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Histoire : Regarde-moi...


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Écrite par KidNova le 18 février 2010 (3551 mots)

[Avis aux lecteurs, cette fiction contient des spoilers sur la fin de XANA !]

La porte du scanner se referma pour la dernière fois. La lumière de la tour de métal s’était éteinte à jamais. Après Odd, Ulrich et Yumi, c’était Aelita qui était sortie la dernière du monde de Lyoko, en larmes. XANA était mort. Avec lui, le père d’Aelita. Jeremie posa son écouteur sur le clavier du supercalculateur, l’air grave. Chacun des guerriers virtuels pleurait. Ils avaient certes réussi à éliminer XANA, mais les pertes avaient été grandes. Dans la salle du supercalculateur, sur l’écran principal, une petite annotation s’afficha. Personne n’était là pour la lire. Personne n’était là pour lire « Fin du prototype A, initialisation du centre-mère Bêta ».

Le groupe était remonté sur le pont de la Seine. Le soleil, masqué par d’imposants nuages noirs, ne laissait paraître que quelques rayons sur le sol de béton. Le groupe avançait, pas à pas, vers le lycée. Au sol, quelques tâches sombres témoignaient tristement de la peine qui pesait sur le dos des personnages présents. Aelita pleurait dans les bras de Jeremie, Ulrich et Yumi avançaient en silence, le regard bas. Odd était un peu en retrait, le regard au ciel. Il n’osait pas lancer de blagues pour remonter le moral de la troupe. Lui-même pleurait, repensant au drame. Le groupe était maintenant devant le collège. Il commençait à pleuvoir. Dans la cour, les élèves se pressaient de s’abriter sous le préau. Les cinq, eux, ne se souciaient pas de leurs cheveux trempés, de leurs vêtements mouillés ou de leurs chaussures souillées par la boue. La seule chose dont ils s’occupaient était Aelita. Chacun d’entre eux le savait, Jeremie encore plus, il fallait se serrer les coudes.

Une fois à l’abri, Odd et Ulrich enlacèrent tristement Aelita, pour tenter de la réconforter, avant de rejoindre leur chambre. Jeremie, lui, embrassa amoureusement la jeune fille, alors en larmes. Il lui glissa à l’oreille qu’il ferait du mieux qu’il pourrait pour retrouver le programme de son père dans Lyoko. La jeune fille regarda, dans le fond des yeux, celui qui s’était occupé, jusque là, de la lutte extérieure de XANA.

« Il me suffirait de trouver un fragment de son code pour le faire renaître. Si ça a marché pour toi, pourquoi pas pour lui ? »

Des étoiles d’espoir virent envahir les yeux de la jeune fille. Retrouver son père serait pour elle la plus belle chose du monde. Elle enlaça d’autant plus l’élève de 3ème quand il lui affirma qu’il restait sûrement une trace de son père dans les recoins de Lyoko. Yumi, elle, était plutôt pessimiste : Comment un scientifique aurait-il pût laisser son code informatique dans un monde où il était sans cesses traqué ? Mais elle ne le fît pas remarquer. Par amitié, elle ne souhaitait pas briser le cœur d’Aelita plus qu’il ne l’était déjà. L’air sombre, elle quitta le collège ; il était 18 heures, l’heure pour elle de rentrer.

Chacun rejoignit ses quartiers. Aelita s’enferma dans sa chambre, la tête pleine d’espoirs et de chagrin à la fois. Jeremie se cloua à son siège : Pour lui, il fallait coûte que coûte retrouver ce code. Odd et Ulrich ne disaient rien, dans leur chambre. Tandis que le premier lançait sans intérêt la balle rouge à son chien Kiwi, le second, silencieusement, se demandait comment il pouvait aider Aelita.

C’est vers 18 heures 30 qu’une ombre vint au collège…



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La pluie se fît d’autant plus puissante alors qu’une ombre pénétra dans le collège. Le bruit sourd des pas sur le béton passèrent inaperçus dans la cour de récréation agitée du collège francilien. Le mystérieux personnage, masqué par la brume qui venait de s’abattre suite à la pluie, s’était réfugié à son tour sous l’humide préau de Kadic. Il posa un objet de la taille d’un ballon de basket au sol, avant de l’ouvrir. Il en sortit un objet plat, et un second, rond et fin, avant de frotter le second objet au premier, lançant quelques regards autours. Personne ne lui prêtait attention, mis à part un couple de pigeons qui s’était posé sur le béton rugueux de l’établissement. L’inconnu continuait son petit manège dans l’ombre, discrètement. Il était plus occupé par ses deux objets mystérieux que par les alentours. Il furetait un peu moins qu’au début. Tout ce qui importait, pour lui, c’était ses deux objets qui se frottaient l’un l’autre.

Pendant ce temps, Jérémie continuait de pianoter sur le clavier de son ordinateur portable. Il analysait chaque dossier de Lyoko, dans l’espoir de retrouver une trace du savant. Chaque territoire était passé au peigne fin. Sans les monstres de XANA, il n’y avait plus aucun danger. La seule chose qu’il craignait, était de ne rien trouver. Et pour la jeune fille, il continuait de chercher, sur chaque coin et recoin de Lyoko…Jusqu’au moment où ses yeux s’écarquillèrent… Il inspira un grand coup, essuya ses lunettes pour vérifier qu’il n’avait pas fait d’erreur… Non ! Il se leva de son siège d’un coup, et se mit à courir en direction de la chambre d’Aelita, en criant son nom. A chacun de ses pas, il accélérait le mouvement, comme si sa vie en dépendait. Et pour lui, le bonheur d’Aelita était plus important que sa vie… Il poussa la porte d’un coup sec et rapide. La jeune fille était là, recroquevillée sur son lit, à se morfondre. Jémérie, avec un grand sourire aux lèvres, pris la parole :

« Aelita ! J’ai une bonne nouvelle ! »


La jeune fille leva la tête de ses genoux, afin de mieux regarder Jérémie. Ses yeux, à la fois humides et scintillants, plongeaient dans ceux de celui qui venait d’entrer. Elle posa ses mains, couverts de larmes, sur le lit blanc du pensionnat de Kadic. Elle s’assit sur ce même lit, perçant le regard du blondinet. Elle prit la parole, d’une voix faible, mais pleine d’espoir.

« Je… Je t’écoute, Jérémie. »

Son regard s’accrocha aux lèvres de Belpois comme un noyé qui cherchait de l’air. Celui-ci lui expliqua qu’il restait une infime trace du code informatique de son père sur Lyoko, mais que cette donnée lui était pour l’instant inaccessible, mais qu’il y avait un moyen, dangereux certes, mais efficace pour récupérer ce fragment de donnée. Un moyen qui impliquait la résurrection de XANA… La jeune fille l’arrêta net.

« Hors de question de réveiller cette chose, c’est trop dangereux ! Il… Il doit bien y avoir un autre moyen, non ? Réfléchis… XANA a réussi à éliminer mon père, il peut très bien recommencer avec l’un de nous…
- Techniquement, non. A la différence de ton père, nous sommes indépendants du supercalculateur. Nous ne serions que dévirtualisés. En revanche, si nous trouvions ce fragment dans la mémoire de XANA, ton père reviendrait à la vie… Et après, il nous suffirait de le dévirtualiser et de débrancher le supercalculateur. Ce serait l’affaire d’un ou deux mois maximum, le temps que je répare XANA… Qu’en dis-tu ? »

La jeune fille regarda le sol. Elle était face à un dilemme… D’un coté, elle reverrait probablement son père en vie… Mais d’un autre, son ennemi juré reviendrai à la vie… Elle ne savait que penser.

« Il…, commença-t-elle en versant une larme, Il faut que j’y réfléchisse… »

La nuit se mit à tomber sur le petit collège francilien de Kadic…



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Un bruit strident se fît entendre dans la chambre que se partageaient les deux élèves de troisième. Le jeune Della Robia leva le poing, avant de l’abattre violemment. L’affreux cri se tût, permettant à Odd de se rendormir. Ulrich, lui, était déjà levé depuis un quart d’heure, en train de se laver les dents. Le comique de la bande ne voulait pas se lever, et tenait à dormir neuf ou dix heures de plus. Kiwi, comme à son habitude, ne l’entendait pas de cette oreille. Le canidé sauta sur le lit de son maître, poussant quelques aboiements désagréables. Odd ouvrit les yeux, apercevant alors son chien tendre la langue vers son visage. Il le repoussa doucement, avant de se rendormir. Le chien repassa à l’attaque, sautant cette fois sur le ventre de son maître. Odd le repoussa un peu plus violemment, en grognant :

« Laisse-moi ! Il est seulement sept heures du matin…
- Odd, je te rappelle que ton réveil retarde d’une demi-heure… »

Le concerné ouvrit à nouveau les yeux. Ulrich avait raison, il devait se lever, aussi pénible que cela devait être. Posant un pied au sol, il se déshabilla péniblement, avant d’entrer dans la douche. Ulrich, pendant ce temps, fît son sac. Aujourd’hui, ils étaient mercredi : Ils n’avaient cours que le matin. L’occasion pour eux d’essayer de remonter le moral d’Aelita. Ulrich le fît d’ailleurs remarquer à Odd. Celui-ci ne contesta pas, bien au contraire : Il considérait Aelita comme sa meilleure amie, Et la voir dans cet état était pour lui insupportable.

Pendant ce temps, la Nippone du groupe sortait de chez elle. Etant donné qu’elle était externe, elle devait se lever avant ses compagnons. Le bus l’amena au collège rapidement, sans encombre. Yumi n’avait rien dit durant le trajet. Elle avait juste regardé, à travers ses yeux sombres, le paysage, les autres voitures et la route, désespérément grise, et elle écoutait, sans vraiment y prêter attention, les conversations des autres élèves qui avaient la chance d’être externes. Elle attendait, avec une légère impatience, que le bus s’arrête et qu’elle puisse en descendre. La jeune fille avait en effet amené une surprise pour Aelita, qui, elle l’espérait, lui remonterait le moral. Elle descendit la première de mastodonte de fer. A vrai dire, elle avait le cœur déchiré entre plusieurs sentiments ; la compassion pour sa meilleure amie, la peine, l’envie de revoir Ulrich, et surtout la désolation. Pourquoi ? Parce que la jeune Ishiyama allait partir en voyage… Ce qui tombait mal, étant donné ce qui venait d’arriver à Aelita… Elle poussa un profond soupir… A dire vrai, Yumi appréhendait le moment où elle devrait lui annoncer son départ… Elle s’avança dans la cours, pour rejoindre le groupe des anciens lyoko guerriers… Jérémie et Aelita n’étaient pas là. Elle fît la bise à Odd et à Ulrich, avant de leur demander où étaient passés les deux autres. Les garçons n’en savaient rien. Aelita et Jérémie n’étaient pas sortit de leurs chambres depuis l’aube. Odd ajouta que Jérémie avait un eu comportement étrange, la veille, avant de foncer dans sa chambre. Il avait en effet allumé son ordinateur dés qu’il avait rejoint ses quartiers. Il continua en affirmant qu’il avait entendu, tard le soir, des bruits de pas se dirigeant vers la chambre d’Aelita. Yumi craignait le pire : Elle le savait, Jérémie était capable de tout… Et surtout pour la jeune fille… Elle se mit à courir vers la chambre de Jérémie, à toute allure, si bien que trente secondes plus tard, elle l’atteignit. La geisha virtuelle cogna à la porte telle un boxeur sur un sac de sable. Elle criait le nom du blond, alors que celui-ci était en train de reprogrammer X.A.N.A.. Jérémie, prit de panique, et se doutant de la réaction de Yumi, enregistra rapidement le programme avant de cacher l’ordinateur. Il lui ouvrit la porte, et prit la parole, d’un air innocent :

« Oui ?
- Qu’est-ce que tu fais, avec cet ordinateur ? Donne-moi ça ! »

Elle arracha l’ordinateur du bureau où il se trouvait et l’ouvrit. Elle se mit à pianoter comme jamais, le plus vite possible, jusqu’à ce qu’elle trouve ce qu’elle cherchait : X.A.N.A.…Elle referma doucement le matériel, les yeux fermés. Une fois celui-ci posé sur le bureau, elle plongea son regard sombre dans celui de Jérémie. Un regard plein de haine, de colère et de rage… Ses lèvres se mirent à bouger…

« Jérémie… Si tu essayes de ressusciter XANA, je le jure j’explose ta face de rat ! »

Yumi avait attrapé le col de Jérémie et l’avait soulevé, si bien qu’il ne touchait le sol qu’avec la pointe des pieds, prête à lui donner une baffe. A l’extérieur, on entendit des pas de course, et des pleurs… La Nippone comprit…

« Aelita… »

Elle reposa le blond à terre et partit en direction de la chambre de son amie… Elle toqua à la porte.
« Aelita, je… Je suis désolée. Mais ce que fait Jérémie est une pure folie, et il faut que tu comprennes que… »

Elle se tût, voyant que son discours amical ne servait à rien. Elle fît glisser sous la porte le cadeau qu’elle avec confectionnée pour l’ex-gardienne de Lyoko, dans une enveloppe, avant de partir sans dire un mot…

Ce furent des yeux pleins de larmes qu’ouvrit la jeune fille aux cheveux roses. Elle s’en voulait, car elle se sentait responsable de la mort de son père, de la dispute entre deux de ses amis, et, par dessus-tout, de la renaissance proche de XANA. Aelita glissa un regard sous la porte, prit puis ouvrit l’enveloppe. A l’intérieur y avait été glissé un épouvantail de papier, bordé de bois. Quand on dépliait à moitié ledit objets, et qu’on l’orientait d’une certaine façon, on pouvait lire deux choses, chacune écrites d’un coté de l’objets :

« Souviens-toi qu’on t’aime. »
« Ne perds pas espoir. »

La jeune fille se mît à pleurer.



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Tel le son irritant d’un réveil vous extirpe d’une nuit de sommeil, la sonnerie du collège francilien sortit les élèves de leur statut semi-endormi afin de les envoyer en cour. Odd, inquiet, jeta un œil à son emploi du temps, affirmant qu’ils avaient cours de Français avec leur professeur principal. Ulrich se mit en marche nonchalamment, suivi de près par Odd et Elisabeth, Ulrich et elle ayant fait la paix la veille. Ils approchaient de la porte, quand le chat violet aperçut la Geisha sortir de l’internat, en silence. Cette dernière les interpella, révélant à Odd et à Ulrich ce que Jérémie avait tenté de faire. Ces derniers furent peu surpris.

« Il faut le comprendre, aussi. Hopper nous a bien aidés dans la lutte contre XANA. En plus, c’est le père d’Aelita.
- Peut-être, mais c’est du suicide. On a eu tant de mal à le neutraliser… Ca a mis plus d’un an ! Réduire plus d’un an de travail en quelques clics !? Et tout ça pour quoi ?
- Pour sauver le père d’Aelita, répliqua Ulrich, les yeux fermés, perdu dans ses pensées.
- Voilà ! On va mettre le monde en danger pour sauver une seule et unique personne ! »

Ulrich se tût, le regard plongé dans celui de Yumi. Il n’arrivait pas à croire ce qu’il venait d’entendre… La Nippone ne voulait pas sauver le père de l’une de ses meilleures amies… Il tentait de pénétrer dans son âme… Savoir pourquoi est-ce qu’elle avait répondu ça…

« Tu n’aurais pas fait la même chose pour moi ? »

Yumi le regardait avec stupeur. Elle ne s’attendait pas à ce qu’Ulrich dise ça, et ne savait pas vraiment quoi répondre. La bouche ouverte par l’étonnement, elle cherchait une réplique, mais ne trouva rien à redire.

« Qui es-tu ? »

La geisha se posait avec effroi la même question, regardant la paume de ses mains… Elle n’était plus elle-même… Yumi tremblait, apeurée… Au loin, un inconnu frottait deux objets l’un contre l’autre… Odd et Ulrich, conscient de l’heure, allèrent en cours, laissant la Nippone seule. Celle-ci, n’ayant pas cours, partit en étude, tremblante.

Dans la salle de cours, l’ambiance se faisait lourde. Le professeur de français, qui était aussi le professeur principal de la classe de 3ème, attendait quelque chose. Les élèves étaient un peu stressés, et inquiets, ne sachant pas ce qu’il se passait. Odd jeta un œil à sa montre, constatant qu’il s’était déjà passé dix minutes dans le calme. La tension monta encore d’un cran quand on toqua à la porte, alors certains élèves avaient commencé à discuter à voix basse, demandant à leurs camarades s’ils savaient ce qui allait se passer. Le professeur, un peu soulagé, donna l’autorisation d’entrer. Ce ne furent pas une, mais deux jeunes qui entrèrent. D’abord, un jeune garçon d’une quinzaine d’ année se mit devant le bureau du PP. La seconde personne ne leur apparût pas de suite : Ce fût d’abord une canne blanche qui entra, hésitante. A l’autre bout, une adolescente, un peu plus jeune que l’autre, marchait, hésitante. Ses lunettes attirèrent l’attention de la salle : Elle était non-voyante. Des murmures se firent entendre dans la salle, mettant la jeune fille mal à l’aise. Grâce à sa canne, elle réussit à se placer aux cotés de l’adolescent. Alors qu’il était plutôt « fier de lui », essayant de se faire remarquer pour se faire accepter, elle restait plutôt à l’écart, les deux mains posées sur la canne de métal. Ses vêtements étaient grisâtres, marqués par quelques gouttes de pluie… Pourtant, il n’avait pas plût, ce matin… Le professeur pris la parole, présentant les deux adolescents comme de nouveaux élèves de la classe. Il appris leur nom aux autres élèves. La jeune non-voyante se nommait Céleste, et venait d’un petit collège parisien. Quant au garçon, il venait de Nice, et s’appelait Morgan. Il demanda ensuite aux deux nouveaux de se présenter. Le prénommé Morgan commença :

« Salut, comment allez-vous ? Je m’appelle Morgan, comme le prof l’a dit, j’ai quinze ans, et je viens de Nice. Je suis excellent en dessin, et je peux le prouver ! »

Il sortit une feuille A4 de son sac, et la montra à l’auditoire. Il y avait dessiné le Collège Kadic par un jour de pluie… Un son d’admiration se fît entendre, alors qu’il fît passer son œuvre entre les mains des élèves. Il reprit :

« Je fais également des portraits. Si vous en voulez un, c’est au dortoir, chambre 350 ! Au fait, je ne signe des autographes qu’après la fin des cours, pour ceux que ça intéresse. »

La présentation de cet élève eût un goût amer pour les ex-lyokoguerriers. Elle fût encore plus désagréable à Jérémie quand ce nouveau se permit de donner son téléphone à Aelita. Cette dernière n’y prêta même pas attention, jetant le bout de papier froissé dans une poubelle proche. Ce fût à la jeune non-voyante de se présenter.

« Salut…, dît-elle, d’une voix hésitante, Je m’appelle Céleste, Céleste Schaeffer. »

A ce nom, l’oreille d’Aelita se tendit. Elle écouta, bouche bée, le reste de la présentation, avec une attention qui pouvait sembler excessive. La jeune non-voyante reprit :

« Je vivais avant dans un orphelinat à Paris, puis, quand l’établissement à fermé, je me suis retrouvée à l’orphelinat d’en face. »

Tournant le visage vers le professeur, qu’elle avait entendu auparavant, elle ajouta qu’elle avait terminé, et se mit à chercher une place. Aelita l’interpella, lui proposant la troisième place du bureau. La lyokoguerrière était folle de joie : Elle avait peut-être retrouvé un membre de sa famille… Céleste s’assis, non sans mal, et ouvrit son sac, en sortant de quoi écrire. Aelita prit la parole :

« Je m’appelle Aelita, Aelita Schaeffer. Je crois que nous sommes cousines… »

Céleste sourit.