Dernière édition le 02 décembre 2006
Avertissement : Violence dans cette fic !
On était en plein mois de Mai. Le soleil se levait sur la capitale. Dans une chambre d’internat, trois jeunes garçons se réveillaient péniblement. Ils étaient âgés de 18 ans et se trouvait en terminale. Les examens approchaient à grands pas et chacun travaillait à sa manière. Le plus grand des trois révisait tout en pensant à la fille de son cœur, tandis que le plus maigrichon pianotait sur son ordinateur. Quand au dernier, il révisait une matière qui ne se trouvait pas au programme : la bêtise. Ils étaient tous en salle de perm quand une jeune fille vint les rejoindre.
- Coucou, dit elle.
- Bonjour ma puce, répondit celui qui était sur son ordinateur.
- Bien dormi ? demanda le plus grand.
- Oui. Merci Ulrich. Et tu me dis pas bonjour Odd ?
- Mais si Aelita, dit il en lui faisant un gros bisou sur la joue.
- On révise la bio ensemble ? Questionna le plus maigre.
- Ok Jérémie.
Elle s’assit à coté de l’homme dont elle était amoureuse. Ils passèrent ainsi deux heures, à bûcher. Puis la récré arriva. Odd se précipita sur le distributeur. Quand à Ulrich, il prit un chocolat. Jérémie et Aelita continuaient de réviser.
- Vous pouvez pas faire une pause ? demanda Odd.
- Y a le bac à la fin de l’année Odd.
- Ouai ouai. Au fait, elle pourra pas ce soir.
- Ha bon !? Dit Ulrich.
- Elle à rendez vous avec son chéri. C’est leur six mois, je crois.
- Oui, six mois.
- Allez Ulrich. Je sais que tu l’aimes toujours mais faut t’faire une raison.
La récré finit sur ses paroles. Ulrich se dirigea vers sa classe, l’air triste.
Malgré qu’il lui ai dit, qu’ils soient sortis ensemble et qu’au bout de cinq mois, ils aient décidés ensemble de rompre, son cœur ne battait que pour elle. Il savait que leurs relations ne seraient plus qu’amicales mais au plus profond de son être, il espérait.
La journée se termina. D’énormes nuages se profilaient au loin. Il allait y avoir un orage cette nuit. Ulrich espérait qu’il pleuvrait beaucoup, pour que le rendez vous de Yumi soit moins gai.
- Allez vieux. Pense à autre chose, lui dit Odd, sortant de la douche.
- J’y arrive pas.
- T’es chiant. Même Xana ne l’était pas autant.
En entendant ce nom, Ulrich sursauta. Xana. C’était si loin. Il avait détruit tout Lyoko et disparu. Depuis, ils n’avaient jamais eu de nouvelles de lui. Mais son nom avait encore de l’effet.
- Arrête de parler de lui. J’aime pas. J’ai toujours peur qu’il revienne.
- Mais non. Il est mort.
- Ça c’est toi qui le dit. Pour Jérémie il ne l’est pas.
- Bon tu m’excuseras, mais doit y avoir Zélia qui m’attend.
- Vas y Roméo.
Odd sortit de la chambre laissant Ulrich à ses pensées.
Quelques chambres plus loin, Jérémie travaillait avec Aelita. Mais cette dernière n’avait pas trop la tête à ça.
- Mais c’est pas compliqué. Tu vois, quand le ...
- Le quoi ? demanda Aelita qui venait de l’embrasser.
- Le ... le sinus carotidien. Libération de ...
- De ?
- Arrête Aelita. J’ai pas la tête à ça. Pas ce soir.
- Mais on a travaillé toute la journée. J’ai envie de m’amuser un peu.
Elle le regardait avec ses yeux de chien battu, en faisant la moue. Il lui sourit. Il n’arrivait pas à résister à sa beauté. Il se leva et s’avança vers elle. Il commença à lui caresser le visage puis à l’embrasser. Mais soudain, son ordinateur bipa. Ce bip rappela de nombreux souvenirs. Il se rua sur sa chaise. Il y avait une tour sur son écran. Elle était entourée de violet. Il pianota cherchant la cause de cette tour. Lyoko étant mort, plus aucune tour n’existait. Aelita s’était assise à coté de lui, ne comprenant pas cette apparition. Le scan avait repéré une tour mais où ?
Ils se dirigèrent vers la chambre des trois garçons. Bien évidemment, il n’y avait que Ulrich.
- Ulrich ! Où est Odd ? demanda Jérémie affolé.
- Avec Zélia. Pourquoi ? Qu’est ce qu’y a ?
- On a une tour activée, dit Aelita.
- Une quoi !? Lyoko est mort.
- Et c’est justement là que ça me pose un problème. Où est cette tour ? Est-ce Xana ? Je ne sais rien.
- Bon je préviens Odd.
- Et Yumi ? Il faut aussi la prévenir.
- Ah oui. Yumi, dit Ulrich.
Il appela ses deux amis. Yumi crut à une histoire de jalousie jusqu’à ce que Aelita intervienne. Quand à Odd, il était injoignable. Mais Yumi ne pouvait se rendre au lycée de nos héros. Elle se trouvait non seulement avec son copain mais en plus à l’autre bout de la ville. Elle décida de leur donner rendez vous le lendemain.
Jérémie resta toute la nuit à faire des recherches. Odd rentra tard et trouva ses deux amis endormis.
Quand le blondinet se réveilla, l’image de la tour se trouvait toujours sur son écran. Il regarda l’heure. 5h30. Le réveil sonnerait bientôt. Il décida d’aller prendre une douche, avant que Odd ne se lève et prenne toute l’eau chaude. Il ne cessait de penser à Xana. Il était de retour. Mais où ? Il n’ y avait rien eu d’anormal.
Lentement, l’internat se réveilla. Ulrich s’habilla et plongea son nez dans les cours. Quand à Odd, il traînait encore dans son lit. Jérémie était allé voir Aelita pour lui faire son petit bisou du matin. Elle lui demanda des nouvelles. Il lui répondit qu’il en parlerait quand ils seraient réunis. Par chance, les cours ne commençaient pas avant 9h ce matin. Les profs avaient une réunion.
Ils se rendirent au lieu dit qui était un café en centre ville. Yumi les attendait déjà . En la voyant, le cœur d’Ulrich se mit à battre comme un fou dans sa poitrine. Ils s’assirent à coté d’elle et commandèrent. Puis la discussion commença directement par Xana et la tour.
- Bon, vous m’excuserez mais je n’ai que peut de temps, dit Yumi.
- Ok, je vais faire vite. Bon la tour s’est activée hier vers 9h43.
- Waouh ! Quelle précision Einstein, répliqua Odd.
- Odd !
- Mais elle n’était pas de rouge comme d’habitude. Non de violet. J’ai travaillé toute la nuit pour ...
- Menteur. Tu dormais quand je suis rentré.
- Odd ! Tu commences à m’énerver.
- Ok, j’me tais.
- Donc j’ai bossé sur la tour et je n’ai absolument rien trouvé.
- Quoi !? Cria Ulrich.
- Je ne sais pas d’où elle vient et si c’est vraiment Xana car il ne s’est pas manifesté. Mais je suis sûr d’une chose.
- Quoi ?
- Ce n’est pas un bug. J’ai vérifié cinq fois au moins. Nous avons une tour activée quelque part.
- Donc en gros, on a rien, répondit Yumi.
- Ouai.
- Je dois y aller. Désolé. A plus, dit Yumi en partant.
Elle sorti du café et se dirigea vers le Nord de la ville. Elle marchait paisiblement, quand elle se rendit compte qu’on la suivait. Elle accéléra le pas et prit une ruelle, espérant semer l’inconnu. Mais elle percuta quelqu’un.
- Ouch ! Je suis désolée. Excusez moi.
Elle se releva et reconnu la personne.
- Ulrich ? Mais qu’est ce que tu fais là ?
Ce dernier ne lui répondit pas. Il posa sa main sur sa bouche. Elle sombra dans un profond sommeil. Puis Ulrich prit Yumi dans ses bras et partit.
Au café, nos héros discutaient de Lyoko. Mais les deux seuls qui suivaient réellement la conversation n’étaient autres que Aelita et Jérémie. Odd ne comprenaient rien à rien et préférait draguer la serveuse, tandis qu’Ulrich pensait à Yumi.
Elle ne lui avait même pas adressé un seul regard, un seul sourire. Etant trop préoccupé, il préféra faire une petite balade dans la ville. Cela faisait maintenant près d’une heure qu’il marchait.
Il n’avait pas vu l’heure tourner et était en retard pour le cours de maths. Il courut vers le lycée et arriva en retard. Mais il ne s’en souciait guère. Yumi occupait toutes ses pensées. Il fallait qu’il lui parle. Quand, à la fin des cours, il l’appela, il tomba sur son répondeur. Il lui laissa donc un message.
Jérémie continuait ses recherches en vain. A part cette tour il n’avait aucun indice. Aelita essayait de l’aider mais ses connaissances ne lui eurent pas été d’un grand secours.
Odd, pour ne pas changer, était sorti. Mais cette fois avec la serveuse du café. Il avait invité Ulrich, mais ce dernier préférait attendre le coup de fil de Yumi. D’ailleurs, elle n’avait pas donné signe de vie, depuis le matin. Il tenta de l’appeler pour une cinquième fois. Le portable sonna puis Ulrich tomba sur son répondeur. Il allait raccrocher quand il entendit la voix du répondeur. Celle-ci était différente de l’habituelle voix de Yumi.
- Elle est à moi. Je vous l’ai prise pour toujours. Ha ha !
- Qui ... qui êtes vous ? demanda Ulrich.
Mais la seule réponse qu’il eu fut un bip.
Il n’en revenait pas. Quelqu’un avait kidnappé Yumi. Il couru dans la chambre d’Aelita et rentra en trombe. Il se retrouva nez à nez avec les deux amoureux l’un sur l’autre.
- Ulrich !
- Yumi a été enlevée !
- Quoi !?
- Tenez écoutez.
Il mit son portable en haut parleur et tout le monde put entendre la voix métallique du répondeur.
- Cette voix me rappelle quelqu’un de familier, dit Aelita. Xana.
- Mais oui ! L’attaque de Xana. Il est passé à l’attaque, cria Jérémie.
- Mais comment veux tu qu’on la sauve si on ne sait pas où se trouve cette maudite tour ? demanda Ulrich.
- Je l’ignore.
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- Où, où suis-je ?dit la jeune fille.
- Ma chérie. Tu te sens mieux ? demanda l’homme qui se tenait à coté d’elle.
- Qui ... qui êtes vous ?
- Ton mari. Tu es tombé de ton cheval.
- Cheval ?
- Oui. Le choc t’a fait perdre la mémoire.
- Je ... je ... tout ... j’ai tout oublié, murmura t’elle en pleurant.
- Ce n’est rien, répondit le jeune homme en la prenant dans ses bras.
- Comment je m’appelle ?
- Naoko. Et moi, je suis ton mari, Kyani.
- Le cheval ...
- Tout va bien. Tes souvenirs te reviendront petit à petit.
Manon sortit de la pièce où elle se trouvait qui ressemblait à une chambre. Elle se retrouva dans un grand couloir de pierres. Il y avait des hommes en armure qui faisaient la garde devant certaines portes. Son mari sortit et la prit par les épaules.
- Ceci est à toi. Tu peux aller où bon te semble. Le seul endroit qui t’es interdit est mon cabinet’ en haut de la tour.
- A moi ? Tout ça ?
- Oui.
Elle avança vers les gardes et les examina. Rien de tout ce qui se présentait à ses yeux lui était familier. Elle vit un escalier et décida de le prendre. Elle déboucha alors dans une cour intérieure. Il y avait des milliers de roses ; Elle s’en approcha. Leur parfum était si enivrant. Les roses lui rappelaient quelque chose. Une chose agréable. Un visage lui revint en tête mais disparu rapidement. Elle se releva, la tête lui tournait.
Elle continua sa visite. Elle possédait un grand domaine. Le château était immense et tout le monde l’appelait madame. Mais étrangement, après avoir vu et revu toutes les pièces et y avoir flâner, c’est vers les rosiers qu’elles se redirigea.
Elle passa le reste de la journée assise dans l’herbe, près des fleurs. Le soir, Son mari vint la chercher. Il lui racontait sa vie passée, espérant qu’un souvenir revienne. Mais rien. Une semaine entière s’écoula, sans amélioration de son état.
Elle passa le reste de la journée assise dans l’herbe, près des fleurs. Le soir, Son mari vint la chercher. Il lui racontait sa vie passée, espérant qu’un souvenir revienne. Mais rien. Une semaine entière s’écoula, sans amélioration de son état.
Elle passait ses journées dans le jardin à s’occuper des roses. Par moment, elle avait de vagues souvenirs qui lui revenaient comme un grand bâtiment ou bien une tour.
Mais il y avait une image en particulier. Un visage. Ce visage était flou mais par moment, les traits devenaient plus nets. C’était un homme. Il était très beau. Elle sentait qu’elle l’aimait beaucoup. Quand elle en parla à Kyani, il lui répondit qu’il ne voyait qui cela pouvait il bien être.
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Dans la chambre des garçons, Odd venait de rentrer.
- Odd ! Mais où t’étais passé ? demanda Ulrich.
- Ça vous regarde pas. Mais qu’est ce que vous avez tous à faire cette tête ?
- ... Xana Yumi, dit péniblement Aelita.
- Quoi !? Où est Yumi ? Qu’est ce qu’a fait Xana ?
- Il l’a capturée.
- Et on ne sait toujours où se trouve la tour.
- Oh non ! Cria Jérémie.
- Quoi ?
- Je me suis connecté au site de l’armée et ils ont remarqué un réchauffement brutal de la planète.
- Hein ?
- Je crois bien qu’il s’en ai prit au noyau de la Terre, selon les dires de l’armée.
- Et qu’est ce qu’on risque ? demanda Odd.
- Ce qu’on risque !? Si on ne désactive pas cette tour, la terre entière explosera sous la pulsion du magma. La terre entière est menacée !
Tout le monde tomba de haut. Odd s’assit sur son lit, Ulrich se rattrapa au bureau et Aelita s’assit par terre pour ne pas tomber. Un long silence s’installa. Chacun regardait ses pieds ou ses mains, n’osant parler. Jérémie continuait de pianoter sur son écran, cherchant désespérément une solution.
- Un monde, s’exclama Aelita.
- Pardon ? demanda Odd.
- Un monde virtuel. Pour activer une tour, il faut un monde virtuel.
- Mais y a plus de Lyoko, dit Ulrich.
- Et un autre ?
- Mais bien sûr, un autre s’exclama Jérémie. Xana a du créer un autre monde mais cette fois à son idéal.
- Et où il est ce monde ? demanda Odd.
- Et bien je l’ignore encore mais je vais me concentrer sur ce point.
- Et pour Yumi ? Intervint Ulrich.
- On va la retrouver, dit Aelita en posant une main sur l’épaule du jeune homme.
Odd venait de bondir de son lit et était devant Jérémie, à genoux.
- Désolé vieux. Y en a plus.
- Nan ! C’est pas juste ! Je suis le garçon le plus malheureux du monde !
- Bon Odd, laisse Jérémie. Il doit bosser, intervint Ulrich.
- Méchant.
- Je crois qu’une bonne douche te calmera mon cher Odd. Et froide.
- Non, pas ça ! Pas la douche froide ! Cria Odd.
- Si vous voulez que j’avance dans le scan, il va falloir le faire taire, dit Jérémie.
Aelita prit Odd par la main et attrapa Ulrich par le col et tira les deux garçons en dehors.
Comme s’était le week-end, Jérémie put travailler toute la journée. Aelita lui apporta un léger repas. Elle resta auprès de lui le reste de l’après midi. Elle était très anxieuse. Qu’avait en tête Xana ? De son coté, Ulrich était très mal. La disparition de Yumi lui était invivable. Odd essayait tant bien que mal de le calmer mais il était beaucoup trop énervé pour se raisonner. Il s’en voulait, se reprochant de ne pas lui avoir parlé et donc de ne pas l’avoir suivie. La douleur était trop intense. Il hurla de rage. Puis il sortit du lycée pour aller marcher dans les rues et se défouler.
- Je viens avec toi, dit Odd.
- Non ! J’ai ... besoin ... d’être seul.
- Et si jamais Xana t’attaque ?
- Je saurais bien me défendre. Et puis je pourrais voir Yumi au moins.
Puis il se mit à courir sans se retourner. Odd, ne sachant que faire, remonta dans la chambre pour avoir des nouvelles fraîches.
- Il n’a pas encore fini, chuchota Aelita.
- Mais c’est pour bientôt ou pas ?
- Je ne sais pas. Il n’a rien dit depuis deux heures.
Ulrich marchait dans les rues vides. Il maudissait Hopper, il maudissait Xana, il haïssait le monde entier. Sur son passage, il renversa des poubelles et frappa même dans un vieux clochard, sans vraiment le vouloir.
- Eh gamin ! Ça va pas !?
- T’avais qu’à pas être là , vieux clodo, hurla t’il en se retournant vers l’inconnu.
- Tu me parles autrement petit.
Mais Ulrich n’entendit pas vraiment ce que l’homme venait de lui dire. Il s’avança vers lui pour mieux le voir. L’odeur était insupportable mais il devait s’en approcher. Ce qu’il venait de voir était si stupéfiant. L’homme le regardait, se demandant ce qu’il avait.
- Eh, qu’est que t’as ?
- Excusez moi. Mais ... vous, enfin ...
- T’approches pas ! Vas t’en !
- Vous ... non, ce n’est pas possible.
Il sortit une photo de sa poche et l’examina attentivement. Son regard allait de la photo au SDF. Puis, soudain, il recula comme apeuré.
- Tu ne m’auras pas Xana ! Je ne vais pas tomber dans un de tes pièges.
- Mais qu’est ce que tu racontes, petit ?
- Il est mort. Il est mort. Il est mort avec Lyoko.
- C’est quoi Lyoko et qui est Xana ?
- Non.
Ulrich se retourna et courut. La découverte faite était bien trop impossible pour être vrai. Il continua de courir jusqu’à l’épuisement. Il se laissa tomber sur le trottoir. Il se remémorait la scène. Il regarda à nouveaux la photo. Il était mort. Son portable sonna.
- Oui ?
- Ulrich, tout vas bien ? demanda Odd.
- ... oui. Pourquoi ?
- J’ai essayé de te joindre trois fois et tu ne répondais pas. On a eu peur qu’il te soit arrivé quelque chose.
- Non tout va bien, enfin je crois.
- Pourquoi tu dis ça ? Tu viens de courir ? T’es tout essoufflé.
- Oui. Je viens de faire une rencontre assez spéciale. Mais c’est impossible que ce soit lui.
- Qui ça ?
- Je crois que tu ferais mieux de venir toi-même. Et seul.
- D’accord j’arrive. T’es où ?
- Retrouve moi au café.
- Ok.
- Alors ? demanda Aelita.
- Il va bien, répondit Odd.
- Je vais le rejoindre. Il a vu quelque chose ou quelqu’un, j’ai pas tout comprit.
- Je viens.
- Non. Il veut me voir seul. Reste plutôt avec Jérémie. Tu nous tiens au courant de son truc machin bidule.
- D’accord.
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Naoko était dans sa chambre. Depuis plusieurs jours elle se sentait mal. Des médecins étaient venus, mais aucun n’avait pu découvrir la raison de sa faiblesse. Son mari restait à son chevet. Chaque jour, il lui parlait du royaume, se sa vie.
- Ma chérie, comment te sens tu aujourd’hui ?
- Comme ... tous les ... jours, dit elle péniblement. Comment vont ...
- Ils vont bien. Ne t’inquiète pas.
- Continue s’il te plait.
- Bien. Donc, je crois que j’en étais à notre rencontre. Je chassais dans la forêt. Il y avait la Cour avec moi. Puis on est tombé sur toi et ta famille. Les gardes ont commencé à vous pousser pour nous laisser le passage mais quand j’ai croisé ton regard, tu m’as envoûté. Selon le protocole, le Prince ne peut épouser qu’une personne noble et non les paysans. Mais je suis tombé amoureux de toi et les sentiments ne se contrôlent pas. Je t’ai fait venir au château. Tu étais si timide et effrayée. Mais je t’ai montré mon vrai coté, pas celui de Prince, le vrai Kyani.
- Le ... soleil
- Oui, je vais ouvrir la fenêtre. Il fait beau aujourd’hui.
Le jeune homme se leva et ouvrit la fenêtre. Un rayon de l’astre traversa la pièce pour venir éclairer le lit de Naoko.
Elle sentit la chaleur et cela la réconforta. Elle ferma les yeux et s’endormit. Naoko vint lui déposer un baiser sur ses lèvres et repoussa ses longs cheveux noirs de son front. Puis il sortit. Devant la porte, se trouvait un garde.
- Tu ne laisses entrer personne. Je compte sur toi Fuma.
- Oui Prince.
Kyani se dirigea vers l’aile nord et disparu. Le garde regarda autour de lui. Personne en vue. Il tourna la poignée de la porte et rentra tout doucement dans la chambre. Il vit Naoko dans son lit, en sueur. Elle gesticulait, prononçant des mots. Il posa ses armes et s’approcha d’elle. Il s’agenouilla et s’inclina. Tout son corps tremblait. Il lui prit délicatement la main. Au contact de sa peau, elle se calma. Sa respiration redevint normale et son visage serein. Il déposa un baiser sur sa main et retourna à son poste.
Plus de deux heures s’écoulèrent. Fuma était resté comme convenu devant la porte. Soudain, un cri strident se fit entendre de la chambre.
Plus de deux heures s’écoulèrent. Fuma était resté comme convenu devant la porte. Soudain, un cri strident se fit entendre de
la chambre.
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Odd attendait au café, l’arrivé de son ami. Ses paroles l’avaient assez intrigué. Il semblait si troublé au téléphone. Il le vit
arriver tout essoufflé. Il était en sueur et avait les yeux rouges. Il avait du pleurer se dit il.
- Mer ...ci Odd.
- Bon alors qu’est ce que tu veux me montrer ? Qu’est ce qui t’as mis dans de pareils états ?
- Viens avec moi. C’est un peu loin mais il faut que tu voies ça.
Odd le suivit sans rechigner. Ils marchèrent pendant une vingtaine de minutes. Plusieurs fois, Odd sentit une présence
non loin et cela l’inquiétait. Mais peut-être étais ce parce qu’ils se trouvaient dans un quartier mal famé.
- Voilà , c’est là , dit Ulrich à l’embranchement d’une ruelle.
- Quoi !? Là ? Moi j’y vais pas. Y a pleins de malades dans les petites rues.
- Je sais mais on fait aussi de drôles de rencontres.
Ulrich prit la main d’Odd et le tira dans l’impasse. Ils avançaient lentement, sur leurs gardes. Puis Ulrich s’arrêta
net devant un amas de carton. Odd surprit le percuta.
- Aïe, dit Ulrich.
- Désolé vieux. Fallait pas t’arrêter comme ça. C’est ça que tu voulais que je voie ?
- Oui.
- T’as vraiment une case en moins.
- Re bon ... jour monsieur.
- Quoi ? Y a quelqu’un là -dessous ?
Les cartons bougèrent et un homme se leva.
- Qui ... Vous ? Vous ? Je vous ai dit de me foutre la paix, cria l’homme.
- Tu ... tu le connais Ulrich ? demanda Odd pas rassuré.
- Oui. Et toi il ne te dit rien ?
- ...
- Odd ? Questionna Ulrich en se retournant. Odd ! Revient ici tout de suite ! Cria t’il.
- Pas question. J’aime pas les clodos.
- Il faut que tu le regardes. Je crois savoir qui c’est.
- Bon vous allez me foutre le camp d’ici bande de voyous ! Cria le SDF.
- Je m’excuse de vous embêter comme ça, mais il me semble que je vous ais déjà vu.
- Ben pas moi ! Désolé.
- Allez Ulrich viens. Tu t’es trompé.
- Je voudrais juste savoir votre nom, s’il vous plait.
- Henri.
- Et votre nom ?
- Je sais pas. Je n’en ai jamais eu.
- Bon allez Ulrich il se fait tard. Moi j’ y vais.
- Désolé pour le dérangement.
- Ouai y a pas de quoi !
Les deux jeunes garçons se dirigeaient vers leur école en silence. Mais Odd n’en pouvait plus de se taire.
- Mais qu’est ce qui t’a prit d’aller voir ce clodo ?
- Je sais pas j’ai cru ...
- Quoi ?
- Non rien. Je me suis trompé.
Au lycée, ils montèrent dans leur chambre et trouvèrent Jérémie seul, endormi sur son ordinateur.
- Eh Einstein. Debout.
- Hum. Quoi ? Merde, me suis endormi !
- C’est pas grave. Alors ?
- C’est plus dur que je ne l’imaginais, Ulrich. Ça va être plus long que prévu.
- On t’en veut pas Jérem. Tu fais du mieux que tu peux.
- Je m’y remets.
- Hors de question, dit Ulrich.
- Comment ça ?
- Tu vas aller t’oxygéner un peu. Je veux pas qu’il t’arrive quelque chose.
- En plus c’est l’heure de manger, répondit Odd en faisant un grand sourire. Et ce soir c’est filet mignon, patates Ã
la menthe.
Ils prirent la main de Jérémie et descendirent à la cafétéria. Sur le chemin, ils croisèrent Aelita. Puis la soirée
passa plutôt bien. Jérémie travailla toute la nuit et les autres s’étaient retrouvés dans la chambre d’Aelita pour ne
pas l’embêter. Ils essayaient de travailler mais la concentration n’était pas au rendrez-vous. Ils finirent par s’endormir, tard
dans la nuit.
Le lendemain, Ulrich avait disparu. Odd l’appela sur son portable et Ulrich lui répondit qu’il se trouvait en ville. Cela les
rassura. Mais les jours qui suivirent furent identiques. Jérémie travaillait toute la journée sur son ordinateur prétextant
être malade et Ulrich disparaissait toute la journée, ne revenant que le soir.
- Ulrich tu m’inquiètes, lui dit Aelita. Qu’est ce que tu fais toute la journée ?
- Je ne peux pas te le dire.
- Je sais que la disparition de Yumi t’accable plus que nous mais Jérémie a presque fini de modifier le scan.
- Je sais.
- Qu’est ce que tu fais toute la journée dehors ?
- Rien.
Mais Aelita s’inquiétait trop pour lui et décida le jour suivant de le suivre. Il se promenait en ville, comme si il
cherchait quelque chose. Puis après une heure de marche, il s’arrêta. Il sortit un papier, de sa poche et s’assit.
Il regardait un homme au loin. Aelita, juste derrière lui, essayait de deviner l’inconnu.
Mais Aelita s’inquiétait trop pour lui et décida le jour suivant de le suivre. Il se promenait en ville, comme si il cherchait quelque
chose. Puis après une heure de marche, il s’arrêta. Il sortit un papier, de sa poche et s’assit. Il regardait un homme au loin. Aelita,
juste derrière lui, essayait de deviner l’inconnu. Elle s’approcha d’Ulrich et posa sa main sur son épaule. Il sursauta et se retourna.
- Aelita ? Non ! Tu ne dois pas, cria Ulrich.
Il la prit dans ses bras, cachant son visage contre sa poitrine.
- Tu m’étouffes Ulrich, dit elle en se débattant.
- Vas t’en. Te ne dois pas ...Oh, non ! Il est parti.
Il la lâcha et se mit à courir. Chamboulée par son comportement, elle resta sur place, incapable de faire le moindre mouvement.
Ulrich courait dans les rues, cherchant désespérément l’homme. Il finit par le trouver assit sur des marches. Il s’arrêta, essoufflé
et ressorti la photo de sa poche. Il la regarda à nouveau mais lorsqu’il releva la tête, il avait disparu. Il commença à le chercher
du regard, quand une main se posa sur sa nuque.
- Qu’est ce que tu me veux ? demanda la voix derrière lui.
- Qui ... Qui
- Pourquoi me suis tu depuis plusieurs jours ?
- Je ... J’ai besoin de savoir, votre vrai nom.
- Je n’en ai pas. Voila.
Il pencha légèrement sa tête par-dessus l’épaule d’Ulrich et vit la photo. Son emprise se relâcha soudainement. Il arracha
la photo et l’examina. Ulrich attendait.
- Que... Le ... co ... ?
- Est ce que c’est vous ?
- Je ... enfin. Comment ? Il me semble.
- Je le savais, dit Ulrich en souriant. Je vous ais tout de suite reconnu.
- Est-ce que l’on se connaît ?
- Pas vraiment. Mais j’ai ... nous avons tant de questions à vous poser.
- Je ne crois que je te serais d’un grand secours. J’ignore tout jusqu’à mon nom.
- Et si je vous disais que je le connais.
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Fuma rentra dans la chambre et trouva Naoko par terre, Ã genoux.
- Madame !?
- Il ... il va mourir, dit elle en sanglots.
- Qui ça Madame ?
- Le visage. Il va mourir. Il ne doit pas. Je ne veux pas.
- Calmez vous.
Il la prit dans ses bras et la serra très fort. Elle se blottit dans ses bras, se laissant envahir par la chaleur de son corps.
- C’est fini Madame.
- Fuma, appelle moi Naoko. Sil te plait.
- Je n’ai pas le droit Madame.
- Je t’en pris. Quand nous serons seul. Juste Naoko.
- D’accords Ma ... Naoko.
Il sentit qu’elle faiblissait. Il la porta jusqu’à son lit et la déposa lentement. Il commença à partir quand elle attrapa sa veste et le retint.
- Reste.
- D’accord.
Il s’agenouilla et lui prit la main. Elle se rendormit rapidement. Peu de temps après, Kyani arriva et les trouva.
- Fuma ! Hurla t’il.
- Monseigneur, dit il en se relevant et en s’inclinant.
- Que faisais tu dans sa chambre. Et pourquoi étais tu à son chevet ?
- Elle me l’a demandé Monseigneur.
- Qu’est ce que ... ? demanda Naoko.
- Ce n’est rien ma chérie, répondit Kyani en s’approchant d’elle.
- Fuma ? dit elle en le regardant avec ses grands yeux noirs.
- Je n’aurais pas dû Madame.
- Mais c’est moi qui t’avais demandé.
- Vous vous trompez. Vous n’avez fait que dormir.
Il sortit de la pièce, la tête courbe.
- C’est moi qui lui ai ...
- Chut chérie. Tu es encore malade. Tu ne lui as rien demandé. Mais ce qu’il a fait est inadmissible. Je vais devoir le
repr ... le revoir. Allez dors, mon ange.
Il lui déposa un baiser sur le font et sortit. Fuma attendait à la porte. Il suivit Kyani. Naoko s’était rendormi.
Le soleil se levait sur le château. Naoko ouvrait les yeux. Son mari était encore endormi sur une chaise dans un coin.
Elle se sentait en forme. Elle se leva. Elle se dirigea vers la fenêtre et l’ouvrit. La fraîcheur matinale pénétra dans la chambre.
Une légère brise vint caresser ses longs cheveux et faire virevolter sa robe blanche. Elle sortit de la pièce. Il n’ y avait
personne dans les couloirs. Aucun bruit. Elle avança à tâtons, de peur de faire trop de bruit. Elle descendit dans son jardin et
vit ses roses. Elles étaient encore plus belles qu’avant. Des gouttes de rosées perlaient sur les pétales. Elle pouvait à nouveau
respirer l’air pur. Elle s’allongea dans l’herbe et ferma les yeux. Elle se laissa emporter par ses pensées. Ce même visage
encore et toujours.
Une ombre, vint lui masquer le soleil. Elle ouvrit les yeux et vit Fuma, penché au-dessus d’elle.
- Fuma, dit elle en souriant.
- Madame, Monseigneur vous cherche.
- Comment vas-tu aujourd’hui ? J’espère que Kyani n’a pas été trop sévère avec toi.
- Pas du tout. Pourquoi le serait il ?
- Hier. Que je t’ai demandé de rester.
- Désolé Madame, mais vous faites erreur.
- Tu peux me le dire. On est seul.
- Je suis désolé mais j’ignore de quoi vous parlez.
- Fuma, tu ne te souviens de rien ?
- Naoko ! Je t’ai cherché partout ! Que fais tu dehors ? demanda Kyani qui arrivait les bras ouverts.
- Je me sens tellement mieux ce matin. Je voulais respirer l’air pur.
- J’ai eu si peur. Mais il fait froid. Rentrons, je ne veux pas que tu attrapes froid.
Il la prit par les épaules et l’emmena dans la cour intérieure. Elle se retourna et lança un regard en direction de Fuma.
Un regard plein de tendresse, mais celui-ci ne réagit pas.
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- Tu peux me dire qui je suis ? Je n’y crois pas, dit le vieil homme.
- Si. Je sais qui vous êtes.
- Ulrich ! Cria une voix féminine dans son dos.
- Aelita ? répondit Ulrich en se retournant. Non, vas t’en.
- J’en ai marre de ton comportement. C’est qui cet homme que tu espionne ?
Elle ne l’avait toujours pas vu de face et d’aussi prèt, mais lorsqu’elle croisa son regard, elle resta bouche bée.
- Tu l’as reconnu ? demanda Ulrich.
- Il... Il est ... enfin. C’et pas possible. Vous.
- Tu me connais aussi petite ? Questionna l’homme.
- Pas comme je l’aurais souhaité, répondit elle.
- Bon, puisque tu es là , autant vous présenter. Mr Henri, voici votre fille Aelita.
- Ma quoi ?
- Vous vous appelez Franz Hopper et Aelita est votre fille.
Franz, s’assit, bouleversé par les révélations d’Ulrich. Il n’avait jamais su d’où il venait et comment il s’appelait mais maintenant
qu’il savait, un frêle visage lui revint en mémoire. Il regarda, Aelita et posa une main sur son visage.
- Tu ressembles tant à ta mère.
- Vous ... Vous vous souvenez ?
- Non. Mais je sais que tu ressembles à ta mère.
- Bon, les retrouvailles ont été faites, c’était émouvant mais je vous rappelle qu’on a un Xana en liberté qui détient Yumi.
- Xana ? Yumi ? Qui est ce ?
- Je vo ... t’expliquerais tout ... Papa.
Ils partirent donc en direction du lycée où Jérémie venait de finir son programme. Elle avait beau lui expliquer en long, en
large et en travers, Franz ne comprenait rien à ce Xana et Lyoko. Il était encore plus inculte qu’Odd. En arrivant au lycée, Odd
reconnu immédiatement le clochard.
- Ulrich ! Mais qu’est e que tu fous avec lui ? Tu héberges les SDF maintenant ?
- Odd, apprends à regarder les gens, dit Jérémie. Cet homme ressemble étrangement à Hopper.
- C’est lui, affirma Aelita.
Les deux autres garçons étaient restés immobiles. Ils n’en revenaient pas. Comment Franz Hopper pouvait il être en vie.
Lyoko était mort.
- Mais comment peut il être en vie ? demanda Odd.
- Selon lui, il se serait retrouvé dans l’usine le jour même où Lyoko est mort. Peut être qu’il a réussi à en sortir car
Xana ne le retenait plus. Mais comme il ne se souvient plus de rien ...
- Quoi ? Et moi qui pensais qu’il pourrait m’aider.
- Je suis désolé de vous décevoir mais tout ce que vous me racontez, je n’y comprends rien.
- Bon allez. Je crois qu’on a tous besoin d’une bonne nuit de sommeil, dit Ulrich.
- Odd t’a pas attendu, répondit Jérémie.
- En effet. Bon, Mr Hopper, vous allez dormir dans mon lit et moi je dormirais par terre.
- Je peux dormir sur le sol. J’ai l’habitude de ça.
- Justement, vous pourriez dormir sur un matelas cette nuit. Mais peut être devriez vous prendre une douche.
Venez, je vais vous montrer.
Ulrich indiqua à Franz, tout ce dont il avait besoin et attendit. De nombreux espoirs venaient de partir en fumée.
Comme chacun, il croyait que Franz pourrait les aider, mais il en savait encore moins qu’Odd. Une fois la douche prise,
chacun se coucha et s’endormit rapidement. Tous, sauf un. Franz se remémorait cette journée. Il avait tant erré, se
posant tant de questions. Et aujourd’hui, il savait qui il était. Mais cela ne le réconfortait pas. Ces enfants comptaient tant sur
lui pour retrouver leur amie. Fatigué, il finit quand même par s’endormir. Lorsqu’il ouvrit les yeux, tout le monde dormait encore
à poings fermés. Il alla se passer de l’eau sur le visage. Les cheveux coupés, sans barbe, il avait bien du mal à se reconnaître.
Il passa sa main sur son visage. Son reflet devint flou. Des images défilèrent dans sa tête. Puis il rouvrit les yeux. Il courut
jusqu’à la chambre des garçons et réveilla Jérémie.
- Hep ! Eh oh !
- Quoi ?
- Ce Xana ...
- Oui ?
- Il est où ?
- Dehors, mais je ne sais pas encore où exactement.
- Il n’est plus dans Kolio ?
- Lyoko. Et non.
- Tu es sûr, dit il paniqué.
- Oui. Mais qu’est ce qu’il y a ?
- Je viens de me souvenir que ... qu’il ne devait en aucun cas, quitter LiKoo.
- Quoi ? Comment ça ?
- Je crois que je commence à me souvenir de certaines choses. Dont ce que je viens de te dire.
- Et si il n’est plus dans Lyoko, qu’est ce qui peut se passer
?
- Je l’ignore, mais je sens que ce n’est pas bon.
- C’est quoi tout ce boucan marmonna Odd.
- Debout vous deux ! Cria Jérémie. On a une Yumi à retrouver.
- Yumi ! Quoi ?
- Calme toi Ulrich. Vas plus tôt voir si Aelita est réveillée et ramène là ici.
Ulrich sortit de la chambre, alors qu’Odd peinait à se lever.
- Il l’aime ? demanda Franz.
- Oui. Depuis toujours, mais ça n’a jamais marché entre eux. Je sais pas pourquoi.
- Ils sont trop bizarres tous les deux, répondit Odd sous sa couette.
Ils étaient tous dans la chambre, prêts à écouter Jérémie.
- Bon, voilà , j’ai fini de modifier le scan. Je vais le lancer, espérant qu’il fonctionne.
Jérémie pianota sur son clavier et un écran apparu. Chacun le fixait attendant quelque chose. Plus d’une heure s’était
écoulée, et le scan n’avait encore rien détecté.
- T’es sûr que ton truc marche ? demanda Franz.
- J’espère, répondit Jérémie. J’ai repéré que Lyoko émettait un faible signal autrefois et j’ai essayais de m’en servir.
Mais vous savez, même si mon hypothèse d’un autre monde existe, j’ignore encore comment l’on peut s’y rendre.
- Les scanners ? répondit Aelita.
- Mais c’était pas Lyoko ça ?
- Si, dit Franz.
Tous se retournèrent vers lui. Sa réponse avait été si brève et sûre.
- Vous ne pourrez pas par les scanners. C’est impossible. Je le sais, c’est tout.
- Bah au moins, on n’ira pas s’embêter à essayer avec ça, dit Odd.
Un petit bip fut émis de l’ordinateur. Jérémie se
retourna sur sa chaise et pianota.
- Je ... Y a ... Le scan il a ...
- Tu as trouvé un monde virtuel ? demanda Ulrich.
- Oui. Il y en a un et ce n’est pas Lyoko.
- Et maintenant ? Questionna Aelita.
- On se démerde pour le trouver, répondit Ulrich.
- Je veux bien, mais tu fais comment ? Tu cherches un autre Supercalculateur ?
- Je ne sais pas, mais je vais chercher. Je ne l’abandonnerais pas. Jamais !
Ulrich sortit de la chambre violemment et claqua la porte.
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Naoko était dans sa chambre. Kyani dormait juste à coté d’elle. Mais elle n’arrivait pas à trouver le sommeil. Le comportement de
Fuma la laissait perplexe. On aurait dit qu’il avait subi un lavage de cerveau. Elle sortit de son lit et s’approcha de la fenêtre.
La lune était ronde. Elle illuminait le jardin de sa blancheur. Les roses étaient magnifiques vues sous cette lumière. Elle enfila
une robe de soir rouge et sortit dans la fraîcheur. Elle caressa les roses du bout des doigts. Son regard se plongea à nouveau
dans l’astre blanc. Soudain, elle entendit une légère musique.
Elle était si belle et envoûtante. Elle se laissa guider vers cette mélodie enivrante.
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Ulrich se réveilla en sursaut. Encore un autre rêve d’elle. Tout était silencieux, ou du moins presque. Quelqu’un écoutait de
la musique quelque part dans l’internat. Il se leva et sortit de la chambre. La musique ne provenait pas d’une chambre, non de dehors.
Il descendit les marches et se retrouva dans la cour. Il cherchait autour de lui d’où provenait cette musique. Il leva les yeux au ciel.
Son regard croisa la pleine lune et ne put s’en détacher.
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Elle marchait silencieusement dans le parc. L’herbe était mouillée. Elle arriva devant un lac. Elle ne l’avait jamais vu auparavant.
Elle s’accroupit et plongea la main dans l’eau. Elle était si chaude. Puis, soudain, une lumière apparu de l’autre coté de la rive. Elle se
releva et scruta l’horizon. Une ombre apparue au loin. Et plus, la lumière s’intensifiait, plus elle se rapprochait de la chose. Elle
avait peur, mais ses jambes refusaient de lui obéir. Elle put enfin s’apercevoir que l’ombre était une personne. Elle attendait, fixant
toujours l’horizon. La silhouette devenait de plus en plus nette. Ses yeux s’écarquillèrent à la vue de la personne. Elle ressemblait
étrangement au visage de ses rêves. Une main se posa sur son épaule et la fit retourner. Elle se retrouva face à Fuma.
Il la serrait très fort.
- Fu ... Fuma. Tu me ... fais mal.
Mais ce dernier ne réagissait pas. Elle se mit à pleurer de douleur. Elle se sentait partir, elle se rattrapa au torse de Fuma.
Elle avait la main posée sur sa poitrine gauche. L’étreinte de Fuma lâcha immédiatement. Naoko venait de s’évanouir.
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Ulrich était par terre, inconscient.
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Fuma rattrapa le corps de Naoko et la porta. Il venait de se rendre compte de sa maladresse. Il ramena Naoko au
château, où Nyaki attendait. Lorsqu’il vit sa bien aimée, évanouie, il se rua vers elle et la prit dans ses bras. Il la
déposa dans son lit et se retourna vers Fuma.
- Que lui a tu fais ? Articula t’il.
- Je ... je ne voulais pas, répondit le garde.
- Ce n’est pas de sa faute. J’ai trébuché dans le parc, dit Naoko.
- Mais pourquoi es tu sortit ? demanda Kyani.
- Je voulais admirer la lune. Heureusement que Fuma m’a retrouvée, sinon je serais évanouie dans l’herbe. Merci.
- C’est normal Madame, dit Fuma en s’inclinant et en se retirant.
Elle lui adressa un léger sourire. Elle venait de retrouver son Fuma. Au fond d’elle même, elle avait honte. Elle était
mariée à un homme qu’elle appréciait beaucoup, mais pas autant que Fuma ni même que cet homme, sur la rive du lac.
Jérémie se leva, après une bonne nuit de sommeil. Il regarda la chambre. Odd ronflait dans son lit, mais celui d’Ulrich
était vide. Il pensa qu’il était sûrement aux toilettes. Mais au bout d’une demi heure, Ulrich n’était toujours pas revenu.
Il se leva et sortis dans le couloir. Il n’y avait aucun bruit. Personne dans les sanitaires.
- Odd. Odd, murmura t’il en le secouant.
- Hum.
- Odd !!! Ulrich n’est plus là !!!
- De quoi ? demanda t’il en bondissant de son lit.
- Je l’ai cherché et pas trouvé.
- Alors lui. Pas une pour me faire chier. Bon cherche dans les étages et dans le lycée. Moi je vais dehors. On ne sait jamais.
- Ok.
Jérémie mit un pull et descendit les escaliers pour se rendre dans les salles de cours. Quand à Odd, il prit sa
veste et enfila ses chaussures. Il sortit dans la cours, encore plongée dans le noir de la nuit.
- Ulrich ! Ulrich ! Criait il.
Il continua d’avancer quand il percuta une masse au sol.
- Mais qu’est ce ... ? Ulrich ! Mais qu’est ce que tu fais par terre, idiot. Ulrich ?
Odd secouait le jeune homme, mais ce dernier ne réagissait pas.
- Eh merde, voilà qu’il m’imite maintenant.
Il prit Ulrich sur ses épaules et rentra dans l’enceinte du lycée. Tout le corps d’Ulrich était froid. Il respirait
encore mais difficilement. Odd appela Jérémie qui accourut.
- Comment vas t’il ? demanda t’il.
- Pas très bien. Il est congelé.
- Faut lui enlever ses vêtements et lui en mettre des chauds. On va le monter dans la chambre.
Les deux garçons remontèrent leur ami dans leur chambre. Il mirent sous sa couette et essayèrent de le réchauffer.
Franz venait de se réveiller à cause du bruit.
- Qu’est ce qui se passe ?
- Cet idiot a décidé de dormir à la belle étoile et maintenant il est congelé.
- Ah.
- Je ... je t’entends ... Odd, murmura Ulrich en claquant des dents.
- Calme toi Ulrich dit Jérémie. Mais qu’est ce qui t’a pris d’aller dehors par ce froid.
- La ... musique. Yumi, je l’ai vue. Elle ... est en vie.
- C’était un rêve.
- Non. Elle était là devant moi, mais ne m’a pas reconnu.
Epuisé, il s’endormit, laissant son histoire en suspens. Ce n’est que cinq heures plus tard qu’il se réveilla.
- Yumi !
- Calme toi petit. Tout vas bien. Tes amis vont pas tarder à arriver, les cours sont finis.
- Yumi.
- Et si tu me racontais ce qui s’est passé plutôt.
- Je l’ai vu. Elle était là devant moi. Il l’a retient prisonnière.
- Xana ?
- Oui. C’est de sa faute tout ça.
- Ah, tu es réveillé, dit Aelita en rentrant dans la chambre, suivie par Jérémie et Odd.
- Il faut retrouver Yumi. Elle est en vie c’est sur.
- Nous aussi on espère Ulrich. Mais dit nous plutôt ce que tu faisais dehors à une heure pareille.
- J’ai entendu une musique. Très jolie. Elle venait de dehors. Je me souviens de cette musique si mélodieuse et ... de
la lune. Elle était si grande, si ronde, si blanche. Je ne l’avais jamais vu aussi splendide. Et après Yumi. Je l’ai vu.
Mais il y avait un homme avec elle. Il lui a fait du mal. Je l’ai vu. Il faut la sauver, la sortir de là .
- Tu es sûr que ce n’était pas un rêve ? demanda Franz.
- Certain.
- Bon c’est pas normal tout ça. Je vais faire des recherches sur la lune de cette nuit.
Jérémie s’assit devant sur son ordinateur. Il commença à aller de site en site, cherchant une info quelconque.
- Là ! Selon des spécialistes, il y aurait eu une activité inhabituelle de la lune cette nuit. Elle s’est rapprochée de la terre.
- Quoi ? s’exclama Aelita.
- Je le savais, dit Ulrich. Je n’ai pas rêvé.
- Tiens c’est quoi ça ? demanda Franz en montrant une icône clignotant sur l’écran.
- Je sais pas. Je vais voir.
Une bonne vingtaine de minutes s’écoula, silencieuse.
- C’était trop beau pour être vrai, marmonna jérémie.
- Qu’est ce qui y a ? demanda Aelita.
- Xana a bel et bien lancé une attaque. Il a enlevé des milliers de personnes. Depuis que la tour s’est activée, il
y a eu 9691 personnes disparues.
- Pourquoi on en entend pas parler aux infos ?
- Dans le courrier que j’ai intercepté, ils disent que la population doit être tenue à l’écart pour éviter l’affolement général.
Chaque jour, dans tout le monde, des personnes de tout âges disparaissent mystérieusement.
- On a donc un problème encore plus important que l’on ne l’imaginait. Mais quand est ce que l’on aura une vie
tranquille ? Sanglota Aelita. Il peut pas nous oublier une fois pour toute ? On veut juste qu’il nous laisse vivre en paix.
C’est si compliqué à comprendre ?
- Chut. Calme toi Aelita, murmura Jérémie en la prenant dans ses bras.
La journée se finit sur des pensées de peur
et de haine. Chaque était couché. Ils essayaient de dormir, mais aucun n’y arrivait. Jérémie regardait le plafond de
la chambre, les mains sous sa tête. Il réfléchissait au moyen d’aller désactiver cette tour et de libérer tous ces
gens. Les paroles d’Ulrich se mélangeaient dans sa tête.
- Mais bien sûr !! S’exclama Jérémie en bondissant sur l’ordinateur.
- De quoi ?
- Qu’est ce qui se passe ?
- Ulrich tu m’as bien dis que tu avais vu Yumi ?
- Oui.
- J’ai une hypothèse. Et si le monde virtuel créé par Xana était lié à la lune ? L’activité enregistrée ne s’est
jamais produite.
- Qu’est ce que tu veux dire ? Questionna Ulrich.
- Tu as vu Yumi alors que la lune n’était pas normale. C’est peut être lié. Un moyen d’aller là bas.
- On a trouvé donc ! Cria Odd.
- Odd chut. Tu vas réveiller tout l’internat, dit Ulrich. Dis Jérémie, admettons que ce soit ça. On fait comment
pour la lune ? On peut pas la commander.
- Je ne sais pas.
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Naoko n’en pouvait plus de rester confinée dans le château. Elle voulait sortir, mais Kyani l’en empêchait.
- Fuma. Je veux sortir.
- Mais votre mari vous l’a interdit.
- Mon mari n’est qu’un idiot. Trouve moi des vêtements de dehors et apporte les moi.
- Madame, je ne sais pas si ...
- Fuma, s’il te plait. Je sens que je vais étouffer à rester ici.
Attendrit par le regard de Naoko, le garde s’exécuta et revint dix minutes plus tard avec une robe jaune, un peu
trouée et des vieilles sandalettes. Elle les prit et courut vers la sortie. Bien évidemment, les gardes ne la laissèrent
pas passer. Elle fit le tour de l’enceinte cherchant une issue. Mais les murs étaient aussi lisses que du verre.
Elle s’assit, ayant perdue tout espoir. Un écureuil s’approcha d’elle. Il tira sur la vieille robe. Le petit animal la
fit sourire. Il tirait sur la robe comme si il voulait qu’elle le suive. Cela l’intrigua et décida de suivre le chemin de
l’animal. Il l’emmena vers un arbre creux et rentra dedans. Elle passa le bras dedans, par curiosité. Le trou était profond
et assez grand pour un corps humain. Elle mit les vieux habits et s’engouffra dans le creux. Il faisiat sombre.
Elle avança dans une galerie pendant plusieurs mètres. Puis le chemin se fit rude. La terre était mouillée et la montée
devenait difficile. Mais une lumière au loin laissait deviner à une sortie. Elle s’agrippa aux racines avec les dents.
Elle s’approchait lentement de la sortie. Elle glissai mais sa force de voir l’extérieur était plus grande. Elle arriva enfin
à la surface. Sur le moment, la lumière l’aveugla. Puis elle s’y habitua et découvrit l’environnement qui l’entourait.
Des milliers de gens grouillaient dans les rues. Ils couraient, parlaient, marchandaient. La ville était en effervescence.
Elle se releva et enleva la terre de ses cheveux et de ses vêtements. Comme ça, elle ressemblait vraiment à une
fille de la ville. Elle avança, curieuse
Elle arriva enfin à la surface. Sur le moment, la lumière l’aveugla. Puis elle s’y habitua et découvrit l’environnement qui l’entourait. Des milliers de gens grouillaient dans les rues. Ils couraient, parlaient, marchandaient. La ville était en effervescence. Elle se releva et enleva la terre de ses cheveux et de ses vêtements. Comme ça, elle ressemblait vraiment à une fille de la ville. Elle avança, curieuse. Elle s’approcha, timide, de la foule. Personne ne l’avait remarquée. Ils étaient bien trop occupés. Elle se fit bousculer à diverses reprises et tomba sur un étalage. Elle fit tomber un fruit par terre.
- Eh, vous me le payez.
- Euh ... Je suis désolée. Mais je n’ai pas d’argent.
- Pas d’argent ! Tu crois pas que tu vas t’en tirer comme ça. Pas d’argent, tu vas travailler.
- Euh ... Je ne sais pas si mon mari voudra bien.
- Qui c’est votre mari ? Votre visage m’est pas inconnu mais je n’arrive pas à me souvenir de votre nom. C’est quoi le nom de votre mari ?
- Je ... je sais pas. Je sais juste son prénom. Kyani.
A l’annonce de ce nom, les discutions cessèrent net et tout le monde la fixa. Naoko regardait autour d’elle, apeurée. Elle recula vers la souche d’arbre. Les gens continuaient à la dévisager. Certains chuchotaient entre eux. Elle ne pouvait plus reculer. La population commença à avancer vers elle. Elle ferma les yeux et lorsqu’elle les rouvrit, elle se trouvait dans le château. Juste en face d’elle, se trouvait Kyani. Il s’avança vers elle et la serra dans ses bras.
- Chérie, tu m’as fait peur. Je ne te trouvais plus. Tu ne dois pas sortir du château, pour ta sécurité.
Elle recula de lui. On pouvait lire dans son regard de la peur.
- Tu ... tu me mens.
- Voyons mon ange. Tu ne sais plus ce que tu dis. C’est le choc.
- Non. Tu ... tu ne fais que me mentir. Je veux plus te voir.
Elle courut jusqu’à sa chambre et s’y enferma à double tour. Elle pleurait, mais pour la première fois, elle sentait que ses larmes étaient réelles. Kyani essaya de la raisonner en vain. La nuit se leva et la lune revint inonder le château. Elle ouvrit sa fenêtre et l’admira. Une légère pluie se mit à tomber. Elle était chaude et agréable.
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Jérémie ne pouvait étudier la lune que le soir venu. Il attendit donc patiemment. La nuit commençait à tomber sur le lycée. Il se connecta, et lança son nouveau scan. Les autres dormaient profondément. Il attendait devant son ordinateur un signe quelconque. Les paroles d’Ulrich le sortirent de ses songes.
- Yumi. Yumi, dit il, tout en s’agitant.
- Ulrich réveille toi, lui chuchota Jérémie en le secouant légèrement.
- Hein ? Quoi ?
- Tu délirais dans ton sommeil. J’ai ...
- Chut. Tu entends ?
- De quoi ?
- La musique tu entends ?
- Non.
- C’est comme hier. La même musique. Je dois aller dehors.
- Eh attends vieux !
Mais Ulrich était déjà parti. Jérémie réveilla en vitesse Odd, Franz et alla chercher Aelita. Ils descendirent dans la cour et trouvèrent Ulrich fixant la lune.
- Eh oh, cria Odd en passant la main devant le visage d’Ulrich.
Mais il n’y eu aucune réaction. Il était comme pétrifié.
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Dans le jardin, près du lac, Naoko fixait la rive, attendant que le même évènement se produise. Elle pouvait apercevoir la silhouette de l’inconnu.
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Franz se mit à regarder l’astre blanc. Puis il tomba à genou en hurlant.
- Aaaahh !!!! Il ... il a changé. Il n’est plus comme avant. Il ne fallait pas. Pas ça. La pire chose qui pouvait arriver. Son esprit. Il n’est plus relié. Un autre lien. Il a besoin d’un autre lien. Un lien qui le fasse vivre, qui lui donne la force. Le lien choisi est beaucoup trop puissant. Il est pas sûr. Trop puissant. L’autre est là .
- Papa, cria Aelita en le prenant dans ses bras.
- Qu’est ce que ... Qu’est ce qui m’est arrivé ?
- Tu ... tu as déliré. Tu as parlé de choses incompréhensibles. Je crois que tu parlais de Xana.
- Oui. Cette sensation qu’une chose terrible s’est produite. Que sa liberté est pire que son ancien lien avec Lyoko.
- Moi j’ai rien comprit et Ulrich est toujours hypnotisé par la lune, dit Odd, en tournant la tête pour la regarder.
Et c’est alors qu’il disparu.
- Odd ! Odd ! Crièrent ils tous.
Aelita leva la tête et croisa elle aussi la blancheur de la lune. Elle y plongea son regard et se volatilisa comme son ami. Jérémie et Franz étaient paniqués. Puis Ulrich tomba à terre, inanimé, murmurant le prénom de ses amis disparus. Jérémie le prit et rentra dans l’internat pour étudier ce qui venait de se produire.
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- Dis, pourquoi t’es habillée comme ça ? demanda Odd à Aelita.
- Parce que tu crois que t’es mieux fringué ?
- Mais c’est quoi ces vêtements Jérémie ? Jérémie ?
- Chéri ? Jérémie !? Mais où sont les autres et ... on est où là ?
- Je sais pas c’est trop chelou. Mais vu nos vêtements, on n’est pas au XXI siècle.
- Je ... attends. Tu avais disparu. Je me souviens. Tu avais disparu et puis j’ai ...
- Regardé la lune ?
- Oui. Mais comment tu le sais ?
- C’est ce que j’ai fait et puis, hop, me suis retrouvé là .
- Je crois avoir comprit ! s’exclama t’elle.
- Explique.
- Jérémie a dit que la lune avait un rapport avec le monde de Xana. Je crois bien que c’est le moyen de virtualisation.
- Hein ?
- Lyoko égal scanner ; ce monde égal lune.
- Aaah !! Et on fait quoi maintenant ?
- Je sais pas. On visite.
Les deux amis partirent dans une direction inconnue. Mais Aelita était troublée. Elle connaissait bien les mondes virtuels pour y avoir vécu. Et celui-ci était trop ... réaliste. Elle pouvait sentir l’air chaud et le souffle du vent. L’herbe semblait se mouvoir sous ses pieds. Elle sentait son cœur battre et la chaleur de son corps varier.
- Odd, murmura t’elle. Tu ne trouves pas que ce monde est ... différent ?
- C’est normal. C’est Xana qui la créé.
- Non, pas ça. Je sens une présence très forte mais qui se cache. Et puis Xana aime la destruction, la mort, la violence. Alors pourquoi créer un monde de couleurs et de fleurs ?
- Ouai. C’est pas très clair tout ça.
- Je sens deux présences qui sont aussi puissantes l’une que l’autre. Mais l’une s’exprime en permanence et l’autre non. C’est irrégulier.
- Eh ! C’est pas des maisons là -bas ? Cria Odd, tout excité.
- Si. Tu crois que ce sont des monstres de Xana ?
- J’espère pas.
Ils s’avancèrent vers l’amas d’habitations en silence. Seules quelques unes étaient éclairées. Ils jetèrent et rapide coup d’œil et y découvrirent des familles.
- C’est des humains, chuchota Odd.
- Oui. Et l’homme ne m’est pas inconnu. C’est l’épicier du coin, fermé pour congés annuels.
- Quoi ! Hurla Odd.
- Chut, crétin.
- Qui est là ? demanda une grosse voix juste à coté d’eux.
- Euh ... bonjour monsieur, dit Odd en se relevant et en faisant un petit signe de la main.
- Odd ! s’exclama Aelita. Bonjour monsieur, dit elle.
- Qui êtes vous ? Je ne vous ai jamais vu.
- Ben, c’est moi. Aelita, la fille aux cheveux roses - d’ailleurs ils sont rouges là - qui venait vous achetez quelque chose tous les jours.
- Désolé. Vous faites erreur. Je ne vous ai jamais vu.
- Mais si. Vous ne vous souvenez pas ? Paris. Le coin de la rue Garigue.
- Connaît pas.
- Je crois qu’il ne se souvient plus de rien, murmura Odd à Aelita.
- Je crois bien aussi.
- Comment vous appelez vous ?
- Moi c’est ... Lita et lui ... Delarobia.
- Hein ? Quoi ? Mais qu’est ce que tu racontes !? Je m’appelle ...
- Tais toi. Réfléchis. On est dans le monde de Xana. De nouveaux arrivants ne passeront pas inconnus. Et il doit se souvenir de nous. Donc on doit pas dire nos vrais noms.
- Ok.
- Restez pas dehors. C’est interdit. Si le prince le sait ...
- Qui est votre prince ?
- Le prince Kyani.
- C’est pas Xana ? Chuchota Aelita à Odd.
- Je sais pas.*
Les deux jeunes gens rentrèrent dans la modeste demeure. Il y avait une femme et trois enfants assis autour d’une table. En les regardant un peu mieux, Odd reconnu l’aîné des garçons. Il l’avait croisé dans le parc à plusieurs reprises. Mais il était sur d’une chose ; l’homme n’était pas son père. Le repas était à peine fini, qu’une cloche retentit. Chacun se leva et alla dehors. Aelita et Odd firent de même. Ils attendaient tous devant leur maison. Puis une lumière apparue au loin. Une dizaine de personnes avançaient vers le village. Dès leur entrée, les habitants s’agenouillèrent. Les eux amis les imitèrent. Personne ne levait la tête, mais Aelita, beaucoup trop curieuse, se risqua à croiser le regard du personnage central, assit sur un trône. Un sentiment étrange l a traversa à ce moment. Elle vit le visage de Yumi quelques secondes. Puis elle reprit ses esprits et aperçu le signe tant redouté. Dans ses yeux, la marque de Xana luisait. Elle sursauta de peur et attrapa la main d’Odd, en la serrant très fort. Le cortège continua et partit. Les habitants rentrèrent chez eux. Odd allait faire de même quand la main d’Aelita le retint.
- Non. On doit retrouver Yumi. Je sais qu’elle est là . J’en suis sûre. Comme je suis sûre que l’homme sur le trône n’était autre que Xana.
- Quoi ? Mais il a les circuits grillés celui là . Il se prend pour un prince.
- Tu sais, plus je repense à ce que je viens de voir et plus je pense aux paroles de mon père ; sur le fait que quelque chose d’horrible se passerait si Xana était libéré. C’est peut-être en rapport avec tout ça.
- Peut-être. Mais moi, je ne veux pas être son esclave.
- Idem.
Ils partirent du village, en suivant le chemin du prince.
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Jérémie était paniqué. Aelita et Odd venaient de disparaître sous ses yeux et il ne comprenait pas pourquoi. Ulrich était toujours endormi. Le blondinet faisait les cent pas dans sa chambre.
- Je ne comprends plus rien. Ulrich entend une musique, mais pas nous, il voit Yumi, mais pas nous. Il fixe la lune et reste ici, et quand c’est nous, pouf disparu. Franz, vous êtes le seul à savoir comment fonctionne Xana. Souvenez vous.
- Je suis désolé Jérémie mais je ne contrôle pas l’apparition de mes souvenirs.
- Hum. Qu’est ce que ... marmonna Ulrich en ouvrant les yeux.
- Ils sont où !? Hurla Jérémie en se jetant sur lui.
- De qui ?
- Aelita. Odd.
- Hein ?
- Ils ont disparus, volatilisés.
- Quoi !? Où ?
- Mais c’est à toi de me le dire. C’est toi qui entend une musique et qui voit Yumi dans son autre monde.
- Je ne sais pas. Je me souviens de ... d’elle. C’est tout.
- Dis moi où. Où !?
- Désolé Jérémie Je l’ignore.
Jérémie tomba à terre. Il se prit la tête entre les mains et pleura. Franz s’approcha de lui et le prit dans ses bras. Il le posa sur
son lit, le laissant sortir toute sa souffrance. Franz demanda à Ulrich de le suivre et de sortir de la chambre. Jérémie resta donc seul.
Epuisé, il finit pas s’endormir. Mais au beau milieu de la nuit, un cauchemar le réveilla. Il revoyait la scène où Aelita
disparaissait. Il sortit dans la cour et regarda la lune, essayant de comprendre ce qui se passait. Mais comme rien ne se produisait,
il décida d’aller marcher un peu. Il se retrouva dans le bois où il lui avait fait sa déclaration. Des souvenirs lui vinrent en tête.
Mais un craquement le fit sortir de ses songes. Il se retourna, sur le qui vive.
- C’est moi Jérémie, Franz.
- J’ai eu peur.
Mais il y eu un autre craquement beaucoup plus fort et suivi d’un grognement. Ils se retournèrent et se retrouvèrent face à un
gigantesque monstre. Il mesurait trois mètres de haut et se tenait sur deux pattes. Ses bras étaient croisés sur son torse. Au bout
de chaque doigt, on devinait une griffe acérée. Sur son front, il y avait un signe qui ressemblait assez à celui de Xana. Mais il
était différent. Il n’y avait que deux cercles et ils étaient reliés par des fils rouges. Le monstre s’approcha d’eux et frappa Franz de
plein fouet. Celui ci valsa dix mètres plus loin. Ulrich qui traînait le vit et accouru.
- Franz ! Franz !
- Ce n’est rien mon petit. J’ai fait mon ... temps. Je sais maintenant. Il est comme toi.
- Franz ! Non.
Il entendit Jérémie qui hurlait. Franz n’était plus de ce monde mais Jérémie pouvait être encore secouru. Ulrich couru et se
trouva nez à nez avec le monstre tenant Jérémie par les pieds. Il y avait une marre de sang sur le sol et juste à coté un bras ;
celui de Jérémie. La bête lâcha le garçon et lui marcha sur l’autre bras. Puis avec ses mains, il lui arracha doigt par doigt. Le sang
giclait dans tous les sens. Il tomba dans les vapes. Ulrich se jeta sur la chose mais celle-ci le renvoya comme un fétu de paille.
Il se pencha sur le blondinet et posa son front sur sa tête. Le signe s’illumina. Puis le monstre disparu. Ulrich finit par reprendre
ses esprits. Il rampa jusqu’à son ami. Il avait perdu beaucoup de sang. Mais ce qui le frappa, c’est son visage. Il avait été brûlé.
Ulrich prit le corps de Jérémie et le secoua. Mais il n’y eu aucune réaction. Il était mort. Il se leva, en titubant et rentra au lycée.
Des larmes coulaient de ses joues mais il ne disait rien. Il prit une douche chaude et se coucha.
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Ils marchaient depuis cinq heures et ils ne voyaient toujours rien. C’est alors qu’ils entendirent des bruits de sabots. Ils se
cachèrent derrière un fourré et attendirent. Il y avait plusieurs cavaliers, portant un uniforme.
- Le Prince nous a demandé de rechercher les deux rebelles. Il s’agit d’une jeune fille et d’un garçon. On doit les faire prisonniers.
Il veut les interroger. Karian ! Vous retournez au château pour monter la garde.
- Bien Chef.
La troupe s’éloigna et le jeune homme répondant au nom de Karian se dirigea vers le château. Aelita et Odd avait tout suivi
de la conversation et décidèrent de suivre le jeune cavalier. Il laissait des empreintes de sabots et ce ne fut pas difficile pour Aelita
et Odd. Mais une fois devant l’édifice, ils ne trouvèrent pas de porte. Ils attendirent une, puis deux heures, mais personne ne rentrait,
ni ne sortait. Le jour se leva et rien ne se produisit. On aurait pu penser que le château était désert. Ils restèrent là toute la journée,
guettant les alentours d’une quelconque manifestation, mais rien.
La nuit tomba. Odd faisait les cents pas et Aelita cherchait une porte. Elle longeait les murs, pensant à une issue dissimulée. Soudain,
elle entendit des pas. Une personne courait le long du mur. Elle posa ses mains sur le mur et c’est alors qu’elle le traversa. Odd fit
de même et se retrouva aussi dans l’enceinte du château. Devant, une fille courait. Ils se mirent à la suivre discrètement. Elle
était près d’un lac et attendait. Puis une autre personne apparue de l’autre coté de la rive. Au début, Odd n’arrivait pas à la
distinguait puis il s’exclama.
- Ulrich ! Aelita c’est Ulrich.
- Chut tu vas nous faire repérer.
Mais c’était trop tard, elle les avait entendu et avait prit peur. Elle commenca à courir. Mais Odd fut plus rapide et lui sauta
dessus. Il lui mit sa main sur sa bouche pour l’empêcher de crier. Elle essaya de résister en vain. Ils étaient deux contre elle.
Ils sortirent du château et l’emmenèrent dans un bois car elle pût sentir l’odeur de la forêt. Puis on la fit s’asseoir. Ils discutaient
entre eux à voix basse.
- Il faut le lui dire, dit la voix grave
- Hors de question. Elle a tout oublié, répondit une voix féminine.
- Mais en nous voyant, elle se souviendra peut -être.
- Je crois pas. Mais tu peux toujours essayer.
Ils sortirent de l’ombre, espérant une réaction de la part de la jeune fille.
- Qui êtes vous ?
- Tu ne nous reconnais pas ?
- Non. Je ne vous ai jamais vu.
- Tu vois je te l’avais dit, dit Aelita.
- Ben quoi, j’aurais essayé au moins.
- Mais qui êtes vous ?
- Je m’appelle Aelita et lui c’est Odd.
- Et toi c’est Yumi. C’est ça ?
- Non. C’est Naoko. Mais ...Je sais pas pourquoi, le nom, Yumi me dit quelque chose.
Aelita et Odd se mirent alors à tout lui expliquer, depuis le début. Cela dura des heures et des heures. Certaines questions que
se posait Naoko trouvèrent une réponse, voire plusieurs. Après ce récit, elle ne voulait plus retourner au château. Ils restèrent donc
caché dans cette forêt pendant plusieurs jours. Etrangement, ils n’éprouvaient ni le besoin de boire, de manger ou de dormir. De plus, plus Naoko passait du temps loin de son mari, plus elle
se souvenait de son ancienne vie. C’était encore très flou. Mais elle était sûre d’une chose, c’est que sa place n’était pas ici.
Puis au bout du cinquième jour, le phénomène se reproduisit.
Il était tard. La lune brillait dans le ciel. Les rues étaient désertes. Elle courait dans le parc. Elle n’était plus loin. Plus que
quelques minutes. Mais il fallait qu’elle se dépêche.
Ses longs cheveux noirs flottaient dans le vent. Son corps fin et musclé n’était habillé que d’une légère robe rouge, tenue au
niveau de la taille par un fin ruban blanc. Elle ne portait pas de chaussures. Ses yeux noirs étaient à l’affût.
Elle continua de courir. Elle était essoufflée, mais elle ne devait pas s’arrêter. Une mélodie se fit entendre. Ça commençait.
Sa foulée s’accéléra. Elle leva la tête. La lune était ronde et resplendissante. Yumi traversa tout le bois et déboucha
devant un lac. L’astre blanc se reflétait sur l’onde bleue. La musique émanait de l’autre coté de la rive. Elle scrutait cet endroit.
Une silhouette se dessina au loin. La jeune fille avait les mains croisées sur son cœur. Sa respiration devenait de plus en
plus forte. Un léger sourire apparu sur ses lèvres. La forme était visible. Sur l’autre rive, se tenait un homme. La lune éclairait
la scène de sa pure blancheur. Les deux êtres se regardaient. Ils tendirent chacun la main vers l’autre. Le lac devenait
de plus en plus petit. Le cercle de la lune devenait de plus en plus grand. Les deux personnes attendaient. Leurs corps n’étaient plus
loin l’un de l’autre. La lune était à son zénith et le lac n’était plus qu’une mare. Quelques secondes, et l’instant tant attendu se
réaliserait.
Le silence fut brisé par des bruits de sabots. La jeune femme se retourna. Ils n’étaient plus très loin. Elle se retourna vers l’homme.
Elle tendit la main. Ce dernier fit de même. Leurs doigts s’effleurèrent. Puis une voix grave se fit entendre.
- Elle est là ! Elle ne doit pas nous échapper cette fois ci, cria la voix.
Yumi le regarda, les yeux en larmes. Elle ne voulait pas le quitter.
- Vas y, dit le jeune homme.
- Non. Je veux rester.
- Vas !
La jeune fille se retourna. Les cavaliers n’étaient plus très loin. Si elle ne partait pas maintenant, ils l’attraperaient. Elle jeta un dernier
regard vers le jeune homme et courut.
Elle partit en direction du Sud. Elle sentait le sol trembler. Les chevaux n’étaient pas très loin d’elle. Elle s’engagea dans l’épaisse
forêt. Ses jambes et ses pieds saignaient, écorchés par les ronces. Yumi courait du plus vite qu’elle pouvait, se retournant de temps
en temps. Elle pouvait voir les hommes sur leur monture. Elle avait peur. Et si cette fois, ils l’attrapaient ? Elle trébucha et tomba
dans un bosquet. Mais Yumi continua d’avancer à quatre pattes, espérant ne pas se faire repérer.
- Là ! Cria un des cavaliers. Elle est à terre, dans les fourrés.
- Vite ! Il faut l’attraper. Vivante.
Elle était prise au piège. Ils l’encerclaient, telle une bête. Son corps entier la faisait souffrir. Mais elle ne pouvait pas se laisser
prendre aussi facilement. Elle se releva et leur fit face. Ils bloquaient toutes les issues de la clairière. Elle scrutait le moindre
endroit mais, cette fois ci, leur coup était bien préparé.
- Allez. Si vous vous laissez faire, tout ira bien, dit le chef.
- Espèce de gros porc. Tu ne m’auras pas comme ça.
- Voyons Madame. Votre mari nous envoi vous chercher.
- Ce n’est pas mon mari !! Hurla t’elle.
- Cessez vos enfantillages. Nous vous ramènerons au château.
- Non ! Ce monde n’est pas réel. Et ce n’est pas mon mari.
Le garde s’avança vers elle. Elle ressemblait plus à un animal déchaîné qu’à une jeune épouse. Le cavalier était assez impressionné
par l’attitude de sa nouvelle maîtresse. Elle qui était si douce auparavant, était une lionne en furie.
- Madame. Ce sont les rebelles qui vous font croire je ne sais quoi. Ne les écoutez pas et venez avec moi.
Soudain, un corps fin et musclé atterrit à coté d’elle. Il venait d’effectuer une pirouette. Entre ses mains, il tenait un bâton rouge.
- Je m’absente une minute et tu as déjà besoin de moi, murmura t’il.
- Désolée Odd. Je ... je n’arrive pas.
- Bon prépare toi. Aelita ne va pas tarder à arriver avec des chevaux.
Les gardes s’avançaient vers eux, menaçant. Yumi se mit à genoux pleurant des larmes cristallines. Elle ne voulait pas en
finir comme ça. Soudain, tout se mit à tourner autour d’elle. D’abord lentement, puis de plus en plus vite. Elle ferma les yeux
de peur et lorsqu’elle les rouvrit elle était devant Odd et Aelita qui lui expliquait son vrai passé.
- Euh ... Odd ? Questionna Yumi.
Mais ce dernier ne réagit pas. Elle tenta de poser sa main sur son épaule mais elle la traversa. Elle regardait la scène qui se
déroulait sous ses yeux, apeurée.
Odd était en train de lui expliquer qui était sa vraie famille. Yumi se voyait - encore à l’époque Naoko - tremblant sur sa chaise.
Elle se souvenait combien elle avait eu peur. Il lui avait fallu de nombreuses heures pour trouver le calme.
- A ce que je sais, tu était amoureuse d’Ulrich, disais Aelita.
- Ulrich ? Le garçon brun ? Questionna Naoko.
- Oui, répondit Aelita. Et depuis ta “disparition”, il se produit de drôle de phénomène. Ulrich sort en pleine nuit, disant qu’il
entend une musique ...
- Que nous on entend pas, coupa Odd.
- Et après il fixe la lune et au bout d’un certain temps s’évanoui. A son réveil, il nous raconte qu’il vient de te voir.
- La lune ? La musique ? Je ... Moi aussi.
Le décor se remit à tournoyer. Yumi se retrouva dans la forêt, aux cotés d’Odd. Elle repensait à son cœur qui s’était mis à battre
lorsqu’elle avait comprit qui était cet étrange individu. Pour lui, elle devait se battre. Yumi se releva et attrapa la main d’Odd.
- Fait moi confiance, lui murmura t’elle.
Yumi prit une grande inspiration en fermant les yeux. Puis elle les rouvrit. Son cœur battait à toute allure dans sa poitrine.
Elle se mit à parler d’une voix calme.
- Fuma, laisse nous passer.
Etrangement, le cavalier descendit de sa monture et s’approcha de Yumi. Elle lui souriait.
- Viens me voir, dit elle.
Fuma continua de s’approcher d’elle comme hypnotisé. Yumi colla son front contre le sien.
- Je sais maintenant pourquoi je t’aimais bien, lui murmura t’elle. C’est que tu lui ressembles tant. Mais tu n’es pas lui.
Tu n’es qu’une de ses créations. Je le vois dans tes yeux.
Yumi passa sa main devant les yeux du cavalier. Ce dernier secoua la tête, puis cligna des yeux. Il se retourna vers sa troupe.
- Vous pouvez partir. C’est un ordre.
Les cavaliers s’exécutèrent, tels des robots. Odd avait la bouche grande ouverte, n’en revenant pas.
- Yumi ? Qu’est ce ... bégaya le blondinet.
- Ne t’inquiète pas. Je viens de tout comprendre. J’ai en moi une source inépuisable de dons. Ce monde est le mien.
- Je ne comprends rien, dit Odd.
- Ce n’est pas bien grave, dit la jeune fille. Tiens voilà Aelita avec les chevaux.
- Ah ! Vous êtes là , cria Aelita. Mais où sont les gardes ? Et lui ? demanda t’elle en montrant Fuma.
- Ne craint rien. Il est de notre coté maintenant. Je l’ai ... comment dire... reprogrammé.
Les quatre jeunes gens montèrent sur leur monture et partirent vers leur camp.