Il l’aime.
Oui, il l’aime d’un amour fou. Elle a tout pour elle : la pureté des formes, forte, et courageuse.
Bon, elle n’était pas aussi intelligente qu’Einstein, mais il ne voyait qu’elle.
Il ne pensait pas qu’un jour cela puisse lui arriver. Mais, même si il était sur que c’était faux, il croyait qu’il était fait pour l’aimer, cette grande brune à l’air ravageur.
Toujours fermée à lui elle avait un air si pur....
Et quand enfin elle s’ouvrait, c’est fou ce qu’elle rayonnait, oui, elle était lumineuse, cette fleur du mal, dangereusement lumineuse, pour lui, ce petit rien face à elle.
Il avait un désir. Il n’avait qu’un désir, qu’elle s’ouvre à lui. Il ferait tout pour cela. Il se sacrifierait, rien que pour la voir comme jamais il ne le pourrait.
Elle l’avait toujours ignoré. Cela devait cesser.
Quand tous ils étaient partis, enfin, il l’aborda.
Il l’emmena au plus profond des bois.
Le soleil brillait, sa lumière était tamisée par ces hauts arbres sans âge.
Alors, enfin, il se déclara. Il lui dit qu’il l’aimait, et il demandait qu’elle l’aime en retour.
La seconde qu’il lui fallut pour répondre lui parut être une éternité. Et après cette éternelle attente, il n’en crût son ouïe.
Elle l’aimait aussi.
Enfin, elle s’ouvrit à lui, et elle rayonna.
Il connaissait le risque, et il voulait le courir.
Lui, simple Kankrelat, n’aurait pu vivre plus longtemps sans avoir vu cette Mégatank telle qu’elle était réellement.
Leur amour était impossible, il le savait, mais il fallait qu’il le sache.
Elle ne l’aimait pas. Elle, comme la plupart des monstres, ne pouvait aimer.
Heureusement pour lui, il n’eut pas le temps de le comprendre.
Heureusement pour lui, il ne le sut jamais.