Sorry! This page is only available in French.  



Histoire : Comédie Musicale


Score : 10 sur 10 (10.0/10)   [6 notes]

Donner une notre :

Taille du texte :

Imprimer cette histoire

Écrite par Lymnia le 04 mai 2013 (248777 mots)

Introduction:
Xana a été détruit bientôt deux mois. Nos héros ont repris une vie normal... ou presque. Ce qu’ils ont vécu restera gravé à jamais dans leurs mémoires. Un seul problème subsiste : l’amour.
Le train-train de la vie revenu, nos héros n’ont toujours pas déclaré leurs flammes et n’ont pas l’intention de le faire de sitôt. Mais un coup de main du destin et d’un inconnu va-t-il les aider??

(Note de l’auteur : la fan fic va être très très longue!)

Chapitre 1: Cours de Théâtre
J : Cours de théâtre, rien de plus ennuyant!!!
A : Mais il faut bien y aller! Et puis ce ne doit pas être si terrible!? Il y en a au moins un qui n’est pas déçu!
J : Pour Odd, ce n’est pas pareil, il a toujours été fasciné par les disciplines artistiques, alors que moi, mon truc, c’est plutôt les matières scientifiques!
A : Allez, viens. On va rejoindre les autres.

Aelita prit la main de Jérémie et l’emmena jusqu’au banc habituel de la bande où leurs amis se trouvaient déjà. Le blondinet à la mèche violette avait l’air excité.
O : Puisque je vous dis que c’est un grand comédien!
Arrivée de Jérémie et Aelita.
A et J : Salut vous trois!
Y, U et O : Salut les Einsteins!
Y : Alors prêt pour votre super cours de théâtre?!
Jérémie et Ulrich lui lancèrent des regards noirs, signe que ce cours n’avait pas l’air de les enthousiasmer.
O : Plus que prêt! Je crois que ça va être le plus beau cours de ma vie!
Regards désespérés de quatre autres.
A: Oui. Mais je crois surtout que ce sera le seul où tu écouteras au lieu de dormir!

Les autres furent pris d’une crise de rire. Quand à notre comique, il boudait. Mais la discussion fut écourtée suite à la sonnerie annonçant le début des cours. Yumi dit au revoir aux autres avec un regard particulier pour Ulrich, comme à son habitude ^^, et se dirigea vers le bâtiment principal car elle avait cours d’Histoire-Géographie.
Les autres se dirigèrent vers le bâtiment administratif de collège. Le professeur ayant décidé de faire le cours en salle polyvalente, pièce comportant l’estrade destiné aux représentations, pour mieux plonger ses élèves dans l’univers du théâtre. Il arrivèrent dans la salle et se mirent au premier rang sous l’insistance d’Aelita et de Odd.

Quand toute la classe fut là, le comédien arriva et se présenta :
R : Bonjour, je suis Romain Bantski et je vais vous faire découvrir le monde et les métiers du théâtre durant les deux prochaines heures …

Ce cours fut d’un ennui total pour le génie et le samouraï, et se furent les premiers à sortir du cours. Quand à Aelita, elle fut émerveillée par cette leçon et prit tout son temps avant de partir pour observer divers objets que le comédien avait apporté, avec un certain intérêt pour les costumes.
Odd fut le dernier à quitter la salle. Une première!!!^^ Il s’était permis de rester discuter avec Romain Bantski mais le comédien n’avait pas refusé, voyant avec quel intérêt le garçon s’intéressait à tout ce qui touchait la comédie, et avait répondu volontiers à toutes ses questions.

Ce fut le sourire aux lèvres que le félin rejoignit le reste de la bande au restaurant scolaire. Il prit son repas et retrouva les autres à leur table.
Y : Odd, je rêve ou tu es le dernier à venir manger?!
O : Non, tu ne rêve pas ma geisha!
Y (en colère) : ODD!!! Je t’ai dit de ne plus m’appeler comme ça, ainsi que Yu comme tu me surnommais avant!
O : D’accord... (malicieux) Mais je suis sûr que tu ne crierais pas sur Ulrich s’il t’appelait comme ça!!!
Les deux concernés se regardèrent et rougirent. Aelita, voyant le malaise de ses amis vint à leur secours.
A : Odd!! Arrête de les embêter! Au fait, est-ce que quelqu’un voudrait m’accompagner à l’Ermitage?
J : Pourquoi?! On a plus besoin d’y chercher des informations puisque Xa... puisqu’il n’est plus là.

Jérémie s’était repris mais il était trop tard. Les souvenirs refaisaient surface. Xana avait été battu mais son évocation leur faisaient resurgir de douloureux épisodes de leurs vies, qu’ils aimeraient jamais avoir à revivre.

A : Non, ce n’est pas pour ça, c’est juste que j’aimerais y récupérer quelques affaires. Mais j’aimerais être accompagnée.
J: D’accord, on peut y aller cet après-midi puisque l’on est Mercredi et que l’on a pas cours. Je veux bien y aller.
O : Moi aussi, je dois bien sortir un peu Kiwi. Ça lui fera de la promenade.
Y : Désolé mais je crois garder Hiroki, mes parents ne sont pas là. Ils veulent encore que je le garde malgré qu’il soit maintenant au collège.
U : Moi aussi je peux pas, je dois faire mon devoir de technologie, si je me tape une seule mauvaise note avant la fin de l’année, mon père fera tout pour que je redouble. Et ça, c’est hors de question!!
J : Alors, c’est d’accord. On passera par le parc, mais faudra faire attention, je n’ai pas envie que l’on découvre que vous n’êtes pas de vrais cousins! Déjà que le proviseur avait presque découvert le pot-aux-roses la dernière fois!!(cf : Médusée)
O : Me regardes pas comme ça Jérémie, je ne l’avais pas fait exprès. Je ferais pas de gaffes cette fois, croix de bois, croix de fer, si je...
J : Arrête tes bêtises!!!
O : Oups! En parlant de cousin, j’ai oublié que j’avais rendez-vous avec mon vrai cousin par l’intermédiaire de ma messagerie instantanée. Je vais devoir y aller.
A : D’accord, on t’attendra pour aller à l’Ermitage!!!

Odd leur dit salut et partit vers sa chambre. Sur le chemin, il croisa Sissi.
S : Dis, tu n’aurais pas vu mon Ulrichinou?
O : Si, il est au réfectoire, mais je te conseille de ne pas aller le voir.
S : Bah, pourquoi?!
O : Le dessert n’est pas bon à midi et les autres pourrait confondre avec une tarte!^^

Et notre comique partit, laissant en plan derrière lui une Sissi folle de rage. Odd arriva enfin dans sa chambre et alluma tout de suite son ordinateur portable qu’il avait reçu à Noël ainsi que sa webcam. Aussitôt une fenêtre s’ouvrit laissant apparaître le visage d’un garçon d’une quinzaine d’années. C’était Nathan, son cousin, qui lui fit remarquer quelque chose .

N : Odd, toujours aussi ponctuel!!!!
O : Désolé cousin, mais c’était l’heure de manger!!
N : T’es toujours aussi goinfre à ce que je vois!! Sinon comment ça va?
O : Je croirais entendre mes potes! A part ça, oui, ça va. Mais les cours sont comme d’habitude ennuyeux. Heureusement y’a mes amis. Et toi, quoi de neuf?
N : Bof, rien de nouveau. Dodo-Petit déjeuner-Cours-Déjeuner-Cours-Devoirs-Diner-Dodo. Et ça, tous les jours! Et pas l’ombre d’une petite amie!
O : T’inquiète. Ça viendra, t’as toute la vie devant toi!
N : Si tu le dis, et toi, de ton côté?
O : Rien. J’ai décidé d’arrêter de sortir avec les filles les unes après les autres. J’attends la bonne.
N : Qui que vous soyez, rendez-moi mon cousin! Odd, c’est bien toi, l’éternel dragueur de service!?! Tu t’es pris un plafond sur la tête?!^^
O : Oui, c’est bien moi. Mes potes m’ont dit la même chose, vous vous êtes passez le mot ou quoi?! C’est juste que j’ai envie d’avoir un peu plus de temps pour faire autre chose.
N : Faire quoi par exemple?
O : Dessiner et écrire.
N : Mon cousin veut devenir écrivain, je rêve! (regardant sa montre) Bon je dois te laisser...
O : Moi aussi. Mes copains m’attendent.
N : Attends.
O : Oui???
N : Une fille de mon collège va déménager dans un mois et va venir dans ton bahut. Est-ce que si je lui donne ton adresse e-mail, tu pourrais correspondre avec elle pour qu’elle connaisse au moins quelqu’un lorsqu’elle arrivera?
O (enthousiaste à l’idée de faire une nouvelle rencontre) : D’accord. Salut!
N : Content de t’avoir revu!

Odd éteignit la webcam puis l’ordinateur, prit son chien dans son sac et partit retrouver Aelita et Jérémie dans la cour. Il croisa Ulrich en chemin et lui dit bonne chance pour son devoir de technologie. Quand Odd arriva vers les deux Einsteins, il les suivit dans le parc jusqu’à la plaque d’égout et descendirent dans les souterrains. Ils sortirent de ceux-ci par le passage se trouvant à l’Ermitage. Le ventre sur pattes resta dans le jardin pour surveiller Kiwi pendant que les deux génies entrèrent dans la villa.

Aelita partit tout de suite à l’étage, laissant Jérémie la suivre sans savoir où ils allaient et ce que la fille qu’il aimait cherchait. Aelita se mit alors à tourner en rond, le regard tourner vers le plafond. Elle ruminait.
A : Mais où est-ce qu’elle est????
J : Aelita, mais qu’est-ce que tu cherches? Tu ne me la même pas dit!!! Je pourrais t’aider!!
A : J’aimerais trouver la trappe qui mène au grenier.
J : Le grenier????
A : Oui, j’y avais entassé plein de choses quand j’étais petite.

Ils levèrent tous les deux les yeux et continuèrent de rechercher. Ce fut Jérémie qui trouva la trappe. Il prévint Alita qui arriva quelques instants plus tard.
J : Comment vas-tu faire pour l’ouvrir? On dirait qu’il y a une sorte de plaque brillante dessus mais pas de serrure.
A : T’inquiètes! Je sais comment ça marche!
J : Mais c’est à deux mètres de haut!! Comment vas-tu y accéder?
A : Bah... tu vas me porter pardi!!!
J (devenu tout rouge) : Je vais... je dois te porter?!?
Le jeune homme eut ses joues qui devinrent encore plus rouge tomate.
A : Bah oui, sinon pourquoi est-ce que je vous aurais demander de venir avec moi?! J’aurais pu y aller toute seule! Mais j’avais besoin de quelqu’un pour me faire la courte échelle. Mon père avait décrété qu’il n’y aurait aucun escabeau ici!!!
J (mal à l’aise) : Bon, bah...d’accord!!!
A : T’es sûr?... T’as l’air malade, t’es tout rouge!!!!
J (toujours gêné) : Sûr!!!Ça va aller!!
Le génie lia ses mains et l’ancienne ange virtuelle monta sur celle-ci. Puis elle toucha doucement un bouton qui était sur le côté de la trappe et cela révéla que la plaque brillante était en réalité un écran. Sur celui-ci s’afficha le message suivant : ’’code...’’. Jérémie qui regardait lui aussi le serrure informatique s’écria.
J : Quoi, encore un code??
A : Je sais! Il y a déjà eu ‘’Lyoko’’, ‘’Scipio’’ ainsi que ‘’Xana’’! Mon père en mettait partout. Mais ne t’inquiètes pas...
J : Je ne m’inquiète pas pour ça, mais ce qui m’ennuie, c’est plutôt que... tu n’es pas un poids plume et que je vais lâcher!
A : Mais j’ai le code!!

Aelita lui fit un regard malicieux. Elle fit apparaître un clavier descendant du plafond en ré-appuyant sur le bouton et tapa ‘’Mister Pück’’. Il s’écrivit que le code était bon, puis le mécanisme d’ouverture commença à se mettre en marche et la trappe finit par s’ouvrir.
Aelita s’agrippa alors et se hissa dans le grenier. Heureusement, car Einstein, dans un ultime effort pour propulser sa princesse, était tombé, épuisé.
(Note de l’auteur : C’est ça de rester devant son ordinateur et de pas faire de sport ^^ ( Je n’ai rien contre les non-sportifs, puisque j’en suis une, alors je ne veux offenser personne !))

Quelques minutes après, la gardienne de Lyoko se mit à crier.
J : Aelita!!! Aelita!!!!Qu’est-ce qui se passe??? S’il te plait, réponds-moi!!!
Odd arriva alarmé par les cris.
O : Qu’est-ce qu’il y a???
J : Je ne sais pas! Aelita est en haut et ne répond pas!
Aelita passa la tête par la trappe.
A (toute essoufflée) : Je suis là. J’ai juste vu des rats!
O : Bah, Princesse! T’as peur de ces petites bêtes?!
A : Oui, c’est pareil que lorsque Ulrich a le vertige! Je sais plus comment on appelle ça. La pobie? La phonie?
J : La phobie Aelita, la phobie!
A : Ah oui, c’est vrai!
O : Alors je crois que tu n’aurais pas aimer l’invasion du collège par ces bestioles! (cf: Enragés)
A : Bon j’ai trouvé ce que je voulais. Je vous le donne.

Elle leur passa un carton. Mais voyant leurs airs curieux fixés sur cette boite qui était assez lourde, elle leur interdit de regarder dedans, sinon ils passeraient un sale quart d’heure. Puis elle leur dit de fermer les yeux et descendit en fermant la trappe. Les garçons rouvrirent les yeux et suivirent Aelita qui partait vers son ancienne chambre.

J : Aelita, pourquoi tu nous a demandé de fermer les yeux?
O : Je te rappelle qu’elle était en robe ! Et que l’on aurait pu voir ce qu’il y a en dessous!
J (devenue pivoine et super gêné) : Ah, désolé, j’avais oublié!!
Les joues du génie s’étaient empourprées. Odd riait sous sa cape. Aelita avança un peu plus vite que ses amis, les laissant seuls.
O : Au fait, comment Aelita est monté dans le grenier, je n’ai pas vu d’escabeau?!
J : Je lui est fait la courte échelle...
O : Et elle ne t’a pas demandé de fermer les yeux?
J : Bah non, sinon, j’aurais pas pu la faire grimper et je serais tombé. Ce qui est arrivé, puisqu’à la fin, je me suis écroulé!
Le goinfre riait sous cape.
O : Notre princesse est maline!^^

Jérémie, lui ne comprenait pas ce que disait son ami. Mais il ne chercha pas à comprendre, parce que Alita revenait vers eux, un carnet dans ses mains, leur disait qu’elle avait tout ce qu’elle voulait et qu’ils pouvaient rentrer. Le retour au collège se fit avec discrétion.
Aelita se dirigea tout de suite dans sa chambre, prétextant une chose urgente à faire. Jérémie fit de même, disant qu’il devait travailler sur un quelconque programme informatique. Odd, alors, décida de retrouver son colocataire. Il le retrouva dans leur chambre, planchant sur ses devoirs.

O : J’suis de retour!!!
Le jeune homme brun faillit tomber de sa chaise.
U (une main au niveau de sa poitrine, dans l’espoir de calmer son rythme cardiaque) : Aaaahhhhh!!!!!! T’es là, tu m’as foutu la frousse!!!
O (riant) : Dis directement que je te fais peur!
U : Non, mais je déteste quand tu arrives sur la pointe des pieds. Ça me fait flipper!!
O : Arrêtes, c’était une blague!
U : Odd, je vais encore te le redire! Tes vannes sont nulles!

Ceci mit fin à la discussion. Ulrich se remit à son travail. Odd, préférant ne pas faire le sien, malgré l’arrivée à grands pas du brevet, alluma son ordinateur pour jouer. Mais son PC lui indiqua qu’une personne lui avait envoyé un message.
O : Et bien, ils ont fait vite!!
U : Hein, de quoi tu parles?
O : Rien, laisse tomber!

Sur l’écran de son ordinateur s’affichait ce message.
Salut Odd! C’est ton cousin qui m’a donné ton adresse me disant que je pourrais correspondre avec toi jusqu’à ce que j’arrive à Kadic. Je m’appelle Héléna Lisoin. Je suis en classe de troisième.....

Chapitre 2: Arrivée de Héléna
Un mois passa.
Pendant cette période, l’ambiance dans le groupe avait un peu changé. Odd n’écoutait pas les cours comme à son habitude, mais dès qu’il avait du temps libre, il se mettait dans un coin et écrivant sur son ordinateur, restant que très peu avec le groupe . De plus qu’il était convoqué chez le proviseur plus souvent que d’habitude, sans que des fois les autres ne sachent pourquoi. Aelita était aussi devenu plus distante avec le reste de la bande, s’enfermant dès qu’elle pouvait dans sa chambre.
Les trois autres, ne comprenant pas ce qui leur arrivaient, les avaient laissés, se disant que ça allait leur passer. Mais le plus affecté était Einstein qui se demandait pourquoi Aelita était distante. Notre comique était resté en contact avec Héléna, mais avait préféré ne pas le dire aux autres.
Anecdote amusante : Hiroki avait réussi à dérober plusieurs fois le journal de sa sœur, subissant la colère de Yumi quand celle-ci l’apprenait.^^

Le jour d’arrivée d’Héléna vint enfin, pour le plus grand bonheur de Odd. Aelita, Jérémie, Ulrich et Yumi ne comprenait pas pourquoi leur ventre sur pattes était si impatient de voir le 7 Mars arriver. Ce ne fut que ce jour-là, durant la matinée, qu’ils eurent des réponses à leurs questions.
A cette heure-là, ils étaient en cours de Physique avec Mme Hertz. Peu après leur entrée, le proviseur vint en classe apportant la nouvelle élève, la fameuse Héléna.
De taille moyenne, elle avait les yeux verts et sa chevelure était mi-longue, rousse, accrochée en une queue de cheval. Elle portait un pantacourt bleu-foncé, surmonté d’une tunique jaune avec par dessus un gardigan bleu-ciel .

Pour Odd, c’était la première fois qu’il voyait la jeune fille, Héléna et lui avaient décidé de ne pas s’envoyer de photos pour découvrir l’autre quand ils se verraient la première fois. Elle correspondait tout à fait à la description qu’elle lui avait donnée, timide et réservée. Il la trouva tout à fait charmante.
Du côté d’Héléna, elle découvrait sa nouvelle classe et elle alla s’asseoir à une table libre devant le bureau. Elle se demandait qui pouvait bien être son ’’mystérieux correspondant’’ qui lui avait dit qu’il serait dans la même classe qu’elle. Mais elle dut attendre la récréation de dix heures pour savoir qui était Odd. Donc à la sortie du cours, elle s’assit sur un banc dans la cour et patienta.

Du côté de nos héros, ils s’étaient retrouvés tous les cinq sur leur banc habituel. Odd regardait sa correspondante, puis n’y tenant plus, il se dirigea vers Héléna.
O : Tu es nouvelle? Tu t’appelles bien Héléna?
H (répondant sans le regarder): Oui...
O : Tu attends quelqu’un?
H (commençant à être exaspérée par le blond): Oui...
O : Bonjour, moi c’est Marius!!
H (s’apercevant que celui qu’elle attendait était devant elle): Odd!!!
O : A votre service chère Cosette, ou devrais-je dire Héléna!

Il lui avait fait la révérence et lui souriait alors.
(Note de l’auteur : Si vous n’avez rien compris, c’est normal. Odd et Héléna s’étaient donnés comme surnoms les noms des personnes du célèbre livre ‘’les Misérables’’ lorsqu’ils correspondaient, dans le but de pouvoir se reconnaître, le jour où ils se rencontreraient dans le réalité.)

H : Alors, c’est toi le génialissime Odd!!
O : En chair et en os!!
H : J’aurais dû me douter que tu allais me faire tourner autour du pot! Blagueur comme tu es!
O : Mais je savais que ça marcherait! Timide comme tu es!
Les joues d’Héléna s’empourprèrent.
O: Viens je vais te présenter à ma bande.

De loin, celle-ci avait été étonnée par leur blagueur. Ils croyaient que leur Don Juan était de nouveau à la recherche d’une petite-amie d’un jour. Mais suite à la révérence de Odd et les surnoms de ‘’Cosette’’ et de ‘’Marius’’, ils étaient complètement perdus. Puis ils virent leurs deux camarades venir vers eux.

O : Les amis, j’ai l’honneur de vous présenter Héléna...
J : Odd, on sait déjà son prénom!! Le proviseur nous la présenter dans la classe, tu te souviens? O : ...ma correspondante!!
A : Ta quoi?! Mais tu ne nous avait pas parler!!!
H : J’étais dans le collège du cousin de Odd. Lorsque j’ai appris que je venais à Kadic, Odd et moi, on a commencé à correspondre.
U : C’est donc pour ça que tu restais tout le temps scotché à ton ordinateur?
O : Oui.. enfin qu’une petite partie...
U : Mais alors, qu’est-ce que tu faisais?
O : Je ne te le dirais pas!
Héléna et Odd échangèrent un regard et se firent un clin d’œil. Les autres comprirent que Héléna savait ce que Odd faisait à chaque fois.
H : Bon Odd, est-ce que tu pourrais me dire à qui appartient les prénoms que tu m’as dit pour que je puisse mettre des noms sur des visages?
O : Oups, pardon!! Bon, alors le blond à lunettes, c’est Jérémie, notre Einstein. La fille aux cheveux roses, c’est Aelita, ma cousine, ’’notre Princesse’’. Le garçon brun qui est accoudé au banc, c’est Ulrich, mon colocataire. Ensuite la fille aux cheveux noires, c’est Yumi. Et enfin, le dernier de la bande, moi, mais tu le connait déjà!^^
H : Odd m’a parlé de vous!
U : Il est aussi notre goinfre adoré!
H : Hein, mais de quoi vous parler?
Y : Oh, mais notre ventre sur pattes aurait oublié de te parler de ses défauts?!^^
H : Il ne m’a peut-être pas dit qu’il avait un gros appétit mais il m’a dit qu’il puait des pieds et qu’il était un gros ronfleur!
Là, les autres furent abasourdis. Jamais Odd n’avait parlé de ça avec les filles, elles le découvraient à leurs dépends quand elles sortaient avec lui.
H : Au fait, il est où le sixième membre?
J (étonné) : De qui veux-tu parler? On est que cinq!
H : Enfin, je voulais dire Kiwi, votre mascotte!
O : Ah, oui, mon chien! Je te le présenterai tout à l’heure!

La sonnerie retentit. Ils durent partir en cours. Celui d’Anglais pour Yumi et celui de Mathématiques pour les autres. Yumi se sépara des autres et se dirigea, rejoint par William, vers sa classe pour sa leçon anglophone. Ulrich prit un regard mauvais quand il vit son rival avec Yumi puis ils partit en cours, suivant les autres. Sur le chemin, ils croisèrent Sissi, qui fit son éternel discours de bienvenue pour les nouveaux à Héléna.

S : Salut, moi c’est...
H : Élisabeth Delmas, surnommé Sissi, fille de Jean-Pierre Delmas, notre proviseur. J’ajouterais que tu es une vraie peste puisque tu te crois tout permis. Tu aimes Ulrich, mais celui-ci te repousses. Alors tu hais sa bande et en particulier Odd, car il te ridiculise à chaque fois. Et enfin, je vais te dire que Odd est mon correspondant et donc que je ne voudrais jamais être ton amie.

Elle avait dit cela d’une traite, laissant les autres abasourdis et Sissi bouillant intéreurement.
Et elle invita la bande à poursuivre leur route. Ce que les autres firent avec grand plaisir. Odd lui fit remarqué que c’était le plus beau remballage qu’il avait jamais vu et que si elle continuait comme ça, ils allaient encore mieux s’entendre. Puis ils entrèrent en classe.

Le reste de la journée se passa sans problème. Ulrich, Yumi, Aelita et Jérémie avaient fait plus ample connaissance avec la nouvelle. Celle-ci leur raconta des choses sur eux, ils comprirent alors que Odd lui avait fait un vrai roman sur sa bande, omettant la partie sur Xana et Lyoko, bien sûr.

A la fin des cours, après en avoir eu connaissance à la pause du midi, ils allèrent à une réunion. Après que tous les élèves soient arrivés dans la salle polyvalente, le proviseur prit le micro.
P : Chers élèves, si je vous ai réunis, c’est pour vous informer que notre collège a été choisi par un dramaturge pour que l’on mette en scène son spectacle, un mélange de théâtre et de comédie musicale. Je vais laisser place maintenant à son assistante, qui supervisera l’avancée du travail et fera office de metteuse en scène.
Sous les yeux étonnés de tous, ce fut Héléna qui vient à côté du principal.
H : Bonjour à tous, je m’appelle Héléna. Comme certains le savent déjà, je suis nouvelle. Sous peu, quelqu’un est venu me proposer de faire de moi son assistante, comme il savait que j’arriverai bientôt à Kadic. Il m’a remis la tâche de monter ‘’Passion pour la danse’’, sa comédie musicale. Donc, en vue de savoir à qui aura les rôles principaux, des auditions auront bientôt lieu.
Puis M. Delmas repris la parole.
P : C’est pour cela que, exceptionnellement, les cours de samedi seront supprimés...
Il y eu des cris de joie!^^
P : ...étant donné que ce seront les professeurs et moi-même qui choisiront les comédiens. Pour cela, les candidats devront passer deux épreuves : le chant et la danse pour les solos, et uniquement la danse pour les duos. J’ajouterais que les personnages secondaires seront choisis en même temps . Toute personne voulant s’occuper des aspects techniques devra se présenter ce soir-là.
E (un élève) : Et est-ce que l’on aura le droit de voir l’auteur de la comédie-musicale ?
P : Hélas, non. Cette personne ne voulant pas dévoiler son identité si la pièce est un désastre. Je ne vous dirai donc pas son nom.

La réunion fut alors finie. Yumi quitta alors à regrets les cinq autres pour rentrer chez elle. Les autres discutaient du fait que Héléna allait mettre en scène la pièce tout en se dirigeant vers l’internat. Ils croisèrent Sissi, le tête haute, se dandinant. Elle s’adressa à Héléna en la pointant du doigt.

S : Quand j’aurais l’un des rôles principaux, si tu crois me diriger au doigt et à l’œil, tu rigoles! H : Déjà de un Sissi, je suis sure que tu n’auras pas le rôle principal ; de deux, il faut savoir danser et chanter et je sais que tu chantes absolument faux ; et de trois, pour finir, ne compte pas sur ton père pour avoir un rôle principal, car c’est lui et les professeurs qui choisiront les comédiens.

Cela cloua le bec à Sissi et la bande reprit sa route. Ils croisèrent alors Jim, qui s’adressa lui aussi à la nouvelle.
Jim : Mademoiselle, je viens vous prévenir que nous n’avons plus de chambre individuelle, comme l’avaient demandé vos parents. Il faut que vous choisissiez entre deux chambres qui ont déjà une occupante. Celle de mademoiselle Delmas....
Héléna fit la grimace. (Note de l’auteur : je la comprends^^)
Jim : ...ou celle de mademoiselle Stones, qui se trouve à côté de vous.
H : Je choisis la deuxième solution.
Jim : D’accord.
H (à l’adresse d’Aelita) : Ça ne te dérange pas??
A : Pas du tout!

Puis Aelita dut penser à quelque chose car elle prit un air affolé et leur dit qu’elle devait régler une chose urgente. Les autres lui dirent à plus tard.

Les autres allèrent alors chercher les bagages d’Héléna qui étaient restés au secrétariat avec Jim. Puis ils s’étaient rendues dans la chambre des nouvelles colocataires. Lorsqu’ils ouvrirent la porte, des tas de bouquins jonchaient le sol.
Jim : Mademoiselle Stones! Lorsque j’ai fait l’inspection des chambres mardi dernier tout était bien rangé. C’est quoi ce chantier?!
A : Désolé monsieur. Mais comme j’ai eu le temps de régler mon problème et que comme j’avais un peu le temps, je me suis dit que je pouvais déjà commencer à déplacer des affaires.
Jim (dépité): Ah bon, bah désolé alors...
Le reste de la bande pouffait de rire.
Jim : Je vais aller chercher l’autre lit.

Il partit. Peu de temps après, un cri leur parvint aux oreilles. Le groupe alla voir ce qui se passait.
Il trouvèrent Jim, le dos courbé, la main sur le dos. Lorsqu’il vit les adolescents, il leur dit.
Jim : Ça va aller, vous inquiétez pas. Juste une courbature...
Il réessaya de bouger le lit mais celui-là resta sur place.
O : Jim, ça va, on va le faire.
Jim : Maigrichon, comme tu es, tu ne vas pas faire mieux que moi !
O : Je ne suis pas maigrichon, je suis svelte!!!
Jim : Si tu le dis.

La bande se mit à la tâche et même Jérémie mis la main à la pâte. Ils réussirent à transporter le lit mais avec bien des difficultés. Ils déplacèrent les meubles et le lit d’Aelita et à la fin, la chambre ressemblait à celle de Ulrich et d’Odd. Sauf qu’Aelita avait une étagère entre son bureau et son armoire où était rangé ses affaires ainsi que sa sono. Héléna en avait aussi une, mais qui était remplie de livres de littérature française. Cela répondait à la question d’Ulrich qui se demandait ce que contenait le sac qu’il avait porté car il l’avait trouvé très lourd. S’en était un rempli de bouquins.

Lorsque les autres et Jim furent partis, les nouvelles colocataires commencèrent à faire plus ample connaissance.
A : Je ne savais pas que Odd pouvait être galant, surtout envers une fille!
Elle lui fit un clin d’œil. Et Héléna se mit à rougir.




------------------------------




Chapitre 3: Auditions
Le lendemain, vendredi 8 Mars, un jour qui peut paraître chanceux parce que c’est bientôt le week-end, ne l’a pas été pour certains de la bande. Sissi, voulant à tout prix faire l’audition duo en couple avec Ulrich, l’avait pris à part avant le petit déjeuner et lui avait demandé d’être son partenaire. Ulrich avait, bien entendu^^, tout de suite refusé. Sissi savait pertinemment qu’il allait refuser, commença donc à lui dire que s’il n’acceptait pas, ses amis allaient avoir des problèmes. Elle prit comme exemple que son père pourrait faire redoubler Odd ; que celui-ci, Jérémie et Aelita pourraient avoir des ennuis suite à leur sortie en ville le mois précédent. Et ils étaient sortis sans autorisation (ils n’étaient pas allés en ville mais à l’Hermitage, voir Chapitre 1). Et la preuve était le carton! De plus (ce qui fit le plus mal à Ulrich), son père pouvait conseiller aux parents de Yumi de faire faire les études de la jeune fille au Japon. Ulrich était coincé et suite au chantage, il lui dit qu’il allait réfléchir et qu’il lui donnerait une réponse dans l’après-midi.

Pour Ulrich, cela n’arrangeait pas ses affaires. Celui-ci avait pensé qu’il pourrait le faire avec Yumi. Durant toute la journée, il réfléchit, pesant le pour et le contre. Mais sa décision fut prise lorsqu’il surprit un bout de conversation entre la japonaise et William.
Y : Je me demande qui est-ce qui a écrit la pièce que Kadic va monter...
W : Dis Yumi, au fait, à propos de la comédie musicale, ça te dirait de faire l’audition en duo, toi et moi?

Ulrich, qui pensait pertinemment que la réponse de Yumi serait positive, se décida à accepter la proposition de Sissi, à contre-cœur. Mais il préférait cela et être ridicule aux yeux de ses amis, que ceux-ci aient des ennuis ou partent loin de lui. Et surtout Yumi!^^

Donc vers quatre heures, à la sortie du cours d’Italien, il prit Sissi à part, et lui dit qu’il acceptait d’être son partenaire pour l’audition. Ce qu’il ne savait pas, c’est que Yumi, ayant refusé poliment la proposition de William le matin, était venu lui proposer de faire les auditions en duo ensemble.
Quand elle apprit qu’elle n’aurait pas la chance de pouvoir se présenter en couple avec l’élu de son cœur, Yumi partit. Sans se faire remarquer, car elle laissait perler sur ses joues un flot de larmes. Puis elle repensa à l’offre de William, et elle se dit qu’au moins elle pourrait faire l’audition en duo avec quelqu’un. Yumi avertit le jeune homme aux cheveux noirs qu’elle avait changé d’avis dès qu’elle le croisa et qu’elle acceptait.

Ce fut donc à contre-cœur que nos amoureux transis durent accepter une proposition alors qu’ils pensaient que l’autre avait déjà un partenaire. Mais ils le payaient très cher, ils avaient tous les deux un pincement au cœur. Quand à nos briseurs de couple (pas besoin de vous les rappeler), tous les deux jubilaient.

Odd, vers cinq heures, se demandant pourquoi son camarade de chambre avait fait la tête toute la journée, lui demanda qu’est-ce qui n’allait pas.
O : Hé Ulrich, pourquoi tu fais la tronche?
U : C’est que demain, je vais faire les auditions...
O (joyeux) : Eh, t’a enfin eu l’audace de demander à Yumi, là mec, t’as vaincu ta timidité, je dis bravo!!
U : Ce n’est pas avec Yumi que je les fait... mais avec Sissi.
Sous le choc, Odd tomba de surprise sur son lit. (^^)
O (descendant de son petit nuage) : Hein!!! Tu rigoles là!!! Tu blagues!!!
U (n’osant pas le regarder) : J’aimerais bien! Mais je ne plaisante pas...
O : Pourquoi tu la fait avec cette peste, pourquoi pas avec notre japonaise?!
U (regard noir) : Elle est déjà avec William!
U : Et pourquoi je dois le faire avec la pimbêche?! Car je n’ai pas le choix, elle... elle me fait du chantage...
Il baissa la tête. Le goinfre rejoignit son ami et s’essaya à côté de lui.
O : Elle t’a encore pris ton journal?! (cf: Journal de bord)
U : Non elle menace de vous faire des ennuis, à Jérémie, Aelita, Yumi et à toi.
O : Tu aurais dû nous en parler, on aurait pu t’aider! Qu’est-ce qu’elle a pour nous faire des ennuis?
U : Elle vous a vu partir à l’Hermitage il y a un mois... Elle croit que vous êtes allés en ville en douce. Et elle pourrait convaincre son père de te faire redoubler!
O : Ça fait rien, t’en fais pas pour moi! Mais Yumi n’était pas avec nous quand on est allé à l’Hermitage?
U : Sissi menace de convaincre son père pour qu’il conseille aux parents de Yumi de faire les études de leur fille au Japon.
O : Ah d’accord! Tu ne veux pas que ta japonaise parte...
U : Ce n’est pas ma japonaise! C’est juste que je ne veux pas qu’elle aille au Japon.
Ses joues se teintèrent d’une couleur pourpre.
O : Ulrich! Ne me mens pas! (le taquinant) Tu es amoureux de notre Yumi!!!!
U (plus qu’embarrassé) : M’embêtes pas avec ça! On est juste copain et puis c’est tout!
O : Mon œil, ne me trompe pas! Tu es fou d’elle, ça saute aux yeux! Tu serais juste prêt à te jeter d’une falaise pour elle!
Ulrich, exaspéré par les propos de son colocataire, se leva de son lit et ouvrit la porte.
O (étonné) : Où tu vas?!
U : J’avais juste besoin que tu me soutiennes, m’encourages!!! Au lieu de ça, tu fais tout pour m’enfoncer! Alors je vais voir Sissi pour m’entraîner pour demain pour l’audition. Elle, au moins, ne me m’ennuieras pas autant que toi!
Et il claqua la porte.

Le lendemain, vers neuf heures, les auditions en duo commencèrent. Celles-ci se déroulèrent dans le gymnase. Un espace était réservé pour les interprétations, des tables et des chaises avaient été installées non loin pour le jury et d’autres bancs avaient été mis pour les personnes qui voudraient regarder les auditions. Héléna, malgré qu’elle ne fasse pas partie du jury, avait décidé qu’elle regarderait l’ensemble des performances pour voir à l’avance le potentiel des futurs sélectionnés. Odd avait voulu l’accompagner.
Le duo William-Yumi avait été l’un des premiers couples à passer. Mais William était un très mauvais danseur et écrasait à tout bout de champ les pieds de la japonaise.
Quand à Ulrich et Ulrich, ils étaient passés vers 10h30 et avaient choisi comme danse la salsa. Contrairement à William, Sissi était une excellente danseuse. Et Ulrich essayait de suivre le rythme, malgré les répétitions de la veille. Sissi, en sortant du gymnase à la fin de leurs interprétation, s’extasiait qu’ils avaient une excellente prestation. Mais Ulrich ne l’avait pas écouté, dès qu’il avait franchi le seuil du gymnase, il s’était enfui.

A l’heure du repas, ce fut dans une ambiance maussade que la bande mangea. Les amoureux transis évitaient de se regarder et mangeaient en silence. Odd, qui en avait marre, brisa le silence.
O : Vous avez super bien dansé tous les deux!
U et Y : Mouais...
A : Vous passez quand cette après-midi???
Y (pensive) : Je sais pas.... Je pense un peu après le déjeuner, le temps que je digère.
U : Je n’ai pas très envie de le faire...
H : Mais tu t’es inscrit pour faire les auditions, tu as fait celle en duo ce matin!!!
U (murmurant entre ses dents): Je n’avais pas vraiment le choix!

Il quitta la table.
Quand il fut assez loin pour qu’il n’entende pas, Odd chuchota qu’il savait pourquoi et cela le chagrinait. Aelita, qui avait l’oreille fine, l’avait entendu et avait commencé à le supplier, bientôt rejointe par sa colocataire. Odd finit par lâcher le morceau et raconta aux quatre autres le chantage.

Plus tard dans la journée, lorsque Yumi passa l’audition en solo, ce fut le cœur léger et rempli de joie. Car elle savait alors qu’Ulrich avait passé l’audition en duo avec Sissi contre son gré. Pour son passage toute seule, la geisha mélangea de la danse asiatique et de la gymnastique dont elle excellait sur Lyoko, accompagné d’une chanson dans sa langue natale.

Pendant ce temps, dans sa chambre, Ulrich était en train de... danser. Une combinaison de capoeira (danse venant des arts martiaux) et de pentchak-silat. Il était énervé contre lui-même et n’avait rien trouvé d’autre pour se défouler. Il pensait qu’il aurait dû refuser le chantage de Sissi, au lieu d’avoir dansé avec cette peste... et d’être fâché avec Yumi! Puis sans rendre compte, il se mit à chanter un poème, qui était adressé à la fille de son cœur. Mais quelqu’un observait par l’ouverture de sa porte et le filmait...

A la fin de la journée, alors que le crépuscule approchait, les garçons s’étaient retrouvés au foyer et faisait une partie une partie de baby-foot.
O : Alors oui ou non?!
J : Je te le répète!!! C’est non!
O : Mais pourquoi tu ne veux pas l’éclairagiste dans la spectacle?!
J : J’ai autre chose à faire, à préparer mon brevet de fin d’année par exemple! Et pourquoi tu ne le ferais pas, toi?!
O : Car j’y comprends rien! Et que mon génie artistique me dit que je devais plutôt me présenter pour être le chef décorateur. Et puis ce serait bien, on ferait tous parti du spectacle!
U : Pourquoi tu dis ça?!
O : Bah Héléna est la metteuse en scène, Ulrich et Yumi peuvent avoir des rôles, tu serais l’éclairagiste, Aelita serait, je sais pas moi.... la chef audio et je serais le décorateur.
U : Tu peux rêver Odd, je n’aurais jamais un rôle, je n’ai pas fait la deuxième audition, tu te souviens?!
O : Si tu le dis... Mais moi je suis certain que tu auras un rôle et que tu seras avec ta japonaise !
Le blond quitta le foyer.
U (hurlant, gêné) : Ce n’est pas ma japonaise!
Si Odd était partit, c’était pour aller chercher les filles qui étaient restées dans la chambre de sa fausse cousine et de sa correspondante et qui avaient passé une bonne partie de l’après-midi à discuter.

La porte de la chambre d’Aelita et Héléna n’était pas fermé à clé mais il n’y avait personne à l’intérieur. Un air de gaieté et de joie régnait dans l’air. Soudain, alors qu’il allait sortir de la chambre des jeunes filles, il fit tomber du haut de l’armoire de Aelita un carton. Et lorsqu’il vit ce qu’il contenait, il s’enthousiasma.
O : Superbes!!!

Pendant que notre petit curieux admirait ce que contenait le carton, les filles étaient descendues rejoindre le reste de la bande foyer. Quand elle arrivèrent, elles trouvèrent Jérémie et Ulrich devant l’ordinateur du petit génie. Ils avaient l’air content. Les filles ne se firent pas voir.
Y : Vous savez à quoi je pense?
H et A (malicieuses) : Si tu pense à la même chose que nous, alors on est tout à fait d’accord!^^
Y : Alors, en route.^^
Elles s’approchèrent des garçons et...
Y, A et H : Coucou!!!!

Les garçons, tellement surpris, tombèrent de leurs sièges.^^ Yumi, Héléna et Aelita étaient pliées de rire. Ulrich et Jérémie se rassirent sur leurs chaise, en bougonnant qu’ils avaient mal.

A : Alors vous faites quoi?
U : On travaille sur le cadeau d’anniversaire de Odd.
H : Et c’est quand, il ne me l’a pas dit?
A : Le 25 Mai.
Y : Et c’est quoi son cadeau?
J : On ne le vous dira pas! Conséquence de la frayeur que vous vous avez fait! Na!!!
Les filles prirent alors un ton sévère.
H, A et Y : Vous êtes sûrs que vous allez résister?!
Les mecs, voyant qu’ils ne tiendraient pas longtemps, cédèrent.
U : Le cadeau d’Odd, c’est un avatar interactif en forme de Kiwi pour son ordinateur.
Puis Héléna se rendit compte que s’ils parlaient du cadeau de Odd, c’était parce qu’il n’était pas là.
H : Au fait, il est où notre ventre à pattes?
U : Il était parti vous chercher...
A : Mais on ne l’a pas vu!
J : Il a dû passer par un autre escalier. Vous inquiétez pas, il va redescendre!

Les portables vibrèrent tous en même temps.
SMS de Odd : ’’Rejoigné moi ds chambr dé filles’’
U : Bon, je crois plutôt que c’est nous qui devons monter.

Ils dirigèrent alors vers l’internat et montèrent jusqu’à la chambre des filles, au deuxième étage. Ils trouvèrent Odd assit au bureau de Aelita. Celle-ci, en voyant le carton ouvert sur la table, fut en colère.
A : Odd, dis-moi que tu n’as pas fait ce que je pense!
O : Si princesse, mais tu es douée!
A : Je vais te tuer!
Les autres ne comprenaient rien. Odd réussit à se cacher derrière ses autres amis et leur dit :
O : Regardez! Héléna, je crois que tu n’as pas besoin de chercher de costumière!!!

En effet, dans le carton se trouvaient des vêtements de la taille d’une poupée qui avaient été fait à la main. Yumi, Héléna, Ulrich et Jérémie étaient émerveillés devant de si beaux costumes. Aelita faisait la tête.
J : C’est toi qui as fait ça?!
A (n’osant pas les regarder droit dans les yeux) : Oui, vous allez me trouver stupide, mais depuis que Bantski est venu et nous a montré des costumes, j’en confectionne plein.
Y : Mais ils sont magnifiques! Tu n’as pas à avoir honte, tu as un don pour la couture comme pour être forte en informatique.
U : C’est donc pour ça que tu t’enfermais souvent dans ta chambre durant le mois dernier?!
H : En tout cas, ces robes sont trop belles! Elles seraient splendides à notre taille. En tout cas, tu viens avec moi et tu te présentes pour être la costumière!
J : Vous croyez que j’ai ma chance et que je pourrais être l’électricien?
H : Avec tes dons en informatique, pas de doute!
O : C’est pour être avec notre princesse, hein Einstein?^^
J (rouge tomate) : Non... pas du tout!
O : Ouais, mon œil!^^
J : Odd, ça va mal se passer si tu continu!
O : D’accord!^^

Nos six héros se dirigèrent alors vers le gymnase.
Et Aelita, Jérémie et Odd se présentèrent pour les postes qu’ils voulaient. L’ange virtuel fit de l’effet en montrant ses créations. Odd montra son talent en réalisant un rapide croquis d’un objet et Jérémie en faisant une démonstration de sa maitrise d’un équipement électrique. Mais il dut aussi présenter un morceau de musique, car le poste qu’il voulait serait éclairagiste-ingénieur de son ; et non pas que l’un des deux. Puis chacun repartit chez lui, Yumi en quittant le lycée pour retourner dormir chez elle et les cinq autres à l’internat.
Le reste du week-end passa lentement, la plupart des élèves attendant avec impatience les résultats des auditions.

Ce ne fut qu’au petit-déjeuner du lundi que la liste des rôles fut affichée par Jim alors que nos six héros (Yumi mangeant exceptionnellement ce matin-là) étaient au self.
Ce fut Sissi qui alla voir en première la liste, toute joyeuse. Quelques instants plus tard, ils l’entendirent.

S : Pppaaapppaaa!!!
Ils virent furieuse la fille du principal aller voir son père.
J : J’en connais une qui n’as pas eu de rôle ou qui n’a pas eu celui qu’elle voulait!^^
H : Bah vu sa prestation solo, je pense bien!
O (mettant ses mains sur ses oreilles) : Ah non, me rappelles pas ce supplice!
Odd fit une grimace. Héléna fut prise d’une crise de rire.
Y (étonnée) : Qu’est-ce qu’elle a fait? On n’a pas regardé les auditions nous!
O: Elle a chanté!! C’était terrifiant, effrayant...
U (concluant) : En gros, c’était horrible!
O : Merci Ulrich, c’était le mot que je cherchais!
Ils rirent.
Y : Bon... j’aimerai bien quand même qu’on aille voir cette fameuse liste!
U : Je veux bien moi aussi la voir.
A : Et...
Mais Odd fit (gentiment) un coup de pied à sa ‘’fausse’’ cousine et lui fit non de la tête. Alors l’ancienne gardienne de Lyoko précisa qu’elle cherchait avant quelque chose et laissa partir les deux amoureux tout seuls.
A (se tournant vers le goinfre) : Aïe Odd!!! Pourquoi tu m’as donné un coup?!
O : Je voulais pas que tu ailles avec eux...
A : Et pour quelle raison?
O (faisant un large sourire) : Il faut bien les laisser des fois seuls tous les deux, pour qu’ils se déclarent leur flamme, sinon on peut encore attendre dix ans!
A (énervée) : Odddd!!!
H (furax elle aussi) : C’est pas tes affaires!!
J (n’ayant pas du tout suivit la discussion) : Regardez, ils sont en train de lire la liste...

En effet, par la vitre, ils voyaient leurs deux amis qui venaient d’arriver devant le tableau d’affichage. Ils les virent s’échanger un regard, se mettre à rougir et se quitter en allant chacun dans une direction opposée. Aelita s’étonna.
A : Qu’est-ce qui se passe?!
H (levant en l’air son index, signe qu’elle avait une idée) : Pour le savoir, il faudrait peut être aller voir la liste.
O : D’accord, on y va!

Ils débarrassèrent leurs plateaux et sortirent dans la cour. La liste de distribution des rôles disait :

Rôles principaux :
Hikari : Yumi Ishyama
Émeric : Ulrich Stern

Rôles secondaires :
Animateur du Stage : Alexandre Coujeau
Jessica : Élisabeth Delmas
Maxence : William Dumbar
Parents d’Hikari : Matthias Burel & Priscilla Blaisse
Parents d’Émeric : Yohan Bernom & Caroline Savorani
Personnes du stage : Stéphane Mougoin, Raphaël Ponquez,Thomas Jolivet, Bastien Roux, Pauline Flarin, Sophie Florenceau, Julie Vigouroux & Lola Kieffer
Personnes de l’école : Anne-Sophie Munier, Ninon Costes, Emilio Rodriguez, Alexandre Pepin, Jeanne Le Bihan, Sorya Abulabbas, Maïtena Lecuyer, Steven Luciopes.

Équipe technique :
Metteur en scène : Héléna Lisoin
Décorateur : Odd Della Robbia
Costumière : Aelita Stones
Éclairagiste/Ingénieur du son : Jérémie Belpois

La bande n’en revenait pas. Odd avait dit que toute la bande serait dans la comédie-musicale et il avait eu raison. Aelita s’exclama.
A : J’y crois pas!
O : Ne pique pas mes phrases, s’il te plait!^^
H : Je comprends mieux maintenant la réaction de Yumi et Ulrich, ils les ont mis ensemble!
O (papillonnant des cils) : Rien de mieux pour faire naître leur amour!
A (lui mettant un coup sur l’épaule) : Odddddd!!!
O (se massant l’épaule) : Bah... quoi?^^
H (montrant une petite ligne en bas de la feuille affichée) : En tout cas, on doit se rassembler mercredi après-midi, dans la salle polyvalente pour la première répétition!

Du côté d’Ulrich, celui-ci était chez le proviseur.
P : Entrez!
U : Bonjour Monsieur.
P : Bonjour Stern. Que vous voulez-vous?
U : Je voudrais savoir pourquoi vous m’avez choisi dans le rôle d’Émeric... Je n’avais même pas passé l’audition solo samedi après-midi!
P : Pourquoi...cela vous dérange d’avoir ce rôle?
U : Euh...non, pas du tout!^^ Mais je voulais savoir pourquoi on m’a donné le rôle, alors que les juges ne m’ont vu que danser en duo, et pas chanter et danser tout seul?
P : Ulrich, sur ce point, vous vous trompez... On vous a déjà vu faire les deux! Et cela nous a révélé un talent que l’on aurait jamais pensé jamais être en vous...
U (voulant des réponses) : Mais... quand? Où?
P (souriant, mystérieux) : Vous saurez les réponses à vos questions quand le temps sera venu! Les professeurs et moi-même vous donnons une chance en vous accordant un rôle principal, ne nous décevez pas ne faisant pas le poids ou en faisant que cela affecte vos notes... Bon, vous devez aller en cours.
U (déçu de ne pas avoir eu de réponses à ses questions) : D’accord... Au revoir M. Delmas.
Il quitta le bâtiment administratif en se demandant pourquoi le principal n’avait pas voulu donner satisfaction à ses questionnements et partit vers sa classe.

Du côté, de Yumi, cela n’allait pas mieux. Car William avait aussi vu la liste et n’était pas très content des résultats. Et depuis qu’il avait rejoint Yumi pour aller en cours, il n’arrêtait de la contrarier en lui disant que le jury avait fait un très mauvais choix. Mais il fit une erreur lorsqu’il lui dit qu’il irait avec elle se plaindre. Néanmoins, ce qui mit Yumi hors d’elle, ce fut lorsqu’il commença à s’approcher d’elle dans l’intention de l’embrasser. Alors ni une ni deux, elle lui mit une gifle, et elle suivit les autres de sa classe qui rentraient en classe. Elle s’installa finalement à côté d’une de ses camarades lors des cours.

Chapitre 4: Répétitions
Mercredi arriva à grands pas. A trois heures, la troupe de la comédie était réunie au grand complet dans la salle polyvalente.

Héléna présenta d’abord le planning des répétitions et les rôles de figurants (personnes de l’école) à ceux-ci. Puis ils partirent. Après, ce furent Sissi, William et aux personnes du stage. La metteur en scène leur donna les descriptifs des scènes et des dialogues. Puis ceux-ci partirent eux aussi. Bien que pour Sissi et William, se soit contre leur gré.

Alors il ne restait pas que notre petite bande. Héléna se tourna alors vers nos deux amoureux transis.
H : Bon... à vous deux maintenant!
Les deux adolescents se regardèrent et firent une drôle de tête, inquiets de se qui allait leur arriver. Héléna leur expliqua.
H : Avant de commencer à vous raconter l’histoire, il faut que vous signez une sorte de contrat.
U et Y : Un contrat?!?
H : Oui, comme ce n’est pas une simple pièce de théâtre scolaire. C’est une comédie musicale écrite par un adulte...
Y : Ah bon...bah d’accord!
Nos deux amoureux signèrent alors et Héléna commença à raconter :
H : L’histoire se passe à Paris, et commence à l’approche des vacances de Noël. Émeric et Hikari sont deux adolescents qui vont dans le même établissement scolaire, mais qui ne se connaissent pas. Cependant, ils ont une passion commune pour la danse. Un jour, ils vont finir par se rencontrer et ça va être le coup de foudre! Mais ils sont si différents... Hikari est fille d’avocats et populaire, contrairement à Émeric qui est fils d’une famille nombreuse et qui est très réservé. Malgré différents problèmes, ils vont arriver à s’inscrire dans un stage de danse qui se déroule pendant les vacances...
Héléna avait fini de résumer l’histoire. Ulrich et Yumi était pivoines. Ils devaient jouer un couple amoureux, voilà que les arrangeaient un peu, mais qui les tracassaient beaucoup!^^

Aelita, voyant les mines déconfites de ses amis, demanda :
A : Alors...je dois faire quoi comme costumes?
H : Tiens...voilà la liste que j’ai faite!

La feuille indiquait :
Filles =
tenues de soirées (5)
pyjama (1)
habits de tous les jours (2)
habits de danse orientale (3)
habits décontractés (5)

Garçons =
tenues de soirées (6)
pyjama (1)
habits de tous les jours (2)
habits décontractés (5)
habits de professeur (3)

A : Elle est énorme!!!
H : Je sais Aelita... Pour tout ce qui est du matériel ou du tissu, tu auras un budget certes petit, mais il y a déjà des costumes que tu pourras retoucher, ils sont sous les charpentes du collège. Le principal t’invite même à y faire ton coin de couture, pour être au calme.
A : C’est gentil de sa part!
J : Et moi? Je fais quoi?
H : L’auteur n’a rien dit de spécial, mais la lumière sera composée majoritairement de lumières blanches et de quelques unes de couleur pour l’une des scènes finales. Il m’a dit qu’il n’était pas fort en électricité, donc il te demande de le faire à ta manière, comme tu le sens! Quand à la musique, il y a des partitions et il faut que tu trouves des morceaux écrits sur cette feuille.
J : Ça va être facile alors!
H : C’est toi qui le dis! Bon alors...venons à toi, Odd. Il faut d’abord plusieurs fonds : un ciel au lever du soleil, un où un collège apparaît, avec une cantine, un ciel normal et un de nuit.
O : Je sens que sur celui de la cantine, je vais me défouler!
A & Y & H : Odd!!!
O (grand sourire) : Oui?^^
J & U : Goinfre!!!
La bande toute entière riait.
H : Bon, je continue. Ensuite, il faut des murs tout simples, deux façades de maisons, une façade de car et enfin le plus dur, une bâtisse sur un étage.
O : Holà-là... Je crois que j’aurai peut-être besoin de vous!
J : On t’aidera, t’en fais pas!
H : Bon...il faut prendre vos mesures pour les costumes : épaules, hanches...
U (prit au dépourvu) : Eh! Je sais pas le faire, moi!
A (malicieuse) : Et bien ta chère partenaire va t’aider, hein Yumi?
Y (plus que gênée) : Hein? Euh, oui...d’accord...
Jérémie, Héléna et Odd pouffaient de rire.
A (sérieuse) : Et vous aussi, vous devez le faire!
Les rires cessèrent tout de suite.
J (étonné): Pourquoi tu veux prendre nos mesures?
A (leur faisant un clin d’œil): Vous verrez bien!^^
Elle leur laissa alors des mètres de couture.

La prise de mesures fut facile, sauf pour Ulrich et Yumi. Tout deux avaient les joues empourprées et étaient très près l’un de l’autre, surtout lorsque Yumi mesura le tour du cou d’Ulrich.
(Note de l’auteur : C’est pas mignon, ça?^^).

Avant que chacun parte à ses occupations, Héléna prit la parole une dernière fois :
H : Une remarque par contre...le budget de la comédie-musicale est très serré donc il faudra faire avec et peut-être demander des choses qui se trouvent dans l’école, ou il faudra improviser. De plus, l’auteur ne veut pas que l’histoire du spectacle soit révélée avant la représentation. Donc, pas un mot à Milly ou Tamia, et à personne d’autre!
Tous : D’accord!
Après cette courte discussion, chacun partit faire ce qu’il voulait.

Le samedi après-midi suivant fut consacré à la première répétition.
Du côté de Yumi :
Y : Ah!!! Aelita!!!
A : Qu’est-ce qu’il y a Yumi?
Y : Tu as vu l’heure?!? Je suis en retard!!!
A : Mince! On y va! Je dois moi aussi y aller. J’ai quelque chose à demander à Héléna...
Y : D’accord! On se dépêche!

***

Du côté d’Ulrich:
U : Il est quelle heure, Jérémie?
J : Il est 17h 30, Ulrich.
U : Je vais y aller alors, car il est...ahhh!!!
J : Qu’est-ce qu’il y a?
U : La répétition aurait dû débuter il y a 30 minutes!!
J : On y va! En vitesse!!!

***

Du côté de Yumi :
A : Au fait Yumi...il faut que tu entres par l’entrée ouest de la salle polyvalente, l’autre est fermée!
Y : D’accord!

***

Du côté d’Ulrich :
U : Odd m’a dit que l’entrée par l’est est impossible, parce qu’il y a un problème avec la serrure.
J : Alors on passe par l’entrée ouest!

***

Du côté de Yumi :
Elle court, suivie d’Aelita, elles sont en retard, elles entrent dans la salle de répétition.
Elle est mal éclairée, plutôt obscure.

***

Du côté d’Ulrich :
Il court vers la salle polyvalente, suivit de Jérémie. Ils entrent enfin dans la pièce. Il fait noir.

***

Du côté de Yumi :
Elle monte en vitesse sur l’estrade pour aller au milieu.

***

Du côté d’Ulrich :
Il grimpe sur la scène en courant et se rend au milieu.

Et...
Bbbbaaaaammm!!!
Les lumières s’allument.
U & Y, en même temps : Dis, tu pourrais regarder où tu vas?
Ils se regardent dans les yeux, s’aperçoivent que c’est leur âme sœur, puis rougissent.
U & Y : Ah...c’est toi...

Devant l’estrade, les quatre autres de la bande sont réunis, se tapant dans les mains, arborant un grand sourire, signe de victoire. Yumi et Ulrich se relevèrent chacun par leurs propres moyens, puis interrogèrent Odd, Héléna, Jérémie et Aelita.
Y &U: Qu’est-ce qu’il y a?
H : Odd, ton plan était parfait!!!
O : Oh! Mais je te rends le compliment, puisque tu m’as aidé à l’élaborer!
U : De quel plan vous parlez?
J : Odd a eu l’idée de vous faire venir en retard pour que vous faites la scène 2 sans vous vous y opposiez!
Y : De quelle scène?! On n’a pas eu la description!
H : C’est la scène de la rencontre. Hikari croisa Émeric la première fois en se percutant avec lui dans la cour de leur lycée.
A : Mais comme on savait que vous refuseriez de faire cette scène de peur de faire mal à l’autre...
O : … J’ai eu la bonne idée de créer ce plan parfait! Avec, bien sûr, la participation des deux autres tourtereaux!
J & A : Odddd!!!
Les joues des deux génies s’empourprèrent.
Y (avec ironie) : Merci les amis, c’est très gentil de votre part...
O : Oh mais de rien!^^
U : Odd, dis encore quelque chose et je crois que je te transforme en pâté que ton chien pourrait manger!!!
O (riant un peu) : D’accord, j’arrête.^^
Y : La prochaine fois, ne créez pas de plan. Vous nous expliquez la scène...
U : Parce que là, on n’y est pas aller de main morte et on va avoir tous les deux une belle bosse!
O (tout souriant) : Bah...vous aurez encore une chose en commun!^^
Y (s’approchant dangereusement du goinfre) : Odd!!!
O (se cachant derrière son colocataire) : Ulrich, peux-tu calmer Yumi, s’il te plait?
U : Et en quel honneur?!
O : Parce que je suis ton pote, et que si Yumi me tue, Héléna n’aura plus de décorateur!
U : D’accord. Yumi, peux-tu te calmer?
Y : Odd, si tu dis encore un mot, tu peux déjà préparer ta tombe!
O (savant que sinon la japonaise pourrait l’envoyer six pieds sous terre) : D’accord.
H : Bon, maintenant qu’on a fait la scène deux, il faudrait faire la première scène ...

A la fin de la répétition, lorsqu’ils furent tous sortis de la salle polyvalente, Yumi prit à part Ulrich : Y : Il faut que je te parle...
U : Moi aussi. Tu sais, je...
Y : Non, laisse-moi parler Ulrich. Quoi qu’il peut se passer dans la comédie-musicale, je veux que ce soit clair ! On est copain, et puis c’est tout!
Ulrich ne s’attendait pas à cela, il fut étonné et déçu. Lui qui attendait du spectacle que lui et la japonaise se rapprochent. Mais comme à son habitude, il cacha ses sentiments et resta de marbre.
Y : Alors...ta réponse?
U : D’accord.
Y : Au fait, tu voulais me dire quoi?
U : Rien, t’inquiètes... ça peut attendre...
Y : Bon bah à demain Ulrich!
Yumi partit vers la sortie du lycée et Ulrich partit rejoindre les autres en trainant les pieds.
Mais cette nuit-là, Ulrich ne dormit que très peu, réfléchissant s’il avait fait le bon choix en répondant à Yumi. L’amour amène souvent tristesse et chagrin...



------------------------------



Chapitre 5: Problèmes à l’horizon
Malgré ce petit incident, les répétitions se succédèrent les unes après les autres. Cependant, chacun des deux rôles principaux cachaient leurs vrais sentiments... et la comédie-musicale n’arrangeait pas leurs affaires.

Dans le reste de la bande, chacun s’affairait à sa tâche.
Odd avait décidé de faire des fonds de ciel en diaporama, et, avec l’autorisation de sa fausse cousine, il était allé chercher à l’Hermitage des planches de bois pour les murs et la bâtisse. Mais il avait eu du mal à trouver une excuse pour justifier la trouvaille du bois à Héléna. Ce fut encore Aelita qui aida Odd en disant à sa colocataire qu’un ami habitait pas très loin du collège et qu’il avait fournit des planches inutilisées à notre goinfre.
Quand à notre ancienne gardienne de Lyoko, elle avançait dans la confection des costumes, mais lentement. Elle avait installé son QG dans le grenier du collège, comme lui avait proposé le principal, car elle pouvait y être au calme. Jérémie avait déjà composé quelques musiques avec les partitions données, mais il avait besoin d’Aelita, qui était alors surchargée de travail pour les peaufiner.
Il ne restait qu’Héléna, qui, en même temps que s’habituer à son nouveau collège, s’occupait de la mise en scène du spectacle et envoyait en plus de temps en temps les films des répétitions à l’auteur.
Car celui-ci n’avait eu qu’une seule volonté : même si ce n’était pas lui qui mettait en scène son spectacle, il voulait quand même voir l’avancée de celui-ci.

Mais peu avant la mi-avril une dispute éclata pendant une répétition.
Y : Il est hors de question que je joue cette scène!
H : Mais pourquoi Yumi? Tu n’as pas confiance en Ulrich?
Y (comme prise au piège) : Ce n’est pas...si, en fait je n’ai pas confiance!!!
U : Quoi?!
Y : Tu es maladroit!!!
U (balbutiant) : Je... Je ne suis pas maladroit!!!
Y : Oh que si! Tu te souviens la semaine dernière?!
U : Oh oui...mais ce n’est pas la même chose!
Y : C’est toi qui le dis! Mais même en dehors des répétitions, tu fais tout de travers!!!
U : C’est pas vrai!!!
Y : Bien sûr que si, et ce, depuis le début de la comédie-musicale! Tu es différent Ulrich!!
U : Et moi, je te dis que non!
Y : Moi, je m’en vais! Je ne reviendrais que lorsque Monsieur cessera d’être maladroit et ronchon!!!
U : Je ne suis pas ronchon!!!
Yumi partit de la salle polyvalente et claqua la porte au passage.

Dans la salle restaient Ulrich, et Odd et Héléna, étonnés par la scène qui venait d’avoir lieu sous leurs yeux. Les deux amoureux s’étaient disputés à partir d’un rien, d’une simple scène de la comédie-musicale. A cet instant-là, le couple était fâché, l’un en colère contre l’autre : cela mettait en péril leur relation et même la comédie-musicale toute entière.

O : Bon bah je crois qu’aux grands maux les grands remèdes!
H : Qu’est-ce que tu veux faire, Odd?!
O : Je crois qu’on a pas le choix... tu vas parler à Yumi et je vais discuter avec Ulrich!
H : D’accord!
Puis elle partit en trompe chercher Yumi.

Pendant ce temps, Odd était allé rejoindre Ulrich, qui était rester sur l’estrade, où il s’était assit en tailleur, la tête entre les mains.
Le blagueur s’assit à côté du samouraï. Il lui demanda :
O : Ça va mon vieux?
U : Ça a l’air d’aller?!?
O : Eh! Calme-toi! Je veux juste t’aider!
U : Alors ne m’aides pas!
O : Je ne vois même pas pourquoi vous avez commencés à vous disputer! Qu’est-ce qu’il vous arrive?!
U : C’est juste une dispute entre copains!
O : Juste copains???
U : Odd, arrêtes tout de suite!!!
O : D’accord! Mais Yumi a raison...
U : T’es de son côté, maintenant?!
O : Non... je ne suis ni pour toi, ni pour elle. Vous êtes tous les deux mes potes. Mais Yumi a raison sur un point : tu es très maladroit depuis le début... non... à partir de la deuxième répétition de la comédie-musicale!
U : Et ça fait quoi?
O : Ça fait que je te trouve différent. Que tout le monde te voit différent. Et qu’on se demande pourquoi? Où est notre Ulrich Stern qui est sûr de lui et qui sait faire de magnifiques tirades?
U : Caché au fond de moi et je ne sais pas quand il va revenir...
O : Qu’est-ce qu’il s’est passé entre les 2 premières répétitions?
U : Tu promets de pas te moquer... non, laisses tomber, je sais que tu n’y arriveras pas!
O (curieux) : Si tu le dis... Allez! Racontes!!!
U : Tu te souviens à la première répétition, lorsque vous nous aviez fait ton fameux plan et après on a apprit la première scène, Yumi m’a prise à part ce soir-là, à la sortie...
O (le taquinant) : Ça devient intéressant!
U (triste) : Odd! Non, ça ne devient pas intéressant...Yumi a voulu mettre au clair les choses et m’a dit qu’entre nous, c’était ’’copain et puis c’est tout’’ et m’a demandé mon avis...
O (effaré) : Ne me dis pas que...
U : Si Odd!...Je lui ai répondu d’accord comme un idiot!!
O : Pourquoi t’as fais ça, Ulrich?
U : Elle m’a prise au dépourvu et j’ai répondu ça en vitesse... Car je ne voulais pas avouer mes sentiments, pas comme ça, à ce moment-là... Mais depuis ce soir-là, je ne sais plus si j’ai fais le bon choix, c’est pour ça que je suis maladroit...
O : La prochaine fois, tu réfléchiras!
U : Il n’y aura pas de prochaine fois! J’ai décidé... de quitter la comédie-musicale.
O : Tu veux quoi?!!!?
U : Je pense que ce sera mieux pour Yumi, elle ne veut plus me voir... et aussi pour moi.
O : Tu te souviens aussi que tu as signé un contrat!
U : Tu peux le mettre à la poubelle!
O : Mais...
U : Odd, arrêtes!!! Je ne changerai pas de décision!!! Et puis sors Odd! Laisse-moi!!!

Du côté d’Héléna :
H : Eh ben te voilà! Je t’ai cherchée partout! Mais je vois que j’aurai dû tout de suite chercher dans la forêt!
Y (essuyant ses larmes avec la manche de son pull) : Qu’est-ce que tu veux?
H : Tu pleures?!
Y (osant la regarder, avec ses yeux rouges) : Oui, mais le répètes pas. Je garderai au moins ma fierté!
H (s’asseyant au côté de la japonaise) : T’inquiètes, ton secret sera bien gardé. Mais qu’est-ce qu’il y a?
Y : C’est à cause d’Ulrich. Si je pleure, c’est toujours de la faute de ma famille ou toujours à cause de lui!
H : Qu’est-ce qu’il s’est passé pour qu’il arrive à te mettre dans un état par pareil?!
Y : J’en ai marre! Il n’est plus comme avant! Depuis le début de la comédie-musicale, il m’est comme un étranger. Je ne le reconnais plus. Il n’est plus le Ulrich Stern que j’avais connu il y a deux ans.
H : Les gens changent des fois Yumi...
Y : Mais lui, ça a été si brutal! Il a changé du jour au lendemain. Juste après le jour de la première répétition.
H : Tu ne sais pas ce qui c’est passé a ce moment-là?!
Y : Non, on avait juste la première répétition la veille au soir...
H : Ah! La fois où vous vous êtes percutés!
Y (souriant) : Oui, c’était ce jour-là... (secouant la tête) mais ne me rappelle plus cet accident!^^ Le lendemain de la répétition, il était distant, songeur et avec tout le monde...
H : Donc ça veut dire que le changement s’est fait durant la nuit. Tu ne te rappelles rien?
Y (réfléchissant) : Non... Ah si! Je me rappelle que je l’ai pris à part, on a discuté.
H : Vous avez discuté de quoi?
Y (mentant) : De rien d’important! (mon œil^^)
H : Tu dis ça pour toi...mais le problème peut peut-être venir de là! Est-ce qu’Ulrich a pris cette discussion de la même manière que toi?
Héléna partit, laissant notre pauvre Yumi avec ses peurs et ses doutes.
La metteuse en scène rejoignit alors Odd, qui lui annonça qu’Ulrich ne voulait plus faire parti de la comédie-musicale. Après avoir protestée, elle décida qu’il fallait mieux en informer l’auteur de la pièce pour qu’il donne son avis. Odd lui dit que ce serait une bonne idée et qu’il allait demandé quelque chose à Jérémie.

Le lendemain, la bande avait été réuni en catastrophe avant les cours. Car devant la situation présente, l’auteur avait envoyé un message audio à la metteuse en scène, à l’adresse de la troupe du spectacle. Une voix masculine d’une trentenaire d’années parla.

Auteur : Tout d’abord, j’aimerais vous féliciter pour l’avancée du spectacle. Le peu que je vois par l’intermédiaire des vidéos est magnifique. Mais je ne veux pas que votre désaccord, Yumi et Ulrich, anéantisse le résultat durement obtenu par l’ensemble de la troupe. Et il est hors de question que vous quittiez le spectacle Ulrich...
Il y eu des regards interloqués vers Ulrich, dont celui de Yumi.
Auteur : …Il y a un sens profond à cette comédie-musicale et à chacun des personnages. Trouvez ceux-ci et cela résoudra peut-être vos problèmes. Sinon, on envisagera de refaire des auditions. En attendant une prochaine fois, je vous dit au revoir.

Puis notre bande alla en cours. Les secondes en français et les troisièmes en sciences physiques. Mais nos deux amoureux réfléchissaient plus au message de l’auteur qu’à leurs cours. Ils voulaient se réconcilier, mais ils savaient aussi que têtus comme une mule qu’ils étaient, ça allait être difficile.

Néanmoins, ils allaient avoir une chance de se réconcilier plus tôt qu’ils ne le croyaient...

Chapitre 6: Piégés
Suite à une annulation de cours tardive de leur cours, toute la bande se retrouva avec son après-midi de libre.

William, profitant du fait que Yumi se soit fâchée avec Ulrich et qu’ils ne veuillent plus se parler, pour inviter la japonaise à une séance de cinéma en vue de la draguer. Mais voyant clair dans le jeu de l’ancien sbire de Xana, décida qu’elle allait s’en débarrasser une bonne fois pour toute de ce dragueur de pacotille. Elle eut alors une idée... et elle accepta volontiers l’invitation de William!

***

Du côté de Ulrich, celui-ci voulu profiter de l’absence des professeurs pour aller à la piscine. De plus, celui-ci avait été prévenu par Odd que la piscine organisait une journée-plage, car les beaux jours n’étant pas encore au rendez-vous, cela permettait aux impatients de se croire déjà un peu en vacances. Il partit alors vers trois heures pour la piscine.

***

Quand à Yumi, celle-ci était retournée chez elle après le déjeuner, pour déposer son sac. Mais elle ne voulait pas rester chez elle. Elle avait décidé de poser un lapin à son cher camarade et n’avait aucune envie qu’il vienne la chercher chez elle. Dès qu’elle arriva devant sa maison, elle alla chercher le courrier. Ses parents étant chez des amis depuis la veille, ils lui avaient confié le domicile et son frère jusqu’à leur retour le lendemain dans la journée. Elle éplucha le courrier et les prospectus sur le court chemin entre la boîte aux lettres et la porte. Parmi eux, elle découvrit un papier annonçant que le jour-même, la piscine organisait une journée-plage. Lorsqu’elle vit cela, la japonaise se dit que ça n’allait pas lui faire de mal d’aller nager, pour lui faire oublier les tourments qu’elle avait depuis quelques temps. Après avoir manger, elle monta donc déposer son sac et prit ses affaires de natation dans sa chambre, ainsi que de l’argent pour payer son entrée à la piscine.

***

Lorsqu’Ulrich était entré dans la salle du bassin de la piscine, il fut estomaqué. Et il se dit que l’équipe administrative et les maître-nageurs avaient fait les choses en grand.
Devant le samouraï, la piscine avait complétement changée. Des chaises longues et des projecteurs de chaleurs avaient été installés le long de l’eau . Un bac à sable d’environ 10 mètres carré avait été placé à l’extrémité du bassin, des enfants en bas âge y jouant avant leurs mères. La piscine était séparée en deux par une ligne d’eau, mais toutes les autres avaient été enlevées. D’un côté, s’étendant sur la majorité de la surface de l’eau, où des enfants en majorité, jouaient sur des objets difformes en mousses. L’autre côté était réservée à ceux qui utilisaient les plongeoirs.
Vu le nombre de personnes présentes, on voyait que l’annonce de cette ’’journée-plage’’ s’était répandu comme une traînée de poudre.
Ulrich déposa ses affaires sur une chaise longue assez éloigné des autres, puis se dirigea vers les plongeoirs. Pendant l’heure suivante, être dans l’eau permit à Ulrich de se vider la tête et de réfléchir à se qu’il pourrait bien faire pour se racheter auprès de Yumi.

***

Yumi arriva quelques temps après le samouraï. Elle alla poser ses affaires sur une chaise-longue et partit vers le bassin réservé aux baigneurs (pas celui réservé aux plongeurs) mais n’y resta pas longtemps à cause de la grande densité de nageurs. Alors elle préféra retrouver sa chaise-longue, lire un livre qu’elle avait apporté tout en sirotant sa bouteille d’eau car elle transpirait beaucoup à cause d’un ’’radiateur’’ qui n’était pas loin d’elle.

***

Après s’être défoulé, Ulrich pensa qu’il s’était bien amusé mais qu’il commençait à fatiguer et qu’il devrait bientôt rentrer au collège. Il sortit de l’eau et alla s’asseoir sur sa chaise-longue, en se désaltérant. Il pensait tellement à la manière de se faire pardonner auprès de Yumi qu’il ne vit pas qu’il s’endormait.

***

Quand à la japonaise, celle-ci avait pendant ce temps-là décidé de rentrer chez elle, car elle avait assez profité de cet après-midi de libre. Mais à un moment, alors qu’elle venait de prendre son sac et de se diriger vers les vestiaires, elle sentit ses jambes se dérober sous elle et elle tomba. Une jeune mère, son garçon l’accompagnant, accourut vers Yumi et lui demanda si tout allait bien. Celle-ci répondit qu’elle n’allait pas trop bien et qu’elle avait un peu mal à la tête. La jeune maman l’emmena jusqu’à l’infirmerie de la piscine. L’infirmière, après avoir eu l’explication de la situation, s’occupa de la japonaise. Celle-ci entendit seulement de la part des maitre-nageurs qu’elle devait être en hypoglycémie à cause de projecteurs chaleur...

***

Lorsqu’Ulrich se réveilla, il était dans le noir. Où était-il? Dans sa chambre, se disait-il. Cependant des détails sautèrent aux yeux du samouraï : son lit n’était normalement pas aussi dure, il n’entendait pas ronflements de Odd^^ et il sentait une drôle d’odeur. Puis il se rappela ne pas être retourné à l’internat du collège. Et c’est là qu’il comprit, il était encore à la piscine. Il se demanda pourquoi les maître-nageurs ne l’avait pas réveillé et fait sortir à la fermeture de la piscine. Il estima qu’il était entre neuf et dix heures du soir car le soleil était derrière l’horizon et car les lampadaires de la rue étaient déjà allumés. L’horloge de la salle lui donna confirmation : il était alors 21h54.

Ulrich se leva alors, s’étira, prit sa serviette et sa bouteille d’eau puis commença à se diriger vers les vestiaires des hommes où se trouvait le reste de ses affaires. Mais alors qu’il allait bientôt arriver à l’entrée de l’accès aux casiers et aux douches, il entendit un bruit sourd puis un cri. Cela venait de la partir du bâtiment réservé à l’administration. Notre samouraï se dirigea vers celle-ci. La porte donnant sur l’infirmerie était entrouverte. Ulrich la franchit prudemment et avança doucement, tout en continuant à demander s’il y avait quelqu’un. L’infirmerie, qui n’avait pas de fenêtre donnant sur le dehors mais seulement une porte donnant sur un bureau, était plongée dans l’obscurité. Une ombre noire, un peu chancelante et un peu plus grande qu’Ulrich, s’avançait vers lui...

***
Le jeune samouraï, se sentant menacé, ne laissa pas le temps à l’ombre de s’approcher de lui, et lui fit une prise simple de pentchak-silat. Mais l’adversaire avait l’air de connaître cette technique. Puisqu’il esquiva facilement le coup. Ce qui étonna alors le jeune homme. Il ne voyait pas son ennemi, tout comme celui-ci ne devait pas le voir, car ils se trouvaient tous les deux se trouvaient dans le noir. Ulrich et son adversaire enchainèrent encore quelques prises jusqu’à ce que le samouraï se retrouve dans la salle des bassins, à la lumière de la lune. L’autre personne stoppa tout de suite ses attaques.

??? (étonnée): Ulrich???
U (méfiant) : Qui es-tu? Comment connais-tu mon nom?
Son adversaire ne dit rien, s’avançant juste pour se révéler à la lumière lunaire. Apparu alors devant Ulrich une jeune fille un peu plus grande que lui. Elle portait un simple maillot de bain et avait entouré autour d’elle sa serviette de bain. Ses cheveux mi-longs, noirs, lui arrivaient sous les épaules et ses yeux noirs brillait sous l’effet de la lune. Le jeune homme n’eut aucun mal à reconnaître le jeune fille qu’il côtoyait depuis bientôt deux ans...
U : Yumi???
Y (n’osant pas le regardé dans les yeux) : Oui, c’est moi Ulrich...
U : Qu’est-ce que tu fais-là?
Y : Je te retourne la question.
U (hésitant): Je ne sais pas vraiment... Je suis venu à la piscine cet après-midi, j’ai dû m’endormir et je me suis réveiller, il n’y a pas cinq minutes.
Y : Moi, c’est à peut près la même chose, sauf que j’ai fais un malaise, je me suis retrouvé à l’infirmerie où je me suis évanouie avant de reprendre conscience il n’y a pas longtemps.
U : C’est bizarre quand même qu’on ne nous est pas réveillé pour nous faire partir de la piscine?!
Y : Oui, c’est vrai...

Puis, les deux adolescents se rendirent compte alors de quelque chose : ils se parlaient normalement alors qu’ils devraient être fâchés l’un contre l’autre. Ils se tournèrent alors tous les deux, se retrouvant dos l’un à l’autre, comme s’ils étaient fâchés. Ils firent comme si l’autre n’existait pas et se dirigèrent chacun vers l’entrée des douches et des vestiaires. Mais à leur surprise, la porte pour les dames, comme pour les hommes, refusèrent de s’ouvrir. Les accès aux casiers où l’on mettait les affaires étaient bloqués. Les portes se trouvant à la même hauteur, les deux adolescents s’aperçurent rapidement que la porte des vestiaires de l’autre était aussi bloqué et ne voulait pas s’ouvrir.
Mais ils refusèrent encore de se concerter pour trouver une solution à leur problème. Ils évitèrent de regarder leur âme sœur, croyant que celle-ci ne voulait plus lui parler, étant toujours en colère. Ils essayèrent alors toutes les sorties qu’il y avait dans la salle des bassins, mais toutes celles-ci leur résistèrent.

Finissant par désespérer, ils s’assirent sur les transats non loin l’un de l’autre. Commença alors un long silence pesant de plusieurs minutes. Ce fut Ulrich qui, au bout de cinq minutes, prit son courage à deux mains, malgré qu’il redoutait tout de même la mauvaise humeur de l’élue de son cœur, et prit la parole le premier.

U : Toutes les portes sont fermées?
Yumi tourna la tête vers le brun, s’étonnant que celui-ci ose lui parler malgré que la japonaise devait être en colère contre lui. Cependant, bien qu’elle aurait dû l’être, du fait de la dispute de la veille, elle lui répondit d’une voix posée, tout simplement :
Y : Je crois bien que oui...
U (voyant que Yumi n’était pas en colère, se risqua à continuer la discussion) : C’est quand même étrange que personne ne nous est fait quitter de la piscine...
Y : C’est vrai que c’est étonnant...

S’ensuivit encore quelques minutes de gêne.
Puis ce fut de nouveau Ulrich qui brisa la glace. Il se leva et commença à partir vers la partie du bâtiment réservée à l’administration.
U : Bon, il faut que l’on trouve le moyen de sortir de la piscine!
Y (toujours assise et mettant ses mains sur ses hanches) : Et comment veux-tu faire?! Toutes les portes sont fermées à clé!
U : J’ai une petite idée. De toute façon, il faut que l’on quitte le bâtiment avant que quelqu’un s’aperçoive que l’on est à l’intérieur! Sinon on aura de gros, de très gros ennuis, je te le dis...(regardant Yumi) Et je ne suis pas sûr qu’il croit le coup que l’on s’est endormi et que personne ne nous est réveiller...
Y (se levant) : Tu as raison! Que proposes-tu?
U : D’aller chercher les clés dans les bureaux, rien de plus facile après pour ouvrir les portes!
Y : Je vois que tu as réfléchi... (rire) Sauf que l’accès aux bureaux de l’infirmerie est fermé. C’est la première chose que j’ai vérifié.
U (se mettant gentiment en colère) : Dis tout de suite que je ne réfléchi jamais!
Y (riait un peu plus) : ...et tu deviens susceptible comme Odd!
Ulrich, par l’évocation du nom d’Odd, oublia la pique que venait de lui lancer Yumi.
U : Je me demande ce qu’Odd fait en ce moment...
Y (un rictus aux lèvres) : Quoi, ton colocataire te manque?!
U (amusé) : Un peu, je me demande surtout comment il va faire pour cacher mon absence cette fois. Il doit surtout se demander où je suis!
Y (ayant pensé à quelque chose) : Mince!!!!
U : Qu’est-ce qu’il y a ?!
Y : Mes parents ne sont pas là et c’est moi qui doit garder mon frère. Il doit avoir déjà brûler notre maison si ça se trouve!
U : Quoi, ton frère te manque?!
Y : Un peu... (se rendant compte qu’Ulrich lui refaisait le coup qu’elle lui avait fait) Toi Ulrich, j’ai vu ton petit jeu alors arrête à partir de maintenant . Je n’y entrerais pas!
U (un sourire aux lèvres): N’empêches que tu ne l’as pas vu tout de suite!^^
Y : Arrête de te vanter!
U (partant vers les bureaux): D’accord, mieux vaut sortir d’ici avant d’avoir des ennuis!
Y : Mais Ulrich, la porte est fermée!
U : Fermée à clé oui! Mais qui te dit que je veux l’ouvrir avec une clé? (lui faisant un clin d’œil)

Yumi se rendit compte alors qu’elle retrouvait peu à peu le Ulrich qu’elle avait toujours connu, la maladresse du jeune homme des dernières semaines ayant comme disparue. Elle esquiva un petit sourire.
U (n’ayant pas de réponse de la japonaise) : Bon, si tu ne me dit rien, c’est que c’est une bonne idée et on peut y aller?
Y (rougissant un peu) : Désolé, j’étais un peu dans mes pensées...
U (lui faisant un sourire) : Ça ne fait rien... On y va?
Y : On y va!

Les deux adolescents allèrent alors dans l’infirmerie. Celle-ci était toujours dans la pénombre mais on pouvait distinguer l’encadrement de la porte menant aux bureaux de la piscine. Ulrich prévint Yumi qu’elle devait s’écarter. La jeune fille s’éloigna de la porte et laissa le samouraï faire. Celui-ci prit de l’élan puis fonça, toute épaule devant, vers l’entrée des bureaux. Mais la porte, au lieu de s’ouvrir, résista et le pauvre brun rebondit sur la surface lisse. Il se retrouva alors éjecté à deux mètres de la porte avec l’épaule en compote.
Yumi, n’ayant pas la force de résister, éclata de rire sous le nez de son ami. Elle se tint le ventre pour ne pas tomber. Ulrich, voyant la japonaise rire aux éclats, fit la moue.

U : Merci, ça fait plaisir de voir que tu rigoles, alors que moi, j’ai mal à l’épaule!
Y : Désolé, mais la situation s’y prêtait trop!
U (se remettant debout en se massant l’épaule): Mouais, mais ce n’est pas une porte verrouillée à clé qui va me résister! Écartes-toi!

La jeune fille s’éloigna de nouveau du brun et le regarda. Le jeune homme préféra cette fois-ci faire une prise de pentchak-silat avec son pied. Mais la porte refusa encore de s’ouvrir et cette fois-ci ce fut au pied que se plait Ulrich d’avoir mal. Yumi ne rigola point à ce moment-là, cependant elle ne put retenir un sourire amusé, vu la circonstance. Car le samouraï se retrouva une fois de plus par terre.
U : Fichue porte! Je jure que je t’ouvrirai!
Y : Ulrich, les portes sont des objets, elles ne te comprennent pas!
U (passant sa main dans ses cheveux, gêné): Désolé, mais je crois que toi comme moi, on n’a pas envie de rester coincer ici et de se faire pincer!
Y (souriant) : Oui, c’est vrai! Bon je vais t’aider! L’union fait la force, non?
U : D’accord, ce ne serait pas de refus!

Ulrich se remit debout et ils se mirent tous les deux devant la cloison qui leur empêchait de retrouver la liberté.
Y : Allez! À trois! ...1...2...3!
Et, en même temps, ils donnèrent à la porte un coup avec leurs pieds. Malgré leur effort commun, l’entrée des bureaux ne bougea pas d’un poil et resta intacte. Les deux adolescents furent alors allongés au sol, suite à la résistance de la porte. Après avoir jurer ensemble contre la porte parce que celle-ci refusait de s’ouvrir, ils se rendirent alors compte de la situation dans laquelle ils étaient. Et ils se mirent à rigoler, car ils étaient tous les deux par terre, ayant un peu mal partout, et insultaient une porte qui ne leur répondrait jamais.

Après maintes efforts pour s’être arrêter de rire, Ulrich se releva le premier et tendit la main vers son amie pour l’aider à se relever. Celle-ci l’accepta volontiers, toute forme de colère contre le samouraï ayant déserté de son cœur. Puis ils reprirent leurs affaires qu’ils avaient poser dans un coin de l’infirmerie et repartirent vers la salle des bassins, se disant qu’ils ne viendraient pas à bout de la porte.

Ils se choisirent un coin près de la piscine et s’assirent sur deux transats, qui étaient côte à côte.
Y : Bon, bah je crois qu’il ne nous reste plus qu’à attendre le matin pour que quelqu’un vienne ouvrir la piscine et nous découvre...
U (pas très heureux de cela) : Je crois bien...





------------------------------




Chapitre 7: Comment sortir de là?
Puis s’ensuivit un long silence entre les deux adolescents. Tous deux finirent par se retrouver allongé sur leurs chaises longues, à regarder le temps qui passe, ainsi que le plafond. Celui-ci, en raison des rayons de lune qui se reflétaient dans l’eau des bassins, était éclairé d’une douce et sélénite luisance. Ils restèrent ainsi à contempler le dôme de la salle jusqu’à ce que Yumi tourne la tête vers celui qui lui avait prit son cœur. Le jeune homme avait toujours les yeux tournés vers la voute du bâtiment et semblait en plein réflexion. Mais au bout d’un moment, il dut sentir que son amie l’observait, car il tourna lui aussi la tête, vers la japonaise.

U : Pourquoi est-ce que tu me regardes comme ça?
Y (gênée mais surtout perplexe) : Tu avais l’air d’être parti ailleurs... À quoi tu pensais?
U : À ce qui va nous arriver quand on sera découvert dans la piscine... On va avoir de sérieux ennuis! Déjà que mon père veut que j’ai de bonnes notes et mon brevet à la fin de l’année, alors si on lui apprend que j’étais dans une piscine municipale en plein milieu de la nuit, je peux dire adieu à ma liberté! C’est sûr, il va me faire quitter Kadic et m’enverra dans un pensionnat si strict et à l’autre bout de la France que je ne pourrais même pas correspondre avec vous...
Y (avec un pincement au cœur de savoir qu’elle ne reverrait peut-être plus celui qu’elle aime) : Tu es sûr que c’est ce qu’il fera? Il ne t’enverrait pas dans un autre collège juste à la fin de l’année, de plus qu’il ne reste même pas deux mois avant votre brevet!
U : Je connais assez bien mon père pour te dire qu’il serait capable de le faire... Et toi, tes parents, comment vont-ils réagir à ton avis?
Y : Je pense que je vais être punie de sortie, de jeux, de détente, de liberté quoi! Et jusqu’à la fin de mes jours! Un peu comme toi, mais sans l’éloignement...
U : Je préférerais être à ta place, au moins on ne m’emmènerait pas loin de Kadic...
Y (une peu surprise, se tournant pour être face à lui ) : Tu tiens tant que ça à notre collège ou je me trompe?!
U (regardant le ciel nocturne par les fenêtres) : Même si j’y a passé les pires heures de ma vie entre les cours barbants des profs...
Ulrich et Yumi eurent tous les deux un petit sourire aux lèvres.
U : ...et les attaques de Xana, c’est un endroit qui m’est cher. C’est là que j’ai pu avoir un vrai chez moi avec une deuxième mais véritable famille : notre bande.
Y (retenant ses larmes tant elle était émue par les paroles) : Je crois que c’est pareil pour les autres membres de la bande et pour moi aussi, on a tant vécu de choses en commun à Kadic, que lorsque le quittera, on y laissera une partie de notre vie.
U : Tu as raison. (émettant un souhait) J’aimerai que l’on ne soit pas enfermé pour que tout mon monde ne s’écroule pas...
Y : J’espère la même chose...
U (préférant ne pas divaguer encore plus sur le sujet) : Bon, je ne sais pas toi mais, malgré le fait que l’on est déjà beaucoup dormi cet après-midi, je pense que je vais faire un petit somme, peut-être que je trouverais la solution à notre problème en dormant. Comme on dit, la nuit porte conseil...
Y : Je pense que je vais t’imiter et que je vais me reposer aussi.
U (après avoir bu une gorgée de sa bouteille d’eau) : C’est comme tu veux... (s’allongeant sur le transat où il était assis et mettant sa serviette de bain sur lui comme couverture) Bonne nuit!
Y (en s’allongeant aussi avec par dessus elle sa serviette) : Toi aussi Ulrich!

Et c’est ainsi que, malgré qu’ils soient endormis sur des transats non loin l’un de l’autre dans la piscine municipale au beau milieu de la nuit, ils partirent pour le pays des rêves.

Ce ne fut qu’aux environs de minuit qu’il y eu de nouveau du mouvement dans la piscine, Yumi se réveillant tout en s’étirant. Elle n’arrivait pas à dormir, le transat sur lequel elle s’était allongée n’était pas très confortable. Elle se mit alors en position assise sur la chaise longue. Puis elle regarda dans la direction de celle du brun, la jeune japonaise croyant avoir réveillé le jeune homme.
Mais elle s’aperçut que le samouraï n’était plus allongé sur son transat. Instinctivement, elle se mit à regarder dans tout le reste de la salle des bassins. La jeune fille ne mit pas longtemps à trouver son ami. Celui-ci se marchait à l’autre bout de la piscine, au bord, et semblait se diriger vers les plongeoirs.
Y : *Mais qu’est-ce qu’il fait? Je l’appelle ou pas? Il ne serait quand même pas somnambule?! J’ai appris qu’il ne faut jamais réveiller un somnambule lorsqu’il fait une crise.*

Yumi pesa le pour et le contre pour appeler le jeune homme et finit par prendre sa décision au bout de quelques temps. Elle connaissait maintenant Ulrich depuis deux ans et elle l’aurait su s’il faisait des crises de somnambulisme et donc elle préféra lui demander ce qu’il faisait.
Y : Ulrich!!!
Ulrich se tourna vers la jeune fille qui lui avait prit son cœur et lui sourit doucement. Il était bien éveillé et n’avait pas l’air d’un somnambule qui venant de sortir du sommeil.
Y (criant, malgré la résonance de la salle, pour que son ami l’entende) : Qu’est-ce que tu fais?
U (parlant fort pour que la jeune fille le comprenne) : J’arrive toute de suite. J’ai du mal à te comprendre!
Aussitôt dit, aussitôt fait! Ulrich revint vers Yumi en quelques dizaines de secondes pour mieux pouvoir dialoguer.
U : Désolé, j’ai dû te réveiller tout à l’heure... Je voulais pas te déranger...
Y : Ne t’inquiètes pas, ça ne m’a pas posé de problèmes. De toute façon, je n’arrivais pas vraiment à dormir, le transat est trop dur à mon goût. Par contre, tu m’a fait peur, lorsque je ne t’ai pas vu sur ta chaise longue, j’ai cru que tu avais réussis à sortir de la piscine et que tu étais parti sans m’emmener avec toi...
U (sérieux, en fixant son regard dans le sien) : Je ne serai jamais parti sans toi! On est ensemble dans la galère et c’est ensemble, tous les deux que l’on s’en sortira! Comme tu l’as si bien dit : L’union fait la force!
Y (rougissant un peu): Merci Ulrich! Ça me touche au cœur ce que tu as dit...
U (rougissant, en se rendant compte de ce qu’il venait de dire devant la japonaise) : De rien ! (tournant la tête pour que Yumi ne voit pas les rougeurs qui venaient d’apparaître sur ses joues) C’était sincère et c’est venu tout seul...
Y (changeant de sujet car l’ancien semblait perturber Ulrich... et elle aussi^^) : Au fait, qu’est-ce que tu allais faire tout à l’heure à l’autre bout de la piscine?
U : Je me suis dit que si c’était mes dernières heures de liberté, il fallait que j’en profite un maximum... Alors j’ai pensé que, vu que l’on est coincé dans la piscine municipale et que l’on ne peut pas faire grand chose d’autre, j’aurais pu encore nager un peu...
Y : Tu comptais vraiment nager à cette heure-là alors que l’on est prisonniers ici?!
U : Bah oui, pourquoi pas, mieux vaut faire ce que l’on veut avant que l’on soit privé de tout, je te le dis! Par exemple, si tu savais que demain était le fin du monde ou que tu devais mourir, qu’est-ce que tu ferais aujourd’hui.
Y : Je ne sais pas vraiment...( après plusieurs secondes de réflexion) * Je crois que je t’avouerais les sentiments que j’ai pour toi depuis deux ans et j’aimerai savoir quels sont les tiens pour moi...* (puis se rendant compte des pensées qu’elles venait d’avoir, elle rougit) Non vraiment, je ne vois pas, sur le moment qu’est-ce que je ferais...
(Note de l’Auteur : Mon Œil!!! ^^)

U (voyant que Yumi essayait vraiment de trouver une réponse) : Ne t’inquiètes pas, je ne te posais pas vraiment la question... C’était juste un exemple! Sinon, je veux venir nager avec moi?
Y (se levant et trempant tout doucement la pointe de son pied dans l’eau de la piscine): Aarrgghh,, (enlevant son pied de l’eau) très peu pour moi! Elle est gelée!!!
U (avec un petit rictus aux lèvres): Ah la froussarde!
Y : Moques-toi de moi! Mais je n’ai pas envie de tomber malade à cause de la différence de température entre l’air et l’eau. Et puis je fais ce que je veux!
U : C’est toi qui décide! Mais ne viens pas me dire que tu t’ennuies!
Y : Et toi ne fais pas l’idiot, s’il t’arrive quelque chose, je viendrais pas te chercher!
U (ayant une petite idée): OK... Et puis tu me prends pour qui?
Y (un sourire aux lèvres): T’as perdu la mémoire?! Tu ne te souviens pas d’une certaine aventure qui s’est déroulée dans cette même piscine? (cf : Marabounta)
U (piqué au vif en se rappelant ce qui s’était passé et en rougit) : On s’était dit qu’on ne se reparlerait plus de l’épisode de la piscine!!!
Y : Je crois que j’ai trouvé le point qui fait mal!^^ On s’était dit qu’on n’en parlerait pas aux autres, on ne s’est jamais promis de ne pas s’en reparler entre nous!
U : Et bien moi, je comprenais la chose comme ça!
Y (voyant qu’elle avait peut-être été un peu loin au visage du samouraï): Ne fais pas la tête, je voulais juste détendre l’atmosphère au lieu de te mettre en colère...
U (sentant la sincérité dans la voix de Yumi): Ne t’inquiètes pas, c’est juste que je suis un peu sur les nerfs quand on me rappelle des événements tels que celui-ci!
Y : D’accord, je comprends. Dorénavant, je place cet épisode dans la liste des choses à ne pas te dire (en lui faisant un grand sourire).
U : Merci, ce serait gentil. Bon, je te laisse ici moi je vais me faire quelques longueurs de bassin!

Yumi acquiesça et le jeune homme brun partit vers les plongeoirs ayant décidé de plonger pour mieux prendre de l’élan. La japonaise, n’ayant pas grand chose d’autre à faire, se contenta d’admirer celui qui savait faire battre la chamade son cœur. Quand le samouraï se plaça au bout du plongeoir, la jeune fille se rendit alors compte de quelque chose : Ulrich était beau. Ce n’était pas qu’elle ne l’avait pas vu avant, mais grâce à la lumière lunaire passant par les vitres, le corps athlétique du jeune brun était mieux mis en valeur. Jamais, auparavant, elle ne s’était aperçu qu’il était plus costaud qu’il ne le paraissait. Même lors de leurs entrainements de Pentchak-silat, elle avait été aveugle au physique parfait (d’après elle) de celui qu’elle avait en face d’elle. Elle se dit que peut-être était-ce que cette fois-ci il était un maillot de bain, ce qui lui permettait de mieux le contempler.

Y (se rendant compte de ses pensées, elle se mit à virer au rouge tomate et à s’insulter): *Yumi, arrêtes d’avoir de telles réflexions! Je commence à avoir des idées aussi perverses que Odd, et ce n’est pas une bonne chose!^^ *

Elle vit à ce moment Ulrich plongeait après un saut calculé, en gros un plongeon parfait.
Y (s’apercevant aussi d’autre chose): *Le pire s’est que l’on s’est retrouvé tous les deux dans la même pièce en maillot de bain durant plusieurs heures, sans qu’on ne s’est rendu compte de rien et que je sois parue gênée! A croire que maintenant, je ne suis plus du tout intimidé pas la présence d’Ulrich! (réfléchissant un peu) … Et donc je serais toujours amoureuse de lui?...(elle rougit).*

Yumi avait enfin eu les réponses aux questions qui l’embêtaient. Oui, elle aurait toujours le cœur qui battrait la chamade lorsqu’elle apercevrait le jeune homme. Et son amour ne faisait que grandir et la ronger de l’intérieur de jour en jour. Elle avait enfin compris pourquoi son cœur lui avait dit de réfréner ses sentiments lorsqu’elle avait mais les choses au clair avec Ulrich et qu’elle lui avait dit qu’ils étaient ’’copains et puis c’est tout!’’. Elle avait juste eu peur des sentiments qu’Ulrich pouvait avoir envers elle, que leur amitié tant mise à l’épreuve ne résiste plus si ses sentiments n’étaient pas réciproques. Mais le pire avait été qu’elle avait cru que, si par la comédie musicale ils devaient se rapprocher pour pouvoir incarner leurs personnages, leur relation allait peut-être redevenir la même qu’avant, quand le spectacle serait fini, comme si rien ne s’était passé entre eux. Et la japonaise n’aurait pas supporté cela, pas après avoir nagé dans le bonheur pendant quelques temps, pour retourner dans une réalité où Ulrich était beaucoup moins proche d’elle.
C’est pour cela qu’elle avait préféré se briser le cœur elle-même, que de l’avoir briser à cause d’Ulrich, même si celui-ci n’y était pour rien. C’est ainsi que la japonaise réfléchit et trouva des solutions à ses problèmes, se trouvant en pleines pensées, pendant que le jeune samouraï était dans l’eau.

Quand la jeune fille sortit totalement de ses pensées et retourna entièrement dans la réalité, elle vit bien vite que Ulrich n’était pas dans son champ de vision : il ne se trouvait ni sur le bord des bassins ni dans l’eau.
Pensant déjà à une blague que voulait lui faire le jeune homme, elle l’appelait en lui disant que son humour était à revoir et qu’il devait sortir d’où il était caché. Mais n’ayant pas de réponses à ses appels, elle commença à vraiment s’inquiéter sur où pouvait être son ami. Son regard se posa sans savoir pourquoi sur l’eau du bassin. Non, il ne s’est pas noyé! Ce ne peut pas être possible! Une fois ça lui est arrivé et ça ne se serait pas reproduit une nouvelle fois. Yumi était maintenant totalement paniquée, elle ne voyait rien en regardant dans le bassin, la lumière nocturne éclairant la mauvaise partie du bassin. Le jeune fille essaya de ne pas penser qu’Ulrich était mort, mais sa crainte grandissait à chaque seconde qui passait et elle se retenait pour ne pas verser des larmes.

Elle se dit qu’elle n’avait pas la choix, elle devait plonger dans l’eau de la piscine. C’était la seule manière qu’elle voyait pour confirmer qu’Ulrich ou son corps sans vie (mais Yumi ne préféra pas penser à cette possibilité), était dans l’eau. Elle mit rapidement ses lunettes de plongée et rentra gracieusement dans l’eau aux reflets sélénites en plongeant du bord du bassin.
Yumi sentit tout de suite le contraste de température entre l’air ambiant et l’eau. Dès qu’elle était entrée dans le bassin, la fraîcheur désagréable de l’eau vint la geler de la tête aux orteils. Ses yeux ne mirent que très peu de temps à s’adapter à la lumière particulière et elle put enfin regarder tout autour d’elle. Elle n’eut pas de mal à le trouver le jeune homme, ce fut lui-même qui vint à elle.

Il s’approcha d’elle par derrière, probablement en venant d’en-dessous d’elle, et lui banda ses deux yeux de ses mains. La geisha se retourna alors pour voir Ulrich qui avait un sourire espiègle aux lèvres. Ils remontèrent ensuite à la surface.
U (après avoir pris une grande bouffée d’air frais et avec un air taquin): Alors, ce n’est pas toi qui disait que l’eau était trop froide et que tu ne viendrais pas me chercher?!
Y (le regardant avec des yeux noirs) : Ne me refais jamais ça!
U (surpris pas le ton de la jeune fille) : Eh, c’était juste pour s’amuser, pour détendre l’atmosphère! Pas besoin de te mettre en colère...
Y (continuant sur le même lancer): Ce n’est pas toi qui panique au bord de la piscine en se demandant où tu es! Ce n’est pas toi qui imagine des situations catastrophiques, comme celles que l’on a vécu avec Xana! Non, il fallait que tu me fasses encore plus stresser que dans la situation où l’on est déjà! (elle a la voix haletante car elle est épuisée par le flot de paroles qu’elles vient de déverser).
U (voyant que son idée n’avait pas été adaptée à la situation, posant sa main sur l’épaule mouillée de Yumi) : Désolé, je ne pensais pas que tu le prendrais mal, je ne croyais pas que tu pourrais le prendre comme ça...
Y (s’apercevant aux paroles du samouraï qu’il s’en voulait beaucoup) : Non, c’est aussi un peu aussi de ma faute! Je m’énerve trop vite et je vois bien que je te blesse par mes dires!

Les deux adolescents arborèrent tous les deux un sourire de contentement. Même s’ils avaient toujours de petites disputes, ils étaient heureux d’avoir retrouvé leur complicité d’antan.
U : Néanmoins, j’ai réussi mon coup, car je t’ai fait venir dans l’eau, et ça c’était le but premier!
Y (yeux ébahis): Tu as fait exprès de te mettre en apnée, pour je te rejoigne dans l’eau?! Mais t’es complètement idiot ou quoi?!
U : Ah non, je n’aime pas cette insulte! Tu me rabaisses à Odd là!
Y : Je fais ce que je veux déjà! Et puis là, j’ai raison de te comparer à Odd!
U (l’éclaboussant): Retire ce que tu viens de dire!
Y (se mettant en colère car elle venant de recevoir la giclée d’eau) : Tu viens de déclarer la guerre Ulrich! T’as intérêt à nager vite ou je te coule!
U (perdant un peu son sourire) : Non, tu n’oseras pas?!
Y (commença à nager vers le beau brun) : Viens que je te noie pour de vrai cette fois-ci!
U (partant en vitesse pour s’éloigner de la japonaise) : Elle rigolait pas en plus!!!
Y : Bah non, je suis sérieuse quand je disais ça!^^
U (s’affolant) : M’approches pas!

Le jeu du chat et de la souris durant plusieurs minutes jusqu’à ce que Yumi arrive à coincer le samouraï dans un coin de la piscine.
Y : Alors Ulrich, on est coincé?!^^
U (espiègle) : As-tu aussi oublié que je ne renonce pas facilement?! Surtout face à toi?! (et il l’éclabousse pour l’empêcher de s’approcher plus près) Alors tu vois?
Y : Si tu veux jouer à ça, alors prépares-toi! (Et elle commence à asperger son ami)

Ulrich réplique à son tour et voilà les adolescents partirent dans une bataille d’eau malgré qu’ils soient déjà trempés de la tête aux pieds comme ils se trouvent dans la piscine. Ce fut un moment délicieux pour eux, un moment tendre, plein de complicité. Ce qui ne déplut pas à la geisha comme au samouraï. Finalement, ce fut Yumi qui parvint à prendre le dessus, Ulrich s’étant plus épuisé auparavant en étant resté assez longtemps en apnée.
U (vidé de ses forces) : Stop, s’il-te-plait! Je suis mort et je commence à avoir des crampes!
Y (ayant bien vu qu’Ulrich était à bout de force) : C’est toi qui a commencé je te rappelle!
U : Je croyais pas que tu étais si endurante que ça aussi!
Y : Je veux bien arrêter mais à une seule condition!
U (se demandant ce que voudrait son amie) : Laquelle?
Y : Que tu ne me dises pas d’enlever ce que j’ai dit tout à l’heure! Je peux te comparer à Odd par rapport à son idiotie!
U (savant qu’il n’avait pas le choix) : Je pense qu’il y a pas d’autres solutions! Alors j’accepte... mais n’en profite pas trop!
Y(avec un petit rire): D’accord.^^
U : Bon, on sort de l’eau?
Y : Je te suis!

Les deux anciens combattants de Lyoko revinrent vers le bord de la piscine, du côté duquel se trouvant les transats où ils avaient mis leurs affaires. Puis ils sortirent de l’eau. Yumi s’aperçut tout de suite que le changement de température qu’elle avait observé en entrant dans l’eau avant marchant aussi en sortant de l’eau. Elle eut la chair de poule.
Y : Maintenant je suis glacée! (offrant un petit sourire au samouraï) T’as eu un peu ta revanche finalement!
U : Je ne t’ai jamais demandé de venir me chercher Yumi!
Y (après avoir essoré ses cheveux et mit sa serviette autour de son corps) : Qu’est-ce que j’aurais fait si tu t’étais vraiment noyé? J’aurais expliquer aux personnes qui auraient ouvert la piscine : ’’Je ne sais pas pourquoi nous avons été enfermée dans le bâtiment et je n’ai pas pris la peine d’aller le sauver!’’ Ils m’auraient pris pour une folle!!!
U : Ils auraient pas tord... ^^
Y (lui relançant la pique qu’il venait de lui envoyer) : T’es aussi fou que moi par le fait d’être avec moi je te rappelle!!!
U : Mais tu vas arrêter de me faire des insultes?!
Y : Et pourquoi j’aurai pas le droit? (voyant qu’elle commençait à énerver un peu Ulrich) Je vois que si je ne pars pas tout de suite je vais passer un mauvais quart d’heure alors je file!^^
U : Je vois que tu as compris!^^
Alors Yumi courut sur le bord de la piscine pour échapper au brun, la course poursuite débutée dans l’eau continuait. Mais la japonaise ne faisait pas vraiment attention et cela risquait de devenir dangereux. Et Ulrich vit bien vite les risques pris par son amie qui courait dans vers une grande flaque d’eau, près du bassin.
U : Yumi, fais attention!!!

La geisha n’aperçut que trop tard le risque et allait peut-être se faire très mal. Ulrich prit alors une décision folle. Il se mit à courir lui aussi, mais à la fin, se fit glisser au sol, acte intentionnel. Le but pour le jeune homme étant que la japonaise, au lieu de glisser et d’atterrir sur le carrelage, tomberait sur lui. Et son plan marcha à merveille puisque, lorsque Yumi dérapa sur la flaque, elle arriva directement sur Ulrich. Mais celui-ci, étant arrivé parterre et recevant le poids de Yumi sur lui, eut un peu mal. Yumi était alors à plat ventre sur Ulrich, face à face. Les deux adolescents rougirent de la présente situation, car leurs visages n’étaient pas loin l’un de l’autre. Cependant, la douleur d’Ulrich qui les ramena dans la réalité.
U : Ouille!
Y (se relevant rapidement, et s’affolant) : Ça va Ulrich? Je suis désolée! Je ne voulais pas te faire de mal...
U (lui coupant la parole en se relevant à son tour): Ne t’inquiètes pas, ça ira! De plus, c’était un peu le but : pour que tu n’es pas mal, il fallait que quelqu’un d’autre est mal et comme il n’y a personne d’autre, et bien ce fut moi...
Y (mal à l’aise) : Tu veux dire que tu as fait exprès de te mettre sous moi pour que je ne me fasse pas mal?!
U (s’apercevant de ce qu’il venait de dire, il rougit): Bah oui...
Y (rougissant un peu à son tour) : Merci beaucoup...

Les deux jeunes repartirent alors vers leurs deux chaises longues car ils s’étaient un peu éloignés de celles-ci. Yumi se sécha son corps avec sa serviette, puis s’assit en tailleur sur son transat et remit sa serviette de bain en s’entourant les épaules de celle-ci. Ulrich s’assit aussi sur son transat mais ne s’enroula pas dans sa serviette, puisqu’il n’avait pas très froid. Ils restèrent ainsi à contempler l’eau dans la piscine. Sur l’horloge, les aiguilles indiquait qu’il était près de minuit et demi du matin. Peu après s’être installé sur les chaises longues, Ulrich se rendit compte que la geisha continuait de grelotter sous sa serviette malgré qu’elle se soit essuyée. Ulrich se leva sans faire de bruit en prenant sa serviette et se dirigea vers la jeune fille. Quand il arriva à sa hauteur, il s’accroupit devant elle et lui passa sa propre serviette par dessus celle de la japonaise.

Y : Qu’est-ce que tu fais Ulrich?
U : Je vois bien que tu as froid, alors je te mets une épaisseur en plus pour te réchauffer!
Y Mais... et toi?!
U : Ne t’inquiètes pas pour moi! Le plus important est que tu dois rester en bonne santé. (lui offrant un sourire que seul lui savait faire)
Y (rougissant un peu) : Merci!
La japonaise eut un peu le regard qui partit dans le vide mais elle se reprit bien vite.
Y (pensant à quelque chose) : Je crois que le fait que l’on soit enfermé dans la piscine ne va pas nous poser des problèmes qu’à nous!
U (tournant sa tête vers la jeune fille) : Pourquoi est-ce que tu dis ça?
Y : Si nos parents m’interdise tout à part aller à l’école et si toi tes parents t’envoie à l’autre bout de la France, qui est-ce qui va faire la Comédie musicale?!
U : Mince, c’est vrai... Là on est vraiment mal! Les autres vont nous en vouloir à mort de mettre à mal le projet! Surtout Héléna qui a travaillé durement depuis qu’elle est arrivée à Kadic!
Y : J’aurais au moins aimé que nos parents nous autorisent à finir le projet pour ne pas anéantir tous les efforts qui ont été déjà fourni.
U : De plus que l’on aurait pu faire tous ensemble un merveilleux spectacle!
Y (étonnée et en même temps contente) : Ça veut dire que tu serais revenu dans la comédie musicale?!
U (lui souriant) : Je ne vois pas ce qui aurait pu m’en empêcher! On ne se fait plus la tête maintenant et je peux te refaire confiance aveuglement comme avant. La preuve est que tu es venue voir si j’étais noyé tout à l’heure, malgré que tu avais dit que tu t’en fichais s’il m’arrivait quelque chose...
Y (ses joues s’empourprant un peu) : Je crois aussi que c’est exactement pareil pour moi! Tout à l’heure, tu es venu pour que je ne me fasse pas mal, sans que je ne t’ai demandé de le faire! Je crois que l’on a peut-être retrouvé la complicité de lorsque l’on combattait encore Xana! (lui faisant un petit confession) ...et je t’avoue que ça fait du bien de retrouver cette entente de guerriers que l’on était.
U (devenant rouge tomate) : Merci... je t’avouerai aussi que ça me manquait aussi un petit peu aussi. (regardant Yumi dans les yeux) Dis, tu crois que Xana aurait pu être de retour et nous aurait enfermé dans la piscine pour nous séparer des autres. Et comme on n’a pas nos portables sur nous, ça l’aurait arrangé...
Y (inquiète) : Tu penses qu’il serait revenu?! (puis réfléchissant) Je ne pense pas... Jérémie a certifié que Xana a été détruit pas le programme multi-agent et on a enlevé un maximum de matériel du Supercalculateur pour plus de sûreté. De plus, Xana aurait mis plus de précautions dans son plan pour nous enfermer dans la piscine, il aurait pour sûr au moins électrifié toutes les portes...
U : Tu as sûrement raison... N’empêches que la porte du bureau est très robuste!
Y : C’est parce que c’est la porte des bureaux, généralement dans des bâtiments comme les piscines, les portes des administrations sont plus épaisses que les autres.

Ulrich, qui s’était assis depuis quelques temps déjà à côté de Yumi, trembla très légèrement à ce moment-là. Et ce petit détail n’échappa pas à l’œil experte de la japonaise.
Y : C’est parce que ça t’a rappelé de mauvais souvenirs liés à Xana et c’est parce que tu as froid que tu as des frissons?
U (en réalité ayant un peu froid) : Je n’ai pas eu de frissons car j’avais froid et je pense que maintenant on a pu tous réussir à ne plus être paralysés par des souvenirs à nos aventures de Lyoko.
Y : Alors pourquoi est-ce que tu as tremblé?
U (mentant pour que Yumi garde sa serviette pour ne pas avoir froid) : Je n’ai pas eu de frissons.

Le jeune fille, ne voulant pas insister de peur de le mettre en colère, ne posa pas plus de questions. Elle resserra autour d’elle les deux serviettes de bain et son regard se reposa sur la surface de l’eau.Quand à Ulrich, il l’imita.
Mais au bout de quelques temps, il eut de nouveau froid et son corps frissonna encore. Ce qui n’échappa pas de nouveau aux yeux de Yumi, qui par son expérience, avait le sens de la vue plus développé que quelqu’un de normal.
Y (sans le regarder): Tu as des frissons!...
U : Mais non je te dis!
Y (le plantant son regard dans le sien) : La première fois, ça passe... mais là, ce n’est pas rien!
U (l’affrontant par le regard) : Je te dis qu’il y a rien! Ne t’inquiètes pas!
Y (avec évidence) : Tu commence à avoir froid, c’est ça pas vrai?!
U (baissant la tête) : Oui c’est vrai...(puis tournant sa tête vers elle) Comment t’as deviné?!
Y : Mon instinct... Et puis je te connais assez maintenant pour avoir compris que tu refoules toutes paroles et tous sentiments que tu n’oses dire! N’ai-je pas raison? (lui faisant un clin d’œil)

Ulrich s’aperçut alors qu’il avait devant lui la Yumi qu’il n’avait vu qu’en de rares occasions : la Yumi chaleureuse, malicieuse et rusée, mais qui savait mieux que quiconque le comprendre. Mais aussi la Yumi duquel il était tombé sous le charme dès leur premier combat. (cf: Le réveil de Xana 1ère partie)
U (essayant bien que mal de cacher ses rongeurs, apparues suite à ses pensées): Entièrement raison! Et je ne sais même pas comment tu fais pour me connaître aussi bien?
Y : Je te l’ai dit! Je te connais par cœur maintenant. Et même si tu ne t’en aperçois pas, je crois aussi que tu me connais aussi parfaitement maintenant. (elle rougit)
U : Peut-être bien...
Y (commençant à enlever la serviette du jeune homme d’autour d’elle): Je ne vais pas te la garder plus longtemps. Je vais te la rendre, sinon toi tu vas devenir malade!
U : Mais... et toi?!
Y : C’est bon, j’ai moins froid maintenant, je me contenterais de ma seule serviette.
U : Non, c’est bon, je te laisse la mienne! Je supporte assez bien le froid...
Y (commençant à se mettre en colère) : Ulrich!...
U (craignant la foudre de la jeune fille): Qu’est -ce qu’il y a?
Y (ayant eu une idée et ouvrant d’un côté les serviettes de sur son corps): Soit tu la prend, soit j’ai pensé à autre chose...
U (regardant la japonaise dans les yeux): Tu proposes quoi???
Y : Que tu te mettes à coté de moi en t’enveloppant des serviettes comme moi. Elles sont assez grandes donc ça ira. Comme ça, tu seras content comme j’aurais toujours les deux serviettes et moi je serais contente car je ne te rendrai pas malade en te privant de ta serviette.
Ulrich devenu rouge tomate en entendant cette proposition.
Y (rougissant en se rendant compte de ce qu’elle venait de demander et que cela avait l’air de gêner Ulrich): Je ne vais pas te manger tu sais! Je ne suis pas comme notre goinfre de Odd!
U (se détendant suite à la remarque): C’est bon, je le sais! C’est juste que c’est bizarre venant de toi!
Y (rougissant de nouveau): Allez viens au lieu de dire des bêtises!
U : D’accord...

Le samouraï se mit à côté de Yumi et il enroula son bout de la serviette autour de lui. Mais il était gêné, la japonaise n’étant pas très loin de lui. Et c’est cette proximité qui l’embarrassait. Il ne s’était jamais retrouvé aussi près d’elle, malgré quelques situations gênantes (cf : Tedygozilla, Routine, Saint-Valentin). Le jeune homme brun préféra ne pas tourner la tête vers la jeune fille qui faisait battre son cœur, de peur d’avoir à répondre à des questions ou d’avoir une réflexion. Car il se l’avouait enfin, malgré s’être fortement fâché avec Ulrich, il était toujours resté, sans faillir, sous le charme de la japonaise.

Ulrich resta ainsi dans ses pensées jusqu’à ce qu’il sente quelque chose tomber sur son épaule. Il tourna tout doucement pour voir la chevelure noire de Yumi. Celle-ci, tombant de fatigue, s’était assoupie et sa tête était tombée sur l’épaule du brun, comme pour se mettre à l’aise.

Au début, cela avait un peu décontenancé le samouraï et il cherchait un moyen pour qu’il n’y ait plus de contact physique entre eux. Mais il décida finalement de la laisser, d’abord car s’il la bougeait un peu trop, elle risquerait de se réveiller, et puis car il commençait à apprécier le contact de la peau de Yumi. (Note de l’auteur : Profiteur!!!^^)

Il se redressa délicatement pour avoir une bonne position pour tenir Yumi et remit avec tout aussi de soin le côté de Yumi des deux serviettes qui commençaient à ne plus recouvrir la jeune fille. Dans son sommeil, Yumi sourit. Ulrich eut un regard amoureux en voyant cela. Oh oui qu’il l’aimait. Malgré qu’il ne savait pas si un jour il arriverait à déclarer à sa belle ses sentiments les plus forts. Il posa sa tête sur celle de Yumi et finit par s’endormir à son tour...

Chapitre 8: Enfin libres!
Quand Yumi rouvrit les yeux lorsqu’elle se réveilla, elle retomba tout de suite dans la réalité. Il était environ 1h15 du matin. Elle était toujours dans la piscine, enfermée en compagnie d’Ulrich. Elle ne s’en rendit pas compte sur l’instant, mais elle sentit un poids mort sur le côté de sa tête. Elle regarda dans cette direction sans tourner la tête et s’aperçut que c’était Ulrich qui était appuyé sur elle. Elle mit sa main à la place de sa tête et fit glisser doucement celle d’Ulrich sur son épaule. Elle s’aperçut alors de quelque chose : si elle avait la tête sur l’épaule du beau brun et si celui-ci avait la sienne sur celle de Yumi, cela voulait dire que c’est elle qui en premier s’était appuyé sur le jeune homme. La japonaise eut les joues qui s’empourprèrent quand elle réalisa cela.
Mais elle avait dû bouger sans s’en rendre compte car Ulrich commença lui aussi à se réveiller.
U (encore un peu endormi) : Boouuu!
Y (s’écartant de lui par peur et renversant par terre au passage son sac où se trouvait ses affaires) : Aaaahhhh!
U (amusé) : Je t’ai fais peur?!
Y : Mais t’es dingue, tu m’as foutu la frousse!
U (l’air taquin) : T’as cru que je dormais?!
Y: Ben oui, tu faisais un poids lourd sur mon épaule, (voulant le taquiner un peu) tu te souviens?!
U : Avec le boucan que tu faisais?! (la prenant à son propre jeu) Et devrais-je te rappeler que c’est toi qui est tombée la première sur mon épaule?!
Y (toute rouge): Je me suis donc endormie???
U : Ne t’inquiètes pas, je savais que tu étais fatiguée et je ne suis pas rancunier pour t’avoir servi de coussin... (il rougit)
Y : Désolé... mais je ne m’en suis pas rendu compte.
U (lui souriant) : Ça ne fait rien!
Puis Yumi se pencha vers le sol carrelé pour ramasser ses affaires tombées lorsqu’elle avait sursauté.
Un large sourire illumina son sourire lorsqu’elle vit quelque chose. Sans laisser Ulrich comprendre, elle lui saisit le bras. Elle avait déjà ranger ses affaires et Ulrich eut juste le temps de saisir les siennes avant d’être emmené par Yumi.
U : Mais qu’est-ce que tu fais Yumi?
Y : J’ai trouvé la solution pour que l’on sorte d’ici. On ne va plus être enfermé! Allez viens, on va à l’infirmerie!

Et c’est ainsi que les deux adolescents allèrent à l’infirmerie. Quand ils y furent, le samouraï put enfin poser ses questions à la japonaise.
U : Dis, tu pourrais m’expliquer, car je comprends rien!
Y (lui montant des épingles à cheveux qui était dans ses affaires) : Voici ce qui va nous sauver de la situation dans laquelle nous sommes...
U : Des épingles à cheveux, mais bien sûr Yumi, t’es un génie!
Y (sourire espiègle) : Pourquoi, tu en doutais?!
U : Non, mais là, tu viens de te mettre au niveau des deux Einsteins!
Y : Je te remercie du compliment!
U : Mais tu va arriver à ouvrir la porte?
Y : Après que Xana ait voulu faire écraser une comète sur la Terre, j’ai demandé à Hiroki de m’apprendre à forcer les serrures, comme lorsqu’il l’a fait pour m’ouvrir la porte du toit pendant l’attaque! (cf : Corps Céleste)
U : Et il a bien voulu?!
Y : Au début non, mais je lui est dit que s’il n’acceptait pas de le faire, j’irai dire qu’il sait forcer les serrures à mes parents!
U : Tu lui a fait du chantage?!
Y : Ne me regarde pas comme si ça t’étonnais, s’il ne m’avais pas appris, on ne pourra pas sortir de la piscine.
U : T’as raison. Mais je soutiens que je ne m’attendais pas à cela venant de toi!
Y : Regarde au lieu de dire des bêtises!

Yumi s’approcha de la porte qui leur posait tant de soucis et s’accroupit devant. Elle inséra délicatement deux des épingles dans le trou de la serrure et commença à les bouger pour faire s’ouvrir la porte. Mais cela se résultat d’un échec, puisque les épingles se brisèrent.
U (riant du ratage) : Tu disais que tu savais le faire?!
Y (essayant de garder son sang froid) : Au lieu de rire, trouve moi dans les tiroirs un lime à ongles en métal!
U : Une Quoi?
Y (amusé) : On voit bien que tu n’y connais pas grand chose à la manucure!
Elle ouvrit plusieurs tiroirs et finit par trouver ce qu’elle cherchait. Elle la montra au jeune homme.
Y : Et voici ce que je te demandais!
U : C’est ça! Je voyais ce que c’était mais je ne savais pas comment ça s’appelait. Et puis tu as l’air de t’y connaître sur ces choses?
Y : Tu vois souvent comme une guerrière à cause de ma maitrise des arts martiaux et à cause de Lyoko, mais n’oublie pas que je suis une fille avant tout et que ces choses, comme tu dis, sont essentielles pour nous les filles!

Ulrich resta un peu paralysé par ce que Yumi venait de dire. Ulrich l’avait toujours vu comme une fille, mais c’était la première fois qu’elle s’appuyait sur sa féminité. Alors que d’habitude, elle était tout d’un garçon manqué.
Pendant qu’Ulrich était dans ses pensées, Yumi était de nouveau agenouillée devant l’entrée des bureaux et recommençait sa labeur. Au bout de plusieurs tentatives, elle parvint enfin à faire céder la porte et celle-ci s’ouvrit.
Y : J’suis la meilleure!
U : Ne te vante pas trop, sinon, tu deviendras comme Odd!
Y : Laisse-moi au moins savourer le bonheur de ma victoire! Toi, tu n’y serais pas arrivé! Mais moi, finalement, elle ne m’a pas résisté!

Elle tourna la poignée et ils purent enfin entrer dans le bureau. Ils trouvèrent rapidement les clés qui supposèrent ouvrir toutes les portes du bâtiment puis ressortir de la pièce en la fermant à clé.
Puis ils retournèrent vers les entrés des vestiaires et des douches. Là, Ulrich ouvrit l’entrée réservée aux dames à Yumi, lui disait qu’il revient dans cinq minutes pour lui ouvrir les autres portes ; puis il alla ouvrir l’entrée des hommes pour lui. Ils se rincèrent alors rapidement pour enlever l’odeur du clore. Ensuite, ils partirent toujours chacun de leur côté dans leurs vestiaires. Ils furent néanmoins étonnés de trouver leur affaires hors de leurs casier électroniques, ceux-ci se trouvant bien en vue sur les bancs situés au milieu des deux pièces. Ils les prirent et allèrent se changer dans une des cabines où l’on peut se changer de tenue. Ulrich, ayant fini de s’habiller plus rapidement que Yumi (comme celle-ci mettait plus de temps à se sécher les cheveux), ouvrit à l’aide d’une clé l’accès qui reliait les deux vestiaires et il attendit que la japonaise ait finie. Quand celle-ci fut prête, ils ouvrirent la porte des vestiaires (ici des femmes) et se retrouvèrent dans le hall de la piscine. C’est là que se posa un problème : lorsqu’ils sortiraient du bâtiment, qu’est-ce qu’ils allaient faire des clés.
Mais Yumi trouva rapidement une solution : avant de partir, ils entrouvrirent l’une des petites fenêtres (qui se trouvent en hauteur) de la baie vitrée du hall.
Puis ils sortirent enfin du bâtiment, le fermèrent à clé, puis Yumi, avec son agilité, envoya à l’intérieur de la bâtisse les clés par l’ouverture de la fenêtre. Comme il n’y avait plus aucun risque qu’ils se fassent prendre, Ulrich et Yumi purent alors souffler.

Y : Qu’est-ce que ça fait du bien de se sentir libre!
U : Oui, là je crois qu’une expression s’impose : A nous la liberté!
Y (le regardant en lui souriant) : Oui, je pense la même chose. (voyant Ulrich qui baille) Je crois que je ferais mieux de rentrer chez moi et toi au collège!
U : Oui, c’est vrai. Mais je te raccompagne d’abord!
Y : Ulrich! Tu tombes de fatigue, rentre tout de suite à l’internat, je peux me débrouiller toute seule!
U : Non, ça va aller. Et puis je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose alors que l’on vient déjà d’échapper à une situation délicate...
Y (rougissant aux dires du jeune homme) : Si tu veux, aller viens on y va!

Les deux adolescents firent donc route vers la maison des Ishyama qui se trouvaient a à peine dix minutes de la piscine. Mais un silence pesant s’était abattu sur eux tout au long du trajet, aucun des deux ne trouvait un sujet pour entamer une conversation.
Ce ne fut que lorsqu’ils arrivèrent devant la porte de la maison de la geisha qu’Ulrich osa parler.
U : Yumi, pour ce qui s’est passé ces dernières heures...
Y : ...Tu veux que je fasses comme l’autre épisode de la piscine? Que l’on n’en parle pas aux autres et je le mettes sur la liste des choses à ne pas te reparler?
U (devenu tout rouge) : Oui, c’est ça...
Y (devenant elle aussi toute rouge) : Je voulais aussi te parler de la même chose! Je n’ai pas envie qu’encore Odd vienne nous embêter avec ça. Déjà que l’on ne sait pas pourquoi on s’est retrouvé enfermé dans la piscine, alors si Odd en rajoute ça va pas aller!
U : Entièrement d’accord!
Y : On se fait une promesse? Jamais on n’en reparlera entre nous, ou aux autres de ce qui s’est pas dans la piscine cette nuit.
U : Je te le promets!
Y : Je le promets aussi!

Ils s’échangèrent alors un regard entendu, signe qu’ils étaient sur la même longueur d’onde et qu’ainsi leur promesse était scellée.
U : Par contre, comment on va faire pour expliquer aux autres que l’on s’est réconcilié sans aborder ce qui s’est réellement passé?
Y : On leur dit que l’on s’est réconcilié et puis c’est tout! Pas besoin qu’ils en sachent plus. (ayant une idée) Fais-moi confiance, au déjeuner fais comme d’habitude : on va leur faire la surprise !
U : Je te suis, je suis certain que ça va faire plaisir à Héléna, elle qui désespérait de voir la comédie musicale qui ne tenait plus qu’à un fil...
Y : Oui, c’est vrai! (ouvrait la porte de chez elle sans faire de bruit pour ne pas alerter son frère de l’heure à laquelle elle rentrait) Bon, je rentre!
U : A demain Yumi...
Y : Tu veux plutôt dire à tout à l’heure, il est deux heures du matin!
U : Quoi? Déjà...

De nouveau, un lourd silence s’abattit en eux. Ils ne savaient plus quoi se dire. Ulrich prit l’initiative de partir pour les soulager de ce poids.
U : Bon, j’y vais, sinon je vais tomber sur l’heure de ronde de Jim...(il commença à partir)
Y (lui saisissant doucement le bras) : Attends!
Yumi fit alors quelque chose à Ulrich qu’elle n’avait pas fait depuis longtemps (cf: Expérience) : elle lui fit la bise sur la joue.
Y (ne laissant pas le temps à Ulrich de réaliser et de lui dire quelque chose) : A tout à l’heure Ulrich et bonne nuit...
Et elle ferma enfin la porte de chez elle, au nez d’Ulrich qui se retrouva face à la porte. La japonaise, après avoir fermé la porte, se laissa glisser contre celle-ci avec un sourire aux lèvres. Elle avait osé, oui elle avait osé lui faire la bise alors qu’elle ne parvenait à lui en faire qu’en que très rares circonstances. Mais elle s’était dit que l’occasion avait été trop belle et que cela conclurait en beauté la magnifique soirée qu’elle venait de passer.

Car, en effet, la japonaise n’avait que trop apprécié ces dernières heures passées en tête à tête avec le samouraï qui savait faire si bien battre son cœur. Celles-ci lui avaient permis de se réconcilier avec Ulrich et de retrouver en lui le garçon qu’elle avait toujours connue et aimée. Au bout de plusieurs minutes, elle se releva et monta à l’étage. Elle alla dans la salle de bain, où elle se brossa les dents et mit son pyjama. Puis elle s’en alla vers sa chambre où elle partit tout de suite vers le pays des rêves quand elle fut dans son lit. Avec une personne en particulier dans ses rêves...

Quand au jeune brun, après avoir repris ses esprits et avoir réussit à retrouver des joues de couleur normale^^, il sauta de joie. Ce n’était pas dans ses habitude, mais il était aux anges. Puis il reprit son sac de piscine tombé à terre et prit le chemin de Kadic. Son trajet se fit en silence mais avec le sourire aux lèvres. Car il venait de passer l’une des plus belle des soirée de toute sa vie. Il se savait réconcilié avec Yumi et ils avaient retrouvé leur complicité d’avant. Rien ni personne ne pourrait gâcher sa joie.

Il arriva plus vite qu’il ne le pensait au collège et s’introduisit dedans en faisant le mur. Ensuite, il fit attention de ne pas se faire attraper par Jim. Il réussit à se faufiler jusqu’à sa chambre sans se faire prendre. Son colocataire était avachi sur son lit et dormait en ronflant, quant à Kiwi, celui-ci dormait paisiblement dans le tiroir de son maître. Cela amusa Ulrich de voir cette petite scènette. Le jeune homme regarda l’heure qu’indiquait son réveil, il indiquait 2h15 du matin. La nuit va être très courte, se dit-il. Il mit son pyjama, entra dans son lit et s’endormit aussi rapidement que Yumi, en ayant à l’esprit le doux visage de la japonaise...




------------------------------




Chapitre 9: Tout va pour le mieux et l’aventure continue... (avec des remballages en cadeaux !)
Le réveil sonne dans la chambre des deux garçons colocataires. Il est 6h30 et c’est l’heure pour les internes de Kadic de sortir de leur nuit de sommeil. Ulrich, malgré le peu d’heures de sommeil qu’il a eu, se lève tout de suite et de bonne humeur. Il regarde Odd qui est toujours sous sa couette et qui est en train d’insulter le réveil matin qui vient de l’éveiller.
U : Odd, dépêches-toi ou tu vas être en retard!
O (s’enroulant encore plus dans ses draps) : Laisse-moi dormir maman, j’ai pas envie d’aller à l’école!
Ulrich rigola à cause de se que venait de dire son colocataire. Il commença à partir de la chambre pour aller prendre sa douche. Il fallait qu’il arrive à se débarrasser définitivement de l’odeur de chlore qu’il n’avait pas réussit à s’enlever dans la nuit.
U (juste avant de passer la porte) : Je vais prendre ma douche Odd, si tu es en retard ce ne sera pas ma faute!

Lorsque le samouraï revint dans sa chambre après sa toilette, il ne s’étonna pas de voir que le goinfre était dans son lit et dormait encore. Une idée surgit alors dans l’esprit du brun.
U (malicieux) : *Et si j’osais?! Je l’ai toujours réveillé en lui disant qu’il n’y aurait plus de croissant à la cantine, mais j’en ai un peu marre à la fin. Allez, j’essaye...*

Ulrich prit son portable et stimula un appel téléphonique en mettant en route sa sonnerie. Il mit ensuite son téléphone à son oreille et inventa une conversation où c’est Héléna qui l’appelait.
U : Oui Ulrich à l’appareil(...................)(écartant son portable de son oreille) Cris pas Héléna! Qu’est ce qu’il y a?! (…...........) Pourquoi tu demandes où est Odd?! (............) Il est avec moi dans notre chambre. Il est encore en train de dormir comme d’habitude! (…..........) Tu viens nous voir?! (…........) D’accord, je le préviens. A tout suite.
Ulrich stimula de raccrocher à Héléna et se tourna vers le jeune homme avec qui il partageait sa chambre.
U : Odd, y’a Héléna qui vient de m’appeler. Elle a l’air furieuse. Elle me dit qu’elle allait te tuer dès qu’elle te verrait. J’ai pas tout compris mais elle a l’air de t’en vouloir à cause de quelque chose qui a un lien avec la comédie musicale...
O (se levant plus vite que l’éclair et partant à tout vitesse vers leur salle de bain après avoir pris ses affaires de toilettes) : Il faut pas qu’elle me trouve, sinon elle va me trucider!

Le jeune homme à la mèche blonde et violette partit à toute vitesse vers les douches pendant qu’Ulrich, après avoir longuement résister devant Odd, fut mort de rire. Son plan avait marché à merveille. Il ne savait pas pour quelle raison Héléna aurait pu être en colère contre son colocataire, mais l’essentiel était que cela avait permit de réveiller son ami.

Ulrich continua de se préparer en attendant qu’Odd revienne de sa toilette. Celui-ci revient près d’un quart d’heure après être parti. Il passa la tête un peu par l’ouverture de la porte, comme pour vérifier si Héléna était là, puis entra entièrement dans la chambre.
O : La furie est partie?! C’est sans risque maintenant?!
U : De qui parles-tu Odd?
O : Bah d’Héléna évidemment, c’est toi-même qui m’as dit qu’elle venait me voir pour me tuer!
U (un sourire au coin des lèvres) : A bon, j’ai dit ça moi?
O (réalisant que son ami lui avait tendu un piège pour qu’il se réveille et se lève) : Elle ne t’a jamais appelé! Tu as tout inventé pour que je me dépêche de me réveiller et que je me prépare?!
U : T’as tout compris! Et moi qui croyait que mon plan n’allait pas marcher!
O (faisant la moue) : N’empêche que c’est pas drôle! T’as réussi à me faire peur! Pourquoi tu ne m’as pas réveillé comme d’habitude en me menaçant qu’il n’y aurait plus de croissant au réfectoire, ça aurait tout aussi bien marché!?
U : Parce que ça commence à devenir lassant de te dire toujours la même chose, alors que là c’est plus rigolo!
O : Et t’as bien réussi ton coup, puisque je suis levé et que je n’y ai vu que du feu!
U : Dans ce sens là, la comédie musicale m’a bien aidé pour perfectionner mon jeu de rôle!
O (continuant de se préparer) : Mais n’en profite pas trop s’il-te-plait!

Les deux jeunes hommes finirent de se préparer et partirent ensuite vers le self pour rejoindre le reste de leurs amis qui étaient internes. Ils les repérèrent très vite dans la pièce, allèrent prendre leurs petit-déjeuners et les retrouvèrent sur la table que’ils avaient réservé.
U et O (en s’asseyant) : Bonjour tout le monde!
J, A et H : Salut vous deux!
J : Alors bien dormi? T’as vite réussi à réveiller notre loir ce matin Ulrich?!
U (un sourire aux lèvres en se souvenant du piège qu’il avait élaboré) : Pas eu trop de problème. Mais sinon, oui j’ai dormi comme une souche d’arbre cette nuit, et ça fait un bien fou!

Les autres furent étonnés de la déclaration que venait de faire leur ami. Ne savant pas qu’Ulrich et Yumi s’étaient réconciliés, il se demandaient pourquoi le samouraï leur avait dit qu’il avait bien dormi, alors que lorsqu’il est en froid avec la japonaise, il passe toujours ses nuits à ne pas dormir.
O : Moi aussi ça m’a étonné ce matin quand je me suis levé! Je l’ai jamais vu d’aussi bonne humeur!
A : Ulrich, tu es sûr que ça va?
J : Oui, parce que là, on se pose des questions?!
H : C’est même bizarre de te voir d’aussi bonne humeur de si bon matin!
U (relevant son regard de la tranche de pain qu’il était en train de tartiner de beurre) : Ça vous dérange que je sois de bon caractère aujourd’hui? S’il faut, je peux redevenir le Ulrich plutôt ronchon, comme vous dites, de tous les jours!?
A (voulant que son ami reste comme ça comme ça changeait un peu) : Non, reste exactement comme tu es là! On voulait juste dire que c’est étrange que tu sois comme ça, ça change des jours ordinaires!
U : J’ai compris Aelita, ne crois pas que je vais vous faire la tête aujourd’hui, la journée est trop belle pour qu’une futilité comme celle-ci vient tout gâcher!*Surtout qu’elle a très bien débuté!* (se retint de rougir par le souvenir de ce qui s’était passé lors de la nuit passée)

Pendant que le brun était dans ses pensées, Yumi était arrivée à Kadic et était venue directement voir ses amis (et surtout Ulrich^^). Quand elle entra dans la self, elle fit directement signe aux autres de sa présence. Ulrich, qui était dos à l’entrée de la cantine, ne l’avait pas vu. La japonaise fit alors signe à Aelita, Héléna, Jérémie et Odd de ne pas montrer sa présence au samouraï en se taisant, mettant un doigt sur sa bouche. Les autres, n’étant pas au courant que les deux comédiens principaux s’étaient réconciliés, comprirent par ce geste qu’ils ne s’étaient pas pardonnés et qu’elle ne voulait pas être en confrontation avec lui. Cela les attrista un peu de voir que la situation ne s’était pas améliorée.

Yumi prit un plateau et son petit déjeuner avant d’aller retrouver les autres à leur table. Quand elle approcha de celle-ci, sans se faire voir et sans faire de bruit, la geisha posa son plateau sur la table libre qui se trouvait au dos d’Ulrich. Puis elle se plaça avec l’agilité d’un félin et tout en silence, derrière celui-ci.

Sous les yeux interrogateurs de tout le reste de la bande, elle plaça ses mains sur les yeux d’Ulrich. Le jeune homme qui venait de sortir de ses pensées, eut un léger sursaut de surprise en voyant des mains qui plongeaient son regard dans l’obscurité.
Y (avec une voix malicieuse) : Qui c’est?
U (toujours avec les mains de Yumi sur ses yeux) : Pourquoi est-ce que tu me le demandes?! Je te rappelles que l’on se connait depuis maintenant deux ans! Je sais de quoi tu es capable et ce que tu pourrais faire! Et puis je peux deviner que c’est toi même si je ne te vois pas, rien que par ta voix...(enlevant les mains de la japonaise et se tournant vers celle-ci) ...Yumi.
Le jeune homme l’avait reconnu dès la première seconde. La fille de son cœur avait une voix qu’il n’oublierait jamais. Ils se trouvaient dorénavant face à face, un sourire aux lèvres. Le jeune homme comprit alors que c’était ça la surprise que voulait faire Yumi : faire comprendre aux autres qu’ils s’étaient réconciliés en leur montrant qu’ils avaient retrouvé leur complicité d’avant.

U : Salut Yumi, que me vaut l’honneur de cette devinette que tu m’as faite?
Y : J’avais juste envie... Mais sinon, bonjour à toi aussi! (se tournant vers le reste de la bande) Et à vous aussi les amis!
H (yeux ébahies comme Aelita, Jérémie et Odd) : Je rêve où c’est comme si vous ne vous étiez pas disputé avant-hier?!
Y (amusée) : Pourquoi, ça vous dérange?
A (toujours aussi étonné) : Alors c’est vrai? Vous vous êtes réconciliés?!
U (regardant Yumi) : On s’est rendu compte que l’on s’est embrouillé à cause de futilités qui ne valaient pas la peine de briser notre amitié et de mettre en danger le travail que tout le monde avait fait jusqu’à présent pour la comédie musicale!
J : Alors plus de problèmes?! Plus d’ennuis à l’horizon?
Y (riant un peu): Oui Einstein, c’est exactement ça!
O (venant de se rendre compte de quelque chose) : Alors c’est pour ça qu’Ulrich était de bonne humeur et qu’il m’a joué un mauvais tour ce matin!
H (s’adressant au brun) : Qu’est-ce qu’il veut dire par là?
U (rigolant un peu) : Disons que ce matin, je n’ai pas utilisé la menace comme quoi il n’y aurait plus de croissant à la cantine... Je l’ai joué encore plus sournois...
A : Comment t’as fait, normalement, il n’y a que ce moyen qui marche?!
H : Tu lui as dit quoi alors?
U : J’ai fais semblant que tu m’es appelé et je lui ai fait croire que tu arrivais comme une furie car tu avais appris quelque close sur la comédie musicale qui t’avais mis en colère! Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais il est parti plus vite que la lumière prendre sa douche pour ne pas avoir à te voir!^^
O (cachant son visage rouge de honte avec ses deux mains): Et je suis tombé comme un idiot dans le panneau...

Le reste de la bande ne put se retenir plus longtemps et explosa de rire. La situation s’y prêtait trop. Tous imaginaient bien la tête que tirait Odd, quand il avait découvert le pot-aux-roses.
U : N’empêche que ça valait le coup d’essayer! Vous auriez vu sa tête!
H (reprenant ses esprits et ayant comme un flash d’illumination) : Mais au fait Odd, si tu ne voulais pas me voir, ça veut dire qu’il y a réellement quelque chose que tu sais sur la comédie musicale et qui devrait m’énerver?
O (voyant qu’elle avait tout découvert) : Oups! Non, rien d’important, t’inquiètes...
H (se mettent en colère) : Oooddd!!!!!
O (faisant son visage angélique) : Oui Héléna?^^
H (se mettant en colère) : Dis-moi tout de suite qu’est-ce que c’est! Sinon, je ne vais plus être très gentille... et tu sais ce qui se passe lorsque je deviens méchante...
O : Ah non, pas le chantage... D’accord, c’est bon, t’as gagné. Ça concerne la Comédie musicale et tout ce qui l’englobe....
A : Qu’est-ce que tu veux dire? Ça ne met pas encore le spectacle en danger quand même?!
O (regardant la jeune metteuse en scène) : Héléna comprend ce que je veux dire... Mais ne t’inquiètes pas, ça ne devrait pas poser d’ennui!
H (comprenant l’allusion du goinfre) : Odd, t’avais dit que tu n’interviendrais plus! Je t’avais dit que tu en avais déjà fait assez!
O : Tu sais bien comment je suis pourtant!
H (levant les yeux au ciel) : C’est bien là le problème...
A : J’ai rien compris, mais cela ne fait rien. (se tournant vers le samouraï) Changement de sujet, t’étais où hier soir Ulrich? On ne t’a pas vu de l’après-midi et même de la soirée, et tu n’es pas venu manger le soir à la cantine. Qu’est-ce que tu faisais?
U (se souvenant de ce qui s’est passé) : J’avais envie de rester un peu alors je me suis baladé en ville et dans la forêt... (petit regard imperceptible vers Yumi^^)
O : Ça t’as pris autant de temps que ça? Même hier soir, je ne t’ai même pas vu et pourtant je suis resté éveillé pour te couvrir auprès de Jim. De plus que je t’ai envoyé plusieurs messages auquel tu n’as pas répondu.
U : Désolé d’être rentré aussi tard et je l’ai bien vu car tu dormais déjà, et de ne pas avoir donné de réponses à tes SMS. Je n’avais pas mon téléphone sous la main.
O : Et puis quand est-ce que tu t’es réconcilié avec Yumi, hier c’était encore la guerre?!
Y (regardant le jeune homme brun) : La jeune chose que vous devez savoir, c’est que l’on s’est réconcilié. Le reste importe peu...(esquivant un petit sourire en se souvenant de leur soirée un peu particulière à Ulrich et à elle)
O (murmurant) : N’empêches que j’aimerai bien savoir moi!
U : Si tu continue Odd, je vais me mettre en colère! Occupes-toi de tes affaires!
H : Il a pas tord Odd! La curiosité ne t’apportera que des problèmes! Quand tu m’avais dit avant que je n’arrive à Kadic que tu étais curieux, je ne l’imaginais pas à ce point.
O : La curiosité est une bonne qualité à avoir...
H : Mais pas à ce niveau là Odd... Tu dépasses les bornes!
A : Tu connais Odd comme nous maintenant!
H (avec ironie): Malheureusement oui!

La jeune fille rousse appuya son dire d’un lever des yeux au ciel. Depuis qu’elle avait discuté la première fois avec le goinfre par internet, elle ne cessait de découvrir de nouvelles choses sur lui, et encore plus depuis qu’elle était arrivée à Kadic. Mais c’est ce fait qui faisait qu’elle appréciait la personnalité de Odd. Ce fut Ulrich qui la tira de ses rêveries.
U : Au fait Héléna, quand est-ce que l’on reprend les répétitions pour le spectacle? Il ne faudrait pas que l’on prenne du retard par rapport au planning que tu t’étais fait au début du projet...
H : Je ne sais pas, bientôt, le plus vite possible... (ce rendant compte de quelque chose) Attend, tu as bien dit ’’on reprend les répétitions’’?! Ça vaut dire que tu ne veux plus quitter la troupe, que l’on continue le spectacle, que tout continue comme si rien était et sans problèmes?
U : Exactement! Puisqu’il n’y a plus de désaccord entre Yumi et moi, il n’y a plus d’ennui avec la comédie musicale! (se souvenant de la discussion entre la japonaise et lui durant la nuit)
H : Vrai de vrai!? Tu ne me fait pas marcher?!
Y : Mais puisqu’il te le dit!
H (éclatant de joie, littéralement et hurlant son bonheur dans toute la cantine) : Super!!!!!!

Tous leurs regards se tournèrent vers la jeune fille avec des airs interrogateurs. Tous ses camarades devaient se demander qu’est-ce qu’il lui prenait. Héléna rougit de se retrouver au centre de tous les regards.
O : Je ne te savais pas aussi enthousiaste Héléna!
H (rougissant encore plus): Désolé, mais je suis trop contente que l’on puisse se remettre au travail. J’en avais jusqu’à mal dormir la nuit de savoir que le spectacle tomberait peut-être à l’eau!
O : Je te dis que trop souvent que tu prends le travail trop à cœur...
H (lui renvoyant une pique) : Et toi pas assez Odd...
A : Là, je veux pas dire, mais elle maque un point.
O (bougonnait car les autres riait) : Oh, c’est bon hein...
H (se tournant vers Yumi et Ulrich): En tout cas, je ne sais pas quel dieu du théâtre m’a entendu, mais il a exaucé mon vœu! Je suis vraiment contente que vous vous soyez réconcilier!

Sissi, assise à une table non loin de celle du groupe, entendit cela et entra dans une rage noire. Elle se leva brusquement, suivit pas ses deux petits chiens (Hervé et Nicolas) et frappa violemment la table de la bande de son poing.
Sissi (à l’adresse d’Ulrich) : Comment ça tu t’as réconcilié avec cette... Cette chose?!(pointant du doigt la japonaise)
Y : Eh! Je ne suis pas une chose! Et j’ai un prénom, je m’appelle Yumi!
U : Est-ce que ça te regarde que je parle de nouveau à Yumi? Non! Alors, lâche-moi et mêles-toi de tes affaires!
Sissi : Ça me regarde dans le sens où je n’aime pas cette mauvaise fille tourne autour de mon Ulrich!
U : Je ne suis pas ton Ulrich! Peut-être que tu es amoureuse de moi, mais tes sentiments ne sont pas réciproques alors laisse-moi! J’ai le droit de fréquenter qui je veux et ce n’est pas toi qui va me dire qui!
Sissi : Comment cette sorcière a-t-elle bien pu t’ensorceler pour que tu lui reparles ?!

Pour le malheur de Yumi, William venait d’entrer dans le self et avait entendu ce que venait de dire la fille du principal.
W (s’adressant à Yumi): Comment ça tu lui reparles?! Hier tu lui faisais la tronche et aujourd’hui tu discutes avec lui comme s’il n’y avait rien eu! Je ne suis pas d’accord!
Y : Ah non tu ne vas pas t’y mettre aussi!!!
W : Pourquoi, je suis concerné aussi! (pour enfoncer le clou et faire mal à Ulrich) Je te rappelles que l’on sort ensemble...

Cela fit un choc à la bande, mais surtout au samouraï. Je ne me suis rendu compte de rien, se disait-il, elle sortait avec lui... mais pourtant cette nuit, à la piscine... elle paressait si proche de moi, je commençais même à croire que peut-être mes sentiments étaient réciproques... Ulrich réalisa alors que tout son monde s’écoulait, il avait perdu la seule personne qui pouvait le rendre vraiment heureux. Mais comme toujours, le jeune homme brun intériorisa son ressenti pour ne laisser rien voir. Premièrement, pour ne pas le laisser voir à William comme il voyait clair dans son jeu, mais surtout pour ne rien montrer à la jeune fille qui était le centre de leur querelle, n’étant pas encore prêt à avouer ses sentiments. Quand à William, il commençait à s’approcher dangereusement de la japonaise.

W : Hein Yumi... (voyant que son plan avait marché aux têtes des autres membres de la bande) Oh, Yumi ne vous avait prévu... Et bien maintenant vous savez! (un sourire méchant aux lèvres)
Y (se mettant face à William et laissant éclater sa colère) : Je t’interdis de raconter de un tel mensonge! Je ne t’ai jamais aimé et mon cœur ne t’appartiendra jamais! Et même si je sortais avec toi, je ne te laisserai pas dicter ma conduite, ni choisir qui je peux voir! (voyant que les regards de leurs camarades se tournaient de nouveau vers leur table) Viens dehors que l’on mettes les choses au clair!

Quand les deux élèves de seconde furent sorti d’expliquer, Sissi retourna au pas de course énerver le samouraï.
Sissi : Retournons à nos affaires mon Ulrich, maintenant que le problème n’est plus là!
U (se levant brusquement) : Stop! Tais-toi! Je ne suis pas ton Ulrich! Tu dépasses les bornes! On t’a laissé une chance d’être notre amie, il y a bientôt quatre mois, mais tu as continué à nous embêter comme avant! Qu’est-ce que tu ne comprends pas quand on te dit de nous laisser tranquille ou que tu n’as plus aucune raison de nous embêter?!
Sissi (miaulant) : Qu’est-ce qu’il y a Ulrich! Pourquoi tu te mets en colère?
Ulrich : Mais tu n’en a pas marre de nous agacer?! Va voir donc ailleurs si on y est Sissi! Quand nous laisseras-tu enfin avoir une journée tranquille, sans que tu viennes gâcher notre paysage?
Sissi (s’écartant un peu du brun, prenant un peu peur) : Mais, pourquoi tu dis ça?
Ulrich : Tais-toi maintenant ça suffit! T’as toujours pas compris que depuis que l’on se connait, tu ne faire que nous énerver! Tu es une idiote Sissi, oui une idiote! Yumi est mon amie, que tu le veuille ou non, et tu n’as aucun droit sur cela! Et si tu continue à nous ennuyer en venant voir notre bande, je ne vais plus être très gentil avec toi... et tu ne me verras pas de très bonne humeur! Alors que je ne te revois plus à me tourner autour ou à nous contrarier, sinon tu auras affaire à moi! Si on devra se croiser, ce sera uniquement pour la comédie musicale et uniquement pour cela. Maintenant vire de ma vue!

Sissi n’en revenait pas de comment elle fut repoussée et humiliée ; mais sur le moment, c’est la peur qui la gagna. Elle partit au plus vite de la cantine, craignant la colère du samouraï. Alors qu’elle quittait le bâtiment, Yumi y rentrait.
Y (se réinstallant simplement à sa place) : Dites c’est une idée, ou la fille du principal tirait sa plus mauvaise des têtes à l’instant?!
Les autres ne lui répondirent pas, ils étaient tous encore sous le choc de la scène qui venait de se dérouler sous leurs yeux.
Y (passant sa main devant les yeux d’Aelita) : Eh oh, y’a quelqu’un?
A (se ’’réveillant’’ en même temps que les autres) : Désolé Yumi, mais je crois que l’on a eu un petit choc!
Y (interrogeant les autres du regard) : Qu’est-ce qui s’est passé?
O (n’en revenant toujours pas) : Ulrich vient de casser à mort notre Sissi! C’est peut-être pour ça qu’elle tirait sa plus mauvaise tronche... de cake!^^ Et je peux vous dire, vu l’aspect de ce cake, je ne goûterait même pas une miette.^^
Un sourire amusé naquit sur les lèvres des membres de la bande.
H : En tout cas Ulrich, je te lègue avec honneur mon titre de plus beau remballage de Sissi! Mon remballage lors de mon arrivée ne vaut pas celui qui vient de se dérouler sous nos yeux!
Y (riant) : J’aurai aimé être là!
A : Je sais que je vais vous paraître bizarre, mais je trouve que tu as quand même été un poil trop fort, elle était presque prête à pleurer! Normalement, c’est mal vu de faire pleurer les filles. Tu as utilisé des mots un peu trop dure à mon goût, mais ce n’est que mon avis...
U (comprenant l’avis de son amie et ne se mettant pas en colère) : Il le fallait Aelita, elle commençait à vraiment nous irriter et aurait finir par nous pourrir la vie. Tu te souviens quand tu es entrée à Kadic, ou quand Héléna est arrivée : elle n’a pas arrêté de vous fatiguer nuit et jour au début. Si je l’ai remis à sa place et lui ai dit ses quatre vérités, c’est pour que plus personne de la bande ne soit embêté par cette pimbêche. Mais néanmoins, je comprends ton point de vue...
A : Je vois maintenant aussi comment tu vois la chose et je pense que je comprends pourquoi tu as été aussi sec avec Sissi.
J : Donc dorénavant, plus de problèmes avec Sissi, ça va être le paradis!!!!
Y : Tu l’as dit! Merci Ulrich de nous avoir débarrasser de cette peste!
U (grand sourire) : Mais de rien, ça a été un plaisir de vous rendre ce service!

Notre bande joyeuse partit dans un rire collectif, alimenté par les blagues de Odd. La bande avait enfin retrouvé son unité, elle était soudée au plus haut point, ce qui était favorable à leur projet de comédie musicale dont la préparation pouvait enfin continuer. Le déjeuner se poursuivit dans la bonne humeur, entre joyeuse discussion et bonne rigolade. A un moment, Yumi dut faire un faux mouvement car il se tint le poignet sous la légère douleur.
Y : Ouille...
U : Ça va Yumi, tu t’es fait mal?
A : Qu’est-ce qu’il y a? Il s’est passé quelque chose?
Y : Vous inquiétez pas... (disant simplement) J’ai juste mis une raclée à William et je crois que j’y ai été un peu fort car je me suis fait mal aussi.
O : T’as bien fait! (réalisant ce qu’elle venait de dire)… Tu as fait quoi?!
H (aussi médusée) : J’ai bien entendu?!
Y (riant de la tête de tout ses amis malgré la douleur) : Oui vous avez bien entendu, je lui ai mis une raclée!
J : Et il a fait quoi pour que tu sois énervée à ce point?
A (regardant la japonaise) : Je suppose qu’il a essayé de t’embrasser?!
Y : Tu supposes très bien Aelita! Mais je l’ai vu venir de loin et je n’ai pas attendu! De plus que ce n’est pas la première fois qu’il essaye (cf : après l’annonce de l’attribution des rôles)

Le samouraï et la geisha s’échangèrent un court mais doux regard. Court, car lorsqu’ils s’aperçurent de leurs regards se croisaient, ils détournèrent les yeux en virant au rouge.
J : Mais au fait, pourquoi vous êtes sorti dehors?
Y : Il fallait mettre les choses au clair, et comme Sissi était déjà là... Mieux fallait ne pas encore plus attirer le regard de nos camarades. Alors on est allé dehors. On a commencé à discuter dans la forêt, mais moi je discutais, lui mee faisait plutôt des reproches par rapport au fait que je lui ai posé un lapin hier et à ma décision de reparler à Ulrich. (petit regard au concerné) Je me suis mis alors à lui répondre que ce n’était pas ses affaires et c’est là qu’il s’est avancé un peu trop dangereusement à mon goût, dans le but de m’embrasser...
O : En tout cas je te félicite, il l’a mérité cet idiot!
H : Odd, je sais qu’il t’énerve mais de là à l’insulter...
U : Non, il a raison Héléna. Depuis le début, j’étais sûr qu’il allait nous soûler... et ça n’a pas loupé! Et Yumi a eu raison de lui foutre une gifle (petit sourire à l’adresse de la japonaise)
J : Je dois bien reconnaître qu’ils ont raison sur ce point...
A (repensant à lorsque William était contrôlé par Xana) : C’est vrai...
H : En tout cas, je suis certaine qu’il va te laisser tranquille Yumi un bon bout de temps maintenant!
Y : Je pense plutôt qu’il ne nous embêtera plus du tout...
U : Qu’est-ce que tu veux dire par là?
Y (lui faisant un clin d’œil) : Disons que je ne lui ai pas mis qu’un raclée... Au fait merci Ulrich de m’avoir appris certaines prises de pentchak-silat! Elles m’ont été très utile...
A (ayant un peu peur) : Tu ne l’as quand même pas envoyé à l’infirmerie?
Y : Je ne sais pas. Je l’ai laissé. Mais je crois qu’il n’ira pas se plaindre à l’infirmerie et au proviseur. Il s’est fait quand même humilier par une fille...^^
O : Attends, tu veux dire que l’on s’est débarrassé de Sissi et de William le même jour? Alors là, on n’est vraiment au paradis!!!
A : C’est vrai que ça va nous rendre la vie plus simple!
H (s’adressant à Yumi et à Ulrich) : Néanmoins, vous êtes quand même bizarre! Vous êtes tous les deux de bonne humeur et vous avez repoussé pour très longtemps les personnes qui vous ennuyaient depuis longtemps, et pas de la manière la plus douce... Qu’est-ce qui vous arrive aujourd’hui? C’est vrai que je ne vous connais que depuis à peine deux mois, mais là, j’ai franchement du mal à vous reconnaître!
U : Je pense que Yumi est d’accord avec moi : ils avaient dépassé les bornes!
Y : Exactement!
A : Ce qu’Héléna veut dire, c’est qu’elle doit trouvé étrange, et je le pense aussi, la manière dont vous les avez rembarré. Ulrich, généralement tu utilises la force physique alors que là tu as usé la force verbale. Et Yumi c’est l’inverse, normalement tu fais appel à des paroles dures et glaçantes alors que là tu as utilisé tes aptitudes corporels.
Y : On peut bien changer ses habitudes des fois, et puis cela n’a aucune importance puisque le résultat est le même!
U : Yumi?
Y (se tournant vers le brun) : Oui?
U (montrant un mouchoir qu’il avait mouillé qui se trouvait dans ses mains) : Passe ta main.
Y (se laissant mettre le mouchoir sur le poignet pour se faire soigner) : Merci Ulrich...
U : Mais de rien... je te dois bien ça pour nous avoir débarrasser de William.
Y : Il n’avait qu’à pas dire que notre amitié ne valait pas le coup d’être continuée...

Les deux amoureux rougirent légèrement, et la dernière phrase de la jeune fille en était la cause. Odd s’aperçut des rougeurs de ses deux amis et sourit. Il était content qu’ils aient enterrer la hache de guerre. Mais le blagueur vit plutôt le côté amusant de la chose : il allait pouvoir embêter Ulrich le soir même et allait pouvoir enfin savoir comment ses deux anciens confrères de Lyoko s’étaient réconciliés. Car le goinfre avait bien vu que ses deux amis avaient l’air d’avoir toujours des sentiments l’un pour l’autre et se disait que leur réconciliation ne devait pas avoir été anodine et que peut-être elle avait faire évoluer leur relation (en gros le chat virtuel pensait qu’ils s’étaient enfin avoués leurs sentiments).

Toute la bande ayant fini de manger, ils sortirent de la cantine. De plus que, comme chaque vendredi, tous n’avaient pas cours avant neuf heures. Jérémie profita que l’heure qui allait arriver pour monopoliser Aelita et lui montrer les musiques qu’il avait déjà faites ou trouvées pour la comédie musicale. Quand à Héléna, elle prit cette plage de temps pour envoyer un message à l’auteur pour lui annoncer qu’il n’y avait plus de problèmes et que la préparation de la comédie musicale reprenait. Elle accapara aussi Odd durant cette heure-là (malgré que celui-ci aurait préféré aller embêter ses autres amis^^) pour lui faire faire un compte-rendu des avancés dans les préparatifs des décors. Quand à Ulrich et Yumi, ils en profitèrent pour s’installer sur le banc habituel de la bande et discuter.

U : Au fait Yumi...
Y : Oui, qu’est-ce qu’il y a?
U : T’as fait comment pour Hiroki? Pour lui expliquer de ne pas... (gêné) avoir été là hier soir...
Y (les joues rosies) : Je ne m’inquiètes pas, il ne caftera pas à mes parents!
U : Tu ne lui fait pas encore du chantage?!
Y (riant doucement) : Non, je n’utilise ce moyen qu’en dernier recours...
U : Alors comment as-tu fais pour le persuader de ne rien dire à tes parents?
Y (mystérieuse) : Je n’ai pas eu à le persuader...
U (complétement perdu) : Explique... car je ne comprends pas là!
Y : Il croyait simplement que j’étais à la maison. En fait, lui aussi il est rentré ’’tard’’. Il est allez faire ses devoirs et jouer aux jeux vidéos chez Johnny. Il m’a dit ce matin qu’il était revenu vers 20h et qu’il ne voulait pas me réveiller. J’avais fermé la porte de ma chambre et il a cru que je m’étais déjà couchée! Comme il savait qu’en ce moment mon rythme scolaire s’intensifie à cause des cours, des semaines chargées, de la la comédie musicale... * et de toi aussi Ulrich car il savait bien qu’on s’était engueulé*
Yumi n’avait pas voulu dire la dernière partie à voix haute, car cela aurait trahi ses sentiments pour le brun, elle rougit intérieurement.

U : Il s’est dit que tu étais fatigué, et n’a même pas été te voir dans ta chambre?!
Y : Tu sais, mon frère me connait, si je suis crevé, mieux vaut me laisser tranquille...
U (voulant la taquiner) : T’es comme Odd, toi?!
Y (marmonnant de colère) : Oh, c’est bon! L’important est que je ne me sois pas fait prendre! Quand il m’a avoué ce matin qu’il était rentré tard et qu’il m’a supplié de ne rien dire aux parents, je lui ai dit que je ne mettrais pas nos parents au courant, simplement parce qu’au moins il avait été sincère avec moi!
U : C’est une impression ou tu te chamailles moins avec ton frère en ce moment?
Y : Oui, il y a moins de disputes entre nous depuis un certain temps... Ce qui ne va pas sans déplaire à mes parents!^^
U : Tu m’étonnes! Au fait tu sais combien il nous reste de scène à apprendre pour le spectacle?
Y : Je ne sais pas trop. Héléna n’a pas mentionné qu’il y avait encore environ quatre ou cinq scènes?
U : Je crois bien... Par contre Yumi, est-ce que... (perdant alors courage) Non laisse tomber!
Y (intriguée) : Qu’est-ce que tu voulais me dire?
U : Non, laisse tomber je t’ai dit!
Y : Maintenant que tu as commencé, tu dois finir!
U : Bon, si tu veux... Je voulais te demander si tu pouvais m’aider jusqu’à la fin de l’année pour me faire réviser et m’aider, surtout quand on approchera du brevet... (n’osant pas la regarder dans les yeux) Mais j’avais oublié que toi aussi tu as tes cours et que tu vas aussi avoir ton épreuve de bac blanc de français à la fin de l’année, alors je ne veux pas t’embêter...
Y (posant ses mains sur celles du brun) : Non, je ne pense pas comme toi! Et je serais ravie de t’aider à avoir des bonnes notes et ton brevet. (le regardant dans les yeux) Et puis, on s’entraide entre amis, non?
U : Oui, c’est vrai! Alors tu m’aidera, c’est sûr?
Y : Bien sûr Ulrich!

Les deux jeunes gens continuèrent à discuter des cours, de la comédie musicale jusqu’à à la sonnerie de neuf heures qui leur rappela qu’ils devaient aller en cours. Ils se dirent au revoir et chacun partit pour sa salle de classe.

Les heures de cours se succédèrent jusqu’à l’heure sacrée d’Odd : midi!^^ Nos six membres du groupe allèrent tous à la cantine, pour le plus grand plaisir du goinfre car ce jour-là c’était spaghetti bolognaise. Ils s’installèrent tous à une table et commencèrent à manger. Au bout d’un certain temps, le sujet du spectacle revint dans les conversations.
H : Yumi et Ulrich, ce soir est-ce que l’on peut faire encore une répétition? Car maintenant il faut accélérer le rythme, sinon j’ai peur que l’on ne soit jamais prêt pour le jour de la première représentation!
A (rassurant sa colocataire) : Ne t’inquiètes pas, on arrivera à être dans les temps. Odd a des fois raison en disant que tu es toujours dans le travail et que tu es toujours anxieuse à propos de cela!
H : Ce n’est pas ma faute! Je suis toujours angoissée pour un rien, et je fais tout pour arrêter d’être inquiète, mais mon fichu caractère reprend souvent le dessus.
O : N’empêches que ça porte ses fruits parce que l’on a déjà bien avancé!
H (le regardant) : Je sais, l’auteur de la pièce s’émerveille aussi devant l’avancée prodigieuse du projet.
U (baillant un peu) : Est-ce que l’on ne pourrait pas la faire demain matin la répétition car ce soir, la seule chose que j’ai envie de faire c’est de dormir!
A : Pourquoi est-ce que j’ai l’impression d’entendre Odd?!
O (boudant) : Aelita!!!!
H (riant) : Arrêtes de faire la tête Odd!
J : De plus qu’Aelita a raison, tu es un grand dormeur!
O : Tu ne va pas t’y mettre aussi Einstein!
Y : Stop! On arrête de se disputer maintenant! Et je suis d’accord avec Ulrich, je préférerais que l’on fasse la séance de répétition demain, j’ai aussi des heures de sommeil à rattraper, j’ai eu un problème avec mon matelas cette nuit (repensant qu’elle avait difficilement dormi sur la transat de la piscine) et j’ai un peu mal dormi!
O : On peut dire que vous avez mal dormi ou peu dormi cette nuit! Entre Ulrich qui ne revient pas d’heure dormir et toi qui a un problème avec ton lit, vous faites la paire!

Les deux adolescents concernés se regardèrent et prirent peur. La même idée leur vint à l’esprit : et si Odd savait qu’ils avaient été enfermé dans la piscine. Il était bien assez curieux pour avoir découvert leur petit secret de ce qui s’était passé durant la nuit.
O : Pourquoi est-ce que vous tirez cette tête-là vous deux?
Puis le samouraï et la geisha virtuels se dirent que non, leur ami ne pouvait pas être au courant, d’abord parce qu’il était endormi quand Ulrich était rentré durant la nuit et puis aussi car ils les auraient déjà embêté avec cette histoire.
U : Vous inquiétez pas, c’est rien! Bon, alors on l’a fait demain ou pas la répétition?
H : De tout façon, je n’avais besoin que de Yumi et toi pour répéter la scène que vous avez pas voulu faire il y a deux jours. Alors si vous êtes crevé tout les deux, mieux vaut ne pas gâcher son temps. Mais on la fait demain obligatoirement. Et si vous nous faites encore une dispute durant cette scène, je vous tue tout les deux!
Y (échangeant un regard avec le brun) : Ne crains rien! Cette fois-ci, il n’y aura pas de problème...
H : J’espère bien...

Chapitre 10: Petit problème passager
Et nos héros continuèrent à manger. Quand ils eurent finit, chacun retourna vaquer à ses occupations, mais l’un d’eux eut un petit problème. Jérémie, accompagné de Aelita, était revenu dans sa chambre prendre ses affaires de cours pour l’après-midi. Sauf que le génie de la bande s’aperçut de quelque chose qui l’étonna.
J (voyant le bouton qui signalait que son ordinateur était en veille) : Tiens, c’est bizarre... (bougeant sa souris qui fit disparaître l’écran noir de l’ordinateur pour afficher le bureau de celui-ci) Mon ordinateur est en marche...
A : Qu’est-ce qu’il y a Jérémie? T’as l’air inquiet!
J : Mon ordinateur est allumé...
A : Mais il l’est toujours, non?
J : Non, je l’ai éteint il y a quelque jours. La comédie musicale me prend de plus en plus de temps et je préfère utiliser mon ordinateur portable car il rame moins et car je peux l’emporter partout.
A : Tu veux dire par là que ce n’est pas toi qui l’as allumé?
J : Oui, c’est ça...
A : Alors quelqu’un l’aurait allumé et aurait réussit à trouver ton mot de passe...
J (regardant son amie avec un air inquiet) : Je le crains bien malheureusement...
A : Mais il serait venu quand? Ce matin, ton ordinateur était déjà en veille?
J (se tenant sa tête dans ces mains) : Je ne me souviens plus très bien... Mais je sens que ce n’est pas quelque chose de bon, appelle les autres, pendant que je trouve ce que la personne qui est venue a cherché dans mon ordinateur...
A : OK, j’appelle les autres!

Quelques minutes après que leur ’’Princesse’’ les est appelé, tous les anciens lyokoguerriers (si on ne compte pas William) étaient présents dans la chambre de Jérémie.
O : Pourquoi est-ce que vous nous avez appelé? Aelita, tu avais une drôle de voix au téléphone...
J : Je lui ai dit de vous faire rappliquer, car j’ai eu un petit problème avec mon ordinateur...
Y : Mais pourquoi tu nous a fait venir? On n’est pas aussi doué que toi en informatique...
J : C’est pas pour ça... Quelqu’un a réussi à entrer dans mon ordinateur! Mon ordinateur m’informe que ça fait déjà deux jours qu’il a été allumé. Précisément mercredi, aux environs de 20h30.
U : Et c’est pas bon?!
A (regardant anxieuse le génie qui l’avait arraché des griffes de Xana) : Tu as trouvé ce que la personne a regardé?
J : Heureusement, l’individu qui est venu n’a pas regardé dans ton dossier avec tous ce que les papiers officiels que j’ai créé pour toi... Néanmoins, je pense que c’est quand même aussi grave : la personne a été voir dans l’un des fichiers où se trouve plusieurs de mes programmes réalisés pour Lyoko...

Pour ceux qui se trouvaient dans la pièce affichèrent un ton grave et alarmé : ce n’était bon pour eux. Quelqu’un devait peut-être connaître l’existence de ce qui avait été Lyoko. Yumi angoissa en repensant à la discussion qu’Ulrich et elle avaient eu pendant la nuit. Comme quoi, c’était peut-être Xana qui les avait enfermé dans la piscine.
Y (effarée à cette idée) : Tu ne penses quand même pas que Xana soit revenu et qu’il serait aller chercher un quelconque programme dans son ordinateur ?
J : Ne vous alarmez pas pour rien! Je viens de vérifier : aucun courant électrique ne passe dans l’usine, personne n’a été modifié quoi que ce soit pour qu’il puisse redémarrer le Supercalculateur. Et puis si c’était notre vieil ennemi, il n’aurait pas pris la peine d’allumer mon ordinateur, il se serait directement introduit dans mon disque dur.
U : Mais alors, si ce n’est pas lui, qui est-ce qui pourrait être au courant de Lyoko et de Xana, et qui aurait été fouillé dans tes programmes?!
J : Je n’en sais rien Ulrich... (évitant de regarder ses amis en baissant la tête)
A : Est-ce que tu sais quel programme il a consulté et ouvert?
J (pianotant sur son clavier) : Mon ordinateur m’indique l’on a cherché des informations que sur un seul programme : celui du modulateur de voix. Et une fenêtre m’annonce que la personne l’a gravé sur un CD vierge.

Tous dans la pièce s’étaient un peu rassuré : ce n’était pas l’un des programmes des plus importants que Jérémie a imaginé. Il s’agissait juste d’un logiciel qu’il avait confectionné pour les aider sur Terre dans la lutte contre Xana et qui leur avait évité des problèmes à Kadic, par rapport à la disparition de William. Mais personne ne voyant l’utilité de prendre un tel programme et ce qu’on pourrait en faire.
O : Mais dans quel but on aurait fait un copie de ce logiciel? Nous, on s’en servait déjà que très rarement!
Y : On ignore la réponse comme toi Odd...
A (parlant au Einstein de la bande) : Qu’est-ce que tu propose de faire?
J : Je n’ai aucun moyen de voir qui a mis les pieds dans ma chambre. Mais je vais modifier tout mon système de sécurité et le renforcer dès maintenant pour que cette personne n’arrive pas de nouveau à s’introduire dans mon ordinateur. En plus, j’ajouterai la mise en route automatique de ma webcam et qu’elle enregistre dès qu’on allumera mon ordinateur.
A : Tu veux que je t’aide?
J : Non, je ne vais pas mettre longtemps! Mais allez voir Héléna pour qu’elle ne s’inquiète pas de ne pas nous voir. Et surtout ne lui faites pas voir que l’on a un problème, sinon elle nous fera cracher le morceau ! Et on n’a tous pas envie de la mettre au courant de notre double-vie passée, pour la protéger...
Y : D’accord, on y va! A tout à l’heure.

Aelita, Odd, Yumi et Ulrich allèrent retrouver Héléna, qu’ils trouvèrent à la bibliothèque. Tous essayèrent de rien laisser paraître de l’angoisse qu’ils avaient eu peu avant.
H : Ah, bah vous voilà enfin! Où est-ce que vous étiez donc? Et où est Jérémie?
O : Désolé, on t’a perdu de vue et après on t’a cherché...
H : Si vous me cherchiez, je ne peux être que dans deux endroits possibles, soit dans la salle de répétition, soit ici!
U : Maintenant on le saura...
A : Et Jérémie a eu un petit problème avec son ordinateur et il est en train de le réparer.
H : Est-ce qu’il a déjà passé un jour sans toucher à un ordinateur?^^
Y (réfléchissant) : Non, mais on l’a toujours connu comme ça, c’est pour cela qu’on l’a surnommé Einstein. Mais tu t’y fera un jour toi aussi...
La cloche de reprise des cours allaient bientôt sonné. Donc il allèrent devant leur salle de cours où ils commenceraient bientôt leurs leçons de l’après-midi. Et ils finirent leur journée comme toutes les autres qu’ils passaient à Kadic.

Chapitre 11: Petites confessions
On retrouve ce soir-là dans leur chambre l’expert en pentchak-silat et le blagueur de la bande, après qu’ils aient mangé et fait leur toilette. Ulrich faisait ses devoirs et Odd essayait de plancher dessus sous les efforts de son colocataire. Mais il avait plus la tête ailleurs que dans les exercices qu’il avait à faire.
U : Odd, concentres-toi bon sang. J’essaye de te faire travailler pour que tu ne redoubles pas alors fait des efforts!
O (posant sa tête sur sa feuille) : Je déteste les devoirs!
U : Tu n’as pas le choix! Tu sais quoi, moi je n’arrive pas à te faire bosser, mais tu devrais demander aux Einsteins ou même à Héléna!
O : Héléna, pourquoi elle? Je sais qu’elle est très forte en cours de français et en langues ... Mais elle est trop travailleuse, elle me tuerait à la tâche en moins de cinq minutes....
U : Peut-être, mais comme cela vous êtes complémentaire! Héléna s’acharne trop sur le travail scolaire et toi pas assez. Tous les deux, vous pouvez vous aider mutuellement : tu l’aides en la faisant décompresser, car vous ferez le travail plus simplement te connaissant.^^ Quant à elle, elle t’apprendra comment travailler et diverses méthodes pour que tu retiennes plus facilement tes cours et que cela remonte tes notes...
O : Ça marchera pas je te dit! (les yeux dans le vague) A part faire des bêtises et m’amuser, je ne sais rien faire! Je suis sûr que je vais redoubler, avec les notes et les bulletins que j’ai, je n’ai aucune chance...
U (voyant son ami pour la première fois dans cette état-là à cause de l’école) : Eh, ne sois pas négatif dès le début...
O : Mais si je suis pessimiste, c’est que je sais que je n’ai pas les éléments pour aller en seconde. Aelita, Jérémie et Héléna vont passer haut la main au lycée. Toi, tes notes ont augmenté depuis que Xana n’est plus là, et tu arriveras probablement à avoir ton brevet et à passer en classe de seconde.
U : Je me suis accroché Odd, car sinon, je savais que mon père me ferait quitter Kadic. Je ne te dis pas ça en colocataire, mais en tant qu’ami qui sait que tu ne veux pas être tout seul et séparé de la bande. Va voir Héléna demain et demande-lui, même si elle rigole de ta proposition. Je suis sûr qu’elle sera enchantée de t’aider. C’est ça, ou tu demandes aux Einsteins, mais tu ne comprendra pas la moitié de leurs explications!^^
O (relevant la tête) : D’accord, j’irais la voir si tu veux, satisfait?!
U : Maintenant oui! Et puis je suis certain que si elle t’aide, ce sera dans la bonne humeur te connaissant.^^ Et puis vous vous entendez déjà super bien dans le cadre du spectacle, alors je ne vois pas ce qui pourrait mal aller!
O : Oui, c’est vrai...
U : Bon, on se remet à ses exercices de maths en attendant...
O (sa tête tombant sur son cahier de géométrie) : Pitié pas les maths!
U (rigolant) : Allez courage Odd, encore cinq minutes si tu t’y mets et on aura finit!
O : Je fais bien un effort, mais ce sera tout comme devoir pour ce soir!
U (riant) : D’accord, mon vieux! Si tu veux...

Ils finirent ainsi leurs exercices de mathématiques, Ulrich tint sa promesse et ils allèrent s’occuper chacun sur leur lit. Odd s’amusait avec son chien avec un jouet de celui-ci pendant qu’Ulrich regardait le plafond de leur chambre.
O : Au fait, si elle veut bien, Héléna m’aidera pour réviser... mais et toi, qui va t’aider, puisque généralement on révise ensemble?
U : Ne t’inquiètes pas, le problème est déjà résolu! (regardant Odd avec un timide sourire aux lèvres) J’ai demandé à Yumi ce matin et elle a accepté...
O (souriant) : Tu dois être content!
U : Tu peux pas savoir comment!
O : Moi je pense surtout que tu es toujours à fond sur notre japonaise, car tu ne t’es pas rendu compte que tu m’as fait une sorte de confidence.
U (réalisant qu’il venait de faire une gaffe par la phrase d’Odd) : Oups! (menaçant son colocataire) Si tu m’embêtes avec ce que je viens de dire, fais ta prière!
O : Ça ne fait rien que tu m’ais avoué cela, je me suis rendu compte depuis bien longtemps que tu avais le béguin pour Yumi!
U (embarrassé) : Est-ce que ça se voit tant que ça que je suis amoureux d’elle?!
O : Désolé de te le dire, mais oui tes sentiments sont plus que visibles! Tout le monde s’en est rendu compte...
U (baissant la tête) : Tous sauf Yumi...
O (s’asseyant sur le lit de son ami à côté de celui-ci) : Fait pas cette tête! Tu as bien dit que Yumi avait accepté de t’aider. Profite de l’une de vos séances de travail pour que vous parliez sérieusement sur la relation que vous entretenez et sur vos sentiments...
U (les yeux dans le vague) : J’ai trop peur de sa réaction! J’ai peur qu’encore je me dispute avec elle mais que cette fois-ci, on ne se réconcilie pas! Cela mettrait fin définitivement au spectacle et à notre amitié!
O : Ne sois pas pessimiste Ulrich, crois en toi et cela te mènera au bonheur!
U : Tu deviens philosophe toi?!
O : Non, j’analyse juste ce que je vois. Et ce que j’ai vu ce matin me dit que tu t’es très bien réconcilié avec Yumi. Je me suis même demandé un instant si tu ne lui avais pas avoué tes sentiments...
U (commençant à devenir rouge) : C’est vrai que je préfère lorsque l’on n’est pas en froid. Et que ce matin, c’était tout l’opposé de lorsque l’on se fait la tronche.
O : J’ai aussi l’impression que votre relation a évolué un petit peu quand même, non?
U (un large sourire aux lèvres) : Je dirais plutôt que l’on a retrouvé la confiance mutuel du temps où l’on combattait sur Lyoko, au tout début, avant que William n’arrive!
O : Et ça fait plaisir à voir puisque vous êtes tous les deux de bonne humeur! Par contre, j’attends toujours la réponse à ma question!
U : Laquelle?
O : Quand est-ce que vous vous êtes réconciliés?
U (souriant) : Tu ne veux pas lâcher le morceau, hein?!
O : Non, maintenant que la discussion est engagée, tu réponds à mes questions!
U : T’es têtu Odd!!!
O (malicieux) : Je sais! Alors?

Le goinfre savait que son meilleur ami allait tout lui raconter donc il s’assit en tailleur sur son lit, il attendit alors que le brun commence son récit.
U (inventant tout, comme il avait fait la promesse à Yumi de ne rien dire de ce qui s’était passé à la piscine aux autres) : On s’est croisé hier lorsque je faisais ma ballade pour réfléchir. Au début, on n’osait pas se parler, mais j’ai fait l’effort de commencer la discussion et on a finit par parler durant longtemps et s’excuser chacun.
O : C’est pour cela que t’étais pas là hier soir ! (triomphant)
U (étant prêt à se jeter sur Odd pour le faire taire) : Baisse le ton, on pourrait t’entendre! Et non, ça ne m’a pas prit toute la soirée, je me suis baladé encore un peu après... seul! C’est bon, cela répond à ta question?
O : Oui. Attends, juste une dernière! (malicieux) Admettons, si un jour tu sors avec ta japonaise et que tu finis par la demander en mariage, est-ce que je pourrais être ton témoin? (grand sourire)
U (gêné par ce que venait de dire le goinfre, lui envoya un oreiller à la figure) : Arrêtes de dire des bêtises Odd! Ça ne met mal à l’aise et je rougis!
O : Ça prouve bien que tu es dingue de notre amie! Mais c’est bien de te revoir heureux comme les premiers jours où on l’a rencontré!
U : Mieux vaut stopper cette discussion avant que cela ne tombe trop dans le romantisme. (se glissant dans son lit) Bonne nuit Odd!
O (imitant son colocataire en éteignant la lumière) : Fait de beaux rêves... en pensant à Yumi!^^
U : Arrêtes! Je t’ai dit de ne plus m’embêter avec mes sentiments! Et ne parle pas aux autres de la conversation que l’on vient d’avoir aux autres, surtout pas à Yumi! (il rougit)
O : D’accord, mais qu’est-ce que tu me donnes en échange?
U : Je te promets que je ne dirai rien aux autres par rapport à tout à l’heure où tu as presque fondu en larmes car tu penses que tu vas redoublé...
O (touché en pleine cible) : Marché conclu!

Cinq minutes s’écoulèrent dans le long silence de la nuit jusqu’à ce qu’Ulrich reprenne la parole.
U : Au fait Odd, pour l’une de tes dernières questions...
O : Oui?
U : Si un jour je me mariais avec Yumi, tu serai le premier au courant. Et oui, tu serais mon témoin...

Ulrich avait dit ça avec le sourire. Si un jour il en avait la force, oui peut-être arriverai-t-il à lui avouer ses sentiments et donc finalement pourrait-il aussi l’épouser... Le samouraï s’endormit doucement, bercer par ses dernières pensées merveilleuses. Quand au blond, après avoir affiché un grand sourire suite à la réponse de son colocataire, il finit lui aussi par partir pour le pays des rêves...

Le lendemain, repoussant de nombreuses fois l’ultime instant (et aussi car Ulrich l’avait poussé à le faire^^), Odd finit par demander à Héléna si elle voulait bien l’aider dans son travail. Il l’avait pris à l’écart des autres à la fin de la journée, pour éviter que le reste de la bande ne rigole de lui. Mais contre tout attente, Ulrich avait eu raison, sa jeune amie rousse accepta avec plaisir d’aider le blagueur jusqu’à la fin de l’année. Au plus grand bonheur d’Odd, qui avait penser que la jeune fille lui répondrait non.

Tout allait alors pour le mieux du monde. Ainsi s’écoula deux semaines (qui étaient en fait les vacances de printemps) sans que rien ni personne ne vienne entraver les avancés du spectacle. Tout la bande travailla d’arrache-pied pendant ce laps de temps où ils n’avaient pas cours pour avancer le plus possible dans le projet du spectacle. Celui-ci se préparait bien et des nombreux affaires restaient encore à préparer...




------------------------------




Chapitre 12: Héléna, sous un nouveau jour et bonne note surprise
La fin d’Avril était passé et le début du mois de Mai allait bientôt arrivé, mois à la fin duquel devrait se dérouler la fameuse représentation du spectacle. Le dernier vendredi du mois, la discussion tourna autour de ce sujet pour la bande durant la pause de midi. Car de nombreux problèmes techniques restaient encore à résoudre et Héléna devenait de plus en plus angoissée au fur et à mesure que la date arrivait.
H : Bon, il faudra savoir déjà où l’on va la faire cette représentation?
J (lui répondant) : Nos pièces de théâtres se sont toujours déroulées dans la salle polyvalente, où vous faites vos répétitions...
H : Donc on n’aura pas à déplacer tous les décors? C’est déjà ça de fait! De plus que l’on mettra du temps pour finaliser d’installer tout le matériel électrique et qu’il faudra que personne ne vienne fouiller dans les affaires, comme le veut l’auteur. J’espère juste que personne ne voudra occuper la salle polyvalente la dernière semaine sinon on n’aura jamais le temps de tout enlever et de tout remettre...
O (lui offrait un sourire qui sut lui redonner confiance en elle) : Ne t’inquiètes pas, on n’aura pas de problèmes, j’en suis sûr!
H : Merci Odd, mais ne sois pas trop positif quand même!
O : Et toi pas trop défaitiste!

Depuis que la jeune rousse avait commencé à l’aider dans son travail scolaire, le reste de la bande s’était bientôt aperçu que leurs deux amis s’entendaient encore mieux et que cela avait permit (au miracle^^) à Odd d’obtenir de meilleures notes (pas excellentes non plus^^) à ses contrôles. Malgré que Odd ne soit aussi fixé d’aider la metteuse en scène à déstresser, il n’était pas encore parvenu à trouver le moyen qui lui ferait atteindre son but, mais il ne désespérait pas.
A : Par contre Héléna, M. Delmas a fini par te donner la date de la représentation?
H (sortant un calendrier de son sac) : Oui, il a finalement choisi de le faire le dernier samedi de Mai. Il sait bien que c’est la semaine où c’est un long week-end car il y a le jeudi qui est férié mais que l’on ne fait pas le pont. Il a dit qu’on pourrait profiter du temps où l’on aura pas cours le jeudi pour faire notre dernière répétition générale.
U : Génial, cela nous laissera le temps de souffler le vendredi avant la représentation. M. Delmas veut la faire à quelle heure, si je peux me permettre?
H : Mais tu peux poser la question Ulrich, il pensait qu’en début de soirée ce serait parfait donc il a prévu le début vers 19h30. Le temps que les parents arrivent.
Y (réalisant ce que la rousse venait de dire) : Attends, tu as bien dit le temps que les parents arrivent?! Tu veux dire qu’ils n’y aura pas que nos camarades dans le public? (rougissant)
H : Le proviseur veut inviter les parents de ceux qui participent au spectacle à venir le voir. Pourquoi ça pose un problème?!
Y : Non, ça ira. C’est juste que je pensais pas que mes parents verraient le spectacle. Au début, les miens pensaient même que ça me ferait moins bien travailler...
U : Oulala la cata! Je vais être embêter moi...
H : Qu’est-ce qu’il y a? Y’a un ennui avec tes parents?
O : On voit bien que tu n’as jamais rencontrer les parents d’Ulrich, surtout son père! Il ne jure que par les études d’Ulrich, ce qui fait qu’on l’a déjà vu venir pour l’enguirlander.
H : Aïe, problèmes à l’horizon...
U : Le pire, c’est que je ne l’ai pas vu ni lui ai téléphoné depuis longtemps et il ne va pas être de bonne humeur en apprenant comment je passe mes heures de liberté!
A : Mais tes notes ont super bien remontées, alors il devrait peut-être bien le prendre!
U : Je suis sûr que ma mère insistera et qu’il seront là. Mais après, va voir comment il va le prendre, je ne sais pas...
Y (lui offrant un doux sourire) : Eh, ne t’inquiètes pas! On va faire la plus belle des comédie musicale et il pourra être fier de toi!
U (retrouvant le sourire) : Merci Yumi!
J : Tu crois que mes parents seront invités Héléna? Après tout, je ne fais pas vraiment parti du spectacle, je ne suis que l’électricien et l’ingénieur du son?!
H : Je suis sûr qu’ils pourront venir! De tout façon, normalement Jim devrait faire passer des informations dans tout Kadic cet après-midi pour que les élèves préviennent les parents s’ils veulent venir! (se tournant vers sa colocataire de chambre) Et toi Aelita, tu penses que tes parents pourront venir?

Jérémie, Odd, Ulrich et Yumi savait que cette question allait faire resurgir de lointains et mauvais souvenirs à leur amie, car même s’ils n’avaient pas eu de lien de parenté avec Franz Hopper, tous avaient été affecté par la mort du père de Aelita, et celle-ci avait été la moins épargnée par la souffrance. La jeune fille aux cheveux roses essaya de faire de son mieux pour ne pas montrer à son amie rousse l’impact qu’avait eu sa question sur elle.
A : Je ne pense pas que mes parents puissent venir. Ils sont en ce moment retourner au Canada et je suis certaine que je ne les verrais pas avant les grandes vacances.
J (voyant qu’Aelita ne pourrait plus dire un mot sans pleurer): Les parents d’Aelita viennent peu la voir. La preuve étant que depuis qu’elle est arrivée à Kadic, on n’a jamais vu ses parents.
H (s’apercevant que cela avait l’air d’affecter son amie) : Eh Aelita ne sois pas triste. Moi aussi mes parents ne sont pas beaucoup là pour moi! Je suis sure qu’il ne seront pas là aussi... (baissant la tête de tristesse)
Y : Ça va Héléna?
H : T’inquiètes Yumi! C’est juste que des fois je me rends compte que mes parents s’occupent plus de leurs travail que de moi...
O : Et ils font quoi tes parents? Tu ne nous la jamais dit...
H : Ma mère est doctoresse en littérature ancienne et mon père travaille dans un musée en temps que spécialiste.
J (impressionné) : Woua! Tes parents sont très brillants!
H : Tout le monde me dit ça! Mais des fois, j’ai l’impression d’être invisible à leurs yeux!
O : En tout cas, je sais maintenant de qui tu tiens! Tu es bien la fille de tes parents!

Héléna eut un petit sourire qui naquit sur ses lèvres après avoir entendu ce qu’avait dit l’ancien félin virtuel.
H : Au début, je pensais qu’en me plongeant corps et âme dans le travail pour obtenir de bonnes notes, cela m’apporterait l’attention de mes parents, mais ils me félicitaient juste et rien d’autre. Au fil du temps, j’ai compris que cela ne servait à rien, mais j’ai quand même continué à travailler à fond pour ne pas penser à mon malheur. La dernière fois que mes parents se sont un peu intéressés à moi, ce fut lors du déménagement de Lyon pour venir habiter ici...
A : On peut dire qu’on a eu à peu près la même existence alors...
H : Toi au moins tu avais Odd dans ta famille et d’autres cousins et cousines. Moi, je suis fille unique et mes parents étaient aussi l’unique enfant de leur famille. J’ai toujours été seule...
O (la réconfortant) : Je n’ai connu Aelita que peu de temps avant qu’elle vienne à Kadic. Mais maintenant on est tous là, tu fais partie de la bande et tu n’es plus seule...
H : Merci Odd, tu arrives toujours à me remonter le moral. Votre cousin Nathan était aussi le seul à me parler dans mon ancien collège. C’est un truc de famille chez vous ou quoi, en te comptant Aelita?
O : Je pense oui.

Odd se contenta de répondre cela car il ne voyait pas quoi répondre d’autres. C’est vrai qu’il avait toujours réussi à remonter le moral des gens qui l’entouraient, même si des fois il ne le faisait pas exprès. Mais, il savait bien aussi qu’Aelita n’était pas sa cousine, que cela n’était qu’un mensonge pour cacher la véritable identité de son amie, et qu’elle ne ferait jamais vraiment parti de sa famille. Malgré que que la metteuse en scène fasse à présent parti de la bande, ceux qui avaient combattu contre Xana s’étaient promis, lors de l’arrivée d’Héléna, qu’ils ne la mettraient jamais au courant de leurs aventures passées, pour plus de sécurité.
H : Mais au fait, et tes parents Odd, ils vont venir n’est-ce pas?! Tu m’as toujours dit que tes parents étaient fier de toi et qu’ils ne manquaient jamais de venir voir ton travail artistique. Je crois que les décors du spectacle sont de parfaits exemples.
O (repensant à leur attitude par rapport à lui, sans être convaincu) : Chouette...
H : T’as pas l’air très content?
U (riant quelque peu) : Il faut dire aussi que ses parents sont spéciaux...
O : Spéciaux?! Je dirai plutôt incompréhensifs des fois! Ils sont tout le temps fier de moi même lors que je fais des bêtises!
H : Ah oui, c’est vrai qu’ils sont un peu particuliers...
J : Je confirme, il sont déjà vu venir une fois à Kadic pour la projection d’un des films de Odd! (cf : Mauvaises ondes)
Y : Bon, arrêtons de parler de nos parents! Je préfère que l’on retourne sur le sujet initial de la discussion : le spectacle! Est-ce que nos costumes sont prêts Aelita? Car tu ne nous a encore rien montrer.
A : Oui, ça avance. J’ai déjà presque fini l’ensemble des costumes des figurants et des rôles secondaires. Quand à vous deux, j’ai commencé les bases, il me reste à en faire de véritables chef d’œuvres. Je crois que je vais devoir faire quelque nuits blanches en douce.
H : Par la peine que tu ne dormes pas pour le spectacle! Je crois que tu es trop perfectionniste Aelita...
A (rougissant): J’aime quand les choses sont bien faites! Surtout que ce que tu m’as demandé de faire n’est pas chose facile aussi.
H : Désolé de te poser tant de tracas, mais c’est l’auteur qui a inventé les tenues, pas moi.
A : Je sais Héléna, mais je ne t’en veux pas! Je m’amuse en confectionnant les costumes.
O : J’ajouterai juste que si tu fais des nuits blanches Aelita, t’auras qu’à demander des conseils à Jérémie!

Jérémie, Ulrich, Yumi et Aelita se rendirent tout de suite compte de l’erreur monumentale que venait de faire leur ami. Le blond à la mèche violette avait mis sans faire exprès le secret de leurs aventures contre Xana au bord de la découverte.
J : Oooddd!!!!
H : Pourquoi Odd vient de dire ça?
J : Oublie ce qu’il vient de dire! (pour rattraper la gaffe que venait de faire Odd et lui murmurant) Disons que des fois, je franchisais le couvre-feu toute la nuit, pour pouvoir finir un projet que j’avais en tête et que je voulais absolument finir! Mais s’il-te-plait, motus et bouche cousue, seul ceux de la bande et maintenant toi le savent.
H (heureuse d’avoir mis au parfum) : D’accord!
U : Bon, sinon, on n’a d’autres sujets par rapport à la comédie musicale à traiter?
H : Je ne vois que tes décors Odd! T’en es où?
O : Il ne reste que des finitions sur certains panneaux, comme on a déjà fini ensemble la bâtisse à un étage pendant les vacances. Le seul problème, c’est que j’ai des problèmes avec les poulies qui serviront à bouger les façades.
J : Tu me dis quand tu peux et je viens t’aider.
O : OK!
H : Juste une chose pour finir! J’espère que cela ne vous mettrais pas en colère... Quand je disais tout à l’heure que les parents pourraient venir au spectacle, je n’ai pas dit tout...
A : Qu’est ce que tu veux dire par là?
H (jouant avec ses cheveux qui étaient ce jour-là attacher en nattes, mais elle finit par lâcher le morceau) : Le proviseur aimerait qu’un public extérieur vienne aussi voir le spectacle. Il a proposé lors du dernier conseil d’établissement de faire payer quelques euros ceux qui viendraient, comme ça cela payerait les frais que l’on a eu pour la comédie musicale...
Y (devenant blanche comme le linge): Oulala...
H : Je sais que ce n’était pas prévu au départ, mais ça a été décidé au conseil, comme l’auteur était aussi d’accord!
U (commençant aussi à paniquer): Ça nous met encore plus la pression en tant que personnages principaux...
H : Je m’en rend bien compte! Mais ne commencez pas à paniquer dès aujourd’hui, sinon, je risque de faire une grosse crise de stress et on n’est qu’à un mois de la représentation! Il me faudrait votre aide pour répandre la date et des informations sur le spectacle dans les quartiers qui entourent Kadic.
J : Ne t’en fais pas, on va te faire une super affiche d’annonce. Je me mets ce soir au travail. Odd, tu te joindras à moi pour les illustrations?
O : Pas de problème!
H : Super! Vous me sauvez la mise tout les deux! On aura juste à mettre les affiches après! Au fait, ce soir, (regardant les deux principaux rôles) tout les deux vous êtes en répétition pour apprendre la première partie de l’avant dernière scène!
U et Y (s’échangeant un regard) : Pas de soucis!

La sonnerie de la reprise des cours retentit, pour le plus grand plaisir de certains et le malheur des autres. La classe d’Héléna, Aelita, Odd, Jérémie et Ulrich allaient en cours de Sport avec Jim pendant que Yumi allait en salle de Maths pour avoir cours avec Mme Meyer. Ce fut avec joie que les collégiens de la bande quittèrent le gymnase au bout de deux heures. Le surveillant général leur avait fait faire badminton et les avait fait travailler jusqu’à plus de force. C’est pour cette raison qu’ils furent tous content quand la sonnerie de fin de cours tinta.
O (encore essoufflé) : Jim arrivera un jour à nous tuer à l’effort, je vous le dis!
H (le visage rougit par le travail fait en sport) : T’as raison. Je ne regrette rien de mon ancien collège, mais je préfère mon prof d’avant!
U : Dis-toi que moi je l’ai depuis quatre ans, depuis ma sixième!
H : Je te plains! Heureusement que je suis arrivé que cette année, ça fait que deux mois que je suis là et j’en déjà marre de ses cours!
O : Dommage quand même que tu ne sois arrivé que cette année, on s’amuse encore mieux depuis que tu es arrivée à Kadic!

La jeune fille rousse rougit à ce compliment, depuis qu’elle était arrivée au collège, elle n’arrivais toujours pas à se faire aux compliments rares mais imprévus qui venaient de son ancien correspondant.

Le cours suivant était pour eux une heure où ils pourraient se reposer, car ils étaient assis dans une salle de classe. Héléna était la plus heureuse de tous car c’était l’heure de français qui arrivait pour la classe de troisième. Matière qu’elle affectionnait tout particulièrement, sa passion pour la lecture et la littérature le montrait clairement (la preuve est son étagère remplie de livres dans sa chambre). Durant cette heure-là, ils étudièrent un extrait d’une des nombreux œuvres qu’avait écrit Victor Hugo. A la fin de l’heure, la professeur garda quelques minutes les élèves pour leur rendre un vieux devoir qu’elle avait oublier de leur redonner. Ce contrôle portait sur ce que les élèves avaient retenu de la rencontre avec Romain Bantski et se composait aussi d’une rédaction de ce qu’ils pensaient du théâtre. Odd se dit tout de suite que c’était une mauvaise note assuré. Héléna savait qu’elle n’aurait pas attendre de copie puisque le devoir était tombé avant sa venue à Kadic.

Leur professeur rendit à tout le monde son devoir et finit par le goinfre de la bande. La professeur lui tendit doucement sa copie en ajoutant une petite remarque.
Prof : Je me dois de te dire que j’ai été étonné en voyant ce travail Della Robbia, mais je te félicite!

Odd tomba de son siège en apercevant la note qui était affichée en haut de sa feuille. Tout la classe, y compris ses amis, partirent dans un rire suite à la maladresse de leur camarade. Sissi, qui avait repris un peu de poil de la bête depuis la fois où Ulrich l’avait rabaissé au self, lui lança une pique.
Sissi : Alors on ne tient plus sur sa chaise Odd?!
Mais le goinfre fut incapable de lui renvoyer une vanne tellement il était encore étonné. Il se releva par ses propres moyens et regarda leur professeur.
O : Vous êtes sure Madame?! C’est pas une blague?
Prof : Je ne suis pas du genre à cela. (regard bienveillant) Mais je crois que par ton excellent travail, tu avais le droit d’obtenir la meilleure note de la classe...

Instantanément, tous les rires se turent. Odd? Obtenir la meilleure note de la classe? C’était rêvé! Le regard du blond se reposa sur sa copie où était affiché un dix-huit entouré en rouge, avec écrit à côté juste un mot : Félicitations.
Prof : Je vois que tes camarades n’ont pas l’air d’être habitué à ce que tu es une bonne note ou même la meilleure note de la classe!
O : C’est vrai que je ne suis pas trop abonné à ce genre d’exploit!^^
Sissi (jalouse que les regards ne portent pas sur elle) : Je suis sure qu’il a triché! Il n’aurait jamais pu avoir une bonne note sans qu’il n’ait eu une aide!
J (commençant à trouver Sissi agaçante) : Sissi, réfléchis et tourne sept fois dans ta bouche ta langue avant de parler! Je te rappelle que ce devoir était principalement noté sur notre avis du théâtre et comment on a argumenté notre texte. Comment est-ce qu’il aurait pu tricher?
Sissi (encore rembarrée par quelqu’un de la bande, lâchant la tête haute) : Pff!

Les rires reprirent dans la classe. Cette fois-ci, en compagnie de Odd!
Prof : Mais tu as quand même réussi à piquer ma curiosité Della Robbia. Comment as-tu faire pour me donner autant de références théâtrales?
O (petit regard vers Héléna) : Disons que quelqu’un de ma connaissance qui savait que j’adorais le théâtre m’a conseillé de lire plusieurs pièces pour accroître mes connaissances sur le théâtre. D’où tous les exemples que je vous ai donné.
Prof : Alors, je ne pourrais te conseiller que de suivre les recommandations de cette personne qui t’a été de très bon conseil!
O (sourire aux lèvres) : Je ne manquerais pas de le faire Madame!
Prof : On verra ça à votre prochain contrôle, pour qui je l’espère, je ne te mettrais pas de mauvaise note.

Et sur cette dernière phrase, elle laissa sortir les élèves de la classe. Sorti dehors, la bande continua de marcher sous les arcades en se groupant autour de Odd et de son contrôle.
A : Alors, dis, tu as eu combien?
O : 18!
J : Et vu ta tête, tu es toujours étonné!
O : Tu peux le dire! Moi qui m’attendait à ne pas avoir la moyenne, me voilà avec la meilleure note!
H : Tu es content au moins?! Car si tu l’es, l’étonnement enlève toutes traces de bonheur sur ton visage. J’aurais bien voulu le faire ce contrôle moi aussi, c’était sur le théâtre...
O : Tu me demande si je suis content!? Mais là, je suis la personne la plus heureuse de la Terre, je vais l’encadrer et le mettre sur mon mur!
U : Tu n’exagères pas un peu quand même?!
Y : Qu’est-ce que tu voudrais accrocher au mur Odd?

La japonaise était sorti de son cours d’Histoire-Géographie et était venue rejoindre les autres à la fin des cours.
O (encore joyeux) : Un chef d’œuvre! Mon chef d’œuvre!
Y (à Aelita) : De quoi il parle?!
A : Il est content parce qu’il a réussi à un contrôle grâce à sa note à battre tout le monde dans la classe!
Y (étonnée) : Tu veux dire qu’il a réussi à obtenir la meilleure note?!
A : Vu l’état de Odd, devrais-je te répondre oui?^^ Il a quand même eu 18!!!!
Y (félicitant Odd) : Et bien, je crois que je ne peux te dire que bravo Odd! Mais c’était sur quoi votre devoir?
J : Sur le théâtre.
Y (se tournant vers les autres de la bande) : Et vous vous avez eu combien?
H : C’est un vieux contrôle, j’étais pas encore là.
A (fièrement) : 16!!!
J (neutre mais avec une pointe de déception) : 13.
U (faiblement) : 11...
Y (voyant que les deux garçons avaient l’air dépité de la note qu’ils avaient obtenu) : Eh, faites pas cette tronche vous deux. Vous vous rattraperez sur un prochain devoir.
J : Je pense plutôt qu’on essayera d’écouter lorsqu’on aura une rencontre avec quelqu’un, même si le sujet ne nous plait pas.
Y : Tu veux dire que le devoir portait aussi sur la rencontre que vous aviez eu avec un certain Romain Bantski?!
U : Oui, et c’est sûr que l’on aurait mieux fait de se concentrer sur ce qu’il disait.
Y : C’est sûr qu’avec l’enthousiasme avec lequel vous y êtes allé se reflète dans votre note...
O (se tournant vers son ex-correspondante) : Au fait, merci pour le coup de main, même si on ne savait pas que ça me servirait!
A (ayant le déclic) : Tu veux dire qu’Héléna est la personne qui t’a donné des conseils qui ont fait que tu as obtenu ses notes?!
O : Tu as tout compris. Elle savait que j’aimais le théâtre et elle m’a proposé des titres de pièces qui devraient me plaire. J’ai appliqué ses conseils et voilà où j’en suis! (lui montrant sa feuille puis se tournant vers la jeune rousse) Et je vais écouter ce qu’a dit la prof, je vais suivre tes recommandations.
H (cachant le feu apparu sur ses joues) : Je crois que je vais avoir du travail si je dois faire ça dans toutes les matières!
O : M’en donne pas trop d’un coup s’il-te-plait...
H (riant) : Je saurai doser pour que cela ne te tue pas si c’est ça qui t’inquiètes!
Y : Bon, assez discuté! Si on allait répété?
U (intimidé) : Tu permets que tu ailles toute seule à la salle, et qu’on t’y rejoigne d’ici cinq minutes, le temps que l’on aille nous changer comme on a eu sport en début d’après midi?
Y (évitant de rougir) : Allez-y! Jim vous a fait encore suer comme des bœufs, c’est ça?
U : Exactement!

Les autres allèrent se changer pendant que la japonaise allait à la salle polyvalente. Et comme Ulrich l’avait certifié, l’ensemble des troisièmes de la bande arrivèrent cinq minutes après qu’ils soient séparé. Quand les autres entrèrent dans la pièce, Yumi était sagement assise sur le plancher de la scène. Mais elle sursauta car Odd avait claqué la porte.
A (levant les yeux au ciel) : Odd, tu ne pourrais faire moins de bruits?
O : Désolé, je rêvais encore de ma bonne note et je n’ai pas fait attention!
Les autres de la bande levèrent tous cette fois-ci les yeux au ciel, devant l’engouement qu’Odd avait seulement pour une bonne note. Mais ils savaient surtout qu’ils allaient en entendre longtemps parler de cette note. Mais maintenant laissons place à une répétition qui allait être riche en révélations et rebondissements...

Chapitre 13: Secrets cachés enfin dévoilés et une valse inoubliable
Comme l’avait dit le midi la jeune metteuse en scène, pendant cette répétition, les deux principaux rôles devaient apprendre le début de l’avant dernière scène. Celle-ci étant celle de la fête organisé à l’occasion du 34 Décembre, la veille Noël. L’histoire du spectacle se déroule avant et pendant des fêtes de fin d’année. Toute la bande, composée des anciens lyokoguerriers et d’Héléna, était présente dans la salle. Ce qui était rare, car tous ne venaient pas toujours et Aelita allait plutôt dans les combles de Kadic pour travailler en silence. Mais pour une fois, ils avaient décidé de tous se rassembler. L’ancienne ange virtuelle s’étaient installé dans un coin et cousait des tissus. Einstein et le félin de Lyoko se mirent ensemble, puis s’essayèrent sur des sièges pour résoudre le problème des poulies et allèrent ensuite s’occuper de l’installation de celles-ci. Quand aux trois autres, ils s’installèrent tout de suite sur l’estrade.

Yumi et Ulrich prirent d’abord connaissance du texte de cette scène. Puis répétèrent à l’aide d’Héléna qui leur donnaient des conseils pour rectifier lorsqu’ils avaient certains problèmes. Puis à la fin, ils s’entrainèrent à danser. La comédie musicale ne comptait pas de beaucoup de scène où Yumi et Ulrich dansaient ensemble, mais la danse qu’il y avait dans cette scène était la plus importante. Celle-ci représentait en effet l’un des moments où Émeric et Hikari sont les plus proches. La danse choisit par l’auteur pour cette scène n’était pas la plus facile : c’était la valse.

Les deux tourtereaux, comme aimait les appeler Odd, n’étaient pas à l’aise avec cette danse et les faisaient plutôt rougir qu’autre chose. Ils recommencèrent plusieurs fois la chorégraphie car il y avait toujours quelque chose qui n’allait pas. Au bout d’un quart d’heure, Héléna finit par interrompre une fois de plus l’enchainement.
H : Stop! Stop! Stop!
U (commençant à en avoir un peu marre) : Qu’est-ce qu’il y a encore?!
Y (s’éventant avec sa main): On n’en peut plus, on va être épuisé à mort avant que l’on réussisse à te satisfaire.
O : Mais c’est vrai que vous avez l’air un peu patraque, où est l’entrain que vous aviez lors vous combattiez ensemble?!
H : Combattiez ensemble ?! C’est quoi cette histoire?
A : Odd!!!

C’était le deuxième fois dans la journée qu’Odd faisait allusion sans faire exprès aux particulières aventures qui avaient vécu, et il commençait à énerver les autres par son inconscience.
Y (rattrapant le coup) : Ce qu’Odd veut insinuer, c’est peut-être le fait que là, on a l’air moins énergique que lorsqu’on fait des combats de pentchak-silat...
H : Mais je croyais que pour ceux-ci, vous étiez l’un contre l’autre et pas ensemble contre d’autres adversaires?
U (haïssant la super bonne mémoire de leur metteuse en scène) : Mais des fois on se faisait des petits combats à quatre contre deux autres élèves de Kadic.
H (comprenant malgré qu’elle était intriguée par l’explication de ses amis) : Ah d’accord !

Ses cinq amis lâchèrent un long soupir intérieur. Ils n’étaient pas passer de nouveau loin de la catastrophe. Odd s’était, cette fois-ci, bien vite vu qu’il avait fait une bêtise. Mais Ulrich, à l’aide d’un regard froid, lui rappela qu’il devait bien faire attention à ses paroles, surtout en présence de la jeune rousse.
H : En tout cas, ce n’est pas ma faute si je vous arrêtes toujours, il y a toujours ce petit quelque chose que je ne retrouve pas et qui va faire la magie de cette scène...
Y : On n’est pas synchronisé ?
H : Non, c’est pas ça!
U : On ne fait pas les bons mouvements?
H : Non!
J : Pas en accord avec la musique?
H : Ils suivent parfaitement la mélodie...
A : La grâce?
H : Ça, ils l’ont aussi. Je l’ai sur le bout de la langue mais j’arrive pas à trouver le mot que je cherche.
O (ironique) : Et bah tire la langue, on aura la réponse!^^
H (le foudroyant du regard) : Tais-toi Odd!
Y : Le problème, c’est que l’on arrive pas à déterminer ce que tu veux nous expliquer.

Héléna entra dans ses réflexions. Comme pouvait-elle leur montrer ce qu’elle voulait, se demanda-t-elle. Elle avait la possibilité de leur faire voir des vidéos extraites de ballets où des danseurs valsent, mais elle se dit que ça ne l’aiderait pas d’avantage. Car ils ne verraient peut-être toujours pas ce qu’elle voulait leur expliquer. Soudain, un éclair de génie lui passa à l’esprit. Et elle se retint de devenir rouge tomate. Sa solution pourrait être la bonne, mais ce n’était pas sûr que l’autre personne concernée accepte et voilà où se posait la difficulté.

H (faisant voir aux autres qu’elle avait une petite idée) : A moins que...
Son regard se tourna alors vers la personne concernée par son idée... qui n’était autre que Odd! Quand celui-ci vit que le regard de la jeune fille était posé sur lui, il ne mit pas longtemps à comprendre l’idée qu’elle avait eu.
O : Oh non Héléna, si je dois faire ce que je pense, c’est hors de question!
H : Mais Odd, s’il-te-plait...
O : Je t’ai dit que je n’étais pas d’accord. Je suis prêt à faire certains sacrifices pour le spectacle, mais celui-là, pas question!
H (le regardant avec des yeux de chien battu) : Allez... Marius...

Héléna savait que lorsqu’elle l’appelait comme cela, c’était pour lui faire souvenir le temps où ils correspondaient encore, et que c’était, soit qu’elle était en colère ou soit qu’elle le suppliait.
O (rentrant dans le jeu d’Héléna sans s’en rendre compte) : J’ai dit non Cosette! (regardant les autres) De plus que je n’ai pas vraiment mis les autres au courant...
A (désorienté) : Quelqu’un sait de quoi ils parlent?
Y : Aucune idée!
H : Si ce n’est que ça et si tu as peur de leur apprendre, (savant qu’elle n’avait pas le choix, elle insinua de lui faire du chantage) je peux leur dire si tu veux...
O (lui murmurant comme il se trouvait désormais à côté d’elle) : S’il-te-plait Héléna, j’ai pas vraiment envie...
H (catégorique) : Je leur dis ou tu leur avoues! Mais dans tous les cas, ils l’apprendront... (savant qu’elle avait gagné d’avance) C’est à toi de voir...
O : D’accord, mais c’est bien parce que c’est toi... et surtout parce que je n’ai pas vraiment le choix! (se tournant vers ces amis) S’il-vous-plait, ne vous moquez pas de moi, quand je vous dirai ce qui va venir...

Il regarda une dernière fois Héléna pour la supplier et d’éviter le calvaire qu’il allait subir. Mais Héléna resta ferme et lui lança un regard glaçant, pour lui faire comprendre qu’elle ne lâcherait pas prise. Il se retourna vers ses quatre autres amis et respira un bon coup avant de se lancer.
O : Disons que je ne vous avait pas tout dit sur ce que m’a appris Héléna avant qu’elle vienne ici... A part me conseiller des lectures, et j’ai suivi aussi sa proposition d’apprendre certaines danses... donc la valse!
Il se cacha les yeux, savant ce qu’il allait arriver. Et il vit juste : ses quatre anciens confrères combattants, après avoir assimilé l’aveu que venait de faire leur ami, partirent dans une bonne crise de rire. Il voulut partir pour ne pas en supporter d’avantage, mais Héléna, restée solidaire de Odd en ne riant pas, l’empêcha en le retenant par le bras.
H : Non, reste! J’ai besoin de toi pour leur montrer!
O : Mais tu vois bien qu’ils se moquent de moi, comme je l’avais pensé! Je n’ai vraiment pas envie de demeurer ici...
H : Reste au moins pour moi, moi je ne me moque pas de toi. Tu sais très bien que je rirais jamais de toi ou que ce sera par pure ironie...
O : D’accord. Merci d’être là pour là, quand les autres me lâchent...
H (rougissant du compliment) : C’est plutôt que je te vois autrement car je t’ai connu différemment.(lui souriant pour que celui-ci retrouve aussi le sourire) Allez, je vais les faire arrêter de rire ou sinon l’expression ’’mourir de rire’’ pourra leur être attitrée!

La dernière partie de la phrase replongea l’ancien félin virtuel dans ses souvenirs. Cela lui rappelait l’une de leurs aventures (Cf : Crise de rire). Xana avait réussi prendre possession d’un gaz hilarant et tous avait faillit y rester cette fois-là, même lui.

Pendant que le blond était plongé dans ses pensées, Héléna en profita pour faire faire cesser de rire les autres autres, à coup de menaces.^^ Odd sortit de ses souvenirs et Héléna put enfin continuer.
H : Bon, maintenant que vous êtes redevenu sérieux... Odd et moi, on va essayer de vous montrer ce que je n’arrivais pas à expliquer. Mais je dis seulement essayer, car malgré les quelques heures de danse que j’ai eu étant petite, j’ai jamais vraiment danser. (voyant l’air angoissé de Odd et s’adressant à lui) Et toi, suis juste les conseils que je t’ai donné et souviens-toi des vidéos que je t’ai envoyé.
J (étonné) : Attends, tu veux dire que ce n’était pas une blague?
O : Sur ce genre de choses, je suis très sérieux! Pourquoi est-ce que j’aurai supplié Héléna pour que vous ne sachiez sinon? Car c’est vrai! Alors arrêter de faire cette tête étonnée s’il-vous-plait!
Y : N’empêches que ça nous change! Désolé de te rappeler des mauvais souvenirs, mais combien de fois tu t’es fait humilier aux bals qui ont été organisé à Kadic?
O : C’est bien pour effacer ce petit défaut que je me suis entraîné...
H : Bon Aelita, mets la musique s’il-te-plait! (s’approchant du jeune homme en se mettant quelque peu à rougir) Prêt?
O : Tu me prends un peu au dépourvu, mais je vais faire avec!^^
H : Derniers conseils : Laisse -toi porter par la musique et amuse-toi!
O : D’accord!

Leur amie aux cheveux roses mit en marche la musique, pendant qu’Odd et Héléna se mettait en place. Soudain la jeune fille se mit rougit de la posture dans laquelle ils étaient (son ami avait sa main sur sa hanche). Puis ils se mirent à valser. Malgré ce qu’ils avaient pensé avant, ils s’en sortirent bien. Tellement bien qu’ils réussirent à abasourdir leurs quatre amis. Mais Odd et Héléna ne s’intéressaient pas à eux. Eux profitait du moment présent et de la valse inoubliable qu’ils dansaient. Odd avait finit peu à peu par arrêter de se concentrer sur ses pieds et s’amusait maintenant à valser.

Quand la musique se termina, les deux adolescents finirent progressivement de tourner. La jeune fille rousse était devenue plus rouge qu’une pivoine et n’arrivait ni à reprendre une teinte de joue normale ni à calmer son cœur qui battait la chamade. Quand au goinfre, celui-ci avait l’air ailleurs et semblait déconnecter de la réalité pour un moment.

Héléna n’en pouvait plus de la situation présente où le silence régnait, s’enfuit de la salle polyvalente en prétextant qu’elle avait besoin d’aller pendre l’air frais et qu’elle leur conseilla aussi de faire une pause. Ce qu’il acceptèrent avec joie, après cette drôle répétition qu’ils avaient eu. Mais Aelita semblait avoir compris quelque chose et elle partit rattraper Héléna, emmenant au passage la japonaise avec elle. Laissant ainsi seul les garçons ensemble dans la pièce...

Les deux jeunes filles ne mirent pas longtemps à retrouver Héléna, qui était partie se réfugier dans la forêt. (Note de l’auteur : ce qui est une peu une manie dans cette bande, si vous voulez mon avis^^) Cependant elles furent étonnées de la découvrir où elle était. Car la metteuse en scène s’était en fait cachée en grimpant dans un arbre. Heureusement pour les anciennes lyokoguerrières, le soleil ne s’était pas encore couché et les rayons crépusculaires leur avait permis de voir leur amie parmi les feuillages.

A (inquiète de voir sa colocataire qui pouvait tomber) : Descends de là-haut, s’il-te-plait Héléna!
H (pleurant) : Laissez-moi!
Y (s’adressant à Aelita) : Elle pleure?! Mais pourquoi?
A (levant les yeux au ciel) : Tu n’as toujours pas compris ?!
Y : Non, mais si tu pouvais m’expliquer, se serait bien!
A (la regardant dans les yeux) : Pourtant c’est pas difficile à comprendre! Il y a des signes qui ne trompent pas!

Et elle continua son explication avec le langage des signes. Elle désigna d’abord Héléna qui se trouvait encore en haut de son arbre, puis elle forma en traçant dans le vide un cœur avec ses doigts et enfin elle indiqua la direction du bâtiment de la salle de répétition, et donc d’Odd. Yumi comprit tout de suite ce que ’’sa petite sœur’’ avait voulu dire et s’en voulut de ne pas l’avoir vu plus tôt. Héléna était amoureuse de Odd!!! Et Aelita avait bien eu raison d’ajouter que plusieurs signes ne mentaient pas. Héléna qui n’arrêtait pas de rougir dans certaines situations en présence de Odd, ou quand celui-ci lui faisait des compliments, et là quand elle s’était enfui... tout montrait bien les sentiments qu’éprouvait la jeune rousse pour le blond à la mèche violette.

A : J’ai compris le problème que tu avais Héléna et je le savais depuis longtemps. Je viens d’expliquer aussi la situation à Yumi. Allez, descends de ton perchoir, on peut sûrement t’aider.
H (affichant son visage plein de larmes) : Qu’est-ce que tu voudrais faire? Dans ma position, on ne peut rien, mais alors rien faire!
Y : Rejoins-nous avant que tu ne te fasse mal, on peut en discuter...
H (savant très bien qu’elle ne pourrait pas rester là indéfiniment) : D’accord...

Elle descendit en souplesse de la branche où elle était juchée. Puis elle se jeta en continuant à pleurer dans les bras d’Aelita. Celle-ci essaya de la consoler.
A : Eh, ça va aller, calmes-toi...
H : Je m’en veux! Je ne suis qu’une idiote amoureuse qui a cru que mes sentiments étaient réciproques!
Y (donnant un coup de main à l’ange de la bande) : Ne te traite pas d’idiote, tu as le droit d’être amoureuse de lui et d’avoir espéré qu’il ait les mêmes sentiments pour toi!
H (qui s’était peu à peu calmée) : Merci, vous êtes de vraies amies les filles!
A : De rien, après tout on se serre les coudes entre filles!
H (riant un peu en essuyant les larmes qui se trouvaient sur ses joues) : Oui, c’est vrai!
Y (la taquinant) : Alors comme ça tu serais amoureuse de notre Odd?
H (rougissant à vue d’œil) : Oh c’est bon hein... Pas la peine de le crier sur les toits! Ça me fait plutôt de la peine à moi... (étant prête à de nouveau pleurer)
Y : Ah non, ravales tes larmes de crocodiles!
A (faisant la remarque) : Mais il est pas faux que tu n’es pas tombé sur le plus facile des garçons...
H (riant un peu) : C’est sûr qu’avec Odd, c’est pas gagné d’avance...
Y : Cependant, on dit toujours que l’espoir fait vivre, non?
A : Dis-nous plutôt ce qui t’a fait tombé sous le charme de notre Odd? Parce que, malgré que c’est mon cousin, des fois je le trouve des plus étranges!
H (toute rouge) : Aelita je ne te raconterai pas, comment je suis tombé amoureuse de Odd... ça ne se fait pas!!!
Y : Dis plutôt que tu vas devenir encore plus rouge tomate que tu ne l’ai déjà, c’est pour cela que tu ne veux rien nous dire!^^
H : Oh, c’est bon! Je vais tout vous raconter ou vous seriez capable de m’embêter pendant longtemps avec ça ou même d’aller le dire à Odd!
Y (se révélant sadique) : Ça serait une idée, on y avait pas penser...
H : Yumi!!!!
A : Elle disait ça pour rire.^^ Te fais pas de soucis! Alors raconte nous comment tout à commencer!
H : Vous voulez que je vous raconte tout depuis le début? C’est peut-être mieux comme ça, comme ça vous comprendrez tout.
Y : Allez!

Héléna inspira un bon coup avant de commencer à raconter son histoire. Après tout, après ce qu’elle allait faire, rien ne serait jamais plus pareil... Elle ne serait plus la seule à connaître ses sentiments.
H : La première fois qu’on a pris contact, c’était moi qui lui avait en premier envoyé un e-mail. J’avais appris quelque jours plus tôt que j’allais déménager dans les environs. J’étais effondrée, car toutes les habitudes que j’avais allaient être changé. De plus que mes parents me m’étaient en internat et je n’étais pas encore habitué à avoir une vie en collectivité. Par un heureux hasard, avec Nathan, le cousin de Odd, la seule personne avec qui je parlais un peu dans mon ancien collège, on s’est rendu compte que son cousin était dans le même collège que dans celui où je devrais aller. Nathan a proposé à Odd que je puisse correspondre avec lui avant mon arrivée, pour que je connaisse au moins une personne à Kadic en arrivant. Donc, dès que Nathan a eu l’accord de Odd, je lui ai envoyé un message, qui a été suivit d’un autre et d’un autre... Pendant le mois qui nous sépara de mon arrivée, on a échangé une véritable correspondance.
A : D’où le fait que le jour où tu es arrivée, il t’ait appelé sa correspondante!
O : Oui... Mais vous savez, dans les e-mails qu’Odd m’envoyait, j’avais découvert quelqu’un de profondément différent de la personne que l’on côtoie tous les jours. Il savait être sensible et marrant et me rassurait quand j’angoissais trop à l’approche du déménagement. Ça m’a même fait drôle quand j’ai vu la différence entre celui que j’avais connu par les mails et celui en réalité.
Y (amusé) : Odd? Sensible?
H (rouge) : Ça se voit pas que tu n’a pas lu ses messages (commençant à divaguer) Il était un vrai poète par le choix de ses mots...
A : En gros, tu es tombée sous son charme avant même de l’avoir rencontré et de le connaître?
H : Je le connaissais déjà mais d’une autre manière que vous autres. Je le voyais par lui-même, car il avait su rester objectif en me dévoilant son caractère, toutes les bêtises qu’il avait pu faire... Il me faisais des résumés de ses journées : il m’avait fait rentrer dans son jardin intime... Et c’est sûrement ça qui m’a fait craquer.
Y (lui mettant un petit coup dans l’épaule) : On dirait que tu succombais sous son charme!^^
H (rougissant) : Complètement... Il avait su faire fondre mon cœur de glace... Et ce n’est pas une métaphore. Dans mon ancien collège à Lyon, mes camarades m’avaient surnommé la reine des glaces car je m’impliquais trop dans mes études. Quand on a commencé à correspondre, mes anciens camarades m’ont vu changer et me détendre. Odd avait réussit à me changer quelque peu...

A ce moment-là, le jeune rousse fit une pause. La première partie de son récit était bien joyeux, par rapport à ce qu’elle allait alors avouer.
A (voyant le visage d’Héléna s’assombrir) : Mais...
H (se retenant de pleurer) : Mais tout à changer le jour de mon arrivée. Pas totalement car on s’était enfin rencontré avec Odd, mais parce qu’il était différent de la personne à qui j’avais écrit. On s’est tout de suite bien entendu, on a toujours une certaine complicité... néanmoins c’est comme si quelque chose s’était cassé avec lui.
Y : C’est sûr que notre goinfre n’était peut-être pas comme tu l’espérais, mais tu ne peux pas savoir ce qu’il ressent. Tu ne peux pas être certaine qu’il ne soit pas amoureux de toi!
H : La valse a été la goutte d’eau dans la fait déborder le vase. J’ai continué d’attrendre avec un infime espoir, mais s’il était vraiment amoureux de moi, il aurait au moins eu une réaction après la valse. Il aurait rougit ou bredouillé quelque chose.
A (faisant la remarque) : Il est resté figé comme une statue...
H : Ça ne prouve rien... Mais au moins aurais-je profiter de cette valse...(baissait les yeux)
A : Ne baisse pas les bras! Tu peux encore attendre!
H : Ma patience a atteint ses limites. J’ai pris ma décision... Je vais essayer d’oublier Odd...
Y (arrêtant Aelita qui allait continuer d’insister) : Non Aelita, pas la peine de continuer! Si c’est ce qu’elle veut, on ne va pas remuer encore plus le couteau dans la plaie!
H : Merci Yumi! (reprenant baume au cœur) Bon, si on allait rejoindre vos deux chevaliers servants?^^
A et Y (toutes rouges) : Héléna!!!!!
H : Bah quoi? Qu’est-ce que j’ai dit?^^
Y : Odd est énervant quand il t’apprend quelque chose qui ne plait pas aux autres! Mais là il a très bien réussit son coup en te montrant comment agacer les autres, puisque tu nous mets franchement mal à l’aise et tu nous gênes!
H : Je ne fais que vous renvoyer l’ascenseur, parce qu’il n’y a pas cinq minutes, c’est vous qui m’embêtiez avec mes sentiments!
A : Ce n’est pas une raison! Et, s’il-te-plait, ne refais pas ça quand on est devant les garçons!(rougissant)
H : D’accord! Mais en échange, vous me promettez de passer à l’attrape la conversation que l’on vient d’avoir... surtout en présence de Odd! (elle rougit)
Y : Marché conclu!
H : Bon, on y va?
A : OK! Mais permet avant que l’on enlève les feuilles que tu as dans les cheveux et que l’on te masque le tour de tes yeux qui est devenu rouge à cause de tes larmes...
Y : Sinon Ulrich, Jérémie et Odd vont se poser des questions!
H : Faites mesdemoiselles! Je vous fais entièrement confiance! (leur adressant un regard de remerciement) Et merci de toujours être là pour moi.

Les deux anciennes lyokoguerrières se mirent alors à la tâche et s’attelèrent de redonner à la metteuse en scène un aspect nickel et propre de la tête aux pieds, ce qui était l’habitude de le jeune fille. Puis quand elle eurent finit, toutes les trois reprirent le chemin de la salle de répétition, où commençaient à s’impatienter les garçons. Quand ceux-ci virent les filles revenir, ils lâchèrent un soupir de soulagement.

O : Ah bah vous revoilà enfin!
J : Qu’est-ce que vous faisiez?
H : On était parti prendre l’air comme je l’avais dit tout à l’heure! Et les filles sont venues me rejoindre!
U : N’empêches que vous en avez mis du temps!
Y : On s’est un peu balader dans le parc pour souffler un peu...
O : Et bien, elle fut longue votre ballade!
A : On vous avez dit que l’on faisait une pause, on en a profité!
H : Bon, stop! Si on continue comme ça, ça va finir en dispute en ça, hors de question! Yumi et Ulrich (remettant la caméra qui enregistrait les répétitions en route) mettez vous en place et on va essayer de refaire la valse!
A : Au fait, j’ai peut-être trouver le problème! Yumi et Ulrich, vous avez l’air trop crispé et concentré sur la danse : détendez-vous!
H : Merci Aelita, tu viens de trouver ce que je n’arrivais pas à dire tout à l’heure!
A : Mais de rien!

Les deux principaux comédiens se mirent en place et exécutèrent la vase comme le voulait Héléna. Elle leur dit ensuite qu’elle espérait que ce serait pareil pour les répétitions générales et la représentation. Puis elles les libéra décidant que la séance était fini pour ce jour là. Tout le monde descendit de l’estrade, sauf le samouraï. La japonaise fut la première a s’en apercevoir.
Y : Tu ne viens pas Ulrich?
U : Non, on a un gros contrôle d’Histoire-Géographie demain à onze heures et je vais rester ici au calme pour encore réviser. Je sais que si je vais dans notre chambre Odd, tu vas encore mettre la musique en revenant et ça va me déconcentrer!
O : Je vois que tu connais mes habitudes par cœur maintenant Ulrich!^^
U : Malheureusement pour moi, oui!^^
O : Tu ne viens même pas manger avec nous?
U : Non, j’ai pas très faim... Je te laisse ma part Odd!
O : Chouette!
Y : Tu veux que je reste et que je t’aide à réviser?
U : Non, rentres chez toi! Sinon, tu vas encore inquiéter tes parents!
Y : Ne t’inquiètes pas, je trouverais une excuse et puis j’insiste! C’est toi même qui m’a demandé mon aide!
U : C’est vrai. Bon, fais comme tu veux...
Y (remontant sur l’estrade) : Je reste! (s’adressant aux quatre autres) Allez manger vous quatre!
H : Je vous laisse la clé de la salle pour que vous fermiez quand vous partirez. Vous me la rendrez demain!
Y : Pas de problème!
O : A tout à l’heure Ulrich, mais en attendant... Pas de bêtises! (leur faisant un clin d’œil^^)
Y et U (ayant rapidement compris l’allusion de leur ami et se mettant à rougir) : Odd !!!!!
O (partant de la salle) : Je n’ai rien dit!

Les autres quittèrent à leur tout la salle polyvalente. Ulrich alla s’asseoir sur un matelas qu’ils avaient installé lorsqu’ils faisaient leur pause et ouvrit son cahier qu’il avait sorti de son sac.
U : Bon, au boulot!
Y ((s’installant à côté de lui) : C’est sur quoi votre contrôle?
U : La Guerre Froide...
Y : Fais pas cette tête, je vais t’aider...

On va laisser les deux tourtereaux ensemble en train de réviser et on a se tourner vers le lieu favori de Odd : la cantine!^^ Celui-ci y était avec ceux qui restait de la bande. Odd était content de savoir les deux tourtereaux restaient ensemble dans la salle de répétition et qu’en bonus, il avait une part en plus^^ Mais il allait vite déchanter devant ce qu’il allait bientôt arrivé... Car certaines choses allaient accélérer plusieurs événements qui, malgré qu’elles ne touchent pas directement la comédie musicale, risqueraient d’avoir des impacts négatifs sur le spectacle qui était devenu cher à notre bande...




------------------------------




Chapitre 14: Quand scolarité apporte des problèmes...
Le lendemain, aux alentours de 6h50, ce fut Einstein qui réveilla le goinfre de la bande. Le génie, déjà prêt, était venu rejoindre ses amis pour descendre. Comme Ulrich n’était pas en vue et qu’Odd dormait toujours, c’est lui qui sortit de son sommeil le blagueur. Ulrich n’était pas dans la chambre et n’avait pas dû secouer assez fort son colocataire pour le réveiller. Quand le ventre sur pattes de la bande fut finalement habillé et put descendre manger le copieux petit-déjeuner qui l’attendait, il posa des questions à Einstein.
O : Tu sais où est Ulrich?
J : Non, aucune idée. Je ne l’ai vu ni aux douches ni dans votre chambre!
O : C’est bizarre quand même...
J (rigolant) : Te connaissant, il a essayé je ne sais combien de fois de te faire sortir de ton lit, mais comme il n’y est pas arrivé, il a fini par perdre patiente, a été se doucher et est allé manger.
O : C’est étrange, car je n’ai pas eu l’impression qu’il m’a secoué pour me faire sortir de ma torpeur ce matin... Mais bon, allons le rejoindre! Je meurs de faim!
J : Comme d’habitude Odd!^^

Ils partirent de l’internat et allèrent à la cantine. Ulrich n’y était pas, mais Aelita et Héléna déjeunaient déjà.
H : Salut les garçons! Vous êtes en retard par rapport aux autres jours!
A (s’apercevant de l’absence du brun) : Et Ulrich, il n’est pas là?
O : Alors pour répondre à vos questions dans l’ordre... Si on n’est pas à l’heure, c’est parce que j’avais oublié de mettre mon réveil, Ulrich ne m’a réveillé et c’est Einstein qui m’a sorti de mon sommeil !
J : Et pour Ulrich, on ne l’a pas vu et on comptait le voir à la cantine avec vous...
H : Il est pas là en tout cas...
J (regardant les autres) : Ça devient quand même étrange que l’on ne l’est pas vu jusqu’ici!
Les minutes s’écoulèrent sans qu’il n’aient vu Ulrich dans les parages.

Vers 7h45, peu avant la sonnerie de début des cours, Jim était venu dans le bâtiment de l’administration pour apporter les dernières nouvelles de ce qui s’était passé à Kadic la nuit précédente au père de Sissi. Quand il eut fini cela, en repartant s’occuper de la surveillance des élèves, il passa devant la porte d’entrée de la salle polyvalente. Le professeur de sport savait très bien que la troupe du spectacle y avait installé ses affaires pour les répétitions. Il connaissait aussi le décret qu’il y avait autour du spectacle : personne ne devait avoir connaissance de l’histoire de la comédie musicale avant la représentation finale. Jim s’aperçut alors de quelque chose : la porte n’était pas fermée à clé. Il était prêt à aller le dire à la secrétaire de M. Delmas, mais sa curiosité le piqua et il finit par entrer dans la salle en se faisant tout petit pour ne pas se faire remarquer. Il entra sur la pointe des pieds, pour (essayer de^^) ne pas faire de bruit, au cas où il y aurait quelqu’un dans la salle. Il fit le tour de la pièce et fut émerveillé par le travail déjà fait par la bande. Mais, tout à coup, il se figea en apercevant quelque chose qui ne devrait pas être. Ils s’approcha sans bruit du matelas utilisé pour les pauses des comédiens... où se trouvaient encore Yumi et Ulrich!

Les deux adolescents s’étaient endormis la veille pendant les révisions d’Ulrich. Ils n’avaient pas dû s’en rendre compte puisqu’ils avaient dormi toute la nuit dans la salle de répétition. Ils étaient assis sur le matelas et tous les deux s’étaient appuyés sur le mur se trouvant derrière eux. Leurs têtes étaient tombées l’une contre l’autre et semblaient se tenir comme aucune des deux n’avaient glissé. Les deux tourtereaux de la bande formait alors un magnifique tableau que l’on ne pouvait s’arrêter de contempler. Cependant Jim ne vit pas la chose de la même façon et réveilla les deux jeunes gens un peu sadiquement.
Jim (hurlant aux deux élèves) : DEBOUT LA-DEDANS!!!
Y et U (se réveillant en sursaut) : Aaahhh!!!!
Jim : Et bien maintenant, vous êtes réveillés...

L’ancien couple de lyokoguerriers ne mit que quelques secondes à immerger complétement. Mais quand ils réalisèrent vraiment où ils étaient et vers quelle heure qui était, ils se regardèrent et leurs jours s’empourprèrent. Ils s’étaient aperçu qu’ils avaient (encore^^) dormi dans la même pièce et cela les embarrassait plus qu’autre chose. Cependant, ils se rendirent aussi compte que si Jim était là, c’est qu’ils allaient avoir de gros problèmes.
U : Oulala, ça ne sens pas bon...
Jim : Oui, comme tu dis Stern! Vous êtes dans un sacré pétrin! Et ce n’est que le début...
Y : Attendez Monsieur... On peux vous expliquer...
Jim : Je ne veux rien entendre! Levez-vous (pointant du doigt la porte de sortie de la salle) et direction chez le proviseur!
Y : Jim...
Jim : Mademoiselle Ishyama! Sans discuter!
U : Permettez au moins que l’on prenne aussi nos affaires et que l’on ferme la salle de répétition. On devait le faire hier...
Jim : Uniquement cela!

Ulrich se leva par ses propres moyens et tendit ses mains pour aider la japonaise par galanterie. Malgré qu’il soit très embarrassé par la situation présente, il se dit qu’au moins cela éviterait que Yumi lui en veuille de l’avoir entrainer vers les ennuis ; et qu’au minimum, il devait resté poli en présence de la jeune fille de son cœur. Celle-ci, bien qu’aussi intimidée, accepta volontiers l’aide du jeune homme. Ils prirent chacun leurs sacs de cours et Yumi la clé de la salle. Les deux anciens ennemis de Xana sortirent alors, silencieux de la salle polyvalente en compagnie de leur professeur de sport. La japonaise ferma la porte à double tour quand ils furent tout les trois sortis. Jim les mena, sans les perdre un instant de son champ de vision, au bureau de M. le principal.

Mme Weber, la secrétaire de M. Delmas s’étonna de voir le surveillant revenir alors qu’il avait été là seulement cinq minutes avant.
Mme Weber : Vous avez oublié quelque chose Jim?
Jim : Non, mais je crois que c’est deux là (désignant les adolescents) ont quelques explications à donner au proviseur!
Mme Weber : Si vous le dites... M. le principal n’a pas quitté son bureau depuis tout à l’heure, vous pouvez y aller.
Jim : Merci! (s’adressant à Yumi et Ulrich) Allez vous deux, avancez!

Les deux adolescents avancèrent car ils n’avaient pas le choix, mais ils savaient très bien qu’ils allaient avoir de gros, de très gros problèmes avec l’administration.
M. Delmas (voyait Jim et les deux élèves) : Jim, pourquoi est-ce que vous m’amener M. Stern et Mlle Ishyama?
Jim : J’aimerai surtout entendre leurs explications par rapport au fait que je les ai retrouvé tous les deux endormis ce matin dans la salle de répétition du spectacle... Et je crois bien qu’ils y ont passé la nuit!
M. Delmas (regardant les deux adolescents) : Comment ça vous avez passer la nuit dans la salle polyvalente?!
Y et U : Bah, c’est que...

Les deux amoureux s’échangèrent un regard car ils venaient de parler simultanément sans le vouloir. C’est Yumi qui continua de parler, et cette fois seule.
Y : Je vais faire un petit résumé. Hier, on a fait notre répétition après la fin des cours. A la fin, comme c’était l’heure de manger, tous les autres du spectacle sont partis pour la cantine. Mais Ulrich a voulu rester dans la salle de répétition, au calme, pour réviser le contrôle d’Histoire que sa classe doit avoir aujourd’hui. Comme Ulrich me l’avait demandé auparavant (elle évite de rougir), je suis restée et je l’ai aidé dans ses révisions. Au début, je devais l’aider environ un petite heure et après je devais rentrer chez moi, cependant je pense que l’on a finalement fini par s’endormir... jusqu’à ce que Jim vienne nous réveiller!
M. Delmas : Stern, c’est vraiment ce qui s’est passé!?
U : Oui Monsieur.
Jim : Et pourquoi vous n’êtes pas aller manger?
U : Je n’avais pas très faim... Et puis j’ai préféré ne pas manger pour pouvoir encore réviser le plus possible!
Jim : Réviser Stern?! Tu te moques de nous?
U : Non m’sieur! C’est vraiment ce que j’ai fait! La preuve est que mes notes ont remonté depuis un certain temps... vous pouvez demander au principal!
M. Delmas (ne pouvant pas contredire le samouraï): C’est vrai que vos notes Ulrich sont meilleurs qu’au début de l’année.
Jim : Alors pourquoi ne pas être aller réviser dans votre chambre?
U : Tout d’abord parce que Yumi étant une externe, elle n’aurait pas pu venir dans l’internat pour m’aider, l’internat étant interdit aux externes et aux demi-pensionnaires. Et puis, ça se voit que vous ne vivez pas avec Odd Della Robbia m’sieur, car avec lui pour réviser en silence, c’est parfois impossible! C’est pour ça que ne n’ai pas voulu aller dans les dortoirs!
Jim : En effet...
M. Delmas : Ce qui moi me chagrine Jim, c’est qu’hier vous n’ayez pas relever l’absence de Stern dans l’internat, alors que vous êtes sensé vérifier que tout les internes sont dans leurs chambres à l’heure du couvre-feu.
Jim : Euh, bah... C’est que...
M. Delmas : J’attends Jim...
Jim : J’ai pas vraiment regarder si tout le monde était là, ils étaient nombreux et j’ai pensé qu’il était tous présents...
M. Delmas : Jim, vous êtes leur surveillant et donc vous êtes responsable d’eux, en conséquent vous devez vérifier qu’aucun élève ne manque à l’appel!
Jim (baissant la tête) : Oui monsieur!
M. Delmas : Quand à vous jeunes gens, le règlement de l’école indique qu’un garçon ne doit pas dormir dans la même chambre qu’une fille et inversement, vous devez être donc consigner! Cependant le problème est très sérieux dans cette situation, puisqu’un élève externe est concerné et que ce n’était pas dans une chambre de l’internat. Yumi, vos parents doivent être fous d’inquiétude!
Y (sentant que ça annonçait quelque chose de mauvais) : Qu’est-ce que vous allez faire?
M. Delmas (savant les conséquences que ça allait avoir, surtout à la réaction des concernés) : Je vais devoir appeler vos parents... à tout les deux! Ce n’est pas habituel et vos parents se doivent d’être mis au courant!

A ce moment-là, le monde s’écroula autour des deux adolescents. Prévenir leurs parents? Pour eux, c’était comme signer leur arrêt de mort. Yumi blanchit rapidement. Si on prévenait ses parents, c’était pour elle la fin de sa liberté, mais surtout elle allait perdre tout le respect qu’elle avait de ses parents. Elle avait réussit à se construire une solide réputation et admiration de ses parents et tout cela allait voler en éclat. Quand à Ulrich, il pensa tout de suite à la réaction de son père. Il allait être en colère et risquerait de lui faire définitivement quitter Kadic. Sa mère était un peu plus douce, elle comprendrait, mais son père n’écouterait même pas ce qu’il a à lui dire. Le pire, pensa Ulrich, c’est qu’en acceptant que Yumi l’aide la veille, il l’avait entrainé vers les ennuis et cela le peinait beaucoup. Il n’aurait jamais voulu qu’elle ait des problèmes à cause de lui.

U : Yumi n’a rien a voir dans ce qui s’est passé! Laissez-la hors de tout ça! S’il y a quelqu’un à punir dans cette pièce, c’est moi, car j’ai accepté qu’elle reste pour m’aider.
Y (touché par le geste chevaleresque de Ulrich, mais épouvantée par le ’’sacrifice’’ qu’Ulrich allait faire pour elle) : Non Ulrich! Fais pas ça s’il-te-plait!
U (catégorique) : Yumi, ne t’emmêles pas! Si je fais ça, c’est pour que tu n’aie pas d’ennuis! Et tu sais très bien que jamais je n’aurais dû accepter que tu reste, c’est bien moi qui a mis en route les problèmes....
Jim (ayant regardé avec le père de Sissi l’échange qui venait de se passer sous leurs yeux) : De tout façon, vous avez commis la faute ensemble, donc vous serez punis ensemble! Pas vrai, monsieur le Proviseur?
M. Delmas : J’ai bien peur que votre professeur de sport ait raison, les enfants... Je suis désolé car je sais que la plupart du temps vous n’êtes pas en très bonnes relations avec vos parents, mais c’est mon devoir de les prévenir dans ce genre de situation... (il vit, compatissant, les deux adolescents avec une moue dépitée et qui montrait bien leur anxiété) Je suis désolé. (il désigna des chaises dans un coin de son bureau) Allez vous asseoir jusqu’à ce que je trouve une solution...

Le principal prit le combiné de son téléphone et parla à Mme Weber qui était dans son bureau. Il lui demanda de lui passer les numéros des parents de Yumi et de Ulrich. Et là, tous se mirent à attendre... car les deux couples de parents, devant la situation présente, décidèrent de venir à Kadic. Ce qui, j’en suis certaine, n’enchantait vraiment pas les deux anciens lyokoguerriers. Au bout d’un moment, devant le silence glacial qui régnait dans la pièce, Ulrich finit par se pencher vers la japonaise et lui murmura quelque chose.

U : Je suis vraiment désolé de t’embarquer dans cette galère, j’aurais aimé que tu n’aie pas d’ennuis... Hier, j’aurais mieux fait de te demander de rentrer chez toi!
Y : Non Ulrich, ce n’est pas ta faute! On ne savait pas qu’on était si crevé qu’on finirait par s’endormir dans la salle de répétition...
U : Yumi...
Y : Non, laisse-moi terminer! On n’aurait jamais pu le prévoir. Si c’est arrivé, c’est que ça devait se passer comme ça!
U (sachant qu’elle ne changerait pas d’avis à ce sujet) : Si tu le dis... Mais je te répète quand même que je suis désolé...
Y : Arrêtes je te dis... Et toi, si la prochaine fois tu veux prendre tout à ma place, je te le fait payer! Ne me refais jamais ce coup là!
U : Je ne voulais pas que quelque chose retombe sur toi, et puis je préfère que tu n’aie pas de problèmes... Moi, au point où j’en suis... (baissant la tête) Et puis je suis certain que la prochaine fois n’existera pas Yumi...
Jim (s’étant aperçu que les deux adolescents discutaient) : Eh, vous deux, on ne vous a jamais dit que vous pouviez parler! Alors on ne discute plus! D’ailleurs, pour plus de sécurité, écartez vos chaises d’un mètre!

Il s’exécutèrent en maudissant leur prof de sport, qui dès le début de leur combat contre Xana, ne cessait de leur chercher la petite bête. Il essayait désespérément de découvrir le secret de la bande, malgré que Xana ne soit plus là et qu’ils ne sèchent plus de cours à cause de la lutte contre le virus...

Chapitre 15: L’arrivée des parents
Au bout d’un quart d’heure, ce fut les parents de Yumi qui arrivèrent les premiers à Kadic. La mère de Yumi avait dû appeler son mari parti au travail pour qu’ils aillent ensemble à l’école de leurs enfants. Cependant, cela avait pris plus de temps que prévu, parce que M. Ishyama s’était retrouvé un peu bloqué dans les embouteillages.

Mais leur venue dans le bureau du principal fut plus que frappante! Le porte du bureau s’ouvrit violemment, puis la mère de la japonaise partit rapidement se mettre face à sa fille pour lui demander qu’est-ce qui c’était passé, pendant que son mari lançait un regard noir à Ulrich. Le jeune homme préféra ne rien dire et n’osa pas regarder le père de la jeune fille qui faisait battre son cœur, de peur de le mettre encore plus en colère ou de le vexer. M. Ishyama finit par se joindre à sa femme, et il se mit lui aussi à faire des reproches à sa fille. La japonaise dut finir par en avoir marre à un moment, car tout d’un coup elle se leva face à ses parents et à leur parler d’un ton dur.

Y : Arrêtez de me réprimander! Vous ne vous savez pas ce qui c’est passé! Alors lâchez-moi jusqu’à ce que les parents d’Ulrich arrivent! Quand ils seront là, on expliquera tout!
Mme Ishyama (stupéfaite par la dureté du ton qu’avait employé sa fille) : Yumi!!!!
M. Ishyama (en colère) : Jeune fille! Parles-nous donc autrement veux-tu?! On est tes parents je te rappelles!
Y (regardant droit dans les yeux ses parents) : Je le ferais si vous arrêtez de me passer un savon! Vous ne savez rien de l’histoire pour le moment, alors attendez au moins d’être mis au courant pour me blâmer!
Mme Ishyama : On ne s’emporterait pas comme ça, si on savait que tu n’avais pas dormi à Kadic, de plus dans la même pièce qu’Ulrich!
Y : Ça n’a rien à voir! On n’a pas fait exprès! J’en ai marre que l’on me prenne toujours pour l’élève parfaite, vous me forcez à faire comme si c’était la vérité, mais moi aussi je fais des erreurs et ça vous ne voulez pas l’admettre! Mais dès maintenant, j’assume mes actes, alors vous pouvez me punir ou me priver de sorties, je ne m’en voudrais pas car je saurais que ce sera la conséquence de ce que j’aurais fait!

Les deux parents de la japonaise furent soufflés par ce que venait de dire leur fille : elle venait de faire s’effondrer une grande partie de l’éducation japonaise qu’ils avaient inculqué à leur fille. Ce qu’elle avait dit signifiait qu’elle prenait compte de ces actes et donc qu’elle pourrait alors déshonorer en partie sa famille. Le père se tourna alors vers Ulrich.
M. Ishyama : J’espère que vous êtes content de ce que ma fille est devenue en vous fréquentant, vous et le reste de votre bande! Depuis qu’elle vous a rencontré, elle n’a que des ennuis et des problèmes à la chaîne!
Y : Laisse mes amis en dehors de ça! (croisant ses bras) Attendez que les parents d’Ulrich arrivent et après on verra si vous pourrez les critiquer...
Cela clôt la discussion entre la japonaise et ses parents, discussion dont avait assisté le père de Sissi, Jim (qui n’avait pas de cours à assurer ce jour-là et qui donc resta) et enfin Ulrich. Le jeune homme avait été impressionné par la japonaise, car à sa connaissance, c’était la première fois qu’elle parlait avec une telle froideur à ses parents. Mais il préféra ne rien dire et ne pas faire de remarque, dans le but de se faire le plus oublier possible. Yumi, qui s’était levé pour être face à ses parents se rassit et garda le silence. Jusqu’à ce que les parents d’Ulrich fassent acte de présence, un silence glacial régna dans le bureau de M. Delmas.

Mais les parents du brun ne mirent pas longtemps à arriver au collège, ils furent là au environ de 9h. La famille Stern n’habitait pas aussi prêt de Kadic que la famille de Yumi et avait mis donc plus de temps à venir. Néanmoins leur arrivée dans le bureau du principal fut tout aussi brutale que celle des parents de la japonaise. M. Stern, qui n’était pas vraiment de bonne humeur (le fait qu’on l’ai appelé à propos d’Ulrich y était pour quelque chose), rentra dans la pièce en ouvrant brusquement la pièce. Il se dirigea tout de suite vers son fils, se planta devant lui avec une mine sévère et croisa ses bras. Ulrich savait bien ce qui allait se passer et baissa les yeux. Mais cela ne se passa pas comme prévu, pour Ulrich comme pour son père, car sa femme s’était précipiter pour serrer contre elle son fils chéri. Mme Stern, dont la présence s’effaçait généralement par son mari, avait pour une fois arrêter d’être l’ombre de son époux. Elle ne se montrait plus comme la femme qui approuvait les décisions de son mari, mais comme une mère aimant son fils. Cependant, à force d’enlacer d’Ulrich, elle commençait à gêner celui-ci et aussi à lui couper la respiration.^^
U (le lui faisant remarquer) : Maman, tu m’étouffes... et ça me gênes! Je suis plus un bébé!
Mme Stern (s’en rendant compte) : Désolé, mais dès qu’on a un appel venant de Kadic, je me fais un sang d’encre...

De son côté, Yumi eut un sourire en voyant cette scène. Elle ne se serait jamais douté qu’Ulrich se fasse encore ’’chouchouté’’ par sa mère et cela l’amusa.
U (devenu tout rouge) : Bon maintenant que tout le monde est là, on va pouvoir tout expliquer!
Y (s’adressant aux quatre parents): Enfin! Comme ça vous verrez que l’on a rien fait! Ulrich, est-ce que tu commences? C’est moi qui est commencé tout à l’heure!
U : D’accord, si tu veux. (réfléchissant) Par où commencer?
M. Delmas : Reprenez d’abord ce que vous m’avez dit il y a une heure...
U : Oui, je vais faire ça. Alors hier, on était dans la salle polyvalente pour les répétitions de notre comédie musicale...
M. Stern : Comment ça une comédie musicale? Qu’est-ce que c’est que cette histoire?
M. Delmas : Votre fils ne vous n’êtes pas au courant que Kadic prépare une comédie musicale te qu’il fait parti de la troupe du spectacle?
M. Stern : Non!!! (se tournant vers son fils) J’exige des explications Ulrich!
U (baissant les yeux) : Je n’ai pas eu encore l’occasion de t’en parler, mais j’allais vous appeler maman et toi hier pour vous mettre au courant pour ça et pour la date de la première représentation...
M. Stern : C’est donc comme ça que tu passes tes heures en dehors des cours?! A faire le guignol sur scène?!
U : Je ne fais pas le guignol sur scène! Je fais parti d’une comédie musicale, je danse, je chante et je joue la comédie!
M. Stern : Et tes études dans tout ça? Tu y as pensé? Tu penses à ton avenir?!
U : Mais je ne les oublie pas! Le spectacle me permet de décompresser en pensant à autres choses qu’à mes cours, ou à mes notes qui t’intéressent tant! Et en parlant de celles-ci, tu ne t’en ais peut-être pas aperçu, mais voilà plusieurs mois qu’elles ont remontées! Et depuis que l’on a commencé la comédie musicale, ça n’a rien affecté!
M. Stern (sur les nerfs, savant que pour une fois son fils avait peut-être raison face à lui) : C’est vrai ce qu’il dit Monsieur le principal?
M. Delmas : Cela a aussi fait le plus grand étonnement à l’équipe pédagogique, mais il est vrai que ses notes ont beaucoup remontées lors de ce dernier trimestre...
U : Tu vois! J’ai même des fois eu de meilleurs notes ces dernières semaines qu’aux deux premiers trimestres!
M. Stern (ne s’intéressant pas beaucoup à cela) : On reparlera plus tard...
U : Bon, où en étais-je? Ah oui! Donc on était avec le reste de la bande...
M. Ishyama : Comme toujours...

Ulrich ne fit pas attention à cette remarque mais Yumi lança un regard des plus noirs à l’adresse de son père. La jeune fille commençait a en avoir ras le bol que ses parents mais surtout son père critique ses fréquentations.
U : ...et on a fait notre répétition de cinq à sept heures. Normalement, on ne prends pas autant de temps, mais on a eu un petit problème (il échange un regard avec Yumi) et on avait fait une petite pause pendant ses deux heures. A sept heures, c’était l’heure du dîner et les autres avaient faim. Le reste de la bande est parti au self pour manger. A l’origine je devais rester seul dans la salle polyvalente pour rester à réviser.
Mme Stern : Et pourquoi tu n’es pas aller manger Ulrich? Tu sais que c’est pas bon de sauter un repas, surtout quand on est un adolescent en plein croissance!
(Note de l’auteur : la mère protectrice, le retour!^^)
U : Je savais les conséquences Maman! Mais je n’avais pas très faim. Et puis on doit avoir un gros contrôle d’Histoire-Géographie aujourd’hui et je devais encore revoir certains points, alors je n’avais pas le choix.
M. Stern : Mais alors pourquoi tu n’es pas retourné à l’internat, pour être au calme?
U : J’ai déjà répondu à cette question tout à l’heure, alors je vais me répété. Si vous viviez avec Odd mon colocataire, vous sauriez que réviser dans le silence est tout bonnement impossible!
M. Ishyama : Je veux bien croire cela, mais cela n’explique pas le fait qu’il se soit retrouvé dans la même pièce que Yumi!
Y : C’est parce qu’il y a un peu plus de deux semaines, Ulrich est venu me demander si je pouvais l’aider pour ses contrôles et ses révisions jusqu’à la fin de l’année. Je lui avais alors répondu d’accord. Alors hier, quand j’ai su qu’il devait réviser, je me suis proposée de rester un peu pour lui donner de l’aide et des conseils pour son devoir. C’est donc pour cela que je me trouvais dans la salle polyvalente avec Ulrich.
U : C’est aussi pour cela que je ne suis pas reparti à l’internat, car Yumi n’étant pas interne, elle n’a normalement le droit d’y aller, et donc elle n’aurait pas pu m’aider. On s’est donc assis sur le matelas qui sert lors de nos pauses des répétitions et on s’est mis à réviser avec mes affaires de cours que j’avais sur moi.
Y : Mais on ne s’est pas rendu compte du temps qui passait et on s’est sûrement endormi à la fin!
Mme Ishyama : Tous les deux en même temps, ce serait une fâcheuse coïncidence!
Y : Pourquoi tout le monde pense toujours dans ce sens là?! La seule chose dont je me souvienne c’est des dates importantes de le Guerre Froide, et après c’est le réveil par notre prof de Sport et d’être venu ici.
M. Delmas : Il est vrai qu’il est bizarre que vous vous soyez endormi au même moment.
U : Mais puisqu’on vous dit que c’est qui s’est passé!
Jim : On ne nie pas que vous le disiez. Mais l’important sera de croire cette incroyable histoire...
Mme Ishyama : Yumi, comment savoir si tu nous dis la vérité, tu nous a menti tellement de fois et tu rentrais parfois tard sans que tu nous ais dit pourquoi... On ne sais plus quand il faut te faire confiance et te croire!
M. Stern : C’est exactement la même chose pour toi mon fils! Tu nous a tellement déçu par ton comportement pendant un certain temps que l’on ne sait plus des fois si tu nous dit la vérité ou des mensonges!
Y : Vous croyez vraiment que l’on vous mentirez dans de telles circonstances?! Mais on est vos enfants bon sang! Ils vous faudrait des preuves que l’on n’a dormi toute la nuit?!
M. Delmas : Dans la situation présente, je comprends que vos parents voudraient savoir avec une preuve tangible les événements de ce qui s’est passé cette nuit dans votre salle de répétitions...
U : Mais on n’a aucune preuve à vous donner!
M. Ishyama : C’est bien cela le problème! (se rapprochant du jeune homme) Et j’espère pour vous que vous n’avez pas fait de mal à ma fille, de quelque manière que ce soit...

Ulrich comprit tout de suite l’allusion et se retient de rougir. Jamais il n’aurait fait de mal à la japonaise, et surtout pas dans le sens que voulait dire M. Ishyama. Quand à la geisha virtuelle, elle aussi avait comprit le sous-entendu et était devenue rouge tomate. Son père faisant vraiment tout des fois pour la gêner, mais là c’était le pompon. Et le pire c’est qu’elle ne savait plus vraiment où se mettre. Elle se demanda pourquoi son père avait posé cette question. Il devrait avoir confiance en elle, elle est sa fille tout de même. Cependant, elle savait aussi que son père était le plus souvent réticent à leur amitié en raison de la ’’réputation’’ d’Ulrich. Mais là, son père avait largement dépassé les limites, bien que la situation soit exceptionnelle.
Y : Papa!!!
U : Je vais être clair Monsieur. Jamais je ne ferais du mal à votre fille. Yumi est mon amie!

Yumi fut étonné de voir qu’Ulrich avait oser parler à son père avec tant de respect, malgré les dernières paroles que celui-ci avait dit. Néanmoins, quelque chose fit un peu de peine à la jeune fille. Elle n’était qu’une ’’amie’’ pour le jeune brun. Il venait de le dire lui-même. Mais Yumi s’efforça de ne rien laisser paraître pour ne pas se mettre plus dans l’embarras.
Mme Stern (s’approchant de son fils et se mettant derrière lui) : Je suis certaine que mon fils n’a rien fait! Je connais mon fils!
Mme Ishyama : Si vous connaitriez votre fils, vous devriez savoir ce qu’on en dit de lui. Car des fois, je comprends que vous l’ayez mis en internat...
Mme Stern (s’en était trop pour elle) : Je vous interdit de parler comme ça de nous fils! Je l’ai éduquer de la meilleure manière qu’on puisse avoir!

Les deux mères se jetèrent alors un regard noir, signe qu’elles ne s’entendaient pas sur l’éducation de leurs enfants. L’ambiance dans la pièce devient alors vite glaciale.
Y : Stop!!! J’en ai marre qu’on s’embrouille pour la question de notre éducation ou pour autre chose qui nous concerne!
U : Yumi a raison! Au départ, vous n’êtes pas venu pour nous faire la morale ou vous faire la guerre entre vous! Vous êtes venu ici pour avoir des explications par rapport au fait qu’on nous est retrouvés tous les deux ce matin endormis dans la salle polyvalente.
Y : Désolé Monsieur Delmas et Monsieur Jim si vous venez de voir de qui vient de se passer! Normalement nos parents ne soient pas comme ça!

Il était vrai que les deux personnes de l’administration de Kadic faisaient une drôle de tête à ce moment-là.
M. Stern (sur un ton dur) : En tout cas, c’est décidé Ulrich, tu pars de Kadic!
U (effaré) : Quoi!! Mais pourquoi???
M. Stern : Tu me le demandes?! Après ce qui vient de se passer, il est hors de question que tu restes dans le même établissement que cette jeune fille... et du reste de votre bande comme vous dites!
U : Mais Papa... ils n’ont rien à voir avec cette situation! Et puis si je change d’école, comment je vais faire pour les cours et les révisions?! Les épreuves du brevet des collèges sont dans un peu plus de deux mois!
Mme Stern (s’adressant à son mari) : Ce que dit notre fils est vrai chéri...
M. Stern : Si ce qu’il a dit tout à l’heure est vrai, comme quoi ses notes ont remonté depuis quelque temps, il ne devrait pas avoir de mal à le faire dans un autre collège!
U : Ça ne marche Papa que parce que mes amis m’aident et me soutiennent! Et Yumi y est surtout pour grand chose pour ces dernières semaines...
M. Ishyama : De toute façon, Yumi aussi ne va pas rester ici!
Y (sidérée) : Quoi??? Maman?!
Mme Ishyama : Je suis d’accord avec ton père, et on vient d’en parler! Tes études doivent compter avant tout le reste, même tes amis.
Y : Moi aussi j’ai une épreuve à la fin de l’année : j’ai mon bac blanc de français début Juin! Je ne peux pas tout laisser comme ça alors que c’est bientôt, ce serait de la folie!
M. Ishyama : Notre décision est déjà prise jeune fille! Ton frère va rester à Kadic pendant que tu iras dans un autre collège! Et ne crois pas que ça n’enchante pas que toi, nous aussi cela nous embêtes de tout chambouler!
Mme Ishyama : Mais ce que tu as fait cette nuit a été la goutte d’eau qui a fait débordé le vase. Tu ne nous laisse pas vraiment le choix!

Les deux adolescents étaient consternés, on allait tous les deux les enlevés de Kadic, le seul endroit où ils se sentaient quelque peu bien. Ils allaient être séparé de leurs amis et ça c’était le pire. Qu’adviendrait -il de la bande?! S’ils partaient tous les deux, que resterait-il du groupe qui comptait dorénavant six membres, avec Héléna. Leur bande allait se dissoudre, alors qu’ils avaient été plus unis que jamais! Vu comme c’était parti, jamais Yumi et Ulrich ne reverraient leurs amis pour être en cours avec eux.
Y : Monsieur le principal! J’ai aucune envie de quitter Kadic, et je pense qu’Ulrich pense la même chose que moi! On vient d’y passer ces quatre ou cinq dernières années et on ne voudrait pas que ça s’arrête aujourd’hui! Vous ne pouvez rien faire?!
M. Delmas (touché par la détresse dans lequel était les adolescents) : Je suis désolé les enfants, mais dans votre cas, vos parents ont tout les droits sur votre éducations et je ne peux rien y faire... Même si j’aimerai que vous restiez car, en enlevant tous les problèmes que vous avez eu, vous êtes de très bons éléments autant scolaires qu’extrascolaires pour Kadic...

Les deux adolescents se regardèrent alors dans les yeux. C’est alors ainsi que tout allait se terminer, en se faisant envoyer dans des écoles différentes pour qu’ils ne soient plus ensemble? Leur amitié et en même temps leur bande allaient partir en fumée, juste à cause d’un mal entendu? Mais le samouraï et la geisha ne voulaient en aucun cas que cela arrive, ou alors que ce ne soit pas à cause d’eux et pas dans l’immédiat.
Y : Alors ça va se terminer comme ça?! On va nous transférer dans un autre établissement, sans pouvoir après reprendre contact avec nos amis?! Et comment on va faire pour tout ce qu’on a entrepris à Kadic? La comédie musicale, qu’est-ce qu’elle va devenir? Elle sera abandonnée, puisqu’on ne sera plus là et le temps sera insuffisant pour nous remplacer?!
M. Delmas : J’en ai bien peur... Cela ne va peut-être pas arranger l’auteur, mais je crois qu’on reportera le spectacle!
Y (s’adressant à sa mère) : S’il-te-plait Maman, est-ce que je pourrais au moins rester à Kadic jusqu’à la fin de l’année?! J’ai vraiment envie de finir la comédie musicale! On n’a beaucoup travaillé sur ce projet et il me tient vraiment à cœur...
Mme Ishyama : Non, notre décision est irréfutable! Tu n’avais cas réfléchir de tes actes, avant de faire quelque chose que maintenant tu regrettes!

A ce moment-là, une idée brillante jaït de l’esprit d’Ulrich, qui déjà depuis quelques temps songeait.
U : Yumi, t’es une génie!
Y : Hein ?!?!?!
U : Tu as atteint le niveau des Einsteins là! Pourquoi j’y ai pas pensé plus tôt, moi?!
Y : Mais de quoi tu parles Ulrich?!
U : Mais de la comédie musicale Yumi, de la comédie musicale! On ne peux pas la quitter, on s’est engagé au début du projet!
Y (comprenant ce que le brun voulait dire) : Mais oui, c’est vrai! Les contrats! Je les avais oubliés! T’es génial Ulrich!

Leurs parents, qui se trouvaient alors devant eux, ne comprenaient pas vraiment de quoi ils parlaient, mais commençaient à voir d’un mauvais œil la réjouissance montante de leurs enfants.
M. Ishyama : Mais de quoi parlez-vous donc?
U : On a une raison valable pour rester à Kadic! Et vous ne pourrez rien dire contre cela!
M. Stern : Qu’est-ce que c’est que cette histoire?!
Y : Lors de notre première réunion, on nous a fait signer des contrats stipulant que l’on devait coûte que coûte aller à la fin du projet! Donc jusqu’à la représentation!
Mme Ishyama : Si vous vous êtes engagés auprès d’un camarade, ce n’est pas ça qui nous empêchera de vous envoyer dans un autre établissement...
Y (avec un sourire triomphant) : Sauf que l’on s’est engagé auprès d’un adulte extérieur à Kadic, qui n’est autre que l’auteur de la comédie musicale!
M. Ishyama (s’adressant au père de Sissi) : Pourquoi est-ce que nous nous n’avions pas été mis au courant de ces signatures de contrats?! En tant que parents, ce sont nous qui prenons les décisions dans ce genre de situations!
M. Delmas : En réalité, ce ne sont pas vraiment des documents officiels. Le but de ceux-ci étaient d’empêcher que la troupe du spectacle prenne trop de liberté par rapport à l’œuvre de l’auteur. Dans l’objectif de faire ce que celui-ci attendrait du spectacle. Le second but étant aussi d’empêcher que les élèves participant au spectacle, s’engage dans celui-ci pour sa durée entière. Cela évite que des élèves qui en ont marre de participer au projet, le quitte en plein milieu et pose ainsi des problèmes.
M. Stern : Mais ce sont pas des papiers officiels, c’est vous qui l’avez dit?!
M. Delmas : Oui...
M. Ishyama : Donc nous ne sommes pas obligé de prendre en compte ces documents! Ce qui fait que Yumi, on te change quand même d’école!
Y : Mais...
Mme Ishyama : Il n’y a pas de mais, jeune fille!
Mme Stern (étant la seule parent qui éprouvait un peu de compassion pour les deux adolescents) : Vous avez peur que vos amis ne puisse pas continuer la comédie musicale sans vous, c’est ça?!
Y : Je suis sure qu’ils n’y arriveront pas...
M. Ishyama : Ne dit pas n’importe quoi, ils s’en sortiront!

Yumi se mordit la lèvre, car elle savait très bien que sans eux deux, le spectacle n’existait plus. Ulrich eut alors un déclic et comprit quelque chose par l’échange qu’il venait d’avoir entre la japonaise et son père. Elle n’avait pas du tout expliquer ce qu’elle faisait dans la comédie musicale...
U : Yumi, tu n’as pas vraiment expliqué ton rôle dans le spectacle?
Y (baissant les yeux) : Non, je n’ai pas trouver le temps de leur dire...
Mme Ishyama : De nous dire quoi?
U (savant que Yumi ne leur dirai pas, se tourna vers les quatre parents) : Monsieur et Madame Ishyama, votre fille et moi-même sommes les protagonistes, les deux premiers rôles de la comédie musicale. C’est pour cela que Yumi disait vrai en affirmant que sans nous, il n’y a plus de spectacle...

Cette information annoncée laissa place à un long silence pesant. Les deux couples de parents ne s’étaient pas attendu à ce que leurs enfants aient les premiers rôles. Cependant, la mère d’Ulrich eut un petit sourire au coin des lèvres, sans qu’on ne sache pourquoi. Mais les trois autres parents n’avaient pas du voir la chose de la même manière, car ils prirent mal cette nouvelle.

M. Ishyama (s’adressant à sa fille) : Comment ça tu es l’un des personnages principaux?!
Y (prise de cours) : Bah... Euh... Je ne sais pas vraiment comment je le suis devenue... J’ai participé aux auditions, et puis deux jours plus tard, j’étais un premier rôle. J’y étais pour rien moi, c’est l’équipe des professeurs de Kadic qui a choisi les comédiens! Et je ne pouvais pas refuser, ça ne se fait pas!!!
Mme Ishyama : Tu aurais pu au moins nous en parler!!!
Y : Pour que tu m’interdise de faire le spectacle?! C’était hors de question!
M. Ishyama : Parle-nous mieux que cela jeune fille!
M. Stern : Je suis autant déçu qu’eux Ulrich, le minimum aurait été que tu nous appelles, pour nous en informer!
U : Je n’aurais pas encore parler que tu aurais bien trouvé quelque chose pour me réprimander ou pour me dire aussi que je perdrais mon temps!
M. Stern : Suffit!!! Va te mettre au fond de la pièce, pendant que ta mère et moi, faisons les papiers pour te désinscrire de Kadic.
M. Ishyama : Fais de même Yumi! On va aussi remplir les documents de désinscription!

Chapitre 16: Le monde de Yumi et Ulrich s’écroule...
Y &U : Quoi!!!!!! Vous voulez que l’on quitte Kadic dès maintenant!

Les deux adolescents avaient parler simultanément, mais devant la situation catastrophique dans laquelle ils étaient, ils ne s’en rendirent même pas compte.
Y : Et nos cours ? On ne pourra même pas dire au revoir à vos camarades? Et nos amis?!
U : Et moi, j’aurais juste le temps de prendre mes affaires à l’internat, c’est ça?!
M. Ishyama : Veux-tu bien baisser d’un ton !?!
Y : Non, j’en ai marre qu’on décide pour nous! Si c’est pour continuer à entendre vos reproches, je m’en vais! (s’adressant au samouraï) Tu m’accompagnes?
U (regardant les parents, le principal et Jim, puis elle) : Je te suivrais où que tu ailles, tant que ce n’est pas pour rester avec eux!

Ses derniers mots blessèrent au cœur les parents d’Ulrich (enfin, surtout la mère...). Les deux adolescents se dirigèrent alors vers la porte. Mais le principal les interpella.
M. Delmas : Mais où est-ce que vous allez?
Y (ton dure et froid) : Où on aurait dû aller si on avait eu la sanction normalement donnée! Généralement, dans ce genre de situation, on est consigné à la bibliothèque, donc on s’y rend !!!! (commençant à partir vers la porte avec Ulrich)
Mme Ishyama : Comment se fait-il que vous connaissiez déjà la sanction donné dans ce cas-là!? (réfléchissant quelque secondes et effarée se tourna vers le principal) Non, ne me dites pas que ce n’est pas la première fois que ça leur arrive?!
M. Delmas : Non, ne vous inquiétez pas...
Jim : Ce n’est pas déjà arrivé à eux, mais à deux autres de leur bande : Aelita et Jérémie. Ceux-là, je les avais surpris ensemble dans la chambre du jeune homme, une fois en pleine nuit!
M. Stern : Et bien de mieux en mieux...
M. Ishyama : Maintenant, il ne faut plus chercher qui vous montre les bêtises à faire, il fallait se douter que c’était vos amis!!!

Yumi et Ulrich étaient sur le point de quitter le bureau du principal. La japonaise, entendant cette dernière phrase, eut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Elle fit volte-face, se tournant ainsi vers les adultes, emplie d’une fureur incomparable.
Y (hurlant presque) : Nos amis n’ont rien à voir avec ce qui s’est passé cette nuit, ils n’y sont absolument pour rien!!! Alors vous les laissez hors de cette histoire!!! (passant le seuil de la porte et claquant celle-ci)
U : A bah, je vous dis bravo, vous avez réussi à la même dans sa plus grande colère!!! Ça ne va pas être facile de la calmer maintenant!!! Et Yumi a raison, nos amis n’ont aucun lien avec ce qui s’est passé!!!

Et il partit, essayant de rejoindre la japonaise, évitant au passage de se prendre la porte que Yumi avait claquer auparavant au passage^^. Il parvient à la rattraper, alors qu’elle se trouvait au milieu de la cour de Kadic. Seulement, ils n’étaient pas tout les deux tout seuls dans la cour, l’ensemble de leurs camarades s’y trouvait également. Ils ne s’en étaient même pas rendu compte, mais la cloche de la récréation de dix heures avait sonner quelques minutes avant...

Le reste de la bande, quand à eux, avaient assisté normalement aux cours, malgré qu’ils s’inquiétaient de n’avoir croisé ni Yumi ni Ulrich depuis le début de la matinée.
A dix heures durant la récréation, n’ayant pas grand chose à faire d’autre, les deux Einsteins, Odd et Héléna s’installèrent au banc habituel de la bande, attendant comme un miracle de voir apparaître le samouraï et la geisha... Et leur vœu fut exaucé, puisqu’au bout de quelques minutes, ils virent Yumi qui courrait et Ulrich qui, après avoir courut après elle, réussit à arriver à sa hauteur. Les deux tourtereaux s’étaient alors arrêter en plein milieu de la cour.

Aelita et Héléna s’aperçurent tout de suite que quelque chose n’allait pas, car leurs deux amis n’avaient pas l’air très en forme. Elles partirent rejoindre les deux pratiquants de Pentchak-silat, suivies de quelque peu par Einstein et le goinfre de la bande.
H (arrivant à leur hauteur) : Ah bah vous voilà vous deux, où est-ce que vous étiez donc?
A : De plus que vous n’êtes pas aller en cours de huit à dix heures!
Y (se rendant compte de la présence du reste de la bande) : Ah... vous êtes là... (puis n’y tenant plus, elle se jeta dans les bras de ses deux amies en pleurant) Je suis si désolée les filles !!!!
O (apercevant le chagrin de la japonaise) : Qu’est-ce qu’il y a Yumi?! Ulrich, pourquoi est-ce qu’elle pleure ?
U (se retenant lui de verser quelques larmes et baissa les yeux) : Je ne sais pas comment tout s’est passé Odd, mais tout va être différent maintenant mon ami...
Odd commença à paniquer. Quand son colocataire l’appelait ’’mon ami’’, c’était qu’il était très sérieux, et qu’il venait se passer quelque chose de grave.
J : Mais qu’est-ce qui s’est passé à la fin?!
Y (relevant son visage mouillé de larmes vers Aelita et Héléna) : Quand vous apprendrez les faits, vous comprendrez! En attendant Héléna, je vais te rendre ceci (elle posa la clé de la salle polyvalente dans les mains de la jeune rousse) Mais je doute qu’elle nous soit encore utile...
H (effrayée) : Qu’est-ce que tu veux dire par là?!

Mais Yumi resta muette comme une tombe, et quand ils interrogèrent à son tour Ulrich, il fit la même chose. Cependant, quelqu’un vint perturber cette tragique discussion.
??? (se dirigeant en courant vers la japonaise) : Yumi!!!
Y : Hiroki!!!
Hiroki (se jetant dans les bras de sa grande sœur) : Yumi!!! Où est-ce que tu étais cette nuit, j’étais mort d’inquiétude...
Y (s’était agenouillé pour être à la hauteur de son frère) : S’il-te-plait Hiroki...
Hiroki : Et puis Maman aussi était inquiète de ne pas te voir dans ton lit ce matin, papa n’a rien vu, il était déjà parti au travail...
Y : STOP Hiroki! Tais-toi! Je comprends tout! Mais toi, il va falloir que tu sois fort, maintenant que tu vas être tout seul... Et ne t’inquiètes pas si tu vois nos parents à Kadic aujourd’hui...
Hiroki (s’y perdant un peu) : Comment ça?
Y : Aelita, Héléna. Quand je ne serais plus là, j’aimerai que vous vous occupiez de mon frère comme je le ferai moi, en tant que grande sœur...
A (effarée) : Yumi! Qu’est-ce qui se passe, pourquoi tu dis que tu ne vas plus être là ?!
Y (pleurant de nouveau) : On est tellement désolé!

Cette fois-ci, Ulrich ne put retenir ses larmes. Lui aussi était à bout. Il ne voulait pas les quitter, il avait vécu tant d’aventures avec le reste de la bande, que cela lui déchirait le cœur de savoir que c’était la dernière fois qu’ils se voyaient. Tout ça à cause de leurs stupides parents qui ne croyaient plus ce qu’ils leur disaient, alors qu’ils sont leurs enfants. Odd vit le premier la tristesse de son ami.
O : Eh! Tu ne vas pas te mettre à pleurer toi aussi?!
U : Promets-moi que tu diras au revoir à Kiwi de ma part!
O : Mais Ulrich...
U : Ne pose pas de question Odd! Promets-le moi juste...
O : Je te le promets mon pote.

Odd était sous le choc de voir son ami dans un tel état. Jamais il ne l’avait connu comme ça, et il se demandait bien se qui s’était passé pour que ses deux meilleurs amis ne se retrouvent dans un tel état de détresse et de tristesse.
??? (arrivant à grand pas) : Ulrich! Yumi! Qu’est-ce que vous faites ici alors que vous avez dit que vous alliez à la bibliothèque!
Y : * Non, pas lui! S’il ne nous avait pas découvert, rien se serait arrivé!*

Yumi préféra partir que de rester au même endroit que leur prof de sport qui venait de faire s’écrouler leur vie. Elle ne voulait pas qu’on voit ses larmes, qui de nouveau s’étaient mises à couler.
U (courant après Yumi) : Attends Yumi, s’il-te-plait!!!
Jim (arrivant au niveau du reste du groupe) : Mais c’est qu’ils courent vite vos amis...
O : Qu’est-ce qui se passe Monsieur? Ulrich et Yumi sont dans un état dans lesquels nous ne les avons jamais vu auparavant!
Jim : Si vous m’aviez dit hier Odd qu’Ulrich n’était pas dans votre chambre, il ne serait pas comme ça avec Yumi ce matin.
O : Pourquoi vous dites qu’il n’était pas dans notre chambre. Il a dormi avec moi... enfin je crois...
H : Expliquez Monsieur, on aimerait savoir!
Jim : Odd, votre colocataire n’a pas dormi avec vous cette nuit. Je l’ai retrouvé endormi avec Yumi ce matin dans votre salle de répétition sur le matelas que vous aviez installé!
A (savant ce que cela signifiait) : Non!!!
Jim : Oui Mademoiselle Stones, en tout état de cause, je ne comprends pas moi aussi que vos amis aient fait la même chose que vous et Monsieur Belpois, alors qu’ils savaient la sanction qu’ils auraient si quelqu’un les trouvait!
H (ayant entendu ce que venait de dire le prof) : Comment ça la même chose?!

Les deux Einsteins ne répondirent rien tellement ils étaient rouges d’embarras.
A (essayant de reprendre une couleur de peau normale) : Je t’expliquerais plus tard Héléna...
H (se faisant un post-it mental pour s’en rappeler plus tard) : D’accord...
J : Mais pourquoi Monsieur vous leur avez dit tout à l’heure qu’ils devaient aller à la bibliothèque?
Jim : Yumi et Ulrich ont préférer y aller, au lieu de rester à attendre avec leurs parents dans le bureau de M. Delmas que ceux-ci ne signent les papiers pour leurs désinscription...
Hiroki : Quoi, mes parents sont à Kadic?!
A (comprenant tout et en étant horrifié) : Cela veut dire dire qu’Ulrich et Yumi ne vont plus être avec nous ici?! (elle retient ses larmes)
J (tout aussi triste qu’elle car il considéré Yumi et Ulrich comme son frère et sa sœur, il enlaça Aelita de peur qu’elle tienne pas le choc) : J’en ai bien peur Aelita...
O : Ulrich va quitter Kadic?! Et qui est-ce que je vais avoir en colocataire moi?! Avec qui je vais pouvoir bavarder jusqu’au bout de la nuit et qui est-ce que je pourrais embêter s’il n’est plus la ?!?
H (se parlant un peu à soi-même) : Moi qui ne les connais pas depuis longtemps, je vais devoir déjà les voir s’en aller! (s’adressant à Jim) Mais, et notre projet Jim? Ulrich et Yumi sont nos principaux comédiens, on va devoir arrêter le spectacle?!
Jim : Les parents de vos deux amis sont au courant de cela et en font fis. Et je crois bien, malheureusement, que le spectacle va devoir être annulé Mademoiselle Lisoin... Bon je vais chercher Ulrich et Yumi. Le proviseur m’a dit de les surveiller jusqu’à leur départ avec leurs parents!
Il partit.
Hiroki (d’une toute petite voix, maintenant comprenant les paroles de sa sœur, comme quoi elle ne serait plus à Kadic) : Je vais aller rejoindre ma classe moi... Sinon je risque d’être en retard...

Il partit lui aussi.
O : Alors Ulrich avait raison en disant que tout serait différent maintenant... Il va partir, Yumi aussi, la bande ne va plus être la même... Et par dessus tout, la comédie musicale est arrêtée! (se sentant déprimé, il se dit que s’il ne disait pas quelque chose d’amusant, tous allait tomber dans la déprime) J’espère au moins que les deux tourtereaux ont profité de leur soirée rien que tout les deux... (un petit sourire naquit à cette pensée sur son visage)
H : Odd?
O : Oui Héléna?

Il se tourna vers la jeune rousse qui venait de lui parler. Mais ce ne fut que pour voir arriver une gifle à son adresse de la part d’Héléna. Celle-ci avait l’air remontée et furieuse contre lui.
O (se tenant sa joue giflée) : Aïe, ça fait mal Héléna! Pourquoi est-ce que tu m’as giflée?
H : Tu me demande pourquoi je te gifle?!? Mais t’es qu’un idiot Odd Della Robbia!
O : Je le sais que je suis un idiot, mais de là à me foutre une claque, tu n’y vas pas un peu fort!?
H : Nos amis se sont fait choper alors qu’ils dormaient ensemble dans la salle de répétitions, ils sont sur le point de se faire désinscrire de Kadic par leurs parents, on risque de ne plus les revoir à partir de maintenant, et toi la seule chose qui te passe à l’esprit, c’est d’imaginer ce qui aurait pu se passer entre eux!!!!!!!!
O (se faisant tout petit) : Je voulais juste détendre un peu l’atmosphère...
H : Et bien arrête de le faire de cette manière! Je ne veux plus entendre parler de toi Odd, tu n’es qu’un égoïste qui ne pense absolument pas aux autres! (s’apprêtant à partir, se retourna) Et ne m’adresse plus jamais la paroles, on sinon tu auras des représailles de ma part!!! Je vais en Maths, Aelita et Jérémie, si vous voulez ne pas arriver en retard, vous feriez bien de m’accompagner!

Elle s’en alla vers la salle de Mme Meyer. Quand à Odd, celui-ci était figé. Les paroles de son amie rousse l’avait quelque peu blessé. Cependant, il savait qu’elle avait raison et qu’il était allé un peu trop loin cette fois-ci. Mais ce qui lui fit le plus de mal, c’était de savoir que la jeune metteuse en scène ne voulait plus lui parler. Depuis qu’il la connaissait, c’était la première fois qu’il s’était installé un tel froid entre eux. Généralement, Héléna se mettant un peu en colère quand il faisait le guignol, mais ce n’était jamais aller plus loin et ils se pardonnaient toujours. Mais pas cette fois-ci...

J : Elle n’a pas tord tu sais Odd. Tu n’aurais pas dû dire ça!
Jérémie partit rejoindre Héléna pour aller en classe de Maths.
A (voyant que les quelques paroles de Jérémie avait aussi affecté Odd) : Ils ont raison... Néanmoins, je te connais bien pour savoir que ce genre de paroles est habituel chez toi...
Ces quelques mots d’Aelita rendit un petit sourire au maigrichon de la bande.
A : ...ils ont sûrement dû oublier ce trait de caractère chez toi. (tendant la main vers lui) Allez viens, sinon Madame Meyer se fera une joie de nous filer des exercices en plus si on est en retard.

Odd eut alors tout son sourire qui lui revint : Aelita avait toujours la phrase qui savait redonner le sourire aux gens... Le jeune blond prit son sac de cours qui se trouvait à ses pieds et suivit l’ancienne gardienne Lyoko pour aller en cours de Mathématiques...




------------------------------




Chapitre 17: Tout faire pour les sauver!
Retrouvons à Ulrich et Yumi. Ils étaient maintenant arrivés à la bibliothèque et Jim l’était aussi, arrivé peu après. Celui-ci les avaient placé sur une table, chacun à une extrémité, pour qu’ainsi ils ne parlent pas entre eux. Puis le surveillant général se plaça à un bureau non loin pour les surveiller.
Comme la récréation venait de finir, les élèves qui n’avaient pas cours rentrèrent alors au fur et à mesure dans la bibliothèque. Et parmi ceux-ci se trouvaient des élèves de cinquième, dont Milly et Tamia.

Quand elles virent les deux comédiens principaux de la comédie musicale, elles s’approchèrent d’eux.
Milly : Salut vous deux!
U (apercevant de la présence des deux cinquièmes) : Ah salut les filles...
Y (à son tour, d’une petite voix) : Salut...
Tamia : Bah, qu’est-ce que vous faites là?! Vous n’avez pas cours à cette heure là normalement?
Milly : Et puis, où sont les Héléna, Odd, Jérémie et Aelita? Vous trainez toujours ensemble...
Les deux anciens lyokoguerriers échangèrent un regard triste.
Milly : Bon, Héléna ne veut jamais que l’on fasse d’interview de vous à propos du spectacle, mais puisque elle n’est pas là, est-ce qu’on peut en faire une?
Tamia (mettant sa caméra en marche) : S’il-vous-plait vous deux...
Y (étant prêt de dire que le spectacle était annulé) : C’est que...
Jim : Mademoiselle Solovieff! Mademoiselle Diop! Arrêtez donc d’embêter vos camarades!!!

Le mot ’’camarades’’ eut l’effet d’un éclair sur Ulrich et Yumi. Ils étaient encore camarades avec les deux fillettes, mais pour combien de temps encore... Ils ne feront plus parti de Kadic, dès lors que leurs parents auront signés tous les papiers de désinscription...

Pendant ce temps, en classe de Mathématiques de troisième. Le reste de la bande venait de s’installer alors que la cloche venait de sonner. Les deux Einsteins se mirent à leur table habituelle, et Héléna se mit tout seul aux tables derrière eux. Quand au blagueur de la bande, celui-ci s’était placé à une place près d’une fenêtre comme ils se mettaient généralement, Ulrich et lui. Odd n’avait pas oser s’assoir à côté de son ancienne correspondante, de peur de subir la colère de celle-ci. Après que l’ensemble de ses élèves se soient installés, Mme Meyer fit l’appel de ses élèves.
Quand elle tomba à la fin de la liste le nom de Stern, elle s’aperçut tout de suite de l’absence du brun par le manque de réponse. Puis la professeur demanda au goinfre où il était.
Mme Meyer : Odd, où est Ulrich?

Odd ne répondit rien sur le coup. Le fait que Mme Meyer l’ait questionné sur où était Ulrich, lui fit comme si on lui plantait un poignard dans le cœur. Cela lui rappela qu’Ulrich n’était plus là et que celui-ci allait quitter Kadic. Des souvenirs revirent surface : lorsqu’il avait rencontrer la première fois son colocataire, lorsqu’ils étaient sur Lyoko, ou quand il l’embêtait à propos de ses sentiments pour Yumi... Odd fit une triste mine, car il savait que plus jamais, ou pas de sitôt il ne pourrait avoir des moments de complicité avec son meilleur ami.
Mme Meyer : Alors Odd, je vous ai posé une question! Où se trouve Ulrich? Et pourquoi n’est-il pas là?
O (prit de court et ne voulant pas dévoiler ce que ces amis avaient fait) : Euh, c’est que...
Sissi : Oui Odd, où est mon Ulrich???

Odd était tellement bouleversé par sa prise de conscience du départ d’Ulrich qu’il ne réagit même pas aux paroles de la fille du proviseur. Il se retenait même de verser quelques larmes. Sissi voulut encore insister pour savoir où se trouvait son chéri, mais la seule chose qu’elle obtenu fut l’ordre de se taire de la part de Mme Meyer. Jérémie, qui était alors toujours en colère contre le clown de la bande, se rendit compte alors que le départ d’Ulrich avait plus d’effets sur Odd, que celui-ci en laissait paraître. Et il finit par tomber sur la même conclusion qu’Aelita avait fait précédemment : s’il avait utilisé l’humour plus tôt dans la cour, c’était parce que c’était l’unique manière que son ami blagueur et maigrichon avait trouvée pour dissiper l’ambiance maussade qu’il y avait eu. Mais pour aussi lui permettre de libérer toute la douleur et la tristesse qu’il avait alors en lui. Car l’humour était le seul moyen efficace dans ce genre de situation pour le décorateur de la comédie musicale.
Mme Meyer (se tournant vers Aelita, Jérémie et Héléna) : Et vous trois, vous ne savez pas où ils serait?
Mais ceux-ci ne dire pas un mot non plus.

Odd, qui au bout de quelques temps avait finit par se ressaisir, regarda alors en face Mme Meyer qui se trouvait juste à côté de lui.
O : J’aimerai ne pas le dire devant tout le monde Madame...
Mme Meyer : Et pourquoi donc cela Odd?!
O : C’est que la situation est un peu particulière, (mine un peu triste) alors si je pouvais vous expliquer la situation à la fin de l’heure, ce serait bien...
Mme Meyer (voyant bien que son élève n’avait pas l’air aussi enjoué que d’habitude, comprit qu’il y avait quelque chose de sérieux) : D’accord Della Robbia! Mais je veux des explications à la fin de l’heure sans faute!
O : D’accord!

Ses camarades commençaient cependant à se poser des questions. Ils n’avaient pas eu en cours Ulrich depuis ce matin, et ses amis qui étaient proches de lui ne voulaient rien dire ou ne voulaient donner des explications qu’à la professeur. Mais celle-ci calma rapidement ses élèves, termina de faire l’appel et continua le cours de géométrie où elle l’avait laissé la dernière fois. Et le cours continua comme si rien ne s’était passé.

Néanmoins, après avoir finit la partie leçon du cours, Mme Meyer décida de faire faire à ses élèves des exercices pour s’entrainer. Seulement un problème se posa pour Odd, c’était Ulrich normalement qui aurait dû prendre le livre de Maths pour eux deux et comme il n’était pas là, Odd n’avait donc pas de livre pour lui.
O : Madame?
Mme Meyer : Oui Odd?!
O : Je n’ai pas de livre. Ulrich devait le prendre pour nous deux ce matin, mais comme il n’est pas là... Et je n’ai pas pensé à prendre la mien...
Mme Meyer : Oui, je vois le souci... (regardant l’ensemble de la salle) Bon, il ne reste qu’une place de libre à côté d’Héléna...
Odd (paniquant) : *Elle va me tuer c’est sûr! Déjà que tout à l’heure elle m’a mis une baffe... Bon, je reconnais que je l’ai cherché, mais elle y a été encore fort. Si j’y vais, je risque de ne pas en sortir indemne... Mais je ne veux pas mourir moi!!!^^^ Je suis trop jeune et il y a encore des milliers de plats auxquels je n’ai jamais goûté et qu’il me reste encore à découvrir!!!^^ *
H (murmurant assez fort) : Vous êtes sûr Madame?!
Mme Meyer : Qu’est-ce que tu as dit Héléna?
H (se rendant compte que la prof l’avait entendu, prise alors au piège) : Non, j’ai rien dit Madame...
Mme Meyer : Bon, alors Odd, tu prends toutes tes affaires puis tu vas te mettre à côté d’Héléna jusqu’à la fin de l’heure.

Odd savait qu’il n’avait pas le choix. S’il ne se mettait pas à côté de la jeune rousse, leur professeur de Maths lui poserait des questions et il n’avait pas envie de dévoiler au reste de la classe qu’il s’était embrouillé avec son amie. Sur le coup, il se dit qu’il rougirait sans savoir pourquoi s’il avait à faire cela. Il prit alors son courage à deux mains et partit s’installer à côté de la metteuse en scène. Un silence glacial s’installa alors à leur table. Héléna fit la fière car elle lui en voulait toujours et Odd ne savait pas quoi faire qui ne risquerait pas d’empirer la situation. Il ne trouva rien d’autre à faire que se plonger dans les exercices, malgré qu’il n’y comprenait pas grand chose à ceux-ci.

Toutefois, au bout d’un certain temps, Odd vit alors quelque chose qui l’interpella. Héléna, en même temps en pleine réflexion sur les exercices, avait la clé de la salle polyvalente et se cessait de la tourner et retourner dans la paume de sa main. A un moment, le regard de la jeune fille finit par tomber sur la clé et là, l’expression de son visage changea radicalement. La tristesse prit place au lieu de la concentration. Le masque de la jeune fille était tombé. Le jeune goinfre comprit alors que la jeune rousse était plus affectée par le départ d’Ulrich et de Yumi qu’elle ne le laissait voir, comme lui. Odd se dit à ce moment que c’était l’occasion pour lui de se réconcilier avec son ancienne correspondante.
O : Héléna, tu sais...
H (murmurant d’une voix dure) : Tais-toi Odd, je n’ai pas envie de te parler!!!

Odd fut glacé par ce tel changement d’expression. La tristesse avait fui son visage et laissant alors place à la colère. Odd comprit qu’elle lui en voulait toujours et que sa colère avait sûrement dû augmenter depuis la récréation. Cependant, le jeune blagueur savait aussi quelque chose : vu comme c’était parti, s’il ne se réconciliait pas bientôt avec Héléna, celle-ci ne lui pardonnerait jamais. Et il trouva une solution à son problème. Si Héléna ne voulait pas l’entendre ni lui parler, alors il n’avait qu’à lui écrire. Il prit discrètement une feuille dans son sac et se mit à lui écrire un mot. Puis il passa en cachette la feuille à sa voisine.

Celle-ci ne se rendit pas compte tout de suite qu’elle avait reçu un mot. Elle déplia la feuille et y lut :

Héléna, je sais que je suis qu’un idiot, mais lit bien ce qui suit car c’est important. Je ne voulais pas dire ça à la recréation et te mettre en colère. J’en suis désolé. Mais tu me connais, j’agis puis je réfléchis après. Et je me rends compte après que cela fait du mal, énerve ou embarrasse des personnes. Et cette fois-ci, ce fut toi qui fut concernée. Alors je me dis que la gifle que j’ai eu avait raison d’être. Mais je ne veux pas que tu penses que le départ de Yumi et d’Ulrich me laissait indifférent. Je suis comme toi, je cache ce que je ressens sinon je suis sûr que je fondrais en larmes. La seule chose qui fait que l’on voit que tu es sensible au départ de nos amis est que tu sers la clé de la salle de répétition dans ta main, car tu sais que c’est en cet endroit que tu as le plus de souvenirs avec eux. (elle regarda la clé) Moi, la seule chose que j’ai trouvé c’est l’humour ou les allusions douteuses. Alors je te demande juste une chose, enterre la hache de guerre. Je n’ai pas envie que tu me fasses la tête et que la bande soit encore plus séparée qu’elle ne l’est déjà.
Marius

Héléna tourna alors la tête vers son voisin. Elle se doutait bien en lisant le mot que c’était lui, mais le surnom d’Odd à la fin du texte lui confirma sa supposition. Le blond avait la tête penché vers son cahier de Mathématiques, mais semblait attendre la réaction de son amie. Mais la jeune rousse n’eut pas celle qu’espérait le blond.
H (assez fort) : Mais tu vas arrêter de m’embêter avec ça?!
Mme Meyer (qui l’avait entendu) : Un problème Mademoiselle Lisoin?! Parce que sinon je ne vois aucun raison à ce que vous ayez crié!
A cet instant-là, tous les regards de la classes étaient tourné vers elle.
H : Euh... C’est que...
O (venant à sa rescousse en mentant) : Désolé Madame, c’est de ma faute! Je n’ai pas compris quelque chose dans les exercices, alors je lui ai demandé! Mais j’ai dû trop lui en demander car elle s’est mis en colère contre moi... Alors s’il faut punir quelqu’un, ce n’est pas elle, c’est moi!!!
Mme Meyer (comprenant ce qui se serait passé) : Je vois... Odd, la prochaine fois que vous ne comprenez pas quelque chose, demandez-moi au lieu d’empêcher vos camarades de travailler! Pour cela, je vous donne deux exercices, le 5 et 6 page 154, en devoir maison à me rendre la prochaine fois! Cela vous empêchera d’embêter votre camarade dans le futur!
O : D’accord...

Et Mme Meyer commença la correction des exercices au tableau. Mais certains des élèves n’écoutaient plus le cours, Héléna en faisant partie. C’était une première pour elle, car elle suivait toujours assidument le cours pour ne pas louper quelque chose qui pourrait être important. Mais elle était choquée par ce que son ancien correspondant venant de faire. Il venait de se prendre des devoirs à faire en plus, car il avait menti alors que c’était elle qui avait crié dans la salle.
H (murmurant pour ne pas se faire entendre encore par la prof) : Pourquoi tu as fait ça Odd?!
O : Pourquoi est-ce que j’ai fait quoi?
H : Pourquoi tu as pris ma défense alors que c’est de ma faute?!
O (la regardant dans les yeux) : Car c’est moi le premier qui est la cause de tout ça. C’est moi qui t’ai énervé en te passant mon mot et que tu as alors crié... Et puis malgré que tu es fâchée contre moi, je te considère toujours comme mon amie !
H : Est-ce que tu es sincère dans ce mot?!
O (continuant à avoir le regard fixé sur celui de sa voisine) : Je dis toujours la vérité pour ce qui concerne mes amis! C’est pour cela que tu as crié après moi, tu pensais que je mentais pour me réconcilié avec toi?!
H (baissant la tête pour éviter le regard persan de Odd) : Oui, c’est pour ça... Et puis, malgré le fait que je t’ai crié dessus... (rougissant quelque peu) Est-ce que je peux toujours enterrer la hache?
O (un sourire s’élargissant sur ses lèvres) : C’est ce que tu veux vraiment?! Si c’est ce que tu souhaite, alors oui tu peux enterrer la hache de guerre...
H : Oui, c’est c’est ce que je souhaite. J’aime quand on me parle sincèrement... (ses jours s’empourprent)
O (regardant la clé dans la main de Héléna) : Ils vont me manquer tout les deux (une triste mine se créa sur le visage du blagueur) La bande ne va plus jamais être pareille maintenant...
H (se retenant de pleurer, en serrant le plus fort possible la clé dans sa main) : Si seulement on pouvait les aider, de quelque manière que ce soit, pour qu’ils ne soient pas au moins désinscrits de Kadic...
O (espérant): Est-ce que tu as une idée?
H : Non... Mais les deux Einsteins en auront sûrement une... (tapotant l’épaule d’Aelita) : Eh Princesse?
A (se retournant vers ses deux amis) : Qu’est-ce qu’il y a?
H : Odd et moi, on essaye de trouver des idées pour sortir Ulrich et Yumi de leur galère... Seulement, on sèche! Tu n’aurais pas un plan de génie toi ?
A (réfléchissant rapidement) : Non, sur le coup, rien ne me vient... Désolé...
O : Non, ce n’est pas ta faute... Et Jérémie, il en pense quoi ?!

Aelita dit à ses deux amis d’attendre quelques minutes, puis se retourna vers le tableau. Ensuite, elle exposa rapidement et discrètement la situation à l’intello de la bande. Celui-ci réfléchit à son tour. Puis les deux génies abandonnèrent d’écouter le cours pour se retourner pour discuter avec leurs amis.
J : Moi non plus je ne vois pas comment on pourrait les sortir de cette situation.
O (déçu) : Mince... Vraiment pas?!
J (s’adressant à son ami) : Non... Au fait Odd, pour tout à l’heure, je suis désolé de mettre mis en colère. J’avais pas compris que cette petite phrase d’humour montrait que tu tiens vraiment à Ulrich et Yumi...
O : Je te pardonne Einstein, ça ne fait rien... Laissons ça maintenant de côté, il faut vraiment trouver des idées, sinon bye-bye Ulrich et Yumi.
H : Je ne veux pas dire, mais je ne t’ai jamais vu aussi sérieux...
O : C’est que je veux surtout pas être séparé d’eux, c’est comme si on nous enlevait des membres de notre famille. Et ça, je ne le supporte pas très bien...
H (retrouvant quelque peu le Odd sensible qui correspondait avec elle) : Oui, c’est vrai que ça risque de nous mettre le bourdon durant un certain temps.
J : Il faudrait savoir déjà ce qui pourrait faire changer d’avis leurs parents...
A : On a déjà vu quelques fois leurs parents, alors je dirais que dans cette situation, ils leur faudrait une preuve qui leur montrerait ce qui s’est passé cette nuit dans la salle de répétitions...
H : Mais on a pas de preuves...
A : Et on ne sait pas comment en avoir. De plus qu’il faudrait que cela retrace la nuit entière.
J : Mais on n’a pas ça nous, comment on pourrait faire?
H : Pour retracer une aussi longue durée, le seul moyen, ce serait été d’avoir une vidéo.
O : Une vidéo tu dis... (son regard se fixa sur la clé de la salle polyvalente) Une vidéo... (ayant un éclair de génie en faisant le lien de tout ce qu’il savait, et parlant assez fort) Mais bien sûr! Tu es une génie!!!

Chapitre 18: Un plan est mis en marche...
Les trois paniquèrent à cet instant, car Odd ne s’était pas rendu compte qu’il avait parler assez fort pour que tout ceux dans la classe l’entende. Ils plongèrent alors rapidement leurs regards vers leurs cahiers (Jérémie et Aelita en se retournant) et Héléna fit qu’Odd les imite en lui donnant un coup de genou dans la jambe. Puis les deux Einsteins et la jeune fille rousse espérèrent de tout cœur que Mme Meyer ne s’occupe pas de ce qui venait de se passer et continua la correction. Par chance, la prof dut entendre leurs pensées, car elle ne demanda à personne qui venait de parler.
H (lâchant un soupir) : Ouf... (s’adressant à son voisin) Mais tu ne pouvais encore crier plus fort non!?!
O : Désolé, ce n’était pas voulu... En tout cas, quand tu en veux à quelqu’un tu n’y vas pas de main morte (se massant le mollet) Je vais avoir un beau bleu !
H (toute rouge de lui avoir fait mal) : Pardon, ce n’était pas mon objectif... Je voulais juste que tu ne te fasses pas remarquer car sinon tu aurais eu encore plus d’ennuis avec Mme Meyer!
O : T’inquiète pas pour moi, j’ai déjà eu assez d’ennuis en deux ans pour deux personnes. Mais ça vaut le coup, car j’ai trouvé comment on pourrait sauver Ulrich et Yumi.
A (s’étant de nouveau retournée, contente) : C’est vrai?!
O : Oui, mais il faut que certaines choses soient comme je le pense! En tout cas Héléna, tu tiens dans ta main une des solutions du problème.
H : Hein ?! (regardant la clé) La clé?! Pourquoi ?
O : Hier, on est parti tout les quatre en laissant seul Ulrich et Yumi...
A : Et alors?!
O : On n’a pas éteint la caméra qui filme les répétitions à ce moment-là si je me souviens bien...
J : Oui, c’est vrai je crois.
O : Si c’est vrai, on a une grande chance que Ulrich et Yumi aient aussi oublié de l’éteindre avant, pendant ou après leurs révisions! Je crois bien que la caméra a donc filmé tout ce qui s’est passé cette nuit!
A (heureuse, car elle voyait où voulait en venir son faux cousin) : …Et je suis presque sure que le matelas qui se trouve en salle de répétitions se trouve dans le champ de vision du caméscope!
H : Odd, t’es un génie toi aussi! Et la clé de la salle polyvalente nous donne accès à la caméra sans qu’on est de problèmes!
O : Heureusement que Yumi te l’a redonné tout à l’heure!
A : C’est vrai que ça aurait été plus difficile si la porte aurait été fermé. Bon, on attend la pause de onze heures et on file chercher la caméra dans la salle de répétitions!!!
O : Non Aelita, il sera peut-être trop tard... Les parents d’Ulrich et de Yumi auront sûrement déjà fini de remplir les papiers de désinscription à cette heure-là!
J : Qu’est-ce que tu proposes de faire à la place?
O : Héléna, tu vas me passer la clé, je vais chercher et montrer seul la vidéo qui j’espère aura été prise...
H : Mais tu es dingue!!! Tu vas encore t’attirer des ennuis!
O : Tu sais, j’y suis habitué maintenant... Et puis, je dois bien ça à mon colocataire et à notre japonaise... Si je m’ étais aperçu qu’Ulrich n’avait pas dormi hier dans notre chambre, rien ne serait arrivé et ils n’auraient pas eu d’ennuis!
A : Ce n’est pas ta faute, tu sais. C’est juste le destin...
H (posant sa main sur celle de Odd, déterminée) : En tout cas, je viens avec toi!
O (étonné) : Hein, mais pourquoi?!
H : Déjà de un, parce que ce sont aussi mes amis ! Et de deux, parce que toi, tu sais comment fonctionne ton ordinateur (avec le mot de passe) qui permet de visionner les vidéos... Mais tu ne sais pas comment marche la caméra, puisque c’est la mienne et que je ne t’ai pas montré comment l’utiliser!
J : Un point pour elle Odd, c’est vrai que tu saurais que faire fonctionner la moitié du système d’enregistrement des répétitions...
O : Mais...
H : Il n’y a pas de mais Odd!!! Je viendrais avec toi!!!
O : Mais tu as dit toi même que ça pourrait m’apporter des problèmes!!!
H : Ça ne fait rien... De plus que je n’ai pas le temps de t’apprendre comment on transfert une vidéo du caméscope à ton ordinateur... Ça prendrait trop de temps! Et on en a pas! (s’adressant aux Einsteins) Alors ça vous va comme plan?
A : Je pense que ça ira...
J : On va prendre la correction des exercices pour vous deux. Et puis, c’est nous deux qui raconteront la situation à la prof à la fin de l’heure.
O (à Jérémie) : D’accord ! (à sa voisine) Et oui, j’accepte que tu m’accompagnes! Mais on ne doit pas s’encombrer, alors on va laisser toutes nos affaires là! (parlant pour les deux génies) Si on n’est pas revenu d’ici la fin de l’heure, vous les prenez et les emportez pour le cours d’Histoire.
A & J : D’accord!

Héléna respira un bon coup. C’était la première fois qu’elle avait fait une acte d’interdit. Partir de classe sans en donner la motif. Elle savait qu’elle pourrait avoir à cause de ça des problèmes. Mais il y avait quelque chose de fascinant dans cela, car une montée d’adrénaline se fit en elle... et elle adorait ça! Cela la changerait toujours de d’habitude à se faire passer pour une élève studieuse. De plus que c’était pour une bonne raison : sauver ses amis de la désinscription. Elle ferait tout pour qu’ils continuent à étudier à Kadic. Elle regarda une dernière fois son voisin.
H (serrant dans sa main la clé) : Alors prêt ?!
O : Je te suivrais où que tu ailles Héléna!

Les paroles de Odd firent devenir rouge tomate Héléna. Elles portaient quelque peu à confusion et mettaient mal à l’aise la jeune fille. Cependant, elle se ressaisit rapidement et redevint sérieuse.
H : Allez! Début du plan ’’Sauvons nos amis’’!
Elle se leva brusquement en regardant en direction de Mme Meyer. Celle-ci se retourna au bruit grinçant que venait de faire son élève avec sa chaise. Quand la professeur de Mathématiques vit la jeune fille debout au milieu de la classe, avec l’ensemble de ses camarades qui la regardait, elle se demanda ce qui s’était encore passé.
Mme Meyer : Qu’est-ce qu’il y a?
H (ne lâchant pas son regard) : Je suis désolée pour ce que je vais faire... Et je sais aussi ce que je risque! Mais je n’ai pas le choix... (pensant à Ulrich) sinon notre classe ne sera jamais plus pareil! (s’adressant à son voisin) Allez Odd, on n’y va!
O (en se levant) : Je te suis !

Et sans attendre une quelconque réaction de la part de leurs camarades ou de leur enseignant, il partirent le plus vite possible de leur classe pour aller vers la salle polyvalente. Ils savaient qu’ils devaient faire le plus vite, car le temps leur était compté. Seulement, ils ne savaient pas combien ils leur restaient de temps et c’est là que se posait le problème. Ils espéraient ne pas arriver trop tard.
Sur leur chemin vers la salle des répétitions, ils coururent le plus vite possible, tout en évitant de se faire voir par quelqu’un. Comme par exemple M. Benoît, le jardinier. Mais il ne se firent pas remarquer et arrivèrent rapidement à l’entrée de la salle polyvalente.

Héléna sortit la clé de sa poche et ouvrit la porte en insérant celle-ci dans la serrure. Ils s’introduisirent sans tarder dans la pièce sans faire de bruit. Puis ils se dépêchèrent d’aller le caméscope d’Héléna auquel était branché l’ordinateur portable du blond. Et là, un miracle s’était produit. La caméra n’avait pas été éteinte et elle avait bien été allumé toute la nuit, pour se mettre finalement en veille.
H : Odd, tout se déroule comme tu l’avait dit! On a la preuve de ce qui s’est passé cette nuit ici!
O (souriant) : … Et on va pouvoir sortir nos amis de leur galère! Bon, maintenant que ton caméscope, tu peux transférer ce qui été enregistré dans mon ordi?
H : Je veux bien... Mais il faudrait déjà que tu mettes ton mot de passe pour que je puisse accéder au bureau où se trouve le logiciel!^^
O (honteux) : Ah oui, c’est vrai... Désolé, j’ai complétement oublié! Ne m’en veux pas, mais j’oublie souvent des choses comme ça...
H (riant de la situation) : Oui, ne t’inquiètes pas...

L’ancien félin virtuel tapa alors son mot de passe pour débloquer son ordinateur pour qu’Héléna puisse l’utiliser. Dès que le blond en eu finit de déverrouiller son computer, elle le prit et brancha avec un câble le caméscope sur celui-ci. Elle ouvrit puis referma plusieurs fenêtres avec une barre de chargement s’affiche à l’écran. Mais le chargement allait prendre assez longtemps, puisqu’il y avait en tout plus d’une quinzaine d’heure de vidéo. Heureusement, le chargement se fit quand même assez vite, du fait que l’ordinateur d’Odd soit l’un des plus évolués à l’époque.

Mais Héléna ne pensait pas à ça. Un événement la tracassait, et ses esprits s’embrouillaient en essayant de trouver une solution au problème qu’elle se posait. Elle finit par poser une question à Odd.
H : Tout paraît bien se déroulé... Mais Odd, si vraiment il s’était passé quelque chose cette nuit ici entre Ulrich et Yumi, la vidéo les enfoncerait encore plus dans leur problème! Et ça serait notre faute...
A cet instant-là, le blagueur la regarda avec un drôle d’air, ce qui mit mal à l’aise Héléna. Puis, au bout de quelques minutes, il finit par parler.
O : Je ne veux pas dire mais je n’aurais pas penser un jour que tu puisse avoir de telles idées!!!
H (virant au rouge) : Arrêtes de dire des bêtises! Et puis si je dis ça, ça veut dire que ton côté vicieux a déteint sur moi, (mettant plus de distance entre eux) alors écartes-toi de moi avant que cela n’empire!
O (riant doucement) : T’as pas tord...^^ Un point pour toi! N’empêches, ne t’inquiètes pas pour Yumi et Ulrich, je les connais depuis plus longtemps que toi et je sais qu’ils ne feraient rien! Ou s’il s’est vraiment passé quelque chose, ils devront tout les deux me donner des explications!
H (lui mettant un coup dans l’épaule) : Est-ce que tu arrêteras un jour de les embêter?!
O : Oui, le jour où ils sortiront enfin ensemble!^^
H (riant) : Odd, tu es incorrigible!!!
O (lui adressant un grand sourire) : Je sais, mais tu me connais assez bien maintenant pour savoir que ce caractère est partie entière de moi!
H (amusé, levant les yeux au ciel) : Malheureusement... (puis se rendant compte de quelque chose) Odd, est-ce que tu as ton câble pour recharger la batterie de ton ordinateur? (désignant un icône sur l’écran) Car il risque de s’éteindre d’un moment à l’autre!
O : Je l’ai ne t’inquiètes pas, mais il faut que je le fasse quand on sera dans le bureau du père de Sissi! Il faut qu’on y aille tout de suite, sinon, on risque de rater les parents de nos amis !
H (montrant la barre de téléchargement) : Mais la vidéo n’est pas complétement enregistrée!!!
O : Ça ne fait rien! La fin du téléchargement se fera sur le chemin. Je vais prendre l’ordinateur et le caméscope dans mes mains pendant que tu m’ouvriras les portes.
H : D’accord ! On fait ce que tu dis.

Et ils se dirigèrent vers le bureau de M. Delmas. Le trajet n’allait pas être long puisque le bureau se trouve aussi dans le bâtiment administratif, comme la salle polyvalente. Héléna n’oublia pas au passage de fermer la porte de la salle de répétitions.

Au même moment, dans le bureau du principal. M. Delmas était en train de faire remplir les papiers aux parents, mais cela ne l’enchantait guère. Car, premièrement, il allait perdre deux élèves d’un coup pour Kadic. Et puis deuxièmement, il s’était peu à peu rendu compte durant la préparation du spectacle, qu’Ulrich et Yumi avaient un réel potentiel artistique, et que ces talents allaient être gâché en ne prenant pas part à la comédie musicale. S’il y en aurait encore une, se disait-il. Le principal connaissait les deux adolescents depuis leur arrivée à Kadic, il les avaient vu défiler de nombreuses fois dans son bureau... Néanmoins, depuis qu’ils les voyait plus du tout être convoqué pour une quelconque raison et que ceux-ci s’étaient investis dans le spectacle, il les avaient vu d’une nouvelle manière...

Chapitre 19: Mission réussie!
Tout d’un coup, alors que le père de Sissi sortait de ses pensées et que les parents des deux adolescents allaient finir de remplir les formulaires de désinscription, les trois adultes entendirent du bruit dans le bureau de Mme Weber, la secrétaire de M. Delmas. Et quelque secondes plus tard, ils virent entrer brutalement dans la pièce Odd, Héléna et la secrétaire, qui les suivait de peu.
Mme Weber : Vous n’avez pas le droit de rentrer dans le bureau de M. le Principal, il est déjà occupé avec des parents!
M. Delmas (étonné par l’entrée soudaine des deux élèves et de son assistante) : Mais qu’est-ce qui se passe donc?! (s’adressant à Mme Weber) Nicole?
Mme Weber : Je suis désolé, mais je n’ai pas pu empêcher M. Della Robbia et Mademoiselle Lisoin de pénétrer dans votre bureau! Je leur ai dit que malgré qu’ils disent que c’est vraiment sérieux, il fallait qu’ils attendent!
H : Mais c’est vraiment important, et on doit le faire maintenant!
O (les désignant) : Et les parents de Yumi et d’Ulrich sont aussi concerné, donc on doit être présent en même temps qu’eux et pas après!
Mme Stern : Mais qui êtes-vous?
H (saluant poliment les parents) : Nous sommes des amis de vos enfants.
M. Ishyama (regardant Odd) : Oui, je me souviens t’avoir déjà vu, tu es Odd si je ne me trompe pas?
O : Oui, je suis aussi le colocataire d’Ulrich.
H : Et moi, je suis Héléna, je suis devenue amie avec Ulrich et Yumi depuis que je suis arrivée à Kadic, il y a plus de deux mois.
M. Delmas : Mais vous ne devriez pas être en cours?!
H (se faisant toute petite, embarrassée) : Si... (reprenant confiance) Mais on est parti du cours!
M. Stern : De mieux en mieux, je comprends maintenant qui montre à nos enfants le mauvais exemple!
Mme Stern (donnant un coup de coude à son mari) : Tais-toi et écoutes ce qu’ils ont à dire plutôt!
O : Tout à l’heure, on a eu le temps de voir Yumi et Ulrich, et ils nous ont expliquer la situation qui les a amené à avoir des problèmes! On a réfléchi et on a fini par conclure qu’en vous donnant une preuve irréfutable, vous verrez alors que vos enfants ne vous ont pas menti!

Héléna était sous le choc, s’était la première fois qu’elle voyait Odd parler avec un langage... disons adulte. Elle qui le voyait toujours en train de faire des blagues et d’amuser la galerie, le découvrait encore sous un nouveau jour. Elle savait très bien que l’amitié était très importante pour son ancien correspondant, mais elle venait de découvrir que c’était encore plus fort qu’elle ne l’aurait pensé. Il tenait vraiment à ce qu’Ulrich et Yumi ne soient pas désinscrits de Kadic. Cette face caché le rend encore plus charmant, se dit Héléna. Puis se rendant compte de ce qu’elle venait de penser, ses joues s’empourprèrent. Son amour pour Odd, bien qu’elle essayait de l’éteindre, refaisait surface. Mais elle reprit bien vite ses esprits, se répétant qu’elle ne pourrait l’aimer réciproquement que dans ses rêves.

H : C’est pour cela que l’on a quitté notre cours, on n’a trouvé la solution, une preuve indiscutable!
O (montrant avec fierté son ordinateur et le caméscope) : La caméra a enregistré ce qui s’est passé cette nuit dans la salle polyvalente! (il brancha la câble d’alimentation à une prise pour que l’ordinateur ne s’éteigne pas) Ouf, c’était moins une!^^ J’ai cru que ma batterie ne tiendrait pas...
M. Delmas : C’est la caméra qui sert normalement à faire les vidéos des répétitions???
H : Oui, hier on a oublié de l’éteindre, et Ulrich et Yumi n’ont pas dû se rendre compte qu’elle était encore en marche.
Mme Ishyama : Qu’est-ce que c’est que cette histoire de captation vidéo?
M. Delmas (prenant parti pour la comédie musicale) : Comme vous l’avez appris de la bouche de votre fille tout à l’heure, l’auteur qui a écrit le spectacle est extérieur à Kadic. Mais il avait une seule exigence : qu’il puisse continuer à suivre les avancés de la pièce à distance. La seule solution que l’on a trouvé était de faire des vidéos des répétitions, qui sont ensuite envoyés à l’auteur.
O : En certifiant à tout le monde que seul l’auteur regarderait les vidéos, donc il n’y aurait pas de problèmes de droits à l’image!
H (désignant la barre de chargement qui était finie) : Le téléchargement vient de finir. Mettez-vous devant l’ordinateur pendant que j’ouvre le fichier pour que l’on voit la vidéo.

Les quatre parents, ainsi que le père de Sissi s’installèrent devant la machine. La jeune metteuse en scène mit en marche le lecteur vidéo. Mais Héléna passa tout de suite le passage de la répétition, se justifiant par le fait que personne ne devait savoir l’histoire du spectacle, avant la représentation. Après tout, se dit-elle, ils sont censés venir à celle-ci, alors cela gâcherait tout si on leur dévoilait une partie de l’intrigue. Les adultes ne trouvèrent rien à contester face à ce que la jeune fille venait de leur dire. Alors les parents, le principal et les deux adolescents suivirent ce que se passait sur l’écran. Cependant cela devint vite lassant(au bout de cinq minutes^^) , car ils ne voyait que Yumi qui faisait réviser Ulrich. M. Ishyama devient vite de mauvaise humeur.
M. Ishyama : Est-ce que l’on ne pourrait pas aller plus vite?! De plus que l’on ne va pas pouvoir regardé la dizaine d’heure de film!!!
H : Tu crois que tu ne pourrais pas accélérer?!
O (lui faisant un clin d’œil) : C’est comme si c’était fait!!!

Le blond manipula quelques touches et la vidéo finit par avancer beaucoup plus vite. Mais sur l’écran étaient affichés Ulrich et Yumi, les deux s’étant endormis. Mais les parents ne s’étaient pas détaché de l’écran, attendant l’instant où l’un des deux finirait pas se réveiller. Néanmoins, le temps passa et les deux adolescents étaient toujours figés dans leur sommeil. Héléna et Odd avaient fini par être lassé et s’étaient réfugiés au fond de la salle pour ne pas déranger les adultes dans le visionnage.

Ils discutaient en murmurant entre eux, pour passer le temps en attendant la fin de la vidéo. Mais ils furent interrompus au bout d’un certain temps... par la mère d’Ulrich.
Mme Stern : Bonjour vous deux, vous le savez déjà je suis la maman d’Ulrich. Et vous êtes donc deux des amis de mon fils?!
H (impressionné par l’attitude émanant de la mère, calme et sereine) : Oui Madame. Je le connais moins bien que Odd, mais c’est comme si je les connais depuis toujours, avec Yumi.
O (tracassé) : Cela peut paraître indiscret de ma part... Mais pourquoi vous ne continuez pas de regarder la vidéo avec le proviseur, les parents de Yumi et votre mari?!
Mme Stern (souriante) : Car j’ai entièrement confiance en Ulrich! Je sais où sont les limites de ses bêtises. Et je sais que dans ce cas, il n’aurait rien fait à Mademoiselle Ishyama.
O : Pourquoi vous n’êtes pas en colère contre votre fils?!
Mme Stern : Tu dois dire ça, car tu étais là la première fois que je suis venue à Kadic?
O : Oui...
Mme Stern : C’est vrai qu’au début, j’ai toujours suivi ce que voulait mon mari pour l’éducation de notre fils, mais la situation dans laquelle est aujourd’hui Ulrich m’a fait ouvrir les yeux! Je ne veux plus continuer à être la femme qui suit son mari. Et je ne veux absolument pas que mon fils quitte Kadic?
H : Malgré qu’il se soit fait prendre ce matin dans la salle polyvalente avec Yumi en train de dormir?!
Mme Stern : Oui, malgré cela! Vous ne le savez peut-être pas, mais Ulrich adore cet établissement! Sans que mon époux ne le sache, Ulrich m’envoyait des lettres certaines fois. Pour me dire que tout allait bien... Mais surtout pour me dire qu’il se plaisait ici... en grande partie car il vous avait rencontré!
O (faisant une petite confidence) : Je m’en doutais un peu... Étant dans la même classe que lui et étant aussi son colocataire, je passe la majorité de mon temps avec lui. Et c’est vrai qu’à chaque fois que vous veniez, vous ou seulement le père d’Ulrich, il appréhendait quand vous étiez là. Il n’avait pas peur de se faire passer un savon à cause de ses notes, mais il craignait surtout que vous ne l’envoyer dans un autre collège, et donc loin de nous.
Mme Stern : C’est donc bien ce que je comprenais dans ses lettres... (curieuse) Par contre, est-ce qu’Ulrich s’en sort bien dans le spectacle?
H : Oui, j’en ai vu souvent des amateurs qui jouait la comédie, mais il a quelque chose qui fait qu’il a un jeu unique... C’est sûrement à cause de ce petit ’’truc’’ que votre fils a eu l’un des deux premiers rôles!
Mme Stern (rêveuse) : Alors, il a hérité cela de moi...
O (se comprenant pas) : Qu’est-ce que vous voulez dire?
Mme Stern (expliquant) : Quand j’étais plus jeune, un peu plus âgée que vous, j’étais une passionnée de représentation théâtrale. J’en ai été voir une bonne dizaine. Et puis un jour, on m’a proposé de participer à une pièce, car quelqu’un m’avait repéré en me disant que j’avais un grand talent. Cette pièce eut un grand succès. Mais mes études passait avant tout, alors le théâtre passait en seconde position, donc je ne pouvais pas faire toute les propositions qui se présentait.
H (émerveillée) : Waou!!!
Mme Stern (continuant) : Et puis, j’ai commencé à fréquenter le père d’Ulrich, et je prenais de moins en moins de temps pour ma passion. De plus que mon époux n’appréciait pas vraiment l’art vivant. Peu après, j’ai donc laissé tomber le théâtre. Ensuite est né Ulrich, et mes journées ne jonglaient qu’entre lui et mon travail. Finalement, quand il a eu vers l’âge de cinq ans, je l’ai emmené quelques fois voir des pièces de théâtre... C’est peut-être de là que vient son jeu de comédien?!
H : Sûrement...
O : Mais un fois, un comédien est venu nous présenter le théâtre, et il s’est ennuyé à mourir!
Mme Stern : Je suis comme lui, je n’aimais pas les cours de théorie, mais je préférais être sur les planches de la scène.
H : Ça expliquerait tout!

Tout à coup, leur discussion fut interrompue. Un cri venait de s’échapper de la vidéo. Le père de Sissi avait remis en lecture normale. Tous ceux qui regardait la captation de la nuit réalisèrent alors que les personnes qui avaient crié étaient alors Yumi et Ulrich. Car ils venaient d’être réveillés en sursaut par Jim. Les quatre parents, le principal et les deux troisièmes visionnèrent la bande jusqu’à ce que la japonaise et le samouraï disparaissent du champ de la caméra. Puis Héléna et Odd éteignirent tout le matériel (caméscope et ordinateur). Puis Odd prit la parole.

O : Et bien vous avez vu? Vos deux enfants ont juste dormi! Faudrait des fois les croire quand ils vous disent quelque chose en étant sincère!
Mme Stern (se tournant vers son époux) : Je te l’avais bien dit qu’ils n’avaient rien fait! Jamais tu ne m’écoutes! Et bien là tu aurais dû!
M. Stern (énervé de se faire réprimander par sa femme) : Mais...
Mme Stern : Pas de mais chéri! Il faut prendre en contre que ce ne sont que des adolescents, et ça, comme d’habitude, tu as tendance à l’oublier! Ulrich et son amie sont des enfants, tâche de l’effacer de la mémoire pour les prochaines années! (clin d’œil)
M. Stern : Je sais... Mais cela n’explique pas qu’ils se soient quand même endormi sans s’en rendre compte!
Mme Stern : Veux-tu bien arrêter d’en vouloir à ton fils?!
O (s’adressant aux parents) : Maintenant que vous avez la preuve de ce qu’il s’est passé cette nuit, vous n’allez pas enlever vos enfants de Kadic, hein?!
M. Stern : C’est à voir...
Mme Stern (se tournant vers son mari) : Hors de question! Notre fils reste à Kadic, un point c’est tout!!!
M. Stern : Hein?!
Mme Stern : J’ai pris la peine moi de parler avec ses amis! Et Ulrich se plait ici! Il a toujours eu mauvais caractère, comme toi chéri! (^^) Mais il s’épanouit à Kadic! Alors si tu le change d’établissement, ne vient pas te plaindre qu’il soit d’humeur fâcheuse après!
M. Stern (reconnaissant que sa femme avait raison) : D’accord, il va rester ici... Mais à une condition : qu’il ne s’attire plus d’ennuis comme celui-ci!

Odd était contente, Ulrich au moins n’allait pas quitter Kadic. Mais le sort de Yumi était incertain. Et le blond ne savait pas si les parents de la japonaise accepteraient que leur fille reste à Kadic... Héléna aussi s’inquiétait. Elle avait toujours considéré Yumi comme son amie depuis qu’elle était arrivé à Kadic. Si elle partait, c’était comme si elle perdait une sœur... De plus, si Yumi était envoyé dans un autre établissement, qu’adviendrait-il de la comédie musicale?! Le spectacle se déroulerait à la fin du mois en cours et la japonaise ne pourrait jamais être remplacée à temps...

O : Et vous, Monsieur et Madame Ishyama, vous allez quand même enlever Yumi de Kadic avec ce que vous venez de voir ?!
M. Stern : C’est vrai que maintenant que l’on a une preuve de ce qui s’est vraiment passé, cela demande réflexion...
H (s’approchant d’eux) : Je ne veux en nul point faire basculer votre opinion d’un côté ou de l’autre... Mais j’aimerais juste vous dire que Yumi se plait beaucoup à Kadic! Je ne la connais depuis aussi longtemps que les autres, mais ils ont vu, et le reste de la bande beaucoup plus que moi, Yumi s’épanouir dans cet établissement. Elle y est heureuse, d’abord parce qu’elle s’y sent bien, mais surtout parce qu’on est là aussi!...
O (insistant) : Vous voulez vraiment que Yumi ne soit plus heureuse si elle quitte Kadic?!
Mme Ishyama : Chéri, est-ce qu’on laisse Yumi ici ou pas?
M. Ishyama (après une longue réflexion) : D’accord... Mais si elle a encore des assez gros ennuis, elle peut dire adieu à Kadic, car je ne flanchirais pas la prochaine fois!!!

Les deux s’en revenaient pas. Leurs amis allaient pouvoir continuer d’étudier à Kadic... malgré que c’était leur dernier avertissement. Ils n’exprimèrent pas leurs sentiments extérieurement, mais ils n’en pensaient pas moins. Ils jubilaient intérieurement et avaient le sourire aux lèvres. Ce fut le père de Sissi qui les sortit de leurs pensées.

M. Delmas : Au fait les enfants, est-ce que vous avez déjà passé votre cours d’Histoire-géographie ce matin?
H (regardant l’heure à l’horloge de la pièce) : Non, on a cours avec M. Fumet de onze à midi normalement.
M. Delmas : Alors je crois que les révisions pour ce contrôle, qui ont posé tant de problèmes, vont peut-être porté leurs fruits!
O : C’est vrai que Yumi a fait révisé hier Ulrich pour le devoir sur table que l’on va avoir, mais pourquoi vous dites que ses révisions vont être fructueuses?
M. Delmas : Pour répondre à ta question, c’est parce qu’Ulrich peut encore passé le contrôle, et s’il a bien revu ses cours, alors la note sera à la hauteur de ses efforts. (se tournant vers les parents) Comme vos enfants ne sont pas désinscrits de Kadic, je vais les renvoyer dans leurs cours respectifs pour la dernière heure de la matinée. Pour ce qui est de la sanction, leur consignation de quatre heures à la bibliothèque sera cette après-midi.
Parents : D’accord.
H (n’osant pas regarder le principal) : Par contre Monsieur, vu que l’on a quitté la salle en plein cours, nous aussi nous serons puni?...
M. Delmas : Ne vous inquiétez pas, je sais que vous avez fait ça avec M. Della Robbia dans le but d’empêcher que vos amis ne quittent pas Kadic! Mais pour que cela ne vous reprenne pas, je vais juste vous obliger à faire deux heures de travail dans le parc, avec M. Rouiller. Et rien ne sera marqué dans votre carnet de scolarité, si c’est cela qui vous ennuie!
O & H (plein de gratitude envers le principal) : Merci.
M. Delmas : Mais allons plutôt chercher vos amis à la bibliothèque car la cloche de fin de cours va bientôt sonner et si l’on ne se dépêches pas de les trouver, ils ne seront jamais à l’heure après avoir appris qu’ils restent ici.
O : Oui, c’est certain. On y va.

Héléna rougit à cet instant-là. Elle craquait tout simplement. Elle ne voyait que rarement son ami blond avec tant de maturité, mais à chaque fois que c’était ainsi, elle découvrait comme un autre Odd, plus le Odd habituel de tous les jours. Et c’était toujours comme ça : Il devenait on ne peut plus sérieux quand cela concernait ses amis. Et la jeune fille succomba comme toujours, néanmoins elle reprit vite ses esprits et sa résolution : oublier Odd car celui-ci ne l’aimerait jamais. Héléna enterra au fond de son cœur ses sentiments et suivit toutes les personnes présentes dans la pièce vers le temple du savoir de Kadic.

Arrivés à destination, les cinq adultes et les deux adolescents ne trouvèrent d’abord personne. La cloche venant de sonner, tous les élèves étaient sortis pour aller en cours et ceux qui n’avaient pas cours l’heure suivant n’étaient pas encore là. Mais ils finirent par retrouver Ulrich et Yumi, en compagnie de Jim, tous les trois assis à une table espacée des autres. Le surveillant général se trouvait entre les deux amis, tandis qu’Ulrich continuait sans savoir pourquoi à réviser son cours d’Histoire. Et Yumi tentait tant bien que mal de travailler sur des exercices de Mathématiques.

Ce fut la jeune japonaise qui s’aperçut la première de la troupe des nouveaux venus, mais elle ne vit d’abord que la présence des adultes.
Y : M. le Principal, Monsieur, Madame Stern, Papa et Maman, que faites-vous là ?
Ulrich et Jim, par les dires de Yumi, se rendirent à leur tour compte de la venue du groupe.
U (aussi étonné que son amie) : Pourquoi vous êtes tous là?!
Jim (demandant au père de Sissi) : Monsieur?!
M. Delmas : Nous sommes venus vous chercher...

Après avoir entendu ce début de phrase, Yumi et Ulrich se dirent que c’était fini. La partie était terminée et ils allaient devoir quitter tout les deux Kadic, sans y remettre jamais les pieds, ou en tout cas, pas en tant qu’élèves. Mais ils n’auraient jamais pu imaginer qu’en fait, la situation était alors à leur avantage... Voyant les mines tristes de leurs amis d’où ils étaient, Odd et Héléna se dirent que les deux principaux interprètes n’avaient pas compris qu’on venait les ’’libérer’’. Ils décidèrent alors de passer devant les adultes (puisqu’ils se trouvaient derrière) pour rétablir la vérité.

H : Non, ce n’est pas ce que vous croyez...
O : On vient vous chercher pour que vous retourniez en cours!
Y : Héléna?!
U : Odd?!
H : Oui, c’est nous! Et on ne vous ment pas, vous ne quittez pas Kadic, on vient vous chercher puisque vous restez avec nous!
Y (regardant tour à tour ses amis et les adultes) : Mais, pourquoi ?... (s’adressant à ses parents) Tout à l’heure, vous vouliez absolument que je reste pas à Kadic?!
U (regardant ses parents) : Ce n’est pas une blague?!
Mme Ishyama (plongeant son regard dans celui de sa fille) : Disons que vos deux amis ont trouvé le preuve qui nous fallait pour qu’on change d’avis...
O : Pour une fois que l’on a tout oublié d’éteindre le caméscope qui enregistre les répétitions...
H : … Ça a été très utile! Vos parents et M. Delmas ont regardé la vidéo, en accéléré bien sûr et n’y voyant rien qui leur semblait louche ou déplacé je dirais, ils ont décidé que vous resteriez encore ici, avec nous.
Y (pleurant de joie en se jetant dans les bras d’Héléna) : Merci! Merci! Merci!
H (essayant de ne pas perdre l’équilibre) : Mais de rien... Après tout, les amis sont faits pour s’entraider, non?!
Y (avec un grand sourire) : Oui, c’est plus que vrai!
O (faisant une accolade à son colocataire) : Merci mon pote! Et ne me redis plus jamais ’’mon ami’’!!!
U (un sourire aux lèvres) : Tout ce que tu voudras... (content de dire cela) cher colocataire!

Les quatre parents regardaient l’échange entre leurs enfants et leurs amis. Et ils virent qu’Odd et Héléna avaient raison. Ulrich et Yumi étaient devenus plus à l’aise depuis qu’ils étaient ici. Mme Stern contempla plus particulièrement son fils avec un regard protecteur, plus que le fit son mari. Elle était heureuse qu’enfin son enfant est trouvé un juste équilibre dans sa vie, entouré de plusieurs amis. Mais les deux pères des comédiens du spectacles ramenèrent tout le monde à la réalité.
M. Stern : Cependant Ulrich, si un jour tu es encore entrainé dans une histoire similaire, tu peux être sûr que tu iras tout de suite dans un autre établissement! Et même si tes amis interviennent, cela n’y changera rien!
M. Ishyama : Pareil pour toi jeune fille, si tu t’attire des ennuis comme tu as eu aujourd’hui, tu seras aussi transféré dans un autre lycée.
U & Y (promettant) : D’accord!
M. Delmas (regardant sa montre) : Bon, les enfants, je vous autorise à regagner vos classe de cours pour la dernière heure de la matinée. Ulrich et Yumi, vos quatre heures de consignations se feront cet après-midi ici. Jim, c’est vous qui les surveillerez!
Jim : Oui Monsieur!
M. Delmas (regardant les quatre élèves) : Allez-y sinon vous allez être en retard!
Y, H, O & U : On y va!


Ce sera tout pour le moment, j’espère que cela aura comblée l’impatience de certains qui voulaient lire la suite!^^
Mais je vais quand même vous donner le titre du prochain chapitre qui sera posté, rien que pour vous faire languir d’impatience!^^

Chapitre 20 : Baiser volé... et grandes retrouvailles!




------------------------------




Chapitre 20: Baiser volé... et grandes retrouvailles!
Yumi et Ulrich prirent leur sac avec leurs affaires, puis ils se dirigèrent alors avec leurs deux amis vers l’entrée de la bibliothèque. La jeune metteuse en scène et le blagueur de la bande étaient devant, tandis que la japonaise et le samouraï étaient en retrait. Finalement, après de franchir le seuil de la porte, le brun saisit doucement le poignet de la geisha.
U (les yeux fixés dans ceux de la jeune fille) : Au fait Yumi...
Y (lui offrant un sourire que seule elle savait faire) : Oui Ulrich, qu’est-ce qu’il y a?
U (se rapprochant d’elle) : Merci de m’avoir donné des conseils et de m’avoir aider à réviser... (lui faisant un doux baiser sur la joue) Cela va me permettre d’avoir une bonne note!

Et il s’en alla... faisant tout pour éviter que ses joues ne s’empourprent.^^ Il savait les conséquences que cela pourrait avoir. De plus qu’il avait embrassé Yumi sur la joue devant leurs parents, rien que pour les ennuyer et les faire enrager. Leurs parents à Yumi et à lui les avaient vraiment déçu cette fois, ils n’avaient pas été capable de les croire tout de suite. Ce n’est seulement lorsque leurs amis avaient apporté une preuve solide que leurs parents avaient cru enfin en ce qu’ils disaient. Néanmoins, Ulrich vit là un autre avantage à ce coup envers les parents, il avait pu embrasser Yumi.^^ Bon, ce n’est que sur la joue, se dit le brun, mais c’est déjà un début. Et puis, il fallait bien qu’il rende à Yumi ce qu’elle lui avait donné un jour... (voir Chapitre 8)

Quand à Odd et Héléna, eux aussi avaient assisté à la scène et en étaient restés sous le choc. Ils connaissaient bien Ulrich pour savoir qu’il n’aurait jamais pu faire cela en temps normal. Ils étaient tellement ébahis, que lorsqu’Ulrich leur demanda s’ils pouvaient aller ensemble en cours d’Histoire, ils ne lui répondirent pas. Ils le suivirent simplement, mais sans s’en rendre vraiment compte. Lorsqu’Odd reprit à peut-prêt ses esprits sur le chemin, la première chose qu’il se jura de faire quand il pourrait, serait de demander à son ami quelques explications. Mais il préféra attendre le soir, où ils pourraient être seuls dans leur chambre. Et ils continuèrent tout les trois leur chemin vers le cours de M. Fumet.

Durant ce temps, dans la bibliothèque. Yumi... était telle une statue.^^ Elle ne s’était tellement pas attendue à ce qu’Ulrich ose un jour lui fasse la bise, qu’elle était tétanisée. Cependant, elle n’était pas la seule à être choqué. Les parents d’Ulrich et les siens faisaient aussi une drôle de tête. Ils n’avaient pas dû apprécier le baiser sur la joue du jeune homme, surtout ses parents à elle. Mais elle se dit aussi qu’il faudrait mieux qu’elle quitte au plus vite la pièce, ou elle devrait donner des explications. Et elle n’avait pas l’intention d’en fournir encore.
Y (la voix un peu tremblante) : Bon, moi aussi je vais aller en cours! A tout à l’heure Maman et Papa, je rentrerais ce midi à la maison.

Et elle sortit de la salle. Les parents ne reprirent pas leurs esprits assez tôt pour arrêter l’adolescente à temps, mais cela valait mieux pour elle. M. Delmas, lui avait suivit la situation avec un petit sourire aux lèvres. Les élèves de Kadic deviennent de plus en plus malicieux à ce que je vois, pensa-t-il. Il avait tout de suite compris que le jeune homme avait fait cela pour choquer les parents. Et d’après ce qu’il venait de voir, cela avait très bien réussit!^^ Le père de Sissi s’adressa alors aux autres adultes.
M. Delmas : Je vais vous raccompagner à la grille de Kadic, si vous voulez bien... A moins que vous ayez d’autres affaires à vous occuper ici?
Mme Stern : Non, c’est bon... On va y aller. (parlant à son mari pour être sûr que lui aussi voulait la même chose) Chéri?
M. Stern (encore sous le choc du coup fait par son fils) : Oui, oui, on y va!
Mme Ishyama (étant cette fois-ci du même avis que la mère d’Ulrich) : Oui, nous aussi, on va y aller.

Son mari, quand à lui, ne répondit pas du tout, tellement il était encore scotché par, premièrement le fait qu’Ulrich est fait la bise à sa fille, et deuxièmement, que celle-ci n’est absolument pas repoussé le jeune homme.
(Note de l’auteur : Bravo Yumi! T’as réussi à stupéfier ton père! Mais si tu ne le voulais pas et que tu n’as pas fait grand chose pour!^^)

Retrouvons Héléna, Odd et Ulrich. Ils étaient enfin arrivés en classe d’Histoire... quelque peu essoufflés d’avoir couru. Odd poussa doucement la porte de la classe.
O : Bonjour Monsieur et désolé d’arriver à cette heure...
M. Fumet : Mais vous n’avez pas à vous excuser M. Della Robbia, vous n’êtes pas en retard puisque vos camarades ne sont pas encore installés à leur place. C’est même un exploit venant de votre part!
H (derrière le blond) : Merci Monsieur!
U (après elle) : Et c’est pareil pour moi.

Quand les deux Einsteins, qui installaient leurs affaires et ceux d’Héléna et d’Odd, entendirent la voix de leur ami pratiquant le pentchak-silat, ils se tournèrent vers d’où venait les paroles. Et ils coururent vers leur ami quand ils s’aperçurent que c’était lui.
A & J : Ulrich!!!

L’ancienne gardienne de Lyoko lui sauta au cou, trop contente et le génie lui fit une accolade. Ils étaient tout les deux contents.
A : Ce n’est pas un rêve dit?! (baissant le ton car personne ne connaissait pourquoi Ulrich n’avait pas été en cours de huit onze heures) Tu ne viens pas pour nous dire au revoir quand même?!
U : Non Aelita, ce n’est pas ton imagination, je reste ici! (regardant Héléna et son colocataire) Et je dois une fière chandelle à eux deux. Le plan qu’ils avaient prévu a été parfait!
J (voulant parler de leur amie de seconde) : Et comment ça c’est passé pour...
U (savant de qui il pensait) : Ne t’inquiètes pas... Pas de problèmes pour elle aussi.

Peu à peu, toute classe s’agglutina autour des derniers arrivés, et plus particulièrement de Ulrich. Tous voulaient savoir ce qui s’était passé pour qu’il ne vienne pas en cours les trois heures précédentes. Mais il ne répondit à aucune question, préférant alors ne pas créer de rumeurs. Néanmoins, à un certain moment, un cri hystérique surpassa alors tout le bruit que faisait les adolescents.
??? : Ulrichinou!!!
U (la voyant essayer de l’atteindre) : Oh non, pas toi Sissi...

Pour le plus grand bonheur du brun, Odd s’interposa entre elle et lui, empêchant ainsi la peste de venir jusqu’à lui.
O : Stop Sissi, la journée d’Ulrich a déjà failli mal commencer, alors toi, avec ta tronche de cake, tu pourrais bien toi, lui la pourrir encore plus!
U (y rajoutant un couche) : Et je te le répètes encore, je ne suis pas ton Ulrichinou!!!
Sissi (folle de rage) : Rrgghh! Tu me payera un jour Odd!

Ainsi se termina cette discussion. Puis M. Fumet mit fin à tous les bavardages en sifflant, en prétextant qu’il fallait bien un jour qu’ils fassent leur contrôle sur la Guerre Froide. Tous les visages des élèves passèrent alors de la joie à une expression plus triste. Cependant, Ulrich lui ne semblait pas être très affecté par le rappel de ce devoir, car il savait qu’avec les révisions que lui avait fait faire la japonaise, il ne pouvait que très bien s’en sortir.
Il s’installa donc, tout comme ses camarades, et le contrôle put commencer...

A midi, la cloche sonna, annonçant la fin de l’heure. Les élèves de troisième sortirent au compte goutte de la salle. Le premier de la bande à sortir fut Odd, bientôt rejoint par Héléna, et enfin par les trois autres. Contrairement à d’habitude, Ulrich avait prit tout le temps mit à disposition pour le contrôle, sous le conseil de Yumi. Il sortit content de lui de la salle de classe.

H : Alors, comment s’est passé le contrôle?
J & A : Comme d’habitude, aucun problème!
O : Moi aussi, ça a été. J’ai encore un peu de mal pour le paragraphe argumenté, mais les astuces que tu m’as données mercredi quand on révisait, m’ont bien aidé.
H (rougissant un peu) : Mais de rien Odd... Quand à moi, j’ai eu quelque problèmes par rapport aux dates que l’on demandait dans les questions. J’ai dû en échanger quelques unes!
A : Ne t’en fais pas, tu auras une bonne note comme d’habitude. (s’adressant au brun) Et toi Ulrich, pas eu trop de soucis?
U (triomphant) : Aucun! Les conseils de Yumi ont porté leurs fruits...
O : Et bien moi, je vois surtout un autre avantage qu’elle t’ait fait réviser ce contrôle... (grand sourire) Tu as pu dormir avec elle!
U (mettant sa main sur la bouche du blond) : Mais baisse d’un ton, je n’ai pas envie que tout le collège sache ce qui s’est passé!
Il regarda aux alentours pour voir si Milly et Tamia ne trainaient pas dans les parages.
O (malicieux) : Quoi, tu es timide?! Tu ne veux pas qu’on sache que vous vous êtes endormi ensemble, ta japonaise et toi?! (il courut, sentant qu’Ulrich allait le poursuivre)
U (tout rouge, se mettant à lui courir après) : Mais tu vas te taire à la fin!!!

Héléna, Jérémie et Aelita regardaient la scène avec amusement. Ils se dirent que si jamais Ulrich n’avait plus jamais été à Kadic, ils n’auraient plus jamais eu droit à ces petites spectacles qui savaient si bien les faire rire.
J (se rendant compte de quelque chose) : Au fait, où est Yumi? Normalement, elle aurait dû nous rejoindre devant notre classe, comme à chaque fois...
U (revenant en regardant son portable) : Ne te fais pas de sang d’encre Einstein. Elle vient de m’envoyer un message disant qu’elle ne mangera pas à la cantine à midi. Elle préfère manger chez elle, puisqu’elle doit se changer et prendre ses affaires de cours pour récupérer les heures qu’elle a loupé ce matin.
A : Ah d’accord.
H : De tout façon, puisque les heures de consignation d’Ulrich et elle ont été déplacé à cet après-midi, on va vite la revoir!
J : Vous avez été quand même puni?
U : Oui, même si c’était involontaire, on a tout de même enfreint le règlement intérieur... Mais je préfère ça à être envoyé dans un autre établissement.
A, H & J : Nous aussi!
O (malin, après avoir regardé l’écran de son portable) : Moi, ce que je trouve bizarre tout de même, c’est que seul toi Ulrich, vient de recevoir un SMS de Yumi...
U (méfiant) : Tu insinue quoi là?!
O (malicieux) : Je me dis que la sélection du destinataire du message doit avoir un rapport avec ce qui c’est passé à onze heures à la bibliothèque...
H (réfléchissant) : T’as pas tord Odd...
U (ses joues s’empourprant) : Mais vous allez arrêtez tout les deux?!
A : Mais qu’est-ce qu’il s’est passé il y a une heure?
U (ne savant pas vraiment où se mettre) : Rien de spécial...
H : Tu as quand même réussi à nous laisser sous le choc Odd et moi!
J : Mais qu’est-ce qu’il a fait?
O (grand sourire) : Disons qu’il a fait un bisou sur la joue à sa chérie...
A (abasourdie, tout comme Jérémie) : Tu as fait quoi?!
U (mécontent) : T’étais obligé de leur dire tout de suite?!

Tout le monde dans la cours les regardait, maintenant que le pratiquant de pentchak-silat venait de crier.
A : Désolé... Mais je suis super contente pour toi, tu deviens moins timide!
U : J’ai fait ça instinctivement, sans vraiment réfléchir. Et c’était surtout pour énerver nos parents qui étaient là...
J : Et Yumi, comment a-t-elle réagi?
U : J’ai filé sans attendre quelque chose en retour Einstein!
J : Tu n’as même pas voulu rester pour voir sa réaction? Mais pourquoi tu n’es pas resté?!
U : Tu crois vraiment que j’aurais eu le courage?! Si tu faisais la même chose que moi à Aelita, penses-tu que tu aurais fait ce que tu dis?

Jérémie ne répondit rien, tellement il était gêné devant la situation. Il n’avait pas pensé à se mettre à la place de son ami, pour savoir comment lui réagirait. Le génie était au courant des sentiments que son ami a envers la japonaise, et cernait un peu prêt ceux de celle-ci. Et il ne comprenait pas qu’Ulrich se soit défilé en partant de la bibliothèque. Mais en y réfléchissant, il comprit que le samouraï n’était pas encore à l’aise pour les déclarations de sentiments. Et il savait ce que c’était, puisque lui-même n’arrivait pas à dévoiler son amour à Aelita. Quand à l’ancienne gardienne de Lyoko, celle-ci était devenue plus rouge qu’une pivoine, suite à l’allusion que venait de faire le brun. Jamais l’élu de son cœur n’avait fait cela, malgré que dans les plus beaux de ses rêves, cela se réalisait.

Cependant, le goinfre affamé vint tous les sortir de leurs rêveries.
O : Bon, il est midi! Si vous voulez discuter, vous pourrez le faire au self, pendant que moi je ne mourrai pas de faim à vous écouter comme tout de suite.
A (riant) : C’est bon, on y aller au temple de la nourriture...
H : As-tu un jour dans ta vie oublié de penser à manger?!
O (en pleine réflexion) : Euh... bah... non!
H (levant les yeux au ciel) : C’est malheureusement ce que je pensais...
Et ils se dirigèrent alors vers le réfectoire. Ils y mangèrent dans la bonne humeur, savant que chaque moment est précieux et doit être vécu à fond. La preuve étant que tout peut basculer un jour, comme le montre ce qui s’était passé le matin même.

A treize heures vingt, Yumi était déjà de retour pour voir ses amis et ensuite allé, en compagnie d’Ulrich, à leurs heures de consignation. Dès que les deux Einsteins virent arriver la japonaise de la grille de Kadic, tout deux allèrent à sa rencontre, suivit du reste de la bande. Les deux intellos étaient les seuls à ne pas avoir vu ’’leur grande sœur’’ après qu’ils aient été ’’libéré’’ par Odd et Héléna. Cela leur faisait du bien de la voir, si le matin même tout avait été différent, ils ne seraient pas en train face à elle à se moment-là. Ce fut encore de grandes retrouvailles...

Mais la réalité les rappela vite à l’ordre. Chacun devait aller à ses occupations. Le goinfre et la jeune metteuse en scène allèrent aider M. Rouiller dans le parc, comme le père de Sissi leur avait donné cela en punition. Les deux Einsteins devaient encore régler de nombreuses choses à propos du spectacle donc ils s’enfermèrent chacun dans leur coin pour ne pas être déranger. Quand au samouraï et à la japonaise, ceux-ci devaient être consigné pendant quatre heures à la bibliothèque, donc ils s’y rendirent, quand Yumi revint à Kadic. Jim leur avait fait une fleur, ils ne les avait pas surveillé (comme pour Jérémie et Aelita) pour vérifier qu’ils iraient bien à leurs heures de consignation. Cependant, Ulrich et Yumi ne s’adressèrent pas vraiment la parole durant ses quatre heures. Tout d’abord, parce qu’ils étaient très occupés à récupérer les leçons auxquelles le matin ils n’avaient pas été là. Mais surtout, parce qu’un malaise était né entre eux, suite à la bise qu’Ulrich avait fait à Yumi.

L’après-midi passa rapidement et la consignation des deux principaux comédiens prit fin. Ils sortirent alors de la bibliothèque sans se regarder. C’est Ulrich qui finalement brisa le silence entre eux.
U (savait bien que sa bise était la cause du silence qui était alors entre eux) : Tu sais Yumi, pour ce matin... je suis désolé! Ça m’a prit subitement, sans réfléchir. Je voulais simplement te remercier...
Y (lui mettant une main sur son épaule et le coupant) : Ne t’en fais pas, j’ai compris... N’empêche que tu m’as beaucoup surpris sur le moment... (devenant rouge tomate)
U (écarlate lui aussi) : Je ferais mieux de réfléchir avant d’agir certaines fois... C’est Odd qui m’a donné cette mauvaise habitude...
Y : Je te dis de ne pas t’inquiéter...^^ La seule chose qui a vraiment changé, c’est l’attitude de mes parents. Ils étaient entre la colère et l’étonnement, et je peux te dire qu’à midi, je ne savais plus vraiment quoi faire et où me mettre! (elle ria)
U (perplexe) : Dois-je comprendre cela comme un compliment ou comme un reproche?!
Y (un sourire aux lèvres) : Plutôt comme un compliment... Tu as réussi à rendre la monnaie de leur pièce à mes parents. Je les déteste quand ils ne me font pas confiance et qu’ils ne croient pas en moi...
U (souriant): Ça a fait le même effet à mes parents...
Y : On peut dire que nos parents sont plutôt sur notre dos par rapport aux autres...

Un silence tomba alors sur les deux amoureux. Au bout de quelques minutes, une sonnerie annonçant l’arrivé d’un message, brisa ce silence. Ulrich venait de recevoir un SMS de la part de Einstein.
U (après avoir lu le message) : Les autres me demande de les rejoindre dans la chambre des filles, tu viens avec moi?
Y (regardant l’heure à sa montre) : Oui, il est que cinq heures et demi. Mais je ne pourrais pas rester trop longtemps, je dois être chez moi à sept heures, dernier délai. Mes parents m’ont imposé un couvre-feu...
U (n’osant pas la regarder en face) : Après ce qui nous est arrivé, je peux comprendre...
Y : Bon, allons-y!

Et ils se dépêchèrent de rejoindre le reste de la bande à l’étage des filles. Quand ils entrèrent dans la chambre d’Aelita et d’Héléna, ils virent leurs amis séparé en deux groupes. Jérémie et Aelita s’étaient installés sur le lit de cette dernière où ils travaillaient ensemble sur les accords des musiques pour le spectacle. La jeune metteuse en scène et son ancien correspondant s’étaient, quand à eux, posés au bureau de la rousse. Odd avait l’air de se casser la tête sur un livre qu’il avait devant lui et son amie l’aidait.
H : Allez Odd, tu as bientôt fini! Tu ne vas pas arrêter alors que tu en vois le bout?!^^
O (s’effondrant sur le livre) : Mais je n’en peux plus!
H : Qu’est-ce que ce serait été si je ne t’avais pas aidé?!
O : Heureusement que tu m’a épaulé, sinon je ne m’en aurait jamais sorti!
H (rougissant devant le compliment) : Oh, mais de rien...

Le samouraï et la japonaise toussotèrent à ce moment pour montrer leur présence. Les ayant remarqué, les Einsteins enlevèrent les écouteurs qui se trouvaient sur leurs oreilles et les deux autres lâchèrent des yeux le livre qui faisait tant souffrir le pauvre Odd.^^
H : Alors, pas trop ennuyer de ses quatre heures de consignation?!
Y : Non, ça a été, on a pu ainsi récupérer les cours de ce matin que l’on a raté!
U : Et vous, qu’est-ce que vous avez fait?
A : J’ai travaillé avec Jérémie pour les accords sur les fonds musicaux pour la comédie musicale. (se tournant vers Héléna) Et tu vas être contente, on est en train de faire le dernier!
H (super contente) : Génial!
J (parlant à Ulrich et Yumi) : Il ne restera plus qu’à finir les accords pour les musiques que vous chantez vous deux.
U : On pourra alors répéter avec la meilleure version des mélodies. Super!
Y (s’adressant à Odd et Héléna) : Et vous deux, qu’avez vous fait?
H : J’ai aidé Odd à faire et à finir ses Mathématiques.
U (étonné) : Et tu arrives à lui faire faire?! Moi j’ai jamais réussi à lui faire finir ses exercices de Maths!
H : J’y arrive... (en riant) Mais j’ai des fois du mal à le motiver...^^
U : Mais au fait, tu as dis qu’il fait des Maths, mais d’après ce qu’on m’a rapporté, il n’y en a pas à faire pour la prochaine fois?!
H (rougissant) : Euh, c’est que...
O (donnant l’explication) : Mme Meyer m’a donné en plus deux exercices à faire en devoir maison, parce que j’ai dérangé un peu le cours...
H (gênée) : Et je l’aide parce que c’est en partie ma faute s’il s’est fait punir...
O : Mais je te dis que tu n’avais pas à t’excuser...
U : Qu’est-ce qui est arrivé ?
H (embarrassée) : Disons qu’Odd m’a énervé pendant le cours de Mme Meyer et que je lui ai crié de me laisser tranquille. Mais j’ai dû parler trop fort parce que toue la classe m’avait entendu, ainsi que la prof...
O : Et comme elle ne savait pas quoi dire, j’ai pris la parole en disant que c’était ma faute car je l’embêtais trop en lui demandant ce que je ne comprenais pas! Donc la prof m’a puni moi et pas Héléna!

Yumi et Ulrich regardèrent alors bizarrement Odd puis Héléna.
H : Pourquoi vous faites cette tête-la?!
U : Euh... C’est que l’on est pas habitué à ce qu’Odd vienne à la rescousse de quelqu’un et se fasse punir à la place de celui-ci.
Y (regardant son ami glouton) : Oui... C’est bien la première fois!
O (parcourant le reste de la bande des yeux) : Bah quoi?! Je n’allais pas laisser Héléna se faire sanctionner alors qu’elle n’était pas l’origine du problème!
J : N’empêche quand même que c’est inhabituel venant de ta part!
A : Ils ont pas tord Odd!
O (les comprenant pas) : Mais on va pas en faire toute une histoire quand même! Non?!

Puis il se retourna vers le bureau de la jeune rousse et termina son exercice avec Héléna. Cinq minutes plus tard, le travail était fini, mis au propre et prêt à être donné à la professeur.
O (s’étirant) : C’est bon, enfin terminé. Depuis le temps qu’on s’y était mis...
Y (étonnée) : Mais vous n’avez pas passé ces quatre dernières heures à faire les deux exercices quand même?!
H : Non, on y a passé un peu moins de deux heures...
O : De deux à quatre heures, on était avec M. Rouiller. Le père de Sissi nous a donné ce deux heures de travaux ’’d’intérêt collectif’’ pour que l’on ne soit plus tenté de quitter les cours comme ça, même pour aider des amis.
U : En gros, tu as passé ton après-midi à faire des punitions?
O (rangeant ses affaires dans son sac) : Bah... Ouais...
Y : Un peu comme nous alors...
O : Sauf qu’Héléna et moi, la faute a été moins étrange.
U (méfiant) : Que veux-tu dire par là?!
H : Ce qui veut sûrement dire pas là, c’est qu’il se demande comment est-ce que vous ne vous êtes pas aperçu que vous vous étiez endormi. C’est ça Odd?
O (installant et allumant son ordinateur devant lui) : Tu lis dans mes pensées!
Y (devenue toute rouge) : Mais vous avez bien vu la vidéo vous aussi?! On était tellement fatigué qu’on s’est finalement endormi!
U : On était totalement crevé à cause de ton entrainement pour la valse. Et moi, j’avais en plus l’entrainement épuisant que Jim nous a fait faire hier après-midi.
Y : Bon, maintenant que vous avez les explications, on peut oublier cette mésaventure et passer à autre chose?!

Un silence débuta alors, mais pas pour longtemps. Car les Einsteins, qui s’étaient un peu effacés de la conversation, venant de terminer sur quoi ils travaillaient.
A : Entièrement d’accord. Bon, on a fini! Vous voulez que l’on vous passe ce qu’on a créé?
Y (curieuse de savoir ce que ça allait donné) : Allez-y!

Tout ceux qui étaient alors restés debout s’assirent sur une chaise de bureau ou s’installèrent confortablement sur les lits des jeunes filles. Et ce que venait de composer les deux génies était au delà des attentes des espérances de la jeune metteuse en scène et du reste de la bande. Toutes les mélodies étaient parfaites, sans fautes de goût ou de problèmes avec les instruments choisis.A la fin, la première à exprimer son avis fut l’ancienne correspondante d’Odd.

H : C’est fabuleux! Vous avez fait un bon travail tout les deux!
J : Normalement, j’aurais dû m’occuper tout seul de cela, mais heureusement d’Aelita était là, sinon je ne m’en serais jamais sorti!
A (rougissant d’un coup) : Mais c’était normal...

Chapitre 21: La face cachée d’une maman
Quand tout d’un coup, Odd qui était dans la conversation tout en surfant sur Internet grâce à son ordinateur portable, lâcha une exclamation, signe de son étonnement.
O : Woua!!!

Les autres se retournèrent vers la blagueur pour savoir qu’est-ce qui se passait.
J : Qu’est-ce qu’il y a Odd?!
O (se tournant vers les cinq autres) : Héléna, tu te souviens de la discussion que l’on a eu avec la mère d’Ulrich ce matin.
H (ne voyant pas vraiment où il voulait en venir) : Oui...
O : Et bien disons qu’elle a même un peu minimisé ce qu’elle nous a dit...
U : Comment ça ma mère?!
H (expliquant) : Lorsque vos parents, à Yumi et à toi, ont visionné la vidéo de cette nuit avec le principal, ta mère s’est éclipsée durant la vidéo. En fait, elle n’en a vu qu’une moitié, je dirai. Elle te faisait confiance car elle savait que tu n’avais rien fait! Et quand elle ne regarda pas la vidéo, elle discuta avec Odd et moi...
U (n’y croyant pas) : Ma mère... Me faire confiance?
H : Disons que désormais, ta mère ne suivra plus ton père pour ton éducation. La situation d’aujourd’hui lui a fait ouvrir les yeux, comme quoi ton père y allait un peu fort des fois. C’est elle qui a eu le dernier mot en lui disant que tu restais ici. Les lettres que tu lui envoyais montre que tu apprécie d’être à Kadic.
U (content de s’être au moins ’’réconcilié’’ avec sa mère’’ ) : Il faudra que je lui dise merci...
J : Tu envoies des lettres à ta mère toi?!
O : J’allais aussi te poser la question.
U (gêné) : Bah oui... Pourquoi tu poses cette question?
J : Non, je disais juste ça parce qu’on ne t’a jamais vu envoyer une lettre...
U : J’ai quand même le droit d’envoyer des lettres non?!
J (redoutant le samouraï) : Mais bien sûr , t’inquiètes pas...
A (voyant les rougeurs sur les joues de son ami) : Tu n’as pas de honte à avoir à envoyer des lettres à ta mère Ulrich! La preuve, c’est ce qui t’a en partie sauvé la mise aujourd’hui!
U : C’est juste que j’ai juste que j’ai l’impression d’être le seul garçon à correspondre avec ma mère ici!
J & O : Nous aussi, on en envoie de temps en temps, mais s’en se faire voir...
Y : Je vous jure les mecs et leur fierté! Pas vrai les filles?
A & H : Tout à fait d’accord!
O : Et voilà les filles qui se foutent de nous! Merci Jérémie d’avoir entamer le sujet!
J : Mais c’est pas ma faute!

Les filles étaient amusées par la scène qui se déroulait sous leurs yeux.
U : Bon, stop, fin de cette discussion! Odd, dit moi plutôt ce que tu recherchais sur ma mère!
O (bougeant l’écran pour que son colocataire puisse le voir) : Regarde par toi même!

Sur l’ordinateur s’affichait un article de journal d’une rubrique culture. Il y avait une grande image d’une femme en tenue de scène avec un bouquet à la main et le reste de la page était l’article écrit. Ulrich fut étonné quand il reconnut la femme.
U : Mais c’est...
O : ...ta mère. Oui Ulrich, c’est elle. Heureusement que je me souvenais de son nom de jeune fille que tu m’avais dit un jour! J’ai ainsi pu retrouver cet article.
U : Mais qu’est-ce qu’elle fait dans cet tenue?
H : C’est cela que ta mère nous a expliqué. Ta mère adorait l’art vivant et plus spécialement le théâtre. Elle n’était qu’amatrice mais elle avait un grand talent et a participé à plusieurs pièces, mais ce fut surtout la première qui eut un franc succès...
U (choqué) : Tu dois faire erreur, on ne doit pas parler de la même personne...
H : Si, on parle tout les deux de ta mère. (désignant l’écran) Sur cette photo, c’est elle après la première représentation de sa première pièce. Elle avait alors un peu plus de notre âge.
U (commençant à y croire) : Mais alors, pourquoi est-ce qu’elle n’en parle jamais chez moi?
O : Elle nous l’a raconté à Héléna et à moi. Ses études ont passé avant tout, et puis elle a commencé à sortir avec ton père qui n’aimait pas trop l’art vivant, et après il y a eu ta naissance... Elle a abandonné sa passion au fil du temps.
U (comprenant) : Elle ne m’en a jamais parlé...
H : Tu ne te souviens pas des pièces qu’elle t’emmenait voir quand tu étais petit?!
U : Si, ça me revient un peu, ma mère et moi allions des fois au théâtre...
H : Ta mère pense que c’est pour cela que tu as été pris pour le spectacle, car c’est un don qui te vient probablement d’elle et de ses visites au théâtre. Pas de façon théorique, mais de manière pratique : être sur scène.
J & A : Woua!!! On aurait jamais pu imaginer cela d’elle!
U (riant) : Et moi, qu’est-ce je devrais dire alors?! (regardant avec attendrissement la photo) Elle a l’air si heureuse!
O : Tout comme toi quand tu y vas à fond sur scène!
Y (observant avec attention l’image) : En tout cas, ta mère doit être contente que tu fasses du théâtre, elle renoue alors un peu avec sa passion d’autrefois! Elle doit être fière de toi...
U (touché par ses paroles) : Merci Yumi!
O : Néanmoins, ta mère ne se vantes pas. Elle dit qu’elle n’était qu’une amatrice, mais regarde la fin de l’article!
H (lisant à haute voix) : Nathalie Hedram est promis à un belle avenir. Le metteur en scène confirme « Nathalie a beau être considéré comme une amatrice dans le métier, mais elle a l’âme d’une professionnelle et pourrait bien le devenir un jour... »
(Note de l’auteur : C’est moi qui est choisi le prénom et le nom de jeune fille de la mère d’Ulrich, comme on ne nous les donne pas dans dans la série.)
A : Et bien, ta mère devait être très doué Ulrich!
U : Je crois bien oui... Cependant, j’aurais aimé qu’elle m’en parle plus tôt. Je l’aurais vu alors autrement, et pas toujours comme une femme qui toujours suit son époux. (regrettant d’avoir souvent considéré sa mère comme telle)
Y (mettant sa main sur l’épaule du jeune homme) : La passé ne peut pas être changé, mais tu peux changé le futur, puisqu’il n’est pas encore écrit...
U (souriant) : Oui, tu as raison! Merci...

La discussion fut close et chacun vaqua à ses occupations tout en restant dans la chambre des jeunes filles. Jérémie s’occupa à faisant des plans pour les futures installations qu’il devait faire à la scène de la salle polyvalente. Odd faisait répéter à Yumi et Ulrich leur texte. Quand aux deux occupantes de la pièce, elle discutaient des costumes du spectacle. Seulement, une sonnerie vint briser la tranquillité qui s’était établie dans la chambre. C’était le portable de Aelita qui sonnait, annonçant à sa propriétaire qu’elle recevait un appel. Toute bande, mais surtout les anciens lyokoguerriers, se demandèrent qui cela pouvait bien être. A part eux, personne ou peu de gens avait le numéro d’Aelita. Quand celle-ci vit sur l’écran qui l’appelait, elle fut d’abord surprise, puis un large sourire naquit sur ses lèvres. Puis, plus énigmatique pour les autres, elle quitta la pièce pour répondre à son interlocuteur. Le reste de la bande s’échangèrent lors un regard d’incompréhension. Jamais leur amie ne leur avait été si mystérieuse, à part le mois avant l’arrivée d’Héléna, lorsqu’elle s’enfermait dès qu’elle le pouvait dans sa chambre, pour confectionner des petits costumes.

Au bout de quelques minutes, un cri venant d’Aelita retentit dans tout le bâtiment de l’internat. Les cinq autres de la bande se précipitèrent à ouvrir la porte donnant sur la couloir. Nombreuses aussi fut leurs camarades à passer la tête par l’ouverture de la porte pour savoir qu’est-ce qu’il était arrivé. Héléna leur dit alors qu’il n’y avait rien eu et qu’elle pouvait retourner à ce qu’elle faisaient.

Pendant ce temps, Aelita s’était littéralement jetée dans les bras d’Einstein, avec les larmes aux yeux. Cela fit devenir le génie plus rouge qu’une tomate.
O (mettant une main réconfortante sur l’épaule de sa fausse cousine) : Hé Princesse, pourquoi tu pleures? On vient de t’apprendre une mauvaise nouvelle?!

Chapitre 22: Une mauvaise nouvelle? Peut-être pas...
Aelita lâcha doucement Jérémie, malgré qu’elle aurait bien voulu rester encore un peu dans les bras de celui qui l’avait arraché des griffes de Xana.^^
A (enlevant ses larmes avec ses doigts) : Qui te parle de mauvaise nouvelle? C’est plutôt formidable! C’est Sophie qui vient de m’appeler.
J (ne voyant pas de qui son amie parlait) : Sophie???
A : Sophie! La tiroir-caisse des Subdigitals! Ils vont faire une tournée cet été, au mois d’Août... (sautant partout) Et ils voudraient que je fasse pour toutes leurs dates leur première partie!!!
Y (super contente pour elle) : Mais c’est génial!
A (se tournant vers l’élu de son cœur) : Je ne savais pas par contre si tu avais déjà prévu quelque chose pour les grandes vacances... Au pire, je peux rappeler et leur dire que je ne pourrais pas!
J (heureux) : Mais pourquoi tu dis ça Aelita?! C’est la chance de ta vie, prends-là! C’est une occasion de te faire connaître plus que tu ne l’es déjà!
A : Tu es sûr que ça ne te dérange pas?!
J : Mais oui... Et puis, tant que tu es heureuse, moi aussi je suis heureux.

Le génie ne mit que quelques secondes à voir qu’il venait de dire quelque chose qu’il n’aurait pas dû déclarer à haute voix. Il se mit immédiatement à rougir des pieds à la tête. Héléna, Odd, Ulrich et Yumi, quand à eux, avaient le sourire aux lèvres. Jérémie montrait toujours ses sentiments sans le vouloir vraiment : il se mettait dans l’embarras et eux riaient à chaque fois. Et enfin, pour finir, l’ange virtuelle avait aussi les joues colorées, mais avait l’air moins mal à l’aise que le génie. Elle savait depuis bien longtemps que le jeune homme ressentait quelque chose pour elle, elle n’était pas dupe. Et les petits gaffes que faisait Jérémie quelques fois étaient ces petits choses qui lui rendaient la vie encore plus belle. Quand elle redescendit sur terre, Einstein était toujours aussi rouge et leurs amis (surtout Odd^^) étaient sur le point de lancer une réplique qui l’aurait encore plus mis dans l’embarras. Alors la jeune fille aux cheveux roses décida de prendre les devants et de parler avant que quelqu’un ne le fasse.

A : Je le sais Jérémie, je le sais... (changeant de sujet pour sauver Einstein) Bon, mais ce n’est pas tout! Les Subdigitals participent aussi à un concert de charité mercredi prochain, qui se passera dans l’après-midi... Et ils voudraient que je passe avant eux, juste de quoi chauffer le public...
H (voyant sa mine tracassée) : C’est chouette! Mais alors pourquoi fais-tu cette tête?
A : C’est que je pensais avancer sur les costumes du spectacle! Si je ne peux pas travailler dessus toute cet après-midi-là, je risque de prendre du retard et j’aurais du mal à pouvoir récupérer des heures où je pourrais bosser dessus!
O : Et tu n’as pas une solution?
A (réfléchissant) : Non... (son regard tomba sur un sac se trouvant dans la pièce) A moins que... Si je ne peux pas travailler ici, à Kadic, et bien je n’aurai qu’à emmener ce que j’ai besoin avec moi.
J : J’y aurais pas pensé!
A : Et puis, on ne va pas me prendre tout le temps de l’après-midi, il y aura juste la répétition et le moment où je passerai, donc j’aurai du temps entre pour œuvrer sur les tenues.
H : J’ai confiance en toi, je sais que tu termineras tout à temps!
A (grand sourire) : Merci!

Tous étaient contents pour leur amie. Ce n’est pas tous les jours que vous pouvez côtoyez la DJ qui fera la première partie des Subdigitals durant leur tournée. Sauf le reste de notre bande. Ils était fière d’elle et de ce qu’elle avait réussi à faire jusque là. Et les anciens lyokoguerriers la connaissait assez bien pour savoir que recommencer une vie après avoir été enfermé dans un monde virtuel pendant dix ans n’était pas simple.
H : Par contre Aelita, tu m’en a déjà parlé de ce groupe pour lequel tu fais des fois les premières parties, mais en fait c’est qui?

Le reste de la bande fut estomaqué par ce que venait de dire la dernière arrivée du groupe. Elle ne connaissait par les célèbres Subdigitals?! Héléna remarqua rapidement que les autres n’avaient plus l’air d’être connecté avec la réalité. Elle commença alors à passer ses mains devant leurs yeux pour les sortir de leurs torpeurs.
H : Eh oh! Quelqu’un m’entend ici ou je parle dans le vide? (voyant qu’ils commençaient à réagir) Je vous ai dit une bêtise ou quoi?!
J : Tu n’as jamais entendu parler de ce fameux groupe de musique?! Et qui plus est, car tu es l’ancienne correspondante de Odd! Ça ne te dit vraiment rien?!
H : Oui, ça me dit bien quelque chose, puisqu’en parlant avec Odd ou Aelita, ils ont dû sûrement mentionné ce groupe de musique... Mais à part ça, pour moi, ce sont de véritables inconnus! Quand je suis dans mes livres, je ne me concentre sur rien d’autre...
O (posant une main sur l’épaule de la jeune rousse) : Et bien toi, tu m’aides pour progresser dans les cours... Tandis que j’essayerai de te faire rattraper ton retard sur la culture des adolescents d’aujourd’hui!
U (un sourire aux lèvres) : Odd qui s’improvise en prof... Aïe aïe aïe aux résultats que ça va donner!

Le reste de la bande, excepté Odd qui boudait, se mit à rigoler. C’est vrai qu’Odd, étant un piteux élève, ne pouvait pas être imaginer en prof sérieux et qui fait apprendre beaucoup de choses.^^
O (mettant en défi son ami) : On verra bien les résultats dans quelques temps!
Héléna s’approcha du jeune homme et passa son bras sous celui d’Odd, tout en rougissant.
H : Merci d’avance Odd! Je sais que je ne suis pas douée pour tout ce qui concerne la culture d’aujourd’hui, mais je ferais tout pour me remettre rapidement à niveau.

Le goinfre resta alors interdit pendant quelques instants. Il n’avait jamais vu son ancienne correspondante ainsi. Depuis qu’il la connaissait, aucune fois elle n’avait été comme ça avec lui, aussi proches. Puis Odd se dit que se devait être sa manière à elle pour le remercier. Sur son visage apparut alors un air protecteur, comme celui d’un grand frère pour sa cadette.
O : Oh, mais de rien Héléna! Et puis, si j’ai au moins des compétences dans un domaine (il lança des regards assassins à ses anciens camarades de combat) autant en faire profiter les autres!

Yumi, Aelita, Ulrich et Jérémie ne s’étaient pas aperçu des regards meurtriers qui leur avaient été adressé, puisqu’ils étaient sous le choc. C’était pour la première fois pour les quatre qu’il voyait Odd avec un telle attitude sérieuse et protectrice. Différente de celle qu’il avait lors des missions avec Xana, celle où ses amis avaient souvent leur vie qui ne tenaient qu’à un fil. Non, ce soir-là, c’était complétement opposé, plutôt une attitude fraternel, de frère ainé envers des frères et sœurs moins âgés. Le comble pour le jeune homme qui est le plus jeune enfant de sa famille.^^

Quand tout à coup, alors que le silence régnait et que chacun ne sait pas quoi dire, Yumi lâcha un cri.
Y : Et mince!!!
J : Qu’est-ce qu’il y a Yumi?!
Y (désignant sa montre) : Il est sept heures moins dix! Et j’ai promis à mes parents de rentrer avant qu’il ne soit pile. Je vais devoir courir si je ne veux pas avoir des ennuis!
U (voyant l’élue de son cœur qui allait passer la porte) : Tu veux que je te raccompagne chez toi?
Y : Non Ulrich, ça va aller... (voyant le jeune homme qui commençait à avoir l’air triste) Mais ne t’inquiètes pas, ce n’est pas contre toi... C’est juste qu’avec ce qui s’est passé ce matin, je doute que mes parents apprécient que tu me raccompagne... (elle rougit) Bon, à Lundi vous cinq!
A & H : A la semaine prochaine.

La japonaise quitta alors définitivement la pièce en fermant la porte. Les internes ne la reverraient pas avant le surlendemain. Rien que de penser à cela, cela attrista le brun.
U : *Ne pas la revoir avant lundi matin! Ce devient de plus en plus difficile de la côtoyer tous les jours en ne laissant rien paraître de mes sentiments pour elle... Mais je sais que l’on s’est rapproché que parce que nos personnages dans la comédie musicale sont amoureux l’un de l’autre. Si je dis à Yumi que je l’aime, cela risque de mettre en l’air tout ce que l’on a déjà fait pour le spectacle. Et en plus, cela brisera notre amitié qui est trop chère à mes yeux! Alors je préfère ne rien lui révéler, c’est mieux ainsi...*





------------------------------




Chapitre 23: Ne plus savoir où on en est...
Les deux jeunes filles qui vivaient dans la pièce le sortit de ses pensées.
A & H : Bon, ce n’est pas tout mais... oust!
O : Quoi Oust?!
A : Dehors si vous ne comprenez pas!
J : Vous nous mettez dehors?!
H : On ne vous planque pas à la porte, on vous renvoie juste dans vos chambre. L’heure du dîner approche et on aimerait bien se reposer avant de manger. Et avec vous, ça va être difficile!
U : Ah bah merci du compliment!
A & H (les poussant dehors) : Arrêtes de dire des bêtises! Allez, à tout à l’heure!

Les garçons se retrouvèrent alors le nez devant la porte fermée.
J (s’en allant) : Elles n’ont pas tord! Bon, je retourne dans ma chambre... Et vous devriez faire pareil!
Restèrent alors les deux colocataires, plongés dans un silence pesant et qui mettaient mal à l’aise.
O : Il a raison. On va l’imiter.
Ulrich le suivit, mais sans rien dire. Il était de nouveau en pleine pensées.
U (l’air triste) : * Mais c’est si dur de tout cacher! A force de temps, je pensais que je parviendrais à le faire plus facilement, mais c’est tout l’inverse. Plus de temps passe, plus c’est compliqué! Yumi... Encore plus de trente-cinq heures sans t’avoir en face de moi. Plus de 2100 minutes... Plus de 126000 secondes à passer loin de toi...*
Odd regardait son meilleur ami et s’apercevait que celui-ci était peiné. Il savait très bien ce qui rendait triste son ami, mais il ne pouvait rien faire pour lui.

Dès qu’ils arrivèrent dans leur chambre, Ulrich prit ses affaires de toilettes et partit prendre une douche. Il n’avait pas pu en prendre depuis la veille le matin à cause de tous les événements. De plus, une douche ne lui ferait pas de mal. Quand il voulait réfléchir, rien de mieux de l’eau brûlante et le son de l’eau qui tombe de la paume de douche. Après cette douche, Ulrich rejoignit Odd puis ils descendirent manger à la cantine. Les deux Einsteins et Héléna virent bien aussi qu’Ulrich avait l’air mal en point, mais ne dirent rien. Ils dinèrent en silence, ce qui arrivait que bien peu de fois, puis chacun retourna dans sa chambre.

Dès qu’elles furent rentrées dans leur chambre, les filles s’allongèrent sur leurs lits, épuisées. Bien qu’elles n’avaient fait que peu d’exercices ce jour-là, elles étaient complément vidées de toute force. Cependant, la rouquine en trouva assez pour ’’harceler’’ Aelita sur ce qu’avait dit Jim le matin même. Elle voulait avoir des explications sur le fait que le surveillant avait dit que Yumi et Ulrich avaient imité sa colocataire et Jérémie. A force d’insister, l’ancienne ange virtuelle finit par lui raconter pourquoi le prof de sport avait dit cela. Elle lui expliqua tout de A à Z (cf : Skidbladnir) en omettant de parler de tout ce qui concernait le monde virtuel et de la création du vaisseau, qui avait permis aux lyokoguerriers de voyager dans le réseau.

Pendant ce temps, Ulrich et Odd eux aussi s’étaient mis à discuter. Peu après être revenu du self, le blond avait engagé la conversation.
O : Je vois bien que quelque chose ne va pas Ulrich! Si tu en as envie, tu peux me parler, je suis ton ami et je peux être là pour t’écouter quand il faut.
U (étant allongé sur son lit, se tourna vers Odd) : Que veux-tu que je te dises?! Que je n’en peux plus?! Que je ne sais plus ou j’en suis?!
O (compréhensif) : J’avais déjà compris tout cela. Qu’est-ce qui te chagrine... vraiment?!

Ulrich ne se sentit pas la force de dire à son ami de s’occuper de ses affaires. Oui, il avait besoin de parler. Odd lui offrait l’occasion d’être écouter, alors il se décida d’évacuer tout ce qu’il avait sur le cœur.
U (ne cachant plus rien) : Je n’en peux plus de dissimuler mes sentiments à Yumi. Cela me torture l’esprit et la comédie musicale n’arrange pas les choses!
O : Tu avoues maintenant au moins ton amour haut et fort Ulrich! C’est déjà ça de pris!
U : De pris pour quoi?! Je n’arrive à rien!
O : Tu n’arrives pas à déclarer des sentiments à Yumi, c’est ça?
U : Mais de quoi tu parles?! Je t’ai dis seulement que je suis perdu dans mes sentiments, moi!
O (dépité) : Alors, tu ne comptes pas lui faire part de tes sentiments, comme je le pensais?!
U (le regardant bizarrement) : Mais qui t’as mis cette idée dans la tête?! Pour lui dire ce que je ressens pour elle, il faudrait d’abord que je m’y retrouve moi-même!
O (faisant les gros yeux) : Ne me dis pas que tu doutes de ton amour pour Yumi?! C’est ce que c’est passé la nuit dernière qui te fait hésiter?
U : Oui et Non! J’ai apprécié ce long moment sans m’en rendre compte sur le coup...
O (un rictus aux lèvres) : J’avais remarqué! Tu dormais comme bébé, accolé à Yumi... avec un grand sourire aux lèvres.^^ C’est la première chose que j’ai aperçu sur la vidéo ce matin!
U : Mais je me dis qu’on se rapproche à cause de la comédie musicale...
O : Et alors, qu’est-ce qui pose problème?!
U : On est si proche maintenant, mais qu’est-ce que sera quand le spectacle sera passé? On redeviendra ’’copains et puis c’est tout!’’?! Je ne suis pas sûr que je supporterai alors le situation.

Odd commençait à être perdu dans ce que disait son colocataire.
O : C’est la comédie musicale qui te pose des soucis?! Mais je croyais que celle-ci vous a rapproché?!
U : C’est pour cela que je ne sais plus où j’en suis! Ce projet nous fait devenir de plus en plus proche, mais en même temps, il arrive à nous éloigner l’un de l’autre!
O : Tu as bien dis que tu ne supporteras pas de revenir à une situation de ’’copains-copains’’ après le spectacle?
U (ne voyant pas où son ami voulait en venir) : Oui...
O : Mais c’est l’avenir Ulrich! La fin du projet arrive dans un peu moins d’un mois. Alors en attendant, profite des instants présents durant lesquels Yumi et toi vous êtes les plus proches!
U : Pour que je sois encore plus malheureux ensuite ?! Mieux vaut pas!
O (réfléchissant) : Alors trouvons autre chose... (ayant un éclair de génie) Mais bien sûr!
U : Qu’est-ce que tu vas encore me sortir comme bêtise?!
O : Si tu ne veux pas profitez des moments que tu as avec Yumi, alors savoures ceux entre Hikari et Émeric. Malgré que vous ayez des personnalités différentes que celles de vous jouez, Yumi et toi avez une relation quasi similaire à celle de vos personnages dans le spectacle...
U (pensif sur ce que venait de dire Odd) : C’est vrai que l’on s’est rapproché car ils avaient une relation proche de la nôtre...
O : Moi je te dis, fonce! Fais en sorte que tu gardes les meilleurs souvenirs possibles, malgré que tu te cacheras derrière ’’quelqu’un d’autre’’. Tu ne souffriras pas... Et puis, peut-être qu’après le spectacle, si tu arrives à prendre ton courage à deux mains, tu pourras lui avouer tes sentiments à ta japonaise... Et là, tu ne risqueras pas de gâcher la comédie musicale puisqu’elle sera finie!
U (faisant des hypothèses) : Je vais repenser à ce que tu viens me dire et je vais voir ce que je ferais!
O : Moi, je vois surtout que tu es déconnecté de la réalité puisque j’ai nommé Yumi comme étant ta japonaise et que tu ne m’as pas hurler dessus.
U (se rendant compte que son ami venait de dire vrai, rougissant) : Et mince...
O : Ne t’inquiètes pas... Personne sera au courant de cela. Mais par rapport à la proposition que je t’ai faite... Ulrich, n’oublie pas des fois de profiter de ta vie pour être heureux sans te préoccuper de ce qui pourrait arriver dans le futur!
U : D’accord!
Le regard du jeune homme brun commença à partir doucement dans le vague.
O (s’apercevant bien de cela) : Tu songes à toi Ulrich?
U : Je repense à quelques paroles du père de Yumi...
O : Qui sont...
U (citant le japonais) : ’’Et j’espère pour vous que vous n’avez pas fait de mal à ma fille, de quelque manière que ce soit...’’ (ne savant plus trop quoi penser) Je n’aurais jamais cru qu’il puisse imaginer que... (il n’osa pas terminer sa phrase)
O (la finissant à la place de son colocataire) : ...que tu ais pu abuser de Yumi pendant qu’elle dormait?
U : Oui... Mais au fait, comment est-ce que tu connais toute l’histoire?
O : Disons que j’ai réussi à imaginer ce que vos parents essayaient de trouver sur la vidéo... Et j’ai fini par conclure que c’était à peut-prêt cela...
U : Nos parents à Yumi et à moi sont malades! Qu’est-ce qu’ils pouvaient s’imaginer?! On a que 14 et 15 ans! Et nos parents, surtout ceux de Yumi savent que l’on est amis, juste amis!
O : Sur le coup, je suis certain qu’ils ont oublié tout les moments où tu les avais déjà rencontré. Et puis, malgré que vos parents ne le sachent pas, je ne suis pas sûr que votre ’’amitié’’, comme tu dis, entre Yumi et toi, soit la même que celle que vous avez avec le restant de la bande.
U : Ne revenons pas pas à parler de mes sentiments envers Yumi s’il-te-plait...
O : Je dirai juste qu’il faudrait que vous fassiez des fois attention! Je n’ose pas imaginer la réaction de vos parents ce matin s’ils avaient connu auparavant tous vos véritables sentiments l’un pour l’autre?!
U : C’est simple! Ma mère aurait hurlé d’horreur, celle de Yumi aurait fait pareil en tenant sa fille dans ses bras... (réfléchissant un peu) Mon père m’aurait tué en compagnie de celui de Yumi!
O : Je crois que tu as fait un très bon résumé de ce qui se serait passé! Et heureusement que ça ne s’est pas déroulé comme ça, sinon cela aurait été bien funèbre!
U : Je le sais bien! Le seul avantage dans la situation de ce matin, c’est que l’on découvre véritablement nos parents. J’ai pu voir que ma mère tenait à moi, mais pas comme mon père!
O (souriant) : Et ça c’est super bien puisque tu t’es au moins réconcilié quelque peu avec ta mère!
U : Oui... Mais j’ai aussi pu constater que ma mère et celle de Yumi pouvaient être très ennemies!
O : A ça, ça risque de poser problème!!!

Ulrich devait perplexe. Il ne voyait pas que quoi Odd faisait allusion.
U : Pourquoi tu dis ça?!
O : Tu te souviens du jour où Jérémie a découvert que l’on avait fouillé dans son ordinateur, on a eu une petite discussion ce soir-là!
U : Oui, je m’en souviens vaguement...
O : Moi, je me souviens très bien qu’une certaine partie. Tu m’as dit que si tu arrivais à sortir avec Yumi un jour, tu finirais sûrement par la demander en mariage... (les souvenirs de cette conversation revinrent peu à peu à l’esprit du brun) Seulement, si les mères des deux mariés se font la guerre, ça risque de jeter un froid!
U (étant devenu tout rouge, lui qui croyait que cette histoire de ’’mariage’’ n’avait pas été gravée dans la mémoire du blond) : Tu... Tu te souviens de tout ce que j’ai dit à ce propos ce soir-là?!
O : Évidement! De telles paroles venant de ta part sont si rares, je ne pouvais pas les effacer de ma mémoire!^^ Et puis, je n’oublie pas ta promesse, je serais le premier mis au courant et je serais ton témoin.

Ulrich ria de la situation dans laquelle il était, malgré qu’il soit encore tout rouge. Odd et lui parlaient de choses qui ne se réaliseraient peut-être jamais, ou sinon dans longtemps.
U : Ne t’en fais pas pour ça Odd! Mais ne pense pas trop de ce qui pourrait se passer dans le futur, c’est toi-même qui l’a dit! Yumi et moi ne sortons pas ensemble, et d’après ce que je sais, cela ne risque pas d’arriver, ou cela avant longtemps!
O : Je le sais bien Ulrich! (restant mystérieux) Mais l’avenir peut nous révéler des surprises tu ne crois pas?!
U : Si tu le dis...

Un long silence s’installa alors dans la chambre. Ulrich avait néanmoins retrouvé le sourire et du baume au cœur, et c’est ça qui était le plus important.
U : …Et Odd?
O (se tournant vers le samouraï) : Oui?
U : Je ne croyais pas te le dire un jour... Mais merci pour les conseils que tu viens de me donner... Et aussi d’être là pour écouter chaque fois toutes mes peines de cœur...
O : Pas la peine de me remercier! C’est naturel car tu es mon ami. Par contre, tu n’étais pas obligé d’ajouter que tu ne n’imaginais pas que je te donnerais des conseils un jour... C’est un peu offensant.^^
U : Désolé, mais je n’ai pas pu m’en empêcher!^^ Bon, on se couche tout de suite?
O : Oui, j’ai un coup de pompe. Je vais dormir tout de suite pour récupérer le temps de sommeil que j’ai ’’perdu’’ hier soir en révisant une dernière fois le contrôle d’Histoire.
U : Toi? Réviser?!
O : Ne dis pas ça comme si c’était la première fois que je l’avais fait! (commençant à bouder) Je vais être susceptible si tu continue!
U (se glissant dans son lit) : Oui, c’est ça! Bonne nuit Odd...
O (faisant de même) : A toi aussi Ulrich...

Trois jours ainsi passèrent, jours semblables à tout les autres que nos héros vivaient à Kadic depuis qu’ils y étaient entrés. Le Dimanche, après une bonne nuit de sommeil pour se remettre d’aplomb, Ulrich avait finalement accepter de suivre la proposition d’Odd. Puisqu’il ne pouvait pas profiter de moments auprès de Yumi sans souffrir, il allait pouvoir le faire sous le masque d’Émeric, le personnage qu’il incarnait dans le spectacle. Car, malgré qu’il aurait en face de lui Hikari durant les répétitions, c’était toujours la personnalité de Yumi qui se cachait derrière le personnage inventé de Hikari. Ulrich ayant pris cette décision, tout serait mieux maintenant pour Ulrich. Il allait être moins ronger de l’intérieur par ses sentiments. Lundi et Mardi, début pourtant toujours difficile des semaines, se passa normalement pour notre bande.

Le Mercredi, après avoir suivi le cours le matin, nos héros allèrent manger au self à midi. Le ventre à pattes de la bande avait faim, affreusement faim. De plus que ce jour-là, c’était spaghetti bolognaise. Ils mangèrent comme d’habitude, mais sans prendre trop de temps néanmoins, car il y avait encore des affaires à préparer avant la répétition. Surtout qu’à cette répétition, ceux de la bande n’étaient pas seuls et les comédiens choisis pour être les personnes du stage allaient être présentes. Dont quelqu’un qu’ils auraient voulu na pas avoir à côtoyer. Sissi. La fille de M. Delmas étant présente en effet que dans les scènes qui se passaient durant le stage.
Si toute notre bande devait encore ’’préparer’’ des affaires avant la répétition, c’était surtout pour protéger le secret de l’histoire du spectacle. Et Sissi faisait tout des fois pour mettre son nez où il ne fallait pas, dans le but de découvrir certains faits du projet encore inconnus de tous.

Ils se dépêchèrent dont de se restaurer, puis la bande se sépara en deux. D’un côté, Héléna, Odd, Yumi, Ulrich et Jérémie se dirigèrent vers la salle polyvalente pour la répétition. Tandis qu’à l’inverse, Aelita prit la direction de la grille de Kadic. N’oublions pas que c’était cet après-midi-là que la jeune DJ allait mixer la première partie des Subdigitals durant le concert de charité. Elle prit dans sa main l’adresse que lui avait donné Sophie (l’assistante à tout faire du groupe je pense) et partit vers l’endroit où aurait lieu le concert...

Chapitre 24: Un coup de fil et d’aiguille qui peut sauver une prestation...
Elle arriva au bout d’une quinzaine de minutes à la salle où se déroulerait le concert. Elle donna son nom à l’agent de sécurité qui se tenait à l’entrée pour que celui-ci la laisse passer. Il regarda sur une liste que les organisateurs lui avait donné pour vérifier le nom de Stones. Quand il le vit, il fit un pas sur le côté pour permettre à la jeune DJ d’accéder à l’entrée. La jeune fille le remercia puis entra dans le bâtiment pour se retrouver dans le hall. Elle hésita un instant à aller plus loin, puis se dit qu’elle devait le faire sinon, elle allait attendre longtemps sans que personne ne vienne la chercher. Elle se hasarda donc à prendre un couloir, qui se révéla être bon puisqu’il la mena jusqu’à l’entrée des coulisses.

Elle toqua doucement à la porte qui se présenta à elle, et passa sa tête en l’entrouvrant, comme pour savoir si elle pouvait entrer par là. Elle vit alors tout un ensemble de personnes qui s’affairaient dans des câblages, des spots, des décors. Notre jeune héroïne aux cheveux roses toussota pour faire acte de présence. Elle fut remarquée par quelqu’un qui passa devant la porte.
La personne : Que fais-tu ici jeune fille? Tu t’es perdu? Car ici nous sommes dans les coulisses...
A (surprise d’abord parce qu’elle n’avait pas vu son interlocuteur venir vers elle, elle entre ensuite complétement par l’ouverture de la porte) : Je... je m’appelle Aelita. Aelita Stones. Et je dois me produire durant le spectacle.
??? : Aelita, tu es là!
A (se rendant compte de qui venait de l’appeler) : Sophie!!!
La personne : Vous connaissez cette adolescente?
Sophie : Oui, elle fait aussi partie du concert de charité (emmenant Aelita avec elle) Désolé Aelita de t’avoir laissé venir jusqu’ici toute seule. Normalement, j’aurais dû venir te trouver à l’entrée du bâtiment, mais il y a encore tant de choses à préparer devant le début du concert dans deux heures trente.
A : Mais ça ne fait rien. L’important est que j’ai trouvé le chemin!
Sophie : Oui! Bon allons retrouver le groupe.

Après plusieurs minutes de marche dans un long couloir, la tiroir-caisse des Subdigitals et la jeune DJ s’arrêtèrent devant un porte. Sur celle-ci figurait deux écriteaux. Le premier où figurait le nom du groupe pour lequel Aelita faisait la première partie et le second où était noté le nome t prénom de la jeune fille. Elle interrogea Sophie du regard.
Sophie (s’apercevant de cela) : Oui, c’est ta loge... et aussi celle des Subdigitals. Les organisateurs vont ont mis dans la même loge par le manque de celle-ci. Néanmoins, celle-ci est composé de deux pièces, dont on t’a réservé celle du fond.
A : Merci!
Sophie (lui souriant) : Maintenant, dire bonjour à tout le groupe et va te préparer! Rappelles au passage aux Subdigitals qu’ils ont leur répétition dans cinq minutes! Je ne vais pas entrer, j’ai encore certains points à régler avec les éclairagistes.
A : D’accord.

L’ancienne ange virtuelle toqua à la porte puis entra doucement quand on lui permit d’entrer. Elle vit alors l’ensemble du groupe regarder dans sa direction. Elle leur adressa alors, un peu intimidée, un sourire pour leur montrer qu’elle était heureuse d’être là. A chaque fois, elle a toujours cet intimidation qui la prend. Elle ne s’est toujours pas fait à l’idée que c’était elle, oui elle, que les Subdigitals avait choisi lors de leur concours il y a maintenant bien longtemps. Elle dit bonjour à tout de groupe, commençant par Nico et Benoit et en finissant par le neveu de Jim, Chris. Ceux-ci firent de même puis la jeune en fille passa le message que lui avait dit Sophie et partit s’installer dans la salle du fond.

Cinq minutes plus tard, elle se retrouva seule dans la loge, les Subdigitals étant partis pour leur répétition. Elle se dit qu’elle devait se mettre aussi en tenue. Malgré que le concert ne commençait qu’un peu plus de deux heures plus tard, elle devait être en tenue et prête lorsque ce serait à son tour de répéter. En parlant de ça, elle ne savait pas trop encore ce qu’elle allait jouer au concert. La veille au soir, elle avait commencé à y penser car elle n’avait pas eu le temps plus tôt, mais tellement fatiguée, elle s’était endormie en pleine réflexion. Et peu avant de partir pour la salle du concert, elle y avait sérieusement penser et avait pris plusieurs CD, ne sachant pas encore lesquels parmi ceux-là, elle utiliserait.

Alors, tout en se préparant, elle repensa à tout ce que Sophie lui avait dit à propos du concert de charité. La jeune femme lui avait dit que celui-ci été donné dans le but de collecter des fonds pour plusieurs hôpitaux qui s’occupaient de soigner des enfants et des adolescents malades. Beaucoup de personnes qui auront payer allaient pouvoir venir voir tout ceux qui allaient se produire, mais c’est en particulier pour les enfants hospitalisés que le concert avait lieu. Beaucoup d’entre eux seraient là gratuitement et auraient des places réservées. Et c’est là que vint à la solution à Aelita, elle allait principalement mixer pour ses enfants et adolescents qui souffraient de graves maladies. Souriante, elle saisit son sac où elle avait glissé ses pochettes de ses CD et trouva ceux qu’elle voulait...
Puis elle finit de se préparer en prenant son temps. Le groupe de musiciens quand il revint quand eu fini. Aelita avait tout juste fini de se vêtir et de se maquiller quand les Subdigitals rentrèrent dans la loge. Benoit et Nico s’assirent devant les miroirs de leur pièce pendant que Chris venait voir la jeune DJ.

Chris : Alors, ça va, t’es prête? Et t’as pas trop le stress?!
A : Oui, juste à temps. Et pourquoi est-ce que j’aurais du stress?
Chris (riant de l’oubli qu’avait fait Sophie) : Sophie ne te l’a pas dit?! En ce moment, elle est quelque peu tête en l’air.^^ (reprenant où il voulait en venir) Tu aurais dû être mi au courant par Sophie que ces concerts vont être différents de tout ceux que tu as déjà fait avec nous...
A : Je sais, puisque c’est un concert avec un ensemble d’artistes!
Chris : Non, ce n’est pas ça... Cet après-midi, le concert se fera devant beaucoup plus de personne que d’habitude.
A (commençant à avoir peur) : Devant environ combien de personnes?
Chris : Les organisateurs ont prévu à peu prêt deux milles spectateurs, comme les billets ne sont vendu que sur place avant le concert.
A (devenant toute blanche devant le nombre de personnes devant qui elle allait mixer) : *Tant que ça?!*
Chris (qui avait vu la jeune fille devenir livide) : Ça va aller Aelita?!
A (revenant peu à peu dans la réalité) : Oui, c’est juste que je ne m’attendais pas à autant de public!
Chris : Ça ira?
A : Pas de soucis à se faire... Je suis certaine que je n’aurai pas le trac! Je n’ai jamais mixer devant tant de monde mais j’ai le pressentiment que tout ira bien pour moi!
Chris : Alors, pas de problèmes... (baissant la voix) Au fait, ça va à Kadic pour mon oncle?
A (ne s’attendant pas à cette question mais y répondant avec plaisir) : Oui, tout va bien pour lui... (commençant à rire) A part lorsque plusieurs de mes camarades se regroupe pour lui tendre des pièges, là il a plus de mal!
Chris (riant à son tour) : Ça, c’est bien mon oncle Jim!

Leur discussion, bien qu’elle allait se clore à cet instant-là, fut interrompu par Sophie. En effet, celle-ci venait chercher Aelita car c’était à son tour de répéter. La répétition se passa sans problèmes. Sophie félicita la jeune DJ pour les nouveaux morceaux qu’elle avait préparé pour le concert. En effet, Aelita avait décida de choisir des CD différents de ceux qu’elle prenait l’habitude. Mais pour ce concert et réchauffer les cœurs de tout le monde, et surtout des enfants hospitalisés, elle avait choisi des morceaux moins rythmés, mais qui étaient chaleureux et qui savaient donner le sourire aux gens. Et elle l’expliqua à Sophie sur le chemin de retour à la loge, en finissant par lui avouer qu’en fait, elle n’avait rien préparer du tout et qu’elle y était aller à l’instinct.

La jeune femme avait alors été touché par ce que venait de dire. Jamais elle n’avait rencontré de quelqu’un comme elle. Jamais avant de croiser le chemin de la jeune fille aux cheveux roses. Cette jeune fille, malgré qu’elle ait été choisi par les Subdigitals lors de leur concours, n’a pas pris la grosse tête et a su rester une adolescente tout à fait normal. En plus de cela, elle sait être au naturel et sympathique avec tout ceux qui l’entourent. Et le pire, c’est qu’elle arrive à avouer ses erreurs et ses problèmes sans avoir honte, car elle sait que le vérité est quelque chose de très important dans la vie. Et surtout celle d’artiste. Dès que je t’ai rencontré la première fois, j’ai tout de suite vu que tu étais quelqu’un d’exceptionnelle... et que c’était toi qui allait être choisie par le groupe. Ainsi vagabondèrent les pensés du tiroir-caisse des Subdigitals.

Quand elles arrivèrent toutes les deux à la loge, elles y rentrèrent après avoir frappé et chacune vaqua alors à ses occupations. Sophie réglait les derniers problèmes en compagnie des musiciens pendant que la jeune fille s’était de nouveau installée dans la pièce du fond. Elle avait décidé de retoucher à la dernière minute son maquillage avant le concert et préférait utiliser son temps d’une autre manière. De plus qu’elle ne mixait qu’avant les Subdigitals qui ne sont que les quatrièmes dans l’ordre du concert. Elle ouvrit le sac où elle avait mis ses affaires de couture, puis regarda sa montre. Bon, il me reste un peu moins de deux heures de libre, alors au boulot, se dit-elle... Elle se fit de la place sur la table qu’il y avait devant elle puis se mit à continuer la tenue qu’elle avait apporté.

Mais peu avant le début du concert, alors qu’Aelita se repoudrait le visage, un cri vint de l’autre pièce de la loge. C’était Nico qui venait de crier car il venait de découvrir une énorme déchirure dans le blouson qu’il devait porter sur scène pour le concert. Un très grand accroc qui serpentait sur la manche du bras gauche au niveau du coude. Et là commençait les problèmes. Les Subdigitals n’avaient qu’une tenue de scène sous la main. Benoit était sortit pour aller chercher une costumière, ou au moins une couturière, mais toutes étaient reparties, croyant avoir fini leur travail, et cela allait mettre du temps pour en faire revenir une à la salle de concert.
Comme cela allait poser problèmes, (Note de l’auteur : Vous voyez vous des artistes tels que les Subdigitals se produire en concert avec des vêtements de la vie de tous les jours?!) les organisateurs du spectacle vinrent aux nouvelles.

Beaucoup de monde était alors réunit dans la loge des Subdigitals et d’Aelita, surtout dans la pièce attitré au groupe de musique. Et une grande majorité parmi eux essayait de trouver une solution, de plus que le début du spectacle approchait à grand pas. La jeune DJ, qui avant s’était faite toute petite pour ne déranger personne, vint demander ce qui se passait. Sophie lui expliqua la situation et les problèmes qu’il y avait : les couturières et costumières n’étaient plus là. Alors, quand on lui eu raconter toute l’histoire, une envie folle naquit dans l’esprit de la jeune fille.

Elle s’éloigna de Sophie et se dirigea timidement vers les musiciens qui l’avaient découverte. Elle se plaça devant Nico et lui demanda si elle pouvait examiner la veste. Celui-ci, bien qu’étonné comme les autres membres du groupe, accepta de la laisser voir. L’ancienne gardienne de Lyoko prit doucement le blouson du musicien et commença à étudier le trou qui se trouvait au niveau du coude. Puis, après cela, elle passa délicatement son bras dans la manche du veston, pour ensuite passer la main à travers la déchirure. Aelita put alors estimer que celle-ci faisait environ quinze centimètres de large. Toute les personnes présentes furent impressionnés par ce que venaient de dire la jeune DJ. Mais elle n’avait pas fini de parler. Seulement, elle avait peur de comment allait réagir tout ceux qui étaient là.

A (ne savant plus où se mettre mais résolut à faire quelque chose) : Je... je pourrais recoudre cet accroc.
Chris (ne croyant pas en ce qu’il venait d’entendre) : Qu’est-ce que tu as dit Aelita?
A (prenant confiance en elle) : Je pourrais sûrement recoudre cet accroc... Je ne suis pas couturière professionnelle, cependant je m’en sors très bien avec des aiguilles et du fil...
Nico (voyant en l’adolescente un ange tombé du ciel) : Et tu penses que tu arriverais à recoudre cela sans que ça se voit avant que ce soit à ton tour de passer sur scène?!
A (faisant rapidement des calculs) : Oui, cela pourrait se faire!
Sophie : Seulement, les habilleuses sont reparties avec tout leurs fils et leurs aiguilles! Tu n’as rien pour réparer la déchirure!
A (un sourire espiègle aux lèvres) : Ne vous en faites pas pour ça... (partant dans la salle du fond et leur montrant son sac personnel où se trouvaient son matériel de couture) J’ai tout ce qu’il me faut déjà sous la main!
Benoit: Super!

Tout le monde présent dans la loge était rassuré par le fait que quelqu’un puisse résoudre le problème, surtout les organisateurs du concert. Comme il n’y allait plus avoir de soucis, chacun repartit s’atteler à sa tâche. Aelita sortit de son sac le plus rapidement possible le nécessaire de fils et d’aiguilles dont elle avait besoin et se mit aussitôt à la tâche. Pas besoin pour elle de réfléchir à qu’est-ce qu’elle devait faire. Dès qu’elle avait vu l’étendu des dégâts, elle avait tout de suite su qu’elle devrait faire des points en croix et qu’elle devrait passer deux fois, en raison du textile : une fois avec du fil transparent très résistant et un fois avec du fil normal noir.

Pendant qu’elle travaillait, installée à la table où elle avait déjà cousu plus tôt dans l’après-midi, les Subdigitals s’assirent à ses côtés pour la regarder faire. Puis Nico prit la parole.
Nico : Merci de faire ça Aelita, tu nous sauves vraiment la mise!
A (relevant quelques secondes les yeux de la veste) : Oh mais de rien! C’est tout naturel... et puis, comme je savais coudre, pourquoi ne pas le dire pour vous aider?
Chris : En tout cas, on te doit une fière chandelle! De plus qu’on ne t’a rien demandé en plus!
Benoit (intrigué depuis le début) : Tu ne nous avais pas dit que tu avais une deuxième passion dans la vie...
A : C’est que je me suis remis à la couture depuis peu de temps, je l’avais abandonnée depuis longtemps, et puis j’ai eu envie d’en refaire!
Chris : En tout cas, cela tombe très bien pour nous...
Nico : Seulement, j’aimerais bien savoir pourquoi tu avais tout ton nécessaire de couture sur toi!
A : Oh ça... C’est juste que pendant mon temps libre de tout à l’heure, j’en avais besoin. Mon collège organise une comédie musicale et on m’a nommé costumière pour celle-ci.
Et Aelita continua à leur raconter quelque peu tout ce qui préparait pour le spectacle.
A : … Et comme la date de la représentation approche et que j’ai encore du travail à faire sur les costumes, je me suis dit que je pourrais le faire durant le peu temps libre que j’aurai cet après-midi...
Chris : Et c’est pour cela que tu as tout ce qu’il te faut pour coudre!
A : Exactement!

Quelques minutes s’écoulèrent dans le silence. Qui fut vite brisé par Sophie qui arrivait en courant dans la loge, pour informer la jeune DJ qu’elle entrerait sur scène moins de cinq minutes plus tard. La jeune femme avait l’air stressé. Un problème de dernière minute qui arrivait comme cela, elle détestait cela. Il fallait absolument que la veste soit réparé pour le passage des Subdigitals, mais il fallait aussi impérativement qu’Aelita soit sur scène à l’heure.

A (la rassurant) : Ne vous en faites pas! Je viens de finir! (tendant le blouson au chanteur principal des Subdigitals) Il fait juste que vous l’essayez pour vous si ça tient.
Le musicien fit ce que le jeune fille aux cheveux roses lui dit et plia le bras de la manche qui avait été recousue. Le tissu ne tirait pas, ni les fils. Aelita avait réussi son coup.
Benoit : C’est parfait Aelita!
Nico : Oui, merci beaucoup!
A (redevenant toute intimidé) : Je l’ai fait avec plaisir... Et puis, je vous dois bien ça en échange du fait que je fais toutes vos premières parties de concert de cet été!
Chris : Avec un talent de DJ comme le tien, on allait pas gâcher de le faire découvrir à touts nos fans!
A : Merci quand même, c’est super de votre part. (partant vers la sortie de la loge) En attendant, je vais devoir aller sur scène, sinon le public sera à froid quand ce sera à votre tour...
Et elle partit en se dépêchant, sinon elle serait encore dans les coulisses à l’heure où normalement elle serait en train de mixer.
Nico (après qu’elle soit sortie) : Je crois qu’elle nous étonnera toujours notre jeune DJ...
Chris : Et on ne s’est pas trompé en la choisissant grande gagnante de notre audition...

Pendant que les groupe de musiciens continuait de discuter dans les backstages, Aelita était maintenant face au public, sur scène. Elle était impressionnée par tout le monde qu’il y avait devant elle. Au plus près d’elle, de la scène avait été réservé un espace pour les enfants et les adolescents hospitalisés ; ensuite derrière eux, se trouvait debout tous les fans qui étaient venus voir leur idole. Tout en faisait une bonne action, puisque tout l’argent récupéré de la vente des billets serait reversé aux hôpitaux qui s’occupent des enfants malades. Mais ce qui étonna la jeune DJ, c’était le nombre de personnes qui était là pour le concert, le nombre donné par les organisateurs avait largement été dépassé.
A : Bonjour à tous!!! Je suis Aelita Stones et pour les dix prochaines minutes, c’est moi qui vais mixer pour vous faire danser. Mais ce sera surtout pour que vous soyez encore plus en forme pour le groupe qui viendra après moi, j’ai nommé... Les Subdigitals!!!
Des cris de joie et de bonheur s’élevèrent de toute la salle de concert.
A : Allez, c’est parti!

Et elle se mit à mixer ce qu’elle avait préparé plus tôt dans la journée. Comme prévu, dix minutes plus tard, ce fut fini. Ça allait être le tour des Subdigitals. Sauf que tout ne se passa pas comme prévu... Le groupe de musiciens, au lieu d’entrer en scène après qu’Aelita soit sortie, arriva alors que la jeune DJ disait au revoir à son public (elle était donc encore sur scène). Le jeune fille fut alors étonné de ce changement de plan. Les fans, voyant le groupe faire leur entrée en scène, se mit à crier de plus belle. Benoit, voyant l’étonnement dans les yeux d’Aelita, lui dit sans hausser le ton de ne pas s’inquiéter, que c’était normal et qu’ils avaient changé quelque peu l’entrée qu’ils avaient prévu au départ. Aelita acquiesça, comprenant alors. Mais il lui dit aussi de rester auprès d’eux encore quelques instants. Le chanteur du groupe, Nico, mit alors son micro près de sa bouche te s’adressa alors à la foule des spectateurs.

Nico : Bonjour à vous tous ici présents...
Les cris s’intensifièrent encore plus dans la salle.
Benoit : Calmez-vous... Sinon vous ne pourrez pas entendre ce que nous avons à vous dire! (riant doucement)
Les clameurs du public se mirent aussitôt à régresser, pour qu’à la fin on en entende plus du tout.
Nico : Merci! Si nous ne commençons pas à jouer tout de suite, c’est que nous avons plusieurs annonces à faire...
Chris (prenant à son tour la parole) : Tout d’abord, comme la plupart des personnes ici présentes doivent le savoir, nous faisons une tournée dans toute la France une partie de l’été...
Nico : … Cependant, ce que vous ne savez pas, c’est que nous ne saurons pas les seuls sur scène. (désignant l’ancienne gardienne de Lyoko) Aelita Stones, la jeune DJ que nous avons récemment de découverte, fera aussi partie de la tournée en faisant toutes nos premières parties!
Des chuchotements s’élevèrent alors de nouveau à l’annonce de cette information.
Chris : De plus, Aelita nous réserve des fois des surprises... Nous n’étions pas au courant que notre jeune protégée avait un autre talent dans la vie...

Des fans dans le public s’échangèrent des regards incrédules. Mais que pouvait bien être l’autre talent de la jeune fille? Et comment pouvait-elle en avoir une autre et être aussi brillante dans sa passion de DJ. La dernière question qui pouvait alors venir à des esprits était de comment Aelita arrivait-elle à vivre ses deux passions à la fois.
Chris : Et oui, Aelita Stones a aussi un don pour la couture! Vous pouvez vous dire que ce n’est rien, mais quand on la voit à l’œuvre, on peut voir la chose différemment... (clin d’œil à Aelita)
Des gens dans le public : Ouais, c’est super! Continue tes deux passions Aelita!!!
Benoit (ne parlant pas dans un micro, donc n’est entendu que par Aelita et des collègues) : Ça te dirai Aelita de faire une annonce pour le spectacle de Kadic?
A (n’y croyant pas) : C’est vrai?!
Chris (se retournant vers elle) : Bein sûr! Et puis on a demandé aux organisateurs si tu pouvais le faire et ils ont accepté.

Aelita était super contente. Bien que ce ne soit pas prévu, elle pouvait faire une annonce pour la comédie musicale. Comme cela, par le bouche-à-oreille, la création du spectacle pourrait se répandre et faire venir beaucoup de monde à la représentation. Cependant, Aelita douta un instant si c’était une bonne chose à faire. Après tout, c’était Héléna qui gérait tout cela et il fallait toujours lui demander son avis dans une telle situation. Puis quelques mots de sa colocataire lui revinrent à l’esprit. «Il fait répandre des informations tels que la date et le lieu du spectacle par tout les moyens possibles. Car si nous n’avons pas assez de spectateurs extérieurs, l’auteur risquerait de prendre cela pour un échec. Et de plus, si nous n’avons pas assez de monde, l’argent avancé pour la comédie musicale ne sera pas remboursée.» Donc elle décida quand même de faire une annonce pour la comédie musicale.

A (s’avançant vers le bord de la scène, après avoir prit le micro que lui avait tendu Benoit, elle s’adressa au public) : Bon, puisqu’on me l’a si gentiment, je vais la faire cette annonce... Oui, c’est vrai, j’ai une passion dans ma vie : la couture. C’est pour cela que mon collège m’a choisi comme costumière pour le spectacle que l’on monte. En fait, si je vous dit cela, c’est parce que ce spectacle, qui est un mélange entre une pièce de théâtre et une comédie musicale, pourra être vu par un public extérieur à mon établissement. Tout ceux qui veulent venir sont les bienvenus! Le titre du spectacle est ’’Passion pour la danse’’. La représentation aura lieu le dernier samedi du mois à l’établissement Kadic, à 19h30. Mais il faut avant que réserver vos places par téléphone. Les places ne coûteront que quelques euros, juste de quoi rembourser les frais du spectacle...

La jeune fille avait finit de faire son annonce, elle partit après avoir dit au revoir au public et laissa la place aux Subdigitals, qui finirent retentirent de plus belle dans la salle des cris des fans. Quand elle fut entrée complétement dans les coulisses, elle souffla un bon coup. Tout le stress de se produire devant tant de monde s’était dissipé, maintenant que son passage était fini.

Sophie l’accueillit dès sa sortie de scène. La jeune femme était vraiment contente de la prestation de la DJ.
Sophie : Tu as fait du très bon travail Aelita!
A : Merci! Mais pourquoi ils (parlant des Subdigitals) ont voulu faire ces annones alors que c’était pas prévu au départ?!
Sophie : Disons que c’est leur manière à eux de te remercier pour ce que tu as fait pour eux. Et puis, il paraît que le spectacle que ton collège monte te tient à cœur, donc ils se sont dit que ça te ferait plaisir!
A : C’est gentil de leur part!
Sophie : Tu veux aller rejoindre le public dans le public?
A : Je peux?!
Sophie : Oui, bien sûr! Le réconfort après l’effort.^^ Ne t’inquiètes pas pour Chris, Benoit et Nico, je leur expliquerai et leur dirai au revoir de ta part.
A : Merci.
Sophie : Pour ce qui est de te passer des informations pour la tournée, je t’appellerai plus tard!
A : D’accord, au revoir Sophie.
Et la jeune fille partit vers les loges pour récupérer les affaires qu’elle y avait laissé...





------------------------------




Chapitre 25: Aelita au grand cœur
Aelita rangea toutes ses affaires de couture qu’elle avait installé sur la table, tout en n’oubliant pas de reprendre aussi ses CD. Elle dit au revoir à toute l’équipe technique quand elle partit vers la sortie des coulisses. Au passage, elle capta un bout de conversation entre les organisateurs. Un nouveau problème était encore de la partie. Les bus qui devaient ramener les enfants et les adolescents malades dans leurs hôpitaux allaient être en retard d’une bonne demi-heure, car ils avaient été quelque peu pris dans les embouteillages et ne pourraient pas être là à l’heure prévu au départ. La jeune fille continua son chemin, ayant une petite idée en tête.

Après avoir franchi encore franchi quelques portes, elle arriva enfin dans la partie de la salle de concert réservée au public. Pour ne pas déranger la foule, malgré le fait qu’elle ne voyait pas vraiment très bien la scène, à part grâce à l’écran géant qui avait été installé à côté de celle-ci, elle décida de rester dans le fond de la scène. A un moment, sans le faire exprès, elle bouscula quelqu’un avec le sac encombrant où était ses affaires de couture. Elle s’excusa sur le champ, priant la personne de ne pas lui en vouloir. Au lieu de cela, la personne, qui était en fait un adolescent d’une quinzaine d’années, la regarda avec des étoiles dans les yeux.
Le garçon: Mais tu es la DJ Aelita Stones?!
A (toute timide) : Bah.. euh... oui.
Le garçon : J’adore ce que tu fais comme musique! (sortant un papier de son sac en bandoulière) Tu veux bien me signer un autographe?!

La jeune fille ne savait plus vraiment comment réagir. Elle s’était toujours considérée comme une DJ amateur, qui ne faisait que la première partie d’un célèbre groupe de musique. Mais là, on la considérait comme une artiste en elle-même. Bien qu’encore étonnée, elle accepta avec joie de signer un autographe. Mais elle dut en signer une bonne dizaine finalement, puisque des gens curieux s’étaient eu aussi aperçu de la présence de la jeune DJ. Au bout d’un petit quart d’heure, tout le monde qui l’entourait se dissipa, retournant suivre le concert. La jeune fille put alors commencer à vraiment regarder le concert. Mais quelqu’un l’interpella à un moment.
??? : Aelita!
A (ayant reconnu tout de suite la voix) : Odd! Mais qu’est-ce que tu fais là?!
O (désignant des personnes qui fendait la foule pour aller vers eux) : Tu veux dire qu’est-ce que nous faisons tous là?
A (regardant par dessus l’épaule du blond) : Vous aussi vous êtes venus?!

La jeune fille n’eut pas de problèmes à reconnaître les quatre personnes qui étaient derrière le blagueur : c’était le reste de la bande. En effet, Odd, Héléna, Jérémie, Ulrich et Yumi étaient venus soutenir leur amie.
Y : Tu crois vraiment Princesse que l’on aurait loupé ta participation à ce concert de charité?! Jamais de la vie!
U : C’était super Aelita! Comme toujours!
O : J’ai forcé quelque peu notre Héléna à venir te voir, car elle voulait encore travailler sur le projet...^^ (se tournant vers la rousse) Mais j’ai eu raison non?!
H : T’as eu totalement raison Odd!!! (s’adressant à sa colocataire) T’étais tout simplement spectaculaire! Pourquoi tu ne m’a jamais montrer tes morceaux à Kadic?!
A : Entre toi avec l’organisation du spectacle, et moi avec mes costumes, cela ne nous a pas laissé beaucoup de temps pour le faire...
H (le reconnaissant) : Oui, c’est vrai! (désignant le caméscope qu’elle avait prit avec elle) En tout cas, maintenant tu es immortalisée! J’ai filmé tout ce que tu as fait!
A (reconnaissant bien là son amie qui filme tout pour en garder des traces) : Ça me fera un beau souvenir... (puis réalisant quelque chose) Mais, et la répétition du spectacle, vous ne l’avez pas faites?!
J (entrant dans la discussion) : Non, on l’a juste écourté quelque peu... Et après, on s’est dépêché de venir ici pour avoir des places pour le concert!
A : Merci les amis!
J : Et au fait Aelita...
A : Oui?
J (devenant tout rouge) : T’étais génial sur scène!

Le jeune fille se mit aussi à changer de couleur de joues. Elle n’était toujours pas habitué à ses rares compliments venant d’Einstein. Elle remercia celui-ci, puis toute la bande se tourna vers la scène et ils continuèrent de regarder le concert.

Le concert dura en tout un peu plus de deux heures. Une dizaine d’artistes défilèrent durant celui-ci, en plus de notre jeune DJ. A la fin, alors que tout le monde sortait de la pièce, Aelita demanda à ses amis de rester dans la salle, même si tout le monde s’en allait. Le reste de la bande, malgré qu’ils se posèrent des questions, ne bougèrent pas et se contentèrent de se demander qu’est-ce que leur amie aux cheveux roses voulait faire.

Lorsque la salle fut presque vide et que le circulation dans celle-ci devint plus fluide, Aelita commença à se diriger en direction de la scène. Ce fut Odd qui osa lui demander quelles étaient ses intentions.
A : Tout à l’heure, alors que je quittais les coulisses pour venir voir ici le concert, j’ai entendu un bout de conversation entre les organisateurs de concert. Il y a un problème avec les bus qui doivent ramener les enfants hospitalisés malades dans leurs hôpitaux. Alors je me suis dit que je pourrais leur tenir compagnie en attendant qu’on viennent les chercher. Moi je reste, mais je ne vous oblige pas rester ici...
Ses amies reconnurent bien leur amie qui, malgré qu’elle soit très timide et quelque fois naïve, avait un grand cœur. Dès qu’elle pouvait faire quelque chose pour aider les autres, ou éviter qu’ils aient des ennuis, elle le faisait.
Y : Non Aelita, on ne va pas te laisser tout seule ici, on est tes amis! Je ne sais pas pour les autres, mais moi, je reste avec toi.

Les quatre autres étaient aussi de cet avis. Après tout, ils n’avait rien d’autre de prévu pour l’instant. Suivant alors leur amie, le reste de la bande se faufila parmi le public encore présent dans la salle pour rejoindre l’espace réservé aux malades qui se trouvait devant la scène. Arrivés aux barrières qui délimitait cet espace, Aelita prit la parole pour faire prendre conscience aux enfants et aux adolescents malades de leur présence.
A : Bonjour vous tous, je sais que vos bus vont être en retard, alors si vous voulez, on peut rester avec vous jusqu’à ce qu’ils arrivent!

Une grand partie des malades présents dans l’espace qui leur avait été réservé, tournèrent la tête vers d’où venait la voix. Quand certains s’aperçurent que c’était Aelita Stones en personne qui s’adressait à eux, ils se rapprochèrent rapidement des barrières auxquelles elle était accoudée.
Une fillette : C’était toi la DJ que l’on a vu tout à l’heure sur scène?!
A (en riant) : Et bien oui, c’était moi!^^
La fillette (tout impressionnée) : Waou!

Des chuchotements se multiplièrent parmi ceux qui étaient malades. Et tous surent bientôt que Aelita Stones étaient près des barrières. Et de plus en plus d’hospitalisés s’agglutinèrent près des limites de l’espace réservé. Tous voulait voir celle qui était devenue la protégée des Subdigitals. Celle-ci signa quelques autographes, puis elle leur demanda.
A : Alors, est-ce que c’est d’accord pour que nous restions, moi et mes amis, pour vous tenir compagnie?

Dans les malades, tout le monde était d’accord. Mais encore fallait-il avoir l’autorisation des aide-soignantes qui étaient avec eux. Un garçon d’une douzaine d’années alla leur poser la question. Le personnel médical, voyant que leurs patients avaient l’air souriant, rien qu’en voyant nos héros, accepta avec grande joie. De plus il conseilla même que les six élèves de Kadic entrent dans l’espace réservé aux malades pour ne pas être séparé par des barrières. Cela aurait fait comme un mur entre les non-malades et les jeunes patients des hôpitaux. C’est ainsi que la bande se retrouva à discuter avec les malades dans leur espace. Certains parmi eux finirent par retourner parler entre eux, diminuant peu à peu le monde qui parlait avec Héléna et les anciens lyokoguerriers. A un moment, les six membres de la bande se retrouvèrent assis sur les barrières, répondant aux questions des enfants et des adolescents malades qui s’étaient placé pour être en demi-cercle face à eux. La sujet du spectacle de Kadic entra rapidement dans la discussion.

Une jeune fille (de l’âge de nos héros) : Au fait Aelita, je n’ai pas tout compris tout à l’heure quand tu parlais du spectacle que ton collège monte.
A : Comme quoi je sois la costumière ou autre chose?
La jeune fille : Non, mais un peu tout le reste...
A : Je pense que tu veux parler du fait que c’est le mélange entre une pièce de théâtre et une comédie musicale. Car à part cela, je n’ai fait fait que donner des informations pour la représentation finale.
Un garçon : Tu veux dire que les comédiens danseront dans votre spectacle?!
A : Oui. Et ils y aura aussi des chansons. Cependant, des scènes avec seulement des dialogues seront aussi présentes.
H : Au fait, pour les costumes, tu avances?
A : Oui, ça va aller! J’ai encore presque fini une tenue durant le temps libre que j’avais avant le concert. Mais ne t’en fais pas, tu auras tout les costumes à temps pour les répétitions générales!

Les jeunes patients des hôpitaux affichèrent alors une expression sur leur visage, qui signifiait qu’ils étaient un peu perdus. Pourquoi Aelita venait-elle de dire à son amie que tout serait prêt?
A (s’apercevant de la tête de ceux avec qui ils parlaient) : Oh, je vois que vous ne comprenez pas! C’est juste que tout mes amis qui sont ici, font partie avec moi de la comédie musicale!

Des regards émerveillés, mais surtout admiratifs naquirent alors dans les yeux des interlocuteurs de la bande. Ils avaient devant eux des adolescents qui avaient monté en grande partie tout seuls un spectacle.
H : Et si j’ai demandé à notre jeune DJ si elle avait avancé dans son travail de costumière, c’est par ce que c’est moi qui doit superviser, en l’absence de l’auteur, tout ce qui concerne le spectacle.
U (voyant des airs interrogateurs) : Elle est en quelque sorte notre metteuse en scène!
Un garçonnet : Et ce n’est pas très dure d’organiser tout un spectacle? Entre les décors, les costumes, les répétitions...
H : Non, ça a été! Mais c’est certain que des fois, j’en ai vu des vertes et des pas mûres! (riant après avoir échangé un regard avec le reste de la bande)
J (se souvenant de quelques uns de ces fameux accidents) : J’espère que je n’aurais plus de surprises avec le réseau électrique! Surtout le grand soir!
Une fillette de neuf ans (marchant avec des béquilles) : Alors tu dois être celui qui est l’électricien?
J : Presque vrai... Je m’occupe de tout ce qui touche à l’électricité, donc l’éclairage et la sonorité.
L’adolescente (d’un peu plus tôt) : Dommage que l’on ne puisse pas, au moins certains d’entre nous, aller à votre spectacle! Moi, j’aurais été super joyeuse de venir voir votre spectacle!
O : Mais pourquoi vous ne pourriez pas?!
L’adolescente (baissant les yeux par tristesse) : Oh, vous savez, (désignant de sa main tous les autres malades) mes camarades et moi avons tous des traitements très lourds de médicaments et si nous ne les prenions pas, nos maladies risquerait d’empirer pour bon nombre d’entre nous. C’est déjà un miracle que l’on est pu venir au concert, car il a fallu une énorme organisation rien que pour cet événement! Alors pour venir vous voir à la fin du mois...

Plusieurs des autres patients affichèrent aussi une mine mélancolique. A cause de leurs maladies, mais surtout de leurs traitements très stricts, ils ne pouvaient presque rien faire. Sortir de l’enceinte de leurs hôpitaux était pour eux retrouver quelque peu leur liberté, mais cela n’arrivait que peu de fois. Nos héros eurent de la pitié en voyant tout ces visages marqués par la tristesse. Malgré qu’ils n’avaient jamais été enfermé comme cela (à part peut-être Aelita quand elle était emprisonnée dans Lyoko), ils imaginaient bien ce que les jeunes malades pouvaient vivre.
Y : On peut bien comprendre ce que vous pouvez endurer... Mais ne vous laissez pas abattre! (leur offrant un sourire radieux) Si vous commencer à être pessimiste, qu’est-ce que cela sera dans des solutions encore plus grave? Je vous dit juste un conseil : profitez de tout les instants, comme le concert de cet après-midi, vos souvenirs de ces moments-là vous permettront de tenir le coup lorsque tout ira au plus mal!

Yumi fut contente de voir qu’elle avait un peu redonné du baume au cœur à tout les malades. Héléna, qui s’était depuis quelques temps effacée de la conversation pour se plonger dans ses pensées, revint dans la réalité car elle avait trouvé réponse à quelque chose qui la tracassait.
H : Vous avez bien dit que vous ne pourriez pas venir... Mais si c’est nous qui venions à vous?!
A (ne comprenant pas vraiment) : A quoi tu penses?!
H : Si ces enfants et ces adolescents ne peuvent pas quitter leurs hôpitaux à cause de leurs traitements, pourquoi la comédie musicale ne viendrait pas à eux?! On aurait juste à convaincre le principal et ils n’auraient qu’à en parler à l’équipe médicale, surtout aux directeurs de leur hôpitaux! De plus, je suis certaine que l’auteur accepterait sans problème!
A : Oui, ça peut être une idée... Après tout, qui ne tente rien a rien!
H (s’adressant au décorateur du spectacle) : Tu penses que ça pourrait le faire Odd avec les décors?!
O (réfléchissant pour les plus grands décors, et surtout la bâtisse à un étage) : Je ne dis pas que c’est impossible, cela pourrait se faire mais pas sans difficulté...
H : D’accord. Maintenant, il ne reste à savoir si nos principaux comédiens accepteraient de rejouer une autre fois le spectacle. *Après tout, on n’est même pas sûr qu’on en fasse qu’une seule à l’école vu que les élèves qui ne pourront pas être là le soir de la représentation, voudront voir aussi le spectacle* (sortant de ses pensées pour parler aux deux concernés) Ulrich? Yumi?
Le garçonnet (se sentant tout petit) : C’est vous les deux principaux protagonistes?!
Y & U : En effet...
Une fillette : Et il parle de quoi votre spectacle?
Y & U (se mettant à rougir en se rappelant les principaux thèmes de leur pièce) : Euh...
H (voyant l’embarras de ses amis) : On ne peut pas vraiment dévoiler de quoi parle la pièce...
La jeune fille de plus tôt : Pourquoi?
O (venant au secours de son ancienne correspondante) : L’ensemble des élèves qui travaillent sur la comédie musicale ont dû jurer en signant un papier qu’ils ne divulgueraient pas l’histoire. En fait, c’est parce que le dramaturge qui l’a écrit est extérieur à notre établissement, et c’est ce qu’il veut.
J (s’apercevant des regards qui devaient quelque peu triste) : Mais vous voudriez peut-être savoir la phrase que l’on a choisi pour mettre sur les affiches?!
La fillette : Vous pouvez nous la dire?! Elle n’est pas protégée par des quelconques papiers?!
J : Non, puisque c’est nous qui l’avons choisie lorsque nous préparions les affiches qui annoncent le spectacle! Bon Aelita, à toi l’honneur puisse c’est toi qui a trouvé la phrase!
A (offrant un sourire) : Merci Jérémie! Et l’accroche que j’ai inventé est... (elle attendit que la majorité des hospitalisés est l’oreille tendue) ’’Que se passerait-il si Hikari et Émeric, deux adolescents que tout oppose, se découvrait une passion commune pour la danse?’’
La jeune fille : J’aime bien ce que tu as trouvé! Ça donne envie d’en savoir plus et d’aller voir le spectacle!
A : C’était le but !
La jeune fille : Donc par déduction, (désignant Yumi) tu interprètes Hikari (puis Ulrich) et toi Émeric?
J : Bonne déduction!

A cet instant-là, une infirmière qui accompagnait les hospitalisés vint les prévenir que les bus allaient arriver d’ici dix minutes. Et donc qu’ils devaient tous se diriger vers la sortie. Aelita se dit que, comme ils étaient encore là, pourquoi n’aiderait-ils pas les aide-soignants à transporter les jeunes patients qui avaient besoin d’être assisté pour se déplacer. Donc, avec l’accord des autres de la bande, elle demanda la permission au personnel médical de pouvoir aider. Celui-ci, ravi de rencontrer des jeunes gens si aimable et chaleureux, acceptèrent avec joie leur proposition. Chacun de nos héros pris alors en charge (sous l’œil protecteur des infirmières tout de même) un malade pour l’emmener jusqu’à la sortie du bâtiment où les bus arrivaient au compte-goutte. Puis notre bande repartait pour chercher d’autres enfants et adolescents hospitalisés qui ne pouvaient pas se déplacer tout seul. Au bout d’un quart d’heure, tout les malades étaient sortis et la majorité d’entre eux étaient déjà montés dans les bus.

Parmi ceux encore dehors, se trouvait la jeune fille de l’âge de notre bande, qui discutait nos héros. Elle avait voulu leur dire au revoir, au nom de tout les malades, pour avoir rester avec eux et leur avoir donner du baume au cœur, alors que ce n’était pas leur rôle. La jeune fille malade, appuyée sur ses béquilles était alors en face de la bande réunit en un arc de cercle face à elle.
La jeune fille: Je vous remercie au nom de tout mes camarades et de moi-même. On a tous passé un bon moment avec vous six, qui restera gravé dans nos mémoires. En plus de ce concert pour la charité!
O : C’était rien pour nous. Vous avez besoin qu’on vous remonte le moral certaines fois, et bien on l’a fait avec plaisir.
Y : Pareil pour moi. C’est agréable de savoir qu’à cause de nous des personnes vont mieux maintenant.
U : Je pense la même chose. On se sent encore plus utile pour les autres!
J : Et puis, cela peut paraître inhabituel pour certains, mais pour nous c’est tout à fait naturel! Alors pourquoi ne le ferions nous pas?!
H : Ils ont complétement raison. Au fait, si vous avez une réponse positive de la part des directeurs de vos hôpitaux, vous nous contacter à Kadic! Si c’est au responsable du spectacle qu’on veut parler, l’auteur ne voudra peut-être pas s’en charger, appeler au secrétariat de notre établissement et on me fera passer le message. Si on demande mon nom, il faudra dire que je suis Héléna Lisoin. Si tu ne souviens pas de mon nom, ça ne fait rien, souviens toi seulement que je suis la colocataire d’Aelita Stones. L’administration saura de qui tu parlera...
La jeune fille : D’accord... Héléna, c’est ça?! Je vais tout faire pour que vous puissiez venir vous produire chez nous car vous m’avez donné l’eau à la bouche avec votre accroche!

Toute la bande eut un sourire aux lèvres.
A (voyant une aide-soignante appeler l’adolescente malade) : Je crois que ton bus va partir, alors il faudrait que tu y aille!
La jeune fille (se rendant compte que la DJ avait raison) : C’est vrai! Bon, au revoir vous tous...
A (hésitant un peu avant de ses lancer) : Attends!
La jeune fille (se retournant) : Oui?
A : J’aimerais connaitre ton prénom...
La jeune fille (le visage rayonnant de bonheur) : Je m’appelle Lucy! Et on s’occupe de moi à l’hôpital Saint Louis.
(Note de l’auteur : j’ai fait des recherches pour trouver un vrai établissement médical dans la région parisienne)
A : Tu as un très joli prénom...
Lucy : J’aimerais juste vous dire quelque chose avant d’y aller, à tout les six... Restez comme vous êtes! Je dois avoir à peut-prêt le même âge que vous, mais vous êtes beaucoup plus humbles et mûres que moi. Par rapport à beaucoup de personnes non-malades que j’ai rencontré depuis que je suis rentrée dans un hôpital pour ma maladie, je peux vous dire que peu d’entre-eux auraient fait ce que vous avez fait après le concert : être rester et avoir discuter. C’est pour cela que je vous prie de rester intègres comme vous l’êtes aujourd’hui, car peu de personnes le sont à notre âge. (elle se tourna vers La DJ) Et toi Aelita, créer nous encore de nombreux morceaux comme tu nous a fait durant le concert, tu as un talent fou. Et surtout, ne te laisse jamais la célébrité te monter à la tête!
A (se retenant de pleurer) : Je te le promets Lucy!
H : Et nous la ferions immédiatement redescendre sur Terre si un jour cela arrivait! Je le jure!
Lucy (montant dans son bus qui allait la ramener à son hôpital) : Au revoir!
Toute la bande (en chœur en faisant signe de la main au bus qui partait) : Au revoir!

Tous les membres de la bande avaient fini par avoir les larmes aux yeux. Les dernière paroles de cette Lucy les avaient ému. Même les garçons qui pourtant ne montraient pas sans grande raison leur côté sentimental et sensible. Néanmoins, la raison leur avait grandement été suffisante à leurs yeux. Les dires de la jeune malade étaient chargé de sens et d’humilité, pour former à la fin une véritable leçon de vie...

Nos six héros regardèrent les bus s’éloigner au loin. Puis ils commencèrent à partir pour rejoindre Kadic. Mais alors qu’ils n’avaient pas fait cent mètres, Aelita rebroussa chemin en courant, car elles venait de voir l’un des organisateurs sortir du bâtiment où se trouvait la salle de concert. Aelita partit dans sa direction, échangea quelques mots avec lui en lui passant une enveloppe et repartit vers ses amis.
J : Tu nous a fait peur Aelita, tu es partie sans rien nous dire!
A : Désolé Jérémie, mais j’ai faillit oublier de donner quelque chose...
Y : A l’organisateur?
A : J’avais bien réfléchi ces derniers jours... Et j’avais finalement décidé que je payerai moi aussi ma place.
O : Malgré que tu fasses partie des artistes?!
A (riant un peu) : L’organisateur a dit exactement la même chose! Mais oui, et après tout, j’ai peu aussi rencontrer d’autres artistes que les Subdigitals et profiter du concert en retournant avec le public... Il fallait vraiment que je paye comme si j’avais pris un billet, ça me tenait à cœur... Et je viens de donner l’argent, car je n’ai pas vraiment eu le temps avant...
U : Tu étais si occupée que ça avant le spectacle...
A : Disons que nous avons eu droit à quelques péripéties...

L’ange virtuelle leur raconta l’épisode de la déchirure de la veste de l’un des Subdigitals.
Y : Je comprends maintenant mieux pourquoi le groupe a voulu te remercier en te permettant de faire une annonce pour notre spectacle...
H : En tout cas, pour le geste de payer une place alors que normalement tu ne devais pas, tu nous confirme que tu es bien la Aelita que l’on connait!

Les six élèves de Kadic, finirent cette discussion en marchant, bras dessus, bras dessous, en direction de leur établissement scolaire...

Chapitre 26: Des essais de micros qui tourne vite en accident...
La fin de la semaine était vite arrivé après le concert. Les cours de jeudi et de vendredi avaient défilé sans que la bande ne s’en rende vraiment compte. Le samedi matin leur avait paru plus long, car ils attendaient vraiment l’après-midi où ils avaient encore prévu une réunion pour le spectacle. Seulement, ils n’allaient pas une fois de plus répéter des scènes de la pièce. Jérémie avaient reçu les micros que les comédiens porteraient et tout ceux qui seraient sur scène allaient devoir les essayer.

Donc après avoir mangé, la bande rejoignit tout les autres qui participaient à la comédie musicale dans la salle polyvalente. Héléna les avait prévenu auparavant qu’ils devraient être là à cette heure-là. Les premiers à être monopolisé furent les figurants (jouant dans les scènes qui se déroulent dans le lycée de Hikari et Émeric). Ils ne porteraient pas de micro mais Héléna les avaient fait venir car elle avait des instructions à leur donner par rapport au volume sonore.

Puis la jeune metteuse en scène les avait laissé partir et était passé ensuite aux personnes qui échangeraient avec les deux comédiens principaux (ceux intervenant au lycée et les camarades de stage de Hikari et Émeric). Tous auraient durant la plupart de leur scène des micros et ils devaient les essayer. Héléna les mis en garde, Jérémie n’ayant pu se procurer qu’onze micros, ils allaient devoir se partager ceux-ci. Par exemple, s’ils apparaissaient dans la première partie du spectacle mais pas dans la suite, ils devraient passer leur micro à un autre personnage secondaire qui n’arrivait que dans la seconde partie. Jérémie s’était déjà arrangé pour que tout le monde est un micro dans la scène où le plus de comédiens en aurait besoin, c’est-à-dire onze personnes. Tous comprenaient bien la situation, et n’avaient rien dit contre l’organisation qui avait été mise en place. Ils essayèrent donc les micros, virent comment ils devaient les mettre. De plus, on commença déjà à voir qui devait partager son micro avec qui.

Quand tout le monde eut fini de voir les réglages, Héléna les laissa eux aussi quitter la salle, puisqu’il n’avaient plus rien à faire. Mais la metteuse en scène voulait surtout que les deux protagonistes puissent essayer tranquillement les micros qui leur avaient été attitré. Car seuls Ulrich et Yumi auraient leurs propres micros, du fait qu’ils étaient présents dans toutes les scènes, contrairement à leurs camarades. Et il fallait vraiment que le samouraï et la japonaise connaissent bien le matériel puisque c’était très important pour la pièce de se faire comprendre par le public.

Malheureusement pour la bande, Sissi et William revenaient à la charge depuis quelques jours malgré la mise au point que les deux protagonistes du spectacle leur avaient fait (cf : chapitre 9), et cela ne loupa pas. Les deux enquiquineurs ne voulaient pas quitter la salle, prétextant qu’ils avaient tout les droits de rester voir les réglages des deux amoureux. Après maintes échanges entre Héléna et Sissi et William (qui se finirent tous par l’énervement de la jeune rousse) une solution fut trouvé. Les deux camarades soulants furent virés à coup de menaces de représailles de la part du brun et de la geisha. Quand Héléna revint de la porte de la salle polyvalente après s’être assurée que les deux élèves ne reviendraient pas à la charge, elle put alors commencer à expliquer tout les réglages à Ulrich et Yumi.

Car en fait, ce n’étaient pas des micros tout simples que l’on approchait de sa bouche pour parler dedans. Non, Jérémie avaient réussit à dégoter des microphones sans fil (similaires à celui qu’il utilisait dans le laboratoire à l’usine) mais qui étaient de couleur beige et qui donc étaient moins visibles sur la peau. Yumi et Ulrich étaient déstabilisés, ils ne s’étaient pas attendus à devoir porter des micros pour le spectacle. Bien sûr, ils avaient quelques fois utilisé celui de Jérémie en le remplaçant devant le pupitre du Supercalculateur, mais là ce n’était pas du tout pareil. Ils allaient devoir chanter et parler dedans, sans oublier pour autant tout les gestes scéniques qui accompagneraient les répliques dites. Et cela commençait à angoisser un peu les deux tourtereaux qui s’apercevaient qu’ils auraient alors beaucoup de choses à prendre en compte le soir de la représentation.

A (se rendant compte du malaise grandissant de ses amis) : Ça va tout les deux, vous fessez une drôle de tête?!
Y : Oh, ne t’inquiètes pas, on ne s’attendait juste pas avoir des micros!
O (amusé) : Et vous comptiez comment vous faire entendre du public?
J : Odd a raison! Peut-être que vous arrivez à parler assez fort comme dans une pièce de théâtre pendant vos dialogues, mais je ne suis pas certain de ce soit la même chose lorsque vous chantez.
H : On ne chante pas aussi fort que l’on parle, sauf en faisant beaucoup d’effort. Et là vous risquerez de vous casser la voix et de ne pas pouvoir finir le spectacle!
U : Si vous le dites, on vous croit sur parole!
H : Bon, allez, à toi l’honneur de commencer Ulrich!
U : Si c’est nécessaire, je vais le faire!

Et débuta alors ses réglages : comment installer le micro, à quel distance le placer près de ses lèvres, l’accrocher du côté droit ou du côté gauche. Tout y passa. Quand Ulrich dit que tout allait bien, Jérémie put commencer à faire des réglages pour la tonalité, le volume, pour éviter les fritures... Cela prit cinq minutes, et pour finir, Ulrich fit des essais concluants en récitant quelques répliques et chantant quelques paroles d’une chanson du spectacle. Jérémie lui dit surtout de ne pas oublier le numéro du micro qui lui était attribué : c’était le numéro 1. Maintenant qu’il avait fait ses propres réglages sur un, il n’aurait pas les refaire s’il prenait le même. Jérémie conclut en disant que le microphone numéro 2 serait attitré à Yumi. Comme tout était fait pour Ulrich, maintenant il fallait le faire également pour Yumi. Et cela recommença le même manège, avec les mêmes réglages à faire.

Tout se déroula bien jusqu’à ce que quelque chose arrive lorsque Yumi essaya des deux côtés le micro, pour savoir de quelque côté serait le mieux pour elle d’avoir l’oreillette. Celle-ci permettant d’avoir un retour son de ce qu’on dit dans son micro. Jérémie avait trouvé une solution pour faire un gain de temps. Et l’avait déjà fait pour Ulrich. Le génie faisait essayer en même temps un micro avec accroche à gauche et un avec accroche à droite. Et il refit la même chose avec Yumi. La jeune japonaise avait les deux micros en marche sur les oreilles, et réfléchissait à ce qui serait le plus confortable pour elle. Cependant, c’est à cet instant-là que se produisit l’accident...

Sans que personne de la bande ne touche à aucun des instruments servant à la sonorisation, les appareils se déréglèrent et des sons des plus aigus sortirent de chaque moyen qui pouvait émettre du bruits : c’est à dire les enceintes qui empliraient la voix des comédiens, mais aussi les oreillettes des micros. Toute la bande se boucha à alors les oreilles, les sons leur étaient insupportables. Ils risquaient après d’avoir des problèmes auditifs si cela durait trop longtemps. De plus qu’ils commençaient déjà à avoir la tête qui tourne, ce qui n’était pas bon signe...

Jérémie fut le plus rapide possible malgré les sons assourdissants qu’il y avait et alla tout de suite débrancher la prise électrique qui alimentait tout les instruments pour la sonorité. Les bruits assourdissants se terminèrent instantanément après que Jérémie eut coupé le courant. Mais cela n’était déjà pas sans conséquence, tous avaient un mal de crâne abominable et avaient les oreilles qui sifflaient. Malheureusement, ce n’était pas le pire...

Ulrich fut le premier à s’en rendre compte. Il voulut parler à la japonaise, mais il la retrouva allongée sur les planches de l’estrade. Elle s’était évanouie suite aux bruits stridents. Contrairement aux autres, les sifflements des appareils lui avait paru beaucoup plus forts, car elle portait les oreillettes des micros. De plus qu’elle en avait mis une à chaque oreille. Bien sûr, dès qu’elle s’était rendu compte de la situation, elle avait réagi en s’empressant de retirer les petites machines de ses oreilles. Néanmoins, le mal avait déjà été fait et Yumi avait été beaucoup plus exposé aux bruits que ses amis. Tellement plus qu’au lieu d’avoir un mal de crâne, elle avait perdu connaissance.

Quand le samouraï s’était aperçu de cela, il s’était précipité vers la japonaise pris de panique. En effet, Yumi avait l’air livide et était écroulée sur le sol. Ulrich s’accroupit tout de suite après de l’élue de son cœur, et cala la tête de celle-ci sur ses genoux. Le jeune homme était angoissé, il n’aimait pas voir son amie comme ça. Il la préférait lors qu’elle était bien vivante et souriante. Et là, c’était tout de contraire, elle était inanimée et affichait une grimace de douleur sur ses lèvres.

Le reste de la bande s’était aperçu de l’état de leur amie peu après Ulrich. Ils s’étaient groupés alors auprès des deux protagonistes du spectacle. Eux aussi était morts d’inquiétude pour leur amie externe. Le samouraï, tout en délicatesse, se mit à secouer la jeune fille pour la faire sortir de sa torpeur. Au bout de quelques minutes, la japonaise commença à ouvrir tout doucement les yeux, en raison de la soudaine luminosité offerte à ses yeux. Cela ôta un poids au reste de la bande, qui soulagée, commença à déstresser.

Y (d’un toute petite voix) : Qu’est-ce qu’il s’est passé?
H : Ne t’en fais pas, on a eu un problème avec tout les appareils pour la sonorité, elles ont commencé à émettre des sons si forts qu’ils t’ont fait tomber dans les pommes!
Y : A oui, je commence à me rappeler! Mais c’est normal que je ne vous entende presque pas? De même que je me m’entende pas beaucoup moins même...
A (haussant le ton pour que son amie l’entende mieux) : Ne t’inquiètes pas, c’est dû au traumatisme lié aux bruits assourdissants! Nous aussi, on a les oreilles qui sifflent depuis tout à l’heure!
H : Jérémie, qu’est-ce qu’il s’est passé avec les appareils électriques?!
J : Je n’en sais absolument rien! Personne n’a touché à rien et c’est arrivé!
U : Mais qu’est-ce qu’il a bien pu se passer?!
H : Le pire, c’est que toutes machines se sont mis en marche sans qu’on ne les est touché. Comme si quelqu’un les avait contrôlé à notre place!

Bien que cette phrase fut dite de manière anodine par la jeune metteuse en scène, elle eut l’effet d’un éclair sur les cinq anciens lyokoguerriers. Quelqu’un qui manipulant des appareils électriques, cela leur rappela tout de suite quelqu’un qu’il connaissait, ou plutôt quelque chose : un programme informatique machiavélique, Xana! Mais cette idée les abandonna tout de suite, car ils avaient éteint le Supercalculateur voilà cinq mois et Jérémie regardait fréquemment si aucune activité suspecte n’avait lieu à l’usine. Donc, ce ne pouvait être en aucun cas, leur ancien ennemi qui était de retour. Les membres fondateurs de la bande reprirent peu à peu des couleurs normales.

Jérémie avait commencé à faire le tour de toutes les machines pour les inspecter et trouver ce qui avait provoquer l’accident. Ce ne fut que lorsqu’il observa la table des réglages de tout ce qui concernait l’électrique (et dons aussi de la sonorité), qu’il eut des réponses à ses interrogations. Il lâcha un sifflement qui avertit les autres qu’il venait de trouver quelque chose intéressant.

J : Waou!!! Et bien je comprends maintenant d’où vient le problème!
Les autres (descendant de la scène) : Qu’est-ce qu’il y a?
J : Regardez par vous même!
A (ayant observé comme le reste de la bande) : Tout les potentiomètres linéaires de la console pour le son ont été monté au maximum. Tous sans exception!
J : Et je n’ai rien touché depuis le début de la réunion Je les avais tous réglé au minimum pour qu’ils soient en marche. Après, je n’ai fait que faire des réglages sur les boitiers qui sont reliés à vos microphones. (commençant à se masser des tempes pour mieux pouvoir réfléchir, malgré le mal de crâne qu’il avait) Je n’y suis pour rien, je ne trouve pas la source du problème et ça m’énerve!
A (posant un main sur son épaule) : Arrête de te tracasser! Ce n’est pas ta faute et on le sait bien! Et puis, tu réfléchira plus tard d’où vient le problème... Attend un peu qu’on est moins la migraine et tu reprendras où tu en était...
J (s’avouant vaincu par ce que venait de dire la fille qui hantait ses rêves) : D’accord...
H : Aelita a raison! On va s’arrêter ici pour aujourd’hui! Ça ne nous fera pas de mal de nous reposer dès maintenant.
O (s’étirant de tout son long en baillant) : Je ne refuserai pas votre offre, je suis mort de fatigue!
U : Pourtant, on a pas eu une grosse semaine de travail...
O : Je le sais bien mais quand même, je dors debout depuis tout à l’heure!
U : Comme d’habitude!^^ (devenant sérieux en se tournant vers la japonaise) Tu ferais mieux de rentrer chez toi Yumi pour te reposer, comme ça tu récupéreras plus vite de cet accident...
Y (reconnaissante envers le côté protecteur du brun) : D’accord Ulrich! (se remettant doucement debout sur ses jambes car elle était assisse sur le bord de l’estrade) Au revoir tout la monde!
Le reste de la bande : Au revoir Yumi!

La japonaise, après avoir salué une dernière fois les autres, partit de la salle polyvalente, puis le bâtiment administratif. Ensuite, elle traversa le parc pour rejoindre la grille de sortie de Kadic. Quand elle fut sortie de l’enceinte de l’établissement, elle prit la direction de chez elle. Elle y arriva un peu moins d’un quart d’heure après. Elle prit ses clés dans son sac pour ouvrir la porte et finit par rentrer dans la maison.

Sa mère, qui était alors dans la cuisine en train de préparer le diner du soir, entendit la porte d’entrer l’ouvrir puis se refermer. Vu l’heure, ce ne pouvait pas encore être son mari, et comme Hiroki était déjà là, ce ne pouvait être que sa fille. Elle passa la tête par l’ouverture de la porte et constata que c’était bien Yumi qui était de retour.
Mme Ishyama : Alors Yumi, la journée s’est bien passé? Et pour la réunion de ton spectacle?

Les parents de la japonaise avait finalement accepter que leur fille continue à faire partie du projet de la comédie musicale. Car, après qu’épisode où elle avait dormi avec Ulrich dans la salle de répétition un semaine plus tôt, la chose n’avait pas encore été sure. La jeune fille avait dû trouver de bons arguments pour que ses parents l’autorisent encore à suivre les répétitions, et donc à continuer à participer à la pièce de théâtre. Finalement, à force de persuasion et d’efforts, Yumi avait réussi à convaincre ses parents. Et ils voyaient plus positivement le projet.
Yumi (ne voulant pas l’inquiéter à propos de l’accident qu’il y avait eu) : Oui, ça a été! Rien de différent par rapport aux autres jours.
Mme Ishyama : Alors on peut dire que c’est une bonne journée?!
Y : Oui. Est-ce que je peux monter dans ma chambre?
Mme Ishyama : Va s’y! Te t’appellerai ton frère et toi quand il sera l’heure de manger.
Y (en montant les escaliers) : D’accord M’mam!

La jeune fille se dépêcha de rentrer dans sa chambre pour pouvoir souffler. Heureusement que sa mère n’avait pas insisté pour savoir s’il s’était passé quelque chose durant la réunion pour le projet. Cependant, ce n’est pas cela qui inquiéta le plus la japonaise. Quand elle avait parler quelques minutes auparavant avec sa mère, elle avait eu l’impression d’avoir moins bien entendu sa mère que ses amis plus tôt dans l’après-midi. Malgré que d’habitude, quand on a eu un traumatisme auditif, on entend de mieux en mieux avec le temps. Mais Yumi se dit que c’était l’effet de la fatigue et que ce n’était qu’une illusion...

La geisha se reposa jusqu’à ce que sa mère les appelle, elle et son frère pour manger. Leur père venait juste de rentrer et ils pouvaient enfin passer à table. Après que toute la famille eut dit bonjour au chef de famille, ils s’installèrent à table et purent déguster le succulent repas que Mme Ishyama avait préparé. Le repas se déroula dans la bonne humeur, mais Yumi ne mangea pas beaucoup, elle n’avait pas l’air dans son assiette. Elle commençait vraiment à s’inquiéter pour son ouïe. Celui-ci n’était toujours pas redevenue normale... Sa mère avait bien vu que quelque chose n’allait pas. Cependant, depuis que sa fille avait eu cette discussion avec eux dans la bureau de M. Delmas, Mme Ishyama et son mari ne voulaient en aucun cas que la jeune fille ne se mette de nouveau en colère. Donc la mère se contenta d’observer sa fille, savant qu’elle ne pouvait pas faire grand chose d’autre...

Pendant ce temps, à Kadic, tout ceux de la bande qui étaient internes, s’étaient remis du traumatisme. Leur mal de crâne passager s’était envolé et ils n’avaient plus les oreilles qui bourdonnaient. Chacun avait alors rejoint sa chambre respective. Dans celle des deux garçons, les deux colocataires étaient en train de digérer le bon repas qu’ils avaient eu à la cantine, allongé sur leurs lits. Néanmoins, l’un pensait plus à digérer pendant que l’autre était perdu dans ses pensées. C’était le brun, pour ne pas changer, qui avait quitté la réalité. Il se morfondait d’inquiétude pour la japonaise et se demandait comment elle allait. La voir l’après-midi effondrée sur la scène de la salle des répétitions l’avait tout chamboulé.
U : J’espère que tout va bien maintenant pur Yumi! Elle m’a fait sacrément peur cet après-midi!
O : Mais ne t’en fais pas pour elle, elle va bien, j’en suis certain! Et puis Einstein s’est remis sur l’affaire des machines qui ont pété un câble. Il va nous trouver à tout les coups qu’est-ce qui s’est passé durant la réunion...
U : Je voudrais bien cela, mais cela m’empêche pas que c’est Yumi qui a été la plus exposée aux décibels, car elles portaient une oreillette à chacune de ses oreilles...

Les deux compères se dirent ensuite bonne nuit, se glissèrent dans leurs draps et partirent tout doucement pour le pays des rêves. Néanmoins, Odd s’endormit plus facilement que son colocataire, car l’inquiétude du brun fit que le samouraï mit plus de temps à tomber dans le sommeil...
La nuit passa. Tous avait bien dormi... sauf Yumi. Quelque chose l’avait empêché de fermer l’œil une bonne partie de la nuit et elle n’avait pu s’endormir que très tôt le matin même. Ne lui laissant seulement que quelques heures de sommeil. Ce fut donc avec un visage endormi qu’elle s’éveilla vers neuf heures le dimanche. Elle avait des cernes sous les yeux et tombait le sommeil, mais elle n’ arriverait plus à dormir, maintenant qu’elle était levée. Elle alla ouvrir ses volets pour laisser les quelques rayons de soleils présents dans le ciel entrer dans sa chambre. Elle trouva tout de même étrange quelque chose. D’habitude, elle aurait dû entendre le chant des oiseaux à cette heure-là. Elle se dit que pour une fois, ils étaient tous endormi et ne pillaient pas. La jeune fille décida alors de refermer la fenêtre et d’aller dans la salle de bain faire un brin de toilette. Elle prit quelques vêtements et de dirigea vers la salle d’eau. Elle ne fit pas de bruits, car elle savait que le dimanche était le seul jour où elle devait laisser ses parents et son petit frère faire la grasse matinée.

Quand elle entra dans la salle de bain, elle déposa ses affaires sur le coin de la baignoire et s’approcha de la glace suspendu à un mur. Cependant, elle remarqua tout de suite que quelque chose n’allait pas. Dans le reflet du miroir, son visage apparaissait... Seulement, des petits filets de sang étaient aussi présents sur ses joues. Cela devient de plus en plus étrange, se dit-elle.
Ce n’était pas la première fois de la journée que Yumi voyait du sang. Elle s’était déjà rendu compte de la présence de tâches de hémoglobine sur son oreiller quand elle s’était réveillée. Sur le coup, elle avait pensé qu’elle avait saigné du nez pendant la nuit et que c’était ainsi que les tâches étaient apparues. Mais elle commençait à se poser de plus en plus de questions. Quand elle s’aperçut d’où venait le sang, elle n’y cru pas tout de suite.
Y (disant à haute et claire voix) : Non ,ça ne peut pas être ça!
C’est là que la japonaise se rendit compte de ce qu’il en était vraiment de sa situation...






------------------------------




Chapitre 27: Yumi évite les autres
Le même jour, à l’internat de Kadic. Les autres de la bande avaient, quand à eux, décidé de profiter du jour de congé hebdomadaire pour faire la grasse matinée. Ils restèrent le plus longtemps possible sous leurs couettes à flemmarder et finirent tous par se lever. A 10h30, les cinq troisièmes étaient en train de se restaurer à la cantine. Odd avalait croissant sur croissant devant les Einsteins, son colocataire et Héléna, qui le regardaient amuser. Jamais leur goinfre adoré ne cesserait d’être un ventre sur pattes!^^ Ulrich avait néanmoins la tête un peu ailleurs. Il n’arrêtait pas d’observer toutes les deux minutes l’entrée du self, comme pour vérifier si la jeune fille qui lui avait volé son cœur, n’allait pas apparaître. Aelita s’aperçut à un moment du jeu de regard de son amie.

A (en finissant de boire son chocolat chaud) : Ulrich, arrête de l’attendre, elle ne viendra pas!
U (pris sur vif) : De quoi tu parles?!
A : Tu n’es pas discret! Depuis bien un quart d’heure, tu ne fais que jeter des coups d’œil à l’entrée du réfectoire. Tu attends Yumi... (avec un regard amusé par la situation)
U (devenu tout rouge) : Mais pas du tout!
A (les yeux pétillant de malice) : Tu veux parier?!
U (pris au piège) : C’est bon, t’as gagné, je l’attendais...
H : Sauf que tu peux encore patienter...
O : Pourquoi tu dis ça?!
H : Yumi nous en a seulement parlé à Aelita et moi... Yumi nous a dit qu’elle préférait au maximum rester chez elle les week-ends sauf pour les répétitions, et ne pas trop trainer avec nous...
A : Cette situation ne dura pas longtemps, une semaine et demi au pire... C’est juste le temps que la pression retombe entre ses parents et elle. Surtout après ce qui s’est passé le week-end dernier! Sur le coup, c’est la seule manière qu’elle a trouvé...
J : Mais pourquoi elle ne vous en parlé qu’à vous?!
H : Tu sais comment est Yumi! C’est déjà bien qu’elle en est discuté avec nous! Pour vous trois, elle ne voulait surtout pas que vous culpabilisiez de ce qui se passe avec sa famille. «Ce n’est pas notre faute!» a-t-elle surtout répété. Elle veut régler ses problèmes toute seule, sans l’aide de personne...
A : Nous, on doit juste attendre que la relation entre Yumi et ses parents se calment!
O : Je vois bien la situation dans laquelle elle est! Ça lui est déjà arrivé de se faire toute petite une fois pour retrouver la confiance de ses parents! (cf : Exploration) Tu arriveras à tenir le coup cette fois encore Ulrich?
U : Pourquoi est-ce que je n’y arriverai pas?!
O : Car durant les prochains jours, on ne va pas la voir souvent... De plus qu’on ne va pas la voir avant demain matin là!

Une petite moue triste apparut sur le visage du brun. Odd avait raison. Le blond arrivait toujours à savoir ce qu’il n’allait pas depuis quelques temps. Les autres de la bande s’étaient aussi rendus compte qu’Ulrich était devenu plus mélancolique depuis ce qu’avait dit Odd quelques instants plus tôt.
H : Mais ne t’en fais Ulrich, on ne la verra pas avant demain, mais rien ne t’empêche de lui téléphoné pour savoir comment elle va... (clin d’œil malicieux)

Le jeune homme devint encore plus rouge tomate. Son colocataire et l’ancienne correspondante de celui savaient très bien le mettre mal à l’aise. Et il détestait quand ils s’y mettaient, que soit l’un ou l’autre, ou ensemble. Cependant, cela fit aussi du bien au samouraï. Car il savait qu’il pouvait compter sur ses amis pour lui remonter le moral quand ça n’allait pas. Il finit de petit-déjeuner avec le reste de la bande, puis ils se dirigèrent tout les cinq vers la bibliothèque. Ils devaient poursuivre leurs devoirs qu’ils avaient à faire pour la semaine suivante.

Finalement, Ulrich essaya d’appeler Yumi qu’au milieu de l’après-midi, ayant été trop occupé pour le faire avant. Il pensait que c’était à lui que revenait cette tâche. Donc, pendant que les autres étaient partis faire une partie de baby-foot au foyer, il retourna dans la chambre qui partageait avec Odd et s’assit sur son lit en regardant son portable. Généralement, lorsqu’il appelait la japonaise, c’était pour quelque chose de sérieux : tels que des informations par rapport au spectacle, ou avant ça, lorsque Xana laissait une attaque. Très peu de fois, il l’avait appelé pour savoir comment elle, elle allait. Mais il se dit que ce n’était pas le moment d’entrer en plein réflexion. Il composa le numéro de la japonaise et attendit que celle-ci réponde. Plusieurs tonalités se succédèrent jusqu’à ce que la messagerie de Yumi se mette en marche. Yumi n’avait pas décroché. Ulrich fut déçu de ne pas entendre la voix de l’élue de son cœur. Néanmoins, il trouva étrange un fait : s’il avait entendu des tonalités, c’était que le portable de la japonaise n’était pas à court de batterie, ni qu’il était éteint. Alors pourquoi elle n’avait pas prit l’appel, de plus que la japonaise avait tout le temps son téléphone à portée de main?!

Du côté de Yumi, celle-ci avait bien vu qu’Ulrich avait essayé de la contacter. Elle était allongée sur son lit quand elle avait senti son matelas trembler à cause de son portable qui avait vibré. Cependant, elle avait tout simplement ignoré l’appel du jeune homme.
Y (pleurant) : Non Ulrich, je ne vais pas te répondre. Je sais que tu pourrais me réconforter, mais je n’y arrive pas... Ulrich... Tu ne peux rien faire pour améliorer la situation dans laquelle je suis!
Elle s’arrêta de parler, n’en ayant plus la force. Elle pleurait alors, sans savoir si un jour elle pourrait tarir ses larmes...

Durant ce temps, le samouraï avait quitté sa chambre. Ils étaient partis rejoindre les autres. Ceux-ci avaient tout de suite vu que quelque chose n’allait. Ulrich ne leur mentit pas, il était angoissé. Il avait un mauvais pressentiment à propos de la fille qui lui était entré dans son cœur pour ne plus jamais en sortir. Et le pire, c’est qu’il ne pouvait pas aller voir à la maison de la famille des Ishyama pour avoir des réponses. Les autres eurent du mal à le faire déstresser, mais y arrivèrent au bout d’un certain temps. S’ils avaient su ce qui se passait...

Le lendemain, dans la cours de récréation, 7h55. La cloche de l’entrée en classe allait bientôt sonner. Et la bande attendait toujours Yumi, car leur amie n’avait toujours pas fait son apparition. Ulrich était dans un état d’angoisse presque totale et il imaginait le pire. Odd faisait des blagues à cause de ça, mais lui aussi commençait à être inquiet, tout comme le reste de la bande. La sonnerie retentit et ils durent rentrer en classe. Cependant les cinq troisièmes eurent le temps de voir Yumi traverser la cours en courant, sans même leur adresser un regard. Le sien à elle par contre avait l’air différent de d’habitude, ses amis en eurent tous le preuve en la regardant, avant d’être obligé par leur professeur de rentrer dans la salle et de s’installer à leurs tables.

Les deux cours que les cinq collégiens avaient de huit à dix heures, leur parurent long. Même pour les deux Einsteins qui écoutaient assidument le cours, car tous voulaient savoir pourquoi Yumi était dans cet état et avait un tel comportement. Heureusement pour eux, ils pourraient poser toutes les questions qu’ils voudraient à leur amie l’heure suivante. Car l’heure de dix à onze était l’une des rares heures où ils avaient une heure de libre commune avec leur amie de seconde.

Quand la cloche de la récréation, nos cinq amis furent les premiers à sortir de la classe, après avoir écrit en vitesse leurs devoirs pour la fois suivante. Il se dépêchèrent d’aller trouver Yumi à sa salle où elle venait de passer deux heures à faire de l’Histoire-Géographie. Mais ils arrivèrent trop tard, la jeune asiatique était déjà partie et seul les derniers de ses camarades quittaient la salle. Mais ils demandèrent confirmation à M. Fumet.

M. Fumet : Yumi, vous dites?
J : Oui monsieur. Vous ne savez pas où elle est?
M. Fumet : Je n’en sais rien du tout... A part qu’elle est sortie la première comme une fusée de mon cours il y a à peine deux minutes!
A (partant vers la porte avec les quatre autres): Merci pour les renseignements Monsieur!

Les deux paires de colocataire et Jérémie se mit alors à inspecter tous les endroits dans lesquels la japonaise aurait pu être : la bibliothèque, le secrétariat, l’infirmerie et même la salle polyvalente. Des lieux où Yumi aurait bien pu se réfugier. Sauf qu’ils ne la trouvèrent nul part. Pour un dernier essai, ils se rendirent à la machine à boisson dans la cours. Mais là aussi elle n’y était pas. Ils se mirent à réfléchir, mais aucun autre endroit ne leur vint à l’esprit. Ils décidèrent donc d’aller s’asseoir sur leur banc habituel ; s’ils n’arrivaient pas à aller jusqu’à Yumi, alors ce serait elle qui viendrait à eux. Ils s’installèrent donc et attendirent, tout en surveillant si leur amie n’était pas dans les parages.

Et la japonaise mordit à l’hameçon, si on peut dire. C’est Ulrich qui l’entraperçut entre les troncs se trouvant à l’orée de la forêt. Elle les épiait, mais ne semblait pas vouloir aller à leur rencontre. Le samouraï fit un geste discret à ses autres amis pour leur signaler la présence de Yumi et où elle était. Cependant, la jeune fille dut aussi voir qu’on l’avait vu, car elle s’écarta des troncs d’arbres auxquels elle était appuyée et se mit à courir en s’enfonçant dans les bois. Elle ne voulait pas se retrouver face à eux...

Après une ’’petite promenade de santé’’ faite par l’ensemble de la bande, qui consista à une course poursuite en zigzag entre les arbres et les buissons, les troisièmes réussirent enfin à rattraper la geisha. Ce n’était pas vraiment grâce à leur effort, mais plutôt car Yumi s’était écroulée par terre, après avoir trébuché sur une racine.

Ulrich, qui avait été le plus rapide durant cette ’’ballade’’, arriva le premier auprès de la japonaise. Elle était accroupie, face au sol et semblait sangloter, car de petits tremblements secouaient le corps de la gymnaste virtuelle. Le brun s’accroupit juste à côté d’elle et posa sa main sur son épaule.
Y : Non Ulrich, va-t-en! Je ne veux pas te parler! Je veux rester seule!

Ulrich resta scotché par ce que venait de dire la plus âgée de la bande. Pendant ce temps, le reste de celle-ci était arrivée, bien qu’essoufflé, auprès des deux amoureux. Et tout les quatre s’assirent à côté de leurs amis. Ulrich, d’un simple geste du regard, leur fit comprendre la situation. Chacun posa alors une de ses mains sur celles de Yumi. Lui faisant ainsi comprendre que si elle avait des problèmes, elle pouvait leur en parler. La jeune fille aux cheveux noirs releva à ce moment-là tout doucement sa tête, révélant alors son visage perlé de larmes, qui était caché auparavant par sa chevelure de jais.
A : Tout va bien Yumi, maintenant on est là pour te soutenir!
H : Si tu veux parler pour nous dire ce qui se passe, on t’écoute...
J : Mais on aimerait bien avoir des explications par rapport au fait que tu nous as évité!
U : On sera toujours là pour toi... Tu le sais bien Yumi!

Pendant que ses amis parlaient, Yumi avait bizarrement observé leur visage, quand chacun d’eux avait parlé. Puis, quand le reste de la bande eut fini de parler, c’est elle qui se mit à parler.
Y (ne retenant pas ses larmes) : Je suis désolée, je ne voulais pas que vous le sachiez... Mais comme vous avez réussi à venir jusqu’à moi, je vais tout vous dire ; sinon vous le découvriez vite, j’en suis sure! Dorénavant, je ne serais jamais plus la même, maintenant que je suis...

Chapitre 28: Un monde sans bruits
Y : Maintenant que je suis devenue sourde...

Cette annonce laissa un blanc dans la conversation. Yumi??? Sourde??? Non, cela ne pouvait pas être vrai, pensèrent tous ses amis. Comment est-ce qu’elle avait bien pu perdre le sens de l’ouïe?
Y : Je sais que ça peut vous paraître totalement faux, mais croyez moi, je ne suis plus comme vous... Je vis dans un monde sans bruits, un monde où le silence règne pour toujours (une larme coula le long de sa joue)

La jeune fille n’en pouvait plus. Elle souffrait trop de ne plus entendre tout les sons et bruits qui l’environnaient. Et elle commençait à devenir folle. Maintenant que ses amis étaient au courant, elle ne se sentait plus aussi mal, mais la douleur était néanmoins toujours là. Ulrich, bien que prit d’incertitude au départ, finit par se décider à sécher les larmes de la japonaise avec ses doigts. Ce contact redonna quelque peu le sourire à Yumi. Pendant ce temps, les autres réfléchissaient à ce qui aurait bien pu se passer. Mais ils n’arrivaient pas trouver la réponse à leurs questions.

H : Et comment est-ce arrivé Yumi?! Raconte nous dès le début pour que l’on comprenne!
Y (ayant compris sa question) : Tout à commencé Samedi après-midi, après la répétition. Je suis rentrée chez moi, tout simplement. Mais au lieu que le sifflement dans mes oreilles s’arrête et que mon ouïe redevienne normale, ces problèmes ont persisté. J’avais toujours la migraine, et le pire, c’est que j’entendais de plus en plus mal quand ma famille me parlait.
A : Ton ouïe s’affaiblissait?!
Y : Exactement! A la fin, ce n’était qu’à peine des murmures. Le Samedi soir, j’entendais encore des sons, mais le lendemain... Au début, je ne me suis aperçue de rien. Mais des tâches rouges, du sang étaient apparues sur mon oreiller. Et quand je me suis regardée dans la glace de ma salle de bain, j’ai vu dans mon reflet que du sang coulait sur mes joues. C’était de l’intérieur de mes oreilles que le sang venait. Sur le moment, j’ai lâché un cri d’effroi. Mais j’ai été incapable d’entendre le propre son de ma voix. (elle se remet à pleurer)
J (devenant livide, car il était en parti responsable) : Tu veux dire que c’est à cause de l’accident de la réunion que tu n’entends plus rien?!
Y (s’étant aperçu du teint du génie) : Oui, mais ne t’en fais pas Einstein, ce n’est pas ta faute, car tu n’as pas touché la commande de réglage qui a déclenché l’accident!
O : Au fait, tu as trouvé ce qui est arrivé, il y a deux jours?!
J : Non, et c’est pour là que je m’en veux! J’ai tout vérifié dans la salle et je n’ai rien vu qui aurait pu dérégler le pupitre. A part si quelqu’un hormis nous l’avait déréglé. Mais on était seul dans la salle polyvalente!
Y : Tu trouveras, j’en suis sure!
H : Mais au fait Yumi, comment est-ce que tu arrives à nous comprendre, si tu ne nous entends plus?!
Y : Disons que vous ne saviez pas jusqu’à maintenant que j’ai une autre faculté à part savoir communiquer en morse... Je peux lire sur les lèvres.
A : Tu veux dire que tu peux savoir ce qu’on dit grâce aux mouvements de nos lèvres?!
Y : Oui Aelita, c’est ça! Mais je ne suis pas une experte! Je ne comprends que si on ne me parle pas trop vite! Et vous ça va...
O : Où est-ce que tu as appris à faire ça?
Y : C’est une de mes cousines japonaises qui est malentendante. Quand elle venait des fois en France qu’en j’étais plus jeune ; ma famille et moi, on s’est entrainé pour se faire comprendre par elle. (riant un peu) Je me souviens qu’avec Hiroki, on se mettait face à face avec des boules Quies dans les oreilles et on essayait de se comprendre...
H : Heureusement que tu en as gardé le technique... Mais comment tu as fait pour les cours depuis huit heures?!
Y : J’avais Monsieur Fumet ce matin, et comme il ne dicte pas mais écrit tout au tableau, ça a été...
J : En tout cas, il faut qu’un médecin t’ausculte! Tu ne peux pas rester dans cet état-là! On va t’emmener à l’infirmerie, pour savoir déjà si ta surdité n’est que temporaire...
Y : Non, hors de question!

Le reste de la bande fut étonné par la soudaine agressivité de leur amie. Mais Yumi leur donna une explication à sa réaction.
Y : Je ne voulais pas vous paraître brutale... Mais à part vous, personne n’est au courant que je suis devenu sourde. J’ai tout fait pour le cacher à mes parents, à mes camarades et aux professeurs!
O : Pourquoi Yumi?!
Y : Parce qu’on aurait demandé qu’est-ce qui est arrivé... Et on aurait voulu vous poser aussi des questions! Et je ne veux pas que vous ayez des ennuis à cause de moi. Et puis, si mes parents viennent à être au courant de ça, ils seraient capables de vous tenir responsable de ce qui m’arrive... C’est déjà assez difficile après le week-end dernier!
J : On sait que tu veux calmer le jeu avec tes parents, mais ne t’en fais pour nous!
Y (regardant les filles) : Vous leur avez finalement dit que je voulais rester écartée quelques temps de la bande?...
A : Oui, de tout façon, soit c’était toi qui leur disait ou c’est nous qui leur en parlions.
U : C’est donc aussi pour cela que tu ne m’as pas répondu quand je t’ai appelé hier?!
Y : Je suis désolée. J’aurais bien voulu décrocher mais j’en avais pas vraiment la force et je n’aurais pas pu t’entendre...
U (lui souriant) : Ça ne fait rien, maintenant que je comprends pourquoi!
J : Je vais peut-être me répéter Yumi, mais il faut vraiment que quelqu’un t’ausculte...
Y : Mais on va devoir tout expliquer...
J (après avoir réfléchit brièvement) : A moi que ce soit moi t’examine?
O : Tu crois que tu y arriverais?!
J : Ça ne doit pas être si compliqué que cela... Mais je n’ai pas les instruments médicaux pour le faire.
H : D’accord, bon on va aller à l’infirmerie pour en emprunter alors.
U : Oui, accepte au moins que Jérémie vérifie tes oreilles...
Y : Si vous voulez... Allez, on y va!

Les cinq collégiens se levèrent rapidement, alors que la lycéenne, sous les yeux ébahis de ses amis, se releva le plus doucement possible.
A (étant sure que son amie voyant ce qu’elle pouvait lire sur ses lèvres): Quelque chose ne va pas pour que tu te lèves lentement?!
Y : C’est que j’évite de le faire depuis que ce matin. Je me suis levé rapidement de mon lit à mon réveil, mais j’aurais mieux fait de ne pas le faire... J’ai faillit tomber dans les pommes tellement ça m’avait mal à la tête!
U (inquiet) : Tu me le dis si ça t’arrive dès maintenant! Ne nous caches plus rien s’il-te-plait...
Y : D’accord.

Ils prirent alors la direction de la sortie du bois, pour rejoindre ensuite le bâtiment administratif où se trouve l’infirmerie. Cependant, arrivés à la porte de celle-ci, quelqu’un contrecarra leur plan. Yolande, l’infirmière, était dans sa salle, donc la bande ne pouvait pas y aller sans avoir à donner des explications. Mais il fallait quand même que les six amis entrent dans la pièce médicale. Après une brève réflexion, Aelita trouva une idée géniale, mais elle ne voulut rien dire aux autres. Elle leur demanda juste de se cacher derrière l’angle du couloir et d’attendre.

Ses amis firent ce qu’elle avait dit, puis l’ancienne gardienne de Lyoko entra dans l’infirmerie. Un peu moins de deux minutes plus tard, Yolande sortait de la salle en compagnie d’Aelita. La jeune femme remercia l’élève et partit dans le couloir, dans la direction opposé d’où le reste de la bande était caché. Ceux-ci, après s’être assuré que personne ne les voyait, rejoignirent la jeune fille aux cheveux roses et entrèrent dans l’infirmerie.

Odd resta dans l’entrebâillement de la porte pour surveiller si quelqu’un n’arrivait pas. Jérémie et Aelita se mirent à fouiller sans trop déplacer les affaires dans les armoires, pour trouver le matériel adéquat dont Einstein avait besoin. Pendant ce temps, Ulrich aida Yumi à s’installer assise sur l’un des lits de la pièce. C’est le génie qui trouva finalement en premier l’otoscope (le petit appareil qui permet de regarder dans l’oreille. Il commença à examiner les oreilles, des deux côtés, mais ce qu’il voyait n’avait pas l’air de l’enthousiasmer. Quand à la jeune DJ, celle-ci regardait encore dans les coins de la pièce pour regarder si elle ne pouvait pas trouver quelque chose qui pourrait leur être utile.

Jérémie passait de l’oreille gauche à l’oreille droite et repartait toujours à l’autre oreille. Il semblait chercher quelque chose, mais cela semblait de jamais venir. Au bout de deux minutes, il appela Aelita pour qu’elle aussi vienne ausculter et regarder les deux oreilles. Elle finit par se redresser et se tourner vers le génie.
A : C’est bizarre Jérémie, au début je vois les parois nettement et puis ça commence à devenir plus obscur et je ne discerne plus ce qu’il y a. (regardant le petit appareil) Mais c’est pas habituel, puisque normalement, avec la petite lampe incorporée dans l’instrument, ça éclaire très bien! (elle mit en marche l’otoscope pour confirmer que la pile n’était pas à plat)
J : Alors c’est que je ne rêvais pas. (devenant blanchâtre) Yumi, tu... tu... Je ne vois plus tes tympans. C’est comme s’ils avaient disparu...

Yumi ne comprit pas tout de suite, ou ne voulut pas le comprendre sur l’instant. Quand elle réalisa ce que venait de dire son amie, elle fut effondrée. Comme cela avait bien pu arriver??? Le reste de la bande, ainsi que Odd à qui Héléna avait fait passer le message, ne sut que dire dans cette situation pour réconforter leur amie.
H : Et est-ce que la cause de cela n’aurait pas pu être les sons stridents de la réunion de Samedi? Je ne m’y connais pas en anatomie de l’oreille, mais je ne vois que cette solution pour expliquer tout cela!
A (regroupant rapidement dans sa tête toutes les informations qu’ils avaient) : Après tout, pourquoi pas?! Les sons étaient si forts, et encore plus fort pour Yumi que pour nous, ils auraient bien pu faire éclater les tympans. N’en restant que les bords que l’on aperçoit quelque peu avec l’otoscope...
J : Et cela expliquerait aussi le fait que Yumi ait eu les oreilles qui ont saigné la nuit dans la nuit de Samedi à Dimanche. C’était à cause des déchirures de tympans!
A : Malheureusement, je crois que Yumi, tu n’es pas sourde temporairement avec ce que tu as...
Yumi fit la grimace. Bien qu’elle ne l’avait pas vraiment su, elle avait pressentit que sa surdité n’était pas que passagère.
H : Et bien, je crois que tout se regroupe. On sait d’où vient le problème maintenant...
U : Maintenant, il ne reste que trouver la solution à ce problème...

La japonaise fit alors triste mine après avoir lu sur les lèvres du samouraï ce qu’il venait de dire.
Y : Il n’y jamais eu de traitement médicaux pour ça, n’est-ce pas Jérémie? (baissant la tête)
J : D’après ce que je sais, aucun prototype de traitement n’a marché jusqu’à présent...
U (énervé car il ne pouvait rien faire) : Tu veux dire qu’il n’y a pas de solution?! Que Yumi va devoir rester ainsi le restant de sa vie?! Je refuse!
Y (ayant compris l’essentiel de se qu’il venait de dire, car il avait parlé très vite) : Ne t’inquiètes pas pour moi, je m’y habituerai...
U : Ce n’est pas rien Yumi, ta vie ne sera plus la même...
Y (évitant de le regarder dans les yeux) : Je le sais bien...

Un lourd silence de plomb tomba alors dans l’infirmerie. Chacun ne savait que dire, même Odd ne trouva pas une vanne pour remonter le moral des troupes. Aelita, qui fouillait encore dans les recoins de la pièce, trouva quelque chose qui, lui semblait-il, pourrait être utilisable.
A : Jérémie, viens s’il-te-plait, je viens de dénicher un appareil, mais je ne suis pas sure que ce soit ce que je pense...
J (regardant l’engin) : Mais tu ne t’es pas trompé, si tu penses comme moi que c’est ça... Tu viens de trouver l’appareil qui permet de faire un test d’écoute! J’avais complétement oublié que Kadic possédait l’un de ces appareils.
U : Pourtant Yolande, si je me souviens bien, l’a bien utilisé lors de la visite médicale... (cf : Au meilleur de sa forme)
A : Oui, c’est vrai...
J (tendant le casque de la machine à Yumi) : Mets-le! Je vais te faire te faire un audiogramme pour savoir à quel stade de surdité tu es.
Y (plaçant le casque sur les oreilles) : Vas-y Einstein!
J : Tu n’auras qu’à me faire un signe avec la main du côté duquel tu entendras un son.

Ainsi commença le test d’écoute. Mais à la fin celui-ci ne fut pas très réussi. Yumi n’avait presque pas entendu de sons. Les seuls qu’elle avait réussi à entendre étaient les plus aigus et Yumi ne les percevait que comme un bourdonnement. Cela affligea encore plus le brun : la japonaise était à un stade avancé de la surdité. Quand à celle-ci, elle n’eut pas a demander les résultats, car elle savait que plus on entendait les sons clairement, mieux c’était.

Cependant, Odd donna une alerte : Yolande revenait à l’infirmerie! Tous se regardèrent angoissé, comment allaient-ils sortirent de la pièce? Tous les regards se tournèrent alors vers la fenêtre, c’était la seule sortie possible. Jérémie et Aelita restèrent à ranger ce qu’ils avaient pris dans les placards, pendant que les autres passaient par l’ouverture pour aller dehors. Yumi avait dû être aidé des trois autres, car le test lui avait donné un petit mal de crâne. Jérémie fut le suivant à sortir par la fenêtre, mais il ne fut pas suivi tout de suite par Aelita. Celle-ci avait attendu que la machine ne finisse d’imprimer l’audiogramme de Yumi. Quand cela fut terminé, elle éteignit l’appareil et passa par la fenêtre pour se retrouver à l’extérieur... Juste à temps puisque Yolande rentra quelques secondes plus tard dans l’infirmerie. La jeune femme fut étonnée de trouver la fenêtre ouverte car elle croyait qu’elle était fermée quand elle était partie. Mais elle ne se posa pas plus de question et referma la fenêtre.

Pendant ce temps, toute la bande s’était accolée au mur, juste en dessous de la fenêtre, au cas où Yolande regarderait par la fenêtre. Quand l’infirmière eut refermé celle-ci, les six adolescents soufflèrent de soulagement. La catastrophe n’avait pas été bien loin. Jérémie pensa qu’ils seraient mieux pour eux qu’ils ne se fassent pas remarquer et décida qu’ils devraient aller dans une chambre à l’internat pour être au calme. Personne n’y serait parce les internes n’ont pas le droit de retourner dans leur chambre en journée, mais dans cette situation extrême, une solution extrême s’imposait. Ils allaient devoir contourner le règlement, premièrement en allant à l’internat en pleine journée, et deuxièmement car une externe les accompagnerait.

Héléna, qui avant était très stricte par rapport au respect du règlement de Kadic, était moins à cheval dessus depuis quelque temps. Elle ne redit rien donc au fait de contourner les règles. En effet, depuis la fois où elle était partie en plein cours de Mathématiques en compagnie d’Odd pour sauver Yumi et Ulrich, elle avait moins de mal à désobéir. Malgré qu’elle restait toujours vigilante aux conséquences que cela pourrait avoir. Ils se faufilèrent alors jusqu’aux dortoirs de l’internat et rentrèrent dans la première chambre qui était la plus proche : ce fut celle de Einstein. Ils leur restaient encore une demi-heure de libre avant de devoir retourner en cours.

Le génie s’installa tout de suite à son bureau où il alluma son ordinateur portable. Il voulait faire des recherches sur internet pour pouvoir comprendre et analyser plus profondément l’audiogramme. Les autres s’assirent sur le lit d’Einstein et attendirent. Mais ce ne fut pas Jérémie qui trouva en premier les informations recherchées. C’est Aelita qui trouva les renseignements dans le livre concernant l’appareil auditif qu’elle avait pris à l’infirmerie. Dans la précipitation, elle avait oublié de le ranger à sa place. Mais, il allait bien leur servir...

Le livre leur apprit comment décomposer les informations données par un audiogramme. Grâce à lui, nos héros purent savoir que Yumi était au plus fort taux de surdité. Comme si elle avait été sourde de naissance. Yumi fut encore plus abattue en apprenant cette nouvelle.

Jérémie, pendant que les autres analysaient les résultats de la machine qui fait les tests d’écoute, avait entrepris de rechercher dans ses vieux cartons l’une des ses anciennes inventions jamais achevées. Au bout de quelque minutes, il finit par mettre la main dessus. Il prit ses outils dont il se servait pour construire ses robots et se mit à la tâche, car il avait une idée en tête. Il fit quelques réglages, remit quelques vis et brancha enfin son nouvel appareil à son ordinateur. Il transféra un programme dans celui-ci et le génie avait terminé.

Einstein attendit que le logiciel soit fini de télécharger, puis il éteint son appareil pour ensuite le remettre en marche. Enfin, il le tendit à Yumi. La japonaise, bien qu’un peu étonné au début, finit par prendre l’appareil. Celui-ci ne ressemblait pas aux inventions généralement faites par le blond à lunettes. Il était tout plat, pas très épais et il y avait un écran sur le dessus. Plusieurs boutons faisaient aussi leurs apparitions, dont un qui servait à allumer ou éteindre l’appareil.
Y : Qu’est-ce que c’est Jérémie?
J : Regarde sur l’écran...

Sur l’écran du petit appareil était apparu deux phrases. Les deux phrases que Einstein et la geisha venaient de dire.
J : Cet appareil va te retranscrire à l’écrit tout ce que les personnes qui seront auprès de toi diront. Comme ça, si tu es fatiguée ou que tu n’arrives pas à lire sur les lèvres, tu pourras quand même comprendre ce que dira la personne.
A : Génial Jérémie! Tu ne m’avais jamais parler de ce petit projet interrompu...
J : C’est que je ne savais pas vraiment encore à quoi il allait servir... Mais là, j’en ai trouvé la bonne utilité!
O (à Yumi) : Ça va t’être bien utile je pense...
J : Par contre, si la machine te retranscrit avec des fautes d’orthographe, c’est normal... Il faudra le temps qu’elle s’habitue aux voix qu’elle entendra... De plus que certaines personnes ont des fois des petits accents.
Y : Seulement là, j’ai cours d’Anglais de onze heures à midi...
J : Ne t’en fais pas! Avec le bouton sur le côté à gauche, tu peux choisir la langue que tu souhaites!
H : Comme d’habitude Einstein, tu penses à tout...
J : Je prendrais ça comme un compliment!
A : Jérémie et moi, on va tout faire tout trouver une solution qui te rendra ton sens de l’ouïe! Considère cet appareil comme une solution provisoire jusqu’à ce qu’on en trouve une définitive!
U : Je suis sûr qu’ils vont trouver rapidement une solution... Mais en attendant, si tu as un problème, viens m’en parler...
Y : D’accord Ulrich... Et merci!

Le génie de la bande continua d’expliquer à Yumi les autres options de l’appareil. Puis, comme le sonnerie de reprise des cours allaient bientôt sonner, ils redescendirent sans se faire voir dans la cours. Comme s’ils ne se trouvaient pas dans une situation ultra délicate et que tout allait bien...

A midi, toute la bande se rejoignit au réfectoire pour manger. La japonaise, malgré qu’elle s’était promis de s’écarter un peu de la bande pour calmer ses relations avec ses parents, fit tout l’inverse. Depuis qu’elle avait pendu la faculté d’entendre, elle était devenue plus craintive et avait peur que tous découvre ce qui lui arrivait. Donc elle se tourna vers les seules personnes qui ne lui faisaient pas peur et en qui elle avait confiance : ses amis. Même William, avec qui elle avait déjà passé plus d’un an en classe, la terrifiait. Et cette peur ne l’avait pas arrangé, puisque le jeune homme s’était remis à embêter la japonaise avec ses plans dragues à deux euros pendant la dernière heure de la matinée. A l’heure sacrée d’Odd, elle avait donc retrouvé le plus vite possible le reste de la bande, pour se sentir enfin en sécurité.

Tout les six étaient alors installés à une table du self, et mangeaient en silence, ce qui n’étaient pas vraiment dans leur habitude. Les deux Einsteins étaient encore et toujours dans leurs pensées pour trouver la solution au problème de Yumi. Héléna et Ulrich se faisaient beaucoup de peine pour Yumi qui soupirait de sa vie passée où elle était heureuse, et cela faisant, ne mangeait près rien de ce qui se trouvait sur son plateau. Et Odd... était absorbé par son repas.^^ Rien n’est plus sacré que le repas de midi!^^ Cependant, bien qu’il soit obnubilé par la nourriture, le ventre à pattes gardait toujours un œil fixé sur celle qu’il considérait comme sa grand sœur. Pour se préparer à lancer une blague (pourrie ^^) si le moral de ses amis descendait au plus bas.

Sissi avait bien vu que la bande n’était pas comme d’habitude et en profita pour venir les embêter avec cela.
Sissi : Alors vous six, c’est bien calme ici. Vous ne bavardez pas comme tout les autres jours?! Y’a quelque chose qui ne va pas?!
H : Je vais te le demander poliment Sissi, parce que ce n’est pas le moment! Va voir ailleurs si on y est!
Sissi : Je faisais rien de mal, juste une remarque... Ulrichinou, viens donc t’asseoir à ma table... Tu pourras discuter avec moi, au lieu de ne pas pouvoir le faire avec ces muets.
U : Mais lâche moi donc la grappe! Je reste avec mes amis! Jamais je n’irai m’asseoir à ta table pour faire la conversation avec toi!
Sissi : Ce qui est drôle, c’est que votre japonaise n’a pas l’air bien dans son assiette. (un sourire méchant aux lèvres) Bah, qu’est-ce qu’il y a Yumi?!

Odd et Ulrich étaient prêt à rétorquer quelque chose à la fille du proviseur, mais notre jeune asiatique les prit de cours.
Y (haussant le ton) : Et alors, en quoi ça te regarde?! Ce n’est pas tes affaires! Alors barre-toi, comme ça, notre bande pourra enfin manger tranquillement.
Sissi (quelque peu déstabilisé par le ton glaçant de la japonaise, en partant) : On se reverra plus tard Ishyama!

La peste partit vers une table pour s’installer, suivit de ses deux petits toutous, Hervé et Nicolas. Depuis qu’Élisabeth s’était fait rejeté par Ulrich, (cf : après qu’Ulrich et Yumi se soient fait enfermé dans la piscine) elle avait accepté, à contre-cœur que les deux garçons redeviennent ceux qui la suivaient partout.

Pendant ce temps, à la table de nos héros, tous avait leurs regards fixés sur la plus âgée de la bande. Elle était devenue plus glaciale que d’habitude et c’était la première fois qu’elle parlait comme ça à la fille de M. Delmas. Cependant, son attitude devint plus sereine et calme quand elle se tourna vers ses amis.
Y : Je sais ce que vous devez penser. Je m’énerve plus facilement et beaucoup plus quand quelqu’un m’exaspère, (baissant le ton pour que cela ne soit pas entendu par leurs camarades) depuis l’accident...
O : D’accord! On fera tout pour ne plus t’embêter!
Y : Te connaissant, ce sera toi le premier à trahir ce que tu viens de dire!^^
O (commençant à bouder) : Mais...
H : Un point pour Yumi! Et Odd, arrête de faire l’enfant!
A : Tu as beau lui rappeler, il le fera toujours! A chaque fois que quelqu’un le rambarde, il recommence à faire le bébé!
O : Tu ne vas pas t’y mettre toi aussi?!
U : Y’a que la vérité qui blesse Odd.^^
J : Si tu veux qu’on te prenne au sérieux, fais tout pour que tu le sois!
O (savant parfaitement qu’il avait raison) : Je vais essayer, ça vous va?!
Y : Ça nous ira...^^
U : Au fait, comment as-tu réussi à comprendre Sissi?! Tu n’avais pas sorti ton appareil?!
Y : J’ai du lire sur ses lèvres... Et je peux vous dire que j’ai eu du mal à la comprendre, elle n’articule pas!
O : Je crois même qu’un cake articulerait mieux qu’elle. Et ce serait déjà dévalorisant pour le cake.^^

Une sourire naquit sur chacune des lèvres de nos héros. Leur blagueur ne changerait jamais!^^ Ils finirent de manger et restèrent dans la cour jusqu’à la reprise des cours à deux heures...




------------------------------




Chapitre 29: Le retour des parents à Kadic
Quand leurs heures de cours recommencèrent, les troisièmes durent se séparer de leur amie de seconde. Ulrich eut le plus de mal de s’éloigner de la japonaise, depuis qu’elle avait perdu le sens de l’ouïe, il sentait que Yumi était devenue plus fragile que d’habitude et ne voulait pas qu’il lui arrive quoi que ce soit. (Note de l’auteur : Ulrich, le chevalier servant de Yumi est de retour!^^)
Malgré cela, il partit avec les autres à leur cours d’Anglais. (avec un petit pincement au cœur tout de même)

Tout se passa comme d’habitude pour les six de la bande. Jérémie et Aelita continuaient néanmoins à réfléchir pour trouver la solution au problème de Yumi. Mais tout bascula alors que la cloche de quinze heures allait bientôt sonner. Yumi, qui était en leçon d’italien, était train de changer une option sur l’appareil que Jérémie lui avait donné...

Soudain, alors qu’elle le remettait au fond de sa trousse, le professeur se plaça derrière elle.
Prof : Mademoiselle Ishyama? Que cachez-vous donc dans votre trousse?
Y : Euh rien... C’est... (ne savant plus quoi dire)
Prof (prenant l’appareil qui, mal rangé, avait glissé de la trousse) : C’est votre téléphone portable! Je vous croyais beaucoup plus studieuse et travailleuse Yumi, alors qu’en fait vous êtes sur votre portable pendant mes cours!
Y (ayant lu sur les lèvres du professeur) : Non, ce n’est pas ce que vous pensez! Je...
Prof : Quelle excuse allez-vous me dire pour vous sortir de cette situation Mlle Ishyama?! Je ne crois pas que vous puissiez en trouver une alors que je vous ai pris la main dans le sac! Vous irez me voir à la fin de l’heure, en attendant, je vous confisque votre portable!

Yumi avait plus besoin de l’appareil durant les cours de langues car elle n’arrivait pas à lire sur les lèvres dans une langue étrangère. Il fallait absolument que le professeur ne lui prenne pas la petite machine, sinon elle ne pourrait plus suivre le cours à part ce qui serait écrire au tableau noir.
Y (suppliante) : Non, monsieur s’il-vous-plait, j’ai vraiment besoin de cet appareil! Laissez-le moi!
Prof (sans indulgence) : Et pourquoi donc?! Pour que vous l’utilisiez et ne suiviez plus durant les cours?!

A ce moment-là, Yumi commença à en avoir ras-le-bol. Généralement, elle ne s’énervait pas aussi rapidement, mais dans cette situation, la goutte d’eau avait fait déborder le vase. Elle en avait marre que l’enseignant ne lui renvoie des phrases telles des piques... Malgré le fait qu’il ne sache pas tout ce que Yumi endurait à cet instant-là.

Y : Vous voulez savoir pourquoi j’ai tant besoin de ce petit appareil?! C’est simple! Si vous l’examineriez de plus près, vous verriez que ce n’est pas un téléphone portable. Cet appareil retranscrit à l’écrit tout ce qui est dit à haute voix, rien de plus. Et pourquoi je ne peux pas m’en passer?! Si je dois tant le garder sous la main, c’est parce qu’il m’est devenu si nécessaire! (entrant réellement dans une colère noire car elle n’en pouvait plus de tout cacher) Si je ne l’avais pas ou plus, je ne pourrais pas comprendre la plupart des choses que vous dites... (explosant en se levant brutalement pour faire face au professeur qui était devant elle) CAR JE SUIS DEVENUE SOURDE!

Cependant, Yumi fit une erreur en se levant brusquement. Elle avait oublié qu’elle était devenue comme les personnes qui ont des otites. Il ne faut pas se lever ou se baisser trop rapidement, à cause de ’’l’altitude’’, qui produit un appel d’air dans l’oreille interne. Et c’est ce qui faut à tout prêt éviter. Les conséquences sur Yumi furent assez conséquentes, mais pas trop graves quand même.
(Note de l’auteur : Je ne vais pas le faire mourir notre japonaise, vous inquiétez pas!^^)

Sous les yeux de ses camarades et de son enseignant, médusés par la révélation qu’elle venait de faire, Yumi finit par tomber inconsciente. Heureusement, son professeur d’Italien, comprenant alors la situation de la jeune fille, réagit dans l’instant. Il confia le reste de la classe au délégué et emmena la jeune fille asiatique à l’infirmerie, aidé par la déléguée suppléante. Quand ils y furent arrivés, l’infirmière prit tout de suite en charge la japonaise, tout en écoutant l’enseignant qui lui expliquait les circonstances. Quand à la camarade de Yumi, elle était partie chercher M. Delmas, Yolande lui ayant demandé de le faire venir jusqu’à l’infirmerie.

Le principal ne mit pas beaucoup de temps à venir aux nouvelles, vu ce que lui avait raconté la camarade de Yumi. Celle-ci repartit vers la salle de cours pour rejoindre le reste de la classe dès qu’elle eut accompagné le père de Sissi à l’infirmerie. Restèrent alors dans la salle de soins le principal, Yolande et le professeur d’Italien. Pendant que l’élève était allée chercher M. Delmas, l’infirmière en avait profité pour ausculter la jeune fille. Elle fit le même diagnostic que la bande le matin même : Yumi avait bien les deux tympans complétement percés. Après avoir appris cela, le principal de Kadic pâlit rapidement. Mais qu’avait-il bien pu arriver à la japonaise?! Il l’avait toujours connue en bonne santé et non sourde.

L’enseignant de langue lui fit part de ce que son élève lui avait dit pendant son cours. M. Delmas le remercia pour les informations qu’il venait de lui donner et l’invita à retrouver le reste de ses élèves de seconde, lui disant qu’il prenait le situation en main. Le professeur le remercia et avant de partir lui remis l’appareil qu’il avait pris à la japonaise, en lui expliquant à quoi il servait. Le père de Sissi regarda alors l’enseignant quitter la pièce, puis se tourna vers l’infirmière.
M. Delmas : Yolande, est-ce que Yumi est obligée de rester ici, ou peut-elle être emmener dans mon bureau?
Yolande : Je ne vois pas pourquoi elle devrait rester à l’infirmerie. Je viens de nettoyer le sang qui s’écoulait de ses oreilles, le choc ayant provoqué cela. J’ai fait tout ce que je pouvais faire. Cependant, si vous l’emmener dans votre bureau, je préférais rester avec elle au cas où...
M. Delmas : J’allais justement vous le demander! Aidez-moi à la transporter!

Les deux adultes portèrent chacun de leur côté la jeune fille par l’épaule. Sur le chemin, Yolande finit par poser la question qui la chagrinait.
Yolande : Monsieur, il y a quelque chose qui me tracasse dans ce que le professeur d’italien a raconté... Il me semble que Yumi n’a dit à personne pour ses problèmes de surdité...
M. Delmas : C’est ce que je commence à penser moi aussi...
Yolande : Je crois qui serait bon de contacter les parents de Mlle Ishyama, même s’ils ne sont pas au courant...
M. Delmas : *Appeler la famille Ishyama, je pensais bien qu’il allait falloir le faire! Mais que va être leur attitude?! Moi qui croyait Samedi dernier que je n’aurais pas à les appeler avant longtemps à propos de leur fille... Je me suis bien trompé!* C’est ce que je comptais faire dès que nous serons arrivés dans mon bureau!
Yolande : J’ai proposé cela car je ne suis pas experte dans le système auditif, mais il faudrait qu’elle aille voir des spécialistes...
M. Delmas (murmurant à lui-même) : Mais comment a-t-elle bien bien devenir sourde?!

Ils parvinrent au bureau au bout de plusieurs minutes. Dès qu’ils furent entrés dans la pièce, le proviseur de Kadic demanda à son assistante de chercher le numéro de téléphone pour joindre (une fois de plus malheureusement) les parents de la japonaise. Une fois à l’intérieur de son bureau, ils laissa la jeune fille au soin de sa secrétaire et de l’infirmière, il souffla un bon coup et composa le numéro de la maison des Ishyama.

Ce fut la mère de Yumi qui répondit au téléphone. Quand elle sut pourquoi, elle faillit tomber dans les pommes. Mais elle resta quand même conscience. ’’Ce n’est surtout pas le moment de tomber dans les vapes!’’ se dit-elle. Elle remercia le principal au téléphone et lui dit qu’elle arrivait dès qu’elle le pouvait. Ensuite, dès qu’elle eut raccroché, Mme Ishyama téléphona pour mettre au courant son mari. Celui-ci ne fut pas comme sa femme à presque tomber inconsciente, mais son stress augmenta d’un coup. Il raccrocha et alla sur le champ demandé à son patron s’il pouvait rejoindre sa femme à Kadic, expliquant quelque peu la situation. Celui-ci accepta vu les circonstances et M. Ishyama put rejoindre sa mère qui s’était rendu seule à pied à Kadic.

Pendant que ses parents arrivaient, notre jeune japonaise finit par se réveiller sous le regards soulagés de Madame Weber et Mademoiselle Perraudin. (Note de l’auteur : d’après moi, Yolande n’est pas mariée!) Quand Yumi se rendit compte d’où elle était et avec qui, elle comprit tout de suite que le secret de sa surdité n’en était plus un. Elle n’osa pas tout de suite regarder les trois adultes dans les yeux. C’est le père de Sissi qui dut briser le silence créé.

M. Delmas (lui tendant l’appareil qui lui avait été un peu plus tôt confisqué) : Pourquoi ne pas avoir prévenu l’administration et tes professeurs que tu avais perdu le sens de l’ouïe?!
Y (lisant ce qui s’affichait sur l’écran) : C’est que... Je ne voulais pas que tout le monde soit au courant et qu’après je ne sois plus considérée comme une élève normale...
Yolande : Je peux comprendre cela, mais vu ce problème, tu ne peux plus suivre normalement les cours. Et comment es-tu devenue sourde et surtout depuis quand?! L’équipe pédagogique de Kadic t’a toujours connue entendante...
Y (hésitante) : Je ne peux pas vraiment le dire... Cela est arrivé par accident, et je ne veux pas qu’on fasse des reproches à des personnes qui n’ont rien à voir avec cela.
M. Delmas : Il faut vraiment que nous dise ce qui est passé pour qu’on comprenne...
Y (finissant par céder) : Bon, d’accord. Mais promettez-loi que vous n’en voudrez pas à certains de n’avoir rien dit... Je leur avais fait promettre de rester muets sur l’accident!

L’ancienne geisha virtuelle raconta donc finalement ce qui s’était passé le samedi après-midi dans la salle polyvalente. Elle n’omit aucun détail des événements, depuis le début de la réunion jusqu’à ce qu’elle parte de la salle. Quand elle eut terminé, les trois adultes faisaient une drôle de tête et avaient pâli. (Note de l’auteur : Cela peut se comprendre, par le fait que l’établissement de Kadic peut être tenu comme responsable de l’accident dans un cas comme cela...)

Mme Weber : Donc si nous avons bien compris ce que vous nous avez expliqué, vous êtes presque sure que ce sont les sons stridents qu’ont produit les machines qui ont fait que vous êtes devenue sourde?!
Y (mal à l’aise après leur avoir tout raconté) : Oui, à peut-prêt...
M. Delmas : Et Messieurs Della Robbia, Belpois, Stern, ainsi que Mesdemoiselles Stones et Lisoin étaient présents lors de l’accident?
Y : Oui... (mais accentuant beaucoup sur leur innocence) Mais je vous répète bien qu’ils ont en aucun cas touché aux commandes audio!
M. Delmas : Je crois que vous nous avez assez répéter cela depuis tout à l’heure!... Donc on vous croit sur parole Mademoiselle Ishyama! Seulement, je suis presque sur que vos cinq amis sont aussi au courant de votre surdité, et pas que de l’accident n’est-ce pas?... (désignant le petit appareil) C’est Monsieur Belpois qui a confectionné l’appareil qui écrit tout ce qui est dit?!
Y (baissant les yeux) : Oui, c’est vrai... Au début, je ne voulais pas leur dire, mais ils ont fini par le découvrir ce matin...
M. Delmas : En tout cas, il faut que tes amis de troisième viennent aussi me donner la version des faits pour qu’on trouve d’où vient le bug des machines!
Y : C’est obligé?! Je ne veux pas qu’ils aient des ennuis à cause de moi!
Mme Weber : On sait que tu t’inquiètes... Mais tes parents voudront savoir vraiment tout ce qui s’est passé.
Y (pâlissant à vue d’œil) : Mes parents?!?
M. Delmas : Je les ai prévenu de ton état tout à l’heure, quand tu étais encore inconsciente. Ils vont venir dès qu’ils le peuvent.

Yumi n’avait pas du tout prévu que ses parents soient si tôt mis au courant de la situation. Les connaissant, dès qu’elle les verraient, ils allaient la sermonner de ne lui avoir rien dit. De plus qu’elle était certaine que son père au moins, allait rejeter la faute sur ses amis. Le principal demanda à sa secrétaire d’aller sur le champ chercher le reste de la bande à leur cours. Vu la situation, plus vite on leur posait des questions, plus tôt on aurait les réponses.

A peine une minute après que Mme Weber soit partie, la mère de Yumi arriva dans le bureau du proviseur. Mais contrairement à ce que la jeune asiatique pensait, sa mère lui courut dans les bras pour se réconforter elle-même. Vérifier que sa fille allait bien... Yumi finit par elle aussi se serrer dans les bras réconfortants de sa mère, en sanglotant. Elle lui résuma en murmurant toute l’histoire. Son père arriva quelques minutes plus tard, ayant fait le plus rapidement possible le trajet entre son travail et Kadic. Lui aussi préféra, au lieu de réprimander Yumi, la prendre dans ses bras de soulagement. Les deux parents avaient eu peur pour leur unique fille, et oublièrent sur le coup toutes les questions qu’ils avaient à poser à leur fille.

Les deux Einsteins, Odd, Héléna et Ulrich pendant ce temps-là avait cours de Français et ne savait pas dans quelle situation Yumi était à ce moment-là. Cependant, ils allaient bientôt en avoir connaissance... Alors que leur professeur était au beau milieu d’une explication d’extrait de roman, quelqu’un vint toquer.
Professeur (s’arrêtant) : Entrez!
??? : Bonjour...
Professeur : Mme Weber. En quoi puis-je vous aider?
Mme Weber : J’aimerai vous emprunter cinq de vos élèves. (les désignant de la main) Belpois, Stones, Della Robbia, Lisoin et Stern.
Professeur : Les cinq?! En même temps?!
Mme Weber : Désolé, mais c’est urgent, donc si je pouvais vous les prendre...

Les cinq adolescents s’échangèrent alors un regard étonné, qu’est-ce qui pouvait les concerner et qui pouvait être urgent?! Et surtout, pourquoi avait-on besoin d’eux alors qu’ils n’en voyaient aucun raison.
Professeur : Si c’est urgent, alors vous pouvez... (regardant sa montre puis s’adressant aux membres de la bande) Vous cinq, prenez aussi vos affaires! Il reste à peine un quart d’heure de cours, alors ne revenez pas en cours, cela n’en vaudra pas la peine!

Le reste de la bande commença à ranger leurs affaires sous l’œil interrogateur de leurs camarades. Jamais ils n’avaient vu quelqu’un de l’administration chercher autant d’élèves en même temps. Les cinq amis finirent rapidement de remplir leurs sacs et suivirent la secrétaire de Kadic. Celle-ci ne leur dit rien sur le chemin de pourquoi elle était venue les chercher en plein cours.

Ils n’eurent les réponses à leurs questions que lorsqu’ils furent arrivés au bureau du père de Sissi. Mme Weber entra la première dans le bureau, suivit des cinq adolescents. Ceux-ci furent étonnés de voir tant de monde dans la pièce : le principal, Yolande, mais surtout les parents de Yumi et celle-ci. Les troisièmes ne comprenaient pas bien pourquoi tant de monde était là et pourquoi on les avait fait venir. Ulrich réalisa le premier ce qui se passait. Il avait déduit par la présence de l’infirmière et de Monsieur et Madame Ishyama qu’il était arrivé quelque chose à Yumi. Il se rapprocha rapidement de la japonaise sous le regard surpris des adultes.

U : Qu’est qui c’est passé?!
Y (n’osant pas le regard de ses yeux mouillés par les larmes) : Disons que je me suis faire prendre avec l’appareil de Jérémie tout à l’heure en cours et qu’à la fin, j’ai fini par tomber dans les pommes... Et j’ai du tout expliquer à tout le monde (osant enfin le regarder en face) Ils sont au courant de ma surdité, et de ce qui s’est passé samedi pendant la réunion... Je suis désolée...
U : Non, ça ne fait rien Yumi, on savait bien qu’un jour où l’autre quelqu’un s’en apercevrait...

Les deux Einsteins, Héléna et Odd avaient aussi entendu leur échange et ce que venait de dire Yumi, car ils s’étaient approchés de leurs deux amis. Ils comprirent alors ce qu’avait déduit Ulrich quelques minutes plus tôt et pourquoi on les avait cherché en plein cours. On voulait leur demander leur version des faits sur l’accident.
M. Delmas : Je vois que vous venez de comprendre pourquoi on vous a fait venir... J’aimerai que chacun me dise à sa manière comment s’est déroulé l’accident, pour voir au clair dans l’histoire!
H : Qu’est-ce que tu leur as déjà raconté Yumi?
Y : Un peu toute la réunion...
O (à l’intention des adultes) : Il faut savoir que lors les machines se sont mises à dérailler, on était seulement tout les six sur scène et personne d’autre n’était présent. Et seule Yumi portait des oreillettes à ce moment-là pour les essayages...
U : Jérémie avait préféré qu’on ne fasse pas les essayages en même temps, pour pouvoir bien les régler. J’étais juste passé avant Yumi.
J (à l’adresse des parents) : C’est moi qui est responsable de l’audio, mais je peux vous certifier que lorsque j’ai réglé les commandes au début de la réunion, il n’y avait rien d’habituel. Pour qu’il n’y ait jamais ce genre d’accident, je le mets toujours au minimum...
M. Ishyama : Mais alors d’où vient le problème, quelle est la cause du bug des appareils?!
J : Je n’ai pas trouvé d’où pouvait venir le problème, à part avec des situations complétement impossibles! Et voilà deux jours que je me casse la tête dessus! (s’excusant) Je vous pris de m’excuser, si j’avais parfaitement fait mon travail d’ingénieur du son, rien ne sera arrivé!
A : Si seulement la solution pouvait être aussi facile que le week-end dernier...
M. Ishyama : C’est sûr que maintenant que Yumi est sourde, vous ne pouvez plus retourner en arrière (ayant un regard protecteur pour sa fille)
Y (énervé par ce que venait de dire son père) : Papa!!!

Contrairement à la réaction que Yumi imaginait suite à ce qui s’était passé le week-end précédente, la mère de Yumi paru alors moins méfiante vis-à-vis du reste de la bande.
Mme Ishyama (ayant vu la sincérité dans les yeux du génie) : N’en veux pas à l’ami de notre fille, mon chéri. On voit bien qu’il est autant peiné que nous pour ce qui s’est passé! (regardant chacun leur tour les quatre autres amis de Yumi) Et le reste de ses amis est dans le même état de voir notre fille dans cette situation! Observes-les bien, et tu verras ce que moi je vois!
M. Ishyama (reconnaissant que sa femme avait raison) : D’accord, je te crois car je le vois bien moi aussi... Cependant, j’aimerai bien qu’ils me disent pourquoi ils n’ont pas prévenu l’équipe de Kadic de l’accident?!

Yumi ne laissa pas le temps à ses amis de répondre et parla à leur place.
Y : C’est parce qu’au début, on croyait tous qu’il n’y avait rien de grave! On avait tous les oreilles qui sifflaient et un mal de crâne assez douloureux... Sur le coup, on s’est dit que c’était normal que j’ai une baisse d’audition, à cause du choc. Je croyais que tout allait bien, car j’entendais, bien que moins fort, ce que vous disiez! Ce n’est que le dimanche matin, quand je me suis aperçue que je n’entendais plus rien et que de mes oreilles s’écoulaient du sang...
M. Ishyama (ne comprenant pas la réaction de sa fille) : Mais alors, pourquoi ne nous avoir rien dit?!
Y (croisant ses bras sur sa poitrine): Pour que vous le fassiez des reproches à moi et à mes amis?! J’ai préféré ne rien vous dire... Et puis, si je le disais à un adulte quel qu’il soit, ça allait être le branle-bas combat comme aujourd’hui! (regardant le reste de la bande) Je ne voulais même pas mettre les autres au courant, car ils n’avaient rien à voir dans l’histoire, hormis le fait d’être là durant l’accident! Mais ils ont fini ce matin par découvrir le pot-aux-roses... Et je leur avais fait promettre de ne rien dire, car je voulais m’en sortir toute seule!
Mme Ishyama : Mais qu’aurais-tu pu faire toute seule dans cette situation?!
Y (évitant de regarder toutes les personnes présentes en face) : Je ne voulais que personne ait des ennuis ou s’inquiète pour moi...
M. Ishyama : Sauf que là, les circonstances dépassent de loin toute situation que tu pourrais régler...
Y (le regardant avec son visage mouillé de larmes) : Je m’en rends bien compte Papa...
M. Ishyama (prenant avec sa femme leur fille dans leurs bras) : Nous sommes là Yumi maintenant... Sèches tes larmes...

Tout le monde observait la scène. Malgré le fait que quelques fois Yumi soit en conflit avec ses parents, elle finissait toujours par se réconcilier avec eux. Mais cette scène touchante fut quelque peu interrompue par l’infirmerie, malgré ce que ce fut pas son but premier.
Yolande : Je suis désolée d’intervenir, mais j’aimerai ajouter que votre fille doit voir des spécialistes pour ses oreilles. En tant que qu’infirmière scolaire, je n’ai pu faire que des observations banales et peu approfondies... Il serait préférable de vous fassiez voir le tympans percés de Yumi à des médecins plus spécialisés. Pour faire d’autres tests plus complets et pour vérifier s’il n’y a pas d’autres problèmes.
Mme Ishyama : Je m’en doutais un peu, vu que M. Delmas nous a appelé pour nous demander de venir...
M. Delmas : Quand à moi, je vais appeler sur le champ le rectorat pour trouver une solution à cette fâcheuse histoire.
M. Ishyama : Est-ce que nous pouvons ramener notre fille chez nous? Pour l’avoir auprès de nous dès que nous aurons trouvé un médecin qualifié?!
M. Delmas : Bien sûr. Dans la situation de Yumi, je ne vais effectivement pas la renvoyer en cours...
Y (ayant suivit la conversation) : Monsieur, tout à l’heure, vous m’avez dit que je ne pourrais plus suivre les cours normalement... (n’étant pas dupe) Je suis presque certaine que je ne retrouverais jamais le sens de l’ouïe... Mais cela veut dire que... Même si je pourrais reprendre un jour l’école... (n’osant pas terminer sa phrase par peur de la réponse) Je ne pourrais plus être à Kadic, c’est ça?!...

La question de Yumi laissa un blanc dans la discussion. Les cinq troisièmes regardèrent alors tristement leur amie. Alors cette fois-ci, si la réponse était positive, la japonaise allait vraiment partie, et pour de bon. Bien qu’ils savaient éperdument que Yumi serait plus à l’aise autre part, ils ne voulaient pas que ’’leur grande sœur’’ ne les quitte, qu’elle reste avec eux, comme si rien n’était arrivé. Cependant la réalité était là et il ne fallait pas se faire d’illusions.
M. Delmas : Je vois bien où tu veux en venir, comme le montre aussi l’attitude de tes amis... Mais oui, tu ne pourras plus venir en cours ici... Notre établissement n’est pas du tout adapté pour une personne sourde ou malentendante... Et même si tu utilisais le petit appareil de Jérémie, tes études finiraient par en pâlir et tes notes chuteraient.... Je suis navrée de te le dire, mais dans ton cas, il serait préférable que tu ailles dans un établissement plus adapté.

Ce que venait de dire le proviseur de Kadic jeta un froid. Ce que les amis de Yumi redoutaient tant arrivait, Yumi ne pourrait plus être une élève à Kadic. Ils baissèrent tous les yeux en compagnie de la japonaise. Ce qui avait faillit arriver une semaine plus tôt, se mettait définitivement en place : quelqu’un de la bande allait définitivement partir de Kadic. Le plus touché par cela fut Ulrich, il savait maintenant que tout ne serait pas jamais pareil : le vie à Kadic, les cours, la bande. Tout serait différent car l’élue de son cœur ne sera pas là à ses côtés. Bien sûr, Yumi pourrait toujours venir leur rendre une petite visite, mais ce ne serait plus comme avant. A cet instant-là, le samouraï se maudit de ne pas avoir auparavant profiter plus de sa relation avec Yumi...

Soudain, Einstein fit claquer ses doigts. Il venait enfin, en partie, avoir la réponse à l’une des questions qu’il se posait. Tout le monde présent dans la pièce se retourna alors vers lui, l’air étonné. Quand il se rendit compte qu’il avait attiré le regard de toutes les personnes présentes dans la pièce, il fut gêné et se maudit de se mettre des fois ainsi dans l’embarras.
J : Désolé d’avoir gâché le silence pesant qu’il y avait... Mais je crois que je tiens une partie de résolution pour l’accident de Samedi...
O (ne voyait pas où il voulait en venir) : Comment ça?!
J : Tout à l’heure Aelita, tu as soupiré en disant que le solution pourrait être aussi facile que le week-end dernier...
A : Oui, c’est à peut-prêt ça...

Tout le monde était alors suspendu aux dires du génie.
J : Mais si en fait, c’était la même solution?!
U (septique) : La caméra?!
J : Oui, le caméscope. Après tout...
H (finissant sa phrase car elle savait l’idée qu’il avait derrière la tête) : La réunion de Samedi a aussi été filmé, car je me suis dit qu’après tout, c’était une répétition comme les autres!
J (grand sourire aux lèvres) : Exactement!

Chapitre 30: Coupables!
Dans la bande, tous trouvèrent l’idée un peu étrange, mais après tout, peut-être que l’explication de l’accident se trouvait dans ce qui avait été filmé.
A : Et tu penses que la solution pourrait être trouvée si on visionnait le film de la réunion?!
J : C’est ça... Peut-être que je verrais quelque chose qui m’a échappé jusqu’ici?
Y : Où est la captation de la réunion maintenant?!
O (s’approchant doucement) : Elle se trouve dans mon ordinateur portable qui se trouve dans ma chambre..
H (regardant la japonaise) : Sur le coup, après la répétition, je l’ai sollicité pou transférer la vidéo du caméscope à l’ordinateur, pour plus de sécurité... Comme ça, si un jour on nous questionnait sur ce qui s’était passé, on aurait toujours eu la vidéo sous la main! (devenait un peu penaude)...un jour comme aujourd’hui...
U : Heureusement que tu lui as demandé de faire ça!
O (s’adressant à M. Delmas) : Est-ce que vous m’autorisez Monsieur à aller chercher tout de suite mon ordinateur à l’internat, malgré le fait que nous soyons en pleine journée?
M. Delmas : Faites Della Robbia! Que l’on puisse avoir des réponses à nos questions...

Le blond à la mèche rebelle partit alors le plus vite possible du bureau, en direction de l’internat. Peu après qu’il soit parti, Mme Weber fit part de son inquiétude au père de Sissi.
Mme Weber : Vous êtes sûrs que laisser partir ainsi Monsieur Della Robbia est une bonne chose?! Vous ne pensez pas qu’il serait capable de nous faire faux bond et de ne pas revenir?!
M. Delmas : Je le connais maintenant assez bien, ainsi que le reste de ses amis. Et je suis certain qu’il va revenir, avec son ordinateur. Il serait incapable de laisser ses amis dans une telle situation et de les lâcher! Jamais, il n’abandonnerait ses amis... Ne vous inquiétez pas Nicole!

Le proviseur de Kadic eut raison, car à peine cinq minutes après qu’il fut parti, Odd revint dans le bureau du père de Sissi. Le jeune homme s’écroula presque en arrivant. Les autres déduisirent par sa respiration haletante et la couleur de son visage qu’il avait fait le plus vite possible et donc qu’il avait couru. Après qu’il eut repris quelque peu son souffle, il mit en marche son computer et ouvrit sa session. Ensuite, c’est Héléna qui prit le relais et elle trouva rapidement le petit film qui les intéressaient tant. Elle ouvrit le fichier et tout le monde présent dans la pièce se serra pour pouvoir regarder l’écran.

Contrairement au week-end précédent, Odd n’eut pas à accélérer la vidéo, puisqu’elle ne dura pas longtemps, à peine une vingtaine de minutes. Les parents de Yumi, le principal, Mme Weber, Yolande, et les six adolescents regardèrent alors la répétition en entier, jusqu’à ce que ce que l’accident arrive. Quand les parents de Yumi entendirent les bruits stridents (moins forts à ce moment-là, car ils avaient enregistré par le caméscope) et virent leur fille s’effondrer, ils pâlirent à vue d’œil. Ils se s’étaient pas attendus à voir leur fille subir un tel choc. Mme Ishyama dut tourner la tête et serrer la main de son mari pour éviter de lâcher un cri de surprise. Elle et son époux eurent mal en imaginant toute la douleur que pouvait avoir enduré Yumi lors de l’accident. Le personnel de Kadic eut aussi un geste de recul quand ils virent la violence des sons entendus. Pour la bande, cela faisait resurgir des sensations désagréables. Revoir ce qu’ils avaient vécu de l’intérieur n’était pas très agréable.

Héléna stoppa la vidéo alors que sur l’écran, Yumi sortait du champ de vision pour rentrer chez elle. Ils n’avaient remarqué de suspect dans la captation vidéo, mais le génie de la bande, malgré les sensations pénibles que la séquence provoquait, voulut revoir ce qui s’était passé avant et pendant le bug des appareils et cette fois-ci, en vitesse ralentie. Aelita l’épaula dans sa tâche de trouver l’origine du problème. Les autres ne supportant pas de revoir encore une fois ce qui s’était passé.

Au bout de plusieurs visionnages, ce fut l’ancienne ange virtuelle qui trouve quelque chose d’inhabituel dans la vidéo.
A (pointant son doigt vers près de l’un des bords de l’écran) : Là!
J (stoppant l’image) : Qu’est-ce que tu as vu?!

Leurs amis et les cinq adultes revinrent vite vers eux, après avoir entendu l’exclamation de la jeune fille aux cheveux roses.
A : C’était à la limite du champ de vision, ça n’a duré que quelques secondes, mais j’ai vu quelque chose bouger!
H : Bouger?! Mais Aelita, on était seulement tout les six dans la salle de répétition!
A : Je sais bien... Mais je ne suis pas folle! J’ai bien vu une chose se mouvoir!
J (désignant la partie de l’écran qu’avait pointé Aelita) : C’est cette partie là de l’écran que tu l’as vu?!
A : Oui...
U : Mais c’est près...
O : ...de la table de tout les réglages électriques!
J (soucieux) : Je viens de remarquer ça moi aussi... Alors il se pourrait que quelqu’un ou quelque chose se soit introduit dans la salle polyvalente pendant que l’on faisait la réunion?!
Mme Weber : Seulement le problème, c’est que c’est petit à l’écran et un peu flou...
U (se tournant vers son colocataire) : Et est-ce que ce serait possible de pouvoir regarder une petite partie de la vidéo en plus grand?!
O : Oui, c’est possible... Mais est-ce que tu peux le faire Héléna, parce que je ne suis pas encore trop à l’aise avec les commandes de ce logiciel, s’il-te-plait?!
H (juste parce qu’il l’avait demandé gentiment^^) : Pas de soucis!

La jeune rousse fit quelques manipulations sur le clavier, ce qui rembobina la vidéo de plusieurs secondes et agrandissant l’image. Héléna remit en route le film et s’arrêta quand elle fit la même constatation que sa colocataire.
H : Aelita n’est pas folle, regardez! Il y a bien quelque chose qui bouge et qui est beige clair... (plissant les yeux pour mieux voir) On dirait même qu’une partie de cette chose brille...
Y : Mais c’est encore flou... Tu ne peux pas améliorer la résolution de l’image?!
H : Je sais que ça peut se faire, mais j’ai pas encore tout compris pour faire cela ... Odd, tu l’as réglé à combien la résolution sur ton ordinateur?!
O (se sentant observer de tous) : Eh, me regardez pas comme ça! Je ne sais même pas la réponse à la question! Tout ce que je sais, c’est que je ne connais pas comment on peut améliorer l’image...
J (levant les yeux au ciel) : Il faut vraiment que je te donne des cours d’informatique pour que tu puisses mieux connaître ton ordinateur Odd! (s’adressant à Héléna) Tu permets je me mettes face à l’écran pour pouvoir changer la résolution de l’image?
H (s’éloignant pour laisser la place à Einstein) : A toi l’honneur!

Jérémie ouvrit rapidement des fenêtres pour ensuite les refermer et tapa ensuite quelque lignes d’un quelconque programme. Cela confirma bien à monsieur et Madame Ishyama que le jeune génie n’y était pour rien dans l’accident, et qu’il ferait tout pour réparer d’une quelconque manière son inattention du Samedi précédent. A la fin, une image plus nette de la vidéo apparaissait à l’écran. Le génie rembobina la vidéo un peu, et ensuite la remis en route, image par image. Et il arrêta l’image à l’instant où ils virent tous ce qu’avait vu un peu plus tôt Aelita. Sauf qu’il n’y en avait pas qu’une chose... mais deux!

O : C’est pas une illusion d’optique, je ne suis pas le seul à voir une autre chose majoritairement rouge bouger?!
A : Non, on le voit tous aussi! Donc il y avait deux objets qui bougeaient près de la table des réglages juste avant l’accident : l’une est beige avec quelque chose qui brille et l’autre est rouge et beige.
J (avançant encore un peu le petit film) : Et à ce que je pense et ce que je vois, c’est cela c’est deux choses qui ont tout déréglé les appareils audio! C’est elles ont mis au maximum les potentiomètres de la table de réglage!
H : On dirait que ces choses sont...
M. et Mme Ishyama : ...des mains!!!
M. Delmas (plissant ses mains derrière ses lunettes) : En effet, cela pourrait être bien des mains...
A : Mais alors, si c’est vrai, pourquoi on n’aurait pas vu quelqu’un dans la salle pendant la réunion!
J : Ça, c’est peut-être ma faut... Je nous ai tellement focalisé sur le réglage des micros que l’on s’est probablement rendu compte de rien...
O : Cela veut dire alors que les deux personnes (deux mains différentes donc deux personnes) qui sont entrés, ont fait tout pour que l’on ne remarque pas leur présence.
U : Mais alors, le déréglage qu’ils ont provoqué en mettant tout au maximum...
Y (finissant sa phrase, choquée) : ...ce ne serait pas un accident?!
J : Je le crois bien... (repassant la vidéo) En tout cas, leur acte a tout l’air d’être volontaire. Ils avaient l’air de savoir ce qu’ils faisaient!

Un long silence s’abattit alors dans la pièce. Alors l’accident n’en était pas un? Il avait été préparé à l’avance?! Tous se posaient une seule question : qui est-ce qui avait bien pu faire cela? C’est la jeune japonaise devenue sourde qui brisa le silence.
Y : Je pense, je pense que j’étais visée...
Tous les regards se tournèrent vers elle, étonnés.
O : Pourquoi est-ce que tu dis cela Yumi?!
Y : Parce que c’est arrivé lorsque c’est moi qui faisait mes essayages pour les micros. Ce n’est pas arrivé lorsque nos camarades préparait leurs micros ou quand Ulrich le faisait... Je ne crois pas que ce soit un hasard si cela s’est passé lorsque c’était mon tour...
Mme Ishyama : Mais qui est-ce qui aurait bien t’en vouloir à ce point?!
Y : Je n’en sais rien, c’est bien là qu’il y a un problème. Il y a bien des personnes qui ne m’apprécient pas beaucoup, mais de là à me rendre sourde, je ne crois pas qu’ils en soient capables!
A : Donc, de ce côté là, on ne peut pas avoir une piste pour savoir qui c’est sur la vidéo...
J : Et sur celle-ci, à part voir les mains et les manches d’un des deux individus, on ne voit rien d’autres.
H (ayant réfléchi à ce que venait de dire Einstein) : Attends, on aurait peut-être une solution pour trouver qui c’est!
Y (perplexe car elle ne voyait pas l’idée de la rousse) : Mais comment?!
H : Les deux personnes que l’on voit sur la vidéo devaient savoir que l’on faisait les essayages pour les micros, pour prévoir à l’avance de provoquer le bug...
O : Tu penses donc que les deux individus font partis de la comédie musicale, car seuls ceux qui participent au spectacle savaient ce qu’on allait faire durant la réunion?!
H : C’est exactement ce que je crois... Ils doivent être internes au spectacle pour avoir su que l’on essayait le matériel de la sonorité!
A : Cela restreint la possibilité des coupables, mais c’est encore trop vaste comme champ de recherche! On est quand même un peu plus d’une trentaine à préparer la comédie musicale!

De nouveau, un silence s’installa dans la pièce. Tous se demandait, surtout les six adolescents, qui aurait bien pu provoquer l’accident dans la troupe du spectacle. Jérémie apporta une partie de la solution.
J : Juste une chose... Héléna, tout ceux qui font parti du projet étaient bien convoqués à la réunion samedi après-midi?!
H : Oui...
J : Et bien, il nous suffit juste de visionner de nouveau la partie de la vidéo où tout les autres étaient là! On aura juste à comparer leur manche à celle du premier individu. Puis regarder qui est-ce qui a quelque chose qui brille au poignet pour trouver qui est le second fautif.
M. et Mme Ishyama : Cela pourrait être une solution...
Yolande : Je pense aussi que ce serait une bonne idée pour trouver ceux qui ont rendu sourde Yumi!

Jérémie remit le ’’film’’ au début, puis tous se mirent à observer tout les élèves présents à l’écran. Il trouvèrent très vite la personne aux manches rouges. Ce n’avait pas été difficile, il y en avait qu’une seule et c’était... William! En effet, tout leurs camarades avaient gardé leurs propres vêtements lors de la réunion et seul lui avait des manches couleur fraise.
M. Delmas : Alors M. Dunbar aurait l’une des deux personnes qui aurait provoqué l’accident?!
A : Vu la vidéo, c’est en grande partie sure...
Mme Ishyama : Ce n’est pas lui qui te raccompagnait des fois à la maison?
Y (lui répondant après voir lu sur l’écran de son traducteur de paroles, tout en ayant un petit regard vers le samouraï) : Si Maman... (et en colère) Mais je peux te dire te jurer que dorénavant, plus jamais il n’aura le droit! Et la prochaine fois que je le verrais, il aura de bonnes explications à me donner!
M. Delmas : Tu ne vas donc pas attendre longtemps Yumi, j’irai le chercher dès que l’on aura trouver la deuxième personne qui a provoqué le bug...
M. Ishyama : Oui, car j’aimerai bien savoir les motivations qui ont incité ce jeune homme à déclencher cet accident qui fait maintenant que notre Yumi est devenue sourde!

Les cinq lyokoguerriers se regardèrent à ce moment-là. Eux aussi de se demandaient qu’est-ce qui avait bien pu se passer dans la tête du jeune homme aux cheveux noirs pour qu’il fasse ce qu’il a fait. Ils savaient bien qu’il pouvait être machiavélique, en tout état de cause. Car les souvenirs de lorsqu’il était le sbire de Xana étaient toujours présents dans leurs esprits. Cependant, il avait été alors sous le contrôle du virus. Il n’avait jamais été si ’’méchant’’ sur Terre, depuis qu’ils l’avaient connu. Leurs questions restèrent un peu en suspense, puisque la recherche du deuxième individu commença. Personne ne trouvait qui cela pouvait être. Tous ceux présents dans le bureau avaient déduit que l’objet qui brillait devait être un bracelet argenté ou doré, puisque l’objet se trouvait au poignet d’une main.

C’est Yumi la première qui trouva leur camarade qu’ils cherchaient. Quand elle s’en rendit compte, elle se mit à pâlir en quelques secondes. Ulrich s’aperçut bien vite de cela et s’approcha plus d’elle pour savoir ce qu’elle avait.
U : Qu’est ce-ce qui se passe Yumi?!
Heureusement pour la jeune fille, l’infirmière la retient alors qu’elle chancela.
Yolande : Tu ne vas pas bien Yumi?
Y (murmurant à l’adresse du samouraï) : Le bracelet de petits grelots Ulrich, à son poignet droit...

Ulrich ne comprit pas sur l’instant où Yumi voulait en venir. Mais quand il comprit, lui aussi vit de qui elle parlait et où elle voulait en venir. La japonaise avait parlé d’un certain bracelet de grelots... Une seule personne les avait ennuyer au cours de la réunion : elle n’avait pas arrêter de faire grelotter son bracelet, tout neuf d’après elle. Et qui n’avait réussit qu’à les énerver... Sissi!!! Oui, c’était bien à la peste que pensait Yumi et Ulrich. Et en plus, ses raisons d’en vouloir à Yumi étaient nombreuses.

Le brun ne voulait pas y croire tout de suite, mais il finit par voir que ce n’était pas si impossible que ce soit elle. Il ne préféra pas avancer trop vite une théorie qui pourrait s’avérer fausse, en présence du père de la jeune fille. Alors il alla se mettre au côté d’Einstein et lui donna quelques indications pour avancer dans la vidéo. Pour arriver finalement au moment où la fille de leur proviseur faisait ses essayages pour son micro.

Quand le génie trouva le moment que son ami cherchait, celui-ci lui demanda d’agrandir la vidéo et de faire qu’elle ne soit plus flou, sans vraiment lui dire ce qu’il espérait voir. Quand tout fut finit, Ulrich regarda le poignet droit de la jeune fille, où se trouvait bien un bracelet à grelots. Le poignet du même côté où se trouvait l’objet brillant, sur la vidéo juste avant l’accident. Il n’y avait plus beaucoup de possibilité pour que ce soit quelqu’un d’autre que Sissi.
M. Delmas : Alors, vous savez qui est la seconde personne...
U (ne le regardant pas dans les yeux) : Je suis désolé de ce que je vais vous dire et je sais que ça vous paraître impossible ... Mais on pense que c’est Sissi...
M. Delmas (ébahi) : Élisabeth??? Ma fille?!?

Le reste de la bande fut quelque peu étonné par ce que venait de dire le samouraï, néanmoins, cette possibilité leur fut de moins improbable. Les parents de la japonaise furent aussi secoués d’apprendre que cela pouvait être la fille du proviseur (monsieur pourtant connu pour être respecté et respectable) qui avait pu faire cela. Cependant, tous savaient, à part les deux parents) que Sissi pouvait être très rancunière quand elle le voulait.
U : Je veux bien croire que ça peut sembler impensable... (pointant du doigt l’écran où apparaissait Sissi avec son bracelet de grelots au poignet) Mais c’est la seule qui portait un objet brillant à son poignet, et du bon côté...
Y (se redressant doucement sur la chaise où Yolande l’avait assise) : De plus qu’elle a toujours eu une dent contre moi (regardant tour à tour le reste de la bande) ainsi que mes amis! On ne s’est vraiment jamais entendu avec elle...
M. Delmas : Il est vrai que vous n’avez pas jamais été en très bons termes avec ma fille... (quelque peu retissant) Mais de là à ce qu’elle provoque un accident qui rendrait sourde l’une de vous, il y a une grande différence!
H : Je veux bien penser comme vous Monsieur, mais vu ce que la vidéo nous montre, la probabilité que ce ne soit pas Sissi est infime...
Mme Weber : La meilleure solution pour mettre les choses au clair serait de la faire venir ici avec William Dunbar, qu’ils puissent donner des explications, si bien sûr c’est eux!
M. Delmas (reconnaissant que sa secrétaire avait raison) : D’accord... On va aller chercher Monsieur Dunbar et ma fille. Nicole, veuillez aller trouver Élisabeth en classe, je ne veux pas qu’elle croit que je suis de son côté si elle est véritablement impliquée dans l’accident. Quand à moi, je vais aller emprunter William à son cours...





------------------------------




Chapitre 31: Le lien de l’amitié incassable
Le proviseur et sa secrétaire partirent alors ramener leurs deux camarades. Pendant ce temps, dans le bureau du principal, la bande s’était regroupée autour de Yumi. La jeune fille n’avait pas l’air bien depuis qu’elle avait appris l’identité de ceux qui étaient à l’origine de sa surdité. Elle n’aurait jamais imaginé que le ’’petit conflit’’ qui les avaient toujours opposé, aille aussi loin. Monsieur et Madame Ishyama avaient laissé volontiers leurs places aux côtés de Yumi aux amis de celle-ci. Ils s’étaient rendus compte que leur fille se sentait mieux en présence de ses amis.

Ceux-ci s’étaient donc mis en arc de cercle face à Yumi. Ils ne dirent rien, car ils savaient que Yumi préférait alors leurs présences à leurs paroles. A un moment, Jérémie prit la main d’Aelita qui se trouvait juste à côté d’elle. Au début, cela fit rougir la jeune fille, jusqu’à ce qu’elle comprenne où il voulait en venir. A chaque fois que l’un du groupe allait mal, c’était la seule manière qu’ils avaient trouvé pour regagner le moral, ensemble (cf : Réminiscence, à la fin).

Elle prit alors la main d’Odd qui se trouvaient à sa gauche. Celui comprit en voyant aussi les mains des deux Einsteins liées. Il prit alors la main d’Héléna pour continuer à former la chaine. La jeune rousse rougit tout de suite à ce geste, elle ne s’était pas attendu à ce qu’un jour le jeune homme blond le fasse. Mais quand elle vit toutes les autres mains les unes serrées dans les autres, elle se rendit compte que ce qu’Odd venait de faire n’était pas une idée de lui, mais de l’ensemble de leurs amis. Et elle déduisit que le fait de se lier les mains devait être une manière pour la bande fondatrice de se consoler. Alors pour continuer, elle prit la main d’Ulrich qui se trouvait de l’autre côté d’elle par rapport à Odd. Le samouraï ne fut pas surpris par Héléna, il avait compris rapidement ce que ses amis faisaient. Et il enlaça avec tendresse la main droite de Yumi, tandis que Jérémie prenait la main gauche. Le cercle était ainsi fermé. Le visage de Yumi, qui était alors tourné vers le sol, se releva et elle leur offrit un petit sourire, signe qu’ils avaient réussi à lui redonner un peu de gaieté pour remplir son cœur.

J : Ne t’inquiètes pas Yumi, on ne va pas te laisser toute seule dans cette épreuve... Et puis, mon cerveau ne cessera jamais de fonctionner jusqu’à ce que je trouve une solution pour te soigner et que tu entende de nouveau!
O (ironique) : Fais quand même attention qu’il ne surchauffe pas trop des fois!^^

Un sourire naquit sur toutes les lèvre de la bande. Leur clown de service avait toujours une réplique marrante à leur sortir, même dans les pires situations!
J : Ne t’en fais pas pour moi Odd, je ferais attention! Et puis, tu m’as déjà vu me casser la tête sur quelque chose jusqu’à des solutions extrêmes?! Non?!
A : Désolé de te contredire et d’être du côté d’Odd, mais si des fois, tu allais très loin et tu te cassais la tête sur de très gros problèmes!
J (se souvenant alors de toutes les nuits blancs qu’il avait fait pour travailler sur l’antivirus d’Aelita) : Bon d’accord, je l’admets... (s’adressant à la plus âgée de la bande) Mais je vais quand même tout faire pour avoir dans les plus brefs délais une solution pour te soigner!
U (serrant doucement la main de Yumi dans la sienne) : Et toi Yumi, si tu as un problème, tu nous le dit tout de suite, tu n’attends pas! On sera toujours à là dans tout les cas possibles, alors n’hésite pas...
Y (serrant à son tour la main du garçon, non sans gêne) : Merci Ulrich... (se tournant vers les autres) Merci les amis d’être toujours là quand j’ai besoin de vous.
H : Tu fais pareil avec nous, alors on ne fait que te rendre ce que tu nous a donné...
Y : Héléna, comment est-ce que tu vas faire avec le spectacle? Maintenant que je suis devenue sourde, je ne peux plus participer au spectacle, puisque j’ai besoin d’entendre les autres, mais aussi moi-même... (une lueur de tristesse dans sa voix) Et puis, si je pars de Kadic pour un établissement plus adapté pour moi...
H : On va devoir annuler le projet... Je sais que cela ne plaira peut-être pas à l’auteur, mais dans ce cas-là, mieux vaut tout arrêter! De plus, on n’aurait pas le temps de te remplacer, en tant que personnage principal, tu as beaucoup trop de choses à savoir qui ne pourrait pas être appris en trois semaines à quelqu’un d’autre. Et même si on trouvait quelqu’un capable de te remplacer, je serais incapable de lui assimiler l’identité d’Hikari... Maintenant que je t’ai vu l’interpréter, personne ne pourrait le faire à ta place. Seule toi était destinée à jouer ce rôle...
Y : Merci Héléna, tes mots me vont droit au cœur... Je suis tellement désolée de gâcher tout le travail que l’on a fait sur le projet du spectacle...
O : Tu n’as pas à t’en vouloir... Ce n’est pas la faute tout ce qui t’arrive!
U (regard noir) : C’est celle de Sissi et de William!
A (l’oreille au aguets) : En parlant d’eux, je crois qu’ils arrivent! J’entends des bruits de pas dans le couloir...

Chapitre 32: Des réponses à toutes les interrogations
En effet, c’était Mme Weber qui revenait avec Sissi. Quand la fille du proviseur vit tout le monde présent dans le bureau de son père, elle commença à poser des questions.
Sissi : Qu’est-ce qu’ils font tous là eux?! Je croyais que mon père voulait me voir moi?
Mme Weber : Mais il veut te voir Élisabeth, mais il est parti chercher la dernière personne qui manque dans cette pièce.
Sissi : Ne m’appelez pas Élisabeth, je préfère Sissi!
Mme Weber : *Elle ne changera donc jamais?!*
Elle vit alors la bande ainsi que les parents de Yumi la regarder avec froideur et mépris.
Sissi : Mais alors, pourquoi est-ce qu’ils sont tous là?!

Son père rentra à cette instant-là dans le bureau en compagnie de l’ancien sbire de Xana.
M. Delmas : Ils sont là, parce que je les ai fait venir!
Sissi : Je sais, j’ai vu tout à l’heure Mme Weber venir les chercher en cours! Mais pourquoi est-ce qu’ils sont restés autant de temps ici?
M. Delmas : Cela ne regarde en aucun point.
Sissi (se moquant ouvertement de ce que pouvait dire son père) : Si tu le dis... Mais alors explique-moi pourquoi tu m’as fait venir ici? Et pourquoi tu es aussi allé chercher William en cours?
M. Delmas : Ce serait plutôt à M. Dunbar et à toi de me donner des explications sur ce que vous avez fait après avoir quitté la réunion pour le spectacle samedi après-midi.
Sissi (devenant méfiante) : Qu’est-ce que j’ai fait... Je suis retournée dans ma chambre, pourquoi tu me demandes ça?!..
M. Delmas : Parce que vos camarades, et je commence à penser la même chose, croient que c’est vous qui ont provoqué l’accident de cet après-midi-là qui a rendu Yumi sourde!

Cette annonce n’eut pas l’air d’affecter la fille du proviseur, mais William pâlit quelque peu en entendant cela.
Sissi : C’est donc pour cela qu’elle était aussi bizarre ce midi au réfectoire! Encore plus étrange que d’habitude...
Les parents de Yumi n’apprécièrent pas trop la remarque de la jeune fille.
Sissi : Mais qu’est-ce qu’on a à voir dans cette histoire, puisqu’on n’était plus dans la salle? (devenant une vraie langue de vipère) Car on s’était fait lâchement fait sortir de la salle par eux-six avec William...
H (de plus en plus en colère que la fille du proviseur joue avec leurs nerfs) : On voulait rester au calme, tu peux comprendre ça, non?!
J : De plus, on est presque sûr que vous êtes revenu dans la salle polyvalente après qu’on vous ait sorti. (désignant l’ordinateur de la main) On a revisionné la vidéo qui a été tourné durant la réunion!

A ce moment-là, Sissi perdit quelque peu son sourire et William devint plus blanc qu’il ne l’était déjà.
Sissi (ne se laissant pas démonter pour autant) : Ce n’est pas notre faute à William et à moi si les appareils audio ont pété un câble en émettant des sons stridents après qu’on soit parti!
William (moins convaincant) : On n’a rien à voir dans cet accident. Yumi est tombée inconsciente lorsqu’elle a fait ses essayages pour son micro, alors que l’on était plus présent!

Les deux adolescents ne se rendirent pas compte de la gaffe qu’ils venaient de faire. Mais la bande, les deux parents et les trois membres de l’équipe pédagogique du lycée virent tout de suite l’erreur que les deux coupables venaient de dire.
O (le regard dur) : On ne vous a jamais dit qu’est-ce qui s’était passé pendant l’accident...
A (tout aussi glaciale) : On n’a jamais parlé des appareils pour la sonorité...
J (plein de rancune envers leurs deux camarades) : ...ni d’un quelconque bug de leur part!
H (en colère) : De plus, personne n’était au courant que Yumi était tombée dans les pommes, à part nous six qui étions dans la salle, et les cinq adultes qui sont dans cette pièce. Et ils ne sont au courant que depuis peu!
Y (le regard planté dans les leurs) : Alors comment avez vous fait pour connaître tout ces détails alors que personne n’a rien raconté!
U (haineux envers les deux autres adolescents) : C’est vous n’est-ce pas?! Avec ce que vous venez de dire et la vidéo, ce ne peut être que vous!!!

La bande tout entière avait bien le droit d’être plein de rancœur envers l’ancien sbire de leur ennemi et de la peste de Kadic, car ceux-ci l’avaient bien cherché. Mais ils comprenaient toujours pas pourquoi ils avaient provoqué le bug des appareils auditifs.
M. Ishyama : Mais pourquoi vous en êtes vous pris à notre fille?! On ne comprends pas!
Sissi (comme un aveu) : Mais c’est parce qu’elle n’arrête pas de tourner autour de mon Ulrich!
U (énervé) : Mais tu vas donc un jour finir de nous ennuyer avec ça!?! Je ne serais jamais ton Ulrich!!!
M. Delmas (n’en revenant pas que la source du problème vienne des querelles amoureuses des adolescents) : Alors c’est bien William et toi qui avaient dérégler la table de contrôle?!
Sissi (avec évidence) : Bah oui papa! S’il y avait bien un moyen de gâcher les moments où ils sont ensemble, c’était d’abréger leur réunion!
M. Delmas : Mais tu te rends compte de ce que tu as fait?!
O : Yumi est devenue sourde à cause de toi!
Y : Et je ne tourne pas autour de ton Ulrich comme tu dis! Si on est tout le temps ensemble, c’est ce que l’on est amis et que l’on n’arrête pas de répéter pour le spectacle pour qu’il soit parfait!
U : Exactement! Par rapport à toi, nous au moins, on prend le projet à cœur!
H : Mais comme d’habitude, tu viens tout détruire, sans Yumi, il n’y aura pas de comédie musicale! Parce que l’on aura pas le temps de la remplacer!
A : Le pire, c’est que tu ne t’aperçois même pas qu’à cause de votre geste, tu ne fais pas de mal qu’à Yumi, mais à beaucoup plus de monde!
J : Ta jalousie maladive est allée trop loin cette fois!
Sissi : Dites ce que vous voulez, je m’en contre-fiche! Si c’était à refaire, je recommencerais à faire la même chose!

Ses paroles brisèrent le cœur de son père, il ne reconnaissait plus sa propre fille. Mais où était donc la petite fille qu’il avait vu naître et grandir. Et il fut outré.
M. Delmas : Élisabeth!!! Retire ce que tu viens de dire!
Sissi (affrontant son père du regard) : Jamais de la vie!
M. Delmas (savant qu’il n’arriverait pas à faire entendre raison à sa fille, se tourna vers William) : Et vous Dunbar, pourquoi avoir participé à l’accident, je veux bien que ma fille en veuille à Yumi, mais vous?!
William (un regard noir adressé à Ulrich, malgré son malaise né plus tôt) : Je ne supporte pas que Stern fréquente ma petite amie!
Y (se levant rapidement, tout en faisant attention à ne pas le faire trop vite pour retomber à nouveau dans les pommes) : Je ne suis pas ta petite amie, et je ne le serais jamais! Mets-toi ça dans le crâne, car sinon tu te fais des illusions! De plus, tu n’as aucun droit sur qui je choisis d’avoir comme ami!
William (toujours livide, ce qui était inhabituel chez lui) : Je veux bien reconnaître cela... Mais je ne penserais pas que cette affaire aille si loin Yumi!!! Je suis bien du genre à faire des bêtises, mais de là à aller à te rendre sourde, je ne voulais dans aucun cas que cela arrive! Puisque je t’aime!
Y (lui adressant un regard polaire) : Et bien pas moi!!!
William: Il y a des limites que je n’ose pas pas dépasser, et là c’était le cas! Moi, en tout cas, je ne te visais pas toi seule, mais toute ta bande! Je vous en voulais que vous me rembarriez à chaque fois!
M. Delmas : Et comme vous êtes vous retrouvé dans cette histoire?!
William : Avec Sissi, on était en colère quand on nous a foutu dehors à la répétition. C’est votre fille M. Delmas, qui m’a proposé de retourner dans la salle de répétition. Car elle savait que ces six-là n’auraient pas l’idée de bloquer l’autre entrée pour qu’on n’y retourne pas...
Sissi : Je ne les croyais pas si bêtes que ça, mais en effet, ils n’avaient pas fermer à clé l’autre porte...

A cet instant-là, le principal regarda sa fille en colère.
M. Delmas (une des premières fois énervé contre sa fille) : Tais-toi Élisabeth! Et laisse-le continuer!
William : On s’est alors faufilé par l’autre entrée et on est allé se mettre juste derrière la table de contrôle de la sonorité. De là, on pourrait observer ce qui se passait sur scène, sans trop se faire voir des personnes qui se trouvent sur celle-ci. On est resté là, à les regarder faire les essayages des micros, jusqu’à ce que ce soit Yumi qui fasse ses réglages. C’est à ce moment-là que Sissi m’a dit qu’elle avait une idée pour nous venger de nous être fait viré précédemment de la salle. Et c’est là que l’on a mis tout les potentiomètres au maximum. On voulait vous donner une leçon pour nous avoir ainsi expulser et nous laisser à l’écart à chaque fois!
O : Mais, vous n’aviez donc pas compris que si à chaque fois on voulait rester seuls, c’est pour que l’on soit plus tranquille sans vous avoir dans les parages?!
H : Odd vous dit la vérité! Lors des essais des micros pour Yumi et Ulrich, tout le reste de la troupe du spectacle, hors nous six, ont été prié de partir de la réunion, pour que l’on ne fasse pas d’erreur lors des réglages des deux rôles principaux!

William avalait les reproches comme elles venaient, car il savait qu’elles étaient justes. Il s’était rendu compte que la vengeance avait été trop loin lorsque la japonaise était tombée inconsciente lors de l’accident. Et les remords l’avaient encore plus assailli lorsqu’il avait appris plus tôt, de la bouche de Yumi, qu’elle était devenue sourde. William pouvait bien paraître rebelle et courageux du point de vue extérieur, mais dans cette situation, toute sa témérité s’était envolée. Néanmoins, contrairement à Sissi, il regrettait l’erreur qu’il avait commise, sa part d’honnêteté refaisant surface. Au début, il ne s’était aperçu de rien dans la machination de Sissi, aveuglé par la colère qui était née en lui. Et maintenant qu’il voyait les dégâts de ce qu’il avait provoqué, il s’en mordait les doigts.

William : *Je n’aurais jamais du participer à cette vengeance. La colère a pris le dessus sur moi et je ne pensais même plus aux conséquences de mes actes futurs...* (se tournant vers la japonaise) Je te prie de m’excuser pour tout ce que tu subis! Au départ, je voulais juste m’en prendre à toute la bande pour que vous me venger du fait que vous êtes devenus hostiles envers moi depuis plusieurs mois! Encore une fois, je te demande pardon...
Sissi : Au fait, maintenant que Yumi ne peut plus participer à la comédie musicale, je peux prendre la remplacer en temps que Hikari?! (s’accrochant aux bras d’Ulrich)
U (se débarrassant violemment de l’emprise de la jeune fille) : Tu veux dire que tu as fait exprès de provoquer l’accident pour pouvoir remplacer Yumi et me donner la réplique?!?
Sissi (sans gêne ce qui outra les parents de Yumi) : Bah oui, si je ne pouvais pas passer beaucoup de temps avec toi à cause du spectacle, il fallait que je trouve le moyen d’être prêt de toi durant la préparation du de la comédie musicale!
U : Mais tu es insensible et monstrueuse Sissi! Tu croyais pouvoir te rapprocher de moi en faisant du mal à mes amis, mais en faisant ça, tu t’attire encore plus ma colère!!!
H : Tu es ignoble! On ne rend pas quelqu’un sourd pour de tels enfantillages!
J : Mais quand grandiras-tu dans ta tête?! On a beau être des adolescents, toi tu te comportes encore comme une enfant de cinq ans!
A : Tu m’as souvent répéter que j’étais trop naïve... Et bien là, je te réponds que tu es extrêmement jalouse et possessive!
O : Tu prends Ulrich pour quelque chose qui t’appartient, mais t’oublie une chose... Ulrich a quelque chose que toi tu n’as pas : un cœur!

Ces quelques reproches cassantes brisèrent un peu la fierté que la fille du proviseur s’était forgée pour avoir provoqué l’accident. Yumi s’approcha alors tout prêt de la fille de M. Delmas, ayant auparavant refusé toute l’aide que l’on lui avait proposé.
Y : Tu n’es vraiment qu’une peste Sissi! Et je n’ai pas honte de le dire haut et fort! Quand est-ce que tu rendra compte de tes erreurs?! Tu m’as rendu sourde! (se tournant vers William et se rapprocha dangereusement) Et toi, ne t’attends pas à ce que je te pardonne un jour! Bien que tu n’aie que suivi cette peste, tu reste néanmoins coupable dans cette histoire! (n’en pouvait plus, éclata au grand jour sa colère) Vous mériteriez que je vous mette tout les deux une gifle, mais vous n’en valez même pas la peine!!! Je vous déteste tout les deux, car vous avez caché ma vie!!!


Ce sera tout pour ce soir. Cependant, je ne vais pas vous laisser comme ça... Je sais tous ce que vous penser : ’’Mais qu’est-ce que c’est que cette réaction de la part de William’’, ’’Il n’est pas comme dans la série!" Ne m’en voulez pas (et qu’on ne m’assassine pas^^) parce que j’ai rendu William plus humain!
Ce n’est pas pour rendre plus crédible sa réaction... C’es juste que je ne trouvais pas quel attitude il pouvait avoir dans cette situation, et il m’en fallait eu différente de celle rebelle de Sissi. De plus que je n’ai pas trop bien assimilé la phychologie de William (c’est pour cela qu’on le voit peu dans ma fic) Et j’ai eu beau me creuser la tête, les autres idées me venant à l’esprit ne me paraissaient pas réaliste. Alors j’ai été obligé de me rabattre sur celle-ci.
Cependant, je ne serais pas contre des idées venant de vous. Si vous pouviez me dire comment vous vous auriez vu la réaction de William, je ne dirais pas non.





------------------------------




Chapitre 33: Yumi craque...
Yumi ne supportait plus de se trouver dans la même pièce que les deux responsables de sa surdité. Si elle restait encore une minute de plus en leur compagnie, elle allait perdre le contrôle d’elle-même et serait capable de les tuer. Elle préféra donc s’enfuir de la pièce en courant et claquer au passage la porte du bureau du proviseur.
Sissi : Ah maintenant, on respire mieux depuis qu’elle n’est plus là!

Sans qu’elle n’ait eu le temps de comprendre quoi que ce soit, elle se prit une gifle... de la part d’Ulrich!
U (juste après après lui avoir foutu une tarte) : Peut-être que Yumi n’a pas osé te mettre une baffe, mais moi, je ne vais pas m’en priver!!! Non, mais tu vas arrêter un jour de t’en prendre un jour à Yumi, à moi ou aux autres?! On t’a jamais fait quelque chose de pareil, alors pourquoi t’obstines-tu à nous énerver?! (ironiquement) Maintenant, Yumi est partie, je te dis bravo! (s’adressant aux adultes et aux autres) Bon, je vais essayer de la rattraper, mais je vous promet rien...
A : Vas-y Ulrich! Toi, je pense qu’elle t’écoutera contrairement à nous autres.
U : Je vais tenter de la résonner et de vous la ramener...
Il sortit de la pièce à son tour.

Quand la porte fut fermé depuis plusieurs secondes, Sissi réagit. La baffe de la part du samouraï l’avait laissé sous le choc.
Sissi : Il m’a mis une gifle Papa, tu te rends compte?! Et toi, tu n’as rien dit!
M. Delmas (à bout à cause de sa fille) : Dans ce cas, je ne peux qu’approuver son geste!
Sissi (choquée) : Hein???
M. Delmas : Tu penses que je vais toujours être derrière toi pour te couvrir Élisabeth?! Je suis ton père, mais ton statut de fille du proviseur ne peux pas couvrir tout tes écarts de conduite et des bêtises! Et aujourd’hui, ton statue ne te servira à rien! Tu es allé beaucoup trop loin!
Sissi (comprenant alors qu’elle ne serrait pas à l’abri des punitions, comme elle le pensait à chaque fois, depuis qu’elle était petite) : Papa!!! Tu ne peux pas me faire ça!
M. Delmas : Oh que si Sissi!
Sissi : Mais je suis ta fille!
M. Delmas : Raison de plus! Je devrais être plus indulgent puisque c’est toi, surtout lorsque c’est toi qui créer des situations telles qu’aujourd’hui! Car, de ta faute, c’est leur fille (désignant le parents de Yumi) qui a un énorme problème aujourd’hui!
Élisabeth fit alors moins la fière. Elle qui se savait auparavant à l’abri de toutes sanctions, n’était plus aussi sure d’elle à cet instant-là.

Pendant ce temps, notre samouraï était parti à la recherche de sa bien-aimée. Malheureusement, il vit bien vite qu’il avait surestimé cette tâche. Il se doutait que la japonaise s’était réfugiée dans la forêt, lui aussi faisait la même chose quand ça n’allait pas. Sauf, qu’il pensait que son amie se serait juste cachée derrière quelque arbres et resterait à l’orée du bois. Mais c’était tout l’inverse. Et le brun comprit cela quand il l’entraperçut au loin, entre deux troncs d’arbre, s’enfonçant de plus en plus dans la forêt.

Il se mit donc à la poursuivre, mieux valait dans l’état qu’elle était qu’elle ne reste pas seule. Mais le jeune homme dut au fur et à mesure augmenter sa vitesse, puisque la geisha courrait et sa distance qui les séparait s’allongeait de plus en plus. De plus, il ne fallait surtout pas qu’Ulrich la perde de vue, sinon il aurait du mal à retrouver sa trace dans les bois. Finalement, il ne put la rattraper que parce que Yumi était tombée à genoux au sol. Le samouraï ne le vit pas tout de suite, mais elle pleurait à torrents. Ulrich se mit alors face à Yumi en s’accroupissant et lui fit une main sur l’épaule. Pour lui signifier à la fois sa présence, mais aussi et surtout lui faire comprendre qu’il serait toujours là dans les coups durs.

C’est alors qu’elle fit quelque chose qu’elle n’aurait jamais pu faire en temps normal : elle sauta au coup du jeune homme. Sous l’élan, Ulrich finit assis les fesses à terre avec Yumi qui pleurait, tout près de lui et accrochée à son cou. Sur l’instant, ce geste fit devenir rouge tomate le samouraï, mais il finit par se faire à l’idée et retrouva ses couleurs normales. Au bout de plusieurs minutes, la jeune fille finit par prendre la parole
Y (pleurant toujours et ne se rendant pas compte de la situation) : Pourquoi, tout est si difficile dans ma vie?! Quand ce n’est pas mes parents qui se disputent, c’est mon frère qui m’embête, et quand ce n’est pas lui, un virus machiavélique m’empêche de vivre une vie normale! Et là, c’est Sissi! (ses larmes redoublant d’intensité, toujours sans le regarder) Je n’en peux plus Ulrich, je n’en peux plus... (se collant encore plus à son ’’ami’’) J’aimerai pouvoir vivre comme les autres, sans que j’ai des problèmes inhabituels presque tout les jours!

Ulrich se rendait alors compte que l’état de Yumi était pire qu’il ne l’avait imaginé. Elle craquait, oui elle craquait complétement et tout simplement... Ce n’était pas son genre de faire ça, mais elle était alors à bout. Et il fallait qu’elle évacue tout ses soucis, ses angoisses, sa colère : tout pour résumé! Il fallait qu’elle libère tout si elle ne voulait pas devenir folle. Et elle n’avait rien trouvé de mieux que la présence de l’élu de son cœur pour pouvoir réussir à faire cela et s’apaiser. Yumi commença alors tout doucement à redevenir calme... accolée au torse du samouraï.
(Note de l’auteur : c’est pas mignon ça?^^)

Ulrich était alors assis, adossé à un arbre, Yumi à côté de lui, mais qui avait toujours sa tête posé contre le torse du jeune pratiquant de pentchak-silat. La japonaise sanglotait encore quelque peu, pendant qu’Ulrich essuyait au fur et à mesure de ses doigts les larmes que versait Yumi. Ou bien en caressant avec toute sa tendresse la chevelure de Yumi pour calmer encore plus vite la jeune fille. Tout en lui chuchotant de s’apaiser, que les autres et lui seraient toujours là quand elle en aurait besoin. Le samouraï avait finalement mis sa timidité de côté, tout ce qui importait était le bonheur de Yumi et le sourire qui s’affichait sur son visage lorsqu’elle était heureuse. A ce moment-là, Yumi n’affichait pas ce sourire et c’est bien pour cela que Ulrich faisait tout pour qu’il réapparaisse. Car il n’aimait pas voir la japonaise dans un tel état de détresse et de tristesse.
(Note de l’auteur : En profitant quelque peu de la situation au passage cependant...^^)

Du côté du reste de la bande, ceux-ci étaient toujours dans le bureau de M. Delmas, à lancer des regards noirs aux deux coupables, mais commençaient sérieusement à s’inquiéter de ne pas voir revenir leurs deux amis. Ceux-ci étant déjà parti depuis une bonne vingtaine de minutes. Einstein finit par demander.
J : Monsieur Delmas, est-ce que l’on ne pourrait pas aller voir nous aussi où est Yumi? Ce n’est pas normal qu’Ulrich ne revienne pas avec Yumi...
M. Delmas : Oui, il est vrai que cela commence à faire longtemps qu’ils sont partis...
M. Ishyama (se levant de la chaise) : Ma femme et moi allons aussi vous aider!
Mme Ishyama (forçant sa mari à se rasseoir auprès d’elle) : Non, mon chéri! Mieux vaut laisser les amis de notre fille la retrouver et la ramener. Eux seuls peuvent le faire... Yumi ne se laissera pas approcher dans cette situation que par ceux en qui elle a une entière confiance : ses meilleurs amis. (s’adressant aux cinq adolescents) Allez-y et ramenez-nous le plus vite possible notre fille.
A : Merci Madame! (regardant vers les autres) Bon, on y va!

Et les cinq troisièmes sortirent du bureau du principal en courant. Arrivés dehors, à la sortie du bâtiment administratif, Héléna se tourna vers les autres.
H : Bon maintenant, comment on fait pour les retrouver? Ils peuvent être n’importe où dans Kadic...
J : On les appelle sur leurs portables?
A : Non, je connais Yumi et elle ne décrochera pas dans l’état qu’elle est, de plus qu’elle ne pourra pas entendre ce qu’on lui dit!
J : Ah ouais mince...
O : Et pour Ulrich, c’est pareil, il ne répondra pas. Soit parce qu’il est déjà avec Yumi, soit parce qu’il stresse à l’idée de ne pas l’avoir trouvé.
H : Bon bah, on fait comment alors?
J : Je crois que l’on a pas le choix... on le fait à la bonne vieille manière. On se sépare et on les cherche partout!
H : D’accord!
O : Bon connaissant Yumi, j’irai me réfugier dans le bois (le désignant de la main) Mais on est sûr de rien. Alors Jérémie, tu peux rester ici à faire le tour de tout les bâtiments, pendant que les filles et moi on cherche dans la forêt.
J : Je veux bien, mais Aelita vient avec moi!
A (ne comprenant pas pourquoi Jérémie voulait qu’elle soit avec lui) : Mais Jérémie, le parc est trop grand, mieux vaut que je les aide dans le parc...
J (ayant comme une idée derrière la tête) : Aelita, s’il-te-plait...
O (comprenant que Einstein voulait se retrouver avec sa belle) : Bon, ça ne fait rien! Mais si vous ne trouver rien, vous venez nous rejoindre dans la forêt! Si l’un de nous trouve Yumi et Ulrich, on prévient les autres...
A & J : D’accord!

Les deux paires d’amis partirent alors dans des directions opposées. Odd et son ancienne correspondante s’enfoncèrent dans les bois, tandis que les deux Einsteins partirent vers l’internat, premier bâtiment dont ils avaient décidé de faire le tour. Suivons donc la jeune metteuse en scène et son décorateur.
H : Yumi!!!
O : Ulrich!!!
H & O : Où êtes-vous?!?

Les deux amis continuèrent ainsi à crier les prénoms de leurs amis pendant cinq minutes, dans l’espoir que ceux-ci leur répondent. Cependant, aucun réponse ne leur parvenait et ils commençaient à avoir mal à la gorge.
O : Mais où ils sont donc? Ils ont pas pu se volatiliser comme ça?!
H : Mais ne t’en fais pas pour eux, on va les retrouver! Seulement, cela ne va pas se faire en cinq minutes, vu la taille du parc...
O (gêné de s’être montré aussi puéril devant son amie) : Désolé, j’y avais pas réfléchi...
H : Ça ne fait rien Odd, je ne t’en veux pas... (attendant quelques secondes avant d’oser lui poser la question qui la turlupinait) Tu sais Odd... Je suis désolée de t’avoir gâché tant de temps à cause de la comédie musicale!
O (étonné par le ton si affligé d’Héléna) : Pourquoi est-ce que tu dis ça?!
H : Car tu y as laissé tant d’heures sur ce spectacle... Et maintenant que Yumi est sourde, on va devoir l’annuler. Tout ce qu’on a fait n’a servit à rien! (baissant la tête)
O (lui posant une main chaleureuse sur son épaule) : Je t’interdis de penser cela. Tout cela ne peux pas se finir comme ça... Et puis, je suis sûr et même certain qu’Einstein va trouver une idée pour que Yumi retrouve son sens de l’ouïe, et on va pouvoir continuer ce spectacle qui nous tiens tant à cœur!
H (un petit sourire aux lèvres) : Tu es un incorrigible optimiste!
O : Je sais...^^

Héléna et Odd continuait de s’enfoncer dans la forêt tout en discutant avec le blond.
H : Je sais bien qu’Einstein est très doué en informatique, mais de là à guérir Yumi, ce serait incroyable et même impossible...
O (tout en restant vague) : Oh, tu n’as pas vu toutes les choses inimaginables qu’il nous a déjà faites!
H (ne comprenant pas tout) : Si tu le dis! (revenant sur le thème de la comédie musicale) Cependant, pour le spectacle, si Yumi arrive comme tu le penses à retrouver son ouïe, on risque néanmoins d’avoir quelque problèmes avec la troupe!
O : Lesquels?!
H : Bah, la cohabitation entre Yumi, William et Sissi. Ils font tout les deux partis du spectacle je te rappelle!
O (faisant des suppositions) : Malgré que nos deux camarades aient signé les contrats au début des répétitions, je pense que M. Delmas leur interdira de participer au spectacle. Je ne connais pas vraiment le principal, mais je crois que c’est cet décision qu’il prendrait...
H : Je pense aussi... Mais cela nous obligerait à trouver deux personnes pour les remplacer! Pour le personnage de Maxence, il n’y aurait pas de problème, il n’apparait que dans deux scènes. Pour celui de Jessica, cela risque d’être plus difficile, vu qu’elle est présente dans plus de scènes.
O : Et tu crois que ce ne serait pas possible de faire cela avant la représentation finale?!
H : Ce n’est pas ce que je pensais, il faut attendre surtout ce que va ordonner M. Delmas pour sa fille et William, après on verra. Et je demanderai à l’auteur ce qu’il en pense, car quand il apprendra la situation, je doute qu’il reste impassible... Dis Odd?!
O : Oui?
H : Si tu étais à la place de l’auteur, qu’est-ce que tu ferais si tu étais dans cette situation? Tu ferais remplacer les deux comédiens qui ne peuvent plus tenir les engagements, ou tu abandonnerais la préparation de ton spectacle?
O : Sans aucun doute, je continuerais! Je ferais tout pour remplacer au plus vite les personnes qui ne peuvent plus faire le rôle. Le plus important est le théâtre et le public!
H : Merci Odd pour tout ce que tu viens de me dire...
O : Mais de rien!

Les deux amis continuèrent encore à avancer dans la forêt à la recherche de leurs deux amis. Ils regardaient de tous les côtés pour voir s’ils ne les apercevaient pas. Tout à coup, Odd stoppa tout à coup et resta droit comme un piquet, comme abasourdi. Héléna, qui regardait autour d’elle au lieu de regarder où elle allait, faillit lui rentrer dedans.
H : Odd! Préviens moi quand...

Elle ne put finir sa phrase parce que le blagueur lui mit la main sur la bouche pour l’empêcher de parler. Dès que la main fut posée sur sa bouche, Héléna resta sans voix et ses joues prirent de belles couleurs.^^ Elle n’était toujours pas habituée à de tels gestes ou compliments venant de la part d’Odd. Et c’est dans ces moments-là que ses sentiments refaisaient surface en force, illustrés par le fait que l’on pouvait la comparer sur l’instant à une tomate bien mûre. Cependant, le jeune rousse haïssait aussi lorsque son ancien correspondant faisait ça. Car bien qu’elle se soit jurer d’oublier son amour pour Odd, son subconscient faisait resurgir ses sentiments enfouis et cela la faisait souffrir. Odd enleva tout doucement sa main de devant les lèvres d’Héléna lorsqu’il vit les rougeurs de son amie.
O (gêné) : Désolé de t’avoir coupé dans ton élan.. Mais tu parlais un peu fort, et je ne voulais pas les déranger eux deux.

Il enleva définitivement sa main pour ensuite la diriger dans une direction bien précise. Le regard d’Héléna suivit celle-ci pour tomber sur ce que le blond avait vu : Ulrich et Yumi assis par terre et collés l’un à l’autre.
O : Alors, j’avais bien une bonne raison pour te faire taire non?!
H : Oui, c’est vrai... Ils sont trop mignon ensemble!
O (la regardant dans les yeux) : Là, je t’accorde que tu as entièrement d’accord... (son regard se tourna vers les deux amoureux) Il ne manquerait plus qu’ils sortent ensemble et là leur bonheur serait parfait!
H (un peu plus fort) : Odd!
O (malicieux) : Tu veux que je te refasse taire ou quoi?!
H (piqué au vif en baissant le ton) : Non... Mais alors arrête de dire des bêtises pour que je ne m’énerve pas!
O (tout à fait sérieux) : Je ne dis que la vérité Héléna! Il faudrait qu’ils sortent ensemble... pour leur bien à tout les deux! Si tu les connaissais depuis aussi longtemps que moi, tu verrais qu’ils se déchirent le cœur à chaque fois et cela empire au fil du temps. J’ai peur qu’à la fin, leur peine soit sans possibilité de guérison.
H (retrouvant bien son ami qui se fait du soucis pour son entourage) : Ne t’en fais pas, ça n’arrivera pas de sitôt, j’en suis sûr! Mais en attendant, arrête de les taquiner avec ça, parce que tu les gênes plus que tu ne les encourages!
O (semblant tout penaud, comme s’il se faisait sermonner par sa maîtresse): Bon, d’accord, j’essayerai de moins les embêter madame!
H (prête à rire) : Arrête avec cette attitude enfantine Odd, ça ne te va pas du tout!
O (malin) : Pourtant tu ne lui redisais rien à cette attitude, quand je l’utilisais lors de notre correspondance pour te redonner le sourire quand ça n’allait pas?!
H (cachant le feu né à ses joues) : Là n’est pas la question... Allons plutôt rejoindre Yumi et Ulrich!
O : Bonne idée!

Les deux anciens correspondants s’avancèrent alors tout doucement vers leurs deux amis. Quand ils furent à trois mètres d’eux, Ulrich s’aperçut (enfin^^) de la présence de son colocataire et de la rousse. Le samouraï vit tout de suite qu’Odd voulait dire quelque chose qui le mettrait mal à l’aise par rapport à où était Yumi. Alors il lui fit comprendre par un regard noir que s’il disait quoi que ce soit, ça allait mal se passer. Puis il adressa un ’’chut’’ du doigt sur les lèvres pour qu’ils évitent de déranger la japonaise. En effet, celle-ci avait retrouvé son calme et semblait se reposer contre le torse d’Ulrich. Le brun préférait lui même annoncer à Yumi la présence de leurs deux amis, car elle se rendrait alors compte qu’elle était dans ses bras, et il ne savait pas vraiment la réaction qu’elle allait avoir. Ulrich fit signe à ses deux autres amis de ne pas bouger pendant qu’il prévenait la japonaise de leurs présence. Et Ulrich fit tout en tendresse.

Il la décolla tout doucement de son torse, pour la faire sortir de son ’’repos’’ puis il fit comprendre en articulant bien qu’Odd et Héléna venaient d’arriver. Yumi les regarda alors avec un grand sourire aux lèvres, elle était contente de les revoir. Et c’est là qu’elle se rendit compte d’où elle était : dans les bras de l’élue de son cœur. Une réaction ne se fit pas attendre, elle rougit jusqu’à pouvoir être comparer avec une cerise. Bien qu’elle appréciait l’endroit, elle se sentait plus que gênée.
Y (s’écartant encore un peu, se savant pas trop comment se faire pardonner) : Désolé Ulrich, j’aurai jamais du me jeter ainsi dans tes bras!
U (l’aidant à s’asseoir correctement, à côté de lui) : Ça ne fait rien Yumi, j’ai compris... (lui offrant un doux sourire) Dans cette situation, mieux valait ne pas te contrarier, alors j’ai rien dit.
Y (encore toute rouge) : Bah merci...
U : De rien. En plus, je t’avais dit que si tu avais besoin de moi, tu ne devais pas hésiter. Je n’ai fait que tenir ma promesse.

Les deux adolescents se regardaient droit dans les yeux, sans ciller... Mais non sans quelques rougeurs aux joues. Quand ils se rendirent vraiment compte de ce qu’ils faisaient, ils tournèrent leurs têtes, encore plus embarrassés. Quand au clown de la bande, il adorait voir ses amis dans une telle situation et riait intérieurement. C’est Héléna qui brisa l’ambiance pénible qui s’était installée. En effet, elle était partie un peu plus loin pour téléphoner aux deux génies de la bande qui avaient réussi à retrouver le samouraï et la japonaise. Elle leur avait dit en plus de les rejoindre, Yumi n’était pas encore prête et décidée à retourner voir ses parents et les adultes de l’équipe pédagogique...

Les deux Einsteins arrivèrent un peu moins de dix minutes plus tard, essoufflés d’avoir couru pour les retrouver dans la forêt.
J : Ouf, on vous a enfin retrouvé!
H : Pourtant je trouve que vous avez fait vite!
A (posant ses mains sur ses genoux pour reprendre son souffle) : C’est parce que l’on a couru. Mais il est vrai que le bois devient un vrai labyrinthe par ici!
O : En tout cas, on voit bien que vous avez sprinté jusqu’ici, vous êtes pire que des tomates trop mûrs!
J : Tu peux arrêter avec des comparaisons pas drôles Odd!
O : Bon d’accord...

Jérémie et Aelita ne firent pas attention à la tête que faisait le ventre à pattes. L’ancienne ange virtuelle changea tout de suite de sujet
A : Yumi, tu te sens d’attaque pour retourner dans le bureau de M. Delmas?
Y : Ça peut aller... On va pouvoir y aller, malgré que j’en n’ai pas vraiment envie! Mais bon, il va falloir que je le fasse un jour, alors le plus tôt ce sera fait, (un air rageur dans sa voix) plus tôt je ne verrais plus les deux autres responsables de ma surdité...
J : Bon, on se met en marche alors...
A (s’adressant à sa colocataire) : Héléna, tu veux bien partir devant pour prévenir Monsieur le proviseur, sa secrétaire, l’infirmière et les parents de Yumi qu’on arrive avec elle!
H (commençant à partir) : D’accord!
O : Attends Héléna, je vais y aller à ta place!

A cet instant-là, les deux Einsteins firent une drôle de tête et se mordillèrent les lèvres. Rien ne se passait comme ils pensaient...
H : Non Odd! C’est moi qui y vais! Premièrement, parce que c’est à moi que l’on m’a demandé. Et deuxièmement car tu risquerais de te perdre en chemin, et on arriverait avant toi au lycée et après il faudrait te rechercher...^^

Un éclat de rire général commença, sauf Odd qui boudait de la pique que venait de lui donner la jeune rousse.
O : Oh, c’est bon hein...
H : Oui, c’est vrai. Mais il n’y a que la vérité qui blesse mon cher Odd...^^ Bon, cette fois-ci, j’y vais pour de bon!
Et elle partit définitivement.

A peine les avait-elle quitté depuis moins d’une minute, que l’attitude des deux intellos de la bande changea radicalement.
A (ne se tenant plus les genoux, comme si elle n’avait jamais été essoufflée) : On n’est pas passé loin de la catastrophe Jérémie!
J (lui aussi comme s’il n’avait jamais couru) : T’as raison!
A : Elle est partie, on ne la voit plus?
J (regardant entre les troncs d’arbres) : Oui, c’est bon!
U (ne comprenant plus rien) : Attendez, je vous suis plus... Vous jouiez la comédie en paraissant essoufflé en la présence d’Héléna?!
A (s’attendant à cette question) : Oui, désolé... Mais on devait se retrouver que tout les cinq, il fallait pas que Aelita ou moi soit celui qui parte en premier! Ni même toi Odd... Au passage, t’as faillit tout chambouler en te proposant d’y aller tout à l’heure! Heureusement qu’ Héléna a insisté!
O (complétement perdu) : Mais... Pourquoi?!?
J : Car j’ai sûrement trouvé l’idée qui pourrait rendre son sens de l’ouïe à Yumi... (devant les airs abasourdis de tous, sauf d’Aelita) Ce n’est pas tout à fait au point, mais il y a de grandes probabilités que cela marche!
A : Et pour ce qui est d’Héléna, c’est normal. Jérémie m’a expliqué son plan... On s’était fait une promesse Odd à propos de ma colocataire et aussi en tant que ton ancienne correspondance. Elle ne serait jamais mis au courant de ce que l’on a fait par le passé... Et où l’on retourne, on ne peux pas l’emmener sans lui expliquer toute l’histoire...




------------------------------




Chapitre 34: Retour dans un endroit bien connu...
A : … Et où l’on retourne, on ne peux pas l’emmener sans lui expliquer toute l’histoire...

Les deux amoureux et Odd comprirent tout de suite où Jérémie avait l’intention de les emmener : à l’usine. Mais ils ne comprenaient pas vraiment pour quelle raison il voulait les faire aller là-bas et dans quel but.
U : A l’usine?!
J : Oui...

Le blagueur semblait quand même un peu peiné de laisser ainsi Héléna sans rien lui avoir dit.
A : Ne t’en fais pas Odd pour Héléna... Je sais que tu aurais préféré qu’elle soit au courant, mais elle ne l’est pas, et puis c’est toi même qui a proposé en premier que l’on ne la mette pas au courant pour sa sécurité au cas où...
O : Je sais Princesse... Seulement ça me dérange de la laisser ainsi, sans rien lui expliquer. Je n’imagine même pas sa tête quand elle ne va pas nous voir arriver...
A : Moi aussi, ça me gêne de faire ça, mais on s’est juré de garder le secret!
O (reprenant du poil de la bête, mais ayant néanmoins un petit pincement au cœur) : Oui, c’est vrai!

Pendant ce temps-là, la japonaise réfléchissait au plan qu’avait bien pu imaginer Einstein.
Y : Mais Jérémie, que veux-tu y faire à l’usine?! Je ne vois pas qu’est-ce qu’on pourrait y faire, car plus rien ne marche depuis longtemps et le reste, on a tout démantelé et débranché!
J (faisant signe à ses amis de le suivre) : Je vais tout vous expliquer en chemin pendant que l’on se dirige vers la plaque d’égout.

Yumi, Ulrich et Odd se turent alors pour écouter ce qu’avait à dire leur intello.
J : Bon, tout d’abord il faut savoir que j’avais peut-être la solution dans ma tête depuis la début...
O (ironique) : Mais ton cerveau a surchauffé à force de réfléchir, et tu ne t’en ais rappelé qu’après sa remise en route?!...^^
J (lui lançant un regard glacial et désespéré) : Odd, elle est nulle ta réplique...
O : Je sais...^^ Mais j’avais envie de la dire!^^
J (n’écoutant déjà plus son ami) : Oui, donc je disais que j’avais la solution depuis longtemps... Lorsque l’on combattait encore contre Xana, et qu’il ne s’était pas encore échappé du Supercalculateur, j’avais déjà travaillé sur plusieurs programmes que je n’ai jamais vraiment fini...
U : Attends, qu’est-ce que le Supercalculateur vient faire dans la solution qui guérirait Yumi?!
A : Laisse-le terminer et tu comprendras Ulrich...
J : …Tout ces programmes inachevés devaient nous servir dans la lutte contre Xana, autant dans la vie de tout les jours que sur Lyoko. Et parmi ces logiciels, il y en a un qui est bien avancé et qui pourrait nous servir!
Y : Et à quoi il sert?
J : Un jour, je me suis rendu compte que si le retour dans le passé ne marchait pas et que vous étiez blessé physiquement, cela poserait des problèmes pour combattre les attaques suivantes de Xana, autant sur Terre que sur Lyoko. Je me suis donc mis au travail et j’ai inventé le programme ’’Guérison’’.
U : Et quel est son but?!
J : C’était de vous guérir de vos blessures physiques, mais pas sur Terre avec notre médecine, car cela prendrait trop de temps, mais sur Lyoko. Par exemple, si vous vous fracturiez la jambe, je pouvais faire la cicatriser sur Lyoko, en bien moins de temps que dans la vie réelle.
A : Un peu comme moi lorsque je récupérais des points de vie en allant dans les tours, quand j’étais encore coincé sur Lyoko.
Y : Cependant, tu nous aurais guéri lorsque nous aurions été virtualisé, mais à notre retour sur Terre, on aurait récupérer nos blessures...
J : Pas forcement, j’y avais déjà réfléchi à l’époque! Tout n’est qu’une question d’ADN. C’est similaire à la matérialisation d’Aelita, grâce à son ADN virtuel et humain, j’ai pu faire revenir son corps. Dans ton cas Yumi, je ne ferais rien revenir, mais je te créerais de nouvelles cellules pour réparer les dégâts dans ton oreille...
O : Et tu penses que cela pourrait marcher?! Je veux dire par là que ça paraît complétement inimaginable... Tu pourrais rendre son ouïe à Yumi!
J : Découvrir le monde virtuel de Lyoko n’était pas aussi un fait inimaginable au début?!
O (reconnaissant que Jérémie avait raison) : Si...
Y : Mais tu vas nous dire qu’il y a certaines conditions à cette solution, c’est ça?...

Le génie baissa un peu son regard, n’osant pas regarder la plus âgée du groupe dans les yeux. Yumi savait toujours quand il y a des ’’conditions’’ dans tout ses plans.
J : En effet... La première est que je ne peux pas commencer tout de suite à te guérir... Il me faut revoir tout mon programme pour voir si à l’époque, je n’avais pas fait d’erreurs et le finir...
U : Cela ne te prendra pas longtemps?
J: Aelita va m’aider, alors ce ne sera pas trop long, je pense...
Y : Et deuxièmement...
J : Je n’ai inventé ce programme que parce que je savais qu’on pouvait l’utiliser sur une seule machine...
Y (voyant où voulait en venir Einstein) : Tu ne l’as créé que pour une utilisation sur Lyoko avec l’ordinateur quantique qui l’accompagne... (savant ce que cela voulait signifier) On va devoir rallumer le Supercalculateur, c’est ça que tu veux dire?!
J : Oui, je ne vois que cette solution...

Rallumer le Supercalculateur? L’idée de ranimer l’ordinateur quantique faisait quelque peu froid au dos à la bande... Ils avaient mis tant de mal à détruire Xana pour ensuite éteindre la machine élaborée par le père d’Aelita! Tout ça pour la remettre en route six mois après... Néanmoins, une part d’eux voulait quand même cela ; il en allait quand même de la santé de la japonaise. Cependant Yumi ne vit pas la chose de la même manière...
Y : Je refuse! On ne rallume pas le Supercalculateur!
U (étonné) : Mais pourquoi Yumi?! Jérémie t’a enfin trouvé une solution pour te guérir! Pourquoi est-ce que tu ne veux pas te faire soigner?!
Y : Je veux me faire soigner, là n’est pas la question... Mais je ne veux pas que l’on remette en marche le Supercalculateur qui nous a posé tant de problèmes pendant presque deux ans...
A : De quoi as-tu peur?
Y (savant à l’avance que les autres trouveraient étrange ce qu’elle allait dire) : Je crains que l’on trouve autre chose dans Lyoko en lui redonnant vie! Quelque chose d’encore pire que Xana, un autre programme multi-agent encore plus machiavélique... Je ne sais pas moi! Mais je n’ai pas envie d’avoir sur la conscience la possibilité d’un danger planétaire, juste parce que je ne veux plus être sourde!
J : Mais pourquoi est-ce que tu crois ça?
Y : Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais ça m’est passé par la tête...
A : Tu n’a aucune raison de penser cela!
Y (reconnaissait que ses idées étaient absurdes) : Je le sais bien, mais je ne pourrais pas accepter de rallumer le Supercalculateur après avoir imaginé de telles choses!
O : Tu ne veux quand même pas refuser de te faire soigner à cause de mauvaises impressions?!
Y : Je m’en voudrais toute ma vie si je mettais celles d’autres personnes en danger, juste pour mon intérêt personnel!
J : Je peux comprendre cela Yumi, (sérieux) mais es-tu prête à rester jusqu’à la fin de tes jours sourde à cause de simples suppositions?! De plus, tu sais très bien que j’ai surveillé toutes les activités qu’il y aurait pu avoir à l’usine depuis que l’on y va plus! Et on a débranché l’ensemble des câbles qui reliaient le supercalculateur au monde extérieur, un quelconque programme informatique ou virus n’aurait donc pas pu s’en servir comme cachette!
U (la regardant dans les yeux, plus que convaincant) : Je t’en supplie Yumi! Ne prends pas cette décision à la légère... Jérémie est capable de te guérir, et il est le seul! Il n’y aura pas d’autres opportunités! (une pointe de tristesse naquit dans sa voix) Et si tu ne peux plus être avec nous à Kadic, (faisant un peu d’ironie pour la faire craquer) avec qui est-ce que je remballerai Odd, à part Aelita, lorsqu’il fera des blagues foireuses?!^^
O : Eh!!! Je te permets pas!!!

Les deux Einsteins pouffèrent de rire suite à la réplique du ventre à pattes. Quand aux deux autres tourtereaux, ceux-ci n’avaient même pas fait attention à ce que le colocataire d’Ulrich venait de dire. Puisque leurs regards étaient plongés dans celui de l’autre. Le samouraï fixait la japonaise et éprouvait une certaine gêne à faire cela. Ce n’était pas dans ses habitudes de soutenir son regard, surtout face à celle qui hantait ses rêves. Mais il savait aussi que s’il ne le faisait pas, Yumi ne lâcherait pas l’affaire et n’accepterait jamais la proposition de Jérémie.

Yumi, elle aussi avait le regard plongé dans celui du jeune brun, mais pas exactement pour la même raison...^^ Elle s’était perdue dans ses yeux marrons... Elle qui pourtant faisait tout pour ne pas paraître amoureuse, succombait tout simplement au regard envoutant du jeune homme.
Y (essayant de cacher le plus possible ses rougeurs qui apparaissaient sur ses joues) : *Ses yeux noisette... Pourquoi me fait-il ce regard si tendre, rempli d’espoir?... Je ne sais que trop bien ses intentions : il veut me faire flancher! Normalement, je résisterais et je n’en ferais qu’à ma tête... Mais alors pourquoi est-ce que cette réponse reste bloqué au fond de ma gorge?!* (elle se noie encore plus dans les yeux du samouraï) *Serait-ce parce qu’Ulrich me lance un tel regard?... Je n’en sais rien... Pourtant, il a raison en un sens, qui est-ce qui sera à ses côtés, en dehors de la bande, si je n’accepte pas de rallumer le Supercalculateur? Pourquoi est-ce que tout est aussi difficile?... Pourquoi est-ce tout mes problèmes ne s’effacent-ils pas pour que je puisse me retrouver simplement dans ses bras protecteurs?!...*

Les quatre autres, pendant ce temps ne s’étaient pas vraiment rendus compte que Yumi était partie sur une autre planète. Ce fut Aelita, qui, s’apercevant de l’état de son amie, la fit sortir de sa léthargie.
A : Yumi?!
Y (revenant dans la réalité) : Oui?
A : Rien, je voulais juste te faire revenir sur terre, vu que tu commençais à partir dans tes pensées...
Y (rougissant à vue d’œil, n’ayant pas réussit à cacher ses rougeurs cette fois-ci) : Désolé... Et pour ce qui est de ta proposition Jérémie... (l’ensemble des regards de ses amis se tournèrent vers elle) Je veux bien l’accepter, mais à deux conditions!

Ses anciens camarades dans le combat contre Xana n’exprimèrent pas extérieurement leur joie face à ce choix, mais ils n’en pensaient pas moins! Yumi acceptait la proposition de Jérémie! Cependant, chacun se demandait bien quelles pouvaient être les conditions venant de la japonaise.
J : Et quelles sont-elles?
Y : Premièrement, que la décision de rallumer le Supercalculateur soit prise et acceptée par l’ensemble de la bande...

Ses amis la dévisagèrent alors, étonnés par ce qu’elle venait de dire.
Y (leur donnant l’explication) : Je me sentirais alors moins responsable si quelque chose de dangereux arrivait suite à la remise en route de notre ordinateur quantique!
O (comprenant alors les peurs de l’ainée de la bande) : Alors c’est tout de suite oui pour moi!
J : Je suis aussi d’accord!
A (dans la lancé) : Je suis de l’avis de Jérémie!
Y (se tournant vers le brun) : Et toi Ulrich?! Oui ou non?
U : Un oui à 100%! Je te dois bien ça pour toute les fois où tu nous à sauver la mise, aux autres et à moi, autant sur Lyoko, qu’au collège! (il lui prit doucement la main dans la sienne)

Yumi évita de croiser son regard avec les yeux d’Ulrich. Elle savait qu’elle serait tombée sur son air charmeur et n’aurait pas eu la force de résister longtemps et aurait fini par se mettre dans l’embarras d’une manière ou d’une autre. Elle fixa donc la main du samouraï qui enlaçait la sienne. La main du jeune homme était douce et tiède et propageait dans le corps de la jeune fille une sensation de bien être. Une frisson la parcourut aussi de pieds à la tête à ce contact, mais qui n’avait rien de désagréable. Car elle pouvait nommer ce frémissement, c’était ce qu’on appelle ’’l’amour’’. La japonaise savait que c’était ce sentiment, car il l’avait dévoré de l’intérieur depuis longtemps, sans être jamais avoué. Mais le fait que ce jour-là, Ulrich se rapproche d’elle de cette manière, lui confirmait que ce n’était point une relation amicale qu’il y avait entre eux, mais un lien beaucoup plus ambigu et plus fort...

Y : Merci Ulrich...
A : Et pour ta deuxième condition?!
Y : J’aimerai si possible qu’on ne rallume le Supercalculateur qu’en dernier lieu! Jérémie, tu travailleras et finiras ton programme, et comme ça, s’il ne marche pas ou ça n’en vaut pas la peine, on n’aura pas mis l’ordinateur quantique en route pour rien! D’accord?!
J : OK, mais en cas de forces majeures, on le remettra en marche tout de suite!
Y : Ça marche! (au reste de la bande) Et vous?
O, U et A : Pas de problème!

La bande, d’un commun d’accord, continua son chemin en direction de la bouche d’égout qui les mènerait à l’usine désaffectée, où ils étaient tant allés par le passé... Quand ils atteignirent l’endroit de verdure où faisait la plaque de métal, ils se stoppèrent juste à côté.
O : Bon, maintenant que l’on est là, à qui l’honneur?!
A (qui s’était peu avant écartée du groupe avec Jérémie) : Odd, avant cette question, on va devoir s’occuper d’autres choses! (quelque peu essoufflée) Qu’est-ce que c’est lourd!
J : Je sais Aelita, pourtant on a pris le minimum vital!
Y : Attendez les Einsteins… (voyant ce qu’ils transportaient) Qu’est-ce que c’est que cette histoire, ainsi que tout ça?!

Chapitre 35: Une guérison qui tourne à l’expédition
U : Yumi a raison, qu’est-ce que c’est que ces sacs et ces cartons?!
J : Les cartons continent tout ce que j’ai besoin pour reconstituer et refaire marcher l’ordinateur à l’usine...
A : Quand aux sacs, chacun de nous en à un attribuer. J’ai mis le minimum et des affaires de rechange.
O : Des affaires de rechange?! Lesquels... et pourquoi?
J : Je me suis permis avec Aelita d’aller dans vos chambres pour prendre tout ce dont on aura peut-être besoin... (ouvrant le sac d’Odd, Kiwi en sortit en se jetant dans les bras de son maître)
O : Oh toi t’es un bon chien mon Kiwi! (l’animal lui lécha la figure) Arrête, tu me chatouilles!

Les autres furent quelque peu écœuré par le spectacle. Leur ventre à pattes leur sera toujours bizarre...^^
U (observant tout le matériel) : Tu avais prévu que Yumi accepte ta proposition, hein Einstein?!
J : Oui, c’est vrai... C’est aussi pour cela que j’ai voulu qu’Aelita m’accompagne tout à l’heure pour chercher dans les bâtiments. J’avais déjà cette idée en tête...
A : En fait, on n’a jamais fait le tour de Kadic. Jérémie m’a tout de suite expliqué son plan et on s’est empressé, sans se faire remarquer, d’aller à l’internat pour tout préparer. Après, on a commencé par faire quelques aller-retours pour venir planquer les affaires pas loin d’ici... Jusqu’à ce qu’Héléna nous appelle pour nous dire où vous étiez!
Y (regroupant un peu toutes les informations) : Tout ce matériel... Des affaires de rechange... Kiwi... Einstein, ce n’est pas comme nos anciennes missions sur Lyoko ou dans le réseau, qui duraient au pire plusieurs heures, c’est ça!
J : Je ne voulais pas le dire explicitement... Mais oui, cette ’’mission’’ risque ’’au mieux’’ de durer deux jours!
O : Tant que ça?!
A : Moi aussi, ça me paraissait long... Mais on va devoir tout revoir sur son programme, puis reconstituer la tour du Supercalculateur et après la guérison sur Lyoko. Ça risque de prendre beaucoup de temps! Donc plusieurs jours...
Y : Moi, ça va mes cours. Mais vous?! N’allez pas gâcher votre réussite et votre scolarité à cause de moi! Vous n’êtes pas obligé de venir tous à l’usine avec moi!
J : En partie si obligé Yumi... Mieux vaut que l’on soit tous regroupé, sinon il y risque d’y avoir des fuites et on pourrait nous trouver à l’usine avant que je ne t’ai ’’guérie’’!
A : Et puis, moi je suis obligée d’y aller pour aidé Einstein pour que ça aille plus vite.
O : Tu sais très bien que ma scolarité a résisté à Xana, alors je pense que là, ça ira... Donc je suis de la partie!^^
Y : Oui!^^
U : Quand à moi, je pense que Lyoko ne peux pas être rallumé si l’on est pas tout ensemble là, alors je viens aussi! Et tant pis pour la réaction de mes parents!

Cette réplique arriva à arracher un sourire à la japonaise, Ulrich avait toujours son air tête de mule, qui mettait à dure épreuve l’autorité de son père.
U (continuant) : Et puis Lyoko a toujours été un endroit qui nous tenait à cœur, à toi comme moi, je le sais très bien...
Cette dernière phrase fit quelque peu revivre de très bons souvenirs de Lyoko à nos deux amoureux.
Y : Tout à fait d’accord!
O (voulant les embêter) : En tout cas Yumi, heureusement que ton samouraï était là, parce que sinon, le plan de Einstein tombait à l’eau...
Y & U (rougissant à vitesse grand V) : Odd!!!
O (grand sourire) : Bah quoi?...^^
A : Odd! Arrête donc de les charrier!
O : Princesse a parlé donc je me tais... (regardant son colocataire et Yumi) Mais je n’ai pas dit mon dernier mot...

Les deux concernés levèrent ensemble les yeux au ciel : leur ami ne changerait jamais!^^ Les deux Einsteins firent de même, se demandant comment ils pouvaient le supporter quelque fois. Odd coupa court à l’exaspération de ses amis.
O : Bon, je verrais ça plus tard...^^ En attendant, vous estimez à combien de temps les Einsteins notre escapade à l’usine?
J : Je dirais qu’au minimum on revient dans la journée de Mercredi...
O : Je vois... (partant en direction d’où il avait retrouvé Yumi et Ulrich plus tôt, avec son sac de cours) Attendez moi, je reviens dans peu de temps!
U (le regardant s’éloigner) : Mais qu’est-ce qu’il va donc faire?!
Y : Tu connais Odd... On ne sait jamais ce qu’il pense... Néanmoins, j’ai l’impression qu’il a une idée derrière la tête!
U : Si tu le dis...

Ils attendirent cinq minutes leur blagueur, mais celui-ci ne revenait toujours pas.
J : Mais qu’est-ce qu’il fait bon sang?!
A (posant sa main sur l’avant-bras du génie pour le calmer) : Ne t’inquiète pas, je vais y aller et le ramener! (elle partit sur les traces du ventre à pattes)

Quand à Einstein, celui-ci était sous le choc... Disons que pour le calmer, le geste d’Aelita l’avait calmer, puisqu’il était tétanisé!^^ Il n’était toujours pas habitué à de tels gestes de tendresse venant de la part de l’ancienne prisonnière de Lyoko.
U (voulant le taquiner) : Euh Einstein... tu ne vas quand même pas nous refaire le coup de rester paralyser, comme la fois où Aelita t’a embrassé sur la bouche!^^ (cf : Mon meilleur ennemi)

La réponse de Jérémie ne se fit pas attendre.
J (devenu tout à coup écarlate) : Eh, tu ne vas quand même pas devenir comme Odd, Ulrich?!
Y (amusée, un petit sourire aux lèvres) : Je crois que tu as touché son point faible Ulrich!
U : Ne t’en fais pas Jérémie, je ne serais jamais comme notre clown... C’est juste que c’était trop tentant!^^
J : Et bien, ce n’est pas parce qu’Odd te charrie avec Yumi, que tu dois doit faire pareil avec moi!

Cette fois-ci, c’est la réaction qui ne tarda pas. Les deux pratiquants de pentchak-silat se mirent à rougir très vite, s’échangèrent un court regard et tournèrent la tête gêné après celui-ci. Leurs sentiments pourtant exprimés sans timidité plus tôt, revenaient en force, mais l’embarras avec. Ils s’écartèrent un peu de l’un de l’autre, se rendant compte qu’ils étaient plus proche qu’ils ne ne le pensaient.
J : *Toujours aussi timides ces deux-là à ce que je vois... Cependant, je crois que j’y suis quand même allé un peu fort!*

Du côte d’Aelita, celle-ci n’avait toujours pas trouvé Odd. Elle l’appelait pour savoir où il était.
A : Odd! Odd! Mais où est donc ce crétin?
??? : Eh, je ne permets pas de traiter de crétin!
A (regardant tout autour d’elle) : Odd?! Où es-tu?
O : Lèves les yeux Princesse...

La jeune ange virtuelle obéit et trouva Odd assit en équilibre sur l’une des branches d’un arbre, à trois mètres du sol.
A : Mais qu’est-ce que tu fais là-haut?!
O (ne répondant pas à sa question) : Pousses-toi un peu, je vais redescendre!
Il cala un objet à la base de la branche, quelque peu visible d’en bas, puis sauta de la branche et atterrit en souplesse à côté d’Aelita.
A : Mais qu’est-ce que tu faisais donc dans cet arbre?!
O : Ne t’inquiètes pas, je t’expliquerais quand on sera avec les autres. (il posa alors quelque chose part terre, bien en vue) Bon, maintenant que j’ai fini, on peut y aller!
La jeune fille s’intéressa à ce qu’Odd venait de placer au sol et elle s’aperçut que c’était une simple feuille de papier. Elle lança un regard interrogateur à son ami blond.
O : Je t’ai dit que je te dirais ce que je viens de faire en présence du reste de la bande...
A : D’accord.

Et ils partirent en direction de leurs amis. Ils les retrouvèrent au bout de deux minutes. Quand Jérémie les virent arrivé, ils s’approcha vivement d’eux.
J (angoissé) : Pourquoi est-ce que vous êtes partis autant de temps?! Et Odd ne part plus comme ça sans nous dire ce que tu veux faire!
O : Promis Einstein, mais t’as pas à t’inquiéter, je ne le referais plus!
J : Ce n’est pas tout Odd! Comment on aurait fait si Monsieur Delmas était revenu avec Héléna, vous avait vu et vous avait ramener dans les bâtiments de Kadic!? Tout notre plan tombait à l’eau, tu t’en rend compte?!
O : Mais ça n’est pas arrivé, alors calme Einstein...
A : C’est vrai Jérémie, cela ne s’est pas passé comme cela... Alors ne t’en fais pas! (se tournant vers l’autre blond) Quand à toi Odd, tu peux me dire maintenant pourquoi est-ce que tu as grimpé dans un arbre tout à l’heure?
U (un peu étonné, malgré qu’il connaissait très bien son colocataire) : Dans un arbre?!
O : J’avais un plan, et j’avais besoin d’être en hauteur, ne vous en faites pas pour moi...
Y : Et quel était ton plan?!
O : J’ai quelque peu anticiper les événements et j’ai couvert nos arrières...
J : Sans en dire trop de ce qu’on va faire...
O : Pas de soucis, l’usine restera notre secret encore longtemps!
J : Alors c’est bon.
O : *Seulement, je n’ai pas couvert que nos arrières, j’ai aussi couvert les miens. J’espère qu’elle va comprendre l’astuce!*

Maintenant qu’ils étaient de nouveau tous ensemble, ils pouvaient enfin rouvrir la plaque d’égout : le début de leur secret. Seulement, bien qu’ils s’y mirent à plusieurs, la plaque ne voulait pas s’ouvrir. Jérémie trouva rapidement la cause, comme ils n’avaient pas emprunter le passage secret depuis maintenant une demi-année, des petites racines et de l’herbe avaient poussé et avaient soudé le disque de métal au reste. Le génie dut demander à Odd de lui passer le canif qu’il avait mis dans son sac pour couper les tiges d’herbe. Jérémie passa plusieurs minutes à couper celles-ci en passant la lame du petit couteau dans la fente qu’il y avait tout autour de la plaque d’égout.
J (à la fin, se passant la main pour enlever la sueur qu’il avait sur son front) : Enfin terminé!
Y : Bien joué Einstein!
A (hésitante) : Bon, maintenant que c’est fait, on ne va pas faire marche arrière!
O : Oui... Allez, c’est le début d’une nouvelle aventure! (tendant sa main)

Ses amis posèrent tour à tour leur main sur celle du blond. Leur amitié était toujours aussi forte, malgré la situation particulière dans laquelle ils étaient.
J : J’espère seulement que ça sera la dernière du genre...
U : Ça, on ne peut pas en être sûr... Bon, Aelita et toi descendez les premiers, on vous passera alors toutes les affaires.
A : OK!

Les deux génies descendirent l’échelle qui menait aux souterrains et réceptionnèrent tout les cartons et les sacs.
J : Fini, à vous descendre maintenant!
O (faisant le geste s’accordant avec ses dires) : Honneur à demoiselle!
Y : Merci Odd!
U (mettant son bras devant la japonaise) : Tu permets que je passe devant?!
O : T’as appris la politesse ou quoi?! Les dames (et demoiselles^^) d’abord!
U : Je suis très poli et je sais tout ce que tu dis! Mais je pense aussi pratique, si Yumi se sent mal lorsqu’elle descendra, il n’y aura personne dans ton cas pour la soutenir ou la retenir si elle tombe...
Y : Il n’a pas tord Odd!
O : Je le reconnais, c’est mieux comme tu penses Ulrich.... Donc on fait comme un pense, mais n’en profite pas trop hein?! (leur adressant un clin d’œil)
Y (gênée, remit une mèche qui tombait derrière son oreille) : Arrête donc de dire des bêtises des fois!
O : *C’est ça! Et moi je suis le pape! Ils ne me le font pas à moi!*

Ils descendirent alors l’échelle, d’abord Ulrich, puis Yumi et enfin Odd. Tout se passa sans accident de la part de Yumi. Chacun des membres de la bande mit alors dans son dos le sac qui lui était attitré et qui avait été préparé par les Einsteins. N’ayant plus leur skate ni leurs trottinettes, le chemin leur fut plus long. Arrivés au bout du chemin, il fallait cette fois-ci qu’il remontent pour accéder au pont menant à l’usine. Ulrich se mit remonta alors après Yumi, pour aussi être en dessous d’elle en cas de besoin. L’ancien chat virtuel ne dit rien, mais l’envie ne lui manquait pas.^^ Seulement, il se doutait bien qu’il commençait vraiment à exaspérer les deux amoureux, et s’il avait rétorqué quelque chose, il pensait que leurs réactions auraient été plus brutale que d’habitude...

Quand ils furent tout en haut sur le pont, ils purent alors s’avancer ensemble sur celui-ci. Tous regardait l’immense bâtisse qui s’élevait devant eux. Bien qu’ils s’y étaient rendus de très nombreuses fois, c’était la première qu’ils pouvaient pleinement profiter de la vue du bâtiment sans être pris par le temps. Ils le redécouvraient, bien qu’ils connaissait déjà, mais cette fois-ci sous un nouveau jour. Ils parcoururent tout le pont qui les mena dans l’usine. Arrivés à l’entrée de celui, il se retrouvèrent à l’endroit où pendaient les cordes qu’ils avaient bon nombre de fois utilisées et qui étaient toujours là.

Cependant, ce jour-là, avec le problème auditif de Yumi, ainsi que tout les sacs et les cartons, ce n’était pas une bonne idée de les utiliser. Ils préférèrent faire le détour pour atteindre le sol de la salle cathédrale. Heureusement pour eux, les deux génies n’avaient pas décidé six moins plus tôt de couper l’alimentation du monte-charge. Ils purent donc l’emprunter, au lieu d’être obligé de passer par le corridor. Quand l’ascenseur s’arrêta au niveau moins un, Aelita composa le code à quatre chiffes pour ouvrir la serrure de la porte donnant sur le laboratoire. La porte s’ouvrit enfin... pour leur donner l’accès à une pièce plongée dans le noir. L’alimentation des sous-sols étant coupé, aucune des trois pièces ne seraient éclairées : ni le laboratoire, ni la salle des scanners, ni celle du Supercalculateur.

Toute la bande sortirent les lampes torches pour pouvoir se voir, car dès que la porte du monte-charge se refermerait, ils seraient dans l’obscurité. Cela leur fit drôle de voir la pièce ainsi : elle était comme laissée à l’abandon et sans vie. Pour prouver de sa désertification de la part des adolescents, des toiles d’araignées s’étaient formés et une couche de poussière recouvrait maintenant tout le sol de la pièce. La bande se mit alors à décharger toutes leurs affaires. Ils posèrent les sacs et les cartons à terre.

Jérémie sortit une lampe que l’on utilise normalement pour le camping et la posa au sol. Il fit un ’’peu de ménage’’^^ dans un coin de la pièce, où il avait l’intention de s’installer pour poursuivre son programme, comme il ne pouvait pas utiliser le pupitre du Supercalculateur. Après avoir tout mis en place, il se plaça devant son ordinateur qu’il avait apporté et alluma celui-ci. Aelita s’assit à ses côtés.
Les deux Einsteins avaient à peine commencé depuis cinq minutes sur le programme, que Yumi fut prise d’un coup de fatigue. Ulrich la rattrapa juste à temps pour qu’elle ne s’écroule pas à terre.
U : Yumi!!!
Y (reprenant vite ses esprits et essayant de se remettre debout sur ses jambes) : Ça va aller Ulrich, t’en fait pas pour moi!
U : Hors de question, si je n’avais pas été là, tu t’effondrais par terre!
Y : C’est juste un petit malaise, je me sens de plus en plus fatigué...
J (levant ses yeux de l’écran) : C’est normal que tu ais cette réaction. C’est ton corps, mais surtout ton système immunitaire qui utilise toute ton énergie vitale possible pour compenser ta surdité. Cela risque de t’arriver de plus en plus souvent et tu risques d’être de plus en plus fatiguée...
A : Tu ferrais mieux de t’adosser contre le mur et d’essayer de dormir. Ton sommeil rééquilibrera ta fatigue et tu récupérera sûrement plus vite.
Y : D’accord!

Et la japonaise accepta volontiers qu’Ulrich l’aide à s’asseoir et à s’adosser contre le mur. Le sentir près d’elle l’apaisait. Après tout, la proximité de l’être aimé est des fois favorable à une guérison, non?!^^




------------------------------




Chapitre 36: Héléna se retrouve seule...
Pendant ce temps, dans le bureau du proviseur. Héléna était arrivée à peine dix minutes après avoir quitté le reste de la bande. Les adultes présents furent d’abord étonnés de ne voir revenir que la jeune rousse. Mais ils comprirent quand la jeune fille leur expliqua que les autres lui avaient demandé de partir devant eux pour annoncer leur retour.

La jeune metteuse en scène se mit à attendre avec les adultes. Ceux-ci attendaient le retour des cinq adolescents, tout en gardant un œil sur Sissi et William. En effet, ils étaient désormais exemptés de cours, décision prise par M. Delmas provisoirement. Le principal avait profité que toute la bande soit partie un peu plus tôt pour téléphoner au rectorat dont dépend Kadic. Et il avait réussit à avoir au bout du fil le recteur d’Académie en personne. Celui-ci, après avoir écouté le discours du père de Sissi, lui dit qu’il allait venir lui-même sur place, devant la délicatesse de la situation. M. Delmas raccrocha après l’avoir remercié à l’avance de faire tout son possible pour venir jusqu’à son établissement.

Après avoir reposer le combiné du téléphone sur son socle, le regard du chef d’établissement se tourna vers les deux coupables de l’accident et se demanda qu’est-ce qu’il allait faire d’eux. Puis son regard se fixa surtout sur Élisabeth. Il ne la reconnaissait presque plus. Pourtant, il avait cru avoir donné la meilleure éducation possible à sa fille, mais il avait obtenu l’inverse de tout ce qu’il espérait : une jeune fille superficielle et ne s’intéressant pas du tout à ses études. Il aurait aimé que sa femme soit à ses côtés ce jour-là, pour l’aider à comprendre leur fille. Il avait de plus en plus de mal à ’’s’occuper’’ de leur fille, depuis que sa femme était morte plusieurs années auparavant, alors que Sissi n’était encore que très jeune.
(Note de l’auteur : Je dis ici que Mme Delmas est morte, malgré que rien ne le prouve dans la série. J’ai décidé de prendre cette explication venant de fans pour expliquer l’absence de la mère de Sissi.)

Sa fille s’aperçut bien vite qu’il l’observait. Elle ne devait pas aimé cela, puisqu’elle lui lança un regard noir, signifiant très bien qu’elle était en colère ou semblait lui en vouloir. Quand à William, celui-ci avait la tête baissé et était triste : il n’avait toujours pas accusé le coup de toutes les reproches dites plus tôt par Yumi...

Cinq minutes passèrent, puis cinq autres... Héléna, les parents de Yumi et les trois adultes du personnels de Kadic commencèrent alors à se poser des questions. Mais pourquoi donc la bande ne revenait-elle pas? La sixième membre du groupe finit pas demander.
H : Monsieur Delmas, me permettez-vous que j’utilise mon portable pour essayer de contacter mes amis?
M. Delmas : Pour une fois, je veux bien que vous enfreignez la règle de l’interdiction des portables dans les bâtiments...
H : Merci Monsieur!
Héléna s’isola vers le coin de ma pièce et essaya d’appeler la première personne qui lui venait à l’esprit... Odd! (Note de l’auteur : Est-ce parce que c’était le premier contact de son répertoire, ou pour le choix de la personne?!^^ Ça, c’est à vous de deviner!^^)

Malheureusement, la jeune fille tomba sur le répondeur de son ami. Elle essaya tout les autres, et ce fut pareil pour eux, on tombait toujours sur leurs répondeurs. Elle trouva cela vraiment étrange, surtout de la part de tout le reste de la bande. Elle rejoignit alors les adultes et leur annonça.
H : Je suis désolée, mais je n’ai réussi à contacter aucun de mes amis, (s’adressant aux parents de la japonaise) même votre fille...
Mme Ishyama (angoissant) : Mais où peuvent-ils bien être?!
Sissi : Ce n’est pas la première fois qu’ils ne reviennent pas quand ils partaient... Et on ne savaient jamais où ils se trouvaient...
M. Delmas : Tais-toi Élisabeth! Tu en as déjà assez fait, alors n’aggrave pas ton cas en disant des bêtises!
M. Ishyama (à l’amie de leur fille) : Tu es sure qu’ils t’ont bien dit qu’ils te suivaient de près?
Héléna : Certaine, c’est Aelita qui m’a demandé de partir devant, les autres préférant rester auprès de Yumi si elle avait un problème car elle avait encore su mal avec sa surdité... (un peu triste) Je l’ai senti plus fatigué que normalement...
Yolande : Si ils ne reviennent pas, cela veut dire qu’il s’est sûrement passé quelque chose!
William : Je les connais assez bien pour savoir qu’ils seraient arrivé en courant avec Yumi si elle avait eu un problème à cause de sa surdité! (restant vague et mystérieux) Non, c’est autre chose...

Les parents de la japonaise regardèrent alors le jeune homme d’un mauvaise œil, il était en partie responsable de la situation de Yumi, alors ils n’allaient pas se mettre à croire ce qu’il disait.
M. Delmas : M. Dunbar, ne vous y mettez pas vous aussi, s’il-vous-plait... (se tournant vers les parents et l’infirmière) Je crois que nous ferions mieux d’aller retrouver Yumi et ses quatre amis... S’il est vraiment arrivé quelque chose, il serait bon de se trouver auprès d’eux!
Mme Ishyama : Je suis d’accord avec nous, M. le proviseur.... (une larme coulant sur sa joue) Ma pauvre petite Yumi!
M. Ishyama ( en séchant les larmes de sa femme) : On vous suis Monsieur Delmas!
M. Delmas : Héléna, tu viens bien venir aussi avec nous... Tu nous montreras ainsi où tu as laissé tes cinq camarades!
Héléna : D’accord! (pour rassurer les parents) Ne vous inquiétez pas, je ne risque pas de me tromper d’endroit, j’ai une très bonne mémoire photographique!
M. Delmas : Où étiez-vous quand vous vous êtes séparés?
Héléna : Dans la forêt, Yumi était partie s’y réfugier...
Mme Ishyama (impatiente de retrouver à ses côtés sa fille) : Alors, direction la forêt!
M. Delmas (à sa secrétaire) : Nicole, j’aimerai que vous restiez ici pour garder ses deux là! (désignant Sissi et William) Je ne veux dans aucun cas qu’il sortent de ce bureau! Je reviens tout à l’heure et j’aurai certains choses à leur dire et je n’ai l’intention de leur courir après car ils seraient partis de cette pièce...

A ce moment-là, Élisabeth Delmas déglutit, car elle savait que cette fois-ci, elle était presque sure qu’elle n’allait pas échapper à la sanction...
M. Delmas : Mlle Perraudin, si Mademoiselle Ishyama a un problème, j’aimerai que vous soyez sur place, alors si vous pouviez nous suivre...
Yolande : Je pensais vous accompagner de toute façon...
Alors les quatre adultes et Héléna quittèrent à leur tour le bureau du principal, laissant les deux autres adolescents et Madame Weber seuls dans celui-ci.

Le petit groupe partit alors en direction des bois, ils y entrèrent rapidement, Héléna en tête les menant, pendant que l’infirmière fermait la marche. Tous regardaient tout autour d’eux, dans l’espoir d’apercevoir la présence d’au moins l’un des cinq anciens lyokoguerriers qu’ils cherchaient. Ils les appelèrent aussi, mais aucune réponse ne leur revint. Lorsqu’ils arrivèrent à l’endroit où avait quitté Héléna les autres, ils ne trouvèrent personne. (Note de l’auteur : Ils étaient déjà partis depuis longtemps!)

M. Delmas : Mlle Lisoin, vous êtes sûr que c’est ici que vous les avez vu la dernière fois?!
H : Oui, sure et certaine! Je ne me suis pas trompé, pas de doute!
M. Ishyama : Mais où sont-ils donc?!
Yolande : Dans cette situation, il serait préférable de nous séparer pour inspecter les environs...
M. Delmas : Excellente idée! Si nous ne trouvons rien, nous revenons tous ici, sinon nous prévenons les autres...

Les adultes et Héléna se dispersèrent en partant dans des directions différentes et opposées. Mais bien sûr, il ne trouvèrent ou croisèrent aucun des cinq membres de la bande. M. Delmas n’ayant vu quoi que ce soit, décida en premier de revenir au point de départ, l’endroit où Héléna avait vu pour la dernière fois ses amis. Ce ne fut qu’à cet instant-là que le principal aperçut une simple feuille, posée à terre bien en évidence.

M. Delmas se pencha pour la ramasser. Mais il s’aperçut ensuite que ce n’était pas qu’une simple feuille blanche, mais une lettre. D’un côté était écrit ’’Adressée au principal et aux parents’’. Interpellé par cela, le père de Sissi appeler les parents de Yumi, Yolande et Héléna, qui cherchaient les anciens lyokoguerriers non loin. Après que tout le monde soit revenu vers lui, il leur expliqua ce qu’il avait trouvé. Héléna se pencha par dessus le coude du proviseur pour voir ce qui était écrit. Elle dut voir un fait marquant, car elle pâlit tout d’un coup.
Yolande : Une chose ne va pas Héléna?
H : Je crois... je crois que c’est Odd qui a écrit ces quelques mots... Je suis quasiment sure que c’est son écriture!
M. Delmas : En es-tu certaine?
H : Pas à 100%... Mais à force d’aider Odd à réviser ses contrôles et à faire ses devoirs, je me suis rapidement habituée à voir son écriture dans ses cahiers de cours.
M. Delmas : Alors, je te crois. (regardant le verso de la feuille où apparaissait d’autres mots) Je vais vous lire ce qui est écrit de l’autre côté.

Il leur lut le message écrit au verso de la feuille.

Si vous trouvez cette lettre, alors c’est que vous ne nous avez pas trouvé avant, et c’est bien.
Mais, maintenant, ne nous cherchez plus, nous sommes partis, tout les cinq, vers un endroit où nous savons que Yumi peut être soignée. Même si cela peut vous paraître impossible! Ne partez pas à notre poursuite, nous sommes sûrs que nous pouvons nous débrouiller tout seuls, comme des adultes. De plus qu’on est pas certains que votre présence soit la bienvenue pour les personnes travaillant où l’on va. Et ne nous attendez pas, nous ne savons pas le temps que cela prendra, peut-être longtemps et pas avant la fin de la journée...
Pour ce qui est d’Héléna, ne l’embêtez pas pour connaître l’endroit où nous serons. Si vous lui posez des questions, elle n’aura pas de réponses à vous donner puisqu’elle ignore elle aussi où l’on va. Alors attendez seulement que l’on revienne, avec notre Yumi en pleine forme.

Salutations de la part de tout les cinq
Odd

P.S. : Si Héléna pouvait nous prendre les cours, ce serait cool! Et qu’elle ne soit pas tout le temps la tête en l’air ou dans les nuages, pendant qu’on ne sera pas là.^^

Quand le proviseur Delmas eut finit de lire la lettre d’Odd, un long silence s’ensuivit. Tous comprenaient et en même temps ne comprenaient pas ce qu’avait écrit le blond. Ils seraient partis, sans les prévenir d’où ils allaient, pour guérir leur amie japonaise?!

Les adultes étaient complétement perdu, ils avaient du mal à assimiler l’information qu’ils venaient d’apprendre. Quand à Héléna, elle avait déjà compris l’ensemble, mais avait du mal à accepter cela. Elle était malheureuse, la lettre montrait bien que ses soi-disant amis ne lui faisaient pas confiance. Odd avait dit clairement qu’elle ignora où ils iraient, c’était donc que le reste de la bande ne l’avait pas juger digne de confiance pour lui faire connaître l’endroit où ils allaient aller. Elle qui pensait qu’ils n’avaient plus aucun secrets pour elle, elle s’était complétement trompée. Elle ne leur avait jamais rien caché, croyant que cela marchait aussi dans l’autre sens, comme elle s’était finalement complétement intégrer à la bande... Sur le coup, elle leur en voulut et aurait préféré être avec eux, comme un membre à part entière de la bande, tout simplement... Elle était prête à pleurer, mais se retient, les anciens lyokoguerriers, d’après elle, n’en valaient pas la peine...

Pendant ce temps-là, les adultes étaient revenus peu à peu dans la réalité. Les parents de Yumi commençaient à s’inquiéter. Leur fille et ses amis seraient donc partie sans leur annoncer où ils allaient et qu’est-ce qu’ils allaient faire. De plus que la lettre restait vague, Odd ne disait pas explicitement le moyen utilisé pour la guérison de la jeune japonaise, ni l’endroit où ils allaient aller. Le plus étrange était peut-être le fait que les jeunes adolescents avaient considérer que les adultes n’auraient pas été les bienvenus où ils iraient. Tous se demandaient bien le lieu de leur destination. De plus qu’Odd avait dit qu’ils ne risqueraient pas de revenir avant longtemps.

La situation devenue alors plus délicate, maintenant, en plus de l’accident, la virée de nos cinq héros pouvant aussi être comparé à une fugue d’adolescents. Pour la mère de Yumi s’en fut trop pour elle dans une journée, elle fut pris d’un malaise. Heureusement, son mari n’était pas loin d’elle et la rattrapa avant qu’elle ne tombe par terre. Yolande s’approcha rapidement pour aider M. Ishyama à remettre debout Mme Ishyama et soutenir celle-ci.

Durant ce petit incident, le père de Sissi continua encore de regarder tout autour du groupe d’adultes et d’Héléna, en se demandant où pouvait être ses cinq élèves. Car la situation devenait de plus en plus complexe et particulière. Encore qu’il se déroule un drôle d’accident dans son établissement et que ce soit sa fille la responsable, cela passe, mais que cinq de ses élèves, dont il est responsable, s’enfuient en disant qu’ils ne savaient pas quand ils allaient revenir, là s’en était un peu trop!

Son regard se tourna alors vers la jeune metteuse en scène. Celle-ci n’avait pas l’air bien dans son assiette et une pointe de chagrin était née dans ses yeux.
M. Delmas : Mademoiselle Lisoin, Della Robbia nous dit que vous ignorez où ils vont aller ; mais vous, vous êtes sure que vous ne savez pas où ils veulent aller?
H : Non, je ne vois pas...
M. Ishyama : Vous en êtes certaine?!
H (commençant à perdre patience) : Non, je vous dit! Les seuls endroits où je pense qu’ils seraient, votre maison et Kadic! Ils ne m’ont jamais parlé d’un quelconque autre endroit! S’ils ne sont pas ici, ni chez vous, (en s’adressant à M. et Mme Ishyama) je ne vois pas où ils auraient pu partir, et surtout pour soigner Yumi.

La jeune rousse venait de lâcher tout ce qui lui pesait sur le cœur, d’un coup, sans prévenir. Mlle Perraudin fut la seule à vraiment comprendre la réaction d’Héléna. Celle-ci en voulait à ses amis de ne lui avoir rien dit. Sa réaction prouvait aussi que la jeune fille n’était pas pas dans la confidence, et donc qu’elle ignorait bien où se trouvait le reste de la bande.
Yolande : Ça ne fait rien si tu ne sais pas où tes amis se trouvent! Si tu l’ignores, c’est normal que tu ne puisse pas nous aider...
H (se calmant suite aux douces paroles de l’infirmière) : Merci Mademoiselle.
Yolande : Par contre, quelque chose m’intrigue...
M. Delmas : C’est quoi, si je peux me permettre?!
Yolande : C’est le fait que Della Robbia ait dit qu’ils ne reviendraient pas d’ici longtemps, donc environ plusieurs journées je pense... S’ils étaient vraiment partis en escalade, ils auraient emmené un minimum d’affaires! (se tournant vers la jeune rousse) Tout à l’heure, est-ce qu’ils avaient sur eux quoi que ce soit qui t’aurait paru étrange dans la circonstance?!
H : Non, ils avaient juste leurs sacs avec leurs affaires de cours...
Yolande : Alors je crois qu’on a encore une chance de les retrouver ici!
M. Delmas : A quoi est-ce que vous pensez?

Tout les regards étaient alors tournés vers l’infirmière.
Yolande : Odd parle dans sa lettre qu’ils ne reviendront pas avant plusieurs jours. Mais je pense qu’ils ne vont pas partir ainsi, pas sans emporter quelques affaires avec eux... Je pense qu’ils sont encore à Kadic en train de rassembler plusieurs choses pour s’en aller après... Juste des vêtements de rechange et de l’argent s’ils prennent un quelconque moyen de transport...
Mme Ishyama : L’idée est bonne. Je connais assez bien ma fille pour savoir qu’elle ne partirait pas ainsi sans avoir auparavant réglé les détails de dernières minutes...
M. Delmas : Héléna, toi qui connait le mieux tes amis, où est-ce qu’ils iraient en premier à Kadic, si ce n’était pas ici dans la forêt?
H : Sur le coup, je vous dirais la salle polyvalente, depuis le début de la préparation du spectacle, on y passe la plupart de notre temps!
M. Ishyama : Alors, allons-y!

Le petit groupe se mit donc en route pour le bâtiment administratif. Arrivés devant la porte de la salle de répétition, le groupe s’arrêta un peu, pour laisser le temps à Héléna de chercher dans son sac la clé de la porte. Depuis les récents problèmes, elle avait décidé de toujours avoir la clé sous la main, premièrement en cas de besoin et deuxièmement pour savoir toujours le secret de la comédie musicale en sécurité. Elle ne quittait donc jamais la clé. Avant d’entrer, elle leur dit seulement qu’elle contournait la règle que l’auteur avait imposé : personne ne devait rien voir ou savoir de la comédie musicale. Alors elles demanda aux adultes de ne pas laisser leurs regards trainer car sinon, elle aurait des ennuis. De plus que la bande lui en voudrait aussi un peu, quand ils apprendraient ce qu’elle venait de faire. Les adultes acceptèrent, savant très bien l’enjeu du spectacle pour l’auteur, pour les élèves (surtout Héléna) ou pour leur fille (du point de vue des parents de Yumi). Ils entrèrent ensuite dans la salle polyvalente.

Comme promis, les adultes ne regardèrent pas trop en détail tout ce qui se trouvaient dans la pièce, mais ils s’aperçurent quand même que beaucoup de choses étaient déjà finies ou très avancées. Cependant, ils ne virent personne dans la salle. Alors la jeune metteuse en scène proposa d’aller voir à l’internat.

Ils se rendirent alors dans le bâtiment des internes. Héléna monta en compagnie des parents de Yumi au second étage pour voir s’il n’y avait personne dans sa chambre (et donc aussi celle d’Aelita) ; tandis que M. Delmas et l’infirmière s’arrêtèrent à l’étage des garçons pour aller voir dans la chambre d’Odd et d’Ulrich, et aussi celle de Jérémie.

Après avoir ouvert leur chambre à Aelita et elle, la jeune rousse et les deux parents trouvèrent la pièce vide. Néanmoins quelque chose attira l’attention de la jeune fille, elle manquait un carton aux dessus de l’armoire de sa colocataire. Elle ne dit rien, mais n’en réfléchit pas moins pour autant. Comme ils n’avaient plus de raison de rester dans la pièce, Héléna, Monsieur et Madame Ishyama sortirent de la chambre et celle-ci fut refermée à clé. Alors le groupe de trois se dirigea vers les escaliers pour redescendre à l’étage d’en dessous. Mais la jeune passionnée de littérature fit un détour, juste pour vérifier quelque chose, un peu sous le regard étonné des parents de la japonaise.
Comme une sorte d’instinct, elle s’était aussi dit qu’elle devrait aller voir sous les combles du toit, pour voir si ses amis ne se trouvaient pas dans l’atelier de couture improvisé d’Aelita. Elle n’y vit personne, mais se rendit compte de nouveau que plusieurs affaires n’étaient plus à leur place. Elle redescendit alors du grenier de Kadic, pour se retrouver à l’étage des filles. Les parents de Yumi n’avaient pas bouger d’où ils étaient depuis qu’Héléna les avaient laissé, comme s’ils s’étaient attendu que la jeune fille reviennent en compagnie de ses amis et de leur fille. Mais en la voyant réapparaitre seule, ils eurent un petit pincement au cœur, leur Yumi n’avait toujours pas été trouvé.

Héléna redescendit alors encore un étage, avec les parents de son amie, pour se retrouver cette fois-ci à l’étage des garçons. Ils rejoignirent en premier le père de Sissi, qui avait ouvert la chambre du génie, avec une clé qui lui permettait d’ouvrir toutes les portes des chambres d’internes, en cas d’urgence express. La chambre d’Einstein était quand à elle, un peu différente que d’habitude. Son lit était toujours impeccablement fait, mais tout ce qui se trouvait dans son étagère et son bureau avaient disparu, à part ses petits robots.

M. Delmas faisait la même tête qu’Héléna, il ne savait pas quoi penser de la situation, tout devenait de en plus étrange. Monsieur et Madame Ishyama, quand à eux, ne comprenaient pas vraiment la situation et ne la comprirent que lorsque le proviseur la leur expliqua. Celui-ci dit alors qu’ici aussi il n’y avait rien et donc qu’il était inutile de rester là. Tout le monde sortit alors et il referma la pièce à clé, comme l’avait fait précédemment Héléna pour sa chambre. Puis le principal, Héléna et les parents allèrent rejoindre Yolande, qui était dans la chambre des deux garçons.

Héléna rentra tout simplement dans la chambre de ses deux amis, mais mais quand à Monsieur, Madame Ishyama et le proviseur entrèrent dans la chambre, ils eurent un certain choc.... Vous allez me dire pourquoi?! Et bien... juste à cause de la pagaille qui se trouvait dans la pièce!^^ La partie d’Ulrich était quelque peu désordonné, mais celle de Odd... bah n’en parlons même pas!^^

Des vêtements et des bouquins trainaient au sol, et aucune chose n’avait l’air d’être à sa place normale. Les emballages de gâteaux trainaient sur le bureau d’Odd (pour changer!^^) Des tiroirs étaient à moitié ouvert. En gros, la chambre ne ressemblait pas vraiment à une chambre! (Note de l’auteur : Vous pouvez me dire, il y a pire que ça aussi!)
Yolande (voyant l’étonnement des parents et du proviseur) : Je vois que je ne suis pas la seule à avoir trouvé cela choquant!
H (s’apercevant à son tour de l’air des quatre adultes) : Qu’est-ce que vous trouvez choquant?! (suivant leurs regards) Ah... je vois de quoi vous voulez parler : l’état de la chambre!^^ Avec Aelita et Yumi, à chaque fois, on leur dire d’au moins faire un peu de rangement, mais avec leurs mauvaises habitudes, c’est pas gagné...^^
M. Delmas : Comment ça Yumi, Aelita et vous?
H (se rendant compte de la gaffe qu’elle venait de faire - les filles n’ont pas le droit de venir dans les chambres garçons, et en plus un externe - essaya de se rattraper) : Je veux juste dire que lorsqu’on venait aider les garçons pour les devoirs et que l’on se réunissait tout les six ici, c’était toujours comme ça...
M. Delmas (pas vraiment convaincu) : Mouais...
H (changeant de conversation pour échapper aux questionnaires) : Mais ce n’est pas ça le plus important, c’est de retrouver le reste de la bande!

Tout le petit groupe se mit alors à regarder l’ensemble de la pièce, dans l’espoir de trouver quelque chose qui aurait pu les aider.
Yolande : Pour moi ici, rien ne manque... Mais ce n’est que mon avis personnel! Héléna, toi qui est ’’venu déjà plusieurs fois’’ ici, est-ce que quelque chose te saute aux yeux ou t’intrigue?
H : Je ne vois rien d’anormal par rapport à d’habitude... Seulement, j’ai la sensation que quelque chose manque ici. *Si j’étais dans la tête de Odd, qu’est-ce que j’emmènerai avec moi si je partais pour plusieurs jours? Qu’est-ce qui lui est indispensable?!
Héléna ne mit pas beaucoup de temps à trouver la réponse à sa question : son carnet de croquis. Héléna savait qu’Odd ne l’avait pas tout le temps sous la main, mais dès qu’il partait plusieurs jours, par exemple pour les vacances, il l’emmenait toujours.

La jeune fille rousse s’accroupit alors devant le lit du blond pour finir d’ouvrir le tiroir qui était encastré dans le meuble, sous les regards intrigués des adultes. Elle fouilla rapidement mais elle ne trouva pas l’objet de sa recherche. Son regard se tourna alors vers l’armoire de son ancien correspondance, et plus particulièrement vers le bas de celle-ci. C’est là alors qu’elle vit ce qui lui manquait dans cette chambre : les aboiements de Kiwi. S’il était dans le tiroir, le chien d’Odd aurait sûrement fait du bruit. Hors là, rien!

C’est à cet instant là qu’Héléna comprit : s’il n’avait pas d’aboiements, c’est qu’il n’avait pas de chien ; et s’il n’y avait pas de chien, c’est qu’il était avec son maître. Kiwi était la deuxième chose qu’Odd n’avait jamais près de lui, mais qui l’accompagnait dès que cela prenait plusieurs journées. Mais Héléna ne voulait pas penser ça, la jeune fille voulait que le chien d’Odd soit encore là, pour lui redonner un ultime et infime espoir que ses amis ne soient pas partis sans elle. Elle se releva donc rapidement et courut ouvrit en grand le tiroir de l’armoire du blond. Malheureusement pour elle, elle n’y trouva pas Kiwi. De plus, de la nourriture pour chien avait aussi disparu. Héléna en était certaine puisqu’elle avait accompagné Odd en ville lorsqu’il était parti acheter de la nourriture pour Kiwi la veille.

Sous le choc, Héléna toma à genoux et fondit en larmes, n’en pouvant plus de cacher sa tristesse. Ses amis l’avaient réellement abandonné...
L’infirmière eut juste le temps de la rattraper au vol pour qu’elle tombe moins rapidement à terre. Yolande comprenait qu’Héléna craquait à son tour, après Yumi. Car la jeune rousse était triste de découvrir qu’elle ne connaissait pas ses amis tels qu’ils étaient et qu’ils lui avaient caché des choses. Mlle Perraudin fit comprendre aux parents et au proviseur que la jeune fille était en état de choc.

Malgré cela, à peine quelques minutes plus tard, Héléna leur parla, d’une toute petite voix en essuyant ses larmes.
H : Je suis désolé de ce que je vais avoir à vous dire... (respirant un bon coup pour prendre un peu de courage) Mais je crois que tout va se passer comme Odd l’a écrit... Ils ne reviendront que dans plusieurs jours au minimum! Mes amis sont déjà venus dans leurs chambres, j’ai remarqué que des affaires manquaient dans toutes les pièces que j’ai visité... Je ne sais pas quand ils ont pu venir ici pour les prendre, mais tout ce que je sais, c’est que maintenant qu’ils les ont, ils nous ont filé... *Et ils m’ont abandonnée au passage...*





------------------------------




Chapitre 37: Un imprévu dans le plan...
Plusieurs heures étaient déjà passées depuis que la bande était arrivée à l’usine, la soirée venait à peine de commencer sur la ville de Paris. Le soleil était à son zénith et quelques étoiles n’allaient pas tarder à apparaître.

Retour à l’usine avec nos lyokoguerriers. Maintenant qu’ils étaient à l’usine, leur petite vie en autarcie s’était déjà mise en place. En effet, dès qu’ils étaient partis de Kadic en laissant le mot de Odd (le blagueur leur avait expliqué ce qu’il avait fait, peu après leur retour dans l’usine), ils savaient ce que cela signifiait : personne ne devrait les voir ou connaître où ils se trouvaient tant qu’ils y seraient. Ils allaient donc être coupés du monde. Et ils s’étaient déjà imposés les premières règles...

La première était qu’aucun d’eux ne sortiraient des sous-sols sans l’accord des autres. Ils pouvaient librement se déplacer entre les trois pièces qui avaient été ’’meublés’’ par le père d’Aelita, mais l’accès à la salle cathédrale nécessitait un cas particulier ainsi que l’accord de tous. La deuxième avait été demandé par Einstein, mais aussi par logique : toutes les cartes puces devaient être enlevées de leurs portables, pour ainsi empêcher leur géolocalisation.

Jérémie en était presque certain : suite à leur disparition et à leur lettre, le proviseur de Kadic ne tarderait à contacter les autorités pour leur expliquer la situation et celles-ci ne mettraient pas beaucoup de temps à produire des avis de recherches et se mettre à essayer de trouver où ils sont. C’est surtout pour cela que les deux premières règles avaient été imposés : pour ne pas qu’on les entrevoient et qu’on les trouvent.

Jérémie n’avait pas lâché son ordinateur depuis leur arrivée, il avait continué le programme , après avoir revu et corrigé au besoin tout le début. Aelita avait aidé le génie la plupart du temps, surtout dans la vérification des lignes par milliers de calculs. Quand elle ne pouvait pas aider Einstein, elle s’était mis en tête d’installer toutes les affaires importantes : faire un peu de ménage au sol, sortir les couettes ou sac de couchage des sacs et les déballer pour les mettre à même le sol (Note de l’auteur : pas vraiment le choix, je plais le dos de nos héros...^^) Elle avait même pensé à créer un coin cuisine avec la nourriture que Jérémie et elle avaient emporté, avec à côté le réchaud de camping. Les deux intellos avaient vraiment tout prévu. Odd avait quelque peu aider la jeune ange virtuelle dans son travail : juste une ou deux minutes, de quoi dire qu’il avait participé...^^ A l’heure qu’il était, il s’était mis à jouer à son Tetris qu’avait heureusement emmené sa fausse cousine, après s’être pendant longtemps amusé avec son chien. Mais il avait finalement du arrêter sous les incessantes remises à l’ordre des autres qui le trouvait trop bruyant. Néanmoins, malgré ses diverses activités, une certaine manie lui arrivait de temps en temps : regarder en direction des deux pratiquants de pentchak-silat...^^

La japonaise aussi n’avait pas bougé depuis qu’ils étaient arrivés à l’usine. Elle était resté assisse, adossée au mur. Au fur à mesure du temps, elle avait finit par commencé à somnoler... mais elle fut bien vite réveillée par Kiwi qui était venu lui demander des caresses. Elle n’en voulut pas au chien d’Odd et accepta volontiers de caresser Kiwi. Cela avait finalement calmer le chien qui s’était tranquillisé ; mais cela aussi avait emmené Yumi au pays des rêves, puisque plus rien ne pouvait alors la retenir éveiller. Elle s’était assoupie tout doucement en continuant de caresser Kiwi. Quand à Ulrich, lui aussi n’avait pas bougé, et avait fait pire qu’Odd en n’aidant pas. Seulement, il s’était occupé avec une activité bien particulière : dévorer du regard la japonaise...^^ Il s’était assis en face d’elle, en s’adossant au siège du pupitre. Et pendant plusieurs heures, il n’avait pas lâché des yeux Yumi. Lorsqu’elle avait été tiré de sa somnolence par Kiwi, il avait failli aller chercher le chien d’Odd pour qu’il n’aille pas embêter l’élue de son cœur. Mais la jeune fille lui avait dit que cela ne faisait rien et que cela ne la gênait pas de faire des caresses à Kiwi. Alors il l’avait regardé caresser au chien de son colocataire, puis s’endormir à cause de toute la fatigue qui s’accumulait. Il la contemplait toujours au bout de plusieurs heures, sans avoir faillit une seule seconde.

Le simple fait de savoir que les deux Einsteins travaillaient sur un programme qui allait rendre le sens de l’ouïe à Yumi, le rendait heureux. Car il savait que la fille qui lui avait volé son cœur allait bientôt être guérie. Et donc qu’elle ne serait plus dans cet état de faiblesse qu’il détestait tant. Il sortit quelque peu de ses pensées pour revenir dans la réalité et observer de nouveau la japonaise. Cependant, quelque chose n’avait pas l’air d’aller...

Dans l’ensemble, on ne s’apercevait de rien, mais en s’attardant plus, Ulrich remarqua quelle était crispée, ses traits étaient tirés et son teint paraissait plus pâle que d’habitude. Le samouraï se rapprocha doucement, sans faire de bruits pour ne pas réveiller son ’’amie’’, pour vérifier que tout allait bien. Il posa délicatement sa main sur le front de la jeune fille pour prendre sa température. Il n’aurait pas dû faire cela, car ce qu’il constata l’inquiéta encore plus : Yumi était brûlante de fièvre...

Ulrich enleva alors sa main du front de la japonaise et alla saisir avec son autre main celles de la japonaise. Le jeune homme trouva aussi bizarre que ses mains soient aussi froides, mais il n’y fit pas trop attention. Ainsi Ulrich essaya par ce geste de réveiller la geisha tout en douceur. Seulement, celle-ci resta immobile et aucune réaction ne vint de la part de celle-ci...

De plus en plus anxieux, il serra encore plus fort les mains de Yumi dans les siennes. Mais Yumi se réagit encore une fois pas du tout, n’entrouvrant même pas ses yeux ou en bougeant la moindre partie de sa corps. Ulrich commençait avoir vraiment peur.
U lui murmurant) : Yumi, si c’est une blague, elle n’est pas drôle du tout... Réveilles-toi!

Il avait attiré les mains de la jeune fille vers lui. Les deux bras de Yumi se laissèrent faire, sans aucune résistance. C’est à ce moment-là qu’Ulrich comprit qu’il y avait vraiment un gros problème, même si Yumi faisait semblant de dormir et s’était laissé faire, il aurait quand même senti une certaine fermeté dans les muscles de Yumi, hors là rien!
U : Jérémie...
J : ...
U (insistant) : Jérémie...
J : ...
U : JEREMIE!!!
J : Mais qu’est-ce qu’il y donc à la fin Ulrich?! Tu veux que je finisse le programme qui guérira Yumi ou non?! Car si tu m’interromps en plein élan, je ne vais jamais le terminer!
U : Je suis inquiet pour Yumi! Depuis tout à l’heure, j’essaye de la réveiller par tout les moyens, mais elle ne sort pas de son sommeil!
O : T’as essayé le baiser du prince charmant?!^^
U (quelque peu rougissant) : Mais tu vas donc jamais arrêter, tu t’es pas drôle Odd...

Aelita entra alors dans la discussion, ayant suivit de loin le début de celle-ci. Elle avait l’air anxieuse pour son amie endormie.
A (la regardant en s’adressant au samouraï) : Est-ce qu’elle n’aurait de fièvre par hasard?!
U : Oui, un peu... Mais comment tu le sais?!
A ce moment-là, Jérémie devint tout de suite plus pâle. Il parcourut la distance qui le séparait de la japonaise en quelque secondes. Il prit alors le poignet de son amie dans sa main pour prendre son pouls.
J (commençant à s’affoler) : Et mince!!!
A (vraiment inquiète) : Dis-moi que ce n’est pas ce que je pense Jérémie?!
J (se relevant rapidement et se dirigeant vers les cartons qu’ils avaient emmené) : Si Aelita!!! Et ça n’était pas du tout prévu au programme! On va devoir tout changer dans notre plan! Allez viens, j’ai besoin de ton aide...
A : Tu veux que je fasse quoi?
J (à cran) : Prends un des trois cartons, je prendrais les deux autres et on va descendre. Mais dépêches-toi, (un regard pour l’aînée de ses amis) je ne sais pas combien de temps elle va pouvoir rester comme ça...

Ulrich et Odd ne comprenaient plus rien et étaient complétement largués.
O : Quelqu’un pourrait nous expliquer ce qui se passe?! On dirait que quelque chose vient d’arriver et vous ne nous dites rien...
J (ne levant pas même pas les yeux des cartons qu’ils portaient) : Pas le temps de vous donner des explications! Aelita et moi, on doit se presser, sinon... (il s’arrêta là, mais il afficha une mine triste)
Ulrich lui attrapa avec force le bras pour le forcer à arrêter de courir partout et les regarder en face pour leur répondre.
U : Sinon quoi Einstein, sinon quoi???

Le jeune génie commença à avoir peu, car son ami se mettait progressivement mais rapidement en colère. Il savait qu’il y avait un problème et que cela concernait Yumi, alors il devenait agressif. Aelita vit à cet instant-là que Jérémie était complétement tétanisé de terreur face au samouraï et qu’il n’allait rien dire. Mais s’il ne leur expliquait rien, cela allait sûrement mal finit pour le garçon qui lui avait fait découvrir l’amour... Alors se rapprocha de ses trois amis, posa à terre la carton qu’elle avait dans les mains et posa ensuite l’une des deux sur l’épaule du brun. Si ce n’était pas Jérémie qui leur disait, ce devait être elle qui devait leur donner. Elle devait le faire, malgré que ce soit très délicat à révéler...
A (hésitante) : Ulrich, Yumi... Yumi est dans le coma...

Le jeune homme brun lâcha tout de suite le blond à lunettes après l’annonce de cette nouvelle. Yumi? Dans le coma? Odd aussi fait une drôle de tête et avait pâlit à son tour. Il vit que son colocataire n’avait pas la force de poser des questions alors c’est lui qui en posa.
O (déglutissant) : Comment ça dans le coma?!?
A : C’est Ulrich qui nous a mis sur la voie en nous disant que Yumi ne se réveillait plus... Et je dois en déduire que son rythme cardiaque a baissé, n’est-ce pas Jérémie?
J (remettant son col qui avait été froissé par Ulrich, acquiesçant) : Hum hum... Je suis désolé Ulrich, je ne voulais pas que tu l’apprennes comme ça...
U (qui s’était alors accroupi auprès de Yumi, la regardant et tournant sa tête vers le petit prodige de l’informatique) : Comment est-ce qu’elle s’est retrouvée dans cet état-là Jérémie? Et ne me caches pas la vérité cette fois-ci...
J : Elle a sûrement dû attraper une infection dans son oreille interne, d’après ce qu’Aelita et moi avons lu dans le livre sur l’oreille qu’on a trouvé à l’infirmerie. Bien sûr, Yumi s’est nettoyé les oreilles et Yolande l’a refait tout à l’heure... Seulement, en venant ici, on a pas du tout pensé à toute la poussière et les bactéries qu’il allait y avoir... Yumi est resté ici avec nous pendant plusieurs heures et on a oublié quelles conséquences cela pouvait avoir! (regardant à son tour leur amie japonaise) Tout son système immunitaire doit être en train de combattre l’infection que l’on suppose, avec toute la fatigue accumulée et sa surdité, son corps a préféré entrer dans le coma pour avoir un état stable...
(Note de l’auteur : Si vous n’avez rien compris à la situation, relisez la réplique de Jérémie moins rapidement, mais si cela vous pose vraiment problème, n’hésite pas à me redemander des explications car je sais que j’ai imaginé une situation plus difficile et cocasse à comprendre...)

Odd reprit à cet instant-là la parole.
O : Tu veux dire qu’elle est juste endormie profondément?!
J : Oui... Mais vu qu’elle était déjà très affaiblie, si elle reste trop longtemps comme ça... (retenant quelques peu ses dires par le choc que cela pourrait produire) elle risque de mourir.... Son système immunitaire ne pourra pas tenir ainsi éternellement...

Ce que venait de dire le génie figea le jeune brun. Sa belle allait peut-être mourir, et il ne pouvait rien faire contre cela. Quand à Odd, lui aussi ne disait rien, mais il était tout aussi bouleversé. Il ne pensait pas que l’histoire puisse aller aussi loin. Bien sûr, lors de leurs combats contre le virus maléfique, ils auraient pu mourir à tout moment, mais là, tout était différent! Jamais Yumi n’aurait du se retrouver dans une telle situation, si près de la mort, en dehors de leur aventure contre Xana! Le blond blagueur dut se mordre la lèvre supérieur pour ne pas se mettre à pleurer. La situation était trop grave : il ne tenta même pas de lancer une petite vanne pour remontrer l’air, pour la simplet bonne raison qu’il n’en trouva aucune sur le coup. (la circonstance est donc très très grave!!!)

Quand à son colocataire, celui-ci n’avait pas pu se retenir, quelques larmes avaient coulé le long de ses joues. Il n’avait pas complétement fondu en larmes pour paraître présentable devant ses amis, mais l’envie ne lui manquait pas. Il essuya peu à peu les larmes de ses joues et demanda finalement.
U : Dis-moi que tu peux faire quelque chose pour elle Jérémie, dis-le moi!!!
A : C’est ce que Jérémie allions faire avant que vous nous posiez des questions. (s’adressant directement à Einstein) Mais maintenant il faut vraiment y aller, on perd trop de temps!
J : J’arrive tout de suite Aelita! (expliquant aux autres) On va devoir remettre en place tout les matériaux que l’on avait enlevé du Supercalculateur et rallumer celui-ci plus tôt que prévu (il récupéra ses cartons posé par terre)
U : Et on ne peut pas vous aider d’une quelconque manière?!
J (alors dans le monte-charge, où Aelita venait de presser le bouton pour descendre) : Hum... si! Emmener Yumi dans la salle des scanners! Quand vous serez là-bas, ouvrez manuellement les portes de l’un des trois scanners. Nettoyez-le le mieux possible et mettez-y Yumi quand vous aurez fini! Refermez le scanner quand elle sera dedans. Yumi sera à l’abri de toute poussière ou bactérie là-dedans!
A (juste avant que la porte ne se referme sur Einstein et elle) : Cherchez aussi dans mon sac la trousse de secours, il doit y avoir une bonbonne d’oxygène! Mettez-là à Yumi, cela lui permettra au moins de mieux respirer, et surtout plus sainement que cet air saturé en poussière.
O et U : D’accord!

La porte du monte-charge se ferma alors définitivement sur les deux intellos de la bande. Le blagueur de la bande et le pratiquant de pentchak-silat se tournèrent alors vers Yumi. Celle-ci était toujours adossé au mur du laboratoire et semblait paisible, mais à la douce lumière de la lampe de camping, on s’apercevait bien que Yumi devenait de plus en plus pâle.
O : Bon bah à toi l’honneur Ulrich!
U (ne comprenant pas) : Pour quoi faire?
O : Tu vas nous prendre Yumi dans tes bras comme une princesse, tel un prince charmant et on va descendre la mettre dans un des trois scanners!^^
U (quelque peu rougissant) : Ce n’est pas le moment de m’embêter avec ça Odd! Et puis si tu avais bien observé Yumi, tu saurais que ton idée est complétement stupide et dangereuse pour elle!
O : Comment ça?!
U (s’étant accroupie à côté de son ’’amie’’) : Yumi a des difficultés à respirer, alors ce n’est pas à la ’’pliant en deux’’ en la prenant dans mes bras que je ne vais pas arranger son état...
O : Je reconnais que tu as raison! Un point pour toi! Néanmoins, si tu t’es rendu compte de cela, c’est que tu as vraiment bien observé ta japonaise!
U (rougissant encore plus) : Odd!!!
O : Bon d’accord, j’arrête! Alors, comment on fait pour la transporter jusqu’en bas?
U : On va la porter à deux : chacun va passer l’un de ses bras autour de son cou, ainsi elle n’aura pas la cache thoracique comprimée...
O : Pas bête! Mais tu as bien dû contempler Yumi pour t’apercevoir de cela...
U (lui lançant un regard froid et en même temps désespéré) : Mais tu vas te taire à la fin! Bon, au boulot!

Le jeune homme prit deux lampes de torche et alla prendre dans le sac d’Aelita la bonbonne de gaz. Puis avec son colocataire, ils mirent Yumi debout, chacun de ses bras étant autour du cou d’un des deux garçons. Lorsqu’ils furent près de la porte du monte-charge, c’est le blond qui appela l’ascenseur, Ulrich ayant quelque peu les mains prises. L’élévateur ne mit pas beaucoup de temps a arrivé, les génies ayant libéré celui-ci le plus vite possible dès qu’ils étaient arrivés au troisième sous-sol.

Les trois anciens coéquipiers d’Aelita ne mirent pas longtemps à atteinte la salle des scanners. Odd composa le code pour que la porte s’ouvre et ils entrèrent enfin dans la pièce, les deux adolescents la lampe de poche à la main. Ils déposèrent délicatement leur amie au sol, puis chacun s’occupa de ce qu’il avait à faire. Odd s’attela à ouvrir à l’aide de la petite manivelle l’un des scanners manuellement, pendant qu’Ulrich plaçait délicatement sur le visage de la japonaise un masque qui était relié à la bonbonne d’oxygène.
O (ayant fini après quelques efforts d’ouvrir totalement les portes du scanner et de nettoyer le mieux possible celui-ci) : J’ai terminé Ulrich! Tu peux la mettre dedans!

Ulrich ne se fit pas prier et releva doucement Yumi pour la placer dans le tube futuriste. Il dut la mettre en position à genoux, plutôt qu’assise ou recroquevillée, pour lui permettre de respirer correctement et au maximum. Le samouraï, après avoir installé sa bien-aimée dans le scanner, alla aidé Odd a refermé le scanner, puisque son colocataire avait déjà eu du mal à ouvrir manuellement celui-ci. Ils refermèrent donc ensemble avec la petite manivelle le tube doré semblable à un sarcophage, puis rebranchèrent les câbles dont ils étaient sûrs de brancher au bon endroit. Après avoir fait cela, les deux garçons se dirigèrent vers le monte-charge en vue de quitter la salle.

Ulrich eut juste le temps de jeter un dernier regard amoureux mais mélancolique vers le scanner où se trouvait Yumi, que la porte de l’ascenseur se referma sur la salle du second sous-sol. Odd, bien que presser le bouton pour descendre, vit bien l’état de son ami et tenta de le consoler.
O (mettant sa main sur l’épaule de son colocataire) : Ne t’en fais pas pour elle Ulrich, elle est forte notre Yumi! Elle tiendra le coup, j’en suis certain!
U : Elle est devenue plus fragile Odd depuis l’accident samedi dernier, n’oublie pas ce fait... Qu’est-ce qui se serait passé si je n’avais pas vu qu’elle n’allait pas bien et si je n’avais pas essayé de la réveiller?! Je m’en serais voulu toute ma vie, s’il lui était arriver quelque chose... ou si elle était morte...
O (quelque peu effrayé par tant de pessimisme venant de son ami) : Mais cela n’est pas arrivé! Tu l’as sauvé en nous prévenant que quelque chose n’allait pas! Alors pourquoi est-ce que tu t’en veux?!
U : Yumi est néanmoins dans la coma Odd! Et Jérémie et Aelita ont bien dit que si elle restait trop longtemps comme ça, elle allait mourir... (il n’arriva à rien ajouter de plus)
O : Je suis sûr que que Jérémie et Aelita sont déjà en train de plancher pour remettre le composants du Supercalculateur à leur place. (composant le code du monte-charge pour accéder au troisième sous-sol) Allez viens, on va les rejoindre!





------------------------------




Chapitre 38: La remise en route du Supercalculateur et le temps d’un ’’Au revoir’’...
En effet, quelques secondes après que le blond ait dit cela, la porte s’ouvrit sur la pièce où se trouve le Supercalculateur. Aelita et Jérémie étaient effectivement en train de reconstituer en remettre des circuits à leur emplacement. La jeune fille paraissait quelque peu stressée, mais mettait sa peur de côté pour faire son travail. Quand à Einstein, celui-ci n’avait pas du tout le sang-froid de son amie, et complétement angoissé, essayait de faire son travail le plus vite possible.

A (regardant du coin de l’œil ce que faisait le petit génie) : Jérémie, ce composant ne se met pas là, il se met en haut à ta gauche! C’est la troisième fois depuis que l’on a commencé que tu veux mettre un circuit à la place d’un autre!
J (tout gênée) : Merci Aelita, je ne fais vraiment pas attention...
O (entrant dans la conversation) : Ça va? Vous vous en sortez?
A : Jérémie est tellement crispé et tendu par la situation qu’il veut se dépêcher et il se trompe d’emplacement pour les composants, donc je suis obligé de garder un œil sur ce qu’il fait... Mais sinon moi, je m’en sors très bien...
J (encore tout penaud) : Je te demande encore pardon...
A : Ne t’inquiètes pas Jérémie, je te comprends. Tu étais moins crispé lorsque tu cherchais des solutions lors de nos combats contre Xana, mais tu avais quelque peu la situation en main. Alors qu’aujourd’hui, tu ne peux rien contrôler, ni toi, ni moi, ni personne! Cependant, on peut réussir à reprendre quelque peu le contrôle en redémarrant le Supercalculateur... Mais pour ça, il faut remettre correctement tout les circuits au bon endroit!
J (reprenant quelque peu confiance, malgré la peur qui le tenaillait encore au ventre) : D’accord, je vais faire plus attention dès maintenant!
U : Yumi a été placé et enfermé dans l’un des scanners, comme vous nous l’avez dit... Mais maintenant, est-ce que l’on peut faire autre chose pour accélérer la remise en service du Supercalculateur?
A : Ce serait bien oui! (désignant un carton posé au sol entre Jérémie et elle) Odd et toi pourriez nous passer les composants qui se trouvent là, en nous donnant le code du circuit qui est noté dans l’un des coins... Comme ça, on pourrait à l’avance voir où placer le composant, au lieu de perdre du temps à le faire nous même Jérémie et moi.
O (retroussant ses manches): D’accord...
U : Allez au boulot! *Je t’en pris! Tiens le coup jusqu’à ce qu’on ait fini et rallumé l’ordinateur quantique Yumi...*

Les quatre amis se mirent alors tous les mains à la pâte, pour avancer plus vite dans la reconstitution de la machine créée par Franz Hopper. En un rien de temps, une chaîne s’était formée et un composant rejoignait son emplacement en trente seconde chrono. Ce fut donc en à peine cinq minutes que tout les circuits retrouvèrent leur place d’origine sur la tour cylindrique. Mais la motivation de leur rapidité était simple : remettre le plus vite en état de marche l’ordinateur quantique, pour permettre à Yumi de pouvoir survivre et être guérie. Et l’enjeu avait été pour eux de taille, s’ils ne se dépêchaient pas, Yumi risquait de mourir...

Les deux Einsteins finissaient de vérifier si tout les circuits étaient là et à la bonne place, pendant qu’Odd et Ulrich faisaient une petite pause.
J (après le dernier contrôle) : Bon, bah je crois que tout est bon, on va pouvoir rallumer le Supercalculateur...
A : Je crois bien oui...

Le génie s’approcha alors de la manette de mise en route et d’extinction du Supercalculateur. Sa main tremblait de plus en plus au fur et à mesure qu’elle se rapprochait du petit levier. Les autres virent bien cela et c’est Odd qui fit un mouvement vers le jeune intello blond.
O : Attends Einstein! On se rend compte que c’est difficile pour toi de le faire tout seul, vu que tu étais déjà seul quand tu as rallumé le Supercalculateur avant qu’on se connaissent! (cf : Le réveil de Xana partie 1)
J : J’avoue... Yumi me fait douter avec tout ce qu’elle a imaginé. J’ai encore peur de commettre une erreur en rallumant une fois de plus cette machine.
A (se rapprochant de lui) : Mais on est là cette fois Jérémie!
O : Tu sais quoi?! Si tu n’y arrives pas seul, on va le faire tous ensemble! (s’adressant à Aelita et Ulrich) Vous êtes d’accord?
U & A : OK!
O : Alors c’est décidé!

Les quatre adolescents posèrent alors une de leurs mains sur la manette, ils devaient la descendre tous en même temps. Ainsi, s’il y avait un problème avec leur acte, aucun ne se sentirait coupable tout seul. Ils allaient abaisser la manette, quand Jérémie se rendit compte que son amie aux cheveux roses n’avait pas l’air dans son assiette.
J : Qu’est-ce qu’il y a Aelita?
A (ne retenant pas sa tristesse) : Yumi aurait dû être présente à nos côtés, en train de baisser elle aussi le levier. C’est ensemble que l’on s’est fait la promesse que tout le monde était d’accord pour rallumer le Supercalculateur, alors pourquoi on est maintenant que quatre?!
J : Tu sais très bien que Yumi aussi aurait voulu être là, mais dans son état, elle ne pouvait pas! En puis, (regardant vers le plafond, car il savait que son amie japonaise se trouvait quelque part au dessus) elle n’est pas si loin de nous Aelita...
A (baissant un peu les yeux) : Je le sais bien... Mais cela me fait néanmoins étrange!
O : A nous aussi, cela nous fait ça! Mais dis-toi que Yumi est la cause de tout cela et qu’on fait cela pour elle! (comme un cri d’encouragement) Pour Yumi!
A, J & H : Pour Yumi!

Et ils abaissèrent alors la poignée de l’ordinateur quantique... Une forte lumière éblouissante (comme lors de la première remise route du Supercalculateur, (cf : Le réveil de Xana partie 1) sortit alors de la machine éclaira la salle tout entière. Nos quatre collégiens durent fermer les yeux tellement la lumière était éblouissante. Quand ils les rouvrirent, le Supercalculateur était de nouveau en marche, on voyait les flux énergétiques dorés dans les fentes de l’ordinateur. Ils eurent un petit temps d’adaptation pour retrouver une vision claire et nette. Puis ils retirèrent progressivement leurs main de la manette. Et ils éteignirent aussi leurs lampes de poche qui leur avait permis jusqu’à présent de voir ce qu’ils faisaient et où ils étaient, car dorénavant, les trois sous-sols étaient de nouveau sous alimentation et donc étaient éclairés.

U : Maintenant qu’il est rallumé, on ne peut plus faire marche arrière!
O : Oui, c’est fait! (se tournant vers les deux génies) A partir de maintenant, c’est à vous de jouer les Einsteins!
J : Vous avez entièrement d’accord! On va remontrer pour tout remettre en route dans les étages du dessus. Aelita, je pourrais te laisser à la salle des scanners pour que tu finisses de rebrancher tout les câbles du scanner où se trouve Yumi, pendant que je m’occuperai du pupitre du laboratoire?
A : Pas de soucis Jérémie!

Ils rentrèrent tous dans le monte-charge et Einstein enclencha sa mise en route en appuyant sur le bouton rouge. Les trois garçons laissèrent Aelita au niveau de la salle des scanners et montèrent jusqu’au premier sous-sol pour revenir dans le laboratoire. Dès qu’ils furent sorti de l’ascenseur, Jérémie se dirigea tout de suite vers le pupitre. Il s’assit devant les écrans et appuyant sur une touche pour remettre en marche ceux-ci. Odd et Ulrich se placèrent derrière lui.

Le petit génie commença alors à taper sur diverses touches pour voir si il reprenait bien la main, mais aussi pour voir si rien n’avait changé et vérifier si tout les programmes, que la bande avait décidé de laisser dans le Supercalculateur, étaient toujours présents, tels que la matérialisation ou les véhicules. Pour son plus grand bonheur, rien n’avait été effacé ou avait subi des modifications suite à l’extinction de l’ordinateur quantique.

Jérémie venait de finir de faire quelques réglages, quand Aelita revint enfin d’en bas, préférant utiliser la trappe au monte-charge. Odd aida sa fausse cousine à se remettre debout et lui demanda.
O : Et bien Princesse, on avait tant fait d’erreurs que ça dans les branchements du scanner, que pour cela te prenne autant de temps?!
A : Non, ne t’en fais pas Odd! J’ai juste eu une mauvais pressentiment et j’ai préféré aussi reconnecter les deux autres scanners... (regardant Einstein qui s’était alors replacé devant son ordinateur portable) Juste au cas où...
J (voyant bien que le dernier regard de l’ange virtuelle lui était adressé) : Je ne t’en veux pas d’avoir fait ça Aelita! En cas de soucis, cela peut toujours servir à quelque chose, c ’est une bonne idée!
A (un sourire aux lèvres) : Merci Jérémie! (se rapprochant de lui) Qu’est-ce que tu fais?
J : Je finis les dernières lignes de ’’Guérison’’ et je le peaufine. Après, j’aurais juste à transférer le programme de mon ordinateur au pupitre du Supercalculateur, et on pourra alors vraiment se mettre au travail!
U, O & A : Super!
J : En attendant Aelita, est-ce que tu peux vérifier les branchements des câbles du pupitre et si je n’ai pas loupé quelque chose tout à l’heure lorsque je vérifiais tout ce qui reste dans le Supercalculateur!
A : Pas de problème!

Le regard de l’intello blond se redirigea vers son écran, tandis que l’élue de son cœur s’asseyait sur le fauteuil pour se trouver face à ceux du pupitre. Elle aussi ne décela aucun ennuis dans les programmes du Supercalculateur.
Au bout de cinq petites minutes, quand elle finit, Jérémie venait aussi terminé sa tâche. Odd et Ulrich furent chargées de trouver le câble pour relier les deux ordinateurs, pendant que les deux génies préparaient tout ce qui était nécessaire à ce qu’ils allaient faire.
J (branchant au final le câble trouvé par Odd) : Bon, c’est bon, on a tout installé! Maintenant les choses sérieuses commencent...
A (s’épongeant le front avec sa manche) : C’est pas trop tôt!
J : Bon, quelqu’un pourrait aller enlever le masque à oxygène à Yumi, que l’on puisse déjà débuter par lui faire une scanner pour voir son état de santé et ensuite la virtualiser?
O (donnant un petit coup dans l’épaule d’Ulrich) : Allez Roméo, va t’occuper de ta belle... Et dis-lui au revoir, car d’après ce que nos génies ont prévu, tu ne vas pas la voir qu’ici minimum une journée! (adressant un clin d’œil à son colocataire)
U : Mais tu ne vas pas arrêter un jour de m’embêter?! Bon, j’y vais, comme ça je ne t’entendrais plus!
Il commença à descendre par la trappe utilisée plus tôt par Aelita.
O : C’est ça, va voir Juliette!
U (alors qu’il était déjà dans le sous-sol du dessous) : Odd!!!
A : Tu ne l’as pas volé celle-là!
J (jetant un coup d’œil à son ami ventre à pattes) : Elle n’a pas tord Odd...
O : Ah bah merci, vous vous liez donc tous contre moi!

Pendant que le svelte de la bande (je n’ai pas écrit maigrichon, sinon Odd risque de se mettre en colère^^) boudait face aux deux petits génies de l’informatique, Ulrich avait descendu doucement les barreaux de l’échelle qui faisait la communication entre le laboratoire et la salle des scanners. Arrivé à un mètre du sol, il s’était permis de gagner du temps en sautant à terre. Après une belle réception de sa part, il se dirigea vers le grand tube futuriste où était enfermée Yumi.

Il ouvrit le scanner manuellement, et sortit délicatement Yumi de celui-ci. Il s’accroupit par terre et s’adossa doucement Yumi contre lui. Il savait qu’il n’avait pas beaucoup de temps, car Yumi ne devait pas rester trop en dehors du scanner, ordre de Jérémie. Alors il voulait aussi profiter de cet instant, Yumi après serait alors coincé dans le scanner et ensuite virtualisée sur Lyoko, alors il ne risquerait pas de la voir avant un certain temps. Rien que de savoir cela, ça lui brisait le cœur... Mais il comprenait aussi que Yumi devait se retrouver loin de lui en vue de se faire soigner.

Il regarda alors la japonaise, appuyée contre lui. Son visage était toujours aussi pâle que précédemment et son pouls cardiaque avait l’air d’avoir encore baissé. Ce moment arriva malheureusement, le temps du ’’Au revoir’’...

Ulrich admira encore quelques secondes son ’’amie’’ en lui replaçant quelques unes de ses mèches noires comme l’ébène derrière son oreille. Il aurait pu poursuivre cette contemplation pendant encore longtemps, mais le temps commençait à devenir précieux pour la jeune japonaise...

Il arrêta de passer tendrement ses doigts dans les cheveux de sa bien-aimée et enleva tout en douceur le masque à oxygène du visage de la jeune fille.
U : *Elle paraît si faible... (un éclair de colère passa dans ses prunelles) Pourquoi a-t-il fallu que Sissi et William provoquent cet accident?! Hein, je me le demandes bien!!! Le pire, c’est qu’ils ne se rendent même pas compte de l’importance des dégâts sur Yumi... (son regard redevint amoureux lorsqu’il se reporta sur la japonaise) Yumi... La personne la plus importante et chère à mon cœur... Te voilà, si près de la mort, sans que je ne puisse t’aider ou te secourir d’une quelconque manière...*

Le temps était venu, Yumi devait de nouveau se retrouver dans son scanner. Ulrich se mit debout en soulevant l’élue que son cœur avait choisi et la plaça comme précédemment dans l’espèce de sarcophage. Puis il s’accroupit pour se placer face à elle et s’approcha de son oreille.
U (murmurant) : Je te promets que les deux génies vont tout faire pour te guérir! Alors, je t’en pris, tiens le coup Yumi, tiens le coup! Et reviens-nous plus en forme que jamais... Reviens-nous... Reviens-moi...
Ulrich était torturé de laisser ainsi Yumi toute seule. Il se replaça face au visage de la jeune fille et lui dit.
U (en lui faisant un doux baiser sur le front) : Bon voyage Yumi...

Le jeune homme entendit à ce moment-là une grésillement et la voix d’Odd lui parvint.
O : Ils sont pas trop mignons tout les deux?!^^
U (rougissant quelques instants) : Odd!!!
O : Bah quoi?!^^ (réfléchissant quelques secondes) Attends, tu m’entends Ulrich?!
U : Bah oui idiot! Sinon, comment est-ce que j’aurais su ce que tu venais de dire?!
O (s’adressant aux Einsteins) : Et vous n’auriez pas pu me dire que le haut-parleur était en marche dans la salle des scanners?!
A (ironiquement) : Tu ne nous l’avais pas demandé Odd!^^
O (boudant) : C’est pas une raison Princesse!!!

Le samouraï avait suivit la conversation du second sous-sols et décida d’interrompre celle-ci.
U : Bon, je ne couper votre discussion hyper intéressante ; mais Jérémie, est-ce que tu pourrais refermer le scanner de Yumi, je viens de le remettre en mode automatique...
J : C’est comme si c’était fait! Et je mets juste après en route une analyse complète et approfondie de Yumi!
U : Je te fais totalement confiance Jérémie. Mais dorénavant, c’est toi et Aelita qui tenez la vie de Yumi entre vos doigts... On n’a qu’une chance possible et donc pas le droit à l’erreur par rapport à toutes nos autres missions!
J (savant pertinemment que le brun avait raison) : Je le sais bien, je le sais plus que bien Ulrich...

Ces dernières phrases échangées mirent l’ambiance des quatre membres restants au plus bas, rappelant au passage à Aelita et Odd que le moment était mal choisi pour s’amuser avec une petite querelle des plus futiles...
J : Bon, je ferme le scanner Ulrich!
U : D’accord!

Le jeune homme lança un dernier regard vers la jeune fille, avant de se retrouver à observer les plaques dorées bombées du scanner. Les portes de celui-ci venaient de se fermer sur la chère et tendre d’Ulrich. Il savait maintenant que c’était le destin qui allait décidé du sort de la jeune fille. Il remonta alors jusqu’au laboratoire par l’échelle qu’il avait auparavant utilisé.

Ulrich remonta donc jusque dans la pièce où se trouvaient les autres membres de la bande. Aelita et Jérémie étaient chacun devant un ordinateur, la jeune DJ devant l’ordinateur portable et le petit génie de l’informatique devant le pupitre de l’ordinateur quantique pour surveiller le programme d’analyse et diriger tout ce qu’il allait de passer sur le monde virtuel. Quand au clown de la bande, celui-ci ne savant pas quoi faire, n’avait pas trouvé d’autre occupations que de faire des allers-retours entre ses deux amis qui étaient alors visés à leurs écrans d’ordinateur.

Le jeune samouraï ne préféra pas embêter les deux génies plus qu’il ne l’étaient déjà par le colocataire du brun.^^ Il décida donc de s’isoler dans un coin, près des sacs pour ne déranger personne et pour être aussi au calme. Il s’assit donc donc le mur de la pièce et observa sans se faire remarquer tout ce qui se passait dans le laboratoire.

Aelita, était en train de plancher sur quelque chose puisqu’elle frappait des lignes entières de code sur le clavier de l’ordinateur portable d’Einstein. Quand à celui-ci, ses yeux étaient rivés vers les quatre écrans du Supercalculateur. Il avait l’air de regarder minutieusement tout les calculs et lignes d’écriture (indéchiffrable pour Ulrich!^^) qui apparaissaient sous ses yeux. Cependant, quelques fois, son regard se tournait vers l’ancienne de Lyoko, avec un air amoureux, pour vérifier si au passage, tout allait bien de pour elle.
U : *Ces deux-là seront toujours présents pour me faire rire!^^ Ils sont si timides qu’ils n’osent pas s’avouer leurs sentiments face à face et rougissent dès qu’ils se retrouvent dans une situation cocasse! Pourquoi est-ce qu’à chaque fois Odd m’embêtes avec Yumi, au lieu des deux génies?! (s’apercevant de quelque chose) Mais en même temps, je suis un peu dans la même situation avec Yumi, alors je sais ce que c’est...*

Ulrich se dit néanmoins qu’il était certain que ses deux amis finiraient un jour par tomber dans les bras l’un de l’autre. Le brun était tellement plongé dans ses pensées qu’il ne vit pas son colocataire s’approcher de lui.
O : Alors qu’est-ce que tu lui as dit?
U (sortant de ses songes) : Hein... Tu m’as parlé?!
O (un rictus aux lèvres) : Oh toi, tu étais dans la lune...
U : Et j’ai pas le droit?!
O : Non... si je te pose une question!^^
U : Qu’est-ce que tu peux être gonflant des fois!
O : Je sais... Alors?!
U (ne comprenant pas de quoi lui parlait Odd) : Alors quoi?!
O : Je répète ma question! Qu’est-ce que tu lui as dit?!
U : A qui?
O : A Yumi pardi! Tout à l’heure, tu lui as adressé quelque paroles avant de la remettre dans le scanner, et avec une manière très amoureuse...^^ Quelles étaient-ce?
U (riant un peu, en rougissant aussi) : Et tu crois que je vais te dire les mots qui lui étaient destinés? (quelque peu gêné, mais essayant de ne pas le montrer) Et je ne vois pas en quoi l’attitude que j’ai adopté est ’’amoureuse’’...
O : D’abord, oui car je suis ton meilleur pote. Et deuxièmement, je pense qu’un tendre baiser sur le front n’est pas plus explicite pour manifester les sentiments d’une personne pour l’élue de son cœur...

Il papillonna alors des cils pour taquiner son ami.
U (devenu tout rouge) : Mais tu n’arrêteras un jour de m’embêter avec ça! Et puis, les quelques phrases que j’ai dites à Yumi sont personnelles, ça fait parti de ma vie privée!
O (triomphant) : Alors, tu avoues!!! Tu lui as dit j’ai suis sûr! T’aurais pu attendre qu’elle soit éveillée pour lui déclarer ça quand même!
U (comprenant un peu ce que pensait Odd (ce qui peut alors être choquant je veux bien le reconnaître^^)) : Attends Odd, qu’est-ce que tu crois que je lui ai dit?!
O (avec un grand sourire, avec évidence) : Bah, que tu l’aimais... (perdant un peu sa joie au rictus qui naissait sur les lèvres d’Ulrich) Attends, tu ne lui as pas dit ça?!
U (riant ouvertement alors) : Non, pas du tout!
O : J’y crois pas, tu as la possibilité de dire à Yumi tout ce que tu as sur le cœur, et tu ne lui dit rien! Mais t’es illogique Ulrich...
U (caressant Kiwi qui était venu se réfugier à côté de lui) : Je pense que ton maître a eu un fusible qui a disjoncté car il est en train de péter un câble!^^
O : ...Bon, je veux bien reconnaître que lui avouer cela dans un tel moment peut paraître étrange parce qu’elle n’aurait pas pu te répondre, mais quand même!
U : Tu as fini tes rêves idylliques?Surtout que je n’ai rien suivi!
O : Mais alors, si tu ne lui a pas dit cela, quels sont les paroles que tu lui as adressées?!
U : Mystère... Mais je ne te le dirai pas, tu peux toujours rêver! *Je préfère garder ces quelques phrases bien au chaud dans mon esprit... et espérer que Yumi les ait entendues!...*

Odd fit la moue à ce moment-là et sortit au passage Ulrich de sa torpeur en lui disant cela.
O : Dommage qu’Héléna ne soit pas là...
U (étonnée) : Pourquoi est-ce que tu penses ça?!
O : Ah oui, c’est vrai... Tu n’étais peut-être pas au courant! Héléna aussi sait lire sur les lèvres... Pas aussi bien que notre japonaise, mais elle se débrouille... Elle m’en a parlé lors de notre correspondance. Cependant, j’avais quelque peu oublié ce fait, jusqu’à ce qu’elle me le rappelle brutalement... Combien de fois, elle a compris ce que je marmonnais et m’a foutu des coups avec les dossiers de la Comédie Musicale?! (se massant un peu le crâne suite à plusieurs souvenirs douloureux)
U (amusé) : Tu ne me l’avais jamais raconté cette histoire-là?!^^
O : Pour que tu te foutes de moi, non merci!
U : Pour une fois que ce n’est pas l’inverse!^^
O : Et puis si je t’avais mis au courant de toutes les fois qu’Héléna est ’’tyrannique avec moi’’, je n’aurais jamais fini!
U : Je crois que l’on ne parle pas de la même personne Odd!
O : Oh que si, seulement moi, je suis plus souvent avec elle que vous à cause de la Comédie musicale, je te jure qu’elle est moins sage qu’elle ne paraît, elle est tout le temps sans pitié avec moi! *Et je me demande bien ce que j’ai pu lui faire pour qu’elle soit comme ça avec moi ?!*
U : Bah en tout cas merci pour ses informations, maintenant on sera de quoi en tenir avec Héléna! Et je te remercie aussi pour m’avoir dit qu’elle savait lire sur les lèvres, ça m’évitera peut-être de faire une gourde dans le futur!^^
O : Heureusement que tu me remercie, moi je teste et obtient des résultats par la douleur, alors que toi, tu n’auras jamais mal à cause d’elle!
U : Ça me fait cependant bizarre qu’elle ne soit pas avec nous. On a tellement été habitué à sa présence les trois derniers mois que le fait qu’elle ne soit pas avec nous ne dérange quelque peu!
O : T’inquiètes, ça me fait pareil aussi à moi... (un pincement au cœur) Je me demande même si on ne lui a pas causé encore plus d’ennuis en ne l’emportant pas avec nous... (son regard tourné vers l’endroit du plafond où apparaitrait l’entrée de l’usine si tout les murs avaient été transparents) *J’espère que où tu es, notre départ précipité ne te pose pas trop de problèmes et que tu vas bien... ma chère Cosette...*




------------------------------




Chapitre 39: Lorsque les autorités doivent être mises au courant
En effet, depuis que le reste de la bande était partie, la fin d’après-midi et le début de soirée n’avait pas été de tout repos pour la jeune rousse. Revenons quelques heures en arrière pour bien comprendre...

La situation avait été complétement étrange dès le début, dès qu’Héléna avait annoncé aux adultes que ses amis ne reviendraient pas avant longtemps, comme l’avait mentionné Odd dans sa lettre. Les parents de Yumi avaient été encore plus soucieuse et Mme Ishyama avait une fois de plus fait un petit malaise. Héléna eut mal en voyant la mère de son amie dans un tel état et à cause d’elle en plus. Elle se dit qu’elle aurait dû paraître moins explicite pour lui éviter ce genre de réaction.

Du côté de Monsieur Delmas et de Yolande, l’annonce avait aussi suscité des réactions. Le principal, normalement toujours calme en toute situation, perdit progressivement son sang-froid et se demanda comment la situation avait pu tourné d’une telle manière. Et surtout comment il allait bien pourquoi expliqué cette ’’fugue’’ au recteur d’académie. Quand à l’infirmière, elle s’inquiétait de la situation de Yumi, elle l’avait déjà senti épuisé, alors elle se demandait si elle tiendrait durant un quelconque voyage.

Héléna, elle-même aussi, se savait plus quoi penser. Elle était tiraillé entre le désarroi (que faire dans une telle situation), la tristesse (par le fait d’être abandonnée par ses amis) et la colère (pour quelle raison l’avaient-ils laissé à Kadic). Elle resta quelques instants accroupie au sol sans rien faire puis se dit en regardant son portable qu’elle se devait de les retrouver, au moins pour redonner le sourire aux parents de Yumi. Alors elle essaya de nouveau de contacter le reste de la bande, un par un. Elle les appela tous, mais à chaque fois tomba encore sur ’’Vous êtes bien sur le répondeur de (untel), mais je suis injoignable pour le moment...’’. Le répondeur de ses amis commençait vraiment à lui taper sur le système.

Le proviseur dit alors qu’il était préférable qu’ils retournent dans son bureau, où il pourrait alors contacter les autorités compétentes dans ce genre de cas.
M. Ishyama : Vous comptez appeler la police, Monsieur Delmas?
M. Delmas : Je ne vois que cette solution malheureusement... Et en tant que chef d’établissement, je me dois de préciser la disparition de mes élèves dans ce type de cas... Surtout que votre fille et ses quatre camarades ont bien montré leur intention de partir dans cette lettre! (montrant la lettre qu’ils avaient dans sa main)
Mme Ishyama (pas l’air très en forme) : Je comprends très bien... Faites tout ce que vous croyez nécessaire, si c’est pour retrouver notre fille...
M. Delmas : Retournons dans mon bureau, si vous voulez bien!
M. Ishyama : Nous vous suivons.

Le petit groupe sortit alors de la chambre des deux garçons (que le principal prit le soin de refermer après eux) puis redescendirent dans la cour pour après rejoindre le bâtiment administratif.
Lorsqu’ils entrèrent tout les cinq dans le bureau du proviseur, les regards de Sissi, William et Mme Weber se tournèrent vers eux. Ceux-ci furent étonnés de ne pas voir revenir la petite bande avec eux.
S : Bah, il est où Ulrich?
W (laissant un regard noir à la jeune fille) : Il n’y a pas que lui, je te rappelle! (son regard se tournant vers le groupe qui était de retour) Où est-ce qu’ils sont tous?!
Mme Weber : Taisez-vous un peu tout les deux! (interrogeant le r(principal du regard) Monsieur? (mais voyant qu’il ne répondrait pas tout de suite) Ça peut attendre... Monsieur le recteur d’académie a rappelé, il ne va pas pouvoir arriver avant six heures du soir, sa secrétaire lui ayant rappelé qu’il ne pouvait pas manquer une réunion qui a du commencé à l’heure qu’il est...
M. Delmas (un peu dans le vague) : D’accord! Mme Weber, la situation est devenue un peu plus particulière que tout à l’heure, veuillez emmener Sissi et William dans la salle de réunion des professeurs! (s’adressant aux deux adolescents) Quant à vous deux, vous allez me faire un résumé très détaillé de ce qui s’est passé samedi après-midi, et je veux que ce soit fini pour quand le recteur arriva!

Mme Weber quitta la pièce avec les deux élèves qui n’avaient alors pas l’air très enthousiaste. Il restait alors dans la pièce Monsieur Delmas, Yolande, les deux parents de Yumi et enfin Héléna. L’infirmière partit retourner dans sa salle de travail, puisqu’elle n’était plus d’aucune utilité. Cependant, elle devait rester au collège, au cas où on aurait besoin d’elle, comme lui demanda poliment le principal. Se retrouvant alors à quatre dans la pièce, M. Delmas se mit alors à composer le numéro de la police. Malgré qu’il n’en avait pas trop envie en pensant à ce à quoi cela allait mener, il savait qu’il allait devoir le faire un jour ou l’autre. Quand à Héléna, celle-ci s’inquiétait pour ses amis.
H : *Mais où êtes-vous donc? Vous ne vous rendez même pas compte dans quoi vous vous fourriez en partant de Kadic...*

Chapitre 40: Conversation avec Hiroki
Pendant ce temps, Monsieur Delmas était en pleine conversation avec un inspecteur de police qu’il avait réussi à avoir au bout du fil. Le proviseur de Kadic essayait tant bien que mal de faire un résumé de la situation. Au bout d’une dizaine de minutes, le père de Sissi finit par raccrocher le téléphone. L’inspecteur avait finalement décidé de venir à Kadic avec quelques uns de ses adjoints pour mettre la situation au clair, et donc qu’il ne tarderait pas à arriver.

Les parents de Yumi accueillirent cette nouvelle avec un peu de soulagement, le fait de savoir qu’on s’occupait de la disparition de Yumi et des quatre autres devait les réconforter quelque peu. Les cinq personne dans la pièce discutèrent alors, entre autre, sur où pouvaient être les camarades d’Héléna, faisant au passage quelques hypothèses sur des lieux. Au bon d’un certain moment, Monsieur Delmas regarda sa montre pour voir quelle heure il était. Il était cinq heures moins dix, les cours n’allaient pas tarder à se terminer. Le proviseur demanda alors à Monsieur et Madame Ishyama s’ils voulaient aller chercher à son cours Hiroki, en vue de, premièrement, lui expliquer la situation et après, pour savoir si lui aussi ne saurait pas où sont allés sa sœur et quatre de ses amis internes. Les deux parents trouvèrent l’idée bonne et répondirent oui. Le principal rechercha dans ses papiers administratifs l’emploi du temps de la classe d’Hiroki pour trouver la salle où il était le frère de Yumi à cette heure-là. Puis, quand il eut trouvé ce qu’il cherchait, il expliqua aux deux parents comment rejoindre la salle où se trouvait leur fils. Et ils partirent donc tout les deux.

Le père de Sissi se retrouva alors seule avec Héléna. Il lui expliqua qu’elle aussi allait devoir répondre à des questions des policiers, à propos de ses amis et de leur échappée. La jeune rousse lui répondit qu’elle le savait déjà et qu’elle en était entièrement consciente. Et elle ajouta qu’elle ferait tout pour qu’ils puissent retrouver au plus vite ses camarades.

A ce moment-là, quelqu’un vint frappé à la porte du bureau du proviseur.
M. Delmas : Entrez!

Ce conseil dut être entendu, puisque la porte s’ouvrit sur deux hommes et une femme, qui paraissait plus jeune que ses compagnons. Ils portaient tout les trois des vêtements civiles, mais quand même assez sérieux. Il se présentèrent à tour de rôle après que le principal leur eut demandé qui ils étaient.
C’était l’inspecteur qu’il avait eu au téléphone et ses deux collègues.

Le père de Sissi se leva alors par politesse et alla les rejoindre jusqu’à la porte du bureau et les fit entrer dans la pièce. Puis il donna à Héléna la tâche de ramener les parents de Yumi et Hiroki auprès des inspecteurs, pour que ceux-ci puissent commencer à poser des questions.

La jeune fille accepta, mais en même temps, elle n’avait pas vraiment le choix. Elle partit donc chercher le reste de la famille Ishyama près de la salle d’Histoire-Géographie, où avait eu lieu le dernier cours de la journée du frère de Yumi. Héléna était tranquillement en train de se diriger vers sa destination, quand tout à coup, une vive douleur s’empara d’elle à l’une de ses épaules et elle finit par tomber au sol. Quelqu’un qui courrait, venait de la faire tomber, après ne pas avoir fait attention. Cette personne était un jeune garçon aux cheveux noirs, un peu plus jeune qu’Héléna et se semblait pas avoir l’air dans son assiette.
H (un peu en colère) : Vous n’auriez pas pu... (étonnée en se rendant compte de la personne à qui elle parlait) Hiroki?!
Hiroki (baissant la tête pour s’excuser) : Désolé mademoiselle, je n’avais pas regardé où j’allais... (observant la personne qu’il venait de bousculer et la reconnaissant) Oh, c’est toi Héléna... Encore désolé...
(Note de l’auteur : Le frère de Yumi et la jeune metteuse en scène ont déjà eu l’occasion de se rencontrer auparavant.

H (se relevant toute seule): Ça ne fait rien Hiroki, j’ai bien compris! (voyant que le frère de son amie n’avait pas l’air très bien, posant sa main sur l’épaule du jeune garçon) Ça va aller, t’as pas l’air en forme?...
Hiroki (peiné) : Mes parents viennent de me dirent pour Yumi et pour les autres! Qu’ils soient partis comme ça et qu’en plus que ma sœur soit devenue sourde! Yumi m’aurait au moins parler de sa surdité, car d’après ce que j’ai compris, elle n’entend plus rien depuis ce week-end! Mais là, elle ne m’a rien dit du tout...
H (lui expliquant un peu la situation) : C’est Yumi qui n’a rien voulu dire! Déjà les autres de la bande et moi quand on l’a découvert, elle nous a prié pour qu’on ne dise rien de cela...
Hiroki : Je veux bien croire ça de ma sœur... Mais partir d’un seul coup, sans rien expliquer à mes parents... Toi qui les connait bien Héléna, tu dois savoir où ils ont dû aller! Ça fait maintenant plusieurs mois que tu es arrivé et que tu es tout le temps avec eux...
H (n’osant pas le regarder en face) : J’ai aucune idée où ils sont partis! Ils sont partis en me laissant aussi ici!
Hiroki (insistant) : Mais tu dois bien connaître des endroits qui pourraient être leur destination?!
H (commençant à s’énerver) : Non!!!
Hiroki (secouant ses mains devant son visage) : S’il te plait, te mets pas en colère! Je ne voulais pas te mettre dans cet état...
H (s’excusant) : Désolé, je me suis emportée trop rapidement, mais à chaque fois qu’on me pose la question, on insiste parce que je suis tout le temps avec eux. Seulement, ils m’ont laissé à Kadic avec tout les problèmes et sans information de leur part! (se retenant de verser quelques larmes) J’ai l’impression d’avoir été abandonné par les autres et ta sœur, Hiroki!
Hiroki (ne savant pas trop quoi faire devant la détresse de la troisième) : Ne t’en fais pas, je connaissais la bande de Yumi bien avant que tu n’arrives, et je crois qu’ils ont du avoir une bonne raison pour te laisser au collège! Et tu n’es pas la seule dans ce cas, moi aussi ma sœur ne m’a rien dit à propos de sa surdité et pourtant quand c’est grave comme ça, on se dit tout!
H (essayant de faire un sourire pour qu’Hiroki retrouve le sien) : Désolé, je t’avais oublié dans tout cela... Bon, ce n’est pas tout, mais il faut que je ramène tes parents dans le bureau du proviseur parce que des policiers viennent d’arriver. Tu m’accompagnes?
Hiroki : Non... Tu permets, je vais rentrer chez moi. Je ne sais pas si ce serait une bonne chose que je revois mes parents ou que l’on me parle encore de la disparition de ma sœur...Tu peux le dire à mes parents, s’il-te-plait?
H : Pas de problème!
Hiroki (faisant signe de la main en partant) : Au revoir Héléna, et encore merci!
H : Mais de rien! Salut Hiroki!

Leur discussion se termina ainsi et chacun partit alors de son côté. Le jeune japonais vers la grille de sortie de Kadic, tandis que la jeune rousse partit vers la bâtiment des salles de cours. Elle trouva au bout de quelques minutes les parents de Yumi et d’Hiroki. Leur mère n’avait pas l’air bien et leur père n’en menait pas large aussi. Héléna se douta que le réaction qu’Hiroki venait d’avoir les avaient angoissé, s’accumulant avec le stress déjà dû à la ’’disparition’’ de leur fille. Alors elle décida d’y aller en douceur pour ne pas encore empirer leurs états. Elle s’approcha sans faire de bruit jusqu’à eux, puis se plaça devant eux et afficha sur son visage un air qui montrait bien sa compassion pour les deux parents.

H : Monsieur Ishyama... Madame Ishyama... Je sais que je ne viens pas au bon moment, mais Monsieur Delmas m’a demandé de venir vous chercher. Les inspecteurs de la police sont arrivés à Kadic il y a moins de cinq minutes...
M. Ishyama : On va te suivre Héléna...
Mme Ishyama : … Mais notre fils vient de partir comme une fusée quand on lui a appris que sa sœur était devenue sourde et qu’elle était partie avec le reste de votre bande! Je ne veux pas le laisser, sans savoir où il est!
H : Vous parlez d’Hiroki n’est-ce pas?
M. Ishyama : Vous connaissez Hiroki, Héléna?
H : J’ai déjà eu l’occasion de le rencontrer plusieurs fois lorsque j’étais en compagnie des autres... Mais ne vous inquiétez pas pour lui, je viens de le voir, il va bien! Il ne veut pas vous voir tout de suite, j’ai l’impression qu’il lui faut du temps pour digérer ce que vous lui avez annoncer... Il m’a dit qu’il retournait chez vous, alors ne vous en faites pas...
M. Ishyama : Notre fils est à la maison Akkiko, alors arrête de te faire un sang d’encre! (se tournant vers Héléna) Maintenant que nous savons où se trouve Hiroki, je pense que nous pouvons aller rencontrer les inspecteurs!
H (partant la première): Alors c’est parfait, allons-y!

Les deux parents suivirent alors la jeune fille jusqu’au bureau du principal. Cependant sur leur chemin, bien des élèves de Kadic s’étonnèrent de voir des parents, et surtout à cette heure-là. Héléna se dit que ce serait encore des explications à donner plus tard...

Quand ils furent devant la porte du bureau, Héléna toqua pour annoncer leur présence avant de se permettre d’entrer. Alors, lorsqu’elle entendit qu’ils pouvaient pénétrer dans la pièce, elle ouvrit la porte et entra, suivit des parents de la japonaise. Le père de Sissi fit alors les ’’présentations’’ pour pouvoir donner aux inspecteurs les identités de ceux qui venaient d’entrer dans la pièce. Car les parents et Héléna avaient été là lorsque les cinq anciens lyokoguerriers étaient partis.

Inspecteur : Je me présente, Inspecteur Jaliqun. Et voici mes adjoints, Monsieur Rinon et Mademoiselle Beaugois.
M. Rinon et Mlle Beaugois : Bonsoir...
Mme, M. Ishyama & Héléna : Bonsoir...
Inspecteur Jaliqun : Vous êtes donc les parents de Yumi Ishyama?
Mme Ishyama : Oui...
M. Delmas : Héléna, tu n’es pas obligé de rester ici maintenant. Les inspecteurs vont d’abord poser des questions à Monsieur et Madame Ishyama. Vous feriez mieux d’aller faire vos devoirs à la bibliothèque...
Monsieur Rinon : Mais restez à notre disposition et faites que l’on n’est pas à vous chercher vous aussi!
H (commençant à partir) : Aucun problème pour ça, je n’ai pas l’intention de bouger...
Mlle Beaugois : Quelqu’un viendra vous chercher lorsqu’on aura besoin de vous interroger...
H (partant définitivement) : D’accord.

La jeune metteuse en scène sortit alors du bureau en prenant au passage son sac de cours. Elle se dirigea tout de suite vers le temple du savoir où elle s’assit mécaniquement... En effet, elle n’était devenue qu’un patin vide, sans joie et sans espoir. Depuis que le reste de la bande était partie, elle n’était plus rien. La jeune rousse, qui avait retenue ses larmes depuis qu’elle avait appris que ses amis étaient partis, ne réussit pas une seconde de plus à contenir sa tristesse, elle fondit en larmes...

Elle arriva finalement avec bien du mal à se ressaisir un peu et se mit en quête de faire ses devoirs. Elle se plongea corps et âme dans le travail pour oublier tout ce qui s’était passé cette journée là et ne pas penser que les autres l’avaient abandonnée...

Chapitre 41: Souvenir...
Héléna resta une heure et demie à la bibliothèque, mais comme personne ne vint la chercher, elle décida de retourner dans sa chambre avant d’aller diner. Son chemin lui parut plus long que d’habitude, normalement, il y aurait toujours eu quelqu’un de la bande qui aurait discuté avec elle... Mais là aucun n’était là et Héléna commençait vraiment à retrouver la solitude dont elle avait tant souffert avant de rencontrer les cinq lyokoguerriers...

Héléna finit par arriver dans sa chambre, qu’elle partageait d’habitude avec Aelita. Leur chambre lui parut tout à coup vide. Les rires d’Aelita ne résonnaient plus dans la pièce, ni les dires des quatre autres qui venaient souvent, malgré l’interdiction, pour discuter. Héléna entra nonchalamment dans la pièce, elle n’avait plus goût de faire quelque chose si elle se retrouvait seule. Elle fit quand même l’effort de vider son sac et de remettre toutes les affaires dont elle aurait besoin pour les cours du lendemain. Elle finit par s’allonger dans son lit, ayant l’espoir de se reposer un peu après cette journée, mais elle ne parvint même pas à s’assoupir.

Héléna regarda plus tard son réveil. Celui-ci affichait 18h53. Il était presque l’heure à laquelle le réfectoire allait ouvrir pour le diner. Ce détail lui fit un pincement au cœur, 19h était toujours l’heure où Odd devenait incontrôlable et faisait tout pour emmener le plus vite possible la bande à la cantine. Et cette fois-ci encore, elle devrait se retrouver isolée, n’ayant personne avec qui être...

La jeune metteuse en scène partit alors de l’internat et alla au réfectoire, en traînant les pieds. Elle savait que le moment qu’elle redoutait tant allait arriver. Ses camarades allaient s’étonner de l’absence des cinq autres et lui demanderaient pourquoi elle est toute seule et où sont les autres. Et cela ne loupa pas, tout les regards se tournèrent vers elle, quand ses camarades se rendirent compte qu’elle était entrée toute seule dans le réfectoire. Mais elle fit comme si rien n’était, et commença à prendre un plateau et des couverts. Après cela, elle finit pas passer devant Rosa.

Rosa : Bonsoir Héléna, où sont les quatre autres? Ils sont normalement tout le temps avec toi... Surtout que le repas de ce soir plait à Odd, c’est couscous et boulettes, son plat préféré!
H (un air triste prit alors place sur son visage) : Désolé, mais il n’était pas avec moi ces dernières heures... (savant qu’elle ne devait pas en dire trop, comme on lui avait conseillé) Je ne sais pas s’ils vont venir diner, mais à mon avis, je ne pense pas, sinon Odd serait déjà là...
Rosa : Si tu le dis... Dommage pour Odd, il aurait aimé le repas de ce soir!
H (retrouvant un peu le sourire) : Je pense aussi...
Rosa commença à remplir l’assiette d’Héléna.
H : Ne remplissez pas trop l’assiette s’il-vous-plait...
Rosa : Ça va, tu n’as pas l’air bien?!
H : C’est juste que je n’ai pas très faim, alors autant ne pas m’en mettre trop pour qu’après cela parte à la poubelle...
Rosa : C’est comme tu le souhaite Héléna (elle lui tendit son assiette)
H : Merci!

La jeune fille alla s’asseoir à une table libre. Ses camarades avaient encore leurs regards interrogatifs posés sur elle, et cela commençait à sérieusement l’énerver. Mais elle prit sur elle et intériorisa sa colère. Elle essaya de manger au moins son plat principal, mais ne réussit qu’à avaler quelques bouchées, pas plus... Comme elle ne se sentit pas capable de finir son assiette, elle repoussa celle-ci à l’opposé de son plateau. Héléna se dit à cet instant-là qu’Odd aurait été outré à ce moment-là s’il avait vu toute la nourriture qui allait laissée...

Cette pensée lui rendit un peu le sourire. Malgré qu’elle soit en colère contre ses amis, elle ne pouvait en même temps s’empêcher de s’inquiéter pour eux et de vouloir savoir où ils étaient. Et plus particulièrement un membre de la bande : Odd...

En effet, cet éloignement du jeune blond lui avait montré que ses sentiments amoureux envers le blagueur, malgré qu’elle les ait enfouis au plus profond de son cœur, étaient toujours là et n’étaient pas morts. Héléna dut bien reconnaître à cet instant-là qu’elle était toujours sous le charme de son ancien correspondant.
H : *Odd...*

Son regard se tourna vers dehors, la nuit venait de tomber et les premières étoiles étaient déjà apparues. Ce décor lui rappela l’une de ses soirées passées en compagnie d’Odd...

Flash-back
C’était pendant les vacances de Pâques. Toute la bande n’avait pas quitté le collège pour retourner dans sa famille. Tous avait décidé de rester pour avancer le plus possible sur la comédie musicale. C’était un soir, assez tard. Comme c’était les vacances, le couvre-feu avait été décalé pour être plus tard. Les deux petits génies travaillaient dans la chambre de celui-ci. Les deux comédies principaux s’étaient réfugiés dans la salle des répétitions où ils apprenaient leurs textes, Yumi ayant eu l’autorisation du principal pour venir le plus possible à Kadic dans le but de travailler la pièce de théâtre. Quand à Héléna et Odd, ils se trouvaient dans la chambre d’Héléna. En effet, Odd avait réussi à se glisser jusqu’à l’étage des filles sans se faire voir.

H : Mais lâche-moi un peu Odd!
O : Je n’arrêterais que lorsque je saurais que tu as arrêté de travailler pour ce soir!
H : Mais il faut bien que je continue à travailler sur ce spectacle, sinon il ne sera jamais fini à temps!
O : Déstresse Héléna! On n’est qu’au début des vacances! Tu auras tout le temps devant toi après pour continuer ton travail!
H : Et moi je te dis que nous, tout le temps nécessaire est bon...

Héléna n’eut pas le temps de terminer sa phrase qu’Odd la poussa déjà en dehors de sa chambre.
H (hurlant presque) : MAIS QU’EST-CE TU FAIS! Si Jim vous vois ensemble, on va avoir des ennuis!
O : Baisse un peu le ton, car sinon, oui, Jim t’entendra!
H (se rendant compte qu’Odd avait raison, mettant ses mains devant sa bouche) : Et mince!
O (riant) : Ça ne sert à rien de mettre tes mains devant ta bouche maintenant, c’est avant qu’il fallait le faire!
H : Je le sais, tu n’as pas besoin de me rappeler!
O : Et ne t’en fais pas, Jim ne t’as sûrement pas entendu. (regardant sa montre) A cet heure-là, il doit être en train de faire son tour de garde autour du gymnase pour vérifier que personne ne veut faire le mur ce soir.
H : Si tu le dis, je te crois... Mais attend, comment se fait-il que tu saches où se trouve à cette heure-ci?!
O (lui faisant un clin d’œil) : Bah, disons que c’est plus facile de faire le mur sans te faire choper lorsque tu sais à quel endroit est Jim à telle heure?
H : Tu viens de reconnaître que tu as déjà fait le mur là Odd...
O (levant sa main, comme pour prêter serment devant un juge) : Je plaide coupable, je reconnais m’être extirpé de nombreuses fois de Kadic en soirée de façon illégale! Héléna, est-ce que tu veux être mon avocate?
H (amusée par la situation, mais n’entrant pas dans son jeu) : Non, je ne crois pas Odd... (et lui, mettant un tape dans l’épaule)
O (étonné) : Aïe! Pourquoi t’as fait ça?!
H (riant) : Arrête de dire des âneries idiot!
O (commençant à bouder) : Méchante va!
H : Arrête de faire l’enfant, sinon je continue!
O (s’écartant d’elle) : Ah non, stop! (se massant l’épaule) Tu m’as déjà fait assez mal!
H : Tant que tu arrête avec des gamineries, je ne recommencerais pas.
O : Ce ne sont pas des enfantillages...
H (croissant ses bras sur sa poitrine) : Alors, c’est quoi?
O (affichant un doux sourire) : Juste un moyen de te faire sourire...

A ce moment-là, Héléna s’était mise à rougir. Les paroles d’Odd lui avaient été droit au cœur et l’avaient fait fondre. Cependant, ce n’était pas le première fois que le jeune homme avait utilisé des puérilités pour la faire sourire ou la faire rire. En effet, le blagueur s’était rendu compte lors de leur correspondance, que c’était le seul moyen lui arrivait à rendre du baume au cœur à Héléna. Et il avait dû souvent avoir recours à ce moyen avant leur rencontre lorsque le moral de la jeune fille tombait au plus bas.

Odd ne s’était pas alors aperçu dans l’état dans lequel il avait mis la jeune rousse et l’avait sorti de ses pensées.
O : Bon, ce n’est pas tout, mais si on reste encore longtemps dans le couloir, on risque vraiment de se faire avoir par Jim. (la prenant par la main et l’entrainant vers l’escalier au bout du couloir) Allez, suis-moi!
H (se laissant entraîner, mais un peu soucieuse) : Mais où veux-tu aller?
O (se retournant vers elle) : Dehors, te faire sortir ne te fera aucun mal! Et puis tu pendras un grand bol d’air!
H (reconnaissant que l’idée n’était pas mauvaise) : Bon, d’accord. Mais pas trop longtemps quand même!
O (soupirant de l’exigence de son amie) : D’accord...

Les deux adolescents n’avaient pas mis beaucoup de temps à descendre, sans faire de bruit, les deux étages et de se retrouver dans le hall de l’internat, puis finalement sous les arcades. Arrivés là, Odd s’arrêta à un moment et Héléna, n’ayant rien vu, lui était rentré dedans.
H : Mais pourquoi tu t’as arrêté Odd?!
O (un doigt sur ses lèvres à lui) : Chut, il va nous entendre sinon...

Il désigna alors, silencieusement, Jim lui passait dans la cour, la torche à la main, en train de continuer sa ronde. Odd et Héléna se cachèrent derrière une arcade pour ne pas être repéré.
H : Désolé d’avoir fait du bruit...
O : Ça fait rien, je t’excuse! Bon, on va devoir attendre un peu pour qu’il parte... (jetant un coup d’œil à sa montre) D’ici deux minutes, ce devrait être bon et on pourra y aller!
H : Heureusement que tu connais bien les ’’horaires’’ de notre professeur, sinon on se serait déjà faire prendre...
O (ironique) : Pour faire le mur, j’ai toujours une bonne mémoire!^^
H (ironique à son tour) : Malheureusement, ce n’est pas pareil pour les cours...^^
O : Eh! Je te permets pas Héléna!
H : Désolé, mais c’était trop tentant!^^
O : Je veux bien passer pour cette fois... (sortant directement la tête de derrière l’arcade) Bon, je crois que l’on peut y aller!
H : On y va alors!

Ils traversèrent donc la cour le plus vite possible, pour ne pas se faire remarquer, et entrèrent dans les bois. Ils reprirent quelque peu leur souffre après être suffisamment entré dans la forêt pour ne pas être aperçu. En effet, la petite course folle les avait complétement essoufflée.
H (se tenant les genoux, n’en pouvant plus ) : Rappelle-moi de ne plus te suivre lorsque tu as une idée telle que celle-ci!
O (la main sur le torse, quelque peu haletant) : C’est toi qui a accepté, ne t’en prends qu’à toi-même...
H (se souvenant qu’il l’avait complétement poussé en dehors de sa chambre) : Je te rappelle que je n’ai pas eu trop le choix au début!
O : Un point pour toi... Une petite ballade dans la forêt, ça te dit?!
H (hésitante) : T’es sûr?...
O : Allez... (pour la faire craquer) Cosette...
H : D’accord... Mais tu m’énerves, je ne résiste jamais quand tu me surnommes ’’Cosette’’...
O : Et je ne me gène jamais pour utiliser cet atout!^^ Et je ne me reproches rien moi, c’est toi-même qui a choisi les surnoms que l’on utilisait lorsque l’on correspondait.
H (faisant quelque peu la tête) : Mouais...

Odd comprit qu’il avait un peu vexé la jeune rousse et qu’il devait se racheter.
O : Je retire ce que je viens de dire! On la fait cette ballade?
H (comprenant qu’Odd ne voulait pas être fâché avec elle) : OK!
O (lui tendant le bras en gentilhomme: Madame... Ou Cosette, c’est comme vous voulez!
H (bouffant de rire) : Ça se voit que tu n’as pas lu Les Misérables Odd...
O : Pourquoi?!
H : Cosette ne finit pas par se marier. Elle reste une demoiselle toute sa vie.
O : Désolé, je ne le savais pas, mademoiselle j’ai-tout-lu.
H : Ça, je m’en doutais. Et Odd...
O : Oui?
H : Appelle-moi encore une fois comme tu viens de le faire, et je te jure que tu regretteras d’avoir été mis au monde!
O (déglutissant) : D’accord!
H : Allez viens.

Ils s’enfoncèrent alors de plus en plus dans les bois, côte à côte. Héléna observait tout autour d’elle, c’était la première fois qu’elle pouvait voir la forêt ainsi. La nuit, tout y est différent que ce l’on peut voir le jour : l’éclairage n’est pas le même...
Quand à Odd, ayant parcouru et observé de nombreuses fois les bois, à toute heure de la journée ou de la nuit à cause des attaques de Xana, préféra vérifier que personne ne se rende compte de leur présence et qu’il n’arrive pas quelque chose à Héléna.

A un moment, la jeune fille s’arrêta de marcher et se contenta de regarder vers le ciel. Odd, voulant savoir ce qu’elle faisait, l’imita, mais ne trouva pas de réponse à sa question.
O : Dis, tu fais quoi?
H : J’essaye d’apercevoir les étoiles. Mais d’ici, avec les feuillages du printemps, on ne voit rien...
O (la regardant bizarrement) : Tu ne m’avais pas dit que tu aimais l’astronomie?!
H : Il y a peut-être des choses que je ne t’ai pas dites Odd... En tout cas, c’est dommage...Ici, à Kadic, il m’est impossible d’observer le ciel. Même dans la chambre, je n’y vois, et ici dans le forêt non plus. Mes parents ont tout fait pour que où on a emménagé ma chambre donne sur un bon point de vue. J’ai un balcon où j’ai pu mettre mon télescope...
O : Cool...
H : Tu parles, ça me manque. Ici, je n’ai pas la possibilité d’observer à ma guise le ciel...

Odd regarda alors aux environs, en quête de trouver quelque chose qui était inconnu pour Héléna.
Il dut trouver ce qu’il cherchait, puisque son regard se fixa sur une direction. Il finit par partir vers celle-ci. Héléna le suivit, préférant ne pas rester toute seule, tout en se demandant qu’est-ce qu’Odd pouvait bien faire.

Celui-ci parcourut cent mètres, puis s’arrêta. Il observa le feuillage d’un arbre et sembla satisfait.
O (murmurant) : Celui-ci est parfait!
... Et il se mit à grimper dans l’arbre, sous les yeux étonnés d’Héléna!
H : Mais qu’est-ce que tu fait Odd?!
O (continuant à grimper dans l’arbre) : T’inquiètes, j’assure!
H : C’est bien ça qui me fait peur...
O : Je t’ai entendu!
H : Je ne cherchais pas à ne pas me faire entendre de toi Odd!
O (perplexe face à la réponse de son amie) : Mouais... (changeant de sujet) Bon, je crois qu’ici ça ira!
H : Qu’est-ce qui ira?
O : La vue du ciel devrait te convenir! Allez viens, monte!

Héléna fit à cet instant-là une drôle de tête. Odd lui demandait de grimper dans un arbre, au beau
milieu de la forêt et de la nuit, à plusieurs mètres de hauteur, et en plus sans protection en cas de
chute? Il était devenu malade ou quoi, se dit-elle.
H : Hein?!
O (redescendant quelques branches) : Alors, tu viens ou pas?!
H : T’es sérieux là?!
O (avec évidence) : Bah oui...
H : Mais t’es dingue, c’est trop dangereux!
O : Je l’ai bien fait!
H : Mais toi, je suis sûre que tu as l’habitude! Moi, je suis nulle en sport!
O : C’est pas si difficile que ça... Écarte-toi, je vais descendre et après, je t’aiderai à monter!
H (pas rassurée du tout) : OK...

Cinq secondes plus tard, le jeune blond atterrissait en souplesse à côté d’Héléna.
H (effrayée) : Dis-moi que je serais pas obliger de redescendre comme tu viens de le faire?!
O (un rictus aux lèvres) : Non, je te monterais la méthode moi casse-cou, je ne suis pas aussi fou que ça!
H (soulagée) : Ouf!
O : Bon, on s’y met?
H : Si je veux bien pouvoir observer le ciel étoilé, je crois que je n’ai pas le choix...

Et ils se mirent donc à ’’escalader’’ l’arbre. Comme c’était la première fois pour Héléna, la grimpée se fit plus longue. Heureusement pour Odd, la lune éclairait bien, ce qui lui permettait de mieux veiller à ce que la jeune metteuse en scène se fasse pas d’erreur dans sa montée.

Arrivés en haut, Héléna était en sueur et complétement chaos.
H : Rappelle-moi de me reposer dès que je serais retourner dans ma chambre...
O (arrivant après elle, s’installa sur la même branche (elle est assez solide, je vous rassure^^) que la jeune rousse) : Mais ça en vaut la peine, non?

En effet, la vue de leur ’’perchoir’’ était magnifique. L’arbre où ils se trouvaient était un peu plus grand que les autres et la vue n’était donc pas empiété par le feuillage des autres arbres. Les deux adolescents restèrent ainsi à regarder l’immensité de l’infinie, sans se soucier du temps. C’est Odd qui finit pas briller le doux silence de la nuit qui était quelques fois perturbés par la brise nocturne.
O : Au fait Héléna...
H (se tournant vers lui) : Oui Odd?
O : Pour si un jour tu veux avoir les horaires de la ronde de Jim, tu me les demandes hein?^^ Ou si je ne suis pas disponible, tu vas voir dans le tiroir sous mon lit, il y a un calepin où j’ai noté toutes les horaires...
H : D’accord... Mais pourquoi est-ce que je voudrais les horaires des rondes de nuit de Jim?!
O (un sourire aux lèvres) : Bah pour faire le mur par exemple...
H : Tu sais très bien que je serais incapable de le faire...
O : C’est pourtant ce que tu fais en ce moment même...^^
H : De mon plein gré, je veux dire Odd...

Quelques minutes s’écoulèrent encore dans le silence. Et c’est cette fois Héléna qui le brisa.
H : Il est quelle heure Odd?
O (neutre) : Onze heures moins huit...
H (après quelques secondes de réflexion) : Hein??? On est déjà dans les bois depuis une heure et demie!
O : Ne t’en fais, je vais te ramener dans ta chambre, ou je sais que tu vas me faire une crise comme quoi tu as dépassé le couvre-feu!
H (reconnaissant qu’il avait pas tord) : Oui, je veux bien...

Ils redescendirent tout en douceur de leur arbre, puis retournèrent à la chambre d’Héléna, dans l’internat, sans se faire voir une fois de plus par le surveillant. Le jeune homme raccompagna son amie jusqu’à sa chambre, par politesse. Aelita était déjà revenue dans la chambre.
A : Ah bah, t’étais où Héléna?! J’ai été étonné de trouver la chambre vide quand je suis revenue!
H : C’est Odd qui m’avait kidnappé...
O (devant l’air perdu de sa fausse cousine) : J’ai réussi à la soutirer de l’emprise de la comédie musicale et on est allé faire une tour dehors.
A : Alors là, je te dis félicitations Odd! T’es le premier à avoir réussi à la faire sortir le nez de son travail!
O (ses chevilles devaient à ce moment enfler^^) : Mais c’est que je suis doué!
H : La modestie, tu ne connais pas Odd...
A (riant) : Je ne crois pas non... (foutant quelque peu le blond à la porte) Bon, ce n’est pas tout Odd, mais ils se fait tard et nous, on aimerait bien dormir...
O (bayant) : Pas de problème, moi aussi je tombe de sommeil. A demain les filles!
A & H : A demain Odd!

Aelita referma la porte de leur chambre, puis les deux adolescentes se mirent en pyjama dans le but de se mettre au lit. Alors qu’elles se glissaient dans ceux-ci, Aelita posa une question à sa colocataire.
A : Au fait, Odd a fait comment pour te faire prendre l’air?
H : Il a commencé par me demander tout simplement, mais a du finir par en avoir marre car il a terminé par se mettre derrière moi et me poser en dehors de la chambre...
A (amusée) : C’est Odd bien, pas de doute. Il voudrait plein de choses, mais il n’est jamais patient.
H : Mais pourquoi est-ce que tu m’as demandé ça?
A (un sourire espiègle sur ses lèvres) : Pour rien, pour rien Héléna...

(Cet petit échange montre bien qu’Aelita se doutait bien des sentiments d’Héléna envers Odd, bien avant qu’Héléna ne l’avoue enfin à Yumi et à sa colocataire. Je rappelle que cet épisode où elle avoue ses sentiments à ses amies se déroule juste après les vacances.)
Fin du flash-back

Héléna eut un petit sourire aux lèvres en se souvenant de cette soirée magnifique en compagnie de Odd. Malheureusement, il fallait bien qu’elle retourne à la réalité. Ses amis étaient partis, la laissant avec la solitude.

Quelqu’un vient alors couper le fil des pensées de la jeune rousse. C’était Jim qui venait d’entrer dans le réfectoire et qui venait de l’appeler.
Jim : Ils sont prêts à vous voir Héléna...




------------------------------




Chapitre 42: La solitude ajoutée à l’impossibilité de donner des réponses ne fait pas bon ménage...
Tout ses camarades tournèrent de nouveau leurs regards vers la jeune troisième lorsqu’ils comprirent que leur professeur de sport s’adressait à Héléna. Celle-ci détesta cela.
H (s’adressant à Jim) : J’ai compris Monsieur. Vous permettez que je débarrasse mon plateau et que j’y aille après?...
Jim : Aucun soucis Mademoiselle Lisoin... Vous pouvez prendre votre temps...
H : Merci...

La jeune fille s’était rapprochée du surveillant tout en parlant avec lui, son plateau dans les mains. Elle lui fit comprendre qu’elle allait débarrassé celui-ci et qu’après ils pouvaient y aller. Quand il fut le temps de mettre à la poubelle son dessert, qui était une pomme et des biscuits, elle fut prise d’un doute. Elle finit par mettre le fruit et les gâteaux dans les poches de son manteau, se disant qu’elle aurait de quoi manger si son ventre venait à gargouiller. Elle rejoignit le professeur de sport quand elle eut terminé. Celui-ci s’apercevait bien que tout les camarades de la jeune fille avait leurs regards tournés vers eux.
Jim (haussant le ton) : Finissez de manger au lieu de vous occuper des affaires des autres!!!

Les internes replongèrent leurs nez dans leur assiette, suite au ton employé par leur surveillant. Le professeur, lorsqu’il fut satisfait du résultat, se retourna vers la jeune rousse.
Jim : Est-ce que l’on peut y aller cette fois?
H : C’est bon!
Jim (sortant du réfectoire avec le jeune fille) : Alors suivez-moi, ils vous attendent dans le bureau de Monsieur Delmas.
H (après qu’ils soient assez éloignés du self) : Alors vous êtes au courant de la situation...
Jim : Oui, Monsieur Delmas m’a fait un résumé lorsque je lui ai demandé qui étaient les inspecteurs qui se trouvaient dans son bureau. Moi aussi, j’ai dû répondre à des questions des trois inspecteurs...
H : C’est mon tour maintenant...
Jim : Ne vous en faites pas, vous allez juste répondre à des questions concernant les cinq autres...

Ils étaient déjà arrivés au bâtiment administratif. Ils entrèrent dedans et Jim mena l’adolescente jusqu’au bureau du proviseur, qui se trouvaient toujours en compagnie des trois inspecteurs. Le surveillant toqua à la porte et laissa entrer l’élève de troisième quand on lui répondit ’’entrer’’, puis il referma ensuite la porte.

Les trois policiers vinrent alors à la rencontre de la jeune fille.
Inspecteur Jaliqun : Vous êtes donc Héléna, l’amie de ceux qui ont ’’disparu’’ ?
H (intimidée) : Oui, c’est bien moi...
Mlle Beaugois (pour la rassurer) : Ne t’inquiètes pas, nous allons juste te poser des questions sur tes amis pour que nous ayons des indices sur où les chercher...
H : D’accord.
Inspecteur Jaliqun : Je crois que nous n’avons pas à nous présenter, car si je me souviens bien, nous nous sommes déjà rencontrés plus tôt dans la journée lorsque tu es revenue avec les parents de Yumi Ishyama ?
H : En effet.
M. Rinon : Bien, nous allons nous asseoir au bureau de ton principal, qu’il nous en a gentiment prêté, et ensuite nous commencerons à te poser des questions.
M. Delmas : Mais je vous le prête bien volontiers! (se tournant vers Héléna) Puisque tu es mineure Héléna, c’est moi qui est responsable de toi en l’absence de tes parents et donc je dois être là lors de ton ’’interrogatoire’’...
H : D’accord...

Ils s’installèrent au bureau de M. Delmas, celui-ci et Héléna au côté ’’élève’’, tandis que les trois inspecteurs se placèrent face à eux, à la place habituelle du proviseur.
M. Rinon : Bon, Héléna, vous allez commencer par nous déclinez votre identité, avec vos autres prénoms si vous en avez...
Héléna jeta un coup d’œil inquiet au père de Sissi, elle n’aimait pas trop comment cela commençait... Le principal lui rendit un sourire pour lui signifier que tout allait bien et que ce n’était pas une question piège. Rassurée, elle répondit.
H : Je m’appelle Héléna Clarisse Mathilde Lisoin.

L’adjoint de l’inspecteur Jaliqun commença à taper la réponse sur son ordinateur portable, réponse qui allait être suivie d’autres.
Inspecteur Jaliqun : Date et lieu de naissance.
H : Le 25 Septembre 1991 à Lyon.
(Note de l’auteur : Pour moi, l’histoire se déroule en 2006, donc comme Héléna est en 3ème et qu’elle va sur ses 15 ans, elle est donc née en 1991 comme les autres, sauf Yumi, qui elle est née en 1990)

Mlle Beaugois : On va commencer les questions par rapport à tes amis. Depuis quand connais-tu tes cinq amis?
H : Depuis quatre mois, si je puis dire...
Inspecteur Jaliqun (ne comprenant pas vraiment) : Comment cela?
H : Au début, je n’ai connu que Odd. Son cousin nous avait mis ’’en relation’’ et ensuite on a commencé à correspondre par mail pendant environ un mois. Et il me parlait aussi de ses amis qu’il avait à Kadic : les quatre autres qui sont partis avec lui.
M. Rinon : Donc vous connaissiez indirectement vos amis avant de les rencontrer... Quand est-ce que vous les avez vu la première fois pour de vrai?
H : Le jour où je suis arrivée dans cet établissement, le 7 Mars.
Mlle Beaugois : Et si c’est pas trop indiscret, qu’est-ce que vous avez penser d’eux lorsque vous les avez rencontré? Faites-nous un petite résumé sur chacun, cela pourrait nous aider à les comprendre...
H : Non, ça ne me gêne pas trop. Ma première rencontre avec eux... comment dire? Odd est venu me chercher à la fin des deux premières heures de cours que j’ai eu, et il m’a fait les présentations avec le reste la bande. Je les ai trouvé tout de suite très chaleureux, chacun à leur manière. Les quatre autres n’étaient pas au courant que j’étais la correspondante d’Odd et ils ont appris cela sur le coup... Mais ils m’ont tout de suite bien acceptée, et au fil des jours, j’ai été en quelque sorte intégrée à leur bande. (baissant les yeux) Enfin, c’est ce que je croyais...
Inspecteur Jaliqun : Vos impressions ne nous intéresse pas Héléna...
Mlle Beaugois (outrée par ce que son supérieur venait de dire) : Monsieur, ses amis sont partis, je veux bien croire qu’elle puisse être triste! (s’adressant à Héléna) Continue, on t’écoute...
H : Pour décrire les caractères, que dire?! Ils sont différents, mais en même temps complémentaire. Je vais commencer par Jérémie, c’est lui le plus simple à comprendre...

Le plus haut gradé des trois policiers sortit à ce moment-à le photo du surdoué d’un dossier, le principal lui ayant procuré les photos de ses amis)
Inspecteur Jaliqun : Jérémie Belpois?
H (acquiesçant) : Oui. C’est un peu le ’’Einstein’’ de notre bande. Il est très sérieux dans ses études, et peut être têtu parfois, mais cela ne dure pas longtemps. Il est passionné par tout ce qui touche à l’informatique.
M. Rinon : Par l’informatique, dis-tu... Ce que tu viens de dire est intéressant...
H : D’après ce que je sais, il ne fait que des programmes et des logiciels, mais qui sont assez complexe...
M. Delmas : Il est vrai que Jérémie est un très bon élément de Kadic, il est à la limite d’être surdoué...
(Note de l’auteur : Il l’est, mais souvenez vous de l’épisode où on voulait l’envoyer dans une école spécialisée, cf : Enragés)

Mlle Beaugois : Parle-nous des autres.
H : Alors Aelita...
Inspecteur Jaliqun (tenant une nouvelle photo où apparaissait son amie aux cheveux roses) : Aelita Stones?
H : Oui Monsieur. C’est ma colocataire puisque l’on partage la même chambre à l’internat. Elle est aussi studieuse que Jérémie, et aime aussi l’informatique. Mais sa passion, c’est le mixage audio : c’est elle qui fait parfois la première partie des Subdigitals. Elle a toujours gardé une part enfantine en elle, mais elle a le cœur sur la main.
Mlle Beaugois : Donc elle peut avoir des contacts dans un monde extérieur à Kadic?...
H : C’est vrai, mais selon moi, elle ne s’en servirait pas dans un cas comme aujourd’hui... Après, il y a Yumi...
M. Rinon : Ishyama je suppose?! Dont on a vu les parents tout à l’heure?
H : Effectivement. C’est la plus âgée de notre groupe et est en seconde, contrairement aux quatre autres et moi qui sommes en troisième. C’est aussi la seule externe parmi nous. Elle fait attention à ses études et est souvent glaciale quand on ne la connait pas encore. Mais elle est une véritable amie et nous aide dès que l’on en a besoin.
Mlle Beaugois : Mais depuis la perte de sa surdité...
H (cela lui rappelant quelques mauvais souvenirs) : Ça va, mais elle n’avait pas trop le moral et voulait à tout prix que personne ne sache qu’elle était devenue sourde...
Inspecteur Jaliqun : Je veux bien comprendre son attitude, elle ne voulait inquiéter personne, mais elle risque d’empirer les choses avec cette escapade.
H : Je pense qu’elle le sait bien, mais elle est très obstinée quand elle veut...
Inspecteur Jaliqun : Ensuite...
H : Ulrich Stern. C’est le colocataire d’Odd. Sa timidité et son isolement peuvent le faire paraître comme quelqu’un de mystérieux, mais ce n’est qu’une illusion. Il suffit d’être son ami pour savoir que ce n’est pas la vérité. Pour ces passions, je ne vois que le pentchak-silat. Il en fait tout le temps.
M. Rinon : Et leur relation amoureuse?
H (ne comprenant pas de qui il parlait) : A qui?
M. Rinon : Entre Yumi et Ulrich. Monsieur Delmas nous a informé de quelques accidents qui les concernaient tout les deux (le fait qu’ils se soient une fois endormis ensemble) et les parents de Yumi nous ont expliqué qu’Ulrich était celui de votre bande qui passait le plus de chez eux.
H (un peu amusée par la situation, imaginant la tête de ses deux amis s’ils avaient été là) : Ils ne sortent pas ensemble, si c’est cela que vous insinuer. Ils sont souvent ensemble, comme l’on est souvent tout les six ensemble. (essayant de rattraper le coup pour que les inspecteurs ne fouillent pas trop de ce côté, les deux tourtereaux ont droit à leur vie privée quand même!^^) Je crois que c’est leur passion commune pour les sports de combats qui a fait qu’ils sont devenus amis...
Mlle Beaugois : Mais à votre avis, même si cela n’est pas officiel, leur relation est plus qu’amical?
H (feignant l’ignorance, savant malgré tout les conséquences si les policiers venaient à apprendre la vérité) : Je ne m’occupe pas trop des sentiments de mes amis, désolé!
Inspecteur Jaliqun : Et que pouvez-vous nous dire à propos d’Odd Della Robbia?
H : C’est celui que je connais le mieux, comme on correspondait ensemble avant mon arrivée. Malgré son désintéressement total pour sa scolarité et ses piètres notes qu’il obtient, il garde toujours sa joie de vivre et sa bonne humeur. Il est très extraverti, c’est un peu notre clown de service, mais il le fait exprès. Quand à ce qu’il aime faire, facile : dormir, manger, faire du skate... et embêter ses amis!^^

Héléna s’arrêta là, se rendant compte qu’elle commençait à en dire trop. Elle aurait finit par en dire trop et se serait peut-être plongée dans des problèmes.
M. Rinon : On peut dire qu’il vit au jour le jour?!
H (amusée) : Je crois que c’est le terme adapté à la philosophie de sa vie...^^
Inspecteur Jaliqun : Bon, maintenant que nous en savons plus sur eux, j’aimerai que vous me parliez de leur rencontre. Je sais que vous n’étiez pas encore ici, mais vous avez bien dû connaître les circonstances sur comment ils se sont rencontrés?...

Héléna se rendit alors compte qu’elle n’avait jamais su quand et où s’étaient rencontrés ses cinq amis. Elle avait beau réfléchir et sonder sa mémoire, elle n’avait aucun souvenir qu’Odd ou un autre de la bande ne lui ait raconté un jour leur rencontre... Elle devint alors perplexe, cela ne l’arrangeait pas de répondre à une question dont elle n’avait pas de réponse.

Mlle Beaugois (se rendant bien compte que quelque chose n’allait pas) : Est-ce que ça va? Vous avez l’air troublée?!
H : Bah... C’est que je viens de m’apercevoir qu’ils ne m’ont jamais rien dit à propos de cela. Et je n’ai pas pensé à leur demandé. Je sais seulement qu’au départ, il n’y avait que Jérémie, Odd, Ulrich et Yumi. Ma colocataire est arrivée comme moi en cours d’année, après que les quatre autres forment déjà une petite bande.
M. Delmas : Je confirme ce fait, Aelita Stones est bien arrivée en milieu d’année, l’année précédente.
Inspecteur Jaliqun (s’adressant à la jeune fille) : Donc vous n’êtes pas au courant de ce qui aurait pu les rapprocher?
H : Non, je n’en ai aucune idée. (perplexe) Mais pourquoi est-ce que important de savoir comment ils sont devenus amis?! (se rendant compte qu’elle avait peut-être été trop loin, baissa la tête) Désolé, je dois vous paraître indiscrète et trop curieuse...
M. Rinon : Cela va encore... L’inspecteur Jaliqun doit trouver étrange que des adolescents si différents les uns des autres soient devenus amis comme cela, (se tournant vers son supérieur) c’est ça monsieur?!
Inspecteur Jaliqun : Vous m’avez ôtez les mots de la bouche...
H : Je comprends mieux maintenant, mais vous savez, ce que j’ai raconté tout à l’heure sur mes amis n’était qu’un résumé de leur personnalité, il faut beaucoup plus les connaître pour savoir qu’ils ont des liens profonds qui les unissent. Je m’en suis bien rendu compte au fil du temps, malgré que je n’ai jamais trouvé ce qui a créé ces liens...
Mlle Beaugois : Ça ne fait rien si vous ne le savez pas. Cela nous aurait néanmoins aidé pour leur recherche, mais on va faire sans... Parlez-nous maintenant d’événements que t’auraient racontés les autres et qui se seraient passés avant ton arrivée!
H : Oh, je ne sais pas grand chose de ce qui s’est passé dans la bande et à Kadic avant que je n’arrive. Je n’ai eu des ’’nouvelles’’ de ce qui se passait ici à peine un mois avant ma venue. Odd n’avait rien d’autre à faire que de me relater ses journées. Après, lorsque je suis arrivée, oui j’ai eu vent de certains événements qui s’étaient déroulés auparavant, mais c’est juste des rumeurs de collégiens et de lycéens.
M. Rinon (visiblement déçu) : Donc rien qui ne nous intéresse...

Le plus jeune des deux policiers lut alors quelque chose qui était inscrit sur le dossier de l’inspecteur, dossier que celui-ci avait posé sur le bureau.
M. Rinon : Et vos amis ne vous ont jamais parlé d’événements sortants de l’ordinaire?
H (ne comprenant pas) : Que voulez-vous dire?
Inspecteur Jaliqun : Ils n’ont jamais évoqué de nombreux retards et d’absence de leur part, avant que vous ne soyez à Kadic?!
H (étonnée) : Non, pas du tout! Vous m’apprenez des choses sur eux alors que c’est moi qui doit vous aider!
Mlle Beaugois (observant les notes de son supérieur par dessus l’épaule de celui-ci) : Il a été noté dans leur dossier scolaire qu’ils ont eu des retards et des absences à répétition et très fréquents. Cinq minutes par là, une demi-journée ici. A la fin, si on cumule toutes les fois où chacun n’était pas présents en cour, cela constitue des petites vacances!
H (se rendant compte de l’ampleur de la chose) : A oui, quand même!
M. Delmas : M. Morales vous a-t-il parlé de ses soupçons d’activité étranges qu’auraient mes élèves? Je ne l’ai jamais vraiment cru ; mais vu la situation, toute idée, même complétement invraisemblable, est toujours bonne à prendre...
Inspecteur : Oui, il nous en a vaguement parlé... Il croyait que les cinq élèves disparaissaient certaines fois pour aller tramer quelque chose... Mais je ne pense pas que ce soit intéressant pour notre enquête...
(Note de l’auteur : S’il savait la vérité!^^)

Héléna réalisa alors à ce moment-là qu’elle ne savait presque rien de la vie de ses amis. Oui, cela faisait bientôt trois mois qu’elle les côtoyait, mais elle ne savait presque rien de leurs vies passées et que ce qu’ils faisaient alors... Une vague de tristesse s’embarra d’elle : elle qui croyait s’être fait des amis à qui elle ne cachait rien et qui lui disaient tout aussi, elle s’était bernée dans des rêves et des illusions. Et la chute était maintenant longue suite à ce désenchantement, tout ce qu’elle croyait comme sûr dans son petit monde venait de s’écrouler.

Mlle Beaugois : Vous êtes vraiment sûr que ça va?!
H (essuyant une larme qu’elle n’avait pas pu retenir) : Ne vous inquiétez pas pour moi, je me rends juste compte que je ne sais presque rien des personnes qui sont sensés être mes meilleurs amis, alors ça fait mal...
Mlle Beaugois : Je sais que ce que c’est... (adressant un sourire de soutien à la jeune fille) Mais puisque vous ne savez pas des événements de leur passé, peut-être avez-vous des informations sur des personnes auxquelles ils peuvent demander de l’aide?
M. Rinon : Ma collègue n’a pas tord... Je vois mal vos amis se débrouiller tout seuls pour rendre son ouïe à Yumi Ishyama...
H : Il est vrai que je vois la chose du même œil... Mais je n’ai aucune idée sur qui ils auraient pu aller voir. De plus que Jérémie nous avait formellement énoncé que la science était encore inefficace pour résoudre ce problème médical!
Inspecteur Jaliqun : Donc vous ne voyez aucune personne qu’ils aurait pu contacter?
H : Non, comme on est majoritairement interne dans le groupe, on n’a pas vraiment d’attache avec l’extérieur de Kadic. D’après ce que je connais de mes amis, ils n’ont aucun autre ami en dehors du collège. Les seules personnes qui peuvent venir les voir parfois sont leurs parents. (se rendant compte de quelque chose) : Mince leur parents, comment ils vont réagir en apprenant qu’ils sont partis!?!

En effet, Héléna savait néanmoins la réaction que pourraient avoir les parents du reste de la bande s’ils venaient à apprendre ’’l’escapade’’ de leurs enfants.
M. Rinon : Vous inquiétez de la réaction des parents, je suppose?
H : Oui... Bien que je ne connaisse pas leurs parents, j’ai appris que certaines d’entre nous n’avaient pas de ’’bonnes relations’’ avec leurs parents...
Mlle Beaugois : Désolé de vous l’apprendre ainsi, mais on a déjà appelé chacun des parents de vos quatre camarades (les parents de Yumi étant déjà prévenus) pour les mettre au courant de la ’’fugue’’ de leurs enfants et leur demander s’ils n’avaient pas eu de nouvelles d’eux!
M. Delmas : Les inspecteurs les ont contacté tout à l’heure, avant que tu n’arrives...
H (un peu sur les crans) : Et comment ont-ils réagi? (s’apercevant que son attitude n ’était pas vraiment acceptable dans cette situation) Excusez-moi, je ne voulais pas vous paraître impoli, je m’inquiète surtout de ce qu’il adviendra de mes amis lorsqu’ils rentreront...
Mlle Beaugois : Ça ne fait rien que tu nous pose la question, cela prouve que tu tiens à tes amis. Pour les parents de tes amis, nous n’avons pas le droit de te parler de l’enquête, mais tu peux quand même savoir qu’ils ont réagi comme tu pourrais l’attendre, je pense...
Inspecteur Jaliqun : Mais nous n’avons pas réussi à joindre la famille de Mademoiselle Stones...
H : C’est normal, les parents de ma colocataire sont retournés au Canada depuis longtemps, Aelita ne les voit que très peu souvent.
M. Delmas : En effet, ce que mon élève dit est exacte, Monsieur et Madame Stones sont le plus souvent repartis au Canada, je n’ai même pas eu l’honneur de les rencontrer lors de l’arrivée de leur fille, ils étaient tellement pressés.
M. Rinon : Je vois, cela étant, les quatre paires de parents que nous avons pu voir ou joindre ont été dans l’incapacité de nous nommer des endroits ou auraient pu se trouver tes amis. Et je doute que tes amis aillent rendre visite aux parents d’Aelita pour demander de l’aide. Alors, tu es la personne la plus proche d’eux, tu dois bien savoir un lieu qui leur est cher et où ils pourraient aller.
H (irritée qu’on lui repose encore cette question) : Non, je ne vois vraiment pas... A part Kadic et la maison des Ishyama, et quelque promenades aussi, je ne vais jamais nul part avec eux et à ce que je sache, ils ne vont pas autre part.

Le plus haut gradé des trois policiers s’avança alors vers la jeune fille, une lettre manuscrite à la main. C’était celle trouvée un peu plus tôt dans les bois, qui avait été écrit de la main d’Odd.
Inspecteur Jaliqun : Nous avons aussi lu la lettre que Monsieur Della Robbia a laissé dans la forêt. Il semblait savoir que alliez rester ici. Comment le savait-il? Est-ce que vous êtes restés ici pour surveiller leurs arrières, comme ils auraient pu vous le demander?!
H (indignée par ce qu’il venait de dire) : Non, bien sûr que non!!!
M. Rinon : Alors pourquoi est-ce qu’il paraît autant sur de lui?!
H (commençant à s’énerver) : Mais je ne sais pas moi! Mes amis avaient prévu de me laisser, je n’en sais rien!
Inspecteur Jaliqun : Et ce fameux P.S. ’’Si Héléna pouvait nous prendre les cours, ce serait cool! Et qu’elle ne soit pas tout le temps la tête en l’air ou dans les nuages, pendant qu’on ne sera pas là.^^’’, il veut bien dire quelque chose pour que vous sachiez où ils sont?
H (pleurant presque car elle en avait assez d’être interrogé) : Mais je ne comprends pas alors! Si je devais comprendre quelque chose, il aurait fallu qu’Odd soit plus explicite!
M. Rinon : Ne nous mentez pas Mademoiselle Lisoin! Si vous savez quelque chose sur la ’’fugue’’ de vos amis, il fait nous le dire maintenant! Cela éviterai au moins de gâcher l’argent du contribuable qui pourraient servir pour les recherches d’autres personnes disparus!

Ces derniers mots de l’adjoint de l’inspecteur fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase pour la jeune rousse. On la considérait comme une menteuse et par dessus tout, on sous-entendait qu’elle ne disait pas tout ce qu’elle pouvait pour que l’on retrouve ses amis. Héléna commença à entrer alors dans une rage noir. Là, il était aller trop loin!
Mlle Beaugois : Mais quand vas-tu donc d’arrêter?! Mademoiselle Lisoin n’est pas déjà très bien et en plus du enfonce le clou dans sa plaie!

Malgré l’intervention de la jeune policière, le mal était déjà fait. Et la bombe à retardement qu’était devenue Héléna finit par exploser.
H (se levant brusquement) : Je vous interdis de me critiquer!!! Je vais tout pour vous aider et voilà ce que j’ai en remerciement : des remarques désobligeantes. Voilà bientôt trois heures que le reste de ma bande est partie et où est-ce que vous êtes?! Ici, en train de me forcer à vous dire quelque chose que j’ignore, au lieu de tout faire pour les retrouver! J’aurais mieux fait d’être emmenée par eux! Je sais que vous avez lancer des recherches dans tous les points de transports, comme dans toute procédure ; mais maintenant, puisque votre technique n’est pas efficace, je vais suivre moi même à leurs ’’traces’’!!!
Et elle partit en claquant violemment la porte du bureau du proviseur.

Chapitre 43: Discussion au calme
La jeune policière se tourna alors vers ses deux collègues, visiblement elle aussi énervée.
Mlle Beaugois : Vous êtes contents de vous? Monsieur Jaliqun, avec tout le respect que je vous dois, je me dois quand même de vous dire que votre méthode pour interroger la jeune Héléna n’était pas du tout adaptée! On n’oppresse pas quelqu’un qui est interrogé, de plus si c’est une adolescente qui est bouleversée! (se tournant vers son collègue adjoint) Et toi Rinon, je t’avais bien prévenu que si tu allais trop loin, cela risquait de finir ainsi. Mais bien sûr, comme d’habitude, tu as continué tête baissée!

La jeune femme tendit alors sa main vers la porte de la salle.
Mlle Beaugois : Et voilà le résultat!
M. Delmas (ne savant pas trop comment réagir) : Je suis sincèrement désolé de l’attitude de mon élève, normalement elle est toujours calme...
Mlle Beaugois : Non, laissez-moi faire. (saisissant le dictaphone sur le bureau) Je vais la rattraper et la ramener. Mais avant, j’essayerai d’avoir des réponses à plusieurs questions... (commençant à partir)
Inspecteur Jaliqun : Mademoiselle Beaugois, vous savez parfaitement qu’un interrogatoire doit avoir lieu en présence de plusieurs agents de la police, et d’un responsable lorsque la personne interrogée est mineure! Il existe des règles!
Mlle Beaugois (se retournant une dernière fois) : Je le sais plus que bien! Mais si je devais les contourner pour retrouver cinq adolescents, alors je n’hésiterais pas dans mon choix à faire. Des êtres humains sont plus importants que la réussite et les félicitations pour la fin d’une enquête, contrairement à ce que vous pensez!

Et la jeune adjointe à l’inspecteur partit à son tour, sous les yeux médusés de ses collègues et du principal de Kadic. Elle ne mit pas longtemps à retrouver la jeune rousse rousse. Celle-ci n’ayant pas réussi à aller plus loin que l’entrée de la forêt, avant de s’effondrer à terre en pleurant à chaudes larmes. La jeune femme ressentit de la pitié. Malgré qu’elle ne pouvait pas savoir exactement les sentiments d’Héléna, elle comprenait bien que la jeune fille était au bord du gouffre, prête à tomber.

La policière décida d’y aller doucement, sans brusquer la metteuse en scène amatrice. Elle s’assit donc près d’Héléna et attendit patiemment que la tristesse de la troisième se dissipe. Au bout d’un certain temps, Mademoiselle Beaugois estima que cela allait déjà beaucoup mieux. Elle tendit alors un mouchoir à Héléna, révélant ainsi sa présence que n’avait pas auparavant remarqué l’adolescente.

H (toujours sur ses gardes) : Pourquoi est-ce que vous êtes là?!
Mlle Beaugois : Quelqu’un devait aller te chercher... Tu aurais voulu que ce soit l’un de mes collègues?!
H (comprenant que la policière lisait un peu en elle) : Non, mieux que ce soit vous... (prenant le mouchoir) Merci.
Mlle Beaugois : Mais de rien. Je tiens à te faire des excuses de la part de mes collègues. Ils ne sont pas doués pour interroger les enfants et même des adolescents de ton âge...
H (amusée) : Oui, j’ai vu ça...^^ Mais vous, j’ai l’impression que vous êtes différentes d’eux...
Mlle Beaugois : Je ne suis pas depuis longtemps dans la police, alors j’ai encore un point de vue idéaliste sur le monde je pense.
H : Tout les policiers devraient encore avoir ça en eux!
Mlle Beaugois (souriant un peu) : Merci pour le compliment.
H : C’est juste que vous êtes la seule à me croire quand je dis que je ne sais pas où mes amis se trouvent.
Mlle Beaugois (hésitante) : J’ai peur de remettre sur le tapis des questions douloureuses.
H (soufflant de désespoir) : Faites toujours, au point où j’en suis...
Mlle Beaugois : Je crois que tu ne sais pas où sont tes cinq camarades, sauf que je pense que, même inconsciemment, tu as des informations qui pourraient nous aider...
H : Si vous le dites...
Mlle Beaugois : Je peux te tutoyer s’il-te-plait? Cela me gêne de m’adresser ainsi à toi...
H : D’accord.
Mlle Beaugois : On va aller s’asseoir sur les marches du bâtiment administratif, ici ce n’est pas très confortable et je vais te poser des questions un peu plus précises sur ta bande.
H : Je vous suis...

Elles allèrent s’installer sur le devant de la bâtisse, puis recommencèrent leur discussion.
Mlle Beaugois (mettant en route le dictaphone) : J’aimerai d’abord savoir s’ils avaient des quelques zones d’ombre autour d’eux... si quelque chose les distinguaient des autres de votre âge.
H : Oui, on peut dire ça. La bande peut paraître marginale par rapport au reste du lycée. On entretient des liens avec peu de personnes hors de la bande et les autres ne voient en nous qu’une énigme. Au début, j’ai eu un peu de mal à me faire à ça, car nos camarades nous regardent d’un œil perplexe, car ils ne passent pas le cap de la ’’protection’’ qui entoure notre petit groupe. Déjà avant mon arrivée, mes amis faisaient tout pour se conserver des autres, et puis cela a continué après ma venue.
Mlle Beaugois : Sais-tu pour quelles raisons ils tenaient tant à se conserver des autres, pourquoi cette ’’autarcie’’ ?
H : Aucune idée. D’après moi, ils avaient en partie peur qu’après avoir fondé les liens si unissaient la bande d’origine, ces liens se fragiliseraient en ouvrant la porte aux autres.
Mlle Beaugois : Je note que ce n’est que ton point de vue... Question suivante : Je sais que tu n’as jamais entendu parler d’événements étranges à propos d’eux, mais est-ce que parfois, ils disaient ou faisaient de choses incohérentes ou qui pouvaient être inhabituelles.
H : Oui, ça pouvait leur arriver. Certaines fois, ils semblaient se comprendre sans se parler, comme si ils en avaient toujours eu l’habitude. D’autres fois, ils évoquaient des événements ou des surnoms qu’ils s’étaient donnés auxquels je n’arrive pas à comprendre le sens ?
Mlle Beaugois : Ça peut être intéressant... Autre chose?
H : Des fois, Odd m’apprenait des choses complétement inutiles...
Mlle Beaugois : Comment ça?!
H : Il voulait que le sache par cœur le plan de Kadic, puis ça a été pareil pour la forêt, je devrais être capable de me diriger sans me prendre dans les bois... Après, c’est passé aux aptitudes physiques. Déjà que je ne suis pas une flèche en sport, il m’a initiée à la course et surtout au sprint. Une autre fois, il n’a complétement appris à grimper aux arbres et à me percher en sécurité sur des branches. Sur le coup, moi je le prenais à chaque fois pour un fou... Mais il prenait tellement ça sérieusement que je ne disais rien dit. Le plus bizarre était qu’à chaque fois, il me répétait : ’’Cela pourrait peut-être te servir un jour Héléna’’
Mlle Beaugois : C’est vrai que ce n’est pas très habituel...

La jeune enquêtrice et l’adolescente restèrent encore quelque temps ensemble à l’entrée du bâtiment à discuter de la bande. La conversation se tourna peu à peu vers la comédie musicale à laquelle toute la bande participe et à l’accident qu’il y avait eu le samedi précédent.

Elle étaient encore en pleine discussion lorsqu’elle virent une silhouette approcher. Quand celle-ci fut plus proche, elles purent s’apercevoir que c’était un homme, d’une cinquantaine d’années, habillé en costard-cravate qui s’avançait vers eux. Quand il fut à leur hauteur, il s’adressa à elles deux.
? : Bonsoir, est-ce que quelqu’un pourrait avoir l’obligeance de me conduire au proviseur de Kadic?
H : Monsieur Delmas ? Mon principal alors, suivez-moi!
? : Vous êtes élève ici?!
H : Oui, interne monsieur.
? : Interne?! Mais que faites-vous donc ici à cette heure-là, vous devriez être dans votre dortoir!
Mlle Beaugois (méfiante) : Vous connaissez bien des choses dites donc... Qui êtes-vous donc?
? : Je suis le recteur d’Académie dont dépend cet établissement scolaire. Je suis ici pour résoudre un problème avec Monsieur Delmas.
H : C’est donc vous le recteur... Avec tout les problèmes que l’on a eu, on vous a presque oublié....
Le recteur (n’ayant pas un déclic par rapport à ce que l’adolescente venait de dire, se tournant vers la jeune policière) : Et vous Madame, qui êtes-vous donc? Vous n’êtes sûrement pas professeur ici!
Mlle Beaugois : Mademoiselle s’il-vous-plait. (sortant sa plaque) Je me présente Agent de police Beaugois.
Le recteur (étonné) : La police, que venez-vous donc faire ici?
H : Vous venez pour l’accident qu’il y a eu Samedi monsieur. C’est mon amie, Yumi Ishyama, qui a perdu le sens de l’ouïe, comme vous devez le savoir. Cependant, la situation s’est quelque peu envenimée aujourd’hui et est devenue plus que délicate...
Mlle Beaugois : C’est le principal Delmas qui nous a appelé pour nous signaler la disparition de cinq de ses élèves, dont Yumi Ishyama...

Le recteur ne voulut croire qu’à une blague de leur part, mais vu l’air sérieux des deux femmes, il comprit que c’était bien vrai et que les ennuis pour Kadic s’empilaient les uns après les autres. Héléna et la policière emmenèrent le recteur à la rencontre du proviseur de Kadic.

M. Delmas fut quelque peu pris de cours pour s’occuper à la fois des inspecteurs et du recteur. Mme Weber fut alors changée de lui expliquer la situation plus en détail et de lui faire ’’rencontrer’’ les responsables de l’accident : William et Élisabeth.

Quand à Héléna, elle avait encore dû rester en compagnie des adultes, car un soucis s’était posé pour avoir accès à la vidéo de l’accident. Dans l’après-midi, il avait été facile de visionner la vidéo. Seulement, du temps s’était écoulé et l’ordinateur s’était finalement mis en veille, et il fallait le mot de passe du goinfre pour avoir de nouveau accès à la session du blond. Héléna avait donc été chargé de trouver ce mot de passe, étant la plus proche personne d’Odd et qui pourrait savoir une telle chose.
Malheureusement, Héléna n’avait jamais connu le password de son ancien correspondant et ne réussit pas à le trouver en essayant tout les mots qu’Odd aurait pu utilisé. La solution avait été une sorte de retranchement, n’ayant pas la possibilité de consulter la vidéo par le compte du clown de la bande, ils l’avaient eu par l’intermédiaire d’une autre session.

En effet, Odd avait eu la bonne idée de créer sur son propre ordinateur portable une autre session pour l’usage personnel de la jeune rousse. (Note de l’auteur : Il est devenu serviable Odd, allez-vous dire?^^) Ainsi, Héléna pourrait s’en servir pour communiquer en toute liberté avec l’auteur de la comédie musicale, sans avoir à chaque fois à demander un ordinateur à l’administration. Et un dossier concernant la comédie musicale, commun aux deux sessions, avait aussi été créé. Et celui-ci concernait principalement les enregistrements des répétitions, dont celle des essayages des micros de l’avant-veille.

Héléna dut donc ouvrir son propre compte sur l’ordinateur, permettant ainsi aux policiers, et aussi au recteur de voir ce qui s’était passé la samedi précédent. Tous se rendait alors bien compte de l’importance de l’accident, et donc qu’il était urgent de retrouver la petite bande et en priorité Yumi Ishyama...





------------------------------




Chapitre 44: Lorsque l’amour rend aveugle au danger...
La soirée était bien entamée lorsque, à l’usine, les deux génies, Odd et Ulrich finirent par avoir les résultats de l’analyse complète et approfondie de Yumi. Des lignes entières étaient en train de défiler à une allure infernale sur les écrans. Certaines fois, des lettres rouges apparaissaient, contrastant avec le reste de l’écriture qui était de couleur noire.

Les Einsteins avaient l’air savoir tout ce que cela signifiait, pendant que leurs deux amis étaient complétement perdus. Des fois, le jeune génie montrait à la fille de Franz Hopper des lignes à l’écran, sans rien dire. Mais la jeune fille semblait comprendre ce qu’il voulait lui faire remarquer, sans qu’il n’ait rien à dire.

Le goinfre, alors que la fin de l’analyse arrivait, commença à en avoir marre de ne pas comprendre et finit par intervenir.
O : Eh oh, les deux génies de l’informatique, ici la Terre!
J (ne lâchant pas ses yeux des écrans du Supercalculateur) : Oui, qu’est-ce qu’il y a Odd?!
O : Quelqu’un pourrait nous expliquer ce que nous avons sous les yeux, parce qu’Ulrich et moi, on est totalement paumés. Alors un petit éclaircissement ne serait pas de refus....
A (se tournant vers l’intello) : Je leur donne une petite interprétation, pendant que tu regardes s’il n’y a pas encore quelque erreurs?
J : D’accord, fais comme tu veux...

L’adolescente aux cheveux roses s’éloigna alors du pupitre, suivie par ses deux autres amis, pour laisser ainsi Jérémie au calme, vu la tache difficile qu’il avait à terminer.
U (quand ils furent assez loin du petit génie) : Alors, c’est quoi toutes ses lignes... d’un programme?
A : Non, enfin pas vraiment un programme. A part si tu considère Yumi comme un programme...
O : Qu’est-ce que Yumi à avoir avec ça?!
A : Ce que l’on viens de voir... Comment vous l’expliquer sans vous faire peur... C’est Yumi.
U (s’inquiétant un peu) : Comment ça?!
A : Ne t’en fais pas pour elle Ulrich, elle va bien et a encore un corps. Toutes ces lignes, comme tu dis Ulrich, c’est l’ADN de toutes les cellules regroupées du corps de Yumi... mais transformé en langage informatique.
O : Tu veux dire que tout ce que l’on a vu, c’était le corps de Yumi sous forme de programme informatique.
A : Je dirais plutôt de très très long programme informatique, mais oui, t’as l’idée!
U (sérieux, car il savait que les génies avançaient dans la guérison de sa chère et tendre) : Et cela va pouvoir nous servir à quoi ?
A : Pour que le programme ’’Guérison’’ fonctionne sur quelqu’un, il faut un corps pur, sans bactérie. Alors il faut en éliminer toute trace dans le corps de Yumi. Vous vous souvenez que quelques fois des lettres de couleur rouge étaient présents dans dans des lignes de codes?
O (attendant la suite pour bien comprendre) : Oui...
A : L’ensemble de ces lettres ne devraient pas être présentes dans le programme qui représente la corps de Yumi. Ce sont l’infection ou les bactéries qui se sont entrés dans Yumi. Jérémie et moi, on avait fait exprès de les symboliser d’une couleur différente, pour pouvoir ensuite les reconnaître plus facilement. On a juste eu à suivre ’’leur fréquence’’ pour les différencier de Yumi.
U : Donc maintenant, vous savez où sont les problèmes... (partant pessimiste) Mais il y a tellement de lettres rouges dans ses lignes, ça va être impossible!
A : On va être deux sur ça, ne t’inquiètes pas! Et il n’y en a pas tant, par rapport à tout le reste! Mais il fallait quand même s’y attendre, l’infection s’était déjà bien répandue puisqu’elle a plongé Yumi dans le coma...
U : J’aurais dû y penser, cela m’aurait éviter de me faire de fausses réjouissances... C’est quoi le plan que vous avez prévu, avec Jérémie?
A : Jérémie a pris des ’’repères’’ dans le ’’programme’’ de Yumi, et on va travailler directement dessus. Notre but va être d’éliminer toutes les éléments extérieurs qui ne devraient pas y être et corriger au passage si c’est nécessaire le ’’programme’’.
O : Mais ce n’est pas un peu dangereux, et contre nature?! Vous irez contre toutes les lois de la génétique en faisant ça! Et en plus, sans ’’cobaye’’ pour tester avant si cela marche. C’est de la folie de tester ça directement sur le ’’programme’’ du corps de Yumi!
A : Je sais, mais c’est le seul moyen que l’on a trouvé. Pour pouvoir faire ça, il va falloir que l’on bloque Yumi sous la forme d’énergie numérique lors que sa virtualisation. On ne peut travailler, Jérémie et moi, que comme ça.
U : Tu veux dire que Yumi va se retrouver bloquée entre la réalité et Lyoko, comme la première fois que Jérémie a voulu aller sur Lyoko pour te voir?
A (rougissant en se souvenant pourquoi le petit génie avait voulu la rejoindre sur Lyoko) : Oui, ce sera presque la même chose...
O : Et comment on va la ramener ensuite sur Lyoko, la fois où Jérémie avait été dans cette situation, c’est toi qui avait dû récupérer de la mémoire dans toutes les tours de passage...
A : Cette fois-ci, cela ne sera pas une erreur de manipulation qui va la coincer entre les deux mondes, ce sera fait exprès. Et on va faire tout pour qu’il n’y ait aucun soucis, ne t’en fais pas Ulrich...
U : Merci Aelita, pour tout...

Einstein, à cet instant-là les appela, les dernières lignes venaient de s’afficher sur l’écran. Les trois autres le rejoignirent alors devant le pupitre. Pour Odd, qui n’avait pas encore trop compris le système comme quoi Yumi était représentée par un programme, Jérémie, à l’aide de quelques manipulations, transforma le programme en une représentation 3D de la japonaise où étaient montrés l’infection ou les bactéries (les lettres rouges du programme).

Tous virent bien ce à quoi ils s’étaient attendu, s’était malheureusement réalisé. L’infection ou les bactéries, que Jérémie avaient fait apparaitre par des points rouges, ne se situaient pas que dans la zone des oreilles de leur amie, mais s’était peu à peu propagé. Pas dans tout le corps, mais par le biais du réseau sanguin, elle avait pu se déplacer et se multiplier en même temps, ce qui fait qu’une multitude de points rouges étaient présents sur la représentation 3D de Yumi.

Ulrich fut le premier à déglutir en voyant l’écran. Le simple fait de savoir qu’il y avait tant de ’’problèmes’’ dans le corps de sa bien-aimée lui déchirait le cœur. Les trois autres aussi furent peinés de constater cela. Le travail des deux génies allaient être très long.

Jérémie fut celui-ci qui sortit de sa torpeur ce qu’il restait de la bande.
J : Bon, restons concentrés! Maintenant que l’on a vu où il fallait que l’on travaille Aelita et moi, on peut virtualiser Yumi (se tournant vers les autres) Il n’y a pas d’objection, on peut toujours faire machine arrière!
O : Tu nous le demande maintenant Einstein?! On est parti sans laissé de reste à Kadic, en laissant une lettre comme quoi on disait que l’on ne reviendrait pas avant plusieurs jours et on doit avoir partout des policiers qui nous cherchent!!! Je crois que l’on est déjà aller trop loin Einstein!
U : Et n’oublie pas, c’est toi même qui a dit que c’était la seule solution actuelle que nous ayons pour soigner Yumi. Alors je pense que nous n’avons pas de choix à faire, sinon tu connais très bien ce qui peut arriver à Yumi...

Jérémie acquiesça. Ce n’est pas le moment de remettre tout en doute. Mais sa main tremblait tellement en s’approchant des touches du clavier qu’il allait taper pour virtualiser son amie... qu’Aelita dut lui saisir sa main pour qu’elle arrête de tressaillir. Le jeune génie regarda alors sa jeune amie dans les yeux. Décidément, celle-ci avait toujours les mots ou les gestes pour faire déstresser les autres.
A : Allez, ne t’en fais pas! Imagine que c’est une virtualisation comme avant, lorsque l’on combattait encore Xana... Je suis sûr que t’y arriveras mieux!
J : Merci... Euh Aelita?
A : Oui Jérémie?!
J (devenue tout rouge) : Est-ce que tu pourrais me lâcher ma main?
A : Euh oui... (rougissant à vue d’œil) Désolé...

Leurs deux amis, qui avaient suivi de très prêt la scène, riaient intérieurement : leurs deux petits surdoués n’étaient vraiment pas à leur aise quand il était question de montrer leurs sentiments!^^
Le génie finit par reprendre constance après quelques instants et redevint alors sérieux.
J (manipulant son clavier) : Bon, puisque personne ne s’y oppose... Transfert...
Le scanner où se trouvait la japonaise, au second sous-sol, se mit en marche et s’illumina d’une douce lueur à l’intérieur. Le corps de Yumi, se mit à flotter quelque peu en apesanteur dans le caisson.
J (continuant sur sa lancée) : Scanner...
Yumi s’éleva de plus en plus haut dans le tube cylindrique, tout en tournant sur elle-même. L’éclairage venant de dedans le ’’sarcophage’’ doré se fit plus intense.
J (finissant les codes du programme et appuyant sur enter) : Virtualisation!
Les cheveux noirs de Yumi furent soufflés vers le haut du scanner. La lumière devint instantanément éblouissante. Le processus était en marche. La lumière dématérialisa le corps de la jeune adolescente japonaise pour le pixeliser...

Quelques secondes plus tard, le scanner où se trouvait auparavant Yumi, se rouvrit, maintenant vide... Pendant ce temps, dans la salle juste au-dessus.
J (tapant à une vitesse hallucinante des lignes entières de codes) : Voilà... j’y suis presque... Interruption!

Aelita et lui regardèrent ensuite tout ce qui se passa sur l’ensemble des écrans du Supercalculateur. Ils finirent par afficher un sourire triomphant.
A : On a réussi Jérémie, on a réussi!
J (content, mais gardant la tête sur les épaules) : Mais le plus difficile n’est pas encore passé, alors ne crions pas tout de suite victoire!
A : Oui, t’as raison. Mettons-nous tout de suite au travail. (se tournant vers ses autres amis) Je crois que vous feriez mieux d’aller faire un somme. On va en avoir peut-être pour plusieurs heures, vu tout ce que l’on a à faire. On vous réveillera s’il y a vraiment un problème!
U : Vous êtes sûrs que ça va aller?!
A : Ne t’inquiètes pas, on va réussir! Et on te la ramène guérie ta chère Yumi! (faisant un clin d’œil)

Mais contrairement au rougissement que la jeune fille attendait, Ulrich se contenta de baisser la tête, de tourner le dos et d’aller s’asseoir contre un mur de la pièce, en s’emmitouflant dans son sac de couchage (Aelita avait mis à chacun leur sac de couchage dans leur ’’paquetage’’). Il avait le regard dans le vide et ses amis s’en rendirent bien vite compte.
A (peinée) : Il ne va pas bien depuis tout à l’heure... Normalement, il aurait du avoir ses joues teintés de rouge... Mais là rien, pas une réaction de sa part!
O : Je sais, j’ai aussi remarqué. Mais tu vois, Yumi étant une peu la prunelle de ses yeux, la voir et la savoir ainsi la complétement abattu. C’est pour ça qu’il n’a pas réagi.
A : Je n’aime pas le voir dans cet état! Ni lui, ni Yumi, ni Jérémie, ni toi Odd... Je préfère quand vous souriez lorsque vous êtes en plein bonheur!
J : Nous aussi on préfère que tu sois heureuse au lieu d’être triste. Et c’est pareil pour tout le monde qui nous entourent. Seulement, le monde n’est pas tout rose et il faut s’y habituer...
A : Je sais Jérémie, et je ne l’oublie pas... (s’adressant à son faux cousin) Toi aussi va faire un somme ; nous on n’a pas le temps, mais vous, reposez-vous pour qu’il y est quelqu’un en pleine forme pour le retour de Yumi...
O : D’accord Aelita... Et bonne chance à vous deux!
A : Merci, on en aura besoin...

Le jeune clown de la bande partit s’installer non loin de son meilleur ami et s’enroula lui aussi du son sac de couchage. Pour être à peine cinq minutes plus tard dans les bras de Morphée. Ulrich, lui, n’arriva pas à s’endormir profondément. Il ne dormait un œil ouvert, pour être toujours à l’affût s’il se passait quelque chose. Ce n’était pas qu’il ne faisait pas confiance aux deux surdoués, mais simplement parce qu’il n’arrivait pas à dormir, trop tenaillé par la peur de perdre à tout instant sa chère et tendre. Mais finalement, sa fatigue eut raison de lui et il sombra tout doucement vers le pays des rêves...

Lundi 6 mai, presque Mardi. Minuit moins quatorze, toujours à l’usine.
Quelqu’un le secoue et en même temps l’appelle. Il est encore dans les vapes lorsqu’il ouvre enfin les yeux. Son regard se porte immédiatement sur la personne qui essaye de le réveiller : un jeune homme blond à lunettes dont la monture de celles-ci est métallique et dont les verres sont ovales...

Soudain, tout lui revient : l’accident le samedi précédent de Yumi, la découverte de ce secret par les professeurs, leur fuite, l’arrivée à l’usine, le coma puis la virtualisation de Yumi... Il se rend alors compte qu’il s’est endormi alors qu’il s’était juré de ne toujours resté éveillé. Soudain, des doutes subsistent, pourquoi Jérémie vient donc le réveiller. Et là, l’inquiétude le gagne, serait-il arrivé quelque chose de grave à Yumi?

U : Yumi! Qu’est-ce que ce passe?! Pourquoi tu m’as sorti de mon sommeil? Il est arrivé quelque chose à Yumi!
J (s’apercevant que son ami était paniqué, posant sa main sur l’épaule du brun) : Calmes-toi Ulrich! Et arrête de poser des questions, tout va bien, Yumi va bien...
U (les idées un peu plus au clair, se rasseyant convenablement) : Alors pourquoi tu m’as réveillé?
J : Aelita et moi, on vient de terminer d’enlever toute l’infection ou les bactéries qui étaient présentes dans le corps de Yumi. On a eu aussi le temps de refaire une analyse complète pour voir si on avait rien oublié, et il n’y a pas de problème. On vous réveille pour vous le dire et aussi pour vous prévenir que l’on va enfin virtualiser pour de bon.*
U (après avoir entendu cela, se leva tout d’un coup) : Alors qu’est-ce qu’on attend?!
J (tendant sa main vers deux personnes à côtés d’eux) : Bah qu’Aelita arrive à sortir de sa torpeur notre cher Odd...

En effet, la ’’marmotte’’ du groupe s’était encore plus emmitouflée dans son sac de couchage et était en train de de supplier sa mère pour qu’il aille pas à l’école. Ulrich eut un sourire en voyant cette scène, jamais son colocataire ne changerait!
Quand à Aelita, elle avait l’air exaspéré, le samouraï en déduit que cela devait faire assez longtemps qu’elle essayait de le réveiller.
A : Bon Odd, maintenant tu sors de ton sommeil et tu te lèves!
O (marmonnant) : Mais laisses-moi donc dormir maman!
U (s’approchant d’eux, ainsi que Jérémie) : Tu veux que j’essaye à mon tour?!
A : Vas-y, toi tu as l’habitude, moi j’abandonne!
U (un sourire aux lèvres) : Il suffit d’avoir la bonne technique (parlant assez fort pour que le dormeur l’entende) Odd, y’a la Furie qui arrive!

L’effet de ces quelques mots sur Odd ne se fit pas attendre. Il fut sur pied en deux secondes, regardant dans toute la pièce, pour vérifier que la personne évoqué par Ulrich ne soit pas (encore^^) là.
O : Où ça?! Comment elle a fait?! On ne lui a jamais parlé de l’existence de l’usine ni de tout ce qui allait avec!

Il avait beau regarder de tout les côtés, mais il n’y avait personne, comme d’habitude à part eux. Par contre, ses meilleurs amis n’avaient pas pu se contenir longtemps et étaient littéralement pliés en deux.
O : Elle est pas là, c’est ça?! Je me suis fait encore prendre?!
U (essayant tant bien que mal d’arrêter de rire) : Exactement! N’empêches tu aurais du voir ta tête, elle valait le coup d’être vu!
O (bougonnant) : Oh c’est bon hein...
J (redevenant lui aussi sérieux) : Au fait, c’est qui la ’’Furie’’ que tu évoquais Ulrich?
A (essuyant ses dernières larmes de rire) : Moi, j’ai bien ma petite idée... (malicieuse) Ce ne serait notre chère Héléna par hasard?
U : Bien joué Aelita, t’as trouvé du premier coup!
J : Je veux bien croire que c’est elle... Mais pourquoi la ’’Furie’’?
U (un sourire aux lèvres) : Il paraît qu’elle martyrise notre pauvre Odd lorsque qu’il fait des bêtises, et c’est pour ça qu’il l’appelle comme ça lorsqu’elle est en colère et souvent contre lui!
A (s’adressant à Einstein) : Tu te souviens la fois où Héléna et Odd ont dû partir en plein milieu du cours pour aller chercher la vidéo qui disculperaient Ulrich et Yumi de toutes fautes auprès de leurs parents, car ils s’étaient endormi ensemble dans la salle des répétitions?...
J : Oui, vaguement...
A : Et bien, on avait déjà eu un aperçu de la colère qu’Héléna peut avoir envers Odd cette fois-là... Une gifle magistral, ça ne te dit vraiment rien?
J (se souvenant à son tour, amusé) : Oui, c’est vrai! Je l’avais oublié celle-là...
U (se tournant vers son meilleur ami) : Dis, tu ne me l’avais pas raconté...
O (ne savant plus trop où se mettre, quelque peu humilié) : Et bien maintenant tu le sais, et m’embête pas avec ça s’il-te-plait!
U : Fais pas ton enfant Odd et arrête de bouder!
O : Je ne fais pas la tête!
U : Oui, c’est ça et moi j’ai seize de moyenne générale?! Tu es juste sur tes gardes Odd... Parce qu’on a trouvé ton point faible, et c’est Héléna! C’est la seule personne dont tu crains vraiment les représailles!!! Et moi j’en profite bien pour te réveiller quand la menace des croissants ne marche plus.... (un sourire aux lèvres)
O (d’abord gêné que la bande soit au courant de ça, mais reprenant rapidement confiance) : Oui, bah n’en faisons pas tout un fromage, hein?!

Le jeune blond changea complétement de sujet, pour ainsi échapper à la discussion qu’il n’avait pas très envie de continuer.
O : Et au fait, pourquoi est-ce que vous m’avez réveillé?
J : On était venu te chercher Ulrich et toi pour vous dire qu’on avait terminé et qu’on allait virtualiser pour de bon Yumi sur Lyoko!
O (voulant à tout prix éviter des questions de ses amis) : Alors, qu’est-ce qu’on attend?
A : On t’attendait toi Odd...
Cette remarque fit sourire les deux autres, tandis que le ventre à pattes était dépité. Décidément, ce n’était vraiment pas sa journée...

Jérémie se replaça devant le pupitre du Supercalculateur, Aelita à sa droite, pendant que les deux autres se plaçaient derrière, tout en pouvant voir l’écran. Le génie écrit encore quelques codes, puis il put enfin annoncer.
J : C’est bon! (appuyant sur enter) Continuation de la virtualisation!

Sur l’écran principal, la représentation de Yumi en 3D s’effaça doucement en partant des pieds, signe que la japonaise disparaissait peu à peu de l’entre-deux mondes, pour finalement se retrouver sur Lyoko. Ce qui se confirma par l’apparition de la fenêtre de Yumi en geisha, avec ses points de vie et ses points de pouvoir pour sa télékinésie. Tous lâchèrent un soupir de soulagement, le pire était passé, maintenant, ça allait être du gâteau...

Pendant que Yumi finissait d’apparaître en fil de fer, puis en trois 3D dans le monde, Aelita s’aperçut alors que quelque chose.
A : Et mince...
J (paniquant) : Quoi Aelita?! On a oublié quelque chose dans la procédure?!
A (voyant l’air inquiet des garçons) : Ne vous en faites pas... C’est rien, avec Jérémie on a juste oublié que Yumi allait être endormie en arrivant sur Lyoko, et comme on est virtualisé à plusieurs mètres de hauteur, bah cela risque de faire mal...
O (soufflant de soulagement) : Oh, ce n’est que ça, tu nous avais foutu le frousse Aelita.... Et ne t’en fais pas pour notre japonaise, elle est robuste! Et si vraiment ça ne va pas, et bien le docteur Ulrich Stern se fera un plaisir de la soigner quand elle reviendra sur Terre...^^

L’ancien chat virtuel affichait un grand sourire. En effet, il avait atteint son but : Ulrich s’était mis à devenir rouge tomate suite aux paroles de son colocataire.
U : Tais-toi Odd, ou tu risques de le regretter...
O (capitulant, savant que le brun pouvait bien transformer ses menaces en action) : D’accord, mais c’est bien parce que c’est toi...
U (content de la réponse de son meilleur ami, se tourna vers les Einsteins) : Au fait, sur quel territoire est-ce que vous l’avez envoyée?
A : On a préféré la virtualiser sur le cinquième territoire...
J : On savait que les quatre autres territoires étaient toujours présents à la mort de Xana, mais on n’a voulu prendre de risque s’ils avaient quand même disparu...
O : Bah regarde s’ils s’y sont toujours...
J : Je veux bien, mais cela ne nous est pas vraiment utile... (ouvrant plusieurs fenêtres à la suite) La forêt, la montagne, la banquise et le désert : oui, ils sont tous bien là...
U : Et maintenant, c’est quoi le programme Jérémie?
J : Il faut attendre que Yumi se réveille... On ne peut rien faire si elle était encore dans le sommeil. Il faudra alors qu’elle aille dans la tour du cinquième territoire où je mettrais définitivement en place le programme ’’Guérison’’ en elle-même.
U : Mais elle est dans le coma Einstein, on n’en sort pas comme ça!
J : N’oublies pas que l’on a éliminé toute trace d’infection de son corps. Son système immunitaire va se remettre à marcher correctement et elle va se réveiller. Cela risque de prendre un peu de temps, mais c’est normal...
U : Désolé, j’avais un peu oublié ce fait...

Odd rejoignit la conversation qu’il avait quitter un peu plus tôt car son chien était venu réclamer des caresses.
O : Mais alors c’est presque résolu! Yumi aura juste à passer dans la tour et ce sera finit. Néanmoins, il y a alors une chose que je ne comprend pas...
A : Laquelle?
O : Pourquoi Einstein avoir prévu plusieurs jours pour notre petite escapade?
J : En fait, je ne sais pas vraiment combien de temps va prendre le programme ’’Guérison’’ pour soigner Yumi. Cela peut prendre une heure comme une journée entière, ou même plusieurs. J’ai voulu parer à tous les cas, tout comme s’il y avait des complications. Sur le coup, je me suis dit que ce ne serait pas une mauvaise idée...
A : Et elle est bonne Jérémie, n’en doute pas...
U : Elle a raison. De plus que j’ai un mauvais pressentiment, je sens que l’on va rester plus de temps que prévu ici.
O : J’aime pas quand tu dis ça Ulrich... De plus que tes pressentiments se sont révélés souvent justes lors de nos missions sur Lyoko...
U : Et c’est bien ça qui m’inquiète... Bon, arrêtons de parler de ça. (parlant au deux Einsteins) Tout les deux allez faire un somme, vous en avez besoin!
A : Tu es sûr?! On peut encore veiller tu sais...
U: Non, allez vous reposer je vous dis, vous avez déjà assez travaillé ces dernières heures.
J : Merci Ulrich.
U : Je voudrais juste que vous me disiez comment je saurais que Yumi est réveillée.
A : Je pense qu’elle s’animera... Elle se déplacera sûrement, vous le verrez sur la carte. Sinon, tu t’apercevras que son rythme cardiaque qui est présent sur sa ’’fenêtre’’ changera’’, il redeviendra stable à environ 70 battements par minutes.
U : J’ai tout enregistré, pas de soucis, vous pouvez dormir sur vos deux oreilles...

Les deux petits génies allaient se diriger vers leurs sacs de couchage, lorsqu’Odd les prévint qu’il voulait leur parler, ainsi qu’à Ulrich.
O : Je sais que ça n’a rien à voir avec ce qui se passe en ce moment et que vous allez penser que je reviens sur le passé...
J (baillant) : Fais court Odd, s’il-te-plait...
O (hésitant et tout gêné) : Pour la discussion que nous avons eu tout à l’heure, après que vous m’ayez réveillé ; j’aimerai qu’Héléna ne sache pas que je l’appelle la Furie s’il-vous-plait, sinon je suis mort moi!

Les trois autres furent un peu surpris que leur goinfre revienne sur le sujet, mais ils comprirent bien pourquoi leur ami insistait dessus. Il n’avait aucune envie de subir les foudres de la jeune rousse!^^
A (promettant) : T’inquiètes, ton secret sera bien gardé et ma colocataire n’en sera rien...
J (à son tour, faisant la promesse) : Je n’ai bien jamais révélé l’existence de Lyoko en deux ans, alors c’est du tout cuit, j’emporterai mon secret dans ma tombe...
U (pour finir) : Et moi, la concernée n’a jamais eu vent de son surnom depuis que tu l’as inventé, alors je crois que j’arriverai à faire de même dans le futur...
O : Merci vous trois!
A (curieuse) : Dis Odd, elle te fait vraiment peur Héléna quand elle se met en colère.
O (ayant de mauvais souvenirs, tremblant) : Tu peux pas savoir comment! Elle me fout à chaque fois la frousse quand elle s’énerve!
J (commençant à partir avec Aelita vers le coin de la pièce où se trouve les sacs de couchage) : Odd le Magnifique qui craint une fille, je crois rêver!^^
O (devenu tout rouge) : Te fous pas de moi Einstein, c’est pas drôle pour moi!
J : Justement si! Pour une fois que ça l’est... pour nous!^^ (se glissant dans son sac de couchage) Allez, bonne nuit!
U : Bon somme Jérémie. On te réveillera dès qu’il y aura du changement. (regardant Odd qui commençait à bouder) Et toi, arrête de faire la tête et viens avec moi, c’est notre tour de garde cette fois...

Le samouraï s’installa sur le fauteuil du pupitre, pendant que son ami s’était alors adossé comme la base du projeteur de l’hologramme ; son chien était sur les genoux et il dormait paisiblement. Jérémie l’avait mis en marche un peu plus tôt et représentait alors l’Holosphère. Ulrich se perdit quelques secondes en le contemplant, se disant que sa bien-aimée était, à cet instant-là, en train de dormir dans le cinquième territoire...

Dix minutes passèrent, puis puis encore quinze autres, et encore vingt...
Finalement, après plus d’une heure d’attente, des signes de mouvements firent leur apparition sur Lyoko. Ulrich, qui avait lutté avec difficulté contre la fatigue et qui commençait à piquer du nez, fut soudain alors très éveillé!^^ Yumi venait enfin de se réveiller! Et il n’y avait pas d’erreur. La fenêtre de Yumi confirmait bien cela.

Le cœur du brun battait la chamade, enfin sa chère et tendre était de nouveau conscience. Cette pensée le soulagea de toute l’angoisse accumulée les heures précédentes.
U : Odd, vas prévenir Jérémie et Aelita. Yumi est éveillée!
O (bondissant sur ses jambes et venant à côté de son ami pour regarder l’écran) : C’est vrai?!
U : Aussi vrai que tu es un goinfre!^^
O : Alors il n’y a pas une minute à perdre, je vais chercher nos deux génies.

Le blond partit vers le coin opposé de la salle où se reposaient leurs deux amis, pendant que la samouraï se saisit du micro relié à l’ordinateur, pour essayer de contacter la geisha virtuelle. Il le mit à son oreille et appela plusieurs fois de suite la jeune fille, lui disant aussi qu’ils avaient dû l’envoyer plus tôt sur Lyoko, vu la situation. Mais aucune réponse ne lui parvint, Yumi n’avait pas l’air d’avoir reçu ses appels. Ce fut le petit génie qui répondit aux questions que se posait Ulrich.
J (s’approchant en s’étirant) : Elle ne te répondra pas Ulrich...
A (arrivant à la suite en se frottant les yeux) : Bien qu’elle soit sur Lyoko, elle reste quand même sourde Ulrich...
U (quelque peu déçu) : J’avais oublié, désolé...
A : Tu n’as pas à être désolé, on ne te l’avais pas dit explicitement. Tant que le programme ’’Guérison’’ n’aura pas totalement agi sur Yumi, elle restera sourde, même sur Lyoko.
J : Mais on va travaillé sur un moyen de contacter avec elle, Aelita et moi on a déjà des idées.
O : Alors, mettez-vous au boulot, car notre japonaise doit se sentir bien seule dans l’aréna...
A : On se met tout de suite au travail!

Jérémie reprit la place sur le fauteuil devant les écrans et Ulrich lui rendit au passage son micro. Et les deux cadets de la bande se remirent au travail : Jérémie avec le Supercalculateur et Aelita sur l’ordinateur portable du jeune homme.

Cependant, des problèmes arrivèrent plus vite qu’ils avaient prévu. La tâche de contacter Yumi pour la mettre au courant de ce qu’elle devait faire se releva plus ardu que ce qu’ils avaient imaginé. En effet, le problème venait de Lyoko en lui-même, il semblait qu’il ait été déstabilisé par la virtualisation de Yumi. Ce qui avait entrainé des dérèglements pour une quelconque connexion entre la monde virtuel et le monde extérieur.

Les deux génies avaient été alors septique sur ce fait au début, mais ils avaient finalement du reconnaître que l’arrivée de Yumi dans le monde virtuel avait chamboulé un équilibre. Néanmoins, cela n’annonçait rien de bon de savoir qu’une simple virtualisation pouvait avoir un tel impact sur l’ancienne résidence de Aelita...

Le temps que les deux juniors de la bande passèrent alors à travailler s’allongea alors peu à peu. Les cinq minutes prévus alors au départ devinrent bientôt dix, vingt, trente, puis quarante minutes, et ainsi de suite... Au fil du temps, sur Lyoko aussi, l’attente commençait à devenir pesante. Yumi commença à tourner en rond et ensuite dans tout les sens, comme si elle semblait attendre quelque chose ou quelqu’un.
Mais la situation devient vraiment préoccupante lorsque Yumi décida de sortir de la salle de l’aréna. Ses quatre amis se demandèrent bien ce qu’elle voulait faire, puisqu’elle n’était pas au courant de ce qu’elle devait faire, les autres n’ayant pas eu le temps de lui dire ce qu’elle aurait à faire, avant qu’elle ne tombe dans le coma. Jérémie et Aelita faisaient tout pour la contacter, mais à chaque fois, cela échouait.

Et Yumi continuait encore d’errer dans le cinquième territoire. En effet, les deux surdoués avaient aussi découvert qu’avec l’extinction puis la remise en route du Supercalculateur, il avait du y avoir une réinitialisation. Les nombreuses pièces qui formaient auparavant un labyrinthe dans le territoire (saison 1 à 3) étaient réapparues, s’ajoutant à l’ascenseur que les petits génies avaient construit (saison 4). Ce qui fait que Yumi s’était perdue dans cette enchevêtrement de pièces.

J (se massant le crâne) : Mais où est le problème, dis-le moi Aelita!
A : Ne t’énerve pas Jérémie. Moi aussi je n’ai pas la solution au problème!
J : Désolé, je me suis emporté...
O : Moi, ce que je me demande surtout, c’est qu’est-ce que fait Yumi? Elle cherche à faire quoi au juste?
U : C’est vrai que ça n’a aucun sens! Pourquoi est-ce qu’elle marche depuis tout à l’heure?
O : Bah, après avoir tourné en rond puis dans tous les sens dans l’aréna, elle en avait peut-être marre et est aller se promener...
U : Arrêtes Odd, on est sérieux... (ayant comme un flash) Attends, tu as bien dit marcher dans tous les sens?...
O : Oui, pourquoi tu me demandes ça?
U (se rapprochant vivement des écrans du Supercalculateur) : Yumi n’est pas du genre à faire ça, quand elle s’ennuie, elle marche de long en large ou en rond, mais pas autrement... Jérémie, est-ce qu’il te serait possible de revoir les déplacements de Yumi dans l’aréna?
J : Oui, je dois pouvoir faire ça...
U : Et c’est bien une vue plongeante sur l’aréna, comme si on regardait vers le bas et que l’on était au niveau de la voute?
J : Oui, mais je ne vois pas ce que tu veux voir...
A : Mais où veux-tu en venir?
U : Je ne suis pas sûr de ce que j’avance... *Mais si Yumi a fait ce que je pense, alors c’est la fille la plus imaginative que je connaisse!*

Au bout de quelques secondes, Jérémie avait déjà trouvé leur affaire et était prêt à montrer les déplacements précédents de Yumi. Ulrich l’avait prévenu de les passer au ralenti. Les autres ne comprenaient rien, mais faisaient confiance au samouraï qui semblait savoir ce qu’il faisait et qui espérait avoir raison sur son idée.

Les déplacements commencèrent, Ulrich observaient bien et les autres plissaient les yeux pour savoir ce que le brun essayait de voir. Après quelque instants, il sembla trouver son bonheur.
U : Stop!
Jérémie sursauta sur le coup et arrêta en catimini la ’’vidéo’’.
J : Quoi, qu’est-ce qu’il y a?
U (pour toute réponse) : J’adore Yumi et ses idées brillantes! Jérémie, est-ce que tu aurais du papier et un crayon?
A : Tiens, voilà.
U : Remets en route Einstein, je compris ce que fait Yumi!

Le petit intello redémarra, pendant que les deux autres se pressèrent derrière lui, pour savoir ce qu’il marquait, en regardant pas dessus ses épaules. Il écrivait une lettre par une lettre, formant peu à peu des mots. Voyant l’air intrigué de ses trois amis, il leur révéla ce qu’il avait trouvé.
U (tout en continuant à noter) : Vous voulez savoir ce que j’ai trouvé ? Regardez bien les déplacements de Yumi. Elle écrit des lettres en se déplaçant, c’est aussi simple que ça. Elle s’est arrangé pour faire des lettres assez grandes pour qu’on les distingue bien et le tour est joué!
J (trop content pour y croire réellement) : C’est vrai, c’est ça?
A : En tout cas, ça donne quelque chose...
O (lisant ce qu’Ulrich avait déjà écrit) : YA QQN ESKE VS MENTENDER SVP GIVE ME A SIGN, ça veut dire quoi tout ça?
A : Aucune idée...
U : Jérémie, arrêtes, que je vous explique. (Jérémie suivit son conseil) Oui Yumi essaye bien de correspondre avec nous et elle n’a trouvé que cette manière. Pour ce qui est de la compréhension, là je peux peut-être vous aider... Je suis sûr que Yumi abrège son écriture comme lorsqu’elle prend des notes dans ses cours magistraux. Ça lui prendrait trop de temps à écrire les mots en entier!
O : Depuis quand tu sais comment Yumi prend ses cours toi?!
A : Là n’est pas la question, elle nous dit quoi?
U : Il y a quelqu’un? Est-ce que vous m’entendez? S’il-vous-plait, et je crois que la traduction du reste c’est : Donnez moi un signe.
J : On voudrais bien mais on a des problèmes à chaque fois!
U : Avance jusqu’au trois dernières minutes où elle était dans l’aréna, elle nous a peut-être donné son but...

Le blond suivit ce que disait son amie et avança jusqu’au moment voulu. En effet, le samouraï avait remarqué que la japonaise était longtemps restée immobile, avant que marcher une dernière fois dans tout les sens et de quitter l’aréna.
U (traduisant au fur et à mesure) : JE... SUIS... DESOLE... A...D...I...E...U...
A : Comment ça Adieu?!
U (jetant un coup d’œil sur un écran secondaire qui indiquait où se trouvait Yumi) : Et mince!!!

Ulrich, palissant à vue d’œil, s’écarta alors rapidement de ses amis et partit en courant vers la trappe qui menait à la salle des scanners. Il déplaça à toute vitesse la plaque de métal et descend l’escalier mural. Ses trois amis ne comprenaient rien à la situation.
O : Mais qu’est-ce que tu fais?!
U (sautant à terre) : Virtualises-moi Einstein, vite!
A : Mais expliques-nous Ulrich, tu pars comme ça sans rien dire!
J : Qu’est-ce qu’on ignore?!
U : S’il-te-plait, on a pas le temps!!!
J : Dis-nous ce qu’il y a?
U (s’énervant) : Tu veux que je te le dise ? Si Yumi nous a envoyé ’’Adieu’’, c’est pas par hasard, elle veut se suicider Jérémie! Elle cherche le chemin vers la Voute Céleste, pour se jeter dans le vide numérique! Voilà, tu sais tout maintenant!

Jérémie resta interdit devant la réponse du brun, quand à l’ancienne gardienne de Lyoko, elle pâlit à rapidement.
A : Mais pourquoi?
U : Yumi n’a jamais supporté la solitude! Depuis qu’elle s’est retrouvé sur Lyoko, elle n’a eu aucune nouvelle de nous, ni du monde extérieur. Tu te souviens de tout ce qu’elle avait imaginé et pourquoi elle ne voulait pas que l’on rallume le Supercalculateur? Elle croyait que cela pourrait permettre la naissance d’un nouveau virus informatique maléfique... Maintenant, fait le lien : si elle n’a pas eu de nouvelles de notre part, elle a peut-être imaginé que toutes ses angoisses se sont réalisées et qu’il n’existe plus personne dans le monde extérieur...
Ulrich fit une pause avant de reprendre.
U : Alors, elle s’en veut à mort car elle pense que tout cela serait sa faute. Donc pour elle, la seule manière de ne pas se sentir coupable c’est de...
A (finissant, effarée, la phrases de son ami) : ...Mourir!
U (se plaçant dans un scanner: C’est pour cela que tu dois m’envoyer sur Lyoko, je suis le seul qui est assez rapide pour empêcher cela. De plus que je suis le seul qui puisse réussir à résonner Yumi! Elle n’est plus très loin de l’accès à l’ascenseur et si elle y est on est foutu. Virtualise-moi!
J (la voix tremblante) : Je ne peux pas Ulrich...
U, O & A (à l’unisson) : Quoi?!?
J : Vous ne le saviez pas avec Odd, mais avec Aelita, on a eu déjà du mal à virtualiser Yumi sur Lyoko! Et vois l’impact que ça a eu sur le monde virtuel!
U (frappant de colère la paroi du sarcophage doré) : Je m’en moque, essaye quand même!
J: Mais c’est de la folie, et je ne peux pas faire de test avant. Ce serait te lancer vers l’inconnu! Et si ça rate, on te perd toi et aussi Yumi parce que tu ne l’auras pas sauvé!
U : Tu préfère qu’une personne meure au lieu de deux?
J (choqué) : Je n’ai jamais dit cela!
U : Et bien tu le pensais trop fort! Et s’il y avait un choix à faire, alors choisis-moi, je prend volontiers la place de Yumi! Je ne veux pas qu’elle meure tu comprends! JE L’AIME Jérémie, JE L’AIME! (laissant couler quelques larmes) Et je ne sais pas si je survivrais en sachant que j’aurais pu sauver Yumi et que je ne l’ai pas fait...

Ses trois amis restèrent silencieux devant les derniers mots du samouraï, mais n’en pensait pas moins, mais surtout une chose : Ulrich est fou amoureux de Yumi, et est prêt à aller jusqu’à la mort pour elle.
J : Je veux bien tout faire pour t’envoyer sur Lyoko... Mais sache qu’on est sûr de rien et que tu te jette dans la gueule du loup!
U : Cela n’a aucune importance! Mais fais vite, Yumi ne doit vraiment plus être très loin de la salle où passe l’ascenseur...
O : Elle n’est pas loin du tout, t’as raison...
A : Tais-toi Odd, tu vas plus l’inquiéter! Ulrich, avant que tu ne ’’plonges’’, je te rappelle que tu n’auras pas non plus de possibilité de communiquer avec nous. Pour ce qui est de te diriger dans le labyrinthe de salle, t’auras pas le temps de chercher, alors écoutes-moi bien, je te donne la route jusqu’à la Voute Céleste...

La jeune fille lui donna les directions qu’ils auraient à suivre. Puis quelques dernières recommandations.
A : Normalement, il ne devrais pas y avoir de clé à activer... Bon, maintenant, je te dis juste une chose : Bonne chance...
O & J : Bonne chance vieux...
U : Merci les amis! (juste avant que les portes ne se referment) Et je vous fais le serment de vous garder Yumi en vie...

Les portes du scanner se refermèrent sur le brun. Son destin était maintenant scellé, il ne pouvait plus faire marche arrière.
J (dans le laboratoire, espérant de tout son cœur la réussite) : Transfert...
Un souffle chaud venant du sol commença à faire son apparition, faisant dressé les cheveux d’Ulrich sur sa tête. Ulrich connaissait bien cette sensation. Cela était pareil à chaque virtualisation. Cependant, après tant de mois d’arrêt, cela était étrange et presque redevenu inconnu pour lui...
J (ses doigts tremblants en touchant les touches sur le clavier.) : Scanner...
Le corps d’Ulrich se mit à flotter dans le tube doré. Ulrich était toujours habitué à ce fait et n’eut pas de mal à se souvenir de toute les fois où il avait expérimenté cela en allant à chaque fois sur Lyoko. Cependant, ce jour-là, ce n’était pas pareil. C’était peut-être la dernière impression qu’il aurait dans sa vie, mais essaya de ne pas penser à ça. Il devait se concentrer sur la mission qu’il s’était fixé et uniquement sur elle : ne pas faire que Yumi meurt...
J ( appuyant sur le touche ’’entrée’’) : Virtualisation...





------------------------------




Chapitre 45: A une seconde près...
Le corps d’Ulrich se dématérialisa dans le sarcophage doré grâce à la lumière éblouissante... pour réapparaitre quelques secondes plus tard dans l’aréna. Cela avait marché : la virtualisation avait réussie! Cependant, il avait comme une étrange impression, c’était comme s’il venait pour la première fois sur Lyoko et qu’il devait réapprendre à vivre là. Ulrich se dit que c’était sûrement dû à la longue interruption entre sa dernière virtualisation et celle-ci, et il n’y pensa plus.

Dès qu’il atterrit sur le sol de l’aréna, il se mit en route, savant très bien qu’il n’avait pas beaucoup de temps devant lui. Il décida de ne pas utiliser le Supersprint, bien qu’il se devait d’être rapide. Mais sa faculté risquait surtout de le faire aller trop vite et de lui faire perdre l’itinéraire que son amie aux cheveux roses lui avait donné. Et cette fois, il n’avait pas l’appui de quelqu’un dans le monde réel pour le guider.

Ulrich suivit toutes les directions qu’on lui avait indiquées. Heureusement que Yumi lui avait donné une méthode de mémorisation pour ce genre de chose, sinon il ne s’en serait jamais sorti... Yumi, il allait enfin la revoir, en chair et en os, bon, plutôt en particules numériques...^^ Mis cela ne faisait rien au samouraï, tant qu’il se retrouvait face à face avec l’élue de son cœur, rien ne pouvait gâcher son bonheur...

Il s’était tellement perdu dans ses pensées que lorsqu’il en sortit, il était à la dernière intersection qu’il devait prendre, mais était complétement perdu et ne savait plus quelle sortit prendre. Ulrich se maudit d’avoir rêvasser, même si c’était de Yumi, car cela lui posait alors problème. Soudain, quelque chose vint l’aider. Une chose ou plutôt un bruit : le son que fait l’ascenseur qu’avaient créé les deux génies. Ulrich suivit le bruit et prit la sortie qui se trouvait à sa gauche. Gagné, c’était celle qu’il devait prendre. Il se plaça sur le plateau de l’ascenseur et l’ascenseur se déplaça tout de suite.

Ulrich comprit que si l’élévateur avait fait du bruit, c’était qu’il était revenu à sa position d’origine et dont qu’il avait transporté quelqu’un d’autre avant lui, et cette personne ne pouvait être que Yumi... Il croisa les doigts en espérant qu’il n’arriverait pas trop tard à la Voute Céleste...

Le chemin jusqu’à l’accès à l’extérieur de la sphère qu’est Carthage ne fut pas long. Ulrich se prépara à toutes les possibilités pendant que la porte venant à la Voute Céleste s’ouvrait. Ce qui apparut sous les yeux du jeune brun fut à la fois réconfortant et inquiétant : Yumi était toujours là, mais au bord sur tu territoire, un peu trop proche selon Ulrich... Le samouraï n’avait pas tord, il n’eut pas le temps de dire quelque chose que Yumi... plongeait dans le vide!
Ulrich (utilisant son Supersprint) : Non Yumi!!!

Il parcourut le peu de distance qui le séparait de son chère et tendre en un rien de temps... et rattrapa de justesse le poignet de la japonaise. Néanmoins, la situation n’était pas très ’’confortable’’ : Ulrich était allongé sur le sol du bout du territoire, retenant d’un seul bras tout le poids de Yumi. Le jeune homme s’aperçut bien vite que son amie ne ferait rien pour débloquer cette situation. Elle avait fermé les yeux et semblait tétanisée. Elle ne pourrait lui être d’aucune aide.

Cependant, la fragilité ainsi visible de Yumi fit reprendre courage et force au samouraï, et il réussit, après beaucoup d’efforts et de temps à remonter la geisha virtuelle sur le bout de territoire... Il s’écarta alors du bord, emmenant avec lui celle qui savait si bien faire battre son cœur. Le jeune samouraï se sentait exténuée et essoufflé, ce qu’il trouva étrange ; car normalement, sur Lyoko, on ne peut pas ressentir de douleur ou avoir une quelconque sensation ayant un lien avec le corps.

Pendant ce temps-là, la nippone n’avait toujours pas ouvert les yeux. Depuis qu’elle avait tenté de sauter et même lorsqu’Ulrich lui avait saisit le poignet et l’avait remontée, elle était resté crispée et avait préféré garder les yeux clos, à cause de sa peur de disparaître à jamais et de mourir. Mais lorsqu’elle se rendit compte qu’elle ne tombait pas et qu’elle sentait un sol en dessous d’elle, elle ouvrit peu à peu ses yeux bridés pixelisés pour voir où elle se trouvait. Elle s’étonna d’être encore sur le bord du cinquième territoire.
Ne comprenant pas vraiment ce qui s’était passé, Yumi regarda alors aux alentours.... et fut surprise de trouver non loin d’elle Ulrich, qui semblait reprendre des forces et surtout son souffle. Il était accroupi au sol et avait mis ses mains à terre pour mieux pouvoir respirer. La japonaise comprit alors tout : c’était Ulrich qui l’avait sauvée en le rattrapant et la remontant sur le bord du territoire!

Celui-ci, après avoir récupéré, se rendit compte que la geisha virtuelle le regardait. Et il lui offrit un doux sourire pour confirmer sa supposition. Oui, c’était bien lui, ce n’était pas une illusion. Toutes ses angoisses, ses frayeurs, son pessimisme, les cauchemars qu’elle avaient eu depuis qu’elle s’était réveillée sur Lyoko, s’évaporèrent alors d’un seul coup. Tout allait bien si Ulrich était là, auprès d’elle...

Sous le coup de l’émotion, Yumi fit quelque chose d’incroyable, ou plutôt de peu courant chez elle : elle se jeta dans les bras de l’élu de son cœur! Le fait d’être restée seule sur Lyoko pendant un certain temps (elle n’était pas arrivée à estimer le temps qu’elle avait passé toute seule dans le monde virtuel) l’avait rendu encore plus fragile, et le simple fait de savoir qu’elle était contre Ulrich lui donnait une sorte de ’’protection’’, car la sienne était brisée depuis qu’elle s’était rendu compte qu’elle était seule dans le monde virtuel.

Lorsque Yumi fit ça, Ulrich resta quelque peu... paralysé^^ sur l’instant. Il ne s’était pas attendu à ça, c’était la première fois que son amie se montrait aussi vulnérable et aussi proche de lui.(Note de l’auteur : Je dirais même qu’il n’y a pas plus proche de cela...^^) Mais il comprit aussi bien vite que Yumi avait fait ça parce qu’elle avait besoin de réconfort. Bien que l’on ne puisse pas pleurer sur Lyoko, il sentit que la japonaise était en train de trembler, comme si elle sanglotait. Au début, il n’osa rien faire, redoutant une quelconque réaction de la part de son amie, mais prenant sur lui-même, il finit par mettre sa main sur le dos de celle-ci et la resserrer encore plus contre lui. (Note de l’auteur : Odd serait là, des petites remarques par rapport à ce qui se passait fuseraient.^^)

Yumi ne dit rien, mais sentit bien qu’Ulrich l’étreignait encore, ce qui ne la gênait pas pour le moins du monde... La jeune gymnaste virtuelle affectionnait particulièrement ses courts mais rares instants aux côtés de celui qui lui savait si bien faire battre la chamade à son cœur. Elle n’opposa alors pas de résistance au jeune homme... et en profita pour se caler encore mieux contre le torse d’Ulrich : le plus belle endroit qui soit pour elle...^^

Ulrich regarda son ’’amie’’ et la laissa faire. Premièrement, car il risquait de la mettre en colère, et deuxièmement... car lui aussi profitait pleinement de la situation. Alors il se contenta de continuer son étreinte et regarder d’un air amoureux la jeune fille qui se trouvait dans le creux de ses bras.
Quand Yumi avait l’air de s’être calmée et ne tremblait plus, elle se détacha, à contre-cœur (^^) d’Ulrich et lui adressa ces quelques mots qui emplirent le cœur du jeune homme d’un bonheur simple mais de la plus grande pureté.
Y : Je suis contente que tu sois là Ulrich... J’aurais pu faire le plus grosse erreur de ma vie...
U (lui adressant un doux sourire) : Moi aussi je suis heureux de te voir, j’ai cru que je n’arriverais jamais à temps...

La geisha virtuelle perdit peu à peu son sourire et pâlit aussi au fur et à mesure qu’Ulrich continuait de parler. Quelque chose venait de la replonger instantanément dans sa triste réalité.
U : …On s’est tous inquiétez lorsque l’on a vu que tu étais sorti de l’aréna...
Y : Ulrich, je...
U (ne s’étant pas aperçu que Yumi lui avait parlé) : Et quand j’ai compris ce que tu voulais faire, on a complétement paniqué, puis...
Y (utilisant la manière radicale car la méthode douce ne marchant pas) : Mais tais-toi à la fin... (lui mettant sa main sur la bouche du brun pour le faire taire)

Le samouraï resta figé par le geste de son amie. Elle n’était pas du genre à être si directe. Yumi dut voir que cela le gênait, puis quand elle se rendit vraiment compte de ce qu’elle faisait, elle enleva précipitamment sa main de devant les lèvres d’Ulrich, complétement gênée... Si elle n’avait pas été sur Lyoko, elle était sure qu’elle serait devenue rouge pivoine.
Y (confuse) : Désolé, mais tu continuais de parler alors j’ai fait la première chose qui m’est venue à l’esprit... Et si j’ai fait cela, c’est aussi parce que cela ne te sert à rien de me parler... Je suis toujours sourde, et ici je n’arrive pas à lire sur tes lèvres.

Ulrich fut quelque peu déçu d’apprendre cela, cela les gênait vraiment pour communiquer entre eux. Néanmoins, pour ne pas inquiéter Yumi, il cacha son ressenti et hocha la tête pour lui faire comprendre qu’il avait compris.
Y (continuant de lui expliquer) : Toi tu m’entends, mais moi, je ne vois pas comment on pourrait faire pour que je comprenne ce que tu veux me dire?

Ulrich, après quelques secondes de réflexion, trouva l’idée qui allait les sortir de cette situation... Il lui fit signe de se rapprocher puis commença a écrire des mots. Yumi comprit tout de suite où il voulait en venir et lui dit que ce sera parfait, puis lui demanda de lui raconter tout ce qui s’était passé et surtout pourquoi elle s’était retrouvée plus tôt que prévue sur Lyoko...

Elle écouta toute l’histoire et ne l’interrompit pas, par politesse. Elle fut tétanisée de savoir qu’elle était finalement tombée dans un coma profond et que c’est pour cela qu’ils avaient dû anticipé sa virtualisation. Cependant, elle remercia le jeune samouraï pour s’est rendu compte que quelque chose n’allait pas. Il fut plus mal à l’aise que content suite à ce remerciement...^^ Après cela, pour évaluer le temps qui s’était écoulé depuis leur ’’fuite’’ de Kadic, elle lui demanda l’heure.
U (écrit par terre ce qu’il disait) : Il doit être Mardi, dans les environs de une heure et quart du matin. Jérémie t’a virtualisée et bloquée entre les deux mondes à peut-prêt deux heures avant moi...
Y : On est déjà parti depuis tout ce temps?! Je sais que sur Lyoko le temps paraît long, mais là, je croyais, au minimum, que l’on était toujours Lundi...
U (écrivant) : Tu as ’’dormi’’ la majorité du temps, alors c’est normal...
Y : Oui, c’est vrai que je n’ai pas eu la même notion du temps avec ce qui s’est passé... Au fait, tu sais ce que je dois faire maintenant que je suis sur Lyoko?
U (nota à terre) : Tu n’avais pas eu le temps d’être mise au courant. Mais les Einsteins nous ont expliqué que dès que tu serais réveillé, tu devrais alors aller dans la tour du cinquième territoire où il mettrais le programme ’’Guérison’’ en marche...
Y (se mettant debout rapidement) : Alors on peut y...

La geisha n’eut pas le temps ne finit sa phrase qu’elle fut pris d’un vertige. Ulrich, en chevalier servant^^, la rattrapa avant qu’elle ne touche le sol.
U (inquiet) : Ça va Yumi?!
Y (reprenant un peu ses esprits, n’arriva pas à lire sur les lèvres d’Ulrich, mais comprit néanmoins à son attitude qu’est-ce qu’il lui demandait) : Oui, ça peut aller... Qu’est-ce qui s’est passé?
U (écrivant des mots devant lui) : T’as dû faire un petit malaise...
Y (lui répondant) : C’est pas normal, cela ne devrait pas arriver sur Lyoko...
U (traçant en l’air sa réponse) : Jérémie nous a dit que ta virtualisation avait modifié un équilibre qui s’était construit dans Lyoko, c’est peut-être lié...
Y : Et c’est grave ?
U : Je ne pense pas, sinon Jérémie aurait été plus paniqué...
Y (se remettant debout à l’aide du samouraï) : Alors cela n’est pas très important... On y va à cette tour...
U (faisant un geste qui indiquait qu’elle passait devant) : Après vous mademoiselle...
Y (commençant à se mettre en route) : Arrête de faire l’idiot, tu vas devenir comme Odd!
U : Alors j’arrête tout de suite, j’ai aucune envie de lui ressembler!

Yumi ria sur l’instant : vraiment Ulrich la faisait bien rire. Elle s’aperçut qu’à cause de tout ce qui s’était passé les derniers jours, c’était la première fois depuis longtemps qu’elle rigolait, et cela lui faisait du bien.

Quand les deux amoureux prirent l’ascenseur et se retrouvèrent dans la salle juste après, les premières questions vinrent à se poser. Par où devaient-ils aller? Tout les deux n’en avaient aucune idée et ils s’en retrouvaient bien embêté. Ils décidèrent alors de prendre le chemin par lequel ni lui ni elle n’était arrivé plus tôt et ainsi aller à l’aveuglette dans le labyrinthe. Ils savaient très bien qu’ils avaient de grands risques de se perdre sans l’aide de Jérémie, mais ils n’avaient pas vraiment le choix. Ils prirent donc la sortie qu’ils avaient décidé et continuèrent leur route.

Ils passèrent pas plusieurs salles, Ulrich faisant des marques au passage pour qu’ils sachent s’ils ne tournaient pas en rond et ne revenaient pas sur leur pas. A un moment cependant la tâche devint un peu plus compliquée...
U : Oulala! Là, ça se corse vraiment!
Y : Oh non, pas encore...

Dans la salle qui s’étendait devant eux, de nombreux rayons lasers étaient présents et la parcouraient en long, en large et en travers. De quoi rendre difficile le chemin vers la salle suivante. Ulrich attira l’attention de son ’’amie’’ pour qu’elle lise les mots qu’ils étaient en train décrire pour elle.
U : Tu as déjà eu affaire à cette pièce auparavant?!
Y : Oui, c’était il y a très longtemps... C’était peu après la découverte du cinquième territoire. (cf : Exploration) Mais ce qui m’intrigue, c’est comment peut-il peut y encore avoir des rayons? A l’époque, c’était Xana qui les avait mis pour me mettre des bâtons dans les roues...
U (continuant d’écrire) : Je ne sais pas moi non plus... Et tu as fais comment pour passer cette fois-là?
Y : Avec un petit enchaînement de gymnastique, c’était passé tout seul...
U : On ferait mieux de faire demi-tour...
Y (étonnée) : Pourquoi?!
U : Tu arriverais à le refaire, j’en suis sûr, mais pour moi, je n’ai pas ton agilité et ça risque d’être difficile!
Y : Tu te rends compte de ce que tu viens de dire?! C’est la première fois que tu renonce contre un obstacle!
U (ne voulant pas trop paraître lâche aux yeux de sa belle) : Bon, on va essayer alors...
Y : Je vais y aller la première, regarde où je passe comme ça tu sauras où tu pourrais passer plus facilement...

Le samouraï leva son pouce, signe qu’il avait compris ce qu’elle voulait dire. Yumi se mit face aux rayons, prit une grande inspiration pour se donner du courage et se mit en position de début d’enchaînement de gymnastique.

Cependant, au beau milieu des innombrables rayons lasers, Yumi défaillit un instant en voulant se mettre en équilibre sur les mains et tomba, se brûlant à plusieurs reprises dans sa chute.
Y : Aïe!!!
U (voyant le chute mais ne pouvant rien faire) : Yumi!!!
Y (s’apercevant qu’Ulrich voulait venir jusqu’à elle) : Non, reste où tu es! Je n’ai pas envie que tu ais aussi affaire à ses rayons...
U (écrit en l’air pour faire passer un message à Yumi) : Ça va au moins?
Y : Ça pourrait aller mieux, mais je n’ai pas vraiment le choix... (se massant une épaule qui avait frôlé un rayon) Les rayons m’ont complétement brûlé, ça fait mal...
U (ayant attirer l’attention de la japonaise, écrivit) : Comment ça tu ressens la douleur? Normalement, tu reçois sur le coup et tu as mal sur le coup quand tu es sur Lyoko, non?!
Y : On le sais tout les deux bien. Mais je ne mens pas, au lieu d’avoir un picotement comme d’habitude, c’est comme si je m’étais réellement brûlé avec quelque chose, c’est très étrange...
U : On en reparlera plus tard, dès que l’on arrive à communiquer avec les Einsteins.
Y : D’accord... Euh Ulrich?
U : Oui?
Y : Est-ce que tu pourrais me trouver un chemin vers l’autre côté? Après ce qui s’est passé, je ne voudrais pas encore me faire charcuter par les lasers, (aplatit à terre) et d’où je suis, je n’ai pas vraiment une vue d’ensemble... Je ne veux pas tenter de reprendre un enchaînement de gymnastique en partant à l’aveuglette!
U : Pas de soucis! (évaluant où pouvait aller Yumi) Je crois que je t’ai peut-être frayer un chemin entre les lasers.

Le brun lui expliqua son idée et sa bien-aimée la mit en œuvre. Pour ne pas trop faire courir de risque à Yumi, Ulrich avait misé sur le terre à terre et n’avait pas fait faire à son amie des figures gymniques au dessus du sol, la plupart du temps, la japonaise devait ramper sur le sol bleuté du cinquième territoire. Bien sûr, ce n’était pas très élégant et Ulrich était confus que faire ’’subir’’ cela à la geisha virtuelle, mais le but passe avant les moyens et les techniques utilisés.

Au bout de quelques efforts, la jeune fille parvint à la fin de la barrière de rayons lasers. Elle se releva avec quelques difficultés... Vraiment, cette petite ’’balade de santé’’ n’était pas de tout repos et était plutôt sportive. Elle se retourna vers les rayons rouges flamboyants et fit signe au samouraï que tout allait bien et qu’il pouvait y aller à son tour. Ulrich examina une fois de plus en détail où se trouvaient exactement les rayons, puis quand il fut assez sûr de lui, il entra lui aussi dans l’espace des rayons lasers.

Il prit tout son temps, faisant attention au moindre de ses gestes, pour regarder s’il ne risquait pas de se faire brûler à son tour. Néanmoins, un court instant, son regard se porta sur la japonaise qui l’encourageait avec un tel espoir dans ses prunelles que cela le déconcentra^^... et il finit cependant par se faire brûler par un laser, lui aussi, au niveau de la jambe. Ulrich ne voulant pas hurler pour ne pas faire peur à Yumi, lâcha cependant un petit cri de douleur.
U (se tenant la jambe) : Et mince...
Y (ayant vu toute la scène) : Ça va, pas trop mal?

Ulrich, ne pouvant pas répondre en traçant des lettres en l’air, à cause de l’étroitesse de l’espace entre les rayons couleur sang, lui adressa juste un petit sourire forcée pour ne pas l’inquiéter.. Et puis, il se remit à progresser. Il réussit à terminer sans autre problème le ’’parcours’’ et arriva donc aux côtés de Yumi, complétement épuisé. Il se remit debout après qu’il eut quelque peu récupérer son souffle, et Ulrich lui fit signe que tout allait bien et qu’ils pouvaient continuer.

Ils traversèrent encore de nombreuses salles, sans savoir combien de temps il s’écoulait dans le monde réel, jusqu’à ce qu’Ulrich entende des grésillements, comme un micro qui aurait un problème.
? (d’un ton lassé) : Mais, puisque je te dis que ça ne marche pas, encore une fois!
La jeune homme crut rêver en entendant ces quelques mots, mais non, cela continuait...
? : On aurait dû choisir ma solution!
? : On en a déjà essayé beaucoup des tiennes, si tu ne te souviens pas!
? : Mais vous allez vous arrêtez un jour de vous disputer tout les deux?!
Ulrich n’hallucinait pas, ils entendaient bien ses amis discuter, ou plutôt se disputer. Il fit arrêter Yumi et lui fit signe de se taire.
U (levant la tête en l’air) : Odd? Aelita? Jérémie? Est-ce que vous m’entendez?!

Du côté du laboratoire, Aelita fit taire les deux garçons car il lui avait semblé entendre une sorte de murmure. Elle se rendit alors compte que celui-ci venait en fait du pupitre du Supercalculateur.
A : Aelita, tu nous entends?
U : Oui, on t’entend. Mais ne crie pas comme ça, tu vas d’exploser les tympans et vous n’aurez pas une, mais deux personnes à qui il faudra rendre l’ouï!^^
A (contente de la petite blague d’Ulrich qui signifiait qui aille bien, et pleurant) : Je suis super contente de t’entendre!
J : Désolé Ulrich, on a eu un problème avec le micro, c’est pour ça que tu as cru que l’on criait...
O : Et Yumi, ça va?! A ce que je vois, elle est juste à côté de toi, tu as donc eu le temps de la retenir avant qu’elle n’arrive à la Voute Céleste?
U (se souvenant de ce qui s’était passé, gêné) : On peut dire ça... Sinon, oui, Yumi ça peut aller (sentant que celle-ci lui tapotait l’épaule pour savoir ce qui se passait) Attendez deux minutes, je dois parler avec elle!

Il lui expliqua la situation rapidement en écrivant des mots au mur qu’il y avait juste à côté d’eux. La japonaise fut contente de savoir d’Ulrich avait repris contact avec les autres, ne plus se savoir coupé du monde la soulageait un peu. Puis Ulrich reprit la conversation avec les trois autres.
O : Dis donc, vous en avez pris du temps?! Vous vous êtes fait un très long dialogue ou quoi?
U : Tu sais, si tu avais quelqu’un de sourd en face de toi, pour lui faire comprendre la situation, alors tu ne saurais que ce n’est pas si simple!
J : Comment est-ce que tu arrives à discuter avec elle?
U : Je fais des mines, ou j’écris des mots en l’air ou part terre, je fais comme je peux suivant l’instant...
O : T’as modifié un peu la technique de Yumi... Pas mal!

Aelita prit alors quelques instants la place de Einstein devant les écrans du Supercalculateur, sans demander la permission au principal concerné.
J : Eh?! Ne te gênes pas Aelita!
A (lui lançant un regard en colère) : A ce que je sache, j’ai tout autant le droit d’utiliser cet ordinateur que toi! Et puisque c’est moi qui ai trouvé le moyen de contacter Ulrich et Yumi et que tu ne croyais pas en moi, alors continue de me faire la tête, mais moi, j’avance dans le travail!

La jeune fille aux cheveux roses laissa alors en plan le petit génie (qui était complétement abasourdi par les dernières paroles d’Aelita), puis commença à pianoter rapidement sur le clavier après avoir brancher l’ordinateur portable au pupitre.
A : J’avais préparé à l’avance quelque chose qui va te paraître bien utile Ulrich... Je vous l’envoie tout de suite! (et elle appuya sur enter)

Sur Lyoko, Ulrich et Yumi avaient vu, sous leurs yeux, apparaître soudainement une interface. La jeune japonaise, qui n’avait pas été prévenu de l’arrivée de quelque chose, avait eu la peur de sa vie et avait lâché un cri de surprise en se cachant derrière Ulrich. Alertés par le cri de leur aînée, les trois au laboratoire se jetèrent sur le micro pour savoir qu’est-ce qui se passait.
U (riant encore de la réaction de Yumi) : Ne vous en faites pas... Aelita, tu viens juste de faire une frousse mémorable à Yumi! (faisant signe à celle-ci pour qui dire que tout allait bien et qu’elle ne devait pas avoir peur) Allez, viens!

Les deux amoureux se rapprochèrent alors de l’interface pour l’examiner de plus prêt.
U : Et à quoi il va pouvoir nous aider?!
A (malicieuse) : Regardes l’écran!
Le samouraï examina l’écran pour découvrir au finalement que les dernières paroles qu’ils avaient échangeaient étaient affichés à l’écran.
A (expliquant) : J’ai repris le programme qu’avait créé Jérémie et je l’ai implanté dans une interface. Il suffit que l’un de nous, sur Lyoko ou au laboratoire, dise quelque chose et cela s’affichera sur l’écran. Je me suis aussi arrangé pour qu’il y ait la reconnaissance vocal, comme ça Yumi pourra voir qui est-ce qui parle lorsque l’un de nous trois qui sommes dans le monde réel dira quelque chose. On pourra aussi s’en servir pour se voir, mais je n’ai pas encore peaufiné cette partie du programme!
Y : Ça ne fait rien Aelita, c’est du bon travail! Et ça épuisera moins Ulrich de m’écrire tout ce qu’il voulait me dire...
U (troublé de savoir que la geisha s’inquiétait de son état de santé) : Mais cela ne faisait rien, si j’avais trouvé une autre manière, je l’aurais prise...
Y : Tais-toi, je sais reconnaître quand quelqu’un est à bout de force... (lui offrant un doux sourire)

Einstein revient à ce moment-là dans la discussion, après avoir digérer le petite pique que lui avait lancée Aelita.
J : En parlant d’épuisement, qu’est-ce que vous avez fait tout les deux? Vous avez perdu une bonne partie de vos points de vie!
Y : Je crois qu’on s’en bien rendu compte Einstein. On a croisé la route de rayons lasers dans une salle et on a ’’dégusté’’ tout les deux, si on peux dire... Jérémie, par contre, ce qui était étrange, c’est que l’on a ressenti la chaleur de la brûlure des lasers, mais ça nous paraissait anormal, qu’est-ce que tu en penses toi?
J : C’est vrai qu’auparavant, vous aviez juste mal sur le coup et cela vous faisait comme des picotements d’électricité... (se tenant le menton) Étrange...
A (désignant une fenêtre sur un écran secondaire) : Mais qu’est-ce qu’il vous arrive? Vous êtes attaqués par quelque chose ou quoi?
U (regardant tout autour de lui et de Yumi) : Bah non pourquoi ?
O : Vous venez tout les deux de perdre deux points de vie. Qu’est-ce qu’il a bien pu se passer?
Y : Aucune idée...
J : On verra ça plus tard (se replaçant devant le pupitre). Heureusement que vous avez avancé vers la tour du cinquième territoire, cela va me faciliter la tâche. Je vais maintenant finir de vous guider jusqu’à elle.
U : On te fait confiance, donne les directions que l’on doit suivre.

Le petit surdoué continua de leur expliquer par où ils devaient aller, pendant que Madame Einstein débrancha l’ordinateur portable du pupitre et repartit dans son coin, visiblement encore fâchée contre Jérémie. Le goinfre regarda la scène impuissant, vraiment ils ne comprenaient plus ses amis. Une querelle partie de rien, encore une...

Les deux amoureux sur Lyoko, quand à eux, furent orienter pendant les cinq-dix minutes suivantes dans le dédale du cinquième territoire. Mais ils parvinrent à se rendre à la salle où trônait magistralement la seule et unique tour du territoire de Carthage. Arrivés à destination, Ulrich demanda une petite faveur à Jérémie.
U : Einstein, est-ce tu pourrais faire réapparaitre l’interface, s’il-te-plait?
J : Pas de soucis! Mais ne me le demandes pas à chaque fois, il suffit que tu dises clairement à haute fois ’’Interface’’ et elle apparaîtra. Pareil si tu veux pas faire disparaître, avec ’’Arrêt Interface’’!
U : OK! (vérifiant bien que Yumi regardait l’écran qui se trouvait devant eux) Yumi, je te laisse y aller... Et bonne chance!
Y : Merci, j’en aurais sans doute besoin!

La japonaise s’approcha alors du vide qui séparait le plateau de la tour et s’aperçut alors qu’il était plus grand et plus profond qu’il n’y paraissait. Elle recula de quelques pas, elle ne pouvait pas y arriver, pas avec une telle distance. Ulrich se rendit bien vite compte qu’une chose n’allait pas. Il rejoignit alors Yumi, avec l’interface qui le suivait à la trace.
(Note de l’auteur : On connaissait l’animal de compagnie qui vous suivait partout (Kiwi peut être un bon exemple), et bien je vous présente l’interface de compagnie, qui vous garantit aucune trace de bave, ni aucun poil sur vos vêtements!^^ Désolé pour le petit délire, mais je n’ai pas pu résister... J’ai dû vous le mettre!^^)

U : Ça va aller?!
Y : Avec une telle distance, cela me paraît impossible. Et hors de question que j’utilise la télékinésie, dans mon état, je ne sais pas les conséquences que cela pourrait avoir...
Les deux jeunes gens réfléchirent simultanément et trouvèrent une idée... en même temps!^^ Ils se retournèrent l’un vers l’autre, et chacun comprit que l’autre avait un plan... le même plan?!
U & Y (en même temps) : Tu penses à ce que je pense?!
Yumi n’eut même pas à regarder ce qui était écrit sur l’interface. Ulrich et elle s’étaient compris d’un regard... Yumi partit à l’autre bout de la salle et courut en direction de la tour de passage... (ainsi elle aurait de l’élan) et vers Ulrich qui allait lui servir de tremplin vers ses jambes!
(Note de l’auteur : Pour ceux qui n’ont pas compris, je reprends une scène du Réveil de Xana partie 2, où les deux amoureux utilisent aussi cette technique, mais les rôles y sont inversés)

Tout ce passa sans encombres, et Ulrich, en se retournant, eut juste le temps d’apercevoir sa chère et tendre entrer de justesse dans la tour, avec avoir fait un vol majestueux...




------------------------------




Chapitre 46: Illumination! Et petits secrets des autres qu’il faut cacher...
Retour arrière, aux environs de minuit trente, à l’internat de Kadic, à l’étage des filles. Tout était calme, toutes les jeunes filles avaient l’air d’être endormies. En effet, elles étaient presque toutes parties pour le pays des rêves, toute sauf une...

Chambre d’Aelita et d’Héléna. Les deux lits étaient faits, l’un vide, normal puisque son occupante avait ’’déserté’’ le collège ; mais l’autre aussi était tout autant inoccupé et cependant les draps étaient parfaitement mis! Héléna n’était pas allée se coucher, elle n’en avait même pas eu envie. Après avoir bouquiné pendant longtemps à son bureau dans l’espoir que la fatigue vienne, jusqu’à franchir largement le couvre-feu (je sais impossible pour elle!^^), Héléna avait abandonné car elle savait que cela ne marchait pas. Elle savait très bien qu’elle allait passer une nuit blanche car elle avait bien conscience que si elle s’endormait, elle allait cauchemarder ; et sa conscience l’empêchait ainsi de vouloir dormir.

Plusieurs fois, elle avait dû éteindre sa lampe de bureau en entendant les pas de Jim qui faisait ses rondes. Déjà qu’elle avait des ’’ennuis’’ avec la police, elle ne voulait pas en avoir d’autres avec l’administration de Kadic. Les policiers l’avaient déjà retenu jusqu’au milieu de soirée pour en apprendre le plus possible sur ses cinq amis...

Après en avoir eu marre de lire (pourtant chose délirante en temps normal pour Héléna!^^), elle s’était installée sur son bureau, ses lunettes de lecture avec lumière intégrée sur le nez, et s’était mise à admirer ce qu’elle pouvait du ciel étoilé par la fenêtre. Et quand des idées intéressantes lui passait à l’esprit, elle prenait un cahier de brouillon où elle notait tout ce qui venait. Et cela se passa ainsi pendant une bonne partie de la nuit jusqu’à ce que les pensées d’Héléna se mettent à ressasser tout ce qui s’était passé depuis le début de l’après-midi.

Elle était en pleine réflexion, lorsque tout d’un coup, vers minuit trente, un éclair de génie jaillit dans l’esprit de la jeune rousse.
H : *Mais pourquoi avoir dit ’’Et qu’elle ne soit pas tout le temps la tête en l’air ou dans les nuages, pendant qu’on ne sera pas là.’’ dans le post-scriptum?! C’est insensé! Je sais que des fois mon esprit divague, mais cela n’est pas important!* Odd, pourquoi as-tu tant voulu noter cette phrase dans la lettre?! (recommençant à avoir des larmes qui coulaient) Je t’en pris, je ne te comprends plus, si c’est un indice ou un message, aides-moi... (elle serra son cahier de brouillon contre son cœur pour éviter que celui-ci ne soit tâché par ses sanglots, quand soudain, l’illumination naquit dans ses pensées) Mais bien sûr, pourquoi n’y ai-je pas pensé plus tôt?!

Elle se redressa et descendit avec précipitation de son perchoir, abandonnant au passage son cahier de bouillon à terre. Elle enfila rapidement son manteau par dessus ses vêtements (ayant décidé de ne pas se mettre en pyjama, savant qu’elle se dormirait pas), mit des baskets et ouvrit la porte de la chambre... qu’elle referma quelques secondes plus tard!

Jim était dans le couloir et était en train de faire son tour de garde. Heureusement pour elle, Héléna était rapide et ne se fit pas voir par le surveillant. Elle se colla à la porte, complétement essoufflée et ayant un rythme infernal au niveau des battements du cœur. Elle n’était pas passée loin de la catastrophe!
H : Décidément, c’était moins une! (regardant sa montre) *Bon, souvenons-nous, combien de minutes Odd a dit que Jim restait au même endroit avant d’aller ailleurs? Cinq-sept minutes, si je me souviens bien... J’espère que c’est ça, parce que je ne vais pas apprécier, ni mes parents si je me fais attraper !* (jetant encore un petit coup d’œil à l’heure) Bon, puisque je dois encore attendre plusieurs minutes pour plus de sécurité, je vais alors chercher ce qui pourrait mettre utile...

Elle fit tous ses tiroirs et finit par trouver une petite lampe de poche, mais qui éclairait très bien et glissa son portable dans sa poche au cas où. Elle allait finalement ouvrit sa porte, lorsqu’une idée lui passa à l’esprit et elle fit demi-tour. Elle alla trouver un objet dans une boîte fermée à clé, cachée dans le tiroir sous son lit. Elle fut enfin satisfaite et se décida alors à quitter pour de bon sa chambre qui lui donnait tant le bourbon en l’absence de sa colocataire.

Elle sortit prudemment la tête de la chambre, regarda à droite et à gauche pour voir s’il n’y avait personne et referma la porte derrière elle. Puis elle partit sans tarder pour ne pas se faire voir ni remarquer. En moins de deux minutes, elle était déjà dans la cour, sous les arcades, après avoir descendu les deux étages de l’internat. Encore personne à l’horizon, elle pouvait y aller. Elle parcourut en diagonale la cour de Kadic le plus rapidement possible et entra dans l’orée du bois.

Quand elle fut satisfaite d’être assez loin des bâtiments pour ne pas se faire voir, elle alluma sa petite lampe pour pouvoir se repérer. Retrouver un endroit dans la forêt la journée lui est une chose facile la journée, mais la nuit, c’est une toute autre affaire! Et pourtant, elle devait revenir au même endroit, car c’est là, d’après ses suppositions, qu’elle allait en partie trouver des réponses à ses questions.

Malgré l’obscurité régnant dans le parc, sa mémoire ne lui fit pas faux bout et elle trouva en très peu de temps l’endroit où elle désirait tant se rendre : là où elle avait vu pour la dernière fois le reste de la bande. Elle se repassa alors la scène où M. Delmas avait trouvé la lettre d’Odd à terre et se remémora le post-scriptum de celle-ci, une fois de plus : ’’Si Héléna pouvait nous prendre les cours, ce serait cool! Et qu’elle ne soit pas tout le temps la tête en l’air ou dans les nuages, pendant qu’on ne sera pas là.’’

Elle tourna en rond pendant plusieurs minutes, étant certaine qu’Odd avait dissimulé un message à son intention dans ces phrases, mais elle n’arrivait pas à comprendre quel était le message... Cependant, ces quelques minutes de réflexion ne lui furent pas d’aucune utilité, puisqu’elles furent récompensées.
H : *Et mais attend... et si je ne prenais le sens de travers! Si Odd ne suppose pas que je suis des fois dans la lune, c’est que je regarde des fois vers le ciel...* Il veut que je regarde en haut, mais où?!
Le regard de la jeune rousse alla à cet instant-là vers le ciel, caché un peu par le feuillage verdoyant des arbres de la forêt. Et se porta vers un endroit bien précis, où apparut quelque chose qui rendit le sourire à l’adolescente. Elle fixa sa lampe de poche vers la direction où c’était, pour vérifier que ce n’était pas un mirage... et cela n’était pas une illusion!

La chose en question se trouvait en hauteur, coincé à la base d’une assez grosse branche d’un arbre qui se situait non loin d’Héléna. (Note de l’auteur : Pour ceux qui ont bonne mémoire, je suis sure que ça vous dit quelque chose...)
H (un sourire aux lèvres et du baume au cœur car elle était heureuse) : Je t’adore Odd avec tes machinations et tes petites ruses.... Et comme personne à part les autres de la bande et moi savent que tu m’a appris à grimper dans les arbres, cela t’a bien arrangé... Et en même temps moi aussi...
Héléna se regarda à cet instant de la tête aux pieds, heureusement qu’elle ne s’était pas vêtue en pyjama, sinon la petite séance d’escalade qu’elle allait faire se serait retrouvé plus dure que prévu.
H : Bon, je crois que je vais avoir droit à un petit effort physique...

Elle glissa et bloqua sa lampe dans sa poche pour éclairer vers le haut et elle retroussa les manches de son manteau. Puis Héléna s’attela à monter dans l’arbre pour atteindre la bande où était l’objet qui répondrait à certaines des questions de ses questions. Les dernières fois qu’elle avait fait ça, elle avait presque été toujours en compagnie d’Odd qui la sécurisait ; mais cette fois-ci, elle était seule, alors elle n’avait pas le droit à l’erreur, sinon c’était la chute! Elle prit donc toute les sécurités possibles pour ne pas faire de bêtises dans sa montée.

Elle parvint finalement à grimper jusqu’à la branche désirée, et arrivée à sa hauteur, elle se positionna sur elle, de manière à être confortablement installé, mais surtout à être bien en équilibre pour ne pas tomber. Elle put alors découvrir ce qui l’avait fait monter : l’objet qu’elle avait aperçu.
D’en bas, elle n’avait pas pu distinguer ce que c’était, mais maintenant qu’elle était juste à côté, elle découvrit que c’était une simple feuille de papier, feuille de classeur que tout Kadicien aurait pu posséder.

Cependant le bout de papier plié en trois se révéla plus important lorsque la jeune fille vit sur le recto trois petits mots. Mais trois petits mots qui emplirent son cœur de bonheur, mais aussi de soulagement: ’’Adressée à Cosette’’...

Héléna ne pouvait plus douter, cette feuille lui était bien adressée à elle, et pas à quelqu’un d’autre. Cosette était le surnom qu’Odd lui donnait après qu’elle l’ait elle-même choisi et elle était certaine que personne dans Kadic ou de les environs ne viendrait prendre l’un des prénoms se trouvant dans les Misérables de Victor Hugo pour surnommer quelqu’un qu’il connaissait... à part Odd bien sûr! Donc cela ne pouvait être que lui qui lui avait adressé cette feuille à elle... Quand Héléna arriva à la même conclusion, elle pleura... Elle laissa couler des larmes, qui cette fois-ci n’étaient pas de chagrin, mais de bonheur. Car elle savait maintenant que ses amis et surtout Odd, avaient pensé à elle lorsqu’ils s’étaient enfuis.

Héléna serra pendant longtemps la feuille sur son cœur. Puis elle termina quand même par la déplier, et ainsi lire ce qui était écrit au verso de la feuille. L’écriture était bien celle d’Odd, il n’y avait aucun doute, mais moins soignée et lisible que normalement. La jeune rousse en déduisit que son ami avait dû écrire la lettre (en effet, c’était bien une lettre du goinfre qui lui était adressée) à la va-vite. Celle-ci disait.

Si tu as trouvé cette lettre Cosette, c’est que tu as compris le message secret dissimulé dans le post-scriptum de l’autre lettre. Mais te connaissant, je savais que tu le verrais.
Comme tu as dû le comprendre avec ce que j’ai écrit aux parents et au proviseur, je vais avec les autres quelque part où notre japonaise pourra retrouver le sens de l’ouïe. Cependant, comme je l’ai aussi expliqué, tu ne connais pas l’endroit. Je suis désolé que tu ne puisses pas venir avec nous, cela t’aurais empêché de subir des interrogatoires de la part de beaucoup de personnes. Mais je n’ai pas encore le droit de te le dire maintenant dans cette lettre...
Néanmoins, je veux te faire comprendre que, bien que tu sois devenue un membre à part entière de la bande, tu ne connais pas tout de ce que nous avons fait avant que tu n’arrives à Kadic. Les quatre autres et moi avons préféré ne rien te dire pour que tu ne sois pas entrainée dans la galère un jour ou l’autre. Mais surtout, ne nous en veux pas pour ça, car je suis sûr que tu vas te sentir exclue. Et je t’interdit de penser cela! Un jour, je suis sûr que je pourrais tout te raconter, mais pas maintenant, par le biais de l’écriture. Mieux vaut que je le fasse face à toi, à l’oral.
Pour finir, évite que quelqu’un ne tombe malheureusement sur cette lettre!^^ Et fais tout pour ne pas te faire remarquer. Que personne ne soit au courant que je t’ai écrit cela, et suis les cours comme d’habitude (n’oublies pas nos cours!^^) tout en faisant croire que nous te manquons et que tu ne sais pas où nous sommes. Nous reviendrons avec notre japonaise en bonne santé, je t’en fais le serment.

Ne t’inquiète pas pour nous
Ton cher Marius

Notre jeune metteuse en scène fut à la fois réjouit et déçue par ces quelques phrases de la part du blond. La lettre répondait en partie à ses questions, mais elle ne lui disait toujours pas où se trouvaient ses amis. Cependant, cela lui confirmait le fait que ses amis lui aient toujours caché des petits secrets. Odd néanmoins, lui promettait de lui raconter toute l’histoire, et elle espérait que ce soit dès qu’ils seraient revenus. Héléna pensa alors qu’il avait l’obligation de tenir sa promesse, ou sinon, elle le torturerait jusqu’à ce qu’il lui dise tout, vraiment tout! Et s’il résistait encore, alors il allait avoir mal, très mal...
Sur le coup, elle se mit à rire, elle voulait à tout prix savoir où étaient les cinq anciens lyokoguerriers et comment ils allaient ; et en même temps, s’ils revenaient, elle leur ferait subir sa colère, à Odd en particulier. Cela avait quelque chose de paradoxal...

Héléna leva alors les yeux vers ciel. C’était le dernier croissant de lune et celle-ci éclairait donc peu la Terre. Et cela permettait à l’adolescente de mieux pouvoir admirer et contempler l’infinité d’étoiles qui scintillaient. Elle jeta néanmoins un coup d’œil à son téléphone portable pour avoir l’heure : une heure trois du matin. Mais cette information ne lui fit rien. Bien qu’elle ait largement brisé le couvre-feu, elle ne s’en inquiéta pas. Elle se sentait bien où elle était et c’était ça le plus important sur l’instant.

Elle jeta de nouveau un coup d’œil à son portable. Elle avait une terrible envie d’essayer de contacter une nouvelle fois ses amis. Peut-être qu’ils allaient répondre cette fois-ci?! Mais elle revint bien vite sur terre, car elle savait pertinemment que si ses amis étaient partis sans dire où ils allaient, c’est qu’ils ne voulaient en aucun cas qu’on les trouve dans leur ’’cavale’’. Et le fait de communiquer avec quelqu’un est la meilleure manière de savoir où est une personne, grâce à la géolocalisation.

Héléna renonça donc à les appeler ou à leur envoyer un message. Par son (in)action, elle se rendit compte qu’elle ne voulait pas vraiment que les autorités retrouvent le reste de la bande. Odd ne l’avait pas dit clairement, mais elle savait qu’ils étaient sérieux en disant qu’ils avaient la solution pour guérir Yumi de sa surdité et qu’ils ne reviendraient que lorsqu’ils auraient réussi à la faire soigner. Et cela n’était pas simple et durerait sûrement plusieurs jours...

L’adolescente désespéra en se rappelant ce fait, elle allait être encore bien seule pour assez longtemps. Mais en attendant, comme lui avait demandé Odd, il ne fallait pas que quelqu’un sache l’existence de cette lettre, sinon elle aurait encore droit à un interrogatoire de la part des inspecteurs et elle voulait à tout prix ne pas encore avoir affaire à eux. Elle voulait que ses amis n’est aucun problème jusqu’à leur retour, comme ça, elle serait elle aussi débarrassée des problèmes causés par ’’l’escapade’’ du reste de la bande.
H : Et déjà que les policiers ont l’ordinateur d’Odd sous la main, cela n’arrange pas leurs affaires (à la bande), ni les miennes en passant... Ils vont faire des recherches dans leur vie à Kadic et personnelle, je n’aime pas ça! Je sais que c’est pour leur bien, mais savoir que l’on va fouiller dans leur intimité, je ne supporterai pas si c’était moi...
Soudain, une idée complétement dingue et risquée lui passa à l’esprit. Réalisant tous les risques qu’elle prendrait, elle secoua la tête de gauche à droite et inversement pour chasser cette pensée. Mais il était déjà trop tard, elle était déjà ancrée dans l’esprit d’Héléna...
H (se rongeant les ongles) : Non, je peux pas faire ça... Déjà, car si je me fais attraper, j’aurais encore plus d’explications à donner... Et ensuite, car cela ne se fait pas! S’il arrivait quelque chose aux autres et que j’aurais tout fait pour que les policiers ne les retrouvent pas, je m’en voudrais toute ma vie!

La jeune rousse sortit alors un objet de la poche de son manteau : l’objet qu’elle avait pris à la dernière minute en sortant plus tôt de sa chambre. L’objet scintilla à cause des rayons sélénites ni vinrent se poser sur l’objet.
H : Pourquoi est-ce que tu me les as donné Odd, est-ce que tu savais déjà qu’un jour j’en aurais besoin, et que je me retrouverais seule sans vous cinq?...

Le regard d’Héléna était alors tourné vers l’objet contenu dans la main : c’était en fait un simple trousseau de clés. Mais par n’importe quelles clés... c’étaient des doubles de celles de la chambre de ses amis à l’internat : celle de Jérémie, celle d’Ulrich et Odd et aussi une en plus de leur chambre à Aelita et elle.

Un mois auparavant, Odd lui avait un jour tendu le trousseau alors qu’elle était en train de faire des exercices de science. Sur le coup, elle avait regardé les clés et Odd d’un air interrogateur, ne comprenant pas pourquoi son ami lui montrait ainsi ces clés. Le goinfre lui avait seulement dit, en posant le trousseau dans les mains d’Héléna, que c’étaient les doubles de leurs chambres à l’internat et qu’il les avait faire faire pour elle. Elle avait été surprise et avait voulu savoir pourquoi il avait fait ça. Mais il était resté vague et lui avait seulement répéter la phrase qu’il lui disait lorsqu’elle lui demandait pourquoi il faisait ou lui donnait toujours des choses étranges (apprendre à monter dans les arbres, le trousseau de clés, l’entrainer à courir plus vite, faire qu’elle sache par cœur le plan de Kadic, lui donner les horaires de ronde de nuit de Jim...) : ’’Cela pourrait peut-être te servir un jour Héléna...’’

Mais elle n’avait rien dit, comme toujours, habituée à l’excentricité du clown de la bande. Et depuis, elle avait soigneusement gardé les clés dans un endroit secret pour que Jim ne tombe pas dessus lors d’une inspection des chambres. Son regard se reporta sur le trousseau, elle s’était enfin décidé : oui, elle allait se rendre dans la chambre de ses amis et prendre tout ce qui concernait d’un peu trop prêt leur intimité! Elle savait les risques qu’elle allait courir, mais elle devait bien cela à ses amis : si elle ne pouvait pas les aider en étant avec eux, alors elle les aiderait d’où elle se trouvait, c’est-à-dire le collège Kadic...

Elle redescendit en souplesse de l’arbre où elle était restée perché un bon bout de temps et repartit en direction de l’internat. Sa première destination : la chambre de Einstein. Héléna remarqua que Jim était dans les environs de gymnase, ce qui lui laissa tout le temps pour se rendre où elle souhaitait aller. Elle arriva en peu de temps jusqu’à la chambre de Jérémie, à l’étage des garçons de l’internat. Alors qu’elle ouvrit la porte avec le double de la clé, elle espéra que ni Einstein, ni les autres ne lui en voudraient car elle allait se plonger elle-même dans leur intimité.

Quand elle fut dans la chambre du petit génie, son esprit pensa tout de suite à l’ordinateur posé sur le bureau. Comme tout le monde à Kadic, elle savait très bien qu’il était excellent en informatique et l’avait souvent vu travailler dessus, que ce soit sur celui de sa chambre ou celui portable. Mais elle se dit que, s’ils avaient aussi bien préparé leur ’’fuite’’, alors Jérémie n’avait pas laissé son ordinateur sans protection et avait sûrement dû mettre en place un système pour que personne n’entre dans son ordinateur. Ses pensées balayèrent alors la pièce pour voir s’il y avait pas autre chose. Mais la pièce était parfaitement rangé, comme si le surdoué avait fait rapidement le ménage pour que l’on ne pense pas que, sous cette propreté, il puisse se cacher de petits secrets...
Le regard d’Héléna finit pas se poser sur le tiroir qui se trouve en-dessous du lit de Jérémie. Elle se dirigea alors vers celui-ci et elle était prête à l’ouvrir lorsqu’elle s’aperçut qu’elle allait peut-être commettre une erreur. Elle trouva dans l’une de ses poches un mouchoir en tissu et s’en servit pour tirer le poignée du tiroir... Toute cette histoire commençait à ressembler à une série policière pour elle, mais cela ne la faisait pas sourire, si elle faisait la moindre des erreurs, elle aurait encore de plus gros ennuis!

A l’intérieur, elle trouva diverses composants et matériaux qui permettait à Jérémie de construire ses robots électroniques. Cependant, quelque chose attira rapidement son attention. Héléna pointa sa lampe torche vers l’objet en question (pour ne pas attirer l’attention, elle n’avait allumé aucune lumière dans la pièce, il aurait été étrange que la lumière soit allumée dans une chambre où l’occupant est absent) et c’était bien ce qu’elle avait cru voir : un carnet.
Elle le saisit délicatement avec le tissu et regarda ce qu’il était écrit sur la couverture : ’’Carnet de Jérémie Belpois’’. En feuilletant rapidement les pages, elle aperçut de nombreuses équations et codes pour des langages informatiques. Néanmoins, elle vit aussi des petites remarques écrites au crayon de papier : un décompte de jours et d’autre choses dont elle savait pas ce que c’était, ainsi que des remarques comme : ’’Aujourd’hui, on est pas passé loin de la catastrophe!’’, ’’Elle sera enfin libre’’...

La jeune metteuse en scène ne savait pas ce à quoi cela signifiait, mais cela était exactement ce qu’elle cherchait, des objets qui en diraient un peu trop sur intimité de ses amis. Aelita lui avait dit que Jérémie possédait aussi un journal vidéo et en déduisit que le carnet qu’elle tenait entre ses mains devait être son prédécesseur. Elle prit le petit cahier, remit en place ce qu’elle avait déplacé et sortit en refermant à clé la chambre derrière elle.

Destination suivante : la chambre d’Odd et d’Ulrich. Elle parcourut le peu de chemin la menant à la chambre des deux garçons sur la pointe des pieds, pour ne pas réveiller les autres internes qui dormaient alors à poings fermés. Elle ouvrit de nouveau la porte avec le double de la clé et s’introduisit dans la pièce en silence. Elle ralluma sa lampe torche et se mit à rechercher tout objet compromettant pour Ulrich dans sa partie de la pièce.

Mais rien ne lui apparut... enfin sur l’instant! Car une discussion par correspondance avec Odd lui revint alors : il avait un jour évoqué qu’Ulrich possédait un ’’carnet de bord’’ qui était une sorte de journal intime pour le brun. Les autres n’avaient jamais su qu’Odd lui avait parlé de divers accidents (cf : Carnet de bord, Torpilles virtuelles) qu’ils avaient eu, mais cela lui servait bien sur l’instant. Elle balaya une fois de plus la partie de la chambre du samouraï et se demanda bien où son ami avait pu cacher son ’’journal’’. Elle regarda sous le matelas du lit mais il n’y était pas. Cependant, elle finit pas le trouver coincé entre le mur et le lit.
H : *Ingénieux, mais je trouve toujours les cachettes Ulrich! Si Yumi savait que je tiens le carnet de bord d’Ulrich, je suis sure qu’elle ne resterait pas indifférente et voudrait en lire quelques extraits!^^* (riant intérieurement, puis observant le petit livre)* En tout cas, je ne vais pas l’ouvrir et lire ce journal pour en avoir des informations sur ce qu’ils pourraient avoir comme secret, je crois savoir que je perdrais mon temps et que je tomberai toujours sur la même chose et pas sur ce qui m’intéresse...* (elle ria encore une fois, elle savait très bien qu’Ulrich était amoureux de Yumi et que ce journal parlait en majorité de ça : Odd l’avait quelque peu mise au courant...^^)

Elle refit le lit comme il était auparavant, puis posa le journal à terre et se retourna vers la partie de la chambre du chat virtuel. Elle retroussa ses manches et ’’plongea’’ dans le bazar du blond. (Note de l’auteur :Je sais, j’exagère quelque peu!^^) Elle était un peu intimidée au départ d’enter ainsi illégalement dans l’intimité du jeune homme qui avait fait fondre son cœur de glace, mais elle s’y fit vite et se dit que c’était pour la bonne cause...

Elle fit rapidement de tour de tous les rangements (armoire, tiroir, bureau...) de la pièce, et finit par le tiroir qui sous le situe sous le lit, et qui se trouva être le plus intéressant. A part des feuilles de cours froissés, des emballages de biscuits vide et le reste du bazar qui y régnait (Héléna se jura alors d’obliger Odd à faire du ménage dès qu’il serait de retour!^^), elle tomba sur quelque chose qui pouvait bien être ce qu’elle cherchait. Un grand cahier ou était écrit dessus : ’’Projet et esquisses des futurs chef-d’œuvres du grand Odd Della Robbia’’. C’était tout à fait l’objet où Odd pouvait mettre le plus de lui-même et révéler des choses que personne d’autre ne savaient.
H (amusé) : *Tu es toujours fidèle à toi-même mon cher Odd! Et toujours aussi prétentieux...^^*
La jeune rousse ria, le Odd qu’elle connaissait serait toujours comme il est, et elle ne parviendrait pas à le changer. C’était à peine si elle arrivait à le faire travailler, et encore c’était avec beaucoup d’efforts... Soudain, il lui vint une idée complétement dépourvue de sens et pourtant, Héléna ne pouvait que reconnaitre qu’elle n’attendait que cela : pouvoir lire ce fameux cahier pour savoir tout ce qu’Odd pouvait imaginer et ainsi mieux le comprendre...

Elle ne résista pas longtemps, ouvrit le livre à la première page... et tomba directement sur un avertissement écrit du blond : ’’A celui ou celle qui lit ses lignes (si ce n’est le propriétaire du cahier), arrêtez votre lecture ici, car vous pourriez bien le regrettez! Ce cahier est une propriété privée, personnelle et ne doit pas être lu avant le fin des projets qu’il contient! Alors, qui que vous soyez, refermez-le immédiatement et rangez-le ou vous avez trouver! Sinon, les ennuis pleuvront sur vous, parole de Odd Della Robbia!’’

Héléna resta interdite en voyant cela, Odd paraissait sérieux. Il ne l’était pas souvent et elle savait que s’il l’était, alors il ne rigolait pas du tout. Que devait-elle faire? Suivre son envie ou aller contre celle-ci et faire qu’Odd disait? Finalement, la raison reprit le dessus, elle n’aurait déjà jamais dû ouvrir le carnet alors elle le referma et se promit de ne plus regarder dedans : telle fut sa décision. Elle posa à terre la cahier avant ceux qu’elle avait déjà ’’récolté’’ et son regard se replongea dans le tiroir. Mais cette fois-ci, elle n’y allait pas à l’aveuglette, le goinfre lui avait un jour parlé d’un petit carnet où il avait écrit les horaires des rondes de Jim et elle se dit que si quelqu’un le trouvait, Odd aurait des ennuis. Alors elle se mit à sa recherche.

Elle le trouva coincé dans un coin du tiroir, entre un paquet de biscuit entamé et un jouet de Kiwi et sous des CD de maquettes de musique. Sur la trace était noté : ’’Petits secrets pour survivre à l’internat’’. Héléna ne pouvait pas se tromper, ces quelques mots confirmait bien que les horaires se trouvaient dans le petit calepin. Elle l’ouvrit délicatement et chercha tout de suite les horaires des rondes. Elle ne savait pas où était Jim à cet instant-là et n’avait pas envie de tombé en face de lui en retournant dans sa chambre. Elle eut une bonne intuition puisqu’il était noté : ’’Une heure trente : ronde de Jim à l’étage des garçons pendant environ dix minutes’’. Et son portable indiquait qu’il était 01h33. Cela fut confirmé par des bruits sourds venant du couloir : les lourds pas de Jim montraient bien sa présence non loin d’Héléna.

Pour plus de sécurité pour ne pas se faire découvrir par son professeur de sport, elle rangea comme le ferait Odd le tiroir (c’est à dire avec aucun ordre^^) en silence, puis prit dans ses bras les quatre ’’carnets’’ ou ’’journaux’’ qu’elle avait déjà en sa position et se plaqua contre l’armoire, du côté de la fenêtre, de façon à ne pas être vu si quelqu’un venait à entrer dans la chambres des deux adolescents. De plus qu’elle atteignit sa petite lampe torche.
Heureusement pour elle, le surveillant général n’en eut pas l’idée et finit par continuer sa ronde en partant vers la cour de Kadic. Néanmoins, Héléna attendit quelques minutes de plus pour être sûr et sortit ensuite de la pièce en regardant auparavant si personne d’autre ne se trouvait dans le couloir. Elle put alors retourner tranquillement vers sa troisième et dernière destination : son point de départ en fait, sa propre chambre, et aussi celle d’Aelita.

En moins de deux minutes, elle était de retour devant le porte de sa chambre. Elle ouvrit le plus vite possible sa porte avec sa clé, au cas où elle aurait réveillé l’une de ses camarades internes. Quand elle fut entrée, elle referma tout de suite le porte à clef pour être enfin sur d’être en sécurité et au calme. Elle lança les carnets sur le lit d’Aelita et s’affala sur le sien. Décidément, elle n’était pas passée loin de la catastrophe, et plusieurs fois en plus!

Quand elle réussit à calmer son cœur qui battait un peu trop vite à son goût, elle releva et se dirigea en face d’elle, dans la partie de la chambre d’Aelita. Il ne restait plus que sa colocataire à qui elle n’avait pris les objets un peu trop personnels... Héléna savait aussi ce qu’elle devait chercher. Elle avait souvent vu la jeune fille aux cheveux roses écrire sur une petit cahier (Note de l’auteur : Elle aussi, je sais, ça paraît gros dans l’histoire...)

Elle en avait déduit qu’Aelita y mettait toute ses pensées, toutes ses idées... Héléna ne prit pas longtemps dans sa recherche : elle savait parfaitement que sa colocataire le cachait dans son étagère près de son bureau, avec sa platine de DJ. Mais par rapport aux autres, c’était la seule qui avait mis un cadenas pour que personne ne puisse voir ce qui était écrit.
H : *Elle a été la seule à avoir la bonne idée de mettre un verrou pour empêcher les fouineurs, tu m’étonnes que les autres aient eu quelques problèmes avec leurs ’’journaux’’!*

Son regard se porta alors sur le bureau de son amie. Elle aussi avait un ordinateur comme Jérémie et devait aussi avoir des dossiers personnels dans celui-ci. Mais elle avait confiance en Aelita, elle avait dû protéger aussi son ordinateur si elle savait qu’elle devait partir avec le reste de la bande... Et même si ce n’était pas le cas, Héléna ne pouvait rien faire, elle n’était vraiment pas doué en informatique, elle avait déjà dû demander de l’aide à Odd pour pouvoir transférer et envoyer des dossiers et les vidéos des répétitions à l’auteur de la comédie musicale...

La jeune metteuse en scène rassembla alors tout les carnets qu’elle avait récupéré, et les mit dans son cartable. Bien sûr, cela augmenta le poids de son sac de cours, mais elle n’avait pas le choix. Elle était certaine que les policiers viendraient fouiller dès qu’ils pourraient les chambres de ses amis et ne pouvait pas courir le risque de les laisser dans sa chambre. Elle devait donc toujours les avoir sur elle, pour plus de sécurité...

Elle se remit après cela à son bureau et se remit à noter toutes les idées qui lui passaient à l’esprit, comme si rien ne s’était passé durant l’heure précédente. Finalement, la fatigue finit par le vaincre, car elle tomba de sommeil sur son bureau, dans les environs de cinq heures et quart du matin...




------------------------------




Chapitre 47: Mission plus compliquée qu’au départ...
Retour cette fois-ci à l’usine, en compagnie de nos cinq anciens lyokoguerriers, au moment où Yumi a finalement réussi à entrer dans la tour du cinquième territoire. Jérémie demanda à Ulrich de fermer l’interface se trouvant près de lui, pour qu’il puisse la rouvrir aux côtés de la japonaise. En effet, Jérémie s’était aperçu qu’il ne pouvait pas créer deux interfaces en même temps sans dépenser une quantité assez importante d’énergie. Le samouraï accepta tout de suite, content que cette histoire se finisse enfin.

Le génie, toujours fâché contre Aelita, effectua quelques manipulations pour faire réapparaitre l’écran transparent et flottant devant Yumi. Celle-ci était au bas de la tour, il lui expliqua comment ça allait se passer et ce qu’elle devait faire. Quand cela fut fait, Yumi alla se placer au centre de la plate-forme et Einstein mit en route le programme ’’Guérison’’.

Ayant été averti à l’avance par le surdoué, Ulrich ne fut pas étonné de voir arriver par le ’’vide’’ (qui entourait la tour) de l’énergie venant tout droit du cœur même de Lyoko. Une infinité de particules numériques blanches se mirent à ’’danser’’ autour la tour, et finirent par se poser dessus, pour alors la recouvrir entièrement, brillant d’un léger éclat prouvant qu’elles étaient en activité.
Du côté de Yumi, celle-ci flottait en apesanteur à mi-hauteur dans la tour, des particules numériques tournant de plus en plus vite autour d’elle (cf : le ’’Code Terre’’ d’Aelita). Tout se passait pour le mieux... Enfin, c’est ce qu’ils pensaient tous...

Quand tout d’un coup, les particules virtuelles, qui étaient posées sur la structure cylindrique de la tour, se mirent en mouvement et à étinceler plus fortement qu’auparavant. Cela dura à peine quelque dizaines de secondes... avant que tout n’explose!

En effet, l’éclat des particules devint si fort que cela aveugla Ulrich. Lorsqu’il rouvrit les yeux, la tour était toujours là, mais la tour avait repoussé avec puissance (comme l’effet inverse d’un aimant) les particules et celles-ci s’étaient dispersées dans l’air de la salle du cinquième territoire. Même si tout avait l’air bien, le samouraï savait qu’il y avait un problème. Avant qu’il n’y ait ’’l’explosion’’ d’énergie virtuelle, Ulrich avait pu apercevoir que la tour où se trouvait sa chère et tendre s’était mise à violemment trembler. Même lui avait pu sentir la secousse d’où il était! Et Yumi se trouvait à l’intérieur de cette tour.... Le jeune brun eut une première réaction, bien typique de sa part.

U : Jérémie, qu’est-ce qui s’est passé Einstein? Ici, on a sacrément été bousculé... Et surtout, comment ça se passe du côté de Yumi, ça a été de son côté?!
J (un peu sur les nerfs) : C’est pas le moment Ulrich, je suis très occupé, alors je te réponds plus tard!!!
U (sentant qu’il y avait quelque chose qui clochait et qu’il y avait un imprévu) : Dis-moi au moins ce qui se passe! J’aimerai bien au moins comprendre et savoir aussi si je peux vous aider depuis Lyoko...
A (s’étant rapprochée du pupitre du Supercalculateur et de Jérémie pour pouvoir parler dans le micro du petit génie) : Il y a eu un problème avec l’énergie utilisée et la tour Ulrich... (examinant un peu ce que faisait Jérémie) Et à ce que je vois, c’est soit un problème de surcharge énergétique ou un problème de compatibilité...
J : Et le pire, c’est que maintenant toute l’énergie que j’avais réussi à détourner du cœur de Lyoko flotte dans les airs près de Ulrich, et je n’ai pas d’autre source d’énergie possible pour alimenter le programme ’’Guérison’’. Il va falloir que je récupère toute les particules virtuelles qui se trouvent dans l’atmosphère du cinquième territoire... (ironique) Super!...
U : Et comment va Yumi, dites-le moi bon sang de bon soir!
A : Désolé Ulrich, mais la situation fait que l’on s’est surtout concentré sur l’énergie virtuelle du cœur de Lyoko... Pour ce qui est de Yumi, à ce que je vois, ça devait aller...
U (perplexe face à la réponse de son amie) : Qu’est-ce que tu veux dire par ’’ça devrait’’?!
A : Je te préviens tout de suite, ne te fait pas un sang d’encre... Mais Yumi a dû être vraiment chahuté lorsque la tour s’est mise à trembler. Elle a perdu la majorité de ses points de vie...
U (coupant au passage Aelita) : Quoi?! (étant prêt à l’élancer vers la tour) Je vais la rejoindre!
A : Non Ulrich, pas la peine que tu essayes d’aller jusqu’à elle! Elle va bien, ne t’en fais pas. Elle est sûrement bien sonnée... Mais pour ce qui est de sa perte massive de points de vie, le fait qu’elle est dans la tour la protège. Ses points de vie sont en train de remonter peu à peu...
U : Tu es sure que je ne dois pas y aller?!
O (s’étant approché suite à l’agitation qui s’était créée près du pupitre du Supercalculateur) : Oui, tu n’es pas obligé de risquer ta vie en sautant au dessus du vide, pour aller rejoindre ta chère Yumi!^^
U : Est-ce que tu pourrais un jour arrêter de m’embêter?!
O : Bah non, sinon je ne saurais plus quoi faire!^^

Le jeune samouraï lâcha un soupir de désespoir et ne préféra pas répliquer à la dernière bêtise dite par son meilleur ami... Il savait très bien que cela n’aurait aucun effet et que ça ne changeait rien. Personne ne métamorphoserait le caractère du grand et unique Odd le Magnifique, à moi qu’il n’y ait un miracle!
U (changeant complétement de sujet) : Bon, je peux faire quoi alors d’où je suis?
J (toujours pianotant sur le clavier du Supercalculateur) : Pas grand chose... Juste attendre que Yumi reprenne ses esprits!
A (ayant observé de l’action sur l’un des écrans secondaires du pupitre) : Et cela ne devrait pas tarder, puisqu’elle commence à avoir des signes de réveil... Ulrich, on va devoir te laisser un petit moment le temps que l’on communique avec Yumi.
U : OK, pas de soucis! Et prévenez-moi si je peux faire quelque chose...
J (toujours pianotant) : D’accord, je vais couper la liaison, à tout à l’heure.

Le samouraï ne répondit pas, sachant que la communication était déjà interrompue.
Du côté de la japonaise, celle-ci commençait alors à ouvrir les yeux. Elle se rendit compte alors qu’elle était sur la première plate-forme de la tour. Cependant, tout lui était flou... La dernière chose dont elle se rappelait, était qu’elle se trouvait en apesanteur au milieu de la tour, qu’il y avait eu soudain une vive lumière aveuglante et puis qu’elle avait alors ressentit comme des coups, sur tout son corps. Après, c’était le brouillard complet...

Elle se releva avec quelques difficultés, son corps étant encore un peu douloureux. Quand elle fut enfin sur pieds, l’interface recréée par Jérémie apparut soudain devant elle. Et apparut alors une phrase sur l’écran, avec l’icône d’Einstein à côté : ’’Yumi, est-ce que tu vas bien?’’. Pas de doute pour la jeune japonaise, c’était bien son ami qui lui demandait son état. Elle énonça alors à l’oral sa réponse qui s’inscrit presque immédiatement sur l’interface.

(Note de l’auteur : Considérer que l’échange suivant se fait à l’aide de l’interface, comme Yumi ne peut pas entendre ce que dit ses amis sur terre)
Y : Ça pourrait aller un peu mieux... Qu’est-ce qui s’est passé? Je viens de me réveiller avec des douleurs partout sur la première plate-forme de la tour...
A : Il y a eu une sorte de surcharge d’énergie. La tour ne pouvait pas contenir toute l’énergie nécessaire au programme ’’Guérison’’ que l’on avait transféré et il y a eu comme une explosion...
Y : C’était donc ça cette lumière éblouissante...
J (tout en train de pianoter sur le clavier) : Oui, la tour a comme rejeté toute l’énergie qu’elle avait emmagasinée et c’est ça qui a fait trembler la tour toute entière...
Y : Merci Jérémie, comme si je ne l’avais pas remarqué... Je crois bien que j’ai bien heurté plusieurs fois les parois de la tour avant de retomber sur la première plate-forme...
O (faisant une grimace) : Outch! Désolé pour toi Yumi...
Y (faisant un mince sourire pour réconforter un peu ses amis) : Merci Odd...
A : Heureusement que tu étais dans la tour, parce que tes points de vie ont eu vite fait de descendre et c’est le fait de te trouver dedans qui t’a permis de ne pas atteindre le zéro à ton compteur de points de vie. On est vraiment pas passé loin de la catastrophe!
J (n’ayant rien écouté de ce qui s’était dit) : Et mince!!!
Y : Quoi, qu’est-ce qu’il y a Einstein?!
J : Ne t’en fais pas Yumi, cela ne te concerne pas, enfin pas directement... Tout à l’heure, le programme n’était pas encore mis en route quand il y a eu le rejet de l’énergie, alors il n’y a aucun impact sur toi... Cependant, les particules d’énergie que j’avais transféré du cœur de Lyoko se sont éparpillées suite à l’explosion et je ne suis arrivé qu’à en récupérer une mince partie. Et...
O : Et quoi Einstein?
J : Et il a eu aussi un impact sur la tour où tu te trouves Yumi. L’explosion l’a fragilisée et je suis sûr qu’elle ne tiendrait pas une seconde fois avec le programme ’’Guérison’’.
A : Tu veux dire que la tour est maintenant hors d’usage?!
J (un peu penaud, car tout c’était passé de travers) : Oui, c’est ça...
A (se mettant en colère, car Jérémie avait réussi à détruire la seule tour du cinquième territoire) : Et tu n’aurais pas pu avant calculer la capacité maximal de la tour, cela aurait au moins éviter de mettre hors d’usage une tour de Lyoko!?!
J (se mettant lui aussi à hausser le ton) : Mais ce n’est pas ma faute, je ne savais même pas qu’une tour avait une limite à ne pas dépasser pour l’énergie qu’elle pouvait contenir! Et puis, pourquoi toi est-ce que tu ne me l’as pas dit?! Tu dois bien être au courant de ça, comme tu as vécu longtemps sur Lyoko!
A : Mais je l’ignorais moi aussi, je n’avais jamais eu affaire à ce genre de cas, lorsque j’étais encore prisonnière de Lyoko! Et ne me renvois pas la faute, c’est toi qui a mis en marche tout à l’heure le programme ’’Guérison’’, ce n’est pas moi!!!
J (de plus en plus en colère): Tu dis que tu n’as jamais été au courant de cela, mais tu es quand même resté pendant plus d’un an sur Lyoko avant ta matérialisation définitive. Tu n’avais rien d’autre à faire pendant tes journées, sauf quand je te demandais de l’aide pour ton programme pour venir sur Terre, alors tu avais tout le temps pour savoir tout sur Lyoko et son fonctionnement. Moi, je ne faisais que travailler sur ta matérialisation, mais j’avais aussi les cours en même temps, ne l’oublie pas...

Jérémie aurait bien continué de déblatérer un long discours s’il ne l’avait pas été interrompu. En effet, pour l’ancienne gardienne de Lyoko, les dernières phrases du petit génie avaient été la goutte d’eau qui avait fait déborder la vase. Il avait été tout simplement aller trop loin. Et Aelita le fit bien comprendre à Einstein... puisqu’elle le gifla!
O (complétement abasourdi par ce qu’il venait de voir) : Aelita!!!
Jérémie quand à lui était complétement soufflé par le geste de la jeune fille. C’était bien la première fois qu’elle se mettait autant en colère et lui mettait une baffe.
A (s’adressant au jeune surdoué) : Ne t’en veux qu’à toi même Jérémie, mais cette gifle tu l’as bien méritée!!! Tu crois que j’ai voulu rester pendant longtemps prisonnière de Lyoko?! Tu crois que j’ai eu le choix?! Tu crois que je préférais risquer ma vie presque tous les jours, au lieu d’avoir une vie normale comme toute adolescente?! RÉFLÉCHIS DONC UN PEU, POUR UNE FOIS! (quelques larmes coulant sur ses joues) Et surtout avant de parler, car tu ne t’en rends même pas compte lorsque tu blesses une personne! (avant de partir vers le coin de la pièce où se trouvait l’ordinateur portable) Et ne m’adresses plus jamais la parole!

Elle tourna les talons une bonne fois pour toutes et alla s’installer dans son coin. Pendant ce temps, le goinfre de service regardait Einstein, sans trop savoir quoi dire, pendant que le petit génie se massait la joue dans l’espoir vain de faire partie la douleur. Ce fut Yumi qui ramena en quelque sorte les deux garçons dans le monde réel.
Y : Il y a quelqu’un, vous m’entendez?!
O (se remettant devant l’ordinateur pour être sûr que ce qu’il allait dire allait être transcrit à l’écran) : Oui, on est toujours là Yumi, ne t’en fais pas, on ne t’a pas oublié. (regardant Jérémie qui qui encore un peu hors de la réalité) On a juste eu un petit soucis ici au labo...
Y : J’ai vu, ou plutôt, j’ai lu ça... C’est bien Jérémie et Aelita qui injuriaient, ou j’ai rêvé?!
O (voyant qu’Einstein n’était toujours pas en état de répondre) : Oui, c’est bien eux, malheureusement... Mais au fait, comment ça se fait que tu ais pu suivre ce petit ’’accrochage’’?
Y : Vous aviez laissé la liaison ouverte, alors tout ce qui s’est dit au laboratoire s’est affiché sur l’interface...
J (déglutissant en se rendant compte que même Yumi ait pu suivre la dispute entre Aelita et lui) : Désolé que tu ais ’’assisté’’ à cela...
Y : C’est plutôt moi qui suis désolée pour toi... Qu’est-ce qui s’est passé pour que cela ce finisse en dispute? (l’air incertaine) Et en… gifle? Si je ne me trouve pas dans la traduction de la translation écrite du bruit qui s’est affiché sur l’interface?
O (répondant à la place de Jérémie, celui-ci n’ayant pas vraiment l’envie de répondre) : Euh... comment te dire?... Je ne peux pas vraiment te l’expliquer pour ne pas remuer le couteau dans la plaie pour Jérémie... Mais tu pourras en discuter avec Ulrich, il t’expliquera le début de l’histoire...
Y (comprenant que la situation était vraiment critique pour que Jérémie se sente mal) : D’accord. (s’adressant au petit génie) Euh Jérémie, maintenant qu’est-ce que je fais moi?

Jérémie, qui s’était mis debout lors que sa querelle avec la jeune DJ, se rassit alors sur le fauteuil devant le pupitre du Supercalculateur.
J : Je n’en sais rien du tout. Je m’étais attendu à ce que tout marche comme prévu, alors je n’ai rien prévu pour ce genre de situation...
Y : Il n’y a donc pas d’autre solution?!
J : Pour l’instant, rien ne me vient à l’esprit, mais il y en a bien minimum une autre, j’en suis certain...
O : Maintenant que la tour est hors service, c’est vrai que cela nous met bien des bâtons dans les roues...
Y (réfléchissant) : Et moi qui a été mise un ’’peu’’ à l’écart depuis que l’on est à l’usine à cause de mon sommeil, je ne sais plus vraiment où on en est et je ne vais pas être d’une très grande aide... A moins...
O : A moins que quoi?!
Y : Einstein, est-ce qu’il te serait possible de nous mettre en contact avec Ulrich, sans créer une autre interface...
J : Cela devrait pouvoir se faire... Je devrais juste synchroniser sur une même fréquence celle de la liaison entre le laboratoire et Ulrich, et celle entre le laboratoire et l’interface...
O : Et comme ça Ulrich pourra aussi nous donner son avis, c’est bien ce à quoi tu penses Yumi?...
Y (un sourire aux lèvres) : Pourquoi tu me poses la question si tu connais déjà la réponse Odd?!^^

Odd n’eut pas la temps de répondre à la japonaise que Einstein avait déjà réussi l’union des deux fréquences, ce qui permit au samouraï de pouvoir communiquer en même temps avec le laboratoire et Yumi.
U : C’est bon, est-ce que ça marche? Tout le monde me reçois?!
O : Pour nous, c’est bon!
Y : Pour moi aussi, c’est parfait.

Pour le samouraï, le simple fait d’entendre ces cinq mots avec la voix de la jeune japonaise, lui permit de soupirer de soulagement. Si l’élue de son cœur allait bien, alors tout allait bien.
U (timidement) : Au fait Yumi... Ça va toi? Après le rejet des particules d’énergie virtuelle par la tour et l’explosion qui a suivi la secousse, j’ai quelque peu pris peur... De l’extérieur, ça paraissait vraiment brutal, j’ai cru que la tour allait s’effondrer!...
Y (quelque peu attendrie) : Ne t’inquiètes pas pour moi... J’ai été bien ballottée et malmenée par la tour, j’ai un peu mal partout, mais je suis encore debout alors c’est que ça va!... Mais je te remercie de t’être inquiété pour moi, ça fait plaisir.... (elle aurait rougi si elle avait été sur Terre)
O : Oh! Vous êtes trop mignon quand vous êtes comme ça...^^
U & Y (très gênés) : Tais-toi Odd!!!
O (soupirant de déception) : Je vois que même dans les pires situations, vous ne changeriez pas... Je commence à perdre espoir moi...

Comme les deux amoureux transis furent bien silencieux, car surtout très embarrassés par ce que leur ami venait de dire, Jérémie en profita pour couper court à cette discussion. Pour à la fois : sauver ses amis des questionnements du goinfre ; et pour revenir à leur problèmes d’origine. Ulrich se fit alors résumer rapidement la situation, et on finit par lui demander s’il avait des idées en tête. Sur le moment, il ne trouva rien, mais après quelques secondes, une illumination jaillit dans son esprit, lorsqu’il se souvint de quelque chose que les Einsteins lui avait dit avant qu’il ne vienne sur Lyoko.

U : Tu nous avais bien dit Jérémie, que les quatre autres territoires étaient encore présents?
J : Oui, pourquoi est-ce que cela t’intéresse?
U : Le programme ’’Guérison’’ ne peut être utilisé qu’avec le Supercalculateur, à l’aide d’une tour, c’est bien toi qui nous a expliqué cela Einstein... Mais tu n’as jamais dit que c’était obligatoirement la tour du cinquième territoire... Est-ce que tu crois que l’on pourrait se servir d’une autre tour, se trouvant dans l’un des quatre territoires d’origine?
J (réfléchissant) : Hum, cela pourrait bien se faire... Il faudrait juste l’adapter au programme et augmenter ca capacité de stockage d’énergie, mais cela pourrait bien réussir...
Y (une lueur d’espoir) : C’est vrai?!
J : Oui... (mais calmant cependant les espoirs de son amie) Néanmoins, il y a toujours un problème : où est-ce que je vais trouver toute l’énergie nécessaire pour le programme, maintenant que celle qui venait du cœur de Lyoko s’est dispersée dans une bonne partie de Carthage?
O : Ah oui, mince...
U : Désolé, mais là, je n’ai pas d’idée pour te sauver de cette situation... Désolé Yumi...
Y : Tu ne peux pas toujours tout savoir Ulrich, c’est la vie... Je ne t’en veux pas!
U : Et Aelita, est-ce qu’elle a une idée?

Le petit génie, à cet instant-là, baissa la tête, sa douleur refaisant surface. Même si Ulrich n’était pas au courant, il venait d’augmenter encore la peine de son ami. Quand à Odd, il regarda du coin de l’œil sa fausse cousine. Mais si elle avait l’air focalisé sur l’écran de l’ordinateur portable de Jérémie, le blagueur avait bien vu qu’elle avait toujours un mouchoir serré dans dans sa main, signe qu’elle l’avait toujours à portée de main si elle craquait encore une fois et se remettait à pleurer.

O : Euh Ulrich, ce n’est pas vraiment le moment de parler d’Aelita, alors on va essayer de faire sans elle pour cette fois...
U (ne comprenant pas vraiment la situation) : Qu’est-ce qui s’est passé?
Y : Je t’expliquerais plus tard Ulrich... Mais pour l’instant, s’il-te-plait, évites de parler d’elle...
U (toujours ignorant de la situation) : D’accord, mais n’oublie pas mes explications plus tard s’il-te-plait!
Y : Tu m’as déjà vu oublié une promesse?!... (ayant elle aussi, à son tour, un éclair de génie) Et mais attend...
U (inquiet, imaginant qu’il s’était passé quelque chose dans la cour) : Quoi?!
Y (sentant que ses amis étaient sur les crans) : Pas de panique, tout va bien! C’est juste que j’ai peut-être une idée pour récupérer de l’énergie!
J (soudain plus intéressé par ce que son amie japonaise venait de dire, se remettant correctement dans le fauteuil du pupitre) : Tu penses à quoi?!
Y : Je me suis souvenue de la fois où tu t’es retrouvé coincé entre les deux mondes Einstein... (savant que ses souvenirs seraient douloureux pour le surdoué dans sa situation) Pour te rematérialiser, on avait du récupérer de l’énergie dans les tours de passage de chaque territoire ; est-ce que l’on ne pourrait pas faire la même chose pour le programme ’’Guérison’’? Puisque les quatre territoires existent toujours, ils peuvent bien nous servir... Au pire, si tu n’arrives pas à débloquer l’énergie du laboratoire, on parcourt tout Lyoko pour faire cela manuellement.
J (après quelque secondes d’attente pour formuler dans sa tête sa réponse) : Ce serait bien une solution, la seule et unique, je crois même, cependant, un autre obstacle viendrait quand même nous barrer la route!
U : Lequel?
J : Celui de l’énergie, même en important toute l’énergie à disposition des tours de passage, en ajoutant le peu que j’ai récupéré dans le cinquième territoire, je suis quasi certain de ne pas avoir assez de puissance pour le programme!
O : Attend Einstein, il n’y aurait pas encore assez d’énergie avec tout ça?! Mais il lui faut combien de mémoire à ton programme pour fonctionner?!
J (savant depuis longtemps que la tâche n’était pas des plus simple) : Beaucoup, énormément même Odd... Dis-toi que la quantité d’énergie réunie lorsque je me suis retrouvé coincé n’était rien à côté de celle que l’on doit rassembler!

Les deux lyokoguerriers présents sur Lyoko et Odd affichèrent alors une mine dubitative : la tâche n’allait pas être simple pour rassembler une telle quantité d’énergie, mais la question qui se posait surtout, c’est où est-ce qu’ils allaient trouver toute cette mémoire numérique?!
Y : Et il n’y a pas un autre moyen pour récupérer de l’énergie?
O : Pourquoi est-ce que l’on n’importerait pas de la mémoire extérieure?! La fois où tu es retrouvé coincé, on en avait pas eu assez, et on avait sacrifié la mémoire de ton ordinateur et de ma Gameboy (cf : Frontière).
J : Sauf que là, avec le programme ’’Guérison’’, je ne peux utiliser exclusivement que de l’énergie numérique, comme les cellules de Yumi crées par le programme ne seront au départ que virtuelles. S’il y a un mélange entre énergie numérique et extérieure, je ne garantis en aucun cas un résultat concluant... (une idée lui venant soudainement à l’esprit) A moins que...
U : Tu penses à quoi Einstein?!
J (n’ayant pas vraiment écouté ses amis qui venaient de lui parler, mais parlant à haute voix) : Sauf qu’il faudrait que je m’introduise dans le circuit interne qu’utilisait Xana avant... J’ai beau être doué en informatique, je ne suis pas sûr de réussir à faire ça... Ou alors cela va me prendre beaucoup de temps! (une ombre de tristesse dans son regard) Et vu qu’Aelita ne voudra sûrement pas m’aider, je ne pourrais pas aller plus vite et cela ne nous arrange pas vraiment ....
O (passant sa main devant les yeux de Jérémie) : Eh oh Einstein, ici la Terre, est-ce que tu m’entends?!
J (sortant de ses pensées, se demandant pourquoi est-ce qu’Odd agitait ses mains devant lui) : Odd, pourquoi est-ce que tu fais ça?!
O (s’adressant aux deux amoureux se trouvant sur Lyoko) : C’est bon, je crois qu’il nous a enfin rejoint!^^
Y & U : Arrêtes des bêtises Odd!
J : Mais qu’est-ce qui se passe ici?!
Y : Ne t’en fais pas Jérémie... Tu étais juste par sur une autre planète et on essayait de te faire revenir.
J (gêné) : Désolé d’être parti ainsi dans mes pensées, mais je ne m’en rend même pas compte lorsque cela arrive...
U : Et alors, c’est quoi ton idée? Tu as parlé d’un circuit interne, on n’a pas tout compris...
J : Je ne sais même pas si mon idée va pouvoir être mis en œuvre Ulrich, alors ne t’emballes pas! Sur Lyoko, comme vous le savez, il y a plusieurs sources d’énergie : le cœur même du monde virtuel, les tours de passage...

Odd interrompit à ce moment-là le petit génie.
O : Va droit au but Jérémie, s’il-te-plait!
J (un peu froissée par la remarque de son ami) : J’y viens Odd, j’y viens... Mais ce à quoi on ne pense pas vraiment, ce sont les tours de Lyoko elles-mêmes qui possèdent leur propre énergie!
Y : Et tu penses qu’il y aurait assez d’énergie en regroupant toute la mémoire des tours?
J : Je pense que oui, les tours de passage en possèdent beaucoup plus évidement, mais il ne faut pas oublier qu’au total, il y a quarante tours, en omettant celle du cinquième territoire.
O : Tant que cela?! Même en étant allé de nombreuses fois sur Lyoko, je ne m’étais jamais rendu compte qu’il y en avait autant.
J : Cela n’en fait que dix par territoire, n’exagérons rien. Cependant, c’est Xana qui maîtrisait le mieux le circuit des câbles qui relit les tours, je ne suis pas certain, même avec tout mon savoir informatique, de pouvoir débloquer et transférer automatiquement la mémoire de toutes les tours vers l’une d’entre elle...
U : Et si tu y arrivais, cela te prendrait énormément de temps : on t’a entendu, tu parlais à voix haute tout à l’heure.
J : Donc je ne sais pas quoi faire... Et je ne peux même pas évaluer le temps que cela me prendrait pour tout débloquer... De plus qu’il faut prendre en compte le temps, même si Odd a prévenu par sa lettre que l’on ne serait pas là pendant plusieurs jours, cela risque à la fin de vraiment être difficile si le temps que l’on passe ici s’éternise, surtout si on nous recherche...
Y : De plus que vous, au laboratoire, on n’avez qu’une petite réserve de survie, vous n’aviez pas prévu en conséquent si cela prenait beaucoup de temps...
J : Et moi, je ne sais pas si vous pouvez rester longtemps sur Lyoko, avec le bouleversement de l’équilibre de Lyoko lors de vos virtualisations, vous n’êtes pas vraiment à l’abri de tout...
U : Et si c’était nous qui nous changions manuellement de recueillir l’énergie des tours Jérémie?

La question posée par Ulrich laissa planer un silence d’étonnement, puis de réflexion chez ses trois amis. Aucun n’avait pensé à cette idée, qui pourtant n’était pas si difficile que cela. Ce fut Einstein qui reprit en premier la conversation.
J : Oui, je crois que cela pourrait se faire... Mais tu te rends quand même compte de la tâche que ça représente?! Vous devriez parcourir les quatre territoires en long, en large et en travers, pour aller dans chacune des quarante tours! Bien sûr, si l’on a récupéré assez de mémoire avant de les avoir fait toutes, vous vous arrêteriez en cours car ce serait inutile de continuer, mais c’est quand même une sacrée labeur que tu voudrais faire Ulrich...
U : Peu importe les efforts qu’il y aurait à faire, je le ferais! (s’adressant à la japonaise) Yumi, est-ce que tu te sens capable de parcourir tous les territoires pour récupérer de l’énergie dans les tours? Parce que si tu sens que tu n’y arriveras pas, je peux me débrouiller tout seul et tu resterais dans la tour ici...
Y : Et pouvoir t’amuser pendant que je poirote ici en me tournant les pouces tellement je m’ennuie... Hors de question!
O : Ce n’est plus vraiment un jeu comme on le pensait au tout début de notre combat contre Xana Yumi, aujourd’hui, c’est la guérison de ta surdité qui est en jeu!
Y : Je ne prends pas le verbe s’amuser dans le sens de jeu Odd! Si tu étais à ma place, tu verrais que tu préférerais faire n’importe quoi au lieu de rester assis à attendre le déluge. Donc c’est décidé Ulrich, je t’accompagne.
J : Tu es sure que tu fais le bon choix? On ne sait même pas si ta surdité pourrait se manifester d’une quelconque manière sur Lyoko! Je ne serais même pas prêt à ça si cela arrive en dehors d’une tour!
Y : Écoutes Einstein, tu sais très bien que je suis très calme mais que je dois me défouler un minimum de temps en temps, quand je reste longtemps tranquille! Et là, mon quota va bientôt être atteint comme je suis demeurée passive depuis que je suis sur Lyoko.
J : Bon, c’est comme tu veux Yumi, mais fais néanmoins plus attention à toi que d’habitude et tu me préviens s’il y a quoi que ce soit!
Y : C’est promis Jérémie! Et je tiens toujours mes promesses!
U : Bon, alors si le problème est résolu, est-ce que l’on peut se mettre au boulot Yumi? Tu me rejoins à l’extérieur de la tour?
Y : Oui, j’arrive...

La japonaise allait continuer sa phrase lorsqu’elle s’interrompit d’elle même, s’étant rendu compte de quelque chose qui allait faussé tout ce qu’elle avait déjà imaginé.
Y : Sauf qu’il va y avoir un problème...
O (plus vite que son colocataire) : Lequel?!
Y : J’ai dû prendre beaucoup d’élan et avoir l’aide d’Ulrich pour pouvoir entrer dans la tour, alors pour sortir, ça ne va pas être du gâteau...
O : Oui, c’est vrai, on n’y avait pas pensé à cela...
U : On va quand même essayer Yumi! Tu vas prendre le maximum d’élan que tu peux et je serais là s’il y a un problème...
Y : D’accord. (se souvenant des éventails qu’elle possédait) Mais ne t’inquiètes pas, j’ai peut-être la solution pour gagner encore de la longueur lorsque je sauterais... (s’adressant cette fois-ci au petit génie) Einstein, est-ce qu’il te serait possible que tu transferts l’interface auprès d’Ulrich lorsque je l’aurais rejoint à l’extérieur de la tour?
J : Pas de soucis, ce sera un jeu d’enfant...
Y : Bien reçu Einstein. Ulrich, par contre, je dois me synchroniser avec toi pour lorsque je sortirais. Je compte jusqu’à trois et à trois je m’élancerai hors de la tour, cela te va?
U : Un compte jusqu’à trois, c’est parfait. Je t’attend Yumi!
Y (se murmurant pour elle-même) : Alors c’est parti... (reculant au maximum sur la plate-forme en faisait attention de ne pas tomber et ouvrant ses deux éventails) Un... Deux... Et Trois!

Yumi prit la plus de vitesse possible avant d’atteinte le ’’mur’’ de la tour, puis s’envola ensuite majestueusement au dessus du vide qui séparait la tour et le sol du cinquième territoire. Pour gagner en vitesse et en longueur dans son saut, elle avait utilisé ses deux éventails et s’était mise à tourner sur elle-même. (Note de l’auteur : Pour ceux qui ne voient pas comment Yumi s’y est pris, allez voir sur internet la petit vidéo des entraînements des lyokoguerriers sur Lyoko, Yumi utilise cette technique dans son ’’parcours’’)

Elle arriva ainsi sur le plateau bleuté de Carthage... juste sur le bord! Elle avait réussi à parcourir la distance du vide... et sans l’aide de personne en plus! Seulement, le simple fait d’avoir vriller dans les airs fit que Yumi fut prise d’un vertige. Ses jambes ne la soutenaient plus. Et ce qui devait arriva : trop proche du vide, Yumi se se rendit même pas compte qu’elle n’allait pas tomber au sol, mais dans le vide. Heureusement pour elle, Ulrich anticipa sa chute et la rattrapa juste avant qu’elle ne glisse sur le bord du territoire. Durant ce petit accident, Jérémie eut le temps de ’’rapatrier’’ l’interface auprès des deux tourtereaux.
U : Et bien, si je n’avais pas été là, tu aurais tout droit plongé dans le vide!^^
Y : Deux fois dans une même journée, je trouve que ça fait beaucoup! Mais merci quand même Ulrich!
U : J’allais quand même pas te laisser tomber Yumi. Maintenant que l’on est à la quête de l’énergie numérique de toutes les tours de Lyoko, je te lâche plus du tout, car s’il t’arrive quelque chose, toute la mémoire que l’on aura collecté n’aura servi à rien.
Y (heureuse que le jeune brun tienne autant à elle, tant il fera tout pour qu’il ne lui arrive rien) : Merci. (par contre gênée) Cependant, je veux bien que tu ne me lâche pas au sens figuré du terme, mais est-ce que, tout de suite, tu pourrais le faire littéralement?...

En effet, sans s’en être rendu compte, après avoir ramener Yumi plus loin que le bord du plateau pour qu’elle ne tombe pas encore une fois, Ulrich ne l’avait pas lâché et l’avait gardée aux creux de ses bras. Quand le samouraï comprit ce que voulait dire sa geisha virtuelle, il eut l’air complètement embarrassé et desserra sur l’instant délicatement son étreinte sur Yumi.

Décidément, même lorsqu’il ne le voulait pas, il se retrouvait toujours dans des situations cocasses. Mais le simple fait d’avoir tenu la jeune japonaise dans ses bras compensait un peu la gêne occasionnée.^^ Et il ne préféra rien dire, pour ne pas gâcher ce petit mais court instant où il avait pu être serein et calme. Les récents événements lui avaient bien montrés que la santé ou la vie d’une personne est si fragile et ne peut tenir qu’à un fil.

Yumi, pendant ce temps, sentant que le samouraï était quelque peu parti ailleurs, dans un autre monde (Note de l’auteur : Ce qui est un peu paradoxale, vu qu’ils sont déjà dans un autre monde que celui réel^^), brisa en premier le silence qui s’est installé. Elle était néanmoins encore quelque peu confuse par ce qui venait alors de se passer.

Y : C’est bon Einstein, tout va bien, j’ai rejoint Ulrich à l’extérieur de la tour. Mais on n’est pas passé loin de la catastrophe...
O (un air rieur dans sa phrase) : On vous a entendu donc on sait tout Yumi...^^
U (ne voulant pas que, comme d’habitude, la discussion tourne à leur désavantage à Yumi et à lui) : Oui, bah n’en rajoute pas une couche s’il-te-plaît! Jérémie, maintenant que Yumi et avec moi, on fait quoi? Ou plutôt par quoi et où on commence?
J : Très bonne question! Je crois que la meilleur solution soit que vous restiez déjà quelques instants à côté de la tour le temps que je récupère déjà la mémoire qu’elle possède. Comme tu as déjà été à l’intérieur Yumi, je peux faire moi-même la manipulation du laboratoire. Par contre pour les prochaines tours Yumi, c’est toi qui devra récupérer l’énergie en accédant à chaque fois aux interfaces des tours. Pour que l’énergie que l’on aura recueilli fonctionne dans le programme ’’Guérison’’, c’est toi que la tour devra identifier à chaque fois. Je t’expliquerai tout en temps et en heure.
Y : Compris Jérémie! Et c’est bon pour que l’on attende que tu ais fini.
J : D’accord. (étirant ses bras devant lui) Bon, à mon tour de me mettre au boulot! Je l’ai déjà fait une fois pour le cœur de Lyoko, alors pour une tour ce ne doit pas être si différent et difficile que cela...

En effet, ce fut un jeu d’enfant pour le jeune surdoué. En moins de deux minutes (chrono en main^^), le tour était joué. La tour unique du cinquième territoire fut vidée de toute son énergie disponible. Jérémie transféra ainsi toute cette mémoire virtuelle vers une partie sécurisée du Supercalculateur où il emmagasinerait au fur et à mesure l’énergie qui serait récupérée par ses deux amis se trouvant sur Lyoko.

Cependant, du côté de Lyoko, suite à la manipulation de Jérémie, on vit une évolution dans le décor de Carthage. Mais Yumi et Ulrich n’eurent même pas le temps de dire quelque chose que quelqu’un au laboratoire réagit avant eux.
A (en colère) : MAIS QU’EST-CE QUE TU AS ENCORE FAIT JÉRÉMIE!?! J’ÉTAIS EN TRAIN DE REGARDER QU’EST-CE QUI N’ÉTAIT PAS ALLÉ ET VOILÀ QUE TOUT DISPARAÎT!!! (se mettant debout et se dirigeant vers le pupitre du Supercalculateur à grand pas, visiblement très fâchant) QU’EST-CE QUE TU AS FAIT À LA TOUR DU CINQUIÈME TERRITOIRE?!
J (se savant pas trop quoi dire, ne voulant pas irrité la fille de Frank Hopper encore plus) : J’ai juste extrait l’énergie qu’elle contenait comme ça on pourra l’utiliser plus tard...
A (encore plus de mauvaise humeur) : TU AS FAIT QUOI?!
O : Il vient de te le dire Aelita... Il a récupéré...
A : Tais-toi, j’ai très bien entendu ce qu’il vient de dire Odd! (se tournant tout à coup vers Jérémie) Pourquoi est-ce que tu as fait ça sans me demander mon avis?Je ne suis pas aussi doué que toi en informatique parait-il, mais au moins moi, je n’aurais pas détruit l’unique tour de Carthage! Tu sais que si une tour était atteinte par trop de lasers des monstres de Xana, elle devenait inutilisable (cf : Code Terre) Et tu sais aussi parfaitement que si l’on vide une tour de toute la mémoire qu’elle possède, elle devient aussi hors d’usage... ALORS POURQUOI EST-CE QUE L’A FAIT ALORS QUE TU SAVAIS LES CONSÉQUENCES?!

Jérémie eut à cet instant-là au moins la force de regarder Aelita dans les yeux pour lui expliquer ces raison.
J : Je ne l’ai pas fait par plaisir, crois-moi Aelita. J’aurais aimé trouvé une autre solution, mais dans l’absolue, on a trouvé que cette solution pour parer au plus pressé... Je sais très bien que notre solution va consister à mettre hors d’usage le circuit entier des tours de Lyoko, et que c’est surtout cela qui t’affecte... (la regardant avec un peu plus de tendresse vu la situation) Ces tours sont très chères à tes yeux puisque tu y as vécu un certain temps et que tu les considère comme ’’tes maisons’’, c’est pour cela que c’est aussi dure...
O : Je comprends mieux pourquoi tu ne veux pas que ces parties à part entières de Lyoko disparaissent : elles sont trop chères à ton cœur... Mais dis-toi que, ou soit tu préserves une partie de ton passé, ou soit tu rends une vie normale à ta meilleure amie. A toi de choisir....
J : Je ne veux pas t’énerver par ce que je vais te dire Aelita. Ton père est mort il y plusieurs mois, tu as réussi à remonter la pente après et à faire ton deuil... Maintenant, c’est au tour de Lyoko et de ta vie enfermée dans ce monde virtuel...
U (ayant suivi la conversation avec l’interface en compagnie de Yumi) : Princesse, je sais que c’est un choix difficile, on ne t’en voudra pas si ta décision n’est pas celle qu’on préfère. C’est à toi de décider, c’est toi la fille du créateur de Lyoko et de ses tours, tu nous dit si l’on a le droit de pouvoir, en quelque sorte ’’détruire’’ une partie de l’œuvre de ton père...
Y : J’aimerais juste ajouter Aelita que quoi que tu décides, n’oublies jamais que les gens chers à ton cœur seront toujours présents auprès de toi. Depuis que tu nous connais, on a toujours été à tes côtés ; mais ceux qui ne sont pas là, ou plus là, comme ton père par exemple, n’oublies pas qu’eux aussi seront présents, tout comme nous, à tout jamais dans ton cœur...
J : Et c’est pareil pour toute ta vie sur Lyoko. Tous les événements que tu y as vécue resteront à jamais gravé dans ta mémoire et dans ton cœur (s’étant un peu rapproché de la jeune DJ)

La jeune fille aux cheveux roses releva, après un long moment sans rien dire, son visage. Celui-ci était baigné de larmes. Elle savait très bien que tout ce qui ses amis venaient de lui dire étaient justes, mais ce n’est pas sa raison mais ses sentiments qui lui dictaient de s’accrocher aux tours de Lyoko. Elle finit par s’essuyer les gouttes d’eau salées qui rosissaient son visage.
A : Allez-y, je suis d’accord pour l’exécution de votre plan. Mais dorénavant Jérémie, demandes-moi quand même avant mon avis, c’est mieux que de découvrir les faits sur le coup, sans avertissement...
J : Je le ferais... (s’avançant encore un peu) Je suis désolé que la guérison de Yumi mène à la destruction des tours de Lyoko, c’est la seule chose qui te reste vraiment de ton père...
A (la tristesse se lisant sur son visage) : Non Jérémie, ne t’approches pas. J’ai beau être d’accord pour sacrifier une partie de ce qui me reste de mon passé pour que Yumi puisse retrouver une vie normale, mais il me faut du temps pour accepter ça et j’ai besoin d’être seule... (sentant bien que Einstein avait voulu la prendre dans ses bras pour la consoler) Mais je n’ai pas besoin de la pitié de quelqu’un pour me consoler, juste un peu de temps, alors s’il te plait, laissez-moi tranquille Odd et toi...

Aelita, après ses derniers mots, tourna le dos à ses deux amis présents au laboratoire et retourna auprès de l’ordinateur portable d’Einstein. En parlant de celui-ci, il regarda tristement la jeune fille qui lui avait volé son cœur partir, sans rien dire. Il détestait la voir ainsi, mais il respectait son choix et n’irait pas l’embêter. Il ne saurait pas quoi lui dire, lui n’avait pas perdu son père et n’aurait pas à perdre une partie, un endroit cher à son cœur, de son passé. Ce fut le goinfre qui sortit le petit génie de ses pensées.

O (s’apercevant très bien que les pensées d’Einstein étaient dirigées vers la fille de Franz Hopper) : Tu ne ne peux rien faire pour la consoler, elle l’a dit elle-même... Alors ne te torture pas pour ça et laissons-lui le temps d’avaler la chose. Allons plutôt aider Ulrich et Yumi qui se trouve sur Lyoko, pour eux, on peut faire quelque chose!
J : Je le sais et oui, tu as raison, il faut vraiment que Ulrich et Yumi commencent à rechercher la mémoire de toutes les tours... (se rasseyant sur le fauteuil du pupitre) Ulrich et Yumi, vous êtes toujours là?
U : Oui, ne n’a jamais été coupé, ne t’inquiète pas!
Y (d’une petite voix, mais sérieuse) : Jérémie, je veux tout arrêter.
U (se tournant vers elle) : Quoi?!
O (tout aussi étonné qu’Ulrich, comme Jérémie) : Mais pourquoi!?!
Y : Je refuse de faire ça... Je considère Aelita comme ma petite sœur et je ne veux pas qu’elle ait encore des sacrifices à faire pour l’un des nous, et donc moi! Elle a déjà perdu son père pour sauver définitivement l’Humanité de Xana, alors je pense qu’elle a assez fait de concessions pour le restant de sa vie.
O : Mais Yumi, c’est de ta vie future que l’on parle. Tu resterais alors sourde jusqu’à ta mort!
Y : Peu importe... Je ne veux pas faire subir cela à Aelita. Je préfère qu’elle garde des souvenirs ’’matériels’’ de son passé, et moi être malheureuse...
O : Décidément, vous êtes aussi têtue l’une que l’autre! Vous voulez chacune le bonheur de l’autre et donc l’inverse de l’autre : ce qui fait que l’on se retrouve dans un cercle sans fin.
U : Aelita a choisi elle-même de sacrifier les tours de Lyoko, pour ton bien. Accepte au moins ce qu’elle a décidé, elle a déjà eu du mal à faire ce choix alors n’aggrave pas les choses en refusant son sacrifice. Cela pourrait encore plus la blesser...
Y (reconnaissant que l’argument d’Ulrich était convaincant) : Tu es sûr? Tout ce que je voudrais, c’est que tout cela ne soit jamais arrivé : que je ne sois jamais devenue sourde et que l’on ne soit pas dans cette situation.

Einstein intervint à cet instant-là, savant que d’une manière, cela pouvait se faire.
J : Tu en as quelque peu la capacité. Si tu continue le programme ’’Guérison’’, tu retrouveras une vie tout à fait ordinaire et tu resteras avec nous. Si tu refuses, on retournera à Kadic, mais tes parents risqueraient fortement de t’envoyer dans une école spécialisée et alors oui, tout sera différent...
Y (comprenant que dans un sens, le programme ’’Guérison’’ était la seule solution à suivre pour avoir le moins de conséquences néfastes) : D’accord, on continue... Mais je te demanderais juste une chose Jérémie.
J (heureux d’un côté, mais perplexe parce que Yumi n’était pas trop du genre à demander une requête) : Laquelle?
Y : Comment est-ce que je peux faire pour que tu reçoives un visuel de Lyoko?
J (un peu dérouté par la demande de son amie) : Pourquoi tu me demandes cela?
Y : Ne poses pas de questions, réponds-moi juste s’il-te-plait...
J : D’accord Yumi... Normalement seule Aelita pouvait le faire auparavant, mais avec un peu d’effort, je pense qu’il te serait possible d’y arriver. Il faut juste que tu fermes les yeux, puis que tu les rouvres en te concentrant un maximum possible. Tes pensées se transformeront en signaux électriques que le pupitre devrait pouvoir recevoir.
Y : D’accord. Je vais essayer.

La jeune geisha virtuelle clôt ses paupières, vida son esprit de toute autre pensée et rouvrit doucement ses yeux. En quelques instants, après une pleine concentration de sa part, elle réussit à envoyer des images au pupitre du Supercalculateur. Sur l’écran principal au laboratoire naquit une nouvelle fenêtre où apparaissait la salle de Carthage où se trouvaient les deux tourtereaux, ainsi que la tour du cinquième territoire.
J : C’est bon Yumi, on reçoit ton visuel. Et en très bonne qualité en plus. C’est du bon travail!
O (remarquant quelque chose à l’écran) : Par contre Einstein, est-ce que tu peux nous expliquer pourquoi est-ce que la tour n’a plus d’halo, normalement les tours en ont toujours eu un quelque peu bleuâtre?
U (ne laissant pas le temps au petit surdoué de répondre) : On voulait vous le dire depuis tout à l’heure, mais avec l’intervention d’Aelita, on avait pas encore eu le temps de vous le dire. Le halo de la tour s’est éteint après que tu es vidé toute l’énergie de celle-ci.
J : Oui, je me doutais que cela allait arrivé. C’était déjà arrivé lorsque de la première virtualisation d’Aelita (cf : Code Terre), la tour dans la forêt avait perdu son halo suite à l’attaque du monstre de Xana.
Y (se concentrant toujours autant) : Bon, maintenant que tu reçois mes images, essaye de faire une captation image de ce que je t’envoie... Si c’est à cause de moi qu’Aelita perd ses tours, j’aimerai au moins qu’elle puisse avoir des ’’photos’’ pour avoir des ’’souvenirs matériels’’...
J (un timide sourire au lèvres, après un bref regard vers Aelita qui s’était mise à dormir à côté de l’ordinateur portable) : Je crois que tu lui fait le plus cadeau qui soit pour elle Yumi. Elle t’en sera reconnaissante, soit en certaine... C’est bon, tu peux arrêter de te concentrer, je viens d’enregistrer dans un nouveau dossier un image de ton visuel.
Y (les mains sur les genoux, au génie) : Merci Jérémie.

Ulrich s’aperçut bien que quelque chose n’allait pas vraiment puisque Yumi restait courbée, les yeux tournées vers le sol.
U : Est-ce que ça va?
Y (sentant Ulrich qui l’avait délicatement tenu par les bras) : Ne t’inquiètes pas pour moi Ulrich, c’est seulement qu’après une concentration mentale si intense, c’est comme si j’avais mal au crâne et que je voyais tout d’une lumière étincelante. C’est comme si j’avais utilisé la télékinésie, mais en très petite dose. Sauf que je ne peux pas percevoir pour l’instant l’interface, alors ne me parle pas, je ne verrais pas ce que tu me dis.
(Note de l’auteur : Pour ceux qui ne voient pas ce qui se passe avec la vue de Yumi, fermez les yeux et frottez-vous ceux-ci pendant plusieurs minutes, effet 100% garantie pour une vision floue (avec des étoiles et des lumières partout^^) et une bonne migraine!^^)

Ulrich saisit la jeune japonaise pour qu’elle ne chancelle pas au cas où et l’aida à s’asseoir au sol. Yumi, ayant comprit les intentions du brun le remercia puis s’installa ensuite entre eux quelques minutes de silence. En effet, seulement quelque minutes, car la geisha retrouva peu à peu une vue nette et son mal de crâne avait disparu. Elle regarda tout autour d’elle, se réhabituant peu à peu à une vision ’’normale’’ de l’environnement de Lyoko. Quand son regard croisa celui du samouraï, elle lui sourit pour lui signifier que ça allait alors beaucoup mieux, et il lui rendit son sourire.
U : J’espère que cela ne sera pas comme ça à chaque fois, parce si tu dois faire encore ça quarante fois, je ne veux pas imaginer l’état dans lequel tu seras à la fin!^^
J : Ne t’inquiètes pas, cela ne se reproduira pas, ou alors avec des moindres effets. Yumi, c’était juste comme ça car c’était la première fois que tu le faisais, tu t’y habitueras vite au fil du temps.
Y : Je l’espère bien car je n’aimerais pas encore subir ça avec de telles conséquences.
O (ironique) : Je ne veux pas dire Yumi... Mais après la surdité, la cécité : tu nous fait une collection des cinq sens qui disparaissent ou quoi?!^^
Y (ayant lu sur l’interface ce que venait de dire le colocataire du bru, comprenant où il voulait en venir) : Revois ton sens de l’humour s’il-te-plait Odd, parce que si tu étais à ma place tu verrais que ce n’est pas si drôle que cela!

Ce retour à la réalité fit bien vite retombé Odd sur Terre, il se rendit bien compte que sa blague n’avait pas été du tout adaptée à la situation. Il s’excusa auprès de son amie qui lui pardonna bien volontiers, connaissant parfaitement le caractère blagueur et enfantin du blond. Après cela, le samouraï changea le sujet et ouvrit une nouvelle conversation.
U : Par contre Jérémie, il faut vraiment que tu commences à faire des recherches sur ces effets que nous avons sur Lyoko... Il est vraiment pas normal que l’on ressente la douleur, les malaises, et il y a aussi les vertiges de Yumi...
J : Je vais le faire, mais avant, je vais vous sortir du cinquième territoire. Le programme ’’Scipio’’ prendrait trop d’énergie, alors cela ne vaut pas la peine que vous retourneriez à l’Aréna. Je vais donc vous guider jusqu’à la Voute Céleste et je programmerais un de vos véhicules.
Y : Compris Einstein, on n’attend plus que tes instructions.

Le jeune surdoué prit la demande de son amie au pied de la lettre et leur indiqua tout de suite quel chemin ils devaient prendre pour retourner à l’extérieur de Carthage. Bien sûr, il s’arrangea pour que les deux amoureux transis ne repassent pas par la salle des lasers et la contournent. En moins d’un quart d’heure, il réussit son objectif en menant ses amis jusqu’à l’accès à l’ascenseur menant à la Voute Céleste. Lorsqu’ils furent au bord du territoire où ils se trouvaient à peine deux à trois heures plus tôt, Jérémie put enfin faire apparaître l’overbike, véhicule plus sûr pour être utilisé par Yumi et Ulrich dans leur situation.

Seulement, devant la lenteur dont fit part le programme du véhicule, le jeune intello en profita de ce temps d’attente à bon escient. Il guida Yumi qui, avec son aide, récupéra grâce à l’interface du cinquième territoire des données qui allaient être utiles au génie pour recueillir l’énergie éparpillée dans Carthage. Cela dura quelques minutes puis le véhicule utilisé habituellement par Ulrich apparut enfin auprès d’eux.
J : C’est bon, l’overbike est enfin prêt, vous pouvez enfin y aller. Je vais vous ouvrir le tunnel nord, vous arriverez directement dans le territoire des Montagnes.
Y : OK, compris cinq sur cinq!

Le jeune brun fit alors un geste de politesse à Yumi, lui signifiant qu’il la laissait passer devant par galanterie.
U : A toi l’honneur Princesse!
Y (voulant le taquiner) : Je te rappelle que ce surnom est déjà utilisé! Aelita ne serait pas très contente en sachant que tu me surnommes comme elle!^^
U (comprenant qu’il était tombé dans un piège, faisait un peu la tête) : Oh, c’est bon, je voulais juste être plus poli que d’habitude!^^
Y (amusée) : Mais je le sais bien Ulrich, je voulais juste t’embêter un peu... Et puis arrêtes ton air bougon, il te va pas, je ne t’aime pas quand tu es comme ça... (elle monta alors sur la moto virtuelle)

Suite à l’ambiguïté des dernières paroles de la japonaise, Ulrich resta planté, immobile sur le bord du territoire. De quelle manière devait-il comprendre les mots de la jeune fille? Amicale, ou bien plus qu’amicale, d’une manière... amoureuse? Depuis qu’il la connaissait, Yumi avait toujours été très mystérieuse sur les sentiments qu’elle éprouvait pour lui et il lui avait parfois paru que la japonaise ait pu être amoureuse de lui. Alors comment devait-il interpréter les paroles de son ’’amie’’?! Sur le coup, Ulrich sentit alors quelque chose qui lui arrivait pour la première fois sur Lyoko : son cœur battre la chamade, cognant avec force dans sa poitrine. Ulrich n’osa pas prévenir tout de suite Jérémie de ce fait, surtout que Yumi n’était pas loin, déjà que son cœur battait à tout rompre, il n’avait pas envie d’être gêné en plus...

Yumi, sentant qu’Ulrich n’avait pas l’air d’être ’’en pensées’’ avec lui, l’appela pour le sortir de ses rêveries. Il lui répondit, gêné en se souvenant de ses récentes pensées, qu’il était désolé et qu’il arrivait. Il vint et se plaça devant Yumi pour être à la place du ’’conducteur’’. Par un système d’ ’’aimantation’’, Jérémie avait réussi à relier l’interface à l’overbike, ce qui permettait à Ulrich de pouvoir communiquer avec Yumi, même lorsqu’il se déplaceraient avec la moto virtuelle.

Ulrich démarra alors le véhicule et partit au quart de tour, ayant perdu un peu la main depuis la dernière fois qu’il avait utilisé l’overbike. Sous le coup de la surprise, Yumi avait serré ses bras autour de la taille du brun. Celui-ci, tout en ralentissant avec la brève accélération surprise, fut un peu surpris par le geste de son ’’amie’’. Celle-ci, néanmoins, était tout aussi gêné. Elle desserra un peu son étreinte en s’excusant et en expliquant qu’elle s’était retenue à lui pour ne pas être harpé par le vite. Ulrich lui dit qu’il ne lui en voulait pas car c’était à l’origine sa propre faute. Cependant, après ce ’’petit accident’’, quelque chose resta et fut conscient de la part des deux adolescents : Yumi ne lâcha pas son étreinte sur le jeune homme qui avait fait fondre son cœur.^^

Ils n’étaient pas encore sorti du vide numérique par l’ouverture du tunnel nord, que soudain Yumi se souvint de quelque chose.
Y (touchant une touche de l’interface pour que ses amis au laboratoire n’entendent pas la conversation qui allait suivre) : Au fait Ulrich, tout à l’heure on a parlé d’Aelita, mais tu ne m’a toujours pas expliqué le début de la dispute entre les deux Einsteins... Tu me raconte le temps que l’on arrive à la première tour du Territoire Montagne? Après je te raconterai ce que tu as raté lorsque je discutais avec les autres lorsque j’étais encore dans la tour...
U (un peu étonné que Yumi aborde le sujet à cet instant) : Tout de suite?! Bon, c’est comme tu veux... Tout a commencé pour une broutille...

Et Ulrich poursuivit son récit, tout en les menant vers la première tour des Montagnes, qui marquerait le début de leur quête pour récupérer toute la mémoire à disposition...





------------------------------




Chapitre 48: ’’Toi aussi tu n’as pas beaucoup dormi...’’
? : *Je suis dans le noir complet... Soudain, un bruit strident vient de me sortir de mon état de repos et me ramène bien vite à la réalité. J’ouvre un œil, puis l’autre, mais je les referme tout de suite, à cause des rayons de lumière qui viennent m’éblouir... Je sens le poids de ma tête sur une surface plate, dont la texture est lisse et ne m’irrite pas la peau. J’aimerais bien resté ici, avec cette sensation de sérénité qui s’est propagée dans tout mon corps... Mais il faut vraiment que je sors de mon sommeil, mon réveil me le rappelle que trop bien. Alors, les événements me reviennent, arrivant au compte-goutte : l’accident de Yumi, la découverte de cette vérité par l’un des ses professeurs, puis la fuite du reste de la bande. Aujourd’hui n’est pas un jour comme les autres... Aujourd’hui est la première fois depuis longtemps que je vais me retrouvé toute seule, sans la compagnie de mes cinq amis...*

Tout à coup, Héléna ouvre les yeux en grand, bien éveillée, malgré la forte luminosité régnant dans la chambre, due aux rayons de soleil qui s’étaient incrustés dans la pièce par la fenêtre. Oui, il fallait qu’elle soit réveillée, ce n’était pas le moment de trainer, surtout ce jour-là. Le reste de la bande avait déjà disparu depuis un peu moins de quinze heures et la rousse voulait aller demander le plus vite possible au père de Sissi si la police avait du nouveau dans l’enquête.

Elle se rendit alors compte qu’elle était assise à son bureau, mais qu’elle s’était complétement étalée dessus en s’endormant. Elle se redressa alors doucement, pour laisser le temps à son corps de se mettre en marche et de se désengourdir. Elle s’étira de tout son long et se leva ensuite. Puis elle regarda son réveil. Heureusement qu’elle avait la veille enclenché l’alarme, sinon personne ne serait aller la réveiller, surtout pas les amis alors en ’’fuite’’. Après un dernier regard vers la petite machine, elle saisit ses affaires de toilette et partit pour la salle d’eau...

Sur le chemin, elle croisa nombreuses de ses camarades internes qui la saluèrent, comme tous les jours. Héléna dut jouer la comédie : paraître souriante et de bonne humeur, bien qu’elle était tout l’inverse à l’intérieur. Tout n’était pas comme d’habitude, rien ne pourrait l’être si elle se retrouvait seule à Kadic, sans les cinq autres...

Elle arriva peu après à la salle de bain des filles, et fut étonnée de voir que la circulation était fluide et qu’il n’y avait pas une file d’attente comme tout les jours. Soudain, tout lui revint : normalement, c’était Sissi qui créait tout un désordre en prenant une longue douche le matin, mais comme elle avait été provisoirement, avec William, ’’exemptée’’ de cours, elle ne viendrait pas embêter tout le monde. Héléna se demanda alors ce qu’allait devenir les deux responsables de l’accident de Yumi. La veille, le père n’avait pas encore eu le temps d’en discuter avec le recteur quand elle était repartie à l’internat le soir. La jeune rousse se secoua alors fortement la forte, elle commençait à s’inquiéter plus de ce qui pouvait arriver à Sissi et William, plutôt qu’au reste de la bande!

Elle était tellement dans ses pensées qu’elle ne s’aperçut même pas s’être mise sous une paume de douche alors que la poignée pour la température était tournée vers le côté froid... Et ce qui devait arriva : elle ouvrit l’eau et reçut un jet d’eau glacé! La jeune metteuse en scène s’empressa de fermer l’arrivée d’eau en se maudissant. Décidément, elle faisait tout de travers, et ce n’était que le début de la journée... Elle s’essuya doucement avec ses dos de mains ses yeux car elle n’avait pas pu empêcher quelques larmes de tomber.

Elle se rendit alors compte qu’elle devenait de plus en plus pathétique. Elle se mettait à verser quelques larmes pour être juste étourdie : elle ne se sentait pas assez forte et pensait bien que ses amis se seraient fait une joie de lui rappeler s’ils avaient été présent. Elle se mit à regarder la clé de sa chambre qui était au creux de sa main. En effet, Héléna avait trouvé judicieux de fermer à clef sa chambre, ayant laissé à l’intérieur tout ce qu’elle avait ’’récupéré’’ durant la nuit. Mais elle commençait à remettre en question toutes ses actions : est-ce qu’elles en valaient bien la peine? Devait-elle prendre tous ces risques pour le reste de la bande qui l’avait lâchement quitté sans donner de véritables explications?

Elle se secoua alors vigoureusement la tête de gauche à droite, elle devait enlever ses fichues idées de son esprit. Elle ne devait pas douter de ses amis. Et de toute façon, il était déjà trop tard. Sa petite expédition nocturne et les petites secrets qu’elle cachait dans sa chambre l’avaient désormais impliquée dans l’histoire. Elle était maintenant, d’une certaine manière, liée à la bande des lyokoguerriers dans leur secret...

Finalement, elle se ressaisit, posa à ses pieds la clé (ce n’était pas trop de le moment de se les faire piquer) de leur chambre à Aelita et elle, puis finit sa toilette, puis elle sortit des douches. C’est là qu’elle croisa Milly et Tamia qui l’accostèrent.
M & T : Bonjour Héléna!
H (essayant de paraître souriante) : Coucou les filles...
Tamia (son regard se fixant sur le visage quelque peu rougit de sa camarade de troisième) : Dis, ça va? On dirait que tu as pleuré, tes joues sont toutes roses!
H (se rendant compte qu’elle aurait dû faire plus attention) : Oh non, tu n’y es pas du tout Tamia. C’est juste que je me suis pris une douche bouillante pour me déstresser avant la journée qui s’annonce...
M : A bon, on n’aurait pas cru... Au fait, tu me saurais pas où tes amis?
H (s’étranglant presque en entendant ses paroles, mais se forçant à ne montrer rien) : Non... Pourquoi?! Aelita était déjà levé lorsque je me suis réveillée tout à l’heure et je ne l’ai pas encore croisée. Et les garçons, je comptais les voir quand je serai descendu au self.
M : Ah bah désolé de t’avoir dérangée, on voulait voir certain d’eux, mais comme tu ne sais pas où ils sont...
H (un peu curieuse) : Vous vouliez les voir pourquoi?
T : On souhaitait surtout voir Odd pour l’histoire de la captation du spectacle. On aimerait aussi voir Ulrich et Yumi quand celle-ci sera arrivée de chez elle.
H : C’est vrai qu’Odd vous a demandé de s’occuper de filmer la comédie musicale comme il n’aura pas le temps lors du spectacle... Mais pour Ulrich et Yumi, si c’est pour encore leur demander une interview par rapport au spectacle, je vous rappelle qu’ils n’ont toujours pas le droit de dire quelque chose sur leurs personnages ou sur l’histoire!
T : Et toi, tu ne pourrais nous donner des informations en avant-première sur votre pièce?
H : Désolé de vous décevoir, mais moi aussi je suis tenue au secret par l’auteur.
M : Bon, mais on ne lâchera pas l’affaire Héléna!
H (connaissant bien le côté entêté de la jeune cinquième depuis qu’elle l’avait rencontré) : Je n’en doute pas Milly, mais ne va pas trop loin, sinon vous risquez d’avoir des ennuis! Je te rappelles juste que ceux qui font parti du spectacle ont signé un contrat qui les engagent à ne rien divulguer avant le première représentation.
M : On le sait bien... Bon, par contre, j’aurais bien aimer voir Aelita ce matin. Ne t’inquiètes pas, ce n’est pas en rapport avec votre spectacle,(ayant l’air un peu gêné) je dois juste lui demander quelque chose... Tu ne saurais pas où je peux la trouver avant le début des cours?
H (savant parfaitement que cela ne pourrait pas se réaliser) : Non, je ne sais pas. Peut-être la cantine, ou la cour... Je ne peux pas te dire...
M : Bon, bah on va te laisser te finir de te préparer.
T : Et on va essayer de les trouver toutes seules. (partant en compagnie de sa camarade) Salut!
H : Au revoir!

Héléna finit de qu’elle avait à faire dans la salle de bain des filles puis elle repartit vers sa chambre. Arrivée devant la porte de celle-ci, elle regarda à gauche et à droite avant d’insérer la clé dans la serrure. Si quelqu’un l’avait vu, il aurait trouvé louche qu’elle est fermée à clef sa chambre pendant qu’elle était allée faire sa toilette. Mais personne ne fut en vue et Héléna rentra rapidement dans la pièce. Décidément, se dit-elle, la paranoïa la gagnait. Cependant, elle savait parfaitement que celle-ci était justifiée. Si elle ne faisait pas attention au moindre de ses gestes, elle pourrait alors semer des indices qui feraient qu’on lui poserait de nouveau des questions. Et elle ne serait pas vu alors comme une adolescente tout à fait normal, qui se fondait dans la masse sans avoir d’ennui : c’est tout ce qu’elle désirait.

Elle saisit alors ses affaires et fit une dernière fois le tour de la chambre avec son regard pour vérifier qu’elle n’avait rien oublié. Heureusement qu’elle l’avait fait, car elle s’aperçut qu’elle allait laissé le carnet où elle notait ses idées et où elle avait glissé la lettre qu’Odd lui avait adressé. Elle vérifia une seconde fois, pour plus de sécurité, que tout était en ordre, puis elle se dit qu’il était grandement temps qu’elle descende dans la cour de Kadic.

Elle souleva son sac de cours qui se trouvait à ses pieds et le mit en bandoulière. Toutefois, elle lâcha quand même un souffle sur le coup. En effet, elle ne s’était pas attendu à ce qu’il soit aussi lourd. Elle ne s’était pas douté que toutes les affaires ’’sensibles’’ qu’elle devait automatiquement avoir sur elle pèseraient autant. Héléna se dit néanmoins qu’elle devait faire avec, car elle n’avait pas vraiment le choix. Elle souffla donc une nouvelle fois en repositionnant son sac sur son épaule et partit ensuite de la chambre en la fermant derrière elle à clé (ce qui est alors tout à fait normal dans ce cas).

Elle se dirigea directement vers le self, passant le plus vite possible sous les arcades, pour ne pas trop s’exposer aux autres en l’absence du reste de la bande. Elle fit tout pour ne pas attirer l’attention de ses camarades en entrant dans la cantine. Mais cela ne loupa pas, au bout de plusieurs minutes, des regards curieux et inquisiteurs finirent par se tourner vers la table où s’était reclu la jeune metteuse en scène. Et celle-ci s’en était tout de suit rendue compte. Au début, Héléna prit sur elle pour ne rien laisser paraître de son agacement, mais elle finit par en avoir assez : elle se retourna d’un coup et lança des regards noirs à tout ceux qui l’observaient, pour leur signifier qu’elle détestait ce qu’ils faisaient.

Ses camarades comprirent le message et retournèrent à leurs petit-déjeuners et à leurs discussions. Notre jeune rousse était certaine que plusieurs de celles-ci allaient être alimenté par des rumeurs à son sujet et à propos de l’absence de ses cinq amis. Mais elle préféra ne pas s’en soucier et oublier ce fait. Néanmoins cela la tourmenta tellement, qu’avec tout le stress accumulé depuis la veille, elle ne réussit qu’à avaler une tartine avec de la confiture. Elle sortit donc au bout d’à peine cinq minutes, après n’avoir presque rien mangé. Cependant, comme la veille, elle avait récupéré sa brique de jus de fruit et son orange et les avaient glissé discrètement dans son sac, alourdissant encore plus celui-ci.

Elle s’était alors retrouvée dans la cour, sous les doux rayons que le soleil de Mai offrait. Héléna aurait dû être heureuse, il fait beau temps, les oiseaux étaient de sortie et l’été pointerait normalement le bon de son nez à peine un mois et demi plus tard. Toutefois, cela pouvait l’être pour tout adolescent alors, mais pas pour Héléna. Sans la chaleureuse amitié que lui donnait la bande des lyokoguerriers, elle ne se sentait ni heureuse ni épanouie. A l’intérieur d’elle-même, c’était plutôt le retour de l’hiver et du froid. Pour éviter les pensées trop noires, elle décida d’aller se balader un peu avant les cours pour se changer les idées et prendre un peu l’air. Depuis la veille, elle se sentait enfermée et à court d’air, il fallait vraiment que cette sensation d’étouffement parte si elle voulait ne pas devenir folle.

Elle partit alors sur le chemin à travers les bois qui menait à l’entrée de Kadic, là d’où normalement Yumi aurait dû venir. Elle croisa au passage plusieurs externes qui venaient cours. Mais, complétement dans sa bulle, Héléna leur rendait leur bonjour sans vraiment s’en rendre compte. Cependant, alors qu’elle allait bientôt arriver à la grille, elle aperçut non loin d’elle quelqu’un qui trainait les pieds, ne regardant pas vraiment où il allait. La jeune troisième se dirigea alors vers lui, contente de savoir qu’elle n’était plus vraiment seule.

H : Bonjour Hiroki...
Hiroki (relevant sa tête pour regarder son interlocutrice) : Oh, salut Héléna... Est-ce que ça va depuis hier?
H (soufflant de tristesse) : Pas du tout, malheureusement... Je n’ai presque rien réussi à avaler depuis hier, et ne parlons même pas de mon temps de sommeil de cette nuit : j’ai dû au mieux dormir deux heures. Par contre, je vois que toi aussi tu n’as pas beaucoup dormi...
Hiroki (un peu étonné qu’Héléna soit au courant) : Comment est-ce que tu es au courant?! Je veux dire comment est-ce que tu l’as su?...
H : Tu es plus pâle que d’habitude et s’ajoute en plus à cela des valises sous tes yeux... Tu réussis à te reposer combien de temps depuis hier?
Hiroki : Pas beaucoup plus que toi je pense... Mais toi, comment est-ce que tu arrives à avoir bonne mine? Je dois ressembler à un mort-vivant comparé à toi!
H : Ne me compare pas toi comme cela. Je suis sure que je ferais plus peur à voir que toi si je n’avais pas un peu triché... J’ai dû cacher mes yeux rougis et mon teint blafard ce matin avec un peu de maquillage. (regardant alors le frère de son amie) Je suis désolé si je t’embêtes avec mes histoires...

A ce moment-là, le jeune japonais secoua la tête pour lui signifier de ne pas s’inquiéter.
Hiroki : Ne t’en fais pas pour moi, cela ne me dérange aucunement! Cela me permet surtout de penser à autre chose qu’à la situation présente et de broyer du noir. Si ça ne fait du bien de discuter, alors parle ; moi, le fait de t’entendre me rappelle que je ne suis pas le seul à être complétement anéanti par la disparition de ma sœur...
H : Ça me fait à peu prêt le même effet. (regardant l’heure à sa montre) Bon, il faudrait peut-être que l’on y aille si on veut être dans la cour avant la sonnerie du début des cours!
Hiroki : Oui, c’est vrai! (restant sur place pendant qu’Héléna commençait à partir) Dis Héléna, est-ce si je ne me sens pas bien, je pourrais venir te parler dans la journée?
H (se retournant pour être face au jeune garçon) : Oui, pas de problème... Tu pourrais faire la même chose pour moi alors... Parce que même si cela ne se voit pas, je suis au bord du gouffre et je peux y tomber à tout moment.
Hiroki (rejoignant Héléna et commençant à avancer vers les bâtiments de Kadic avec elle) : Pas de soucis. Quand ma sœur va mal des fois, je le fais bien, alors pourquoi je refuserais de le faire pour toi?

Héléna afficha alors un air triste, suite à l’évocation de la sœur du jeune sixième, et donc implicitement du reste de la bande.
Hiroki (s’apercevant qu’il avait abordé le sujet qui les affligeait, continua sur la voie, maintenant que la douleur était ravivée) : Tu as eu des nouvelles de ma sœur et du reste de votre bande?
H : Non, aucune... J’ai encore essayé de les appeler hier soir, mais je tombe toujours sur leurs messageries, quand aux SMS que je leur envoie, ils n’y répondent pas... C’est complétement le silence radio de leur part. Toutefois, j’allais me rendre chez le principal pour demander s’il n’avait pas eu de ’’bonnes’’ nouvelles de la part des inspecteurs de police qui s’occupent de la disparition de Yumi et des autres.
Hiroki : Oui, mes parents m’ont expliqué qu’après que je sois parti de Kadic hier, la police leur avait poser des questions. Dis, tu voudrais bien essayer de contacter tout de suite ma sœur, Odd, ou n’importe qui d’autre, juste pour... (n’arrivant pas à finir sa phrase)
H : Avoir un peu d’espoir, de réconfort? (regardant son portable) Je veux bien bien encore une fois faire un essai, mais tu sais autant que moi les chances que nous avons qu’ils répondent...

Notre jeune élève de troisième composa le premier numéro qui se trouvait dans son répertoire : celui de sa colocataire. Mais comme ses précédents essais, elle tomba de nouveau sur le répondeur d’Aelita. Et elle fit de même pour les numéros de Jérémie, d’Odd, d’Ulrich et enfin de Yumi, mais c’était toujours le même résultat : elle se retrouva toujours à parler à la messagerie de ses amis. Quand elle mit fin au dernier appel, elle se retourna enfin pour être face au frère de Yumi. Celui-ci la regardait avec une lueur d’espoir dans ses yeux.
Hiroki : Alors?!
H (savant parfaitement qu’elle allait briser le cœur du jeune frère de la japonaise) : Je suis sincèrement désolé, mais aucun de décroche...
Hiroki (étant déçu et baissant la tête) : Oh, t’inquiète, ça ne fait rien, je pensais juste qu’Odd, Aelita, Jérémie, Ulrich, ou même ma sœur te répondrait, au moins à toi, vu que tu es plus proche d’eux que quiconque...
H (se montrant réconfortante) : Ne t’en fais pas pour Yumi et les autres. Moi, j’ai confiance en eux, ils vont revenir, j’en suis certaine. Et je suis sure que s’il ne donnent pas de nouvelles, c’est qu’ils ont une bonne excuse! Après tout, ne dit-on pas ’’Pas de nouvelles, bonne nouvelle’’?...
Hiroki (retrouvant un peu le sourire) : Si, c’est vrai... Bon, comme tu l’as dit tout à l’heure, il faut vraiment que l’on y aille si on ne veut pas arriver en retard.
H : Alors on y va!

Et ils s’en allèrent en direction des bâtiments de cours. Ils arrivèrent près de l’administration quelques minutes plus tard. Héléna regarda un nouvelle fois le petit frère de son ami et s’inquiéta encore du teint pâle de celui-ci.
H : Tu es sûr que tu vas tenir toute la journée comme ça? Tu vas tenir le coup?
Hiroki : Je dois bien car je n’ai pas vraiment le choix... Tu sais quoi, tu me fais un peu penser à ma sœur quand j’étais encore petit! Toujours à s’inquiéter pour moi et à faire qu’il ne m’arrive rien...
H (étant quelque peu gênée) : Je vais prendre cela pour un compliment... Mais j’ai toujours été protectrice avec les autres, je n’ai jamais réussi à m’enlever cette fichue manie!^^
Hiroki : Cela ne me dérange pas trop... Je suis sûr que Yumi serait contente si en ce moment, elle voyait ce que tu fais. Même si on se chamaille des fois, je reste toutefois proche et complice de ma sœur.
H : Je veux bien le croire, n’en doutes pas... (observant tout leurs camarades se trouvant dans leur environnement, puis ayant un déclic) Au fait, est-ce que toi aussi tu as été interrogé par les inspecteurs de la police?
Hiroki : Non, je n’ai eu encore la ’’chance’’, si on peut dire, de les rencontrer. (tournant sa tête pour regarder l’amie de sa sœur) Mais pourquoi est-ce que tu me demandes cela?
H (une peu surprise que la situation se retourne contre elle) : Euh, c’était juste pour savoir si tu avais eu la même impression que moi face aux enquêteurs. Mais vu que tu n’as toujours pas été interrogé, tu ne peux pas savoir...
Hiroki : Pourquoi, qu’est-ce qu’ils ont de spécial?!
H : C’est juste que tu vas bien vite te rendre compte que parmi les trois inspecteurs, c’est la jeune femme qui est la plus compatissante. Ses deux collègues, deux hommes, sont plus... directes et secs.
Hiroki : Oh, je crois voir le genre... Mais pourquoi est-ce que tu voulais avoir mon avis sur eux?
H (ne voulant pas montrer qu’elle était prise au piège) : C’était juste comme ça...

Hiroki, en croisant les bras, vint de planter devant Héléna, son regard dans celui de la jeune metteuse en scène.
Hiroki : Et tu crois vraiment que je vais avaler ce mensonge?! J’arrive très bien à déceler quand Yumi ne dit pas la vérité, alors je ne vais avoir aucun problème à faire pareil pour toi. Dis-moi franchement pourquoi est-ce que tu m’as demandé ça!
H (savant que c’était déjà perdu d’avance, lâcha prise) : Si je t’ai posé cette question, c’était surtout pour savoir si les policiers t’en avaient déjà posé. Car hier, (elle se retourna pour que le jeune japonais ne voit pas la gêne qui était montée en elle) je n’ai pas vraiment tout dit aux inspecteurs.
Hiroki : Comment ça?! Tu sais où sont ma sœur et vos amis?!
H : Non, ça, je n’en ai aucune idée. Et je ne leur ai pas menti, mais j’ai préféré leur caché une partie de la vérité. (se retournant une nouvelle fois pour face à Hiroki) Je sais très bien que tu es au courant pour la relation très ambiguë qu’il y a entre Ulrich et ta sœur. Odd m’avait mis au courant de certains événements, qui fait que je sache que tu connais les vrais sentiments de ta sœur. Moi aussi, j’ai été mise dans la confidence et je sais que Yumi aime plus que tout Ulrich. Mais hier, quand on m’a posé des questions sur la relation, j’ai préféré dire que je n’étais au courant de rien...

Hiroki se rendit alors compte qu’Héléna devait se sentir mal à cause de ce mensonge et que cela avait dû être dure de tout lui avait
Hiroki : Ne t’inquiètes pas, je peux deviner pourquoi tu as fait cela! Et je ne dirais rien lorsque je serais interrogé par les inspecteurs!
H : Tu comprends, je veux bien répondre à tout sorte de question pour les aider à les retrouver, mais j’ai trouvé à peu déplacé le fait qu’ils me demandent des choses sur les relations qu’ils entretiennent entre eux... Après tout, cela fait parti de la vie intime de ta sœur ou du reste de notre bande!
Hiroki : Mais je ne te juge pas Héléna! Et je t’avouerais même que j’aurais fait, et que je ferais la même chose. Je connais trop bien ma sœur pour savoir qu’elle ne serait pas très enchantée si on fouillait trop loin dans sa vie privée.
H : Alors tu vas aussi faire semblant de ne pas être au courant lorsque tu seras interrogé?
Hiroki : Oui, ça va être un peu dure comme je suis le frère de Yumi, mais j’inventerais bien une histoire qui tient la route pour éviter la vérité. Après tout, ma sœur me répète tout le temps que je suis le meilleur pour imaginer tout un tissu de mensonge.
H (riant un peu) : Je comprends maintenant mieux pourquoi, certaines fois, Yumi nous disait que tu l’énervais. (mais redevenant très sérieuse) Dis, est-ce qu’il te serait capable de garder un secret?
Hiroki (tout à coup plus intéressé) : Oui, pas de soucis!
H (lui faisant les gros yeux) : Non Hiroki, je suis très sérieuse. Ce n’est pas un secret digne des commérages de Kadic. C’est un vrai secret, qui a plus de conséquences que l’on pourrait croire... Promets-moi que tu ne diras rien à personne de ce que je vais te dire.
Hiroki : Je fais le serment de ne jamais répéter ce que tu as l’intention de me révéler!
H (étant un peu soucieuse de la sincérité de l’adolescent) : Si tu respecte tes promesses comme les secrets que tu as découvert sur ta sœur, je ne suis pas sure que ce soit une bonne idée de te mettre dans la confidence...
Hiroki : Pour ce qui est des secrets de Yumi, oui des fois j’ai laissé passer des fuites. Mais à ce que je sache, si vraiment j’avais tout raconté, alors ma sœur m’aurait tué et je ne pourrais pas être ici avec toi aujourd’hui. De plus qu’il me semble que ses fuites ne sont jamais arrivées aux oreilles des personnes les plus concernées, sinon je crois que Yumi serait beaucoup plus heureux depuis longtemps!^^
H (le regardant le plus sérieusement pour qu’il arrête d’ironiser) : Ce n’est pas le moment de faire de l’humour! Si des personnes venaient à être au courant de ce que je veux te dire, je risquerais gros et peut-être d’eux aussi. Il faut vraiment que tu le gardes pour toi, du moins jusqu’à ce que ta sœur et le reste de la bande reviennent.

Le jeune japonais, après avoir entendu que cela pouvait attirer beaucoup d’ennuis à plusieurs personnes, comprit alors que la situation était alors plus complexe et qu’il n’était pas vraiment l’heure de rire ou de faire rire. Il reprit alors contenance et redevint alors sérieux.
Hiroki : Je te fais la promesse solennelle que j’emporterais tes futures paroles jusque dans ma tombe.
H (un petit sourire aux lèvres) : Je ne t’en demande quand même pas autant!^^ Mais bon, même si je ne sais pas vraiment à ce que cela m’engage avec toi, je vais quand même te mettre dans le secret (baissant le ton et se mettant à murmurer) Ne me demande pas par quels moyens j’ai fait cela, mais j’ai récupéré tout ce qui pourrait être gênant pour mes amis qui vivent avec moi à l’internat. Donc surtout leurs carnets secrets, ou leurs journaux intimes. Comme je te l’ai expliqué, je n’ai vraiment pas envie que les inspecteurs viennent à les avoir en leur possession...
Hiroki (s’étant rapproché de la jeune metteuse en scène et parlant aussi à voix basse pour ne pas être entendu) : Tu veux dire que tu as récupéré tous les secrets d’Odd, d’Ulrich, de Jérémie et d’Aelita? Et tu as essayé de voir s’il n’y avait pas des informations qui pourraient nous aider à trouver où ils sont?
H (se mettant un peu en colère) : Je sais que toi, tu es du genre à lire dans le journal de ta sœur, mais moi, je ne suis pas du genre à faire ça! Je respecte tout de même leur intimité tout de même!
Hiroki (un peu intrigué) : Attends! Comment es-tu au courant que je piques des fois le carnet à Yumi?!
H : Car je le vois quand ta sœur arrive furieuse à Kadic, mais surtout parce qu’Odd m’a souvent rapporté des petites histoires comme lorsque tu rendais folle Yumi en lui dérobant son journal intime.
Hiroki : Dis, c’est une idée où tu es plus proche d’Odd que des autres ou de ma grande sœur?

Héléna devint un peu rougissante à cet instant-là. Est-ce que cela se voyait tellement qu’elle préférait être en la compagnie du jeune blond plutôt que l’un des autres membres du groupe? Mais elle se reprit bien vite pour que d’autres personnes ne soient pas mises au courant de ses sentiments. Déjà qu’il fallait compter sur la relation compliqué entre les deux pratiquants de pentchak-silat, plus les sentiments timides qu’avaient les deux Einsteins, alors si en plus on ajoutait ce qu’elle ressentait pour le goinfre : où est-ce que l’on va? se dit-elle. De plus que si les inspecteurs venaient à être aussi au courant de ça, ils pourraient bien remettre en question tout ce qu’elle leur avait déjà raconté vu qu’elle était plus impliquée dans l’histoire. Le point de vue d’une simple amie est tout à fait différent qu’une jeune fille secrètement amoureuse, les sentiments rendant les gens beaucoup plus subjectifs et dissimulateurs par leurs sentiments.
H (comprenant bien qu’Hiroki aurait vu qu’elle mentait de toute façon si elle n’avait pas dit la vérité) : Oui, mais c’est toutefois un peu normal parce que j’ai correspondu avec lui avant d’arriver à Kadic. C’est à cette occasion-là (la correspondance) qu’Odd me racontait de petites anecdotes sur tout le monde à Kadic, dont toi et ta tendance à chiper la journal intime de Yumi...
Hiroki : Tu le connaissais donc avant d’arriver ici?
H : Oui, je n’ai fait vraiment connaissance qu’après avec ta sœur, Ulrich, et nos deux génies, lorsque je suis venue à Kadic. A part les petit récits qu’Odd m’avait raconté, je ne savais rien d’eux. Dans un sens, c’est un peu Odd qui m’a fait intégrer à la bande. Sinon, pour ce qu’il est de Odd, c’est normal que l’on sent que je suis plus proche des autres que de lui : je l’ai connu bien avant les autres et le spectacle fait que je dois souvent être avec lui pour tout ce qu’il entreprend.

Cette réponse eut l’air de satisfaire Hiroki puisqu’il décida de revenir au sujet initial de leur conversation : le fait qu’Héléna soit en possession des secrets de ses quatre amis internes.
Hiroki (rebaissant à nouveau le ton car les dernières paroles échangées s’étaient faites avec un ton normal) : Et au fait, maintenant ils sont où tout les carnets de tes amis? Je te demandes juste ça, c’est parce que si Yumi et les autres ne reviennent pas rapidement, les enquêteurs risquent de fouiller dans les chambres d’Ulrich, d’Odd, de Jérémie ou bien d’Aelita! Et pareil, pour chez moi avec la chambre de Yumi!
H : J’y avais aussi pensé figure-toi. C’est pour cela que... (elle ne finit pas sa phrase, mais tapota doucement sur son sac bien lourd, pour lui faire comprendre)
Hiroki (après quelques secondes de réflexion, comprit ce que voulait lui dire Héléna, et s’étonna) : Quoi?! Tu veux dire que tu les as en ce moment dans ton sac?!
H (complétement paniqué parce qu’Hiroki avait parlé plus fort sous l’effet de la surprise) : Mais baisse le ton, s’il-te-plait! Et oui, je les ai sur moi. Comme je te l’ai dit tout à l’heure, je n’ai vraiment pas envie que l’on fouille dans la vie privée et surtout de cœur de mes amis.
Hiroki (prenant alors un air amusé, eut un sourire au coin des lèvres) : Et bien, si je m’attendais à ce que la situation tourne comme ça!
H (un peu vexée) : Pourquoi est-ce que tu ris?! Ce n’est vraiment pas drôle! Tu sais ce que je fais?! De la dissimulation d’indices et cela ne serait pas bon pour moi si on venait à apprendre que je cache des éléments! Et qui plus est, qui peuvent peut-être aidé les policiers à retrouver mes amis et à ta sœur! Surtout elle, vu la situation dans laquelle elle était lorsqu’elle est partie...
Hiroki : Ne t’en fais pas, je ne rigole pas vraiment de la situation, si je te dis ce qui m’amuse, tu ne me croirais jamais.
H (lâchant un soupir) : Vas-y, de tout façon, j’en ai vu de toutes les couleurs depuis hier, alors plus rien ne peut m’étonner!
Hiroki (un sourire malicieux) : Tu es sûr?! Même si je te disais que j’avais fait exactement comme toi, mais pour Yumi?!
H (le regardant dans les yeux, complétement scotchée) : Quoi?! (s’apercevant qu’elle venait quelque peu de hausser la voix, recommença à murmurer) Je veux dire... Toi aussi tu as été récupérer des affaires dans celles de Yumi?!
Hiroki : L’idée m’est passé par la tête pendant la nuit, comme je ne dormais pas. Je me suis faufilé jusqu’à la chambre de ma sœur et j’ai fouillé pour trouver tout ce qui pourrait être ’’compromettant’’ dans les mains des enquêteurs. Et en premier, ce fut son journal intime. (commençant un peu à divaguer) Et en parlant de ça, heureusement que Yumi n’avait pas changé de cachette parce que sinon j’aurais peut-être eu du mal à trouver son nouvel emplacement... (se rendant compte alors qu’Héléna la regardant avec des gros yeux, il dit avec évidence) Bah quoi, je sais où ma sœur cache ses secrets et alors?! Qu’est-ce que cela fait?!
H : Je veux bien comprendre maintenant comment tu es toujours au courant des sentiments de Yumi...
Hiroki : Oui, mais en attendant, ça m’a permit de ne pas perdre du temps à le chercher. Et puis maintenant, il est bien à l’abri avec les autres affaires ’’délicates’’ de ma grande sœur! Dans la planque où je les ai mises, personne ne serait capable de les trouver. Elle sont en sécurité. Et puis je suis certain que Yumi ne m’en voudra pas d’avoir fait ça puisque c’est dans son intérêt.
H (hésitante un peu à ce qu’elle voulait faire) : Dis, est-ce qu’il te serait possible de mettre aussi celles des quatre autres avec?... Même si (désignant son sac) ces affaires ne sont plus à leur endroit d’origine et que je les sens plus en sécurité si je les ai sous la main ; si on vient à vouloir fouiller mon sac, pour moi c’est bonjour les ennuis!

Hiroki fit les yeux ronds : Héléna lui demandait s’il pouvait prendre et mettre en sécurité tout les objets susceptibles de divulguer l’ensemble des secrets de la bande la plus mystérieuse de Kadic? C’était rêvé!
Hiroki : Tu voudrais que je les prenne?!
H : Oui, je sais que cela peut aussi t’apporter des ennuis si tu fais ça. Mais comprends-moi que je ne sais plus vraiment quoi faire avec ’’ça’’ en ma possession et qu’ici à Kadic, je ne vois aucun endroit où je pourrais être sure que c’est en sécurité.
Hiroki : Ne t’inquiètes pas pour moi, les ennuis que je peux avoir ne me font pas peur! Je veux bien te les prendre, comme ça, cela t’évitera de toujours les transporter!
H (posant ses conditions) : Oui, mais avant, promets-moi deux choses!
Hiroki : Lesquelles?
H : Premièrement que tu ne regarderas, ni fouillera ou lira dans les carnets de mes amis! Si on fait cela pour que les inspecteurs ne lisent surtout pas ce qu’a écrit Aelita ou quelqu’un d’autre, ce n’est pas nous qui allons le faire!
Hiroki (voulant être drôle) : Je sais que cela va être dure de résister à la tentation, mais je vais faire un gros effort!^^ Je te le promets!
H : Reste sérieux Hiroki ou sinon, je ne te les donne pas! Et deuxièmement... que tu respectes la promesse que tu viens de faire! Je fais tout cela pour mes amis, mais si après ils en viennent à m’en vouloir car je t’aurais passé leurs affaires et que tu ais mis ton nez dedans, je peux te dire que tu risques de me voir en colère!
Hiroki (comprenant qu’elle était plus que sérieuse) : Oui, je crois que j’ai très bien compris le message! Et je m’engage à respecter tes conditions, sinon je faillirais aux valeurs japonaises que l’on m’a inculquées.
H (affichant un timide sourire) : Je préfère te voir comme ça : sérieux... Et je pense que Yumi que je serais fier de toi!^^ Bon, je vais te les passer! (commençant à ouvrir son sac)
? : Qu’est-ce qu’elle va te passer Hiroki?

Notre jeune jeune rousse, qui venait d’ouvrir son sac en bandoulière dans l’intention d’en sortir les affaires ’’sensibles’’ de ses amis, referma le plus vite possible son sac devant l’arrivée de cet intrus. Quand à Hiroki, il se sentit un peu gêné devant cette soudaine arrivée qui venait d’interrompre un échange qui se devait de rester secret. Mais il s’en voulait surtout parce qu’il connaissait très bien la personne qui venait de surgir : c’était son meilleur ami.
Hiroki : Oh, salut Johnny! Désolé de ne pas m’être aperçu de ta présence plus tôt, on ne t’avait pas vu arriver!
Johnny : Ça ne fait rien! Et je veux bien croire que t’es un peu dans les nuages, vu la tête que tu as! Tu as fait une nuit blanche pour jouer à la console ou quoi?!
Hiroki et Héléna se regardèrent alors, si seulement il savait la vérité, il ne prendrait pas cela à la rigolade.
Johnny (se tournant vers la troisième) : Et bonjour aussi à toi Héléna! Pourquoi est-ce que tu es avec le frère de Yumi, normalement tu es toujours avec elle et les autres de votre petite bande?
H : Euh, c’est que... (se rattrapant tout juste) C’est que je n’ai pas encore vu Yumi et il fallait absolument que je lui donne les livres qu’elle m’avait demandé. Et comme je ne suis pas sûr de voir Yumi aujourd’hui, j’ai préféré demander à son frère de lui faire passer...
La jeune metteuse en scène s’aperçut alors qu’Hiroki faisait les gros yeux et qu’il n’avait rien compris. Mais à l’aide d’un regard insistant vers son sac, elle lui fit comprendre que ce qu’elle venait de dire cachait une comparaison. Les livres qu’elle devait prêté à Yumi était en fait les journaux intimes et carnets des deux petits génies, d’Odd et d’Ulrich.
H : ...Comme je suis sûr que lui au moins la voit dans la journée!
Johnny : A d’accord... C’est donc ça que tu dois passer à Hiroki! Et au fait Héléna, comment est-ce que ça avance pour votre spectacle? Avec Hiroki, ça nous amuse des fois de voir Milly et Tamia qui essayent à tout prix d’avoir des informations sur cette comédie musicale sans jamais avoir de résultats ; mais comme on ne sait rien des avancés, on se demandait comment est-ce que vous en sortez?

Sur le coup de la question, Héléna resta tétanisée et la tristesse l’envahit. Si on lui avait demandé cela quelques jours plus tôt, elle y aurait répondu de bon cœur et avec le sourire. Mais comme la disparition de ses amis remettait l’ensemble du spectacle en cause, elle savait que si elle disait que tout allait très bien, elle mentirait. Et ses mauvais souvenirs refirent surface : elle, tout seule, dans sa chambre la veille, qui essayait désespérément de travailler sur le projet qui ne pourrait continuer qu’en la présence du reste de la bande. Ce fut Hiroki qui vint à la rescousse, s’apercevant bien qu’Héléna avait été affecté par la question.
Hiroki : Johnny, tu te rappelles quand même qu’elle n’a rien le droit de raconter comme les autres! Et puis, comme je te le répète à chaque fois, je suis sure que ça va puisque ma sœur est toujours de ravie quand elle revient de l’une des répétitions du spectacle!
H (ayant repris quelque peu contenance) : Oui, ne vous inquiétez pas tout les deux. Je n’ai pas le droit de divulguer des informations sur l’histoire ni sur les personnages, mais je peux quand même vous dire qu’on travaille dans la bonne humeur alors il n’y a jamais de gros problèmes.
Johnny : En tout cas, moi je suis impatient de voir le résultat final! A chaque fois que l’on vous croise et que vous travaillez sur le spectacle en dehors de la salle polyvalente, on voit que vous prenez cœur à sa création!
H : Merci, ça fait plaisir à entendre!
A cet instant, le brouhaha qui régnait dans la cour, du aux discussions des élèves, se tut tout d’un coup.
Hiroki (se retournant comme il était dos à la cour) : Bah, pourquoi est-ce que tout le monde se tait?!

Tous les élèves en effet s’étaient tus, suite à l’arrivée dans la cour de personnes qui sont un peu inhabituelles dans un établissement scolaire : trois adultes, en tenue bleue foncé et chapeau réglementaire sur la tête. C’était les trois inspecteurs de la police qui s’occupaient de l’enquête menée sur la disparition des lyokoguerriers!
H : *Mais qu’est-ce qu’ils font donc ici?! On m’a demandé hier d’être discrète par rapport à la disparation des autres, et voilà qu’ils se pointent au milieu de la cour!*
Hiroki (tout bas à Héléna) : Dis, c’est bien les personnes à qui je pense?!
H (ne pouvant pas lui mentir, même en voyant l’air inquiet du jeune japonais) : Oui Hiroki, c’est bien eux...
Hiroki (continuant à murmurer) : Mais qu’est-ce qu’ils font ici à cette heure-là?! Mes parents m’avaient dit qu’ils se feraient discrets lors de leur enquête!
H : Je le pensais aussi... Mais je peux pas répondre à ta question car moi-même je ne comprends pas! *Et moi, cette venue ne me dit rien qui vaille!*

L’inspecteur Jaliqun, Monsieur Rinon et Mademoiselle Beaugois (c’était effectivement eux!) se mirent alors, tout en avançant au milieu des curieux qui s’étaient mis à chuchoter, à observer chacun des élèves présents, comme s’ils cherchaient quelqu’un en particulier. Et leurs regards finirent par se poser... sur le groupe formé par Hiroki, Johnny et Héléna. Celle-ci, se rendant compte de cela, sut sur l’instant que ce n’était pas bon signe.
H : *Pourquoi est-ce que j’avais le pressentiment que ce n’était pas une bonne chose leur venue?!*

Les trois policiers se mirent alors à venir dans leur direction, sous les regards interrogateurs des élèves de Kadic. Les enquêteurs ne mirent pas longtemps à venir jusqu’à leur hauteur. Ils s’adressèrent d’abord à la jeune adolescente.
L’inspecteur Jaliqun : Bonjour Mademoiselle Lisoin.
Mademoiselle Beaugois : Bonjour, est-ce que cela va mieux depuis hier?
H : Bonjour aussi à vous. Et pour répondre à votre question, non je ne me sens pas encore très bien et ma nuit m’a pas vraiment été de tout repos... (posant à son tour une question car elle avait peur que la venue des inspecteurs soit liée à quelque chose qu’ils auraient appris et qui aurait contredit ce qu’elle leur avait dit la veille) Est-ce que vous avez des nouvelles? Est-ce que vous savez où ils peuvent être?
M. Rinon : On ne peut pas en dire trop à cette étape de l’enquête, mais non, on n’a eu aucun informations qui pourrait nous dire où ils sont...
Johnny (bas à son ami) : Mais de qui ils parlent donc?!
Hiroki (ne répondant pas à Johnny, savant bien que la réponse serait donnée dans les secondes suivantes) : Vous n’avez eu aucune nouvelles d’eux?! On ne les a pas aperçu quelque part?! Cela ne se peut pas, quelqu’un a du forcément les croiser à un endroit tout de même!
Inspecteur Jaliqun (se tournant vers le jeune garçon et faisant une comparaison avec ce qui semblait être une photo, qui se trouvait dans ses mains) : Vous êtes Hiroki Ishyama?
Hiroki (s’avançant quelque peu) : Oui, c’est bien moi.
M. Rinon : A enfin vous voilà. On est à votre recherche depuis tout à l’heure. On est passé chez vous mais vous étiez déjà parti pour venir ici.
Mlle Beaugois : C’est pour vous que nous sommes à Kadic. On a fait un détour pour passer chez le proviseur et il nous a donné la permission que vous ne suivez pas vos deux prochaines heures de cours pour que vous puissiez répondre à nos questions. Peut-être ce que vous direz pourra nous aider à retrouver votre sœur disparue ainsi que ses quatre amis à elle et à Héléna?!

Johnny, alors un peu mis à l’écart depuis le début de la conversation, commença à comprendre la situation et ce que cela voulait signifier. Il se mit tout d’un coup à pâlir et à se sentir mal.
Johnny : Quoi?!?
Hiroki (ayant soutenu son ami car celui-ci se serait peut-être effondré sous le choc) : Je sais Johnny, j’aurais du te prévenir plus tôt, dès que moi-même je l’ai su hier. Mais je ne voulais pas que tu sois dans l’état dans lequel tu te trouves maintenant et qu’il y est des risques de fuites par rapport à la disparation de Yumi et des autres de sa bande.
H : Désolé de t’avoir joué la comédie ces dix dernières minutes, mais moi aussi je ne devais rien dire de cela... (regardant alors la masse d’élèves qui observaient de loin ce qui se passait) Enfin, je crois que dorénavant cela ne servira plus à rien...
Johnny (reprenant peu à peu des couleurs) : Oui d’accord, je comprends. Mais j’aurais au moins voulu que ce soit de ta part que je l’apprenne, cela m’aurait peut-être moins choqué.
Hiroki : Je n’avais pas eu le temps de le faire depuis mon arrivée ce matin à Kadic...
Inspecteur Jaliqun : En tout cas, une chose est bien certaine comme l’a dit Mademoiselle Lisoin tout à l’heure, il n’est plus vraiment utile de rester discret sur la disparition de ses cinq amis! Je suis désolé pour les dommages que cela pourrait peut-être causer, mais il va falloir que l’ensemble de vos camarades doit au courant de la situation...
Mlle Beaugois : Surtout que nous envisageons, avec mes deux collègues, de faire un appel à vos camarades, pour que quiconque ayant des informations qui pourraient nous servir vienne nous voir.
M. Rinon : On ne va pas vous cacher que l’on a peu d’éléments pour retrouver vos amis à cette heure-ci... Moi-même, je suis aussi navré que mon collègue pour les conséquences que la mise aux grands jours de la disparation de vos amis va occasionner. Je suis certain que comme dans toute école, les rumeurs vont aller à bon train. Mais comprennez que dans notre situation, on se doit d’obtenir le plus rapidement des éléments concrets qui pouraient nous aider...
Hiroki : Cela ne fait rien, je crois que cela va plutôt nous simplifier la tâche et on n’aura plus à cacher la vérité.
Mlle Beaugois : Oui, c’est vrai si on voit les choses de ce côté...
M. Rinon (quelque peu exaspéré que sa collègue ne soit pas plus ’’sérieuse’’) : Veuillez nous suivre Monsieur Ishyama, votre principal a mis à notre disposition une salle pour que nous puissions être au calme. Votre mère nous a dit qu’elle viendrait, comme vous êtes mineur, elle a dit que ce serait elle qui serait là pour représenter votre autorité parentale.
(Note de l’auteur : Par Monsieur Ishyama, je parle ici d’Hiroki. Les deux inspecteurs nomment les personnes par leur titre : Monsieur, Madame, Mademoiselle... ce qui les diffèrent de leur collègue qui a plus tendance à utiliser les prénoms, tout en gardant le vouvoiement)

Le jeune japonais s’avançant vers les trois policiers.
Hiroki (étant prêt à partir) : J’attends seulement que vous partiez pour vous suivre.
Inspecteur Jaliqun : Alors nous pouvons y allez!
Hiroki (se retournant une dernière fois vers Héléna et Johnny) : Au fait Héléna, est-ce que tu pourrais faire un petit résumé de ce qui est arrivé à ta bande à Johnny? Je n’ai pas trop envie qu’il apprenne ça par d’autres, ou une version déformée par les rumeurs...
H (acquiesçant) : Pas de soucis, je vais même le faire tout de suite.
Hiroki : Merci, je savais que je pouvais compter sur toi. Par contre, c’est d’accord pour que je te prennes les bouquins que tu devais passer à Yumi (lui faisant un clin d’œil pour lui signifier qu’il parlait bien des journaux et carnets des quatre internes qui étaient partis), tu me les passeras à midi.
H : Merci d’avance!
Hiroki (se retournant vers les policiers qui l’attendaient) : C’est bon, maintenant j’ai vraiment fini, on peut y aller!

Et le petit frère de la japonaise du groupe partit à la suite des enquêteurs, sous le regard mi étonné, mi interrogateur de la plupart des élèves Kadiciens. Ceux-ci s’empressèrent alors de retourner à leur conversation et le peu qu’Héléna ait réussi à comprendre était des rumeurs et des ouï-dites sur Hiroki et les policiers. La jeune metteuse en scène espéra que cela ne pose pas trop de problèmes à Hiroki...
Johnny (la tirant au passage de ses pensées) : Alors, tu m’expliques?! Parce que là je suis complétement perdu...
H : Oui, désolé Johnny, mais j’étais partie dans mes pensées... (regardant l’heure à sa montre) Bon, il ne reste pas beaucoup de temps avant le début des cours, alors je vais te synthétiser toute l’histoire en un court résumé. Mais suis bien, parce que je ne pourrais répéter.
Johnny (s’installant avec Héléna sur le banc habituelle de la bande des lyokoguerriers) : Vas-y. Je t’écoute...
H : Tout à commencé Samedi dernier, l’après-midi...

Et ainsi, pendant le court laps de temps disponible jusqu’à la sonnerie, la jeune rousse expliqua le plus précisément, tout en résumant, les faits au meilleur ami de Hiroki. Elle finit juste à temps et quitta Johnny lorsque la sonnerie annonça le début des cours. Après avoir accepté la proposition du sixième qui lui demandait si elle voulait manger avec lui et Hiroki le midi même.




------------------------------




Chapitre 49: La mise au grand jour de la vérité
Elle s’était alors dépêchée et était rentrée de justesse avant que le professeur ne referme la porte. Elle suivit les autres et alla s’asseoir à sa place, au deuxième rang comme d’habitude. Puis elle essaya de ne pas faire attention à l’ensemble de ses camarades qui commençaient (encore et toujours) à faire des remarques sur l’absence des quatre autres de la bande. Malgré le fait qu’elle faisait tout pour ne pas y penser, elle ne pouvait que reconnaître le vérité : les deux tables double les plus proches d’elle étaient vide, désespérément vide, signe plus qu’évident de l’absence des deux petits génies, d’Ulrich et d’Odd.

Le moment le plus fatidique du cours fut l’appel par le professeur. Le professeur de Technologie (car la classe de nos héros a bien Technologie à cette heure-là) fit l’appel de toute la classe, en sautant à chaque fois l’un des quatre qui était ’’parti’’. Ce ne fut qu’à la fin, qu’il finit pas dire.
Professeur : Par contre, pour Messieurs Belpois, Stern, Della Robbia et Mademoiselle Stones, je ne crois que je ne peux les mettre que non-présent (regardant alors Héléna avec un air compatissant), je crois que c’est la seule chose à faire Héléna...
H (d’une toute petite voix, mais assez audible pour l’ensemble de la classe) : Il me semble que oui Monsieur... (un voile de tristesse passa dans ses yeux)

Devant l’étrange échange qui venait d’avoir sous leurs yeux, les camarades de la jeune rousse se mirent encore plus à discuter.
Professeur (continuant à écrit sur sa feuille d’appel) : Pour ce qui est de l’absence d’Élisabeth Delmas, son père m’a donné une justification. (murmurant pour lui-même) Tout comme pour les quatre autres... (s’apercevant en relevant la tête que toute sa classe, excepté Héléna, s’était mise à papoter bruyamment) Eh oh, stop! Taisez-vous sur le champ. Vous faites autant de bruit qu’un poulailler où on aurait lâché un renard!
(Note de l’auteur : Je sais la comparaison est pourrie, mais je n’ai rien trouvé d’autre!)
Professeur : Et pourtant vous êtes moins nombreux vu que cinq d’entre vous sont absents!

Héléna, qui n’ayant rien à faire, avait suivi attentivement toutes les paroles qui professeur de Technologie, comprit alors qu’il était au courant de la situation : de la disparition de ses amis à l’exemption de cours pour la fille du proviseur. Sinon, comment aurait-il été au courant et pourquoi lui aurait-il adressé ce regard compréhensif un peu plus tôt? Héléna finit par en déduire que le père de Sissi avait dû mettre au courant toute l’équipe pédagogique de Kadic, au lieu d’avoir à chaque fois à ré-expliquer tout. Ses pensées furent coupées par le début du cours sur des matériaux électroniques. Héléna fut quelque peu encore triste avant d’entrer vraiment dans le cours : elle savait parfaitement que cette leçon aurait énormément plus à l’Einstein de la bande.
Mais elle termina par entrer complétement dans le cours et elle ne pouvait faire que cela : s’abandonner au travail et à l’apprentissage pour mettre de côté, durant un laps de temps précis, tout ce qu’elle avait sur le cœur. Puis le cours se termina et un autre recommença, avec le même scénario, cette fois-ci en Histoire-Géographie. Ce qui qui confirma au passage à notre jeune metteuse en scène que les professeurs avaient dü être mis au courant de la situation. Cette heure-là de cours passa elle aussi, tout comme la première le plus lentement possible, du moins, c’est ce l’impression qu’avait eu la dernière arrivée dans la bande. Puis vint la récréation.

Héléna n’eut pas la force de se confronter aux regards de tout les autres Kadiciens et à peine la cloche annonçait-elle le début de la pause, qu’après avoir rangé le plus vite ses affaires, elle se dirigea directement vers le bâtiment scientifique où elle avait cours de dix heures à midi. Elle fendit la foule à contre-sens des gens qui sortait de la bâtisse et alla tout de suite devant la salle de sciences. Elle enleva son sac (toujours aussi lourd) de son épaule, le posa à terre et s’assit à côté de celui-ci, en se recroquevillant le plus sur elle même. Elle n’avait pas froid... Non, ce n’était pas cela : elle sentait cependant qu’à l’intérieur d’elle-même, le froid avait repris sa place d’autrefois, comme avant qu’elle arrive à Kadic, elle commençait à redevenir la Reine des Glaces... Et c’était tout ce qu’elle ne désirait pas plus que tout. Elle ne voulait pas revenir à ces temps anciens où la solitude était sa seule amie...

Ce fut Madame Hertz qui, après être resté un peu dans sa salle après la sortie de ses précédents élèves, trouva Héléna alors qu’elle se rendait à la salle des professeurs. En voyant sa jeune élève ainsi dans le couloir, l’enseignante n’eut pas de mal à faire le lien entre la situation (que le principal avait expliquée à elle et ses collègues le matin même) et l’état de la jeune fille. Elle s’accroupit auprès de l’ancienne correspondante d’Odd et sortit celle-ci de la petite léthargie qui s’était emparée d’elle.

Mme Hertz (secouant doucement l’épaule de son élève) : Héléna... Héléna...
H (revenant peu à peu dans la réalité) : Oui... (se rendant compte de la présence de sa professeur) Oh, désolé Madame, j’étais un peu partie dans mes pensées...
Mme Hertz : Je m’en suis bien aperçu... Je vois bien que tu n’as pas l’air très en forme et je me doute bien que cela a un rapport avec le fait que tes amis soient ’’partis’’ de Kadic... Alors je vais te proposer quelque chose, est-ce que tu veux rentrer dans la salle de cours tout de suite avant tout les autres pour être au calme? (se relevant) Je sais que tu es sérieuse et qu’il ne pourra rien arrivé alors je te le propose.
H (timidement et d’une toute petite voix) : C’est vrai? Est-ce que je peux?
Mme Hertz : Oui bien sûr. Et je pense que vu ta situation, cela est plutôt préférable...
H (se relevant alors tout doucement) : Alors je vais accepter votre proposition.
Mme Hertz (après qu’Héléna soit rentrée dans la classe) : Je refermes à clef derrière vous, comme cela vous ne pourrez pas être dérangée. Je reviens dans un peu plus de cinq minutes en compagnie de vos camarades... (et ajoutant, un peu incertaine) Et tenez le coup Mademoiselle, ’’ils’’ ne sont peut-être pas ici, mais vous n’êtes pas totalement seule, l’équipe pédagogique de Kadic et les élèves sont toujours là...
H : D’accord (et esquissant un faible sourire) et merci Madame!

La professeur de Sciences partit alors, après avoir fermé à clé la salle. Héléna alla s’installer sans tarder à sa place et sortit ses affaires. Quand elle eut finit cela, elle s’assit sur son tabouret et ’’s’étala’’ sur la table ; ses bras, croisés, se transformant en support pour sa tête. Bien qu’elle savait qu’elle n’arriverait pas à dormir, elle sentit qu’en ayant juste les yeux clos, cela la reposait un peu. Elle ne pouvait pas retrouver la ’’presque’’ sensation de ’’sérénité’’ qu’elle avait eu lors du court laps de temps où elle avait dormi le matin même, mais ça la contenta quelque peu et cela lui permit de se sentir un peu mieux.

Elle décida de terminer cette courte pause de ’’régénérescence’’ lorsque son regard se porta sur les dos des carnets qu’elle pouvait apercevoir après l’avoir laissé son sac ouvert. Ces carnets étaient quelque peu tout ce qui lui restait de cher de ses amis. Après les avoir longuement regardé, elle s’aperçut que chacun eux était représentatif de son propriétaire. Celui qui se trouvait au dessus des autres était celui qu’elle avait récupéré en premier, un carnet très bien entretenu, aux coins toujours aussi droit qu’à l’origine et à la couverture d’un gris neutre : tout à fait le genre d’Einstein, de sa précision et de son sérieux. Le second journal était simple, sans ornement, mais c’est sa couleur qui est disait beaucoup plus : du kaki clair. Bien caractéristique de son ami brun et de son côté mystérieux et timide. Le suivant était le plus extravagant de tous les carnets : sa couverture était composé de dessins abstraits multicolores, faits de la main du propriétaire. S’ajoutait à cela des bouts de feuilles volantes glissées à l’intérieur qui dépassaient. Décoration et organisation tout à fait typique d’Odd, de son esprit créatif et déjanté. Le quatrième journal était celui le plus féminin, et pour cause c’était le seul qui appartenait à une fille : Aelita. Héléna reconnut la jeune DJ dans son travail de couturière. En effet, Aelita avait confectionné elle-même sa couverture avec du tissu en velours pourpre et où elle avait brodé des notes de musique en fil argenté. Cette couleur se retrouvant dans celle du cadenas qui fermait le carnet. Le dernier était couleur imitation vieux parchemin et était le plus en piteux état : coins et feuilles cornés... Sûrement le plus utilisé de tout des carnets qu’Héléna avait récupéré : celui qui servait à Odd et probablement aux autres aussi lorsqu’ils avaient besoin d’un renseignement pour l’école et l’internat. A ces cinq carnets s’ajoutaient dans le sac de la jeune rousse les photos ’’compromettantes’’ (sur les relations dans la bande pas sur autre chose!^^), des objets tels que la laisse ou les autres colliers qui appartenaient à Kiwi. Pour finir, tout au fond de son sac se trouvait son propre calepin à elle, où elle notait tout ses idées.

La jeune rousse avait, par rapport aux autres journaux intimes, décidé de ne pas confier le petit carnet (celui nommé ’’Petits secrets pour survivre à l’internat’’) à Hiroki ce midi-là. Il n’était pas aussi ’’révélateur’’ que les quatre autres et notre jeune passionné de Littérature s’était dit qu’il était bien pratique et qu’elle pourrait toujours en avoir besoin. Au pire, s’il venait à y avoir une inspection de son sac, elle pourrait très bien le glisser dans sa poche en raison de sa petite taille. Elle passa sa main sur les couvertures des carnets et plus particulièrement sur celle d’Aelita car elle adorait le touché du doux velours.
H : Bientôt, vous irez rejoindre le dernier d’entre vous, je vous le dis. Et là, le cercle pourra se fermer, vous serez en sécurité, je vous le promets, à vous et à vos propriétaires.

Héléna eut pour le première fois depuis longtemps un véritable sourire. Elle fut amusée par le fait qu’elle venait de parler à des livres. C’était la première fois que cela lui arrivait mais cela ne lui fit pas peur. Elle savait que ces ’’livres’’ ne lui répondraient pas, mais cela lui redonna du baume au cœur et de la confiance en soi. Car elle savait qu’elle venait, d’une certaine manière et par l’intermédiaire des carnets, de parler à ses amis qui lui manquaient tant et cela lui faisait du bien.

Héléna referma l’ouverture de son sac lorsqu’elle entendit la sonnerie et ensuite sa professeur ouvrir la porte avec sa clef. Ses camarades, en voyant Héléna déjà dans la classe restèrent quelque peu perplexe, mais suite à l’attitude bizarre de la rousse et celle des enseignants par rapport à celle-ci depuis le début de la journée, ils ne s’en étonnèrent pas plus. Et le cours commença lorsque tous furent installés, pour le commencement de deux heures non-stop de sciences...

Deux heures de cours, enfin, c’est ce que les élèves de la classe pensaient. En effet, à peu prêt dix minutes avant la sonnerie de midi, Madame Hertz finit par demander à la classe de ranger leurs affaires. Tous furent étonnés, cette professeur-là étant du genre à utiliser complètement ses heures et à mettre à profit chacune des minutes qui lui étaient données. Mais Madame Hertz voyant que ses élèves prenaient trop à cœur ces minutes de libertés en plus, les ramena vite sur terre. Elle leur expliquant qu’elle ne les libérait pas plus tôt, mais que Monsieur Delmas avait demandé à voir les élèves. Cela déçut bien évidement certains des camarades d’Héléna. La professeur utilisa son autorité et la classe sortit alors dans le ’’calme’’ de la salle, puis du bâtiment. Héléna avait été la dernière à sortir de la pièce et Madame Hertz s’’était arrangée pour rester avec elle. C’est elle qui entreprit en premier la discussion, tout en gardant un œil sur ses autres élèves.
Madame Hertz : J’ai vu Héléna que vous aviez un peu meilleur mine durant le cours que lorsque je vous ai vu pendant la pause, le fait d’être au calme dans la salle de cours vous a été bénéfique...
H : Oui, cela m’a fait un peu du bien... Mes camarades et leurs regards sont devenus de plus en plus inquisiteurs depuis ce matin par rapport à ’’l’absence’’ des autres et je ne supporte pas vraiment ça.
Madame Hertz : Vous savez Héléna, en tant que votre professeur principal, je me dois d’intervenir lorsque chacun de mes élèves se retrouve face à une difficulté ; toutefois, je sais que je ne pourrais pas être d’une grande aide dans votre cas. Cependant, si vous avez besoin de soutien, n’oubliez pas que vos enseignants et moi-même seront toujours à disposition si cela ne va plus du tout et que vous n’arrivez plus continuer dans une telle situation...
H : Merci Madame, j’en prends note. Mais ne vous en faites pas pour moi, je sens je pourrais tenir pendant longtemps le coup s’il le fallait...

Et leur discussion se clôt sur ces derniers mots. Du côté du reste de ses camarades, ceux-ci furent quelque peu déconcertés de voir qu’ils n’étaient pas les seuls à avoir été ’’lâché en avance’’. En réalité, il n’y avait pas une ou deux classes qui avaient quitté les cours plus tôt, mais l’ensemble des classes et donc des Kadiciens. Quel ne fut pas alors l’étonnement de tout le monde lorsqu’ils furent tous rassemblés sur le terrain de football de Kadic. De la sixième à la Terminale, à la fin, on se retrouvait tout de même avec un sacré nombre de personnes réunis. De plus que les élèves n’ayant pas cours s’étaient aussi vus obliger de venir, ainsi que la totalité du personnel travaillant dans l’établissement scolaire.

Madame Hertz avait rejoint ses collègues près de l’estrade, provisoirement installée pour l’occasion. Pour ne pas que certains élèves perturbateurs ou ’’ennuyés’’ prennent la poudre d’escampette , Jim avait été nommé pour vérifier que personne ne parte avant la fin. Mais avant la fin de quoi? Tout les élèves Kadiciens se posaient un peu la question. Héléna finit par apercevoir à travers toute cette foule Hiroki et Johnny. Et c’est le frère de Yumi qui finit quelque peu par donner réponse à cette question, mais rien qu’à Héléna. Il lui désigna tout simplement d’un petit signe de la tête les trois inspecteurs qui se trouvaient près du proviseur.

Celui-ci termina par monter sur l’estrade, ce qui finit par faire taire les bavardages des élèves qui s’impatientaient devant l’attente. Il avait un micro (relié à une sono, elle aussi provisoirement installée pour l’occasion) et s’adressa aux Kadiciens.
M. Delmas : Bonjour à vous tous. Je sais que vous vous demander qu’est-ce que nous faisons tous ici et pourquoi est-ce que j’ai décidé de rassembler l’ensemble des personnes de Kadic alors que cela n’a pas été fait depuis bien longtemps. (se laissant un peu submerger par les sentiments) Mais croyez-moi, j’aurais aimé de pas le faire aujourd’hui... (se reprenant) Si je vous tous réuni aujourd’hui, c’est pour vous annoncer qu’une enquête de police a été ouverte dans notre établissement...

A peine ces quelques mots là furent-ils prononcés que de nombreux murmures s’élevèrent alors dans le stade, signe officiel du début des rumeurs ’’officielles’’... Mais le père de Sissi ne se laissa pas déconcerter pour autant.
M. Delmas (haussant un peu la voix) : Laissez-nous finir ce que nous avons à dire, après vous aurez tout le temps de discuter de vos ’’observations’’... (cela ramena le calme dans la foule des élèves) Comme doivent le savoir certains d’entre vous, plusieurs de vos camarades sont aujourd’hui portés absents. Je ne parle pas ici de ceux qui sèchent les cours, sont malades, ou ont une autre excuse... Mais plus particulièrement cinq d’entre eux, en troisième et en seconde : Jérémie Belpois, Odd Della Robbia, Ulrich Stern, Aelita Stones et enfin Yumi Ishyama. Leurs camarades peuvent vous confirmer la version officielle que nous leur avons jusqu’alors donné : ils étaient juste absent des cours, point final. Mais la vérité est tout autre et je vous la dois : ces cinq adolescents, vos camarades, que tous connaissent sûrement pour être des amis très soudés, sont depuis hier après-midi ’’partis’’ de Kadic, sans laisser de nouvelles d’où ils pouvaient se rendre. La raison de leur fuite est, comme ses camarades de sa classe doivent le comprendre véritablement maintenant, la soudaine surdité de Yumi, suite à un accident arrivé il y a quelques jours ici, à Kadic. C’est pour cela qu’une enquête a été ouverte pour retrouver la trace de vos cinq camarades. Je vais maintenant laisser la parole à l’inspecteur qui dirige cette enquête et qui souhaite vous dire quelques mots.

Le proviseur de Kadic descendit alors de la petite estrade, tandis que le plus âgée des trois enquêteurs montait sur celle-ci, prenant au passage le micro que lui tendait le père de Sissi.
Inspecteur Jaliqun : Bonjour à tous, je vais être très bref. Ils nous seraient trop long de passer dans chacune de vos classes pour recueillir des informations, alors nous vous demandons, qui que vous soyez, élèves, professeurs ou personnel de l’école, si vous avez des informations qui pourraient se trouver capitales dans la recherche de vos cinq camarades, alors venez vous voir. Elle peut vous paraître insignifiante cette ’’fuite’’ de ces cinq amis, que nous considérons nous policiers comme fugue, mais ce genre ’’d’escapade’’ peut vite finir dans un drame si nous ne les retrouvons pas le plus possible. Plus vite vos camarades seront retrouvés, et moins de chance il y aura eu qu’il y ait eu un malheur. Je terminerai juste par prévenir les petits malins qui tenteraient de venir nous voir pour nous raconter des balivernes et autres mensonges. Notre enquête est très sérieuse et la vie de ceux que vous pouviez croiser tout les jours pourrait bien être en ce moment même en péril. En quittant la sécurité de Kadic, ils se sont retrouvés en pleine nature et ne sont plus à l’abri des ennuis. Pour ceux qui voudraient s’amuser en nous mettant sur de fausses pistes, veuillez réfléchir à cela avant de venir nous voir : est-ce que vous voudriez mettre encore plus en danger la vie de ceux que vous pouviez côtoyer quotidiennement? Ce sera tout ce que j’ai à vous dire et je vous remercie de nous avoir écouter, votre principal et moi.

Il descendit à son tour à son tour de l’estrade et Monsieur Delmas fit signe aux élèves qu’ils étaient désormais libres. Chacun repartit alors à ses occupations : les adultes à leur travail, les externes prirent la direction de la sortie de Kadic pour rentrer chez eux et les internes et demi-pensionnaires et internes partirent en direction de la cour et des réfectoires.

Cependant, alors que tous se dispersaient, Héléna vit bien que de nombreux regards avaient été tourné vers elle. Sous cette oppression visuelle, elle finit par se sentir mal, avoir la tête qui tourne et faire un malaise. Heureusement pour elle, Hiroki et Johnny, qui s’étaient mis à se rapprocher d’elle pour la rejoindre, arrivèrent à temps pour la rattraper avant qu’elle ne touche terre...

Notre jeune adolescente fragile se réveilla quelques minutes plus tard, sur le gazon du stade. Elle ouvrit petit à petit ses paupières, à cause du retour de la luminosité dans son champ visuel. Et ce fut pour voir que les deux garçons de sixième l’observaient avec inquiétude. Héléna, alors allongée, se remit doucement assise.
Hiroki : Ça va? Tu nous a fait franchement peur en t’effondrant d’un coup!
Johnny : J’espère que cela ne doit pas d’arriver souvent parce que je n’aimerai pas être les nerfs de Yumi ou du reste de votre bande...^^
H (se massant encore un peu les tempes, ayant encore un peu mal au crâne) : Désolé de vous en informez, mais c’est bien la première fois que cela m’arrive...
Hiroki : Qu’est-ce qui s’est passé?
H : Ce qui se passe depuis ce matin... Toute ma classe me regardait car ils savaient qu’il y avait quelque chose d’inhabituel avec l’absence des autres et ils trouvaient étrange que j’étais toujours là... Transpose ça au dimension de l’école toute entière, et considère que je déteste plus que être au centre de toute les attentions et des regards : tu as vu le résultat...
Johnny : Tu ne supportes pas te savoir ainsi?
Héléna : Petite rectification : je déteste cela car j’imagine très²& ce que peuvent penser nos camarades. Et je suis sure que je vais être au centre de bien des discussions et des rumeurs. Et je hais ça... Je me sens comme opprimée au plus haut point, je commence à suffoquer... Et je peux finir à tomber dans les pommes, comme cela vient d’arriver...
Johnny : Et bien, elle n’est pas très courante ta phobie!
H : J’ai toujours vu me fondre dans la masse, alors avec ce qui m’arrive en ce moment, ce n’est pas une très bonne chose pour moi.
Hiroki : Tu veux aller voir l’infirmière pour vérifier que tout va bien?
H (se remettant progressivement sur ses pieds) : Non, je crois que ça va aller... Par contre, est-ce que je peux vous poser une question?
Johnny : Vas-y. On t’écoute..
H : A quelle heure est-ce que vous reprenez les cours cet après-midi?
Hiroki (répondant, mais cependant un peu perplexe) : A quatorze heures.
H (s’apercevant bien de l’interrogation qui naissait dans les yeux des deux jeunes adolescents) : Si je vous ai demandé cela, c’est parce qu’avec l’annonce que vient de faire le proviseur, je n’ai pas très envie d’aller au self tout de suite pour me retrouver à être encore une fois observée comme une bête de foire... Est-ce que cela ne vous dérange pas de manger un peu plus tard?
Johnny : Non, pas de soucis.
Hiroki : Pour moi, aussi ça ira. Je ne suis pas aussi très impatient d’aller au réfectoire...
H : Je suis désolé, mais je crois que toi aussi tu vas avoir droit à des regards de la part des autres élèves. Pas pour les mêmes raison que moi, mais comme tu es le petit frère de Yumi...
Hiroki : Je m’en doute bien Héléna...

Soudain, Johnny lâcha un petit juron, signe qu’il venait de se rendre compte de quelque chose.
Johnny : Je suis désolé, mais je dois vous laisser tout les deux. J’avais promis à mes parents d’aller porter ce matin un papier à l’administration, mais avec ce qui s’est passé, je n’ai pas eu vraiment le temps. Je vais voir si la secrétaire de M. Delmas est encore là... (commençant à s’éloigner)
Hiroki : On ne te retiens pas, vas-y on comprend...
Johnny : Je fais le plus vite possible et je reviens auprès de vous.

Et il partit, laissant Héléna et Hiroki dans un long silence à la fois reposant et pesant. C’est la dernière arrivée à la bande des lyokoguerriers qui le brisa.
H : Dis, je sais que cela va te paraître un peu contradictoire avec ma phobie vu qu’il se trouve en plein milieu de la cour, mais est-ce que l’on peut aller au banc où je me trouvais souvent avec les autres?
Hiroki : Votre banc habituel? Pourquoi pas, après tout, si tu m’as demandé d’être là si besoin ce matin, je ne vais pas te dire non, alors que c’est la seule chose que tu m’as demandé jusqu’alors? On y va.

Et ils partirent à leur tour du stade, ce furent les derniers comme ils ne restait plus qu’eux. Puis ils se rendirent dans la cour du nord, en passant le plus possible loin de la première cour où se trouve les bâtiments du self et puis en passant sous l’arcade qui relie le bâtiment administratif à celui des salles de cours. Ils finirent par arriver à leur destination, bien que certains regards exaspérants aient aussi été de la partie. Mais Héléna se dit qu’elle devait vraiment prendre sur elle et affronter sa plus grande peur. Pendant que la jeune troisième s’asseyait sur le banc qui était devenu si cher à son cœur en l’absence du reste de la bande ; Hiroki s’était un peu éloigné pour prévenir par message son meilleur ami d’où ils étaient à présent. Puis il revint vers le banc où Héléna s’était assis et avait ramené ses jambes vers elle, ses pieds sur le bord du banc.
Hiroki : Tu crois vraiment que tu arriveras à tenir le coup, surtout avec une telle phobie?
Héléna : Je pense que oui. Après tout, on se trouve au centre de la cour et je ne me suis pas encore dans les vapes, alors c’est bon signe non?^^ (caressant du bout des doigts le bois du banc) C’est ici que j’ai rencontré pour le première fois ta sœur et le reste du groupe...
Hiroki (étonné) : C’est vrai?!
H : Oui... Odd m’avait dit que l’on serait dans la même classe et comme je n’avais pas pu savoir qui il était en classe, à la récréation qui suivit, je crois que j’ai dû m’asseoir sur ce banc là-bas (tendant sa main vers un autre banc non loin) et je m’étais mise à attendre. Odd est finalement venu me chercher et il m’a amenée juste qu’ici, où les autres se trouvaient. Tu aurais vu leurs têtes! Odd ne les avait même pas prévu de mon arrivée à Kadic!
Hiroki : Pour ma sœur, mes souvenirs ne doivent pas être très différent de ta situation!^^ Par contre, pour les quatre autres, j’imagine bien malgré que je n’ai jamais eu l’occasion de les voir vraiment abasourdis...
H : Ça ne fait rien! (entrant un peu dans les confidences) Tu vois, ta sœur, Ulrich, Aelita, Jérémie et Odd sont devenus après au fur et à mesure mes meilleurs amis. Pas du jour au lendemain, mais au fil des jours, j’ai appris à les connaître et à vivre avec eux. Chacun a quelque chose que je retrouve en moi. Et j’ai fini par les considérer comme les frères et sœurs que je n’ai pas : comme ma seconde famille...
Hiroki : Tu ne vas pas être pas me croire sur parole, mais il me semble que j’ai déjà entendu plusieurs fois ce discours... Et de la bouche de Yumi, Aelita, Odd, Ulrich et Jérémie!^^ Eux aussi avait cette même philosophie dans le groupe!
H : C’est pour cela que j’ai autant de mal à me faire à la vie à Kadic en leur absence, je n’ai jamais été ici sans eux cinq. Et pour ce que tu viens de dire, je n’en doute pas. Mais cela devant être avant que j’arrive, (baissant les yeux) sinon pourquoi m’avoir ainsi abandonnée sans me dire leur intentions?!
Hiroki : Je te le répète, ils ont dû avoir une très bonne raison sinon je ne pense pas que tu serais ici à parler avec moi. Tu sais, avant ton arrivée, moi j’avais l’impression que leur petite bande était complète et qu’elle était définitivement fermée à la venue d’un nouveau membre. Mais tu es arrivée et tu as su tout simplement t’intégrer au groupe si fermé d’auparavant, sans que tu ne remplaces personne. Tu es devenue un pilier à part entière de la bande, et ça s’est un exploit! Car je peux te jurer que certains avant toi se sont casser les dents sur leur ’’protection’’ avant toi! Tu n’as pas à douter de ton importance et ta place au sein du groupe... Je pense que les autres seraient estomaqués que tu penses cela!

Hiroki décida pour qu’Héléna ne recommence pas de parler de ça, de changer de sujet.
Hiroki : Au fait, (baissant le ton) Tu comptes me les passer quand les ’’bouquins’’ que je dois passer à Yumi... Tout de suite, cela risque d’être dangereux avec tout le monde qui nous entoure... Il faudrait peut-être attendre que l’on soit dans un endroit plus calme?
H : Non Hiroki. C’est plutôt l’inverse. Plus on cherchera à se faire discret plus on risque de penser de nous cachons des secrets... (ouvrant son sac) Je vais te les passer tout de suite. Plus il y de monde, plus il y a de témoins pour confirmer que je vais simplement te donner les livres que tu feras passer à ta sœur...
Hiroki : D’accord! (saisissant le sac gris fermé par un nœud que Héléna lui tendait) Ah oui, quand même, c’est assez conséquent!
Héléna : J’ai pensé que ce serait plus pratique pour nous si je te passais tout d’un coup. Avec ce sac opaque, j’ai pensé que ce serait parfait. Et ne t’inquiètes pas pour ce sac, je m’en sers d’habitude quand je n’ai plus de place dans le mien, mais je ne pense pas m’en servir alors tu peux le garder... (baissant encore le ton) jusqu’à ce que tout redevienne normal.
Hiroki : D’accord et merci! (regardant toujours la taille du sac)
H (apercevant de cela) : Tu crois que cela va aller pour ’’les transporter’’?
Hiroki (faisant un peu de rangement dans son sac pour y mettre ensuite celui d’Héléna) : Oui, ne t’inquiètes pas, il suffisait juste que je fasse un peu de place et s’était gagné. Ça me fait du poids en plus, mais vu que je n’ai pas cours après quatre heures et que je rentre directement après, je ne vais pas avoir trop de soucis avec cela.
H : Merci encore pour ce ’’service’’. Je te demanderais juste d’en prendre grand soin... S’il arrivait quoi que ce soit aux autres et qu’ils passait aussi quelque chose à ces ’’livres’’, je crois que je m’en voudrais toute ma vie... C’est qu’il me reste de plus concret d’eux!
Hiroki : Ne t’en fais pas. A peine aurais-je quitter Kadic qu’ils iront rejoindre leurs ’’acolytes’’ dans un endroit sûr...

Johnny revint à cet instant-là de son tour au bureau de Madame Weber, il avait réussi à faire ce qu’il avait voulu. Héléna le leva alors du banc cher à son cœur et ils allèrent manger, les réfectoires s’étant un peu vidé depuis le début de la pause de midi. Les deux plus jeunes arrivèrent à manger normalement ; mais Héléna ne réussit, comme ses précédents repas, qu’à manger que très peu, malgré les encouragements d’Hiroki et de Johnny. Ils parvinrent néanmoins à lui faire prendre pour après son dessert dans son sac. Mais Héléna savait très bien que cela ne servirait à rien et que ce serait du gâchis. Elle sortit avec les deux sixièmes du self et elle pensait rester avec eux jusqu’à la reprise des cours, mais ses plans furent contrecarrés par la venue de surveillant général de Kadic...




------------------------------




Chapitre 50: Un appel que l’on aurait pu oublier...
En effet, Monsieur Morales était venu voir le groupe des trois adolescents à peine cinq minutes après qu’ils aient quitté les réfectoires. Et c’était surtout pour voir Héléna. Au début, quand Jim lui annonça cela, elle prit peur que quelqu’un ait découvert le pot aux roses, par rapport au fait qu’elle ait récupéré ’’des affaires’’ dans les chambres de ses amis la nuit précédente. Mais le professeur de sport la réconforta sans le savoir.
Jim : Bonjour Messieurs Ishyama, Cleary… et aussi à vous Mademoiselle Lisoin. Je suis encore désolé pour tout ce qui vous arrive par rapport à la fuite des autres. A l’heure où ils se sont enfouis, j’aurais dû les voir pourtant, j’avais cours sur le terrain de sport. J’aurais dû au moins les apercevoir s’ils sont passés près du stade...
Hiroki : Vous n’y êtes pour rien! Ce n’est pas votre faute si vous ne les avez pas vus! Mais vous êtes venus nous voir pour quoi au fait?...
Jim : Ce n’est pas pour vous donner des bonnes nouvelles malheureusement. En fait, cela n’a rien à voir. Il y a quelqu’un qui a appelé au secrétariat pour vous Héléna, et elle aimerait vous parler puisqu’elle est toujours en ligne avec Madame Weber...
H (un peu étonné) : Pour moi?!
Jim : Oui, il paraît qu’elle vous connait et à ce que j’ai compris, cela à un lien avec votre spectacle...
H (toujours perplexe) : Bon, je vais aller voir la secrétaire de Monsieur Delmas alors...

Jim resta donc en compagnie d’Hiroki et de Johnny, tandis qu’Héléna partit vers le bâtiment administratif. Quand elle se retrouva devant la porte du bureau de Madame Weber, elle ne savait pas si elle devait s’inquiéter ou ne pas se soucier de cet appel. De plus qu’elle n’arrivait pas à savoir qui est-ce qui pouvait bien l’appeler, et en plus en passant par l’école. Cependant, elle décida de ne pas penser à cela et elle se dit qu’elle improviserait lorsqu’elle découvrirait l’émetteur de l’appel. Elle souffla une dernière puis rentra dans le secrétariat de Kadic. Madame Weber eut l’air contente quand elle vit la jeune élève entrer dans son bureau et annonça cette arrivée à la personne avec qui elle était en communication.
Mme Weber : Oui, elle est là. Je vais vous la passer...

Elle fit signe à l’adolescente d’approcher pour venir jusqu’au combiné pour prendre l’appel. Héléna fit cela mais resta quand même soucieuse.
H (murmurant car elle se trouvait quand même assez proche du téléphone) : Qui est-ce?
Mme Weber (mettant sa main sur le combiné) : C’est quelqu’un que tu connais... Et elle te téléphone à propos d’une représentation de votre spectacle...

La jeune metteuse en scène n’en apprit pas plus par cette explication, mais décida de prendre quand même la communication.
H : Oui... Allo?
? : Allo? Héléna, c’est bien toi?!
H : Oui, c’est bien moi. A qui ai-je le plaisir de parler?
? : Tu ne me reconnais pas à ce que je vois... Pourquoi, on s’est rencontré il y a à peine une semaine! C’est Lucy, l’une des malades présente au concert de charité organisé mercredi dernier. J’ai discuté avec toi, Aelita et vos amis après le concert...
H (les morceaux du puzzle se remettant à leur place dans sa tête, elle comprit alors qui était au bout du fil) : Ah Lucy, c’est toi?! Désolé de ne pas t’avoir reconnue...
Lucy : Cela ne fais rien... Mais si je t’appelles, c’est pour t’annoncer une bonne nouvelle! Suite à notre discussion, j’ai été parlé en compagnie de certains camarades au directeur de mon hôpital. Puis il en a parlé avec ses collègues qui dirigent les autres hôpitaux. Et à ce que j’ai compris, toi aussi tu en as discuté avec ton principal, parce que l’on m’a dit qu’il avait appelé ici pour venir aux nouvelles. Enfin, tout cela pour te dire que... C’EST BON! Les directeurs nous ont annoncé, à nous les malades, qu’ils avaient obtenu les autorisations pour que vous puissiez venir jouer!
H (complétement étonnée et en même temps heureuse): C’EST VRAI?! On pourra vous faire une représentation?!
Lucy : Oui! Il paraît qu’au début ce n’était pas sûr du tout parce qu’ils fallait que vous ameniez votre matériel et qu’il fallait aussi un endroit pour que vous puissiez l’installer, mais finalement ils ont arrivé à se mettre d’accord. Et au fait, comment ça se passe vous les répétitions depuis la semaine dernière? Les autres prennent toujours autant à cœur leur travail pour le projet?

Cette dernière phrase eut l’effet d’une tornade pour Héléna, et un bien dure retour à la réalité. En effet, le simple fait de parler avec la jeune malade lui avait fait oublier un court instant la situation dans laquelle elle était. Cela lui avait permit un court laps de temps de mettre de côté de problèmes et d’être heureuse. Mais ses amis l’avaient abandonnée et elle ne pouvait pas nier cela. Mais comment expliquer à Lucy que le spectacle ne tenait plus qu’à un fil, puisque ses cinq amis, dont les deux rôles principaux, étaient introuvables? Même si la première représentation était prévue deux semaines plus tard, le projet risquerait d’être mis en stand-by à cause de l’absence des autres ; voir pire si ses cinq amis mettaient beaucoup trop de temps à réapparaître et à revenir. Mais elle ne voulait pas penser à cette possibilité. Car elle savait, ou plutôt elle espérait du plus fond du cœur, qu’ils reviendraient. Elle ne pouvait pas dire quand, mais elle avait entièrement confiance en eux.

Elle jeta à cet instant-là un regard vers Madame Weber, si elle se mettait à raconter toute l’histoire, elle savait qu’elle ne tiendrait pas longtemps et qu’elle se mettrait à pleurer. Bien qu’elle dise à tout le monde qu’elle tenait le coup, elle était certaine que dans certains cas, elle fondrait en larmes malgré tout ses efforts. Et elle n’avait aucune envie que la secrétaire de Kadic la voit ainsi, ni qui que ce soit. De plus, elle savait aussi très bien que si elle expliquait la situation à Lucy, elle mettrait assez de temps. Et elle n’avait pas envie de monopoliser la ligne téléphonique de Kadic et elle jugea qu’elle avait déjà assez dérangé Madame Weber comme ça.

H : Tu sais quoi Lucy... Si je te raconte tout, je risque de bloquer quelque peu la ligne du secrétariat de Kadic!^^ Alors voilà ce que je te propose : tu pourrais me donner un numéro auquel je peux te joindre et je te rappelle juste après pour tout t’expliquer en prenant mon temps et sans gêner personne?^^
Lucy : OK... Moi, cela ne me pose aucun aucun soucis. Je vais te passer mon numéro de portable! Comme ça, moi aussi je ne bloquerai pas la ligne ici, vu que l’on n’a pas de ligne individuelle!^^
H : C’est comme tu veux...
Lucy : Tu as un papier et un stylo sous la main?
H (après quelques instants de recherches dans une poche de son sac) : Oui, maintenant c’est bon!
Lucy : Alors, c’est 06...

La jeune malade finit de lui donner son numéro, puis elle raccrochèrent chacune de leur côté leur combiné, mettant fin à la communication. Puis Héléna remercia Madame Weber pour la gentillesse qu’elle ait eu d’accepter cet appel alors qu’elle n’aurait normalement pas dû, ainsi que pour avoir pu utiliser le téléphone. Mais la secrétaire de Monsieur Delmas lui répondit que cela ne faisait rien et qu’elle avait été enchanté de discuter avec Lucy pendant qu’Héléna n’était pas encore là. La jeune rousse prit son sac et partit ensuite en lui disant au revoir.

Quand elle fut sortit du bâtiment administratif, elle s’arrêta. Quelques instants plus tôt, elle s’était dit qu’elle allait vite trouvé un endroit calme. Mais après réflexion, la tâche se retrouvait plus dure qu’elle n’avait imaginé. Aucun endroit n’était assez calme pour ce qu’elle voulait faire. Et elle n’avait pas envie que des oreilles qui trainent, écoutent ce qu’elle allait dire. Son regard se porta d’abord vers la forêt : en effet, les bois auraient été parfaits, seulement ses derniers souvenirs de la veille dans l’après-midi firent que ce n’était pas vraiment une bonne idée. Puis elle réalisa que, où elle se trouvait (sur les marches du perron du bâtiment administratif), les environs étaient calmes et et il n’y avait personne dans les parages. Elle décida donc de rester où elle était.

Elle s’assit sur les marches et sortit son portable de son cartable. Elle souffla une fois en pensant au fait qu’elle allait peut-être rendre malheureuse Lucy en lui disant que le projet était peut-être annulé. Mais elle lui devait le vérité, Lucy avait dû tant insisté auprès du directeur de son hôpital pour que le spectacle puisse se faire qu’il aurait été incorrect de ne pas la mettre au courant de la situation. Elle composa alors le numéro que Lucy lui avait donné et attendit en attendant les tonalités. La jeune adolescentes malade répondit au bon de la quatrième.

Lucy : Allo?
H : Allo Lucy. C’est de nouveau moi Héléna.
Lucy : Je me doutais bien que c’était toi... Désolé d’avoir pris autant de temps pour répondre, mais le temps que je le retrouve dans mes affaires...^^
H (se rendant compte que cela la ramenait encore et toujours au reste de la bande): Je croirais entendre mes amis...
Lucy (s’inquiétant du long silence de la rousse et du ton qu’elle avait employé) : Hey, ça va?! Tu as une drôle de voix...
H : Je sais, mais ne t’en fais pas pour moi... Lucy, je comprends que tu vas être certainement déçue par ce que je vais te dire, mais il faut quand même que je te mette au courant... (respirant une grande bouffée d’air avant de se lancer) Au jour d’aujourd’hui, je ne suis pas sure que le spectacle puisse se faire...
Lucy (criant à l’autre bout du fil) : Quoi?!? Mais pourquoi?!
H : Ne cries pas s’il-te-plait, je t’entends très bien! Et je peux comprendre ta réaction... Pour ce qui est des causes à cela, ce n’est ni ta faute, ni la mienne, ni celle de ton directeur ni de mon proviseur...
Lucy : Mais alors, pourquoi est-ce que vous ne pourrez pas venir?!
H : C’est un peu compliqué... Quand je t’ai dit que le spectacle puisse se faire, je parle en fait de la totalité du projet. Je ne sais pas si je pourrais continuer la comédie vu les derniers événements...
Lucy : Qu’est-ce qui s’est passé?
H (s’apercevant qu’elle en avait trop dit) : Euh... Je ne sais pas si je devrais tout te dire... Déjà que l’on a demandé de ne pas trop en dire ici depuis hier.. Mais si en plus l’information circule en dehors de mon établissement scolaire, je crois que cela risque de poser encore plus de problèmes...
Lucy : Allez, raconte-moi, je resterais muette comme une tombe! Et puis tu n’es pas obligée de me dire les éléments que tu dois garder secret...
H : Bon d’accord... Je vais partir du début, comme ça tu ne risque pas de t’embrouiller. Samedi après-midi, on a eu une répétition avec les autres pour les réglages des micros.. Sauf qu’on a eu un grave accident et c’est Yumi, qui est le premier rôle féminin du spectacle, qui a eu les plus grosses répercussions à cela... Elle est devenue sourde...
Lucy (hurlant cette fois-ci dans le combiné) : QUOI?!?!?

Heureusement pour elle, Héléna avait prévu cette réaction de la part de la malade et avait écarté son téléphone de son oreille.
H (ramenant celui-ci vers son oreille) : Pas de panique! Elle est encore en assez bonne forme! Mais le reste de notre bande et moi ne l’avons appris qu’hier midi, alors tu peux imaginer ce que nous, nous avons ressenti...
Lucy : Oui, je veux bien imaginer... C’est donc pour cela que votre projet est en attente?
H : Oui... Et non... Yumi ne voulait pas prévenir qui que ce soit pour n’inquiéter personne, donc mes amis et moi, on a gardé le secret... Sauf qu’il a été découvert dans l’après-midi d’hier. Cependant, après toute une série de rebondissements, mes amis ont fini par se retrouver tout les seuls sans personne pour les surveiller... Et ils se sont volatilisés!
Lucy (étonnée) : Volatilisés tu dis?! Mais cela ne se peut pas?!
H : Et bien, je peux te dire que si parce qu’ils nous ont fait le coup! Et d’après un mot qui nous ont laissé et d’autres indices, ils avaient prévu tout leur coup, ils avaient planifié de partir...
Lucy : En te laissant à votre école, mais tu es leur amie non?! Et pour faire quoi, et où est-ce qu’ils voulaient se rendre? De plus qu’avec la surdité de votre amie, faire une telle chose est trop risquée... Et je sais de quoi je parle! Je côtoie assez l’univers médical pour savoir cela!
H : Pour te répondre dans l’ordre, alors moi aussi je croyais qu’ils ne me laisseraient jamais tomber et deuxièmement, je ne sais pas où ils voulaient aller mais tout ce que je sais c’est qu’ils ont l’intention de guérir Yumi.
Lucy : Tu en es certaine?! Il existe aujourd’hui aucun type de traitement pour guérir une surdité! Tu sous-entend complète n’est-ce pas?...
H : Oui, complète... Mais c’est bien que qu’ils ont dit dans leur message. Et notre ami Jérémie nous avait dit la même chose hier... Cependant, c’est bien leur intention...
Lucy : Alors je ne vois pas ce qu’ils peuvent faire et où aller...
H : Je me pose aussi la même question depuis hier. Et les policiers qui sont venus, n’arrêtent pas aussi de vouloir la même réponse. Mais personne ne sait rien, même pas moi qui était pourtant la plus proche d’eux...
Lucy : Tu as parlé de policiers?
Héléna : Oui, c’est pour ça que j’hésitais à te raconter toute l’histoire... Et puis, ne t’étonnes pas de leur venue dans mon établissement scolaire... Tu sais, quand cinq adolescents, dont quatre internes sous la responsabilité du chef d’établissement, disparaissent, ce n’est pas très habituel et c’est un peu le branle-bas de combat!
Lucy : Oui, je veux bien reconnaître cela... Mais ils t’ont vraiment laissée toute seule?!
H : Oui, on peut dire ça! Mais j’ai le soutien du frère de Yumi et des professeurs, alors ça va encore...
Lucy : Néanmoins, tu te retrouves quand même toute seule, car si je me souviens bien tu es dans la même classe de plusieurs de tes amis et tu es la colocataire d’Aelita?
H : En effet, tu as bonne mémoire dis donc!
Lucy : Merci! Mais cela ne te fais pas drôle d’être toute seule? Je veux dire que ce doit être embêtant, nan?!
H (lâchant un soupire) : Plus qu’embêtant! Mes amis me manquent! Et même si je me mets à fond pour continuer sur le spectacle, je n’y arrive pas!
Lucy : Ne t’inquiètes pas, ils vont revenir. Ils ne peuvent rien faire pour Yumi alors ils seront obligés de revenir un jour ou l’autre!
H : Oui, mais quand?! Dans quelques heures, cela fera déjà une journée que je ne les aurais pas vu!
Lucy : Moi, je ne te donne qu’un conseil... Il faut que tu sois patiente, mais ils reviendront automatiquement, alors laisse le temps s’écouler... (une voix vient de derrière elle) Bon, je suis désolée, mais je vais devoir te laisser, une infirmière vient me chercher : c’est l’heure de l’un de mes traitements!
H : D’accord! Et ne sois pas désolé, je ne t’en veux pas, c’est normal que tu doives y aller! Bon, bah je vais te laisser... Ça m’a fait plaisir de discuter avec toi!
Lucy : Moi aussi! Mais je te le répète, sois patiente! Et appelles-moi dès qu’ils seront revenus pour que je sache si le spectacle tient toujours!
H : Pas de problèmes! Au revoir.

Et la jeune metteuse en scène mit fin à la conversation. Puis elle se rendit compte-goutte qu’elle avait oublier de faire promettre à Lucy de ne rien dire à ses amis malades à propos de de la disparition des autres. Mais elle se dit que Lucy serait tenir sa langue. Cependant, elle espérait que cela se passe comme elle l’espérait parce qu’elle n’avait pas trop envie que des journaux se mettent à parler de la disparition de la célèbre Aelita Stones ou de la tragédie qui était arrivée à Kadic (la perte de l’audition de Yumi)... C’était bien la pire chose qui pouvait arriver!
Soudain, Héléna entendit un bruit venant de derrière elle...





------------------------------




Chapitre 51: Bien des changements à l’horizon...
Elle se retourna pour voir qui était là. C’était Monsieur Delmas, dos à elle, un carton à la main et qui fermait la porte du bâtiment. Quand ce fut lui qui se retourna, il s’aperçut alors de la présence de son élève.
M. Delmas : Oh, Héléna, vous êtes là?
H : Oui Monsieur... Madame Weber m’avait fait venir à son bureau parce qu’une malade des hôpitaux pour qui l’on pourrait faire une représentation m’avait appelé par le biais du secrétariat. Elle voulait me mettre au courant que l’on a toutes les autorisations pour leur faire le spectacle... Mais pour ne pas déranger trop longtemps votre secrétaire, on a continué notre discussion avec nos portables respectifs...
M. Delmas : Je m’excuse de me pas vous avoir mis au courant plus tôt que vous pouviez faire la représentation pour les enfants hospitalisés... Avec tout les événements qu’il y a eu, j’ai oublié de vous le dire...
H : Cela ne me fait rien... Cependant, j’ai trouvé judicieux de la mettre au courant que le projet était quelque peu en stand-by. Je lui ai dit pour la disparition des autres mais j’ai gardé pour moi les éléments superflus, comme il y a l’enquête de la police...
M. Delmas : Je pense que c’était une bonne idée que vous l’ayez mise au courant. Compte tenu de la disparition de vos amis, je pense que c’était mieux ainsi. Par contre, en parlant des inspecteurs et puisque je vous vois.... Ils m’ont appelé ce matin pour me dire qu’ils avaient prévu en fin d’après-midi d’aller faire une sorte de perquisition dans la chambre des vos amis à l’internat, mais aussi chez Yumi, pour voir s’ils ne pouvaient pas trouver encore des éléments pour suivre la trace de Jérémie et des autres... Cependant, ils ont aussi décidé de mettre d’interdire l’accès à leurs chambres et comme vous êtes la colocataire d’Aelita, ils m’ont demandé s’il était possible que vous soyez logé autre part, provisoirement...
H : Je vais donc devoir quitter ma chambre alors... Ne vous en faites pas, cela ne me dérange pas : je vais faire avec! Et puis ma chambre m’est devenue un peu insupportable depuis hier en l’absence d’Aelita...
M. Delmas : J’allais demander à Jim d’aller vous chercher pour vous faire prendre vos affaires, mais puisque je vous vois avant lui, je crois que je vais moi-même vous accompagner...
H (regardant l’heure à son montre) : Oui, je pense que j’aurais assez de temps avant la reprise des cours je pense...
M. Delmas : Alors, allons-y.

Et ils partirent vers le bâtiment où se trouvaient l’internat et la chambre qu’Héléna partageait avec Aelita. Il arrivèrent devant la porte de celle-ci à peine cinq minutes. La jeune rousse ouvrit celle-ci avec ses clés et elle entra en compagnie du principal. L’adolescente alla chercher sa valise dans un coin reclus de la pièce où elle l’avait reléguée. Puis elle se mit à chercher les affaires dont elle avait absolument besoin. Rien que le nécessaire : elle ne pouvait pas tout prendre et devait faire un choix dans ce qu’elle devait prendre. Elle se saisit de toutes ses affaires de cours, ainsi que de ses affaires de toilettes. Quand elle se retrouva face à son armoire pour ses vêtements, elle fut comme prise d’un doute : combien de tenue devait-elle prendre? Odd avait dit qu’ils reviendraient au bout de plusieurs jours, mais n’avait pas dit combien. Et si elle ne prenait pas assez de vêtements, elle risquait d’avoir un problème parce qu’elle ne pourrait pas accéder à sa chambre. Elle décida finalement de prendre en tout quatre ensemble, se disant que cela suffirait jusqu’au retour de ses amis... Enfin, c’est ce qu’elle espérait! Elle ajouta aux tenues une paire de pyjama, malgré qu’elle savait qu’elle n’en aurait sûrement pas l’usage, se doutant bien que ses prochaines nuits serait comme la dernière : Bien courte car elle n’arriverait pas s’endormir! Elle mit aussi dans sa valise deux paires de chaussures.

Après le nécessaire, vint le tour du superficiel. Même s’ils ne lui étaient pas indispensable, elle prit le temps de de mettre dans sa valise toutes les dossiers concernant la comédie musicale qui se trouvaient sur son bureau, ainsi qu’une photo de la bande d’origine (les cinq lyokoguerriers) qu’elle avaient prise dans les affaires d’Aelita durant la nuit précédente. Sentant que tout était en ordre et qu’elle avait fini, Héléna se retourna pour prévenir Monsieur Delmas que tout était prêt pour elle. Mais elle fut étonnée de voir qu’il n’y avait personne, là où se trouvait quelques minutes plus tôt le père de Sissi. Elle se leva alors, prenant sa valise dans une main et son sac de cours dans l’autre. Elle fit le tour de la pièce avec son regard, mais non, toujours aucune présence du proviseur.

Héléna finit alors par sortir la tête par la porte pour vérifier s’il n’était pas dans le couloir, mais toujours personne. Cependant, elle se rendit compte que la porte de la chambre en face de la sienne était ouverte. C’était la chambre de la chère fille de Monsieur Delmas. La jeune adolescente fut alors prise d’une intuition. Elle traversa alors le couloir de l’internat des filles (après avoir fermé à clé sa chambre) et entra dans la chambre de la peste la plus célèbre de Kadic.

La jeune passionnée de littérature fut quelque peu étonnée de trouver le principal dans cette chambre, bien que ce soit celle de sa fille. Quand Monsieur Delmas s’aperçut de la présence de la rouquine, il lui adressa un faible sourire, mais qui s’accompagnait avec un regard peiné et perdu.
H (soulevant un peu sa valise) : J’ai fini de prendre mes affaires monsieur.
M. Delmas : Je vois ça Héléna...
H (lui tendant la clé de sa chambre) : Par contre, je crois que je dois vous les rendre! Comme je ne dois plus avoir accès à la chambre...
M. Delmas (prenant les clés) : Oui, merci...
H : Dites Monsieur, pourquoi vous êtes dans la chambre de votre fille? Et puis elle est où? (voyant l’air un peu décontenancé du proviseur de Kadic) Oh, désolé de vous poser toutes ces questions indiscrètes (gênée), mais depuis hier j’ai cette fâcheuse manie qui a tendance à revenir! Et puis, c’est surtout parce que je pensais que comme Sissi était exemptée de cours, elle se trouverait ici... Mais à ce que je vois, ce n’est pas le cas...
M. Delmas (poussant un soupire) : A quoi bon te cacher la vérité?! Après tout je pense que tu seras bien vite mise au courant... (relevant sa tête qu’il avait baissé) Avec l’avis du recteur académique venu hier soir, il a été décidé que William et Sissi allaient être au départ renvoyés pendant une semaine de Kadic, et qu’ils passeraient ensuite au conseil de discipline... Cependant, compte tenu du fait qu’Élisabeth est ma fille, j’ai préféré qu’elle soit transférée dans un autre collège. Je l’ai envoyé à la campagne et ira dans le même établissement que sa cousine... (cf : La belle de Kadic)
H (complétement abasourdie) : Elle ne reviendra plus suivre de cours ici?!
M. Delmas : Non... J’ai bien peur que la cohabitation soit inimaginable, après un retour possible de vos cinq amis.
H : Oui, il est vrai que l’ambiance aurait été sûrement très tendue... Et que les choses n’auraient peut-être fait qu’empirer...
M. Delmas : Quand à William, lui aussi va partir de Kadic. Cette décision ne vient pas de moi, mais de ses parents. Quand ceux-ci ont été au courant de ce qu’avait fait leur fils et des répercussions que cela à eu, ainsi que les sanctions qui lui étaient données, ils ont été un peu en colère. Ils ont alors décidé de désinscrire leur fils de Kadic, pour lui éviter la rancœur des autres élèves. Mais aussi, car je crois qu’ils ont trouvé que cette solution pour fuir les problèmes que leur fils posait et car ils ne voient que cette solution pour punir leur fils...
H : Donc ils ne vont plus être tout les deux ici?! (malgré qu’elle détestait ses deux camarades, elle ne put qu’être étonnée d’être prise de peine de cette décision) Tout d’un coup, sans de réflexion ni de prise de recul?! Je ne les aime pas vraiment vu la situation, mais ce n’est pas une solution précipitée!?
M. Delmas : Sur le moment peut-être, mais aussi à long terme, c’est la meilleur solution pour tout le monde... Plus personne ne pourra se voir, alors il n’y aura plus de conflits... Et mon opinion rejoint celle de Monsieur le Recteur... Je sais que cela peut paraître radicale, mais vu la situation dans laquelle nous sommes déjà...
H : Je comprends...

Le proviseur se redressa alors, reprenant alors l’attitude que lui trouvait tout les élèves de Kadic : un homme droit, fier et faisant tout pour le bien de son établissement scolaire. Seulement, les derniers instants qu’il venait avec Héléna avait bien prouvé à celle-ci qu’il avait une face cachée et sensible en leur principal. Il reprit alors à deux mains le carton qu’il avait baladé depuis le bâtiment administratif. Il fit à cet instant-là le tour de pièce avec son regard, puis poussa un soupire.

M. Delmas : Héléna? Si vous avez encore du temps, est-ce que vous serais possible de m’aider à choisir parmi les affaires de ma filles celles que je lui enverrai?
H (un peu étonné par la demande, mais restant serviable dans tous les cas) : Oui, pas de soucis Monsieur, (jetant un coup d’œil à sa montre) il me reste encore un petit quart d’heure avant la reprise des cours... Mais Monsieur, Élisabeth n’a pas pris un maximum d’affaires avant de partir?
M. Delmas : J’ai préféré lui faire croire que ce n’était que temporaire et qu’elle reviendrait pour passer ses épreuves de brevet à Kadic... (poussant un soupir) Pour éviter encore une crise de colère... Alors elle n’a préparé ses bagages qu’en conséquent. Seulement, je vais devoir néanmoins lui envoyer le reste de ses affaires quand elle découvrira la vérité... Alors je pense que plus tôt sera le mieux pour les lui envoyer, de plus que cela fera une chambre de libre en plus pour l’internat.
H : Vous n’avez pas dit à votre fille qu’elle ne sera plus scolarisée ici? Je sais que votre fille est du genre à s’énerver facilement, mais je pense qu’elle risque de mal prendre la vérité quand elle l’apprendra...
M. Delmas : Je le pense moi aussi, mais je préfère qu’elle réalise loin de Kadic, déjà qu’elle des problèmes ici, alors si elle avait aussi appris en plus ma décision, je crois qu’elle se serait vraiment attirer la foudre de tout les autres élèves... (exprimant un peu à voix haute ses pensées) Et je me demande bien ce que j’ai raté dans son éducation...
H (se montrant compatissante) : Ce n’est pas votre faute Monsieur! Après tout, ce sont les actes de Sissi, personne ne pouvait savoir ses intentions... Même pour une personne comme vous, proche d’elle... Et même et les autres qui la connaissent bien depuis plusieurs années n’ont rien vu arriver...
M. Delmas : Je veux bien le croire, mais savoir que j’ignore tout de ce que veux ma fille me fait penser que je suis un mauvais père...
H (peinée à son tour) : Ne vous faites pas, je pense que le fait d’être en compagnie de sa cousine arrangea sûrement ses pensées...
M. Delmas : Je l’espère aussi...

Héléna ouvrit alors l’armoire de la fille au proviseur, et ne fut pas étonnée de trouver en majorité des robes.
H : Je crois qu’il serait judicieux de faire un mélange entre habits légers et habits chauds : l’été arrive, mais on n’est jamais à l’abri d’un petit retour de la fraicheur...
M. Delmas : Je ne peux suivre que vos conseils car comme ma fille n’a jamais été en internat, je n’ai jamais eu l’occasion de lui faire de parquetage... Je pense que vous en avez plus l’habitude que moi!
H (se rappelant que c’était la première fois qu’elle était en internat) : Pas vraiment, mais avec mon caractère d’organisatrice, cela ne devrait pas poser problème...

Et ils se mirent à ranger les affaires les plus nécessaires, que Sissi n’avait pas encore prises, dans le carton. A un moment, Monsieur Delmas finit par poser une question à l’adolescente.
M. Delmas : Il me semble que même si cette chambre sera libre d’ici ce soir, vous ne voudrez pas dormir ici Héléna?
H (faisant un petit grimace montrant son ’’enthousiasme’’) : Oui, je ne pense pas que ce soit une très bonne idée...
M. Delmas : Si vous ne la prenez pas, vous serez obligée de dormir sur un lit provisoire, toutes les autres chambres de l’internat des filles sont occupées par deux de vos camarades.
H : Cela ne me gêne pas vraiment... Je préfère cela que de savoir que j’occupe la chambre de celle-ci qui est en partie responsable de la surdité de Yumi... (se rendant compte que ces dernières paroles avaient ’’touché’’ le proviseur) Oh, excusez-moi Monsieur Delmas...
M. Delmas : Ça ne fait rien, je peux comprendre que tu en veuilles un peu à ma fille... Cependant, pour trouver où est-ce que vous allez dormir cette nuit, vous connaissez d’autres camarades qui ne seraient pas dérangées que vous cohabitiez avec elle jusqu’au retour du reste de votre bande?
H : Non, je ne m’entendais et parlais vraiment qu’avec ma colocataire et les quatre autres. Les autres élèves de Kadic, je ne les côtoie que pour les cours et pour le projet du spectacle... (une idée lui traversant la tête) Ah moins que Milly et Tamia acceptent que je puisse venir dans leur chambre...
M. Delmas : Mademoiselle Solovieff et Mademoiselle Diop, les deux petites ’’journalistes’’ en classe de cinquième?
H : Oui, comme des fois je leur parlais en présence des autres, je ne crois pas qu’elles refuseraient de faire ça vu qu’elles me connaissent un peu...
M. Delmas : Il faudrait aller leur poser la question, mais si cela ne les gêne pas alors j’irais demander à Jim d’emmener un troisième lit dans leur chambre...
H (sortant son portable et cherchant dans son répertoire) : Je crois que je peux le faire tout de suite, si je ne me trompe pas, je dois avoir le numéro de portable de l’une d’elle... (trouvant ce qu’elle cherchait) Et c’est bien ce que je pensais...

Elle appuya sur le bouton d’appel et sortit de la chambre de Sissi pour pouvoir téléphoner sans déranger M. Delmas.
? : Allo?
H : Oui Milly, c’est Héléna... Est-ce qu’il serait possible que Tamia et toi me rende un petit service s’il-te-plait?...

Notre jeune rousse revint dans la chambre à peine deux minutes après l’avoir quitté, un sourire aux lèvres.
H (terminant l’appel en raccrochant) : C’est bon Monsieur, elles sont toutes les deux d’accord.
M. Delmas : Alors voici ce qui résout l’un des problèmes... C’est parfait! Je ferais parvenir à Jim un message pour lui expliquer d’aller installer dans la chambre de vos camarades un troisième lit...(son regard s’étant porté un instant sur la valise d’Héléna) Quand à vos affaires, je suis sûr que cela ne dérangera pas ma secrétaire si vous les mettez dans un coin de son bureau pendant vos cours de cet après-midi.
H : Oui, c’est vrai que ce serait été embêtant que je transporte avec moi ma valise durant mes cours!^^

Après ce petit essai d’humour de la part de la jeune fille, le proviseur et elle se remirent à sortir de leurs rangements les affaires de Sissi pour les mettre en tas sur le lit, le carton que Monsieur Delmas avait emmené étant déjà remplie à ras-bord.

Lorsque les derniers maquillages de la fille du proviseur furent empilés sur le bureau de la chambre, Héléna souffla un grand coup, tout en s’asseyant alors au sol.
H : Je crois qu’il ne reste plus rien à votre fille ni dans l’armoire, ni sur les étagères... Il semblerait que l’on est fini...
M. Delmas (faisant encore une fois le tour de la pièce avec son regard) : Je pense bien que oui...
H (prenant son courage à deux mains, un idée lui trottant dans la tête depuis plusieurs minutes, reprenant un peu courage) : Monsieur, est-ce qu’il serait possible que je vous demande quelque chose... Ou plutôt que je vous fasses une requête...
M. Delmas (étonnée que la jeune troisième soit devenue d’un instant à l’autre aussi sérieuse) : Demandez toujours, je pourrais voir si cela est possible... (croyant alors que cela avait un rapport avec la disparition des lyokoguerriers)
H (un peu contente que le principal au moins veuille entendre sa proposition) : Je sais que cela peut-être vous semblez complétement étrange, mais j’aimerai que vous n’arrêtiez pas ou mettiez en pause le projet à cause de la ’’fuite’’ de mes cinq amis! Bien que ce soit sûrement les personnes qui travaillent le plus sur le spectacle à part moi, je ne veux pas que l’on stoppe tout alors que la représentation approche à grands pas. Ce serait gâcher tous les efforts qui ont été déjà fournis...
M. Delmas (quelque peu surpris par ce que pensait Héléna) : Pourquoi, est-ce que vous croyiez que je mettrais fin à la comédie musicale?! Sur le coup, il est vrai que c’est ce que je devrais faire vu les circonstances ; mais non, je ne mettrais pas un terme au projet malgré les ennuis présents...
H : Vous n’allez pas le faire alors?!
M. Delmas : Je le vais pas stopper les préparatifs du projet, et je n’en avais pas l’intention. Néanmoins, des problèmes vont quand même se poser sur la répartition des rôles. Je pense que, comme tout le monde, vous êtes presque certaine que vos cinq amis vont revenir.... Mais Yumi Ishyama restera sourde quoi qu’il arrive... Il me semble donc impossible qu’elle arrive à montrer sur scène et faire le spectacle avec sa surdité!
H : A moi aussi, mais je ne m’en préoccupe pas trop pour l’instant... Tant qu’ils ne sont pas encore de retour, je les mets dans un coin, cela m’évite d’avoir trop de soucis à résoudre à la fois...
M. Delmas (un peu soucieux de la méthode utilisée par la rousse) : Oui, on peut voir les choses de cette manière...

Héléna se contenta de cette réponse, comprenant bien que ses idées pouvaient être parfois quelque peu tordues ou surprenantes... Cependant, elle se reprit bien vite, parce le plus dure dans sa demande n’était pas encore passé.
H : C’est surtout pour le reste de la troupe que j’aimerai que l’on n’arrête pas. Je voudrais quand même faire une répétition, comme habitude, demain après-midi. Seulement, je dois aussi prendre en compte que maintenant, la troupe n’est plus vraiment au complet... Comme vous m’avez dit que William et votre fille ne suivent désormais plus les cours à Kadic, il n’y a plus personne pour jouer le rôle de Maxence et de Jessica dans la pièce...
M. Delmas : Il est vrai cela va poser un gros problème, vu que ce sont les personnes secondaires les plus importants...
H (hésitant un peu) : Je me demandai s’il ne serait pas possible de choisir deux autres élèves de Kadic pour les remplacer.... Je sais que cela peut paraît aberrant que je veuille les remplacer à deux semaines et demi avant la première représentation, mais je ne veux en aucun cas que le projet tombe à l’eau...
M. Delmas : Désolé de vous rappeler que cela relèverait presque de l’impossible... Ayant moi aussi lui la comédie musicale avant d’accepter sa ’’production’’, je crois que cela représenterait un travail énorme pour les deux remplaçants, surtout pour le rôle que devais jouer Élisabeth!
H : Je le sais bien, mais si on trouve deux personnes vraiment motivées pour prendre la relève, je suis certaine qu’ils travailleront à fond pour apprendre tout ce que les autres ont appris en plusieurs mois... Seulement, il me faut votre autorisation...
M. Delmas (cédant sous la détermination, comprenant bien que la jeune fille ne lâcherait pas) : Je veux bien que l’on fasse un essai... De toute façon, je me suis engagé dans le spectacle et il serait mal vu que l’on rappelle tout ceux qui ont déjà réservé leur place pour la représentation, pour leur dire que celle-ci est annulée! Néanmoins, êtes-vous sure de votre décision?! Croyez-vous que l’auteur accepte ce brutal changement?
H : Je n’en sais vraiment rien... Mais comme il nous l’a dit il y a quelque temps, on ne peut pas le joindre en ce moment... Cependant, en temps que son assistante, il me revient le rôle de m’occuper de tout ce qui concerne le spectacle en son absence, donc je vais quand même suivre ma première idée! Et puis je suis certaine qu’il comprendra, je ferais cela pour le bien de son œuvre...
M. Delmas : C’est comme vous voulez.. En tant que représentante de l’auteur tout au long des préparatifs à Kadic, je n’ai aucun droit sur les décision que vous devez prendre pour votre pièce.
H : J’aurais quand même souhaité un avis un peu plus poussé que le mien, de sa part, avant de me lancer vers l’inconnu... Toutefois, il faut que ce soit vous qui preniez la décision de qui est-ce qui prendra la place de William et de votre fille. Comme lors des auditions en Mars, je n’ai pas mon mot à dire qui jouera dans le spectacle. C’est vous et les autres professeurs juges qui doivent encore faire un choix...

Le père de Sissi afficha alors une mine soucieuse.
M. Delmas : Reprendre une autre série d’auditions? Cela risquerait de faire perdre du temps à tout organiser...
H (une idée lui naissant sur l’instant dans son esprit) : Et si vous n’étiez pas obliger de refaire des auditions?!
M. Delmas (intéressé) : A quoi est-ce que vous pensez?...
H : Le Samedi où a eu lieu les premières auditions pour la comédie musicale, je suis restée tout la journée au gymnase pour évaluer le travail qu’aurait chacun des élèves choisis à faire lors les préparatifs du spectacle. Odd était aussi avec moi ce jour-là... Et pour rire, il a voulu filmer toutes les prestations de nos camarades pour si j’avais ’’un trou de mémoire’’ quelques jours plus tard... (riant un peu, malgré que son cœur se soit serré à l’évocation du blond) Je suis presque sure qu’Odd a gardé ses vidéos dans son ordinateur!
M. Delmas (faisant la conclusion, ayant compris l’idée de la jeune fille) : Et les professeurs et moi pourrions très bien les utiliser... Je pense que cela pourrait aller! Seulement, je vous rappelle que l’ordinateur de monsieur Della Robbia a été emporté par les inspecteurs...
H : Cela ne pose pas forcément problème... Avec Odd, pour plus de sécurité, on a préféré enregistrer notre dossier commun du spectacle sur une plate-forme de sauvegarde sur Internet... Au cas où son ordinateur planterait un jour... Et j’ai passé le mot de passe à l’auteur, pour que lui aussi ait accès au dossier, c’est donc comme ça qu’il peut voir les vidéos des répétitions...
M. Delmas (se rappelant alors d’un fait de la veille) : Et vous ne pouviez pas utiliser ce moyen hier pour donner accès à la vidéo aux inspecteurs, au lieu de passer par votre session?
H (faisant non de la tête) : Hier, cela n’aura pas marché. Vu les événements qu’il se passent sur la vidéo, nous avons préféré ne pas la sauvegarder...
M. Delmas : Je peux comprendre cela... Et vous avez la possibilité de rechercher les vidéos pour que nous puissions les voir?
H : Cela devrait me prendre un peu de temps le temps de les extraire de la plate-forme, mais si je m’y met tout de suite après la fin de mes cours, je peux avoir fini pour cinq heures, vu que je n’ai pas cours à seize heures... Il suffit juste que j’ai accès à un ordinateur avec Internet.
M. Delmas : Je pense que cela pourrait se faire, vous irez demander la permission d’en emprunter un à Jim (cf : petit souvenir de ’’36ème dessous’’...)
H : Alors, ça aussi c’est un problème de régler! J’apporterais en salle des professeurs les vidéos dès que j’aurai fini... (jetant un petit coup d’œil à sa montre) Oulala, je crois que je vais partir, sinon je crois que je risque d’être en retard!

Héléna se releva et commença à partir vers la porte de l’ancienne chambre de Sissi.
M. Delmas : Attendez, juste deux petites minutes... (voyant que son élève s’était arrêtée et s’était retournée pour être face à lui) J’aimerai savoir si tout va bien... J’ai entendu ce matin à dix heures, des remarques sur vous de la part de vos professeurs qui vous avait eu en cours ou qui vous avait croisé... Ils ont tous l’impression que la disparition de vos amis vous a vraiment touché et que vous n’allez pas bien du tout...
H : Je ne peux reconnaître que c’est la vérité, mais ne vous en faîtes pas pour moi... Je suis assez forte pour tenir face à ce coup dur! (ne voulant pas dire la suite à haute voix) *Enfin, je l’espère...*
M. Delmas : Je pense que quelqu’un vous l’a sûrement déjà dit, mais vous n’êtes pas seule, malgré le fait que vos amis soient absents... L’équipe pédagogique est là en cas de besoin... Si jamais vous voulez parler à quelqu’un, mais que vous pensez que c’est trop personnel, vous pouvez toujours aller voir le psychologue de Kadic! Monsieur Klotz (encore un petit souvenir, mais cette fois-ci de ’’Enragés’’) sera ravi de vous écouter, si vous avez le désir de discuter avec une personne.

La jeune rousse n’avait aucune envie de discuter avec une personne inconnue, que ce soit sur l’instant ou plus tard... Elle avait surtout peur que celle-ci arrive à lui faire dire des choses qu’elle voulait garder secrètes, telle que sa ’’petite escapade’’ pour récupérer les journaux intimes de ses amis!
H : Non, je ne pense vraiment pas que j’aurais besoin de ça, désolé... La seule chose qui me rendrait le sourire tout de suite, c’est que mes amis reviennent à Kadic, et ça, je sais que personne au monde ne peut le faire...
La sonnerie de début de cours parvint alors à ce moment-là à leurs oreilles.
M. Delmas : Allez-y Mademoiselle Lisoin... Je ne vous retiens pas. Allez mettre votre valise dans le bureau de Madame Weber... Et demandez lui au passage de faire un mot d’excuses pour le professeur que vous avez au cours juste après, pour expliquer pourquoi vous serez en retard....
H (prenant d’une main sa valise et mettant sur l’épaule inverse son sac de cours) : Merci Monsieur...

Et elle partit, laissant le proviseur dans ses pensées. Quand il revient quelque instants plus tard dans la réalité, il regarda alors toutes les affaires de sa fille qui se trouvaient sur le lit et le bureau.
M. Delmas : *Bon, je vais aller chercher d’autres cartons pour emballer tout cela. Cela me laissera tout juste le temps de les transporter ensuite dans un autre endroit, avant d’aller accueillir Monsieur et Madame Dunbar qui viendront chercher leur fils. Ensuite, il ne me resteras plus qu’à être en présence des enquêteurs, lors que la ’’perquisition’’ des chambres. Une après-midi bien trop chargée et inhabituelle à mon goût...*

Chapitre 52: Choc brutal
Retour à peine une heure en arrière, mais dans un tout autre lieu, bien plus mystérieux et mieux connu des lyokoguerriers : l’usine..

Cela faisait bien plusieurs heures que la récupération de l’énergie des tours avait commencée, et déjà quelques tours avaient été visitées et vidées de leur mémoire. Tout se passait bien, Yumi et Ulrich faisait le trajet entre les tours avec l’overbike, puis la jeune japonaise montait jusqu’à l’interface pour enclencher le transfert d’énergie. Celui-ci durait entre une petite demi-heure et trois-quarts d’heure. Ensuite, quand il était terminé, Yumi redescendait dans la tour et sortait rejoindre à l’extérieur Ulrich. Après que Yumi ait envoyé un visuel de la tour comme souvenir à Einstein, ils repartaient vers la tour suivante. Une sorte de mécanisme automatique s’était comme mis en marche, pour leur faire répéter, toujours et encore, les mêmes gestes... Toutefois, la lassitude et la monotonie qui découlent de ce genre de répétition, peut souvent produire une baisse de vigilance, ce qui peut alors entrainer parfois, des événements, aux lourdes conséquences....

Mardi 7 Mai, treize heures zéro six. Monde virtuel de Lyoko, territoire des Montagnes.
J : C’est bon Yumi! Je viens d’enregistrer des images de ton visuel. Vous pouvez partir vers la prochaine tour.
Y : Compris Jérémie!
U : C’était la cinquième tour du territoire. On en a déjà fait la moitié Yumi, plus que les cinq restantes et on part sur un autre territoire!
Y (affichant un sourire amusé) : Tu sais que je peux compter comme toi Ulrich, pas besoin de me dire le nombre de tours dont il nous reste à récupérer la mémoire!^^
U : Je le sais bien, mais c’est surtout pour ce territoire que je décompte le nombre restant de tours. Plus vite on ne sera plus ici, mieux ce sera... Je n’ai jamais aimé les missions ici à cause des pièges que pouvaient nous tendre plus facilement les monstres de Xana...
Y : Toi?! Tu n’as jamais aimé te battre contre les sbires de Xana?! Tu t’es pris un coup sur la tête en mon absence ou quoi?! (^^)
U (ironique) : Ah ah... C’était très drôle Yumi... Je n’ai jamais dit que je détestais les combats avec les monstres sous les ordres de Xana. Mais souviens-toi de toutes les fois où l’on a eu ici, des situations bien périlleuses, à cause de tous les reliefs et du brouillard épais?
Y (reconnaissant qu’il avait en partie raison) : T’as pas tord, c’est vrai que l’on s’est retrouvé bon nombre de fois dans des situations cocasses... Mais savoir qu’au bout de tout ce temps, tu redoutais lorsqu’on venait sur ce territoire, ça me fait rigoler!
U (déjà sur l’a moto virtuelle) : Au lieu de te moquer de moi, tu ferais mieux de venir sur l’overbike derrière moi : ça va faire cinq minutes que je t’attends pour partir!
Y : Mais dis donc, qu’est-ce que tu es pressé?! (en s’installant derrière le samouraï) Pourquoi est-ce que tu es comme ça?
U (tournant sur lui-même, pour être presque face à face avec la geisha virtuelle) : Je me sentirai beaucoup mieux lorsque l’on sera retourné sur Terre, après que que tu te sois fais guérir. Et ça, c’est le plus important pour le moment... (lui offrant un doux sourire, malgré le fait qu’il se sente gêné de la tête aux pieds)
Y (voyant bien que les mots d’Ulrich venaient de son cœur) : Merci, ça fait plaisir de savoir que mon état de santé t’inquiète vraiment...

La jeune japonaise préféra écourter ma discussion sur ce sujet, ayant le pressentiment que cela risquerait aussi de la mettre dans l’embarras à un moment ou un autre.
Y : ...Mais bon, focalisons-nous plutôt sur ce que nous avons à faire tout de suite : la récupération de la mémoire! Plus vite ce sera fait, plus vite j’irai mieux! Allons vers la prochaine tour...
U (se retournant, pour être cette fois-ci face au ’’guidon’’ de l’overbike) : Entièrement d’accord! (levant les yeux au ciel, comme pour regarder Einstein à qui il s’adressait) Jérémie, c’est quoi les coordonnées de la prochaine tour?
J : 32° Longitude Sud, 54° Latitude Ouest. C’est de l’autre côté du territoire dans le sens de la largueur, à l’opposée de votre position. Je vais vous guider, vu que vous allez devoir traverser un labyrinthe qui serpente à l’intérieur de hauts reliefs. Avec mon aide, vous devriez atteindre la tour dans une petite quarantaine de minutes...
U (fonçant déjà à toute allure vers la direction donnée par Jérémie) : On s’y rend Einstein!
Et ils partirent vers la prochaine tour, sous les indications du jeune génie.

La première partie du trajet était la plus simple, ensuite allait venir la partie se composant d’un labyrinthe, alors beaucoup plus difficile. Comme il n’y avait pas de complexité (il fallait juste que Yumi et Ulrich aillent tout droit vers l’Est), Jérémie leur donna juste l’information, puis coupa la communication avec Lyoko. En effet, il devait retourner sur un autre travail : la récupération de l’énergie éparpillée dans le cinquième territoire.

Les deux tourtereaux étaient donc coupés du monde extérieur, mais cela ne les gênait pas plus que cela, car ils pouvaient alors discuter tranquillement, sans gêner et sans être déranger. Depuis le début de leur ’’mission’’ le matin même, ils avaient pris l’habitude de parler pendant le trajet entre deux tours, passant ainsi le temps et évitant de gros blancs, qui avaient le fâcheuse manie de les mettre mal à l’aise.

Au bout d’une petite quinzaine de minutes, le thème de leurs aventures passées sur Lyoko revient finalement dans leurs conversations.
U : Mais on a quand même vécu des belles aventures ici, que ce soit sur Lyoko ou dans la réalité...
Y : Il est vrai qu’on n’a pas eu que les problèmes... Jérémie a réussi à matérialiser Aelita sur Terre, on est parvenu à vaincre Xana... et puis Odd nous a bien fait rigoler avec ses blagues avec les monstres de Xana!^^
U : Tu parles! Il faisait plus l’idiot et ne nous aidait pas pour tuer les monstres de Xana!
Y : Je ne suis pas sûr qu’il serait très content de savoir que c’est ce que tu penses de lui...^^ Reconnais quand même qu’il savait être sérieux dans les cas graves... mais à sa manière!^^
U : Bon d’accord.... Il est vrai qu’il nous a souvent été indispensable dans nos missions ici.
Y : Et bien voilà, c’était pas difficile à dire! Odd a beau être très embêtant des fois, il est un des piliers de notre bande et est notre meilleur ami, tout comme Jérémie, Aelita et Héléna.
U : Embêtant?! Tu le trouve juste embêtant, tu ne vis pas vingt-quatre heures sur vingt-quatre avec lui toi! Moi, il finit toujours par m’agacer à la fin quand il s’y met!
Y (ne comprenant pas) : Quand il se met à faire quoi?

Ulrich resta un peu gêné quand il pensa à la vraie réponse à cette question. Odd devenait insupportable quand il se mettait à taquiner Ulrich à propos de sa relation avec la japonaise. Mais Ulrich ne pouvait pas lui avouer à la jeune fille. Pas à ce moment-là, pas où ils se trouvaient. Et puis, il redoutait sa réaction. Qu’est-ce qu’elle ferait si elle découvrait les véritables sentiments du samouraï, qu’il s’efforçait jour après jour de cacher? Il ne préféra donc rien lui dire et détourna quelque peu sa réponse pour que celle-ci ne l’embarrasse pas.
U : Quand il se met à faire le dingue, à mettre la musique à fond dans notre chambre par exemple...
Y (ne s’était pas rendu compte de l’impact qu’avait eu sa précédente question sur le jeune homme) : Seulement de quoi te mettre en colère et des fois jusqu’à le laisser dormir tout seul dans votre chambre... (cf: Musique mortelle)
U (se retournant un court instant pour lui adresser un doux sourire) : Exactement...

Après cet échange, un court silence s’installa entre les deux amoureux... Chacun essayant de trouver un sujet pour redémarrer leur conversation et briser la gêne qui commençait à naître du silence. C’est Ulrich qui trouva le premier.
U : Et au fait... Moi, je t’ai dit quel était le territoire que j’aimais le moins ; mais toi, lequel c’est?
Y (répondant après une très courte réflexion, sous l’étonnement d’Ulrich) : Je ne pense pas vraiment que je dois peser le pour et le contre pour chacun des territoires, mon choix est vite fait! C’est la Forêt, sans hésitation!
U (ne comprenant pas les raisons de ce choix) Ah bon, pourquoi?!
Y : Bien qu’une fois je me suis fait capturer par un gardien sur la Banquise (cf: Problème d’image), j’ai plutôt de mauvais souvenirs sur des missions sur la Forêt. Je me suis retrouvée une fois dans la mer numérique (cf: Cruel Dilemme) et une autre fois fait attaquer par la Méduse, j’étais alors coincée sur Lyoko! (cf: Chaînon manquant)
U : C’est vrai que tu n’as jamais eu de chance quand on était sur ce territoire...
Y : Mais je ne serais pas du genre à décompter les tours quand on sera sur ce territoire!^^
U (comprenant bien la petite pique que venait de lui lancer la japonaise) : Arrête donc de me charrier avec ça, c’est pas de ma faute si j’ai toujours une peur bleue qu’il arrive quelque chose dans les Montagnes!
Y (amusée) : Oh, allez, tu ne vas quand même pas bouder comme un enfant de cinq ans?!
U (reconnaissant que la geisha marquait un point) : Bon d’accord, mais à une condition...Puisque le territoire de la Forêt est celui que tu aimes le moins, lequel des trois autres tu préfères?

Yumi resta quelque peu interdite devant cette question. Encore une fois, elle n’avait pas besoin de réfléchir pour donner sa réponse. Elle ne le savait que trop bien. Sauf que cette fois-ci, elle était beaucoup plus difficile à donner. Et pour cause, la raison de son choix était plutôt personnelle et sentimentale... Et Yumi savait que si elle disait son choix, Ulrich n’aurait pas à demander pourquoi, lui aurait saurait tout de suite la raison... Et cela risquerait de les mettre dans l’embarras!
Y : *Je suis sure que tu connais la réponse à ma question Ulrich...* (se sentant complétement rougissante à l’intérieur d’elle-même, et contente que les rougeurs ne soient pas visibles sur Lyoko) Et puis pourquoi est-ce que c’est moi qui devrait le dire la première, je viens déjà de te dire quel territoire je m’aime pas, alors pas deux de suite... Dis-moi plutôt le tien et après je te donnerais ma réponse, comme ça on sera à égalité...
U (comprenant que la situation tournait alors en sa défaveur) : Euh, et bien...
Y (amusée) : T’as perdu ta langue ou quoi?!

Ulrich, quand à lui, n’était pas du tout amusé, il était plutôt totalement embarrassé! Lui aussi avait pas l’intention de dire aussi facilement sa réponse. Et pour cause, c’était la même, avec la même explication!^^ (Note de l’auteur : Pour ceux qui n’aurait pas compris les réponses des deux pratiquants de pentchak-silat, c’est le Désert. Et pour ceux vraiment qui ont rien suivit à la raison de ce choix, revoyez donc Routine...^^)
U (quelque peu pris au piège) : C’est le...

Ulrich ne put pas finir sa phrase, puisqu’un long cri vient emplir l’espace tout entier qui entourait les deux amoureux... Jérémie, en effet, venait de remettre en vitesse la connexion entre le laboratoire et Lyoko.
J : ATTENTION!!!

Ulrich fut le premier à entendre le message de Jérémie ; Yumi, elle, ne comprit qu’après avoir lu les paroles du blond sur l’interface, et cela après avoir vu l’étonnement sur le visage du brun. Cependant, les deux adolescents ne comprirent le message que trop tard... Complétement absorbés par leur discussion, ils ne faisaient plus vraiment attention à où ils allaient. Sans s’en rendre compte, ils étaient déjà arrivés près des reliefs dans lesquels se trouvaient le labyrinthe.

Cependant, il n’avaient pas vu que se trouvait juste avant une déformation du sol violacé du territoire : au bord du chemin de trouvait des creux dans le sol, accompagné ensuite d’un amas de grosses pierres qui marquait la limite avec le plateau suivant, un peu plus surélevé.
L’overbike ne pouvait donc pas passé, ou alors il fallait le faire léviter dans les airs. Mais il était déjà trop tard. La moto virtuelle était déjà trop proche de la fin du sentier et il n’y avait plus assez de temps pour freiner ou faire une quelconque manœuvre. L’impact était alors imminent...

Ulrich, savant très bien ce qui faisait, eut le réflexe de ’’pousser’’ Yumi pour qu’elle tombe de l’overbike, savant très bien qu’il n’aurait pas le temps de faire de même. La jeune japonaise eut juste le temps d’être horrifiée en imaginant l’impact, avant d’être ’’étonnée’’ par le geste du samouraï. Tout cela se passa qu’en quelques secondes. Yumi eut juste le temps d’apercevoir les étincelles de l’explosion de l’overbike avant de sombrer dans le néant...

Pendant ce temps, Ulrich avait réussi à quelque peu rattrapé le coup... D’un rapide coup de ’’guidon’’, il avait pu conduit la moto virtuelle lancée à vive allure vers une pierre qui, pensait-il, le conduirait sans trop de problèmes vers le plateau suivant... Seulement, l’inclinaison fit que la course d’Ulrich et de l’overbike se finit en vol plané. L’autre chose que le jeune adolescent n’avait pas prévu, c’était que l’entrée du labyrinthe se trouvait à peine un mètre du bord du plateau (il y avait juste un chemin sinueux autour du plateau sur le bord). Ulrich termina donc son ’’vol’’ en se percutant contre ’’un mur’’ du relief, non loin de l’entrée du dédale. Le choc fut d’une si grande brutalité qu’Ulrich eut envie de crier sous le choc. Il retomba lourdement sur le bord du plateau, des douleurs partout dans le corps. Mais cela n’était pas terminé. L’overbike, plus lourd qu’Ulrich, n’avait pas pu être projeté contre le ’’mur’’ et était parti s’écraser non loin d’où atterrit Ulrich. Le véhicule ne se détruisit pas sur l’instant. Non, il n’explosa qu’une dizaine de secondes plus tard, tout, trop près d’Ulrich. Malheureusement, Ulrich ne le comprit que lorsqu’il sentit l’onde de choc de l’explosion traverser son corps virtuel....




Présentation d’Héléna (J’essayerais de poster plus tard un dessin d’elle)
Nom: Lisoin
Prénoms: Héléna Clarisse Mathilde
Surnom : Reine des Glaces, Cosette
Date de naissance : le 25 Septembre 1991
Lieu de naissance: Lyon
Habite (normalement) : A l’opposé (par rapport à Kadic) de la région parisienne.

Passions dans la vie : - La littérature plus que tout! Dévore des chapitres entiers de romans dès qu’elle le peut.
- Le théâtre et surtout la mise en scène. C’est donc pourquoi elle prend beaucoup de plaisir à monter le spectacle que l’auteur lui a confié.

Physique : De taille moyenne, elle a le corps élancé. Elle a les yeux verts, tout comme sa colocataire. Sa chevelure chevelure flamboyante est mi-longue et rousse. Elle a l’habitude de l’attacher en queue de cheval.

Passions dans la vie : - La littérature plus que tout! Dévore des chapitres entiers de romans dès qu’elle le peut.
- Le théâtre et surtout la mise en scène. C’est donc pourquoi elle prend beaucoup de plaisir à monter le spectacle que l’auteur lui a confié.

Caractère : Très timide, réservé, mais ne se laissant pas marché sur les pieds. Son intelligence se réserve pas sa capacité à faire des choix très judicieux et par sa manie de l’organisation. Elle reste très studieuse pour ce qui concerne ses études, malgré certains problèmes dans des matières, ce qui la rend très stressée tout le temps. Question amitié : Héléna est loyal et sans faille. Elle sait l’importance d’avoir des amis et peut aller très loin pour ’’protéger’’ ses amis. Et enfin, le dernier point, peut-être le plus important et qui pose des problèmes (comme à tout le monde me direz -vous) : sa vie sentimentale. Qui peut se résumer en un mot... Ou plus un prénom : Odd. En effet, le jeune blond a réussi à faire craquer la jeune rousse. Se connaissant bien avant leur ’’véritable’’ rencontre par une correspondance, c’est par celle-ci que le goinfre de la bande a séduit sans s’en rendre compte le cœur d’Héléna. Et personne ne redira rien à cela, cela lui permit de pouvoir mieux s’ouvrir au monde... Cependant, les soucis arrivent à son arrivée à Kadic, tout est différent du Odd sensible de leur correspondance, et la jeune fille doit cacher ses sentiments amoureux. Elle décide même de les refouler, se rendant bien compte au fil du temps que c’est peine perdue. Elle enfouit donc au plus profond d’elle même son amour, malgré le fait que les événements mettront à rude épreuve ses sentiments qui ne cesseront de vouloir revenir.
Autre faculté : Elle arrive à lire avec du mal sur les lèvres. Et a une très bonne mémoire de tout ce qu’on lui dit.

Difficultés: Tout comme les deux génies, elle peine en sport. C’est Odd qui dut lui donner des conseils pour qu’elle développe ses capacités sportives : surtout en course et en escalade. Son autre faiblesse est sa peur de la solitude, elle a du mal à être séparé des lyokoguerriers, alors qu’elle a toujours été en leur compagnie à Kadic (chapitres où ils retournent à l’usine). Elle a aussi horreur d’être le sujet de rumeur et rassemblé l’attention sur elle-même. Très cultivée sur tout ce qui touche aux arts et surtout à la littérature, elle est restée un peu en retrait de tout sa culture contemporain. C’est Odd qui va se charger de la ’’remettre à niveau’’, surtout au niveau de la musique (ignorance de qui était les Subdigitals)

Situation familiale : Fille unique. Parents mariés.
Informations sur les parents : - mère (36 ans) : doctoresse en littérature ancienne
père (37 ans) : spécialiste dans un musée

Histoire : Les lyokoguerriers ne savent presque rien de la vie passée d’Héléna, à part ce que celle-ci a bien voulu dire. Même Odd n’est sait pas énormément à son sujet, du moins, tout ce qui s’est passé avant leur correspondance. (Pour ce qui est de ça, attendez un peu chers lecteurs, son histoire viendra en temps et en heure pour donner bon nombre d’explications...) Elle arrive donc au milieu de son année de troisième au collège Kadic, après un déménagement en provenance de Lyon. Elle se lie d’amitié avec les lyokoguerriers et devient leur amie. De plus, elle organise une comédie musicale où toute la bande est de la partie. Et tout ça, sans qu’elle n’ait eu vent du passé mystérieux de ses cinq meilleurs amis...





------------------------------




Chapitre 53: Avatar sacrifié
Yumi ouvrit les yeux et se rendit compte qu’elle était allongée de tout son long sur le sol violacé du territoire des Montagnes. Les derniers événements lui revinrent peu à peu. L’accident, puis le fait qu’Ulrich l’ait poussé pour qu’elle chute de la moto, avant l’impact imminent. En se rappelant de celui qui lui avait volé son cœur, son sang ne fit qu’un tour : qu’était-il arrivé au samouraï? A peine Yumi avait-elle vu la moto exploser, qu’ensuite venait un trou noir. Tout le reste n’était que brouillard...

Elle se remit assise avec difficulté. A cause de la chute, son corps tout entier avait subit un choc et elle avait mal dans le moindre pixel de son corps virtuel. Quand elle reprit enfin tous ses esprits, elle regarda tout autour d’elle pour voir où se trouvait Ulrich. Comme elle ne l’aperçut pas sur le plateau où elle était, elle en déduisit qu’il avait réussi à passer sur le suivant.

Avec quelques efforts et des grimaces de douleur, elle finit par se mettre debout et à aller jusqu’au sentier qui se situait devant l’entrée du labyrinthe. Dès qu’elle fut passée par le chemin auparavant emprunté par la moto virtuelle, elle vit tout de suite où était le brun.
Y (se précipitant le plus vite qu’elle pouvait auprès de lui, malgré son corps douloureux) : Ulrich!!!
Ulrich était allongé à terre, le corps quelque peu crispé, probablement par la douleur. Une grimace était figée sur son visage. Il ne bougeait pas du tout. Yumi, glissant presque sur le sol sur la fin du trajet, arriva rapidement aux côtés du samouraï.
Y : Ulrich, ça va?! (le corps du jeune homme est toujours immobile) Ulrich, s’il-te-plait, réveilles-toi! (étant prête à verser quelques larmes, malgré que celles-ci n’apparaitraient jamais, vu qu’elle se trouvait sur Lyoko)
Yumi prit à cet instant-là les mains du brun dans les siennes.
Y : S’il-te-plait, réponds-moi. Dis au moins quelque chose pour me montrer que tu es conscient! (s’adressant alors au petit génie de la bande au laboratoire) JÉRÉMIE!!!

La geisha virtuelle eut beau regarder tout autour d’elle, pour voir où se trouvait l’interface où elle pouvait lire la transcription des paroles de ses amis, elle ne le vit pas. Mais elle se souvient au bout de quelques secondes que le gadget numérique était encore ’’accroché’’ à l’overbike lorsque celui-ci avait explosé. Yumi était donc seule, avec Ulrich inanimé, sans moyen de communication avec les deux Einsteins. La situation était devenue plus que délicate ; et une fois de plus, un mauvais pressentiment de la part d’Ulrich s’était révélé juste. Il fallait toujours se méfier des missions sur le territoire des Montagnes...

Yumi était complétement désemparée et ne savait plus du tout quoi faire. Cela ne servait rien de s’acharner pour appeler les autres, ceux-ci l’entendaient, mais elle ne pourrait alors pas ’’voir’’ ce qu’ils lui répondraient. Cependant, elle continua quand même à implorer les Einsteins de faire quelque chose, au moins pour Ulrich. Elle garda tout le temps les yeux sur lui, mais aucune amélioration visible de son état ne venait. Et cette immobilité inquiétait de plus en plus la jeune japonaise.
Y (serrant encore plus fort les mains du brun dans les siennes) : Ulrich! Me laisse pas toute seule, je t’en supplie, me laisse pas! J’ai... j’ai besoin de te savoir à mes côtés...

Ça y était, elle l’avait dit (d’une certaine manière) haut et fort : elle aimait Ulrich. Même si elle affirmait à chaque fois tout l’inverse, elle s’efforçait jour après jour d’enfouir ses sentiments les plus sincères au plus profond d’elle-même. Elle ne savait pas d’où venait cette ’’timidité’’, mais quelque chose en elle faisait qu’elle ne voulait pas que cet amour éclate au grand jour. Cependant, le fait de le voir comme ça lui était insupportable et avait fait tomber toutes les barrières qu’elle avait érigé jusque dans son cœur. Plus rien n’avait retenu ses sentiments amoureux au fond d’elle-même. Et s’ajoutait en plus au fait que Yumi soit à fleur de peau, depuis qu’elle avait eu l’accident.

Yumi contempla encore Ulrich. Ce n’était vraiment pas normal qu’il ne se réveille pas. Il était déjà étrange qu’il soit inconscient sur Lyoko. Avant, lorsque Xana était encore de la partie, quand l’un d’eux recevait un bon coup, il était juste sonné, mais restait éveillé. Et Aelita avait toujours certifié qu’elle n’avait pas jamais dormi pas dans le monde virtuel puisqu’elle ne pouvait pas. Et c’est bien cela qui inquiétait la jeune geisha : jamais Ulrich ne devait être dans cet état...

Quand soudain, apparut devant Yumi quelque chose qu’elle avait espéré revoir au plus vite : une interface numérique...

Du côté du laboratoire, les cinq dernières minutes avaient été un peu... angoissantes. Lorsque Jérémie avait crié pour avertir les deux virtualisés du choc imminent, Odd et Aelita étaient venus tout de suite auprès de lui, très inquiets. Et la baisse brutale des points de vie de leurs amis ne les avait pas rassuré. Yumi n’en avait pas perdu tant que ça ; mais pour Ulrich, il ne lui restait que le quart des points qu’il avait encore avant l’accident. C’est à dire très peu...

Dès que l’icône de Yumi, sur l’un des écrans, avait montré des signes de réveils de la geisha, ils avaient été soulagé, au moins pour elle. Le cas d’Ulrich était encore plus que préoccupant. Ils avaient alors tenté de la joindre, mais étrangement, elle ne leur répondait pas. C’est Aelita qui compris pourquoi, lorsqu’elle se rendit compte de la destruction de l’interface qu’ils avaient crée pour communiquer avec Yumi.

Jérémie avait été un peu retissant à l’idée d’utiliser encore de l’énergie pour en recréer une, malgré la gravité de la situation, mais Aelita et Odd l’avait poussé pour qu’il en refassent une autre. Même si l’énergie virtuelle était devenue très importante dans leur mission, le fait de ne pas recréer une autre interface aurait voulu tout simplement signifier l’abandon de leur projet. Car s’il ne gâchait pas un peu d’énergie pour cela, ils n’arriveraient plus à joindre Yumi et elle ne pourrait finalement plus utiliser le reste de l’énergie pour sa guérison.

Le petit génie comprit bien qu’il devait faire une petite concession s’il voulait vraiment revoir ses amis en bonne santé. Et il réussit en moins d’une minute à recréer sous les yeux de l’aînée de la bande une nouvelle interface.
A (coupant au passage la parole aux deux garçons présents avec elle au laboratoire) : Yumi?! Tu peux voir ce que l’on te dis?!
Y (soulageant un peu ses trois amis) : Oui, ça peut aller, si on peut dire. J’ai affreusement mal dans tout le corps, mais ça peut aller. Je tiendrais le coup!
O (inquiet pour son colocataire) : Et Ulrich, comment y va? Il lui reste à peine quinze point de vie! Mais qu’est-ce que vous avez foutu tous les deux?!*
Y : Ulrich m’a en quelque sorte éjecté de l’overbike avant l’impact sur un relief, mais lui n’a pas eu le temps de pouvoir sauter! (montrant alors clairement son angoisse à ses trois amis au laboratoire) Et depuis, il est complétement dans les vapes et je n’arrive pas à le sortir de cet état! Einstein, tente quelque chose s’il-te-plait, moi j’ai tout essayé!!!
A (un peu étonné) : Il est inconscient?! C’est bizarre ça... Normalement, on n’est juste dans cet état là quand on est prisonnier d’un gardien. Et je parle en connaissance de cause! (cf: Créature de rêve et Problème d’image)
J : Et le pire, c’est que les points de vie d’Ulrich continue à descendre vite. Toi aussi Yumi, mais moins vite. Et il risque vite d’arriver à zéro dans les minutes qui vont suivre...
O (ne comprenant pas) : Et alors, il est où le problème.
J : Normalement il devrait et aurait déjà dû être dévirtualisé suite à la collision, mais il est toujours sur Lyoko. Et depuis j’essaye de le ramener, mais ça aussi est impossible!
A (hurlant d’horreur tout en regardant les écrans pour vérifier ce que venait de dire Einstein) : Quoi?!? Non, dis-moi que tu rigoles?!
J (continuant à pianoter sur le clavier du pupitre) : Non, malheureusement... Je ne sais pas ce qui s’est passé... Mais c’est comme si les règles de perdre des points de vie et de dévirtualisation avaient été bouleversées! Tout n’est plus comme avant et je ne sais pas où donner de la tête pour trouver la solution au problème!
Y (la voix chevrotante et les yeux rivés sur le jeune brun) : Einstein, qu’est-ce qui va... qu’est-ce qui va se passer si les points d’Ulrich arrivent à zéro avant que tu ais pu le rematérialiser sur Terre?
J (ayant du mal à parler, tant ce qu’il allait dire était difficile) : Si ça arrive... Ulrich va comme perdre sa conscience. Son corps virtuel existera toujours, mais son esprit disparaitra à tout jamais. C’est un peu comme la fois où il avait perdu son enveloppe corporelle (cf: Désincarnation), sauf que cette fois-ci, si Ulrich perd son esprit, je ne pourrais rien faire...
O (n’étant pas loin de verser des larmes) : Tu veux dire qu’il va mourir?!
J (baissant les yeux) : Je ne voulais pas le dire aussi direct, mais c’est ça. Son corps virtuel va rester intact mais il sera comme une coquille vide...

Yumi, en colère alors devant une telle situation et contre le monde entier, frappa alors d’un coup le sol des Montagnes.
Y : Non, je ne veux pas croire cela! NON!!! Ulrich n’aurait jamais dû être sur Lyoko avec moi en ce moment, il n’aurait jamais dû être virtualisé pour le rejoindre. J’ai été idiote de croire qu’il s’était passé quelque chose sur Terre, et c’est pour ça qu’Ulrich est venu! (la voix un peu larmoyante) J’ai juste été une imbécile, et s’il risque de mourir aujourd’hui c’est ma faute!!!
A (n’ayant pas pu retenir ses larmes) : Non Yumi! Je t’interdis de penser ça! Ulrich était conscient de ce qui pouvait arriver en se virtualisant sur Lyoko! Tu n’aurais pas pu tenir le coup jusque là sans lui! Et puis, il s’est comme sacrifié pour toi...
O : Oui, c’est vrai! Après tout, ce n’est pas lui qui t’a poussé pour que tu tombes de l’overbike avec l’impact?!
Y : Oui, mais à quoi ça sert?! Il va perdre tous ses points de vie, puis va mourir parce qu’il ne peut pas être rematérialisé?! A quoi beau me sauver la vie, si c’est perdre la sienne?!

Aelita, prenant alors une voix posée dans le but d’apaiser les esprits, s’adressa alors à Yumi.
A : Yumi, c’était son propre choix. C’est lui qui a pris sa décision, sans l’intervention de personne. Tu n’as pas à t’en vouloir...
Y : Je voudrais bien le croire... Seulement, je ne peux pas m’empêcher de penser que c’est en partie ma faute! Einstein, tu es sûr qu’il n’y a pas un moyen de le sauver?! Dis-moi qu’il y a au moins un moyen de le garder en vie!
J (tout en continuant à taper avec frénésie sur son clavier, des perles de sueurs commençant à se former sur son front) : Je ne vois aucune solution à part le dévirtualiser, mais pour déjà pour ça, il faudrait que l’on gagne du temps et que son nombre de points de vie se stabilise et arrête de chuter!
A : Yumi, tu dois cependant savoir que nous ne pouvons pas injecter de l’énergie dans Ulrich. L’énergie que nous possédons est quelque peu différente : la mémoire virtuelle utilisée pour ton programme n’est pas pas la même que celles de vos points de vie, c’est pour ça que l’on ne peut pas en transférer dans son enveloppe virtuelle...
Y (une idée lumineuse jaillissant dans son esprit) : Mais lorsque l’on est dans une tour, c’est bien la mémoire de celle-ci qui nous redonne nos points de vie, non?! Je pourrais stabiliser son état si je l’emmène jusqu’à la prochaine tour?
A : Ce serait été une bonne idée... sauf que c’est hors de question vu ton état! Ulrich est dans l’incapacité de se déplacer tout seul et toi le transporter, tu risquerais de mettre aussi la vie en jeu!!! Toi aussi tu vas bientôt atteindre un certain seuil critique!
Y (se mettant difficilement debout et portant Ulrich en passant un bras de celui-ci derrière son cou à elle) : Je m’en contre-fiche de ça!!! Si c’est la seule solution pour qu’il ne meurt pas, alors je le ferais! Et tant pis si j’en subis des conséquences! Ulrich savait que cela pouvait être dangereux de venir sur Lyoko, mais il l’a quand même fait! Alors, maintenant c’est à moi de faire la même chose!
J : Je t’en pris Yumi...

Le jeune génie de la bande ne finit pas sa phrase, ou plutôt ne l’a termina que sur Terre. En effet, Yumi, ayant pris sa décision et étant têtue, avait préféré interrompre la conversation avec le laboratoire, plutôt que lire les avis contraires de ses amis restés dans la réalité. C’est donc pour cela qu’elle appuya sur une touche de l’interface pour fermer celle-ci.

Mais elle savait qu’elle ne devait pas les écouter. Sinon le jeune brun allait mourir, et cela, elle ne voulait surtout pas que cela arrive. Elle ne savait pas ce qu’elle serait capable de faire si cela venait à se produire. Elle jeta un dernier coup d’œil sur le samouraï inanimé et lui adressa ces quelques mots avec de se mettre en route et d’entrer dans le labyrinthe.
Y : Je t’en supplie, tiens le coup! Même si je dois me guider sans l’aide des autres dans ce dédale, je t’en pris, ne pars pas! Tu me dois bien ça, car sinon, je ne me pardonnerais pas!

Du côté du laboratoire, la réaction de l’aînée de la bande avait fait naître un peu d’exaspération.
A : Jérémie, arrête de lui parler, ça ne sert plus à rien, elle a coupé la liaison avec nous.
J (s’énervant un peu) : Je n’y crois pas?! Mais qu’est-ce qu’elle est entêtée! En coupant la communication avec nous, elle augmente encore plus les risques d’Ulrich de mourir! Elle est aussi têtue que lui quand elle s’y met!
O : Bah, c’est bien le signe qu’ils sont fait l’un pour l’autre, non?!
J (n’appréciant pas beaucoup l’humour de son ami dans ces instants critiques) : Odd! C’est vraiment pas le moment! Si Aelita (celle-ci étant sur le portable du génie) et moi on loupe notre coup, ce sera définitivement game over pour Ulrich! Et on n’aura pas la possibilité de retourner en arrière pour changer le cours des choses!
O (savant devenir sérieux en vue de la situation) : Je le sais que trop bien Einstein... Où en êtes-vous?
J : Encore et toujours bloqué à cause de ce fichu programme! Je commence à croire que l’on y arrivera jamais... (déglutissant un peu en baissant les yeux)
A (haussant un peu le ton) : Je t’interdis de penser ça Jérémie! Je ne veux pas qu’Ulrich meurt, comme nous tous! Yumi ne se le pardonnerait pas et moi non plus! Car cela signifierait que l’on aurait échoué! Alors tu reprends confiance rapidement, car Ulrich vient de passer la barre des cinq points de vie!
O (posant une main se voulant encourageante sur l’épaule du petit génie) : Allez, courage Einstein, je suis sûr que vous allez réussir! Je crois en vous!
J (voyant bien dans le regard de son ami l’espoir qu’il avait en lui) : D’accord, je vais m’y remettre! Et puis, on a pas le choix, alors mieux vaut tout faire pour!
O (affichant un sourire de contentement) : Bien dit! (se retournant vers sa fausse cousine) Aelita, qu’est-ce qu’elle fait en ce moment Yumi?

En effet, grâce à un câble de connexion, la jeune DJ pouvait voir les fenêtres présentes sur les écrans du Supercalculateur sur l’ordinateur portable.
A : Elle est entrée dans le labyrinthe. Par contre, ce qui est étrange, c’est que le corps d’Ulrich se déplace aussi, juste à côté d’elle. (désignant une fenêtre de l’écran à un Odd perplexe, pour affirmer ses dires)
O : Pas tant que ça... Quand Yumi a vraiment quelque chose dans la tête, elle fait tout pour que cela se concrétise! Elle doit sûrement le soutenir en marchant (remarquant quelque chose sur la fenêtre regroupant les informations vitales de la japonaise virtuelle) Sauf que l’effort semble lui faire baisser ses points de vie, regardez sa jauge. Mais bon, je veux bien comprendre, vu qu’elle porte le poids mort d’Ulrich...
A : Je ne vois toujours pas comment cela pourrait avoir une incidence sur les points de vie de Yumi) prenant tout d’un coup un air penseur) Un poids mort... Un poids mort.. Tu as bien dit un poids mort Odd?!
O (haussant les épaules, ne voyant pas à quoi pensait la jeune fille aux cheveux roses) : Bah oui... Pourquoi est-ce que tu me demandes ça?
A (une étincelle brilla alors comme jamais dans ses yeux) : Odd, t’es un génie!
O (un sourire sur les lèvres et prenant la pose des héros antiques) : Ah bon, tu ne le savais pas encore?!^^

Aelita lâcha alors un soupir de désespoir devant tant de gaminerie de la part de son ami goinfre.
A : Odd, arrête un peu de te vanter. (se précipitant le plus vite possible vers un endroit de la pièce où étaient entassées les affaires autrefois utilisées par Jérémie pour Lyoko) Est-ce que tu sais au moins pourquoi est-ce que je t’ai dit cela?!
O (s’apercevant alors qu’il ignorait les raisons d’Aelita quand elle l’avait qualifié de ’’génie’’) : Euh... Bah non en fait...
A : Alors, cesse de faire le fanfaron, si je t’ai nommé ainsi, c’est parce que tu m’as fait trouvé la solution à notre problème. Tu viens en quelque sorte de sauver la vie à ton cher colocataire! (sortant un boitier CD du cageot où se trouvaient tous les programmes informatiques de Jérémie, disant avec une voix triomphante) Gagné! J’étais sur qu’il serait là!
O (totalement ébahi) : Quoi, c’est vrai?! Tu as trouvé la solution?!
A (courant presque rejoindre Jérémie au pupitre du Supercalculateur) : Si on peut dire... On l’avait encore une fois depuis le début... (mettant le boitier du CD sous le nez du jeune génie) Tiens Einstein!
J (n’ayant pas suivit le reste de la conversation, jeta un rapide coup d’œil au boitier tout en continuant à pianoter sur le clavier) : Qu’est-ce que c’est Aelita? Tu vois bien que je dois pas abandonner, c’est toi même qui me l’a dit!
A (insistant) : Prends au moins le temps de regarder plus en détail ce boitier...
J (se tournant alors vers elle) : Qu’est-ce que tu voudrais me montrer?
A (lui mettant de nouveau la boite à CD sous les yeux du blond) : Ça!
J (reprenant place face aux écrans) : ’’Transfert de mémoire : réel/virtuel’’? Mais à quoi cela servirait d’utiliser ce programme? Ce serait été le programme parfait dans notre situation, mais tu sais très bien que, comme bon nombre de mes programmes, je ne l’ai jamais terminé...
A (ne se laissant pas intimidée par le ton exaspéré de Jérémie et continua, avec un petit sourire aux lèvres) : Et si je te dis que des fois je te piquais en cachette des programmes que tu laissais inachevé, et que je les terminais car je ne savais pas quoi faire d’autres? Et que parmi ceux-là se trouvait le programme que j’ai dans la main...
J (se retournant une fois de plus, mais cette fois-ci plus brusquement) : Quoi?!

La jeune adolescente ne s’était pas vraiment attendu à une telle réaction de la part de celui qui emplissait son cœur d’amour. Et elle commença à paniquer, peut-être n’aurait-elle pas dû lui avouer qu’elle se faufilait très souvent dans sa chambre pour lui subtiliser des CD et disquettes de programmes incomplets. Elle n’avait pas imaginé qu’Einstein puisse se mettre en colère.
A (baissant un peu les yeux) : Je suis désolée, je ne voulais pas t’énerver! Je ne pensai pas faire de mal quand je ’’t’empruntais’’ tes programmes inachevés...
J (comprenant que son amie avait pris sa réaction de travers) : Non Aelita, je ne t’en veux pas du tout! Quand je t’ai demandé ’’Quoi’’ tout à l’heure, c’est parce que j’étais complétement abasourdi... (affichant alors un grand sourire) En faisant le reste de la programmation de ce logiciel il y a sûrement longtemps, sans le savoir alors, tu nous fait faire un très grand bon en avant aujourd’hui! Tu as la solution pour garder Ulrich en vie!
A (relevant alors doucement les yeux) : Alors tu ne m’en veux pas?...
J : Pas du tout, je suis bien sûr un peu surpris, mais cette surprise est minime parce que tu as trouvé la solution et pour ça je te dois une fière chandelle...
A (rougissant un peu au compliment) : De rien Einstein...
J (se reprenant, la vie d’Ulrich n’étant pas encore hors de danger) : Passe moi le CD que j’installe le programme dans le Supercalculateur...
A (se penchant au dessus du petit génie et insérant le CD dans le lecteur) : J’ai fais bien mieux! (lui faisant un clin d’œil)
J : Merci Aelita! (se faisant craquer les doigts avant de se remettre à taper sur les touches du clavier) Bon, maintenant le vrai boulot peut commencer!

Odd, qui jusque là était resté un peu en retrait, rejoignit alors les deux petits surdoués près du pupitre.
O : Alors, c’est bon, Ulrich va être hors de danger?!
A : Patience Odd, ce n’est toujours pas gagné... Ne cries pas encore victoire!
J : Voilà encore quelques secondes de téléchargement et ce sera prêt... (attendant un instant avant de s’exclamer) C’est bon! Maintenant il ne reste plus qu’à choisir qui se dévoue?
O (complétement paumé) : Euh... Aelita, est-ce que tu peux me donner des explications car je ne vous suis vraiment plus là!

Aelita et Jérémie, alors tout les deux faces aux quatre écrans du pupitre se retournèrent pour lui discuter avec lui. C’est Aelita qui prit la première la parole.
A : Le programme que l’on veut utilisé, que Jérémie a appelé ’’Transfert de mémoire : réel/virtuel’’ va nous servir à injecter de l’énergie typique aux points de vie de Lyoko pour redonner tout ses points de vie à Ulrich...
J : Mais il faut savoir que nous n’avons que peu de réserve de ce genre d’énergie sur Terre.
O : Et elle est où cette réserve?
A : Et toi...
O (complétement abasourdi) : En moi?!
A : En toi, en Jérémie, en moi... Tout ceux qui ont été un jour sur Lyoko et qui ont une fiche d’identification dans le Supercalculateur en ont ’’en eux’’...
J : J’avais découvert ça lorsque je faisais des recherches au commencement de la programmation de ce logiciel. En fait, c’est comme si tu transférais les points de vie que tu as toujours en toi.
A : Le but du programme est de transmettre les points de vie d’une personne sur terre vers quelqu’un de virtualisé. Comme ça, lorsque quelqu’un ne pouvait pas aller sur Lyoko par exemple s’il s’était fait mal ’’provisoirement’’, il pouvait tout de même transmettre ses points de vie vers une autre personne sur Lyoko qui pouvait alors rester plus longtemps virtualisé.
O : Ce programme a un peu près la même utilisation que celui ’’Guérison’’, non?
J : Oui, si on peut dire. Je les ai pensé au début pour qu’ils soient utilisés si l’un d’entre-nous était vraiment blessé alors qu’il y avait une attaque de Xana. Le logiciel qu’Aelita vient de me donner était plutôt si quelqu’un se retrouvait avec des difficultés pour se déplacer et donc dans l’impossibilité de se battre sur Lyoko : inconscience par exemple... Alors que le programme ’’Guérison’’, Aelita et moi l’avions crée pour les cas beaucoup plus graves, si l’un de nous avait des blessures aux séquelles irrévocables. Comme Yumi aujourd’hui avec son ouïe...

Aelita intervint alors, très sérieuse.
A : C’est moi qui va transférer mes points de vie!
J : Hein quoi?! Mais pourquoi?
O : Oui, pourquoi est-ce que ce serait obligatoirement toi?
A : Car je vous considère tout les cinq comme ma famille. Et Ulrich est tout comme un frère pour moi, je lui dois bien ça... Et puis, comme c’est moi qui est en grande partie fait et finit le programme, il me semble logique que je l’inaugure...
J (la retenant doucement par le poignet) : Non Aelita, n’y va pas!
A (à la fois un peu gênée et un peu surprise) : Et pourquoi donc? Tu vas rester ici pour surveiller l’avancement avec Odd et moi j’y vais, je ne vois pas où est le problème...
J : Parce que tu sais très bien que ton énergie est différente de nous autres, à cause de l’héritage que t’a donné ton père. Elle est beaucoup trop importante et il serait inutile de la gâcher pour ce genre de situation, alors que quelqu’un d’autre peut y aller à ta place. Je vais prendre ta place et c’est moi qui vais transférer ma mémoire.
A : Et je resterais moi au laboratoire pour surveiller si tout se passe bien, non merci...
J : Mais Aelita, réfléchis un peu s’il-te-plait... (se tournant vers le goinfre de la bande) Odd, dis quelque chose pour m’aider à la convaincre!

Cependant les deux jeunes génies regardèrent vers un espace vide. En effet, Odd avait disparu et la place qu’il se trouvait auparavant était désormais inoccupée. Le jeune ’’couple’’ d’intellos échangèrent alors un regard stupéfait, tellement ils étaient incrédules : mais où était donc le clown de leur bande?
J : Odd? Où est-ce que tu es?
A : Odd, dis-nous où tu es? Et reviens bon sang, ta blague est de mauvais goût!

Le silence régna encore quelques instants, jusqu’à ce que la voix d’Odd parvienne jusqu’à leurs oreilles, un peu grésillante.
O : Un, deux. Un deux. Les Einsteins, est-ce que vous m’entendez?
A (regardant tout autour d’elle, comme Jérémie) : Oui, on t’entend. Mais où est-ce que tu te trouves à la fin?!
O (ne répondant pas à la question, mais en posant une autre) : C’est déjà bien que vous m’entendiez, j’ai eu peur que l’on ne puisse pas se parler... (changeant de sujet) C’est bon, vous avez fini de vous disputer?!
J (ne voyant pas pourquoi leur ami leur posait la question, mais répondant néanmoins) : Euh oui... Mais est-ce que tu peux nous dire où tu es?
O : Je suis dans la salle des scanners. Puisque vous n’êtes pas d’accord sur qui va être utilisé le programme sur lui-même entre vous deux, je tranche pour vous et ce sera moi. Et la décision et sans appel! On a pas de temps à perdre, Ulrich va bientôt atteinte le point de non-retour!
J (se réinstallant avec Aelita au pupitre): Tu es sûr de ton choix?!
O : Oui, maintenant met ce fichu programme en route. Je n’ai pas envie qu’Ulrich meurt parce que j’aurais trois secondes de retard!
J : Attend, on doit encore vérifié s’il n’y a pas de bug dans le logiciel. On a fait des choses inimaginables tête baissé ces deux dernières années, mais je vais pas mettre en route le programme sans avoir fait quelques vérifications avant!
O (criant presque) : Pas le temps Einstein. On en a déjà perdu trop à bavasser!
J (s’adressant alors à la jeune fille qui hantait ses rêves) : Tu penses que tu n’as fait d’erreurs? Je ne veux pas que tu te sentes coupable s’il y a quelque chose qui dérape...
A : Non, vas-y. Odd a raison. On manque de temps et cela pourrait coûter la vie à Ulrich si on vérifie le programme. Et puis, je manie depuis bien assez longtemps la programmation donc je ne pense pas qu’il y ait de problèmes.
J (acquiesçant, puis parlant à l’adresse de l’autre blond) : D’accord. Odd, mets-toi dans un scanner, je vais mettre en marche le programme!
O : OK!

Dans la salle des scanners, le jeune artiste de la bande se trouvait devant l’un des trois sarcophages dorés. Il respira un bon coup, un soudain stress s’emparant de lui. Il était bon nombre de fois entré dans les scanners, mais le simple fait de savoir que cette fois-ci, ce n’était pas pour être virtualisé l’effrayait un peu. De plus qu’Aelita avait juste fini le programme, et ni Jérémie ni elle ne savaient si l’utilisation du logiciel pouvait avoir des conséquences ou des effets secondaires. Mais il se souvient que c’était pour la bonne cause, que son colocataire était presque alors dans les bras de la mort. Il souffla une dernière fois, puis entra finalement dans le grand cylindre vertical.

Du côté du laboratoire, Jérémie frappait les dernières lignes de codes de mises en route. Quand il eut finit, Aelita s’adressa alors à lui, toute intimidée.
A : Dis Jérémie?
J (tournant la tête pour la regarder) : Oui Aelita?
A (toute rouge) : Tu disais vrai quand tout à l’heure tu voulais te faire transférer ton énergie?
J (avec évidence) : Oui... Pourquoi est-ce que tu me poses la question?
A : Même avec ta peur des scanners et d’être virtualisé, tu y serais quand même allé?
J : Oui Aelita. Quand il est question du reste de la bande ou de toi, (rougissant un peu au passage^^) je suis capable de faire n’importe quoi, ou même d’affronter mes peurs, tu devrais tout de moins te souvenir de certaines fois (cf: Frontière, Canal Fantôme, Tentation...)
A : Oui, c’est vrai... Jérémie, je tiens à m’excuser pour comment j’ai agi un peu plus tôt dans la journée. Je me suis mise en colère parce que tu as mis hors d’usage la tour du cinquième territoire, mais je n’aurais jamais dû réagir comme ça...
J : Non, je peux comprendre pourquoi tu as eu une telle réaction, et je ne t’en veux pas...
A : C’est vrai?...
J : Oui. Je te pardonne tout Aelita...

A ce moment-là, le petit instant de confidence et secret entre les deux amoureux.
O : Je vous rappelle que, comme vous n’aviez pas coupé la communication, j’ai tout entendu de ce que vous venez de dire les deux amoureux. Alors soit vous vous embrassez tout de suite, soit vous le mettez en route le programme! Personnellement, j’aurais préféré la première solution, mais la vie d’Ulrich est en jeu alors je n’ai pas le choix. Donc c’est pour maintenant, ou pour dans cent ans?!
J (complétement écarlate de leur gourde d’oublier de couper la communication) : Oh, tais-toi donc pour une fois! (et il appuya sur la touche entrée qui mit définitivement le programme en route)

Dans la salle du second sous-sol, le scanner se referma sur un Odd sérieux, mais tout de même content d’avoir encore embêter les deux petits génies.

Retour dans la salle juste au-dessous, les quelques paroles de l’enquiquineur de service avait, comment dire, laissé place à un long silence de gêne entre les deux amoureux^^. Ils ne savaient pas trop quoi dire qui n’aggrave pas encore plus la situation dans laquelle ils étaient. Ce fut le pupitre qui leur trouva un prétexte pour de nouveau se parler. En effet, le programme marchant à la perfection. Sur l’écran principal étaient apparues deux fenêtres : l’une montrant la structure virtuelle du félin ; et l’autre, celle du samouraï. Et on voyait la jauge de points de vie d’Odd diminuer progressivement, pendant que celle d’Ulrich augmentait.

Il avait été moins une, il restait un seul point de vie au jeune brun.
J (criant presque de joie) : On a réussi... Non attend, je devrais plutôt dire : Tu as réussi! Sans toi et ta passion de ’’finir mes programmes inachevés’’ : Ulrich y serait passé, c’est sûr! Il te doit une fière chandelle!
A (un peu gênée par le compliment) : Me remercie pas, je n’ai rien fait de si extraordinaire!
J : Si, j’insiste!
A : C’est comme tu veux alors... (se rendant compte de quelque chose) Oh, regarde Jérémie, la fiche d’Odd du supercalculateur, elle disparaît au fur et à mesure du transfert.
J (replaçant ses lunettes sur son nez) : Oui, c’est bizarre en effet... En tout cas, cela n’a pas l’air d’affecter Odd donc tout va bien. Je crois juste que c’est le programme qui a fait ça. Par le fait de transférer ses points de vie, Odd est en train de sacrifier son avatar virtuel.
A : Tu veux dire qu’il ne pourrait plus jamais retourner sur Lyoko?
J (regardant la fiche contenant toutes les informations sur le chat virtuel disparaître peu à peu) : Je ne sais pas. Mais s’il y retournait, je pense que cela reprendrait son avatar tout à zéro et qu’il n’aurait plus du tout la même tenue, ni la même arme : il aurait sûrement un tout autre avatar...




------------------------------




Chapitre 54: Réveil et prémonitions...
Aelita et Jérémie observèrent encore attentivement les quatre écrans du pupitre, au cas où un problème venait, par malheur, arrêter le transfert d’énergie.
A : En tout cas, pour Odd, je ne peux pas dire que cela va le gêner. On sait très bien qu’il n’a jamais apprécié son avatar de félin virtuel!^^
J (affichant un sourire) : Oui, c’est vrai.^^ Mais bon, quand il va apprendre la nouvelle, ça va sûrement lui faire un choc, je crois qu’il commençait finalement à s’attacher à son ’’costume’’. Je ne vois pas pourquoi il devrait retourner sur Lyoko, mais imagine qu’il ne puisse plus jamais y retourner?!
A : Ce serait sûrement une véritable catastrophe pour lui!^^ Mais bon, je crois s’y ferait avec le temps...
J : Il n’aurait pas vraiment le choix de toute façon. Pour ce qui est de lui dire, je pense que plus tôt on lui expliquera la situation, mieux se sera. On le fera dès qu’il reviendra dans la salle des scanners? La procédure va bientôt se terminer...
A : D’accord... Et au fait Einstein?
J (regardant la jeune fille un court instant) : Oui Aelita?
A : Merci pour tout Jérémie... A chaque fois, tu te plies en quatre pour nous et tu fais tout pour nous aider lorsque l’on en a besoin. Regarde où on en est aujourd’hui : tu nous as organisé une expédition de A à Z, sans que personne d’autre que nous n’ait été au courant! Et grâce à tes talents, tu es en train de guérir Yumi de sa surdité! Tu te rends compte que tu es allé plus loin que personne ne l’a jamais été?! Pour Yumi, mais aussi pour moi, et le reste de l’Humanité en nous débarrassant de Xana...
J (rougissant face à cette avalanche de compliments) : Merci Aelita, mais ce n’est rien... Puisque qu’il semble que je suis doué, pourquoi est-ce que je mettrais pas à profit ce que je sais faire pour aider autrui?
A : Non Jérémie, ne doute et ne minimise plus jamais de tes talents... Et ça, c’est pour toutes les fois où j’ai oublié de te remercier...

Se trouvant debout à côté du jeune intello blond, elle s’appuya sur l’accoudoir, puis se pencha pour donner un doux baiser sur la joue du petit surdoué. La réaction de celui-ci ne se fit sans attendre. Il se pétrifia sur place et ses doigts arrêtèrent de pianoter sur le clavier du Supercalculateur. Ses joues s’empourprèrent instantanément et le jeune blond ne savait plus trop quoi penser. Dans sa tête, tout se bousculait et se retrouvait mélangé... Il était complétement sous le choc!^^ Bien sûr, ce n’était pas la première fois qu’Aelita agissait de la sorte, cela était même allé plus loin des fois, (cf: Mon meilleur ennemi) mais le fait qu’elle fasse ça si rarement, le décontenançait au plus au point à chacune de ces occasions.

Du côté de la jeune jeune adolescente aux cheveux roses, celle-ci s’était bien vite rendue compte de la soudaine pétrification du jeune homme qu’elle chérissait le plus au monde. Elle s’était attendue à ce qu’il réagisse, mais pas avec autant d’importance. Quand elle vit les joues rosies du petit génie, un petit sourire naquit au coin de ses lèvres, elle avait atteint son but : faire ressortir les sentiments d’Einstein en le faisant rougir. Même si elle n’était pas tout à fait sûr des sentiments de Jérémie puisqu’il ne lui en avait jamais parlé explicitement, Aelita savait bien que le blond à lunettes et elle étaient beaucoup plus proche qu’avec les autres de la bande.

Cependant, en observant une fois de plus le teint écarlate de Jérémie, Aelita comprit pourquoi elle aussi se sentait toute étrange et pourquoi elle avait soudaine eu des bouffées de chaleur : elle également avait ses joues qui s’étaient empourprées. Et pas qu’un peu... Car même sans se voir, la jeune collégienne devina qu’elle devait être proche de la teinte d’une cerise bien mure. Et que ce serait donc une mauvaise idée de se montrer ainsi à Einstein, déjà qu’ils étaient bien embarrassés, mieux valait ne pas en rajouter une couche.
A (se tournant un peu de profil, pour que Jérémie ne voit pas ses joues, si jamais il venait à se tourner vers elle) : *Mais qu’est-ce qui m’est passé par la tête?! Je sais très bein que je suis incapable de contrôler la couleur de mes joues dans une telle situation! Je ne veux pas dire que je pensais pas du tout que je viens de dire à Jérémie, je le crois vraiment... Mais de là à lui donner un baiser sur la joue, qu’est-ce qui m’est passé à l’esprit, je me le demande bien! Et après je m’étonne que je me mette dans une situation embarrassante!*
Aelita quitta alors un peu ses pensées à cet instant-là. Il fallait qu’elle se ressaisisse rapidement ; sinon oui, elle allait très vite se retrouver dans ses circonstances plus que gênantes.
A : Pardon Jérémie.... (essayant le plus possible de maitriser sa voix pour que celle-ci ne tremble pas) Je vais retourner travailler sur ton ordinateur portable si tu le veux bien...

Pendant ce temps, le jeune surdoué était encore resté paralysé, il était finalement sorti de son choc pour poser sa main sur sa joue, à l’endroit exact où Aelita l’avait embrassé, pour vérifier et enfin réaliser ce qui s’était passé. Ce sont les quelques paroles de la fille de Franz Hopper qui le ramenèrent totalement dans la réalité. Mais quelques instants s’écoulèrent encore pour qu’il réponde, il était encore un peu perturbé par ce que venait de faire Aelita.^^
J (sa voix un peu chevrotante) : D’accord...
A (contente que Jérémie soit sorti de son état de pétrification) : OK. Tu me préviens dès qu’il se passe quelque chose d’important s’il-te-plait?
J (se reprenant un peu) : Pas de soucis, je te mettrais au courant s’il y a un problème! (hésitant ua départ, mais se décidant finalement) Et Aelita...
A : Qu’est-ce qu’il y a Jérémie?
J (rougissant un peu et évitant de la regarder droit dans les yeux) : Tu sais... Pour le baiser sur la joue de tout à l’heure, tu n’étais pas obligée... Le simple fait de te savoir, toi et les autres heureux me suffit...
A (s’apercevant bien de la gêne du blond) : Et bien moi, j’ai jugé que ce n’était pas assez. Et puis, j’ai bien le droit de te donner un baiser, non?! (se révélant quelque peu malicieuse) Tu aurais préférer que j’attende le retour d’Odd peut-être?!
J (se rappelant les quelques dernières phrases du ventre sur pattes) : Euh non, sans façon...

Aelita s’était à nouveau approcher du siège du pupitre, pour vérifier si sa malice avait fait ses effets. Et oui, elle avait réussi son coup puisque Jérémie était encore rouge qu’auparavant. Néanmoins, ce qu’elle n’avait pas prévu, c’est que Jérémie se tourne vers elle. Celui-ci avait cru qu’elle était partie et de dos et il aurait pu l’observer sans qu’elle le sache. Seulement voilà, ils se retrouvèrent face à face, les yeux dans ceux de l’autre. Quand ils se rendirent vraiment compte de comment ils étaient, chacun détourna le regard, fuyant celui de l’autre, leurs joues prenant une belle teinte carmin. Décidément, ils n’étaient vraiment pas doués lorsqu’ils se retrouvaient dans des situations embarrassantes.^^

Soudain, l’expression gênée d’Aelita se dissipa tout d’un coup, laissant place à la perplexité.
A (faisant signe au surdoué de ne pas parler) : Chut, tais-toi... T’as pas l’impression t’entendre des murmures)
J (tendant à son tour l’oreille) : Oui, c’est vrai. C’est faible, mais j’entends aussi quelque chose...
A : Mais d’où est-ce que cela vient?
Ils regardèrent tout autour, mais ils étaient seuls. Il n’y avait rien qui pouvait produire ces chuchotements. Cependant, leurs regards se posèrent le même instant sur le pupitre. Ils s’échangèrent alors un regard, ayant la même idée.
A & J : Yumi!

Et effet, c’était Yumi qui essayait de les contacter. Peut avant, lorsque Yumi avait décidé de couper la communication avec le laboratoire, Jérémie n’avait pas coupé la sienne au cas où la japonaise veuille lui parler, mais il avait réduit au maximum le son des paroles qui pouvaient venir du monde virtuel. Du coup, Yumi les appelait mais les deux Einsteins ne l’entendaient de très peu.
J (remettant à un niveau correct le volume) : Yumi, c’est toi qui nous parle?
Y (la voix un peu larmoyante) : Enfin, vous répondez! Mais qu’est-ce que vous faisiez à la fin, ça va bien cinq minutes que j’essaye de vous joindre?!
A (repensant à ce qu’il s’était passé, toute rouge) : On avait des trucs à régler ne t’en fait pas... Dis-moi qu’est-ce qui ne pas pas, tu as une drôle de voix...
Y : C’est Ulrich. Je suis encore dans le labyrinthe avec lui. Il y a un peu plus de cinq minutes, j’étais encore en train de porter Ulrich vers la prochaine tour et puis je me suis aperçue qu’il était entouré d’un halo vert. J’ai paniqué, j’ai ensuite essayé de vous appeler, mais comme vous ne répondiez pas, j’ai préféré ne pas le déplacer. Puisque c’est fini, c’est ça?! Le halo vert, cela veut dire que c’est terminé pour Ulrich? Que je n’ai pas été assez rapide... Et qu’il est... mort?! (sa voix était enrouée, montrant bien la douleur de la jeune asiatique)
J (ne voulant pas brusquer Yumi en lui apprenant la nouvelle) : Non Yumi, le halo vert signifie tout l’inverse, Ulrich n’est pas en train de mourir, je dirais plus que qu’il est en train de revivre et de récupérer toute son énergie...
Y (méfiante) : Mais qu’est-ce que tu racontes? (criant presque) Si c’est pour me cacher la vérité Jérémie, arrêtes, cela ne vaut pas la peine de me donner des faux espoirs, pour qu’après je souffre encore plus!
A (prenant à son tour la parole) : Non Yumi, il te dis la vérité, je peux le certifier! Crois-moi si tu ne veux pas croire Einstein...
Y (ayant une lueur d’espoir dans ses prunelles virtuelles) : C’est vrai? Mais qu’est-ce qui me prouve que toi aussi tu ne me mens pas?
A : Car je ne serais jamais capable de te cacher une telle chose dans une situation comme celle-ci! Et Yumi, souviens-toi... Quand Jérémie prenait le contrôle d’une tour par le passé, celle-ci avait un halo vert, et bien là c’est exactement pareil! Einstein est en train d’utiliser sur Ulrich un programme qui lui redonne des points de vie!
Y (jetant un regard de soulagement vers le samouraï virtuel, qu’elle avait assis contre une paroi du dédale) : Alors Ulrich est encore vivant?!
A : Oui Yumi, il l’est et le sera encore encore pendant très longtemps, on en est sûr...
Y : Merci tous les deux, vous êtes vraiment des faiseurs de miracles...
J : Mais de rien, on allait tout de même pas laisser mourir Ulrich quand même!
A : Mais pour ce qui est de nous remercier, tu devrais surtout dire ça à Odd, car nous lui devons tous un grand merci.
Y (un peu étonné) : Pourquoi?
J : Car sans lui Ulrich ne serait plus parmi nous en se moment...

Et les deux Einsteins lui racontèrent tout ce qui s’était passé depuis qu’elle avait coupé la communication : le programme de transfert des points de vie, leur bêtise de se demander qui allait faire office de cobaye, Odd qui se dévouait, le fait qu’il sacrifiait en faisant cela son avatar...
Y (étonnée) : Et vous ne vous imaginiez pas que l’utilisation de ce programme de transfert allait réinitialiser l’avatar de Odd?!
A : Non, on avait aucune idée des conséquences que cela pouvait avoir...
Y : En tout cas, Odd risque d’avoir un choc en l’apprenant!^^
J : J’en ai déjà parlé avec Aelita et on a pensé la même chose!^^
A : Mais bon, s’il vient à s’indigner que l’on ne l’avait pas prévu, on aura qu’à lui répondre que c’est lui qui s’est imposé pour faire le cobaye. Il nous a bien dit qu’il accepterait toues les conséquences que cela pourrait avoir non?
J : Oui, c’est ce qu’il a dit... Mais je ne pense pas qu’il soit indigné, je crois surtout qu’il sera surpris!
Y : Je pense aussi... En tout cas, vous pourrez le remercier pour son geste de ma part...
J : Tu vas bientôt pouvoir le faire par toi-même, le programme de transfert vient de se terminer. Il va monter nous rejoindre...

Quelques instants s’écoulèrent jusqu’à ce que qu’ils entendent un bruyant bruit sourd, très court mais assez fort. Aelita lança à Jérémie un regard étonnée, lui demandant ainsi silencieusement qu’est-ce qui s’était passé et d’où venait le bruit. Mais le jeune génie de l’informatique n’en avait aucune idée et haussa les épaules.
Y : Euh, les Einsteins, vous pouvez me dire s’il s’est passé quelque chose de votre côté, parce que sur mon interface, il est apparu une drôle de transcription. Et comme cela ne vient pas de Lyoko, j’en est déduit que ça venait de chez vous. Je ne pourrais pas vous prononcer le mot tellement il est imprononçable, mais ce serait plutôt pour représenter un...
A (finissant la phrase de son amie, sentant que celle-ci n’arriverait pas à mettre de mot sur ce qu’elle voulait dire) : Un bruit, c’est que tu pensais? Et ne t’inquiètes pas, ce n’est pas une illusion, nous aussi on l’a entendu. Pour nous, cela ressemblait plus à un bruit sourd...
Y : Un bruit sourd tu dis?! Étrange, puisque vous êtes tout seuls au laboratoire...

Jérémie parla alors un peu plus fort, pour que ça voix porte dans le laboratoire, mais aussi dans la salle des scanners par le biais du haut-parleur relié au micro du blond.
J : Odd, c’est toi?! Odd?
A (commençant à vraiment être inquiète) : Einstein, c’est vraiment pas normal qu’Odd ne soit pas encore remonté! (vérifiant sur un écran que la porte du scanner du goinfre s’était bien ouverte) Il n’y a aucun problème alors pourquoi il n’est pas encore là? Jérémie, j’ai un mauvais pressentiment, montres-moi avec la caméra ce qui se passe dans la salle des scanners en ce moment!
Le jeune génie effectua quelques manipulations sur le clavier et apparut peut après sur l’écran principal du supercalculateur une fenêtre retransmettant en direct ce qui se passait au deuxième sous-sol.
J & A (criant d’épouvante) : Odd!!!
Y : Quoi? Qu’est-ce qu’il y a avec lui?!
A : Le bruit sourd que l’on a entendu tout à l’heure : c’était lui Yumi! Il s’est effondré à sa sortie du scanner!
Y : Tu veux dire qu’il a trébuché en sortant du scanner et qu’il s’est ramassé par terre?^^
A (sérieuse) : Non Yumi, il n’a pas bougé depuis qu’il est à terre!
J (ayant essayer d’appeler Odd avec son micro) : Et il ne me réponds pas lorsque je tente de le joindre avec le haut-parleur!
A (mettant un doigt sur sa bouche à l’adresse au blond) : Chut... (parlant cette fois là à Yumi aussi) taisez-vous, j’ai cru entendre quelque chose et je voudrais en avoir la confirmation...
Le silence se fit alors, sur Terre, comme dans le monde virtuel. Aelita tendit alors l’oreille et se pencha un tout petit peu vers les haut-parleurs du pupitre à la fin.
A (complétement hébétée) : J’y crois pas!
Y : Qu’est-ce qu’il y Princesse?
A : Il dort... Odd dort!!!
J : Quoi, mais qu’est-ce que tu racontes?
A : Crois-moi Jérémie, écoutes attentivement et tu verras : Odd dort puisqu’on l’entend légèrement ronfler!
J (après avoir suivi les conseils de son âme sœur) : Mais c’est vrai en plus!
Y : Et bien, il doit être bien fatigué pour être tombé comme une souche à la sortie du scanner!^^
A : Je pense plutôt que ça a à voir avec le programme de transfert. Le fait de donner toutes les points de vie virtuels qu’il avait en lui, a dû aussi le priver d’une grande partie de son énergie terrestre, c’est pour ça qu’il a sombré dans le sommeil...
J : Oui, c’est très possible vu la situation. Sinon, il se serait réveillé dès que je l’avais appelé. On va le laisser dormir pour récupérer...
A : Einstein, tu vas chercher Odd? Je ne pense pas que le sol de la salle des scanners soit très confortable pour dormir...
J (pas très sûr de lui) : Tout seul? Mais je ne vais jamais y arriver, même en le trainant par terre!
A : Je suis sure que tu vas y arriver... Malgré le fait que tu ne crois pas être doué en sport, moi je suis certaine que tu es assez fort pour le remonter dans le laboratoire. Même si Odd est un ventre à pattes, il ne doit être lourd que ça tout de même!^^
J (rougissant un peu aux compliments de la jeune fille, mais restant tout de même sceptique) : Ça, cela reste à voir...
Y : Je confirme! Odd est complétement assoupi car sinon, il vous aurait déjà jeté des remarques à la figure!^^
A : De toute façon, tu n’as pas vraiment le choix, moi, je reste ici parce que je dois faire sortir Yumi du labyrinthe.
J (soupirant vu la tâche que l’on incombait de faire) : Bon d’accord, j’y vais...

Le petit surdoué resta encore plusieurs secondes devant le pupitre, le temps pour lui de débloquer l’ascenseur, pour qu’il puisse remonter le jeune décorateur avec le monte-charge. Puis il partit dans la salle des scanners par l’échelle qui reliait le laboratoire à la salle des scanners. Cela laissa ainsi la place libre à Aelita de s’asseoir sur le siège normalement réservé à Einstein. Prenant le casque de Jérémie, elle le mit à son oreille et parla à l’adresse de son amie asiatique.
A : Yumi, c’est Aelita, je prends la place de Jérémie pour l’instant. Il faut que je te mène à la prochaine tour...
Y : Sauf qu’en portant Ulrich, ça me prend beaucoup de temps, j’ai l’impression qu’en plus cela m’épuise encore plus vite...
A : Ce n’est pas une illusion, ta jauge de vie a beaucoup baissé depuis tout à l’heure. Mais Jérémie et moi, on ne sait toujours pas pourquoi le fait que tu portes Ulrich ait des conséquences sur tes points de vie. C’est pourquoi tu dois te rendre le plus rapidement possible à la tour suivante, sinon, ça va être à ton tour de te retrouver près de la mort.
Y : Mais qu’est-ce que tu veux que je fasses alors...
A (étant consciente de ce qu’elle allait dire) : Il va falloir que tu laisses Ulrich où il est et que tu le laisses tout seul pendant que tu seras à la tour....
Y (catégorique) : Non, hors de question! Je ne vais pas l’abandonner là, sans personne pour vérifier si tout va bien!
A : On n’a pas vraiment le choix et tu le sais bien. Je n’ai pas envie que sur toi aussi, on utilise le programme de transfert d’énergie! Et puis, il ne risque rien dans le labyrinthe, les sbires de Xana n’existent plus, il ne court aucun danger.
Y : Tu es sure qu’il n’y aura aucun problème en tout absence?
A : Non, je veillerai au grain...
Y : Et s’il se réveille, il va paniquer en ne me voyant pas là!
A (commençant à perdre patience) : Arrête Yumi! Je te dis que tout ira bien, alors tu vas te diriger tout de suite vers la prochaine tour pour récupérer l’énergie de la tour et aussi pour que ta jauge de vie remonte!
Y : Pas la peine de te mettre en colère, je vais y aller à ta tour! (prête à se mettre en route, dès que l’ancienne gardienne de Lyoko lui aurait donné les instructions pour sortir du dédale)
A : Merci, je préfère ça! Et t’inquiète pas pour ton prince charmant, je le préviendrai d’où tu seras si jamais il se réveille en ton absence.
Y : Aelita!!!
A : Quoi? Je ne dis que la vérité Yumi, et puis je en profiter pour t’embêter, puisque Ulrich ne peut pas nous entendre...
Y (gênée) : Oui, mais c’est pas une raison valable! Et au lieu de me taquiner, tu ferais mieux de me donner la direction que je dois prendre.
A (riant car elle avait réussi à mettre dans l’embarras Yumi) : Oui d’accord!^^ (pianotant sur le clavier pour avoir un plan d’ensemble du dédale) Alors...

Après quelques instants d’observation, Aelita put enfin guider la japonaise vers la sortie du labyrinthe. Cependant, avant de laisser Ulrich tout seul, l’aînée de la bande regarda un dernier instant le brun qui était toujours adossé contre une paroi.
Y : *Je vais faire le plus vite possible Ulrich, je te promets de revenir...*
Et elle partit en suivant les instructions de son amie.

Elle se trouvait encore dans le labyrinthe, lorsqu’elle eut alors une idée, bien malicieuse, pour embêter à son tour la benjamine de la bande.
Y (un petit sourire aux lèvres) : Et au fait, qu’est-ce que tu voulais dire tout à l’heure en me donnant comme explication ’’On avait des trucs à régler’’?
A (bégayant) : Euh... rien... Rien du tout!
Y : Tu sais très mal mentir Princesse! Mais par pure logique, vu que tu as dit ’’on’’, tu parlais donc de notre petit génie et de toi, et vu que que tu t’embrouilles, j’en viens à déduire qu’il a dû se passer quelque chose entre lui et toi? J’ai trouvé n’est-ce pas?!^^
A (toute rouge) : Bien oui... (se remerciant intérieurement d’avoir eu la bonne idée de couper les haut-parleurs dans la salle des scanner et le monte-charge) Mais si tu veux, je préfèrerais ne pas t’en parler, ou alors plus tard..
Y : Cela signifie au moins que vous vous êtes réconciliez tout les deux?
A (contente de n’être plus en froid avec le jeune homme qui avait réussi à lui voler son cœur) : Oui, on n’est plus fâchés. On s’est aperçu qu’on se faisait la tête juste à cause d’une broutille, alors on a tous les deux reconnu nos tords.
Y : Contente pour toi! (se trouvant à un embranchement où elle devait choisir entre deux chemins) je vais où maintenant?
A : A droite, puis encore à droite juste après.
Y : Merci... (voulant embarrasser Aelita) Madame Einstein!^^

La jeune fille à la chevelure rose, devenue aussi rouge qu’une fraise suite au sous-entendu (^^), voulut rétorquer à Yumi quelque chose, mais qu’elle fut coupée. En effet, Jérémie venait d’entrer dans la pièce, en compagnie d’Odd qu’il tenait en ayant mis un bras de celui-ci autour de son cou à lui.
J (juste après que les portes du monte-charge se soient ouvertes, mais ayant néanmoins entendu le dernier mot dit par Yumi) : J’ai entendu mon surnom, tu as besoin d’aide Aelita?
A (ne se retournant pas, pour être sure que Jérémie ne voit pas ses récentes rougeurs et pour avoir un peu de temps pour faire disparaître celles-ci) : Non, ne t’en fais pas. Il n’y a pas de problèmes, va plutôt installer Odd sur son sac de couchage, je peux encore m’occuper de Yumi pour l’instant...
Y (tout bas) : Tu n’es pas passé lors de la catastrophe... Bravo Princesse!^^
A (murmurant dans son casque) : Je le sais, et c’est de ta faute en plus! Alors ne me surnommes plus jamais comme tu l’as fait, surtout en la présence de Jérémie s’il-te-plait!
Y : Je ne te connaissais pas aussi susceptible, dit donc!^^
A (sentant bien que le petit génie revenait vers elle et le pupitre) : Va maintenant toujours tout droit et au dernier embranchement, tu iras à gauche, tu seras enfin à la sortie du labyrinthe.
Y : Compris! *Néanmoins Aelita, je me demande bien ce qui a pu se passer pour que tu sois aussi gêner en la présence de ton cher petit génie informatique...*

Mais Yumi oublia vite toutes les questions qui lui trottaient dans la tête. Elle devait se concentrer sur son objectif : récupérer l’énergie de la tour vers laquelle elle se dirigeait, remonter au passage son nombre de points de vie... et puis revenir auprès de son tendre samouraï.^^ En moins de trente secondes, elle fut d’abord arrivée à l’issue du dédale. Quand elle fut là, elle se rendit compte que la tour n’était même pas à deux cents mètres de où elle se trouvait, par un chemin étroit mais en ligne droite. C’était vraiment le labyrinthe qui leur avait pris le plus de temps. Elle partit donc en courant vers la bâtisse virtuelle.

Arrivée au pied de celle-ci, elle lança une dernier regard derrière elle. Cela lui fit bizarre de ne voir personne, normalement Ulrich était toujours là et il attendait en dehors de la tour le temps qu’elle récupère la mémoire de la tour. Cependant, elle prit sur elle, ce n’était pas le moment de flancher et de perdre du temps en se perdant dans ses pensées, elle avait promis à Ulrich qu’elle reviendrait le plus vite possible. Elle se retourna donc vers la tour, puis entra dans celle-ci en posant les mains sur la paroi extérieure. Se retrouvant au centre de la plate-forme, elle ferma les yeux en se concentrant, et se laissa porter jusqu’au niveau supérieur. Arrivée là, elle se plaça au milieu et l’interface de la tour apparut devant elle. Elle manipula simplement quelques fenêtres suite aux instructions des Einsteins, comme toutes les fois précédentes, et le transfert commença.

A peu près une heure plus tard, elle ressortait de la tour, la mémoire de celle-ci ayant été transféré vers une partie sécurisée du Supercalculateur, où le jeune surdoué de la bande emmagasinait toute l’énergie qu’ils recueillaient. Elle eut juste le temps d’apercevoir le halo bleuâtre disparaître, signe que la tour était dorénavant inutile. Elle fit plusieurs visuels de la tour et les envoya à Aelita qui les reçu au pupitre du Supercalculateur. Puis la jeune geisha virtuelle repartit vers d’où elle était venue : le labyrinthe. A l’aide d’Aelita, Yumi put rejoindre son cher et tendre le plus rapidement possible. Cependant, quant elle fut à quelques embranchements de là où se trouvait Ulrich, la japonaise perçut grâce à l’interface des brides de voix, mais surtout un mot qui revenait très souvent dans celles-ci, ou plutôt un prénom : son prénom. Comme elle était seule avec Ulrich dans le monde de Lyoko, elle en déduisit que c’était Ulrich qui parlait, et qu’il venait de se réveiller. Heureuse de savoir cela, elle parcourut le reste du chemin qui le séparait du jeune brun en courant.

Quel ne fut pas sa déception quand elle revut Ulrich. Celui-ci était encore inconscient et donc toujours immobile. Néanmoins, il semblait rêver dans son sommeil, ou plutôt cauchemarder. Ses traits pourtant si calmes d’habitude étaient tendus et il paraissait plus qu’inquiet. Il marmonait, mais seulement des mots sans cohérence les uns à la suite des autres, sans qu’il n’y ait de logique. Le prénom de la jeune japonaise revenait très souvent, mais Yumi réussit, à l’aide de l’interface à comprendre des mots, comme ’’efface’’, ’’attendre’’, ’’non’’, ’’cours’’... Seulement, la jeune fille ne s’en occupait pas trop, mais reportait toute son attention vers la personne d’Ulrich. Yumi était devenue de plus en plus inquiète, Ulrich commençait finalement aussi à gesticuler un peu en dormant, comme s’il essayait de se débattre contre quelque chose. En clair, il délirait dans son sommeil...

Yumi finit pas prendre peur en voyant que la ’’crise’’ d’Ulrich ne s’arrêtait pas. Se disant qu’elle perdrait trop de temps à tout expliquer aux deux génies de la bande, elle décida donc d’agir toute suite, sans l’avis des autres. Elle saisit Ulrich par les épaules et se mit à le secouer assez fort, mais avec toute la douceur qu’elle pouvait avoir.
Y : Ulrich, s’il-te-plait, éveilles-toi! Ulrich! (s’inquiétant encore plus car cela n’avait pas l’air de fonctionner) ULRICH, JE T’EN PRIS!

Elle se secoua à cet instant-là un peu plus fort qu’auparavant, mais cela porta ses fruits. Ulrich cessa progressivement de bouger et il finit pas ouvrit difficilement les deux yeux... Ulrich resta quelques secondes hébétée, ne reconnaissant pas où il se trouvait, et ayant l’air d’avoir du mal à se souvenir quelle date il était et les causes de leurs présences dans le monde virtuel. Son regard finit par se poser sur la geisha et son expression changea du tout au tout. La jeune fille avait quant à elle lâché le jeune homme dès que celui-ci avait montré des signes de réveil, et s’était quelque peu écartée pour laisser le temps à Ulrich de reprendre ses repères autour de lui. L’air du samouraï s’adoucit et il demanda à la japonaise avec une mine incertaine.
U : Yumi?
Y (osant le regarder dans les yeux) : Oui Ulrich, c’est moi, qu’est-ce qu’il y a?
U (l’éclat du bonheur grandissait dans se prunelles) : Yumi!

Alors, sans prévenir, il se jeta dans ses bras et entoura la jeune fille avec les siens. En quelques secondes, Yumi se retrouva collée au brun, sans avoir rien demandé, et elle ne savait plus trop quoi faire.^^ Ulrich l’avait pris quelque peu par surprise...^^ Mais finalement, elle s’habitua à l’étreinte du brun et et termina par poser sa tête sur l’épaule d’Ulrich. Celui-ci savait l’étonner par moment par des gestes tendres, mais elle ne disait pas non quand les occasions se présentaient. Grâce à l’interface, la geisha virtuelle put lire que ce que le samouraï lui disait alors qu’il l’enlaçait.
U (enchaînant tout à le suite) : J’ai eu si peur Yumi!!! Je suis si content de voir que tu as bien! Quand j’ai vu l’obstacle, je me suis que tout était perdu! Je t’ai poussé en désespoir de cause car je voulais pas qu’il t’arrive quelque chose! Et puis il y a eu l’explosion, j’ai cru que j’allais y passer! Et que pour ça, tu ne m’aurais jamais pardonné d’avoir pris tous les risques à ta place...
Y (le repoussant un peu pour que leur visage soit face à face) : Mais maintenant ça va, tout va bien. Tous les deux, on ne risque plus rien du tout... (lui offrant un doux sourire que seule elle pouvait lui faire)
U : Oui, maintenant...

Ulrich était complétement sous le charme de la jeune fille. Et le fait de se retrouver aussi près d’elle lui permit encore mieux d’admirer chacun des détails du visage virtuel de la jeune japonaise. Quand il se rendit vraiment compte de la distance qui le séparait de Yumi (une très courte^^), et ce qu’il venait de faire (se jeter dans les bras de celles-ci), il se mit à bafouiller en s’écartant légèrement, bouillant de gêne intérieurement, tout en s’excusant auprès de la gymnaste virtuelle. Celle-ci fut un peu amusée par ce brusque retour en force de la timidité de l’expert en pentchak-silat et cela lui fit décrocher un petit sourire.
Y : Ne t’en fait pas, je ne t’en veux pas... Ça me fait plutôt plaisir de savoir que tu t’aie inquiété pour moi. Car moi aussi, j’ai beaucoup angoissé à ton sujet... (Yumi avait bien évidement éviter de croiser le regard du brun lorsqu’elle lui disait les deux dernières phrases)
U (content que Yumi lui dise cela, et quelque peu gêné) : Merci...

Le jeune génie de la bande intervient à cet instant-là, évitant qu’un long silence embarrassant ne naisse.
J : Yumi, alors ça va?! Tu es de nouveau aux côtés d’Ulrich ?
Y : Oui. Et bonne nouvelle, il vient de se réveiller!
J : C’est vrai?! Génial! Alors Ulrich, tu te sens bien, pas de soucis?
U : Oui, ça peut aller... Mais pourquoi tu me demandes si j’ai pas de problèmes?
J (ne répondant au passage pas vraiment à la question) : Alors c’est que tout a marché sur des roulettes! De notre côté, Odd a repris ses esprits il y a quelques instants.
Y : Lui aussi ça va? Il a récupéré?
J : De ce côté là, c’est bon... Mais on lui annoncé la nouvelle (regardant le goinfre du groupe au regard hagard qui venait de le rejoindre au pupitre) et il est encore un peu sous le choc!^^
U : Quelqu’un pourrait m’expliquer ce qui c’est passé?
Y : Disons que sans ton colocataire, il aurait certain que tu serais pas avec nous pour parler...

Ulrich lui lança un regard mi-interloqué, mi-interrogateur. Les autres lui expliquèrent alors tout ce qui s’était passé après l’accident : sa brusque perte de points de vie, le fait qu’il soit passé très près de la mort, le programme, les conséquences sur Odd... Cela permit au samouraï de répondre à plusieurs de ses questions, comme par exemple le fait qu’il ne reconnaisse pas le lieu où il se trouve, et cela parce que Yumi l’avait transporté. A la fin des explications, Ulrich termina par s’adresser à Odd.
U : Odd, tout simplement merci. Juste d’avoir pris le courage de servir de cobaye pour me sauver...
O : Mais c’est rien, je te dois bien ça pour toute les fois où tu m’as sauvé la mise mon pote!
U : Je suis encore désolé pour tout avatar Odd...
O : Même si j’avais su la répercussion que cela pouvait avoir, je t’aurais quand même transféré mes points de vie Ulrich. Mon apparence virtuelle vaut beaucoup moins que ta vie. Néanmoins, ça me fait quand même étrange de savoir que j’ai perdu ma tenue de Lyoko. Je m’étais finalement attaché à me voir avec une queue et des oreilles de chat.
A : Et nous qui croyons que tu ne t’étais jamais habitué à ton avatar! Mais ne t’inquiètes pas, tu arriveras par t’y faire à cette disparation, j’en suis sure...
O : Merci Aelita... En tout cas, dorénavant, je pourrais dire haut et fort que tu contiens une partie de moi Ulrich.
U : Crois-moi, j’aurais préféré me pas l’avoir...^^
O : Eh, je ne te permets pas!
U : C’était de l’ironie Odd, revois ton humour!

Cette dernière phrase provoqua des rires chez le reste de la bande, quant au pitre de la bande, il bouda, signe qu’il n’avait pas très apprécié plaisanterie de son meilleur ami.
U (changeant de sujet) : J’ai reviens toujours pas d’être resté plus d’une heure dans les vapes! C’est pourtant inimaginable sur Lyoko!
J : Oui, je sais Ulrich ; dès que je le peux, je me mets à examiner tout pour savoir d’où vient tous les changements qui se sont produits sur Lyoko.
U : D’accord Jérémie.
Y : Ulrich, tu disais être dans les vapes depuis l’accident, mais il ne s’est rien passé d’autre?
U (ne comprenant pas vraiment la question) : Euh, non je ne vois pas...
A : Pourquoi est-ce que tu lui pose cette question Yumi?
Y : Je n’ai pas eu le temps de t’en parler à Einstein ou à toi depuis tout à l’heure... Mais quand je suis revenue auprès d’Ulrich, il n’était pas immobile. Il bougeait dans son sommeil et il murmurait des mots les uns à la suite des autres, sans qu’il n’y ait de lien entre eux. Il délirait... Il ne s’est pas vraiment éveillé tout seul, disons que je l’ai un peu secoué parce que la situation commençait à m’angoisser... (osant un court regard vers le concerné) : Désolé pour ça...
U (lui, osant lui fait un timide sourire) : Cela ne fais rien, tu n’as pas à t’en faire...
J : C’est vraiment inhabituel... Déjà que tu es dormi Ulrich, mais aussi ça...
Y : A la fin, il me semblait même que tu essayais de repousser quelque chose, et puis tu as dû aussi avoir quelques convulsions. Ça m’a donné l’impression que tu cauchemardais...

L’air serein et calme qu’affichait alors Ulrich se brisa en un instant, laissant place à la peine et à une sorte d’incertitude. Yumi, qui pouvait être la seule à voir ce brutal changement, s’inquiéta.
Y : Ulrich, qu’est-ce qu’il y a?
U : Alors, c’était vrai... J’ai juste cru qu’il ne s’était rien passé, mais en fait je rêvais bien...
J : Qu’y a-t-il tous les deux?
Y : Je ne sais pas trop, Ulrich a l’air complétement abasourdi et j’ignore la cause...
A : Il s’est passé quelque chose Ulrich? Racontes-nous pour que l’on s’y retrouve dans ton histoire...
U : Tout à l’heure, quand je suis revenu à moi, je pensais que c’était rien. Mais en fait, j’ai eu des sortes de songes, ou plutôt de cauchemars pendant que je dormais. C’était un peu vague, flou et très rapide...
J : Et qu’est-ce qui se passait dans ceux-ci?
U (faisant un grand effort pour ne pas paraître embarrassé) : Yumi et moi, on était sur Lyoko, comme en ce moment. Mais ce que je voyais, c’était comme à travers mon regard, comme si j’étais moi-même présent dans le rêve. Mais on se retrouvait à chaque fois dans des situations critiques. Le peu que j’ai pu complétement comprendre était que l’on se retrouvait à chaque fois près du chiffre zéro pour nos points de vie : une chute, un choc.... Et je pourrais vous donner d’autres exemples tout aussi préoccupants. Et Yumi était tout aussi concerné que moi par ces ’’accidents’’...
Y : C’est pour cela que tu disais mon prénom dans ton sommeil?
U (faisant en sorte de ne pas croiser le regard de la geisha virtuelle) : Oui sûrement...
J : Néanmoins, ce sont que des rêves, ton imagination. Tu n’as pas à t’en faire pour ça. Ça n’arrivera pas!
U : Tout paraissant pourtant si réel! Pour vous dire, je ressentais même la douleur que j’aurais pu avoir si cela s’était vraiment passé. A un moment cependant, je me suis quand même posé des questions, puisque je me suis senti à l’extérieur de mon corps...
A : C’est quand même pas très commun , surtout pour Lyoko.

Odd, qui n’était pas intervenu dans la discussion depuis longtemps, prit alors la parole. Mais au laboratoire, les deux Einsteins virent bien que quelque chose n’allait pas, qu’il y avait quelque chose qui n’avait pas l’air d’aller. Il était devenu pâle et sa voix n’était pas très assuré.
O : Ulrich, quand tu dis ’’je ressentais la même douleur’’, tu veux comprendre quoi par cela?
U (un peu étonné de la question, mais y répondant tout de même) : Je veux dire que même si mon corps à moi était endormie, je percevais, je pouvais ’’sentir’’ tous les maux physiques que j’aurais pu avoir avec mon propre corps...
O : Et tu avais conscience des lieux qui t’entouraient?
U : Comme cela allait très vite, je n’ai pas pu tout distinguer, mais oui, j’ai cru voir le territoire de la Forêt et de la Banquise, et peut-être même celui du Désert...
O (ses questions devenant de plus en plus précises) : Est-ce que tu avais une sensation de déjà-vu, comme une sorte de souvenir?
U : Non, tout m’était inconnu, je n’ai reconnu aucun de toutes les situations, tous les événements me paraissaient étrangers...
O : Si tu te trouvais avec Yumi, vous deviez vous parler, non? Est-ce que tu pouvais ’’entendre’’ ce qu’elle te disait?
U : Non, tout était silencieux dans ces courts flashs mis les uns après les autres. En tout cas, je n’ai rien perçu comme sons... Mais dis-moi, pourquoi tout ses questions aussi détaillées?
Le jeune génie s’immisça alors dans la conversation, voulant lui aussi des réponses.
J : Mais qu’est-ce que tu veux à la fin Odd? Est-ce que tu sais quelque chose?
A (tirant la manche du surdoué, pour le faire taire) : Attends un peu Einstein, je crois qu’Odd tient quelque chose, alors ne l’interrompt pas! (elle avait confiance en son faux cousin)
O (ne répondant pas aux questions, et étant sérieux et soucieux) : Dernière question Ulrich. Dans tes flashs, comme tu dis, de quelles couleurs les voyais-tu?
U (commençant à comprendre que son colocataire tenant peut-être aussi une réponse) : Ce n’était pas les couleurs qu’il devrait y avoir normalement. Je voyais tout comme avec un aspect vieilli, tu sais comme les photos qu’il y avait dans le temps...
O (commençant à voir le bout de son idée) : En sépia tu veux dire?
U (ignorant le terme photographique) : En quoi?
O : Dans les teintes marron, beige, cuivre en gros...
U : Oui, c’est ça!

Odd finit pas afficher un grand sourire, signe qu’il venait de comprendre quelque chose. Cependant, il ne dura que quelques instants et fut vite remplacée par une mine très inquiète, montrant bien qu’il avait l’air préoccupé.
O : Tes ’’cauchemars’’ étaient si terribles que ça?
U : Si tu avais été à ma place, je suis presque certain que que tu les ne l’aurais pas appréciés comme moi...
Le jeune ventre à pattes de la bande déglutit alors difficilement à ce moment là. Si Ulrich lui disait que lui ne les aurait pas beaucoup aimé, c’était qu’ils étaient plutôt effrayant, rien que pour le brun, qui pourtant ne se laissant pas pas bouleverser par un rien. Aelita profita alors de cette fin de discussion pour se rapprocher du jeune pratiquant de skateboard, et poser sa main sur son épaule.
A : Odd? Qu’est-ce que tu as trouvé? (voyant la mine décontenancé de l’ancien félin virtuel) Est-ce si terrible que ça?
O (adressant alors un regard grave aux deux Einsteins) : Bien plus que l’on ne croit... (parlant assez fort, pour que tout le monde, y compris sur Lyoko puis entendre ses paroles) Ce ne sont pas des cauchemars qu’Ulrich fait, sinon, ils seraient basés sur des événements qui se sont déjà produits... Non, c’est des visions, des flashs d’anticipation...

Cette annonce laissa un blanc sur Terre, comme sur Lyoko. Ce seraient vraiment des prémonitions? Le jeune surdoué fut le premier à réagir à cette information.
J : Tu es vraiment sûr de ce que tu avances là?! Parce que si c’est vrai, cette nouvelle n’est pas du tout rassurante...
O : Je le sais très bien Einstein, mais je suis quasiment certain de ce que j’avance! J’ai eu quelques fois moi aussi des flashs d’anticipation sur Lyoko (cf : Tedygozilla, Cruel dilemme, Crise de rire) et je peux te dire que cela se déroule exactement comme moi lorsque j’en avais un. Même couleur, même ressenti de l’environnement, de moi même...
J (réfutant un peu son ami, comme pour se protéger de ce qui serait une terrible vérité) : Sauf que toi, tu étais incapable de bouger et de réagir à tout ce qui t’entourait. Ulrich, il remuait d’après de qu’à Yumi. Cela ne peut donc pas être une vision!
A (comprenant qu’Einstein ne voulait pas admettre que ce soit une prémonition) : Sauf que tout ne marche plus comme avant sur Lyoko Jérémie! De plus qu’Ulrich était en train de dormir, ce qui fait que ce ne sont plus les mêmes facteurs qu’il faut prendre ne compte... (se tournant vers l’autre blond) Odd, c’est quoi ta théorie?
O : Puisque les flashs d’anticipation ont été pendant un certain temps mon propre pouvoir sur Lyoko, je pense que le programme que vous avez utilisé n’a pas fait que lui transférer mes points de vie, mais aussi les facultés de mon avatar... Mais ce n’est qu’une supposition.
A : Jérémie, tu crois que c’est possible que ce soit ce qui s’est passé? Après tout, toutes les explications sont bonnes à prendre, non?
J (commençait, enfin, à s’intéresser de plus près aux idées de son ami) : Oui, après tout... Pourquoi pas? Mais je ne pense pas que ce soit des effets définitifs car Ulrich a dû épuiser toute la réserve de pouvoir d’Odd d’un coup pour avoir autant de flashs.
U : Tant mieux, car je n’ai pas encore envie de revivre ça!
Y : Moi, ce que je me demande, c’est pourquoi est-ce que le pouvoir d’anticipation est réapparu... Einstein, ce n’est pas toi même qui disait que tu l’avais effacé par mégarde?
J : Si, mais il faut comprendre que la mémoire du Supercalculateur n’est pas la même que la votre qui forgé vos avatars. Si j’ai supprimé le pouvoir d’anticipation, il en ait toujours resté des traces dans Odd. Ainsi, même lorsque je vous ai créé des nouvelles tenues avant que l’on se mettre à détruire les Réplikas, (cf: Mauvaise Réplique) vous avez toujours gardé en vous des traces de vos premiers avatars et de vos pouvoirs.
A (voyant un peu l’air décontenancé d’Odd face à cette explication) : Pour faire plus simple, vous gardez en mémoire à l’intérieur de vous tout ce qui a été créé par votre subconscient lors de votre première virtualisation : pouvoir, costume, capacité... Même si Jérémie effectuait des modifications, il restait des traces indélébiles de ce qui avait précédé.
Y : D’où le fait que l’ancien pouvoir d’Odd rejaillisse ainsi en Ulrich! Je crois que j’ai compris...
O (après avoir croisé les indications des deux génies pour comprendre le plus important) : Moi aussi, malgré que c’est un peu bizarre.
J : C’est la seule possibilité que je vois pour expliquer l’ensemble des faits.

La jeune japonaise se tourna alors vers le samouraï pour savoir ce que lui pensait de la situation. Néanmoins, elle ne lui posa pas la question quand elle vit qu’il affichait une mine soucieuse. Il avait l’air de réfléchir et voulait sans doute essayer de trouver une solution à une de ses interrogations.
Y : Ulrich? Y’a quelque chose qui ne va pas?
U (reprenant un peu ses esprits) : Non... Ou oui... Je ne sais plus vraiment quoi penser!
Y : Et à quoi tu penses?
U : Au problème que cela pose si ce que j’ai vu se révèle être des visions...
Y : Quel problème?
U : Avant d’aller plus loin Yumi, il faut que je te dise quelque chose... Parmi les flashs que j’ai eu, certains on été très choquant pour moi...
Y (n’aimant pas qu’il la fasse poiroter) : Va directement au plus important veux-tu, s’il-te-plait...
U : A plusieurs reprises, je nous ai vu, que ce soit l’un, l’autre, ou même tous les deux, chuter vers la mer numérique...
A : Aïe, aïe, aïe : problème! Aujourd’hui, ce n’est pas pareil d’avant! Si vous tomber dans la mer numérique, c’est game over pour vous! Et pas de possibilité de vous faire revenir après.
Y (s’apercevant qu’Ulrich avait toujours un air soucieux) : C’est pas le pire, c’est ça?!
U : Yumi, l’une de ces scènes, où l’on tombe tous les deux... (osant la regarder dans les yeux) C’est la dernière vision que j’ai eu avant que tu me réveilles.

Au laboratoire comme sur Lyoko, cette information fut comme l’explosion d’une bombe, tout le monde était sous le choc. Les Einsteins ne savaient plus trop quoi penser et Odd maudissait son ancien pouvoir qui, bien que pratique certaines fois, annonçait toujours des mauvaises nouvelles. Du côté du monde virtuel, Yumi était totalement effarée par cette annonce. Alors ils allaient tout faire pour qu’elle guérisse, mais à la fin, cela allait ne servir à rien parce qu’elle allait mourir avec Ulrich en tombant dans la mer numérique? Après tant d’efforts pour rester en vie et se soigner, elle allait quand même mourir? La mort était la seule solution, qu’elle que soit la décision qu’ils prenaient? Telles furent les pensées qui passèrent dans l’esprit du la jeune lycéenne.

Odd brisa le silence qui s’était alors installé et essaya de positiver.
O : Et attendez, tout n’est pas perdu! Puisque l’on est au courant de ce qui va se passer, on va pouvoir éviter que cela arrive!
A : Sauf que si les règles ont aussi changer pour ton pouvoir, ça ne nous avance pas vraiment. Avant, les événements que tu anticipais arrivaient juste après, ou dans les cinq minutes qui suivaient. Aujourd’hui, je doute que ce soit pareil, vu qu’Ulrich a eu énormément de flashs et qu’ils ne peuvent pas tout arriver dans les prochaines minutes ...
J : Oui, ce qu’Aelita a dit n’est pas faux. On ne peut pas dire si la dernière vision peut arriver dans dix minutes ou dans une heure ; dans le territoire des montagnes ou dans un autre...
O : Cependant, même si Ulrich a dit que c’était sa dernière prémonition, cela ne veut pas dire qu’il n’y en avait pas après. Après tout, Yumi a réveillé de force Ulrich, alors il se peut bien qu’il y en avait d’autre! Peut-être qu’après cette chute, il y avait un rebondissement et qu’il se passait autre chose...
Y : C’est vrai... Un point pour toi. Qu’est-ce que tu en penses Ulrich?
U (lui adressant un regard un peu mélancolique, perdu) : Je n’en sais rien Yumi, je n’en sais strictement rien...




------------------------------




Chapitre 55: ’’Perquisition’’ des enquêteurs et choix des remplaçants
Une bonne partie de l’après-midi s’était écoulée après les derniers événements sur Lyoko. Mais quittons donc un peu les lyokoguerriers et retournons à Kadic pour voir comment s’en était sortie Héléna.

Bien évidement, après avoir quittée le proviseur à la sonnerie, elle était arrivée en retard au cours de quatorze heures. Mais le professeur n’avait rien eu à dire quand elle lui avait présenté le mot d’excuse fait par Madame Weber. Elle était ensuite partie s’installer à sa table, comme si tout était normal. Elle essaya de ne pas penser aux regards qui étaient encore tournés vers elle et se plongea tout de suite dans le cours. Après tout, Odd ne lui avait pas demander de leur prendre les cours? Elle réalisait en même temps le souhait du jeune blond et oubliait aussi pendant un certain laps de temps tous les problèmes qu’elle avait.

Les cours de l’après-midi lui parurent long, même s’ils n’étaient qu’au nombre de deux. En effet, comme elle l’avait dit plus tôt lors de la pause déjeuner au principal, elle avait permanence la dernière heure de cours de la journée. Dès que la sonnerie de la récréation de seize heures sonna, elle remballa le plus rapidement ses affaires et sortit la première de la classe. Il ne fallait pas qu’elle rate le surveillant général à l’interclasse, sinon, elle ne pourrait pas emprunter d’ordinateur de Kadic et elle se retrouverait alors bien embêtée.

Par chance, elle tomba sur Jim du premier coup. Elle lui expliqua alors brièvement sa situation, sans entrer trop dans les détails, et lui demanda si elle pouvait emprunter un des ordinateurs portables de l’établissement. Il lui répondit que oui et ils se dirigèrent tout les deux vers le bâtiment des sciences. Arrivés à celui-ci, le professeurs de sport et la jeune rouquine descendirent au sol-sol, où se trouvait la salle où était stocké les ordinateurs. L’enseignant ouvrit la porte, prit un des ordinateurs et ressortit de la pièce, tendant enfin la machine à Héléna.
Jim : Tenez Héléna. Vous comptez ne plus en avoir besoin besoin quand?
H : Je ne sais pas, cela dépendra du temps que prendra ce que je dois faire... Et j’en ai aucune d’idée.
Jim (commençant à repartir vers la cour de Kadic, en compagnie de la jeune élève) : En tout cas, si vous ne me trouvez pas quand vous aurez terminé, allez le rendre à Mme Weber, elle me le redonnera plus tard.
H : D’accord, et merci encore pour l’ordinateur!
Jim (partant en direction du gymnase où il avait cours de sport avec une classe) : Mais de rien Mademoiselle Lisoin.

Et la jeune metteuse en scène et le professeur de sport se séparèrent alors, partant chacun de son côté, pour vaquer à leurs propres occupations. La jeune passionnée de littérature alla directement à la bibliothèque. La grande pièce, remplie en majorité par des étagères où se trouvaient des livres, des revues et d’autres documentations, était calme et peu d’élèves étaient présents. Normal, puisque seuls les élèves n’ayant pas cours pouvaient venir. Elle se trouva une table un peu à l’écart des autres, ce qui lui permit de ne pas être dérangée. Elle s’installa donc et déballa ses affaires et finit par allumer l’appareil informatique. Elle soupira néanmoins en se disant que la partie n’était pas gagnée. En effet, elle s’était habituée au système d’exploitation de l’ordinateur d’Odd, mais celui de l’établissement n’avait pas du tout le même et était plus ancien.
H : *Et bien, ça ne pas être de la tarte! Déjà que je suis pas très doué en informatique, si je dois aussi apprendre sur le tas à me servir d’une machine qui ne fonctionne pas du tout de la même manière que celle de d’habitude! Je n’ai pas fini...*

Mais elle ne se découragea pas. Elle se dit que si elle abandonnait dès le début, jamais elle ne pourrait donner les vidéos au principal et donc que les deux remplaçants ne pourraient pas être choisi. Ce qui signifierait l’arrêt définitif de la comédie musicale. Elle prit donc sur elle, et se dit que de toute manière, elle ne serait pas aidée par quelqu’un toute sa vie et que ce n’était pas une mauvaise idée de commencer dès maintenant. Ses amis lui manquaient toujours, mais comme ils n’étaient pas à ses côtés, elle n’avait pas vraiment le choix et devait se débrouiller sans eux.

Quand l’ordinateur fut complétement en marche, elle mit en route internet et pendant que le moteur de recherche chargeait (il rame un max, comme dirait Odd^^), elle fouilla dans les poches de son sac de cours pour retrouver sa clé USB où elle allait transférer les vidéos des auditions. Elle la retrouva juste au moment où la page de la plate-forme de sauvegarde se termina d’apparaitre. Elle brancha le périphérie sur l’ordinateur, puis elle put commencer l’enregistrement des captations vidéos sur le petit disque dur. En même temps, malgré que l’ordinateur soit lent, elle en profita pour enregistrer sur son autre carte mémoire (celle-ci étant réservé uniquement à ses documents personnelles, alors que l’autre était pour l’école et la comédie musicale) tous les documents qui se trouvaient sur le plate-forme de sauvegarde. Cela lui permettrait d’avoir sous la main tout ce qui concernait le spectacle, sans avoir besoin d’emprunter un ordinateur à Jim. Pendant que l’enregistrement s’effectuait, comme elle ne pouvait rien faire pour que ça aille plus vite, elle se mit à faire ses devoirs. Mais comme elle n’avait que deux exercices en sciences, ils furent bien vite terminés. Son regard se porta alors sur ses cahiers de cours du jour, pendant qu’elle rangeait son classeur de sciences. Elle sut alors ce qu’elle pouvait faire. Cela n’était pas vraiment une obligation, elle aurait pu le faire beaucoup plus rapidement avec d’autres moyens, mais elle se dit qu’au moins cela lui occuperait l’esprit et qu’elle apprendrait aussi au passage ses cours. Elle sortit d’abord ses affaires de la première leçon de la journée (la technologie), puis se mit ensuite à recopier en plusieurs exemplaires, quatre exactement, le cours. Oui, elle recopiait tous les cours que les autres avaient perdu, comme ça, elle aurait juste à leur donner quand ils reviendraient. Elle avait déjà fait ça la veille au soir avec les devoirs du jour même, alors qu’elle n’arrivait pas à dormir. Pourtant, dans la bibliothèque ce jour-là, elle se rendit compte qu’elle avait oublié une personne. Oui, elle reprenait un à un les cours qu’elle avait avec les quatre autres troisièmes de la bande, mais elle avait complétement oublié les leçons que suivait Yumi. Elle se dit qu’elle devrait demander plus tard à l’un des camarades de son amie ses cours pour qu’elle les recopie aussi. Plus tard, mais pas sur le moment, le transfert des vidéos dans la clé USB passait alors devant tout...

Celui-ci dura jusqu’à ce que la fin des cours sonne, soit dix-sept heures. Une majorité de ses camarades internes commencèrent à affluer pendant qu’elle éteignait l’ordinateur et rangeait ses affaires. Juste à temps, se dit-elle. Depuis que les autres s’étaient enfuis, dès qu’elle se retrouvait dans une salle avec une grande concentration de personnes, elle ne se sentait pas très bien car plus de gens il y avait, plus de gens pouvaient la regarder à la dérobée, signe qu’elle était encore au centre de bon nombre de discussion. Elle partit le plus vite possible de la bibliothèque, n’ayant plus rien à y faire, à son plus grand soulagement.

Elle se rendit tout de suite au bâtiment administratif, pour aller voir le proviseur. Seulement voilà, quand elle arriva, la secrétaire du proviseur lui annonça qu’il n’était pas dans son bureau et donc qu’elle ne pouvait pas le voir.
Mme Weber : Je suis sincèrement désolé Mademoiselle Lisoin, mais le principal est parti avec les inspecteurs pour leur perquisition il y a de ça un quart d’heure. Mais vous pouvez l’attendre ici si vous voulez, il ne devrait pas tarder à revenir.
H : Non, ce n’est pas que je n’ai pas le temps, néanmoins je ne vais pas l’attendre. Mais est-ce que je peux vous demander un petit service?
Mme Weber : Si cela entre dans mes cordes, avec plaisir!
H (lui adressant un sourire de remerciement) : Merci... (lui tendant le petit périphérique où elle avait juste transféré les captations vidéos des auditions) Ce serait juste que vous passiez ça à Monsieur Delmas, dites-lui juste que c’est pour le spectacle et je suis sure qu’il comprendra!
Mme Weber : Entendu, je la lui ferais parvenir.
H (étant prête à partir, mais se retournant pour une fois de plus être face à la secrétaire) : Désolé, j’allais aussi oublié. Jim m’a dit que je pourrais déposer l’ordinateur que j’ai emprunté à l’établissement au secrétariat, pour qu’il le reprenne ensuite ici pour le ranger. Alors je peux vous le passer...
Mme Weber (un peu surprise) : Mais bien entendu.
H : Encore merci.
Et cette fois-ci, la jeune rousse partit définitivement du secrétariat de Kadic, récupérant au passage ses bagages qu’elle avait laissé plus tôt dans l’après-midi. A peine eut-elle fermé la porte, qu’elle entendit à travers celle-ci.
Mme Weber : Il est bien Jim! Mais dire que je ferais quelque chose sans me demander la permission auparavant, il est culotté! Mon bureau n’est pas un lieu de gardiennage! Et pour ça, il va entendre parler du pays!

Héléna éclata un rire quand elle entendit cela. Décidément, leur professeur de sport n’était pas doué, et allait encore se faire sermonner. Elle plaqua sa main sur sa bouche pour étouffer ses rires pour qu’elle ne se fasse pas remarquer. Puis elle partit sur le pointe des pieds dans le but de ne pas se faire entendre. Sortie du bâtiment de l’administration, elle se dirigea vers l’internat, et plus précisément vers la chambre des deux journalistes en herbe. Elle toqua doucement à la porte, voulant savoir si les deux cinquièmes étaient déjà revenues des cours. Et elle eut une réponse ce qui lui confirma la présence de quelqu’un.
? : Entrez, c’est ouvert!

Héléna abaissa la poignée de la porte et entra ensuite dans la chambre. Quand les deux jeunes filles virent qui venaient de rentrer, elles se relevèrent de leur lits où elles s’étaient installées.
Tamia : Oh, c’est toi Héléna, on t’attendait!
Milly : On est tout de suite venu dans notre chambre, comme on ne savait pas vraiment quand tu arriverais. Mais sinon, on te souhaite la bienvenue!
H : Merci les filles, c’est quand même gentil qu’avoir accepté ma proposition!
Milly : Mais on n’allait pas te laisser sans chambre tout de même. Et puis, vu la situation, c’est tout à fait normal! (voyant qu’elle avait peut-être fait une gaffe, car elle avait vu passer un éclair de tristesse dans les yeux de la troisième) Oh, désolé, je ne voulais pas te mettre mal à l’aise...
Tamia : Il y a vraiment personne qui a de nouvelle sur où est le reste de ta bande?
H : Non, même pas moi, qui suis pourtant devenue au fil du temps plus proche d’eux que de n’importe qui...
Tamia (changeant de sujet, sentant que le précédent ne donnait pas vraiment le sourire à Héléna) : Mais ils vont revenir! En tout cas, Jim est passé dans notre chambre cet après-midi et il a installé un lit pour toi.

La jeune métisse dit ses dernières paroles en désignant le lit supplémentaire. Celui-ci mis au milieu de la pièce, parallèle à ceux des occupantes de la pièce. Il avait été poussé contre les coins des bureaux présents, mais ce qui laissait tout de même de la place à Milly et à Tamia pour accéder à leur armoire et à leurs tables de travail.
Tamia : Bien sûr, tu vas peut-être te sentir à l’étroit, mais on n’a que ça à te proposer...
H : Vous rigolez?! J’ai largement de place moi, c’est plutôt vous que je dérange en vous prenant de la place dans votre chambre! Pour aller à vos bureaux, c’est un peu chaud, vu l’espace qui reste!
Milly : Ne t’en fais pas, on travaille tout aussi bien sur nos lits que sur nos tables, on fera avec. Bon, assez papoté, on te laisse installer tes affaires pendant que l’on continue notre travail pour les Échos de Kadic.
H (reconnaissant bien dans les mots de la jeune collégienne l’attachement que Tamia et elle avaient pour leur journal) : Oui, faites comme si je n’étais pas là, je ne veux pas vous déranger...

Et elle se dirigea vers le lit installé plus tôt par Jim. Elle posa d’abord ses bagages dans un coin et fit son lit, puis elle reprit où elle l’avait laissé sa valise et prépara ses affaires pour le lendemain, que ce soit les cahiers et les manuels de cours, ou sa tenue pour s’habiller. Après cela, elle alla prendre une douche et aida les deux véritables occupantes de la chambre à faire leurs devoirs.

A sept heures moins cinq du soir, les trois adolescentes se décidèrent enfin à quitter l’internat pour se rendre au réfectoire pour dîner. Héléna n’avait pas très faim, mais ses deux petites camarades la forcèrent à venir manger au moins un petit quelque chose. Elle arrivèrent juste à l’ouverture du self et entrèrent parmi les premiers. Elles allèrent ensuite se servir chez Rosa puis s’installèrent ensemble à une table. Comprenant que l’amie des lyokoguerriers ne voulaient pas trop être au milieu de leurs camarades internes, Milly et Tamia s’arrangèrent pour se mettre à une table un peu à l’écart des autres. Héléna, voyant bien leur attention, les remercia d’un petit sourire, signe qu’elle avait compris leur attention. Mais, bien qu’avec tous les encouragements de la part des apprenties reporters, une fois de plus, la jeune troisième ne réussit pas à manger beaucoup. Elle avala quelques bouchées du plat de résistance, mangea son fromage, mais n’arriva pas à toucher au reste de la nourriture qu’elle avait pris sur son plateau. Rien n’y faisait, elle ne parvenait pas à vouloir manger autre chose. Et elle avait peur qu’en se forçant, elle ne tombe malade, en plus d’être stressée par la disparition du reste de la bande.

A peine dix minutes après être entré dans le réfectoire, Héléna décida de laisser les deux cinquièmes ensemble et de partir. Elle ne pouvait rien faire rien faire d’autre à part patienter en silence, mais préféra laisser Milly et Tamia discuter tranquillement entre elles. Elle se leva donc en leur disant qu’elle remontait dans la chambre. Les deux jeunes collégiennes acceptèrent, malgré le fait qu’elles voyaient bien qu’Héléna n’était pas vraiment dans son assiette. Mais celles-ci pensèrent que laisser la troisième toute seule pour qu’elle soit au calme ne lui ferait pas de mal. La jeune metteuse en scène alla alors débarrasser son plateau et se dirigea vers la sortie du réfectoire. Cependant, au moment où elle allait ouvrit la porte, celle-ci s’ouvrit toute seule à la volée. La porte, qui s’ouvrait vers l’intérieur, percuta alors la jeune fille qui se retrouva alors projetée en arrière.
Héléna, qui fut sous le choc complétement sonnée, resta quelques instants à terre sous les rires des autres élèves. Ce fut la personne qui venait ouvrir brusquement la porte, qui n’était autre que Jim, qui lui tapota les joues pour la faire revenir dans la réalité. Le première réflexe de la rousse, fut de mettre sa main sur sa tête, elle s’était tout de même pris un sacré coup sur l’’instant.
Jim (confus et désolé de sa maladresse) : Désolé! Désolé! Désolé Mademoiselle Lisoin! Je ne vous ai pas vu à travers la vitre et comme à mon habitude je suis entré dans la cantine avec fracas! Est-ce que ça va?
H (se massant encore un peu le crâne, se relevant tout doucement, aidée par le professeur) : Oui, ça peut aller... Un peu encore surprise de m’être retrouvé projetée, mais sinon tout va bien. Sauf que je dois bien des beaux hématomes et une joli bosse à la tête.

Tous les élèves alors présents dans le self s’étaient alors agglutinés autour d’Héléna et de Monsieur Moralés. Jim, les trouvant bien trop curieux et rassemblés autour de lui et de Mademoiselle Lisoin, se leva pour s’imposer par la taille (pour la plupart des Kadiciens) et leur ordonna de retourner à leurs tables et qu’il n’y avait rien à voir. Ceux-ci obéir, vu l’air sérieux et sévère de leur surveillant général. Quand ils furent tous de nouveau assis, l’ancien pro du disco (^^) se retourna pour être encore une fois face à la dernière arrivée de notre célèbre bande.
Jim : Bon Héléna, vous voulez que je vous emmène à l’infirmerie?
H (se frottant les vêtements et vérifiant qu’elle n’avait pas d’autres problèmes) : Non, je suis sure que cela ira! Et puis je pense que Mademoiselle Perraudin n’est déjà plus là, alors cela ne vaut pas la peine que j’y aille. Je vais juste retourner dans la chambre de Milly et Tamia pour me reposer un peu...
Jim : De toute manière, vous devez me suivre. J’étais venu vous prévenir que Monsieur Delmas veut vous voir, à cause de quelque chose que vous lui avez donné un peu plus tôt, à ce que j’ai compris .
H : Je vois de quoi il s’agit! Bon, bah le repos se sera pour un peu plus tard! Je vais aller directement le voir dès son bureau, s’il y est encore...
Jim : Il y était il y a à peine cinq minutes, il devrait encore y être...
H (commençant à partir) : D’accord, merci pour le renseignement!
Jim : J’aurais bien aimer vous accompagner, mais j’ai quelques remontrances à faire à plusieurs de vos camarades turbulents.

La metteuse en scène quitta le bâtiment préféré d’Odd, pendant que dans le réfectoire Jim remettait dans les rangs des élèves un peu trop agités à son goût. Sortie dehors, elle resserra tout de suite son gilet autour d’elle. En effet, bien que l’heure du coucher de soleil n’était pas encore prêt d’arriver, la fraîcheur était déjà tombée sur la ville. De plus, le temps n’était pas au beau fixe et d’après ce que la jeune rousse avait compris de la météo des jours suivants, le temps allait être plus que maussade, surtout pluvieux, humide et avec des températures assez fraîches.
H (se frottant ses bras) : *J’espère de tout cœur que vous n’êtes pas dehors les amis... Ni aujourd’hui, ni les prochains jours... Ou je ne vous le souhaite pas, sinon il n’y aura pas que Yumi qui sera malade...* Bon arrêtes de penser à eux Héléna, tu te fais encore plus de mal! Mieux vaut que je me dépêches d’aller dans le bureau de Monsieur Delmas, si je ne veux pas le rater!

Et elle partit en courant vers le bâtiment administratif. Arrivée à celui-ci, elle entra tout doucement dans le hall. Cela lui faisait drôle de venir aussi tard dans cette partie de l’établissement. Même si la veille, elle avait déjà fait la même chose, elle ne s’y faisait vraiment pas. Mais elle prit sur elle pour ne pas montrer son mal-être et se dirigea vers la salle attitrée au principal de Kadic.

Arrivée devant la porte, elle toqua et entra après qu’on lui est répondu qu’elle pouvait pénétrer dans la pièce. Elle trouva le père de Sissi assis à son bureau, en train de lire et de signer des papiers administratifs. Sûrement pour le départ de sa fille et de William, se dit Héléna. Mais elle n’eut pas le temps d’approfondir cette réflexion, car le principal la ramena dans la réalité.
M. Delmas : Mademoiselle Lisoin! Déjà là? J’ai demandé il y a à peine cinq minutes que j’ai demander à Monsieur Moralés que vous prévenir. Il ne vous a tout de même pas forcer à finir rapidement votre repas pour que vous veniez me voir?!
H : Non, ne vous inquiétez pas Monsieur. Et puis, de toute manière, en ce moment, je n’ai pas très faim...
M. Delmas (un peu soucieux) : Ah bon, d’accord... Si je vous ai fait venir, c’est pour vous donner le nom des deux élèves qui viendront remplacer Monsieur Dunbar et Élisabeth.
H : Quoi?! Vous avez déjà fait votre choix?
M. Delmas : Les professeurs et moi avons gracieusement accepté de prendre un peu de notre temps après la fin des cours pour se pencher sur vos problèmes. Vu les circonstances, nous nous sommes dit que c’était le meilleur moyen pour vous faire oublier tous les ennuis d’en ce moment...
H (faisant comme un aveu) : Et vous n’avez pas eu tord...
M. Delmas : Ayant nous aussi gardé nos notes prises lors des auditions, nous avons dont pu faire nos choix, en nous aidant aussi des captations vidéos. Cependant, il faut aussi dire que vos remarques, à Monsieur Della Robbia et à vous, enregistrées sur les vidéos, nous ont aidé et soutenu dans nos choix!
H (rougissant à vue d’œil) : Euh, vous voulez dire les remarques que l’on faisait alors que nos camarades passaient?
M. Delmas : Oui, celles-là! (remarquant la réaction de la troisième) Mais je peux comprendre que vous soyez gêné par cela... Certaines nous ont bien fait rire!^^
H (encore plus rouge) : Désolé Monsieur, avec Odd, on ne pensait pas que quelqu’un d’autre verrait ces vidéos. Déjà que celles-ci étaient déjà une idée farfelue d’Odd à la base...
M. Delmas : Néanmoins, elles nous quand même été d’une grande utilité, alors nous n’avons pas fait très attention à vos petits ’’débordements’’... (lui tendant sa clé USB) Tenez, maintenant que nous n’en avons plus besoin...

La jeune metteuse en scène prit le petit périphérique que la proviseur lui tendait.
H : Merci! Par contre Monsieur, qui avez-vous alors choisi pour jouer les rôles de Maxence et de Jessica?
M. Delmas : Les professeurs et moi-même nous sommes mis d’accord sur deux internes : Mathilde Hafilend, une élève de quatrième qui est arrivée en décembre et qui s’est très bien intégrée ; et Antoine Etain, brillant élève en classe de première.
H : Je crois me souvenir un peu de leurs prestations aux auditions, et je les avais trouvé doué... Enfin, si je me trompe pas de personne!
M. Delmas : Ce sont eux à qui vous pensez?

Le proviseur ouvrit alors deux chemises en carton qui se trouvaient sur son bureau et montra alors deux photos, une dans chaque. C’était les dossiers scolaires des deux internes choisis. Et le principal montrait à Héléna le visage des futurs Jessica et Maxence, pour qu’elle soit sure que ce soit les camarades de Kadic qu’elle se souvenait.
H (acquiesçant) : Oui, c’est bien à eux que je pensais! Je contente que ce soit eux que vous ayez choisi, ils m’avaient déjà plu en Mars. J’espère qu’ils pourront rapidement comprendre la personnalité de leur rôle.
M. Delmas : Il faudrait déjà qu’ils soient au courant qu’on les ait choisi, on n’a pas encore eu l’occasion de leur annoncer que l’on devait remplacer des comédiens du spectacle et qu’ils les remplaceraient.
H : S’il-vous-plait monsieur, est-ce que je pourrais le faire moi-même? Comme cela, je pourrais les connaître en dehors du spectacle et voir ce qu’ils auraient à adapter pour la comédie musicale...
M. Delmas (caressant doucement sa barbe) : Oui, pourquoi pas... Ce n’est pas une si mauvaise idée.
H (s’inquiétant toujours un peu néanmoins) : Seulement Monsieur, qu’est-ce que je fais s’ils refusent le rôle? Malgré que le fait ce soit vous et les professeurs qui les aient choisi, ils ne sont tout de même pas obligés d’accepter. Je ne vais tout de même pas insister?!
M. Delmas : Ne vous en faites pas, je ne pense pas qu’ils vont rejeter la proposition, même si celle-ci est tardive. Ils sont très sérieux dans leur étude et se donne à fond dans tout ce qu’ils entreprennent... C’est en parti pour cela que nous les avons choisi : pour leurs talents, mais aussi parce qu’ils seront gérer la préparation accélérée du spectacle sans que cela n’est d’impact sur leurs études.
H : Bon, bah cela me rassure alors! Je vais essayer que les prendre à part tout les deux pour leur expliquer la situation avant qu’ils ne retournent dans leur dortoirs... Plus tôt ils seront prévenus, mieux se sera pour eux...
M. Delmas : C’est à vous de voir, c’est vous qui devez maintenant tout leur apprendre pour qu’ils soient près pour dans deux semaines.
H : Ce n’est pas gagné d’avance, mais je vais tout faire pour que ça réussisse... Au fait monsieur, malgré le fait que ce n’était pas prévu, est-ce que je pourrais convoquer exceptionnellement tous mes camarades travaillant sur le spectacle demain après-midi? Pour leur expliquer la situation et le fait que l’on remplace ceux qui jouent Jessica et Maxence...
M. Delmas : Aucun problème, conviez aussi à cette réunion Mathilde et Antoine s’ils acceptent la proposition.
H : Je pensais faire ça. Je vais essayer de prévenir le plus de personnes ce soir pour la répétition de demain, pour que mes camarades ne soient pas pris de court.
M. Delmas : J’enverrais aussi Jim pour prévenir tout le monde, comme cela, toute votre ’’troupe’’ sera au courant.

Héléna était contente devant tant de bonté de la part du père de Sissi. Même si l’affaire n’était pas gagné, le principal de Kadic acceptait tout de même de prendre de risques en lui faisait confiance pour mener à bien le projet du spectacle, malgré la disparition des principaux rôles. Elle dit au revoir et bonne soirée au principal, puis partit du bureau.
Quand elle fut sortie du bâtiment administratif, elle jeta un coup d’œil à sa montre : il était dix-neuf heures vingt. A cette heure-là, la plupart des internes n’avaient pas fini de diner et donc n’étaient pas de retour dans les dortoirs. Héléna se dit que c’était l’occasion, elle allait pourvoir ’’choper’’ ses deux camarades choisis lorsqu’ils retourneraient dans leur chambre.

Toutefois, elle se dit qu’il fallait tout de même qu’elle dépêche. Annoncer à Antoine et Mathilde qu’ils avaient été désigné pour remplacer William et Sissi était une chose, mais leur expliquer, s’ils acceptaient, leur rôle et ce qu’ils auraient à faire, en était une toute autre. Se présenter sans documents pour appuyer ses dires, ce n’était pas vraiment une bonne idée. La jeune metteuse en scène décida donc de retourner à l’internat pour chercher dans sa valise les dossiers de la comédie musicale (elle se remercia pour avoir penser à les prendre dans sa chambre avant de ne pas pouvoir retourner dans celle-ci), puis elle redescendrait pour pouvoir intercepter Antoine et Mathilde lors de leur retour dans leur chambre.

Elle se mit donc en route vers les bâtiments de l’internat. Alors qu’elle était au premier étage et qu’elle s’apprêtait à monter au second pour rejoindre la chambre de Milly et Tamia, elle entendit des brides de voix qui ne lui étaient pas inconnues venant de l’étage des garçons. Intriguée, elle recula de quelques pas pour de nouveau être au niveau du couloir qui donnait accès aux chambres réservées à la gent masculin. Mais pour ne pas se faire repérer, elle passa juste sa tête par l’embrasure de la double porte et se fit silencieuse.
Héléna avait eu raison de penser qu’elle connaissait les voix, car en effet elle les avait déjà entendu : c’était celle des trois inspecteurs de police chargé de l’enquête sur la disparition des lyokoguerriers. Suite au fait de vouloir remplacer les rôles vacants et de faire travailler Antoine et Mathilde au plus vite, la jeune rousse en avait complétement oublié la venue des policiers pour le perquisition de sa chambre et des deux autres chambres.

L’inspecteur Jaliqun était en train de sortir de la chambre de Jérémie en compagnie de ses deux adjoints, tout les trois ayant plusieurs cartons dans leurs bras. Héléna tendit l’oreille pour entendre ce qu’ils disaient.
Inspecteur Jaliqun (posant à terre ce qu’il portait, pour refermer à clef la porte la chambre) : C’était la dernière, nous avons enfin fini de faire le tour des trois chambres de ces adolescents.
Mlle Beaugois (soulevant un peu les cartons qu’elle avait dans ses mains pour appuyer ses dires) : Et nous avons sûrement de quoi bien avancer dans l’enquête! Avec tout ce que nous venons de récupérer... Je m’inquiète vraiment pour ces jeunes... On n’avance presque pas dans leur recherche, et on a aucune idée d’où ils peuvent être en ce moment même!
M. Rinon : Ne t’impliques pas trop dans cette enquête, tu sais très bien que ce n’est pas du tout professionnel...
Mlle Beaugois : Je ne l’oublie pas, je ne l’oublie pas... Néanmoins, malgré le fait que ce ne soit pas des kidnappings mais que des disparitions, les premières quarante-huit heures sont les plus cruciales! Et toi, depuis tout à l’heure, tu as l’air préoccupé par quelque chose.... Si ce n’est pas par ce qui peut arriver à ces cinq adolescents, c’est à cause de quoi alors?
M. Rinon : C’est totalement pour autre chose... (prenant un air soucieux) Tout à l’heure, quand j’ai allumé l’ordinateur de Mademoiselle Stones, j’ai essayé d’entrer dans sa session, mais à un moment, tout s’est éteint et cela ne voulait pas se redémarrer. Et il s’est passé la même chose il y a à peine dix minutes avec le matériel informatique du jeune Jérémie.
Mlle Beaugois (regardant son collègue bizarrement, lui signifiant qu’elle ne comprenait pas où il voulait en venir) : Et alors, quel est le problème?
M. Rinon : Cela me paraît étrange qu’il se soit passé le même phénomène à quelques minutes d’intervalle. De plus que je n’ai pas réussi à remettre en route les deux ordinateurs, comme si ils refusaient de faire ça, comme si quelque chose les avait bloqué...
Mlle Beaugois : Et alors, ce n’est pas si terrible que ça, non?! Il y a bien des ordinateurs qui t’ont résister un jour!
M. Rinon : Tu me connais maintenant bien pour savoir que je suis doué pour accéder ’’facilement’’ aux données dont nous avons besoin, toutefois là : il y a quelque chose qui me chagrine, j’ai l’impression que cela ne va pas être aussi facile simple que d’habitude. C’est pour cela que j’ai pris les deux unités centrales pour pouvoir travailler dessus au calme au bureau...
Mlle Beaugois (regardant alors avec étonnement les cartons de son collègue) : Mais t’es dingue, ça doit peser une tonne!
M. Rinon : Je ne te le fais pas dire...
M. Inspecteur (ayant enfin fini de verrouiller à clé la porte de la chambre) : Vous discuterez plus tard vous deux, maintenant que l’on a fini, on peut retourner au poste de police pour examiner de plus près ce que nous avons pris. Mademoiselle Beaugois, attachez donc maintenant sur la porte le ruban pour dissuader des petits curieux de vouloir entrer dans la chambre comme tout à l’heure pour les deux autres.
(Note de l’auteur : Vous savez le ruban (de couleur jaune le plus souvent) que l’on utilise lors qu’une enquête pour signifier qu’un espace est dorénavant réservé aux enquêteurs.)
Mlle Beaugois (ne pouvant pas aller contre un ordre de son supérieur hiérarchique) : Bien Monsieur!
Inspecteur Jaliqun ( repositionnant bien aux passage les affaires qu’il portait dans ses bras) : On va commencer à avancer pour retourner à notre véhicule, vous nous rejoindrez dès que vous fini...

La jeune metteuse en scène ne préféra pas écouter avec plus d’intérêt que cela le restant de la conversation, ayant compris que les deux hommes policiers allaient revenir vers l’escalier près duquel elle se trouvait, pour pouvoir descendre. Cependant, elle n’avait aucune envie qu’ils découvrent sa présence : ils lui poseraient encore des questions (principalement qu’est-ce qu’elle faisait là à les regarder) et de plus, elle ne voulait pas avoir encore affaire à eux, les souvenirs de la veille étaient encore désagréables dans son esprit.
Elle s’empressa alors de monter le plus vite possible à l’étage du dessus, tout en essayant de pas ne faire un seul bruit. Elle dut réussir son coup puisque les deux inspecteurs ne s’aperçurent pas qu’Héléna était monté précipitamment et était en train de les observer discrètement à travers la rampe de l’escalier au second étage. La jeune rousse attendit que la jeune policière soit à son tour partie du bâtiment de l’internat pour s’écouler au sol, en glissant le long du mur juste derrière elle. Décidément, même lorsqu’elle ne voulait pas être dans une situation à problème, elle se retrouvait toujours au mauvais endroit, au moment moment... Toutefois, cela lui permettait d’avoir des nouvelles de l’enquête de la police : et celle-ci n’avait pas l’air d’avoir beaucoup avancé depuis la veille...

Les petits brouhaha lointains ramenèrent l’adolescente dans la réalité. Voulant savoir l’origine des chuchotements, elle se releva et se pencha un peu pour voir ce qui se passait dans les escaliers, c’était trois filles qui remontaient dans leurs chambres, suivies par deux garçons : les premiers internes venaient de finir leurs dîners.
H : *Et mince! En écoutant la conversation des enquêteurs, j’en ai complétement oublié le but de ma venue ici : aller chercher les documents de la comédie musicale! Je me suis mise en retard sur les plages horaire que je m’étais fixé! Et je risque de rater Antoine et Mathilde lorsqu’ils reviendront!*

Elle se dépêcha d’aller chercher ses dossiers dans sa chambre provisoire, mettant tout précipitamment dans son sac de cours après l’avoir vidé pour ne pas perdre trop de temps, puis repartant vers d’où elle venait. Elle fit comprendre en vitesse à ses colocataires temporaires qu’elle croisa dans le couloir, qu’elle s’occupait très rapidement d’une affaire et qu’elle revenait ensuite dans la chambre. Elle ne vit même pas Milly et Tamia acquiescer, signe qu’elles avaient compris ; parce qu’elle était déjà partie sans demander son reste.

Héléna se positionna où elle avait ’’espionné’’ plus tôt les policiers (dans les escaliers menant à l’étage des filles et face au couloir où s’alignaient les portes des chambres des garçons. La jeune rouquine eut le temps de croiser deux internes participant à la comédie musicale et de les prévenir de la réunion du lendemain avant de croiser l’une des deux personnes qu’elle cherchait à voir.

La première sur laquelle elle tomba fut Mathilde. Celle-ci était en train de discuter avec une autre collégienne qui semblait être sa camarade de chambre et avait l’intention de grimper au deuxième étage lorsqu’Héléna l’interrompit.
H : Mathilde? Mathilde Hafilend?
Mathilde (se tournant vers Héléna, quand celle-ci l’appela) : Oui, c’est moi! (se rendant compte de la personne qui l’avait appelé et qu’elle ne connaissait pas ou que de vue) Qu’est-ce qu’il y a?
H : Je sais que cela va te paraître très étrange puisque tu ne me connais pas du tout, mais il faut que moi je te parle et très sérieusement... (voyant que l’amie de Mathilde était toujours là) Seule à seule si possible...
Mathilde (comprenant où voulait en venir la troisième et parlant à sa colocataire, car c’était bien elle) : Va-y Olivia. Je te rejoins plus tard dans la chambre...

Après que cette Olivia soit hors de vue (et donc arrivée à l’étage du dessus), Héléna s’excusa auprès de Mathilde.
H : Je suis désolé si j’ai pu sembler froide et sans scrupules aux yeux de ton amie. Mais je dois vraiment te parler sérieusement, c’est très important...
Mathilde (adressant un regard réconfortant à Héléna, se demandant pourquoi elle avait l’impression que le visage de l’adolescente en face d’elle lui disait vraiment quelque chose) : Ne vous en faites, je lui expliquerai si elle l’a mal pris...
H : Commence d’abord par me tutoyer, tu dois avoir à peine un an de moins que moi...
Mathilde: D’accord... (entrant tout de suite dans le vif du sujet) Mais pourquoi est-ce que tu voulais me voir...(voulant dire le prénom de son interlocutrice, mais l’ignorant totalement)? Je ne connais même pas ton prénom, comment est-ce que tu t’appelles?
H : Je m’appelle Héléna. Et pour ce qui est de ce que je dois te dire, il faut que tu attende que la deuxième personne concernée soit aussi là, donc on va attendre... (entendant du bruit venant du rez-de-chaussée et regardant par dessus la rampe pour savoir qui allait monter) Enfin, beaucoup moins que je le pensais...

En effet, c’était Antoine Etain qui venait d’arriver dans le bâtiment des dortoirs, accompagné de sa bande d’amis... qui se révélait très bruyants! Quand la petite bande sonore arriva au palier de l’étage des garçons, prête à se diriger vers leurs chambres, Héléna vient se placer devant eux, leur barrant ainsi le passage. Les jeunes lycéens (il se trouvait que ces jeunes hommes étaient tous dans des classes du secondaire dans Kadic) s’arrêtèrent alors brusquement, ne s’étant pas attendu à cette brusque apparition. Mathilde, ne savant pas quoi faire et où se mettre, préféra se rapprocher de sa camarade plus âgée qu’elle. Héléna, animée par le désir d’arriver à remplacer William et Sissi quoi qu’il lui en coûte, que ce soit son honneur ou de comment elle était perçue, ’’prit les devants’’ et s’avança vers la bande des secondes et s’adressa directement à Antoine, sans prendre en compte les amis de celui-ci.
H : Antoine Etain? C’est toi n’est-ce pas? J’ai besoin de te parler s’il-te-plait... (voyant que comme précédemment Olivia les amis de celui-ci ne voudraient pas le laisser) En privé, si possible.
Un des ami d’Antoine (voulant charrier celui-ci) : Et bien dit donc, tu fais vraiment de l’effet à toutes les filles! Même les collégiennes te font des avances, et celle-là n’a pas l’air d’avoir froid aux yeux!
Un autre des garçons : Tu parles, peut-être qu’elle est entreprenante, mais c’est pas la plus simple des filles! Je crois que c’est celle dont les amis ont mystérieusement disparu, tu sais les collégiens pour lesquelles ont a eu cette réunion avant midi...

Héléna comprit que le premier garçon était complétement à côté de la plaque et qu’il s’imaginait des choses. Toutefois, elle n’y fit pas plus attention que cela, mais vit surtout rouge lorsque le deuxième la qualifia de fille compliquée, et qu’il parla d’une telle manière de ses amis. Elle adressa alors un long regard glacial et haineux au lycéen qui avait dit ce qui l’avait mise en colère. Antoine dut voir ce regard puisqu’il se tourna vers ses amis pour lui faire face et leur parla.
Antoine : Arrêtez les mecs, vous êtes gonflant à la fin! Allez dans vos chambres, je vous rejoins dès que j’ai fini... (insistant, voyant que ses amis n’avaient pas l’air motivé) Allez, je n’ai pas besoin de vous, je peux me débrouiller tout seul...

Quand les quatre lycéens furent parti, Héléna réitéra ses excuses, mais cette fois-ci pour Mathilde et pour Antoine.
H : Je m’excuse pour vous avoir mis mal à l’aise avec vos camarades, mais il fallait vraiment que je vous parle, et le plus tôt était le mieux vu ma situation délicate...
Antoine (devenant beaucoup plus amical en l’absence de ses ’’amis’’) : Ne t’en fais pas, moi, je m’en remettrais, et mes camarades aussi... Mais, présentes-toi donc, (s’étant bien aperçu de la présence de la jeune quatrième et s’étant dit qu’elle n’était pas anodine) tu as quelque chose à nous dire donc tu dois nous connaître ; mais moi, j’ignore comment tu t’appelles...
H : Oui, c’est vrai, je n’ai pas eu le temps de te le dire... Je m’appelle Héléna. (s’adressant cette fois à Mathilde aussi) Je m’appelle Héléna Lisoin et je suis en classe de troisième. C’est moi qui dirige le projet du spectacle qui se monte en ce moment dans l’établissement. Si je vous ai pris à l’écart, c’est à ce propos...

Les deux camarades de quatrième et de seconde, malgré qu’ils ne se connaissaient pas, s’échangèrent un regard interrogateur. Mais Héléna continua sur sa lancée.
H : Je sais qu’au mois de Mars, vous vous étiez présentés aux auditions pour participer à la comédie musicale. Et qu’alors vous n’étiez pas pris... Mais aujourd’hui, en vue de plusieurs événements, l’administration a du revoir certaines choses et a décidé de vous donner des rôles dans le spectacle.

Les deux élus par l’administration étaient un peu sous le choc. Héléna avait préféré être direct et ne pas y aller par quatre chemins. Et ses deux camarades étaient un peu surpris par cette subite annonce. Ce fut Mathilde qui la première réagit.
Mathilde : Mais je croyais que le casting avait été bouclé la semaine suivante des auditions!?
H : Certaines circonstances font que l’on doit remplacé au pied levé deux rôles secondaires. Je sais que la demande peut vous paraître tardive, vu que la première représentation a lieu dans deux semaines et demi, mais je veux savoir si vous accepteriez de prendre la place de ceux qui ne peuvent plus jouer leurs rôles.
Antoine : On voudrait que l’on reprenne le rôle de quelqu’un d’autre? (un peu ironique) J’aurais préféré que l’on me choisisse au début (^^), mais puisque les professeurs me pensent capable de tout reprendre en cours de route, pourquoi pas? J’ai des examens à la fin de l’année, mais ça devrait aller si tout cela se finit dans un peu moins de trois semaines...
Mathilde : Quant à moi, je n’ai rien en particulier à préparer pour la fin de l’année. Cela me tente bien aussi, et puis si l’administration nous ont choisi pour reprendre les rôles, c’est parce qu’ils nous sentaient capables de réussir, non?
H : Oui, c’est ce que Monsieur Delmas m’a expliqué à me donnant vos noms. L’équipe pédagogique de Kadic vous a choisi parce que vous vous distinguez des autres par votre travail. Elle pensait que vous sauriez gérer le travail conséquent qu’il y a et vos cours...
Mathilde : Alors, je suis partante!
Antoine : Moi aussi, et puis tout ses mystères autour du spectacle font que je m’en suis mordu les doigts de ne pas avoir été pris... Tu fascines par la comédie musicale sans que rien n’est été dévoilé, tu fais fort Héléna...
H : J’ai juste eu l’interdiction de dévoiler quoi que ce soit, alors je n’ai eu vraiment le choix... Mais vous, moi j’aimerais vraiment que vous fassiez parti de la pièce, est-ce que vous êtes sûr de ce que vous faites? Vous devrez beaucoup travailler les prochains jours pour rattraper tout le retard et apprendre ce que vos prédécesseurs ont appris en deux mois!
Antoine : Un défi? Je le relève volontiers!
H : Si tu acceptes Antoine, tu auras juste que deux scènes dans le spectacle, (se tournant vers la jeune quatrième) Mais toi Mathilde, tu apparaîtras beaucoup plus longtemps et avec plus de technicité, tu te sens capable de t’investir sans limites, surtout les prochains jours?
Mathilde (un grand sourire aux lèvres) : Pas de soucis! Quand je me lance dans un projet, je me donne corps et âme, alors je serais ravie de mettre ma pierre à l’édifice du spectacle que tu organises!
H (contente que ses deux camarades acceptent sans qu’il n’y ait de problèmes) : Alors je suis ravie de vous annoncer que je vous intègre officiellement à la troupe de ’’Passion pour la danse’’!
Mathilde & Antoine (en chœur) : Super!

Héléna, qui jusqu’alors était restée debout pour leur parler, alla s’asseoir sur les marches de l’escalier qui menait à l’étage des filles. La jeune quatrième et le première la suivirent et l’imitèrent, sentant qu’elle n’avait pas finit ses explications et qu’elle avait encore beaucoup de choses à leur dire.
H : Bon, maintenant, avant de tout vous raconter, il me reste juste un dernier détail pour vous intégrer totalement au projet... (sentant le regard curieux des deux autres, et sortant quelque chose de son sac qui allait donner la solution) Juste que vous signer vos contrats! (voyant l’air un peu dépité d’Antoine et de Mathilde, amusée) Désolé, mais bien que vous arriviez plus tard, vous n’allez pas échapper à cette corvée! Tous les autres y sont passé, même moi, alors je ne vois pas pourquoi est-ce que vous passeriez à l’attrape!
Elle leur tendit à chacun une feuille où elle venait d’inscrire leur noms, et un stylo et leur demanda de signer.
Mathilde (tout en signant) : Mais en fait, c’est quoi le but de ces contrats?
H : Éviter qu’il n’y en ait qui abandonne en cours de route. Mais surtout le plus important, éviter qu’il y est des fuites et que des informations circulent sur le contenu de la comédie musicale. (récupérant les deux contrats signé de lui tendaient Mathilde et Antoine) Faire en sorte que le spectacle soit vraiment une découverte pour les spectateurs. C’est l’un des vœux faits par l’auteur.
Antoine : Et donc que ceux qui participent à la pièce ne vendent la mèche sur l’histoire ou autre chose...
H : Exactement!






------------------------------







Après avoir rangé les contrats dans son sac, la jeune passionnée de littérature se mit alors à leur raconter ce qu’il y avait à savoir sur l’histoire, puis elle leur expliqua alors qui ils devaient jouer et quel était leur rôle dans les événements. Les derniers venus de la comédie musicale furent enchantés par ce qu’Héléna leur racontait. Tous les mystères faits jusqu’alors autour de la comédie musicale disparaissaient un à un, ainsi que toutes les suppositions qu’ils avaient pu faire à partir des maigres éléments qui avaient dévoilés (le titre, la phrase d’accroche pour l’affiche...). Ils furent même étonné de savoir les personnalités de Jessica et de Maxence qu’ils devaient jouer, et qu’est-ce que ces personnages apportaient dans l’histoire.

Quand Héléna eut finit de tout leur expliquer, Mathilde et Antoine connaissaient alors tout ce qu’il y avait à savoir pour être dans la troupe du spectacle. Mais elle n’avait pas encore fini, il lui restait encore tous les aspects techniques à encore s’occuper.
H (sortant cette fois-ci une chemise en carton de son sac de cours) : Maintenant que vous savez tout, il ne nous reste plus que tout ce qui entoure le spectacle : vos informations personnelles pour que je puisse gérer les répétions. J’ai juste notre nom et votre prénom, ainsi que quelques données sur vous, mais il va me falloir quelques autres choses pour voir s’il y a des faits du spectacle qu’il faudra vraiment voir...
Antoine : Comme quoi?
H : Si tu sais jouer de la guitare par exemple...
Antoine : Oui, et il paraît que je suis très doué, sans me vanter!^^ J’ai pris des cours pendant longtemps jusqu’à ce que j’arrête le conservatoire...
H : Super, ce sera déjà ça qu’il ne faudra pas, ou peu travailler. Comme tu le sais, Maxence joue dans une scène un morceau de guitare...
Antoine : Et bien, il faudra juste me passer la partition et je m’entrainerai, rien de plus simple...
Mathilde (qui, pendant qu’Héléna discutait avec Antoine, avait lu ce qui était écrit sur des feuilles se trouvant dans la chemise en carton) : Dis Héléna, qu’est-ce que c’est ces feuilles? On dirait qu’il y en a une sur moi, et une sur toi aussi Antoine...
Antoine (intéressé, prenant la feuille dont Mathilde parlait des mains d’Héléna) : C’est vrai... Oui, ça m’en a tout l’air! (s’adressant à Héléna) Qu’est-ce que c’est?

La jeune rousse n’avait pas eu temps de faire quelque chose et s’était vu volé deux feuilles, sans qu’on lui ait demandé son avis.^^ Ses feuilles étaient en fait les dossiers préalables qu’elle avait commencé lors des auditions en Mars. Chacun des candidats s’étaient vu ’’fiché’’ par la nouvelle arrivante et où elle y avait noté les informations qu’elle avait trouvé utile de noter et qui lui avait servi par la suite. Ses dossiers n’étant en fait qu’un supplément en plus des vidéos qu’avait fait Odd. Une feuille avait été faite pour chaque participant à l’audition et Héléna les avait conservé. Et Antoine et Héléna venaient de voir les leurs, car c’est sur ces feuilles qu’Héléna notait les informations complémentaires qu’elle recueillait. Toutefois, sur chaque dossier apparaissait aussi les premiers avis qu’elle avait eu sur les participants, et c’est ce fait qui se révéla intéressant aux yeux des deux interlocuteurs de la rouquine.
Antoine (lisant l’annotation) : Claire voix. Possibilité d’être sélectionné, mais en personnage secondaire. Pas très bon danseur, à voir.
Mathilde (lisant la sienne) : Voix peu puissante, mais très juste. Cependant, très bonne danseuse, avec une aptitude à retranscrire les émotions de la musique par ses pas de danse. Chanson peu comprise à mon goût, mais a le rythme dans la peau.
Antoine (son regard se posant sur Héléna, affichant une petit mou) : C’est toi qui qui a écrit ses avis? Parce que tu parais d’abord gentil, mais après très sévère...
H (regardant par dessus de l’épaule du jeune homme e comprenant alors la vérité) : Euh non, en fait c’est...
Mathilde (la coupant) : Non, regardes de plus près les écritures, il y en a deux écritures différentes. Donc il y a deux avis différents, c’est ça?!
H : En effet, il y a mon avis en premier (un brin de tristesse se glissant dans sa voix) et après celui de mon...

La jeune troisième ne put se résoudre à finir sa phrase, elle en était incapable. L’identité de la personne en question lui faisait rejaillir des douloureux souvenirs. Malgré le fait qu’elle ait pensé avoir versé toutes les larmes de son corps, une larme finit par couler le long de sa joue.
H : ...mon ami. (se rendant compte de la présence d’une larme sur sa joue) Désolé que vous me voyez comme ça, je m’étais pourtant promis de prendre sur moi, mais j’ai encore du mal...
Antoine (comprenant alors en faisant certains liens) : Alors mon ami disait la vérité tout à l’heure lorsqu’il pensait que c’est tes amis qui ont disparu...
H (s’essuyant les joues avant une de ses manches) : Oui, en effet, ce sont eux ; et oui je suis celle qui est restée et qui est toute seule, comme le dit bien des rumeurs...
Antoine : Je suis désolé pour ce qu’on dit tout à l’heure mes potes. Ils ont beau être sérieux dans leur travail ; dès que l’on sort du cadre de la scolarité, ils peuvent devenir de parfaits idiots! Excuses-les de ma part s’il t’ont causé de la peine...
H : Je m’en remettrais, ne t’en fais pas... Je tiens juste le coup, je ne peux faire que ça de toute manière...
Mathilde : Comme tu viens de pleurer, il faut en déduire que celui-ci qui a écrit les seconds avis faisait partis de tes amis qui sont partis, n’ai-je pas raison?
H : Oui... (regardant une fois de plus les annotations sur les dossiers) C’est un peu celui qui réussissait à me redonner de baume au cœur quand ça n’allait pas...
Antoine : Mais il est pas un peu dure quand même?! On allait aux auditions détendu, pour s’amuser... Je sais que je ne suis pas très doué en danse, mais je crois qu’il y est allé un peu fort!
H : Je sais qu’il peut paraître très sévère en lisant ces avis, mais c’est juste qu’il est très strict pour tout ce qui concerne l’art alors ne lui en voulez pas... Et puis, s’il-vous-plait, n’en faites pas tout un plat. Au début, je prenais juste des notes pour m’aider par la suite. Jamais il n’aurait du y avoir son avis en fait... Vous-même, vous n’auriez même pas dû être au courant de l’existence de ses dossiers... Cependant, j’espère que vous n’en ferez pas toute une histoire car vous le croiserez bien un jour lors des répétitions.
Mathilde : Il fait parti de la troupe du spectacle?!
H : Oui... Disons que c’est mon chef décorateur attitré!^^ Et mes quatre autres amis font aussi parti du spectacle, alors eux aussi vous les rencontrerez si ça n’a pas déjà été fait...

La jeune quatrième présente afficha alors un air décontenancé.
Mathilde : Mais alors, comment est-ce que tu fais avec le spectacle puisque tes amis ne sont pas là?
H : Je n’ai pas vraiment le choix, je fais avec et me débrouille toute seule. Mes meilleurs amis étant en majorité ceux qui s’occupent des aspects techniques, comme les décors, les costumes, la lumière... Je vais devoir tout gérer en leur absence. Mais je me dois de continuer la préparation de la comédie musicale tant qu’il ne sont pas là. Je leur dois bien ça... Après tous les efforts qu’ils ont fourni, cela aurait été rageant d’arrêter tout!
Antoine : Tu as bien du courage je trouve, moi je n’aurais jamais eu la détermination pour porter sur mes seules épaules un spectacle en entier! Surtout que tu ne sais pas dans combien de temps tes amis vont revenir!
H (baissant un peu la tête, n’aimant pas vraiment qu’ion lui rappelle le fait que les lyokoguerriers soient partis sans donner de véritables explications) : Je ne préfère ne pas penser à ça en me disant qu’ils reviendront, j’en suis certaine ; et que je dois pour le moment me focaliser sur ce qui ce passe en ce moment et où je suis. C’est-à-dire à Kadic, et continuer le spectacle quoi qu’il m’en coûte ainsi que de trouver des remplaçants.
Mathilde : En gros, tu ne vas vivre que pour la comédie musicale en leur absence?
H : Oui, c’est un peu ça. Mais arrêtons un peu de parler de mes amis, je ne suis pas vraiment d’humeur joyeuse pour discuter de ça?
Antoine & Mathilde : D’accord.
H : Toutefois, je dois quand même un peu les évoquer pour en venir au fait que je veux aborder... Car toi Mathilde, tu auras beau t’entraîner pour les scènes où ton personne figurera, tu ne pourras pas faire ça avec l’une des scènes, comme tu la fais en duo avec mon ami Ulrich Stern, le rôle principal masculin. Pareil pour toi Antoine avec ta scène avec Yumi Ishyama qui joue Hikari, le personnage principal féminin. Il sont tout les deux ’’partis’’, alors vous allez devoir votre exercer seuls tant qu’ils ne seront pas de retour.
Mathilde : Mais ce n’est pas un peu risqué de continuer la préparation en l’absence des premiers rôles?!
H : Si. Mais comme je l’ai dit tout à l’heure, je n’ai pas vraiment le choix... Et ce qui fait que tous ceux de la comédie musicale se retrouvent dans la même situation que moi.
Antoine : On fera avec, ne t’en fais pas! Et dès que tes potes reviendront, on mettra les bouchées doubles pour s’entraîner avec eux!
H : Je pensais aussi que l’on ferai comme ça, c’est la seule solution possible que je vois. En tout cas pour le moment... Mais il n’y aura pas que ça à faire, tous les réglages techniques vous concernant, tels que la sonorité avec les micros ou les costumes seront aussi à voir. Je vais faire le maximum que moi je puisse faire pour avancer le travail, mais il y aura le plus gros du travail à faire dès que le reste de ma bande reviendra.
Mathilde : Et on fera tout pour le mieux pour ne pas te gêner et ne pas te retarder encore plus.
Antoine : Oui, si on n’arrivera pas à quelque chose, on attendra plutôt que de détruire tout ce qui aura été déjà fait!
Mathilde (étonnée, tout comme Héléna) : Pourquoi est-ce que tu dis ça?!
Antoine : Bah, disons que des fois je me révèle très maladroit!^^
H (un timide sourire commença à apparaître sur ses lèvres) : Ne t’inquiètes pas, tu n’es pas le seul. Vous allez vite vous rendre compte que lors des répétitions du spectacle, bien que l’on soit au maximum du sérieux, on finit souvent par avoir par éclater de rire.^^

La jeune collégienne se recula alors un peu pour mieux pouvoir examiner ses deux camarades de la tête aux pieds.
H : Sinon, il y a quelque chose qui m’arrange déjà un peu... Vous avez à peu près la même morphologie que ceux qui jouaient les rôles de Jessica et de Maxence avant vous, donc mon ami Aelita n’aura sûrement pas beaucoup de retouches à faire sur les tenues.

En effet, Mathilde était assez grande pour son âge et se trouvait avoir à peu près la même taille que Sissi Delmas et était tout aussi élancée que l’ancienne peste de Kadic. Quand à Antoine, il était un peu plus petit que l’ancien Xanaguerrier, mais avait la même carrure athlétique que lui. Ils n’auraient donc aucun mal à ’’rentrer’’ dans les costumes de scène de leurs prédécesseurs et il n’y aurait donc pas de nouvelles tenues à confectionner. Un problème de moins qu’Héléna n’aurait pas à résoudre.
Antoine : Tu as aussi parlé de micros tout à l’heure, comment tu vas faire pour eux?
H : Je ne vais pas trop y toucher, je ne suis pas très douée avec tout ce qui touche à l’électronique. Néanmoins, je pourrais faire les réglages les plus basiques comme le choix du côté où vous mettrez les micros. Cela, je pourrais au moins le faire... C’est pour cela que j’aimerai que vous assistiez demain à la répétition de toute la troupe. Est-ce que vous êtes disponible demain pendant l’après-midi? Cela ne dérange pas des projets que vous aviez déjà fait?
Mathilde : Non, pour moi ça va.
Antoine : Et moi, je peux m’arranger pour déplacer de quelques heures les choses que je devrais faire...
H : Super! Comme ça, je vais pourvoir vous montrer toutes les scènes que l’on peut faire en l’absence des deux principaux rôles. Je me suis arrangé avec l’administration pour que la réunion de demain devienne une répétition générale : pour pouvoir d’abord expliquer la situation très particulière dans laquelle nous sommes aux autres participants du spectacle, et aussi pour vous présenter.
Mathilde : Et la répétition commencera à quelle heure?
H : Vers quatorze heures, je laisse toujours le temps à tout le monde de manger et de commencer à digérer (^^) avant de travailler. Seulement, je voudrais bien aussi que vous restiez demain après la répétition qui se finit vers seize heures, pour que l’on commence à s’entrainer et que vous me posiez des questions si vous en aviez encore...
Mathilde : Pour moi, il n’y aurait aucun problème.
Antoine : Pour moi cependant, il va y avoir un problème. Normalement, je fais du tutorat élève-élève à plusieurs de mes camarades le mercredi après-midi. Je veux bien le déplacer de quelques heures, mais je ne peux pas le supprimer, nous avons un devoir sur table à la fin de la semaine et je ne peux pas les laisser tomber ainsi juste avant l’évaluation. Alors je ne pourrais pas resté après la répétition, ou alors très peu...
H (un peu déçue, mais cachant sa déception) : Non, t’inquiètes cela ne fait rien...
Antoine (ayant soudain une idée) : A moins que tu ne sois libre avant la répétition? Je pourrais très bien me dépêcher de passer au self pour déjeuner puis te rejoindre dans la salle polyvalente.
H : Cela pourrait se faire...
Mathilde : Et moi, je vous rejoindrais aussi avant, mais dès que je pourrais...
H : D’accord!

La jeune rousse, qui était tombé sous le charme ravageur (cela reste à voir^^) de l’ancien félin virtuel, se mit alors à inspecter ses dossiers et tous les papiers se trouvant dans son sac.
H : Bon, bah, je n’ai plus de questions à vous poser...
Mathilde (se levant) : Alors tu n’as plus besoin de nous? On peut y aller?
H (voyant que la quatrième était prête à partir pour sa chambre) : Non, attends encore juste quelques secondes.. (sortant deux minces parquets de feuilles agrafés de son sac en bandoulière) Ah, les voilà enfin! (s’adressant à Mathilde) Tu n’allais quand même pas partir sans le plus important?
Mathilde (ne comprenant pas de quo parlait Héléna) : Qui est?
H : Vos scripts pour vos scènes. (les tendant à Mathilde et Antoine) Par rapport aux autres, vous êtes les seuls à ne pas avoir été impatients à l’idée de les lire!^^ Normalement, ces scripts restent enfermés à double tour dans un endroit sûr. Mais vu la situation actuelle, je vais tout de même vous les confier car vous allez avoir peu de temps pour tout apprendre...
Antoine: On peut les garder avec nous alors?
H : Oui. Vous pouvez même mettre des annotations dessus, ce sont des scripts exprès pour vous, cela ne fait rien sil ne restent pas vierges de notes. Toutefois, j’aimerai que vous les gardiez toujours sur vous. Je n’ai pas envie d’avoir d’énormes fuites sur le dos juste avant la première représentation! Et souvenez-vous, s’il vient à y avoir des problèmes, c’est vous qui en portez la responsabilité, puisque vous avez signé le contrat. Mais j’ai confiance en vous...
Mathilde (prenant son scénario) : Merci, et je ne te décevrais pas!
Antoine (prenant à son tour le sien) : Moi de même! Donc je serai demain devant la porte de la salle de théâtre dans les environs de treize heures, treize heures quinze, ça te va?
H : Parfait! Juste une dernière chose, maintenant que je vous ai dit qui participait à la comédie musicale, est-ce que si vous connaissiez quelqu’un, vous pourriez lui faire passer ce soir l’information que la réunion de demain est général? Jim doit le répéter à toute la troupe, mais j’ai peur de ne pas voir tout le monde ce soir et que Jim ne les voit pas...
Mathilde et Antoine : D’accord.

Et ce dernier mot, dit à l’unisson, mis fin à la discussion, mais aussi à cette entrevue improvisée dans les escaliers. Antoine partit vers sa chambre, et Mathilde remonta tout de suite au second étage, dans les dortoirs des filles. Héléna, quand à elle, resta encore quelques instants assise où elle était, le temps de ranger toutes les affaires sorties de son sac dont elle avait eu besoin pour donner des explications aux deux derniers arrivés dans la troupe. Ceux-ci lui avait fait une bonne impression et cela signifiait que cela allait alors très bien se passer par la suite. Lorsqu’Héléna se faisait une opinion préalable sur une personne, elle se trompait rarement.

Quand elle eut enfin terminé de ranger toutes les affaires, elle se releva puis se mit à gravir l’escalier pour retrouver la chambre des deux journalistes en herbe de Kadic. Or, alors qu’elle était au second étage et qu’elle marchait en direction de la chambre, elle passa d’abord devant une porte sans faire attention, mais revient vite sur ses pas, une idée ayant jaillit sur le moment dans son esprit.

En effet, elle avait reconnu la voix qui s’était échappée par l’ouverture de la porte, malgré le fait qu’elle n’entende que très rarement cette voix. Notre metteuse en scène se rapprocha donc de la porte et toqua quand elle fut à quelques centimètres. De l’intérieur, on lui répondit alors d’entrer, que c’était ouvert.
H (ouvrant timidement la porte) : Bonsoir, c’est moi, Héléna.
? : Tiens, bonsoir Héléna, qu’est-ce qu’il y a?
H : Bonsoir Priscilla (Blaisse). Je t’ai entendu, puis je me suis souvenue de quelque chose et que tu pourrais pour celle-ci peut-être m’aider...
Priscilla : Je ne sais pas si c’est dans mes possibilités, mais vas-y, demande-moi tout de même... (se souvenant alors sur le coup de quelque chose) Euh, par contre, est-ce que moi je peux aussi te poser une question? (n’attendant pas la réponse d’Héléna) Parce que Jim est passé tout à l’heure et a rassemblé toutes les filles dans le couloir. On a cru au début qu’on allait avoir une inspection surprise des chambres, mais non. Il a juste attendu que que l’on soit toutes là et puis il nous a annoncé que pour celles qui font parties de la troupe du spectacle, il y aurait une répétition et que l’on devrait toutes être là. C’est normal que l’on doive venir?
H : Certains événements se sont passés mais on n’arrête pas le spectacle.
Priscilla (ne semblant pas prendre en compte les paroles de sa benjamine) Car avec Maïtena, on s’est demandé pourquoi est-ce qu’il y aurait une répétition et pourquoi on devrait toutes êtes présentes... Et comme Héléna tu es la metteuse en scène et que tu gères tout ça, je viens de me dire que tu dois sûrement savoir les réponses à mes questions.

La dernière arrivée de la bande parla un peu plus fort alors, dans l’espoir que cette fois-ci que la seconde prenne compte et réalise ce qu’elle disait.
H : C’est moi qui suis à l’origine de cette réunion générale s’organise demain. Je veux tous vous voir, que ce soit les filles, comme les garçons. Vu ce que tu m’a dit à propos de Jim, je pense qu’à l’heure qu’il est, les garçons de la troupe sont aussi au courant.
Priscilla : Mais, et tes amis? Et comment on va faire si Ulrich et Yumi ne sont pas là?
H : Comme je te l’ai dit tout à l’heure, j’ai pris la décision, avec l’accord du proviseur, de continuer la préparation de la comédie musicale en l’absence de mes amis.
Priscilla : Ah, d’accord, maintenant je comprends mieux. Donc demain, on doit être devant la salle des répétitions vers quatorze heures, comme d’habitude?
H : Oui, il faut vraiment que je vous informe des derniers changements et mises au point qu’il va y avoir dans le spectacle.
Priscilla (ne voulant pas en savoir plus, comme elle savait qu’elle serait au courant le lendemain) : OK! Par contre, qu’est-ce que tu voulais? Tout à l’heure, tu souhaitais me poser une question...

Héléna, par la question précédemment demandée par Priscilla, en avait quelque peu oublier la raison de sa venue dans cette chambre.
H : Ah oui, en effet! J’aimerai savoir si tu es dans la même classe que Yumi?
Priscilla : Oui, normalement, on a tous les cours ensemble vu que l’on a les mêmes langues.
H : Super! Est-ce que je pourrais t’emprunter les cours pour les recopier et que Yumi les ait dès qu’elle rentrera?
Priscilla : Bien sûr! De toute façon, j’ai déjà fait mes devoirs et révisé mes leçons alors je n’en ai plus vraiment besoin jusqu’à demain matin... Est-ce que tu les veux pour ce soir, et comme ça, tu me les rendras demain au self?
H : C’est vrai?! J’osais pas te le demander directement...
Priscilla : Toujours aussi peu sûr de soi et stressé dans certaines situations à ce que je vois?!^^ Tu es vraiment pareil que lorsque tu te mets dans la peau d’une metteuse en scène durant les répétitions!^^
H (esquissant un petit sourire) : Je vais prendre ça pour un compliment...^^
Priscilla (prenant des cahiers sur son bureau et dans son sac) : Tiens, voilà! Je t’ai mis aussi les leçons d’hier après-midi, je doute que tu les aies aussi eu celles-là?
H : Oui. Je me suis surtout focalisé sur celles que j’ai avec Odd et les autres, mais j’avais complétement oublié Yumi... Bon bah, je ne vais pas te déranger plus longtemps, je vais te laisser.

Elle commença à partir vers la porte. Priscilla se ’’précipita’’ alors vers sa porte, car celle-ci était entrouverte mais Héléna, avec ses bras chargés de cahiers, ne pourrait pas la bouger.
Priscilla : Attends! Tu ne vas pas y arriver toute seule, je vais t’ouvrir...
H : Merci... (désignant les affaires de cours de la seconde) Et merci pour ça aussi, tu me donnes vraiment un sacré coup de main en faisant ça ; et à Yumi par la même occasion!
Priscilla : Mais de rien! Je te dois bien ça, à toi autant qu’à elle.
H (sortant de la chambre) : Bah encore merci alors...

Elle se retrouva ainsi dans le couloir et Priscilla referma la porte derrière elle. Héléna se mit alors en route vers sa chambre provisoire, comme elle n’avait dorénavant plus rien à faire. Elle ne mit pas deux minutes pour rejoindre la chambre de Milly et Tamia. Quand elle arriva à celle-ci, elle trouva la porte fermée, mais comme elle ne pouvait pas abaisser la poignée, elle frappa doucement avec son pied pour toquer à la porte. C’est Milly qui intervint dans la chambre.
Milly : Qui c’est? C’est toi Héléna?
H : Oui, c’est moi.
Tamia : Entres, c’est ouvert, on n’a pas fermé à clé...
H : J’aimerais bien, mais j’ai les mains un peu occupées^^ alors si vous pouviez juste m’ouvrir votre porte, ce serait gentil...

Trois secondes plus tard, Milly était venue ouvrir la porte et la jeune troisième avait enfin pu rentrer dans la pièce. Elle se rapprocha rapidement de son lit provisoire, laissa tomber nonchalamment les cahiers qu’elles portaient sur celui-ci et s’assit juste après dessus.
H : Ouf, c’était moins une, j’ai cru que j’allais tout lâcher! (se frottant les bras pour récupérer un peu de sensibilité) Je ne sens plus mes bras du tout!
Tamia : Et ils sont à qui tous ces cahiers? Les tiens sont déjà dans ta valise.
H : C’est une camarade de Yumi qui a bien voulu me les prêter pour que je puisse recopier son travail pour que Yumi n’ait pas de problèmes pour récupérer ses cours quand elle reviendra...
Milly (soulevant une question importante) : Mais Yumi est devenue sourde, non? C’est bien ce qu’à dit Monsieur Delmas ce midi? Quand elle reviendra, avec sa surdité, elle ne pourra plus suivre les cours à Kadic?

Héléna, qui était en train de ranger en pile bien propre les cahiers de Priscilla, s’immobilisa. La question de la jeune journaliste n’était pas fausse.
H : *Lorsque Yumi reviendra, rien ne sera changé. Yumi aura toujours les tympans éclatés et sera dans le même état que lorsqu’elle a disparue... Pourquoi est-ce que je m’entête à lui recopier ses cours?* Je ne sais pas vraiment pourquoi je fais ça les filles.... Mais le reste de la bande est partie dans la but de rendre son sens de l’ouïe à Yumi, alors dans un sens j’espère que c’est qui se passera, malgré le fait que je sois impossible...
Tamia : Si cela te permet de garder espoir, alors n’arrêtes pas! On voit bien que tu n’es pas vraiment dans ton assiette, et on ne peut pas t’aider concrètement dans ton cas. Alors si tu tiens le coup rien que par ces petits faits et gestes, on ne va te l’interdire...
H : Oui, c’est vrai...
Milly (changeant de sujet) : Mais cela t’a pris autant de temps d’aller demander des cours? Tout à l’heure tu disais que tu avais une ’’petite chose’’ à régler et que tu revenais ; nous on pensait te voir revenir cinq minutes plus tard, mais t’es quand même partie presque une heure entière!
H : Non, je n’ai pas fait que ça, rassurez-vous! J’ai dû aussi m’occuper d’une affaire vraiment urgente pour la comédie musicale.
Tamia : Cela a un lien avec l’annonce qu’à fait Jim aux filles internes?
H : Oui, en partie... Demain, j’ai décidé de faire une grande réunion générale pour la troupe. Avec tout ce qui s’est passé depuis la semaine dernière, j’ai des explications à leur donner. Et surtout sur ma dernière décision...
Milly (de plus en plus inquisitrice) ; Qui est?

Héléna était prête à répondre, mais se rendant compte du jeu vers lequel ses colocataires temporaires l’amenaient (la faire parler de la comédie musicale), elle se coupa dans son élan.
H : Je ne préfère pas vous en parler... (mais remarquant l’air suppliant des deux apprenties journalistes, elle craqua) Oh, et puis zut, de toute manière, comme vous êtes toujours à creuser, vous finirez par l’apprendre un jour ou l’autre... Alors autant vous le dire tout de suite! Je ne peux pas vous en donner les raisons précises puisque cela a un lien avec l’enquête de la police, mais on a dû ’’écarté’’ de la troupe deux comédiens et on a dû les remplacer au pied levé. Tout à l’heure, j’étais en train d’annoncer la nouvelle aux élèves choisis par l’équipe pédagogique.
Milly : Mais le spectacle n’est pas dans quelques semaines seulement?!
H : Si! C’est pour cela que je devais les prévenir les plus tôt possibles.
Tamia : Et c’est qui qui a été choisi?
H : Cela par contre restera secret! Je n’ai pas envie que vous alliez les embêter avec vos questions alors qu’ils auront beaucoup de travail! Je vous connais depuis quelques mois à peines, mais vos habitudes me sont déjà tout à fait familières!^^
Milly : Dommage... Mais, si tu dis qu’ils sont deux, cela veut dire qu’ils vont remplacer Ulrich et Yumi, car ce sont les deux seuls de votre bande qui ont un rôle, non?
(Note de l’auteur : Les deux journalistes sont tout de même au courant de ça puisque la liste avec la distribution des rôles en Mars était visible aux yeux de tous.)

H : Non, malgré leurs absence, ils gardent leurs rôles. Personne d’autre qu’eux n’arriveraient à les interpréter aussi bien, tellement ils ont compris l’identité profonde de leurs personnages... Ce sont deux autres élèves de la troupe que l’on a dû ’’virer’’...
Tamia : Virer?! A ce point?! Mais qu’est-ce qu’ils ont donc fait? Et c’est qui, si ce n’est pas Yumi et Ulrich?
H (commençant à s’installer pour recopier les cours pour Yumi) : Les filles, je ne peux vraiment rien vous dire...
Milly (comprenant que la jeune troisième n’était pas d’humeur à bavarder plus de cela) : Bon, d’accord..
H : Promettez-moi juste que tout ce que je viens de vous dire restera dans cette pièce. Rien ne doit paraître dans les Échos de Kadic! Trop d’eau à couler sous les ponts et je ne suis pas sûr que vous apaisiez les esprits en parlant de ça dans votre journal. Vous m’en faîtes la promesse?
Tamia & Milly : On te le jure.
Milly : Et puis, de toute manière, tu ne nous a pas donné assez d’éléments accrocheurs pour faire lire, alors ça ne vaut pas le coup de faire un article sur ça!^^
Tamia & H (en chœur) : Milly!!! (seulement Tamia) La prochaine fois, évite l’ironie.
Milly : J’essayais d’imiter Odd, pour te faire plaisir Héléna...
H : C’est bien essayé, mais personne à ma connaissance n’a réussi à arriver à son niveau alors désolé de te dire que tu as raté ton coup!^^ Mais merci quand même, ça fait tout de même plaisir... (lançant un regard empreint de tristesse vers le ciel à travers la fenêtre)
Tamia (chuchotant à son amie) : Félicitations : tu as réussi à lui filer le bourdon, bravo! (à Héléna) Ils te manquent, n’est-ce pas?
H : Oui, comme il n’est pas possible d’imaginer... (puis reprenant son sérieux, car elle sentait les larmes monter) Mais bon, je vis avec! Allez les filles, je ne sais pas ce que vous vous faîtes ; cependant moi j’ai des pages de cours à recopier alors je vais ’’m’enfermer’’ dans ma bulle.
Milly : D’accord, quant à nous, on va juste relire notre leçon d’anglais, on a contrôle demain.

Les deux jeunes journalistes, déjà en pyjama, allèrent chacune s’installer dans leurs lits avec leur cours de langue anglo-saxonne. Quand à Héléna, elle s’installa confortablement, sur son lit au milieu de la pièce, en tailleur et se mit à recopier les leçons de la classe de Yumi. Malgré qu’elle n’y comprenait parfois rien du tout (le programme étant celui de la classe supérieure), elle enchaîna alors les lignes, puis les pages d’écritures.
Les deux cinquièmes eurent vite fait, en une vingtaine de minutes, de faire leurs dernières révisions, puis allèrent ranger leurs cahier avec leurs affaires pour le lendemain. Pour elles, l’heure de se coucher était arrivée, et elles se remirent dans leurs lits avec l’intention de se dormir.

Ce qui n’était pas vraiment le souhait de l’apprentie metteuse en scène. Héléna, comme la veille, n’avait pas envie de dormir. La peur de faire des cauchemars la hantait au plus haut point. Même avec l’obligatoire de l’extinction des feux, elle était plus effrayée par ce que son inconscient pouvait produire pendant qu’elle dormait, que par les ennuis qu’elle pouvait avoir en contournant le couvre-feu. De plus qu’elle avait déjà pris sa décision depuis longtemps, elle ne s’était pas mise en pyjama et avait gardé sa tenue qu’elle avait porté durant la journée.

Tamia, se retournant une dernière fois avant de se mettre face au mur pour dormir, s’adressa à sa nouvelle colocataire provisoire.
Tamia : Tu ne vas pas encore te coucher?
H (mentant un peu pour cacher son intention de rester éveillée toute la nuit) : Non, je n’ai pas encore vraiment sommeil, alors je vais encore un peu m’attarder. Je vais encore copier quelques pages puis j’éteindrais ma lampe. (réalisant quelque chose) A moi que vous ne vouliez que je n’éteigne tout de suite pour que vous ne soyez pas dérangé par la lumière? Je peux prendre ma petite lampe de poche très discrète si vous voulez...
Milly : Oui, on préférerait s’il-te-plait. (se remettant sa couverture parfaitement au dessus d’elle) Bonne nuit Héléna.
H : Bonne nuit les filles.

Les deux journalistes se placèrent bien confortablement dans leurs lits respectifs, pendant qu’Héléna éteignait sa lampe de chevet et chaussait ses lunettes à lumière intégré. Et elle continua, à ce faible éclairage électrique, de recopier les cours pour l’ainée de la bande.
H : * Bon ce n’est pas très bon pour ma vue, mais je n’ai vraiment pas le choix...*

Cinq minutes plus tard, Milly et Tamia étaient déjà parties pour le pays des rêves. Héléna, laissant quelques instants son travail de recopiage en suspens, eut un sourire en les voyant ainsi endormie comme des bébés.
H : *Décidément, même si je ne suis pas grande sœur, j’ai l’habitude de prendre un rôle de protectrice dans la vie de ceux qui m’entourent. Déjà avec Aelita quand ça n’allait pas bien des fois, puis Hiroki, et voilà nos deux petites journalistes de Kadic... Yumi a raison quand elle me disait que je les surveillais toujours inconsciemment pour qu’ils ne leur arrivent rien...^^* (regardant un court instant par la fenêtre le peu de ciel étoilé qu’elle pouvait apercevoir) Bon, encore une nuit à passer seule, solitaire, dans un univers vide sans mes amis...




------------------------------




Chapitre 56: Un ventre qui ne cesse de crier famine...
L’après-midi s’était aussi écoulée du côté des lyokoguerriers. Après l’annonce de la dernière prémonition faite par Ulrich, l’ambiance sur Terre comme sur Lyoko était un peu devenue morose. La question avait été : est-ce que cela valait la peine de continuer, alors que tout portait à croire que cela ne servirait à rien dans tous les cas?

Mais après mûres réflexions et concertations entre eux cinq, ils se mirent d’accord pour ne pas tout abandonner en cours de route. Oui, il y avait des risques, oui Yumi et Ulrich pourraient peut-être tomber dans la mer numérique et mourir, mais cela n’était que des suppositions. Et les deux amoureux pouvaient très bien anticiper la situation le moment voulu et changer le court des choses à leur avantage. Ce n’était pas parce que la prémonition s’était déroulée d’une telle manière que cela allait se finir comme prévu. Et Odd fut le premier à rappeler qu’avec les flashs d’anticipation, on ne partait jamais perdant, mais toujours gagnant car on était déjà au courant des événements qui allaient arriver. Lorsqu’Odd avait eu ses visions par le passé, il en avait à chaque fois trouvé le point positif et avait toujours réussi à retourner la situation pour lui.
Les deux pratiquants de pentchak-silat n’avaient peut-être pas la même expérience que leur meilleur ami dans ce domaine, mais le but en vaut la chandelle, comme on dit. La guérison de Yumi valait bien leur plus grande prise de risque. Ils n’allaient pas tout abandonner si proche du but.

C’est donc pour cela que, après un vote unanime pour la continuation de la mission dans le monde virtuel, les deux virtualisés de la bande continuèrent leur périple peu banale dans les étendues désertiques du territoire des Montagnes. Néanmoins, la tâche se retrouvait alors plus difficile qu’auparavant. Ils n’avaient plus à disposition de véhicule pour aller plus vite d’une tour à l’autre. Ils devaient donc faire tous les trajets à pied. Revirtualiser un autre véhicule aurait utiliser encore beaucoup d’énergie et le peu d’énergie que Jérémie possédait alors devait servir pour le programme ’’Guérison’’. Déjà que créer une nouvelle interface n’avait pas été prévu au départ et que cela avait diminuer le stock de mémoire qu’ils possédait.

Ulrich et Yumi n’avaient pas pris mal cette décision et l’avait acceptée sans protester. Oui, ils allaient devoir parcourir de longues distances à pied dans le monde virtuel, mais s’ils utilisaient alors de l’énergie pour avoir de nouveau un véhicule, ils n’en auraient peut-être pas assez à la fin pour mettre en route le programme qui soignerait Yumi. Le but qu’ils s’étaient fixé passait avant toute chose, la fin justifiant les moyens. La guérison de la japonaise passait avant le confort qu’ils pouvaient obtenir.

La geisha et le samouraï étaient sortis du labyrinthe et s’étaient mis en route pour la tour suivante. Et le reste de l’après-midi s’était écoulé ainsi, entre les longs trajets d’entre-tours des deux virtualisés, et la récupération de la mémoire lorsqu’ils avaient atteint une tour. Quant aux trois autres restés sur Terre, chacun s’occupait comme il pouvait : Jérémie n’avait pas eu à beaucoup réfléchir car il devait encore travailler pour récupérer l’énergie éparpillée dans le cinquième territoire, tout en guidant ses amis sur Lyoko. De plus, il avait commencé à faire des recherches approfondies pour savoir les causes du changement des règles dans le monde virtuel.

Aelita s’était sérieusement mise à travailler sur la partie de son programme de l’interface, pour que Yumi et Ulrich puissent les voir au laboratoire et inversement. Cela allait rendre la situation plus facile pour Yumi qui s’était un peu plaint de ne pas pouvoir comprendre les sentiments des autres comme elle ne pouvait pas percevoir l’intonation de leur voix. L’expression du visage prendrait le relais de l’accentuation de la voix.

Pour Odd, cela représentait plus des activités pour tuer le temps. En effet, par rapport aux quatre autres, c’était le seul qui n’avait pas vraiment sa place à l’usine. Mais il savait que c’était ce qui allait se passer lorsque la décision que toute la bande devrait aller à l’usine avait été prise. Il avait du lui aussi partir pour ne pas qu’on ne lui pose des questions sur la disparition de ses amis, et que l’on finisse par trouver la réponse avant la fin de la guérison de la japonaise. Seulement, il se sentait inutile et de trop. Les deux Einsteins devaient être présents pour toute la partie technologique, Yumi devrait être obligatoirement là comme c’était elle qui était concernée, et Ulrich aussi parce que sans lui Yumi n’aurait jamais tenu le coup et n’aurait pas eu de soutien morale, seul le sien était faisant effet sur la geisha virtuelle. Mais qu’est-ce que lui, le clown de la bande faisait là, il ne pouvait rien faire pour aider ses amis?
Oui, bien sûr, il avait passé ses points de vie à Ulrich et l’avait sauvé, mais dorénavant, il était d’aucune utilité. A part détendre l’atmosphère, il ne pouvait plus rien faire. Il voulait faire quelque chose, mais soit il n’en avait pas les compétences, ou soit il n’était pas au bon endroit pour agir. C’est pour cela, que pendant tout l’après-midi, il se fit le plus petit possible et le moins dérangeant. S’il ne pouvait pas aider les autres, autant ne pas les déranger car c’était eux qui fournissait les efforts que lui ne pouvait pas faire. Il s’amusa donc avec Kiwi, dessina sur son carnet de croquis, se prépara un repas et le mangea, puis en fit aussi un pour chacun des génies. Il en profita même pour faire une longue sieste. Cependant, il se sentait toujours autant inutile.

Le soirée était vite arrivée sans que les anciens lyokoguerriers ne s’en aperçoivent. Ulrich et Yumi avaient enchainé les tours dans les Montagnes et ils ne leur en restaient que deux, alors qu’une horloge aurait sonné vingt et une heures s’il y en avait eu une.

Deux heures passèrent encore au rythme des deux virtualisés sur Lyoko et des manipulations de programme des deux génies sur leurs ordinateurs. Odd s’était trouvé comme nouvelle occupation de faire les cent pas entre les deux Einsteins, faisant passé des messages lorsqu’il fallait, à défaut de pouvoir faire autre chose. Jérémie et Aelita n’étaient pas énervés par ses incessants aller-retours, puisque cela leur servait, mais aussi parce qu’ils étaient focalisés sur les écrans. Toutefois, Odd finit par énerver ses amis restés avec lui au laboratoire, mais pas parce qu’il tournait en rond.
J : Pitié Odd, fais taire ton estomac. Tes gargouillis en viennent à me faire faire des erreurs de manipulation. J’entends ton estomac crier famine d’où je suis alors que tu es à l’autre bout de la pièce. Je veux bien croire que celle-ci fait résonance, mais tout de même! Va manger s’il-te-plait.
A (s’adressant à son tour au blond qui se trouvait à côté d’elle) : Jérémie a raison Odd, ton ventre n’est pas très discret. Depuis tout à l’heure on l’entend et sans cesse. Si tu as faim, va te chercher quelque chose à manger.
J : Mais je peux pas, j’ai presque déjà tout mangé!
A & J (levant alors d’un coup leur regard de leurs écrans) : Quoi?!?
A : Mais Odd, comment on va faire nous! Tu y a pensé?! (se mettant un peu en colère) On n’est pas prêt de retourner à Kadic et toi tu nous a déjà tout englouti! T’as beau être un ventre à pattes, là tu as fait fort!
J (étant prêt à aller voir ce qu’il restait) : Quand tu disais presque tout, ça veut dire quoi? Qu’est-ce qu’il reste?!
O (s’apercevant que ses amis n’avaient pas compris sa phrase dans le sens où il l’avait voulu) : Eh, vous en faîtes pas! Quand je vous dit que j’ai presque tout mangé, c’est que de ma part du total que je parlais! J’avais bien vu Aelita que tu avais divisé les réserves de nourriture en cinq.

Les deux petits surdoués lâchèrent à cet instant-là un soupir de soulagement.
O : J’ai beau être rarement rassasié, je ne suis pas du genre à piquer ce que vous mangez!
J (lui lançant un regard lourd de sens) : A bon, et combien de fois est-ce que tu m’as piqué un croissant le matin à Kadic?
O : Bon, un point pour toi. Mais c’était dans des situations habituelles, alors que là on est dans un cas particulier. Je n’allais tout de même pas manger votre part alors que je sais qu’on n’aura pas d’autres vivres à disposition tant que la guérison de Yumi ne sera pas finie. De même que je n’ai pas touché aux réserves de Yumi et d’Ulrich, malgré le fait qu’ils soient sur Lyoko.
U (entrant dans la discussion) : Et heureusement! J’ai bien l’intention de manger dès que nous serons de retour sur Terre. Peut-être que l’on ne ressent ni la fin ni la soif ici, mais quand on sera matérialisé, je peux te dire qu’on aura probablement faim. Yumi et moi sommes sur Lyoko depuis déjà assez longtemps, tout de même.
O : Et c’est bien pour cela que je ne mangerai pas vos réserves, car ce sont les vôtres et non les miennes. Mais vous inquiétez pas, je vais faire avec, vous en faites pas.

A peine trois secondes après avoir dit cela, l’estomac d’Odd fit encore des siennes.
Y (lisant sur l’interface) : C’est encore ton ventre qui vient de crier famine Odd?
O (croisant ses bras sur son ventre pour faire taire les gargouillis) : Oui Yumi, (voyant l’air des deux génies) Encore désolé... Mais je ne peux rien y faire, je ne contrôle pas ma faim ni mon estomac...
J : Ça ne fait rien, on va finir par s’habituer... Mais essaye tout de même de cela ne s’entende pas trop... Si tu pouvais, ce serait bien...
O : Je vais faire ce que je peux... (et il partit s’asseoir près d’Aelita, ayant pris au passage son carnet dessin)

Il avait mit alors son walkman en marche (Aelita avait eu la bonne idée de ne pas l’oublier à Kadic) et s’était mis à dessiner. A chaque fois que son ventre commençaient à donner des signes sonores, il se crispait et se pliait encore plus en deux pour étouffer les sons produits par son estomac. L’ancienne ange virtuel, se trouvant juste à côté de lui, s’apercevait bien de tous les efforts qu’il fournissait pour ne pas paraître mort de faim et affamé.
A : *Après tout, Odd est habitué à faire de bons repas, bien que pas très équilibrés, et surtout réguliers, plusieurs fois par jour. Là, cela fait quand même une journée et demi qu’il a pas fait un repas complet. Et encore, avec l’état de Yumi hier midi, il s’est plus focalisé sur ça, comme nous tous, que sur son assiette... Et ce n’est pas avec les quelques gâteaux qu’il a avalé qui lui ont rempli le ventre!*

Aelita observa une fois de plus son faux cousin. Elle remarqua que celui-ci était plus pâle que d’habitude et qu’il n’affichait plus son éternel sourire blagueur. Bref, il était plutôt dans un sale état. Et quand elle se décala quelque peu pour voir ce que dessinait Odd sur ses feuilles et qu’elle se rendit compte qu’il s’était mis à croquer tous les aliments qu’il lui passait à l’esprit, alors elle comprit que le problème devait de pire en pire au fil du temps.
A : *Il va finir par devenir un vrai zombie s’il ne finit pas par manger quelque chose rapidement. On pense tous que son énorme appétit n’est pas indispensable pour lui, mais là, je commence à douter de ça. Il va terminer malade s’il se retient encore longtemps...

Le regard que l’ancienne gardienne virtuelle se posa alors vers un coin opposé de la pièce, où se trouvait leurs paquetages et toute la nourriture qu’elle avait pu récupéré dans leurs chambres avant de partir.
A : *Mais en même temps, si on commence à lui en donner de notre propre réserve, on va finir par tous être en rupture bien avant que l’on ait fini de soigner Yumi. Et là encore on aura un problème, et encore plus conséquent qu’avant. J’aurais vraiment dû penser à l’appétit d’ogre d’Odd quand j’étais encore à l’internat. Comme j’aurais du penser que quelque chose n’allait pas aller et que l’on se retrouverait encore plus de temps à l’usine...*

Un nouveau gargouillement de la part du clown de la bande la fit sortit de ses pensées. Et le voir afficher une fois de plus une grimace lui fendit le cœur. Cependant, cette fois-là fut la fois de trop. Aelita décida que cela ne pouvait pas continuer ainsi, qu’Odd ne tiendrait pas le coup et qu’il allait finir par devenir dingue.

Elle se leva de devant l’ordinateur portable d’Einstein, puis sans faire de bruit qui dérangerait Odd, elle se glissa sur la pointe des pieds jusqu’au pupitre. Jérémie, ne l’ayant pas entendu arriver, eut un hoquet de surprise quand il se rendit compte de la présence de sa bien aimée juste à côté de lui.
J (posant sa main au niveau de son cœur, pour forcer celui-ci à battre moins vite) : Aelita, tu m’as fait peur! Qu’est-ce qu’il y a? Y’a un problème de ton côté?!
A : Non... Enfin oui, peut-être... (jetant un regard vers l’autre blond) Je m’inquiète pour lui, on ne l’a jamais vu dans un tel état. Il a trop faim...
J : Mais il n’avait qu’à ne pas déjà tout mangé! Nous, comment est-ce tu crois que nous avons fait?
A : Sauf que nous, nous sommes constamment sur nos ordinateurs ou en train de nous reposer. On ne pense pas vraiment à manger. Alors que lui s’ennuie beaucoup, comme il ne peut pas nous aider. Alors lui pensait plutôt à son ventre qu’à autre chose!
J : Mais qu’est-ce que tu veux faire?! On ne peut rien pour lui, et nos réserves risqueraient aussi de tomber trop vite à sec s’il commence de prendre dedans.
A : Je suis d’accord avec ce point, mais je refuse de le laisser comme ça. J’ai peut-être une idée, mais il me faut ton avis, et aussi ceux de Yumi et d’Ulrich...
J (lâchant des yeux les écrans du pupitre pour porter son regard sur la jeune fille aux cheveux roses) : Et c’est quoi ton idée?

La benjamine de la bande lui exposa alors le plan qu’elle avait imaginé. Celui-ci pouvait être dangereux s’ils ne prenaient pas certaines précautions. Mais vu qu’ils ne savaient pas combien de temps ils allaient encore devoir passer à l’usine, les dangers encourus étaient quelque peu minimisés. Cependant, après qu’Aelita eut fini de tout lui expliquer, le génie n’était pas du tout pour le projet de la jeune fille.
J : Hors de question Aelita, ce serait trop prendre de risques! Et puis s’il se fait prendre, comment est-ce que l’on ferait?!
A : Mais Jérémie, pour l’instant, c’est la seule solution envisageable que l’on ait. Et puis, il pourrait aussi nous être utile en faisant aussi autre chose en même temps, nous rapporter d’autres vivres pour la suite par exemple.
J : Et s’il est vu, tu y a pensé?! Il pourrait être suivi lorsqu’il reviendrait, et qu’est-ce qui se passerait alors?! L’usine et notre secret seraient découverts, et cela remettrait tout en cause, dont la guérison de Yumi! Tu te rends compte de ce que cela signifierait?!
A : Je suis très bien consciente des conséquences que cela aurait... (tendant sa main vers Odd) Sauf que je refuse de le laisser ainsi! Et l’emprisonner avec nous tout le temps n’arrangera pas son état actuel!
J (cédant, s’apercevant lui aussi que le goinfre de la bande n’était vraiment pas bien) : Bon, d’accord. Mais on va quand même demander à Ulrich et à Yumi ce qu’ils en pensent...
A : Super! (lui prenant doucement la main) Merci Einstein.

Jérémie rougit sous le coup de ce tendre contact. Mais il essaya de ne pas se montrer trop décontenancé par ça, et fit semblant de plus s’intéresser à la communication entre le laboratoire et Lyoko, qu’à la main d’Aelita. Il réenclencha la liaison avec les deux virtualisés qu’il avait coupé un peu plus tôt et les deux petits surdoués purent alors discuter avec le samouraï et sa chère et tendre.
A : Yumi, Ulrich? Vous m’entendez?
En effet, depuis l’accident avec l’overbike et la destruction de celui-ci, parler pendant les trajets entre les tours était devenu plus compliqué. Avant la geisha pouvait lire ce qui se disant sur terre par le biais de l’interface, bien installé sur le véhicule virtuel. Mais depuis qu’ils n’avaient plus de l’’overbike et qu’ils devaient marcher, communiquer était devenu plus difficile car Yumi devait lire ce qui se disait tout en continuant d’avancer, pour ne pas perdre du temps.

Heureusement, cette fois-là, la lyokoguerrière dut voir tout de suite les paroles qui s’étaient affichées sur l’interface parce qu’elle répondit quelques instants plus tard.
Y : Oui Aelita, je ’’t’entends’’ bien. Ulrich n’a même pas eu le temps de me faire un signe pour regarder l’interface que je m’étais déjà aperçue que tu nous parlais!
U : Elle devient de plus en plus rapide et autonome... J’en viens même à me demander si je suis devenu indispensable sur Lyoko, vu comment elle se débrouille bien!
Y : Eh, je t’interdis de penser ça! Tu restes avec moi et tu n’as pas ton mot à dire. (s’apercevant de ce qu’elle venait de dire et étant gêné) Euh, non... C’est...
J : C’est bon, on a compris Yumi... Et de toute manière, Ulrich, tu es ’’obligé’’ de rester avec elle. Le programme ’’Guérison’’ semble bloquer toute dévirtualisation. Yumi en a bien eu la preuve cet après-midi : j’ai été incapable de ramener sur Terre après votre accident.
Y : Oui, c’est vrai. (changeant de sujet pour que le précédent de revienne pas tel un boomerang pour une nouvelle fois la mettre mal à l’aise) Au fait, pourquoi est-ce que vous avez remis la liaison avec Lyoko en marche? Et surtout, pourquoi est-ce que toi Aelita tu nous parles, alors que tu devrais ne devrait pas être à côté du pupitre?
U (s’inquiétant un peu) : Y’a un problème chez vous?

Aelita, au son de la voix de son ami, vit tout de suite qu’il n’était pas serein et qu’il était angoissé depuis que Jérémie et elle les avaient appelé du laboratoire.
A : Non Ulrich, on n’a pas de sérieux problèmes. Mais un va vite s’aggraver si on ne prend pas une décision maintenant!
Y : C’est à propos de quoi?
A : Plutôt de qui Yumi... C’est Odd, depuis tout à l’heure, il se retient de gargouiller. Et je peux vous dire que ce n’est pas beau à voir. Il est tout le temps crispé de force à cause de cela, et ça va le rendre malade...
U : Mais ce n’est pas notre faute s’il a mangé toutes ses réserves alors qu’il savait parfaitement qu’on n’aurait que celles-là!
Y (prenant elle la défense du blond) : Qu’est-ce que tu as contre Odd? Il a beau être des fois soulant, je veux bien le reconnaître, car toi que tu le côtoies vingt-quatre heures sur vingt-quatre comme c’est ton colocataire, mais ce n’est pas une raison!
U : Sauf qu’on l’avait prévenu qu’il n’aurait rien d’autre à manger! Et il a quand même englouti tout en à peine une journée et demie!
Y (se mettant un peu en colère) : Toutefois, on ne savait pas que l’on aurait des problèmes et que l’on devrait rester plus longtemps que prévu! Normalement, on aurait dû retourner à Kadic demain. Qu’est-ce que tu voudrais faire Aelita?
A : Je sais que cela pourrait paraître complétement stupide, mais il faut qu’Odd part de l’usine pour aller chercher à manger. C’est sa seule chance de ne pas finir dingue, et je pèse mes mots. Il pourrait aussi nous en rapporter pour nous en même temps, ainsi que certaines choses dont nous sur Terre nous commençons à manquer...
U : Mais Aelita, c’est trop dangereux! Tu sais très bien que ce serait de la folie. Odd est peut-être celui qui se ferait le premier repérer si l’un de vous sortait de l’usine!
A : Tu es exactement comme Jérémie était, à ce je vois! (commençant en avoir vraiment marre) On ne prend pas de risques, mais cela ne fait rien si on laisse une de ses meilleurs amis sur le bord de la route! Mais moi, je ne suis pas de cet avis et je ne laisserai pas passer ça!
O : Laisse tomber, cela ne fait rien. Je vais faire avec... Et puis j’ai connu bien pire, que ce soit avec Xana ou avec Jim...^^

Jérémie et Aelita se retournèrent alors tous les deux, au même instant. Sans qu’ils ne s’en rendent compte, Odd s’était approché sans bruits, ayant peu à peu découvert l’objet de leur conversation, qui n’était autre que lui-même. Mais n’ayant pas voulu intervenir et montrer sa présence, il était resté silencieux à l’écart du pupitre.
A : Odd? T’étais là depuis quand?!
O : Depuis presque le début de votre discussion... Je ne t’en veux pas Ulrich pour le fait que tu ne me fasses pas confiance pour le projet qu’à Aelita. Tu ne me connais que trop bien pour savoir si je suis capable de faire quelque chose ou pas, et si tu m’en crois incapable, alors les autres suivront tes conseils.
U (se rendant compte qu’il avait été un peu loin, comme il avait cru qu’Odd ne les entendait pas) : Je ne voulais pas dire que je n’ai pas confiance en toi. La preuve, c’est que sans toi, on ne s’en serait sûrement pas sorti dans certains combats contre les monstres de Xana...
O : Arrêtes Ulrich, je sais très bien que tu pensais tout de même un peu ce que tu as dit tout à l’heure. Et de toute manière Aelita, vous l’avez dit vous même, cela reviendrait à nous faire prendre trop de risques, alors mieux vaut ne rien tenter.

Odd, resté jusqu’alors assez loin du pupitre, s’avança pour rejoindre les deux génies. En faisant cela, il s’offrait aussi à la lumière diffusée par l’Holomap ; contrairement à auparavant où il était dans la pénombre tamisée qui régnait près des parois du laboratoire. Aelita, en voyant Odd, porta sa main à sa bouche pour étouffer un cri d’effroi. Jérémie, l’apercevant lui aussi, n’eut pas le réflexe de l’élue de son cœur.
J : Odd!!!
A (s’approcha rapidement de celui-ci) : Ça va?!
O (affichant un maigre sourire) : Oui, pourquoi est-ce que tu me poses cette question?
A : Parce que tu as le teint le plus blafard que je n’ai jamais vu, tu es aussi blanc qu’un linge! Et je ne veux même pas te parler de tes traits tirés... Et puis tes yeux sont vitreux, tu as le regard hagard... Tu ressembles presque aux zombies des films que tu adores tant regarder.
J : Mais qu’est-ce qui t’es arrivé?!
O (un peu étonné) : Bah rien je crois...
A : Et moi je suis sure que c’est parce que tu n’as rien avalé depuis plusieurs heures!
O : N’insistes pas Aelita! Quoi que tu dises, je resterai avec vous jusqu’à ce qu’Ulrich et Yumi soient de retour.
A : T’es vraiment têtu!
O : Et toi aussi Princesse...^^

Aelita eut un sourire. Si Odd avait encore de l’énergie pour avoir du répondant et l’appeler par son surnom, alors c’est qu’il allait bien.
A : Toutefois, ça n’explique pas pourquoi tu es dans un tel état!
O : Tu continues Aelita!
A : Je le sais bien! Mais je ne lâcherai pas l’affaire. (son ventre gargouilla à cet instant et une grimace lui fendit le visage) Oh toi, fichu estomac, tais-toi donc un peu pendant un quart d’heure! Ce ne serait pas de refus. (s’apercevant que les deux génies le regardaient et avaient juste envie de rire, comme il venait de parler à son propre ventre) Désolé, cette fois-ci j’ai pas pu le faire taire...
J (complètement amusé, mais aussi désespéré) : Y’a vraiment que toi pour t’adresser à ton estomac...
O : Bah oui... Puisque je suis le suis le seul et unique Odd le Magnif... (il ne termina pas sa phrase ; soudain vite de vertige, et chancelant) Oulala, c’est pas normal que j’ai la tête qui tourne moi...L’ancienne ange virtuelle, qui se trouvait non loin de lui, le rattrapa alors qu’il allait tomber.
A : Non pas du tout. Et ce n’est pas bon signe... (passant le bras du ventre à pattes derrière son cou, de manière à pouvoir le porter) Bon, ne bouges pas, je vais te ramener jusqu’à ton sac de couchage, pour que tu dormes un peu...
O : Pas la peine, je n’y arriverai pas, du moins, pas avec une telle faim.
A : Tu as beau être une tête de mule, moi je te dis que tu vas quand même aller faire un somme...

Jérémie, qui de loin avait vu les titubements du colocataire d’Ulrich, s’était alors rapidement rapporté de ses deux amis restés sur terre avec lui, laissant au passage son micro sur le clavier du pupitre du supercalculateur. Il s’était bien rendu compte que l’état d’Odd empirait à chaque seconde et qu’il devenait préoccupant. La jeune DJ s’adressa alors à celui qui avait réussi à la libérer des griffes de Xana.
A : Jérémie, retournes t’occuper des deux autres, (désignant d’Odd d’un léger mouvement de tête) moi, je vais me débrouiller toute seule pour Odd.
J : Bon, d’accord...

Il retourna alors à son fauteuil, laissant l’élue de son cœur en compagnie de l’autre blond, mal en point. Il se rassit et remit son micro à la oreille, mais fut sur l’instant surpris et soufflé par les appels aigus arrivants dans le micro, appels émis par les deux virtualités. En effet, lorsque Jérémie avait vu Odd chanceler, il s’était tout de suite précipité pour voir l’état de santé de celui-ci. Cependant, il avait laissé ainsi sans rien dire Yumi et Ulrich, mais qui eux pouvaient entendre (ou lire dans le cas de notre japonaise) ce qui se disait au laboratoire. Et ce qu’ils avaient entendu/lu ne les avait pas rassuré. C’est donc pour cela qu’ils s’étaient mis à ’’hurler’’ dans le monde virtuel, dans l’espoir de recevoir une réponse d’Einstein... Et c’est aussi pour cette raison ça qu’Einstein se retrouva décoiffer par la force de leurs exclamations!^^
J : Eh, doucement tout les deux. Pas besoin de crier, je vous entends!
Y : Ah, enfin, tu nous réponds! Qu’est-ce que tu faisais pour ne pas nous entendre?!
J : Désolé, mais j’ai dû quitter quelque instants le pupitre et le micro...
U : Qu’est-ce qui s’est passé?
J : Odd a été mal en point quelques instants, il n’était pas loin de s’évanouir.
U (se rendant compte que la situation était plus délicate qu’il l’avait cru jusqu’alors) : Alors, c’est si grave que ça...
J : Oui, malheureusement... Aelita est en train de le ramener à son sac de couchage, il tient à peine debout.
U : Et moi qui croyait qu’il jouait la comédie pour pouvoir encore se remplir le ventre... (ayant des remords) Je suis vraiment un idiot d’avoir pensé ça, alors que je vois très bien que c’est faux. Odd sait très bien ne pas se mettre en avant lorsque la situation est critique...
J : Et là, je peux bien te dire qu’il ne jouait pas la comédie. Odd a bon avoir un bon jeu de comédien, là, c’était beaucoup trop réaliste...




------------------------------




Soudain, dans le dos de Einstein retentit un cri de la part d’Aelita, signe que quelque chose n’allait pas. Jérémie se retourna alors d’un coup, craignant qu’il soit arrivé un malheur à sa chère et tendre. Et il n’était pas loin de la vérité, puisqu’Aelita, si on peut dire, ’’croulait’’ sous un problème. Et ce n’était pas qu’une image, parce qu’Odd s’était évanoui sur l’instant, et tout son poids pesait sur les épaules de la jeune DJ, qui essayait tant bien que mal de porter Odd.
J (voyant l’état de son ami) : ODD!!! (à Aelita) Qu’est-ce qui s’est passé?!
A (ayant de plus en plus de mal à soutenir le blond debout) : Je ne sais pas... On a fait à peine quelques mètres et puis, tout d’un coup, j’ai senti son poids mort pesé sur mon cou et mes épaules... (étant prête à tomber sous le poids du maigrichon de la bande) Par contre, si tu pouvais venir m’aider, ce ne serait pas de refus. Je vais bientôt de faire écraser sous son poids si ça continue...

Jérémie se rendit alors compte qu’il était resté immobile près du pupitre depuis qu’il s’était aperçu de l’état alarmant d’Odd, alors qu’il aurait mieux fait de venir le plus tôt possible aider celle qui était sa protégée depuis son arrivée sur Terre. Et c’est ce qu’il fit, mais avant, il expliqua la situation ç Ulrich et Yumi.
J : Je vais encore devoir vous laisser tous les deux, désolé... Mais là, il faut vraiment que vous vous débrouillez tous seuls, car je ne sais pas combien de temps, je ne vais pas pouvoir communiquer avec vous.
Y : Jérémie, dis-nous au moins ce qui s’est passé! Pourquoi Aelita a crié? Ne nous laisse pas sans information quand même?
J : C’est Odd, Aelita le portait et d’un seul coup, il s’est évanoui... Je n’en sais pas plus pour l’instant, mais je dois aller aider Aelita, alors je vous laisse...
U (quelque peu paniqué) : Quoi!?! Mais attends, il y a à peine deux minutes il allait bien!

Mais le samouraï n’eut pas de réponse de la part du petit génie, puisque celui-ci avait déjà délaissé son micro et son fauteuil du pupitre.
U (étant de plus en plus désemparé) : Et dire que je croyais qu’il faisait juste semblant, maintenant il est tombé dans les pommes.
Y (posant une main réconfortante sur l’épaule du brun) : Ne t’inquiètes pas... Tu connais Odd, c’est un robuste, il va vite se réveiller, j’en suis sure!
U (lui adressant une grimace) : Moi aussi j’en suis certain. Cependant, c’est à moi-même que j’en veux. C’est mon colocataire depuis bientôt deux ans, et bien que je suis censé le connaître par cœur vu que l’on vit vingt quatre heures sur vingt-quatre ensemble, j’ai été incapable de voir lorsqu’il allait vraiment mal. Ça me rappelle la fois où je m’étais fâché avec lui et que Xana avait failli le tuer avec sa musique... (cf : Musique mortelle)
Y (se rendant compte qu’Ulrich s’en voulait vraiment à mort) : Arrêtes de broyer du noir s’il-te-plait, ce n’est pas ta faute, si le cours des événements se déroule comme ça! Tu ne peux rien faire, si ce n’est subir les épreuves de la vie.
U : Toi aussi tu te mets à faire de la philosophie de la vie? (affichant un maigre sourire) Odd aussi s’y est mis depuis quelque temps...
Y (remarquant bien le sourire du coin des lèvres du brun, signe que cela allait un peu mieux) : Et bien, tu m’apprends au moins quelque chose!^^ Et pour Odd, si tu peux faire quelque chose pour lui... Accepte au moins la proposition d’Aelita.
U : Je crois que tu as raison. Malgré les risques encourus, je crois que l’on a vraiment pas le choix. Il faut qu’il aille chercher de la nourriture, car sinon, sur Terre, il ne tiendront jamais le coup jusqu’à la fin.
Y : Tu lui diras car il ne sera plus dans les pommes. Et on le convaincra ensemble pour qu’il y aille. Et au fait Ulrich?
U : Oui?
Y : J’ai toujours raison.
U (avec un air taquin) : Ça, ça reste à voir!
Y (s’indignant) : Hey, je ne permets pas!
U : Et on dit souvent que c’est moi le plus susceptible dans le groupe! Mais je crois en fait que c’est toi, pas moi...
Y : Tu viens de déclarer la guerre Ulrich Stern!
U (partant en courant voyant Yumi un peu en colère) : Et bien t’as qu’à me rattraper Yumi Ishyama!
Y (se mettant à courir après lui) : Tu vas voir, tu ne vas pas me voir arriver!
U (accélérant un peu) : C’est ce que tu crois et bien... tu rêves!

Et les deux amoureux s’engagèrent dans une course poursuite, le brun poursuivi par la japonaise. Une réaction quelque peu puéril de leur part, mais qui leur permettait de se défouler un peu et d’oublier pendant quelques instants les soucis qu’ils avaient.

Du côté du laboratoire, à peine Einstein avait-il quitté la conversation qu’il avait entrepris avec ses deux amis virtualisés, que celui-ci s’était précipité vers Aelita qui peinait sous le poids d’Odd.
J : Aelita...
A : Vite Jérémie, aides-moi! (soutenant maintenant à bout de bras l’affamé) Je vais finir par m’effondrer!
J (encore à quelques mètres d’eux): J’arrive! (arrivant à côté de ses deux amis et aidant Aelita à poser leur ami à terre) C’est bon, je le tiens. Ça va?
A : Maintenant que tu es là, oui... (se rendant compte que sa phrase pouvait porter à confusion, elle ajouta quelque chose) J’ai vraiment cru que j’allai tomber et être écrasée par Odd.^^
J : Mais qu’est-ce qui est arrivé, précisément?
A : J’étais en train de porter Odd jusqu’à son sac de couchage, il était en train de me dire quelque chose, très faiblement, mais il n’a jamais fini sa phrase. Au moment où je voulais lui demander pourquoi il ne l’avait pas terminé, Odd était déjà évanoui et je me suis retrouvée à porter tout d’un coup son poids mort.

Ils avaient alors posé à terre en Odd, l’allongeant sur le sol, et avaient alors essayé de le réveiller, Jérémie allant même jusqu’à lui mettre de petites gifles. Mais rien n’y faisait, le clown de la bande était toujours dans les pommes.
J : Odd! (s’adressant à Aelita) Rien à faire, il est toujours inconscient!
A (commençant à se relever): Ce n’est pas en essayant de le réveiller comme ça qu’il va reprendre ses esprits...
J : Où est-ce que tu vas?
A : Ne t’inquiètes pas, je reviens dans trente secondes, juste le temps de chercher quelque chose. Restes là avec Odd.

Aelita se remit pour de bon debout, puis se dirigea rapidement vers le coin de la pièce où était rangé leurs affaires. Elle fouilla quelques instants dans plusieurs sacs puis retourna aux côtés d’Odd et d’Einstein. Celui-ci regardait avec étonnement et incompréhension ce qu’Aelita tenait à la main : une simple bouteille d’eau. Mais le plus étrange était qu’elle secouait la bouteille, comme si elle voulait créer des bulles dans une bouteille de boisson gazéifiée.
J (désignant la bouteille du doigt) : A quoi cela va nous servir?
A : Je pense qu’au moins cela va le remettre d’aplomb pour quelques temps. Ce n’est qu’une solution temporaire, mais c’est tout ce que j’ai pour le moment. Jérémie, aides-moi à le mettre assis, il faut qu’il boive ça.
J (totalement perdu, mais ayant confiance en la jeune fille à la chevelure rose) : D’accord.

Le jeune surdoué maintenait Odd en position assise pour qu’Aelita puisse lui verser le contenu de la bouteille dans la bouche. Quand elle eut fini, son premier réflexe fut de prier pour que cela fonctionne.
A : J’espère qu’il ne s’est pas entruché, vu qu’il est inconscient...
J : Ne t’en fais pas, si jamais c’était arrivé, Odd se serait éveillé en sursaut et se serait mis à tousser... Mais au fait, c’était quoi exactement ce que tu lui as donné?
A : J’ai simplement pris la bouteille d’eau d’Odd et j’ai dissolu un carré de sucre dedans. S’il a perdu conscience, c’est sûrement parce qu’il était en manque de glucides. Et le premier glucide que je savais qu’on avait avec nous, c’était du sucre...
J : Lui faire boire de l’eau sucré? Pas mal comme idée, fallait y penser!
A : C’est plutôt que j’ai suivi les conseils de Jim... Tu te souviens la fois où tu lui avais demandé de nous faire un stage commando? Il nous avait dit que le sucre était vitale dans une situation de survie, car c’est ce qui t’apporte le plus vite de l’énergie.
J : Et le sucre est un sucre rapide! J’avais complétement oublié ce petit détail que nous avait dit Jim. Mais bon, vu ce qui s’est aussi passé cette fois-là...(cf : Je ne préfère pas en parler) Et au fait, il vient d’où ce morceau de sucre?

Aelita se mordant un peu la lèvre à cet instant-là, signe qu’elle n’avait pas très envie de répondre à cette question.
A : Euh... Bah... C’est...
J (comprenant la vérité) : Aelita?! On avait dit qu’on se débrouillerait autrement, pas en prenant dans les autres réserves!
A : On n’avait pas vraiment le choix Jérémie! Et pour ce qui est du sucre, c’est l’un des miens, donc c’était à moi de décider ce que j’en faisais.
J : Mais en faisant ça, cela te prive encore un peu plus de nourriture... Je n’ai aucune envie que tu te retrouves dans le même état qu’Odd moi! (se rendant compte de ce qu’il venait de dire, il se mit à rougir)
A : T’inquiètes pas, on le convaincra de partir de l’usine pour nous faire un ravitaillement. Et je ne crois pas que je finirai en hypoglycémie. Enfin, c’est que je pense qu’Odd a, car c’est la seule explication que je trouve à ce qui lui arrive.
J : Le manque de sucre?
A : C’est ce qui expliquerait en tout cas pourquoi il a tout le temps faim, son temps d’absorption de sucre par son corps doit être moins long que le nôtre.
J : C’est vrai que je me suis toujours demandé comment il pouvait toujours avoir envie de manger. Et là, par ton hypothèse, tu répondrais à une partie de mes interrogations...
A : Mais cela ne reste que des suppositions. Il faudrait peut-être qu’il consulte un spécialiste un jour pour ce problème.
J : Mais en attendant, on reste là. Yumi et Ulrich s’en sortent sur Lyoko, dont on va attendre que notre maigrichon se réveille...
A : Tu sais très bien ce qu’il dirait s’il n’était pas tombé dans les vapes!
J : Oui, «Je ne suis pas maigrichon, je suis SVELTE!» Mais j’en profite, comme il ne peut pas m’entendre.^^

La jeune fille aux cheveux n’entendit pas la dernière phrase du benjamin de la bande. Suite à l’imitation d’Odd par le génie, elle avait commencé par étouffer un rire, mais avait fini par ne plus pouvoir tenir et avait ri aux éclats. Jérémie avait vraiment très bien imité le jeune goinfre du groupe.

Jérémie avait un peu été déstabilisé par le rire d’Aelita, ne s’étant pas attendu à cette réaction. Cependant, Jérémie profita aussi de cette occasion pour observer sa chère et tendre en train de rigoler. Il n’avait pas eu souvent la possibilité de l’admirer en de telles circonstances. Le rire de l’ancienne ange virtuelle était aussi clair que le chant d’une rivière et aussi chaleureux qu’une feu de cheminée en plein hiver. Le jeune génie était tout simplement en train de fondre d’amour pour celle qui lui avait volé son cœur quelques années plus tôt. Ce n’était pas dans ses habitudes d’avoir cette attitude, mais il avait été si peut souvent dans une telle situation, et qui plus est, seul avec elle.
(Note de l’auteur : Je ne compte pas vraiment ici toutes les fois où ils étaient juste tous les deux, à travailler pour leur combat contre Xana)

Néanmoins, un fait vint écourter le temps de contemplation du jeune surdoué : Aelita se rendit compte que le jeune homme avait son regard tendre posé sur elle. Dès que leurs regards se furent croisés, la magie de l’instant fut brisé : se rendant compte de ce qu’ils faisaient, ils détournèrent chacun leurs regards vers un autre point de la pièce, les joues en feu. Un long silence s’installa alors entre eux, aucun des deux n’arrivant à trouver quelque chose à dire pour faire disparaître la gêne née entre eux.

Vingt minutes passèrent environ, sans que personne n’est dit quelque chose dans le laboratoire. Toutefois, un faible marmonnement retentit alors, arrivant jusqu’aux oreilles des deux Einsteins. Ceux-ci, s’étant mis dos à dos, avec Odd au milieu d’eux, se retournèrent et s’aperçurent alors que c’était l’artiste de la bande qui revenait parmi eux.
A & J : Odd!
O (se massant un peu les tempes, ayant un peu la migraine) : Oulala, toujours ces maux de tête... (se rendant compte qu’il était assis à terre et que ces amis le regardaient avec un air soulagé) Qu’est-ce que je fais là? Et pourquoi est-ce que vous me regardez comme ça?
J : Tu ne te souviens de rien?! Aelita te ramenait à ton sac de couchage, mais tu t’es évanoui avant d’y arriver...
A : Ça faisait bientôt une petite demi heure que tu étais dans les vapes.
O (complétement interloqué) : Quoi?! (fermant les yeux pour le remémorer les derniers événements) Tout ce donc je me souviens, c’est d’avoir eu la vue qui s’est flouée et que tu m’aies aidé à tenir debout Aelita. Après, c’est le brouillard complet...
A : C’était juste après que tu es tombé dans les pommes, on a juste fait quelques pas et après, j’ai manqué de m’écrouler car tu es parti dans d’un coup!
O : Et bien, de mieux en mieux. Je fais vraiment tout de travers ces derniers temps!

Jérémie aida alors son ami à se remettre debout.
J : En tout cas Odd, ne nous refais jamais ce coup! Sinon nos nerfs ne tiendront pas une fois de plus!
O : Sur ce plan là Einstein, je ne peux rien te promettre, vu que l’on va encore plus se retrouver en diète les prochains jours, surtout moi!
A : Abandonne toute suite ton idée de jeûne. Tu vas sortir de l’usine et nous chercher des provisions!
O (exaspéré) : Aelita, ne recommences pas! Je resterais avec vous, quoi que tu dises!
A : Tu m’agaces à la fin! Ce n’est pas avec le peu d’eau sucré que tu as maintenant dans le ventre que cela va te combler la faim jusqu’à ce qu’on est fini! Surtout qu’on est encore très loin du compte de la quantité de mémoire à récupérer!
O : De l’eau sucré? (passant son doigt sur ses lèvres) C’est donc pour ça que j’ai un goût sucré dans la bouche...
A : Oui, j’ai dissolu un carré de sucre dans ton eau et on a réussi à te le faire avaler alors que tu étais encore dans les vapes. Mais cela ne va faire effet que quelques heures.

Jérémie se rassit au pupitre du supercalculateur, car ils y étaient retournés tout en discutant.
J : Et tout redeviendra comme il y a à peine une heure : maux de ventre, vision troublée. Il faut vraiment que tu ailles te chercher quelques choses à manger, si tu ne veux pas puiser dans nos réserves à nous.
O : Tu ne vas pas t’y mettre aussi! Et puis, je suis sûr que je pourrais tenir qu’avec un peu de sucre dans le ventre... Attends, du sucre... D’où vient ce sucre Aelita, puisque moi j’avais déjà manger tout les miens?
A (ayant un regard entendu avec Jérémie) : On a fait ça pour ton bien Odd, tu étais en état d’hypoglycémie!
O (s’apercevant de l’échange entre les deux surdoués) : AELITA!!! Si j’avais dit que je voulais pas de vos réserves, ce n’est pas pour m’en donner quand je ne me rends pas compte!
A : Mais c’est l’un des miens, et j’ai encore le droit de prendre mes propres décisions, non? Tu aurais préféré rester dans un tel état peut-être?

Pendant que le jeune ventre à pattes et la jeune DJ continuaient de se disputer, Jérémie en avait profiter pour se réinstaller sur son fauteuil et avait rétabli la communication avec Yumi et Ulrich.
J : Je suis de retour. Où est-ce que vous en êtes tous les deux?
U (s’arrêtant sur place ayant entendu à la voix du jeune génie) : Jérémie, c’est toi?
Y (arrivant à la hauteur à la hauteur) : Et bien tu vois, je te l’avais dit que je pouvais te rattraper!^^
U (la voix encore un peu essoufflée) : D’accord, penses ce que tu veux... (lui faisant signe de lire sur son interface, laquelle étant dorénavant ’’accrochée’’ à la japonaise) Mais Jérémie vient de nous parler. Il est de nouveau devant le pupitre.
Y (retrouvant alors son sérieux et s’adressant au génie) : Désolé, je n’avais pas vu ta phrase Einstein. Et pour te répondre, on aperçoit déjà la prochaine tour en visuel. On doit être à environ deux cents mètres d’elle, pas plus.
J : Et bien, vous avez fait vite! Mais au fait, pourquoi vous êtes tous les deux essoufflés? Vous avez couru ou quoi?!
U (un peu gêné d’avouer la vérité à son ami) : J’ai quelque peu provoqué Yumi et l’ai mise en colère, donc j’ai fini par me faire courser.
J (imaginant bien la embarras que ressentait alors ses deux amis virtualisés devant leurs enfantillages) : Comme le chat après la souris, je vois que vous au moins, vous vous êtes un peu amusés sur Lyoko!^^
Y (aurait été toute rouge si elle s’était trouvé sur Terre) : Pardon Jérémie, mais tu sais très bien comme Ulrich a le chic pour me provoquer...
J : Je le sais très bien Yumi.^^ Moi, tout ce que je vois, c’est que cela fait déjà une petite demi-heure que vous courrez, si vous vous êtes embrouillés l’un l’autre juste après qu’Odd soit tombé dans les pommes.
U (ayant perdu un peu la notion de temps depuis qu’il se trouvait sur Lyoko) : Quoi?! Déjà?!
Y : Tu m’étonnes que je suis pliée en deux pour récupérer! Après l’effort que l’on vient de faire!
J : Moi, ce que je remarque surtout, c’est que votre jauge de points de vie en a pris encore un coup. Vous avez encore perdu une dizaine de points de vie depuis la dernière fois que j’ai regardé! A croire que le moindre effort que vous faites vous épuise votre énergie corporel virtuelle... Il faut vraiment que je finisse les analyses que j’ai commencé tout à l’heure, pour savoir quels sont véritablement les changements qu’il y a eu sur Lyoko...

Ulrich, devinant que les derniers phrases de jeune surdoué étaient les divagations de l’esprit de son ami blond, profita de l’occasion pour changer de sujet.
U : Au fait Einstein, comment est-ce que va Odd? Tu n’avais pas dit que l’on devait se débrouiller tous seuls pendant que vous vous occuperiez d’Odd qui s’est évanoui?
J : Si, mais il s’est réveillé il y a à peine cinq minutes. Aelita lui avait préparé une solution sucré, il manquait juste de glucides.
U (poussant un soupir de soulagement) : Ça fait du bien de savoir qu’il est de nouveau parmi nous... Il nous a fait une belle peur bleue tout à l’heure!
Y : Tu vois, j’avais raison. Il est robuste ton colocataire. Tu ne vas pas te débarrasser de lui comme ça!^^
U : Bon, je le reconnais, tu y croyais bien plus que moi... Et Jérémie, pour ce qui est du projet d’Aelita, j’ai changer d’avis. Est-ce qu’il serait possible que je parle à Odd pour le convaincre d’y aller?
J (laissant un coup d’œil vers ses deux amis avec lui au laboratoire) : Il faudrait d’abord que je réussisse à m’interposer entre notre Princesse et lui...
Y (le ton de voix intrigué) : Pourquoi est-ce que tu dis ça?
J : Odd s’est énervé lorsqu’il a appris que le carré de sucre qu’Aelita avait dissolu dans l’eau était l’un des siens, à elle. Et comme elle est devenue aussi entêtée que lui au fil du temps en le côtoyant, alors je vous laisse juste imaginer la scène qui se déroule juste à côté de moi!^^
U : Une belle dispute!^^
J : Et Aelita essaye en même temps de le convaincre de partir chercher de la nourriture, mais Odd est vraiment borné et ne veut rien savoir. Alors ils continuent de débattre à qui aura le meilleur argument...
Y : Sauf que cela s’éterniser les connaissant!^^ Pas le choix Einstein, tu vas devoir utilisé de ta voix pour les ’’séparer’’.
J : Yumi, ce n’est pas que ton idée est mauvaise, mais je ne suis pas à l’aise pour faire le gendarme dans un conflit. La dernière fois qu’il y a eu un accrochage entre Odd et Aelita, c’était presque rien et après juste de la comédie (cf : Réplika), mais là la tension commence vraiment à montrer.
U : Dis-toi que tu leur fais simplement la morale... Avant, quand on combattait encore contre Xana, tu arrivais très bien à le faire, alors pourquoi pas encore maintenant.^^
J (comprenant la petite pique ironique du samouraï) : Très drôle Ulrich. Mais je crois que je vais quand même appliquer ta méthode, vu que je n’ai pas beaucoup le choix...
Y : Bon, bah bonne chance alors, car si tu nous a vraiment raconté la situation telle qu’elle est, tu vas avoir du fil à retordre...
J : Merci, j’en aurais bien besoin!

Le jeune prodige à lunettes fit tourner alors son siège pour faire face aux deux membres restants de la bande.
J : Bon, tous les deux, est-ce que vous pourriez cesser de vous chamailler?!
A & O (s’en prenant alors à Jérémie alors qu’il n’avait rien fait) : QUOI ENCORE?!
J (repositionnant correctement son micro à son oreille gauche): La prochaine fois Ulrich et Yumi, je préfèrerais me taire... Je viens de m’en prendre plein la figure alors que j’essaye de les calmer...
U : Ça, j’ai entendu! Si un jour tu dois encore crier sur quelqu’un au labo, s’il-te-plait, coupes au moins avant la communication! Tu viens juste juste de me hurler dans les oreilles là...^^
J : Oups, désolé, j’avais complétement oublié...

La fille du défunt Franz Hopper et son faux cousin réalisèrent alors qu’ils s’en étaient pris à Jérémie sans raison.
O : Pardon Einstein, j’étais tellement dans mon idée que je ne me suis pas rendu compte que c’est à toi que je m’adressai, et non à Aelita.
A : Moi aussi je m’excuse Jérémie, mais quand j’ai une idée en tête, bah... je ne la lâche pas!
J : Cela ne fait rien, je vous pardonne. Par contre Odd, Ulrich aimerait te parler.
O : D’accord. (s’approchant du pupitre pour que sa voix soit bien entendu (ou lu) par ses amis virtualisés sur Lyoko) Oui Ulrich, tu voulais me dire quoi?
U : Déjà, que ça fait plaisir de t’entendre, j’aurais vraiment du croire que tu ne jouais pas la comédie tout à l’heure...
O : Pas grave, avec moi, on me dit souvent que l’on ne sait jamais sur quel pied dansé!^^
U : Oui, peut-être bien... Mais pour ce qui est de la proposition d’Aelita : j’ai changé d’avis. Vas-y, va chercher tout ce que vous vous avez besoin sur Terre.

Odd recommença à faire la moue au premier sous-sol de l’usine.
O : Ah non, tu ne vas pas t’y mettre toi aussi!
Y : On sait qu’Aelita a déjà essayé de te convaincre, et en vain à ce qu’on a compris. Néanmoins Odd, c’est de ta santé que l’on parle, et on n’a pas très envie que tu sois une fois de plus évanoui parce que tu n’as rien dans le ventre.
O : Mais je tiendrai le coup, je vous assure. Pas besoin qu’on prenne juste des risques insensés pour ça!
J : T’as beau faire une promesse Odd ; là, ta volonté ne te servira à rien, c’est ton corps qui réclame ce qu’il a besoin, et ça, tu ne peux rien contre.
A : De toute manière, tu ne fais pas le poids! On veut tous que tu partes, que tu sortes au moins un peu... Sur ce coup là, tu es tout seul contre nous quatre...
O (se révélant avoir une bonne mémoire) : Sauf que vous aviez dit que si l’un d’entre nous devait quitter le laboratoire pour une quelconque raison, on devrait voter à l’unanimité pour avoir l’accord de tout le monde. Et moi je suis contre, donc la discussion est close : je reste avec vous!
Y : Sauf que l’on ne pensait pas que les événements allaient se dérouler ainsi! S’il-te-plait, sors de l’usine pour rapporter tout ce dont vous avez besoin sur Terre...
J : Et puis, on peut très bien changer la décision que l’on avait prise Odd...
U : Mais pourquoi est-ce que tu tiens tant à ne pas y aller ? Tu as la possibilité d’aller chercher à manger, mais tu n’y vas pas... Connaissant très bien ta nature gloutonne, tu m’inquiètes là...
O (faisant une sorte d’aveu) : J’ai seulement peur de faire une gaffe qui nous enfoncerait encore plus dans les problèmes. Par exemple que l’on me voit et que je sois dans l’incapacité de revenir après. Je ne serais donc pas là par la suite ; s’il arrivait alors quelque chose, je m’en voudrais de ne pas avoir été présent...

Après ces quelques phrases de la part du blond, un silence s’installa dans le laboratoire, comme dans le monde virtuel. Les mots du jeune homme avaient touché le cœur de ses amis, montrant parfaitement la force de l’amitié qui les liait. Odd aurait bien voulu accepter le projet d’Aelita, mais il n’avait tout simplement pas envie que, comme d’habitude, ses bêtises involontaires enveniment encore plus la situation et l’éloigne des autres. Il avait conscience que ce qu’on lui demandait comportait bon nombre de risques, ceux-ci pouvant avoir des répercussions sur toute la bande si le plan échouait. Les quatre autres de la bande présents sur Terre et sur Lyoko étaient ses meilleurs amis, et il ne voulait pas leur attirer des ennuis ; ou pire encore, faire échouer la guérison de Yumi, juste parce qu’il avait gaffé.

Les trois autres lyokoguerriers et Einstein réalisèrent que ce n’était pas pour lui qu’il ne voulait pas les quitter (malgré que c’était ce qu’il prétendait), mais que c’était à cause d’eux. Odd les prenait bien plus en compte dans sa réflexion que lui-même.
Y : Ne t’en fais pas pour nous, il ne nous arrivera rien. On te le promet...
A : Ce que dit Yumi est juste. Tu penses pour une fois trop à nous, mais pas assez à toi...
J : Et puis Odd, malgré toutes les situations parfois cocasses que tu as provoqué sans le faire exprès par le passé ; rien ne te dit que ce sera pareil cette fois. Tu connais les conséquences si tu étais vu en dehors de l’usine, alors je pense que c’est une bonne motivation pour que tu fasses attention et pour qu’il n’arrive rien...
O (commençant à être persuadé par les autres) : Vous êtes sûrs?
U : Oui Odd, on est sûr! Il faut que tu y ailles, sinon tu auras encore droit à des remontrances de la part d’Einstein quand ton ventre se remettra à gargouiller!^^
O : Un point pour toi Ulrich, mais pourquoi est-ce que c’est obligatoirement moi qui doit y aller? Avec ma chance, je suis sûr certain que je serais découvert en moins de cinq minutes!
Y : Cinq minutes, tu n’exagères pas un tout petit peu quand même?
J : Et puis de toute façon Odd, Aelita et moi, ce n’est pas que l’on ne peut pas y aller ; mais nous, on doit encore et toujours travailler pour le bon fonctionnement du programme ’’Guérison’’. Alors il ne reste que toi de disponible.

Le clown de la bande comprit alors qu’il n’avait pas vraiment le choix. Si quelque devait partir en expédition pour les ravitailler, les deux surdoués et lui, c’était lui ou personne d’autre. Il devait rendre les armes. Ses amis avaient réussi à le convaincre.
O (lâchant un soupir) : Bon, c’est d’accord. Je vais aller chercher ce dont on a besoin.

Ses quatre amis lâchèrent, quand à eux, juste après, un long soupir de contentement.
A : Merci Odd, on savait que tu allais prendre la bonne direction!
O : Mais de rien... Cependant, vous êtes tous bien d’accord pour que j’y aille?
A, J, Y & U (en chœur) : Oui!!!
O : C’est bon! Ce n’était quand même pas la peine de me crier dessus...

Jérémie afficha alors une mine soucieuse. Aelita l’aperçut et elle questionna alors celui qui était parvenu à faire chavirer son cœur.
A : Qu’est-ce qu’il y a Jérémie?
J (revenant alors un peu dans la réalité) : Non rien, je réfléchissais juste à quelque chose. Vu l’heure, je ne pense pas qu’Odd rencontre grand monde dehors...
Y : Pourquoi, il est quelle heure sur terre? Parce que nous sur Lyoko, on a plus vraiment la notion du temps...
A : Il n’est pas loin d’être minuit.
U : Quoi?! Ça va faire presque déjà vingt quatre heures que l’on a été virtualisé? Je ne pensais pas déjà autant...
Y : Moi je m’y suis un peu habituée. La fois où je me suis retrouvé bloquée dans mon Navskid dans le Réseau mondial (cf : Torpilles virtuelles), je m’étais fait à l’idée que l’on pouvait rester très longtemps dans le monde virtuel sans revenir sur Terre. Et je ne parle même pas de la fois où je m’étais fait attaquer par la Méduse et que j’avais cru rester bloquée sur Lyoko... (cf : Chainon manquant)
J : Oui bah, ne nous rappelles pas ces mauvais souvenirs, nous nous sommes faits un sang d’encre ces fois-là...
U : N’empêches de ça me fait bizarre de savoir que l’on a loupé une journée entière sur Terre... C’est la première fois que moi je me retrouve aussi longtemps d’affilé sur Lyoko...
J : Et espérons que ce sera la première, mais aussi la dernière fois que ça t’arrivera. Pour ce qui est de votre ’’séjour’’ Ulrich et Yumi, ne comptez pas rentrer de sitôt, mais il vous reste encore beaucoup d’énergie à récupérer si vous voulez pouvoir mettre un jour en route correctement le programme ’’Guérison’’...
A : Jérémie a raison. Vous êtes encore loin du compte et vous ne pourrez être rematérialiser que lorsque le programme aura réussi, donc cela signifie que vous allez être bloqué sur Lyoko pendant encore un certain temps...

L’ainée du groupe, profitant alors du contexte des dire de sa ’’petite sœur adoptive’’, s’adressa alors à Odd.
Y : D’où la nécessité que tu te ravitailles, les Einsteins et toi Odd, si tu veux continuer à être parmi nous, en bonne santé, jusqu’à la fin.
O : C’est vrai que si l’on prend les choses du côté de la logique, c’est votre avis qui fait pencher tout de suite la balance.
A : Qu’est-ce qui te chagrine Jérémie? Y’a quelque chose dans mon plan qui ne va pas?
J (lui offrant un sourire réconfortant, voyant l’inquiétude dans le regard d’Aelita) : Non, mais je m’interrogeais juste sur un point... Où est-ce qu’Odd va pouvoir aller, je veux dire, pour chercher ce que l’on a besoin. Aucun magasin n’est ouvert, et trainer en ville serait trop de risques qu’il se fasse remarquer...
Y : C’est vrai qu’un collégien se baladant dans les rues de la région parisienne au beau milieu de la nuit pendant la période scolaire aurait tout de suite fait de se faire répéter. Odd risquerait de se faire aborder par les forces de l’ordre qui lui demanderait qu’est-ce qu’il fait là.
U : Et surtout à une heure pareille! Même en faisant tout pour ne pas te faire remarquer Odd ; là, ce serait vraiment inconscient de notre part de t’envoyer en ville...
O : Je le sais bien Ulrich. Et qui dit me faire répéter par la police, dit aussitôt avoir des problèmes!
J : Surtout qu’à l’heure qu’il est, les autorités ont sûrement du envoyer des hommes à notre recherche, vu que l’on a disparu depuis plus d’une journée...
A : Mais Odd pourrait aller où alors?

Cette question replongea une fois de plus la bande dans un silence, mais cette fois-ci de réflexion, chacun tentait de trouver une solution à leur problème. Soudain, Ulrich brisa le silence pour intervenir, néanmoins un peu hésitant.
U : J’ai peut-être une idée.... Ça peut paraître complétement simple, mais pourquoi pas à Kadic?! Après tout, il y a là-bas tout ce que vous avez besoin.
A (réfléchissant) : A l’école? (concertant Jérémie du regard pour voir son avis) C’est vrai que l’on aurait accès à tout sans prendre trop de risques?
J : Et puis Odd, tu ne risquerais pas de croiser les forces de l’ordre sur ton chemin... Il y aura juste Jim que tu ne devrais pas croiser...
O : Et vu que je connais sur le bout des doigts toutes ses habitudes, il n’y aura problème... Pour ce qui est de la nourriture, j’irai faire un tour au réfectoire.
Y : Mais comment tu vas faire? Je doute que la cantine soit laissée ouverte pendant la nuit...
O : Qui t’as dit qu’elle resterait fermée? Ton petit frère n’est pas le seul à pouvoir crocheter des serrures...^^
Y (levant les yeux au ciel, ce qui amusa Ulrich) : J’aurai dû me douter depuis longtemps que tu étais au même niveau de bêtises que Hiroki...
O : Oui, mais attendant cela va être utile pour moi et les Einsteins!
U : Fais quand même gaffe à Jim, tu sais qu’il peut être parfois imprévisible...
O : Je le sais très bien Ulrich, t’inquiètes pas pour moi. Ton colocataire sera de retour de plus vite possible...
U : Et sans être suivi si possible...^^
O : Eh!!!

Jérémie, qui avait continué à suivre la discussion entre ses deux meilleurs amis, les interrompit, comprenant que s’il ne le faisait pas, Odd ne partirait pas avant longtemps.
J : Bon, vous pourrez parler plus tard tous les deux... Mais en attendant, vous avez chacun des choses à faire. Ulrich, tu accompagnes Yumi jusqu’à la tour. Quand à toi Odd, vas voir Aelita. Elle est en train de te préparer ton paquetage.
U & O : Chef, oui chef!
J : Bon, au lieu de faire les malins, allez plutôt faire ce que je vous ai dit!
Les deux jeunes hommes rejoignirent alors chacun leur amie attitré pour ce qu’il devait faire : Odd avec Aelita, et Ulrich avec Yumi. Jérémie, lui, supervisait les choses des deux côtés.

Odd avait rejoint la jeune DJ à côté d’où ils avaient entassé leurs affaires. Celle-ci était accroupie au sol et semblait rassembler certaines choses dans un coin.
O (s’asseyant près d’elle) : Bon Aelita, je suis là. Sauf que je n’ai pas compris quelque chose que Jérémie vint de me dire ; pourquoi est-ce que tu me prépares un sac?
A (lui montrant ce qu’elle avait regroupé) : Tu vas peut-être voir la chose avec pessimisme... Il faut absolument que tu ais certaines affaires sur toi, surtout tu te fais prendre par quelqu’un.
O : Oui, là c’est sûr, tu ne me remontes pas le moral!
A : Je le sais bien. Mais on n’a pas vraiment le choix. Toutefois, j’ai fait tout pour que tu ais le mois de poids à porter, dans le cas où tu devrais vite t’éclipser. Tout d’abord, tu vas devoir reprendre son sac de cours.
O : Pourquoi?!
A : Parce que si on te découvre, on ne te demandera pas où il est. Tu feras, comme si tu revenais normalement...
O (disant d’un air tout à fait banal) : Après avoir juste disparu pendant plus de vingt quatre heures.
A (fronçant les sourcils) : S’il-te-plait, sois sérieux! (mettant en même temps qu’elle les nommait les affaires dans le sac d’Odd) : Après, je te mets aussi ta lampe torche et nos bouteilles d’eau vides que tu vas devoir remplir. Pour ce que tu dois nous ramener, c’est trop dangereux de t’écrire une liste, donc je vais te dire tout ce que tu auras d’autre à rapporter. Tu vois autre chose utile à prendre?
O (fouillant rapidement dans le bagage qu’Aelita lui avait préparé la veille avant qu’il ne partent pour l’usine) Oui, ça. Si tu oublies mon couteau suisse et une petite tige en métal, je ne pourrais pas forcer la serrure du self!^^
A : Désolé de ne pas savoir avec quoi on ouvre une porte par effraction...
O : Je devrais un jour t’apprendre...
A (outrée) : N’y penses même pas!
O (amusé) : Bon, au moins je te l’aurais proposé!
A : Écoutes-moi maintenant! Je vais te dire ce que tu as à nous ramener...

Et la jeune fille aux cheveux roses commença à lui énumérer tout ce qu’il leur était vital et nécessaire. Le clown de la bande écoutait attentivement. Il savait qu’il n’aurait pas de pense-bête pour lui rafraîchir la mémoire plus tard. Et retourner une deuxième fois en dehors de l’usine (s’il oubliait quelque chose) représenterait une seconde prise de risques. A la fin de sa liste, Aelita vérifia qu’il avait tout compris.
O : C’est bon, ça ira. Donc il faut que je passe d’abord à Kadic, puis à l’Ermitage.
A : Oui, retournez à l’internat, ce serait comme aller à un poste de police. Alors tu vas devoir trouver certaines choses dans mon ancienne maison.
O : Pas de soucis. (mettant son sac dans son dos) Bon, je crois que je suis fin prêt...(s’approchant de la porte du monte-charge) C’est bon Einstein, je peux y aller.
J (après avoir déverrouiller l’élévateur) : OK, tu peux maintenant utilisé le monte-charge. (s’approchant des ses deux amis) Yumi et Ulrich m’ont dit de te souhaiter bonne chance de leur part.
O : Je vais faire de mon mieux, mais je ne vous promets rien...
J : Prends juste les meilleures précautions possibles. (lui tendant alors quelque chose qu’il avait été récupéré dans une boite) Tiens...
O : Mon portable et ma carte à puce? Mais je croyais que l’on ne devait pas nous en servir?
J : Ne t’en sers pas si c’est pour nous contacter. Mais si... si jamais tu n’as pas la possibilité de revenir, tu devras l’avoir en ta possession et avec ta carte SIM. Car si l’on voit qu’elle n’est pas dans ton portable, on saura qu’on les a enlevé pour ne pas être retrouvé, et on te posera des questions.
O (d’une toute petite voix) : D’accord.
J (lui posant sa main réconfortante sur son épaule) : Ne t’en fais pas. On veille sur Ulrich et Yumi, que tu reviennes ou que tu te retrouves bloqué à Kadic.
A : Odd, on va te donner un délai de deux heures. Si jamais dans ce délai tu ne reviens pas, on comprendra que tu as été ’’attrapé’’. On va de nouveau bloqué l’ascenseur après que tu l’ais pris. Si tu reviens, tu enclencheras le bouton d’appel dans la salle cathédrale, on vérifia que c’est toi et on t’enverras le monte-charge.
O (se plaçant dans l’ascenseur et se retournant vers ses deux amis) : Entendu. (appuyant sur le bouton pour monter) Et j’espère à tout à l’heure...
A & J (alors que la lourde porte électrifiée se refermait sur le ventre à pattes) : Nous aussi Odd...
Et la porte complexe et dorée du premier sous-sol se referma sur Odd.

Après quelques secondes à regarder l’accès au monte-charge alors clôt, Jérémie se tourna à observer la jeune fille qu’il avait réussi à arracher à Xana. Celle-ci était immobile et fixait toujours la porte de l’ascenseur. Elle avait un triste sourire aux lèvres et le regard perdu dans ses pensées.
J (lui prenant doucement la main après quelques secondes d’hésitation) : Ne t’en fais Aelita. Il va revenir, j’en suis sûr! Il ne voudra jamais se retrouver inutile loin de nous, à ignorer tout ce qui se passe ici.
A : Mais s’il se fait prendre, ce serait en partie ma faute. Car c’est moi qui aurait proposé qu’il quitte l’usine...
J (le mettant face à lui) : Non, ne crois pas ça. Et puis, ne penses pas à ce qui pourrait se passer, cela pourrait se réaliser. Avant tout, on doit continuer d’aider Yumi et Ulrich ; pour eux, on peut faire quelque chose.
A : Tu as raison. (voyant Jérémie bailler) Sauf que ce n’est pas nous, mais seulement moi qui vais le faire. Toi, tu as besoin de te reposer, tu n’as pas beaucoup lâché les écrans depuis hier et tu tombes de fatigue.
J : Mais non, je peux continuer encore un peu...
A (posant mes mains sur ses hanches, se voulant un peu en colère) : Tu as faire un petite somme, ou je serais capable de t’assommer pour que tu te reposes un peu.
J : Heu Aelita, tu ne crois pas que tu exagères un peu. (voyant alors l’air déterminé de la jeune fille) Bon, d’accord, je vais dormir... Mais une ou deux heures, pas plus, juste de quoi être d’attaque pour la suite...
A : Je vais me contenter de ça.
J : Pour ce qui est de Lyoko, Yumi vient d’enclencher il y a quelque minutes l’avant dernière tour des Montagnes. Quand ils auront fini, tu auras juste à les conduire à la tour de passage de ce territoire, c’est la dernière. Après, j’aimerai juste que tu me réveilles si Odd revient ou si le supercalculateur donne les résultats de analyses que j’ai lancé...
A : Oui, j’ai compris Jérémie. Mais je vais me débrouiller pour faire tout ce que toi tu fais, comme avant, lorsque l’on combattait encore Xana... Je n’ai pas perdu la main tu sais!^^
J : Désolé, mais comment on n’a pas d’emprise sur la situation, que ce soit sur la récupération de la mémoire, sur la surdité de Yumi, ou sur Odd qui vient de partir hors de l’usine, je suis encore plus à cran...
A : J’avais remarqué!^^ Mais dors maintenant...
J : Oui... Mais juste, une chose...
A (comme ayant lu dans l’esprit de son cher et tendre) : Et oui, je vais aussi tout de suite bloqué le monte-charge à notre niveau...
J (affichant un sourire) : Oui, merci.

Le jeune génie se glissa dans son sac de couchage et s’endormit après quelques secondes. Aelita, qui s’était installée le fauteuil du pupitre pendant ce temps, vit cela et lui lança dans un murmure un Fais de beaux rêves..., avant de se remettre au travail sur les écrans du supercalculateur...

Durant ce laps de temps, Odd était arrivé dans la salle cathédrale de l’usine. Il avait repositionné son sac sur ses épaules et était partit vers l’accès qui donnerait sur le pont qui reliait l’îlot du bâtiment désinfecté à la berge de la Seine. Le premier réflexe que le blond eut en arrivant au niveau du pont fut de se frotter les bras. Jusqu’alors ’’au chaud’’ dans le laboratoire, la brise assez fraiche de la nuit le glaça en un instant. Il se maudit de ne pas avoir mis une autre épaisseur au dessus de son tee-shirt, mais se dit que les deux Einsteins seraient probablement hors d’eux s’il retournait au laboratoire juste pour chercher un autre vêtement plus chaud.

Il prit donc sur lui-même et traversa le pont en soufflant dans ses mains pour se réchauffer. Arrivé près de la plaque qui donnait accès aux égouts, il s’arrêta. Comme lui avait rappelé Aelita, mieux valait qu’il se déplace dans les souterrains, pour ne pas être vu le plus longtemps. Il déplaça la bouche d’égout et descendit l’échelle. Quand il fut à un mètre du sol, il sauta jusqu’à celui-ci, se réceptionna avec souplesse, puis partit à pied.

Comme lui avait suggéré sa fausse cousine, il était préférable qu’il aille d’abord au plus loin. Ainsi, s’il y avait un problème à Kadic, il pourrait prendre la poudre d’escampette le plus rapidement possible, sans avoir le poids d’affaires qu’il aurait déjà récupérées à l’Ermitage. Odd prit donc le chemin vers l’établissement scolaire quand il arriva à l’embranchement menant à chacune de ses deux destinations. Il continua jusqu’à arriver sous la trappe qui donnait l’accès à la forêt, puis monta l’échelle, et ouvrit la trappe qui le ramènerait à la surface. Enfin, debout dans le parc, il souffla une fois, il avait déjà fait une bonne partie du trajet, sans avoir de soucis.
O : Bon, c’est maintenant que ça se corse...





------------------------------




Chapitre 57: Vision dans la nuit?
Kadic, au milieu de la nuit, dans une chambre du second étage de l’internat.

Héléna était la seule réveillée parmi les filles internes, et même des internes en général. La seule personne qui pouvait alors être encore éveillée à cette heure-là était le surveillant général. Cependant la jeune rousse ne savait pas si Jim était en train de faire ses rondes ou de dormir.
La dernière arrivée de la bande n’avait pas réussi à fermer l’œil depuis qu’elle avait fini de recopier tous les cours de la japonaise. Elle était la plupart du temps restée assise ou allongée sur son lit, à regarder le plafond et à en remarquer chaque détail ou défaut. Elle n’avait rien d’autre à faire, ou ne voulait rien faire d’autre. Elle ne savait pas si elle n’arrivait pas à dormir parce qu’elle n’en avait pas envie, ou parce qu’elle avait trop peur de cauchemarder. Elle était complètement perdue et déboussolée.

C’était la deuxième nuit qu’elle ne se savait pas en compagnie du reste de la bande, et c’était aussi la seconde nuit qu’elle ne ’’dormait’’ pas dans la même chambre qu’Aelita. Bien sûr, Héléna n’était plus seule ce mardi soir là, puisqu’elle se trouvait avec Milly et Tamia, contrairement à la veille ; mais ce n’était pas pareil. Elle aurait préféré être en compagnie avec sa colocataire habituelle.

Héléna jeta encore un coup d’œil en direction des deux cinquièmes. Celles-ci dormaient toujours à poings fermées. La jeune rousse les enviait un peu, elle aussi aurait bien aimé pouvoir se reposer un peu et trouver le sommeil facilement, au lieu de continuer à angoisser durant toute la nuit.

Héléna finit par se lever délicatement de son lit, pour ne pas faire grincer les lattes de celui-ci. Plus tôt, elle avait remarquer quelque chose. Elle s’était aperçue que par la fenêtre de la chambre, elle pouvait observer plus largement le ciel étoilé (que dans leur propre chambre à Aelita et à elle). Elle alla donc s’asseoir sur l’un des bureaux de ses jeunes camarades, elle entoura ses jambes de ses bras, se recroquevillant ainsi sur elle-même. Elle termina par poser sa tête sur la vitre glacé et contempler le peu de carré de ciel qu’elle pouvait percevoir. Le temps était un peu nuageux et cachait donc un peu la lune et les étoiles, mais elle se contenta du spectacle que la nuit lui donnait. Le seul regret qu’elle eut fut de ne pas être en compagnie d’Odd. A chaque fois qu’elle avait eu l’occasion de s’émerveiller devant un telle vision nocturne, Odd avait toujours été là, juste à côté d’elle. Héléna versa encore une larme à cette pensée.

Elle se l’avouait enfin, jamais elle ne pourrait faire partir l’ancien félin virtuel de son cœur. Il s’était approprié une place immense dans son cœur et elle n’arriverait jamais à l’oublier, lui et son amour qu’elle lui porte. Héléna reconnaissait enfin qu’enfouir ses sentiments ne servirait à rien. A chaque fois qu’elle s’entêtait à faire ça, elle se retrouvait toujours à en souffrir encore plus par la suite. Alors elle décida qu’à partir de maintenant elle ne rejetterait plus ses profonds sentiments, n’allant tout de même pas jusqu’à les montrer explicitement au concerné. Elle n’arriverait jamais à cesser de l’aimer. Sur l’instant, elle se dit que si Odd avait été à côté d’elle, elle aurait été même capable de tout avouer au jeune homme, tellement elle aurait été contente de le voir.

Mais pour le moment, elle savait que retrouver les autres n’était pas d’actualité. Si les enquêteurs ne les avaient pas trouvés au bout d’une journée, c’était qu’il leur étaient vraiment arrivés quelque chose, ou que ses amis ne voulaient pas être montrer où ils étaient. Et dans les deux cas, Héléna angoissait et n’avait pas de réponses aux questions qu’elle se posait. Le premier cas était le pire envisageable, mais c’était celui-ci expliquait le mieux pourquoi ses amis n’étaient pas revenus. Pour le deuxième, le jeune metteuse en scène ne voyait pas pourquoi le reste de la bande se cacherait, surtout dans l’état de Yumi. Elle avait confiance en eux, cela n’était pas à remettre en question, mais si vraiment ils avaient eu une solution, alors pourquoi ils n’avaient toujours pas donné de nouvelles, au moins à elle?

Cet soudain amas de questionnement dans l’esprit de la rousse l’assomma quelque peu. Elle cala un nouvelle fois sa tête contre la fenêtre et son regard partit de nouveau se perdre dans l’infinité du ciel de printemps.

Elle eut un instant qu’absence, puisqu’elle se retrouva à ouvrir les yeux un peu plus tard, sans se rendre compte du temps qui était passé. En regardant l’heure sur le réveil de Tamia, elle s’aperçut que ce laps de temps n’avait pas du dépassé les vingt minutes. Elle se dit alors qu’elle avait juste du s’assoupir car elle n’avait pas vu le temps s’écouler, mais aussi parce qu’elle n’avait pas eu le temps de rêver, ou plutôt de cauchemarder. Connaissant le fonctionnement du cycle du sommeil, Héléna savait qu’elle ne devait resté plus d’un certain laps de temps endormi, car sinon elle entrerait dans une phase de sommeil profond où son subconscient se mettrait à produire un songe assez déplaisant, elle en était presque sure.

Le regard de la troisième finit par se porter une fois de plus vers l’extérieur : non pas vers le sol, mais en contre-bas, où était la cour de récréation. De la chambre des deux journalistes, on pouvait apercevoir par la fenêtre la cour qui se trouvait entre le bâtiment administratif (au nord), les salles de classes (à l’ouest et au sud) et l’entrée du parc de Kadic (à l’est) ; et au milieu de tout cet espace émergeaient les deux préfabriqués du réfectoire. Quelques faibles rayons lunaires réussissaient à passer à travers les nuages présents dans le firmament étoilé, éclairant juste ce qu’il fallait Kadic pour qu’Héléna puisse à peu près voir ce qui se passait dans la cour qui s’étalait sous les yeux. Le jeune passionnée de littérature se frotta les yeux, signe que son assoupissement avait encore des effets...

Soudain, apparut à l’entrée du parc une silhouette mince et sombre qui venait du bois. D’après ce qu’elle distinguait, Héléna estima qu’elle ne devait pas faire plus de un mètre cinquante : donc ce ne devait pas être un adulte, mais plutôt une personne de son âge. La jeune rousse se demanda alors qu’est-ce un ou une adolescente faisait dehors à cette heure-là de la nuit. De plus, elle ne voyait pas qui cela pouvait être : à part Jim qui pouvait faire ses rondes, comme à son habitude, et des policiers. En effet, Héléna avait appris en écoutant cachée les trois inspecteurs, que des policiers allaient être posté à Kadic dans le cadre de l’enquête, de jour comme la nuit. Néanmoins, elle n’imaginait pas un policier de cette taille et avec une telle carrure.

Tout d’un coup, elle se souvint de ce qui avait attiré son regard sur cet individu : celui-ci tenait dans sa main une lampe allumée pour se guider dans la nuit. Mais c’était surtout une caractéristique précis de la torche qui l’avait marquée. La lumière avait en effet une couleur assez particulière : elle était tamisée lilas, comme s’il y avait un filtre violet devant l’ampoule.

Héléna se figea alors et son cœur manqua un battement. Elle observa une fois de plus la personne par la fenêtre dans le but de confirmer sa supposition.
H (’’agrippant’’ presque ses mains sur la vitre) : * Non, ça ne peut pas être ça... Il n’y a qu’une seule personne à ma connaissance qui a modifié sa lampe pour qu’elle éclaire violet : Odd...* (quelques instants s’écoulèrent avant que l’information ne soit assimilée par son cerveau, puis comprenant que c’était probablement son ancien correspondant qui se trouvait dans la cour) *Odd!!! C’est Odd!!! Mais où est-ce que sont les autres?!*

Héléna ne réfléchit pas plus longtemps. Il lui semblait que le jeune homme qui lui avait volé son cœur, et qui avait disparu depuis le lundi après-midi, était là et c’était tout ce qui lui importait. Elle sauta avec souplesse de son perchoir qu’était le bureau, puis traversa en seulement trois secondes la chambre. Tant pis pour les règles, elle allait encore une fois devoir contourner le règlement intérieur de l’internat, mais elle devait rejoindre silhouette de dehors. Elle ouvrit la porte d’un coup et se précipita dans le couloir. Elle courrait, elle courrait à ne pouvoir sentir ses jambes, mais elle ne voulait plus être seule et souhaitait avoir des explications. Elle se focalisa juste ce but.
Cependant, c’était peut-être ce qui la ’’perdit’’. Car elle n’avait pas vu que quelqu’un l’avait aperçu, la suivait et essayait de la rattraper.
? : Héléna?! Mais où est-ce que vous allez donc?! Arrêtez-vous!!!

Mais la jeune fille n’avait rien entendu et n’avait pas senti la présence de l’autre personne dans le couloir. Totalement dans sa bulle, rien d’autre n’avait d’intérêt, car elle était fixé sur son seul et unique objectif : son cher Marius... La course poursuite continua encore quelques instants, jusqu’à ce que le poursuivant attrape le poignet de notre jeune rousse, forçant alors Héléna à s’arrêter.
H (pleurant presque, ne regardant même pas qui est-ce qui le tenait) : Non, lâchez-moi! Je n’ai pas le temps! Je dois y aller! Laissez-moi, je dois y aller!
? : Mademoiselle Lisoin, mais où est-ce que vous voulez aller?! On est au beau milieu de la nuit... (remarquant alors le regard vide de la jeune fille, parlant plus pour lui même) Mince, elle est somnambule! Monsieur Delmas ne me l’avait pas dit...
H : S’il-vous plait, je dois les rejoindre! Je n’en peux plus d’être seule, je dois y aller!
? (quelque peu décontenancé, n’étant pas habitué à ce genre d’événement) : Bon, qu’est-ce que je fais? *Il est fortement déconseillé de réveiller une personne faisant une crise de somnambulisme, mais là, si je ne fais rien, elle risque de tirer tous les autres internes de leurs sommeils...* Bon, même si je prends des risques...

La personne resserra un peu son prise sur le poignet de la jeune collégienne et lui pinça le dos de la main. Héléna, sous le coup de la douleur, lâcha un petit cri et finit par regarder la personne qui l’empêchait de partir. Elle se rendit compte que c’était son professeur de sport (et aussi surveillant général) qui contrecarrait ses plans.

Elle se maudit alors de ne pas avoir regarder l’heure avant de partir comme une fusée de la chambre des deux journalistes, elle avait dû tomber sur l’heure où Jim faisait sa ronde à l’étage des filles. Et Jim l’avait vu et l’empêchait d’aller dehors rejoindre son décorateur attitré.
Jim : Héléna, c’est bon, vous êtes de nouveau parmi nous?
H (un peu perdu face à cette question) : Euh, oui... Pourquoi est-ce que vous me posez la question?!
Jim (voyant que la jeune fille n’était plus genre à prendre la poudre d’escampette) : Vous ne vous êtes rendue compte de rien? Et cela ne vous étonne pas de savoir que vous êtes au beau milieu de l’internat alors qu’il est un peu plus de minuit? Vous venez de faire de crise de somnambulisme et j’ai dû vous réveiller...

Héléna comprit alors que sa petite course pour aller rejoindre Odd dans la cour avait été prise pour du somnambulisme par le surveillant général. Mais loin de dire la vérité sur ce qui s’était vraiment passé, elle préféra ne rien dire au professeur. Si elle devait voir Odd, ce n’était pas en compagnie de Jim, qui aurait bien vite fait d’alerter les policiers en disant que l’un des disparus était de retour. Néanmoins, elle rectifia alors une certaine chose pour qu’il n’y ait pas de problèmes.
H : Non Monsieur, je ne suis pas somnambule, je le saurais sinon...
Jim : Et bien je doute de cela Mademoiselle Lisoin. Sinon, pourquoi est-ce que vous ne m’avez pas entendu?
H : Désolé, je devais être tellement dans ma bulle que je ne me suis pas rendue compte que vous étiez là...
Jim : Je ne sais pas vraiment ce qui vous a pris alors... Mais vous m’avez fait sacrément courir! Je n’ai jamais du sprinter aussi vite!
H : Excusez-moi, je ne sais pas ce qui c’est passé. J’étais dans ma chambre et puis, je suis partie comme ça, sans savoir vraiment pourquoi...
(Note de l’auteur : Mais oui, c’est ça...)
Jim : En tout Héléna, vous devriez faire exactement la même chose durant vos cours de sport, vous avez les capacités pour être bien meilleure que d’habitude! Et vous pourriez peut-être même participer à des compétitions sportives d’athlétisme.
H (un peu amusée) : Euh non, je ne pense pas...

Le surveillant général fit signe à Héléna de retourner dans la chambre de Milly et Tamia.
Jim : Il serait peut-être bon que vous retourniez vous coucher. Et pour ce qui vous ait arrivé, allez en parler demain avec Yolande, elle vous donnera sûrement une bonne explication...
H (s’arrêtant, forçant ainsi son professeur à s’arrêter) : Non, je ne veux pas y retourner... (voyant l’air interrogateur de Jim) Non, ce n’est pas ce que vous pensez, c’est juste que je n’arrive plus à dormir. Depuis que mes amis sont partis, je suis devenue insomniaque. Je n’arrive plus à fermer l’œil et je m’ennuie à tourner en rond dans la chambre...
Jim (s’apercevant bien des traits tirés de la jeune interne) : Depuis combien de temps vous êtes comme ça?
H : Depuis lundi soir. J’ai du à peine somnoler deux heures depuis. Je ne fais que me reposer, je ne dois jamais complétement endormie... Dites Monsieur, est-ce que je pourrais pas rester avec vous? Je sais que vous faites des rondes pendant la nuit, et moi cela m’occuperait car je ne sais plus vraiment quoi faire pour passer le temps...
Jim : Le règlement de l’internat m’interdit de permettre ce genre de choses. Donc je vais devoir vous dire non... Cependant, vous êtes sure qu’il n’y a pas une autre solution? Vous auriez pu aller demander conseil à quelqu’un...
H : Par exemple, prendre des somnifères pour réussir à m’endormir? Je ne pense pas que ce soit une bonne idée...
Jim (la poussant un peu pour la faire avancer dans la direction opposée à son but premier) : En attendant, la seule solution qui s’offre à vous est de retourner dans votre chambre provisoire. Allongez-vous et peut-être que le sommeil finira par venir...
H (regardant derrière elle, en direction de l’accès à l’escalier qui lui permettrait de rejoindre la cour) : Je ne pourrais même pas aller prendre un peu l’air dehors?
Jim : Si Monsieur Delmas venait à l’apprendre, il n’approuverait pas cette prise de liberté sur les règles, alors non. Je ne peux pas vous comprendre car je n’ai jamais été dans votre situation, mais je n’ai qu’un seul conseil à vous donner : laissez passer le temps, c’est la seule chose que vous pouvez faire...
H (se maudissant intérieurement de ne pas avoir atteint son but) : Bon, bah je vais suivre votre suggestion alors... (rentrant sans faire de bruits la porte de sa chambre provisoire)
Jim : Si vraiment vous n’arrivez pas à dormir, je laisserai passer le fait que vous ne respectiez pas le couvre-feu, je comprendrai..
H (refermant derrière elle la porte) : Merci Monsieur et bonne fin de nuit...

Dès que la porte fut fermée, Héléna se laissa glisser au sol. Décidément, il s’en était fallu de peu pour que Jim deviner sa véritable intention. Néanmoins, cela posait dorénavant problème : maintenant que son prof l’avait vu sortir de la chambre, il était sûr qu’il allait continuer ses rondes, mais tout en faisant beaucoup plus le pied de grue près d’où elle se trouvait. Ce qui faisait qu’elle ne pouvait plus sortir de la pièce où elle était, sans avoir une grande probabilité de se faire voir une fois de plus. Et le coup de ’’je ne sais pas ce qui m’a pris’’ n’allait pas marché une seconde fois.

Elle était donc cloitrée dans la chambre, au moins jusqu’à l’heure du réveil à l’internat. Elle ne pouvait donc plus rejoindre Odd.
H : *Heureusement que moi aussi j’ai quelque notions pour jouer la comédie, sinon Jim aurait eu vite fait de découvrir le pot-aux-roses! Toutefois, maintenait, je peux dire adieu à mon plan pour retrouver Odd dans la cour de récréation...*
Soudain, elle se souvint de quelque chose, Jim n’était pas le seul à faire des rondes, il y avait aussi des policiers qui devaient en faire une à la nuit.
H : *Mince! Et si Odd venait à tomber nez-à-nez avec eux?! Surtout qu’il ne doit pas être là pour revenir définitivement, sinon les autres seraient là avec lui...*

Héléna se précipita (sur la pointe des pieds bien sûr) jusqu’au bureau et remonta sur celui-ci pour observer le dehors. Grâce à la lumière violette de la torche, elle vit alors que la silhouette qui lui semblait être Odd était accolée à l’un des réfectoires. Cependant, les problèmes arrivèrent juste après. De nouveaux faisceaux de lumière, au nombre de deux (blancs cette fois-ci), apparurent dans le champ de vision de la jeune rousse. Héléna déduisit alors que c’était les policiers en patrouille dans Kadic qui devaient avoir découvert la présence de l’intrus dans l’établissement, puisque Jim devait être encore dans le bâtiment de l’internat.

La lampe torche éclairant mauve s’était alors éteinte. La jeune metteuse en scène expliqua cela par le fait que ’’l’intrus’’ ne voulait pas se faire repérer. Toutefois, la disparition de ce repère ne gêna pas plus que ça Héléna. La nuit était claire et elle pouvait apercevoir facilement les ombres des personnes se trouvaient dans la cour, contrairement à celles-ci qui avaient plus de mal à se voir entre elles. La silhouette adolescente se déplaçait en se collant sur le mur pour ne pas se faire voir des deux autres personnes.

Au fut et à mesure que celles-ci gagnaient du terrain, elle aussi avançait, en faisant le plus attention possible, pour par exemple toujours se retrouver dans une zone de pénombre où on ne pouvait pas l’apercevoir. Le ’’jeu du chat du chat et de la souris’’ continua jusqu’à l’orée du parc. Après, les trois silhouettes n’étaient plus visibles à cause de la feuillage des arbres. elles n’étaient donc plus dans le champ de vision de la jeune fille.
H (poussant un soupir) : J’espère qu’Odd ne va pas se faire prendre.... Malgré le fait que j’ai tout aussi envie de l’inverse se produise aussi pour savoir ce qui s’est passé depuis que lui et le reste de la bande sont partis... Je ne veux pas être seule ; mais là, j’ai l’impression que cela ne doit pas arriver comme ça. Et je ne sais même pas pourquoi j’ai cette impression...
Elle colla doucement sa main sur la vitre.
H : *En tout cas, j’ai confiance en toi Odd... *Si c’est bien toi dehors*, tu vas arriver à les semer, j’en suis sûr... Et je crois aussi en vous les amis, vous reviendrez le moment venu... Peut-être que ce n’est pas ce soir, mais je vous sais au moins en bonne santé vu qu’Odd était là...*

Elle souhaita une nouvelle fois bonne chance du plus profond de son cœur au jeune blond excentrique et resta à observer la cour pour voir qui allaient y réapparaitre. Et tout ça, en griffonnant toutes ses plus sincères pensées dans son petite carnet, qui était un peu devenu depuis la nuit précédente son nouveau confident. Elle fut soulagée de voir revenir seulement deux personnes, avec chacune une lampe au faisceau blanc. Elle se sentit alors libérée d’un poids qui la gênait depuis qu’elle avait aperçu la silhouette petite et mince dans la cour.

Comme elle savait qu’il n’y aurait désormais plus rien à observer au dehors, toute son attention se reporta sur son carnet et les idées qu’elle y avait écrites et qui allaient y être rédigées. Cependant, elle relut d’abord ce qu’elle y avait marqué un peu plus tôt, alors que son esprit naviguait entre la surveillance de l’orée du bois et son carnet. Son regard finit par se poser sur le haut d’une page où un petit texte avait été noté, entouré de quelques illustrations faites aussi par elle. Quand elle termina de se relire, elle se mit à sérieusement rougir et avoir un soudaine bouffée de chaleur.
H : *Décidément, il faut vraiment que j’arrête de me mettre à rêvasser... Et surtout, il faut que jamais personne ne tombe sur mon carnet! Sinon, j’aurai de sérieuses explications à donner... (jetant à nouveau un coup d’œil sur son carnet) Malgré le fait que je trouve quand même que cela raconte la vérité...*

Elle referma son petit livre et ses yeux se tournèrent vers le clair de lune visible à travers la fenêtre.
H : *Même vous n’êtes pas avec moi les amis, je sais que vous n’êtes jamais loin de moi. Vous étiez, êtes et serez à jamais dans mon cœur. (fermant délicatement les paupières) Vous, mes meilleurs amis...*




------------------------------




Chapitre 58: Revenir bien mieux informé...
Avançons maintenant un peu dans le temps et revenons un peu au laboratoire.

01h44. Premier sous-sol de l’usine.
Odd n’était toujours pas revenu. Jérémie dormait toujours et Aelita continuait la récupération de la mémoire éparpillée dans le cinquième territoire, tout en continuant à guider Yumi et Ulrich dans les Montagnes. Ceux-ci s’en sortait bien et n’allaient pas tarder à arriver à la tour de passage, leur dernière tour sur ce territoire.

Aelita, au laboratoire, poussa à ce moment-là un cri de joie, car elle venait de retrouver et de récupérer un amas d’énergie tout entier.
A : Yes, j’ai réussi! (mettant ses mains sur sa bouche en réalisant qu’elle avait crié alors que Jérémie dormait) Oups...
Y (sur Lyoko) : Aelita, y’a quelque chose qui ne va pas?
A : Non non... C’est juste moi qui suis un peu tête en l’air... J’ai lancé un cri de joie, alors que j’avais oublié que Jérémie faisait un petit somme.
U (amusé) : Aussi doué qu’Odd, bravo Princesse!^^
A : Eh! C’ était juste une étourderie occasionnelle, pas permanente!
Y : T’inquiètes pas, il voulait juste t’embêter... (faisant des yeux noirs au samouraï) Mais il va s’arrêter où il va avoir affaire à moi!
U (voyant que la japonaise ne riait pas, déglutissant un peu) : D’accord...

La jeune geisha, dans le monde virtuel, cessa alors que regarder Ulrich avait son regard froid, savant qu’elle avait réussi à prendre le dessus.
Y : Je préfère ça!^^ Bon, au fait, pourquoi est-ce que tu étais joyeuse tout à l’heure?
A : Je suis arrivée à rapatrier dans le Supercalculateur une partie assez conséquente de mémoire qui s’était éparpillée dans le cinquième territoire.
U : Super, tu nous avances vraiment le travail Aelita!
A : Cela reste néanmoins très peu sur la totalité d’énergie que l’on doit rassembler. Mais toute particule de mémoire est bonne à prendre, non?
Y : Exactement. Et au lieu de te comparer à notre goinfre, on ferait mieux de faire le rapprochement avec ton père. C’est lui qui nous sauvait à chaque fois en nous débloquant de l’énergie et en nous envoyant celle-ci...

Les quelques paroles de l’aînée de la bande firent resurgir de douloureux souvenirs à la jeune DJ.
A (se souvenant que c’était la dernière chose qu’il avait faite avant de mourir) : Oui, et euh... Merci pour le compliment.
U (sentant de la tristesse dans la voix de son amie) : Je pense plutôt que la comparaison aurait été mieux adapté d’une autre manière. Yumi, tu as cette fois-ci manqué d’un peu de tact...
Y (ne savant plus trop où se mettre) : Pardon Princesse, je ne croyais pas que cela t’affecterait à ce point là, je m’étais imaginé que cela t’aurait fait plutôt plaisir, encore désolé...
A : Ne t’excuses pas Yumi, moi aussi j’étais aussi presque certaine d’avoir tourner la page et d’avoir fait le deuil de mon père. Mais je viens de me rendre compte que cela m’attriste toujours un peu...
U : On est avec toi Aelita, et on te laissera jamais seule, on te le promet...
A : Ne t’en fais pas, ça ira de mieux en mieux, mais cela prendra encore un peu de temps pour que j’encaisse totalement la mort de mon père.
Y : Et je veux bien croire que devoir revenir à l’usine n’a pas améliorer les choses...
A (regardant tout autour d’elle dans le laboratoire) : Si, dans un sens. Savoir que mon père a construit toute l’installation secrète fait qu’il y a, et aura toujours sa présence ancré dans ses murs. Même si des fois, je préfèrerais plus une présence physique...

Les derniers mots de la jeune fille ne firent que se répéter ensuite dans son esprit. Elle fit un lien entre plusieurs éléments, puisque son regard s’illumina d’une triste lueur quelques instants plus tard.
A : Et si... (s’adressant aux virtualisés) Vous deux, continuez en direction de la tour, moi je dois aller voir quelque chose...

Elle se leva et se dirigea vers le coin de la pièce où elle avait rassemblé les affaires concernant le Supercalculateur. Elle avait quelque chose en tête de particulier et savait que cela lui donnerait, peut-être la réponse à sa question. Elle finit par trouver ce qu’elle cherchait, des manuels écrits par son père et par Einstein sur comment utiliser l’ordinateur quantique. Elle commença alors à feuilleter les pages à la recherche d’une réponse, tout en faisait les cents pas et en tournant en rond.

Néanmoins, elle ne faisait pas vraiment attention à ce qui l’entourait, puisque cela se couronna par la chute d’une caissette remplie de disquette qu’Aelita avait sans le vouloir déséquilibré. Se rendant compte du boucan que cela avait produit, elle posa rapidement les livres à terre et commença à ranger le désordre fait en espérant que le bruit causé n’ait pas réveillé le génie blond. Mais peine perdue, les prières de la jeune fille ne furent pas entendues.
J (d’une voix encore endormie) : Cela ne sert à rien que tu fasses le moins de bruits possible, je suis bien éveillé maintenant...
A (se retournant vers le blond, l’ayant entendu) : Désolé... Mais rendors-toi, je ne te dérangerai plus...
J (s’asseyant) : Maintenant que je suis bien réveillé, je sais que je n’arriverai plus à me rendormir, alors ce n’est même pas la peine d’essayer.
A : Tu es vraiment sûr que ça va aller? Tu t’es à peine reposer deux heures...
J (sortant de son sac de couchage) : Oui, je suis sûr. Et puis, comment est-ce que tu crois que je faisais lorsque l’on combattait encore Xana? J’ai eu pendant deux ans ce rythme de vie là, alors il ne m’ait pas difficile de le reprendre...
A : Bon d’accord, mais promets-moi que tu dormiras plus dès que tout sera fini. A la mort de Xana, tu avais l’air tellement fatigué après avoir perdu tant d’heures de sommeil en travaillant sur le Supercalculateur...
J (lui offrant un sourire, signe qu’il la remerciait de s’inquiéter pour lui) : Mais je n’étais pas le seul, toute la bande était dans le même état que moi, on avait tous du sommeil à rattraper. Et puis considère que maintenant, ce n’est que temporaire, et que je le fais pour guérir Yumi...
A : Si ce n’est que passager...

Jérémie se mit debout et rejoignit sa chère et tendre près des disquettes éparpillées au sol. Son regard fut attiré par les bouquins se trouvant près de la jeune fille aux cheveux roses.
J : Mais au fait, qu’est-ce que tu faisais avec mes manuels d’informatiques et ceux de physique quantique de ton père?
A (ne voulant pas entrainer Jérémie dans ses histoires) : Euh non, rien...
J (prenant la main de l’adolescente et la forçant tout en douceur à se lever pour être face à lui) : Aelita, qu’est-ce qu’il y a ? Tu as eu un problème avec le Supercalculateur et tu ne veux pas m’en parler? (jetant un bref regard vers le pupitre)
A (sincère) : Non, ne t’en fais pas pour ça, tout marche parfaitement.
J : Alors, qu’est-ce qu’il y a? (lui serrait tendrement les mains dans les siennes) Tu peux avoir confiance en moi Aelita...
A (le regardant dans les yeux) : Mais j’ai déjà totalement confiance en toi. C’est juste que je ne veux pas t’embêter avec les questions que je me pose...
J : Je ne te jugerai pas...
A (s’étant fait convaincre) : C’est à propos de ce qui s’est passé il y a un peu plus de cinq mois... Tout à l’heure avec Yumi et Ulrich, on est venu à discuter de mon père, et je me suis rendue compte que les choses auraient pu être autrement...
J (ne voyant pas où Aelita voulait en venir) : Dans quel sens?
A : Je veux parler du fait que mon père n’a jamais retrouver sa forme humaine après s’être fait virtualisé il y a longtemps. Aujourd’hui, je me suis aperçue que, bien qu’il sera toujours dans mon cœur, j’aurais préféré le savoir sur Terre...
J : Je suis désolé pour ton père, si j’avais su qu’il fallait réunir plus d’énergie à l’époque, j’aurais tout fait pour que ton père ne se sacrifie pas...
A (une larme perlant sur sa joue) : Je le sais très bien Jérémie, mais tu ne pouvais pas savoir à l’avance ce qui se passerait... J’y réfléchis depuis tout à l’heure et je crois que l’on aurait pu quand même le ramener sur Terre...
J (un peu étonné) : Ah oui?! Et comment?
A : Quand mon père est mort sous sa forme virtuelle, celle-ci a simplement explosé. Donc il restait encore les particules de sa forme virtuelle dans la Voute Céleste, peut-être que l’on aurait pu les toutes les récupérer comme l’on réunit aussi de la mémoire éparpillée pour Yumi. Même si mon père aurait été sans vie, on aurait pu le rematérialiser. J’aurais préféré qu’il ai une véritable sépulture sur Terre, au lieu d’avoir pour tombe un monde virtuel infini...
J : Et tu cherchais si cela pouvait encore se faire aujourd’hui, c’est ça?
A : Oui, c’est ça... (le regardant de son regard trempé de larmes) Sauf que tu sais que c’est impossible aujourd’hui, pas vrai?
J : Pardon si je vais te faire de la peine... Mais oui, maintenant ce ne serait plus possible. D’abord parce que le peu de particules qui restent doivent être dispersées sur tout Lyoko. Et puis à l’époque, le réseau mondial était encore relié à notre Supercalculateur, alors il se put bien que certaines particules s’y soient aussi retrouvées avant que l’on débranche Lyoko du Réseau et que l’on éteigne le Supercalculateur. Il y a cinq mois, ton plan aurait sûrement marché, mais plus aujourd’hui... Je suis désolé.
A : Non, ça ne fait rien Einstein...

Néanmoins, ces dires ne coïncidaient pas du tout avec elle. Elle était en train d’essuyer ses larmes qui ne s’arrêtaient pas de couler. Jérémie voyait bien qu’Aelita était au plus mal et ne voulait pas qu’on s’aperçoive de cela.
J : Ce n’est pas parce que tu en as gros sur le cœur et que tu ne veux pas te montrer fragile aux yeux des autres, que tu dois tout garder pour toi. Tu as le droit de libérer tout ce que tu as sur le cœur Aelita...
A (comprenant que le petit génie voyant en elle comme dans un livre ouvert) : Mon père me manque Jérémie. Il me manque tellement... (éclatant en sanglot)

Le jeune homme était un peu désemparé, c’était la première fois depuis qu’il connaissait l’ancienne humanoïde qu’il la voyait aussi frêle et vulnérable. Et lui se sentait impuissant et ne savait pas trop quoi faire. Finalement, après quelques hésitations, il la prit et la serra doucement dans ses bras pour la réconforter. Ce n’était pas dans ses habitudes de se montrer aussi ’’protecteur’’ avec la jeune fille qui hantait ses rêves. Il était devenu rouge écarlate, mais il ne pouvait pas la laisser ainsi, sans avoir essayer auparavant de faire quelque chose pour elle. La jeune DJ continuait, quant à elle, de pleurer doucement, blottie contre lui.
(Note de l’auteur : Ils ne sont pas trop mignons nos deux surdoués préférés?^^)
J : Je le sais Aelita, je le sais. On n’a jamais été dans cette situation, les autres de la bande ou moi, mais nous aussi on a été bouleversé par la mort de Franz Hopper. Alors je ne vais pas te dire que tu pleures pour rien...
A (continuant à pleurer) : Mais le pire, c’est que je n’ai jamais pu bien le connaître. A part mes souvenirs de quand j’étais petite, il ne me reste rien de lui, et j’ai l’impression d’avoir une cavité sans fin à la place du cœur. Il m’a laissé toute seule depuis qu’il est parti...
J : Non Aelita, tu ne te retrouvera jamais toute seule. Moi, je serais toujours là quand tu aurais besoin de quelqu’un. Je ne te laisserai jamais (se rendant compte que s’il n’ajoutait rien, c’était comme s’il lui faisait une déclaration d’amour), ni moi, ni Odd, ni Ulrich et ni Yumi. Et même si un jour, tu venais à vraiment te retrouver toute seule, n’oublie jamais ci : même si on est loin de toi, on sera toujours dans ton cœur, tout comme ton père...
A : Merci Jérémie, d’être toujours là quand j’en ai besoin...

Ils restèrent ainsi tous les deux, enlacés au beau milieu des disquettes et des manuels éparpillés au sol. Ils étaient là, au calme, avec personne qui les dérangeait. Aelita avait fini par poser sa tête sur l’épaule du jeune homme et celui-ci regardait tendrement la jeune fille avec un air protecteur et amoureux.

Cependant, cet instant magique ne dura pas bien longtemps.
? : Et bien, je vois que l’on me cache certaines choses et que l’on en profite bien pendant que je ne suis pas là!
C’était la voix de Odd, mais partout où les deux Einsteins regardaient, ils ne le voyaient pas.
A : Odd?! Mais t’es où?
O : Lève un peu les yeux Princesse!

L’ancienne gardienne de Lyoko fit ce qu’Odd lui avait dit, ainsi que Jérémie. Le jeune goinfre de la bande était perché à l’entrée du corridor, près du plafond du laboratoire. Il affichait un sourire malicieux, du au fait de comment été les deux petits génies.
O : Si je vous dérange les amoureux, vous le dites, je peux revenir plus tard!^^
Les deux concernés se mirent à devenir rouge pivoine, puis, après s’être échangé un court regard, s’écartèrent l’un de l’autre, chacun regardant dans la direction opposée de son âme sœur.
J : Non pas la peine... Et c’est pas ce que tu crois!
O : Que vous êtes finalement ensemble? Ce que je viens de voir laisse quand même planer le doute...^^
Les deux surdoués furent alors encore plus gênés. Mais Aelita se reprit bien vite.
A : En tout cas, à ce j’entends, tu as retrouvé tout ton humour et ton habitude de nous embêter. C’est signe que tu as le ventre pleine, non?
O (descendant l’échelle pour rejoindre ses amis) : Oui, j’ai grignoté quelque chose dès que j’ai pu.
J : Mais au fait, pourquoi est-ce que tu es passé par le corridor et pas par l’ascenseur?
O : Oh, j’aurai bien voulu prendre le monte-charge, mais j’ai finalement décidé de prendre le second chemin parce que j’ai appelé pendant cinq minutes l’ascenseur, sans que Madame Einstein me l’envoie... (petit regard à la concernée)
A (rougissant un peu au surnom qu’Odd lui avait donné (vu la situation précédente^^)) : Désolé de ne pas mettre aperçue que tu avais enclenché le bouton d’appel du monte-charge...
O : Je me demande bien ce que tu as fait à la place... (regardant les deux tourtereaux)
J : Je t’ai déjà dit que ce n’est pas ce que tu crois!
A : Tu veux savoir ce que j’ai fais?! Je suis allé chercher les informations dans les manuels de Jérémie et de mon père, voilà pourquoi je n’ai pas pu entendre l’appel de l’ascenseur qui passe par le pupitre!
O : Alors, comment est-ce que vous vous êtes retrouvés dans les bras l’un de l’autre?
J & A (rougissant une fois de plus) : T’es soûlant Odd!!!
O : D’accord, j’ai compris, j’arrête... Mais comptez sur moi pour revenir à la charge plus tard, je saurais ce qui s’est réellement passé!

Avant que ses deux amis aient pu ajouter quelque chose, il continua de parler.
O : En attendant, ce serait bien si l’un de vous deux pouvait me débloquer l’ascenseur pour que je puisse rechercher ce que j’ai laissé dans la salle cathédrale.
J (observant le sac du goinfre que celui-ci avait posé à terre près de lui) : Tout ce qu’on t’avais demandé ne tenait pas dans ton sac?!
O : Si, tout tiens dedans. Mais je me suis autorisé un petit extra qui va nettement améliorer nos conditions de vie... (voyant les regards interrogateurs d’Aelita et de Jérémie) Vous en faites pas, vous comprendrez quand vous verrez...

Aelita alla débloquer l’ascenseur au pupitre, Odd entra dedans et la porte dorée se referma sur lui. Une minute plus tard, il était de retour... avec un bagage assez encombrant!^^ Plusieurs sangles comprimaient quelque chose qui avait été roulé, dans le but de prendre le moins de place possible. Odd, comprenant aux airs toujours interrogateurs des génies, leur expliqua ce que c’était.
O : Je me suis permis de prendre l’un des matelas souples à l’Ermitage Aelita. Et aussi quelques sangles pour le compacter et avoir moins de mal à le transporter... Et malgré ça, je peux te dire que ça n’a pas été du gâteau!
A : Mais pourquoi tu dis que ça va améliorer votre vie ici?
O : Toi, tu n’as dû encore expérimenter de dormir à même le sol au laboratoire?!
A : Non, je me suis toujours reposée ou assoupie assise, adossée à un mur...
O : Et bien on voit bien que tu m’as jamais essayer de t’endormir sur le sol dur et froid du laboratoire!^^
J : Je confirme Aelita, ce n’est confortable du tout, et j’ai compris ça il y a même pas une heure...
O : C’est pour ça que j’ai pensé à un matelas. Dans le cas où l’un de nous trois a envie de faire un somme...

Odd sortit de l’ascenseur en trainant à côté de lui le matelas enroulé, puis il enleva les sangles et étala la fine paillasse au sol près du pupitre. Il s’assit ensuite dessous... soulevant alors un petit nuage de poussière.^^
O : Euh, par contre, je crois qu’un peu de ménage avant de l’utiliser ne sera pas de refus...^^
A (s’asseyant à côté de lui, après avoir un peu tapé le matelas pour faire partir la poussière) : T’inquiètes pas, on le fera!^^

Jérémie, quant à lui, se remit sur son siège devant le pupitre puis rétabli la communication avec Lyoko pour qu’Ulrich et Yumi puissent suivre ce qui se disait sur Terre.
J : Mais au fait Odd, ça a été ta petite expédition? Parce que, malgré le fait que tu ais ramené un matelas, tu as pris beaucoup de temps, non?
A : C’est vrai que tu as pris presque tout le temps que l’on t’avait donné! Encore cinq minutes et on considérait que tu ne reviendrais pas...
O (savant que les autres finiraient par savoir la vérité, mais préférant y aller en douceur) : Bah disons que si j’ai pris tout mon temps, ce n’est pas ma faute, mais la situation m’y a un peu forcé...
J (fronçant un peu les sourcils) : Comment ça?
O : Ne te mets pas en colère s’il-te-plait... Tout s’est bien passé jusqu’à ce que je sois dans le réfectoire. J’ai crocheté la porte et je suis rentré dedans. J’ai été tout de suite remplir nos gourdes et nos bouteilles et après j’ai commencé à mettre dans mon sac tout ce qui me passait sous la main comme nourriture. Sauf que j’avais oublié quelque chose...
Y (qui avait suivi la conversation depuis Lyoko) : Quoi? Qu’est-ce qu’il y a eu?
O : Oh, vous suiviez aussi ce qu’on dit au laboratoire sur Lyoko?
U : Bien sûr, comment est-ce que tu crois que Yumi aurait bien suivre la situation sinon?
J : Je suis en parti fautif, il n’a pas dû voir que je remettais en marche la liaison avec vous...
Y : On divague là les garçons, qu’est-ce que qui s’est passé Odd?
O : J’avais simplement oublié de clencher après moi la porte du self, elle était restée ouverte..
J : Et t’as croisé Jim?!
O : Non, j’avais regardé l’heure, notre bon vieux prof de Sport devait être à l’étage des filles à l’internat pendant que j’étais dans la cantine...
A : Mais?
O : Pourquoi tu dis qu’il y a un mais?
Y : Y’a toujours un mais avec toi Odd!^^
O : Oui, bon d’accord, il y a un mais... Mais, alors que j’étais en train de mettre des fruits dans mon sac, il y a quelqu’un qui est entré dans le self. Pas une personnes, mais deux... Ils ont entrés dans le préfabriqué du réfectoire car ils étaient étonnés de voir le bâtiment ouvert à cette heure-là...
U : Et ils t’ont vu?
O : Tu crois que je serais là s’ils n’avaient vu?!
U (un peu surpris par la rapide répartie de son colocataire) : Euh, bah non...
A : Comment tu as fait alors pour sortir de la cantine?
O : J’ai été un peu pris au dépourvu, alors j’ai pris la première solution qui venait à moi : j’ai récupéré mon sac et j’ai fait le moindre bruit pour sortir... C’est pour ça que, désolé, mais je n’ai pas pu ramené autant de nourriture que je l’aurais souhaité...
Y : Ça ne fait rien, l’important est que tu sois de retour avec nous.
J : Mais ça n’explique toujours pas pourquoi tu as pris autant de temps?
O (savant déjà que la situation allait partir en vrille à la fin de sa phrase) : L’un des deux adultes qui était avec moi dans la cantine, a cru voir une ombre, mon ombre, alors que je sortais par la porte, il avait alors des doutes sur ce qu’il avait vu, d’après ce que j’entendais. (baissant les yeux et se tordant les doigts, signe d’appréhension) Euh, et comme la deuxième personne n’avait rien vu, bah ils se sont mis à ma recherche, ou à ma poursuite, c’est vous qui choisissez le terme que vous voulez...(fermant les yeux, en attendant que les réactions de ses amis ne viennent)

Et celle-ci ne tarda pas à arriver.
A, J, U & Y : Quoi?!?
Y : Non, mais attend, tu t’es fait poursuivre?!
U : Et t’es de nouveau là?!
J : T’as pris au moins toutes les précautions avant de revenir?! Parce que là on est mal si quelqu’un a réussi à te suivre!!!
O (un peu dépité) : J’étais sûr que j’allais me faire réprimer, je m’y étais attendu... Cependant, c’est pas la peine de paniquer! Et croyez-moi, j’ai pris le plus de garanties possibles pour ne pas être suivi...
A : On veut bien te croire Odd... Mais, comment dire sans te blesser, tu n’es vraiment pas doué pour ce qui est des précautions à prendre...
O (un peu déçu et vexé d’être vu de cette manière) : On va dire que j’ai bien pris ta remarque Aelita... Je me suis glissé le long des murs pour ne pas me faire avoir une fois de plus par mon ombre, et j’ai réussi à revenir dans le bois. Seulement, ils m’avaient suivi dans le parc... Alors j’ai été obligé d’utiliser les grands moyens pour les semer! Je suis grimpé à un arbre le plus rapidement que j’ai pu, je me suis mis en équilibre et fait en sorte que l’on ne me voie pas du sol. Les deux adultes sont passés plusieurs fois en dessous de moi, à la recherche de ’’l’ombre’’ que l’un d’eux avait vu, mais sans jamais m’apercevoir. Comme je ne les ai plus vu repasser ensuite, je suis redescendu de mon perchoir et je suis parti...
U : Et tu es sûr qu’il ne t’ont pas suivi alors que tu étais de nouveau à terre?
O : Je ne pense pas... J’ai quand même attendu trente minutes après qu’ils soient passé la dernière fois, pour me laisser tomber sur le sol. Mais je n’ai pas baissé la garde pour autant. Comme je devais encore passer à l’Ermitage, j’ai tourné en rond et fait des détours pour être sûr de ne pas être suivi en douce. Ensuite, je suis resté cinq minutes à la fenêtre de ton ancienne maison Aelita, pour être certain que les deux personnes ne m’avaient pas encore poursuivi. Et pareil pour les égouts entre l’Ermitage et l’usine, je m’arrêtais tous les dix mètres pour vérifier s’il y avait pas quelqu’un qui marchait derrière moi...

Le goinfre avait enfin fini son récit. Les quatre autres étaient silencieux, cela étant du au fait qu’ils étaient impressionnés.
Y : Woua, tu t’es vraiment surpassé cette fois! On aurait pas fait mieux que toi!
U : C’est vrai que là, on n’a rien à te redire... T’as pensé à tout!
O : Eh, je ne voulais pas me faire prendre ou vous apporter des ennuis, alors j’ai des efforts... Qui ont porté leurs fruits car je suis là maintenant! J’allais tout de même pas rater la fin de ta guérison Yumi!
A : C’est sur que se retrouver loin de nous, sûrement en compagnie de personnes qui auraient voulu savoir où on est tous, c’est beaucoup moins bien qu’être avec ses meilleurs amis...
O : Je suis tout à fait de ton avis!^^
J (revenant vers leur sujet de discussion initial) : Au fait Odd, si ce n’était pas Jim ce qui est venu à la cantine, qui étaient les deux adultes que tu as croisé?
O (se mordant un peu la lèvre) : Je ne l’ai pas su au début, car je m’étais focalisé plutôt sur mon but : sortir du bâtiment... Mais je l’ai su un peu plus tard, j’ai eu des explications parce qu’ils discutaient entre eux en me cherchant. Seulement, je ne sais pas si ça va te plaire Einstein...
U : C’est si terrible que ça Odd?...
J : Qui étaient-ce?
O (d’une voix grave) : Des policiers Jérémie. Des policiers qui avaient été posté à Kadic dans le cadre d’une enquête, l’enquête sur notre disparition à tous les cinq...

Cette annonce jeta un froid sur Terre comme dans le monde virtuel. Les lyokoguerriers s’étaient attendu à ce que l’on se mette à la recherche. Mais de là à ouvrir une enquête, et surtout placer des hommes dans leur établissement scolaire, ils ne pensaient pas que cela aurait été jusqu’à là, ou du moins, pas aussi tôt par rapport à leur départ de Kadic...

Heureusement pour nos héros, ils avaient pris à l’avance tous les dispositions nécessaires pour qu’on ne les retrouve pas tant qu’ils étaient à l’usine. Odd fit part aux autres de toutes les informations qu’ils avaient pu entendre de la bouche des deux policiers. Tous furent déconcertés de savoir que leur recherche avait commencé très tôt et qu’elles avaient débuté à peine quelques heures après que le secret de Yumi soit dévoilé. Et savoir que les inspecteurs avaient déjà interrogé plusieurs membres de l’administration, de leur famille ou leurs camarades ne les arrangeaient guère. Car c’est en apprenant à les connaître que les inspecteurs se rapprocheraient de plus en plus de la vérité et de ce que nos anciens ennemis de Xana étaient : des adolescents tout sauf ordinaires qui cachaient bien des mystères...

Cependant, l’air dans le laboratoire à l’usine commença à devenir tendu lorsqu’Odd informa le reste de la bande qu’Héléna avait aussi été interrogé par les inspecteurs en charge de l’enquête.
J : Héléna? Héléna! Là, on n’est mal! Avec elle, c’est déjà un miracle que les policiers ne soient pas déjà là! Jamais on n’aurait dû accepter qu’elle devienne aussi proche de nous...
U (continuant sur la même lancé que le génie) : C’est vrai que pour le coup, elle nous connait maintenant par cœur, alors on peut dire adieu à tout ce que l’on voulait caché et qu’on lui a dit.
O (complétement outré et indigné de la réaction de ses meilleurs amis) : Quoi?!?