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Histoire : Carthage Project : Vlad


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Écrite par LighThundeR le 14 mai 2010 (1166 mots)

CARTHAGE PROJECT : VLAD

Chapitre 1 : Naissance

J’ouvris les yeux. J’étais allongé dans un endroit étrange. Je fouillais ma mémoire pour identifier ce mêlé à de la frustration. Comment avais-je attéri là ? Où était ce "là" ? Et, certainement la question la plus importante, qui suis-je ?
Tout en me posant ces questions, je passais en position assise, et regardais mon corps : je vis deux mains couvertes de mitaines noires avec des lignes blanches qui commençaient au niveau de mes doigts, se rejoignaient en un seul trait qui descendait jusque sur mes manches longues. Ces lignes remontaient jusqu’à mes épaules en dessinant leur circonférence, puis s’arrêtaient. À leur limite, le tissu de mes vêtements noirs changeait pour devenir plus épais et moins collant. Ce tissu dessinait une veste sur la partie supérieur de mon corps. Je sentais une ceinture au niveau de ma taille, marquant une frontière entre mon haut et mon pantalon, tout en laissant une partie de ma veste ouverte descendre plus bas. Mon pantalon était fait du même tissus que mes manches, et je retrouvais des lignes blanches de chaque côté de mes jambes, descendant jusqu’à mes chevilles et continuer jusqu’à mes chaussures, noires elles aussi. Cette tenur ne m’évoquait aucun souvenir, ce augmenta ce sentiment de frustration que je ressentais.
Je me mis debout, et regardai la pièce dans laquelle je me trouvais. C’était une pièce circulaire, sombre et petite. Les murs étaient recouverts de rectangles bleus plus clair que les murs, sur lesquels étaient affichés une série de 0 et de 1. Je voulu m’approcher pour les éxaminer de plus près, mais je remarquai un trou qui se situait avant le mur. Je regardai par ce trou et ni vis pas de fond, ce qui ne me donna pas envie de le regarder de plus près. Voyant que le gouffre faisait tout le tour de la salle, j’en déduis que le sol sur lequel je le trouvais était en lévitation.
Les questions revirent dans mon esprit. Je ne reconnaissais ni ce lieu, ni mes vêtements, rien de ce qui était dans mon champ de vision. J’étais inquiet. Je retournais vers le centre de la pièce quand je vis apparaître une écran devant moi. Surpris, je sursautais en bondissant légèrement en arrière. Il m montrait une tête qui m’éxaminait. Il s’agissait d’un homme pas très jeune, blond, yeux marrons, cheveux courts, avec des lunettes rondes de monture fine qui reposait sur son nez fin. Il me regardait d’un air tout d’abord songeur, puis son regard se détendit et un sourire fendit son visage. Je m’approchais un peu du visage pour pouvoir l’éxaminer de plus près. En me voyant approcher, je l’entendis parler : "Tu me sembles être... Parfait. Tu m’entends ?" Je fus surpris d’écouter ce qu’il disait, aussi hossais-la tête pour lui donner la réponse qu’il attendait. Son sourire s’agrandit encore un peu. Ne sachant que demander d’autre, je dis tout simplement : "Qui... Êtes-vous ?
- Et tu arrives à parler, déclara-t-il en ignorant ma question et en continuant à sourire bêtement.
- Qui êtes-vous ? Répétais-je d’un ton plus assuré.
- Je m’appelle Victorien Walker, et je suis ton créateur.
- Mon... Créateur ? Demandais-je, mal assuré.
- Oui, je t’ai crée. Tu es ce qu’on appelle une intelligence artificielle. Et tu m’as l’air très réussi...
- Une... Intelligence artificielle ? Comment ça ?
- Hé bien, tu es un être virtuel doué d’intelligence. Tu es comme un être humain, mais tu n’es pas... Réel."
Je mis quelques secondes à assimiler ces informations. Cela dit, si j’étais virtuel et que je parlais à cette personne pour la première fois, j’en déduisis que je venais d’être crée, ce qui expliquerait pourquoi je n’ai pas de souvenirs, puisque je n’avais pas vécu. J’entendis Victorien qui continuait derrière moi : "Je pense que tu devrais leur plaire... Les deux sens dont dispose ta forme virtuelle fonctionnent à la perfection, tu as une conscience, tu as une intelligence normalement développée... J’ai l’impression que tu seras ma plus belle création.
- Une création... Répétais-je, quelque peu troublé.
- Quelque chose ne va pas ? Me demanda-t-il.
- Je n’aime pas le terme "création". Même si je ne suis que virtuel, comme vous me l’avez dit, je suis quand même conscient et vivant. Je suis une personne à part entière, selon moi.
- Tu as raison, me dit-il en élargissant son sourire encore une fois. Tu es celui que je voulais que tu sois, je suis très fier de toi. Maintenant, toute personne a un nom, alors si tu veux te considérer comme telle, il faudrait qu’on t’en trouve un.
- Je suis d’accord, aquieçais-je simplement.
- Que dirais-tu de Vlad ? Me demanda-t-il, ses yeux pétillants de bonheur, certainement à l’idée de pouvoir converser avec sa propre création.
- C’est joli, répondis-je après quelques secondes de réflexion. J’aime bien, rajoutais-je en souriant.
- Je suis content que ça te plaise, répondit Victorien."
Il souriait toujours, mais ses yeux montraient quelques signes de tristesse quand il prononça sa dernière phrase. Ceci dit, je ne dis rien pour lui faire remarquer. Je préférais continuer : "Et sinon, Victorie, où suis-je ?
- Tu es dans un disque dur externe, répondit-il. Normalement, on place les intelligences artificielles dans certains ordinateurs dans lesquels elles peuvent naviguer, mais tu n’as pas encore été validé, donc pour l’instant je t’ai placé là-dedans.
- Que voulez-vous dire par "valider" ?
- Hé bien, reconnu en tant qu’intelligence artificielle. Des collègues vont venir t’évaluer bientôt, et là on pourra te connecter à un ordinateur. En attendant, il faudra être patient.
- Et vous savez quand ils vont venir ?
- Normalement, demain. Je vais devoir te laisser, rajouta-t-il avec une certaine note de regret dans sa voix. J’aimerais discuter un peu plus avec toi, mais il faut que je parte. En attendant, tu vas devoir être patient et attendre jusqu’à demain. Ça ne te pose pas vraiment de problème ?
- Je ne crois pas, non...
- Au pire, si tu t’ennuies, utilises cette interface. Tu pourras accéder à plein de choses qui devraient te divertir. À demain, Vlad !
- À demain, répétais-je.
Une fois Victorien parti, je me contentai de m’assoir sur le sol de la pièce pour réfléchir. Je venais tout juste de naître, et je pris le temps de réfléchir sur ce que je pourrai devenir.