.
-Je doute que vous pouvez y remédier seuls. Vous l’auriez déjà fait si c’était le cas.
-Et tu penses pouvoir les corriger à notre place ? Demanda Ulrich.
-Certainement pas. Vous n’y arrivez déjà pas à 5, je ne risque pas d’avoir du succès seul. Mais à 6, c’est autre chose. Après tout un bras et un cerveau de plus ne peuvent pas faire de mal.
Aller, Odd, attrapes cette perche que je te tends.
-Tu as peut-être un bras, mais en ce qui concerne le cerveau...
Voilà, il ne pouvait pas la rater celle-là.
-Tu veux qu’on reparle du cours de physique de ce matin, Odd ? Répondit-il en souriant.
-Je passe la main à Jérémie, fit-il en riant.
-Bon, ce n’est pas tout ça, mais j’ai finis mon plateau et je m’en reprendrais bien un petit 3è. Vous voulez que je vous prenne un truc ?
-T’aimes vraiment les blettes ? Demanda Odd avec un petit air de dégoût.
-Pas vraiment. Je préfèrerais de loin du filet d’Empereur, du jars à l’orangette ou du canard laqué aux champignons noirs, mais essayes de manger une fois tous les trois ou quatre jours. Au bout de quelques semaines, tu seras ravie de te fourrer la panse à coup de foie de morue à chaque repas.
-Ah ouais, ça doit être dur. Avoir faim au point d’apprécier du foie de morue, fit Odd en grimaçant.
-Alors, je te prends quoi ?
-Je veux bien un ou deux fromage blanc et autant de salades de fruit en plus, alors.
-Ca marche. Quelqu’un d’autre ?
-Je prendrais une autre compote, si ça ne te dérange pas, c’est rudement bon, répondit Aëlita.
-Ho, ça ne me dérange pas du tout. Sinon je ne le proposerais pas. Personne d’autre ? Jérémie, Yumi, Ulrich ? Une fois ? deux fois ? trois fois ? Bon bah c’est parti.
En plus des commandes, il prit une autre salade de fruit, un fromage blanc et des tomates. Il prit une double portion de blettes, bien qu’il ne les appréciait pas tellement. Mais elles lui faisaient particulièrement du bien. Il négligeât la viande. Il revint à sa place et fit les distributions puis reprit la conversation :
-Où en étions nous ?
-Nous avons des choses à cacher d’un coté comme de l’autre, lui répondit Yumi, ce qui ne nous avance pas beaucoup.
-Les réponses viendront en leur temps. Et puis en réfléchissant un petit peu, vous pourriez découvrir vous-même certains éléments. L’avantage, c’est que si vous les découvrez vous-même, c’est que vous étiez prêt à les entendre.
-Plus facile à dire qu’à faire.
-Ce n’est pas si difficile non plus. Prenons l’exemple de Talia. Vous l’avez confondu avec Aëlita. Vous l’avez mise dans le secret et elle s’est empressée de tous déballer...
-C’est impossible que tu sache ça ! S’exclama Jérémy.
Serait-ce lui qui a commit cette erreur ?
-Le domaine de l’impossible est inversement proportionnel à l’infinité du domaine du possible. En fait, c’est Odd qui vient juste de me le révéler.
-Moi ? Mais je ne t’ai rien dit du tout ! Protesta l’intéressé.
-Si. En disant qu’une fille avait raconté le secret aux autorités. Aëlita est visiblement dans le secret. Hors vous refusez de dire quoique ce soit à une personne qui connaîtrait déjà ne serait-ce qu’une petite partie de l’affaire. Donc soit la personne vous a abusé - ce qui, entre nous, m’étonnerait très fortement - soit vous lui avez volontairement tout raconté. Et la seule autre personne à qui vous auriez pu tout révéler est Talia. Sa ressemblance avec Aëlita vous a trompé. Je les ai moi-même confondus, ce matin. La mosaïque est ensuite facile à recomposer. Je pense même pouvoir ajouter sans trop me tromper que c’est Jérémie qui a commis l’erreur, n’est-ce pas ?
-Tu ne dis pas ça simplement parce que c’est moi qui ai réagit le premier ?
-Non, mais Odd, Yumi et Ulrich se sont tourné vers toi, mais pas Aëlita, tout simplement.
-Mais comment tu peux connaître Talia ? Elle n’est restée qu’une semaine à peine au collège, et c’était il y a des mois. Tu n’étais pas encore là, fit remarqué Jérémy.
-Et alors ? L’un n’empêche pas l’autre. De mon coté, j’aimerais savoir, si vous avez déjà fait appel à quelqu’un pour vous aider ? Malgré ce qu’a dit Odd, j’ai du mal à croire que vous vous en sortiez très bien, tout le temps et tous seuls. Après tout, vous êtes humains.
-C’est vrai, à quelques reprises, Jim nous ont aidé, avoua Odd.
-Et Sissi, ajouta Ulrich.
-Ouais, enfin, c’est plutôt toi qui la aidée, précisa Odd.
Yumi leur jeta un regard noir.
-Sissi et Jim ? Intéressant.
-Qu’y a-t-il d’intéressant ? Demanda Odd.
-Et bien que vous demandiez de l’aide aux deux personnes que vous semblez le moins apprécier.
-A vrai dire, c’était des cas de force majeurs. On n’avait pas vraiment le choix, expliqua Ulrich, échappant au regard de Yumi.
-Ah, je vois. Et bien j’espère que vous n’allez pas attendre un cas de force majeurs pour accepter mon aide. En parlant d’accepter, pourquoi avoir accordé une interview à Milly et Tamia ?
-Il faut bien remplir le journal du collège, répondit Yumi avec un sourire.
-Et je supposes que c’est vous qui leur avait suggérer de faire nos 2 interview en même temps, n’est-ce pas ?
-Milly et Tamia ont des reportages et des articles à rédiger en plus des études, notre suggestion avait simplement pour but de leur faire perdre le moins de temps possible, intervint Jérémy.
Ca sent les réponses préparées à l’avance.
-Donc l’idée de proposer cette interview simultanée dans l’espoir que j’accepterais, en pensant en apprendre plus sur vous, vous permettant ainsi d’en apprendre plus sur moi, ne vous à jamais traversé l’esprit ?
-Pas le moins du monde, fi Yumi avec un sourire carnassier.
-Bien, ça me rassure. Pendant un moment, j’ai cru que vos actes étaient tous soigneusement calculés.
Et à ce jeu là, vous ne gagnerez pas.
-Comme tu peux le constater, nous sommes des collégiens fort simples, repris Odd en levant un doigt devant ses yeux.
-Tout comme moi, Odd, tout comme moi. Néanmoins, je ne m’évertue pas à compliquer la situation.
-Et tu ne fais rien pour la simplifier, contra Ulrich.
-Bien au contraire. Quand je suis dans une situation de ce genre, je fais un tableau récapitulant les résultats de mes actions. Par exemple, si je vous aide, je réduis la probabilité de voir une catastrophe se produire. Si je n’interviens pas, cette probabilité augmente proportionnellement au temps qui passe.
-C’est une application de la théorie des jeux à somme non nulle, annonça Aëlita.
Il fronça les sourcils.
-Parce qu’en plus, vous connaissez cette théorie ? Demanda-t-il.
-Euh... nan, répondit Odd.
-Bien sur, le contredit Jérémie.
-Et vous ne voyez pas l’intérêt que nous avons à coopérer ?
-Ce n’est pas ça. Mais nous n’avons aucune garantie, répondit Yumi.
-Et le retour dans le temps ? Il vous suffit d’appuyer sur un seul bouton pour que j’oublie tout.
-Tu accepterais de nous aider même si on t’efface les souvenirs à chaques fois ? Demanda Ulrich.
-Mon but n’est pas de vous arracher vos secrets. Du moins, pas si cela devient indispensable, ajouta-t-il mentalement. Et en plus d’améliorer vos chance de succès, je peux également diminuer considérablement le temps que vous perdez avec le calculateur temporel.
L’appât est faible, mais je commence à être à cours.
Néanmoins, l’attention de Jérémie augmenta d’un cran :
-Ca c’est intéressant !
Peut-être pas si faible que ça, finalement.
Les quatre autre le regardèrent avec étonnement.
-Le temps que l’on perdra en moins sur... avec le calculateur pourra être utilisé ailleurs. Et cela réduira d’autant plus nos absences et le risque d’être découvert par d’autres personnes.
-Mouais, ça me parait quand même louche, tempéra Ulrich.
-C’est vrai, ça, comment tu compte faire pour régler les problèmes aussi vite ? Demanda Odd.
-Simple. Il suffira que je prédise les problèmes à venir.
-Ok, j’en ai assez entendu... s’emporta Ulrich
-Attend, laisse-le finir, le retint Yumi.
-Enfin, Yumi, prédire ce que... ça n’a pas de sens...
-Il a vu juste pour Talia en se basant sur une phrase anodine d’Odd, fit remarqué Aëlita.
-Mais là... c’est pas pareil ! Décréta Ulrich.
-Et comment comptes-tu prédire l’avenir ? Demanda Jérémie.
-Ca dépend en partie de vous, concéda-t-il.
-Vous voyez, qu’est-ce que je vous disais ?
-C'est-à-dire ? Demanda Yumi, ignorant Ulrich.
-Plus vous me donnerez de détails sur les problèmes que je n’aurais pas su prédire, plus ma prochaine prédiction sera précise et fiable.
-Ben voyons... autrement dis, si vous ne me dites rien, vous n’aurez rien, constat Ulrich.
-Non, je vous aiderai quoi que vous décidiez, si vous l’acceptez. Mais comme je l’ai déjà dis, plus vous me donnerez d’information, plus je serais efficace. C’est a vous de voir.
-Dis moi, mon Ulrich, comment est-ce que tu me trouves, je viens de m’habiller spécialement pour toi, s’imposa soudaiement Sissi.
-Si j’étais daltonien, je t’aurais trouvé rayonnante. Manque de bol, je ne suis même pas myope, répondit l’intéressé sans même lui adresser un regard.
-Sissi ? Tu m’a fait peur, j’ai cru un instant que l’invasion des épouvantails démoniaque avait commencé, renchéri Odd.
-Elle a bien commencé, Odd. Par tes cheveux, répondit Sissi du tac au tac avant de s’en aller.
Ulrich et Jérémie ricanèrent.
-Qu’est-ce qui lui arrive ? Demanda Odd dérouté.
-Grégory ? Demanda Yumi en se tournant vers le nouveau.
-Excuse-moi, il faut que je parles à Sissi, lui répondis-je avec un sourire.
Merci Sissi.
-On va réfléchir, fie-t-elle en souriant.
J’aurais du y penser. Mais j’ai sous-estimé Yumi.
Il parti ranger son plateau avec les autres avant de sortir rattraper Sissi. Elle était déjà dehors et se dirigeait vers ses 2 inséparables gardes du corps. Il l’intercepta avant qu’elle n’atteigne sont but.
-Tu vois que ce n’est pas si difficile de ne pas s’énerver pour si peu, commença-t-il d’un ton joyeux, et bien plus payant, tu aurais vu le tête d’Odd.
-Heureuse que ça t’ait plu. Qu’est-ce qui te fait croire que cela ne m’a pas énervé ? Fie-t-elle d’un ton sombre.
-Tu n’aurais pas su trouver les mots si tu l’étais, répondit-il en haussant les épaules.
-Tu as raison, c’est seulement depuis que tu es arrivé que je suis énervée.
-Pourquoi avoir attaqué aux cheveux ? Demanda-t-il en ignorant la pique.
-Pourquoi poser des questions stupides ?
-Les réponses stupides sont plus intéressantes que les plus intelligentes.
-Mais... C’est complètement...
-Stupide ?
-Débile !
-On a la réponse qu’on mérite.
-D’accord. Puisque tu es si malin, qu’aurais-tu dis à ma place ?
-Qu’il n’avait pas à craindre d’invasion, puisqu’il était le seul épouvantail a supporter sa voix de crécerelle. Mais il y a certainement mieux.
-Et bien la prochaine fois, tu n’auras qu’à répondre à ma place.
Il la laissa rejoindre ses deux amis, mais lui demanda néanmoins :
-Si je réponds à ta place, quand est-ce que tu apprendras ?
Puis il partis dans l’autre sens mais tomba nez à nez avec Yumi.
-Et bien pas très au point ta technique de drague.
-Une fille peut-être intéressante à plus d’un titre, Yumi.
-Justement, on parle de Sissi, là. Qu’est-ce qu’une idiote écervelé et prétentieuse comme elle peut bien avoir d’intéressant ?
-Autant pour la solidarité féminine. Personne n’a su le lui dire correctement, il faut bien que quelqu’un le fasse.
-Lui dire que c’est une idiote écervelée ou qu’elle peut-être intéressante ?
-Yumi... Si elle ignorait qu’elle était intéressante, elle ne serait pas aussi prétentieuse. Ne t’en fait pas. Sissi, je lui ferais découvrir qu’Ulrich n’est pas seul au monde.
Peut importe ce qu’elle en déduira, tant que le message passe.
-Mais venons en a ce dont tu voulais me parler, reprit-il.
Elle plissa les yeux en faisant la moue avant de commencer :
-Cette histoire de méfiance.
-J’avoue que je m’attendais à ce que ce soit Ulrich qui mette ça sur le tapis.
-Je pense qu’il se trompe.
-Et toi ?
Elle réfléchie.
-Je supposes que je dois me tromper aussi. Sinon, je serais sur de ma réponse. C’est déroutant cette manière que tu as de poser les questions. N’importe qui aurait demander ce que je pensais de cette histoire de méfiance. Mais toi, non. A la place, tu me demande si ce que je penses est crédible vis-à-vis de moi-même, sans cherché à savoir ce que je penses.
-Je cherches avant tout à susciter le doute, car c’est le seul moyen de trouver la vérité.
-Un proverbe dit que plus on cherche la vérité, plus la vérité nous fuis.
-Exact, car plus on cherche la vérité, plus on a l’impression de s’en approcher donc moins on la cherche. La vérité à un énorme défaut. C’est qu’elle supprime le doute. D’où l’expression toute les vérités ne sont pas bonne à dire.
-Mais comment faire confiance si on doute tous le temps de tout ? Comment te faire confiance ?
-La théorie des jeux à somme non nulle. Et c’est bien plus concret que de se reposer simplement sur la confiance. Il suffit simplement de jouer la où tes gains seront le plus important et où tes pertes seront minimes.
-Simplement ? parce que tu trouve ça simple ?
-Oui. C’est assez difficile au début, certes, mais c’est très simple. Et puis, ce n’est pas si difficile. La plupart du temps la décision est évidente. Il suffit juste de se pardonner. Là par contre, c’est souvent très compliqué et difficile. Tous ce que je peux faire, c’est vous rassurer sur le pouvoir que vous avez sur moi.
-Et quels pouvoirs as-tu sur nous ?
-Ca, c’est un doute que je refuse de vous enlever !
-Donc tu en a bien un !
-Que puis-je répondre ? Si je déments, tu ne me croiras pas. Si je confirme, ca nous compliquera la tâche à tous.
-Je supposes que c’est en partie de ça que tu voulais parler, à la cantine. Très bien. On va en rester là. C’est déjà mieux que tout à l’heure.
-Sage décision. Il faut savoir s’arrêter avant l’indigestion.
-Au faite, tu nous as menti.
-A quel sujet ?
-Tu en sais bien plus sur le retour dans le temps que ce que tu nous a laissé croire. Tu sais que nous gardons les souvenir de ce qui s’est passé. Et tu sais que le souvenir des autres sont effacé.
-Ca me semble logique, vu que je ne me souviens de rien.
-Mais tu sais également comment se fait la sélection des personnes qui doivent se souvenir de tous de ce qui ne le doivent pas, accusa-t-elle.
-La déduction est bonne. Mais la réflexion est mauvaise. Tu as omis un détail.
-Lequel ?
-Je vous avez demandé si quelqu’un vous avez déjà aidé, juste avant. Vous m’avez répondu oui, Jim et Sissi. Hors, ils ne se souviennent visiblement de rien. D’ou ma déduction, du moins ce que j’en aurais déduis si je ne le savais pas déjà, ajouta-t-il mentalement. Il se demanda si Yumi oserait aller plus loin. Si sa vérité partielle ne la pousserait pas à chercher plus loin, lui permettant lui-même d’aller également plus loin. Finalement, elle hocha la tête.
-On a encore du chemin a faire à ce niveau.
-Pas tant que ça. Tu n’étais pas loin du compte, finalement.
-Qu’on soit à 1cm ou 10Km, qu’elle importance ?
-En effet. Mais c’est toujours bon pour le morale et la motivation. D’ailleurs, en parlant de morale, y a les cours qui reprennent dans une demi-heure. Je vais te laisser, faut que je rentres chez moi.
-Ok. Je sais pas si t’es au courant, mais on a pas le droit de sortir du collège le midi.
-Et c’est toi qui me dit ça, fie-t-il en souriant. A plus.
-A plus.


Rapport Personnel du 29 avril 2005 - Fin de Nuit

Il arriva devant la porte qui l’intéressait. Celle d’Elisabeth Delmas. Il l’ouvrit silencieusement, se glissa à l’intérieur de la chambre et pris le soin de bien la refermer derrière lui. Ce n’est pas le moment de laisser un fichus courant d’air la faire claquer dans mon dos. S’approchant du lit, il s’agenouilla le plus silencieusement possible et chuchota à l’oreille de la belle jeune fille :
-Sissi, Sissi, réveilles-toi.
La douce endormie se retourna dans son lit puis murmura à malheureux « Quoi ? » qui se transforma rapidement en un petit cri de terreur quand elle reprit complètement ses esprits. Il s’empressa de coller sa main contre sa bouche pour atténuer le bruit perçant tout en lui parlant précipitamment :
-Chut ! Calme toi Sissi, ce n’est que moi, Greg.
Petit à petit Sissi se tue. Il retira sa main de sa bouche. Cette dernière s’anima instantanément et des parole furieuse en sortir :
-Greg ! Mais qu’est-ce que tu fout là !
Elle jeta un rapide coup d’œil à son réveil puis repris :
-Il est 3h du mat passé, t’es complètement taré !
-Je sais qu’il est 3h du matin, et c’est l’heure idéal ! Fi-t-il d’un ton joyeux.
-Tu feras moins le malin quand je hurlerais de nouveau si tu ne pars pas immédiatement !
-Tu ne souhaites pas connaître le secret d’Odd et sa bande ?
-Le secret ? Ils te l’ont dit ? Demanda-t-elle, toute colère oubliée.
-Hum... pas exactement. Mais rien ne nous empêche de chercher nous-mêmes de notre coté, non ?
-Sûrement, mais on ne sait même pas ce qu’on doit chercher.
-Ce n’est pas tout à fait exact. Je sais même où ça se trouve. Mais je ne sais pas encore comment nous y accéderons.
-Raconte !
-Pas maintenant, sur le chemin. Dépêches toi de t’habiller.
-Ce ne sera pas dangereux, au moins ?
-Qui vivra verra, lui fie-t-il avec un sourire. Allez, dépêches toi.
Il se releva et vint s’appuyer contre la porte. Pendant quelques secondes, rien ne se passa. Puis Sissi devint toute rouge et explosa :
-Là, je ne suis pas d’accord !
Il la regarda et leva son sourcil droit, témoignant ainsi de son étonnement, puis levant les yeux au ciel, il se retourna.
-Je n’ai pas confiance, attend moi dehors !
-Pas question, si une personne a été réveillée par ton hurlement et qu’elle passe dans le coin, nous serons tout les deux dans le pétrin.
-Bon, d’accord, mais tu me jure que tu ne me regardera pas !
-S’il n’y a que ça pour te faire plaisir, oui, je le jure. Satisfaite ?
-Si je veux connaître ce secret, il faudra bien m’en contenter, répondit-elle d’un air résigné.
-Exact, fi-t-il d’un ton malicieux. Et puis de toute façon, tu as un paravent.
Tout en grommelant, elle mit une petite dizaine de minute pour s’habiller. Une fois prête, elle annonça d’un ton renfrogné :
-C’est bon, tu peux te retourner.
En faisant attention à ne pas faire de geste qui pourrait être mal interprété, il lui fit face. Il la félicita pour la tenue choisie.
-Et bien, on peut dire que tu sais t’habiller pour l’occasion.
Elle portait un pantalon noir très moulant qui s’élargissait aux chevilles et un polo également noir à manche courte. L’ensemble se dissimulait parfaitement bien dans les ombres de la nuit.
-J’ai repris le même style que toi, tout simplement, répondit-elle modestement.
-Bien, parfait, je crois que nous pouvons y aller.
-Une seconde, je prends une lampe de poche, au cas où.
Il faillit lui répondre que c’était inutile, qu’étant nyctalope il pouvait parfaitement les guider dans la nuit, puis il se dit que ce ne serait pas une mauvaise chose qu’elle dispose d’une torche pour se déplacer seule, s’ils venaient à être séparés.
-Maintenant, on peut y aller, lui annonça-t-elle avec un sourire en brandissant sa lampe comme un trophée.
Un détail clochait. Cette histoire de lampe de poche lui rappela un problème auquel il n’avait pas pensé.
-Juste un petit détail que j’avais oublié. Il fait moins de 5° dehors, tu risques d’avoir froid habillé comme ça.
-Cinq degrés ? Et tu es venu jusqu’ici bras nue ?
-Oui, mais... disons que je peux faire en sorte d’ignorer le froid.
-Comment ?
-Ce serait trop long à t’expliquer. Tu devrais plutôt prendre un pull ou un manteau, suggéra-t-il. Mais quelque chose de léger, qui ne t’empêche pas de bouger, ajouta-t-il quand elle sortie une énorme doudoune. De moins bruyant ? Demanda-t-il quand elle sortie un k-way isolant. Et de plus discret, précisa-t-il quand elle sortie une veste rose fluo.
Elle se retourna et le foudroya du regard :
-Tu trouves pas que tu exagères. C’est pas comme si on allait prendre d’assaut la zone 51.
Il lui fit un sourire en coin :
-Peut-être pas, mais en dehors du règlement du collège, on s’apprête à violer une bonne douzaine de lois. Ca m’embêterait qu’on se fasse repéré par un vêtement trop voyant.
-Euh... tu ne compte pas cambrioler une banque, au moins ? Demanda-t-elle inquiète.
-Non, seulement pénétrer par effraction dans une usine.
-Heho, ça va pas la tête ! T’es barges, ou quoi ? S’exclama-t-elle.
-T’énerves pas, elle est abandonnée depuis un bon moment.
-Ha... Bon, fit-elle peu convaincu.
Elle se remit à la recherche du vêtement qui lui faisait défaut. Elle a probablement la garde robe la plus fournit de Kadic, et impossible de trouver un malheureux veston noir. Elle se retourna de nouveau inquiète :
-Abandonnée ? Ca veut dire qu’il y aura des rats et des araignées ?
-Oui. Mais je serait heureux si on ne tombe que sur ce genre de monstres.
-Des monstres ?
-Peut-être même des loups et des fantômes, répondit-il le plus sérieusement du monde.
Elle commença à pâlir, mais se reprit très vite :
-Tu me fais marcher, affirma-t-elle en haussant les épaules.
Il laissa le sourire qui le tenaillait s’exprimer :
-Courir serait plus prêt de la vérité. Franchement, on ne devrait probablement tomber que sur des rats ou des araignées. Mais rien de plus méchant.
Elle réfléchit 2 secondes puis se remis à farfouiller à nouveau dans ses vêtements. Elle finit par trouver une veste en coton bleu marine.
-Je te fais confiance, finit-elle par dire en l’enfilant.
Il ne répondis rien, inclinant simplement la tête pour signifier son accord.
-Bien, on y go ? Proposa-t-elle.
-Yalla ! Répondit-il. Tu devrais sortir la tête la première. S’il y a quelqu’un, tu pourras toujours prétendre que tu as entendu un bruit. En évitant de montrer que tu es habillé.
-Ca va, je suis pas bête non plus.
Il se cala derrière la porte tandis qu’elle l’ouvrait suffisamment pour passer la tête. Il l’entendit murmurer :
-Euh... nan, rien, j’ai crus entendre un bruit.
Ses muscles se tendirent et il accentua son contrôle sur sa respiration. Puis il l’entendit pouffer avant d’ouvrir la porte en grand et sortir. Il se détendit mais garda le contrôle de sa respiration, puis sortis à son tour.
-Je t’es eu, triompha-t-elle avant d’ajouter :
-Ca c’est pour les fantômes.
Il ne se démonta pas :
-La vengeance est pour les enfants et les retardés mentaux.
-Je suis une enfant, lui répondit-elle avec un large sourire en lui pinçant affectueusement le bras.
-Et bien grandit, fit-il sèchement.
Elle se figeât et prit une mine contrite. Il soupira devant le sentiment de culpabilité qu’il éprouvât. Sa réaction n’était effectivement pas juste. Sissi était bel et bien une enfant. Et même si son propre entourage à l’agence, les étudiants, avait généralement le même âge qu’eux, ils ne faisaient que contrôler plus étroitement leur comportement. Lui-même, durant cette mission, ne faisait pas semblant de se comporter comme un enfant, il relâchait simplement son contrôle de soi. Rien de plus. Il prit un ton conciliant.
-Bon, d’accord, j’en fait peut-être un peu trop. Mais évite de considérer ça comme un jeu, d’accord ?
Elle hocha la tête. Devenu inutile, son sentiment de culpabilité s’effaça et il prit un ton enjoué :
-Bien ! Haut les cœurs, on a un secret à percer !

-Bien, nous y somme. Voyons... à première vue, rien de bien particulier. Tu vois quelque chose d’anormal, Sissi ?
-Euh... à vrai dire, je ne vois rien tout court, fit-elle d’une voix tendu.
-Ne t’en fait, il n’y a pas de danger.
-J’espère que tu as raison.
-J’espère que tes espérances seront comblé, lui répondit-il avec un clin d’oeil.
Elle le regarda d’un oeuil mauvais. Décidément, Sissi n’était pas du tout à l’aise avec son sentiment de peur.
-Il y a des corde, on va pouvoir descendre en bas, informa-t-il.
-T’es sur que c’est une bonne idée ? Que c’est bien là qu’ils vont ? Demanda-t-elle.
-Mais oui, arrêtes de t’inquiéter pour rien, lui fit-il avec un sourire encourageant. Et à quoi servirait ces cordes, sinon ?
-Tu n’as pas peur ?
Il lui jeta un regard étonné.
-Bien sur que si. Je ne suis pas inconscient.
Il l’entendit grommeler :
-Des fois je me demandes. Je n’aurais jamais du l’écouter.
Il prit un ton rassurant :
-Oublis ta peur, ne la laisse pas te guider. Concentre toi sur ce que tu dois faire. Comme prendre ces cordes pour descendre, par exemple.
-Super, quel corde ? Je ne vois rien, je te rappelles.
-Cette corde lui répondit-il en lui présentant un bout de matière synthétique tressé.
-C’est profond ? Demanda-t-elle.
-Comment le saurais-je, répondit-il d’un air malicieux.
-Euh... je sais pas. Tu sais toujours tout d’habitudes.
Après quelques seconde elle reprit triomphante :
-Parceque tu voix dans le noir !
Il sourit.
-Bien, enfin une parole censé.
Il se dirigeât vers le bord du balcon et jeta un œil.
-Entre cinq et six mètres. Plutôt cinq que six, plus précisément. Les cordes touche quasiment le sol. Tu peut y aller joyeusement, y a rien à craindre, conclut-il en se retournant vers Sissi.
-Mouais, fit-elle dubitative.
-Comment peux-tu apprécié ce que l’on fait si tu ne prend pas un peu de plaisir ?
Il prit une corde, recula de quelques pas.
-Justement, je n’apprécie pas, répondit-elle. Et puis tu as dis qu’il ne fallait pas prendre ça pour jeu.
-Oui. Mais je ne t’es jamais dit de t’amuser, seulement de prendre plaisir à ce que tu fais. Regarde.
Avant qu’elle ne puisse répondre, il lança la corde le plus loin qu’il put. Elle s’envola de manière chaotique avant de se tendre et de décrire un gracieux arc de cercle. Elle resta immobile deux seconde a son apogée avant d’entamer le voyage inverse. Greg s’était déjà élancé. Il prit appuis sur le rebord de la corniche et tendis son corps en avant, concentrant toute la puissance musculaire qu’il pu dans la poussé qu’exerça ses jambes. Il fit un vol plané de près de 10 mètres avant d’attraper la corde en vole. L’afflue d’énergie cinétique permit à cette dernière de reprendre sa route au-delà de son point d’apogée. En bout de course, alors qu’il se situait à un peu plus de deux mètre cinquante du sol, il lâcha la corde et enchaîna sur une rotation arrière suivit d’une roulade avant après avoir touché le sol. Il lui restait encore suffisamment d’énergie inertielle pour terminer sur un bond qui l’envoya valsé à plus de deux mètres de haut qu’il transforma en un gracieux hybride de salto avant latéral. Il se reçus finalement accroupis juste devant le monte-charge.
-Greg ! Cria Sissi. Espèce d’imbécile ! Je voix rien, je peux pas te regarder !
-Je suis juste devant l’ascenseur !
-Ou ca ?
-En face, vers la gauche, à environs 50 mètres.
Après quelques secondes de silence, il reprit :
-Tu as besoin d’aide ?
-Ben...
-Pourquoi n’utilises tu pas ta lampe ?
-Tu as dis que ça ne servirait qu’a nous faire repérer, que tu pouvais très bien t’en passer pour nous guider et je sais plus quoi d’autre, répondit-elle contrarié.
-Sissi, il faudra que tu penses à apprendre quand est-ce qu’un outils est utiles de quand il ne l’est pas. Est-ce que je suis en mesure de te guider ?
-Euh... non. Enfin, je crois pas.
-Et t’as torche ?
-Oui, mais si on nous repère ?
-On s’occupera de se problème s’il arrive. Pour l’instant, le soucis est que cette expédition ne servirait rien si tu reste planter là haut.
Un fin pinceau de lumière traversa les ténèbres. Malgré la distance et la faiblesse de la luminosité du faisceau, ce fut comme s’il avait reçus le rayon en pleine figure. Etre nyctalope avait ses inconvénients.
Le trait lumineux formait des figures désordonnés, suivant les mouvements probablement hasardeux de la personne qui le manipulait, elle-même soumise aux ondulations capricieuses de la corde qui la soutenait. Finalement, le mouvement se stabilisa indiquant que Sissi avait atteint le sol. Elle balaya la salle de son faisceau puis appella :
-Greg ?
-Je suis là, répondit-il.
-Où ? Demanda-t-elle en lui envoyant le rayon droit sur sa tête. Je te vois ! Ajouta-t-elle joyeusement.
-Et tu m’éblouis, compléta-t-il.
-Ho... pardon, s’excusa-t-elle en éteignant la torche. J’ai pas fait exprès.
-Pas grave. Vient par ici, je penses avoir trouvé la suite du programme.
Ayant probablement mémorisé sa position et le chemin à parcourir, Sissi le rejoignit rapidement.
-C’est un ascenseur. Faut juste trouvé le bouton. Tu peux rallumé ta lampe, s’il te plait ?
-Oui, répondit-elle en s’exécutant. Par là ! Ajouta-t-elle presque aussi tôt.
-Bien vu.
Il appuya sur le bouton , entendit le moteur se mettre en marche et puis vit les portes s’ouvrirent quelques secondes plus tard. Sissi hésita.
-T’es sur qu’on aura pas de problème ?
-Que veux-tu qu’il arrive ?
-Je sais pas. Y a des tas de trucs qui peuvent arriver. Et si l’ascenseur se bloquait ?
-On sortirait par la trappe du plafond.
Elle dirigea sa torche vers l’endroit désigné.
-Et si les câbles lâchent ? Insista-t-elle.
Il sourit.
-Est-ce que tu as pensé aux souries et aux araignées tout à l’heure ?
-Quand ?
-Quand tu as éteint ta lampe.
Elle fronça les sourcils.
-Euh... non. En fait... non j’y ai pas pensé, finit-elle par répondre
-Et au final, tu savais que tu n’en rencontrerais pas, et que, même si tu en rencontrais, tu ne le saurais jamais étant donnée que tu n’y voyais rien.
-Mais là, c’est pas pareils !? S’interroexclama-t-elle en balayant à l’intérieur de la cabine avec sa lampe. Elle repris triomphalement en s’arrêtant sur un bloc de touche numéroté :
-Et puis il faut un code de toute façon. Donc à moins que tu le connaisses, on ne pourra pas descendre.
Il entra dans la cabine et s’approcha du digicode.
-Qu’est-ce que tu fais ? S’inquiéta Sissi.
-Je cherches le code, répondit-il en caressant délicatement le clavier.
-Et tu espères qu’il va te tomber entre les doigts, comme ça ? Demanda-t-elle.
-A ton ton, je dirais plutôt que tu espères qu’il ne me tombera pas entre les doigts comme ça, répondit-il.
Elle se remis à bougonner.
-Il y a au moins quatre chiffres, informa-t-il. Les inconscients ! Ils ne nettoient même pas le clavier.
-Qui ?
-Odd, Jérémie, Aëlita, Ulrich et Yumi.
-Aëlita ?
-Oui, elle est également dans le coup.
-Mais comment ? Elle n’est même pas arrivé depuis une semaine au collège.
-Elle n’était pas à Kadic avant, mais ça ne l’empêchait pas de faire les mêmes expéditions que les autres.
-Où était-elle, alors ?
-Je l’ignores.
-Alors comment tu sais qu’elle est au courant de tout ?
-Elle n’est pas écarté quand j’en parles ouvertement avec eux. Et puis il serait difficile à Jérémie de le lui cacher, ajouta-t-il.
-Jérémie ? Aëlita ?
-C’est évident, confirma-t-il en haussant les épaules.
Elle fronça les sourcils avant d’enchaîner sur un autre sujet :
-Tu as bientôt finis ? Maintenant que tu connais les chiffres à quoi ça sert que tu trifouilles ce truc ?
-Je ne connais pas l’ordre.
-Ah oui, fit-elle en se rapprochant. Comment tu fait pour trouver ça juste en touchant le clavier ?
-Les touches les plus utilisé sont moins poussiéreuses et collantes que les autres. Dans ce cas, avec ta lampe, tu peux même deviner les chiffres uniquement à l’aspect des touches.
Sissi s’approcha et regarda avec attention.
-Il y a le 1, le 3.
Elle fit une pause.
-Le 7 ?
-Exact. Et le dernier ? Il est un peu plus difficile à trouver.
-Je vois pas.
-Le 9. Le bord inférieur du 6 est légèrement plus clair que le reste de la touche. Ce qui implique que le 9 est régulièrement utilisé.
-Ah. Et pour l’ordre.
-C’est beaucoup plus difficile et bien moins fiable. Il faut bien observer l’espace entre la touche et son emplacement, tester la résistance des touches quand on passe le doigt dessus,... Plus il y a de monde qui utilise le digicode, plus c’est difficile à déterminer. Chaque personne appuis sur une touche de manière différente. Mais globalement, il existe des similitudes. Par exemple, pour le 9, la pression est plus faible que pour le 1, car plus difficile d’accée. Donc si la touche est assez résistante à la pression, on peut en déduire qu’elle se situe en 2è ou 4é position car un humain enchaîne facilement le deuxième chiffre à la suite du premier et donc la pression qu’il exerce sur la touche est plus faible et donc la touche plus ferme.
-Ca me paraît... heu...un peu foireux, comme méthode.
-C’est sur, c’est pas ce qu’il y a de plus fiable. Mais c’est tout ce que j’ai sur moi.
-Où-est-ce que tu as appris ça ?
-A l’orphelinat.
-Ils t’ont appris à forcer des digicodes là-bas ?
-Oui.
-Ca c’est un orphelinat où je serais bien allé, fit-elle avec une pointe de regret.
Elle reporta son attention sur les mains de Greg.
-Tu as bientôt finis ?
-Ben... je penses que oui. Je crois que j’ai trouvé le premier et le deuxième chiffres, mais les deux derniers résistent.
-On a cas essayer toutes les combinaisons possibles ? Proposa Sissi.
-Le seul défaut, c’est que je sais pas combien d’essais on a. Et puis je part de l’hypothèse que le code tient sur quatre chiffres. Si un ou plusieurs chiffres sont utilisé plus d’une fois, ça fausse tout.
-Fais déjà avec ce que tu as, on verra après. Si ça se trouve, il y a un autre passage.
Il lui souris.
-Excellente suggestion. On va finir par réussir a faire de toi un véritable commando.
-Je croyais que c’était déjà le cas, fit-elle avec un faux air déçu.
Il sourit de plus belle.
-Prète, jeune fille inexpérimentée ? L’action et les choses intéressantes vont vraiment commencer.
-Bien sur que je suis prête. Aller, tape ce code à la noix qu’on finisse, j’ai sommeil.
-On risque notre vie sur mon hypothèse. Si le code est faux, qui nous dit qu’on aura pas une giclé de gaz neurotoxique qui nous jaillira au nez ?
-J’ai toujours aimé ta manière de rassurer les gens.
-Croise les doigts, aléa jacta est, inch’Allah et toute les prières qui te passera par la tête.
Les portes se fermèrent et les lumières s’allumèrent.
-C’est le bon code ! S’exclama Sissi.
-Heu... j’ai encors rien tapé.
Elle prit une mine impatiente :
-Et bien !? qu’est-ce que tu attends ?
-Bon... fit-il en haussant les épaules.
Il tapa le code. Quelques petite secondes plus tard, l’ascenseur s’enfonça dans les entrailles de l’usine.
La curiosité était décidément un sentiment bien étrange. Capable de faire passer la plus grande pleutre de l’espèce humaine en le plus téméraire des héros. Non pas que Sissi soit une pleutre, il devait d'ailleur reconnaître que ses tentatives pour calmer ses ardeurs furent un échec. Du courage aurait été préférable, mais c’était toujours mieux qu’une méfiance trop exacerbé. Tant qu’elle s’en remettrait à ses conseils et ses suggestions.


-Ah ! Ca y est, y a un truc qui se passe !
Sissi s’approcha pour regarder par dessus son épaule. Elle fronça les sourcil et demanda :
-Qu’est-ce qui a changé depuis tout à l’heure ?
-Ce truc rouge qui clignote, verticale, répondit-il en désignant une forme cylindrique sur l’écran.
-Ca ressemble à une espèce de silot. Ou une tour, commenta-t-elle. Et tu penses que c’est bon signe ? D’habitude, un truc rouge qui clignote, ça annonce plutôt une catastrophe ou un truc dans le genre.
-A vrai dire, j’en sais rien. Mais ça fait une demi-heure que j’essayes un peu tout, et c’est la première réaction que j’obtiens.
-Attend, tu ne sais pas du tout ce que tu fait ? Demanda Sissi horrifié.
-Euh... non, en effet, répondit-il embarrassé.
-Je croyais que tu savais un petit peu. Tu avais l’air d’avoir déjà utilisé ce genre de truc, tout à l’heure.
-Bah... c’est un ordinateur. Techniquement, j’utilises régulièrement ce genre d’outils.
-Arrètes ça tous de suite. Si ça se trouve, tu as déclenché le système d’alarme. Ou pire, le lancement d’un missile nucléaire ou une autre saloperie du genre. On dirait un gosse en train d’appuyé au pif sur tous les boutons d’un avion.
-Tu as peut-être raison, on en a assez vu pour ce soir. Appel l’ascenseur, je coupes ça et je te rejoins.
-Ok.
Il essaya différente combinaison de touche servant généralement à tenir en respect un programme récalcitrant. Il commença par appuyer sur ESC. Un message dont il ne comprit pas la signification apparut. Il appuya sur ENTRE mais n’obtint aucun résultat. Il enchaîna avec CTRL+Q, sans plus de succée. Il essaya une méthode un peu plus brutal avec CTRL+ESC puis CTRL+ALT+SUPPR , mais le cylindre écarlate était toujours à l’écran. Il contre-attaqua avec CTRL+ESPACE. Il obtient enfin une nouvelle réaction. Une fenêtre était apparu, malheureusement, son contenu était tout aussi incompréhensible que le reste. Il se concentra quelque seconde a donner un sens possible à ce qu’il voyait quand il s’aperçut du silence anormale qu’il régnait.
Il se retourna :
-Sissi, ç...
Sa phrase resta dans sa gorge. Son cœur manqua un battement puis fit un terrifiant bond qui lui donna l’impression d’avoir été catapulté sur la lune, le cœur broyé sous la pression. La décharge d’adrénaline qui suivit aurait put lui permettre d’établir une douloureuse carte de son réseau sanguin. Il sentit distinctement chacun de ses poils, sur sa nuque, ses bras ses jambes, sa tête se hérisser. La panique faillit le submergé. Mais grâce à sa paralysie temporaire, elle disparut rapidement. C’est alors qu’il comprit qu’il venait de faire une faute qui aurait dù lui être fatal. Avant qu’elle ne le devienne vraiment, il reprit le contrôle de ses mouvement, a commencé par sa respiration qui s’était interrompu, et se déplaça très lentement, le plus fluidement possible, sans geste brusque vers Sissi.
La forme noir qui flottait à une dizaine de mètre braqua ses yeux sur lui. Il s’arrêta durant une seconde, puis se força à continuer de se déplacer, ne quittant pas des yeux la créature qui l’observait. Cette dernière le suivait dans sa progression vers Sissi. Il avait presque atteinte cette dernière. Il ignorait pourquoi la créature les regardait sans réagir. Il estima qu’elle les étudiait. Est-ce ça qu'ils combattent ? Comment ést-ce possible ? Il était maintenant à un pas de Sissi. Il fit un geste vers elle, toujours sans quitter la créature du regard. Cette dernière concentra son attention sur la main qui se dirigeait vers la jeune fille. Il interrompit son mouvement et tenta plutôt de communiqué avec sa compagne :
-Sissi ? Fit-il d’une voix rauque.
Il avait la mâchoire douloureuse. A vrai dire, tous ses muscles étaient douloureux, sous les agressions de l’adrénaline. Mais ce qui l’inquiétait sur l’instant, c’est qu’il n’eut aucune réponse de la part de l’intéressée.
Il jeta un œil durant une fraction de seconde sur la jeune fille avant de revenir sur la créature, qui avait de nouveau le regard braqué sur lui. Son inquiétude augmenta. Sissi avait les pupilles si dilaté qu’il craignit que son nerf optique n’ai été endommagé. Sa bouche était ouverte en un cri qui ne vit et ne verra jamais le jour, tué avant même qu’il ne soit formulé. La conisure des lèvres était retroussé vers le bas, dans une forme qui ne paraissait pas naturel. Il espérait qu’elle respirait avant de s’apercevoir qu’il ne lui restait plus que quelques secondes pour la faire réagir si ce n’était pas le cas.
Il fit un geste brusque en direction de la créature qui recula tout en prenant de l’altitude. Il poussa Sissi vers l’ascenseur en lui hurlant d’une voix un peu étrange :
-SORT D’ICI !
Il se jeta sur un projectile métallique qui avait attiré son regard et le lança vers la créature qui avançait dans sa direction. Cette dernière esquiva et prit à nouveau de l’altitude. Sissi s’était écroulé sur le bouton d’appel et les porte était sur le point de s’ouvrir. Le projectile rebondit sur un mur avant qu’il ne s’aperçoive qu’il lui fonçait dessus. Un dérivation synaptique lui permit de se propulsé suffisamment rapidement vers le fauteuil de l’ordinateur qui se mis à faire le tour de la salle. Quand on est arrivé, l’ascenseur était en bas. Ca signifie qu’il devrait y avoir une autre issus vers la surface.
-JE PRENDRAIS UNE AUTRE SORTIE, hurla-t-il.
Un éclair métallique lui fit abandonné son tourniqué et atterrir juste devant le bâtonnet de fer. Il s’en saisit lors d’un mouvement de roulade et l’envoya sur la créature alors qu’il avait la tête en bas et qu’il pouvait voir ce qui se passait derrière lui. Avant de revenir sur ses jambe, il eut le temps de remarquer avec satisfaction que Sissi était en train d’appuyer sur le bouton pour remonter.
Un son capté par son oreille gauche lui fit faire un bond à droite, tout en se retournant pour faire face à son adversaire. Il vit son premier projectile flotter derrière l’apparition. Plus exactement, il le voyait à travers l’apparition. Par transparence. Puis, soudain, il s’aperçut qu’il ne voyait plus le projectile par transparence. Et qu’il fonçait sur lui. Il eu juste le temps de faire un bond sur la gauche. Il estimait que la sortie devait se trouver de ce coté si elle existait, puisqu’il n’avait rien vu quand il était du coté droit. Le projectile érafla son épaule droite. Sur ce coup, aucune dérivation synaptique n’aurait put se déclenché. C’était le lent processus de réflexion qui prenait la relève. Et ça a laissé des traces.
Il aperçut l’échelle. Il fonça vers le monstre tout en faisant attention à se rapprocher discrètement de la sortie. Quand il vit les yeux de la forme obscure le quitter, il fit un salto arrière, entr’aperçus les deux éclaires métalliques qu’il s’attendait à voir et attrapa les deux projectiles y correspondant au vole. Une fois sur ses pieds, il grimpa à l’échelle en sixième vitesse. Normalement, il ne devrait pas recevoir quoique ce soit dans le dos, puisqu’il avait tous ce qui pouvait ressembler à une arme entre ses mains.
Il s’extirpa de la bouche d’aération au moment où les porte de l’ascenseur s’ouvrait.
-Sissi. Je suis à ta gauche, lança-t-il.
-Greg ? Entendit-il dans un gémissement tremblotant.
-C’est bien moi.
Il vit la tête de Sissi sortir de l’ascenseur. Elle braqua instantanément sa lampe sur lui. S’étant attendu a ce réflexe, il avait déjà fermé les yeux.
Elle courut vers lui. Elle avait l’air bien plus que terrifié.
-Que.. Qu’est... Qu... Je... bégaya-t-elle.
-Chut, ne penses a rien pour l’instant, je m’occupe de tout. Maintenant, il faut se dissimuler. Vient.
Elle devait être si terrifiée qu’elle n’arrivait pas à pleurer. Sa mâchoire devait en plus la faire souffrir atrocement. Il décida de la soutenir autant qu’il put pendant qu’ils se déplaçaient, il n’était pas sur qu’elle puisse maintenant se déplacer seule. Pas avec quelqu’un sur qui elle savait pouvoir se reposer. Il avait essayer d’éviter cela, mais il avait sous-estimer où toute cette histoire l’amènerait. Un cas que je n’aurais pas pu estimer à sa juste valeur. Son estime pour la bande augmenta considérablement. Il pensait qu’ils ne tarderaient pas a arriver. Ils devaient avoir un moyen de savoir immédiatement quand ce genre d’incident arrivait. Quoique, après réflexion... S’ils pouvaient effectivement déterminer ce type d’événement aussi vite, ils n’auraient pas eu besoin de moi pour prédire quand ils se déclenchaient. Soudain, il se sentit moins sur de lui. Le seul moyen d’accéder à la surface, était les cordes. Et il se voyait mal faire de l’escalade avec Sissi sur les épaules.
Il s’approcha d’un recoins plus sombre, prés d’un grande plaque de métal et aida Sissi a se dissimuler derrière. Puis fit mine de partir. Sissi le retint :
-Greg !
-Je reviens, je vais juste voir ce qu’il y a en bas de ces escaliers.
-Veux pas, répondit-elle d’une faible voix suraiguë en se serrant contre lui.
-Il faut trouver une autre sortie, j’en ai pour une minute.
-J’ai peur.
Ses paroles étaient un mélange de chuchotements inaudibles, de pointes suraiguës vibrante et de descentes rauques.
-C’est normal. Mais à moins que tu ne te sente capable de grimper aux corde...
Elle secoua immédiatement la tête.
-... nous somme bloquer ici. Il faut trouver une autre sortie. Nous avons peut-être une chance en bas de ces escaliers.
-Veux te voir.
-Tu ne crains rien, ici, tu es derrière un panneau de métal, on ne peut pas te voir.
Elle s’écarta légèrement de lui. Profitant de la faille qu’il avait ouverte, il se dégageât un peu plus.
-Courage ! Je reste juste a coté.
-Me laisse pas.
-Jamais de la vie. Je reviens immédiatement, répondit-il en finissant de s’extirper de son étreinte.
-A tout de suite, profites en pour analyser ta peur.
Elle hocha la tête. Probablement mécaniquement.
Il sorti de derrière le panneau et jeta un œil a l’extérieur. Il ne vit rien. Mais un nuage sombre était difficile a discerner quand il n’y avait pas de lumière, nyctalope ou pas.