Dernière édition le 15 septembre 2006
Je l’ai tuée.
Cette phrase me revient en tête sans cesse. Oui, je l’ai tuée. Il le fallait. Maintenant le destin est gravé à jamais dans son sang. Ce sang rouge sui coule le long de son corps. Elle est là , près de moi. Chaque goutte qui tombe m’indique le chemin.
Je l’ai tuée.
Elle a un visage si beau, exprimant la sérénité. Je peux encore voir son sourire. Une goutte de sang est restée coincée au coin de sa bouche. Elle tombe lentement sur sa joue, puis le long de son cou pour finir sa chute sur le sol. Ses yeux sont clos.
Je l’ai tuée.
L’arme qui a commis cet acte se trouve entre elle et moi. L’épée se tient là , plantée dans la terre, marquant à tout jamais le sol. Immaculée de sang, elle attend. Je dois la prendre. Il le faut. La fin est proche ; la fin de tout. C’est à moi de décider. Je ne sais pas. Je ne sais plus.
Je l’ai tuée.
Je revois la scène, celle où l’épée lui transperce le ventre. Le moment où elle me dit “moi aussi”. Mais tout cela ne serait pas arrivé si elle n’avait pas été là . Je prends dans mes bras la femme que j’ai tuée. Elle est si légère. Sa robe blanche traîne par terre. Son corps est encore chaud. Je m’avance vers l’eau. Je progresse lentement dans l’eau froide. La lune se reflète tel un miroir de pureté. Je dépose son corps dans l’onde bleue. Elle flotte, inerte. Le courant n’a pas d’emprise sur elle. Je la regarde. Mon coeur est si triste et remplit de haine. Je sors de l’eau et me dirige vers l’épée. Je met ma main sur la garde et la sors du sol rouge. Je dois accomplir mon destin. Je suis le tracé sinueux de son sang. Il est au bout. Il m’attend ; et je suis prêt. Je marche, l’épée à la main. Je me souviens de tout. Tout ce qui a fait que nos vies soient modifiées pour toujours.
(Flash back)
Il y a eu ce jour, celui où nos destins se sont scellés.
Il y a eu ce jour, celui où nos destins se sont scellés. On était à l’usine. Xana avait activé une tour pour ne pas changer. Comme à notre habitude, nous l’avions désactivée. Nous étions dans le labo, cherchant la moindre trace de passage de ce monstre. Soudain, Yumi se tourna et se dirigea vers l’ascenseur.
- Yumi, où vas-tu ?
- Yumi ?
Mais elle ne nous répondit pas. M’inquiétant pour elle, je la suivis. Nos amis firent de même. L’ascenseur ferma ses portes et commença à descendre. Quand il s’ouvrit, nous étions dans la salle du supercalculateur. Yumi s’avança vers le coté droit. Elle s’agenouilla et ouvrit un panneau.
- Mais ... mais. Qu’est ce que tu fais ? demanda Jérémie.
Elle resta muette, continuant ce qu’elle faisait. Elle avait enlevé deux panneaux. Elle les prenait délicatement, comme si c’était un bien précieux. Jérémie s’arrachait les cheveux. Puis elle s’arrêta et plongea le bras au cœur de la machine. Lorsqu’il ressortit, elle tenait dans sa main un papier. Elle le posa à terre et replaça lentement les différents éléments qu’elle avait enlevés. Jérémie n’en croyait pas ses yeux. Elle replaçait toutes les pièces comme il se devait. Puis une fois le supercalculateur remit en place, elle se leva et me tendit le papier. Je le déroulais, me demandant ce qu’il pouvait bien y avoir dessus. Une belle écriture se dessinait sur le parchemin. Je lu à haute voix ce qu’il y avait d’écrit.
- Lorsque le sang pur coulera, l’enfant renaîtra. L’œil s’ouvrira et le combat final commencera. Franz Hopper.
- Franz Hopper ! s’exclama Jérémie.
- Il est pas bien ! Qu’est ce qui lui prend d’écrire des trucs aussi chelous ? dit Odd. Il a pété un câble.
- Je ne pense pas. Franz Hopper était un scientifique. Jamais il n’aurait écrit des balivernes, dit Jérémie sur un ton clair. Et puis l’œil s’ouvrira. Je crois qu’il nous parle de Xana.
- Mais et le reste ? demanda Yumi.
Je me retournais vers elle. Son regard avait changé. Elle semblait si forte et si mûre.
- Yumi. Comment as-tu su pour le papier ? Lui demandais je.
- Je le sais. C’est tout. Comme je sais qu’il faut y croire. Il faut que chacun de vous s’en souvienne. Nos destins sont scellés.
Malheureusement, je n’ai comprit cette phrase que bien trop tard. Ce bout de papier nous indiquait un chemin. Et nous l’avons prit, tel est notre destin. Aelita semblait choquée par l’annonce.
- C’est une prophétie, dit elle.
- Une ... quoi ? demanda Odd.
- Une prophétie, sombre crétin. Je le sens. Si Franz a écrit cela, ce n’est pas pour rien. Il faut découvrir ce qu’elle veut dire.
- Je veux bien. Mais comment ?
- Vous devez chercher dans vos cœurs, nous dit Yumi.
- Nos cœurs ? Je ne te comprends pas.
- Tu comprendras l’heure venue.
Puis elle tomba à terre. Elle était inconsciente. Je la prit dans mes bras et sentit son cÅ“ur battre. Elle rouvrit les yeux. Nos visages étaient si proches. Elle me sourit et ferma les yeux. J’ignore toujours ce qui c’est passé ce jour là et tous les autres jours où elle fit de même. On aurait dit qu’elle était possédée par je ne sais quoi. Nous rentrâmes au lycée pour laisser Yumi se reposer. J’étais dans ma chambre, assis sur mon lit. Je tenais le papier dans mes mains, essayant de comprendre. Que voulait nous dire Franz ? Le lendemain fut une journée bien étrange. Nos pensées étaient hantées par la prophétie, et Yumi ne se souvenait plus de son “illumination”. Mais cette journée fut également horrible. Jérémie et Aelita étaient en ville. Aelita regardait une boutique de cadeaux. Jérémie était plutôt pressé. Il voulait se rendre à l’usine pour chercher la signification du message. Il traversa la route, seul. Une voiture fonça tout droit sur lui et l’écrasa.
- Jérémie !! Cria Aelita sur le trottoir. Jérémie !
Elle courut vers lui. Elle regarda dans la voiture mais il n’y avait personne. Elle appela les urgences. Tout le monde regardait la scène. Jérémie était vraiment dans un sale état. On le transporta en urgence à l'hôpital. Mais il était trop tard. Jérémie était mort sur le choc.
Elle courut vers lui. Elle regarda dans la voiture mais il n’y avait personne. Elle appela les urgences. Tout le monde regardait la scène. Jérémie était vraiment dans un sale état. On le transporta en urgence à l'hôpital. Mais il était trop tard. Jérémie était mort sur le choc. On ne pouvait plus rien pour lui. Aelita appela Odd. Elle était en pleurs.
- Odd ?
- Aelita ? Qu’est ce qui y a ? Pourquoi tu pleures ?
- C’est ... c’est ... c’est Jéré ... jérémie. On ... on était en ... en ville et ... et il ... la voiture ...
- Aelita tu es où ?
- La voiture ... elle ... elle fonçait ... Jérémie ...
- Où es tu ?
- Jérémie ... il ... il ... il est ... Oh mon dieu !
- Aelita dis moi où tu te trouves ?
- Le sang. Partout.
- Aelita.
- Il l’on ... emme ...emmené. L’hopi ...
- L’hôpital ?
- Ou ... oui.
- Ne bouge pas. On arrive. Tu ne bouges pas.
Il nous prévint. On retrouva Aelita dans le hall, en pleurs. Elle essayait tant bien que mal de nous expliquer ce qui c’était passé. Mais un mot marqua mon attention. Xana. Elle avait vu l’œil de Xana dans les phares. Le monstre avait bien réussi son coup. Un de mes meilleurs amis était mort. Je jurais de le vengerais. Après cette attaque, Xana ne donna plus de signe de vie. Je cherchais toujours la signification de la prophétie. Yumi continuais dans ses délires. Elle me parlait d’une femme, une certaine Livia. La mort de Jérémie était dans tous les esprits. L’enterrement fut très douloureux. Aelita n’acceptait pas la mort de celui qu’elle aimait.
Et puis un matin, au réveil, je trouvai l’épée. Je ne savais pas d’où elle venait mais elle m’attirait. Elle était si belle. La garde cruciforme était si douce mais je sentais une force à l’intérieur. Il y avait une pierre incrustée à l’intérieur. La poignée était si petite et le pommeau était en or. Quand à la lame, elle était très solide mais très fine. Il y avait une inscription dessus. Je ne comprenais pas. Ce langage m’était inconnu mais je vis mon nom à la fin, Ulrich. Je sentais que cette épée était pour moi. Je la pris dans ma main. Elle était si légère et facile à manier. Je maîtrisais mieux cette arme inconnue que le katana. Quand Yumi la vit, elle repartit dans son délire.
- C’est bientôt. La prophétie va se réaliser. Bientôt le sang coulera. Tu dois la protéger Ulrich. Sans elle tu ne peux rien.
- Sans qui ?
- L’épée Ulrich. Tu te battras avec. Ton destin s’approche.
- Qu’est ce que tu sais Yumi , Dis le moi.
- Livia. C’est Livia.
- Qui est Livia ?
- C’est ton cœur.
- Mon cœur ? Mais qu’est ce qu tu racontes !
- Au revoir Ulrich.
Puis elle reprit ses esprits, ne se souvenant pas de ses paroles. Je passai la journée avec l’épée. Je n’arrivais pas à m’en détacher. C’était comme si elle faisait parti de moi. Odd passa sa journée à chercher Aelita qui avait disparue. Quand à Yumi, elle se rendit à son endroit préféré ; la rivière. Alors que la journée s’écoulait lentement, je sentais une force grandir en moi. Je pouvais vaincre Xana avec. La prophétie devenait un peu plus claire à chaque instant. Je me battrai contre Xana. Je le tuerai. Je pourrai ainsi venger tous ceux qu’il a fait souffrir. Je devais en parler à Yumi. Je me rendis à son endroit. Elle faisait face à l’eau. La nuit tombait lentement sur la ville. Elle portait une robe légère, toute blanche. Une faible brise vint tournoyer ses vêtements. Elle se retourna ; je vis dans son regard tant de peines. Je m’avançais vers elle. Elle leva la tête et plongea son regard dans le mien. Une vague de chaleur traversa mon corps. Elle me regardait, une larme coulant le long de sa joue, puis de ses lèvres pour tomber dans la terre.
- C’est moi, me dit elle.
- De quoi ?
- Je suis le sang pur. C’est moi, dit elle en prenant l’épée dans sa main droite.
- Comment ça ?
- Je suis le sang pur Ulrich.
Elle pointa l’épée vers son ventre. Je regardais la scène, horrifié. Mais elle ne se transperça pas le ventre. Elle s’arrêta juste avant. Sa main gauche vint se poser sur mon visage.
- C’est un adieu Ulrich.
- Je ne comprends rien. Voyons Yumi, revient à toi. Je ne veux pas te perdre.
- Pourquoi Ulrich ?
- Parce que ... c’est que ... je ... je tè ... je t’aime.
Elle s’approcha de mon visage et posa ses lèvres sur les miennes. Elle m’embrassa avec une telle passion. Je fis de même, suivant l’élan de mon cœur. Je la tenais par la taille. Elle prit ma main gauche et la posa sur sa main droite. Puis elle enfonça l’épée. Elle traversa son corps entier. Je vis son corps trembler. Le sang coulait lentement le long de la lame. Ses mains tenaient toujours la mienne. Je sentais sa force décliner.
- Nooooooooooon !!!! Hurlais je.
- Moi ... aussi, murmura t’elle en souriant.
- Noooon ! Yumi ! Non !
Je déposai son corps sur le sol, l’épée toujours entre mes mains. Je voyais le sang couler le long de sa robe. Je plantais l’épée dans la terre et m’asseyais à coté d’elle. Elle était morte. Le sang pur avait coulé. La prophétie commençait à se réaliser.
Je l’ai tuée.
Je déposai son corps sur le sol, l’épée toujours entre mes mains. Je voyais le sang couler le long de sa robe. Je plantais l’épée dans la terre et m’asseyais à coté d’elle. Elle était morte. Le sang pur avait coulé. La prophétie commençait à se réaliser.
Je l’ai tuée.
Je suis devant l’usine et j’attends. Xana le sait. Lui aussi est là , immobile. Son corps a une apparence humaine mais il ne l’est pas. Je m’avance vers lui, l’épée en main.
- J’ai juré de les venger ! Tu mouras pour ça !
- Hihihi.
L’ombre noire se jette sur moi. Je me mets en position d’attaque. Je sens les mouvements que je dois faire. La scène de la mort de Yumi repasse en boucle dans ma tête. Xana prend la forme d’une tornade. Il avance à toute vitesse vers moi. Je me sens prêt. Elle ne sera pas morte en vain. Xana se met tout autour de moi. Je ne vois plus ce qui se passe à l’extérieur. J’entends des voix qui me sont familières. Mais je ne sais pas qui me parle. Je lève la tête et voit le haut de la tornade se refermer. Xana a créé une prison avec son corps. Le haut de la tornade descend petit à petit. Il n’est plus qu’à un mètre de moi. Je lève mon épée au dessus de ma tête. La poignée se trouve dans ma main gauche, tandis que je tiens la lame dans mon autre main. Lentement, je tire l’épée pour qu’elle glisse dans ma main droite. La lame m’entaille la paume. Mon sang coule et se mélange à celui de la femme de mon cœur. Xana descend toujours vers moi. Et au moment où il touche la lame immaculée de nos deux sangs, l’ombre s’écarte et se dissipe en plusieurs morceaux. J’ouvre les yeux. Non loin de moi, se trouve Aelita et Odd. Les morceaux se mettent à tournoyer autour de moi. Ils tournent à toute vitesse. Une grande lumière nous aveugle et lorsque j’ouvre les yeux, je vois un petit corps inanimé à terre. Le corps semble si frêle. Je m’approche lentement. Au fur et à mesure de ma progression, je distingue mieux la masse. C’est une petite fille. Puis, je vois quelque chose d’incompréhensible. Elle a les cheveux roses. La petite fille se relève. Son visage met familier. Je l’ai déjà vu.
- Bonjour.
- Ulrich, me dit elle en souriant.
- Comment ? Enfin... Ae ... lita ?
- Oui.
- Mais il y a deux secondes tu étais là bas.
- Non.
Je me retourne. Derrière moi, se trouve Odd et la grande Aelita. Mon regard passe de l’une à l’autre. Puis la grande se met à sourire, pour finir par rire. Elle recule dans la pénombre. Sa voix devient plus grave. La petite se met derrière moi. Elle me tient par la jambe. Je pose mon regard sur elle. Je peux lire de la peur.
- Odd, prend la et éloigne là . Je n’aime pas la tournure que ça prend.
- D’accord. Allez viens avec moi ... euh Aelita.
Je me tourne vers la grande. Je ne la vois plus mais sens sa présence ; Elle est juste là , en face de moi. L’épée, toujours entre mes mains vibre.
- Ulrich. Ulrich, dit la voix dans l’obscurité.
- Aelita ?
- Aelita. Aelita. Tu n’as que ce mot à la bouche. Est-ce que Aelita a une voix aussi grave ? Non ! Je ne suis pas Aelita. Je ne l’ai jamais été.
- Mais alors qui es tu ?
- Qui je suis ? Tu me demandes qui je suis. Tu ne te souviens plus ? Quel beau travail ils ont fait.
- Mais de quoi tu parles ?
- De quoi je parle. De quoi je parle. Mais Ulrich, je te parle de tes parents.
- Mes parents ?
- Ou devrais je dire nos parents. Cria l'homme.
Alors là , ça se complique encore plus alors lisez bien.
Je me tourne vers la grande. Je ne la vois plus mais sens sa présence. Elle est juste là , en face de moi. L’épée, toujours entre mes mains vibre.
- Ulrich. Ulrich, dit la voix dans l’obscurité.
- Aelita ?
- Aelita. Aelita. Tu n’as que ce mot à la bouche. Est-ce que Aelita a une voix aussi grave ? Non ! Je ne suis pas Aelita. Je ne l’ai jamais été.
- Mais alors qui es tu ?
- Qui je suis ? Tu me demandes qui je suis. Tu ne te souviens plus ? Quel beau travail ils ont fait.
- Mais de quoi tu parles ?
- De quoi je parle. De quoi je parle. Mais Ulrich, je te parle de tes parents.
- Mes parents ?
- Ou devrais je dire nos parents.
- ...
- La famille Hopper. C’est horrible. Leur petit fils chéri les a oublié.
- Non. Je vois deux visages. Ils sont à coté de moi. Je leur tiens la main. C’est Franz et Aelita.
- Encore Aelita. Je croyais que tu en aimais une autre ? Mais où est donc Yumi ? J’avais oublié. Tu l’as tuée ! Tu n’es qu’un monstre.
- Non ! C’est elle. Je ne voulais pas. Pas elle.
- Mais c’était son destin. Quoi de plus normal que son créateur la détruise.
- Hein ?
- Oh, ça aussi tu l’ignorais. Il va falloir que je te raconte notre histoire, petit frère. Alors. Il était une fois en l’an 2000 ... 2000 combien déjà ? Ah oui en l’an 2342. Que le monde était beau là bas. Et le mieux, c’est que j'y régnais. C’était la belle époque. C’est dingue toutes les avancés technologiques que l’on avait put faire. Je dirigeais le monde à ma guise. Mais j’ai toujours eu un petit faible. La torture. Entendre les gens m’implorer, hurler et tout le reste. Quel délice.
- Je ne comprends rien.
- Ça va venir. T’inquiète pas. Papa et maman ou Franz et Livia, si tu préfères.
- Livia ?
- Oui, notre mère à tous les trois.
- Trois ?
- Tu n’es vraiment qu’un idiot. Aelita n’est autre que notre sœur.
- Je ne comprends plus. Que ...
- Oh, voyons Ulrich. Arrête de faire l’enfant. Tu as toujours aimé faire l’innocent. La preuve ; tu étais le préféré des parents. C’est pour ça que j’ai tout détruit. Pour me venger. Avant ton arrivée, maman n’avait d’yeux que pour moi. Puis tu es né et ils m’ont oublié. Et quand elle est tombée enceinte d’Aelita, j’ai cru qu’ils allaient faire pareil ; mais non ! C’était juste moi qu’ils détestaient. Je n’étais pas du tout comme ils voulaient.
Mon frère sort de la pénombre. Son corps tout entier a changé. Il est très grand et beaucoup plus vieux que moi. Et c’est alors que je vois son visage. Il est si ... affreux. Il s’avance vers moi. Je n’ose même plus bouger.
Non loin de là , Odd et Aelita regardent la scène. Odd est en trin de serrer les poings. Il se dirige vers nous. Mais Aelita le retient.
- Non.
- Laisse moi y aller ! Hurla Odd.
- Il doit le découvrir par lui-même.
- Mais qu’est ce que tu racontes ? Il va se faire tuer.
- Non. Du moins j’espère.
- J’y vais !
Elle met un bras devant son corps pour l’empêcher d’avancer. Mais Odd la pousse et commence à se diriger vers moi. Aelita tend le bras et pose sa main sur sa tête. Il tombe à terre, endormi.
Mon frère sourit. Je recule de quelques mètres.
- Toi aussi tu me trouves laid, me dit il.
- ... Non.
- C’est pour ça qu’ils sont partis. Ils ont faits de moi un monstre. J’ai détruit le futur. Notre monde allait sombré dans le chaos, quand notre père eut l’idée de vous emmenez dans un lieu sain ; le passé. Et là encore ils m’ont oubliés. Mais je les ai suivis. Je me suis caché.
- Mais qu’est ce que tu racontes ?
- Te souviens tu de ton enfance ?
- Oui, mon école maternelle, le parc ...
- Non je veux dire. Avant tout ça.
- Bien sûr. Je ... Ma ...
- Non ! Ils ont effacés ta mémoire.
- Mais pourquoi ?
- Pourquoi ? Hurla il en tournant au tour de moi. Pourquoi ? Parce qu’ils ont vu le futur. Ils ont vu qu’ils allaient mourir et que leurs deux enfants chéris aussi. Ils ont voulu vous protéger. Ils ont effacés votre mémoire. Ils voulaient vous mettre dans un monde virtuel. Ils ont réussi pour Aelita, dit il en se tournant vers la petite. Mais pas pour toi. Il était trop tard. Ils t’ont alors confiés à une famille “normale”.
- Ma famille ...
- T’as abandonné. Car tu l’as tuée. En voulant te sauver ils sont morts. Ils ont préféré mourir de la main de leur fils.
- Non. C’est pas moi.
- Si Ulrich. Si tu n’étais pas né, je ne serais pas devenu ce que je suis, il n’y aurait pas eu tous ces morts, nos parents seraient encore en vie et surtout elle. Yumi. Yumi n’aurait pas souffert. Tu détruits tout ce que tu touches.
- Yumi. Je l’ai tuée.
- Oui Ulrich. Cette épée l’a transpercée.
Je laisse tomber l’arme. Un bruit sourd se fait entendre. Je me prends la tête entre mes mains.
Je laisse tomber l’arme. Un bruit sourd se fait entendre. Je me prends la tête enter mes mains.
- Tu mens ! Tu mens !
- Alors pourquoi des souvenirs te reviennent ? Tu te souviens.
- Non.
- Mon nom.
- Je ne sais pas. Xana ?
- Voyons, Ulrich tu n’as jamais su mentir. Ce n’est pas Xana et tu le sais. Mon nom. Mon nom !
- Na ... Naoko.
- Tu vois, tu te rappelles.
- Je ne veux pas. Non !
- Ça fait mal, hein ? Tous ces morts qui t’entourent.
- Yumi.
- Tu l’avais bien faite. Elle était très jolie, pour ta première création. Un peu trop humaine à mon goût.
- ...
- Tu ne comprends rien. Le futur a changé l’homme. Le pouvoir. L’homme aime le pouvoir. Il a modifié nos gènes. Pouvoir contrôler les autres, les éléments, la vie. C’est magnifique. Mais nous n’étions pas tous pareils. Il y avait les privilégiés qui possédaient plus de pouvoir, comme notre famille.
- ... La Frénure.
- Oui. Souvenirs, souvenirs.
- ... C’est de ma faute. Pour me sauver ...
- Ils ont tout sacrifié. Ils ont cru pouvoir te sauver. Mais ils ignoraient mes projets.
- Ma faute. A cause de moi.
- Tout comme Yumi.
- Yumi. Livia. Franz.
Il tourne autour de moi comme un vautour. Mon grand frère est un monstre. Je ne suis guère mieux. Je n’ai pas su protéger les êtres chers à mon cœur. La vie est si fragile. On croit la tenir entre nos mains mais c’est au moment le moins inattendu qu’elle nous échappe. Les paroles de Naoko résonnent dans ma tête.
Je l’ai tuée.
C’est moi, pas elle. C’est ma faute. Je l’ai créée. Je devais la protéger. C’était mon devoir et je n’ai pas su le respecter. Je tombe à genoux tel une âme en peine. Tous ces malheurs à cause de moi. Je ne répands que la mort. Mon frère m’attrape les cheveux et tire ma tête en arrière.
- Alors, Ulrich ? Tu veux que je t’aide ? Tiens !
Il plante sa lame dans mon bras. J’hurle de douleur. A coté de moi, Naoko ricane. Je pleure de douleur, de tristesse, de haine. Je me suis recroquevillé sur moi-même. L’épée se dresse au dessus de moi et se plante dans mon dos. Le sang jaillit. Au loin, Aelita regarde la scène. Elle attend. Je continue de pleurer.
- Yumi !
- Elle ne t’entend pas. Tu as planté ta lame dans son corps.
Aelita s’avance lentement. Naoko la regarde, amusé.
- Tiens, la petite tête rose s’approche. Qu’est ce qu’elle veut ?
Je relève la tête péniblement. Elle s’accroupit devant moi et prend mon visage entre ses mains. Nos regards se croisent. Elle a les mêmes yeux que Yumi.
Aelita s’avance lentement. Naoko la regarde, amusé.
- Tiens, la petite tête rose s’approche. Qu’est ce qu’elle veut ?
Je relève la tête péniblement. Elle s’accroupit devant moi et prend mon visage entre ses mains. Nos regards se croisent. Elle a les mêmes yeux que Yumi.
- Ce ne sont que des mensonges. Tu n’as tué personne. Tu es bon. La preuve, tu m’as libérée. Tu m’as sauvée. Elle t’a aimé. Ne l’oublie pas. Tu dois te battre ; pour elle.
- Je l’ai tuée.
- Elle est dans ton cœur et ce pour toujours. Tel un cristal, le cœur revivra. Seulement si tu te bats Ulrich. Tu comprends, te battre.
Et alors qu’elle me parle, je sens une force pénétrer au plus profond de mon corps. La douleur s’efface. Je me relève. Naoko est face à moi et me tend mon épée.
- Enfin, le combat. Comme au bon vieux temps. Ou plutôt au nouveaux temps. Un combat avec une épée. Rien d’autre. Le survivant gagne. Te souviens tu de ton enseignement ? Sûrement pas. Tant mieux. Epée en avant !
Je me mets en position de combat. Une seule personne occupe mes pensées, Yumi. Etrangement, je sens que des forces viennent s’allier à moi. Naoko lance son attaque. Son arme me fait une entaille au niveau du bras déjà blessé. J’essaye de me protéger mais il est beaucoup plus fort que moi. Ses coups sont violents et précis. Je continue de perdre mon sang. Non loin de moi, Aelita est assise en tailleur. Elle récite des paroles que je ne comprends pas. Mais en les entendant, Naoko arrête ses attaques et se retourne vers elle. Il est surprit.
- Non ! Tu as oubliée toi aussi, hurle t’il.
Ma petite sœur reste immobile. Une légère lumière l’entoure. Naoko se dirige droit vers elle. Il est furieux. Il vocifère des paroles dans une autre langue qui ressemble beaucoup à celle d’Aelita. Il est devant elle.
- Tu vas et taire petite sotte ! Tu ne t’en souviens pas.
Elle se lève et ouvre les yeux. La lumière l’entoure toujours.
- Non Naoko. C’est là que tu te trompes. Quand Ulrich m’a libérée, tout m’est revenu. Tout !
- Non !
- Si et maintenant Ulrich pourra te tuer.
Je regarde la scène, interloqué. Soudain, je vois de la lumière jaillir de mes plaies. La lumière devient intense. Mon frère me regarde avec un regard encore plus haineux. Quand à Aelita elle sourit. Puis elle recule pour s’éloigner de Naoko qui est en train de devenir fou de rage. J’ai peur. Que se passe t’il ? Je regarde mes blessures qui se referment lentement. Je ne comprends plus rien. Je regarde ma sœur qui me sourit toujours. Naoko est en train de frapper le sol avec son épée. Puis il fonce tout droit vers moi. Je lève mon épée pour me protéger. Plus aucunes de mes plaies ne me font mal. Je me sens revigoré. Il abat son arme sur moi de toutes ses forces, mais j’arrive à repousser l’attaque. Il recule et manque de tomber. Il se rattrape à son épée. Il lève la tête vers moi. Je suis étonné de mon acte.
- Même si tu as retrouvé tes forces à cause de cette gamine, tu ignores encore de nombreuses choses.
- Détrompe toi ! Je ne sais pas pourquoi mais tout, tout m’est revenu.
- Non. Ça ne peut ...
- Ce n’est pas de ma faute. C’est de la tienne. C’est toi, qui à ma naissance, a tout détruit. A commencer par ton visage.
- Tu mens ! Hurle t’il.
- Tu as fait ça, car tu ne supportais pas de voir nos parents s’occuper d’un autre que toi. Puis après tu t’en es attaqué à notre monde. Je me souviens. Tu as volé des formules, des expériences pour gagner en pouvoir. Tu as tout détruit.
- Oui, et ils le méritaient.
- Non. Personne ne mérite qu’on le traite ainsi. Je me rappelles quand ils ont décider d’aller dans le futur. C’était pour leurs enfants mais aussi pour eux. Mais ...
- Mais je les ai suivis. Le monde où nous vivions était mort. Alors que le passé était encore neuf.
- En réalité, c’est moi que tu veux. Les autres ne t’intéresse pas. C’est moi.
- Oui. Toi, le fils chéri.
- Mais il y a quelque chose que je ne comprends pas. Aelita. Comment est elle devenue Xana ?
Il regarde notre petite sœur. Puis il se retourne vers moi. Il a un sourire démoniaque. Je vois son épée se lever. Il recommence ses attaques. Nous nous battons. J’arrive à me souvenir de mon enseignement. Petit à petit, je retrouve les positions et les gestes.
- Tu n’as pas répondu à ma question !
- Pour te détruire. Et tout ceux qui t’étaient chers.
- Quoi ?
- Ta propre sœur. Tuer ceux que tu aimes, articule t’il tout en continuant ses attaques. Quoi de mieux pour t’affaiblir !
- Tu es fou.
- Ce que j’ai préféré c’est te voir souffrir. Quand j’étais Aelita, j’étais aux premières loges. Que de bonheur. Malheureusement, la joie revenait toujours. Arrrg !
- Tu n’es qu’un monstre. Tu as tué tant de gens dont nos parents.
- Merci du compliment.
- Comment tu as fait avec Aelita ?
- Un jeu d’enfant. J’ai pénétré Lyoko, où elle vivait sans aucun souvenir, et j’ai fait quelques modifications. Mais j’ai attendu que tu grandisses. Trop jeune, tu n’aurais pas souffert comme tu l’es maintenant. La souffrance psychologique est parfois plus divertissante que le mal physique. Prendre l’apparence de notre petite sœur et pouvoir tout manipuler ; quel bonheur. J’étais le maître de vos vies de misérables. Je m’amusais comme un petit fou. J’ai bien essayé de vous éliminer mais vous vous êtes montré plus résistants, surtout toi.
- C’est parce que je tire ma force de ceux que j’aime et surtout de mon cœur, où Livia a laissé son empreinte. Je sens sa présence. Elle me dit de me battre pour ce que je crois juste.
- Et qu’est ce qui est juste pour toi ?
- Que l’on me rende ma vie volée.
- Et comment compte tu t’y prendre ?
Il attaque de plus belle.
- En ... en ... Aie !
Je viens de recevoir un coup dans la cuisse.
Il attaque de plus belle.
- En ... en ... Aie !
Je viens de recevoir un coup dans la cuisse. La plaie se referme rapidement grâce à Aelita. Je suis tombé à genoux sur le coup. Je lève la tête en direction de Naoko. Mon regard est noir de haine. Je me relève et lui sourit. Il est étonné. Je commence à l’attaquer en mélangeant du penchak silat. Il est assez surprit de la tournure du combat.
- Tu ne connais pas le penchak silat ? Je lui demande ironiquement.
- Un peu. Mais pas comme toi. C’est bien là , un coin de ton jardin secret qui est très bien gardé.
Il commence à perdre équilibre. Même si il esquive certains de mes coups, les plus puissants portent leurs fruits. Il se trouve maintenant par terre, le visage couvert de sang. Je suis au-dessus de lui. Pour la première fois, je peux lire de la peur. Il a plusieurs entailles aux bras et une sévère à l’abdomen. Il a beaucoup de mal à respirer. Je le regarde, la lame de mon épée prête à être plantée en plein cœur. Puis je jette un coup d’œil autour de moi. La lune éclaire faiblement la scène de notre affrontement. Il y a beaucoup de sang, le mien, le sien. Trop de sang. Je vois Odd toujours à terre et Aelita qui me regarde. Ma main tremble d’hésitation ; Aelita s’avance vers moi.
- Quoi que tu décides, ce sera le bon choix, me dit elle.
- Allez petit frère ! Crie Naoko. N’hésite pas ; Plante moi cette épée, comme pour Yumi.
- Yumi. Sache que ce n’est pas moi mais toi, par ton existence. Mais je vais quand même pas te tuer. Je ne suis pas comme toi. Je ne suis pas un monstre. Et puis se serait t’accorder trop d’importance. Je préfère te laisser seul avec tes folies et ta haine.
- Quoi !?
- Allez, viens Aelita laissons ce fou à ses délires.
Je prends la main d’Aelita et me retourne. Je commence à partir, laissant Naoko à terre.
- Je te retrouverais Ulrich ! Et si ce n’est pas toi, ce sera tes enfants et tes petits enfants.
Je l’ignore. Il sera toujours plus faible par rapport à moi ou à ma descendance. Derrière moi, Naoko se relève avec difficulté. Il fulmine de rage. Je sens une présence. Je me retourne, l’épée en défense. Juste à temps. Naoko venait de lancer une attaque dans mon dos. La force de ma défense le projette à terre à nouveaux. Son arme est devant moi, plantée. Je fixe la mienne. Elle est couverte de sang. Il y a celui de Naoko mais surtout celui de Yumi. Une larme coule lentement le long de ma joue et tombe sur la lame. Elle glisse lentement, laissant un sillage dans le sang. Je lève l’épée et la plante à coté de celle de Naoko. Et au moment où la lame s’enfonce dans la terre rouge, un grondement se fait entendre. Un cercle de lumière apparaît autour de Naoko. Il regarde la lumière, apeuré.
- Non !!! Pas ça.
La lumière devient de plus en plus forte. J’observe la scène avec peur. Aelita me reprend la main.
- N’ai pas peur, me dit elle. Ce n’est pas pour toi mais pour lui.
- Qu’est ...que ... qu’est ce ...que c’est ?
- Le Tsubasa Keiro.
- Le quoi ?
- Le chemin pour la pire des prisons.
Mes yeux essayent de voir Naoko mais la lumière est trop aveuglante. Puis elle disparaît. Mon frère n’est plus là .
- Il est partit pour la prison dont personne n’est revenu.
- Hein ?
- Dans le futur, nous avons créé des prisons dans des univers parallèles. Et la pire de toute est la Tsubasa Keiro. Seul les plus affreux des criminels y sont envoyés jusqu’à leur mort. Personne n’en est revenu. Il parait qu’on leur fait subir ce qu’ils ont fait aux autres.
- Mais comment la prison est arrivée là ?
- Par ton épée. Elle vient du futur. Tel un cristal, le cœur revivra.
- Qu’est ce que ça veut dire cette phrase ?
- Viens avec moi et tu comprendras.
Elle me prend la main et prend l’épée. Elle marche en direction de l’eau. Là où Yumi repose. Je la sui sans poser de question. On est arrivé à l’endroit où elle est morte. Le sol est encore rouge de son sang. Je regarde l’eau. Elle flotte toujours, immobile. Sa mort me revient en détail. Ce moment si magique et horrible à la fois. Je m’accroupi et caresse le sol du bout des doigts.
Elle me prend la main et prend l’épée. Elle marche en direction de l’eau. Là où Yumi repose. Je la sui sans poser de question. On est arrivé à l’endroit où elle est morte. Le sol est encore rouge de son sang. Je regarde l’eau. Elle flotte toujours, immobile. Sa mort me revient en détail. Ce moment si magique et horrible à la fois. Je m’accroupi et caresse le sol du bout des doigts. Ma sœur est sur la rive. Elle est face à l’eau. Je me mets à coté d’elle. La lune se reflète sur l’onde noire.
- Jette là , me dit elle.
- De quoi ?
- L’épée. Son devoir est presque finit. Il lui reste une dernière chose à faire. Jette là .
Je m’exécute. Je prends l’épée et la jette de toutes mes forces. Elle tournoie dans l’air et s’immobilise au dessus de ma bien aimée. Elle descend lentement vers elle. Je peux voir le reflet de la lune et du visage de Yumi sur la lame. Elle se pose sur le corps inerte de Yumi. Soudain, une violente lumière jaillit. Je me cache les yeux avec mon bras. Quand à Aelita, elle reste immobile. Puis la lumière s’atténue pour laisser place à une toute petite boule lumineuse. Je cherche le corps de Yumi. Il a disparu. L’épée aussi. La petite boule s’avance vers moi. Aelita murmure des paroles que je ne comprends pas.
- Il da mia, bilaï fé ulrich. Il da mia bilaï fé ulrich. Il da mia bilaï fé ulrich.
Je me tourne vers elle. Elle a les yeux fermés et la tête relevée. Puis elle ouvre les yeux et tend la main. La petite boule se dépose lentement dans sa main. Je n’ai pas le temps de voir ce que c’est que sa main s’est refermée. Elle la porte à son cœur. Une larme coule le long de sa joue et s’écrase sur le sol. Puis elle me tend l’objet inconnu. Je le reconnais tout de suite. C’est le cristal de l’épée. Mais il a une forme de cœur.
- Ce cristal rassemble tous les cœurs qui te sont chers. Notre mère, notre père, ton ami mort et ... Yumi. N’oublie pas ce pourquoi tu t’es battu.
- Ceux que j’aime ?
- Oui.
- Et Yumi ? Son corps.
- Il est retourné à son créateur.
- Moi ? je pourrais la recréer ?
- Son corps, mais pas son âme. Elle sera différente.
Je sens les larmes me monter aux yeux. Mais je ne veux pas pleurer. Je serre très fort le cristal qui est devenu précieux à mes yeux. Puis, soudain, je m’aperçois qu’il manque Odd.
- Odd !
- Ne t’inquiètes pas. Il dort comme un bébé, en faisant de jolis rêves. Viens, on va aller le réveiller.
Nous nous dirigeons vers le lieu du dernier combat. J’ai encore bien du mal à tout comprendre. Tous mes souvenirs sont revenus. Je suis le fils de Franz et Livia Hopper. Aelita est ma sœur et Naoko, ce monstre, mon frère. Et nous venons d’un futur détruit. Un futur détruit !? Je stoppe net.
- Aelita ! Si le futur est détruit ...
- Je ne sais pas comment est le futur mais il a changé puisque tu as envoyé Naoko dans le Tsubasa Keiro. Nous avons fait des erreurs et nous devons enseigner à ce peuple à ne pas les reproduire.
- Tu as raison. Juste une question. Comment sais tu tout cela alors que je l’ignore ?
- Ta mémoire est encore effacée par endroit. Moi non. Je me souviens de tout. Notre culture, notre langue, notre ...
- Langue ? C’est ce que tu disais tout à l’heure ?
- Oui. C’est ce qu’il y avait écrit sur ton épée. Mère l’avait ancrée dans ton corps pour qu’elle refasse surface au moment venu. Elle avait été fabriquée pour toi. D’où l’inscription Il da mia, bilaï fé ulrich.
- Ça veut dire quoi ?
- Tel un cristal, ton cœur revivra. Car ulrich signifie cristal.
- Cette phrase, Livia me l’as dite juste avant d’effacer ma mémoire. Je m’en souviens à présent. Elle pleurait. Elle me serrait dans ses bras, me disant d’être fort pour mon combat. Nos parents nous aimaient plus que tout au monde ; Ils se sont sacrifiés pour nous.
- Mais ils vivent dans nos cœurs pour l’éternité. Allez, Odd ne devrait pas tarder à ouvrir les yeux.
- Je vais devoir tout lui raconter et cet idiot y comprendra rien. Pendant au moins deux mois, je vais être assaillis de questions.
L’image de Odd me fait sourire. J’ais un ami, non, un frère, un vrai. Je le vois au loin, roupillant sur le dos, les bras écartés. Il est ridicule mais marrant.
FIN.